Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Plus pour suivre le mouvement et se conformer aux attentes, le résultat des élections de cet été avaient mis en joie Malakhai. Mangemort depuis des années maintenant, il s’investissait à sa façon pour la cause et sa récente intégration du conseil sorcier n’allait qu’aider à lutter contre la montée en puissance du Blood Circle. Du moins c’est ce qu’il espérait. Sa vocation professionnelle au plus près des moldus offrait pour le sorcier un avantage taille, d’autant plus qu’il avait un pied dans leur esprit avec ses activités de lecture de tarot et coach en développement personnel. Idéal pour influencer les plus faibles et déceler les préoccupations des autres. Les médecines « alternatives » avaient également le vent en poupe chez ceux qui étaient dépourvus de magie, rendant son pouvoir sur eux d’autant plus intéressant. Des petites brebis égarées à aller guider dans la direction qu’il aurait préalablement choisie. Voilà comment il se voyait. Loup parmi la bergerie. Toutefois, la situation possédait un seul point noir : la sécurité de Lilibeth. Il fallait bien l’avouer, même si la jeune femme avait été en mesure d’utiliser la magie sans que cela ne menace sa santé, Malakhai se serait inquiété pour elle. Savoir qu’elle rentre de nuit de son travail à l’auberge de Jack la Ripaille malgré le couvre feu moldu le terrifiait. Raison pour laquelle il lui avait « proposé », imposé serait plus le terme exact, de la raccompagner quand elle finissait au delà de l’heure imposée chez les moldus. L’établissement avait beau disposer de deux salles, une sorcière, une moldue, laissant l’opportunité à Lilibeth de passer par le Chemin de Traverse, Khai n’en restait pas moins inquiet et donc prudent. Il n’y avait pas pléthore de solutions pour rejoindre l’appartement de Rory après tout. D’autant plus que ce dernier était situé dans le Londres moldu.
Contraint et forcé d’avoir adapté son propre emploi du temps au couvre feu estival instauré, Khai avait en cette fin d’après-midi lourde fermé boutique à tout juste dix sept heures contrairement aux dix neuf ou vingt heures habituelles. De quoi lui fournir l’opportunité de regagner son domicile principale situé dans le Londres moldu et se changer pour une tenue plus décontractée. Une papouille à Eros, son petit lapin noir et blanc qui le suivait partout en bondissant, plus tard et le voilà parti arpenter le pavé sorcier du Chemin de Traverse. Il régnait dans l’atmosphère une énergie électrique teintée de nostalgie. A voir toutes les petites têtes blondes s’agiter ici et là, suivies par leurs géniteurs dépassés, on sentait que la rentrée à Poudlard approchait. Un spectacle qui l’avait toujours grandement étonné. Après tout, chacune de ses rentrées à l’école magique s’étaient déroulées de la même façon. Ses grands-parents ou sa mère lui donnaient une bourse de gallions et il devait se débrouiller avec cela pour faire ses achats de fournitures pour l’années. Pas d’adultes pour le superviser ou le conseiller. Khai suivait bien souvent des familles nombreuses, se plaçant en queue de file pour écouter les conseils avisés et aimant de la matriarche ou du patriarche. Il passait bien souvent inaperçu ou sollicitait l’avis expert des vendeuses qui se prenaient d’affection pour sa bouille friponne constellée de tâches de rousseurs et ses grands yeux émeraudes. Une époque belle et bien révolue. Khai se contentait donc de les observer de loin, courir dans tous les sens munis de leur imposante liste de fournitures. Si plus jeune il s’était imaginé en père de famille, guidant sa propre progéniture dans les différentes boutiques du célèbre chemin sorcier, cette vision n’avait de cesse de lui échapper.
Après quelques visites de boutiques et l’achat chez Barjow & Beurk de potions pour refaire ses stocks, Malakhai prit le chemin de l’auberge où travaillait Lilibeth. Dans le ciel londonien, la lumière de l’astre solaire diffusait une douce luminosité chaude, signe qu’ils avaient déjà dépassé le fameux couvre-feu moldu. Le rituel était toujours le même. Khai poussait l’épaisse porte de l’auberge, s’installait derrière le bar, commandait une bière à Arrondie ou une des barmaid en charge en attendant que Lilibeth finisse son service. Cette fois-ci la tenancière lui indiqua que son amie était encore dans la salle moldue, rangeant le mobilier en prévision de l’ouverture du lendemain. Bière en main, lunettes de soleil placées sur le col de son tee-shirt noir, Khai demeurait pensif quand deux petites mains vinrent non sans difficulté se poser sur ses yeux accompagnés de la fameuse question « devine qui c’est ! ». Grand habitué et taquin comme il était, Malakhai ne lutta pas pour réfréner l’immense sourire habitant son visage mais s’exclama avec délectation. « Crystal ?! » Rien de tel pour provoquer l’indignation d’une Lilibeth qui lui tapa gentiment dans l’épaule alors qu’il se tournait vers elle. Son habituel air taquin le trahit immédiatement, bien vite accompagné d’un rire. « Ah mince ! C’est toi… » Du Khai tout craché. Comme pour se faire pardonner, le sorcier glissa de son tabouret pour venir tendrement enlacer son amie et lui demanda après avoir reprit la fin de sa bière. « Ta journée s’est bien passée ? Tu t’es pas faite embêtée par des moldus ? » Si la question pouvait sembler paternaliste, presque fraternelle coucou Rory ! l’inquiétude n’en demeurait pas moins sincère. Par les temps qui couraient et privée de baguette, Lilibeth se devait de rester prudente. Non seulement le risque que des membres du Blood Circle n’attaque l’établissement après avoir découvert sa nature « double » était élevé mais en plus certains Mangemorts avaient été mandaté par Barjow senior pour surveiller sa progéniture.
(c) DΛNDELION
Lilibeth S. Barjow
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Ven 7 Avr - 23:07
Poudre de cheminette
feat Khaili II
Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis le résultat des élections. Une annonce dont elle se serait bien passée, en plus d'être présente pour la dépouille. Jamais Lilibeth ne s'était sentie aussi mal à l'aise, comme une intruse parmi les siens. Un objet indésirable, une épine dans le pied. Avant de se rendre au bureau de vote, elle s'était enorgueillie de son devoir de citoyenne sorcière et bien vite, elle avait déchanté. Ainsi donc, Lilibeth se retrouvait entre deux mondes, et aucun ne voulait d'elle. Pas assez magique d'un côté, trop sorcière de l'autre. La sensation de n'être qu'un extraterrestre né dans les choux ne la quittait plus. Et l'ombre de la guerre ne faisait que s'accroître. Les mangemorts prenaient la tête de la communauté sorcière et les moldus répliquaient en instaurant un couvre-feu. Dans toute cette histoire, force était de constater que le véritable ennemi, entre les deux communautés, c'était bien leur propre reflet dans un miroir. Mais Lilibeth ne possédait pas la force de le briser. Aussi, lorsque son ami de toujours lui proposa gentiment de la raccompagner chez elle après le service, Lilibeth accepta avec grand plaisir. Elle tirait enfin avantage de la situation : quelqu'un avec qui papoter sur le chemin de la maison. C'est que les sujets de conversations avec Rory étaient relativement limités, tandis qu'avec Khai, les frontières n'existaient pas. Cette perspective lui mettait du baume au coeur. Avec son meilleur ami, c'est comme si elle pouvait être totalement elle-même, bien qu'elle lui serve toujours le même mensonge à propos de son gros fake de maladie. Un jour, peut-être... Peut-être se doutait-il de la vérité, intelligent comme il l'était ! Peut-être même que sa fréquentation chez les mangemorts lui avait appris la vérité... Non, elle délirait. Il se serait empressé de tout lui raconter. Khai ne lui cachait jamais rien, n'est-ce pas ? Quoiqu'il en soit, l'heure de rentrer approchait à grands pas. Lilibeth terminait de ranger la vaisselle propre quand Arondella débarqua dans la salle côté moldu. — Il est encore là ! Chantonna-t-elle. — Il sera là tous les soirs tant que le couvre-feu n'est pas levé, cheffe ! Répliqua Lili, agacée. Lilibeth n'aimait pas les insinuations d'Arondella à propos de Khai. Toutes ses spéculations outragent affreusement la belle amitié entre Lili et Khai. Qui plus est, les joues de Lili chauffaient à bloc à chaque fois qu'Arondie chantonnait son nom. Aussi, pour contre-attaquer, Lilibeth appelait l'aubergiste « cheffe » sachant qu'elle détestait ça. — On verra qui a raison ! Lanca Arondella. Soyez-prudent ! Restez... couvert ! Jusqu'au bout ! Et elle disparut dans les cuisines. Lilibeth fit la sourde oreille et déboula dans la salle sorcière où Khai, accoudé au comptoir, lui tournait le dos. Approchant sur la pointe des pieds pour ne pas faire claquer ses talons, Lilibeth se hissa avec peine pour que ses petites mains atteignent les yeux de Malakhai perché sur un tabouret. — Devine qui c'est ? Qui c'est, ça, Crystal ? Une amie à lui, très certainement. Lilibeth ne se départit pas de son sourire, bien qu'un étrange coup au coeur accélérait son rythme cardiaque. — C'est pas drôle ! S'offusqua gentiment Lilibeth tandis que Khai faisant semblant d'être déçu de la voir. Et il descendit de son tabouret pour l'enlacer tendrement. Une vague d'odeur la submergea, calmant ce coeur qui s'était emballé. Elle soupira d'aise avant la fin de leur étreinte. — Oh ! Regarde ce que j'ai acheté à la librairie d'Aiko. De derrière le comptoir où trônait son sac à main, elle sortit un gros volume qui retomba avec fracas devant elle. Elle pointa de l'index sur le titre pour lire à haute voix : — Comment penser autrement. Le livre qui vous libère de vos injonctions. T'as vu ?! Elle éclata de rire, fière d'elle. — Je fais des efforts pour l'homme de ma vie. Je l'ai presque fini. Trois quarts des cinq cents pages illustrées (oui, illustrées !) déjà de lus, et en vérité Lilibeth n'avait rien compris. Heureusement, il existait un résumé en fin de bouquin pour expliquer la marche à suivre afin d'instaurer une routine pour « se libérer des injonctions ». S'accoudant sur le comptoir, bien que constatant qu'il était servi, elle proposa : — Un dernier verre avant de reprendre la route ? Ou tu préfères décoller maintenant ?
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Poudre de cheminette - Khaili II
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