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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Sunset, like a crimson throat to hell ~ Ft. Azraël G. Yaxley :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Olivia V. Baring
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Ven 31 Déc - 17:19
Azraël G. Yaxley & Olivia V. Baring || Moyen-Orient-Base de l’armée anglaise || Mai 2017
Sunset, like a crimson throat to hell

Le vent soufflait légèrement sur la base de la British Army. Des nuages de sables dansaient, amusés, entre les derniers rayons du soleil. Olivia aimait autant s’attarder sur la palissade que le soleil sur l’horizon. Un moyen d’oublier un instant la guerre qui faisait rage pour s’arrêter sur des choses aussi simples qu’un coucher de soleil. Ainsi risquer sa vie chaque jour, cela permettait d‘apprécier au mieux la fugacité de l’existence. Peut-être ne reverrait-elle jamais les premières lueurs d’un jour ? Voir l’astre descendre et remonter, cela lui indiquait qu’un nouveau jour était passé, qu’une nouvelle marche avait été franchie. Qu’elle vivrait un jour de plus. Tim aurait été fier.

La jeune femme se passa une main dans les cheveux et se détourna des derniers fragments de lumière. Le spectacle était fini, il était temps de rentrer. Son baraquement était à l’autre bout de la base mais peu lui importait. La tour de guet était le point le plus adéquat pour les couchers de soleil. Une vue aussi bien pratique qu’artistique. Les dunes étaient grandioses lorsqu’on oubliait qu’un ennemi pouvait en surgir à tout moment. Et ici, cela ne s’oubliait jamais vraiment au risque d’y passer. L’imprudence et la négligence étaient sévèrement punies, passible de la plus lourde peine qui soit.

Normalement, elle n’était jamais aussi proche du front. Les avions étaient en arrière des lignes pour éviter de se faire bombarder et perdre des équipements qui valaient de nombreux pounds. Et vu leur vitesse, avaler quelques kilomètres n’étaient pas grand-chose pour ces engins. Mais suite à des échanges de troupes et des ordres, elle s’était retrouvé là pour quelques jours, accompagnant son Wing Commander. Un boulot inutile qui consistait à se montrer, serrer des mains, saluer et féliciter. De plus, elle se doutait du pourquoi on l’avait choisie elle : jeune, femme, plutôt mignonne et avec l’armée dans le sang. Pathétique. Elle aurait dû être en train de voler ou superviser les réparations de son Eurofighter, pas sourire inutilement.

Marchant d’un pas lent, elle retardait le moment d’arriver à son lit. Normalement, il y avait de l’animation le soir : des jeux de cartes, des chansons, des histoires. Mais ici elle ne connaissait personne et pour faire connaissance, Olivia n’était pas douée. Les gens avaient souvent l’impression qu’elle allait les trucider d’un simple regard alors qu’elle était simplement fatiguée. Bref, ce n’était pas vraiment sa tasse thé. En parlant de thé, elle eut soudain une envie d’eau chaude. La cantine n’entrainait qu’un petit détour. Entrant dans le grand baraquement qui servait de réfectoire, elle se dirigea vers une table qui supportait café et thé. De vieux thermos, couleur passée par le sable et les nombreuses utilisations, trônaient fièrement au bout de la pièce. La jeune femme attrapa une tasse et se servit du thé. Le soleil couché, le froid n’allait pas tarder à s’installer. Elle n’était pas vraiment fan de la météo du coin. Mais on s’y faisait. Se retournant, elle détailla du regard les lieux quasiment vidés. Le repas avait été servi une heure plus tôt et déjà les lieux étaient désertés. Quelques irréductibles s’évertuaient à encore occuper les tables mais cela laissa Olivia indifférente. Comme dit précédemment, Olivia n’était pas du genre à s’inviter à la table d’inconnus, tout soldat soient-ils.

Le thé entre les mains, elle se décida tout de même à se poser à l’une des tables vides pour déguster sa boisson. La nuit ne se ferait que plus sombre et l’aura réconfortante des lampes électriques feraient bien l’affaire. Elle sortit son carnet et après une gorgée de sa précieuse boisson, commença à noter quelques instants clés de sa journée. Elle connaissait son Wing Commander. Il voudrait forcément qu’elle écrive un petit texte qui serait publié dans le journal interne de la Royal Air Force et qui raconterait son « incroyable voyage » sur les lignes de front. « La communication, il n’y a que ça de vrai de nos jours » ne cessait-il de lui répéter. Levant les yeux au ciel, Olivia se retint d’écrire « ennui profond » comme premiers mots. Alors que ses yeux quittaient quelques instants ses écrits, elle se décida à détailler les gens qui, comme elle, trainaient encore un. Quelques groupes, tantôt exclusivement masculins, tantôt mixte. Les femmes étaient rares aussi bien dans la Bristish Army que la Royal Air Force et Olivia ne sut dire si c’était un mal pour un bien. Elle n’était de toute façon pas très douée pour parler avec ses pairs. Tous et toutes avaient la tenue règlementaire et le regard d’Olivia s’attarda quelques secondes sur un soldat dont le t-shirt peinaient à contenir ses muscles. Elle se mordit les lèvres amusée et repartie dans ses notes.

La salle se vida complètement jusqu’à ne laisser qu’Olivia. Ce fut finalement le manque d’inspiration qui décida Olivia à aller se coucher. Elle sortit du réfectoire et manqua de percuter un jeune homme blond, bouclettes et visage presque angélique qui entrait. « Oh pardon excusez-moi. » Elle se décala pour le laisser passer et repartit vers son objectif : son lit. Mais arrivée à la moitié de son trajet,  elle s’arrêta, intriguée par des bruits. Des jurons. Son regard scruta l’obscurité par curiosité, les sens aux aguets. Un soldat s’extirpa de câbles et Olivia respira à nouveau en voyant que ce n’était qu’un collègue qu’elle reconnut à son uniforme. Elle lui lança un sourire désolé devant ses problèmes et souffla de soulagement.

Ce fut à ce moment qu’elle entendit une agitation vers la porte de la base. Un bruit de voiture lancée à vive allure et des cris de ses collègues. Des tirs mais insuffisants. L’alarme qui se déclenchait, accompagné de la barrière qui volait en éclat tout comme les pneus du véhicule ayant roulés sur les clous. Tout cela lui intima de courir se mettre à l’abri. Cet abri le plus proche, le réfectoire, Olivia y fonça. Se rapprochant de la porte, elle vit du coin de l’œil que le véhicule semblait s’y diriger aussi. Mais alors qu’elle envisageait de rebrousser chemin, elle se souvint du blond. Était-il encore à l’intérieur ?! Fonçant de plus belle, Olivia déboula dans le baraquement. Elle y vit le blond de tout à l’heure. « A couvert ! » Hurla-t-elle en se jetant sur lui pour l’éloigner du mur qui quelques secondes après accueillit un bout d’avant de jeep endommagé. Les dégâts étaient matériels et la jeune femme s’en sortit avec quelques égratignures. « Ça va ? »  Demanda-t-elle à son compagnon d’infortune. Cherchant la sortie elle commença à s’y hâter. « Faut pas rester… »  Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que la voiture explosa.

Le bruit en déchira presque les tympans d’Olivia et le souffle la projeta comme un fétu de paille. Elle rebondit sur les murs métalliques du baraquement et s’effondra au sol. Les quelques tables au sol prirent les plus gros débris et permirent d’éviter de les voir être déchiquetés par les sharpnels. Et merde fut sa dernière pensée avant de ne perdre connaissance.

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Jeu 6 Jan - 19:03


Sunset, like a crimson throat to hell
Olivia & Azrael


« Cooper ! Peters ! Ramenez vos culs putain ! »
Pris entre deux feux, Azrael recula lentement de sa position en continuant d’envoyer quelques rafales vers les ennemis qui les assaillaient à huit heures, entraînant à sa suite Peters qui semblait plus réticent à quitter son poste. Une fois qu’ils furent à couvert, s’abritant derrière le mur d’une bâtisse du village dans lequel la fusillade avait débuté, un de leur coéquipier arma un lance roquette et, aidé par les nouveaux tirs appuyés d’Azrael et Peters, put lancer la roquette en direction de leurs assaillants. Tous s’accroupirent et placèrent leurs mains sur leurs oreilles pour tenter d’assourdir le son tonitruant de la détonation. Malgré tout, un sifflement persistant envahit l’esprit d’Azrael qui ne put se fier que sur les réactions des autres membres de son unité pour comprendre qu’ils avaient pu venir à bout de l’ennemi. Non sans une certaine précaution ils sortirent de leur abris, regagnant les rues dévasté du petit village aux façades ocres ornées d’impacts de balles. Dans ce nouveau silence cuisant, percé par les acouphènes dont il était une fois de plus victime, Aze et ses coéquipiers regagnèrent leurs véhicules, fusils d’assaut en main, guettant ici et là toute nouvelle potentielle menace.

Si durant le trajet ils purent retrouver un peu de calme, la plupart des hommes prostrés, observant en silence le paysage désertique et monotone, seul Azrael et son compagnon d’unité Billy faisaient les imbéciles, comme à l’accoutumé. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Les deux pitres se relançaient constamment, leurs petits jeux étant systématiquement instigués par le sorcier sous couverture. Si le blond s’évertuait toujours à mettre une bonne ambiance dans son unité, à faire rire les autres et proposer des activités pour les distraire de leur quotidien morne et difficile c’était surtout car il voulait dissimuler à quel point ce mode de vie lui convenait étrangement bien. Le rush d’adrénaline ressenti à chaque attaque, le stress constant d’avoir à toujours être sur ses gardes, les morts violentes auxquelles ils étaient confrontés, les blessures tragiques qu’il devait soigner en tant que médecin et chirurgien militaire… Ça faisait beaucoup pour un seul homme, un jeune homme qui plus est à peine sorti de l’université. Ses supérieurs s’attendaient en toute logique à ce qu’il craque, qu’il soit moins efficace mais au contraire, Azrael se montrait plus performant que jamais, concentré, méticuleux, toujours le premier à proposer des solutions et se positionner sur la première ligne des combats. Son dévouement impressionnait autant qu’il soulevait les questions. Il avait ainsi trouvé une parade en jouant les pitres. Comme quoi, sa principale nature enjouée et bonne enfant d’ancien Poufsouffle pouvait aussi être utile sur le terrain. Il s’était engagé pour satisfaire cette petite voix morbide qui le torturait tant mais avait trouvé dans l’armée une seconde famille. Il y défendait ses frères et soeurs d’armes, passait son temps à jouer et rire quand ils n’étaient pas sur le terrain. Sans compter les quelques occasions où il croisait des créatures magiques qui lui rappelaient avec un petit pincement au coeur Ludivine. D’une certaine façon, si on mettait de côté la guerre, le sang, la violence constante et le danger de mort permanent, la vie était belle !

De retour à la base en fin de journée, le train-train quotidien pouvait reprendre une fois les corvées habituelles effectuées. Débriefs avec les généraux, passage à l’armurerie, inspection médicale de routine avant de pouvoir passer au réfectoire. Retrouvant une tenue plus légère, Azrael avait tout de même enfilé sa veste en prévision du froid qui ne tarderait à s’abattre sur le campement placé au beau milieu des dunes. Ne se séparant jamais bien longtemps de Billy, les deux hommes entrèrent dans le réfectoire pour leur repas du soir avant de regagner leurs quartiers où les autres membres de leur unité passaient le temps en jouant aux cartes ou plongés dans des romans pour certains. Alors que les derniers rayons s’abattaient sur les palissades du campement, Aze s’arrêta en lâchant à son coéquipier. « M’attends pas je vais me prendre une infusion. » Sans grande surprise il provoqua l’hilarité de Billy qu’il entendit le railler alors qu’il s’éloigner déjà. « Vas-y, Mamie Cooper ! On t’attendra pour jouer au bridge ! » Sans trop faire attention, un large sourire ornant sur visage angélique, Azrael s’apprêta à rentrer dans le baraquement quand il se stoppa net pour ne pas percuter une jeune femme. « C’est moi. Je ne faisais pas attention. » S’excusa-t-il en lui accordant un beau sourire poli et pénétra dans le réfectoire pour se faire chauffer de l’eau. Perdu dans ses pensées, il était affairé à l’une des tables quand un vague bruit au loin attira son attention. Ce fut les quelques tirs, l’alarme suivis de très près du fracas provoqué par une incursion qui furent les éléments d’alerte. Abandonnant sa tasse et la bouilloire qui sifflait déjà, il commença à se précipiter vers la sortie quand l’incursion de la jeune femme le stoppa net.

Propulsé loin du mur qui céda sous l’avant de la jeep, Azrael se redressa légèrement, la main déjà posée sur son couteau de chasse qu’il gardait toujours à la ceinture. Il était prêt au combat si un ennemi sortait du véhicule. « Ça va. » Répondit-il machinalement alors qu’il inspectait rapidement l’état de la jeune femme qui se relevait déjà alors qu’un son étrange provenait de la jeep. « Att… » Eut-il à peine le temps de prononcer qu’une puissante explosion retentit. La voiture venait d’exploser à côté d’eux. Relativement à l’abris grâce à la précédente intervention de la jeune femme, seuls ses oreilles sifflaient à nouveau, légèrement sonné, quelques égratignures à déplorer mais par chance rien de grave. Son devoir de médecin militaire prit le dessus. Après s’être assuré que personne ne pourrait sortir de la voiture, Azrael se rapprocha du corps de la jeune femme, restant le plus près du sol possible pour éviter les vapeurs de fumée toxique qui emplissaient déjà le baraquement. Il glissa son bras autour de son épaule et la souleva sans grand peine pour se diriger vers l’un des coins de la pièce de fortune. La structure métallique ayant été endommagée, il lui suffit de quelques grands coups de rangers pour décaler les pans et se faufiler à l’extérieur. L’agitation était totale. Tous les hommes et femmes étaient mobilisés pour venir à bout des quelques ennemis qui avaient profité de la voiture bélier pour pénétrer le camp. Fuyant la scène de l’affrontement pour mettre à l’abris celle sans qui il se serait fait renversé, Azrael pénétra dans la tente réservé aux médecins. Sans grande surprise, celle-ci était déserte. Il l’installa sur l’une des tables d’examen quand des bruits de pas à l’extérieur attirèrent son attention. Une fois de plus, sa main se porta sur sa lame qu’il retira lentement de son étui alors qu’il venait se positionner juste à côté de l’entrée de la tente. Le regard rivé sur les ombres au sol, il attendit que l’intrus pointe le bout de son nez pour planter sa lame directement dans la carotide, l’attrapant par le col de sa tunique pour l’attirer à lui. Habitué à neutraliser en silence des ennemis, Azrael avait pris le coup de main pour à la fois les tuer et sectionner leurs cordes vocales, empêchant ainsi tout son distinct de leur échapper. A l’abris des regards, il retira la lame et relâcha le corps qui tomba mollement à ses pieds, souillant une partie de son treillis alors qu’il reportait son attention sur la jeune militaire. Soucieux qu’elle reste longtemps inconsciente, il tira de la trousse d’urgence positionnée sur le plateau métallique à ses côtés du carbonate d’ammonium qu’il lui fit respirer, provocant son réveil immédiat. « Hey ! Ça va ? Comment tu te sens ? » Demanda-t-il en prenant enfin le temps de l’inspecter en détails, n’ayant pas vraiment eu l’occasion de l’ausculter dans leur fuite.
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Sam 15 Jan - 20:25
Azraël G. Yaxley & Olivia V. Baring || Moyen-Orient-Base de l’armée anglaise || Mai 2017
Sunset, like a crimson throat to hell

La fumée, l’étouffement, la chaleur, le son strident. Olivia était sonnée. Elle ne ressentait que mollement ce qui se passait autour d’elle. Sous un voile flou, elle voyait du feu. Ses poumons brûlaient sous la fumée qui s’y engouffrait. Mais son corps ne répondait pas aux commandements de son cerveau affolé. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Des bras la soulevèrent et elle eut l’impression de ne plus rien peser. Elle identifia un instant des boucles blondes qui reflétaient les flammes. Ses yeux se refermèrent et lorsqu’elle les réouvrit, plus aucune lumière vive ne glissait sur sa rétine. Elle sentait le vent sur sa peau. Elle sentait un souffle à ses côtés. Étrange. À nouveau, elle sombra dans l’inconscience. Un sommeil sans rêve. Il ne faisait que noir dans sa tête. Elle semblait couler dans un liquide tant elle était perdu. Où était le haut et où était le bas ? Touchait-elle terre ou au contraire flottait-elle ? Perdre ses repères dans l’espace, ses instructeurs l’y avaient habituée. Dans un avion, après quelques loopings et sans visibilité du sol, il était primordial de savoir où l’on se trouvait. Un peu comme lorsque l’on était pris dans une avalanche. Savoir où était le haut pour commencer à creuser. Mais elle n’avait pas la force de réfléchir et encore moins de creuser où que ce soit.

Une forte odeur vint piquer son nez qui se retroussa de lui-même. Olivia ouvrit les yeux en battant des paupières. Le plafond était celui d‘un baraquement. Mais où était-elle ? Que venait-il de se passer ? « Hey ! Ça va ? Comment tu te sens ? » Ces paroles lui firent tourner la tête vers leur origine. Elle toussota. « Qu’est-ce…Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que… » Son cerveau pédalait à cent à l’heure pour essayer de rassembler ses souvenirs et démêler la situation dans laquelle elle se trouvait. Son regard se posa finalement sur le jeune homme à ses côtés. Soudain tendue, elle le fixa sans tout à fait réussir à savoir s’il était un ennemi ou un ami. Ses cheveux qu’elle crut reconnaître et sa tenue de militaire anglais la calmèrent. « Je… Ça va… » Dit-elle encore dans les vapes. La voiture et son explosion lui revinrent petit à petit. Elle revoyait le barrage forcé, la course jusqu’au baraquement et ce blond sur lequel elle s’était précipité. « Vous étiez dans le baraquement… » Arriva-t-elle à articuler d’une voix nasillarde. Ses oreilles sifflaient toujours. Son regard dériva sur le treillis ensanglanté et le corps qui gisait non loin. Elle fixa quelques secondes le corps, tentant d’intégrer cette information dans la suite des événements qu’elle avait vécu mais cela ne collait pas. « C’est quoi ça ? » Elle remonta son regard sur l’inconnu. « Faut prévenir la base, y a une attaque et… » Elle tenta de se relever mais son corps lui indiqua clairement ne pas être en état. Une douleur fulgurante lui traversa le flanc. Olivia laissa échapper un cri de douleur. « Et merde. » Articula en serrant les dents.

Bon, elle était blessée c’était clair. Il s’agissait de sa première explosion. Elle aurait peut-être une médaille pour cela ? Timothy se serait tellement moqué d’elle. Lui, dans l’armée de terre, il en avait vu des mines et des bombes artisanales en tout genre. Olivia ne regrettait vraiment pas d’avoir choisi l’Armée de l’Air. Au moins si son avion explosait, elle n’avait pas trop le temps de s’en plaindre ou d’agoniser. C’était une explosion, une bonne fois pour toute. La jeune femme le savait qu’elle n’aurait jamais dû venir sur cette foutue base. Certes elle pensait simplement se ridiculiser devant ses supérieurs et non pas finir en cible à shrapnels, mais le final était équivalent : cela avait vraiment été une mission de merde. Elle se demanda soudain si ainsi blessée elle serait encore capable de voler. Et si on l’arrêtait ? Et si on lui demandait gentiment de prendre la porte et de ne jamais revoler ? Non ce n’était pas possible, ce n’était même pas envisageable. Elle ne pouvait pas ne serait-ce qu’y penser. Si elle ne pouvait plus voler, elle n’aurait plus de raison d‘être, plus de raison de vivre. Son souffle s’accéléra à cette pensée et son regard se posa sur son compagnon d’un soir. D’une voix mal assurée elle ajouta : « Je veux pas mourir comme ça. » Olivia avait encore tellement de chose à faire. Tellement d’avions à essayer, tellement de grades à monter. Elle voulait réussir cette figure que lui avait montrée son collègue Yann deux semaines plus tôt. Elle voulait reboire des verres avec ses camarades en permission. Elle voulait se replonger dans les bras de ses parents. Elle voulait se rabibocher avec sa sœur. Oui, elle voulait voir Tim un jour mais pas tout de suite. Elle ne voulait pas le rejoindre dans les prochains jours. Elle voulait encore vivre, bon dieu était-ce trop demandé ?!

Son visage était sale, creusé par quelques larmes versées sous la douleur. Ses cheveux en bataille et son uniforme en mauvais état, elle n’était pas au meilleur de sa forme. Ce qui la rassura, ce fut que son interlocuteur n’était pas dans un meilleur état. Enfin lui il est debout quand même Oui peut-être qu’il était quand même un tout petit plus en meilleur état qu’elle. Au moins, Olivia n’était pas dans le pire état si on comptait le corps allongé au sol dans une mare de sang. Bon dieu, dans quelle situation s’était-elle encore fourrée. Elle aurait été au lit une demi-heure plus tôt et rien de tout cela ne serait arrivé. Elle aurait été réveillée par un bruit sourd à l’entrée, aurait sauté sur son arme de service et accourut pour voir les dégâts. Mais cet homme serait peut-être bien plus amoché qu’il ne l’état à présent. Elle ne connaissait même pas son prénom. Quelle importance ? C’était un frère d’arme. Un cousin plutôt puisqu’il n’était pas dans le même corps d’armée. Mais ça restait un soldat comme elle. Et elle se serait rejetée sur lui si c’était à refaire. Bon, si c’était à refaire, elle ne se serait peut-être pas relevé si tôt mais bon…

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Dim 23 Jan - 19:22


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Olivia & Azrael


C'était exactement pour ça qu’Azrael s’était engagé dans l’armée moldue : le danger constant, l’ennemi omniprésent, le sang, la mort… Depuis qu’il avait intégré son unité, il ne se passait pas un jour sans qu’il ressente ce puissant rush d’adrénaline. Son être tout entier vibrait d’une excitation malsaine. C’était cette soif, ce goût du risque ou encore cette fascination sans limites pour la mort qui rôde, prête à frapper sans crier garde qui le maintenait constamment en alerte mais également, paradoxalement, d’une bonne humeur constante et contagieuse. S’il redoutait de perdre ses coéquipiers ou n’importe quel frère ou soeur d’arme, chaque coup de feu retentissant au loin, la moindre explosion ou arrivée de blessés à la base réveillait une profonde extase qui malmenait son myocarde. Ainsi, que la base soit victime d’une attaque à la voiture bélier était un nouveau rêve qui prenait vie. Ce dernier avait failli la lui ôter également si cette jeune femme n’avait pas été présente. Par son geste, la militaire épargnait à Azrael de nombreuses blessures dont il ne se serait probablement pas relevé. Seule la magie aurait pu l’aider et, à sa connaissance, il était bel et bien le seul sorcier infiltré sur cette base au beau milieu du désert.

Si sa petite voix interne lui hurlait de rejoindre l’action, d’aller en découdre pour protéger leur position, heureusement pour Olivia ce fut son devoir de soignant qui prit le dessus. Ils pouvaient s’accorder sur au moins une chose : on ne laisse personne derrière. Les gestes étaient mécaniques ne laissant aucune place à la panique de gagner du terrain. Le danger se trouvait littéralement à chaque coin de baraquement, forçant Azrael à utiliser son instinct et sa connaissance de la base. Après avoir emprunté quelques raccourcis lui apportant à la fois moins d’exposition d’une attaque surprise et plus de visibilité sur d’éventuels ennemis approchants, le sorcier finit par débouler avec sa patiente dans l’espace réservé aux médecins. Plus vite il s’assurait que la jeune femme allait bien et plus vite il pourrait rejoindre l’action, lui évitant au passage quelques dommages cérébraux ce qui est non négligeable il faut bien l’avouer. Une élimination de taliban plus tard, Aze put enfin s’occuper de sa patiente. Faisant peu de cas du sang qui recouvrait une partie de ses vêtements, sa concentration atteignait son paroxysme grâce au boost d’adrénaline entre le choc de l’attaque, l’urgence de la situation et avoir à s’occuper d’un soldat inconscient. Sans compter le meurtre d’un ennemi mais ça c’était un petit bonus. C’est à l’aide de cristaux de carbonate d’ammonium qu’il la réveilla, rassuré qu’elle ne soit pas plus amochée que ça. « Attaque de voiture bélier. » Dit-il sommairement tandis qu’il la scannait du regard, attrapant sur la tablette à ses côtés un stéthoscope et une petite lampe qu’il glissa dans la poche de son treillis. A première vue la jeune femme ne semblait pas avoir de blessure grave apparente. Par expérience, Azrael ne fit guère attention à son ça va soufflé, sachant que le choc pouvait dissimuler bien des afflictions. Il plaça le stéthoscope sur ses oreilles pour écouter son coeur qui, à part un rythme effréné causé par la panique, ne présentait aucune anomalie particulière. « Tu peux me tutoyer. » Dit-il en réponse à sa constatation, lui accordant un petit sourire avant d’ajouter. « Moi c’est Azrael. Je fais partie des médecins de la base. » Il déporta ses prunelles sombres sur l’insigne qu’elle portait sur son treillis. « Baring, c’est ça ?! Tu viens d’arriver ? » Demanda-t-il en plaçant une main sous son crâne à la recherche d’éclats ou de sang. Alors qu’il continuait de palper sa tête, soucieux qu’elle se soit blessé dans la cantine, il suivit son regard pour finalement lui répondre avec un calme olympien. « On s’est fait attaqués après que je t’ai posé sur la table d’auscultation. » Habitué au pragmatisme des militaires soucieux de suivre le protocole, Azrael ne parvint pas à anticiper sa réaction et eut à peine le temps de lui lâcher. « Non ne te… » Que la jeune femme se redressait déjà comme pour aller contacter leurs supérieurs.

Au moins maintenant il savait qu’elle était blessée, il ne restait plus qu’à savoir où exactement. Plus de temps de faire les choses à moitié. Vu le cri qui lui avait échappé, risquant de trahir leur position, la blessure se situait au niveau du torse. Sans plus de cérémonie, Azrael attrapa une paire de ciseaux chirurgicaux et découpa la veste de la jeune femme pour mieux comprendre où elle pouvait être blessée. Quand il écarta les pans de tissu kaki, ses iris accrochèrent son débardeur tâché de sang sur son flanc et le petit éclat qui s’y était logé. Les sourcils légèrement froncés, il revint vers son visage, touché par les paroles qu’elle prononça. « Tu ne vas pas mourir. Pas ici, pas comme ça et certainement pas sous ma supervision. » S’exclama-t-il en attrapant de quoi désinfecter la plaie ainsi que tout le nécessaire pour retirer l’éclat et la traiter. Tout dans son attitude lui indiquait que la jeune femme n’avait probablement jamais été blessée sur le terrain. Il allait donc devoir la rassurer tout en détournant son attention. Une tâche déjà pas facile à laquelle il fallait rajouter l’attaque de la base toujours en cours avec la possibilité qu’un ennemi débarque d’un instant à l’autre. Ouai… Bah bon courage, hein ! Tu sais ce que j’en pense. Oui et je maintiens : on n’abandonne personne. Puis regarde, on a tué un mec et maintenant on soigne quelqu’un qui visiblement souffre pas mal. Tu devrais être content, non ? Oui, oui… Ça a ses avantages, c’est vrai. T’es pas croyable, putain… Azrael redressa ses prunelles vers la jeune soldat, lui accordant un petit sourire qui se voulait rassurant. « Ça n’est rien de grave. Juste un petit éclat qui s’est logé sur ton flanc. Je vais cependant devoir te le retirer mais avant ça je dois désinfecter. Ça va pas être une partie de plaisir, je te l’annonce tout de suite. » Dit-il en retirant sa ceinture en cuir qu’il replia sur elle-même pour la lui tendre. « Je te conseille de mordre ça. » Le jeune médecin attrapa un des tabourets présent pour s’y installer, enfila une paire de gants chirurgicaux et plaça une lampe frontale sur sa tignasse blonde salie par l’explosion avant de verser les trois quarts d’une bouteille de désinfectant tout autour de l’éclat sur son flanc. Il ne faisait plus particulièrement attention aux plaintes lâchées par ses patients avec le temps, les conditions dans lesquelles il procurait les premiers soins étaient trop spartiates pour réellement s’en préoccuper. Du moment que personne ne mourait sur sa table, Azrael était satisfait. Une fois l’étape de la désinfection effectuée, il attrapa l’éclat à l’aide d’une pince et le retira avec précaution, prêt à toutes les éventualités. Par chance la plaie n’était pas profonde et vu l’écoulement d’hémoglobine, aucun organe n’avait été touché. Un soulagement de taille qui lui permit de relever la tête vers la jeune femme. « Ça va ? Tu tiens le coup ? » Demanda-t-il tout en compressant la plaie avec de nombreuses gazes stériles d’une main alors que l’autre venait attraper le nécessaire pour refermer l’entaille.
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Azraël G. Yaxley & Olivia V. Baring || Moyen-Orient-Base de l’armée anglaise || Mai 2017
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Sur la table, Olivia tentait de reprendre ses esprits. Dans ce genre de situation d’urgence, il n’y avait pas le temps de se ménager. Tant que le danger n’était pas écarté, il fallait s’assurer d’être sur le qui-vive au risque de ne pas en réchapper. Seulement voilà, vu ses blessures, elle était quand même un peu à l’ouest. Son camarade l’aida à mettre des mots sur la situation initiale ayant mené à ce déplorable enchaînement. « Voiture bélier » ?! Et bah c’était la meilleure celle-là. Non mais franchement, qui avait pas idée de faire ce genre de chose ?! Non mais au moins dans l’Armée de l’Air, y avait pas ce genre de problématique, ou du moins pas autant… Non mais qu’est-ce qu’elle fichait là…. Elle n’était même pas censée être là… La colère de l’injustice tout comme la peur de la blessure insoignable malmenait son esprit déjà bien déstabilisé. Alors qu’il lui demandait s’il elle allait bien, elle ne répondit que par un rapide et mécanique « ça va ». Tout en reprenant ses esprit et reconnaissant le blondinet, elle sourit faiblement lorsqu’il lui donna permission de le tutoyer. Azraël ? C’était pas commun comme nom ça. C’était pas un truc biblique ou quelque chose du genre ? « Flying Officer Olivia Baring, escadron 6. C’est ça. »

Alors qu’Azraël l’inspectait à la recherche probable de blessures, Olivia eut tout le loisir de détailler le corps étendu au sol un peu plus loin. Attaqués ? Ah bah c’était le pompon si des ennemis avaient réussis à s’infiltrer dans la base. Au moins, au combat au corps à corps il était diablement efficace cet Azraël. C’était une bonne chose. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il soit aussi bon dans son poste de médecin… Elle aussi avait un poste et il fallait prévenir la base. Cela faisait quelques minutes qu’il l’auscultait mais ils n’avaient pas ce genre de temps. Elle regretta bien vite d’avoir voulu se relever malgré les quelques protestations du médecin. Aussitôt levée, aussitôt rallongée sous l’effet de la douleur.

Comme un animal apeuré et blessé, Olivia paniquait. Elle avait mal, elle avait peur et elle était impuissante. Alors elle n’était pas franchement dans une position qu’elle appréciait. Indiquant avec plus ou moins de supplication qu’elle ne voulait pas y rester pour une bête historie de voiture bélier, la réponse rassurante d’Azraël eut le mérite de la calmer. Elle le fixait avec appréhension alors qu’il commençait à s’affairer sur sa blessure. Il semblait au moins concentré sur sa plaie, ce qui était quand même un bon point et lui faisait gagner quelques points de survie. Une grimace passa sur son propre visage en voyant la chair maltraitée et elle préféra détourner le regard. Il ne manquait plus qu’elle s’évanouisse tiens ! Bon au moins ce n’était pas si grave avait-il dit… Mais le pire était à venir. Désinfecter ? Oui d’accord elle comprenait le principe, tout le monde s’était déjà désinfecté une coupure. Mais là, c’était un peu plus qu’une coupure. Elle regarda avec les yeux exorbités la ceinture qu’il lui tendait. Ça allait faire mal à ce point ?! Déglutissant difficilement, Olivia attrapa malgré tout la ceinture et la mit entre ses dents. Elle fixa le plafond, dans l’attente de la douleur. De toute façon, quel autre choix avait-elle ?

Bon, il n’y avait pas à mentir, ça faisait un mal de chien cette désinfection. Les grognements d’Olivia étaient atténués par sa bouche fermée avec force sur la ceinture. Son flanc la brûlait avec une vivacité toute particulière et alors qu’Azraël enlevait l’éclat, ce fut encore pire. Mais comme tout, l’extraction prit fin. « Ça va ? Tu tiens le coup ? » Les larmes aux coins des yeux de la jeune femme n’était pas en accord avec le mouvement de tête affirmatif qu’elle lui répondit. Bon dieu qu’est-ce qu’elle avait envie que ça se finisse cette histoire. Et vite ! Elle le regarda attraper une aiguille et elle se douta de la suite des opérations. Et franchement, ça ne vendait pas du rêve. Elle refixa le plafond avec application et respira bruyamment alors qu’Azraël s’affairait à recoudre. Retenant des exclamations qui auraient de toute façon été étouffés par le morceau de cuir qu’elle serrait à s’en blanchir la mâchoire, elle se cramponnait à la table sur laquelle elle se trouvait pour éviter de trop bouger. Il ne manquait plus que le médecin se rate tiens…

La torture prit fin et lorsque le dernier nœud fut fait, Olivia laissa tomber à son côté la ceinture malmenée. « Merci Doc. » Se contenta-t-elle d’ajouter, à bout de souffle. Et maintenant quoi ? Alors qu’Olivia n’était plus obnubilée par sa propre douleur, elle entendait au loin des cris, des tirs et toute sorte d’autres sons qu’elle avait du mal à correctement identifié. Merde. Cela voulait dire que toute cette histoire n’était toujours pas résolue ?! Et si plus d’intrus avaient réussi à entrer dans le camp, cela voulait-il dire que le gars allongé là-bas n’était pas seul ?! Mais quelle plaie toute cette histoire. Pourquoi était-elle venue ?! « Vaut mieux pas qu’on reste isolé comme ça. Faudrait bouger Doc et aller voir comment on peut aider. » Mais elle n’osait pas bouger. Déjà parce qu’elle s’attendait à ce qu’Azraël lui mette un bandage mais surtout parce que la dernière fois qu’elle avait essayé de faire ça, quelques dizaines de minutes plus tôt, elle s’était réallongé aussi vite. Elle regarda le blondinet et le trouva quand même jeune pour être médecin. Certes elle ne faisait pas très âgée elle-même avec son visage de gamine du haut de ses 24 ans. Mais quand même… Elle aurait préférée être confiée aux mains de quelqu’un avec un tout petit peu plus d’expérience… « Tu fais ça depuis longtemps ? » Question un peu vague pour tenter de saisir exactement le genre de type qu’elle avait en face d’elle. Et puis s’ils devaient bouger, elle préférait savoir à qui elle avait affaire, surtout diminuée comme elle m’était. Mais ils n’eurent pas le temps de voir la discussion s’étaler beaucoup plus : un pan de tente bougea. Olivia fit un signe de silence, le doigt sur la bouche à Azraël et elle montra le coin où quelqu’un semblait longer la tonnelle dans laquelle ils se trouvaient. De nouveau le cœur d’Olivia s’accéléra, prêt de nouveau à prendre la fuite ou si nécessaire, à combattre.
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Olivia & Azrael


Paradoxalement, Azrael avait beau savoir qu’ils subissaient une attaque, le militaire ressentait moins l’urgence que quand il était sur le terrain. Le fait d’être sur la base, en terrain connu, d’avoir plus d‘hommes que nécessaire pour repousser l’agression ? Allez savoir… Bien que toujours en alerte, il restait d’un calme olympien qui devait avoir un côté inquiétant vu de l’extérieur. Azrael passait souvent pour fou, inconscient ou incompétent. Ça n’était qu’une fois dans l’action qu’on se rendait compte de ses réelles compétences indispensables en situation de combat. Toutefois, à cet instant précis il avait une patiente amochée dont il devrait s’occuper. Elle lui avait sauvé la vie en revenant l’avertir. Il ne pouvait donc décemment pas l’abandonner là sans défense. Un léger brin de causette s’installa donc entre les deux jeunes gens alors qu’il l’examinait en premier lieu du regard, joignant bien vite ses gestes à l’intention. Sa façon de se présenter le fit sourire intérieurement, se gardant bien de lui montrer son amusement. Elle doit pas être fun putain… Arrête de juger. Quoi ?! Tu vas me dire peut-être qu’elle te fait une bonne impression à toi ? Déjà elle est blessée, ensuite va savoir comment elle a été formée. L’armée de l’air c’est un tout autre délire. Mouai… Laissant de côté ce jugement hâtif que sa petite voix tentait de lui imposer, Azrael lui expliqua en quelques mots la situation mais eut à peine le temps d’aller dans les détails que l’inconsciente tentait déjà de se redresser, laissant échapper un râle de douleur dans le processus.

Une fois la blessure d’Olivia identifiée, il put enfin passer au travail. L’inconvénient et l’avantage c’était qu’il y avait peu de chances pour qu’elle ait connu pareille mutilation dans le passé. Elle ne savait donc pas à quoi s’attendre mais l’appréhension pouvait tout aussi bien lui jouer des tours. Azrael retira et lui tendit alors sa ceinture, ne disposant pas sous la main de son habituel talon de cuir. Il entreprit de la soigner le plus rapidement et efficacement possible, bien heureux d’avoir eu son ceinturon pour atténuer ses plaintes. Il ne manquait plus qu’ils se fassent repérer par l’ennemi car il tentait de lui venir en aide. En fonction du nombre il pourrait bien être amené à utiliser la magie. De quoi compromettre sa couverture si Olivia s’échappait dans la panique. Pense pas à ça et concentres-toi putain ! Avec un sérieux et une justesse qui lui était propre, Azrael put extraire l’impact de taule, nettoya soigneusement la plaie avant de s’enquérir de son état. Son hochement de tête accompagné des larmes qu’il devinait au coin de ses yeux lui extirpa cette fois-ci un petit sourire, s’exclamant pour la détendre. « T’es bien moins douillette que les soldats qui atterrissent sur ma table dis-donc. Quand je vais leur raconter ça ils vont pas faire les fiers. » Dit-il en s’armant d’une aiguille et d’un fil pour refermer le tout.

Le travail fini, Azrael retira ses gants qu’il jeta dans la poubelle non loin de là et lui accorda un simple sourire bienveillant en réponse. Il n’avait fait que son travail. Pourquoi s’évertuaient-ils tous à le remercier ainsi ? Disaient-ils « merci » au cuistot ou au chargé des télécommunications qui assurait la liaison entre la base et le terrain ? Pourquoi lui aurait-il droit à un traitement de faveur ? Les cris environnants accompagnés des bruits distinctifs d’affrontements l’extirpèrent de ses pensées, le poussant à trouver une solution pour regagner un lieu sûr et pouvoir apporter son aide à ses frères d’armes. Azrael eut un bref hochement de la tête à sa suggestion alors qu’il revenait à ses côtés, s’emparant tout de même d’un bandage et d’une gaze qu’il imbiba de désinfectant. « On va essayer de rejoindre mon unité et s’armer au passage. » Dit-il en plaçant le bout de tissu stérile sur sa plaie recousue puis encercla sa taille du bandage afin de maintenir le tout en place et surtout la protéger. Alors qu’il glissait un bras autour de ses épaules et l’autre main posée délicatement sur sa hanche pour l’aider à se redresser en douceur, Azrael eut un bref sourire à sa question. S’il gagnait un penny à chaque fois qu’on lui posait cette question, il serait devenu riche entre temps. « Fac de médecine pendant cinq ans et médecin militaire depuis deux ans, officier. » Répondit-il avec un sérieux qui détonnait de son apparente jovialité. Une façon un peu détournée de plaisanter de la situation. Après tout il venait tout juste de la recoudre. Alors même qu’il venait de l’aider à se redresser, son attention ainsi que celle d’Olivia fut portée sur un bout de la tente. Quelqu’un était là. Heureusement qu’elle lui avait fait signe de se taire. Les yeux rivés sur le tissu qui bougeait d’une personne en cherchant visiblement l’entrée, Azrael se recula, ressortant l’imposant couteau de chasse encore tâché de sang fixé à sa ceinture. Placé à côté de l’entrée, il attendit que la personne se montre pour savoir s’il devait à nouveau l’éliminer ou non. Une puissante détonation sonore le fit toutefois sursauter et d’une poigne ferme, la tente s’entrouvrit laissant découvrir le visage plus que familier de Billy.

A l’instant où Azrael posa ses prunelles sur son ami, un profond soupir lui échappa, provocant l’hilarité de ce dernier. « Bah alors, qu’est-ce que vous foutez là ?! Je vois que tu te fais pas chier Cooper ! On se fait attaquer et toi tu dragues les belles invitées de la base… C’est du propre. » Pour toute réponse, Azrael lui décrocha un coup de poing gentillet dans l’épaule avant de retourner aider Olivia à descendre de la table. « Billy, voici Olivia. Olivia, Billy. » Des présentations sommaires mais tout de même nécessaires s’ils avaient à se battre ensemble et s’avertir du danger. Le comparse d’Azrael leur fit un état des lieux : trois voitures béliers, au moins une trentaine d’individus avaient pénétré dans le camp. S’ils voulaient pouvoir aider et surtout trouver un endroit pour qu’elle soit à l’abris, il allait leur falloir traverser le camp. Azrael s’empara donc de l’arme automatique du premier corps ainsi que celui que Billy venait de neutraliser. Il trouva également une arme à poing et un couteau. Un bref instant lui suffit pour juger bon que vu sa blessure, Olivia serait mieux équipée d’un 9mm et d’un couteau que d’une Kalachnikov. Le simple recul suffirait à réouvrir ses points de suture et aggraverait le tout. Quand ils furent armés, Billy leur fit signe de le suivre, quittant enfin la tente et s’engouffrant dans la pénombre d’un camp partiellement dévasté par la mort.
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Azraël G. Yaxley & Olivia V. Baring || Moyen-Orient-Base de l’armée anglaise || Mai 2017
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L’éclat enlevé, restait la douloureuse étape de tout refermer. La phrase de compliment qu’Azraël lui fit sur sa gestion de la douleur amena Olivia à relever légèrement la commissure de ses lèvres en un vague sourire. Elle se doutait bien qu’il ne disait ça que pour essayer de lui remonter le moral mais cela faisait malgré tout du bien de savoir qu’elle gérait bien mieux que toutes ces montagnes de muscles que comptait l’Armée de Terre. Et vlan, dans vos dents les troupiers.

La satisfaction que ressentit Olivia lorsque le médecin fit le dernier nœud fut incommensurable. Certes la douleur n’avait pas totalement disparue mais au moins était-elle atténuée. Pour les remerciements qu’elle lui fit, elle eut le droit à un sourire. Oui, bon pour lui ça devait être son quotidien, mais pour elle, sans lui elle n’en aurait probablement plus eu de quotidien… Recousue tant bien que mal, cela lui permettrait de tenir le temps que l’attaque soit maitrisée. Encore fallait-il trouver des informations sur ce qui se passait véritablement et agir en conséquence. Olivia n’était pas dans son environnement. Elle ne connaissait personne ou presque, ne connaissait pas la base plus que cela et surtout elle n’était pas habituée au matériel. Elle n’avait pas tiré avec un fusil d’assaut depuis plusieurs mois. Dans un cockpit elle n’en avait pas besoin. Certes, Olivia avait eu une formation mais ce n’était pas son métier de tirer dans les dunes. Ça, c’était les troupes à pieds, c’était Timothy.

Olivia acquiesça au programme que lui indiquait Azrael. Elle se laissa faire alors qu’il termina le pansement qui devait protéger les points de suture. Elle espérait fortement que ses prochains mouvements ne feraient pas sauter les points avec le risque d’y passer à nouveau… Ensuite, elle s’appuya sur lui pour se relever. Son visage grimaça et ses jambes ne furent pas vraiment coopératives. Tout son corps n’aspirait qu’à se reposer après avoir été autant malmené. Mais malheureusement, Olivia n’avait pas ce luxe. Il fallait bouger. Voulant en apprendre un peu plus sur ce médecin, la jeune femme tenta une question vague et elle ne fut pas déçue de la réponse. Bon… Il n’était pas un vieux routard après deux ans de terrain mais elle était plutôt mal placée pour faire un quelconque commentaire sur l’âge. « Officier hein ? J’aurais peut-être dû utiliser un titre pour m’adresser à toi non ? » Répondit-elle sur un ton qu’elle voulait plaisantin. Elle avait besoin de détendre l’atmosphère.

Mais ce ne fut pas de longue durée. Les pans de la tente semblèrent bouger. Olivia fit signe à Azrael de se taire et fixa, inquiète, le coin où s’approchait quelqu’un. Le médecin sortit son arme et Olivia se retint à la table d’opération pour rester debout. Son cœur battait à tout rompre, emplissant à ses oreilles le silence de la tente. Elle n’était pas sûre d’avoir suffisamment d’adrénaline pour refaire le sprint qu’elle avait fait quelques temps plus tôt pour foncer dans le baraquement avant l’explosion de la voiture. Non, elle n’était pas sûre du tout de ses capacités. Un grand bruit fit sursauter Olivia et un soldat entra. Prête à se battre ou à fuir, Olivia n’avait pas tout anticipé qu’il puisse s’agir d’un ami. Enfin, il avait l’uniforme anglais et vu le soupir de soulagement d’Azrael, ils devaient se connaître. La boutade fit sourire Olivia. « Belles invitées » hein ? Bon en d’autres circonstances, elle lui aurait répondit avec affront mais en cet instant, elle était juste heureuse de trouver du renfort. « Billy, voici Olivia. Olivia, Billy. » Olivia fit quelques pas lents pour les rejoindre. Encore hésitante, elle espérait que cela irait de mieux en mieux. « Enchantée Billy. Ça fait plaisir de voir des visages amis. Vous savez recevoir par ici…» Répondit-elle en guise de salut. Il n’était pas beaucoup plus âgé qu’eux à première vue. Un gars avec un visage sympathique.

L’état des lieux fut particulièrement déprimant. Olivia ne s’était pas rendue compte de l’étendue de l’attaque. Elle avait bien choisi son jour pour visiter cette base dis donc… Après les explications vinrent la préparation. Chaque mouvement un peu trop brusque, comme lorsqu’elle voulut se retourner pour saisir une arme ou simplement se baisser lui arrachèrent un petit couinement de douleur. Elle fut reconnaissante à Azrael de lui donner un pistolet qu’elle aurait la force de manipuler. Elle attrapa l’arme, jugea du poids et vérifia le nombre de balles. Bon, cela lui permettrait de survivre au besoin. Elle passa le couteau à a sa ceinture et fit signe aux deux garçons qu’elle était parée. Billy s’élança le premier, Olivia lui emboita le pas et laissa Azrael fermer la marche. Rester en dernière position n’aurait fait du bien à personne dans le groupe. Elle n’était pas sûre d’avoir les idées très claires et devoir surveiller les arrières de tout le groupe lui paraissait presque insurmontable. Son souffle était déjà difficile et elle savait qu’elle ne pourrait pas courir dans le sable toute la nuit. Bientôt son rush d’adrénaline ne ferait plus effet et alors elle était bonne pour s’effondrer pour plusieurs jours. Elle devait faire au mieux avec le temps qu’elle avait. Longeant les baraquements et les tentes en silence, Olivia tenait fermement son arme.

Billy les guida quelques minutes avant de leur faire signe de s’arrêter. Des bruits de fouille leur parvenaient. Mieux valait vérifier de quoi il s’agissait au risque de se retrouver avec un ennemi dans le dos. L’avis d’Olivia dut être partagé par Billy puisqu’il désigna la tente. Avec quelques mouvements il leur indiqua d’encercler la tente. Olivia suivit les indications du soldat et se déploya. Elle n’aimait définitivement pas le terrain. Dans son avion elle avait une vue claire sur tout ce qui l’entourait. Même lors de courses poursuites avec des avions ennemis, elle avait toujours les moyens de bouger dans les trois dimensions pour s’en sortir. Ici, elle était coincée sur cette fichue terre et cela ne lui plaisait pas du tout. Billy fit un décompte silencieux et il se précipita dans la tente suivi d’Olivia. Ils se retrouvèrent face à un ennemi. Du moins son absence d’uniforme et les yeux terrifiés qu’il leur servi à leur approche donnèrent des indices sur son allégeance. « Ne me tuez pas ! » Dit-il dans un anglais de sonorité étrangère. « Je me rends. » À genoux devant une caisse de matériel, ses vêtements amples ne permettaient pas de déterminer s’il était armé ou non. « Fais voir tes mains. » Ordonna Olivia, mécaniquement, comme à l’entrainement. Elle jeta un regard inquiet à Azrael, ne sachant pas vraiment quoi faire.

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Olivia & Azrael


Soigner des patients dans un contexte délicat ou extrême était peut-être un des plus grands plaisirs d’Azrael quand il s’agissait de son poste de médecin militaire. Une tâche entre concentration, précision, sang-froid et état d’alerte constant. De quoi bien faire monter le stress et l’adrénaline à son maximum, une drogue naturelle peut-être pas idéale pour l’organisme sur le long terme mais qui canalisait, en plus de contenter, cette petit voix aux tendances sombres. Ainsi, le jeune médecin compensait sa jeune expérience du terrain par un professionnalisme à toutes épreuves, ayant très rapidement gravi les échelons et su prouver qu’il était à la hauteur des attentes de ses supérieurs. Devoir gérer une demoiselle légèrement blessée en plein assaut du camp avec potentiellement des assaillants qui pouvaient surgir d’un moment à l’autre dans la tente était donc un jeu d’enfant. Ça manque presque de challenge cette connerie si vous voulez mon avis… Oui mais toi aussi ! Le moment des soins se passa sans la moindre encombre, au plus grand dam de cette petite voix qui vivait littéralement pour le chaos. Azrael, lui, en était plutôt satisfait. Si ça n’était pas le fait de tuer qui l’effrayait, avoir à gérer une blessée et une attaque simultanément lui plaisait moins. D’ordinaire il avait ses camarades d’armes pour le faire ou la magie dans les cas les plus extrêmes. Malheureusement pour le sorcier, et heureusement pour la moldue, elle ne se vidait pas de son sang donc tout sort serait accompagné d’un « oubliettes » histoire de ne pas griller sa véritable nature. Une attaque d’ennemis était largement suffisante sans qu’on y ajoute la révélation d’un tout autre monde où la magie existe.

Les soins terminés, il allait falloir penser à rejoindre le centre de commandement du camp afin de ne pas être seuls et surtout pouvoir agir si on avait besoin d’eux. Pas le moins du monde gêné par sa question concernant son expérience, habitué qu’avec sa gueule d’ange aux boucles blondes on ne le prenne pas franchement au sérieux, il eut toutefois un nouveau sourire à sa réponse. « Oh si ça peut te faire plaisir c’est pas moi que ça va déranger. » Lâcha-t-il sur le même ton, incapable de se départir de sa moue joueuse qui le caractérisait si bien. Azrael sans le sourire c’était un fait rare et généralement il y avait baleine sous gravillon. Toutefois, dans une situation comme celle-ci, son expression joyeuse si facilement contagieuse pouvait s’évanouir au moindre bruit suspect comme des pas provenant de derrière la tente et les pans de cette dernière malmenés par un individu qui tentait clairement d’y pénétrer. Par chance il ne s’agissait que de Billy. Les présentations faites, le soldat moldu ne put s’empêcher de rétorquer avec son air taquin légendaire. « On fait les choses bien dans l’armée de terre voyons. Le repos c’est pour les morts. » Ça… Pour une fois qu’il dit pas de conneries lui ! Billy avait raison, les nuits étaient toujours courtes et même si les attaques sur la base n’étaient pas monnaie courante, des explosions au loin, les traumatismes des combats du jour et autres joyeusetés maintenaient souvent les troupes en partie éveillées. Sur ce coup-ci ils avaient une bonne raison de rester veiller tard.

L’état des lieux dressé par son ami ne laissait aucun doute sur la gravité de la situation. Il était clairement temps de se mettre en mouvement s’ils souhaitaient rejoindre le plus rapidement une zone sécurisée et se rendre utiles. Du moins ça c’était le souhait d’Azrael, toujours prêt à aller au contact et se frotter à l’ennemi, encore plus quand c’était aux côtés de Billy. Pour Olivia, le sorcier soldat avait d’autres plans. Son manque d’expérience du terrain couplé à sa blessure ne faisait pas d’elle un atout mais bien un poids. Elle risquait de les ralentir tout en risquant d’y passer s’ils devaient s’engager dans des combats. Oui, l’objectif principal était avant tout de la mettre en lieu sûr avec le reste du camp. Une fois que chacun fut armé, ils quittèrent donc en silence la tente et évoluèrent le plus discrètement possible, longeant certaines toiles, Azrael couvrant leurs arrières au moindre bruit suspect pour éviter les mauvaises surprises. Sous le commandement temporaire de Billy, ils marquèrent un arrêt, le médecin guettant les alentours avant de prendre un des pans de la tente non couvert par ses deux acolytes de fortune. Au signal du soldat ils pénétrèrent, découvrant un homme, potentiellement hostile qui avait réussi à mettre la main sur des caisses de munitions et autres équipements militaires. Posté dans son dos, Azrael ne fit aucun bruit, préférant dissimuler sa position le plus longtemps possible. Aux ordres d’Olivia l’homme s’exécuta mais malgré l’absence de signe qu’il pourrait leur nuire, Billy eut un bref hochement de tête en direction d’Azrael.

Comme ils en avaient pris l’habitude dans des situations similaires, le sorcier appuya le canon de son arme automatique sur la base de la nuque de l’homme, ce dernier se pétrifia sur place, et lui intima. « Lèves-toi ! » Sans broncher il s’exécuta, le regard terrifié, avant que Billy ne vienne fouiller l’intrus pour vérifier s’il n’avait rien de dissimulé sous ses vêtements.

Lancé de dés:

La nervosité de l’intrus s’intensifia quand Billy souleva un des pans de sa tunique qui révéla trois armes coincées entre sa peau et son pantalon. Immédiatement l’expression du soldat se durcit et Azrael comprit qu’ils avaient une menace sur les bras. Ils n’eurent même pas à se lancer un regard que Billy se recula dans un mouvement brusque et tira Olivia avec lui alors que le sorcier abattu d’une balle dans la tête leur ennemi qui cherchait déjà à prendre une des armes pour les attaquer. La proximité du tir propulsa des gouttelettes de sang sur le visage et les bouclettes blondes du soldat mais épargna Billy et Olivia grâce au réflexe de ce dernier. Malheureusement, ce tir d’exécution allait attirer l’attention sur eux, ils devaient donc partir et vite. A la hâte, Azrael fouilla dans une des caisses, Billy dans une autre. Ils s’équipèrent de gilets pare-balles, en donnant un à Olivia, récupérèrent des munitions et quelques armes de poing supplémentaires avant de pouvoir repartir. Azrael prit cette fois-ci la tête de leur petite expédition et quittèrent les lieux d’un pas actif, s’assurant tout de même que la jeune militaire puisse suivre avec sa blessure.
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Jeu 31 Mar - 18:47
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Dim 1 Mai - 22:51
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Il y avait des jours où Olivia se disait qu’elle n’avait vraiment pas de chance. Le jour où elle avait raté à quelques points la première place d’un concours de son école qui lui aurait permis de faire un vol dans un super nouvel engin, la fois où il lui avait manqué dix centimes pour s’acheter un gâteau et aujourd’hui, où sa visite coïncidait avec une attaque. Certes, les degrés n’étaient pas équivalents entre chacune de ces situations mais franchement ça commençait à devenir redondant. Elle n’aimait pas devoir ainsi se laisser porter par les événements sans y être préparée. Avant chaque mission de la Royal Air Force, il y avait un briefing. C’était la partie la plus importante, qui définissait clairement les objectifs, les manœuvres de replis et qui tentait de pallier à tous les scénarios possibles. Seulement ici et maintenant, il n’y avait eu aucun briefing. Et elle n’avait aucune expérience à laquelle se raccrocher. Et être un boulet, Olivia détestait cela. Si a minima elle avait été en pleine possession de ses moyens, peut-être que les choses auraient été légèrement différentes, la balance plus équilibrée. Mais là non : elle était inexpérimentée et blessée. Autant dire double peine pour celui qui devait s’en occuper, autrement dit Azraël.

« Oh si ça peut te faire plaisir c’est pas moi que ça va déranger. » Olivia garda un instant son sourire devant la réponse. On oubliait si rapidement l’humanité de gens en face de soi dans certains moments que cette petite connivence qu’ils partagèrent, cet instant qui les embarqua bien loin des conflits  lui fit le plus grand bien. Il était nécessaire. Nécessaire mais fugace. A peine une personne fut entendue s’approcher que ce moment passa aussi rapidement qu’il était arrivé. Heureusement pour une Olivia encore chancelante, cet inconnu fut un allié, Billy, dont la bonne humeur malgré la situation fit sourire la jeune femme. Elle acquiesça à la remarque du soldat. C’était bien vrai. Que le repos arrive mais dans longtemps, ou alors lorsqu’elle n’en pourrait plus. Alors là, oui peut-être qu’elle accueillerait la mort comme une amie, une délivrance. De ce qu’elle allait ramener de ses nombreux services, elle savait par avance que le retour à la vie civile sonnerait très probablement le glas de son existence. Mais elle n’eut pas le temps de creuser davantage ces pensées morbides alors que le petit groupe se préparait à se lancer dans l’action.

L’avancée dans le camp se fit sans encombre jusqu’à leur première rencontre adverse. L’homme qui leur fit face leva tout de suite les mains en l’air au commandement d’Olivia. Celle-ci fut quelque peu rassurée. Elle n’aurait pas vraiment voulu devoir abattre quelqu’un. Olivia remarqua les regards échangés entre les deux soldats qui l’accompagnaient et elle dut admettre la complicité qui les liaient tous les deux. Ils devaient faire cela depuis longtemps. Elle laissa Azrael faire se lever l’intrus et commencer à le fouiller. Quelque chose clochait.  L’homme était trop nerveux. Certes, il avait un canon d’arme sur la nuque mais… Olivia resserra encore davantage sa main sur son arme. Son cœur s’emballait devant les différents chemins que pouvaient prendre les événements. Azrael écarta un pan de la tunique. Olivia eut le temps d’entrapercevoir des armes avant que Billy ne l’attrape pour la faire reculer. La jeune femme comprit de justesse ce qui se passait et n’eut le temps que de plaquer ses mains sur ses oreilles. Le bruit de l’arme se reverbera dans le silence relatif de la nuit, suivit d’un bruit sourd de masse qui tomba au sol.

Bien sûr, elle avait déjà tué. Les bombes qu’elle larguait, les avions qu’elle abattait, des âmes étaient touchées. Mais jamais la sienne. La distance aidait. Elle n’avait pas à regarder les corps s’effondrer. Elle savait qu’ils disparaissaient par sa faute, mais de loin, en silence, hors d’atteinte.  Olivia mit quelques secondes avant de se retourner. Elle savait à quoi s’attendre. Elle avait déjà vu des cadavres. Mais les exécutions froides et aussi expéditives, elle ne s’y était pas vraiment attendue ce soir. Finalement elle fit face au tableau qui se jouait sous ses yeux. L’homme à terre, Billy et Azraël s’affairant à récupérer de l’équipement. Elle déglutit et réprima un haut de cœur devant le sang qui poissait le sol de la tente. Elle fixa un instant Azrael, sa gueule d’ange mouchetée de sang, qui lui tendait un gilet pare-balle. Elle mit quelques secondes avant de s’en saisir. Une vie pour une vie aurait pu-t-on dire. Oui mais ce n’était pas exactement cela. Il aurait pu faire autrement non ? A la guerre comme à la guerre Olivia, c’est eux ou nous lui murmura sa raison.

Olivia grimaça en enfilant le gilet. Elle le ferma et cela appuya encore un peu plus sur sa blessure. Au moins, cela devrait tenir les points de suture en place, s’obligea-t-elle à penser. De nouveau son regard dériva sur les deux soldats qui l’accompagnaient. Il fallait bouger. Le tir risquait de ramener du monde. La jeune femme enjamba le corps et repoussa les questions dérangeantes qui affluaient à ses lèvres. Elle devrait en parler avec Azrael. Elle avait besoin de dire quelque chose, de s’insurger de la situation. Mais pas maintenant. Après, quand ils ne seraient plus des cibles vivantes, quand elle n’aurait plus imprimé sur la rétine, le détachement glaçant dont avait fait preuve le jeune homme. C’était peut-être du fait d’être médecin. Le corps humain n’était qu’une machine à réparer ou à arrêter pour lui. Est-ce comme ça qu’il al voyait elle ?

Ils continuèrent d’avancer. Les cris et les bruits d’arme se faisaient entendre de plusieurs points de la base. Ils se déplaçaient presque accroupis pour ne pas se faire repérer, et après quelques dizaines de minutes de marche forcée, le front d’Olivia perlait de sueur. Elle n’était pas très bien et fit un signe à Azraël de s’arrêter. Billy jeta un coup d’œil vers l’arrière et son état dût être pire que ce qu’elle pensait vu qu’il fit lui aussi signe à la petite troupe de s’arrêter. « Ca a pas l’air d’aller soldat. Cooper, tu la remets sur pied sinon on va pas s’en sortir. Je fais un tour rapide en éclaireur en attendant. » Olivia lui jeta un regard noir qui sur son visage livide devait ressortir encore plus sombre. « Ca va, j’ai juste besoin de quelque minutes de récupération. » Chuchota-t-elle agacée contre elle-même. « Désolée d’avoir un trou dans le ventre… » Maugréa-t-elle dans sa barbe. Elle n’aimait vraiment pas cette situation de poids sur l’équipe et ses nerfs, déjà mis à rude épreuve par l’exécution quelques minutes plus tôt et sa faiblesse physique ne l’aidait pas vraiment à rester concentrée et calme. Elle fixa Azrael. « T’as pas quelque chose à me donner ? N’importe quoi pour me faire tenir. Comme ça, je ne sers à rien. » Dit-elle en montrant son corps fébrile. Elle n’ajouta pas « ne pas aimer ne servir à rien » mais son ton le laissait clairement sous-entendre. Elle n’était pas du genre à se droguer, pire, elle abhorrait l'idée. Mais comme ça, elle risquait de se faire tuer et d'emporter ses compagnons d'infortune avec elle. Alors aux grands problèmes les grands moyens.  
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Sunset, like a crimson throat to hell
Olivia & Azrael


Depuis qu’il avait intégré l’armée, la mort était devenue son quotidien. Une douce compagne imprévisible tout comme injuste par instants. De quoi la rendre addictive, presque séduisante pour un esprit malade comme celui d’Azrael. Raison principale qui l’avait poussé à entrer dans l’armée de terre mais surtout d’y rester. Bien plus prenant, stressant et utile qu’un simple poste de médicomage à Sainte-Mangouste. Ici il pouvait faire la différence, certes l’utilisation de la magie devait rester anecdotique, invisible, presque tel un miracle afin de passer inaperçu. Azrael avait au moins l’impression de servir à quelque chose en plus de pouvoir contenir et contrôler ses pulsions malsaines engendrées par cette petite voix dans sa tête. Si d’ordinaire une attaque de base était le pire scénario possible, pour le sorcier infiltré c’était du pain béni. L’excuse parfaite pour donner la mort et assister à des scènes toutes plus terribles les unes que les autres. D’ailleurs, sous cette tente et face à l’ennemi, il n’avait pas hésité une seule seconde. Pour Billy et lui, cet homme en apparence inoffensif ne représentait rien de plus qu’un potentiel danger. Les armes cachées avaient simplement sonné le glas de son existence sur cette terre. La routine. Cruelle. Implacable mais nécessaire. C’était eux ou lui. Un choix qui n’en était pas un au final.

Si durant l’espace d’un instant il remarqua l’horreur dans les yeux d’Olivia, Azrael ne s’en formalisa pas. Il était un soldat. Sa mission consistait littéralement à neutraliser les ennemis. Qu’ils soient sur une base anglaise ou non importait peu. Se poser des questions était une opportunité offerte à l’autre d’agir. Hors de question d’un peu plus mettre la vie de la jeune femme en danger. Sans plus de cérémonies, il lui tendit de quoi s’équiper avant d’en faire de même. Dans des gestes presque machinaux, Azrael revêtit un gilet pare-balle, remplit certaines poches de tout le matériel qu’il pouvait croiser et transféra les quelques éléments médicaux stockés dans son pantalon directement dans les sacoches. Pas besoin de parler ni de spécialement se regarder avec Billy pour savoir ce dont l’autre avait besoin. Avec le temps, les deux jeunes hommes avaient atteint un niveau de complicité et compréhension bien à eux. Un peu comme s’ils partageaient le même cerveau, sans l’angoisse pour Azrael que son ami découvre sa véritable nature en plus des troubles mentaux dont il était affublé.

Ainsi parés, ils reprirent rapidement leur progression jusqu’au QG de la base pour se mettre à l’abris. Olivia devait rejoindre son unité détachée dans leur base et eux recevraient les ordres nécessaires à la protection des lieux. Après une lente progression, Azrael tentant de s’arranger pour éviter les sources de tirs, pas bien sûr que la jeune femme serait en mesure d’encaisser le recul de son arme avec pareille blessure, elle lui fit signe de se stopper. A l’instant où son regard se posa sur son visage blême, il comprit que c’était bien plus sérieux. Comment lui en vouloir en même temps ?! Elle n’avait pas l’expérience du terrain. Elle n’avait jamais eu à transporter 20 kilos d’équipements avec une balle logée dans l’épaule ou une plaie béante dans le torse. Dans les airs elle était bien loin de toute l’horreur du sable, du sang et des pluies de munitions. Aux paroles de Billy, Azrael n’eut qu’un simple « ok » gestuel. Il lui faisait une confiance aveugle pour quadriller efficacement les environs afin d’éviter les mauvaises surprises.

« Hé ! Sans toi je serais mort à l’heure qu’il est, Olivia. Alors si tu as besoin de prendre quelques instants pour souffler, on prend quelques instants pour souffler. » Une réponse peut-être un peu ferme mais nécessaire pour remettre les pendules à l’heure. A la voir, Olivia semblait véritablement agacée par sa blessure, oubliant peut-être que sans elle, elle serait probablement dans une situation pire que celle-ci. « Tu n’es pas habituée au terrain et c’est normal, c’est pas ton job. Avec Billy c’est notre quotidien. On passe notre temps à gérer ce genre de situations : prendre des décisions rapides, gérer la douleur des blessures… » Dit-il en lui dégrafant doucement le gilet pare-balle. A peine eut-il relâché la pression d’un côté, il glissa sa main contre la blessure d’Olivia pour y maintenir la pression et ainsi limiter sa souffrance. Pour évaluer quoi faire, il allait lui falloir jeter un coup d’oeil au travail effectué quelques minutes plus tôt. Les points avaient peut-être lâchés… A sa requête il eut un bref hochement de tête en fouillant de sa main libre dans la large poche réservée à son matériel médical de secours. Azrael en tira une épaisse pièce de cuir ainsi que deux seringues. Sans un mot il l’aida à s’asseoir à même le sol sablonneux pour qu’elle puisse plus facilement encaisser la douleur à suivre. L’air sérieux, absolument pas conscient qu’avec son visage encore moucheté de sang et l’environnement chaotique qui les entourait il pouvait, à sa façon, être inquiétant. « Tiens, mords ça. Je vais devoir piquer à côté de ta blessure. » Expliqua-t-il alors en lui tendant le morceau de cuir pour qu’elle le place entre ses dents. Il en profita pour préparer la première injection, vérifiant que le liquide ne contienne aucune bulle d’air avant de replonger ses prunelles sombres dans les siennes. Un maigre sourire qui se voulait rassurant au coin des lèvres. « Prête ? » A peine eut-il reçu sa confirmation qu’il piqua le plus délicatement possible proche de la plaie refermée et s’empressa de se saisir de la seconde seringue. « Encore une. » Nouveau geste d’une grande douceur et précision. Les conditions, contrairement à ce qu’il avait l’habitude d’expérimenter, étaient plus calmes. Certes ils étaient en zone de conflits, Billy se baladait dans les environs pour éviter toute trace de menace et on pouvait, en plus de la chaleur des quelques incendies dans la base, entendre des coups de feu disparates mais au moins ils n’étaient pas directement sous les tirs ennemis.

« Tu devrais rapidement sentir les effets. Ça tiendra jusqu’à ce qu’on arrive au QG de la base. Là-bas je pourrais plus facilement surveiller ton état. » Expliqua-t-il alors en rangeant tout son matériel dans sa sacoche et récupéra le morceau de cuir. Soucieux de son état et, quelque part, pour la progression de leur petite expédition, Azrael ne la quittait pas du regard. Il se permit d’éponger doucement son front de la sueur qui en perlait avant de lui prendre le pouls au niveau de la gorge puis évaluer sa température. Rien de trop dramatique. Du moins rien qu’il ne sache gérer avec de la médecine moldue. Olivia allait s’en sortir. Elle avait juste besoin d’un peu de temps. « Ça va aller ? » Une question un peu bête mais jugée nécessaire par le soldat, soucieux du bien-être de la pilote qui se retrouvait comme catapultée dans une autre dimension d’un univers qu’elle pensait pourtant connaître. « Tu penses pouvoir te relever et marcher seule ? »
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Azraël G. Yaxley & Olivia V. Baring || Moyen-Orient-Base de l’armée anglaise || Mai 2017
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Olivia s’était régulièrement demandé pourquoi elle n’avait pas suivi les traces de son frère dans l’armée de terre. Il y avait d’abord le fait de ne pas devenir la « sœur de ». Elle était déjà la « fille de » avec ses parents eux-mêmes militaires, elle ne voulait pas en rajouter une couche. Puis il y avait eu sa passion pour les avions. Certains pilotes étaient rattachés au corps de l’armée de Terre mais ils s’avéraient ne jamais avoir les meilleures missions, du point de vue d’Olivia du moins. Enfin, elle n’avait jamais apprécié de se rouler dans la boue, porter des fusils de combat et de partir en mission à pied face à un ennemi sans avoir une vue d’ensemble de la situation. Alors que dans les airs, tout était différent. Elle était habituée au stress, aux armes et aux pertes. Mais ce n’était pas ceux pour lesquels elle avait été entrainée.

La sympathie que lui témoigna Azraël la déstabilisa. Elle voulait être agacée. Elle voulait lui hurler que ce qu’il venait de faire était inacceptable. Mais rien ne lui vint. Elle ne fit que le regarder, haletante, en espérant connaître des jours meilleurs. Elle se laissa faire avec une grimace alors qu’il enlevait son gilet pour examiner sa blessure. Elle tenta de déchiffrer sur le visage d’Azraël une quelconque expression qui lui permettrait de définir si son état était critique ou non. Mais il ne laissa rien transparaître ce qui rajouta à l’agacement de Baring. « J’ai l’habitude d’être sous le feu ennemi et de prendre des décisions rapides Doc… » Contra-t-elle. « Mais je suis dans une coque en métal à 8000 mètres… »

Azraël acquiesça à sa demande et commença à fouiller dans sa sacoche. Elle se laissa tomber doucement au sol et mordit docilement le morceau de cuir que lui tendait Azraël. Ses yeux verts étaient fixés sur ceux concentrés du médecin militaire. Il était serein, tellement serein, trop serein. Le visage encore souillé de la mort, rouge, poisseuse, irrémédiable. Cela ajoutait un peu de couleur à ce visage noirci par la suie dont la peau et les cheveux paraissaient si pâles sous les rayons de la Lune. Alors qu’il préparait la seringue, Olivia se questionna un instant sur la nature humaine de l’officier face à elle. Il aurait très bien pu être un fantôme, soldat perdu dans le désert tentant de sauver les camarades dans la mort comme il n’avait pas pu le faire dans la vie. « Prête ? » La voix d’Azraël la ramena à elle, lui faisant réaliser qu’elle commençait sérieusement à divaguer, voir délirer. C’était vraiment le pompon… « Oui, qu’on en finisse Doc. » . Malgré les précautions que sembla prendre le médecin, Olivia serra avec hargne le cuir pour tenter d’apaiser la douleur. C’est un mauvais moment à passer. C’est un mauvais moment à passer… Se répéta-t-elle en boucle, espérant ainsi leurrer ses terminaisons nerveuses. « Encore une » . Olivia lui lança un regard accusateur, presque trahie devant ces piqûres complémentaires que son esprit n’avait pas prévues. Se concentrant sur les taches de sang elle ajouta « Faudra penser à te nettoyer la tronche, c’est pas très hygiénique tout ça... » Serrant la mâchoire, elle encaissa de nouveau la dernière injection.

Il est un peu trop gentil, c’est mauvais signe… Tu vas peut-être y passer dans pas longtemps ma vieille Alors qu’Azraël lui expliquait la suite des événements, l’esprit d‘Olivia s’emporta dans les pires scénarios possibles et elle s’obligea à respirer calmement et profondément pour organiser ses pensées et se préparer à repartir. Comme tout produit, ce qui lui avait injecté Azraël mettait un peu de temps à faire effet. Ce peu de temps risquait de lui paraitre être une éternité.

« Ça va aller ? » La poitrine d’Olivia se soulevait sous un rythme qu’elle s’obligeait à lui insuffler. « Oui. » Mentit-elle simplement, pas encore tout à fait sûre de ses capacités. « Dis-moi que ça vous arrive pas tous les jours ce genre de chose… » Commenta-t-elle, tentant inconsciemment de gagner du temps avant de devoir effectuer un mouvement qui risquait de la faire souffrir le martyr. « Tu penses pouvoir te relever et marcher seule ? » La question la piqua dans son ego et elle remit son gilet pare-balle qu’elle serra fortement. Les bruits de tirs et de cris continuaient d‘emplir l’air ambiant et elle se maudit d’être aussi faible, encore une fois. « On vise le QG. C’est dans mes cordes… » Elle se souvenait de la visite de la base que lui avait faite l’un des hauts dirigeants et visualisait plutôt bien l’objectif mais pas el chemin pour y parvenir. Mais entre les explosions et les zigzags autour des tentes, elle n’était absolument plus sûre d’où elle pouvait bien se trouver. « Aide-moi à me relever. » Lui ordonna-t-elle en levant le bras, tentant autant de convaincre le médecin qu’elle-même de son état de santé.

« On attend Billy ou il nous rejoint ? » Les deux garçons semblaient liés par l’esprit tant ils faisaient corps l’un avec l’autre. C’était un phénomène étrange mais pas isolé dans l’armée. A force de s'entraîner avec quelqu’un, on finissait par le connaître par cœur. Olivia connaissait ça avec certains de ses camarades, avec qui voler devenait aussi facile que de respirer. « Vous vous êtes rencontrés comment tous les deux ? » Tentant d’occuper son esprit sur autre chose que la douleur le temps que les injections d’Azraël fassent effet, elle resserra un peu plus sa main sur son arme, se préparant à bouger.

Des bruits plus forts se firent entendre, des cris, des tirs de balles, ce qui ressemblait à des insultes en plusieurs langues puis le silence complet. Ceci s’avérait pire que tout. Le bruit était aussi bien une annonce de danger qu’un voile protecteur sur leurs déplacements. Sans l’un ni l’autre, Olivia ne savait dire si l’attaque de la base était terminée ou si au contraire, chacun des deux camps rechargeant pour mieux repartir dans la mêlée. « C’est trop calme… » Murmura-t-elle à Azraël, les sens en alerte. Elle fixait les étendues et le ciel à la recherche du moindre signe de prédateur. Elle avait l’habitude d’être l’aigle, se sentir musaraigne lui fit froid dans le dos.
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Mer 20 Juil - 20:28


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Olivia & Azrael


En tant que médecin, et d’autant plus quand on exerçait dans l’armée, faire preuve de sang froid s’avérait essentiel. Il fallait être également capable de rassurer, apaiser et bien souvent raisonner le patient. Avec des militaires, des soldats habitués au terrain, presque drogués par ce shoot d’adrénaline procuré par le combat, les retenir de se jeter à nouveau dans la gueule du loup alors qu’ils étaient gravement blessés pouvait s’avérer compliqué. Pour ce faire, Azrael avait appris à acquérir une certaine poigne dans ses mots, une attitude dont il ne pensait pas avoir besoin avec Olivia. La jeune femme faisait partie de l’armée de l’air, elle ne connaissait pas la réalité de son métier à lui. Depuis les airs, elle participait certes au combat mais le sifflement des balles, la douleur de la chair déchirée semblait plus loin, plus abstrait peut-être que son expérience de la guerre. Faire face à cette frustration, cet agacement le déstabilisait. Comme si elle voulait prouver quelque chose alors qu’il ne faisait que son boulot de médecin à s’inquiéter pour une patiente tout en la protégeant à la fois dans un terrain familier. Il n’y avait pas plus familier que son propre camp après tout.

Si elle voulait pester, Azrael allait donc la laisser faire, décidant de ne pas répondre à sa tentative de rectification. Le feu ennemi était certes bien réel pour elle aussi mais ils n’étaient pas dans un avion de chasse à plusieurs miles de la terre ferme, ils étaient sur son terrain à lui. La différence se situait bien là mais autant lui accorder cela. D’ailleurs elle précisait elle-même que c’était bien loin du plancher des vaches. Autant se concentrer sur l’acte médical destiné à lui redonner quelques couleurs et pouvoir continuer sans trop de douleur jusqu’à la tente du QG. Ils n’en avaient plus que pour une bonne vingtaine de mètres, ces deux injections devraient suffire à la faire tenir. Fallait-il encore espérer ne croiser personne en chemin et que la situation s’apaise. Une fois tous les éléments prêts, il lui demanda son autorisation avant de la piquer une première puis une seconde fois. A la fois concentré sur ce qu’il faisait et l’environnement tout autour d’eux, son fusil d’assaut en bandoulière était à portée de main dans le cas où il devrait les défendre. La procédure finie, il releva ses prunelles sombres vers elle tandis qu’il rangeait la seringue dans la poche de son veston. Avec tous les événements, Azrael en avait presque oublié ce détail. « Ouai… Pardon. » Lâcha-t-il un peu distrait en essuyant rapidement son visage avec l’intérieur de sa manche. Entre la suie de l’explosion et l’hémoglobine, il devait faire peur à voir. Rien qui ne lui change de son quotidien cela dit… Sur le terrain, ils n’avaient pas spécialement le temps de sortir un miroir de poche pour se repousser le nez. Cela dit, d’un point de vue extérieur, le soldat ne comprenait que trop bien à quel point pareil spectacle pouvait être troublant.

Alors qu’il épongeait la sueur du front de la jeune femme, tentant de lui accorder encore quelques instants avant qu’ils ne reprennent leur chemin, le médecin ne pouvait s’empêcher une certaine forme d’inquiétude imprimer ses traits angéliques. S’il pouvait limiter d’une personne le nombre de victimes de cette attaque, Azrael y consacrerait toute son énergie. Bien conscient de leur environnement et du fait qu’ils devaient sans trop attendre se remettre en marche, il préféra s’assurer qu’elle se sentait pas trop mal. Sa remarque lui extirpa un maigre rictus entre amusement et résignation. « Dans le camp principal non, sur les temporaires en revanche… » Combien de fois avaient-ils été pris pour cible en pleine mission alors qu’ils avaient dressé un camp pour la nuit dans ce qui semblait être un coin désert ?! Azrael ne préférait pas compter. A la demande de la jeune femme il l’aida à se redresser, prenant de grande précaution pour qu’elle n’ait pas à trop forcer sur ses abdominaux. Une fois qu’elle fut debout, il retira son bras d’autour ses épaules et lâcha sa main pour immédiatement reprendre son arme. Un switch opéra en lui. Maintenant qu’elle était sur pied, son attention se concentrait principalement sur la situation globale. Ses traits se durcirent, concentré dans tous les différents bruits qu’on pouvait capter aux environs.

« Il va nous rejoindre sur le chemin. » Souffla-t-il sans trop s’inquiéter au sujet de son comparse de toujours. Les deux jeunes hommes se connaissaient par coeur à tel point qu’ils avaient établi d’un signal en cas de problèmes et un quand ils devaient se rallier. Ni l’un ni l’autre n’avaient encore été utilisé, c’était plutôt bon signe. A la question d’Olivia il répondit un peu distraitement alors qu’ils avaient repris leur progression vers le QG. « Je me suis enrôlé seulement trois semaines avant lui. On a fait tout notre service avant et on a été déployé dans la même unité. Du coup ça fait bien plus de deux ans qu’on se connait. » On parlait bien souvent de coup de foudre amoureux, entre Azrael et Billy c’était amical. Immédiatement les deux jeunes gens au naturel pétillant et bout-en-train s’étaient trouvés pour ne plus se lâcher. Au camp comme sur le front, ils se complétaient à merveille, formant une équipe de choc qui était intéressante à posséder dans son unité tant ils disposaient à eux deux d’une intelligence de combat hors norme.

L’instinct revint au galop quand les bruits du conflit s’intensifièrent soudain. Aux aguets, Azrael avait stoppé sa progression, guettant à la fois le périmètre pour les prémunir de toute intrusion et tendant l’oreille à d’éventuels bruits de pas pouvant venir dans leur direction. Si quiconque faisait irruption, il serait en mesure d’aviser, son arme fermement agrippée, bien trop familier avec cet outil de travail pour se laisser réellement surprendre. Chaque mouvement destinant à s’avancer dans la direction du champ de bataille était scrupuleusement réfléchi, comptant principalement sur le fait qu’il avait Olivia sous sa responsabilité. Blessée et peu habituée à manier les armes à feu, il ne pouvait agir comme son instinct le lui dictait. Leur progression vers le QG était bien avancée quand le silence s’abattit dans le camp, laissant le doute planer. Aux mots d’Olivia, il eut un petit hochement de la tête. Billy ne les avait pas rejoint mais rôdait dans le coin. Le dos plaqué contre la structure solide d’un des baraquements, les mains toujours fermement accrochées à son arme à feu, Azrael siffla un air bien précis avant de tendre l’oreille. Quelques secondes suffirent pour que la suite de la mélodie se fasse entendre non loin de là. Billy était toujours vivant. Dans le silence le plus complet, Azrael fit signe à Olivia qu’ils allaient reprendre leur progression avec discrétion, ne sachant pas ce qu’il en était de la situation.

Au détour d’un virage, des bruits de pas se firent entendre et Azrael lui indiqua immédiatement de s’immobiliser, serrant sa prise sur son arme qu’il pointait en direction de l’intersection. Les bruits se stoppèrent et un sifflement discret lui permit de se détendre. A son tour il siffla deux notes et le visage de Billy apparut avec un large sourire rayonnant. A le voir il avait essuyé de nombreux tirs. Ses vêtements étaient couverts de sable et après un rapide examen visuel, d’un sang qui n’était pas le sien. « Bouh ! » S’exclama-t-il avant de venir à couvert avec eux. Rapidement il leur expliqua que la majeure partie des assaillants avaient été neutralisés mais quelques uns s’étaient retranchés à l’avant du camp. Son regard se porta sur Olivia comme pour vérifier son état avant de revenir à Azrael. « Je vous escorte jusqu’au QG. » Dit-il en tendant à son coéquipier trois chargeurs récupérés ici et là lors de sa ronde précédente. Le tout fixé stratégiquement à sa ceinture, ils reprirent leur progression quand à un nouveau détour un homme les surprit au sortir d’une des tente. L’individu hostile était armé, tout dans son attitude et son expression laissaient entendre qu’il souhaitait leur mort. Après avoir scandé quelques mots dans sa langue natale, il ouvrit le feu sur eux mais trop tard pour toucher qui que ce soit. Azrael avait agrippé Olivia par l’épaule pour la tirer avec eux derrière un large chariot destiné au linge sale. Quelques échanges suffirent à ce que Billy abatte finalement leur assaillant. « On est quasiment arrivés. » Lâcha-t-il alors en leur faisant signe de se redresser, Azrael tendant une nouvelle fois la main à Olivia pour l’aider. Les injections devaient faire effet depuis peu mais il savait que ça risquait de ne pas être suffisant pour rendre le geste moins douloureux.

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#1 'Oui/Non' :
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#1 Résultat :
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#2 'Mission' :
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Azraël G. Yaxley & Olivia V. Baring || Moyen-Orient-Base de l’armée anglaise || Mai 2017
Sunset, like a crimson throat to hell

Des situations désespérées, Olivia en avait connu. Cela forgeait l’esprit lui répétait sans cesse sa mère. Cette dernière, haut-gradée dans l’armée de l’Air en savait quelque chose. Et elle avait tentée toute sa vie de l’insuffler à sa progéniture. Ne jamais abandonner tant que tout n’était pas fini. Et dans leurs corps de métiers, la fin signifiait la mort. Tant qu’il y a de la vie, y a de l’espoir Liv. Ne cessait de lui répéter son frère Tim. L’espoir fait vivre Liv. S’évertuait à lui rappeler sa petite sœur Emily. Il y avait tellement de choses à voir, à sentir, à goûter, à écouter, à vivre. Dormir pour l’éternité semblait être d’un ennui mortel, il fallait donc profiter de rester éveiller pour pouvoir tout découvrir. Une vision presque égoïste si celle-ci n’était pas contrebalancée par un désir viscéral de protéger. Oui pour Olivia c’était ça qu’elle voulait. Profiter et protéger. Pas plus, pas moins. On pouvait dire qu’elle avait bien choisi sa voie alors. Oui vraiment son existence était tout ce dont elle avait rêvé. Et elle n’allait pas s’arrêter maintenant. Elle finirait un autre jour peut-être. Mais pas aujourd’hui.

La jeune femme papillonna des yeux alors que le produit que venait de lui injecter le médecin commença doucement à anesthésier les douleurs qui lui brûlaient les membres, ou du moins son esprit essayait de l’en persuader. La science était vraiment magique. Elle aurait elle-même fait une très mauvaise scientifique dans un laboratoire mais cela ne l’empêchait pas de reconnaître le génie de ceux dont c’était la profession. Alors qu’elle faisait remarquer le visage ensanglanté de son ange gardien, celui-ci sembla à peine étonné de la situation. C’est un médecin Oli… C’est pas le premier litre d’hémoglobine qu’il reçoit en pleine poire… Olivia renifla. Ça lui fait vraiment une sale gueule… « Mouai… Ça t’va pas au teint. » Elle fronça les sourcils. Oups, venait-elle de parler ? Ses penses se mélangeaient avec ses paroles. Oui non vraiment il fallait mieux que ça ne finisse pas trop tard cette histoire de prise de camp…

La décision de continuer lui fut annoncée et celle-ci ne la mit pas en joie. Elle voulait juste rester là encore un peu. Mais sa raison savait que ce n’était pas une option. La réponse d’Azraël sur la fréquence de ce type d’attaque lui fit laisser échapper un « Putain de terre de merde… » entre ses dents. Vaincue, elle se leva avec l’aide du doc. Elle mit quelques secondes pour reprendre ses esprits. Sa tension état basse et elle perdit la vue quelques interminables secondes le temps que le sang grimpe jusqu’à son cerveau. Alors que la lumière commençait à de nouveau taper sa rétine, elle prit une grande inspiration et vérifia mécaniquement son pistolet qui n’avait pas quitté son flanc. Elle demanda ce qu’il en était de Billy et son compagnon ne sembla pas être inquiet du sort du colosse. En même temps, Olivia n’était pas franchement inquiète non plus. Il lui commençait à être franchement sympathique celui-là. Il fallait toujours avoir les gros costauds de son côté…

L’avance vers le QG reprit et Olivia sentit le besoin d’éloigner son esprit des relents de douleurs qui passaient par vagues dans son être. Un mince sourire apparut sur les lèvres d’Olivia alors qu’elle écoutait Azrael. Il y avait quelque chose entre ceux deux garçons. Elle n’était pas très douée avec les gens mais là, c’était presque écrit au-dessus de leurs têtes. Elle se demandait bien ce que cela pouvait être d’être aussi proche de quelqu’un… Elle qui avait toujours été plutôt solitaire. Elle aussi aimerait bien trouver un jour son Billy. « J’vous souhaite tout le meilleur. Il a l’air d’être un chouette gars. » Sentant que cela sonnait comme des félicitations de fiançailles, elle tenta de se rattraper. « Non enfin d’être aussi proches. Enfin je veux dire aussi connectés… Non… Enfin. T’as compris. » Olivia se mordit la lèvre et murmura « Je suis sûre que c’est son truc qui me fait bégayer… » Avait-elle encore parlé ?! Non ! Mais quelle plaie toute cette histoire ! Sentant bien qu’il valait mieux arrêter là que de continuer de creuser un trou déjà bien profond, elle ne rajouta rien.

L’extérieur se rappela à eux et le conflit sembla s’intensifier ce qui stoppa leur progression. Pour quelques instants seulement. Olivia avait toujours mal mais cela était un peu plus supportable que précédemment. Ce n’était pas encore le luxe. Mais au moins avait-elle arrêté ses grimaces à chaque mouvement. Ce fut cependant le silence qui les immobilisa pour de bon. La tension était palpable et Olivia avait l’impression d’avoir un essaim d’abeille dans les oreilles, vestiges probables de l’explosion plus tôt. Elle suivit religieusement Azraël et fut fascinée par son manège de sifflements. Plus encore, elle était surprise des réponses. Elle se doutait que Billy y était pour quelque chose. Vraiment un petit couple ces deux-là…

« Bouh ! » Olivia sursauta et faillit tirer sur un Billy radieux qui venait de les rejoindre. « Mais ne refais jamais ça ! » Dit-elle presque tremblante sous le stress, la fatigue, la douleur et la peur. La situation n’était plus aussi catastrophique que ce qu’elle avait pu être précédemment. C’était plutôt bon signe non ? Et maintenant ? Sembla être l’interrogation du moment. La réponse de Billy à sa question silencieuse permit à Olivia de retrouver son objectif. Elle s’effondrerait au QG. Mais elle devait tenir jusque-là. Elle n’eut pas le temps de penser à d’autre chose : de nouveau un ennemi. Mais Olivia n’eut pas le temps d’agir qu’elle se retrouvait les quatre fers en l’air dans du linge sale. Des tirs furent échangés mais coincée sous des t-shirts d’un blanc plus que douteux, elle ne put s’intéresser à la situation qu’une fois l’action finie. Elle se débattit dans les vêtements pour finalement trouver un Billy lui indiquant de se relever et un Azraël lui tendant le bras. « Alors je veux bien être un boulet, mais ça là. Ça commence à faire beaucoup ! » Ronchonna-t-elle en montrant ce qui avait sauvé son atterrissage.  Elle attrapa le bras du blond et contracta tous ses muscles pour tenter de ne pas souffrir sous les mouvements. Ce qui était perdu d’avance.

La petite compagnie repartit en marche et Olivia maudit tout et tout le monde pendant toute la durée du trajet. Chaque mouvement lui donnait l’impression de prendre des heures et une fatigue généralisée commençait à lui tomber dessus alors même que l’adrénaline se raréfiait dans ses veines. Son cerveau s’embrumait des médicaments d’urgence et elle sentait bien qu’elle décollait.  En même temps, c’était beaucoup mieux que de s’effondrer par terre non ? « Pssssssst Doc ! Un jour, quand on sera dans une situation plus tranquille, tu me raconteras tes meilleures histoires hein ? » La discrétion n’était pas vraiment au rendez-vous de ses paroles mais c’était demander beaucoup à la jeune femme. « Non parce qu’un doc comme toi t’as dû en voir des choses. » Olivia Viviane Baring, vous allez reprendre vos esprits de suite avant de tous les faire tuer !

Bruit:
Un bruit attira l’attention d’Olivia et celle-ci se retourna. Tenant fermement son arme, elle s’éloigna en sens inverse du petit groupe et jeta un coup d’œil au coin du baraquement qu’il venait de passer. Trois étrangers en robes longues semblaient discuter à voix basse. Olivia se plaqua contre le mur et chercha Azraël des yeux. Elle se jeta sur son bras et lui fit signe de se taire en lui montrant l’intersection. Elle murmura « Je crois qu’il y a des gens là-bas. » Dit-elle inquiète, les yeux vitreux. « Mais pour être tout à fait honnête, j’ai l’impression d‘entendre et de voir des choses pas forcément réelles donc… Alors je vais pas mentir mais ça devient un peu compliqué de suivre là. »
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Sam 29 Oct - 20:32


Sunset, like a crimson throat to hell
Olivia & Azrael


Azrael n’avait qu’une seule hâte : pouvoir rapidement rejoindre le baraquement du commandement. Non seulement Olivia y serait à l’abris mais il pourrait correctement s’occuper de sa blessure et limiter sa souffrance. La jeune femme avait beau faire partie de l’armée, le fait qu’elle évolue dans les airs et lui sur terre faisait une différence énorme. Un simple détail comme relever l’état de saleté de son visage marquait bien les mondes dans lesquels ils avaient l’habitude de combattre respectivement. Peu surpris par la seconde remarque qui s’extirpa des lippes de la demoiselle, Azrael eut même un léger sourire amusé. Sur le terrain, il avait l’habitude de taquiner ses compagnons d’armes ou être lui-même « victime » de leurs railleries. Comportement qu’il provoquait dans l’objectif de les distraire d’une blessure à traiter. Rien de bien surprenant donc qu’elle commente l’état pitoyable dans lequel devait se trouver son visage. Cela dit, plus la suie et le sang marquaient sa peau, moins son teint clair ne pouvait être repéré dans l’obscurité, lui offrant ainsi un avantage de taille. Après lui avoir laissé quelques instants pour reprendre ses esprits suite à l’injection, Azrael l’aida à se redresser, soucieux de rapidement retrouver Billy et poursuivre leur progression.

Rejoindre son meilleur ami moldu dans le dédale des nombreuses allées du campement lui permit de rapidement partager avec Olivia la proximité que Billy et lui avaient acquis avec le temps. Une amitié renforcée par les moments d’une dureté extrême traversés ensemble et ce goût prononcé pour la vie. Une excuse de plus pour rire, faire les pitres et tenter d’oublier la mort omniprésente. Mentalité qu’il conservait même en l’absence de son comparse alors que les propos d’Olivia laissaient sous entendre un lien d’une toute autre nature entre eux. Sans stopper sa progression, le sourire aux lèvres, le soldat gardait les yeux et les oreilles aux aguets, amusé de l’entendre tenter de se dépatouiller suite à ce qu’elle semblait estimer être une bourde. Et visiblement elle parlait à voix haute maintenant. Probablement un des effets du « truc » qu’il lui avait donné, ouai… Azrael n’eut pas le temps de rétorquer quoi que ce soit que le son du conflit les encerclant éclata à quelques mètres. Habillements camouflés par le renfoncement d’un des bâtiments de fortune, il attendit sagement que les rafales se calment pour tenter de retrouver Billy. Une suite de sifflements indiquèrent au sorcier la position exacte de son ami qui ne tarda pas à les rejoindre comme lui-seul savait le faire : par le jeu. Bon, ça n’était pas du goût de la Miss aux vues de sa réaction. Azrael, lui, partageait le même sourire radieux que son ami, tels deux gamins fiers de leur farce pour impressionner une fille.

La progression de la petite troupe d’escorte reprit avant de rencontrer le chemin d’un nouvel ennemi, bien décidé à en découdre. L’instinct avait repris le dessus, entraînant Olivia à sa suite pour la mettre à couvert le temps qu’ils neutralisent la menace. Simple formalité pour les deux soldats dont l’expérience du terrain s’avérait palpable, telle une machine bien huilée. Quand il reporta enfin son attention sur sa protégée de la soirée, Azrael dû prendre sur lui pour retenir un sourire à la voir ainsi se débattre parmi le linge sale. « J’préfère te savoir sous une pile de fringues un peu odorante que de risquer une nouvelle blessure. » Un tel événement serait vécu comme un véritable échec pour le sorcier. Il avait à sa charge la protection d’une blessée, invitée sur le camp et peu habituée au terrain. En tant que médecin et soldat il était de sa responsabilité de s’assurer de sa sûreté même si ça signifiait l’enfouir sous une montagne de linge.
Sans grande cérémonie, Billy ouvrit la marche pour les guider au QG. Aux aguets, Azrael fermait la procession, gardant toujours un oeil sur l’état d’Olivia dont la fatigue physique se faisait sentir rien qu’à sa démarche. Bien vite, les propos confus suivirent, signe supplémentaire qu’il leur faudrait au plus vite regagner un lieu sûr. « Promis ! » Murmura-t-il en simple guise de réponse, espérant ainsi contenter la jeune femme et ne pas compromettre leur position. C’était sans compter sur un bruit qu’il n’avait pas entendu depuis des années et n’avait clairement pas sa place ici. Des transplanages. What the fuck ?! La surprise était telle que le sorcier s’était immobilisé, réalisant une fraction de seconde plus tard l’éloignement soudain d’Olivia. Il n’avait donc pas rêvé. « Olivia ! » S’exclama-t-il un peu plus fort en espérant qu’elle se retourne mais non. Forcé de la rejoindre, la soldat lui fit signe de se taire et confirma sa pire crainte. Au moins, elle avait la sensation d’halluciner, c’était déjà ça ! Les sourcils froncés, soucieux et clairement embêté, il fallait prendre une décision et vite avant que Billy ne réalise qu’ils s’étaient arrêtés.

« Je vais aller vérifier, dans le doute, reste là. » Souffla-t-il en gardant son fusil en main avant de s’avancer dans la direction indiquée par Olivia. Maintenir l’illusion qu’elle avait probablement halluciné. Voilà ce qu’il souhaitait qu’elle garde en tête. Plus simple que d’avoir à lui faire un oubliette, plus innocent et moins risqué surtout. Alors qu’il s’avançait à pas feutrés vers le groupe de sorciers, l’un d’entre eux se tourna subitement dans sa direction. « Vous n’avez rien à faire ici. » Constat formulé après avoir prit le soin de relâcher sa prise sur l’arme, mettant bien avant ses mains dans un signe de paix. De dos, dans cette quasi obscurité qui régnait dans le camp, Olivia ne pourrait probablement que deviner ce qui se tramait, laissant la place à des interprétations saupoudrées d’une torpeur médicamenteuse. Face à cet étranger moldu, plusieurs mains se portèrent vers l’intérieur des capes, immédiatement stoppées par le « Corban n’aurait pas apprécié. » d’Azrael. La simple évocation du prénom de son grand oncle, partisan de la première heure du mage noir dont il ne faut pas prononcer le nom et ancien directeur du département de la justice magique suffit à interrompre les amorces de menaces funestes dans sa direction. Par une petite phrase énigmatique, Azrael venait non seulement de se révéler à leurs yeux mais il avait également décliné son identité. Il était un Yaxley. Passe-droit dans bien des situations mais véritable poids à porter pour lui qui n’adhérait en rien à l’idéologie puriste et raciste des mangemorts. Sa présence au sein d’une armée de moldus n’eut pas le temps de soulever les interrogations des visiteurs surprise que ces derniers levèrent de concert leur baguettes vers le ciel. En une fraction de seconde, son sang se glaça, percevant de plein fouet ce que des non-sorciers pouvaient bien ressentir face à la peur de cet inconnu défiant l’entendement. Sans même avoir besoin de réfléchir, il se retourna, courut vers le baraquement et enserra l’enveloppe d’Olivia contre son torse après l’avoir poussée en direction d’un des murs le plus proche, faisant ainsi barrage à tout sort lancé dans leur direction. Dans cette situation, utiliser lui-même la magie s’avérait bien trop compromettant, il fallait simplement espérer que s’interposer soit suffisant. A peine quelques secondes plus tard, un déchirement strident emplit le ciel, cachant au passage celui du transplanage de la bande de sorciers, sans pour autant venir impacter son ouïe. Sortilège qui sembla toucher plusieurs victimes par les nombreux hurlements de terreur qui suivirent. Alors qu’il s’apprêtait à relâcher sa prise autour de la soldat, les rafales d’armes semi-automatiques entamèrent un nouveau concert tonitruant autour d’eux, faisant progressivement taire les suppliques ayant envahi l’air du désert. Une dernière série de tirs et le calme vint s’abattre sur le camp. Face au silence assourdissant, Azrael finit par lentement se reculer, sa main attrapa son arme alors qu’il guettait nerveusement les environs. Pareil calme n’était jamais bon signe. Que venait-il de se passer ? S’étaient-ils tous entretués, devenus fous sous l’action d’un sort ? Alors que l’angoisse grandissait, le sorcier sous couverture fit un pas dans la direction qu’avait prise Billy et reprit ses sifflements distinctifs. « Cooper ! » Hurla finalement la voix de son ami, lui extirpant un profond soupir de soulagement, ses épaules s’affaissant et relâchant sa prise sur son arme. « Viens ! » Lui intima-t-il. Après avoir fait signe à Olivia de le suivre, Azrael parcourut une bonne dizaine de mètres avant de tomber sur une des artères principales du camp pour retrouver Billy. Le spectacle s’offrant à eux était sinistre. Leurs assaillants gisaient ici et là au sol, le corps criblé de balles. Sans même qu’il ait à demander quoi que ce soit, Billy expliqua qu’une attaque surprise avait été menée, permettant d’abattre les derniers rebelles qui s’étaient introduits dans le camp. Aucune mention de cris atroces. Avait-il été le seul à entendre le résultat du sortilège ? Était-il immunisé car sorcier ? Était-ce la proximité du groupe de mangemorts qui l’avait épargné ? Olivia avait-elle entendu la même chose que lui ? Dans le doute, Azrael préféra conserver le silence et replaça son arme en bandoulière sur son épaule. « Je vais enfin pouvoir mieux m’occuper de ta plaie. » Annonça-t-il finalement à la jeune femme, les traits de son visage retrouvant sa candeur habituelle. La menace éliminée, il avait la chance de faire correctement son travail.
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Ven 16 Déc - 13:11
Azraël G. Yaxley & Olivia V. Baring || Moyen-Orient-Base de l’armée anglaise || Mai 2017
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Les regards complices entre Billy et Azraël en étaient presque insupportables. Alors qu'Olivia s'agaçait de leur puérilité, les voilà tous les deux, qui, comme les enfants qu'ils semblaient être, s'amusaient de ses déboires. Même shootée comme elle l'était, la jeune femme avait l'impression d'être l'adulte de la bande, la maîtresse d'une classe dissipée. Cela voulait bien dire à quel point c'était la débandade d'un point de vue sérieux... Enfin, cela, c'était dans les périodes de creux. Car dès que les échanges de tirs reprenaient, Azraël et son compagnon d'arme redevenaient des véritables murs de concentration. Après les ennemis neutralisés et Olivia jetée dans le bac à linge, l'extirpage des caleçons sales fut laborieux et sonore tant Olivia se plaignit. La réponse du médecin à son agacement lui fit ouvrir la bouche pour protester mais finalement elle ne trouva pas de piques à lui renvoyer en reprise de volée. En même temps, il était bien mignon le blondinet, mais elle l'avait déjà répété sans fois, elle n'aimait pas être un boulet. C'était un concept qui lui était particulièrement étranger et que ce n'était pas avec un shrapnel à moitié enlevé de son ventre que cela devait changer. Elle était aux aguets, rapide et se targuait d'être plutôt intelligente. Enfin quand sa vue ne se brouillait pas à intervalle régulier, qu'elle avait l'ensemble de son sang en circulation dans son organisme (et non imprégnant ses vêtements) et le cerveau non embrumé par les anti-douleurs.

La promesse faite par le doc de lui raconter ses histoires les plus croustillantes faites, le cerveau d'Olivia continua de pédaler dans la semoule pour essayer de faire fonctionner un corps qui ne répondait plus tout à fait comme voulu. Un bruit bizarre qui n'était ni une arme, ni une détonation, en tout cas pas de celles qu'elle connaissait, se fit entendre. Non mais voilà qu'elle entendait des bruits qui n'existaient pas maintenant... C'était embêtant pour la suite. « Je vais aller vérifier, dans le doute, reste là. » Olivia n'eut pas vraiment le temps de demander à Azraël s'il voyait lui aussi ces silhouettes. Mais il semblait s'en approcher alors c'était sûrement qu'elle n'inventait pas tout pas vrai ? Elle dut cligner plusieurs fois des yeux pour que ces derniers se décident à faire la mise au point sur la scène qui se déroulaient devant elle. Elle était extrêmement lasse et devait luter pour rester concentrée. Elle voyait le blond bouger les mains et les silhouettes tournées vers lui. Se parlaient-ils ?! C'étaient peut-être des alliés ou du moins des personnages neutres dans les affrontements du jour. C'était plutôt bon signe pour le moment. Tiens, ils semblent être tous immobiles. Tant mieux... Oh mais Azraël revient. Cela ne devait pas être si terrible. Ah mais il revient en courant. En courant vite en plus. Pourquoi il me fonce dessus ?! Non mais et les silhouettes elles font quoi derriè... Les pensées d'Olivia furent interrompues par des bruits assourdissants alors que les bras du médecin se refermaient sur elle en une carapace digne d'un très convaincant bernard l'ermite. Les secondes s’égrènent avec une lenteur atroce, rendues encore plus désagréables par des bruits que la jeune femme n'arrivait pas à identifier et qui inondaient l'espace sonore avec fracas. La tête coincée sur l'épaule d'Azraël, Olivia avait l'impression d'entendre le cœur de ce dernier battre sur son front. A moins que ce ne fut son propre palpitant qui s'agitait à lui en faire trembler les tempes...

Un nouveau silence, le calme après la tempête. Son compagnon d'arme recommença à bouger et Olivia dut mettre quelques longues secondes à se remettre en marche. Elle n'arrivait pas toujours pas à analyser ce qui venait de se passer et encore moins ce qu'il se passait en cet instant. Elle se concentra sur un pas puis l'autre afin de ne pas se laisser distancer. La vision de carnage qui se dévoila. Et là ce fut trop pour la jeune femme. Elle s'effondra à genoux et prenant de longues respirations pour tenter de se calmer, sa tête peinait à rester droite sur ses épaules.

« Je vais enfin pouvoir mieux m’occuper de ta plaie. » La voix de son médecin qu'elle considérait maintenant comme personnel lui parvint à travers ses cils, ses yeux mettant de plus en plus de temps à s'ouvrir et étant de plus en plus difficile à maintenir ouverts. « Ça commence à faire un peu beaucoup pour une seule journée j'avoue... » Commenta-t-elle, surtout que toute cette histoire d'attaque était la cerise sur le gâteau d'une journée particulièrement longue. Elle aurait dû aller se coucher tôt... Avec un peu de chance, elle aurait dormi pendant toute l'attaque et se serait réveillée comme une fleur au petit matin. Ou tu te serais faite égorgée comme un animal dans ton lit sans jamais savoir ce qui t'arrivait. Oui cela aussi aurait été une possibilité... Au moins n'aurait-elle pas trop souffert... Tentant de se concentrer sur ses souvenirs pour rester consciente et ne pas sombrer dans une hystérie propre au dépassement de ses limites propres, elle fixa le blond qui s'était approché. « Il s'est passé quoi avec les silhouettes. Tu les as bien vu n'est-ce pas ? C'était qui ? » Elle montra ensuite les morts éparpillés en se laissant glisser lentement à terre. « Et comment tu fais ? Comment tu fais pour continuer quand tu vois tout ça ? » La lassitude étant immense pour la jeune femme. Elle avait simplement l'envie mais surtout le besoin de s'allonger en boule dans un coin pour ne se réveiller que dans une dizaine d'années.  Quand tout serait plus simple, moins dur, moins triste. Ça fait beaucoup d'un coup. Olivia était entraînée pour encaisser les coups, la pressions, les « g ». C'était dans son caractère de tenir le coup en toute circonstances, d'être leader dans sa vie. Mais à chaque fois, une petite fissure se créait. D'abord une puis plusieurs et au final des bouts commençaient à tomber sous les assauts et ce soir là, un bout plus gros que les autres venait de voler en éclat.

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Lun 13 Fév - 17:02


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Olivia & Azrael


La soirée prenait une tournure des plus inattendue. Si par définition son poste de médecin militaire déployé sur le terrain pouvait être caractérisé par l’absence de routine, des attaques de la base on les comptait sur les doigts d’une seule main. Les incursions de Mangemorts en tenue énigmatique, leur cucules rabattues pour mieux couvrir leur masques. Ça, ça défiait toutes les probabilités. En deux ans au Moyen-Orient, c’était bien la première fois qu’il en croisait. Des animaux magiques, des sorciers parmi la population ou au sein des lignes ennemies ? C’était devenu presque normal. Des partisans du mage noire ? Jamais aucun n’avait semblé daigner s’intéresser à cette guerre bien trop moldue pour éveiller leur intérêt. La question de la raison de leur présence restait donc en suspens. Préoccupation qu’il n’avait actuellement pas le luxe de laisser enfler dans son esprit. Le rush de l’adrénaline encore trop présent pour que sa compagne de toujours refasse son apparition, Azrael avait d’autres chats à fouetter. Le sens du devoir reprenait le dessus, objectif omniprésent au fond de l’encéphale qui ne le quitterait pas de si tôt. Protéger Olivia. Voilà qu’elle était sa seule et unique mission. La jeune pilote lui avait sauvé la vie, prenant le risque de perdre la sienne au passage. Non seulement c’était un devoir que de la conduire en lieu sûr en tant que soldat mais son rôle de médecin lui imposait de la maintenir en un seul morceau.

A présent qu’ils étaient enfin assurés que la menace avait été neutralisée, amplement assistés par le groupe de Mangemorts, Azrael allait enfin pouvoir faire correctement son travail. Une chose était sûre, la jeune femme risquerait de s’en souvenir de cette visite de campement en plein milieu du désert. L’oiseau devait regretter ses ailes à cet instant. A lui de la remettre sur pieds pour qu’elle puisse rapidement voler à nouveau. Son devoir de protection achevé, il vint s’accroupir à ses côtés, laissant Billy gérer l’identification des corps des intrus et la sécurisation du camp. Le teint livide de la jeune femme ainsi que ses yeux semblant papillonner, luttant pour rester ouverts, indiquaient de l’état de choc dans lequel son corps se trouvait. Il fallait dire que l’épreuve qu’ils venaient de traverser n’avait rien d’anodine. Encore moins après avoir été blessée à l’abdomen. Tandis qu’il prenait son pouls au poignet, tentant d’inspecter du mieux qu’il pouvait l’état de ses pupilles sans les outils nécessaires, sa question lui fit détourner le regard en direction des corps gisant autour d’eux. « C’était une unité spéciale du gouvernement. Ils travaillent pour le MI5. » Bien vu ! MI5, mot magique suffisamment évasif et secret pour ne pas soulever plus de questions. Après tout, les services de la sécurité intérieure avaient accès à des technologies et méthodes plus avancées. Rien de surprenant dans le fait qu’ils se pointent dans une base attaquée pour sauver des hommes. Si l’armée de l’air venait dans des campements de l’armée de terre, une visite des services secrets restait plausible. En revanche, la seconde question d’Olivia s’avérait plus complexe. Comment il faisait ? Impensable d’évoquer la petite voix malsaine qu’il s’efforçait de contenter par un contact prolongé avec de telles scènes d’horreur. Lui-même ne savait pas mettre le mot « trouble de l’identité » sur sa propre condition alors l’avouer à une illustre inconnue… Non. « Je n’ai pas vraiment le choix. C’est plus une forme d’instinct de survie qui prend le dessus. Eux ou nous. » Vérité partielle. « Sans compter que je suis là pour maintenir en vie mes camarades. Je peux pas les abandonner. » Elle était là son ultime motivation : être utile.

Ce soir sa patiente à sauver n’était pas de ceux et celles qu’il avait l’habitude de côtoyer mais la motivation et le sérieux restaient intacts. Sans plus attendre, Azrael passa son bras autour de sa taille, le second sous les genoux d’Olivia tout en lui demandant de s’accrocher à son cou. Habitué à porter des grands gaillards avec leur équipement, porter la pilote s’avérait être un véritable jeu d’enfant. Il parcourut les derniers mètres les séparant du baraquement dédié à l’infirmerie principale et souffla avant d’y pénétrer. « Je te conseille de ne pas regarder… » Recommandation justifiée car à peine eurent-ils franchis la toile verdâtre que le spectacle offert par les corps blessés aurait retourné l’estomac des soldats les plus affranchis. D’un rapide coup d’oeil, Azrael fut soulagé de constater que ses collègues médecins étaient tous sur le pied guerre. Aucune perte à déclarer sur ce front là. Les blessés, bien que l’abondance de sang pouvait s’avérer impressionnante, semblaient ne pas être en situation trop critique. Sans ralentir, accélérant même en passant devant ceux dont l’état pouvait effrayer, il passa derrière une toile pour obtenir l’intimité nécessaire aux soins d’Olivia. Une fois installée sur la table d’auscultation, Azrael sortit deux couvertures de secours ainsi qu’une en laine qu’il plia pour faire office de coussin. Ses instruments à portée de main, le blond s’immobilisa un instant avant de faire face à sa patiente. Les propos de cette dernière lui étaient revenus tels un flash alors qu’il lui avait fait l’injection. A la hâte, Azrael préleva un peu d’eau et se débarbouilla correctement. Adieu sang, poussière et suie. Il retrouvait ses traits angéliques presque innocents avec ses bouclettes blondes humides lui tombant partiellement sur les yeux. « Je vais être obligé de te retirer le gilet pare-balles. Ça va pas être plaisant mais les antidouleurs devraient encore faire effet. Tu vas quand même ressentir une forme de pression sourde. » La prévint-elle en s’installant sur un tabouret à côté de la table. Une fois qu’il eut son accord, Azrael dégrafa avec rapidité et précision le gilet pour mieux accéder à la blessure. Ses gestes étaient sûrs, méticuleux et les plus efficaces possibles afin de réduire au maximum la pénibilité de l’intervention. Il fallait nettoyer une fois de plus la plaie, finir de correctement la traiter puis appliquer une solution désinfectante. Ce fut quand il posa le nouveau pansement qu’Azrael sembla enfin revenir à la réalité environnante, sortant de sa bulle. « Comment tu te sens ? » Demanda-t-il en levant ses prunelles sombres vers le visage d’Olivia. « Tu veux quelque chose pour la douleur ? » A présent que la menace était neutralisée, ils pouvaient se permettre d’avoir recours à quelque chose de plus fort.
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Azraël G. Yaxley & Olivia V. Baring || Moyen-Orient-Base de l’armée anglaise || Mai 2017
Sunset, like a crimson throat to hell

Ses yeux papillonnaient, tentant péniblement de capter une image cohérente de son environnement. Olivia était exténuée, aussi bien mentalement que physiquement et elle ne voulait qu'une chose : s'évanouir. Cela lui semblait le compromis le plus cohérent et le plus efficace pour faire face à ce qu'elle venait de vivre. Elle avait suffisamment confiance maintenant en Azraël pour savoir qu'il prendrait soin de son corps pendant que son esprit serait absent. Oui c'était un bon compromis et une perspective alléchante. Les doigts du médecin sur son poignet la ramenèrent à elle et elle lutta pour le fixer. Elle lança une question dont elle pensait devoir connaître la réponse alors que franchement, dans son état, il aurait pu lui répondre « Le Père Noël et ses lutins » qu'elle aurait accepté le fait sans se poser plus de questions. Le « MI5 » hein ? Rien que ça ? Et bah dis donc, elle avait vraiment réussi à être au bon endroit au bon moment. Elle pourrait se targuer d'avoir vécu tous les trucs les plus fous d'une vie militaire en une journée : explosion, blessure, sauvetage, intervention du MI5. Tout ça en une nuit... Si ce n'était pas une histoire de karma ça, elle n'était pas sûre de bien savoir ce que c'était. « Ah ouai ? Et bah dis donc ils savent choisir leur moment. »  Olivia ne posa pas davantage de questions. Déjà parce que c'était les unités un peu secrètes et que pour le bien de chacun moins en savoir, le mieux cela était. Et puis ensuite parce qu'elle n'en avait plus du tout les capacités.

A la question, comment il faisait, Olivia de nouveau haussa les épaules à la réponse qu'elle reçut. C'était plutôt logique. Il y avait toujours une plus grande cause que l'horreur de la guerre. Elle même savait cela. Elle se contenta de détourner le regard des corps et se concentra sur sa respiration. Elle devait maintenant être livide et elle savait qu'elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. « C'est cool. Franchement c'est cool. » Elle-même était ravie qu'il se sente ainsi utile à la garder en vie. Être en vie c'était bien cool et elle l'aurait eu mauvaise de clamser dans une dune de sable à cause d'une voiture bélier. Non vraiment c'était cool cool cool. Ça y est, t'es à deux doigts de délirer ma pauvre. Ça c'était plutôt vrai. Elle sentait son esprit pédaler dans une espèce de nuage pâteux qui l'empêchait de véritablement comprendre ce qu'il se passait. Actuellement, elle se focalisait sur le médecin, ce qui lui prenait l'ensemble de ses ressources disponibles. D'ailleurs il lui indiqua de se cramponner à lui et Olivia obéit docilement. Elle n'était pas sûre d'avoir beaucoup de force en réserve mais elle fit de son mieux. L'avertissant de ne pas regarder, Olivia n'en eut pas vraiment besoin. Son champ de vision était flou, ce qui lui servit de censure face aux horreurs qui devaient défiler devant elle. Elle avait l'impression de flotter, ceci accentué par le fait que ses pieds ne touchaient plus le sol.

Elle s'évanouit quelques secondes avant de reprendre connaissance. Il y avait du bruit autour d'elle et elle passa au travers d'un tissu avant d'être déposée sur une surface dure. Sa bouche était sèche et elle n'avait plus la force ni l'envie de bouger. Une petite sieste était une perspective beaucoup plus intéressante. Le médecin l'en empêcha en s'adressant de nouveau à elle. « Ok, ok Doc, pas de soucis, je gère. »  Tenta-t-elle d'articuler avec assurance sans vraiment réussir. Elle sentit son gilet pare-balle se desserrer et immédiatement un poids lui tomber dessus. Une nausée lui remonta le ventre jusqu'à la gorge et elle sentit son corps paniquer sous l'ensemble de ces signaux qui n'étaient pas vraiment rassurants. « Comment tu te sens ? »  La question la fit sourire. « J'me suis jamais sentie mieux Doc. »  Tenta-t-elle pour détendre l'atmosphère. Un truc pour la douleur ? Non pas besoin son corps avait tout prévu. « Je sens que je vais m'évanouir d'ici quelques minutes donc non ça ira. Sauve moi juste la vie s'te plait Doc et on sera quit... »  Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que son corps se détendait et son sourire disparaissait. Les ténèbres envahirent son esprit et elle fut enfin soulagée. Plus de son, plus d'image. Elle avait au moins besoin de ça pour se remettre. Avec un peu de chance elle se réveillerait dans son lit de camp et tout cela n'aura été qu'un mauvais rêve. Au pire, elle serait de nouveau sur un lit d'hôpital parfaitement soignée par le Doc et elle n'aura besoin que de quelques jours de convalescence avant de revenir dans son avion. Oui, l'ensemble regorgeait de perspectives rassurantes et elle allait se raccrocher à ça. Les quelques lumières encore allumées de son esprit s’éteignirent une à une et Olivia plongea enfin dans l'inconscience.

:copyright: Grey WIND.



   
The sound of the wind is whispering in your ear
Run past the rivers, run past all the light. Feel it crashing and burning, 'til it all collides. Strike a match lit the fire, shining up the sky

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Sunset, like a crimson throat to hell ~ Ft. Azraël G. Yaxley
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