Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Quand il s’agissait d’une mission, il n’y avait pas pire issue possible que de se réveiller à l’hôpital pour Rory Barjow. Se faire prendre ? Faire choux blanc ? Tuer un homme ? Manquer d’y laisser sa peau ? Rien de bien sérieux en soit. En revanche, finir si mal qu’on le transférait inconscient à Sainte Mangouste sans qu’il ne puisse se volatiliser avant ? Non, vraiment il n’y avait pas pire comme mésaventure. Depuis toujours le jeune homme avait systématiquement cherché à éviter les lieux de soins tels que l’hôpital ou encore l’infirmerie à Poudlard. Pourquoi ? Tout simplement car les positions de faiblesse avaient toujours mis Rory extrêmement mal à l’aise. Plutôt faire durer une mauvaise blessure, aggraver son cas ou même risquer sa peau que d’atterrir sur un lit d’hôpital. C’est vous dire combien il n’aime pas les lieux et les fuit autant que possible. Il n’y avait donc rien de bien étonnant que de découvrir sa fugue peu de temps après s’être réveillé d’un court coma début juin. Les quatre jours de répit durant lesquels il avait été inconscient, ballotté d’un hôpital moldu irlandais à celui sorcier de Sainte-Mangouste étaient bien loin de suffire à le remettre sur pied mais ça c’était le cadet de ses soucis. Le plus important demeurait fuir les lieux et surtout la police magique qui voudrait en apprendre plus sur les circonstances de leur attaque. Impossible de savoir s’ils avaient été amenés à faire le rapprochement entre leur agression sauvage et le cambriolage subi par un vieux sorcier à quelques kilomètres de là. Dans le doute, autant se volatiliser pour laisser la question en suspens. Le dossier finirait enterré sous la montagne d’affaires impliquant le Blood Circle qui devait atterrir quasi quotidiennement sur le bureau des agents magiques.
A la place, Rory avait traité l’état plus que sérieux de sa jambe gauche et de son dos lui-même. Enfin… « Traiter » s’avérait être un bien grand mot quand on sait les conditions plus que rudimentaires dans lesquelles il avait passé le mois de juin. Isolé de tous dans une cabane au confort spartiate, l’héritier des Barjow avait rationné sa consommation de potions de soins et onguents cicatrisant. L’objectif ? Tenir le plus longtemps possible sans avoir à regagner la civilisation. Ainsi, les imposantes plaies marquant sa chair ainsi que les muscles fragilisés de son dos peinaient à se remettre. Comme à son habitude, Rory n’en faisait qu’à sa tête, écoulant lentement ses stocks qu’il tentait d’étirer à leur maximum à grands renforts d’alcool et de drogue magique pour anesthésier ses sens endoloris. Méthode quelque peu douteuse, franchement inconsciente et clairement peu recommandée certes, mais méthode imparable pour ne pas se faire interroger par les forces de l’ordre. Cherchez pas, Rory Barjow a toujours réponse à tout. Rory Barjow a toujours raison. Enfin, selon ses dires.
Si Snoopy et la beuglante de Silas étaient parvenues à le trouver, ce ne fut que quand il vint même à manquer d’alcool et de drogue magique que Rory se décida enfin à regagner le monde tel qu’il le connaissait. Comme il fallait s’y attendre, l’inventeur se prit une bonne soufflante de la part de Lilibeth qui le surprit en pleine nuit et de son acolyte de toujours ayant spécialement fait le déplacement pour lui souffler dans les bronches. Si c’est pas charmant ! Si ça ne vous fait pas juste regretter de ne pas avoir laissé votre peau sous les crocs du loup-garou ! Oui, s’il y avait bien autre chose qu’il supportait guère c’était qu’on s’inquiète pour lui mais en plus qu’on ose lui faire la leçon ! De quoi lui faire perdre patience en un temps record. Pas bien compliqué, je vous l’accorde mais lui donner des envies de suicide en seulement cinq secondes c’était un exploit. Heureusement pour Rory, son retour s’était rapidement accompagné de travail, libérant ainsi de l’espace dans son penthouse pour offrir plus de tranquillité d’esprit à Lilibeth et rattrapant les commandes en retard afin de rassurer Silas. Rien qui ne soit en mesure de réellement ménager sa jambe et son dos toujours extrêmement douloureux en dépit du traitement qu’il gobait comme des tic-tacs et des quantités astronomiques d’alcool et de drogue ingurgitées pour mieux faire passer le tout. Rien de bien nouveau dans ce département là…
Les semaines s’écoulaient sans qu’une amélioration significative de son état ne survienne, la crainte de voir survenir les premiers symptômes d’une lycanthropie latente s’ajoutant au tout. Si face à tous ceux qui s’en étaient inquiétés Rory avait brandi l’argument de sa nature animagus au moment des faits, un doute persistait. Il devait en être sûr. Le fardeau de la lycanthropie ne pouvait peser sur lui en plus de tout ce qui l’accablait déjà. Impossible de se voiler la face comme il avait l’habitude de le faire pour tout le reste. Ce fut alors qu’il ne restait plus que quelques jours avant la prochaine pleine lune, là où le taux en charge lycan serait suffisamment intense dans son sang pour être réellement détecté s’il y avait eu contamination, que Rory fit parvenir un hibou à Lexi. Si depuis qu’elle lui avait raconté la venue clandestine de Lilibeth dans son service à l’hôpital les deux amis étaient en froid, il savait pouvoir compter sur elle quoi qu’il arrive et inversement. La médicomage était la plus à même de pouvoir l’aider. Hors de question de se rendre à l’hôpital pour ça et il doutait de sa capacité à effectuer correctement le test lui-même. Il fallait en être sûr. Une fois réponse reçue, Rory finit le verre de whisky face à lui, résista à la tentation d’inhaler une nouvelle pincée de poudre noire et attrapa le pommeau de sa canne pour difficilement se redresser. Dans un craquement sonore, le sorcier transplana depuis son bureau pour atterrir aux abords de l’hôpital. Ses pas clopinant le menèrent à l’immeuble de Lexi et après avoir emprunté l’ascenseur il toqua à la porte. « Merci de me recevoir, Docteur Fawley. » Lâcha-t-il non sans un très faible rictus taquin. Une fois qu’elle l’invita à entrer, il clopina jusque dans le salon pour prendre appui contre le canapé, sa main libre venant masser les muscles de sa cuisse qui le faisaient déjà souffrir. « Comme tu t’en doutes, les blessures ont du mal à cicatriser en raison de leur nature lycanes même si c’est pas spécialement ça qui me préoccupe. » Dit-il sans faire référence à la malédiction lycan directement. Lexi savait pertinemment pourquoi il était là. L’état de sa cuisse ou même les blessures résiduelles dues à l’hématome dans son dos le préoccupaient peu. « Mis à part ça, je n’ai pas noté de changements particuliers qui pourraient indiquer une éventuelle contamination. » Premier sujet d’inquiétudes. Après tout, c’était plutôt bon signe. Les transformations « réussies » se caractérisaient toutes par une modification significative de l’intensité des émotions, notamment à l’approche de la pleine lune. Il y avait donc de l’espoir à ce niveau.️ 2981 12289 0
Alexis Fawley
INRP
Métier : Cheffe du service de médicomagie légale de Sainte-Mangouste || Responsable d'une étude clinique sur le gène sorcier
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Date d'inscription : 12/04/2020
IRL
Lumos Je rp en : burlywood Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Mer 9 Aoû - 18:31
In the bloodAppartement de Lexi, été 2021 || ROXI X
Les semaines s’étaient écoulées à une vitesse folle et Lexi avait été bien éprouvée. Ses responsabilités de cheffe de service et de responsable d’étude ne lui avaient pas laissé une seule seconde de répit et même si la jeune médicomage s’était plongée à cœur perdu dans son travail, les stigmates de la fatigue se faisaient parfois resentir. Par ailleurs, le changement de direction de l’hôpital avait également occupé Lexi plus qu’elle ne l’aurait imaginé et elle avait du se réajuster et apprendre à travailler autrement. Elle qui détestait tant l’ancien directeur s’était retrouvée avec un nouveau responsable des plus détestables et il avait fallu user de beaucoup de diplomatie pour réussir à faire table rase du passé. Les efforts consentis par les deux partis semblaient néanmoins avoir eu un effet considérable sur le travail de la jeune femme, même s'il fallait bien l’avouer, Lexi avait toujours des difficultés à accepter l’autorité. C’était valable dans ses relations professionnelles mais aussi personnelles : elle détestait qu’on lui donne des ordres, elle haïssait qu’on vienne lui chercher des noises. C’était probablement une des raisons pour lesquelles elle était souvent seule. Mais Lexi n’avait guère besoin de beaucoup d’amis, elle en avait quelques uns triés sur le volet qui lui suffisaient largement. De toute manière, comment pourrait-elle leur consacrer du temps ? Elle en manquait déjà cruellement. Et eux également d'ailleurs. Chacun menait sa vie de son côté et le temps filait à une vitesse incroyable. L’été était déjà bien entamé et si Lexi était prise par son travail, elle avait également l’esprit préoccupé par les emmerdes dans lesquels ses amis se fourraient. Surtout Kesabel et Maxime qui s’étaient amusés à approcher d’un peu trop près d’autres clans et Kesabel avait bien failli y passer, sans compter l’histoire qui s’était déroulée avec la matriarche Greyback. Tobias, quant à lui, était parti à l’autre bout du monde pour gérer ses affaires familiales et ne venait quasiment plus en Angleterre. Au milieu de tout ces méandres, Lexi avait tout de même eu le plaisir de retrouver Saoirse et une présence un peu plus féminine dans son cercle d’amis était salutaire. Entre Kesabel, Tobias et Rory, elle détonait. D’ailleurs, en parlant du jeune Barjow, celui-ci était pour ainsi dire aux abonnés absents. Pour être honnête, Lexi n’avait que moyennement apprécié la manière dont il l’avait traité après l’histoire avec Lilibeth et la médicomage avait été bien trop entêtée pour revenir vers lui. Elle savait qu’il était des plus taciturnes mais elle avait réellement tenté de l’aider et d’aider sa cadette alors qu’il le lui reproche la venue de Lilibeth à l’hôpital avait été la cerise sur le gâteau. Quelle ne fut pas la surprise de Lexi lorsque le hibou de Rory frappa un matin à sa fenêtre, porteur de nouvelles des plus sordides. Une attaque par un loup-garou, une de plus. Résistant à l’envie de l’incendier par courrier, elle se contenta de lui donner rendez-vous chez elle pour constater les blessures et évaluer le carnage.
Elle connaissait Rory depuis des années et sa nature impétueuse lui était tout sauf inconnue. Elle connaissait son goût prononcé pour la solitude et sa manière bien à lui de vouloir gérer seul des blessures qui n’étaient absolument pas de son niveau de compétence. Têtu, Rory ? Si peu. Lorsqu’il frappa à la porte, elle lui ouvrit rapidement et son air mutin l’agaça au plus haut point. Qu’il ne prenne pas au sérieux la gravité des potentielles blessures la sidérait. « Dépêche-toi d’entrer. » Sans préambule, il commença à lui parler de ses blessures et avant qu’il ne s’installe dans un des fauteuils, elle lui fit signe de le suivre. Sa démarche était bien particulière. « Tu cherches à concurrencer Beurk au concours de l’allure la plus craignos ? » Et un pic envoyé. Elle était de mauvaise humeur, cela allait sans dire. Comment pouvait-il prendre tout cela à la légère ? Déverrouillant et ôtant les sortilèges de protection qui entouraient la pièce dédiée à ses expériences dans son appartement, elle lui montra la table d’auscultation et d’un geste de la main lui demande de s’y installer. Cette pièce, c’était un endroit dans lequel Lexi avait passé de nombreuses heures avant que son étude et sa recherche ne prenne plus d’ampleur et si elle utilisait de moins en moins la pièce, celle-ci était toujours d’une propreté impeccable. « Je vais commencer par une prise de sang, puis j’examinerai tes blessures. » Elle attacha sa chevelure en un chignon serré afin de ne pas être dérangé par des mèches de cheveux rebelles et enfila des gants. S’installant sur son tabouret, attrapant des fioles, elle glissa vers Rory et tendit sa main pour qu’il lui offre son bras. « Cela va piquer légèrement. » dit-elle par automatisme, comme si elle était véritablement au travail. Levant sa baguette, elle lança le sortilège approprié et quelques secondes plus tard, une aiguille imaginaire perça l’épiderme de Rory et de fines gouttelettes d’hémoglobine remplirent les fioles. Lexi lança ensuite le processus d’analyse qui prendrait quelques minutes, ce qui lui laissait le temps nécessaire à l’inspection des plaies. « Bon, qu’est-ce qui s’est passé, encore ? » Elle était d’humeur chafouine, commençant à être blasée de devoir sans arrêt rafistoler ses amis. Ne pouvaient-ils pas cesser de prendre des risques inconsidérés ?