Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : firebrick Mon allégeance : va à Maxime
Sam 18 Fév - 12:49
Oh j’ai mal, j’ai peur De rester seule dans ce vide Alors je laisse mourir mon cœur Lyla IX, Maison de Lyam, Mi-mai/Fin-mai 2021
Le monde avait soudainement arrêté de tourner. Depuis presque trois semaines, je vivais telle une âme esseulée, une âme en peine, meurtrie par le traumatisme vécu et les cauchemars qui me réveillaient chaque nuit. Lorsque j’étais enfermée, j’apparaissais plus forte que je l’étais aujourd’hui parce que l’espoir de sortir me tenait éveillée et le courage qui m’animait demeurait plus fort que le reste. Depuis que j’étais à l’extérieur, j’étais entrée dans une profonde affliction et il fallait s’armer de patience pour ne serait-ce que m’arracher un sourire. Et pourtant, nombreux étaient ceux qui avaient essayé de me dérider ; mes proches, Maxime, Eirian et même Billie. Les savoir auprès de moi me procurait un certain réconfort et pourtant, je le savais, si la guérison physique était sur la bonne voie, la guérison de mon cœur prendrait du temps. Des semaines, des mois, des années, je n’arrivais plus à me projeter. Je pensais à Lyam constamment et les émotions divergentes qui me traversaient lorsque mon esprit vagabondait vers lui ne me plaisaient guère. J’étais perdue, je ne savais plus où j’en étais entre ce que mon cœur me dictait et ce que ma raison m’intimait de faire. Les sentiments que j’éprouvais pour Lyam ne disparaîtraient pas en une fraction de secondes et je le savais. Mais la trahison était difficile à encaisser, bien plus que la honte que je ressentais de mettre laissée prendre aussi facilement par l’une des collègues de Lyam.
Les jours qui avaient suivi ma libération, j’étais restée enfermée à l’hôpital Sainte-Mangouste, sous bonne garde, ma famille et mes amis se relayant pour s’assurer que je n’allais pas à nouveau disparaître. J’avais également eu droit aux visites insistantes de la police magique qui voulaient à tout prix savoir ce qui m’était arrivée et qui souhaitaient me soutirer des informations au combien importantes pour la suite de l’enquête. Pour ma part, enfermée dans un mutisme, je n’avais parlé à personne extérieure à mon cercle proche de Lyam et de la manière dont je m’étais échappée. Une partie de moi continuait de vouloir le protéger, sans savoir pourquoi je le faisais. Ma famille disait que c’était trop tôt et m’avait promis de ne jamais trahir ce secret tant que je n’étais pas prête à le faire. En réalité, il y avait autre chose qui me tenaillait : la même question revenait en boucle encore et toujours. Pourquoi ? Pourquoi ? Comment ? Comment n’avais-je pas pu voir ? Pourquoi s’était-il tourné vers le mal ? Les réponses à ces questions ne venaient pas tellement il m’apparaissait improbable que Lyam fasse partie de ces fanatiques. Cela me semblait encore irréel, encore faux. Je ne pouvais pas entendre, pas envisager un seul instant qu’il fasse partie de cette organisation qui n’avait de cesse que de réprimer et tuer les sorciers. Lyam avait toujours été bon avec moi, d’une douceur sans égale et ce que nous avions vécu ensemble au cours de la dernière année avait tant compté pour moi ; cela rendait les faits encore plus inacceptables que j’étais amoureuse de cet homme. J’étais tombée sous son charme irrémédiablement mais l’amour m’était venu aisément, au point qu’il continuait d’hanter mes pensées alors que je savais que rien n’était plus possible entre nous. La confiance que j’avais placée en lui s’était envolée, tout comme celle qu’il avait placé en moi probablement. Aux antipodes de nos convictions, j’avais pourtant cru en notre histoire, dur comme fer. Mais c’était fini. J’avais du mal à réaliser, du mal à tourner la page et mon cœur réclamait sa présence tout comme il la repoussait. Le dégoût qui m’assaillait par intermittence ne m’aidait pas à comprendre ce que je ressentais. J’étais trop en colère, trop déçue, trop déprimée, trop perdue.
Pourtant, je ressentais le besoin inébranlable de mettre un point final à notre histoire, j’avais besoin de tourner la page rapidement. Afin de ne pas laisser la situation s’enliser davantage. J’avais désormais le droit à quelques permissions à l’extérieur même si je devais continuer de dormir à l’hôpital par sécurité. J’avais émie rapidement la volonté de me rendre chez Lyam récupérer mes affaires. Mes parents s’y étaient immédiatement opposés, estimant qu’il était hors de question que je remette un seul pied là-bas. J’avais du trouver du soutien auprès de Maxime et sa compréhension légendaire. Je savais que je ne serai jamais jugée par mes choix auprès d’elle ; elle n’avait pas son mot à dire en matière d’homme et savait qu’il n’était pas toujours évident d’être raisonnable. Ce jour-là, habillée comme à mon habitude depuis l’enlèvement, toute de noire vêtue, une simple queue de cheval nouant mes cheveux, je n’avais pas pris la peine de me maquiller. C’était inutile, cela ne servait à rien. Les cernes violacés sous mes yeux parlaient d’eux-mêmes. Une fois sorties de l’hôpital, je tendis mon bras à Maxime pour qu’elle m’aide à transplaner, je ne me sentais pas encore assez vaillante pour oser le faire par moi-même. Atterrissant discrètement non loin du pâté de maison où habitait Lyam, Maxime me demanda : « T’es sûre que tu veux pas que je vienne avec toi ? » Je secouai la tête pour dire non avant d’ouvrir la bouche à mon tour : « J’ai vraiment besoin d’y aller seule. » Convenant que je la rejoignais ici d’ici une petite heure, Maxime me fit comprendre que si j’avais une seule minute de retard, elle prévenait la garde nationale, m’arrachant un léger sourire. J’avais pris mes dispositions depuis. Je sortis mon nouveau téléphone et enclenchai la localisation que j’envoyais à mon amie. « Tu pourras me suivre en direct. » Cette disposition, plus le bracelet d’Eirian au poignet, je ne risquai pas grand-chose. Je replaçai mon téléphone dans la poche arrière de mon jean. Peu de personne avaient mon nouveau numéro et c’était bien comme ça.
Il pleuvait. Ma capuche rabattue sur ma tête, je marchai pendant trois cent mètres jusqu’à la maison de Lyam tout en étant en hypervigilance au moindre bruit qui parvenait à mes oreilles. J’étais désormais incapable de me promener de manière insouciante. Cette première sortie seule augmenta mon rythme cardiaque et lorsque j’aperçus le perron de la maison individuelle de Lyam, je me sentis étrangement mieux à l’idée de pouvoir m’engouffrer à l’intérieur. Je glissai ma clé dans la serrure et fus surprise de constater que celle-ci n’avait pas été changée. J’entrai rapidement et referma la porte derrière moi, dos contre celle-ci, je m’imprégnai de l’ambiance de cette maison dans laquelle j’avais passé tant de bons moments. Je sortis ma baguette, m’assurai qu’il n’y avait personne dans la demeure à l’aide d’un Hominum revelio. En début d’après-midi, Alice était à l’école. Quant à Lyam, j’avais eu suffisamment le temps d’étudier son emploi du temps pour savoir qu’il était probablement à la base militaire. A moins qu’il ne soit au quartier général du Blood Circle… Cette pensée m’arracha un frisson et mon cœur s’emballa d’angoisse. Je ne risquais rien. Je répétai cette phrase de manière obsessionnelle une bonne dizaine de fois avant d’oser bouger dans la pièce. Mes yeux balayèrent la cuisine, la salle à manger, le salon, l’extérieur que je devinais au-delà de la baie vitrée. Je pris immédiatement la direction des chambres. Le cœur serré, je ne savais pas si j'allais avoir le courage de rester trop longtemps ici, cela faisait remonter en moi beaucoup trop de souvenirs. Alors que j’allais pousser la porte de la chambre que j’occupais avec Lyam, les lettres mobiles collées sur celle d’Alice m’interpellèrent et j’entrai dans sa chambre d’enfant, m’imprégnant de l’ambiance enfantine. Je m’assis sur son lit et attrapai le doudou avec lequel elle aimait s’endormir avant de le serrer bêtement contre moi tandis que les larmes me montaient aux yeux mais je soufflai courageusement pour ne pas les laisser poindre. Mes yeux furent attirés par le coin livre et dessin où les crayons traînaient encore sur la petite table. Je soulevai les créations de la petite fille, elle qui avait un si joli coup de crayon et ma gorge se noua lorsque je me reconnus sur l’un d’entre eux, la petite fille dessinée nous tenait la main à Lyam et moi. Les mots écrits dans son écriture malhabile furent de trop : Papa, Kayla et moi. C’était plus dur que ce que je m’imaginais. Je soufflai une fois, deux fois, trois fois afin de ne pas laisser les traîtresses couler sur mes joues. Alice me manquait également, je m’étais habituée à la petite fille, tout comme elle s’était habituée à moi, revoir son univers était un crève-cœur car je savais fort bien que je n’en ferai plus jamais partie.
Je quittai la pièce le souffle court avant de m’engouffrer dans la chambre d’à côté. M’installant sur le lit, là où j’avais l’habitude de dormir, j’ouvris le tiroir de la table de chevet où je me souvenais avoir rangée une photo de Lyam et moi, prise quelques mois auparavant lors de la soirée Saint-Valentin que nous avions passé ensemble. Le sourire sur mes lèvres et le regard tourné vers Lyam témoignait de l’affection que je lui portais tandis que les yeux rieurs de Lyam laissaient suggérer la même chose. Cette simple photo eut raison de moi et je commençais à sangloter sans m’en rendre compte. Plaçant la photo contre la lampe de chevet, je me relevai et me dirigeai vers le coin dressing ; mes yeux furent attirés par quelque chose d’inhabituel. Des sacs au sol emplis de ce que je devinais être mes vêtements. Je fermai les paupières voulant empêcher l’image de Lyam fourrant mes vêtements dans ce sac de manière froide et placide mais celle-ci s’insinua en moi sans que je ne puisse la retenir. Je fis apparaître mes propres valises que j’installai sur le lit et commençai à vider les sacs remplis par Lyam retrouvant mes vêtements ainsi que la plupart de mes affaires de toilettes, du maquillage, un peu de parfum. Les sanglots m’envahissaient de manière plus franches et mon corps tremblait de toute part. J’avais l’impression d’être dans ma bulle, je ne voyais plus rien, je n’entendais plus rien. J’ignorai combien de temps je restai là, comme bloquée, comme estomaquée par les émotions que j’avais essayé de refréner depuis que Lyam m’avait sorti du quartier général. Sidérée, je prenais mon temps, hermétique au reste jusqu’à ce que la porte grince. Ma main s’empara immédiatement de ma baguette rangée dans ma veste et je la levai vers… Lyam, silencieux, qui pointait son arme sur moi, se demandant probablement -comme moi- s’il devait tirer ou non. En chien de faïence, nos yeux se rencontrèrent mais je ne pus supporter l’échange de regard. Je me détournai rapidement, baissant ma baguette que je replaçai à sa place. Lui tournant les dos pour ne pas qu’il ne me voit pleurer davantage, je demandai, presque suppliante : « Tire, vas-y. » Ses mots sortirent de ma bouche immédiatement, tandis que je continuai de manière absolument mécanique de transférer mes affaires dans les valises, tel un robot. « Qu'on en finisse. » C'était tout ce que je demandais. Ne plus souffrir.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Ven 3 Mar - 20:23
J'ai peur de rester seule dans ce vide, alors je laisse mourir mon coeur
Feat Lyla IX Fin mai/Début juin 2021
Tu es censé être un roc. Une personne qui ne flanche jamais. Quelqu’un de solide sur qui les autres qui le sont moins peuvent s’appuyer. Ce qui ne tue pas rend plus fort, c’est une devise qui pourrait très bien te définir. Pourtant cette fois, tu as du mal à te remettre. Une partie de toi a été gravement touchée. Comme si à présent tu te retrouvais avec un membre totalement atrophié qui refusais de guérir. Tu détestes cette version de toi. Tu déteste cette faiblesse qui porte le nom de Kayla quand tu te regardes dans le miroir. Combien de fois t’imagines-tu la tuer de sang-froid sans que cela ne t’ébranle ? Une simple balle fusant droit sur sa tempe. Propre net, sans bavure comme toutes tes cibles jusqu’ici. Et pourtant quand tu imagines cela tu ne peux t’empêcher de trembler. Une boule se forme dans ton ventre, une peur se créer. Celle de la perdre. Celle d’exister dans un monde où elle n’existerait pas. Tes cauchemars sont remplis de sang. Du sien, du tiens… Tu as autant peur de lui faire quoique ce soit, que peur qu’elle prenne les devant et s’en prenne à toi d’abord, pire… A Alice. Si ton premier réflexe serait de plonger tête la première dans le travail pour essayer d’oublier, pour te fixer sur autre chose, en réalité c’est des jours de repos que tu as pris. Parce que tu le sais, tu es totalement inapte et que sur le terrain tu serais une réelle catastrophe. D’ailleurs, cela ne t’a pas été refusé. Déjà parce que c’est bien la première fois que tu demandes une chose pareille et ensuite parce que ton mal être doit être écrit sur ton visage… Le sommeil est rare, tu vis sur le qui-vive. Ta maison est peut-être sécurisée, mais cela n’empêche pas ta peur d’imaginer qu’elle pourrait débarquer n’importe quand… Cependant tu ne veux pas perturber Alice plus que ce n’est déjà le cas, tu as donc décidé de ne rien changé tant que tu n’es pas certains que ta maison est condamnée… Tu savais te défendre, tu l’avais tant de fois démontré déjà.
Un soir ou tu avais bien bu, tu avais emballé ses affaires. Sans cela tu n’aurais pas eu ce courage… D’ailleurs tu n’avais pas encore été lui rendre. Le plan étant de les poser devant la porte de la maison de ses parents. Cela t’arrive encore trop de fois de piocher dans ce sac et d’en respirer son parfum et ensuite tu te déteste pour cela, de rouvrir une plaie qui ne pourra pas être refermée, tu savais que c’était souffrir pour souffrir et cela ne te ressemblait pas d’être aussi masochisme… Comme le destin était cruel. Tomber amoureux d’une mère qui ne voulait pas de son enfant et à présent tomber amoureux de l’ennemi… La prochaine fois se serait quoi ? Y aurait-il seulement une prochaine fois ? N’était-ce pas là un signe que l’amour n’était pas une chose pour toi ? Ne devrais-tu pas te satisfaire de n’être qu’un protecteur pour ta famille, ta fille et tes proches ? N’était-ce pas là assez pour toute une vie ? Probablement que si. C’était probablement ton rôle et tu avais été fou de croire que tu avais le droit à autre chose. Alice… C’est ce à quoi tu te raccroche. Son sourire, son rire, son regard quand elle le pose sur toi, c’est le plus beau des cadeaux. C’est elle qui te permet de tenir, jour après jour et de ne pas flancher. Parce que si tu tombes, qui sera là pour l’empêcher de tomber également ? Ta fille, ta bataille.
Tu avais également prévenu le QG du Blood Circle que tu avais besoin de quelques jours. Cependant tu avais attendu un peu plus pour faire cela, tu ne voulais pas qu’on puisse faire le lien avec ce fameux soir, ou vous aviez aidé à faire sortir Kayla. Tu avais d’ailleurs cherché à savoir s’il y avait des soupçons, tu savais que Lyllyah avait cherché à avoir des réponses puisque c’était elle qui avait amené Kayla dans cet endroit, mais dans l’ensemble, vous aviez réussi à plutôt bien étouffé l’affaire puisque tout avait été effacé, comme si elle n’avait jamais mis les pieds ici. Comme promis, cela ne retomberait pas sur Davis. Quant à Sody… Même en sachant ce qu’elle avait fait, tu ne pouvais pas lui en vouloir, quelque part grâce à elle, tu as ouvert les yeux, tu as découvert le secret de Kayla et peut-être tu tombais de très haut, mais il valait mieux cela que de vivre toute ta vie dans le mensonge, près d’un être que tu exècres. Tu savais aussi que Lyllyah n’avait fait que son job, qu’elle n’avait pas été motivée par la vengeance pour un certain plaisir malsain. Lyllyah était un soldat, tout comme toi. Elle obéissait aux ordres tout comme toi. Mais tu aurais tout de même préféré que ce soit quelqu’un d’autre, parce que tu savais qu’à présent un grain de sable se placerait entre toi et l’agent Sody et que forcément votre amitié ainsi que le duo que vous formiez sur le terrain risquait d’en prendre un coup.
Alice était à l’école et en ce moment elle était évidemment ravie que papa soit là tous les jours pour s’occuper d’elle quand bien même tu savais qu’elle sentait que quelque chose n’allait pas… D’ailleurs durant ces trois semaines elle n’arrêtait pas de réclamer Kayla et si tu n’avais su quoi dire, tu savais qu’à un moment tu allais devoir lui expliquer qu’elle n’allait jamais la revoir… Tu retardais ce moment, parce tu savais que trop bien ce sentiment d’abandon qu’elle allait ressentir pour la seconde fois… Dire que tu avais tout fait pour que ça ne se produise pas une seconde fois… Et que pourtant… Tu te retrouvais là où tu avais tout fait pour ne pas y être… Peut-être devrais-tu croire au destin finalement… Tournant en rond dans ta maison, tu finissais par te décider à sortir, tu avais besoin de prendre l’air, tu allais finir par devenir fou entre ces quatre murs, c’était peut-être déjà bien le cas d’ailleurs. Habillé d’un survêt’ tu avais décidé d’aller courir un peu, ignorant la pluie, la capuche de ton sweet te protégeais plus ou moins de cette dernière. Tu courrais depuis combien de temps lorsque ton téléphone se mit à sonner ? Aucune idée, mais bien assez longtemps pour savoir que même en courant aussi vite que possible, tu ne serais pas de retour à la maison en cinq petites minutes. Tu t’étais totalement raidis en entendant cette sonnerie, tu savais ce qu’elle voulait dire… Tu savais qu’en ce moment même, quelqu’un était chez toi. Tu savais que ça pouvait être un membre de ta famille… Mais tu savais aussi que ça pouvait être elle… Alors même si tu venais de parcourir quelques kilomètres, l’adrénaline te donna la force nécessaire pour faire marche arrière et courir de toutes tes forces jusqu’à chez toi, heureusement que tu étais bien entrainé. Pendant ta course, en parcourant ces kilomètres qui te sépare de ta demeure, tu ne peux t’empêcher de te demander pourquoi est-ce qu’elle serait là ? Etait-elle là pour détruire ta maison ? Pour s’en prendre à vous ? Serait-elle seule ? Te dirigeais-tu tout droit dans un piège ? Et si c’était bien elle ? Que ferais-tu ? Etais-tu prêts à cette confrontation ? Sauras-tu faire ce qu’on attend de toi ? Ce que tu attends de toi ? Peu importe les réponses, la peur t’anime, la peur te faire avancer. Il faut que tu y ailles, il faut que tu l’empêche de nuire…
Lorsque tu arrives près de ta maison, tu peux dores et déjà constater qu’elle est belle et bien encore debout. En approchant encore un peu plus près, la porte de semble pas forcée, mais elle comme ta famille ont la clé alors… Tu t’approches encore plus prudemment, le cœur battant, passant en pilote automatique, tu laisses le soldat bien entrainés prendre les commandes. Tu ouvres la porte sans faire de bruit et te faufile à l’intérieur. Ne trouvant ni ton frère, ta sœur ou encore ta cousine dans les parages, tu te dirigeais là où tu savais que tu pourrais récupérer une arme. Une fois cette dernière en main, tu t’occupais de la charger. Un bruit t’indiqua qu’il y avait bien quelqu’un à l’étage. Après t’être assuré qu’il n’y avait personne au rez-de-chaussée, tu montais donc silencieusement les escaliers. Tu fis pareil qu’en bas, checkant pièce après pièce, jusqu’à arriver à ta chambre dont venais les bruits. Ce qui trahit ta présence ? Le grincement de la porte. Ton arme braquée sur elle, son regard croisa le tiens et cela t’ébranla au plus profond de toi, tu as dû puiser au plus profond de toi pour ne rien montrer. En revanche c’est ce qui t’empêcha de tirer au moment où elle pointa sa baguette sur toi alors que ça aurait dû être ton premier réflexe, si elle avait voulu te tuer, alors à cet instant, tu aurais été mort et tu n’aurais plus été là pour Alice… Tu ne pouvais pas te laisser décontenancer comme cela, tu n’en avais pas le droit. Contre toute attente néanmoins, elle baissa sa baguette, comme si tu ne représentais pas le moindre danger… Pourtant elle savait… Elle savait à quoi tu appartenais, elle savait ce que tu combattais… Tu étais un loup et elle était dans ta bergerie.
Alors que tu restais immobile, incapable de faire le moindre geste, la tête remplie de questions, voilà qu’elle te demandait de tirer. Tes sourcils se froncent… Voulait-elle mourir ? Pourquoi ? Elle ne te regardait même pas continuant de… Que faisait-elle d’ailleurs ? Ses affaires ? Pourquoi se prenait-elle la tête, elle aurait simplement dû prendre les sacs… « Qu'on en finisse. » alors que ces mots raisonnaient dans la pièce, tu te rendais compte que tirer tu en étais incapable, ta main tremblait, ce qui ne t’arrivais jamais… Tirer, tu ne le voulais pas… Que voulais-tu au final ? Tu n’en savais rien… Mais puisqu’elle ne te menaçait pas de son arme, tu baissais finalement la tienne, tout en gardant tes distances, tu n’approchais pas d’un pas.
« Que fais-tu ici ? » Demandes-tu d’une voix que tu voulais infaillibles et qui pourtant était totalement rauque, reflétant à quel point tu étais nerveux. « Si c’était tes affaires que tu voulais j’allais les apporter à ta famille. » Ajoutais-tu pour pas qu’elle se serve de cette excuse. « Surtout que depuis le temps que tu es ici tu aurais du tout le temps de faire tes valises avant que j’arrive. » Tu avais eu beau courir vite, tu n’étais pas un surhomme non plus. « Que veux-tu réellement Kayla ? » Son prénom te brûle la gorge, tu l’avais prononcé tant de fois avec amour… Mais cet amour aujourd’hui tu devais lui tourner le dos, tu devais le détester… Tu devais apprendre à la haïr autant que tu l’avais aimée… Tu la regardes, elle n’a pas l’air plus en forme que toi, mais elle a tout de même l’air d’aller mieux que la dernière fois que tu l’as vue, elle avait l’air d’avoir récupéré. « Tes blessures vont mieux ? » Ne peux-tu pas t’empêcher de demander, quand bien même tu sais que ça ne changerait rien du tout.
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Kayla Rausale
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Lumos Je rp en : firebrick Mon allégeance : va à Maxime
Sam 11 Mar - 9:43
Oh j’ai mal, j’ai peur De rester seule dans ce vide Alors je laisse mourir mon cœur Lyla IX, Maison de Lyam, Mi-mai/Fin-mai 2021
Cette maison entière regorgeait de souvenirs dont la plupart étaient heureux. Je me souvenais bien évidemment du moment où je lui avais avoué mes premiers mensonges et la façon dont je m’étais sentie à cette époque. Parfois, je me disais que j’aurais mieux fait de tout dire ce soir là, ou la fois où nous nous étions vus dans ce bar et où il m’avait demandé si je lui dissimulais d’autres secrets. Cela nous aurait probablement évité tant de souffrances, on se serait quittés avant que notre histoire ne devienne plus sérieuse, avant que les sentiments s’installent pour de bons et que je me retrouve à pleurer à chaudes larmes dans la chambre d’Alice. Jamais je n’aurai imaginé flancher ainsi, jamais je n’aurai cru que je puisse être aussi désespérée à l’idée qu’une relation ne s’arrête. J’avais pourtant eu d’autres petits amis auparavant mais je savais que la différence résidait dans le fait qu’avec Lyam, j’avais entrevu pour la première fois un avenir, un futur à trois et puis peut-être à quatre le temps venu. J’avais imaginé vivre officiellement dans cette maison après mes études, fonder un véritable foyer, une famille à moi ; j’avais parfois songé à tellement de choses. Se dire que tout était fini m’arrachait le cœur. Mais désormais quand je pensais à Lyam, ce n’était plus seulement l’homme que j’avais aimé qui apparaissait mais aussi le meurtrier, le fanatique, l’illuminé. J’ignorai quel qualificatif lui convenait le mieux. Il m’avait sauvé, il m’avait sorti des geôles du Blood Circle et je me demandais encore pourquoi il avait fait cela. Son attachement pour moi lui avait-il permis de faire cet écart ou si cela faisait-il partie d’un plan plus élaboré ? Me relâcher pour ensuite m’utiliser pour obtenir davantage d’informations peut-être ? Encore une fois, je tentais d’ignorer ces pensées qui me traversaient à chaque minute de ma vie et qui me faisaient extrêmement peur parce que j’avais encore du mal à me faire à l’idée qu’il était l’ennemi, l’ennemi que je combattais depuis plusieurs mois et qui empêchait la paix entre les sorciers et les moldus. Je n’avais plus aucun espoir en ce gouvernement et savoir que des personnes comme les Rosebury étaient affiliés à cette organisation me donnait envie de vomir ; ils paraissaient si… normaux. J’avais toujours imaginé les membres du Blood Circle comme des personnes aigries, seules et surtout racistes. De véritables détraqués, fermés d’esprits et prêts à tout pour voir leur camp gagner. Je n’avais jamais pensé que cela puisse être Monsieur ou Madame tout le monde. Cela rendait les choses encore plus difficile à digérer. Le danger rodait, il était partout et désormais, je n’étais plus en sécurité nulle part. C’était la raison pour laquelle je ne sortais plus seule et que j’étais toujours accompagnée d’un chaperon. J’étais suffisamment traumatisée par les récents évènements, j’avais perdu ma joie de vivre, mon sourire, mes couleurs. J’étais l’ombre de moi-même.
Le besoin de tourner la page de ce chapitre s’était fait ressentir dès que je suis sortie de Sainte-Mangouste. Une part de moi-même avait envie de confronter Lyam, de lui hurler dessus, de lui faire mal comme il m’avait fait mal. Une autre partie, bien plus importante que je ne l’aurais cru, souhaitait seulement oublier. Mais c’était impossible. Les potions sans-rêve données par les médicomages de l’hôpital empêchaient Lyam d’apparaître dans mes rêves mais il était là dans mes pensées à chaque instant, comme si tout me ramenait à lui, comme si tous les détails de ma vie s’étaient articulés autour de son existence. Je m’étais trop reposée sur lui et la dure réalité m’avait fracassé sans aucune douceur. Mais il fallait que j’avance, pour ma propre santé mentale. Voilà pourquoi j’étais ici. Je quittai la chambre d’Alice pour se diriger vers celle que je partageais avec Lyam il y a encore si peu de temps. C’était tellement surréaliste d’imaginer que j’étais encore ici il y a de cela quelques semaines mais Lyam s’évertuait déjà à gommer toute trace de ma présence, les sacs remplis au sol dans le dressing en étaient la preuve manifeste. La mort dans l’âme, je commençai à mettre mes vêtements dans mes valises ; j’aurai probablement dû le faire très vite et très rapidement mais mon cerveau m’intimait de prendre mon temps. Comme si à chaque vêtement dans la valise je me délestai d’un souvenir ; j’avais besoin de temps pour digérer. Mais tout cela était tellement difficile que les larmes ne pouvaient s’empêcher de m’envahir et de couler sans que je ne cherche à les dissimuler. À quoi bon ? Je passais mes journées à me plaindre, à geindre et à pleurer ; j’étais habituée aux sanglots et je me demandai parfois comment mes yeux pouvaient-ils encore avoir des larmes à faire couler. Tandis que j’entamais le second sac, le grincement de la porte me mit instantanément en alerte et je levai ma baguette vers l’assaillant qui n’était autre que le propriétaire des lieux.
Le voir entraîna immédiatement de violents sentiments contradictoires en moi ; je voulais à la fois m’éloigner et me rapprocher de lui tout en ignorant laquelle des décisions était la meilleure. Fuir semblait être la solution la moins dangereuse et je pourrai transplaner immédiatement avant même qu’il n’ait le temps de réagir mais j’en fus incapable, pour une raison qui m’échappait. Je demeurais là, debout, en face de lui, ma baguette braquée sur lui et son arme sur moi. Nous étions comme deux soldats à la guerre qui se demandaient lequel des deux tirerait. Je décidai rapidement que cela ne serait pas moi. Je rangeai ma baguette. Non pas parce que je n’avais pas peur de lui, au contraire, l’angoisse me tiraillait au point que mon cœur tambourinait comme un forcené dans ma poitrine. Ma respiration déjà saccadée à cause des pleurs était de plus en plus haletante tandis que je sentais la menace de la balle dans ma cervelle. Étrangement, j’en arrivais même à penser qu’il serait mieux pour moi qu’il tire. Que je sois débarrassée de cette douleur, qu’elle s’éteigne à jamais. Pour toujours. Je n’arrivais plus à faire face. J’attendis. Cinq secondes, dix secondes. Vingt secondes. J’attendais cette détonation, celle qui mettrait fin à mes jours mais elle n’arriva jamais. Lorsqu’il me demanda ce que je faisais ici, mon regard se tourna légèrement vers lui et je m’aperçus qu’il avait baissé son arme ; un poids immense quitta ma poitrine. Avant que je ne trouve les mots pour me répondre, il continua à déblatérer, ne me laissant que peu de place pour parler. Alors ainsi, il savait que j’étais là… Comment était-ce possible ? Le système de sécurité était-il plus performant que je ne l’imaginais ? Peut-être. Je n’en savais rien. « Je suis venue chercher mes affaires. » me contentai-je de dire en premier lieu, même s’il m’avait bien fait comprendre qu’il ne souhaitait pas entendre cela. « Que crois-tu que je viendrais faire ici sinon ? Poser une bombe peut-être? AH non, ça c'est pas notre truc. » Je soufflai avant de poursuivre la tâche pour laquelle j’étais là. Celle officieuse. Bien évidemment, Lyam était dans le vrai. J’avais eu mille fois le temps de prendre mes affaires et de partir mais ce n’était pas la véritable raison de ma présence. « Il était hors de question que tu mettes mes parents en danger en leur apportant quoi que ce soit. Je les ai suffisamment impliqué comme ça. » C’était déjà très difficile pour moi de savoir que Lyam connaissait leur adresse. Les sortilèges de protection avaient été renforcés après mon enlèvement mais j’ignorai si cela serait suffisant pour contrer les armes que le Blood Circle possédait. « Je ne veux rien. » dis-je. Que pouvais-je avoir envie de lui dire ? Que j’avais besoin de me débarrasser des souvenirs que nous avions passé ensemble en ces lieux ? N’était-ce pas lui donner beaucoup trop de pouvoirs et d’emprise sur moi ? J’espérais par cette phrase clore cette conversation et m’en aller mais Lyam en avait décidé autrement.
Comment allais-je ? Je m’arrêtai dans ce que je faisais et me redressai doucement, lentement. « Tu me demandes sérieusement comment je vais Lyam ? Tu me le demandes vraiment ? » Il n’y avait pourtant pas de doute à avoir, il n’y avait aucune question à poser, cela se voyait, cela se sentait. « Regarde-moi, tu auras ta réponse. J’ai l’air d’aller bien peut-être ? A ton avis, comment va une personne qui s'est faite enlever, séquestrer et torturer ? Allez, je t'aide, mal. » Je soupirai fortement, tout cela m’était pénible. Je ne comprenais pas non plus ce qu'il cherchait en me posant cette question. La réponse semblait bien évidente. J'osai courageusement le regarder à nouveau et en voyant son visage aussi marqué que le mien, je me rendais compte que je n'étais pas la seule à être bouleversée par la situation même si j'ignorai pourquoi Lyam se sentait mal, ni si c'était à cause de moi. « Pourquoi t'es pas au travail ? Ou... à ton autre occupation?» dégainai-je subitement. Je ne pouvais le dire à voix haute, c'était trop difficile de l'imaginer. « Il y a encore bien d'autres personnes comme moi à surveiller dans ces cages. » Ma voix était neutre mais pourtant, il y avait tant de reproches en si peu de mots, tant de colère, tant d'incompréhension. J'étais perdu, humiliée, désarçonnée. Mais je ne parvenais même pas à me mettre dans une rage folle, celle qu'il aurait mérité.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Jeu 27 Avr - 22:01
J'ai peur de rester seule dans ce vide, alors je laisse mourir mon coeur
Feat Lyla IX Fin mai/Début juin 2021
Cette confrontation, tu l’avais imaginée tant de fois depuis que tu sais ce qu’elle est et tu en venais toujours à la même conclusion, tu n’étais pas prêt. Et encore aujourd’hui, tu ne l’étais toujours pas. Si tu paraissais garder le contrôle de toi-même, ta voix trahissait ta nervosité. Pourquoi était-elle là dans le fond ? Tu ne pouvais pas croire que c’était uniquement pour ses affaires, cela n’aurait pas dû lui prendre autant de temps… Et alors que tu lui fais comprendre que tu sais depuis combien de temps elle a mis les pieds dans ta maison, voilà que c’est pourtant tout ce qu’elle à, à te répondre. Elle était venue ici pour ses affaires. Quant à la suite, était-ce vraiment le moment de relever ? Etait-ce d’ailleurs le moment de balancer ce genre de phrase ? Elle n’était peut-être pas venue mettre une bombe ici, mais avait-elle fait autre chose ? Avait-elle compromis la sécurité d’Alice ? Une part de toi, la moins rationnelle se disait que jamais elle ne ferait cela, cette petite part serait presque prête à lui faire confiance les yeux fermés malgré ce qu’elle est… Mais tu ne peux pas écouter cette voix, tu n’en as pas le droit, tu ne peux pas mettre les gens que tu aimes en danger de cette façon, tu ne peux lui permettre de te faire du mal aussi facilement. Alors tu restes droit, tu ne faiblis pas malgré les larmes qui coulent sur son visage, malgré la faiblesse flagrante qui semble émaner d’elle. Tu n’es pas capable de faire un seul pas malgré tout ce que tu éprouves encore pour elle.
« Peut-être que ce n’est pas une bombe, mais autre chose ? » Relèves-tu alors avec amertume en haussant un sourcil, faisant comprendre que tu n’allais pas la laisser t’endormir, elle était venue pour quelque chose et tu ne pouvais pas passer à côté de la moindre suspicion, après tout… Tu ne la connaissais même pas… Ah voilà que c’était toi qui mettais ses parents en danger maintenant… L’hôpital qui se foutait de la charité. « Si j’avais voulu poser des problèmes à ta famille, je n’aurais pas attendu plusieurs semaines Kayla… Se serait déjà fait. » Ils étaient tous sorciers ? Pourquoi vivait-il dans un quartier que tu savais « moldu » ? Des questions qui te brûlaient les lèvres, mais tu n’en posais aucune, c’était déjà bien assez dur comme ça, tu n’arrivais pas à accepter la situation et poser ces questions c’était rendre les choses beaucoup trop réelles comme ça… Tu préférais te dire que tu allais finir par te réveiller un jour de ce cauchemar et découvrir que tout ceci n’était que le fruit de ton esprit complètement malade… Mais quand même… Un rêve aussi long ? C’était possible ? Alors qu’elle finissait par clore la discussion en disant qu’elle ne voulait rien, tu soupirais légèrement, te disant que le mieux était qu’elle finisse de prendre ses affaires et de la laisser partir, tout en lui indiquant qu’elle n’était plus la bienvenue ici et que la prochaine fois, tu ferais venir les autorités. Alors que ton regard est posé sur elle et que tu te rends un peu plus compte de son état qui semble être comme le tiens tu finis par lui demander comment vont ses blessures, évidemment tu parlais de ce qu’elle avait subi physiquement, mentalement tu te doutais bien que ça n’allais pas. Mais apparemment elle ne l’avait pas entendu de cette oreille… Une colère semblait dormir en elle et cette colère réveilla aussitôt la tienne. Elle se plaçait en victime, ce qu’elle était évidemment, mais toi, tu n’avais pas été le bourreau.
« Ne t’adresse pas à moi comme si j’étais responsable. » Dis-tu d’une voix presque vide. « Pas alors que j’ai tout risquer pour t’en faire sortir. » Avait-elle déjà oublié à qui elle devait d’être encore en vie ? Que tu ne l’avais pas ignorée dans cette cage, mais que par amour et respect pour tout ce que vous aviez partagé, tu n’avais pas pu la laisser là-bas ? Cela ne comptait pas ? Tu comprenais qu’elle t’en veuille de faire partie du Blood Circle, mais elle oubliait encore une chose, c’était elle qui avait décidé de ne pas te dire qui elle était… Comment aurais-tu pu deviner ? Que vous apparteniez à deux mondes différents et qu’entre vous c’était simplement voué à l’échec ? « Je parlais de tes blessures… Le reste je pense que oui, je suis capable de le deviner tous seul et je ne t’aurais pas fait l’affront de te le demander. » Sa douleur faisait écho à la tienne, son regard était tout simplement le reflet du tiens. Mais tu ne pouvais rien y faire, tu ne pouvais pas soigner ses maux car tu étais loin d’être le remède. Alors que tu te perds un instant dans tes pensées, c’est à présent elle qui te questionne. Voilà donc pourquoi elle était là, elle pensait que toi, tu n’y serais pas. Ce qui n’était pas étonnant, elle connaissait assez bien ton emploi du temps et il était rare que tu ne sois pas au travail. Alors que tu réfléchissais à quoi répondre, son autre phrase te fis serrer la mâchoire.
« Je ne suis pas apte au terrain en ce moment, un soldat doit savoir quand s’arrêter pour ne pas compromettre une mission et ne pas se contenter de foncer tête baissée et mettre en péril son pays et ça vaut pour n’importe quelle mission. » Que ce soit pour le gouvernement ou le blood circle, tu refusais d’être un danger ambulant, mais bordel ce que tu détestais ça, c’était comme couper les ailes d’un pilote, rester ici à ne rien faire te rendait fou. « Et il y a bien d’autres personnes de qualifier, pour les surveiller. » Répondais-tu alors en croisant tes bras sur ta poitrine et en appuyant ton épaule contre le chambranle de la porte. « Je ne m’excuserais pas pour ce que je suis ni pour les choix que j’ai faits. Et débarquer là-bas et sortir tous ces gens ne règleraient rien, pire, cela ne serait qu’obtenir un bain de sang supplémentaire. » Et elle ne désirait pas cela si ? « Je ne suis pas forcément d’accord avec tous les choix qu’ils font. Mais je ne peux pas choisir seulement certains aspects sans qu’il y ait le reste avec… » Et puis certaines choses vous permettaient tout de même d’obtenir de précieuses informations, ça tu ne pouvais pas le nier. Toi, tout ce que tu voulais c’était un monde plus sûre pour la génération future, un monde plus sûre pour Alice.
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Mer 10 Mai - 23:16
Oh j’ai mal, j’ai peur De rester seule dans ce vide Alors je laisse mourir mon cœur Lyla IX, Maison de Lyam, Mi-mai/Fin-mai 2021
En revenant dans cette maison, j’espérais tirer un trait sur les dix mois de ma vie que je venais de passer avec Lyam. Dix mois où j’avais eu le temps de me projeter, d’imaginer vivre à ses côtés ; le futur semblait soudainement bien obscur puisque cet avenir que j’avais touché du doigt s’était brutalement effondré et plus rien ne comptait véritablement. Je vivais désormais en mode pilote automatique, faisant les choses parce qu’il fallait et non pas parce que je le voulais. Il s’agissait là de survie, l’avouer avait été facile. Plus rien ne serait comme avant, plus rien n’était comme avant. Depuis ma sortie de Sainte-Mangouste, je cherchais moi-même les raisons de me lever chaque matin, des raisons qui me permettraient de reprendre ma vie là où je l’avais laissé tout en sachant que c’était déraisonnable de réfléchir ainsi. Au contraire. Toute ma vie venait d’imploser et j’avais besoin de tourner la page, pas de reprendre la lecture de mon existence au même moment. L’idée d’aller chez Lyam récupérer mes affaires avait germé dans mon esprit avec une facilité extrême ; l’idée était de pouvoir faire le deuil des projections que j’avais faites dans ces lieux tout en déchargeant et déversant toutes les émotions qui m’étaient possibles de laisser chez lui.
Le point que je n’avais pas envisagé, c’était que Lyam débarque en plein milieu de mon chemin de croix. À aucun moment je n’avais envisagé la confrontation parce qu’à aucun moment je n’avais pensé qu’il pourrait être présent. Peut-être que j’avais là occulté le fait que Lyam était un homme des plus prévisibles et j’aurai dû anticiper le fait qu’il avait probablement mis la maison sous surveillance. Après tout, il semblait penser qu’elle était capable de compromettre la sécurité de la demeure et surtout de ses habitants. « Oh je t’en prie… Tout ce que tu trouveras éventuellement ce sont des traces de larmes dans la chambre d’Alice. » répondis-je avec la même amertume que lui. Qu’il me pense capable de mettre en danger la sécurité de sa fille et même de la sienne me heurtait énormément. Peut-être parce que, bête comme j’étais, j’avais du mal à imaginer Lyam me faire du mal, même s’il avait braqué son arme sur moi quelques secondes auparavant. Ce n’était pas un abus de confiance en lui, loin de là, c’était purement et simplement du déni. Du déni quant à la tournure que prenait notre relation. Pourtant, au plus profond de moi, je savais qu’il était capable de tout, probablement même de mettre en danger ma famille, voilà pourquoi les sortilèges de protection autour des domiciles de mes proches avaient été renforcés. Il savait presque tout de moi et la crainte que le Blood Circle ne démarque un jour chez mes parents avec comme ordre de mission d’assassiner les sorciers qu’ils étaient me retournait l’estomac. Le projet de déménagement de mes parents était en cours et je savais qu’ils ne prenaient aucun risque, mais pourtant, le risque zéro n’existait pas. Lyam m’expliqua ensuite que s’il avait voulu faire du mal à mes proches, cela serait fait, je me contentai de répondre : « La réciproque est vraie. » Après tout, Lyam savait autant de chose sur moi que j’en savais sur lui. Je savais où habitaient ses parents, son frère ou même sa sœur.
La conversation sembla s’arrêter là, mourant d’elle-même alors que le silence s’installait brusquement dans la pièce. Je continuai de fourrer mes affaires dans ma valise comme un robot, alors que j’aurai très bien pu sortir ma baguette et faire cela très rapidement en faisant disparaître les sacs par exemple. Mais en réalité, rester encore un peu ici, c’était presque réconfortant, comme si un bout de moi-même ne voulait pas que cette page soit tournée, comme s’il y avait encore quelque chose à y écrire. Et pourtant.... Lyam s’enquit de savoir comment j’allais et de déballai, furibonde, qu’une personne séquestrée et torturée ne pouvait qu’aller mal. Sa réponse me déstabilisa quelques instants lorsqu’il se dédouana d’être responsable. « Pas toi directement, c’est vrai. Mais c’est ce que ton organisation fait. Tous les jours. » Non pas que les sorciers n’étaient pas blancs comme neige dans cette histoire. Les mangemorts faisaient également des choses condamnables. Pour autant, ce n’était pas les moldus qui avaient été pourchassé par les sorciers pendant des siècles ; bien au contraire. Les sorciers avaient vécu dans l’ombre pendant des siècles, de crainte que leur secret ne soit révélé et qu’ils subissent le sort des marginaux. « Je sais ce que je te dois. Je n’ai pas oublié. Je ne pourrais probablement jamais remboursé cette dette. » Cela me mettait dans une rage folle de savoir que je lui devais la vie parce que cela me reliait à lui d’une manière que je ne voulais plus. « Mes blessures guérissent. » Physiquement, j’allais bien. J’avais repris des forces, la torture avait laissé des traces sur mon corps que je n’avais pas souhaité effacer, comme un rappel de ce que j’avais vécu, un souvenir à vie de ces quelques jours enfermée et malmenée. Le soucis, c’était le psychisme en réalité. C’était l’esprit. C’était lui qui faisait mal, qui me faisait mal. Et à en voir le visage de Lyam, il n’était pas non plus dans sa meilleure forme, ce qu’il confirma avec la suite de ses propos. « Tu veux dire que t’es en arrêt ? » Si c’était ainsi qu’on pouvait dire. Quant au Blood Circle, il avait délégué à d’autres. « C’est vrai qu’ils pourraient s’échapper, ça serait trop dommage. » murmuré-je d’une voix sarcastique tandis que Lyam expliquait qu’il ne s’excuserait pas des choix qu’il avait faits. Je relevai les yeux vers lui, me demandant de quoi il parlait. De quels choix parlait-il exactement ? « Je ne m’excuserai pas non plus d’être ce que je suis. » Je m’arrêtais un instant de ranger ma valise, tandis que mes mains venaient encercler et frictionner mes hanches. Je le fixai intensément avant de déclarer : « Tu dis que tu ne veux pas de bain de sang supplémentaire mais tu choisis l’organisation anti-sorcière la plus radicale qu’il existe dans le pays. Tu ne peux pas te dédouaner de ça sous prétexte que tu ne peux pas contrôler leurs décisions. D’un sens, ce sont aussi les tiennes puisque d’autres personnes comme toi adhèrent à leur philosophie de base. » Je marquai un temps d’arrêt avant de reprendre mon souffle et de reprendre : « A savoir qu’il faut éradiquer les gens comme moi. » Etrangement, je n’avais pas peur. Je n’avais pas peur de parler, pas peur de dire ce que je pensais. De toute manière, mon esprit avait besoin de savoir, il avait besoin de comprendre. Il avait besoin de réponse. « Une sorcière, c’est ce que je suis. Je ne l’ai pas choisi, je suis née comme ça. Comme tu es né sans pouvoir. Mais tu sais quoi ? Jusqu’à peu, je ne faisais aucune différence entre les deux, j’en ai jamais fait. On m’a élevé dans l’idée que cela n’avait pas d’importance. Pourquoi vous pensez autrement ? Je ne comprends pas. » C’était une grande énigme pour moi. Un grand mystère jamais résolu.
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Sam 17 Juin - 16:48
J'ai peur de rester seule dans ce vide, alors je laisse mourir mon coeur
Feat Lyla IX Fin mai/Début juin 2021
« Comment as-tu oser pénétrer dans sa chambre ? » Grondes-tu alors en comprenant ce que ces dires laissaient entendre. Entendre les mots sorcier et Alice entrait dans la même phrase avait tendance à te mettre hors de toi, rien de mieux pour te mettre en colère et te rendre beaucoup plus dangereux, tu étais à deux doigts de remettre la main sur ta gâchette. Ce n’était absolument pas rationnel, qu’il arrive quelque chose à Alice était simplement ta plus grande peur, personne ne pouvait te demander de réfléchir de manière correct dans un moment pareil. Tu trembles légèrement ne sachant pas vraiment ce que tu devais faire, ses affaires, tu les aurais transmises toi-même à sa famille, ce n’était qu’une question de temps, mais voilà qu’elle avait peur que tu les mettes en danger ? Tu lui faisais alors remarquer que si c’était ce que tu avais voulu, alors ce serait déjà fait tu n’aurais pas attendu. Quand elle te répondit que la réciproque était tout aussi vrai, tu comprenais qu’en réalité cela n’avait rien de rassurant pour autant et si c’était le cas pour toi, cela devais aussi être le cas pour elle. Pouvez-vous réellement vous faire confiance à l’un comme à l’autre ? Alors que le mieux aurait été d’attendre simplement qu’elle finisse et de la laisser partir, tu reprends tout de même la parole et t’enquis de savoir comment ses blessures se remettait. Si tu t’étais plus ou moins calmer entre temps et qu’il n’y avait pas d’animosité dans ta voix, juste une certaine distance, sa colère réveilla directement la tienne. Tu savais ce que faisais le Blood Circle bien entendu même si tu ne cautionnais pas tout et certaine chose te passais bien au-dessus, mais s’il y avait bien une chose dont tu niais toute responsabilité c’était ce qu’il lui était arrivée à elle. Parce que jamais tu ne l’aurais touchée, jamais tu n’aurais admis que qui que ce soit pose la main sur elle et que parce que tu ne cautionnais pas, tu avais tout risqué pour la sortir de là.
« J’oubliais que les sorciers sont des enfants de cœur. » Répondais-tu alors avec ironie et amertume, avant qu’elle ne te parle de la dette qu’elle avait envers toi. « Je ne m’attend pas à ce que tu la rembourse, je ne te demande pas d’ailleurs, je ne l’ai pas fait pour obtenir quoique ce soit en échange. » Ou alors si, qu’elle vous laisse tranquille toi et Alice et ne revienne plus dans vos vies… En réalité tu t’en voulais d’être aussi faible, de ne pas pouvoir oublier ce que vous avez partagé pendant tout ce temps et ne pas pouvoir la traiter comme n’importe quel sorcier. « Bien. » Répondais-tu simplement lorsqu’elle répondait enfin à la principale question, à savoir comment allait ses blessures. Puis ce fut à ton tour de répondre, elle ne s’attendait pas à ce que tu sois là, pourtant quelque part elle devait te connaitre, elle devait savoir que ça ne serait pas aussi simple de passer chez toi sans que tu ne sois au courant ou que la sécurité de soit pas renforcée. « Oui, cela vaut mieux pour tout le monde. » Réponds-tu alors quand elle te demande si tu es en arrêt. Tu décidais de ne pas relever lorsqu’elle répondait au fait qu’il y avait toujours du monde de qualifié pour surveiller les prisonniers, cette discussion était simplement stérile et ne donnerait rien de bon. A la place tu préférais prévenir que tu ne t’excuserais pas des choix que tu avais fait ni de qui tu étais. Personne n’était venu demander pardon pour être rentré chez toi, avoir voulu te tuer et avoir failli prendre la vie de ta fille. Personne n’avait demandé pardon pour ce qui était arrivé à ton jumeau le 2 février 2019. Alors qu’elle répond que tu ne peux te dédouaner des actes du blood circle sous prétexte que tu n’étais pas d’accord avec tout, tu reprenais pour ne pas qu’elle se fourvoie.
« Qu’on soit bien d’accord, la seule chose dont je me dédouane, c’est ce qui t’es arrivé. Le reste je sais que si je décide de fermer les yeux c’est comme si je cautionnais. » Et tu avais décidé de vivre avec cela tout simplement parce que ne rien faire serait encore plus terrible, tu ne pouvais pas rester à regarder alors que des gens mourraient sous la main de gens comme elle… « c’est peut-être la plus radicale, mais c’est aussi la seule qui obtient des résultats. » Lorsqu’elle reprend la parole en clamant directement qu’elle était une sorcière, ces mots te tordes les boyaux. « Peut-être que si je t’avais connu plus tôt je ne penserais pas ainsi… » Mais tu arrivais tout de même à en douter. « Mais les différences sont bien là. Je suis conscient qu’un humain est tout aussi capable de tuer, mais aucun de nous n’a votre puissance. » Ta main se pose de nouveau sur ton arme, si tu la prends dans cette dernière, tu ne la pointe cependant pas sur Kayla. « Avec cette arme, sans chargeur, je ne peux tirer que six fois, si on imagine que je ne loupe aucun de mes tirs, je peux abattre six personnes. Un feudeymon peut tuer combien d’être humain dis-moi ? » Ce n’était qu’un exemple parmi tant d’autres evidemment, l’un de ceux qui t’avait laissé une marque puisque ton frère avait été une de leur victime. « Dis-moi, comment suis-je censé pouvoir protéger Alice du premier sorcier qui passe et qui a simplement décidé de s’en prendre à nous pour une quelconque raison obscure ? J’ai déjà failli la perdre une fois, je ne tolèrerais pas que ça se reproduise une seconde fois. » Ta main se resserre sur ton arme à ce simple souvenir. « Il n’y a rien que je ne ferais pas pour elle. Rien que je ne ferais pas pour lui assurer un avenir serein. » Et si ça voulait dire éradiquer les sorciers et bien tu étais prêt à suivre les ordres, jusqu’à ce qu’une autre solution puisse être trouvée.
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Mer 21 Juin - 23:23
Oh j’ai mal, j’ai peur De rester seule dans ce vide Alors je laisse mourir mon cœur Lyla IX, Maison de Lyam, Mi-mai/Fin-mai 2021
Je levai les yeux vers lui devant cette phrase qui me sidérait. Comment avais-je osé ? Était-il sérieux ? Je le regardai sans sourciller avant de répondre sèchement : « J’habitais quasiment ici Lyam. » Au fil des mois, un nombre incalculable de mes affaires avait fini par atterrir dans cette maison où je dormais à chaque fois que Lyam y était. J’avais délaissé le confort LOL de mon dortoir à Poudlard et de ma chambre chez mes parents pour la vie que j’étais en train de me construire ici. « C’était presque devenu chez moi... » Même si c’était sa maison, j’avais vécu ici et j’avais aimé habiter ici tous les trois. « Je pensais pas à mal. » dis-je pour conclure sur le sujet. De toute manière, que pouvais-je dire d’autres ? Il semblait imaginer que j’aurai pu la mettre en danger alors mon cœur saignait d’être séparée d’eux. J’en voulais à Lyam mais je ne pouvais pas en faire autant pour Alice. Elle n’était qu’une enfant, elle était innocente. « Tu penses vraiment que je pourrais lui faire du mal ? Arrête un peu. » ajouté-je, légèrement agacée.
Ce qui était des plus étonnants, c’était la confrontation de nos deux points de vue. Aucun de nous deux ne souhaitaient lâcher, chacun imaginant être dans son bon droit, avoir raison. « J’ai jamais dit ça. » Je ne pensais pas que les sorciers étaient des enfants de cœur, je savais pertinemment que certains d’entre nous étaient des pommes pourries et les Mangemorts gagnaient du terrain depuis que le gouvernement avait légitimé leurs actions en leur offrant des places au conseil d’administration. Et cela à cause… du Blood Circle. Lyam n’avait pas toutes les informations en sa possession et je n’avais guère envie de me lancer dans un cours d’histoire maintenant. De toute manière, pourrait-il écouter ? La réciproque était vraie, pourrais-je écouter moi aussi si jamais il tentait de me convaincre ? Certes non. Nous étions tous les deux emplis de préjugés mais surtout de crainte et pour ma part, j’étais encore traumatisée par ce qui m’était arrivée et si mon corps guérissait petit à petit, les stigmates psychologiques demeuraient bien présents et il me fallait me reconstruire en sachant tout cela. En sachant également que j’avais une dette envers Lyam, même s’il m’expliquait que je n’aurai pas à la rembourser. Pour ma part, je détestais lui devoir quelque chose. « Pourquoi tu l’as fait alors ?! » demandé-je un peu brusquement, tout en sachant que la réponse me ferait plus de mal que de bien. En souvenir de notre histoire passée ? C’était affligeant. C’était douloureux. C’était triste.
Pour autant, Lyam me demandait comment j’allais, comme s’il en avait réellement quelque chose à faire. Comme si… Comme s’il s’inquiétait ? Alors que mon cœur était empli de sarcasme avec la volonté réelle de repousser tout ce qu’il venait de lui… Je ne voulais plus lui parler, je ne voulais pas avoir d’explication. Et pourtant j’étais là, à lui répondre bêtement tout en sachant que tout cela ne mènerait à rien. J’étais trop mal en point, j’étais trop en souffrance, je n’étais plus moi-même. Et pourtant, Lyam semblait lui également être dans un état qui ne lui ressemblait guère. Être en arrêt de travail n’était clairement pas une de ses habitudes, lui qui attachait autant d’importance à son travail. Cela présageait-il de son état psychologique ? Comment vivait-il les choses ? Je n’y avais jamais songé, imaginant sans mal (probablement pour me protéger), qu’il m’avait sauvé uniquement pour se donner bonne conscience mais qu’il aurait peut-être préféré ne jamais le faire.
La conversation revenait sans cesse au Blood Circle et aux actes innommables dont ils se rendaient coupables depuis déjà bien des années. Lyam semblait vouloir uniquement se dédouaner de ce qui m’était arrivée et il fermait les yeux sur le reste. « Pourquoi ? Je ne suis pas la seule femme pacifiste enfermée dans ces cellules. Je ne suis pas la seule qui mérite d’être sauvée. » Voilà qui était dit. Je n’étais pas différente des autres, ceux qui n’avaient pas demandé à être mêlé à cette guerre, ceux qui militaient pour la paix entre les deux communautés, ceux qui ne voulaient pas avoir à choisir entre le monde sorcier ou le monde moldu parce qu’ils gravitaient entre les deux. Comme moi, comme beaucoup d’autres. Le Blood Circle n’avait que faire des gens biens ; ils attaquaient tout le monde de manière indifférenciée et peu importait qu’on soit Mangemort, membre de l’Ordre du Phénix ou même un simple sorcier qui ne voulait de mal à personne. « Si pour toi torturer et tuer des êtres humains c’est obtenir des résultats... Nous n’avons pas la même notion de ce que c’est que d’obtenir des résultats. L'organisation dont je fais partie recherche au moins la paix, elle. » Je soupirai faiblement, déjà fatiguée de devoir donner des explications et de tenter de défendre mes idées et conviction.
Moi, j’étais une sorcière. Et cet état de fait ne pourrait jamais changer, je ne pourrai jamais cesser d’être ce que j’étais. Et je ne le désirais pas, j’aimais ma vie telle qu’elle était, du moins ma vie d’avant. Lyam aussi songeait au passé, expliquant que s’il m’avait connu avant, peut-être que les choses auraient été différentes et je fronçai les sourcils en me demandant pourquoi et en quoi cela aurait été différent d’aujourd’hui. « Notre puissance ? » demandai-je en répétant bêtement, ne comprenant pas vraiment où il voulait en venir. J’acquiesçai faiblement à l’annonce de son exemple, même si celui-ci ne reflétait pas du tout la réalité. « Tu te trompes. » Je tentai immédiatement de nuancer mes propos. « Je veux seulement dire que la comparaison n’est pas la bonne. Un Feudeymon est un acte de magie très noire demandant beaucoup de puissance et très peu de sorciers peuvent l’utiliser. Ça s’apparenterait davantage à un moldu utilisant une mitrailleuse automatique qui peut tuer 100 personnes dans une foule en quelques secondes. » J’avalai durement ma salive, espérant que mon explication soit claire. « Tu comprends ? » Ce n’était pas si évident de changer son point de vue, d’envisager quelque chose d’autres quand on avait toujours pensé ainsi. Dans un sens, je le comprenais et dans l’autre, il me dégoûtait. Je n’arrivais pas à comprendre qu’il soit si extrémiste dans sa manière de penser. Ce n’était pas ainsi que je le percevais, ce n’était pas ainsi que je le voyais. Mais peut-être avais-je été un peu trop aveuglée par les sentiments qui m’habitaient pour découvrir qui il était vraiment.
Lorsqu’il me demanda comment faire pour protéger Alice, je relevai les yeux vers lui et murmurai : « Ici elle est en sécurité, j’ai lancé des sortilèges de protection tout autour de la maison. » J’avais fait ça il y a des mois, quand j’avais commencé à venir dormir ici plus régulièrement, protégeant ainsi la maison des attaques impromptues de sorciers malveillants mais aussi d’attaques de moldues plus banales (cambrioleurs et autres joyeusetés). Cela m’avait paru naturel de le faire afin de pouvoir nous assurer une vie plus tranquille et plus paisible et pour calmer mes angoisses. « Qu’est-ce que tu veux dire par j’ai déjà failli la perdre une fois ? » Lyam semblait perturbé à l’évocation de ce souvenir douloureux et je me demandai ce qui avait bien pu se passer, cette phrase semant le doute dans mon esprit déjà bien perturbé par cette conversation.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Mer 28 Juin - 13:27
J'ai peur de rester seule dans ce vide, alors je laisse mourir mon coeur
Feat Lyla IX Fin mai/Début juin 2021
Qu’elle se soit rendu dans la chambre d’Alice te faisait vriller et pourtant combien de fois y avait-elle déjà été ? C’était bien ce qui te rendait fou d’ailleurs. Combien de fois Alice avait été mise en danger par cette femme que tu avais laissée entrer dans votre vie ? Sa réponse te faisait devenir de plus en plus blême, mettant des mots sur ce que tu te reprochais depuis des semaines. Oui elle habitait quasiment ici… Tu lui avais ouvert les portes de ta maison et tu te voyais effectivement vivre avec elle de nombreuses années, c’était l’une des choses qui faisait que cette trahison faisait encore plus mal. « Ne t’en approche pas. » Réponds-tu alors en marquant une pause entre chaque mot, faisant résonner cette colère qui gronde en toi, bouillonne et ne demande qu’à sortir, alors qu’elle dit ne pas penser à mal. Mais alors qu’elle reprend la parole, tu n’as plus aucune rationalité.
« Je pensais que les choses étaient assez clairs sur le fait qu’à présent ici ce n’est plus chez toi. Tu n’es pas libre d’aller dans la chambre d’Alice quand bon te semble ! » Ta voix claque, se fait menaçante, tu espérais que le message était passé. Ton myocarde s’accélérait, cette idée du nombre de fois ou Alice avait été exposé te fait trembler de peur, tes mains sont devenues moites. Alors que vos deux visions des choses se confrontent, ne se comprennent pas, qu’elle te reproche d’essayer de te dédouaner des actes du Blood Circle, tu expliquais que ce n’était pas du tout le cas, mais qu’en revanche, tu te dédouanais de ce qui lui était arrivée à elle, parce que oui, elle était une sorcière. Oui cela te mettait hors de toi et tu voudrais la tuer, mais tu en est incapable, tu ne te vois pas lui faire le moindre mal. Et qu’elle rembourse cette dette t’importe peu, tu ne l’avais pas fait pour obtenir quoique ce soit en échange, tu avais seulement agi par instinct, par amour. Ce qu’apparemment elle ne semblait pas avoir compris puisqu’elle avait besoin de poser la question… Sérieusement ? Elle te pensait être un monstre à ce point ? Tu penches alors un instant la tête, prenant de nouveau ton arme dans ta main sans la charger.
« Pourquoi je ne tire pas ? Pourquoi tu n’utilises pas ta baguette contre moi ? » Demandes-tu alors en retour. « J’ai beau te haïr en ce moment, toi et ce que tu représentes, je suis incapable de te faire du mal et je n’aurais pas supporter l’idée qu’on t’en fasse là-bas. » Les choses étaient dites et c’était ce qui te rendait fou d’ailleurs de devoir autant la détester alors que tu l’aimais autant. C’était pourquoi cela faisait aussi mal. Quant aux autres, tu n’avais aucune volonté de sauver qui que ce soit, tu avais déjà sauvé un enfant certes, parce que c’était quelque chose que tu supportais très mal, mais tu avais bien conscience qu’en sauver un sur tous les autres ne changeait malheureusement pas grand-chose. Alors qu’aucun de vous ne s’excuserais pour ce qu’il est, tu expliques que même si tu n’es pas d’accord avec toutes les idées du Blood Circle, c’était la seule organisation à obtenir des résultats, la seule qui avançait réellement.
« La paix ? Comment peut-on l’obtenir si personne n’est en sécurité nul part ? » Parce qu’il était là le problème, les sorciers sont une menace pour l’homme et tu tentais de lui démontrer avec des exemples, lorsqu’elle reprit en commençant par annonçait que tu te trompais, tu as failli bondir en parlant alors du fameux deux février deux mille dix-neuf qui n’était pas si loin que ça dans vos mémoires, mais elle reprenait rapidement en offrant une autre comparaison. « Sauf qu’une arme déchargée devient alors inoffensive. » La ou un sorcier avait toujours des pouvoirs, de toute façon vous n’aviez clairement pas la même vision des choses et vous en l’auriez sans doute jamais. Comme tu venais de le dire, peut-être que si tu avais rencontré Kayla beaucoup plus tôt, peut-être aurais-tu une vision différente, mais les choses telles qu’elles s’étaient passées faisait que tu haïssais ce qu’elle représentait. Et alors tu lui demande comment est-ce que tu peux protéger ta fille dans un monde comme celui-là, parce qu’il était bien là le problème, c’était la seule chose qui te motivait, un monde meilleur, pour elle. La réponse de Kayla, tu ne t’y attendais pas et tu ouvris deux yeux ronds comme des soucoupes.
« TU AS FAIS QUOI A MA MAISON ? » Tu étais partagé entre la colère et la sidération. Comment s’était-elle permise une chose pareille ? Est-ce que vraiment tu te sentais en sécurité maintenant que tu savais qu’il y avait ce genre de chose autour de toi ? Tu n’as pas tellement le temps de réfléchir qu’elle te demande ce que tu voulais dire et la colère te guide pour répondre. « Qu’est-ce que je veux dire ? » Répètes-tu dans un premier temps comme si c’était tellement limpide qu’elle aurait dû deviner, alors qu’il était tout à fait normal qu’elle ne sache rien. « Ce que je veux dire c’est que non, même ici dans cette maison avec soit disant des sortilèges de protection ou quoique ce soit d’autre, Alice n’est pas en sécurité du premier sorcier fou qui pour une raison ou une autre à une dent contre moi ! » Tu avais du mal à croire que des sortilèges réalisés par une sorcière pouvait maintenir à distances d’autres sorciers pour le coup, c’était un concept qui t’échappait totalement. « Elle n’avait que quatre ans lorsque c’est arrivé. Lorsque ce type est arrivé de nul part a brandi cette chose que vous appelez baguette et qu’Alice c’est retrouvé entre cette dernière et moi. Les heures que j’ai passé à attendre aux urgences ont été les plus longues de toute ma vie. » Finis-tu par expliquer, les souvenirs vivaient en toi comme s’ils ne dataient que d’hier…
« Du moins jusqu’à ce que mon propre jumeau se retrouve lui aussi à l’hôpital, brûlé, lors de ce fameux jour en février deux mille dix-neuf ! » Dis-tu en plantant ton regard dans celui de la sorcière en face de toi dans la chambre faisant comprendre que oui, tes raisons à tout cela sont personnels et ne reposait pas uniquement sur de fausses croyances. « C’est les miens que je veux protéger, je ne m’excuserais jamais pour ça. » Finis-tu simplement par annoncer.
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Mar 4 Juil - 16:35
Oh j’ai mal, j’ai peur De rester seule dans ce vide Alors je laisse mourir mon cœur Lyla IX, Maison de Lyam, Mi-mai/Fin-mai 2021
Je regardai Lyam, dépitée, médusée. Ce n’était pas l’homme que j’aimais depuis presque un an. Il n’était pas l’homme dont j’étais tombée amoureuse, celui pour qui j’étais prête à tous les sacrifices. Découvrir que j’avais été aveugle avait été suffisamment difficile à encaisser mais me rendre compte qu’en plus de cela il me croyait capable de cruauté dépassait de loin l’entendement. J’avais habité ici pendant des mois, j’avais vu Alice grandir au fur et à mesure des semaines et je m’étais attachée à elle. Pas comme une mère parce que je n’avais jamais voulu ni essayé de prendre la place de sa mère, aussi absente soit-elle, mais je m’étais habituée à mon rôle de belle-mère, même si je n’aimais pas tellement ce mot. J’avais été un repère pour la petite fille tout comme elle avait égayé ma vie par ses sourires, ses rires, ses attentions enfantines. Que Lyam puisse imaginer un seule instant que je sois capable de m’en prendre à elle me sidérait, au point que moi qui avait pourtant une capacité de répartie des plus incroyables, devenais soudainement muette face aux propos de mon petit-ami. Enfin ex petit-ami. « T’es ridicule. » Voilà tout ce que je trouvais à dire tandis que mes sourcils se fronçaient et que je levais les yeux au ciel lorsqu’il me menaçait de ne plus jamais l’approcher. « Ah t’inquiète pas, j’ai bien compris l’idée. Pourquoi je suis venue chercher mes affaires d’après toi ? Tu crois vraiment que j’ai envie de revenir ici après ce qu’il s’est passé ? » Non, plus jamais je ne reviendrai. J’étais venue ici parce que j’avais besoin de ça pour faire le deuil de ma relation avec Lyam, de l’attachement que j’avais pour Alice et pour tourner la page sur les mois que nous avions partagé. J’avais ressenti ce besoin, mais maintenant qu’il était face à moi, je comprenais que c’était réellement une idée des plus merdiques. Cette confrontation était de trop et mettait à mal mon esprit déjà bien torturé.
Et pourtant, Lyam et moi ne nous ménagions pas, allant sur des terrains dangereux, allant jusqu’à confronter nos points de vue, nos deux visions des choses et du monde. Persuadée d’avoir raison, persuadée d’être celle qui détenait la vérité, je ne manquais pas d’accuser Lyam de complicité. Après tout, il faisait partie du Blood Circle, il faisait partie de cette organisation qui enlevait des enfants, des sorciers à leurs familles pour réaliser de sordides expériences sur eux. Au moins, les Mangemorts avaient la décence de tuer directement sans faire de prisonniers. Je me haïssais immédiatement d’avoir cette pensée morbide et secouai la tête pour l’ôter de mon esprit ; je n’avais aucune empathie envers les sorciers pratiquant la magie noire et vouant un culte au sang. Ils demeuraient des ennemis pour moi et c’était en grande partie à cause d’eux que le Blood Circle s’était formé. Pour autant, je me demandai pourquoi Lyam ne tirait pas sur moi, après tout, j’étais son ennemie à lui, j’étais la cible à abattre. Retournant la question sur moi, à savoir pourquoi je n’utilisais pas ma baguette sur lui, je murmurai : « Tu ne me fais pas peur. » Enhardie par un excès de confiance, je donnais cette justification simple et rapide. Il représentait désormais tout ce que je détestais mais pourtant, je ne pouvais consentir à le haïr en imaginant qu’il puisse me faire du mal. C’était au dessus de mes forces de penser qu’il puisse tenter d’attenter à ma vie. C’était peut-être totalement stupide comme réaction aux regards du reste, mais je ne pouvais pas l’envisager, cela me brisait déjà le cœur de savoir ce qu’il était. Lyam, quant à lui, disait être incapable de me blesser, incapable de me laisser souffrir dans les geôles du Blood Circle. Et pourtant, j’étais loin d’être l’unique sorcière à y être enfermée. Lyam mettait ça sous le couvert qu’il ne pouvait me haïr et je fermais les yeux pour mieux réfléchir ; nous en étions au même point, deux êtres qui se confrontaient mais qui pourtant ne pouvaient se blesser.
Pour autant, si je pouvais entendre les inquiétudes de Lyam quant aux sorciers -après tout la propagande de Kane était des plus détestables et ne permettait pas aux moldus de véritablement imaginer les sorciers comme des êtres bons-, je ne comprendrais jamais pourquoi il avait rejoint une telle organisation. Le Blood Circle était des plus sévères ; ses dirigeants mentaient, prenaient des mesures répressives, torturaient. Comment Lyam pouvait-il se retrouver dans ces préceptes ? Cela me paraissait tellement inconcevable. Quant à moi, je cherchais la paix, comme une bonne partie de la communauté magique, habituée à vivre dans les deux mondes. « Je ne sais pas. Je ne me sens pas vraiment en sécurité maintenant, et pourtant je crois toujours que la paix est possible. » dis-je, résignée. Je n’étais en sécurité nulle part, on m’a enlevé alors que j’étais tranquillement en train de me balader dans un endroit que je fréquentais régulièrement, donc effectivement, personne n’était en sécurité. Pourtant, Lyam continuait de penser que nous étions la menace ultime, celle qui était la source de tous les maux de la terre. Il se leurrait tellement que sa crédulité faisait peine à voir. On sentait derrière ses paroles l’endoctrinement, la manière de penser du Blood Circle. Quand je l’entendais parler ainsi, il me dégoûtait. « Oui bah un sorcier sans sa baguette est tout autant inoffensif. » A moins d’être doté de dons extraordinaires ou d’avoir acquis d’autres compétences… Comme le fait d’être Animagus par exemple mais mieux valait ne rien dire à Lyam à ce sujet.
Par ailleurs, de bonnes choses pouvaient aussi être faites grâce à la magie… La protection des habitations en faisait partie. Je balançai cette information l’air de rien, pour calmer Lyam et pour le tranquilliser mais sa réaction fut l’inverse de celle que j’avais escomptée. Il haussa le ton et la colère se lisait aisément sur ses traits. Je soupirai en me disant que j’aurai peut-être du garder le silence sur cet état de fait. Alors qu’il évoquait pour la première fois ce que je comprenais être à l’origine de sa défiance envers les sorciers, j’ouvris la bouche avant de la refermer, compatissante. « Je suis désolée que vous ayez vécu tout ça. » Je refermai la valise, contournai le lit, réduisant la distance qui nous séparait depuis le début et m’installai sur le lit, face à lui. « Vraiment. » Je compatissais à sa peine, à sa douleur, à ses inquiétudes. J’imaginais Alice en proie aux mains d’un Mangemort qui voulait sa mort et mon cœur faisait des bonds extraordinaires dans ma poitrine. C’était une image tout bonnement insoutenable. « Ne condamne pas la société magique toute entière à cause des agissements de quelques extrémistes, ce serait injuste. C’est comme si tu détestais les allemands à cause de ce qu’Hitler et ses adeptes ont fait. » L’analogie était simple mais pourtant pas tellement éloignée de la réalité des choses. Les Mangemorts ne constituaient qu’une partie des sorciers et si certains sorciers s’étaient récemment ralliés à eux, c’était bien à cause du Blood Circle et non pas parce qu’ils croyaient soudainement que les moldus constituaient une menace. « Je ne vous condamne pas non plus, même après ce que j’ai vécu. » Mon cœur avait pourtant toutes les raisons du monde de haïr les moldus, mais en faisant cela, je me privais d’une partie de mes amis que j’avais dans le monde moldu, d’une partie de ma famille. C’était tout bonnement impensable. « Moi aussi je veux protéger les miens. » Je me relevai doucement, tournai le dos à Lyam pour faire disparaître ma valise d’un coup de baguette avant de la ranger à nouveau dans mon jean, en prenant soin de faire des gestes très lents pour ne pas qu’il se sente agressé. Une fois ma valise évaporée, je me retournai vers lui et l’approchai doucement : « Tu faisais partie de ce que j’appelle les miens Lyam. Alice aussi. Alors je me m’excuserai pas non plus d’avoir protéger ta maison. Et de toute façon, tu ne peux rien y faire. » Je n’allais pas retirer les sortilèges, qu’il en prenne conscience. Je relevai la tête vers lui, accrochant son regard tandis que mes yeux devenaient plus brillants. Je levai la main vers sa joue que j’effleurai timidement, sans pour autant m’approcher davantage. « Adieu. » dis-je avant qu’il ne me repousse. Je fermai les yeux, prête à transplaner. Je n’avais plus rien à faire ici mais je n’avais plus besoin de me cacher pour pratiquer ma magie.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Sam 8 Juil - 18:33
J'ai peur de rester seule dans ce vide, alors je laisse mourir mon coeur
Feat Lyla IX Fin mai/Début juin 2021
Tu étais ridicule à ses yeux, elle l’était aux tiens, vous ne vous comprenez pas et vous n’avez pas envie de vous comprendre, cela dépassait l’entendement. Et pourtant la peur qu’elle puisse faire le moindre mal à Alice était bien présente, peu importe le temps passé à vos côtés, justement cela ne faisait que souligner le nombre de fois ou ta fille avait été en danger. Et cela te rendait fou, littéralement, si bien que dès qu’elle abordait le sujet tu n’étais plus toi-même et c’était la colère qui prenait la parole, si bien que les mots qui sortaient de ta bouche étaient bien plus dur qu’ils n’auraient dû l’être en réalité. Au moins vous aviez l’air d’être sur la même longueur d’onde sur le fait qu’aucun de vous deux n’avait envie de la voir revenir ici. Tu n’ajoutais rien de plus, ne voulant pas ajouter encore plus d’huile sur le feu, cela pourrait réellement devenir dangereux de vous pousser à bout l’un et l’autre. Alors qu’elle en arrive à te demander pourquoi est-ce que tu avais choisi de la sortir de la situation dans laquelle elle s’était trouvée, tu te demandais si elle était sérieuse… Comment pouvait-elle te demander cela ? Avait-elle jouer la comédie tout du long avec toi ? Et alors que tu avoues ne pas pouvoir lui faire du mal, elle te rétorque ne pas avoir peur de toi. Bien sûr que cela te pique au fond, que tu pourrais lui donner une bonne raison d’avoir peur, que tu pourrais braquer ton arme sur elle et voir qui de vous deux serait le plus rapide, lui montrer que si tu avouais tes faiblesses, il ne fallait pas non plus qu’elle te sous-estime et pourtant… Pourtant tu fais exactement tout le contraire.
« Eh bien moi j’ai peur. » je suis terrifié avais-tu envie d’ajouter mais tu te retenais. Oui tu avais peur de ce qu’elle pourrait te faire avec cette fameuse baguette qu’elle avait dans sa poche, tu avais également peur de te retrouver sans elle, tu avais peur de cette vie après l’avoir connue… Et alors que vos points vus ne cessaient de s’entrechoquer, tu lui demandais comment obtenir cette fameuse paix dont elle parlait puisqu’apparemment le blood circle n’était pas la solution, pourtant elle n’avait pas de réponse à te donner. Dans tout ce merdier, vous aviez quand même un point commun, vous étiez mue par un espoir. L’espoir d’un monde en paix, l’espoir d’offrir un monde où ta fille serait en sécurité. « Il me semble avoir entendu que certains sont capable de magie même sans leur baguette. » Reprends-tu alors en plissant les yeux lorsqu’elle te rétorque qu’un sorcier sans baguette est tout aussi inoffensif qu’un moldu sans arme… Cette discussion était de toute façon stérile, chacun de vous aurait toujours un argument pour contrer celui de l’autre. Le fait qu’elle t’avoue avoir mis des sortilèges de protection ou tu ne sais pas trop quoi autour de ta maison réveil ta colère, ce qui anime tes prochaines réponses, ce pourquoi tu hais tant les sorciers, ce pourquoi, même à ses côtés tu ne te sens pas du tout à l’abris. Tu étais encore animé par les souvenirs de cette nuit-là et cela se ressentais dans tes mots tu ne réponds rien lorsqu’elle dit être désolé, que pouvais-tu répondre de toute façon ? Ce n’était pas sa faute à elle en particulier, ça tu en avais conscience, en revanche oui, tu lui en voulais au même titre que tous les autres… Tu avais beau l’aimer, tu n’arrivais pas à tout différencier. Et c’est un regard presque empli d’excuse de ne pas en être capable que tu lui lançais alors.
« Je ne vous condamne pas non plus, même après ce que j’ai vécu. » si c’était vraiment le cas, alors elle était meilleure que toi. Parce qu’elle aurait pu avoir elle aussi toutes les raisons du monde de tous vous détester. Après avoir dit qu’elle aussi voulait protéger les siens, ce qui faisait de vous des ennemis, elle se leva et s’approcha pour la première fois de toi, ton cœur s’emballait instinctivement et alors que ton corps t’ordonnait de faire autant de pas qu’elle en arrière, tu te forças à ne pas bouger malgré le fait que comme tu l’avais dit un peu plus tôt, tu avais peur. Toi aussi tu l’avais évidemment considéré comme faisant partie de ta famille et cela te déchire de l’intérieur que ça ne puisse plus être le cas. Alors que ton regard est plongé dans le sien, brillant, malgré toi, les larmes te montent également aux yeux, laissant alors apparaitre les regrets que tu ressens en cet instant. Pourquoi fallait-elle qu’elle fasse partie de leur monde ? Ton regard ne quitte pas le sien et tu ne fais pas le moindre geste alors qu’elle frôle ta joue, à vrai dire, tu retiens presque ta respiration. Tu étais partagé à l’idée de vouloir que ce soit plus qu’un frôlement et retrouver ses bras qui t’ont tant manqué et reculé brusquement de peur qu’elle te fasse le moindre mal… Et alors que tu souhaites de tout cœur qu’elle s’éloigne, son dernier mot eu raison de toi et avant qu’elle ne fasse le moindre mouvement, ta main attrape son poignet, ton regard s’ancre de nouveau au sien. Tu la retiens, mais les mots se bloquent dans ta gorge, tu ne sais même pas quoi dire… Ta bouche s’ouvre, se referme, tu déglutis dans l’espoir que cela t’aide d’une quelconque façon… je t’ai sincèrement aimé et je t’aimerais encore. « Fais attention à toi. » Fut tout ce qui put sortir d’entre tes lèvres avant que ta main ne la relâche. « Au revoir. »
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