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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Two sharks, one tank - Sienna :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 16 Fév - 14:10
Two sharks, one tankFin août 2021 -   @Sienna Giacometti

Une brise fraîche vint soudainement effleurer ses traits, parfaite allégorie de cette liberté enfin retrouvée. Une liberté de mouvements si vitale pour le tempérament de feu de l’héritier Barjow. Adieu canne pour se déplacer. Adieu regards intrigués, condescendants ou horrifiés à chacune de ses apparitions clopinantes. Adieu vagues intenses d’une douleur difficilement supportable à moins de l’assommer sous l’alcool, les potions et la drogue. Rory retrouvait enfin les joies d’aller et venir à sa guise, délaissant ainsi plus souvent les quatre murs de son atelier. En effet, bien que le lieu possédait une place toute particulière dans son coeur, l’inventeur avait un besoin viscéral d’aventures rugissant en son sein. Qu’importe qu’il s’agisse de cueillettes en pleine forêt sous sa forme animagus, de missions de repérages pour un futur larcin ou de subtiliser certains objets de grande valeur à l’occasion d’une soirée mondaine… L’héritier ne vibrait que pour l’adrénaline de l’imprévu, de l’interdit, de ce danger rôdant telle une épée de Damocles prête à s’abattre sans crier gare. C’était bien la raison pour laquelle il avait écopé de cette maudite canne à vrai dire. Une mission de routine en compagnie d’Abigail se soldant par la pire rencontre qui soit… Résultat des courses : une jambe salement amochée uniquement sauvée par la magie, une douleur encore handicapante par instants au niveau du dos, plusieurs jours de coma en hôpital moldu et le traumatisme vibrant laissé par la violence de l’attaque.

Les nuits depuis son réveil avaient été de plus en plus courtes. Systématiquement habitées par les yeux jaunes luisants de la bête, aucun choix ne s’était présenté à lui. Seule la solution se dressait en évidence. Pour fuir la réalité, il fallait se plonger dans le travail. Par chance, la longue convalescence de l’héritier n’avait pas interrompu le flot de commandes à la boutique. Crouler sous les tâches lui donnait une bonne excuse pour ne pas dormir. Rattraper son retard. Maintenir leur réputation. Contenter les clients. Devancer la concurrence. Honorer leurs engagements. Comment contester ? Pourquoi contester ? Principalement quand sa fureur, d’autant plus à présent qu’il se retrouvait en proie aux affres de la douleur, pouvait faire des ravages. Seuls Lilibeth et Silas osaient exprimer une certaine forme d’inquiétude à son égard, attention grotesque balayée d’un revers de main tant Rory préférait rester dans le déni. Les rares nuits qu’il s’accordait dans le domaine de Morphée restaient sans songes. Un des effets merveilleux d’une importante consommation de whisky sur l’organisme du Barjow.

Alors qu’il foulait pour la première fois depuis des mois le pavé londonien sans canne pour l’accompagner, la certitude que ce soir resterait vierge de tout tourments agissait comme le plus puissant des euphorisants. Probablement un subtile mélange entre liberté, découverte et drogue magique tout juste inspirée. La poudre noire pouvait lui apporter tout le tonus et la vivacité dont il aurait besoin mais elle ne gommait pas les traces d’une fatigue criante. Ce fut donc non sans un certain pincement que Rory resta sourd aux appels d’aventures que chaque bar sorcier du Chemin de Traverse lui susurrait pour prendre la direction du Midnight Sky. Cabaret à la réputation sulfureuse. Lieu encore vierge de ses explorations mais qu’il venait découvrir sous un prisme professionnel pour l’heure. Depuis l’arrivée au pouvoir de l’Augurey et la veine tentative de réponse de la part du monde moldu, la boutique de Barjow & Beurk ne désemplissait pas. Tous voulaient se protéger efficacement. Trouver un artefact contre les attaques physiques moldues, se prémunir de sortilèges malveillants ou simplement prévenir d’éventuels problèmes provenant de toutes parts. On pouvait aisément affirmer que les affaires tournaient bien. Il n’y avait donc rien de surprenant dans le fait de rencontrer le gérant d’un établissement aussi prisé que le cabaret du Midnight Sky. Non seulement il offrait un refuge à ceux que le couvre-feu moldu n’impressionnait pas mais en plus il pouvait faire office de cible toute désignée. Une place parfaite pour intervenir et offrir ses produits de luxe. Apprêté en conséquence bien qu’il ne quittait que rarement son costume, l’héritier pénétra dans les lieux dont l’ambiance feutrée parvint à le convaincre en une fraction de seconde.

Son chemin prit instinctivement la direction du bar. Avec quelques minutes à tuer avant son rendez-vous, évaluer l’expertise de leur service serait une bonne façon de s’imprégner du lieu. A peine installé sur un des hauts tabourets, il lâcha à l’attention de l’employé qui venait déjà à sa rencontre. « Surprenez-moi. » Une méthode comme une autre de tester l’excellence d’un établissement. Pour Rory Barjow, grand habitué de la débauche nocturne, le choix de sa boisson relevait presque d’un message silencieux transmis à ceux qu’il gratifiait de sa compagnie. Sans même jeter un coup d’oeil aux gestes entrepris par le barman, le sorcier extirpa de sa poche la petite bourse de velours noir dont il préleva une nouvelle pincée de poudre. Aussitôt inspirée, deux regards curieux accrochèrent sa silhouette tandis que son cocktail atterrissait entre ses paumes. Les notes fumées et boisées subtilement teintées d’acidité lui firent extirper un maigre rictus satisfait à l’attention du mixologue. Old fashion. Les lippes s’imprimèrent des premiers arômes parfaitement équilibrés. Rien n’y était superfétatoire. Chaque ingrédient se mariait à la perfection à l’autre, l’envoûtant suffisamment pour ne pas voir l’importun s’approcher de lui. « Excusez-moi… » Première erreur. Déranger Rory Barjow pouvait s’avérer regrettable. Il s’était forgé une réputation redoutable en la matière bien que certains fous persistaient à s’y risquer comme son incompétent employé Connor. Visiblement le pauvre bougre, dont la cavalière avait eu la décence d’esprit de garder ses distances, ne se doutait pas de son identité ni même des risques encourus. « Est-ce que c’est de la noire ? » Phalange désignant la bourse laissée sur le zinc, ignorée par son propriétaire. Une gorgée vint le réchauffer avant de finalement offrir au mendiant la vue tant espérée. Tel un papillon de nuit attiré par la flamme, les doigts entamèrent une plongée suicidaire. Seconde erreur. « Pas si vite ! » Les portes de l’El Dorado se refermèrent brutalement, tuant par la même occasion ce sourire niais arboré par l’importun. « J’ai l’air de faire dans la charité ?! » Le ton était tranchant, l’expression dure et aussi sérieuse que pourrait l’être celle d’un dealer moldu. Ses rushs d’adrénaline n’étaient pas gratuits, encore moins bon marché. Tout en annonçant son prix, sa main se porta vers l’intérieur de sa veste dans l’espoir d’en extraire une plus petite dose renfermée dans un pochon de plastique. Ce fut un raclement de gorge dans son dos qui brisa le deal. Occasion rêvée pour l’importun de s’éclipser, offrant l’opportunité à Rory de découvrir celle qu’il imaginait parfaitement à la tête des lieux. Il suffisait d’admirer sa prestance naturelle sans parler de l’air réprobateur imprimé sur ses ravissants traits. « Miss Giacometti, je présume… Rory Barjow. C’est un véritable plaisir que de vous rencontrer. » Voilà donc la raison pour laquelle Silas s’était bien gardé de lui révéler le sexe de ce mystérieux gérant du cabaret. Son acolyte de toujours connaissant le goût plus que prononcé du potionniste pour les belles femmes. A croire que les Italiennes qu’il croisait confirmaient avec insolence l’image d’une perfection méditerranéenne. Comment ne pas nourrir une obsession dévorante face à une telle démonstration de splendeur. Une seule chose était sûre, Miss Giacometti était accordée à son environnement, reine de l’élégance, diamant dans son écrin de luxure.  
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Sienna Giacometti
Sienna Giacometti
Admin Sorcier MM
INRP
Métier : Co-propriétaire du cabaret Midnight Sky. Chargée des relations publiques et des partenariats
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Date d'inscription : 28/12/2022
IRL

Lumos
Je rp en : #5F9EA0
Mon allégeance : va à mon frère plus que tout, aux mangemorts par intérêt
Jeu 16 Mar - 22:43
Two sharks, one tank
Sienna & Rory
Les moldus pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient, s'enfermer chez eux tous les soirs et s'interdire de profiter des avantages de la nuit s'ils en avaient envie, mais ce n'était pas pour autant que Sienna allait suivre leur exemple. Et quel exemple franchement, un couvre-feu mais quelle idée. Ils se croyaient ou les moldus ? en pleine pandémie de Covid Des siècles plus tôt ? Ce n'était pas ça qui allait changer quoi que ce soit, ce n'était qu'une solution illusoire, un moyen de contrôler leur population sans forcément toucher les sorciers qui pouvaient se contenter de transplaner où ils voulaient depuis chez eux. Clairement, l'italienne ne se sentait pas concernée le moins du monde. Surtout qu'elle vivait dans la partie sorcière de la ville, là où la notion de couvre-feu ne touchait personne et rappelait essentiellement le temps révolu des études sorcières à Poudlard. Déjà que Sienna n'avait déjà jamais respecté les couvre-feux des règlements de Beauxbatons et de Poudlard, elle n'allait certainement pas commencer maintenant, encore moins dans une partie de Londres quelle ne fréquentait pas. Les moldus faisaient bien ce qu'ils voulaient, elle comptait en faire autant de son côté. Déjà qu'elle trouvait que cette guerre était mauvaise pour leurs affaires, elle n'allait pas laisser une notion aussi futile que des horaires à respecter plomber le business de sa famille. Couvre-feu et cabaret ne faisaient pas bon ménage, surtout en sachant que toutes leurs affaires se faisaient exclusivement une fois la nuit tombée. Heureusement, le Midnight Sky n'était pas concerné le moins du monde, Sienna n'aurait jamais laissé une idée aussi stupide qu'un couvre-feu se mettre en travers de son chemin et elle savait que son frère suivait farouchement le même cheminement de pensées. Si les moldus avaient envie de s'ennuyer chez eux tous les soirs c'était leur problème, du côté sorcier, le Midnight Sky entendait bien continuer à battre son plein, plus lumineux et attractif que jamais.

Il aurait été cependant stupide de prendre à la légère la guerre qui se déroulait entre moldus et sorciers. Même si Sienna trouvait que toute cette situation prenait des proportions énormes alors qu'il aurait suffi de s'assoir à une table et de discuter -de vraiment discuter- dès le début, elle savait aussi mesurer le danger qui couvait. Ils vivaient dans un conflit quasi constant, qui pouvait exploser à tout instant et même si elle ne se sentait que peu concernée par tout ça, elle restait consciente qu'il ne fallait pas sous-estimer les moldus et leur capacité de nuisance. Tout pouvait basculer en un claquement de doigts. Or, elle avait un business à faire tourner et si le Midnight Sky se portait mieux que jamais, elle entendait bien que cela continue ainsi le plus longtemps possible. La guerre n'affectait pas plus que ça leur chiffre d'affaires, en tout temps les sorciers avaient besoin de se détendre, de se changer les idées et de boire un verre. Tout ce que le Midnight avait à leur offrir et plus encore. Mais la guerre était aussi une menace constante, qui pesait au-dessus de leurs têtes comme une épée de Damoclès. Et s'il était impossible de la faire disparaitre, il était tout de même possible de tenter de s'en protéger au mieux. Depuis toujours le cabaret était équipé de sortilèges et enchantements de protection contre les intrusions, attaques et autres actes malfaisants qui pouvaient être proférés à l'intérieur comme à l'extérieur. Il ne s'agissait pas seulement d'empêcher leurs clients de devenir des voleurs, ça allait au-delà de ça. De par leur passé avec la Cosa Nostra, les Giacometti avaient de nombreux ennemis alors c'était un passage obligatoire. Tout avait été renforcé depuis l'attentat perpétré par les Zabini quelques années plus tôt, mais aujourd'hui Sienna sentait qu'il était nécessaire d'aller encore un peu plus loin. Et pour le cabaret familial, elle était prête à peu près à tout.

Ce fut pour cette raison que quelques semaines plutôt, elle s'était mise à la recherche d'autres moyens de protéger le Midnight Sky. Les enchantements c'était bien beau, mais s'ils pouvaient ajouter quelques artefacts de défense pour parfaire le tout elle n'allait certainement pas dire non. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour songer à la boutique Barjow & Beurk, une institution de l'allée des Embrumes, dont elle côtoyait un des gérants aux réunions de mangemorts. La boutique était spécialisée dans les objets magiques et artefacts chargés de sortilèges en tout genre, exactement ce dont elle avait besoin. Sans plus attendre elle avait envoyé par hibou un courrier à la boutique afin de convenir d'un rendez-vous au sein du cabaret. A l'idée d'entrainer Silas Beurk dans son univers fait de paillettes, d'alcool et d'outrages, un lieu où il ne manquerait certainement pas d'être mal à l'aise et de protester toutes les deux minutes, Sienna s'était réjouie. Elle savait que le sorcier déplorait ses manières peu conventionnelles mais c'était justement ce qu'elle trouvait de plus amusant. Qu'il se décoince un peu, c'était pour la bonne cause. C'était puéril, et inutile, certes, mais c'était ainsi. Alors elle avait été presque déçue lorsqu'il s'était avéré qu'elle ne rencontrerait pas Silas mais son partenaire, un certain Rory Barjow. Tant pis, cela restait un rendez-vous professionnel et si Sienna prenait peu de choses au sérieux, ce n'était pas le cas de son implication au sein du Midnight Sky. Pour le cabaret, elle était capable de se montrer parfaitement patiente, sage et réfléchie, tout ce qui était loin de la caractériser en temps normal, mais aussi tenace et assurée, tout ce qu'il fallait pour le bien de l'affaire, pour le bien de sa famille, elle le faisait. Sans la moindre hésitation.

Alors ce fut de ce pas assuré qui la caractérisait tant que Sienna traversa le cabaret le soir de son rendez-vous avec le représentant de Barjow & Beurk. Elle avait choisi cet horaire volontairement, juste un peu après l'ouverture de l'établissement. C’était sa méthode préférée pour rencontrer de futurs partenaires. Ainsi le sorcier pourrait avoir un avant-goût de ce que représentait le Midnight Sky, sans que la soirée ne batte totalement son plein et n'entrave le bon déroulement de leur entrevue. Il s'agissait de lier un partenariat, pas de faire profiter au Barjow d'un spectacle gratuit. Son éternel sourire aux lèvres, l'italienne traversa la salle, satisfaite de voir que des clients étaient déjà installés à leurs tables et que le barman était bien occupé. En passant, elle adressa quelques signes aux habitués dont elle savait qu'il fallait prendre soin et s'arrêta même pour échanger quelques mots avec les meilleurs clients du Midnight. Particulièrement sociable, Sienna savait parfaitement y faire pour que chacun se sente privilégié, et surtout revienne ensuite. Ses prunelles vertes parcoururent les lieux et elle ne tarda pas à repérer une silhouette inconnue assise au bar, Mr Barjow, elle en était sûre. Il n'était pas désagréable à regarder, au moins ce rendez-vous serait intéressant. Sans plus attendre elle se dirigea vers le sorcier mais ralentis en voyant un client l'approcher. Elle fronça les sourcils quand des brides de l'échange lui parvinrent. Elle ne rêvait pas, c'était bien de la drogue que le client demandait et Barjow annonçait un prix le plus naturellement du monde. Quand elle arriva à leur niveau, il cherchait dans sa veste certainement de quoi contenter son nouvel ami. Il prenait le Midnight Sky pour une plaque tournante à sa disposition ou quoi ? Les sorciers n'avaient vraiment aucune gêne c'était fou ça. Ni peur de mourir en cherchant à profiter du terrain des autres. Clairement, il ignorait tout des Giacometti. Ne s'était-il dont pas renseigné avant de venir ? Commettre une erreur si grossière, c'était bien signe que non.

Roulant des yeux d'exaspération, Sienna se racla la gorge afin de signaler sa présence. En plus, Barjow ne prêtait même pas attention à ses arrières, une autre erreur. Quand il se retourna, elle fixa sur lui un regard réprobateur. « Miss Giacometti, je présume… Rory Barjow. C’est un véritable plaisir que de vous rencontrer. » Avant de s'occuper du profiteur, Sienna détourna le regard. Ses prunelles trouvèrent le client opportuniste qui retournait discrètement à une table, avant de s'attarder sur le videur. Elle n'eut pas besoin de mots, d'un signe du menton, elle lui désigna le client qu'elle considérait désormais comme persona non grata afin qu'il le fasse sortir. Le videur acquiesça avant de prendre la direction indiquée par sa patronne. Bien. Ceci réglé, Sienna se concentra enfin sur le sorcier qu'elle était venue rencontrer. « J’aimerais pouvoir dire que le plaisir est partagé… Mais ce n’est pas vraiment le cas. » souligna-t-elle avec une moue qui contrairement à d'habitude était bien loin d'être mutine. Cette fois Sienna ne rigolait pas. Rory Barjow venait d'empiéter sur son territoire, ce qui faisait que cette rencontre partait du mauvais pied. Peu importe le sujet pour lequel il était venu la aujourd'hui, l'italienne allait d'abord devoir mettre les choses au clair. « Dites-moi Mr Barjow, vous vous croyez où exactement ? » La voix de l'italienne allait douceur et froideur, de ce ton qui signifiait qu'en réalité plaisanter serait une erreur. Sienna était peut-être plus souple et avenante que son frère, mais elle n'était ni crédule, ni innocente. Ses intérêts allaient toujours d'abord à sa famille, et cela incluait leurs affaires au Midnight Sky. Qu'un autre puisse profiter d'eux en toute impunité était inenvisageable. « Parce qu'il me semblait qu'on était dans mon cabaret, mais apparemment je me serais trompée ? » Ses lèvres s'étirèrent en un sourire sans réelle chaleur. Elle vint poser son coude sur le bar et mit son menton dans sa main comme si elle avait hâte d'entendre ce que le sorcier pouvait bien avoir à lui dire. Ce qui était le cas en un sens, mais juste parce qu'il était pris en faute et qu'il devait se justifier. Il n'y avait cependant aucune excuse, mais ça ne l'empêcha pas de continuer. « Allez-y expliquez-moi, j'ai hâte de vous entendre. » Souffla-t-elle. Hâte de le voir tenter de se justifier inutilement surtout. S'il ignorait encore où il avait mis les pieds, Barlow allait rapidement le comprendre. Il avait de la chance qu'Ezio n'ait pas été là pour assister à la scène, mais seulement jusqu'à une certaine mesure, qu'il ne s'y trompe pas.

Abandonnant son air faussement avenant, Sienna lâcha un soupir irrité. Quelle perte de temps. Elle se redressa et toisa un instant le sorcier. « Ugh, moi qui pensais avoir fait appel à un vrai professionnel, quelle déception. J'aurais mieux fait de traiter avec votre collègue, il manque peut-être d'humour mais lui au moins ne souhaite pas mourir bêtement. » Et au moins elle se serait amusée. Pour le moment, tout ce qu'elle voyait c'était qu'elle n'avait aucun intérêt à traiter avec un sorcier qui prenait un peu trop ses aises au Midnight. Ignorant royalement le verre à peine entamé du sorcier, elle désigna la porte d'entrée de l'établissement d'un geste clair. « La porte est là, Mr. Barjow, et s’il vous prend en chemin l’envie de refourguer votre produit à l’un de nos clients, vous vous en mordrez les doigts. » Et même plus que ça, elle y veillerait personnellement. Le Midnight Sky n’était pas un jouet à sa disposition, tant pis pour le partenariat et la protection du Cabaret, il y avait d’autres sorciers capables de lui apporter la même expertise. Sienna pencha la tête sur le côté, observa Barjow. « A moins que ce ne soit ce que vous vouliez ? » De ça les Giacometti pouvaient se porter garants.


 
Ciaran



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