Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Mar 7 Fév - 10:51
Lightning and Thunder
Sound of the drums, Beating in my heart The thunder of guns, Tore me apart You've been, Thunderstruck
☾☾Banquet de fin d’année – Poudlard, Grande salle - Fin juin 2021 – Soirée
Ce soir, dans la Grande salle de Poudlard, le banquet était grandiose. Les tables avaient été placées de sorte à ce que puisse se tenir une estrade où un groupe jouait ainsi qu’une grande piste où tous les élèves pouvaient danser et s’amuser sans contrainte. Le décor cette année avait le thème « la nature magique ». c’était pas le plus original, mais finalement c’était plutôt sympa. Les murs étaient décorés de troncs immenses et noueux parés de lanternes brillantes dont la cime remontait jusqu’au plafond, leurs branches descendant en cascades de lumières scintillantes sur le centre de la salle. Lorsqu’on levait le nez au plafond, on se croyait au cœur d’une forêt en train d’observer un ciel étoilé où quelques nuages voguaient doucement entre la terre et la lune. Des fleurs énormes paraient les tables, les chaises, les présentoirs et certaines étaient même carnivores ! Un premier année s’était approché d’une dionaea géante cachée dans les branchages et s’était fait gober tout rond par le machin. Les prof s’étaient précipités pour tirer le mioche du piège et l’en avaient ressorti tout couvert d’enzymes visqueux dégueu. Mais le premier année ne semblait pas choqué… il avait même affiché un sourire fasciné sur ses lèvres. Gentil petit Gryffondor.
Ils avaient ensuite endormi la plante et l’un d’eux avait hurlé :
_ Qui a amené ça ici ?!
Qui avaient-ils soupçonné en premier ?
_ Monsieur O’Brian ?!
Non mais ils sont sérieux ?! Aodhan, en train de descendre son délicieux cocktail fruité avait levé un regard interloqué sur le professeur en question. Apparemment, rire était un signe clair de sa culpabilité. C’est une très bonne blague pourtant et il n’avait pas été le seul à l’apprécier… De toute façon le prof en question s’était détourné de lui car il leur sembla avoir trouvé le vrai coupable. Il n’en su pas davantage et ne s’y intéressa pas le moins du monde.
Pour le coup, c’était vrai, il n’y était pour rien. Ce soir, il avait été particulièrement sage et n’avait trempé dans aucun mauvais coup. L’alcool étant interdit, ses amis en avaient versé dans l’immense récipient où était servi un délicieux cocktail aux fruits et aux fleurs. Clairement, ils avaient mis la dose, et l’usage d’un sortilège avait été nécessaire pour en dissimuler le goût. Du coup on pouvait dire que le petit cocktail était … “traitre !”.
Il quitta ses amis pour aller se servir sur l’immense tablée où une multitude de nourritures était servie. Il y en avait pour tous les goûts ! Du poulet grillé, des légumes découpés en des formes alléchantes, des plats en sauce mijotés, mais aussi des fontaines de chocolat, des friandises et une multitude de gâteaux. Le paradis. Il s’était resservi un nombre incalculable de fois. Une telle orgie… il ne pouvait que lui faire honneur.
Tout en se dirigeant là-bas, il vit Hestia, attablée et seule, apprêtée dans une robe. Lui-même avait fait un effort vestimentaire considérable. Les cheveux plaqués en arrière et tout de noir vêtu, la seule couleur qu’il portait paraît ses larges épaules d’un pull léger de velours et de soie noir et carmine. Il avait également troqué ses baskets habituelles contre des chaussures de ville en cuir, moins inconfortables qu’il ne l’imaginait.
Lorsqu’il la vit, ses yeux s’ancrèrent sur elle un instant et le replongea dans ses souvenirs dans la salle de bain des préfets… Tant et si bien qu’il percuta une jeune fille de plein fouet. Par réflexe, il la retint de justesse par les épaules pour éviter qu’elle s’écroule.
_ Désolé.
La fille devait être en 5ème année grand max et rougit comme une pivoine à son contact.
_ Ca va ?
Elle acquiesça malgré tout et il s’en contenta en se détournant d’elle et de ses copines. Absorbé à la fois par ses pensées et son objectif, il n’avait pas fait attention à l’étrange réaction du petit groupe de filles. Une fois devant la table des mets, il prit un cornet doré et piocha quelques sucreries remuantes et chocolats de formes étranges… lorsqu’il sentit quelqu’un toucher son épaule. Se retournant à moitié, il vit à nouveau la jeune fille qu’il venait de percuter. Sa première pensée fut qu’il allait certainement se faire emmerder parce qu’il lui avait fait mal ou quelque chose dans ce goût-là, mais il fut vite évident que cela ne serait pas le cas. La rouquine le regardait sans rien dire et il leva un sourcil interrogateur mais garda le silence. Les secondes s’égrainèrent ainsi et la fille devant lui déglutissait sans rien dire, comme figée telle une statue. Aodhan plissa ses yeux mais les garda sur elle, sans sourire le moins du monde, les traits de son visage se faisant durs, véritablement glaciaux. Les yeux verts brillaient à la fois de honte et d’émoi. Elle avait cette façon de tordre ses doigts devant sa petite robe vert émeraude et n’en finissait plus de rougir. Maintenant, il savait très bien pourquoi elle se trouvait devant lui, mais puisqu’elle n’avait aucune chance, il ne ferait pas le moindre effort. Ce qui paraissait être cruel, il l'estimait nécessaire. La dernière fois qu’il avait été sympa, la fille n’avait pas compris alors depuis ce jour là, il avait changé de stratégie. C’était plutôt courageux de sa part à bien y repenser. Étrangement courageux même… Inclinant légèrement la tête, il la toisa encore. Elle va rester là combien de temps… C’est une copine à elle qui arriva en vitesse pour lui attraper la main et la tirer pour partir en courant et disparaître dans la foule. Il l’observa avant de se retourner à nouveau vers le présentoir pour se servir. C’était pas cool de sa part mais honnêtement, il ne savait pas comment gérer ce genre de situation de façon différente.
D’un pas lent, serein, déterminé, il se dirigea vers la table de celle qui vengeait toutes les filles qu’il avait mal éconduites dans sa vie. A cette pensée il eut un sourire plein d’ironie. Un son attira son regard, comme un roulement lointain et sourd. Il leva les yeux sur la voûte magique et vit qu’au loin d’épais cumulonimbus approchaient. Le Gryffondor arrêta son pas pour observer. A certains instant, il pouvait distinguer une lumière bleutée zébrer le ventre replet du nuage. Un orage allait bientôt débouler et il ne put retenir un sourire d’arquer ses lèvres. Sortant de son état contemplatif, il reprit sa route avant de s'asseoir sur la chaise libre à côté de la Serpentard, posant le coude sur la table en piochant dans son petit cornet doré quelques friandises. Sur la piste, la musique tambourinait et les étudiant dansaient et riaient… tellement que l’un d’eux glissa en arrière et se vautra lamentablement sur la table derrière lui, faisant voler verres et assiettes dans un vacarme que la musique ne parvint pas à couvrir totalement. Aodhan ne prêta pas la moindre attention à l’évènement, ses yeux restant posés sur la potionniste face à lui.
_ Salut. Dit-il simplement sans un sourire. Ils ne s’étaient pas vraiment revus depuis l’épisode de la salle de bain... à part au détour d’un couloir de temps à autre mais ils n’avaient pas échangé un seul mot. Aodhan lui avait fait parvenir ses affaires le lendemain de leur séparation et n’avait pas eu davantage de nouvelles… remarque, lui non plus n’avait pas tenté d’entrer à nouveau en contact avec elle, mais cela n’avait visiblement pas l’air de dire qu’il l’avait oubliée… loin de là.
Maintenant face à elle son regard azuré se fit plus pénétrant et resta silencieux encore un instant.
_ Comment ça va ? Dit-il simplement sans la quitter des yeux tout en dégustant ses chocolats, avant de lui tendre le cornet, lui proposant d’un bref mouvement de la tête de se servir. Tu as l’air de t’ennuyer à mourir… tu veux danser ? Dit-il avec cette nonchalance, comme s’il était possible qu’elle accepte ou comme si son refus n’avait de toute façon pas d’importance. L’irlandais inclina sa tête sur le côté, de façon un tantinet exagérée, tout en l’écoutant. Lentement, il glissa une autre friandise dans sa bouche et la dégusta. Wow… ok celle-ci était vraiment délicieuse. Il fronça les sourcils en quittant des yeux Hestia pour la première fois pour observer le cornet. Son regard s’assombrit un dixième de seconde avant de changer radicalement. Ses yeux bleus s’élargirent soudain en se posant de nouveau sur la Serpentard et il entrouvrit ses lèvres comme s’il était choqué par quelque chose d’indéfinissable. Sa main lâcha les friandises qui restaient, celles-ci se répandant sur la table et il se redressa, se rapprochant de la jeune femme. Son regard éperdu se posait partout sur son visage, ses cheveux, ses lèvres comme un peintre découvre une œuvre d'art superbe et ne sait sur quels détails miraculeux se poser. Il plaqua sa main droite sur son cœur en y crispant ses doigts, comme s’il allait faire un malaise. Béat, le Gryffondor tomba à genoux à ses pieds, manquant de renverser sa chaise.
_ Mon coeur… mon amour… tu es tellement belle, tellement merveilleuse. Je suis fou de toi depuis l’autre soir dans la forêt. Tu m’as ensorcelé… Je n’arrive plus à te sortir de ma tête. Il la regardait comme un fanatique regarde sa déesse avec une vénération démesurée. Chaque nuit je rêve de ce moment qu’on a partagé dans la salle de bain des préfets, quand tu m’as quitté en me tournant le dos et en me brisant le cœur. Je me souviens encore parfaitement de la mousse glissant de tes cheveux -avec ses mains, il semblait mimer le cheminement de ses pensées- pour parcourir la peau douce de ton dos, ruisseler sur tes fesses et entre tes cuisses magnifiques…
Pendant ce temps-là, non loin d’eux, on entendit les pleurs incontrôlables d’une fille…
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Hestia Carrow
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Mer 8 Fév - 21:00
Lightning and Thunder
Aodhan ◊ Hestia
Thunder, feel the thunder Lightning and the thunder
Fin juin 2021
Ce soir le grand hall était grandiose. Il fallait dire que c'était la dernière soirée de l'année à Poudlard, alors il était nécessaire de marquer le coup et de ne pas faire les choses à moitié. Et pour ça la magie se révélait particulièrement utile. La magie et une horde d'enseignants tous plus motivés les uns que les autres. Ce dont Poudlard et l'université ne semblaient pas manquer. Clairement le résultat était la et Hestia ne pouvait que le reconnaître. Ce soir, le grand hall était presque méconnaissable. Adieu les cinq grandes tables, les murs de pierres et les bougies qui flottait au-dessus des têtes. Ce soir, ils étaient plonges dans une forêt. Des arbres s’adossaient aux murs, des branches descendaient du plafond et des lanternes flottaient un peu partout. Un décor presque tropical, il fallait l'admettre. Surtout à cause de l'énorme fleur colorée qui venait d'avaler tout rond un jeune étudiant qui s'était approché d'un peu trop près. Une réaction qui avait arraché un sourire en coin à la Serpentarde, des rires peu discrets de la part de ses camarades et des cris épouvantés chez les professeurs qui avaient assistés à la scène. Finalement le jeune sorcier avait été tiré de là sans trop de mal. Au contraire, il arborait un sourire énorme, signe qu'à ses yeux il venait de vivre l'aventure de sa vie et qu'il était sûrement prêt à recommencer dans les plus brefs délais. Hestia ne mit qu'une seconde à deviner que c'était un Gryffondor. Il n'y avait que les rouges pour aimer risquer leur vie comme ça. Grand bien leur fasse, avec Poudlard ils avaient de quoi faire. L'épisode de la fleur n'était même pas réellement étonnant, la verte en avait vécu d'autres. Après tout, ils vivaient dans une école de magie hantée par un esprit frappeur qui ne prenait même pas la peine d'être pellucide comme ses camarades fantômes et qui aimait par-dessus tout terroriser les élèves. Ca voulait tout dire.
Assise seule à une table, Hestia observait la soirée se dérouler sous ses yeux. Autour d'elle, les élèves semblaient passer un bon moment, même ceux de sa maison dont la défaite avait pourtant été actée au profit de celle des Poufsouffles. La musique était entrainante, les buffets pleins et le punch certainement un peu plus épicé que les professeurs ne l'avaient prévu. La Serpentarde n'avait aucune preuve, mais étant donné qu'il en allait toujours ainsi lorsque l'école organisait quelque chose approchant d'une fête, elle ne voyait pas pourquoi cette soirée serait différente. Contrairement aux apparences Hestia avait passé un bon moment, elle n’avait pas vraiment mangé, comme d'habitude, mais elle avait discuté et ri peut-être un peu plus que d'ordinaire. Si elle se trouvait désormais seule à table c'était parce que ses camarades s'étaient éparpillés au cours de la soirée. Adèle avait été la première à partir, une histoire de garde à prendre dans un service Sainte Mangouste. Hestia avait beau l'avoir traité de lâcheuse -c'était presque affectueux entre ses lèvres- elle comprenait que son amie ait des obligations à tenir. S'il y avait quelqu'un qui prenait ses études à cœur c'était bien Adèle. Et puis à partir du lendemain elles allaient vivre en collocation pour l'été alors elles allaient bien assez se voir comme ça. Quant aux autres camarades qui avaient partagé sa table, ils étaient peu à peu partis danser ou rejoindre d'autres amis dans un coin. Exactement ce que Hestia n'avait pas l'intention de faire. Elle n'avait pas quitté le monde pompeux des sangs pur pour passer des nouveau ses soirées sur la piste de danse, même si cette fois on était bien loin des valses qui avaient rythmé ses soirées précédentes. Encore heureux, si les soirées de Poudlard avaient ressemblé à celles qu’elle avait dû endurer auprès des sang-pur, elle n’aurait jamais tenu.
Finalement, sa solitude ne dura pas bien longtemps. Une silhouette qui s’approchait d’elle se révéla être Aodhan. Si Hestia se redressa instinctivement, ce ne fut pas pour autant qu’elle se tourna vers le Gryffondor lorsque celui-ci tira la chaise à ses côtés pour s’y assoir. Ils s’étaient recroisés plusieurs fois depuis cette fameuse nuit du début du mois, mais ils n’avaient pas vraiment pris la peine d’échanger quelques mots. Hestia avait été étonnée de recevoir les vêtements qu’elle avait abandonné dans la salle de bains des préfets, et encore plus lorsqu’elle avait compris que celui qui les avait lavés ne pouvait être qu’Aodhan. Elle ne s’était pas attendue à ça, elle devait bien l’avouer elle pensait plutôt ne jamais revoir ses affaires et s’était faite à l’idée. Ca n’avait été qu’un ajout de plus à la liste déjà longue de toutes les fois où le Gryffondor la laissait déroutée. « Salut. » Ce fut seulement lorsque la voix du rouge lui parvint que Hestia se tourna vers lui. Elle ne fut pas vraiment surprise de constater qu’il l’observait avec une certaine intensité, comme si les scènes qui se jouaient autour d’eux ne valaient pas le moindre regard. Ce qui devait être loin d’être le cas vu le bruit de verre brisé qui se fit entendre. « Bonsoir Aodhan. » A son tour, la Serpentarde posa ses prunelles sur lui pour ne pas les y ôter. Elle aussi pouvait jouer à ce petit jeu, puisque tout n’était qu’amusement aux yeux du Gryffondor. Elle n’esquissa pas de sourire, ni le moindre geste pour l’inviter à la conversation, elle savait qu’il n’avait pas besoin de ça. Et de toute façon cela faisait bien longtemps maintenant qu’elle avait abandonné ces vieux réflexes uniquement nourris par l’habitude et les exigences de sa famille.
« Comment ça va ? » Hestia prit une seconde pour réfléchir à la question. Elle avait validé sa troisième année d’étude, entrerait en quatrième année à la rentrée et pouvait désormais se spécialiser en potion comme ça avait toujours été son souhait. Giulia souhaitait continuer de l’employer au Purple Vial. Adèle et elle avaient trouvé un appartement à louer pendant l’été, et si le loyer restait une source d’inquiétude elle était à peu près sûre de pouvoir s’en débrouiller sans trop de problèmes. Et bien sûr, les mois filants, son statut de sorcière reniée ne déclenchait enfin plus de murmures sur son passage. Pour une fois, la Serpentarde pouvait affirmer que tout allait plutôt bien. Mais bien sûr, ce ne fut pas ce qu’elle choisit de répondre. « Mieux que la gamine que tu as éconduite, ça c’est sûr. » Elle laissa un sourire ironique venir étirer les coins de ses lèvres. Elle avait vu la scène se dérouler non loin de là, et elle l’avait trouvé plutôt divertissante. Sûrement que la jeune sorcière qui avait fait face à Aodhan ne partagerait pas son avis, mais ce n’était pas comme si elle y prêtait la moindre attention. Quand il tendit son cornet de friandises vers elle, Hestia refusa d'un geste. « Tu as l’air de t’ennuyer à mourir… tu veux danser ? » La Serpentarde haussa un sourcil. Il n'avait pas l'air vraiment emballé par sa propre proposition et l'espace d'un instant elle se demanda s'il lui posait la question uniquement par politesse. Elle n'avait pas vraiment l'impression qu'Aodhan s'encombrait de faire les choses juste par politesse. Il ne lui fallut qu'une seconde de plus pour décider que ce n'était pas bien important. « Sans façon, je crois que j’ai assez dansé pour toute une vie. » A toutes ces soirées guidées où elle n'avait pas eu d'autre choix que de faire ce qui était attendu d'elle. Etrangement, elle avait désormais l’impression que tout ça avait été dans une autre vie.
Hestia fronça les sourcils en voyant un éclat nouveau envahir les prunelles d'Aodhan. Un éclat qu'elle n'y avait jamais vu auparavant et qu'elle n'était pas sûre de trouver rassurant. Le Gryffondor la dévisageait comme s'il ne l'avait jamais vu auparavant, elle sentait son regard se poser partout sur son visage et elle en tirait une sensation de malaise. Quand il se rapprocha d'elle, Hestia se recula instinctivement sur sa chaise. « Mon cœur… mon amour… tu es tellement belle, tellement merveilleuse. Je suis fou de toi depuis l’autre soir dans la forêt. Tu m’as ensorcelé… Je n’arrive plus à te sortir de ma tête. » La Serpentarde ouvrit de grands yeux en le voyant tomber à genoux juste devant elle. Et puis ses paroles. Mais il se passait quoi ? L'espace d'un instant, elle eut l'impression d'être tombée dans une dimension parallèle tellement le comportement du Gryffondor sortait de nulle part. « Qu’est-ce que tu racontes ? » Lui souffla-t-elle avec empressement. C'était quoi tout ça, tous ces compliments ? Il se fichait d'elle, c'était obligé. Ca sonnait faux, ça sonnait comme quelque chose que le rouge ne dirait jamais. Voyant que le manège d'Aodhan commençait à attirer les regards, Hestia reprit « Relèves toi, Aodhan, qu’est-ce que tu fiches ?! » D'un geste pas vraiment délicat, elle le saisit par les bras et le força à se rassoir sur sa chaise, s'il voulait se moquer d'elle il n'avait pas besoin de se donner en spectacle. Elle avait bien été assez la cible de bruits de couloirs comme ça, elle n'avait aucune envie de recommencer à vivre ça parce que le rouge avait envie de s'amuser à ses dépens. Peut-être que lui ça l'amusait, que c'était un nouveau petit jeu pour la provoquer, mais pas elle.
Sauf que bien sûr, il ne l'entendait pas de cette oreille. « Chaque nuit je rêve de ce moment qu’on a partagé dans la salle de bain des préfets, quand tu m’as quitté en me tournant le dos et en me brisant le cœur. Je me souviens encore parfaitement de la mousse glissant de tes cheveux » Par Merlin, c'était de pire en pire. Et il n'y avait pas que ses mots, son regard ne cessait de faire grandir le malaise en elle. Cet épisode dans la salle de bains des préfets, elle n'avait pas vraiment envie que ça fasse le tour du château. Hestia darda sur le rouge un regard d'avertissement. « Tais toi. » Siffla-t-elle entre ses dents serrées, un sentiment d'urgence s'emparant brusquement d'elle. Mais encore une fois, ce fut en pure perte. « pour parcourir la peau douce de ton dos, ruisseler sur tes fesses et entre tes cuisses magnifiques… » Hestia ouvrit des yeux encore plus grands en entendant ces derniers mots. Précipitamment, elle plaqua une main sur la bouche d'Aodhan pour le forcer à se taire. Tant pis si elle l'empêchait de respirer au passage, il l'avait cherché. Plantés dans les prunelles du rouge, ses yeux lançaient des éclairs. « Merde, mais tais-toi ! » Il ne fallait pas qu'il continue, il ne fallait surtout pas qu'il prononce un mot de plus. Pas quand Merlin seul savait ce qu'il serait capable de dire ensuite. Et ça, Hestia craignait de le découvrir, surtout alors qu'elle sentait déjà ses joues rougir d'un mélange d'embarras et d'irritation. « Mais ça va pas de dire des trucs comme ça ?! » Qu'est-ce qui lui prenait tout d'un coup ? S'il voulait jouer, ce n'était vraiment pas drôle. C'était un humour qui n'était pas du tout au goût de la Serpentarde.
Crispée, Hestia lança un regard prudent autour d'eux. Elle fut atterrée, mais pas vraiment surprise, de voir que si la fête continuait autour d'eux, le petit manège du Gryffondor avait bien attiré quelques regards. Plusieurs élèves les observaient avec une curiosité évidente. Tout en pestant entre ses dents, Hestia se résolu à ôter sa main du visage d'Aodhan, inutile d'attiser encore plus la curiosité de ceux qui les entouraient. « J’vais te tuer. » Lui souffla-t-elle à mi-voix, parfaitement sérieuse. Bien assez de gens avaient mis leurs nez dans la vie de la verte, elle n'avait aucune envie que ce cercle vicieux recommence à cause du Gryffondor. Et tout ça pour quoi au juste ? Parce qu'il avait envie de jouer un peu ? Parce qu'elle l'avait repoussé la dernière fois et que c'était là son moyen de se venger ? Tout d'un coup, Hestia se posait la question. Elle observa Aodhan et fronça les sourcils en constatant une nouvelle fois que son regard n'était pas le même que d'habitude. D'ailleurs toute son attitude semblait étrange maintenant qu'elle y songeait. « Qu’est-ce qu’il te prend ? T’as trop bu ? » C'était possible, et ça expliquerait bien des choses. Elle se doutait que les cocktails étaient plus traitres qu'ils en avaient l'air. Elle fut tout de même prise d'un doute. « Dis-moi que tu as trop bu. » Parce que sinon s'en serait presque inquiétant.
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Aodhan O'Brian
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Ven 10 Fév - 20:00
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Hestia a écrit:
« Relèves toi, Aodhan, qu’est-ce que tu fiches ?! »
Aodhan était là, à genou, vaincu… lui… vaincu. Dans son regard clair, plus aucune volonté n’y brûlait et la seule étincelle qui y demeurait était celle d’un amour débridé qui s'embrasa lorsque Hestia l'attrapa par les bras pour le forcer à se rasseoir sur sa chaise. C'était étrange comme sensation. L'irlandais semblait n'être plus qu'une coquille qu'on venait de vider pour le remplir uniquement d'un amour adoratif rendant le monde extérieur absolument sans la moindre saveur. Il n'y avait pas non plus de trace de passion, ce feu qui pouvait le dévorer et brûler ses entrailles lorsqu’il s’enrageait et faire vriller sa tête. Lorsqu’Hestia l'attrapa par les bras pour l’inciter à se rassoir, il avait tourné la tête pour la regarder faire et avait eu ce soupire désarmé avant de s’affaisser sur lui-même, posant un coude sur ta table pour y reposer mollement sa tête sans la quitter des yeux. Plus rien au monde n'avait d'importance.
Malgré les injonctions de sa dulcinée, O'Brian n'écoutait plus vraiment, complètement absorbé dans une autre dimension et dans les affres les plus étourdissants de l’amour. Il était incapable de raisonner et n'aspirait plus qu'à lui chanter ses sentiments débordant et la couvrir de vénération. C'était plus fort que lui et c'est comme si le flot de ses paroles était semblable aux eaux libérées d'un barrage qui venait de s'écrouler. Mais le meilleur instant fut sans doute lorsque l’objet de ses désirs plaqua sa main contre sa bouche, telle une caresse qui le fit frissonner. Ses yeux étincelèrent de bonheur et il tenta d’attraper sa main dans l’unique but de couvrir sa peau de baisers.
_ Oonaour fafodouf furwapouf pffmmf mawown murfoulcor. Traduction sans importance.
Lorsqu'elle retira sa main c'était pour lire un sourire immense sur ses lèvres, follement éperdu.
Hestia a écrit:
« Dis-moi que tu as trop bu. »
_ J’ai trop bu, s'exécuta-t-il bêtement avant que ses yeux perdus ne semblent se froncer, comme s’il avait un bref sursaut de conscience. Il faut dire que pour parvenir à soûler Aodhan O'Brian jusqu'à ce qu'il perde la tête il fallait se lever tôt.
_ Non… pas vraiment… enfin, c’est sans importance. Oh par Merlin ! Regarde cette fleur ! Elle est digne de ton immense beauté.
Tirant une des fleurs posées au centre de la table, il en huma le doux parfum avant de soupirer d'extase pour tendre la main en se penchant sur Hestia pour caresser sa joue avec un pétale.
Au même instant, on put entendre une chanson aux accents irlandais résonner dans l’immense salle. Jared, un Gryffondor de la même année que lui, un grand gaillard brun à la carrure imposante débarqua en secouant Aodhan par l'épaule.
_ O'Brian ! On a réussi à convaincre les vieux de mettre de la musique de pub ! Woh ! O'Brian !
Ce dernier lui jeta un regard vague et repoussa sa main en fronçant ses sourcils… mais son regard hostile n’était en rien comparable à celui qui pouvait prendre d’habitude et son ami eut presque peur de ce “nouveau” visage.
_ Laisse-moi tranquille…
_ Quoi ? Mais bordel c'est tout l'effet que ça te fait ? On va s'marrer maintenant ! Allez viens ! C’est une chanson des Pogues! Les filles sont graves motivées… Qu'est qui t'arrive… Jared fronça son regard en posant les yeux sur Hestia, la toisant avec soupçons. Aodh ne faisait déjà plus attention à lui et Jared, dégoûté, laissa ses bras tomber le long de son corps en poussant un soupir bruyant. Mais un truc clochait… et il souhaitait manifestement éclaircir la situation et croisa ses bras sur son torse en regardant Aodhan en semblant mordre sa langue.
_ C'est ta nana ?
Cette supposition lui fit ancrer ses yeux dans ceux d’Hestia tandis qu’un nouveau sourire dévoilant ses dents blanches étirait ses lèvres. Il ne regardait même plus son ami, comme s’il avait déjà disparu.
_ Puis-je t’embrasser Ô ma déesse ? J’ai envie de chanter pour toi…
_ Putain O’Brian… c’est quand-même pas le punch… Tu tiens l’alcool mieux que moi, c’est pas possible t’as bu qu’un verre ! Puis se tournant à nouveau vers Hestia, son regard sur elle se faisant plus accusateur, voire carrément menaçant. Toi ! Tu lui as fait quoi ?
_ Elle m’a montré l’amou..
_ Ta gueule Dhan ! Y a un truc qui va pas… Tu bouges pas… toi non plus Carrow. Je reviens…
Il y avait fort à parier qu’il allait chercher des renforts. Hermétique à toute menace, le Gryffondor passa immédiatement à autre chose et ne jeta pas même un regard à Jared.
_ Oh non je sais ! Je vais te réciter un poème ! Est ce que tu aimes les poèmes mon amour ? Tu vas adorer celui-là !
Il se leva d’un coup en attrapant sa main pour la poser sur son torse et l’y maintenir.
Dans le flot cette insaisissable et obscure lumière Celle de tes yeux lorsque contre moi tu vocifères Le silence claironne sa cruelle symphonie Celle de ton mutisme parfaite ignominie Mes yeux aveugles voient à travers les ténèbres L'aube de ta silhouette tes paroles douces et acerbes Douleur ou déshonneur, rien ne saurait me contrarier Tant que sur toi mes yeux peuvent encore se poser Et mes mains enchaînées hurlent pour un soupire Pour voir l’ombre d’une grimace ou d’un sourire Que tu me crache ta colère ou ton mépris par ta voix Je peux tout supporter pourvu que tu me vois
Étonnamment, son regard s'était fait plus sérieux tandis qu'il récitait son poème et plus les vers défilaient, plus son regard sur elle se faisait profond et ardent et ce jusqu'au dernier mot où le silence retomba… avant qu'un sourire à nouveau niais et béat ne fende son visage.
Au même instant, la rouquine la robe émeraude qu'il avait croisée plus tôt déboula en posant sur la scène un regard terrassé par le chagrin, ses larmes sillonnant ses joues.
_ Mais non ! C'était pas sensé se passer comme ça ! C'est injuste !
Mais bien entendu, Aodhan ne lui offrit pas le moindre regard, complètement absorbé qu’il était par une seule et unique personne…
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Ven 17 Fév - 14:26
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Aodhan ◊ Hestia
Thunder, feel the thunder Lightning and the thunder
« J’ai trop bu. » Quelle déception. Non pas qu’Aodhan ait abusé de l’alcool, ça, ça n’aurait pas vraiment étonné Hestia, mais que ce soit un mensonge. Un mensonge vraiment mauvais en plus, la Serpentarde n’y croyait pas une seule seconde. Non mais même lui n’y croyait pas, c’était ça le pire. Un peu plus et elle aurait eu envie de lui proposer des cours parce que là c’était désolant. Et puis il fallait le dire, ça n’arrangeait pas la Serpentarde. S’il avait effectivement trop bu au moins elle aurait compris son comportement complètement décalé, ce qui ne voulait pas dire qu’elle l’aurait excusé, là elle était dans le flou total et ce n’était jamais très agréable. Encore moins quand c’était elle qu’il avait choisi pour cible. Est-ce qu’il faisait exprès d’agir ainsi pour s’amuser, est-ce que c’était une manière de jouer avec ses nerfs, est-ce que ça n’avait rien à voir, les options étaient nombreuses et rien n’était sûr. Tout ce que Hestia savait c’était que ce petit manège n’était pas à son goût et qu’elle n’avait aucune envie de le supporter longtemps. Elle avait bien l’intention de faire ouvrir les yeux à Aodhan, mais celui-ci semblait trop enfoncé dans son délire pour ça. « Non… pas vraiment… enfin, c’est sans importance. Oh par Merlin ! Regarde cette fleur ! Elle est digne de ton immense beauté. » D’accord rectification, le pire ce n’était pas ses tentatives de mensonge mais plutôt ce qui sortait de sa bouche en cet instant. Et son comportement. Sourcils froncés d’irritation, Hestia chassa la fleur avec laquelle il tentait de lui caresser la joue d’un geste impatient. Mais quelle mouche l’avait piqué par Merlin, c’était n’importe quoi. La verte savait Aodhan joueur et provocateur, mais là ça allait encore au-delà de ce qu’elle avait connu avec lui. Pour un peu elle en aurait regretté ses provocations de leur dernière rencontre. Pour un peu.
En attendant, elle semblait coincée avec un Aodhan complètement hors de son corps. Même si elle ne l’avait pas beaucoup côtoyé, Hestia doutait que l’éclat dans ses prunelles soit normal. Il paraissait en admiration béate devant elle, reniflait le parfum des fleurs et la couvait du regard. Un comportement que la verte trouvait parfaitement illogique, encore plus quand il était dirigé vers elle. Elle hésitait fortement entre l’interroger un peu plus pour tenter de comprendre ce qu’il se passait et l’abandonner purement et simplement là, quand un grand brun débarqua de nulle part pour secouer Aodhan. Hestia reconnu vaguement un étudiant de Gryffondor sans pour autant pouvoir remettre son nom. Ou en fait se remémorer une quelconque autre information à son sujet, signe que s’intéresser aux autres n’était vraiment pas son truc. En silence, elle observa le rouge tenter d’entrainer Aodhan avec lui pour aller danser. Très bien, qu’il emmène son copain loin d’elle, que toute cette scène gênante se termine enfin, Aodhan avait assez joué comme ça. Sauf que rien ne se passa ainsi. A la grande déception de Hestia, et du Gryffondor, le O’Brian refusait de bouger. En voyant le regard du rouge se poser sur elle, Hestia se redressa. Il l’observait d’un air peu amène et elle n’aimait pas ça. Aussitôt, la méfiance ancrée en la Serpentarde revint au galop, et voilà, elle allait encore être la méchante de l’histoire. Pour changer. « C'est ta nana ? » D’accord, ce n’était pas exactement ce à quoi elle s’était attendue mais elle eut quand même très envie de lui adresser un geste obscène. Ce dont elle se retint de justesse parce qu’il y avait bien trop de monde dans cette pièce qui les regardait et que si elle causait un esclandre, ça allait encore être elle qui allait prendre. « Puis-je t’embrasser Ô ma déesse ? J’ai envie de chanter pour toi… » Quoi ? Mince, elle en aurait presque oublié Aodhan avec tout ça. Mais qu’est-ce qu’il racontait encore ? Certes, il avait cessé de mentionner son corps, ce qui était déjà une amélioration, surtout devant tout le monde, mais franchement être si mielleux ce n’était pas mieux. « Oh la ferme. » Soupira-t-elle en levant les yeux au plafond.
Pour le coup, Hestia était d’accord avec le pote d’Aodhan. Elle aussi était complètement désespérée par la situation. Il se passait quelque chose d’anormal et elle l’aurait volontiers souligné au Gryffondor mais celui-ci la coupa dans son élan. « Toi ! Tu lui as fait quoi ? » Hestia ne baissa pas les yeux devant le regard menaçant du Gryffondor, au contraire, ses prunelles étaient aussi noires que les siennes. Pour changer, c’était encore elle qu’on accusait. Ca aurait presque pu être drôle à ce stade vu le nombre de fois que ça lui arrivait, mais franchement elle commençait à en avoir marre. Elle était prête à lui expliquer le fond de sa pensée mais Aodhan choisit ce moment pour intervenir. « Elle m’a montré l’amou.. » Oh non, mais que quelqu’un le fasse taire. Au moins, le Gryffondor fut utile sur ce coup-là. « Ta gueule Dhan ! Y a un truc qui va pas… Tu bouges pas… toi non plus Carrow. Je reviens… » Hestia lui lança un regard qui signifiait clairement qu’elle comptait bien faire ce qui lui plaisait mais le laissa partir sans rien dire. Avec un peu de chance le brun reviendrait avec des potes pour s’occuper d’Aodhan. Ou alors ils allaient se mettre à plusieurs pour l’accuser et elle avait encore se retrouver dans les ennuis jusqu’au cou pour quelque chose qu’elle n’avait pas fait. Connaissant les Gryffondors et aussi son caractère à elle, ça ne serait sûrement pas beau à voir. Super. Hestia soupira, déjà fatiguée de tout ce manège. Elle n’avait rien demandé, pourquoi c’était sur elle que ça tombait ce genre de chose ? Elle se contentait d’être tranquille dans son coin, avait même eu dans l’idée de quitter la soirée, mais non il avait fallu que quelque chose lui tombe dessus. Cette histoire avait commencé par être très gênante, maintenant elle commençait à être sérieusement ennuyante.
Et ce n’était même pas encore le pire. Car si Hestia pensait qu’ils avaient déjà atteint le fond, elle se trompait lourdement et Aodhan se chargea de le lui prouver. « Oh non je sais ! Je vais te réciter un poème ! Est ce que tu aimes les poèmes mon amour ? Tu vas adorer celui-là ! » Sur ce, il se leva sous le regard effaré de Hestia. Quand il se saisit de sa main, elle tenta de résister mais n’y parvint pas. Sous le regard des quelques curieux qui continuaient de les observer, elle se retrouva avec sa main plaquée contre le torse du Gryffondor. « Non, j’aime pas les poèmes Aodhan. » Siffla-t-elle entre ses dents dans le vain espoir que ça le fasse renoncer. Et ce fut bel et bien vain. L’envie de partir, de planter Aodhan et son comportement incohérent là était présente mais il tenait sa main avec trop de fermeté pour qu’elle puisse faire quoi que ce soit. Impuissante, la Serpentarde l’écouta déclamer son poème. Par Merlin, mais ça sortait d’où tout ça ? Comment est-ce qu’il pouvait inventer ça sur le coup ? C’était embarrassant et… Et troublant aussi. C’était… Différent de toutes les bêtises qu’il avait pu lui sortir jusqu’à présent. Non mais ça n’allait pas tout ça. Les yeux plongés dans ceux d’Aodhan, Hestia du se rappeler qu’il n’était pas dans son état normal, que tout ça ne venait pas vraiment de lui, qu’il n’avait pas toute sa raison. Quand le silence se fit, la verte eut l’impression de se réveiller et quand elle vit le sourire niais d’Aodhan, elle eut la déception de voir que rien de ceci n’avait été un rêve -un mauvais rêve. Sans plus attendre, ses doigts s’agrippèrent au t-shirt du lion pour tirer dessus sans ménagement. « Rassied-toi ! » Lui ordonna-t-elle en le forçant à retrouver sa place sur sa chaise. Et voilà, tout le monde les regardait de nouveau, exactement ce dont Hestia avait besoin. D’un geste, elle parvint enfin à libérer sa main. « Par Merlin, arrête de parler. Je te jure, Aodhan, il faut que t’arrêtes de parler. » Elle disait ça pour son bien parce que s’il continuait ainsi elle ne pouvait pas promettre qu’elle ne tenterait pas de l’étouffer pour de bon. Vu l’état de l’Irlandais, il était presque sûr qu’il se laisserait faire.
« Mais non ! C'était pas censé se passer comme ça ! C'est injuste ! » Mais qu’est-ce qu’elle faisait là cette gamine ? Et surtout, qu’est-ce qu’elle racontait ? Hestia lui lança un regard agacé. Elle était prête à se détourner mais reconnu la sorcière qui avait fait face au Gryffondor un peu plus tôt. La rouquine qu’il avait éconduite sans un mot et qui avait eu l’air terriblement déçue. Cette fois ce n’était plus la déception qui se lisait sur ses traits, mais de la dévastation. Avec les larmes et la totale. La verte l’observa avec méfiance, sentant le coup fourré venir. « Qu’est-ce que t’as fait ? » Gronda-t-elle alors que les pièces du puzzle se mettaient lentement en place dans son esprit. En voyant la gamine secouer la tête et commencer à reculer, Hestia fondit sur elle et l’attrapa par le col de sa robe. « Qu’est-ce que t’as foutu ? Me force pas à me répéter. » Peut-être que ce n’était pas la bonne méthode, que ça ne fit que faire paniquer la rouquine et redoubler ses pleurs mais c’était bien le dernier souci de Hestia. Au moins cela donna quelques résultats. « C’était juste quelques gouttes… Je voulais juste qu’il me laisse une chance. Ca ne devait pas être toi… » Le regard de la Serpentarde suivit celui de la jeune sorcière jusqu’à la table où les friandises étaient étalées depuis qu’Aodhan les avait lâchées. La lumière se fit aussitôt dans son esprit. Les friandises. Le rouge avait totalement changé de comportement juste après en avoir mangé une. Elles contenaient quelque chose, ça ne pouvait être que ça. Et vu comment il agissait, il ne pouvait s’agir que d’amortentia. Sauf que c’était tombé sur elle au lieu de la sorcière, c’était bien sa veine. Hestia hésita entre se frapper le front, et frapper la rouquine. A la place, elle poussa un grognement excédé. « C’est pas possible d’être aussi idiote. » Elle lâcha brutalement la sorcière qui trébucha sur le coup. « Dégage. » Dans les pleurs, son ordre fut au moins respecté.
De nouveau seule avec le Gryffondor, Hestia posa ses prunelles sur lui. Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas compris plus tôt ? C’était trop gros pour qu’Aodhan s’amuse simplement à se foutre d’elle, trop en décalage avec sa personnalité. Elle soupira en voyant l’éclat presque hypnotique dans les prunelles du lion et l’air qui se peignait sur ses traits. Il la regardait comme si elle était la meilleure chose au monde. Ce qui était loin d’être le cas. C’était ça l’amour ? Ou du moins l’amour provoqué par l’amortentia ? Hestia trouvait ça désolant et elle ne doutait pas que ce serait aussi le cas d’Aodhan quand il retrouverait enfin ses esprits. En être l’objet la mettait mal à l’aise alors même si elle aurait préféré être épargnée de toute cette histoire, elle n’avait pas vraiment le choix. Si elle voulait que cela cesse, elle devait faire quelque chose. « Viens avec moi. » Décida-t-elle, résignée. Elle se saisit du poignet d’Aodhan pour le pousser à se lever et à la suivre, même si elle sentait qu’à cause de la potion, il l’aurait fait de lui-même. Ignorant tous ceux qui les suivaient du regard, Hestia traversa la Grande Salle en direction du hall. Elle voulait se rendre dans les cachots, dans les réserves dédiées aux potions il y aurait bien de quoi annuler les effets de l’amortentia, ou alors de quoi préparer un tel mélange. Dans le pire des cas, elle était parfaitement capable de faire avaler un bézoard à Aodhan. Elle ne s’arrêta que lorsqu’une main vint se poser sur son épaule et la força à se retourner. « Hep tu crois aller où Carrow ? » L’ami d’Aodhan était de retour, cette fois-ci flanqué de deux autres camarades auxquels la Serpentarde ne prêta pas la moindre attention. Il avait beau la fusiller du regard, il ne l’impressionnait pas. « Réparer les conneries des autres, puisque vous êtes pas foutu de vous occuper de votre pote. » Lança-t-elle avec arrogance, en lui retournant son regard. Ils avaient été où quand le lion s’était fait avoir par une gamine ? C’est bien ce qu’elle pensait, nulle part d’utile.
Hestia resta un instant à les provoquer du regard avant de soupirer et de reprendre. « T’as envie qu’il reste comme ça ? » Elle désigna Aodhan et ses grands yeux béats d’un geste de la tête. Ca faisait presque de la peine à voir. Clairement l’avis de ses potes se lisaient sur leurs visages, inutile d’attendre leur réponse. « Moi non plus. » Elle les toisa de nouveau une seconde et enchaina. « Tu sais comment arranger ça ? » L’air féroce qui se peignit sur les traits du rouge montrait qu’il n’appréciait pas de se voir remis en question. Pourtant son manque de réponse en était une et c’était tout ce que Hestia avait besoin de savoir. Vraiment les potes d’Aodhan étaient inutiles de tout point de vue, si elle n’avait pas été l’objet de ses regards énamourés, elle n’aurait eu aucun scrupule à les laisser avec le rouge sur les bras. « Moi si. Alors bouge. » Aux dernières nouvelles, la potionniste, c’était elle. Et heureusement pour Aodhan. Sans plus attendre de réponse, Hestia se retourna pour sortir de la Grande Salle. Dans son dos, la voix du grand brun résonna. « On t’a à l’œil ! » Cette fois-ci Hestia ne se priva pas de lui adresser un doigt d’honneur alors qu’elle s’éloignait en entrainant Aodhan à sa suite. Ils l’avaient à l’œil, mais bien sûr. Alors qu’ils restaient sagement à profiter de leur soirée, alors que c’était elle qui allait s’occuper de réparer les conneries d’une autre sorcière, c’était dingue cette hypocrisie. C’était elle qui allait arranger les choses, mais c’était d’elle dont on se méfiait, super. Hestia balaya ses sombres pensées, ce n’était pas là-dessus qu’elle devait se concentrer. « Suis-moi, il est temps de t’enlever toutes ces idées de la tête. » Lança-t-elle à Aodhan tout en poussant la porte des cachots. Et surtout cette manière qu’il avait de la regarder. Décidemment, elle n’était vraiment pas loin de préférer ses anciennes provocations.
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'Cause there were pages turned with the bridges burned
Aodhan O'Brian
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Lun 20 Fév - 21:35
Lightning and Thunder
Sound of the drums, Beating in my heart The thunder of guns, Tore me apart You've been, Thunderstruck
☾☾Banquet de fin d’année – Poudlard, les cachots - Fin juin 2021 – Soirée
Un nuage. Aodhan marchait sur un nuage. Un truc tout mou. Un truc tout doux. Exactement comme ce qui se trouvait à la place de son cerveau. La réalité s’était effacée et de sa haine latente, de sa colère toujours omniprésente, ne demeurait pas même un souvenir. Tout ce qu’il était ou avait été n’existait plus et cela n’avait plus la moindre importance. Tout ce qu’il voyait, c’était ces cheveux noirs devant lui et ce merveilleux parfum qu’il suivait dans les couloirs de Poudlard et ces yeux pour lesquels il aurait tout fait sans l’ombre d’une hésitation. Et le contact de cette fille, aussi infime soit-il, le transportait dans un monde d’extase où avaient été anéanties la douleur ou la peur. Ces concepts n’existaient simplement plus.
Lorsqu’elle s’en était pris à la rouquine qu’il avait croisée un peu plus tôt, il était demeuré immobile sur sa chaise, dans l’attente de son retour et de la voir revenir vers lui lui avait fait le même effet qu’une pluie battante tombant enfin sur un homme assoiffé.
Alors tout naturellement, il l’avait suivie lorsqu’elle avait attrapé son poignet puisque de toute manière, il ne souhaitait aller nulle part d’autre que là où elle se trouvait.
Les yeux d’Aodhan restaient figés dans ceux de sa dulcinée, toujours cruellement en amouraché et lorsqu’elle enfonça le bézoard dans sa bouche, il ne rechigna pas. Ce que sa déesse voulait, il l’exécutait et avec grand plaisir, pourvu qu’elle soit heureuse… Mais au fur et à mesure qu’il avalait la substance, un changement terrible et violent s’opérait en lui. Bye bye les nuages et bienvenue dans la réalité ! Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il allait avoir un choc... Son regard bleu se fronça, perdant sa douceur béate, avant de se faire confus. Que s’était-il passé? Pourquoi était-il dans les cachots avec Hestia ? Et pourquoi ne parvenait-il pas à se souvenir du trajet qui les avait mené jusque là ?
Il cilla et se redressa soudain en la toisant. Une seconde ou deux s’écoulèrent tandis qu’il semblait encore perdu -et cela ne lui plaisait pas mais alors pas du tout.
Aodhan a écrit:
Je me souviens encore parfaitement de la mousse glissant de tes cheveux pour parcourir la peau douce de ton dos, ruisseler sur tes fesses et entre tes cuisses magnifiques…
Il fronça ses sourcils et inclina sa tête à ce souvenir soudain, ses lèvres marquant un sourire interrogateur. Il souffla un rire bref et incrédule.
_ C’est très étrange mais j’ai le souvenir d’avoir parlé de tes fesses en public… Ce n’est pas… réel… n’est-ce pas ?
Que dire… sinon que le regard farouche de Carrow suffit à répondre à sa question et cela n’avait pour lui plus aucun sens. Il était capable de beaucoup de choses mais ça… jamais il n’aurait… Sa tête commençait à le faire souffrir et lui délivrait petit à petit les bribes qui manquaient à sa conscience et tout allait de mal en pis.
Aodhan a écrit:
Oh par Merlin ! Regarde cette fleur ! Elle est digne de ton immense beauté.
Il inspira avant de plaquer ses paumes contre son front en pinçant ses lèvres. Terminé les regards mielleux. Il ferma ses yeux en mordant sa lèvre inférieure. Il avait quand-même pas dit un truc aussi niais et débile… ?
_ Putain… Souffla-t-il sans croire à ce qu’il revoyait dans sa tête.
Non… c’était juste pas possible… Il planta ses yeux dans ceux de la jeune femme, tout près de son visage. L’irlandais allait lui demander s’il avait vraiment dit ce truc improbable qu’il n’arrivait pas à croire, puis…
Aodhan a écrit:
Puis-je t’embrasser Ô ma déesse ? J’ai envie de chanter pour toi…
Ses épaules s’affaissèrent, presque vaincu de consternation.
_ J’ai pas pu dire ça… j’ai… Ajouta-til dans un souffle, presque désabusé. Dis-moi que j’ai pas dit que je voulais chanter pour toi Hestia… Qu’espérait-il ? Il savait que c’était vrai. Il savait qu’il avait prononcé ces paroles improbables car il se voyait, il s’entendait les dire. Mais ça, c’était un peu trop dur à avaler.
Aodhan a écrit:
Elle m’a montré l’amou..
_ Rahh ! Lâcha-t-il avec rage. Et BAM ! A chaque fois qu’il croyait se souvenir du pire, sa mémoire en remettait une couche ! Putain de saloperie ! Pris d’une colère au bas mot intense, il frappa frénétiquement son front du plat de la main en poussant un grognement de fureur, voulant plus que tout que ce délire prenne fin. Comme un lion en cage, il faisait les cent pas, ses poings se collant contre ses tempes. Il revit Jared lui lancer un “ta gueule” et là il lui en voulait carrément parce qu’il aurait dû lui faire fermer sa gueule d’une façon ou d’une autre mais définitivement. Mais non il avait pas eu les couilles de le faire ce connard ! Putain mais ça s’était vu qu’il n’était pas lui-même non ?!
_ Ca peut pas être vrai ! Ca-peut-pas-être-vrai ! Cria-t-il en découpant les mots comme si s’en indigner pouvait rendre la chose irréelle et tout effacer.
Alors qu’il pensait qu’il se souvenait du pire, lui vint alors en tête des mots… des vers… de… la… … … … poésie… Et il se revit, tenir la main d’Hestia contre son torse en lui récitant un lai d’amour et pas n’importe lequel… il était tombé sur un poème de ce genre lors d’un travail scolaire et s’était amusé à changer quelques mots en pensant à elle pour les faire correspondre à ce qu’il ressentait, puérilement, bêtement, par jeu. Non sans déconner, il ne savait vraiment pas pourquoi il avait fait un truc pareil. Lui-même était bien incapable d’écrire de telles choses en réalité… mais c’était donc cette version qui était ressorti de sa bouche alors qu’il n’y pensait plus, alors qu’il l’avait oublié… du moins c’était ce qu’il avait imaginé… Il revint vers la Serpentard, leva son index devant son visage, légèrement penché sur elle et pinça ses lèvres, clairement hostile. Elle pouvait entendre son souffle et voir ses épaules se soulever, posture qui trahissait sa furie. Un sourire étira ses lippes mais il était dénué de joie et regorgeait bien davantage d’agressivité. Hestia n’était pourtant pas la cible de son exaspération.
_ Ca… c’était pas moi. Tentait-il de se défendre malgré lui. Ses souvenirs étaient trop flous pour qu’il fasse le rapprochement et qu’il en comprenne la cause… jusqu’à cet instant précis où des images le frappèrent soudain. La rouquine… Il se souvint enfin de l’échange qu’Hestia avait eu avec cette gamine et tout fit sens en un éclair. Il ferma ses yeux clairs et doucement replia son index dans son poing qu’il serra si fort que ses articulations blanchirent. Lorsqu’il rouvrit les yeux, elle put y lire une rage glaciale.
Cette pute l’avait empoisonné. Juste empoisonné. Quelques gouttes avaient suffi pour lui faire perdre la tête. Voilà pourquoi il en était là et il s’était payé une honte monumentale. Aodhan se redressa et se détourna de la Serpentard pour se diriger vers l’une des tables. Un coup de pied percuta avec violence un haut tabouret, l’envoyant valser contre le mur de pierre, le réduisant en miettes. Se saisissant d’un long pied épais de bois noir qui dès lors ressemblait davantage à une batte, l’ancien batteur de l’équipe de Quidditch et Capitaine actuel des Gryffondor, frappa les étagères une à une, fulminant d’une humeur destructrice, ravageant entièrement la zone, ne laissant rien d’indemne, pas même une planche. Avec une facilité étonnante et porté par une rage indicible mêlé à une dextérité saisissante, il percuta une petite marmite en fonte qui fila droit comme un boulet de canon à travers la pièce avant de se heurter au mur en face avec fracas. Le choc fut si violent que sa batte de fortune se brisa sous le choc. Il ne se souciait plus de ce que pouvait penser Hestia. Rien ne pouvait être pire que ce qu’il lui avait dit de toute manière. D’autant plus qu’il devait impérativement faire sortir sa colère de son corps pour ne pas céder à la soif dévorante d’aller trouver la rouquine pour resserrer ses mains autour de son cou. Alors oui, c'était un moindre mal.
Il jeta le morceau de bois éclaté un peu plus loin et si la colère ne l’avait pas quitté, elle semblait plus… mesurée. Fermant ses yeux, il joignit ses mains devant son visage avant d’y cacher son nez et sa bouche. Il se souvenait de Jared qui s’était interposé en accusant Hestia et cette dernière qui l’envoya bouler. Malgré les ravages de l’amortentia, il parvint à sourire faiblement. Son pote n’avait pas dû apprécier. Puis il se souvint enfin du moment où la potionniste lui fourra ce machin dégueu dans la bouche pour le soigner. Grâce à elle, il était redevenu lui-même. O’Brian poussa un soupire en posant ses coudes sur la table, ramenant ses poings vers sa nuque, le visage enfoui dans ses bras.
Et dire qu’il était allé la voir pour une toute autre chose… Il était baisé en long en large et en travers. Tout ça pour une petite conne qui ignorait tout du garçon qu’elle voulait séduire et qui devait l’idéaliser et qui de toute façon, était à mille lieues d’être en capacité de le satisfaire. O’Brian se redressa. Hors de question de se morfondre comme une grosse merde. Ce qui était fait était fait. L’irlandais inspira et se rapprocha de la Serpentard en secouant légèrement la tête avant de pincer l’arête de son nez. La brûlure de sa migraine ne faisait que s'étendre mais il choisit de l'ignorer -tant qu'il en avait le pouvoir.
_ Merci pour le... truc dégueu que tu m'as fait avaler... Dit-il, grimaçant légèrement à ce souvenir. Ce que j'ai dit... n'était pas censé sortir de cette façon... tu t'en rends bien compte...?
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The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me () le chant des sirènes.
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Ven 24 Fév - 14:05
Lightning and Thunder
Aodhan ◊ Hestia
Thunder, feel the thunder Lightning and the thunder
Le déroulé de cette soirée, Hestia n’aurait jamais pu l’imaginer. Certes, il se passait souvent des choses étranges à Poudlard, c'était un peu le propre d'une école de magie, mais là ça dépassait l'entendement. Le banquet de fin d'année c'était transformée en une sorte d'immense farce dont Aodhan était l'objet principal. Et bien sûr, elle en était la victime collatérale. Bien sûr. La Serpentarde allait finir par se demander si elle n'était pas victime d'une sorte de malédiction à force de voir les trucs comme ça lui tomber dessus sans qu'elle n'ait rien demandé. Elle se trouvait seule dans son coin, à s'apprêter à partir, et voilà qu'elle s'était retrouvée la cible de toutes les attentions d'un Gryffondor sous amortentia. Tout ça parce qu'une petite gamine avait décidé de pimenter un peu quelques chocolats et de les faire manger au lion. Un lion qui n'avait plus grand chose de bien féroce désormais, tout au contraire. Ca aurait pu être drôle, mais ça ne faisait pas cet effet-là à Hestia. Non seulement c'était elle qui se retrouvait couvée du regard par un Aodhan complètement hors de son corps, mais en plus c'était à elle de réparer les conneries des autres. Ah et sans oublier qu'elle se retrouvait dans le radar des potes du Gryffondor qui s'imaginaient... Quoi exactement ? Que c'était elle la responsable de tout ça ? Mais bien sûr, comme si elle pouvait souhaiter soumettre quelqu'un à l'amortentia pour son propre intérêt. Elle n'avait jamais demandé ça et cette manière qu'il avait de la contempler, les mots qu'il lui adressait, franchement c'était bien loin de lui plaire. Comment est-ce que la rouquine avait pu vouloir ça ? Hestia ne comprenait pas et voir Aodhan la suivre béatement partout où elle le trainait et dire amen à tout ce qu'elle disait la dépitait plus qu'autre chose. Sans parler de ses discours mielleux qu'il aurait sûrement lui-même eut en horreur. La verte était peut-être peu douée pour comprendre ses sentiments, et encore plus ceux des autres, mais elle savait que l'amour n'était pas censé ressembler à ça. Ou alors si c'était le cas elle préférait ne pas en entendre parler.
Il fallait mettre un terme à tout ça et heureusement, Hestia savait parfaitement comment faire. Maintenant qu'elle savait ce qu'il se passait, elle savait quoi faire et surtout où aller. Dans les cachots, elle trouverait tout le nécessaire pour soustraire Aodhan aux effets de l'amortentia, que ce soit des ingrédients ou des mélanges déjà prêts. Le Gryffondor allait pouvoir retrouver son arrogance habituelle -celle qui ne cessait de la faire rouler des yeux- et enfin la soirée pourrait reprendre son cours. Une fois dans les sous-sols de l'école, Hestia n'hésita pas, pour y passer le plus clair de son temps entre la salle commune des Serpentards et les cachots où elle travaillait sur ses potions, elle connaissait les lieux par cœur. Elles savaient où se trouvaient les réserves de potions et d'ingrédients et quels professeurs oubliaient de fermer à clé leurs armoires. Au moins Aodhan la suivait sans broncher, ce qui était le seul avantage qu'elle pouvait trouver à cette situation. Encore plus lorsqu'elle dû se résoudre à utiliser un bézoard. Oh, il y avait bien de quoi faire une potion, les ingrédients étaient là et c'était largement dans ses capacités, mais elle ne parvint pas à se résoudre à laisser Aodhan la regarder ainsi. Cette mascarade avait assez duré. Alors elle avait piqué un bézoard dans une armoire des réserves et l'avait présenté au Gryffondor. Ou plutôt, elle lui avait donné un ordre, simple mais sans appel. « Avale-ça. » Puis sans attendre, elle lui avait fourré la pierre dans la bouche et ne l'avait pas quitté des yeux pour s'assurer qu'il l'avalait bien. Ce n'était sûrement pas la chose la plus agréable au monde à ingurgiter, mais elle ne doutait pas que le lion le ferait, elle savait que l'amortentia le pousserait à faire à peu près tout pour elle. Une idée qui n'était pas pour la mettre à l'aise.
L'antidote administré, Hestia s'éloigna de quelques pas d'Aodhan. Sans pour autant le lâcher du regard, elle alla s'appuyer contre une table de travail. Elle observait ses réactions pour s'assurer que le bézoard faisait correctement son boulot et que le Gryffondor retrouvait son état normal. Peu à peu l'air extatique d'Aodhan s'estompa, ce qui causa un vif soulagement à Hestia il fallait l'admettre. Pas qu'elle se soit inquiétée pour lui, c'était plutôt qu'elle n'avait pas aimé être contemplée ainsi. Il retrouvait son état normal et surtout sa maîtrise de lui-même. Une confusion parfaitement normale vint prendre place sur les traits de l'irlandais. Les souvenirs des minutes précédentes allaient lui revenir mais pour le moment, il devait surtout se sentir perdu et ne pas comprendre ce qu'ils faisaient là. En le voyant froncer les sourcils, la Serpentarde se demanda si, à l'instar de son camarade de maison, il allait tirer des conclusions hâtives et l'accuser de ce qu'il venait de se passer. Quand il se redressa, elle en fit de même, juste au cas où, mais se détendit en voyant un sourire incertain flotter sur ses lèvres. Il alla même jusqu'à rire. Hestia était cependant persuadée que son hilarité ne durerait pas bien longtemps. « C’est très étrange mais j’ai le souvenir d’avoir parlé de tes fesses en public… Ce n’est pas… réel… n’est-ce pas ? » Bien, les souvenirs lui revenaient. Même si celui-là, Hestia s'en serait bien passé. Elle n'avait pas besoin de se rappeler ce qu'il avait dit devant tout le monde et que ça allait faire jaser. C'était sûrement déjà le cas en ce moment même, surtout après qu'elle l'ait entrainé à sa suite hors de la salle. Le regard de la verte s'assombrit. Elle aurait aimé que ce ne soit pas réel, qu'il ne s'y trompe pas, mais malheureusement ce n'était pas aussi facile que ça. « Si seulement. » Souffla-t-elle à mi-voix, encore dépitée de devoir admettre que ça avait bien été réel.
A mesure que les réactions s'affichaient sur les traits d'Aodhan, Hestia pouvait suivre de déroulé des souvenirs qui lui revenaient. « Putain… » Pour le coup, la Serpentarde était plutôt d'accord. Aodhan avait l'air dépité par ce qui lui revenait en tête et elle ne pouvait pas le contredire. Quand il vint se planter devant elle, elle ne bougea pas, leurs regards se rencontrèrent et elle ne cilla pas. Ce spectacle aurait certainement pu être drôle à voir pour quelqu'un d'autre qu'elle Sienna, mais en réalité elle devinait -comprenait- la répulsion que le Gryffondor devait ressentir en cet instant. Comprendre que son corps et ses émotions ne lui avaient plus appartenus lui semblait également insupportable. « J’ai pas pu dire ça… j’ai… » Puisqu'elle ne pouvait le contredire, Hestia préféra garder le silence. « Dis-moi que j’ai pas dit que je voulais chanter pour toi Hestia… » Cette fois, elle se contenta de hausser un sourcil, geste particulièrement révélateur. Nul mot n'était nécessaire, à ce stade ça relèverait presque de la torture. Il l’avait dit. Merci Merlin, il ne l’avait pas fait. A la place il lui avait récité un poème, ses prunelles plongées dans les siennes. Dans l'échelle du pire, qu'est-ce qui se situait où, Hestia n'aurait su le dire. Et en voyant Aodhan enrager, elle préféra continuer de se taire. « Ca peut pas être vrai ! Ca-peut-pas-être-vrai ! » Où en était Aodhan dans ses souvenirs, Hestia n’aurait su le dire. Si elle avait été un brin plus curieuse, peut-être aurait-elle pris la peine de poser la question, mais ce n’était pas le cas. Clairement, le lion ne vivait pas le meilleur moment de sa vie alors pour une fois elle savait plus sage de ne pas jouer la provocation. Elle se contentait d’observer ses réactions. Presque avec une distance de sécurité. Il aurait aimé que tout ça ne soit pas vrai et pour le coup elle ne pouvait que partager ce sentiment. Dommage, c’était impossible.
De nouveau, Aodhan s’approcha et de nouveau, Hestia ne bougea pas. Il était en colère, non, il était en furie et ça se comprenait. Pourtant Hestia ne cilla pas. Elle ignora son doigt pointé et affronta son regard sans bouger, sans chercher à s’y soustraire. Si elle avait eu des doutes lorsque le bézoard avait fait effet, elle savait maintenant que ce n’était pas vers elle que la hargne du Gryffondor était dirigée. « Ca… c’était pas moi. » Hestia le contempla un instant. Ca, elle le savait bien. De telles paroles étaient inutiles et pourtant Aodhan avait jugé important de les prononcer. De se détacher de ce qu’il s’était passé dans la Grande Salle. « Je sais. » Assura-t-elle d’un ton calme qui contrastait avec la rage qui bouillonnait chez le Gryffondor. Une rage qui se fit plus froide, mais aussi plus forte lorsqu'il rouvrit les yeux. De quoi venait-il de se souvenir, la verte n’en était pas sûre. Certainement la fin de l’histoire, ce n’était pas comme s’il y avait bien plus à dire après tout. Ce fut finalement le mobilier qui fut la victime de la colère. Bras croisés sur sa poitrine, Hestia le regarda détruire la quasi totalité de la salle sans bouger, ni dire un mot. Elle n'était pas surprise de ce soudain éclat, depuis que les effets de l'amortentia s'étaient estompés Aodhan était une bombe à retardement. Qu'il explose était normal, sa colère était légitime et elle n'était personne pour lui dire quoi que ce soit. De toute façon, vu son niveau de rage, tenter de le raisonner aurait été une entreprise vouée à l'échec, Hestia n'avait aucune envie de s'y essayer. D'autant qu'elle le savait, à sa place elle serait également rongée par la hargne. Oh, sa vengeance aurait été bien différente, mais elle était mal placée pour dire quoi que ce soit.
Le silence retomba dans les cachots, exemple même du calme après la tempête. Du moins du côté de Hestia qui était restée parfaitement stoïque pendant l'éclat furieux du Gryffondor, car pour Aodhan cela semblait plus de surface. La tempête ne semblait pas l'avoir quitté mais au moins elle n'était plus aussi destructrice, alors quand il s'approcha, la Serpentarde ne broncha pas. « Merci pour le... truc dégueu que tu m'as fait avaler... » Hestia esquissa un sourire. Il était vrai qu'avaler le bézoard n'avait pas dû être l'expérience la plus agréable au monde, même si elle n'avait jamais testé elle-même, elle étudiait les potions et leurs ingrédients depuis assez longtemps pour savoir de quoi elle parlait. Au moins les effets de l'amortentia avaient dû atténuer cela pour Aodhan. Heureusement car si Hestia avait dû se battre avec lui pour le lui faire ingurgiter, ça n'aurait pas été de tout repos. « C’était un bézoard. » Précisa-t-elle avec un haussement d'épaules. Ne sait-on jamais, qu’il en ait encore besoin à l’avenir. Il ne voulait pas savoir d'où ça venait, l'important était que ça avait fait effet. « Ce que j'ai dit... n'était pas censé sortir de cette façon... tu t'en rends bien compte...? » Hestia fronça les sourcils. Il était sérieux ? C’était quoi cette question ? A croire qu’il avait oublié que l’experte des potions, c’était elle. Il était complètement inutile qu’il lui précise ce genre de chose, la Serpentarde savait parfaitement que l’amortentia faisait perdre la tête. Elle leva les yeux au plafond. « Oui, Aodhan, je m’en rends compte. » Soupira-t-elle. S’il avait peur qu’elle se fasse des idées, il pouvait se rassurer. Hestia savait bien que tout ce qu’il lui avait dit, tout ce qu’il avait fait n’avait aucun sens. Il n’avait pas été lui-même, elle n’avait aucune raison de tenir compte des mots qu’il avait pu prononcer. « C’est l’amortentia qui parlait, ce n’était pas toi. Je sais comment ça fonctionne ce truc-là. » Et vu tout ce que ça avait fait dire et faire à Aodhan, elle était heureuse de ne jamais en avoir été la victime.
Décroisant les bras, Hestia se redressa. Elle comprenait que toute cette histoire tourmente Aodhan, mais il n’avait vraiment aucune raison de s’en faire. Elle n’était pas celle qui l’avait empoisonné, elle n’attendait rien de lui et ne tirait aucune conclusion de ce qu’il s’était passé. Elle n’allait pas le tenir responsable de mots provoqués par une potion. Il s’était fait avoir, il n’avait pas été lui-même, ça aurait pu arriver à n’importe qui. Ca s’arrêtait là. « Relax, je sais faire la part des choses. » Elle se retint d’ajouter le je ne suis pas idiote qui lui brûlait les lèvres. Inutile de se lancer dans une joute verbale surtout en sachant dans quel état se trouvait le Gryffondor. « Par contre, je suis pas sûre que ça soit le cas de ton pote. C’est à lui que tu devrais parler. » Une moue s’imprima sur ses lèvres. Elle était encore amère des accusations qu’il avait porté à son encontre. Encore un qui tirait des conclusions hâtives et qui faisait d’elle la méchante de l’histoire. « Profites en pour le prévenir que la prochaine fois qu'il me parle comme ça il finira à l'infirmerie. » Elle avait eu d’autres choses plus importantes à faire cette fois-ci, mais c’était de ces offenses que Hestia en avait marre d’encaisser sans rien dire. Que les étudiants ne s’imaginent pas que maintenant qu’elle n’était plus vraiment une Carrow elle avait perdu sa capacité à se défendre, et à attaquer. Tout en quittant son perchoir, ses prunelles firent le tour de la salle. C’était un désastre, elle était bien contente que cette salle ne soit pas celle qu’elle utilisait habituellement pour travailler, elle n’aurait pas apprécié de voir son matériel détruit. Mais ici, elle n’avait aucune intention d’arranger quoi que ce soit. Tout ce qu’elle espérait c’était que personne ne les avait vu entrer dans cette pièce, elle n’avait pas envie de finir en retenue. « Il est temps que je m’en aille. Essaye de ne tuer personne si tu retournes dans la Grande Salle, ce n’est pas la meilleure manière de commencer ses vacances. » Hestia lui adressa un sourire ironique. Au fond, il faisait bien ce qu’il voulait, ce n’était pas comme si elle s’en inquiétait.
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☾☾Banquet de fin d’année – Poudlard, les cachots - Fin juin 2021 – Soirée
Hestia a écrit:
« C’est l’amortentia qui parlait, ce n’était pas toi. Je sais comment ça fonctionne ce truc-là. »
D’accord. Cela pouvait-il être aussi simple ? Hestia ne semblait pas lui tenir rigueur de ce qu’il avait fait sous l'influence de l’amortentia et même si une part de lui en était soulagée, il n’était pas certain qu’elle comprenne réellement ce qu’elle avait vue ou entendu pendant cet instant où il n’était plus lui-même. Tandis qu’il la regardait, silencieux, il revoyait le passage dans la grande salle, lorsqu’il s’était mis à genoux pour lui déclamer son amour. Il ne pouvait pas vraiment dire que c’était lui car… franchement il avait vraiment balancé des trucs nuls à chier comme ce foutu poème à la con qu’était sorti d’il ne savait où… et pourtant il n’avait rien inventé. Il ignorait honnêtement comment fonctionnait l’amortentia. Créait-elle des sentiments ? D’où est-ce que les mots sortaient en fin de compte ? En ce qui le concernait, même si la forme était polluée par des mots qui ne lui appartenaient pas, le fond était on ne peut plus réel. C’est juste que les filtres de sa personnalité et de son expérience avaient été détruits. En réalité, il ne se sentait pas à l’aise avec ça. On avait violé ses pensées, ses sentiments et cela n’avait rien d’agréable. En revanche, le fait qu’il se donne en spectacle n’avait finalement que peu d’intérêt. On savait O’Brian quelque peu original et le jugement des autres lui passait largement au-dessus. Au moindre regard de travers, à la moindre réflexion, il savait remettre les gens à leur place et peu se risquait à une telle confrontation avec lui car il n’avait aucune limite et les conflits animait en lui une satisfaction toute particulière.
Hestia revint sur l’épisode Jared. Il se souvenait assez bien de son intervention peu délicate. Comment lui reprocher d’avoir été si méfiant et agressif envers elle ? Il avait vu son pote tomber dans un délire qui ne lui ressemblait pas et qui aurait pu lui porter préjudice. Et pourtant qu’il l’ai regardé de cette façon lui déplaisait assez pour qu’il ressente le besoin de lui passer un savon. Si Hestia n’avait pas été là, les choses auraient été différentes. Son attention serait sans doute tombée sur la rouquine à la robe émeraude et il aurait sans doute fait des choses dont il n’aurait pas aimé se souvenir… et sa colère aurait été bien différente… tellement destructrice qu’il en aurait très certainement fait une connerie. Mais le destin en avait décidé autrement et son dévolu était tombé sur Carrow, malgré elle.
Hestia a écrit:
« Profites en pour le prévenir que la prochaine fois qu'il me parle comme ça il finira à l'infirmerie. »
Un rictus étira ses lèvres à cette phrase. Il la reconnaissait bien là. Jared n’était pas un poids plume et on pouvait se laisser facilement impressionner par sa carrure, et à raison parce qu’il n’était pas du genre à plaisanter. Mais Hestia n’avait pas cillé, elle n’avait pas eu peur, bien au contraire.
_ Il ne t’embêtera plus. Dit-il simplement.
Hestia a écrit:
« Il est temps que je m’en aille. Essaye de ne tuer personne si tu retournes dans la Grande Salle, ce n’est pas la meilleure manière de commencer ses vacances. »
Il baissa les yeux un court instant avant d’en poser le bleu sur la sang-pur, l’observant se rapprocher de la sortie de la salle de potion.
_ Attends une minute…
Quittant son statisme, il se dirigea vers elle avant de lui faire face, réduisant nettement l’espace qui le séparait de la Serpentard.
_ J’ai dit que c’était pas censé sortir comme ça, pas que c’était faux. Le regard planté dans celui d’Hestia, il garda le silence un instant avant de reprendre. Avant que l’autre… fille… ne m’empoisonne, j’étais venu te voir pour t’inviter à sortir avec moi. Il ne la quitta pas des yeux, sondant sa réaction. Sur son visage, un quasi-imperceptible sourire se logea, exhalant toute son audace et sa détermination toute naturelle. Il inclina sa tête. Cette invitation tient toujours. Qu’il ajouta d’une voix plus rauque et plus douce à la fois. C’est alors qu’il se pencha, son visage à présent si proche qu’elle pouvait sentir la chaleur de sa peau et observer avec détail les traits de son visage carré et les cicatrices discrètes qui lézardaient sa peau. Il n’y avait là aucun doute sur ses intentions. Il allait l’embrasser.
_ Vous êtes sûre ? Vous avez entendu du bruit par ici ? Bah! J’espère que vous ne me faites pas déplacer pour rien !
Suspendu presque contre ses lèvres, Aodhan fronça ses sourcils tandis qu’il ne pouvait ignorer les voix qui se rapprochaient rapidement. Il ferma les yeux et serra les mâchoires, un éclair d’exaspération traversant ses prunelles glacées. Cela faisait combien de fois déjà ? Deux ! Deux fois qu’Aodhan allait l’embrasser. O’Brian tolérait très mal la frustration mais alors deux fois… Le Gryffondor se redressa et son regard balaya la salle de classe. C’était un massacre. Si on les trouvaient là, la punition serait exemplaire. Qu’on le punisse lui pour ses méfaits ne l’inquiétait pas, mais il était fort probable qu’Hestia en subisse également les conséquences et là ça lui posait un gros problème.
_ Merde… Qu’il murmurait pour lui-même tandis que son cerveau carburait. Il y avait un passage secret dans ce coin, il en était certain mais bordel de merde c’était où déjà ?! Dans l’embrasure de la lourde porte de bois, il jeta un coup d'œil vers le couloir où les voix résonnaient. Déjà, il voyait les silhouettes.
_ Il y a un passage secret dans le coin, tu le connais ? Pas le temps. Il se saisit de la main de la potionniste et quitta la salle dévastée en entraînant la Serpentard avec lui. A l’autre bout du couloir, le concierge de Poudlard entrevit les silhouettes s’échapper et poussa de la voix.
_ Hey arrêtez ! Je vous ai vu gredins ! Attendez que j’vous attrape.
Aodhan courrait à travers les couloirs sans lâcher la main d’Hestia. Cela lui rappelait leur fuite face au géant dans la Forêt Interdite. Pourquoi devaient-ils toujours se retrouver dans des situations aussi dingues ! En temps normal, l’irlandais aurait été très amusé d’une telle situation, mais là, ce vieux con l’avait vraiment vraiment mis en colère. Il lui avait gâché son moment mais le Gryffondor allait lui gâcher sa vie -mais plus tard.
Ils arrivèrent dans un cul de sac. Face à eux, un mur de briques et à part rebrousser chemin, plus aucune autre issue n’était envisageable. Le Gryffondor grimaça avant de poser son poing contre la pierre.
_ Concentre-toi putain… c’est quoi déjà.
Il posa son avant bras contre le mur avant d’y reposer son front. Son autre main tenait toujours fermement celle d’Hestia et il semblait qu’à l’instar de l’épisode du géant, rien ne pouvait l’en faire lâcher.
_ C’est une chanson… une chanson… mais il faut la chanter d’une certaine façon…
On entendait les pas se rapprocher et l’urgence se faisait ressentir mais le Capitaine des Rouge et Or semblait malgré tout dans la parfaite maîtrise de ses nerfs.
_ AH oui c’est un truc pour gosse, tu sais, avec les épaules et tout le bordel… Tête, épaules, genoux pieds, genoux pieds ! Et il commençait à chanter, tentant de se souvenir des paroles et se fichait bien d’être ridicule.
Malgré tout, rien ne semblait bouger.
_ Mais pourquoi !!!! Une idée traversa son esprit tandis qu’il regardait l’ombre avancer dans le couloir qui menait indubitablement à eux. Il pouvait le fracasser finalement. S’il s’y prenait assez rapidement, il ne verrait pas son agresseur… Il glissa sa main dans sa poche pour en tirer sa baguette. Son visage fermé se fit hargneux tandis qu’il tira la Serpentard derrière lui. Est-ce que ça en valait la peine ? Franchement, il en avait rien à battre. Ce mec était un vieux con et il le méritait de toute façon.
_ Quel con ! Ca y est il se souvenait enfin de ce foutu mot de passe de merde ! Teté, paulé, nouge iep nouge iep; Teté, paulé, nouge iep nouge iep; les yeuz les reillo la chebou et le én, teté, paulé, nouge iep, nouge iep !
Foutu mot de passe de merde ! Il s’était vrillé la tête pour se souvenir de cette comptine en verlan. Une blague. Qui avait monté un truc pareil ? Un gros con pervers. Quoi qu’il en soit, les briques bougèrent, comme par magie.
_ Allez… allez… Il resserra sa prise sur la main d’Hestia alors que le passage s’ouvrait sur eux vers l’extérieur du château. Il s’y jeta avec la Serpentard avant que le mur ne se referme à une vitesse effarante, les soustrayant à la vision du gardien qui était resté seul de l’autre côté. Il espérait qu’il n’avait pas pu les reconnaître… En moins de deux secondes, ils s’étaient retrouvés dehors, contre l’une des façades de Poudlard, sur l’herbe. La nuit était tombée et le ciel rugissait sous les coups de tonnère, son long manteau noir tigré par des kyrielles d’éclairs qui illuminaient la nuit. Il inspira. Levant le nez vers la voûte céleste dont on ne pouvait distinguer la moindre étoile, des gouttes tombèrent sur son visage tandis qu’il tournait la tête sur la sang-pur. Où est-ce qu’il en était déjà ?
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The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me () le chant des sirènes.
Hestia Carrow
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Mer 1 Mar - 22:31
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Aodhan ◊ Hestia
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Il fallait le reconnaître les effets de l’amortentia étaient quand même impressionnants. Pour une potion à l’objectif aussi futile, ça restait une sacrée réalisation, Hestia ne pouvait pas dire le contraire. En une seconde, Aodhan avait changé du tout au tout et maintenant que la verte en connaissait les raisons, elle comprenait mieux. En tant que potionniste, elle connaissait un nombre incalculable de mélanges et leurs effets, elle avait déjà vu plus impressionnant, plus dangereux, plus imprévisible, mais elle devait admettre que l'effet de l’amortentia était marquant. Surtout pour la personne qui en était victime et qui se retrouvait ensuite à se souvenirs de ses actes sans rien pouvoir y faire. Il n’était plus question de personnalité, de caractère ou même de libre-arbitre, la potion effaçait tout, absolument tout. C’était à la fois fascinant et terrifiant. Et enrageant aussi, à en croire la réaction destructrice d’Aodhan. Pour le coup, Hestia ne pouvait que le comprendre, elle aussi à sa place elle aurait cherché la vengeance. Sûrement pas de la même manière, elle était plus du genre à choisir la subtilité et à envoyer ses adversaires souffrir à l’infirmerie grâce à une potion confectionnée par ses soins, mais elle comprenait l’idée. Le cachot n’avait pas survécu à la colère du Gryffondor et elle n’allait certainement pas l’en blâmer. Il avait été privé de sa volonté, elle était bien placée pour savoir que cette idée était absolument intolérable. En fait la gamine rousse qui lui avait donné les friandises avait bien de la chance qu’Aodhan n’ait pas mis la main sur elle. Hestia n’aurait pas donné cher de sa peau, et encore une fois, elle n’aurait certainement pas cherché à intervenir. Si elle n’était pas du genre à chercher à répondre coup par coup, elle savait qu’il y avait des offenses qui ne pouvaient pas être simplement oubliées. Celle-ci en était une, et de loin.
Dans une moindre mesure, celle que le pote d’Aodhan lui avait faite en était une aussi. Alors qu’il n’avait pas la moindre information, le lion avait choisi de l’accuser et ça, ça ne passait pas chez Hestia. Sur le coup, elle avait eu d’autres préoccupations -comme un Aodhan complètement mordu qui s’acharnait à lui déclamer des poèmes- et pas le temps de s’occuper de lui fermer son clapet, mais qu’il ne s’y trompe pas, la prochaine fois ne passerait pas. Que le Gryffondor soit plus grand, plus fort, ou plus quoi que ce soit, Hestia n’en avait rien à faire. Il ne l’impressionnait pas et il le découvrirait bien assez tôt s’il recommençait à la prendre pour cible. D’ailleurs, Aodhan pouvait même le prévenir, au moins comme ça il n’aurait pas d’excuse. A la prochaine offense, il terminerait à l’infirmerie, Hestia en faisait la promesse. « Il ne t’embêtera plus. » La Serpentarde eut envie de répondre que s’il avait un minimum de jugeotte, il avait plutôt intérêt mais elle se retint. A la place, elle répondit d’un simple hochement de tête. Ca n’était peut-être pas la meilleure des idées de menacer un des amis d’Aodhan devant lui, mais Hestia n’avait que faire de la prudence. Ca n’avait aucun poids face à son égo malmené et la brûlure de l’injustice. Vu le rictus du lion, c’était apparemment bien loin de le déranger. Tant mieux. Hestia pouvait comprendre l’envie de protéger un ami, elle n’avait aucun doute qu’elle sortirait aussi les griffes si Adèle en avait besoin, mais ce n’était pas la peine de porter des accusations sans fondement au passage. La Serpentarde n’avait que trop vécu ce genre de situation et elle en avait marre. Au moins maintenant le message serait passé. Et si le Gryffondor revenait à la charge, ce serait en toute connaissance de cause.
Puisque les choses étaient claires. Qu’ils avaient fait le point sur les effets de l’amortentia et sur le fait que le pote d’Aodhan allait devoir réfléchir avant de parler, Hestia estima qu’il était temps pour elle de partir. Si ce n’était la colère qu’il ressentait, Aodhan avait l’air d’avoir retrouvé son état normal, ce qui avait été la seule préoccupation de la Serpentarde. Sa mission accomplie, elle n’avait pas de raison de s’attarder. « Attends une minute… » Hestia s’arrêta non loin de la porte. Lorsqu’elle se retourna, Aodhan se trouvait juste en face d’elle. Elle n’avait pas eu le temps de s’apercevoir qu’il avait drastiquement réduit la distance entre eux, cependant elle ne chercha pas à se reculer. « J’ai dit que c’était pas censé sortir comme ça, pas que c’était faux. » La Serpentarde fronça imperceptiblement les sourcils. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il revienne sur le sujet des propos qu’il avait eu sous l’influence de la potion. A la place du Gryffondor, elle aurait préféré laisser tout ça derrière elle. D’ailleurs, elle avait du mal à comprendre pourquoi ce n’était pas son cas. « Oh alors quoi, je suis ta déesse ? » Ironisa-t-elle avec un sourire en coin. Aodhan penser tout ça, mais bien sûr. Se rappelait-il vraiment de tout ce qu’il lui avait dit ? Il ne pouvait pas penser tout ça. Peut-être n’avait-il pas totalement retrouvé son état normal, finalement. Des résidus de la potion pouvaient encore se trouver dans son organisme et troubler ses sens. Cela restait la première fois que Hestia voyait de l’amortentia à l’œuvre, alors c’était possible. D’autant plus qu’elle doutait que la gamine rousse ait pris la peine de se fournir chez un potionniste digne de ce nom. La potion pouvait donc avoir quelques défauts, dont celui-ci. « Avant que l’autre… fille… ne m’empoisonne, j’étais venu te voir pour t’inviter à sortir avec moi. » Ses prunelles plongées dans celles du lion, Hestia fronça un peu plus les sourcils. Elle sondait son regard avec attention, à la recherche de l’éclat si spécial que l’amortentia y avait glissé. Qu’elle ne le trouve pas la déstabilisa. « Cette invitation tient toujours. » Quand il se pencha vers elle, Hestia ne bougea toujours pas. Elle resta là, à le regarder réduire la distance entre eux jusqu’à ce qu’elle sente son souffle contre ses lèvres. Figée, elle n’amorça aucun geste pour reculer, alors même que son esprit se demandait si c’était lui ou la potion qui parlait. Si c’était lui ou la potion qui était en maitrise de ses gestes. S’il n’allait pas regretter ce qu’il était en train de faire.
« Vous êtes sûre ? Vous avez entendu du bruit par ici ? Bah ! J’espère que vous ne me faites pas déplacer pour rien ! » La voix du concierge éclata dans le couloir, arrêtant brièvement le temps et les questionnements de Hestia. Si l'exaspération se lisait sur les traits d'Aodhan, ce fut plus la consternation qui se peignit sur le visage de la Serpentarde. La salle était dans un état catastrophique et si le concierge leur mettait la main dessus, elle ne donnait pas cher de leur peau. Argumenter qu'elle n'y était pour rien serait inutile, elle le savait déjà. Devoir tout nettoyer ne lui faisait pas peur, elle savait se retrousser les manches quand c'était nécessaire, c'était l'idée de devoir racheter le matériel de l'école qui l'inquiétait. Ses finances n'avaient vraiment pas besoin de ça. Quant à l'idée de se faire renvoyer, elle ne voulait même pas y songer. « Il y a un passage secret dans le coin, tu le connais ? » Hestia commença à hocher la tête, sortir de là avant de se faire prendre était leur seule option. Heureusement, cette pièce était pourvue d'un passage secret qui leur serait bien pratique. Une simple brique dans un coin qu'il fallait pousser pour libérer un passage qui menait directement au deuxième étage. Ils pouvaient l'atteindre avant qu'il ne soit trop tard. La verte allait s'y diriger quand la main d'Aodhan saisit la sienne. Elle n'eut même pas le temps de protester que déjà il l'entrainait à sa suite dans les couloirs. La voix du concierge retentit dans le couloir, signe qu'ils venaient d'aggraver leur cas, mais Hestia l'ignora pour suivre le rythme imposé par le Gryffondor. Maintenant leur seule solution était de courir pour trouver une sortie et s'échapper pour de bon. Alors bien sûr, le destin voulu qu'ils tombent dans un cul-de-sac.
La Serpentarde avait beau passer le plus clair de son temps libre dans les cachots de l'école, elle n'était cependant pas habituée à ce coin particulièrement reculé. A la réaction d'Aodhan, elle comprit qu'il y avait là aussi un passage secret à déclencher, mais c'était de ceux dont Hestia ignorait tout. Poudlard était tellement truffé de passages et de recoins que souvent les étudiants finissaient leurs études avant d'avoir pu en percer tous les secrets. C'était une de ces cas-là et la verte trouvait cela particulièrement frustrant. Ca ne pouvait pas tomber au plus mauvais moment. « C’est une chanson… une chanson… mais il faut la chanter d’une certaine façon… » Leurs mains toujours liées, Hestia l'observait avec de grands yeux. Une chanson, à chanter, en plus ? Exactement ce qui ne lui ressemblait pas, ce à quoi elle n'était pas habituée. « Ah oui c’est un truc pour gosse, tu sais, avec les épaules et tout le bordel… Tête, épaules, genoux pieds, genoux pieds ! » Hestia le regarda sans comprendre. C'était une chanson, ça ? Aodhan avait l'air de connaitre, mais ça ne disait absolument rien à la Serpentarde. Il fallait dire que les chansons pour enfants et autres comptines du même acabit n'avaient jamais trouvé leur place dans la demeure des Carrow. Encore une fois, elle se retrouvait confronté à toutes ces choses dont son éducation l'avait privé. La liste était longue mais jusqu'à présent elle n'avait jamais songé que cela puisse aussi concerner des chansons pour enfants. En fait, elle n'avait jamais pensé au fait que ses parents ne lui avaient jamais chanté de comptine avant aujourd'hui. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose, elle n'en était pas sûre mais comme souvent, ça la faisait se sentir en décalage. Et pour le coup c'était loin de les arranger, car ce mot de passe que le Gryffondor cherchait désespérément, elle n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être, ni de comment le décliner.
La frustration d'Aodhan se comprenait, Hestia ressentait la même, mais ça ne l'empêcha pas d'ouvrir de grands yeux quand elle sentit qu'il la tirait derrière lui. Encore plus quand elle le vit sortir sa baguette. Il faisait quoi exactement ? La verte n'eut besoin que d'une seconde pour comprendre qu'il comptait s'attaquer au concierge avant que celui-ci ne les attrape. « Mais qu’est-ce que tu fous ?! Arrête ça ! » S'insurgea-t-elle en tirant brutalement sur sa main pour lui faire abandonner son plan. Mais quelle idée pourrie. Ils risquaient déjà de gros ennuis pour avoir mis la salle à sac, mais alors si en plus il s'en prenait au concierge se serait pire encore. Il voulait quoi au juste ? Se faire virer ? Parce que c'était ce qu'il allait se passer, qu'il n'en doute pas. Ah oui, ça c'était con, il avait raison. Finalement, Aodhan renonça à son idée pour se lancer dans un enchainement de mots auxquels Hestia ne compris absolument rien. Est-ce que l'amortentia qu'il avait ingéré finissait par lui provoquer des effets secondaires ? C'était possible. La Serpentarde ne comprit son manège que lorsque les briques du mur commencèrent à se mouvoir pour libérer un passage sur l'extérieur. Le mot de passe ! C'était le mot de passe. Certainement le pire de toute l'école, il fallait le souligner. Dès que ce fut possible, s'engagèrent dans la brèche sans attendre. Le mur se reforma derrière eux, si vite que Hestia ne put que se félicité qu'ils aient été si rapide, elle n'aurait pas aimé savoir ce que cela aurait fait sinon. Une fois dehors, la verte s'adossa contre le mur froid du château pour reprendre sa respiration et calmer les battements furieux de son cœur.
Décidemment, la soirée ne prenait absolument pas la tournure qu'elle avait imaginé. Pas qu'elle ait eu des attentes particulières, loin de là, mais entre l'amortentia, les cachots et la course poursuite avec le concierge, ça faisait beaucoup. Le calme retrouvé, Hestia fini par faire le rapprochement avec la nuit dans la forêt, quelques semaines plus tôt. Là aussi, ils avaient fini par courir pour échapper à quelque chose. Elle eut un léger rire en songeant que c'était en train de devenir une habitude. « Sérieux, pourquoi est-ce que dès qu'on est ensemble on se retrouve à courir pour nos vies ? » Elle lâcha un bref soupir, ce n'était pas la meilleure des habitudes, qu'ils se le disent. Même si ça avait l'air de beaucoup amuser Aodhan, elle était bien plus mesurée. « A croire que la poisse nous poursuit. » Ou plutôt, un géant en pleine forêt interdite, et le concierge dans les couloirs du château. Si la devise jamais deux sans trois disait vrai, elle n'était pas sûre de vouloir savoir ce que la suite pouvait leur réserver. A Poudlard, il y avait toujours moyen de trouver pire. Hestia se tourna vers Aodhan. « La prochaine fois qu’il te prend l’envie de mourir, ou même de te faire virer, oublie-moi, d’accord ? » Malgré ses mots, une lueur amusée flottait dans son regard. « J’ai l’intention de faire ni l’un, ni l’autre. » L'adrénaline retombait et elle était surtout contente d'avoir pu échapper au concierge et à la punition qu'il leur aurait réserver. Au moins cette fois-ci, ils n'avaient pas fini dans une matière écœurante. C'était une nette amélioration.
Levant le menton, Hestia observa le ciel noir zébré par les éclairs. Les gouttes de pluies vinrent atterrir sur son visage, lui piquant la peau, mais elle n'y prêta pas attention, elle aimait trop l'orage pour fermer les yeux ou se détourner. D'un geste de la tête, elle désigna le ciel tourmenté au Gryffondor. « Par contre ça, c’est un spectacle que je veux voir. » Lui Lança-t-elle avec un sourire en coin. Elle ignorait pourquoi mais les orages l'avaient toujours fasciné. Habituellement elle se rendait dans la tour d'astronomie pour pouvoir les observer tranquillement mais là, avec le concierge qui rodait dans le château à leur recherche, elle savait que cette option n'était pas possible. Il allait falloir attendre un peu avant de remettre un pied à l'intérieur, ils n'avaient pas pris la fuite pour se faire choper dans le hall. Il ne lui restait plus qu'à trouver un point d'observation dans le parc, pour ça les hauteurs du domaine seraient parfaites. Il faisait bon en cette nuit d'été, autant en profiter. Hestia jeta un coup d'œil à leurs mains toujours liées, apparemment Aodhan n'avait pas encore l'intention de la lâcher alors ce fut elle qui se libéra doucement. Elle remonta ses prunelles jusqu'aux siennes avant de se détourner. Elle sorti sa baguette des pans de sa robe et troqua ses chaussures de soirée pour des baskets en toile plus pratiques. Puis sans attendre, elle s'engagea sur le chemin qui menait aux hauteurs. Par-dessus son épaule, elle adressa un regard au Gryffondor. « Je te dirais bien que tu peux venir que si tu es sage, mais… » Elle haussa les épaules, ne prenant pas la peine de terminer sa phrase. Ils savaient tous les deux la suite. Qu’il soit sage… Quelle était la probabilité que ça arrive ?
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Aodhan O'Brian
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Jeu 2 Mar - 12:46
Lightning and Thunder
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☾☾Banquet de fin d’année – Poudlard, les cachots - Fin juin 2021 – Soirée
Le Gryffondor observait la Serpentard et il lui sembla qu’elle était différente de leur dernière aventure. Elle n’avait pas une fois rouler ses yeux avec exaspération -du moins pas depuis qu’il s’était sorti de son coma affligeant-, ne lui avait pas reproché de se jouer d’elle et… étaient-ce là quelques sourires ? Il en fut d’autant plus troublé que son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il fallait dire qu’ils venaient de sprinter pour échapper à une punition sans doute sévère et qu’ils s’étaient retrouvés dans un cul de sac avant qu’il ne parvienne à se souvenir enfin du mot de passe -ridicule avouons-le- qui leur sauva la mise. Mais s’il avait la poitrine en feu ce n’était pas pour ça. Son impétuosité s’était retrouvée confrontée à son agacement lorsque l’autre boulet avait débarqué au mauvais moment et lorsqu’Hestia avait demandé avec une pointe d’ironie si elle était donc sa déesse ça n’avait rien arrangé. Il aurait pu en rire s’il n’y avait pas toute cette tension en lui.
Hestia a écrit:
« Sérieux, pourquoi est-ce que dès qu'on est ensemble on se retrouve à courir pour nos vies ? »
Une fois dehors, ils se retrouvaient sous un orage tonitruant mais rien ne semblait entamer l’humeur de la jeune femme, contrairement au passage derrière le mur où il avait failli s’en prendre au concierge et ou Hestia avait tiré sur sa main pour lui enlever cette idée complètement foireuse de la tête. A bien y repenser, il est vrai que c’était un peu abusé… Mais que dit-on déjà d’une bête blessée ou acculée ? Qu’elle en était d’autant plus dangereuse et l’irlandais était clairement soumis à ce principe. Le forcer, le soumettre, le contraindre amenait invariablement à sa rébellion et à l’expression de sa façade la plus violente, la plus réfractaire et la peur des conséquences volait brutalement en éclats comme le verre le plus fragile percuté par une barre d’acier. En cela, son apprentissage se révélait parfois compliqué et il était souvent puni par des notes déplorables dans certaines matières disons un peu trop scolaires pour lui.
Hestia a écrit:
« A croire que la poisse nous poursuit. »
Non ça n’avait rien à voir. Hestia était peut-être peu coutumière de ce genre de situation mais pour lui c’était normal ou presque… Aodhan ne tenait pas en place et avait pour lui moins un caractère turbulent qui le poussait souvent dans des situations extrêmes. Ce soir, pour une fois, ce n’était pas sa faute. Il aurait pu crier ou se contenter de jurer mais non, O’Brian était explosif et destructeur alors forcément, le calme et la banalité n’était pas le genre choses dans lesquelles il baignait souvent.
Hestia a écrit:
« La prochaine fois qu’il te prend l’envie de mourir, ou même de te faire virer, oublie-moi, d’accord ? »
Alors que la pluie tombait en gouttes charnues sur eux, chaque contact se faisant entendre dans un « ploc » dont la sonorité était avalée par le grondement céleste, une seule chose demeurait dans son esprit. L’écoutait-il encore ? Elle n’avait toujours pas retiré sa main de la sienne et ce contact le perturbait d’autant plus car il lui faisait ressentir des sentiments radicalement opposés comme l’apaisement et l’excitation la plus délirante.
Hestia a écrit:
« Par-contre ça, c’est un spectacle que je veux voir. »
Et en plus elle aimait les orages ? Si leur première escapade avait été une suite d’ennuis et de petits conflits, il semblait bien qu’il ait plus de chance ce soir. Avant que la rouquine ne lui fasse avaler ses chocolats viciés, il avait eu un autre projet pour la séduire -à sa façon- et cela consistait à lui faire vivre un moment au cœur d’un orage perché sur un point de vue choisi avec soin. Cela ne pouvait pas plaire à tout le monde mais lui était fasciné par la puissance des tempêtes depuis son plus jeune âge et il avait toujours été friand de ce genre de spectacle alors que d’autres enfants se cachaient ou pleuraient, terrorisés, lui demeurait là, médusé, soumis aux bourrasques, à l’eau qui fouettait son corps et aux vrombissements implacables… l’expression de la puissance dans sa forme la plus pure, la plus triviale. Il n’était pas vraiment romantique, mais vivre ça avec elle lui avait semblé tout approprié et à cet instant plus que jamais. Il la laissa récupérer sa main avant qu’elle ne prenne sa baguette pour changer ses chaussures. Aodhan l’observait, silencieusement. Pour lui à présent tout était on ne peut plus clair.
Hestia a écrit:
« Je te dirais bien que tu peux venir que si tu es sage, mais… »
Mais quoi ? Imaginait-elle que cela le retiendrait ? Ou bien souhaitait-elle que cela le pousse encore à ne pas obéir aux règles... Il n’en doutait pas, elle le connaissait mieux qu’elle voulait bien l’admettre. Il ne fit pas que la suivre, il activa son pas pour la rattraper. Malgré le grondement du ciel, malgré la pluie tiède qui ruisselait sur son visage, s’enfouissait dans ses cheveux et ses vêtements pour coller contre sa peau il avança. Plus d'excuses. Plus de dérobade. Plus de retraite possible. Aodhan attrapa sa main pour la tirer brusquement en arrière, la forçant à faire vol face et à tomber dans ses bras. Sa main se logea dans son dos, sur le bas de ses reins, la maintenant contre lui et tandis que son visage se pencha une nouvelle fois près du sien, un éclair y passa par une vive lumière blanche qui éclaira ses prunelles au redoutable bleu cristallin.
_ Non, je n’suis pas sage.
Elle put sentir sa main à la peau rude se glisser sous le tissu délicat de sa robe courte et attraper fermement sa cuisse pour la remonter contre lui et disposer ainsi son genou contre sa hanche, la pressant tout contre lui de manière parfaitement licencieuse pour l’y maintenir. Son corps athlétique s’était complètement tendu contre le sien et assurait une constante pression la privant de toute échappatoire. Dans un élan enflammé, ses lèvres attrapèrent les siennes. Ce baiser lui arracha un frisson et son cœur frappait si fort dans sa cage thoracique qu’il eut l’impression qu’il allait finir par pouvoir s’en extirper. Chaque pulsation lui faisait le même effet que les coups de tonnerre qui déchiraient l’air et lui semblait les sentir dans chaque partie de son corps, même la plus infime. Il la tint ainsi si fermement contre lui qu’il aurait pu la soulever sans le moindre effort, donnant l’impression qu’il la possédait toute entière.
Si ce baiser enfièvré exprimait sans détours un désir charnel brut et instinctif, celui qui suivit après qu’il quitta ses lèvres un court instant exprimait irrévocablement quelque chose de plus intérieur, une ineffable sensibilité. Si l’irlandais reprit sa respiration, l’expiration était saccadée, comme s’il venait de courir sur une longue distance. La tension de cet instant était d’une incomparable intensité et il ne comptait pas la lâcher aussi rapidement. Le Gryffondor garda ses yeux ancrés dans les siens et libéra sa jambe non sans y avoir passé ses doigts pour en caresser la peau douce et mouillée. Sa seconde main ainsi libre, il essuya sa joue du revers de l’index où quelques gouttes de pluie s’étaient logées. Même si ses lèvres n’arboraient aucun sourire, ses yeux brillaient indéniablement. Sa main qui était restée sur ses hanches s’en détacha doucement avant d’attraper sa senestre qu’il monta jusqu’à sa bouche pour y déposer un baiser tandis qu’il fermait les yeux.
Lorsqu’il les ouvrit de nouveau, s’était pour y laisser un éclair bravache y étinceler.
_ Est-ce que tu veux voir un truc cool ?
Il utilisa cette phrase, en référence à l’une des premières qu’il eut prononcées pour elle dans la forêt, juste avant de la conduire vers une aventure inattendue et -légèrement- périlleuse. Un rictus amusé et plein d’effronterie naquit sur ses lippes tandis qu’il entrelaçait ses doigts à ceux d’Hestia pour la tirer vers les hauteurs du parc de Poudlard, lui tournant maintenant le dos.
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Hestia Carrow
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Sam 4 Mar - 21:27
Lightning and Thunder
Aodhan ◊ Hestia
Thunder, feel the thunder Lightning and the thunder
Apparemment, courir pour échapper à un adversaire -que ce soit un géant sanguinaire ou un concierge revêche, peu importe- allait devenir une de leurs habitudes. Et très franchement, ça ne Hestia ne pouvait pas dire qu’elle était très fan de cette idée. Ce n’était pas qu’elle avait peur de tout ou qu’elle était lâche comme tout le monde voulait bien le dire des Serpentards, mais elle estimait qu’elle avait déjà bien assez vu sa vie être bousculée comme ça. Contrairement à Aodhan qui avait l’air de vivre tout ça le plus normalement du monde. C’était bien un truc de Gryffondor ça, trouver une course poursuite presque banale. La verte de son côté, se serait bien passée de devoir courir pour sauver sa vie, ou sauver sa scolarité tout simplement. Mais elle devait voir les choses en face, elle obtenait rarement ce qu’elle voulait et ensuite, elle devait composer avec les conséquences. Alors elle eut beau avertir Aodhan que la prochaine fois qu’il avait dans l’idée de manquer de mourir -ou de se faire virer de Poudlard puisque ses études étaient vraiment importantes aux yeux de la Serpentarde- elle se doutait que c’était un peu inutile. Déjà parce que la poisse semblait suivre le Gryffondor à la trace, ou alors qu’il paraissait la provoquer sciemment elle ne savait pas trop, mais surtout parce qu’elle avait l’impression claire qu’il avait cessé de l’écouter depuis un moment. D’accord. Puisque c’était inutile de s’étaler sur le sujet, Hestia décida de passer à autre chose. Ils avaient quitté la soirée et elle n’avait aucune intention d’y retourner, de toute façon le concierge devait certainement encore les chercher alors rentrer à l’intérieur du château n’était pas une option pour le moment. En temps normal, se retrouver bloqué de la sorte aurait fortement déplu à la Serpentarde, mais pas cette fois. Certes, il pleuvait et ce n’était pas ce qu’elle préférait, mais il faisait bon dehors et surtout le ciel leur offrait un magnifique orage.
C’était là un spectacle dont la Serpentarde avait bien l’intention de profiter pleinement. Depuis toujours, elle adorait les orages, lorsque d’autres avaient peur, elle, elle se perchait à une fenêtre pour pouvoir observer pleinement la nature se déchainer. Puisque cette fois se rendre à la tour d’astronomie, qui lui servait souvent de poste d’observation, était impossible, elle allait profiter de sa présence dans le parc du château pour trouver le point de vue idéal. Sans plus attendre, une fois mieux chaussée, elle s’engagea sur le premier sentier venu afin de grimper sur les hauteurs du domaine. Aodhan pouvait bien faire ce qu’il voulait, la suivre ou non de toute façon elle savait qu’il n’en ferait qu’à sa tête et que même son avertissement serait vain. Ce n’était pas comme si elle attendait autre chose de sa part, elle avait beau ne pas connaitre tant que ça le lion, elle avait vite compris qu’il n’était pas le genre de sorcier qui obéissait aux ordres. Ou même qui savait se tenir, ce qui lui avait souvent fait lever les yeux au ciel la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvé ensemble. Ce n’était pas bien grave, ça n’était pas ça qui allait empêcher Hestia d’aller observer l’orage. Alors elle ne put retenir une expression de surprise quand elle se sentit brusquement tirée en arrière. En un instant, elle se retrouva de nouveau face à Aodhan, contrainte de s’accrocher à ses épaules pour ne pas trébucher. Mais cette fois-ci, ils étaient plus proches que jamais et la main qu’il posa dans le bas de son dos les rapprocha encore davantage, du moins si c’était possible. « Non, je n’suis pas sage. » Alors qu’elle observait le Gryffondor avec de grands yeux, Hestia sentit son cœur s’emballer dans sa poitrine. Elle aurait bien prétendu que c’était à cause de la surprise, mais aucun d’eux n’était stupide et les intentions d’Aodhan étaient parfaitement claires.
Ce fut plus clair encore lorsqu’elle sentit sa main se poser sur la peau nue de sa cuisse et remonter sa jambe contre lui. Un éclat passa dans les prunelles de la Serpentarde. « Aodhan. » Son avertissement n’alla pas plus loin. Pas parce que c’était inutile, mais parce que le Gryffondor l’empêcha d’aller plus loin, en posant ses lèvres sur les siennes dans un baiser empressé. A partir de cet instant, il est possible que le cœur de Hestia ait tout simplement loupé quelques battements. Encore une fois, elle comptait bien blâmer la surprise. En réalité, si la surprise l’empêcha de réagir immédiatement, elle choisit ensuite sciemment de ne pas repousser Aodhan. En fait, elle répondit même à ce baiser dont l’intensité grimpait à chaque seconde qui défilait, décidant d’écouter son instinct. Elle pourrait aisément le blâmer plus tard si elle en avait besoin. Quand leurs lèvres se séparèrent, ce ne fut pas pour longtemps puisqu’Aodhan les lia de nouveau dans un baiser plus doux auquel Hestia ne chercha pas non plus à se dérober. Le regard plongé dans celui du Gryffondor, Hestia avait le souffle court, les joues rouges et les pensées complètement embrouillées. Si elle était bien conscience qu’il avait déjà tenté par deux fois de l’embrasser, elle devait avouer qu’elle ne s’était pas attendue à ce qu’il le fasse avec autant de passion. Elle avait une conscience aigüe de la proximité qu’il y avait toujours entre eux et de ses mains sur elle. Encore plus lorsqu’il lâcha sa jambe pour venir passer ses doigts sur sa joue. La pluie n’avait cessé de tomber mais c’était à peine si Hestia la sentait. Ce n’était vraiment pas la chose la plus importante en cet instant.
Quand Aodhan posa ses lèvres sur sa main, Hestia cligna des yeux, observant ce geste d’un autre temps, totalement en décalage avec le baiser qu’ils venaient d’échanger. Merde alors. Il avait réussi à totalement la déstabiliser, elle qui ne se laissait pas impressionner de grand-chose, il pouvait être fier de lui. Vaguement, Hestia se demandait si elle devait dire quelque chose, faire quelque chose, mais encore une fois Aodhan ne lui en laissa pas l’occasion. « Est-ce que tu veux voir un truc cool ? » L’éclat qui brillait dans les prunelles du lion ne lui disait rien qui vaille et instantanément elle sentit qu’elle allait le regretter. Elle se rappelait parfaitement comment cela avait fini la première fois qu’il lui avait adressé ses mots et qu’elle avait accepté de le suivre. Ils avaient failli finir ensevelis dans une caverne, puis tués par un géant. Pas exactement une balade de santé. Mais déjà Aodhan, se saisissait de sa main pour l’entrainer à sa suite. Troublée, Hestia posa ses prunelles sur leurs doigts entrelacés, une vision dont elle ne savait que penser. Ce ne fut qu’au bout de quelques secondes que la Serpentarde se décida à tirer sur leurs mains. « Aodhan, attends. » Elle tira un peu plus fort pour le pousser à s’arrêter et surtout à lui faire face. Cette fois-ci ce fut elle qui le rejoignit mais sans intention de poser ses lèvres sur les siennes. « Regarde-moi. » Demanda-t-elle d’une voix qui n’était pas totalement une demande. D’une main, elle attrapa délicatement le menton de l’irlandais pour que leurs prunelles se rencontrent. Dans la pénombre elle ne voyait pas grand-chose, mais elle tenta quand même de déterminer si le regard du Gryffondor portait encore des traces de l’amortentia. Elle n’était pas médicomage, mais elle connaissait les effets des potions et elle avait bien vu à quoi avait ressemblé le regard du Gryffondor tant qu’il avait été sous l’emprise de l’amortentia. Combien le bleu de ses yeux lui avait paru différent. S’il y avait quelque chose à voir, elle le verrait.
De longues secondes défilèrent, pendant lesquelles plusieurs éclairs vinrent déchirer le ciel, et elle finit par se dire que si les prunelles d’Aodhan brillaient d’un éclat certain, ça n’était pas la même chose que sous l’amortentia. Doucement, elle le lâcha et se décida à lui fournir quelques explications. « Y’a même pas quinze minutes, tu étais encore sous l’influence de l’amortentia. » Commença-t-elle posément. Elle ne l’oubliait pas -comment oublier la scène qui s’était produite dans la Grande Salle ? Elle en était encore mortifiée et ne devait pas être la seule- et sûrement que lui non plus, mais si elle lui avait administré un antidote, elle ne pouvait s’empêcher de douter. D’un point de vue totalement détaché, Hestia ignorait comment était composé exactement le mélange qui avait été administré au lion, et aussi sa qualité. Elle connaissait le principe de l’amortentia, et en avait vu les effets de ses propres yeux, mais c’était la première fois qu’elle le voyait réellement agir et il y avait peut-être des aspects dont elle ignorait tout. « C’est peut-être encore le cas. » Et ça, il fallait qu’il le prenne en compte. Qu’il réalise que ses décisions, ses gestes étaient peut-être encore influencés par la potion. Que ce baiser, ce n’était peut-être pas entièrement lui qui l’avait voulu. « Si j’étais toi j’y réfléchirai à deux fois avant de faire ce genre de chose. » Ajouta-t-elle en faisant référence à leur étreinte. Même si elle avait bien compris qu’il était plus du genre à agir impulsivement, et potentiellement à ne même pas prendre la peine de réfléchir ensuite. Un véritable Gryffondor quoi. Les traits de la Serpentarde affichèrent une moue. « Surtout si c'est pour te réveiller demain matin en te demandant si ça venait de toi ou de la potion. » Et là, qu’est-ce que ça avait été ? Qui avait réellement désiré ce baiser, la potion ou lui ? Est-ce que ses sens n’avaient pas été encore influencés par des restes de l’amortentia encore dans son organisme ? Cette idée, Hestia ne savait pas très bien ce qu’elle en pensait. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle n’avait aucune intention de se laisser manipuler par un mélange aussi futile que l’amortentia.
Qu’est-ce qu’il en était réellement, Hestia l’ignorait, seul Aodhan pourrait le dire. Et encore, peut-être que la potion avait toujours une certaine emprise sur lui et qu’il ne le réalisait pas. Dans tous les cas, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir cette idée en tête. Parce qu’elle connaissait le domaine des potions à la perfection et qu’elle savait que certains mélanges pouvaient se révéler plus retors qu’ils en avaient l’air au premier abord. Maintenant c’était à Aodhan de faire la part des choses. Ceci dit, Hestia se recula d’un pas et posa ses prunelles sur le chemin qui s’étendait devant eux. Malgré ses paroles, elle n’avait pas cherché à ôter sa main de celle d’Aodhan et ne chercha pas plus à le faire en cet instant. De toute façon, elle avait le sentiment qu’il ne la laisserait pas faire. Un instant elle promena son regard sur l’orage qui se déchainait toujours au-dessus de leurs têtes avant de se tourner vers le Gryffondor. « Tu vas encore manquer de me faire tuer ? Pour ça aussi tu devrais réfléchir, un jour tu réussiras. » Mais pour ça, déjà fallait-il qu’il l’écoute.
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Lun 6 Mar - 16:12
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☾☾Banquet de fin d’année – Poudlard, dans le parc - Fin juin 2021 – Soirée
Hestia a écrit:
« Aodhan, attends. »
Lorsque Hestia tira sur sa main pour le pousser à la regarder, il n'opposa aucune résistance et son regard se posa sur elle avec interrogation.
Hestia a écrit:
« Regarde-moi. »
Son ton impérieux lui arracha un sourire en coin mais il s’exécuta tandis qu’elle attrapait son menton. S’il crut un instant qu’elle voulait remettre ça -et il était clairement partant- il se rendit bien compte que c’était dans un tout autre but. Avec un soin tout particulier qui le saisit de curiosité, elle sondait son regard. Que voulait-elle y trouver ? Quelque chose qui aurait un quelconque rapport avec l’amortentia peut-être ? Il la laissa faire, patiemment, silencieusement, et puisqu’il était là face à elle, il en profita pour la regarder à son tour mais par simple plaisir.
Hestia a écrit:
« Y’a même pas quinze minutes, tu étais encore sous l’influence de l’amortentia. C’est peut-être encore le cas. »
« Si j’étais toi j’y réfléchirai à deux fois avant de faire ce genre de chose. »
« Surtout si c'est pour te réveiller demain matin en te demandant si ça venait de toi ou de la potion. »
La simple évocation de ce passage de la soirée raviva dans son ventre la brûlure de la colère mais il n'y céda pas pour la bonne raison qu'un moment bien plus agréable avait suivi et durait encore, et qu’il n’en avait juste pas envie.
_ Et alors ? Tu m'as filé le bézoard non ? Il avait retenu le nom c'était pas rien. C'était pas censé mettre fin aux effets de l'ensorcellement ? Il fronça ses sourcils avant de hausser les épaules. Aodhan se sentait lui-même mais cela ne saurait être un véritable argument pour la Serpentard alors il la joua d'une autre façon et suivit sa propre logique. J'étais sous l’influence de l’amortentia dans la salle de bain des préfets ? Il attendit jusqu'à ce qu'elle admette que non et continua. Je crève d'envie de faire ça depuis. Alors même si c'est vrai qu'il reste encore un peu de cette saloperie en moi ce soir, ca change rien.
Alors qu’il regardait la jeune femme, il ne pouvait que constater à quel point ses défenses étaient élevées. Autant de méfiance aurait pu lui taper sur les nerfs, le faire soupirer et lui faire lâcher l’affaire, mais ce n’était pas le cas. Gagner sa confiance était une épreuve et il relèverait le défi avec plaisir. L’irlandais sentit une sensation étrange dans sa poitrine. Il avait envie de la rassurer et de la protéger et ce sentiment était en train de prendre une dimension toute particulière.
_ Ca t'est si difficile de penser que ça vient de moi ? Il inclina la tête en fronçant ses sourcils. Est ce que tu penses que je ne pourrais pas être attiré par toi sans ce maléfice de merde ? Il se rembrunit, semblant mettre de son côté son arrogance patente. De toute façon, ce philtre d'amour… quand je l'ai avalé, en fait c'était pas de l'amour que j'avais pour toi c'était… une obsession. Je devais te vénérer, c'était vital. J'aurai pu arrêter de manger, de boire et de respirer si tu me l'avais demandé, je n'avais plus d'amour propre. Si tu avais roulé une pelle à un autre mec devant moi j'aurai même pas réagi parce que ça aurait été ton désir… il sourit en plissant ses yeux, presque amusé devant cette image qui, en réalité, aurait déchaîné le Gryffondor. Il patienta un instant, semblant songeur et reprit. Ca n'a rien à voir avec de l'amour. J'aurais fait pour toi tout ce qui aurait pu aller à l'encontre de ce que je suis. Relevant le menton, il planta sur elle un regard plus dur. Je ne ferai jamais ça. J'ai beau vouloir être avec toi, ça ne sera pas à tout prix. Je ne changerai jamais et pour personne. Non seulement je ne le veux pas mais en plus j'en suis incapable. Il marqua une pause avant de reprendre. Et non, je ne veux pas que tu sois ma déesse comme je ne veux pas être ton dieu… Un rictus se glissa sur ses lèvres et il se pencha jusqu'à son oreille, pliant doucement le bras qui les reliait contre les reins d'Hestia, la rapprochant à nouveau de lui. Mais je suis pas contre y jouer de temps en temps. Lorsqu'il se redressa, il avait au visage son air frondeur suite à sa petite allusion grivoise et ce fut un éclair suivi d'un coup de tonnerre tonitruant qui lui fit lever les yeux.
Hestia a écrit:
« Tu vas encore manquer de me faire tuer ? Pour ça aussi tu devrais réfléchir, un jour tu réussiras. »
Un sourire taquin étira ses lèvres tandis qu'il se retourna en la tirant avec lui.
_ Ne te sous-estime pas. T'es plus coriace que ce que tu crois.
Les hauteurs de Poudlard offraient un point de vue parfait sur le paysage et le ciel. Perchés là où il comptait l' emmener, ils seraient aux premières loges pour en apprécier la fureur. Sur le chemin, il se saisit de sa baguette et appela son balais par un accio. Il ne faudrait pas longtemps à l'objet magique pour fendre les airs et rejoindre son maître mais en attendant, Aodhan amena Hestia jusqu’à un grand saule à l'écorce blanche avec de très larges branches dont la hauteur dépassait largement les autres arbres. La pluie s’intensifia et ils étaient clairement trempés jusqu’aux os. Pour sa part, cela ne semblait pas le déranger, certains matchs de Quidditch se passaient dans des conditions bien pires et la sensation de ses vêtements trempés sur sa peau n’était pas si inconfortable car ce mois de juin était particulièrement doux. Arrivé au pied de l’arbre immense qui culminait à près de vingt-cinq mètres et dont le tronc atteignait deux mètres de diamètre, il tourna la tête vers un objet qui approchait, lancé à pleine vitesse. Le balai magique avait répondu à son appel et se plaça devant lui. Un sourire étira ses lèvres. Il avait pour cet objet un étrange attachement. Il avait essuyé de nombreuses victoires sur le terrain en sa compagnie et aussi quelques revers. Il ne lui avait jamais fait défaut. Le sorcier lâcha la main de la Serpentard avant de monter sur son balai mais d’une façon moins attendue car il était debout, les jambes légèrement écartées pour consolider son équilibre. Il était féru des acrobaties les plus dangereuses et bien qu’on le taxait d'imprudent, il estimait qu’il devait toujours pousser l’expérience à son paroxysme pour en connaître les limites. Du fait, il savait très bien que se tenir debout sur un balai en mouvement faible à modéré était très largement faisable, même à deux. Et puis il n’oubliait pas que Hestia était également très à l’aise sur un balai et qu’il en fallait bien davantage pour l’impressionner.
_ Tu viens ?
Dhan lui tendit la main, l’invitant à monter avec lui mais sa remarque sur la dangerosité d’un arbre en plein orage le fit sourire.
_ Je t’étonne si je te dis qu’il est magique ? La foudre ne peut pas l’atteindre, c’est le boss, allez viens là !
Bon, les explications étaient succinctes, c’est vrai, mais il semblait parfaitement sûr de lui au demeurant. Une fois qu’elle prit place, le balai monta à la verticale entre les branches, comme s’il connaissait parfaitement le chemin dans cet entrelac de bois et de feuilles. Ils parvinrent enfin au nœud, là où les branches maîtresses partaient du centre vers l’extérieur. Elles étaient si énormes qu’il était aisé de s’y déplacer sans même risquer de tomber. Son écorce était douce sous la main et lisse et lorsque les éclairs les illuminaient, les feuilles fines révélaient leur couleur argentée. Il la conduisit jusqu’au très large tronc principal où se formait naturellement un replat, un endroit parfait pour se poser étonnement confortablement. Face à eux, comme un fait exprès, les branches semblaient s’écarter pour leur permettre de voir le château en contrebas et ainsi ils pouvaient voir l’orage danser sur la voûte céleste avec la grâce d’un soupire de fin du monde. Le vent redoubla mais les branches et les feuillages formaient un cocon autour d’eux. Il prit place et enjoint la Carrow à faire de même, à côté de lui. Son regard azuré observa le spectacle, un genou relevé et l’avant-bras posé dessus, il semblait hypnotisé. Si seulement je pouvais voler là-dedans… La tête posée contre le tronc derrière lui, il la tourna jusque vers Hestia.
_ Verdict ?
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Hestia Carrow
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Jeu 9 Mar - 21:44
Lightning and Thunder
Aodhan ◊ Hestia
Thunder, feel the thunder Lightning and the thunder
D’où venait ce baiser ? D’Aodhan ou de l’amortentia ? Hestia ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Elle le savait, elle n’aurait pas dû se poser une telle question, en fait, ça n’aurait pas dû avoir la moindre importance à ses yeux. Ce n’était qu’un baiser, juste un baiser. Certes, elle y avait répondu, mais ça ne voulait rien dire. Ce n’était pas la première fois qu’on l’embrassait et ce ne serait certainement pas la dernière. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois que le Gryffondor tentait un tel geste avec elle, alors franchement ça n’aurait pas dû avoir une grande importance. Mais voilà, juste quelques minutes plus tôt, Aodhan avait perdu toute volonté face à l’amortentia et il était bien possible que ce baiser n’ait pas été dicté par ses gestes, mais par la potion. C’était une possibilité à prendre en compte et qui aurait dû le pousser à plus de prudence, il n’avait sûrement pas envie de se réveiller avec des regrets le lendemain. Tout comme Hestia n’avait pas envie de se faire avoir par un mélange aussi stupide que l’amortentia. Expliquer tout ça au lion lui semblait nécessaire, même s’il paraissait ne pas adhérer à ses arguments. « Et alors ? Tu m'as filé le bézoard non ? » Ses prunelles plongées dans celles du Gryffondor, Hestia garda le silence. Certes, il avait eu un antidote -merci Merlin parce que son comportement sous amortentia avait été vraiment gênant- mais ça ne faisait pas tout. « C'était pas censé mettre fin aux effets de l'ensorcellement ? » Il ne s’en rendait pas compte, mais il venait de mettre lui-même le doigt sur le nœud du problème. Sur ce qui rendait Hestia si méfiante. « Censé. » Se contenta-t-elle de souligner. Là était tout le souci, le bézoard était un antidote universel mais sans connaitre la composition exacte de la potion qui lui avait été administrée à son insu, il était tout à fait imaginable que des résidus se trouvent encore dans son organisme. Le bézoard était utile, il lui avait rendu la raison et le contrôle, mais il ne fallait pas non plus lui demander des miracles. La Serpentarde préférait envisager toutes les possibilités
« J'étais sous l’influence de l’amortentia dans la salle de bain des préfets ? » Hestia cilla, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il revienne sur cet épisode troublant et encore moins qu’il s’en serve comme argument. D’un point de vue purement technique, il avait raison, il n’y avait pas eu de potion ce soir-là. Mais il avait l’air d’oublier qu’ils s’étaient retrouvés tous les deux nus dans un même bain, les veines remplies d'adrénaline, ça avait de quoi donner des idées à n’importe qui. Pour Hestia ça ne comptait pas vraiment, mais comme elle ne comptait pas souligner ça à haute voix et qu’elle ne pouvait contredire Aodhan. Voyant qu’il attendait une réponse de sa part, elle finit par secouer la tête en signe de négation. « Je crève d'envie de faire ça depuis. Alors même si c'est vrai qu'il reste encore un peu de cette saloperie en moi ce soir, ça change rien. » D’accord, il avait réponse à tout ce soir et puisqu’il avait l’air si sûr de lui, Hestia ne chercha pas davantage à le contredire. Elle n’avait pas agi ainsi pour se lancer dans une joute verbale mais s’assurer qu’il était bien en totale possession de ses moyens. Au moins, ses capacités de réflexions semblaient toujours intactes. Le lendemain viendrait bien assez tôt et à ce moment-là il verrait bien si ses paroles étaient encore d’actualité. « Ca t'est si difficile de penser que ça vient de moi ? » Hestia garda le silence. Qu’il la contredise, ça faisait sens, elle pouvait même dire qu’elle s’y était attendue, mais elle n’avait pas pensé qu’il pourrait s’aventurer sur ce terrain-là. Il essayait de la comprendre, elle n'était pas habituée à ça. « Est ce que tu penses que je ne pourrais pas être attiré par toi sans ce maléfice de merde ? » La Serpentarde pinça les lèvres sans dire un mot. Elle prit sur elle pour ne pas détourner le regard, elle avait l'impression qu'Aodhan la voyait réellement et elle ignorait quoi en penser. Elle n’avait pas pensé qu’il puisse viser si juste et c’était vraiment déstabilisant. De toute façon que pouvait-elle dire ? Effectivement, elle avait du mal à croire que quiconque -lui compris- puisse s’intéresser à elle. Elle était faite de bien trop de défauts pour ça. Mais tout ça, il avait l’air de l’avoir compris par lui-même alors inutile qu’elle s’embarrasse à chercher les mots pour lui répondre. De toute façon elle n’aurait pas su quoi dire. Exprimer ses sentiments et ses contradictions n'avait jamais été son fort.
« De toute façon, ce philtre d'amour… quand je l'ai avalé, en fait c'était pas de l'amour que j'avais pour toi c'était… une obsession. Je devais te vénérer, c'était vital. J'aurai pu arrêter de manger, de boire et de respirer si tu me l'avais demandé, je n'avais plus d'amour propre. Si tu avais roulé une pelle à un autre mec devant moi j'aurai même pas réagi parce que ça aurait été ton désir… » La verte ne put retenir une moue désabusée. Les effets de l'amortentia étaient quand même impressionnants mais pas dans le bon sens du terme. Sur cet aspect-là, son point de vue de potionniste s'opposait à son point de vue moral. Perdre tout volonté était certainement le pire qui puisse arriver, en tout cas aux yeux de Hestia. C'était de ça dont son père l'avait menacé ce fameux jour de février alors cette idée la faisait frissonner et elle ne pouvait que comprendre la colère d'Aodhan. Elle ne comprenait pas que l'on puisse vouloir infliger ça à quelqu'un, ça dépassait son entendement. Surtout que comme il le soulignait, ce n'était pas de l'amour qui était créé, mais une adoration qui frisait la folie. Elle s'était retrouvée de l'autre côté du miroir, à être l'objet de toute son attention et ça avait été loin de lui plaire. Parce que c'était tout sauf naturel.
« Ca n'a rien à voir avec de l'amour. J'aurais fait pour toi tout ce qui aurait pu aller à l'encontre de ce que je suis. » Hestia affronta le regard du lion sans rien dire, assistant au changement qui s'y opéra. Les prunelles du lion se firent plus dures, mais ce fut loin de la faire reculer. « Je ne ferai jamais ça. J'ai beau vouloir être avec toi, ça ne sera pas à tout prix. Je ne changerai jamais et pour personne. Non seulement je ne le veux pas mais en plus j'en suis incapable. » Hestia fronça les sourcils. Il voulait être avec elle. Ca non plus, elle devait admettre qu'elle ne s'y était pas attendue, encore moins qu'il le dise aussi clairement. La franchise d'Aodhan était presque brutale et tranchait avec tout ce qu'elle avait toujours connu. Elle avait grandi dans un monde fait de faux-semblants, en sortir n'était pas si simple que ça. Encore une fois, il la déstabilisait et elle en perdait sa verve habituelle. Du moins sur ce point-là, car sur le reste, elle pouvait réagir. « Je ne te l’ai jamais demandé. » Et peut-être qu'il en était conscient mais elle ne pouvait s'empêcher de prendre ses paroles pour un avertissement. « Et non, je ne veux pas que tu sois ma déesse comme je ne veux pas être ton dieu… » Encore heureux. Les quelques minutes qu'il avait passé sous amortentia avaient été assez gênantes comme ça. Elle n'avait aucune envie que quiconque la vénère, de toute façon ce n'était pas comme si elle le méritait. Lorsqu'il l'attira à lui, Hestia se laissa faire. « Mais je suis pas contre y jouer de temps en temps. » La Serpentarde roula des yeux, ah oui il pouvait sourire et jouer le fier. Au moins qu'il recommence à la provoquer de la sorte était plutôt bon signe.
Contrairement à ce qu'il semblait avoir en tête. Il voulait l'entrainer à sa suite alors qu'au-dessus d'eux, l'orage grondait de toute sa force. Oh, Hestia n'avait rien contre l'orage, bien au contraire, elle n'avait jamais eu l'intention d'aller se réfugier à l'intérieur, mais elle commençait à connaître Aodhan et elle savait que le suivre n'était pas anodin. Même si elle lui avait déjà demandé une fois de cesser de l'embarquer dans des plans où ils allaient certainement risquer leurs vies. Un jour ça allait réellement arriver. « Ne te sous-estime pas. T'es plus coriace que ce que tu crois. » Alors qu'il la trainait de nouveau à sa suite, Hestia étouffa une expression ironique. Elle ne se sous-estimait pas, elle était réaliste c'était différent. Elle n'avait pas envie de se retrouver à courir une nouvelle fois pour sa vie, elle trouvait que ça lui arrivait un peu trop souvent depuis qu'elle avait tourné le dos à sa famille. « Je ne me sous-estime pas. Je suis coriace, tu n’as pas idée. » Elle avait survécu à l'attaque de la fête foraine et de l'université, elle avait été torturée par des mangemorts, sans parler du cambriolage risqué dont elle s’était rendue coupable… Mais tout ça Aodhan n'avait aucune raison de le savoir. Elle avait craint pour sa vie plus de fois qu'il ne devait l'imaginer. Et ça resterait peut-être ainsi, parce qu'elle avait du mal à partager, Hestia, qu'elle gardait tout pour elle. S'ouvrir aux autres n'avait jamais été naturel pour elle et ça lui avait déjà causé bien des déconvenues, mais c'était ainsi, il y avait des parts d'elle plus difficiles à combattre que d'autres. « Mais je ne sous-estime pas non plus ta manie de te mettre en danger. » Ajouta-t-elle avec un sourire en coin. De ce qu'elle avait vu, c'était un domaine dans lequel il semblait particulièrement doué. C'était ça dont elle devait se méfier. Le Gryffondor jouait beaucoup avec les risques et quand ce n'était pas le cas, il semblait que c'était les risques qui le trouvaient.
Malgré tout Hestia le suivi dans le parc de Poudlard. A la fois résignée à l'idée qu'il allait encore l'entrainer à faire des trucs dingues, mais aussi déterminée à lui opposer un refus si ce qu'il avait en tête ne lui plaisait pas. Elle non plus n'avait aucune intention de changer. Rapidement, ils arrivèrent au pied d'un énorme saule, certainement un des plus grands de tout le domaine. Hestia leva le nez pour observer l'arbre, plissant les yeux sous la pluie qui tombait désormais plus fort, même ainsi elle ne parvenait pas à en distinguer la cime, ce qui permettait déjà d'avoir une bonne idée de la hauteur impressionnante de l'arbre. Elle fut distraite de son observation par l'arrivée du balai d'Aodhan et encore plus quand elle le vit s'y mettre debout. « T’es vraiment un frimeur. » Souffla-t-elle avec un sourire en coin. Apparemment monter sur son balai de manière classique c'était surfait, elle aurait dû s'en douter. D'ailleurs elle ne voyait pas pourquoi elle s'en étonnait, Aodhan semblait ne rien faire comme tout le monde. « Tu viens ? » La Serpentarde haussa les sourcils en le voyant lui tendre la main. Il voulait voler jusqu'aux hauteurs de l'arbre en plein orage, il était sérieux ? Il n'y avait pas de meilleur moyen de se faire frapper par la foudre, une expérience qu'elle n'avait aucune intention de vivre. Voilà, c'était exactement ce dont Hestia parlait lorsqu'elle disait qu'il allait finir par la tuer. A ce stade ce n'était plus prendre quelques risques, c'était se montrer suicidaire. Elle commença à secouer la tête, ce serait sans elle. « Je t’étonne si je te dis qu’il est magique ? La foudre ne peut pas l’atteindre, c’est le boss, allez viens là ! » Hestia l'observa avec perplexité. Ses prunelles passèrent du Gryffondor à l'immense arbre qui ne semblait craindre rien ni personne, pas même l'orage qui se déchainait. « Et comment tu sais ça ? » Demanda-t-elle après un instant, clairement pas prête à se laisser embobiner si facilement.
Mais Aodhan avait l'air sûr de lui, avec ce sourire si arrogant aux lèvres, tant et si bien qu'elle finit par saisir la main qu'il lui tendait. Tout en songeant qu'il était fort possible qu'elle finisse par le regretter, Hestia grimpa à son, tour sur le balai, imitant la posture prise par le Gryffondor. De nouveau ils se retrouvèrent particulièrement proches mais elle s'efforça de ne pas y prêter attention, le moment était mal choisi pour se laisser distraire. Elle n'avait pas le vertige et un très bon équilibre, le tout grâce à ses années de Quidditch mais c'était aussi ce qui la rendait consciente qu'un faux mouvement pouvait être fatal. Ils s'élevèrent ainsi à travers les branches de l'arbre jusqu'à arriver à l'endroit où elles se rejoignaient et formaient une sorte de plateforme où ils pourraient tenir et même s’installer. Décidemment, cet arbre ne cessait d'étonner la Serpentarde. Si Hestia y posa d’abord un pied avec hésitation, elle gagna rapidement en confiance en constatant que le tronc ne bougeait pas sous leur poids. Certainement que l’arbre ne se rendait même pas compte de leur présence. Rassurée, elle observa leur abri de fortune. Autour d’eux, les branchages et feuillages continuaient leur route mais une trouée leur permettait de voir le ciel et surtout le spectacle qui s’y déroulait. Jamais la verte n’aurait pensé se trouver un jour dans un arbre tel que celui-ci, encore moins en pleine tempête. Elle n’était pas sorcière la plus prudente du monde et ne vivait certainement pas dans un cocon, mais il y avait des risques qu’elle n’aurait jamais choisi de prendre. Celui-ci en faisait partie. Mais apparemment, la présence d’Aodhan avait tendance à faire voler en éclat cette résolution. Il allait peut-être falloir qu’elle se méfie un peu plus du Gryffondor à l’avenir.
Même si la prudence était de mise, Hestia alla rejoindre Aodhan contre le tronc de l’arbre. Les jambes croisées devant elle, elle s’y adossa à son tour. « Verdict ? » Ses prunelles braquées sur le ciel déchiré par les éclairs, elle ne put retenir un sourire en coin. Il avait raison, c’était un spectacle qui valait le coup, et l’observer depuis ce perchoir rendait le tout plus intense encore. La Serpentarde avait toujours aimé assister aux orages, mais habituellement les premières loges étaient à sa fenêtre ou, au mieux, depuis la tour d’astronomie, là ils étaient au milieu de la tempête. « D'accord, j'avoue que là aussi c'est plutôt cool. Habituellement, je vais à la tour d’astronomie mais c’est pas mal ici aussi. » Admit-elle avec un haussement d’épaules faussement détachés, comme si elle ne croyait pas vraiment à ce qu’elle disait. Pourtant elle devait reconnaitre que le jeu en valait la chandelle. Et si cet arbre était réellement enchanté contre les orages alors ce serait encore mieux. Avec une profonde inspiration, elle laissa l’arrière de son crâne reposer contre le tronc de l’arbre. Ses yeux ne lâchaient pas l’orage, en emmagasinant la beauté avant que celui-ci ne prenne fin. « Sinon tu as déjà pensé à avoir des hobbys qui n’impliquent pas de risquer ta vie ? » Elle eut une expression amusée, et possiblement un brin moqueuse. Dit comme ça, Aodhan ressemblait terriblement au cliché du Gryffondor incapable de résister au danger, ce qui n’était sûrement pas totalement faux d’ailleurs. Hestia préférait cependant qu’il ne tente pas de déteindre sur elle. « Tu devrais essayer, c’est reposant. » C’est vrai, parce qu’elle avait des activités particulièrement sûres entre les expériences de potions qui pouvaient mal tourner et le Quidditch où elle occupait un des postes les plus dangereux.
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Aodhan O'Brian
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Ven 10 Mar - 21:34
Lightning and Thunder
Sound of the drums, Beating in my heart The thunder of guns, Tore me apart You've been, Thunderstruck
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Hestia n’était pas très loquace sur elle-même d’ordinaire mais là, elle restait complètement muette. Aodhan compris qu’elle n’était pas disposée à partager davantage sur le sujet et n’insista pas. Faire du forcing c’était pas son truc. Débattre c’était pas son truc. Il sentait bien que la situation remuait des choses mais il n’était pas de ceux qui savaient toujours trouver les mots et en plus de ça, il n’était pas vraiment doué en psychanalyse. Puisqu’elle n’émettait aucun refus quant à ses approches, c’était un signe qu’elle était plutôt bien disposée à son égard et cela lui suffisait. Il sentait néanmoins qu’elle était encore réticente, mais il n’y prit pas ombrage pour autant. L’irlandais saurait évincer ses doutes avec le temps, il en était persuadé et ce pour la simple et bonne raison qu’il était parfaitement sincère dans ses intentions et qu’il ne laissait jamais planer de doute. O’Brian était sûr de lui et il ne se fixait aucune limite, rien ne lui était impossible… ou presque.
Hestia a écrit:
« Je ne te l’ai jamais demandé. »
Il émit un léger sourire sans relever car c’était une évidence mais le fait qu’elle se sente obligée de s’en défendre l’amusait. Au moins elle restait elle-même c’était rassurant.
Hestia a écrit:
« T’es vraiment un frimeur. »
Perché sur son balai, il posa sur elle un regard énigmatique avant de lui faire un clin d’œil. Il est clair qu’il versait peu dans la simplicité, cela dit il était en capacité d’assumer ses extravagances.
Hestia a écrit:
« Et comment tu sais ça ? »
Aodhan regarda Hestia et sembla hésiter. Les cultes païens dans lesquels il avait baigné n’étaient pas toujours pris au sérieux et ce même dans le monde sorcier.
_ Parce qu’il y a longtemps, des sorciers ont ensorcelé ces arbres pour en faire des refuges. Il sous-entendait par là des « druides » et avait vraiment condensé les faits, et encore, ce n’était pas tout à fait exact mais il préférait rester évasif sur le sujet pour l’instant. On a les mêmes en Irlande…
Par chance, cela sembla lui suffire et la joueuse de Quidditch le rejoignit sur son balai, tenant la même posture que la sienne. Sans hésiter, il passa naturellement son bras dans son dos pour la tenir contre lui. Cela l’amusait, cette façon qu’elle avait de consentir à ses étreintes, à leur rapprochement, sans pour autant y céder complètement alors que la nature passionnée d’Aodhan était sans retenue ni concession. La sentir contre lui de cette façon avait automatiquement pour conséquence d’accélérer les battements de son cœur et le désir qu’il avait pour elle s’enflammait en un instant. Tandis qu’ils évoluaient à travers les larges branchages du Saule Blanc avec une étonnante fluidité, il gardait ses yeux posés sur elle, les lèvres closes.
Une fois installés pour le spectacle, tout ce qu’il regretta il fallait bien l’avouer, c’était de ne pas avoir un truc à se mettre sous la dent.
Hestia a écrit:
« D'accord, j'avoue que là aussi c'est plutôt cool. Habituellement, je vais à la tour d’astronomie mais c’est pas mal ici aussi. »
Yes. Si des mots avaient pu traduire l'air installé un son visage, cela aurait clairement été "Je suis trop fort". Il mordit sa lèvre inférieure pour gommer son sourire satisfait sans guère de succès. Tout le monde n’était pas fait pour apprécier des orages et encore moins de l’intérieur. Tout était tellement parfait que s'en était étrange. La Carrow ne l'avait pas encore houspillé, ils avaient des points communs plutôt étonnant tout en restant l'un et l'autre très différents mais manifestement compatibles… non… vraiment il était peut-être perché dans un arbre mais il marchait sur un petit nuage. Il reposa sa tête en arrière, contre le tronc à l’écorce douce, apaisé.
Hestia a écrit:
« Sinon tu as déjà pensé à avoir des hobbies qui n’impliquent pas de risquer ta vie ? »
« Tu devrais essayer, c’est reposant. »
A cette réflexion il retint un « pourquoi je me reposerais ? La vie est si courte ». Il avait vu tant de morts autour de lui dans l'IRA qu’il craignait que son tour n’arrive. C’était certainement contradictoire mais Aodhan n’avait pas peur de trouver la mort à travers ses propres actions. C’était en toute connaissance de cause et il assumait pleinement ses choix et ses responsabilités. C’était SA vie et il en faisait absolument tout ce qu’il en voulait, sans bride, sans boulet aux pieds et s’il voulait la mettre en jeu en prenant des risques que certains jugeaient inconsidérés c’était son choix. Cela ne signifiait pas pour autant qu’il n’y tînt pas, bien au contraire et qu’on porte atteinte à sa vie était radicalement différent. Il fronça son regard en observant l'orage qui s'épanouissait au loin.
_ Hey j'en ai je te signale. Je joue de la guitare, de la batterie et un peu de piano. Je t’en jouerai un morceau à l’occasion si ça t’intéresse.
La musique… il adorait ça. Il la ressentait si fort dans ses tripes qu’il pourrait en jouer et en écouter à longueur de temps. Malheureusement, la technologie ne fonctionnant pas à Poudlard, il lui était impossible d’en écouter « normalement » ici. Alors lorsqu’il rentrait dans son appart’ le week-end, il faisait vibrer les basses -et les voisins n'aiment pas beaucoup les basses visiblement… trop bizarres.
Il tut son attrait pour l’art graphique. Son parrain avait rejeté cette partie de lui et avait du fait lui-même grand mal à l’accepter. Malgré tout, il était incapable de se retenir de gribouiller sur ses feuilles en cours et sur les tables ou sur n’importe quel support. Si on lui demandait « c’est toi qui a fait ça ? » même si la question était souvent pleine de bienveillance et d’enthousiasme, il répondait simplement que non et fermait toute possibilité de discussion sur le sujet et insister n’était pas une très bonne idée.
_ J’aime courir… faire de la randonnée en montagne ou dans des zones escarpées pour trouver des paysages sympa et les prendre en photo. Il jeta une œillade à Hestia avant de froncer son regard azuré. Mais parfois j’avoue que c’est un peu chaud, donc je suppose que ça n’entre pas dans la catégorie « hobbies sans risques ».
Il reposa de nouveau sa tête en arrière, à l’instar d’Hestia et sembla réfléchir. Bon, on oublie les combats clandestins de MMA d’où il n’est jamais certain de revenir entier, la varappe où il ne s’attache pas à chaque fois… Ah ! Il avait trouvé.
_ Je prends des cours de jiu-jitsu avec un maître dans un cadre parfaitement sécurisé… D’une main, il joignit son pouce et son index et observa la jeune femme à travers ce cercle en fermant un œil. Zéro risque.
Le Gryffondor laissa retomber sa main avant de froncer ses sourcils en haussant ses épaules.
_ Tu vois, je sais m’amuser sans risquer ma vie. Mais les sensations n’étaient pas du tout les mêmes. Il s’arrêta un instant en jetant un regard de biais à la jeune femme. Est-ce que sortir dans les bars, en boîte et boire de l’alcool comptent comme des hobbies ? Ajouta-t-il dans un rictus.
_ À toi, dis-moi ce que tu aimes faire, où tu aimes aller à part à la tour d’Astronomie pendant les orages… Tu fais quoi de ton temps libre ? Et ne sois pas avare en détails je veux en savoir plus sur toi.
Il n’était pas bête, il savait qu’elle ne se dévoilerait pas entièrement, pas aussi rapidement, mais il voulait l’encourager à se confier à lui. L’irlandais ne connaissait d’elle que les bruits de couloirs sur sa famille, autant dire rien du tout… Il prêta donc une oreille attentive à sa réponse, gardant ses yeux rivés sur elle.
Mais l’orage prenait fin. Les bourrasques se faisaient plus rares et la pluie cessa de tomber. Bientôt, les lumières qui zébraient le ciel s’estompèrent pour ne devenir qu’un timide clignotement plus lointain. Autour d’eux, des gouttes d’eau tombaient çà et là, vestiges des dernières averses mais le ciel dévoilait de nouveau ses étoiles.
_ Bon, le spectacle est terminé. Dit-il avant de se relever et de tendre la main à la Serpentard pour l’aider à se relever. Lorsqu’elle fut debout face à lui, il ancra son regard dans le sien. S’il était silencieux et que ses prunelles cérulées s'étaient légèrement froncées, lui donnant un air sérieux, il n’en était pas moins qu'on y voyait une nette affection. Il glissa son index replié sous le menton gracile. Une goutte d’eau tombée des cimes se précipita sur la joue de la brune pour rouler jusqu’à la commissure de ses lèvres. Lentement, il se pencha sur elle pour déposer un baiser à cet endroit précis et au contact de sa peau, son sang bouillit dans ses veines et ses lèvres glissèrent sur les siennes avec fièvre, alors que dans le même temps, ses mains se posaient sur ses hanches pour la presser contre lui. Son ardeur se démultipliait avec les secondes et bientôt il se fit si empressé que la jeune femme était penchée en arrière, le bas ventre soudé contre celui du Gryffondor. Si Hestia n’avait pas mis fin à cet enlacement, il semblait qu’il ne l’aurait plus jamais libérée. Avec mille difficultés, il concéda à relâcher son étreinte non sans lui voler un autre baiser, ses lèvres s’arquant en un sourire provocateur.
_ Est-ce que faire ça peut être considéré comme un hobby ? Si oui je vais consacrer beaucoup de temps à cette nouvelle activité. Ses mains la tirèrent une nouvelle fois contre lui tandis qu’il enfouissait sa tête dans le cou de la sang-pur pour déposer un baiser enflammé sur sa peau.
Il finit par se redresser et inspira profondément comme pour appeler son propre corps au calme, roula ses épaules et relâcha l'air dont il avait rempli ses poumons.
_ On retourne au château avant qu'on lance une alerte enlèvement ? Je voudrais pas que t'ai des ennuis. Dit-il avec aux lèvres un rictus provocateur.
Il tourna les talons pour se diriger vers le bout de la plate-forme où il continua d'avancer malgré le vide, chutant à la verticale, disparaissant totalement avant de réapparaître assis sur son balai. Ce dernier n'avait pas bougé après tout. Redressé sur l'objet magique, il en tapota le bois derrière lui pour inviter la jeune femme à prendre place dans son dos.
_ Un dernier tour avant de rentrer ? Je promets que ce sera bref, sans douleur ni risque vital. Lorsqu'elle concéda à la suivre, il ne put retenir un sourire et lorsqu'elle s'installa, il s'assura que ses bras autour de lui tenaient suffisamment solidement. C'est parti. Il bougea légèrement l'extrémité du balai et ils semblaient glisser sur l'air avec une douceur inusitée et peut-être inattendue venant de lui. En revanche, une fois qu'ils furent dégagés des bras feuillus du grand saule blanc, il glissa sa main sur la cuisse de la jeune femme pour la tapoter doucement, signe que le rythme allait bientôt changer. Ca ne manqua pas. Il s’abaissa doucement sur le balai avant qu’une poussée nette mais progressive ne les fasse partir à vive allure. C’était loin d’être la vitesse maximale mais son but n’était pas d’aller aussi vite que lors des matchs. Il se contenta de faire le tour du château, de prendre quelques virages pour le plaisir et d’effleurer le lac noir. Aodhan aimait trop voler pour se contenter de faire quelques dizaines de mètres jusqu’aux portes de Poudlard, il devait forcément marquer le coup en faisant une balade… mais il pensait que ça ne pouvait pas déplaire à la joueuse qu’elle était.
Cette excursion prit finalement fin et il se posa devant la grande entrée de l’école magique, laissant l’oiselle descendre en premier avant de suivre. D’un coup de baguette, il congédia son balai, l’objet magique ne laissant bientôt de lui qu'un souvenir.
_ C’est mieux si on rentre secs non ?
Un sortilège lui servit pour se débarrasser de l’eau qui ceignait sa peau, ses cheveux, ses chaussures et ses vêtements. Un sort simple mais très utile, surtout lorsqu’on habite les îles britanniques… Il passa les mains dans ses cheveux pour se recoiffer rapidement et tendit la main à Hestia, l’invitant clairement à rentrer au château avec lui. Au même instant il vit plusieurs silhouettes se diriger vers eux à vive allure et il y en avait une en particulier qu’il reconnut dans l’instant : Jared.
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Hestia Carrow
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Dim 12 Mar - 22:43
Lightning and Thunder
Aodhan ◊ Hestia
Thunder, feel the thunder Lightning and the thunder
Il y avait un orage terrible qui grondait dans le ciel, et lui voulait grimper en haut d’un arbre. Pour Hestia il n’y avait pas plus révélateur du caractère d’Aodhan. Là où tout le monde savait que ce serait la pire idée au monde et s’éloignerait de l’arbre qui ne manquerait pas d’attirer la foudre, lui voulait s’en approcher encore plus. Pire, il voulait se trouver tout en haut, au beau milieu des branches, à l’endroit qui était certainement le plus dangereux de tous. La Serpentarde voulait bien croire que les Gryffondors n’avaient pas peur de grand-chose, mais là c’était plutôt de l’inconscience. A quoi servait le courage si on finissait frappé par la foudre ? C’était certainement l’expérience d’une vie -aussi parce que la plupart du temps ça marquait la fin de cette dernière- mais celle-là Hestia n’avait pas envie de la vivre. Elle était très bien vivante, merci bien. Ce n’était pas de la lâcheté ou de la peur, c’était de la prudence, et s’il y avait des moments où elle se montrait impulsive et irréfléchie, ce n’était pas un de ceux-là. Alors quand Aodhan fit venir à eux son balai, elle se montra plus que perplexe. S’il n’avait pas une explication digne de ce nom à lui offrir, elle refuserait de grimper avec lui, c’était aussi simple que ça. La Carrow n’avait pas peur de s’opposer aux autres ou d’être en désaccord, surtout quand c’était pour rester en vie. Même si Aodhan avait l’air sûr de lui, elle réclama quelques explications, ça aurait été mieux sans sa brève hésitation. « Parce qu’il y a longtemps, des sorciers ont ensorcelé ces arbres pour en faire des refuges. La Serpentarde tourna un regard nouveau sur l’arbre. Un refuge ? C’était surprenant, et en même temps pas vraiment, elle savait que de nombreuses formes de magie existaient et qu’elle n’avait pas toujours été telle qu’aujourd’hui. « On a les mêmes en Irlande… » Elle hocha la tête, pensive. Il était vrai qu’ils venaient de deux pays différents, elle avait tendance à l’oublier et elle devait admettre qu’elle ne savait pas grand-chose de l’Irlande.
Puisqu’il était si sûr de lui, et que son explication tenait la route, Hestia accepta de le suivre dans cette nouvelle aventure. Peut-être qu’un jour elle allait le regretter mais elle avait le sentiment que ce ne serait pas pour cette fois. Et une fois arrivé en haut de l’arbre, elle dû bien admettre qu’il avait raison. C’était plutôt cool et même plus que ça. Elle vit bien le sourire qui naquit sur les lèvres du rouge à ses paroles, il avait beau tenter de le camoufler son air fier de lui était évident, de là où elle était, elle pouvait le sentir. Il n’avait même pas besoin de parler. Mais elle le reconnaissait, il avait eu raison et elle ne regrettait pas de s’être laissé entrainer jusque-là. Le point de vue était parfait, l’orage était juste sous leurs yeux et elle ne pouvait qu’apprécier réellement ce spectacle. Même si pour cela ils avaient dû prendre quelques risques. Ce fut à ce propos qu’elle décida de rompre son silence pour interroger Aodhan, à ce rythme elle avait du mal à l’imaginer avoir des hobbys qui n’impliquaient pas de manquer de mourir. « Hey j'en ai je te signale. Je joue de la guitare, de la batterie et un peu de piano. Je t’en jouerai un morceau à l’occasion si ça t’intéresse. » La tête reposant contre le tronc de l’arbre, Hestia tourna brièvement son regard vers lui. Elle ne l’avait pas imaginé musicien, signe qu’il y avait bien des choses qu’elle ignorait de lui. Elle lui adressa un fin sourire, signe qu’elle acceptait sa proposition. « J’aime courir… faire de la randonnée en montagne ou dans des zones escarpées pour trouver des paysages sympas et les prendre en photo. Mais parfois j’avoue que c’est un peu chaud, donc je suppose que ça n’entre pas dans la catégorie « hobbies sans risques ». » Ah voilà. D’un hobby classique il arrivait à y inclure des risques, c’était bien ce qu’elle disait. Elle n’avait même pas besoin de le pousser, il allait tout seul dans son sens. « Je prends des cours de jiu-jitsu avec un maître dans un cadre parfaitement sécurisé… » Perplexe, elle le regarda former un rond avec sa main. « Zéro risque. » Hestia haussa les sourcils, absolument pas convaincue par son propos. Elle avait beau ne pas s’avoir grand-chose de ce genre de sport, qui était majoritairement pratiqué par les moldus puisque les sorciers se battaient surtout avec la magie, elle savait que parler de risque zéro dans ce contexte était inutile. « On ne doit pas avoir la même définition de zéro risque. » Lança-t-elle avec une expression ironique au coin des lèvres.
« Tu vois, je sais m’amuser sans risquer ma vie. » Bon d’accord, elle voulait bien accepter qu’il y avait quelques activités là-dedans qui ne mettaient pas directement sa vie en danger. Vu l’air sur le visage du Gryffondor, il avait presque l’air de le regretter. « Est-ce que sortir dans les bars, en boîte et boire de l’alcool comptent comme des hobbies ? » Une expression amusée passa sur le visage de la Serpentarde. Elle en connaissait des sorciers qui se récrieraient à cette idée, mais elle en était loin. Même s’il y avait un moment qu’elle n’avait pas fait une des trois activités soulignées par le Gryffondor. « On va dire que oui, mais c’est surtout parce sinon tu manques d’arguments. » Répondit-elle avec un sourire en coin. Est-ce que trainer dans des bars et boire étaient réellement des hobbys, elle n’en était pas sûre mais elle était franchement mal placée pour juger alors autant aller un minimum dans son sens. « À toi, dis-moi ce que tu aimes faire, où tu aimes aller à part à la tour d’Astronomie pendant les orages… Tu fais quoi de ton temps libre ? Et ne sois pas avare en détails je veux en savoir plus sur toi. » La Serpentarde tourna vers Aodhan un regard un brin surprit. Pas tellement qu’il souhaite lui retourner la question, ça elle s’y attendait, mais plutôt qu’il précise qu’il voulait en apprendre plus sur elle. Et surtout qu’il le dise avec ce qui lui semblait être une totale sincérité. Elle l’observa un instant, mais parvenait toujours à la même conclusion il avait réellement envie qu’elle lui en dise plus sur elle et elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça étonnant. Elle n’y était pas habituée. Finalement, si elle prit quelques secondes de réflexion, la réponse était évidente. « Ca t’étonne si je te dis des potions, des potions et encore des potions ? » Sûrement que non, à Poudlard sa passion des potions était connue de tous, au moins quelque chose de positif qui se disait sur elle. « Je ne fais pas que préparer des potions, j’améliore celles qui existent, j’en créé de nouvelles, j’expérimente beaucoup. En vérité c’est plus qu’un hobby ou un travail. » Précisa-t-elle tout de même. D’accord, ses expérimentations pouvaient comporter quelques risques, mais elle gérait. La seule fois où elle s’était retrouvée en difficulté c’était quand Elise avait joué les apprentie potionniste et créé la pire potion au monde.
Hestia prit un instant de réflexion avant de continuer. « Je jardine aussi, mais pas des fleurs ou ce genre de choses, des plantes et ingrédients pour mes potions. Chez m… Mes parents j’avais un endroit où je faisais pousser ce dont j’avais besoin. » Elle s’était reprise avant de dire chez moi, cette maison n’était plus chez elle et maintenant qu’elle avait plus de recul elle doutait que ça ait déjà été le cas par le passé. D’ailleurs la perte de ce coin de forêt où elle faisait pousser ses plantes était la seule chose qu’elle regrettait de cette demeure. « Je fais du piano aussi, mais je ne suis pas sûre que j’ai déjà considéré ça comme un hobby, c’était plus une obligation. Tout comme les danses de salon. » Des obligations dictées par l’éducation des sang-purs. Sûrement aurait-elle réellement apprécié de jouer du piano, si cela ne lui avait pas été imposé. Elle trouvait ça apaisant, mais enfant ça lui avait surtout paru être une corvée. Quant à la danse, ce n’était pas la peine d’y penser. Elle glissa un regard d’avertissement à Aodhan. « Pas la peine de demander une démonstration, ça n’arrivera pas. » Tout ça était derrière elle et c’était tant mieux. Elle haussa les épaules d’un air détaché en reposant ses prunelles sur l’orage face à eux. « Je préfère aller voler, et pas juste pour jouer au Quidditch. » Mais ça il devait certainement s’en douter, tous les joueurs de Quidditch aimaient ça, elle ne faisait pas exception. Hestia chercha quoi ajouter, clairement sa vie tournait autour des potions et ça lui convenait très bien ainsi. Elle eut un rictus et sur un coup de tête ajouta « Oh et j’ai hypothétiquement trempé dans un ou deux cambriolages où j’ai pris quelques risques. » Comme se retrouver face à des chiens en colère ou manquer de se faire avaler par un tapis. Elle eut un sourire, les yeux braqués sur les éclairs qui commençaient à perdre en intensité. « Mais si on me pose la question, je nierai tout. » Il n’y avait pas eu de témoins après tout et elle n’avait pas vraiment l’intention d’en dire plus.
Sous leurs yeux, l’orage prit fin et la pluie se fit progressivement plus éparse. Bientôt toute trace de cette tempête serait effacée. « Bon, le spectacle est terminé. » Même si elle n’en avait pas vraiment besoin, la Serpentarde accepta la main qu’Aodhan lui tendait. Sans qu’elle ne s’y attende réellement, Hestia se trouva ses prunelles accrochées à celles d’Aodhan, incapable de s’en détacher. Au fond, ce n’était pas comme si elle en avait vraiment envie. Elle tenta d’y lire l’éclat particulier qui s’y trouvait mais abandonna toute réflexion quand il posa ses lèvres au coin des siennes. Sans qu’elle ne puisse le maîtriser son cœur s’emballa, et lorsque le contact se changea en un baiser, cette fois elle ne parvint pas à se dire que c’était l’amortentia qui poussait le Gryffondor à agir. Leur étreinte était passionnée et gagna un peu plus en intensité quand Aodhan l’attira contre lui. Instinctivement, Hestia posa une main dans la nuque de l’irlandais pour répondre à son baiser enfiévré. Au bout de ce qui lui parut à la fois une éternité et un temps bien trop court, Hestia se détacha du Gryffondor. S’il ne semblait pas tellement motivé à cette idée, elle tint bon, le laissant lui voler un autre baiser sans se laisser entrainer plus loin. Il avait cet air provocateur sur le visage et elle le souffle bien trop court pour prétendre à son indifférence habituelle. « Est-ce que faire ça peut être considéré comme un hobby ? Si oui je vais consacrer beaucoup de temps à cette nouvelle activité. » De nouveau elle se trouva attirée contre lui. Les lèvres d’Aodhan semblaient lui brûler la peau du cou et elle eut soudainement un peu plus de mal que prévu à rester impassible. « J’imagine que ça peut se négocier. » Souffla-t-elle finalement après un instant de silence. Vaguement, elle songea que ce n’était pas le genre d’ennuis auxquels elle avait songé qu’il allait lui attirer.
Aodhan se redressa et Hestia dû bien admettre que c’était certainement mieux ainsi, surtout alors que son sourire provocateur ne le quittait pas. « On retourne au château avant qu'on lance une alerte enlèvement ? Je voudrais pas que t'ai des ennuis. » La verte eut un rictus. Il ne voulait pas qu’elle ait des ennuis, quelle ironie. De toute façon elle ne voyait pas qui allait bien pouvoir les chercher ce soir, c’était la fête dans la Grande Salle, tout le monde était bien trop occupé pour ça. Et puis il ne fallait pas oublier un point. « J’ai toujours des ennuis. » Argua-t-elle avec une moue blasée. Même quand elle ne les cherchait pas, les ennuis la trouvaient. La preuve, ce n’était pas pour elle que l’amortentia avait été glissé dans les friandises mais elle avait quand même fini par être visée. Elle eut un hoquet de stupeur en voyant Aodhan disparaitre brutalement de la plateforme de l’arbre et le fusilla du regard quand il réapparu tranquillement assis sur son balai. Non mais ce n’était vraiment pas malin de faire des trucs comme ça. « Un dernier tour avant de rentrer ? Je promets que ce sera bref, sans douleur ni risque vital. » Hestia soupira mais accepta sans rechigner de s’installer derrière le Gryffondor. De toute façon il fallait bien descendre de cet arbre. Assise contre Aodhan, elle passa ses bras autour de sa taille pour assurer son équilibre, préférant de ne pas commenter ses dernières paroles. Elle savait bien que voler comportait toujours des risques mais cette fois elle y était parfaitement habituée. Même si en temps normal c’était elle qui dirigeait son propre balai. « C'est parti. » Ils glissèrent doucement entre les branches des arbres avant de gagner en vitesse une fois qu’ils en furent sortis. Habituée à voler, Hestia profita pleinement de ces instants et de l’adrénaline que cela faisait naitre. Elle avait toujours aimé voler et ne s’en privait pas, même à toute vitesse comme en ces instants. Et là, elle réalisait que voler avec Aodhan était loin de lui déplaire.
Après un tour du parc et du lac, ils finirent par poser pied devant l’entrée du château. « C’est mieux si on rentre secs non ? » La verte acquiesça et imita Aodhan en sortant sa baguette à son tour. En quelques instants, ses vêtements et ses cheveux étaient secs et même si la pluie ne l’avait pas plus dérangé que ça, c’était tout de suite plus agréable. En voyant le Gryffondor lui tendre la main, Hestia eut une seconde d’hésitation. Elle n’aurait pas dû, ce n’était pas grand-chose, mais c’était plus fort qu’elle. Ce n’était pas comme si elle était particulièrement douée dans les relations humaines, pour ça encore aurait-il fallu qu’elle soit dotée d’un peu plus d’empathie, ou même qu’elle comprenne ses propres émotions. Pourtant ils s’étaient embrassés, plusieurs fois même, mais c’était encore différent. Finalement, et même si elle ignorait totalement où ça allait la mener, Hestia glissa sa main dans la sienne. Ils n’eurent même pas le temps d’entrer dans la Hall de Poudlard car plusieurs silhouettes se dirigeaient rapidement vers elle. La Serpentarde fronça les sourcils en reconnaissant l’ami d’Aodhan, celui qui l’avait tant agacé par ses accusations infondées. Elle ne le connaissait pas, mais son attitude ne lui avait pas donné envie de changer ça, au contraire elle était plus méfiante que jamais. Et ça ne loupa pas. Quand il les aperçu main dans la main, le rouge accéléra un peu plus la cadence, et pointa sur elle un doigt accusateur, l’air hors de lui. « Putain Carrow mais t’étais censée arranger son état, pas en profiter ! T’es vraiment une… » Hestia se raidit. Avant même d’avoir eu le temps de réfléchir, ou de le laisser finir sa phrase -ce qui était totalement inutile, elle savait ce qu’il comptait dire- elle avait agi. Lâchant la main d’Aodhan, elle se rua sur le brun pour l’attraper par le col, le faisant reculer de quelques pas sous le choc. Hestia était plus petite que lui, plus frêle aussi, mais franchement c’était bien la dernière de ses préoccupations. Elle était en colère et ça compensait tout. « Une quoi ? Vas-y, dis-le. » L’encouragea-t-elle d’une voix sifflante. Elle le secoua un peu, affrontant son regard sans sourciller. Il la toisait de toute sa hauteur mais elle n’avait pas peur. « Une sale… » Oups, finalement il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Hestia venait de lui envoyer son poing en pleine figure, de toute sa force. Il y eut un craquement qu’elle trouva particulièrement satisfaisant.
Encore plus quand il atterrit au sol, avec une plainte de douleur, une main plaquée sur son nez. Hestia soupira. Cet idiot n’avait eu que ce qu’il méritait. Elle se tourna en premier vers Aodhan. « Je t’avais prévenu qu’il risquait de finir à l’infirmerie, dommage que tu n’aies pas eu le temps de lui transmettre l’info. » Déclara-t-elle sans le moindre regret dans la voix. Elle n’était pas désolée et s’il n’appréciait pas qu’elle s’en prenne à son pote, ce serait dommage mais aussi tant pis. Elle n’allait certainement pas se laisser insulter sans rien dire et franchement elle en avait marre de passer pour la méchante. La Serpentarde prit une profonde inspiration pour se calmer et posa enfin ses prunelles sur le reste des silhouettes qui s’approchaient. D’autres types de Gryffondor, sûrement des camarades d’Aodhan. L’un d’eux se détacha du groupe pour aller voir son copain à terre, se moquant allègrement de lui pour s’être fait coucher par une nana. Mais ce n’était pas lui qui attira le plus l’attention de la verte. Près du dernier Gryffondor se tenait une sorcière bien silencieuse : la gamine à l’amortentia.
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Mar 14 Mar - 21:06
Lightning and Thunder
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☾☾Banquet de fin d’année – Poudlard, dans le parc - Fin juin 2021 – Soirée
Hestia a écrit:
« Ca t’étonne si je te dis des potions, des potions et encore des potions ? »
« Je ne fais pas que préparer des potions, j’améliore celles qui existent, j’en créé de nouvelles, j’expérimente beaucoup. En vérité c’est plus qu’un hobby ou un travail. »
« Je jardine aussi, mais pas des fleurs ou ce genre de choses, des plantes et ingrédients pour mes potions. Chez m… Mes parents j’avais un endroit où je faisais pousser ce dont j’avais besoin. »
Aodhan l’écouta parler sans en perdre une miette. Doucement elle lâchait du leste et acceptait de lui confier une part de sa vie. Il lui semblait pouvoir l’écouter des heures durant. Pour le peu qu’il savait d’elle, Hestia était à fond dans les potions mais ce qui l’intéressait bien davantage, c’était ce qu’il ignorait pour la simple et bonne raison qu’il voulait la comprendre. Malgré son caractère réservé, elle lui parlait ouvertement et il en était charmé. Cela signifiait qu’elle commençait à lui faire confiance et ce n’était pas une mince victoire.
On n’allait pas se mentir, O’Brian avait eu de nombreuses conquêtes, de nombreuses aventures plus ou moins sérieuses -davantage moins que plus d’ailleurs- mais il n’était pas habitué à ressentir de tels sentiments. Une part de lui aurait pu en être effrayée et la raison l’aurait fait prendre du recul, se calmer et dire « ok on va y aller doucement et essayer de comprendre »… non ça c’est le délire d’une personne raisonnable. Pour lui, c’était inenvisageable. Attendre était impossible. Il n’avait pas envie de résister à une chose pareille. Il voulait juste se laisser totalement immerger et savourer l’instant. Aodhan O’Brian voulait tout et tout de suite.
Hestia était donc un petit génie des potions. Il n’en doutait pas. Elle semblait y consacrer tellement de temps. Lorsqu’elle parla de ses parents, il ressentit dans sa voix et vit dans ses yeux la trace d’une blessure. Même s’il n’était pas capable d’en saisir toute la mesure, il comprit que les conséquences avaient été dévastatrices.
Hestia a écrit:
« Je fais du piano aussi, mais je ne suis pas sûre que j’ai déjà considéré ça comme un hobby, c’était plus une obligation. Tout comme les danses de salon. »
Le Gryffondor écarquilla les yeux genre « oh ?! » mais elle le prit de court. Elle le connaissait déjà si bien, bordel.
Hestia a écrit:
« Pas la peine de demander une démonstration, ça n’arrivera pas. »
_ Nan tu plaisantes… je veux voir ça. Tu pourrais m’apprendre… Ca va peut-être t’étonner mais je m’y connais en danse. Ma sœur était danseuse étoile alors tu vois, la danse de salon, ça n’me fait pas peur.
Lui dit-il avec un rictus tout en haussant brièvement ses sourcils. Lorsqu’il était plus jeune et que Saoirse l’emmenait avec elle en tournée pendant les vacances, il adorait la regarder s’entraîner -elle et ses petites copines, évidemment- et il adorait aussi faire le con, jouer au prof « O’Brian c’est quoi ces pointes ! Un deux trois un deux trois ! » il était devenu la mascotte de la troupe. Tout ça faisait rire Sha, c’étaient de bons souvenirs. Finalement, il ne se débrouillait pas si mal lui avait-elle confié. Il s’était contenté de grimacer mais bien qu’il ne le dirait jamais, il avait aimé ça.
Hestia a écrit:
« Je préfère aller voler, et pas juste pour jouer au Quidditch. »
A cela il ne répondit rien et se contenta de sourire.
Hestia a écrit:
« Oh et j’ai hypothétiquement trempé dans un ou deux cambriolages où j’ai pris quelques risques. » « Mais si on me pose la question, je nierai tout. »
Il se redressa d’un coup en faisant des yeux ronds.
_ Hein ?! Tu me charries là… toi ? Une cambrioleuse ? T’es sérieuse ? Il arrivait pas à y croire. C’était tellement invraisemblable qu’il ne pouvait pas s’empêcher de sourire. Son sourire incrédule se changea en rire tandis qu’il pressait l’arête de son nez entre deux doigts. Putain, j’suis maqué avec une gangster… Il finit par plaquer ses mains contre son visage avant de regarder Hestia avec un mélange d’hilarité et d’admiration. Cette fille n’était pas prête à arrêter de le surprendre.
Ce fut aussi lorsqu’il l’embrassa. Elle ne se contenta pas de lui rendre simplement son baiser mais contre ses lèvres, il put sentir la même chaleur qui le brûlait de l’intérieur et les pulsations de son cœur s’étaient emballées. « Toutes les bonnes choses ont une fin » celui qui avait inventé cette maxime méritait de crever dans les souffrances les plus innommables. Mais dans ce cas précis, ce n’était clairement pas une fin mais un sursis qu’il lui octroyait. Si ses pensées pour elles s’étaient enflammées depuis la salle de bain des préfets, cette incartade ne l’avait pas calmé, bien au contraire et sa réponse donnée du bout de des lèvres dans un soupir lascif avait franchement manqué de réduire les dernières bribes de sa volonté en miette.
Hestia a écrit:
« J’ai toujours des ennuis. »
_ Et c’est moi le frimeur… Avait-il dit en s’éloignant, juste avant de tomber de la plateforme pour réapparaître une seconde plus tard sur son balai. Après la brève balade autour du château, ils se posèrent enfin. Enfin secs, rentrés au bercail… en temps normal, la soirée allait prendre naturellement fin, mais c’était sans compter sur les amis d’Aodhan qui semblaient les chercher.
Lorsqu’elle glissa sa main dans la sienne, il resserra sa prise, juste avant de voir Jared débouler avec son air des mauvais jours sur le visage. Aodhan baissa le menton et inspira, prêt à le recevoir. Il n’apprécia pas l’entrée en matière mais bon, il fallait reconnaître que la situation méritait des explications. Mais c’était sans compter sur la silhouette menue qui le doubla, lâchant sa main pour aller affronter le molosse.
« Putain Carrow mais t’étais censée arranger son état, pas en profiter ! T’es vraiment une… »
_ Wow !
Que dire à part qu’Aodhan n’apprécia pas du tout le ton que son ami venait d’employer. Il posa une main sur la poitrine de Jared par réflexe pour s’assurer qu’il n’approche pas davantage d’Hestia mais…
Hestia a écrit:
« Une quoi ? Vas-y, dis-le. »
… mais c’est elle qui le collait, plus hargneuse qu’une hyène. Non mais putain depuis quand c’est lui qui devait se farcir la médiation ? Dhan jeta sur elle un regard médusé et se rendit compte qu’il était en train de se marrer, tellement cette situation lui paraissait incroyable.
« Une sale… »
Il tourna la tête vivement sur Jared, prêt à lui en coller une quand un « crac » retentit. Non mais elle venait vraiment de foutre une trempe à son pote ? Jared fut terrassé par la douleur lorsque son nez se brisa. Tu m’étonnes… c’était une partie particulièrement vulnérable. La douleur provoquée par le cartilage brisé était franchement dingue, il le savait très bien pour se l’être fait péter plusieurs fois.
_ Okay… dit-il simplement en regardant son pote s’écrouler à ses pieds avant de hausser un sourcil pour regarder Hestia.
Hestia a écrit:
« Je t’avais prévenu qu’il risquait de finir à l’infirmerie, dommage que tu n’aies pas eu le temps de lui transmettre l’info. »
L’un des leurs, nommé Olsen, un grand blond plutôt pas mal dans son genre et qui tenait dans sa main un cornet de chocolats, approcha, stupéfait, avant de se pencher sur Jared pour éclater d’un rire tonitruant.
_ Elle t’as pas loupé !
Le corps de Jared vibrait de rage et il amorça un geste à l’encontre de la Serpentard pour se relever mais Aodhan le retint, l’empêchant de faire le moindre pas vers elle en agrippant son col.
_ Maintenant tu vas te calmer.
_ Lâche-moi ! Elle m’a pété le nez putain et toi tu la défends !
Le regard azuré se durcit sur lui alors qu’il incline sa tête en se rapprochant.
_ Ferme ta gueule Jared tu commences à m’faire chier. Tu l’as cherchée alors arrête de chialer ! Elle a rien fait de mal alors tu la lâches.
Jared tenait son nez et dévisagea son ami avec perplexité.
_ C'est ta nana… conclut-t-il, ses épaules s’affaissant. Olsen, avec ses chocolats, haussa ses sourcils devant le drama la situation, sans en perdre une miette, son regard allant de Hestia aux deux mecs.
_ Gagné. Maintenant, lâche l’affaire. Qu’il siffla, les dents serrées en fixant son ami. C’était pas une demande mais une putain de conclusion. Il avait lâché son col mais n’en était pas moins hostile. Devant cette menace où ne planait aucune ambiguïté, Jared préféra renoncer, sachant pertinemment que l'inverse les aurait forcément conduit à l'affrontement et il n'en avait franchement pas envie.
_ Ca va ! O’Brian ne rompit pas sa position, maintenant clairement la pression. Il était pas loin d’être en colère et il allait s’assurer que les nouvelles données étaient bien imprimées dans son cerveau de connard fini. Jared poussa un soupir. C’est bon Dhan j’ai pigé.
C’est seulement à ces mots que l’irlandais sembla se détendre. Il n’avait pas envie de casser la gueule de son ami, mais il n’hésiterait pas s’il y était forcé. Il inspira profondément avant de passer le plat de sa main sur son front, posant ensuite ses mains sur ses hanches. Rejoignant Hestia, il se posta face à elle avant de prendre sa main, celle qui avait frappé le molosse en plein visage. Enfin calmé, il déposa un baiser sur ses phalanges après les avoir observées minutieusement.
_ Sinon on a retrouvé la fille qui a voulu te choper… si ça t’intéresse… et on a retrouvé les derniers chocolats empoisonnés… Olsen t’es en train de bouffer quoi là ?!
_ Mais non ils sont dans ma poche les mauvais ! Enfin … je crois…
Sans quitter des yeux la Serpentard, son regard se fronça avant qu’il ne tourne enfin sa tête vers l’entrée du château, là où deux silhouettes attendaient. La fille ne semblait clairement pas là de son plein gré et sur son minois se lisait les traces de quelques larmes qu’elle avait versé. Aodhan la regardait dans les yeux et sa mâchoire se serra. Les battements de son cœur se firent plus rythmés tandis qu’il se souvenait de la sensation que lui avait provoquée l’amortentia, l'anéantissement -certes temporaire mais terrible- de sa personnalité et la perte totale de contrôle de lui-même. Ses yeux bleus acérés s’ancrèrent sur la fille qui voulait reculer mais ne pouvait pas échapper à l’emprise de l’un des Gryffondors. Ils l’avaient d’ailleurs sûrement baillonnée magiquement pour éviter qu’elle ne se mette à hurler… Ils avaient pensé à tout et lui avait offerte sur un plateau. S’en était presque inquiétant. L’ire gonflant, son souffle se faisait plus court, même s’il tentait de la contrôler. Il pinça ses lèvres et se retourna face à la Serpentard, même s’il ne la regarda pas, se contentant de regarder la main qu’il n’avait pas lâché mais qu’il serrait plus fort.
_ C’est bon lâchez là… Dit-il dans un soupir en secouant légèrement la tête de droite à gauche.
Les mecs se regardaient les uns les autres, non sans étonnement.
_ Tu veux qu’on la relâche ? Tu veux pas lui passer un sav…
_ Je sais ce que j’ai dit ! Elle a compris et elle recommencera plus. Dit-il en jetant un regard à la rouquine. J’ai raison ? Dit-il d’un ton qui n’avait rien d’amical, c’était clairement une menace. La fille acquiesça vivement en serrant ses lèvres pour retenir des plaintes.
L’autre la relâcha en haussant ses épaules et elle ne demanda pas son reste, disparaissant au détours d’un couloir.
Le silence demeura un instant, seulement souillé par les bruits de bouche d’Olsen qui se gavait toujours de chocolat. Lorsque les regards tombèrent sur lui, il sembla se figer… avant de tendre son cornet vers ses potes.
_ Une tite douceur ?
_ Ta gueule… lâcha Jared avec lassitude. Olsen haussa les épaules. De toute façon, il avait tout fini alors il prit les quelques chocolats empoisonnés de sa poche pour les y mettre.
_ J’sais pas où j’vais mettre ça moi…
_ J’ai besoin d’un verre… Aodhan n’attendit pas davantage et, sans lâcher la main de la potionniste, se dirigea vers l’intérieur du château. Hélas, ils ne purent guère aller loin car le concierge leur barra la route une fois en haut des escaliers.
_ Attendez une minute O’Brian et compagnie !
Oh merde… Pensa-t-il, et il n’était sans doute pas le seul. Bon… on va jouer la carte de l'innocence. Aussitôt, il lâcha la main de la Carrow pour passer son bras autour de sa taille et la serrer contre lui, son visage arborant un large sourire.
_ Hey monsieur ! Alors, vous vous amusez bien à cette fête ?
_ Non ! O’Brian ! Il s’avère que de petits rats sont allés dans les cachots pour tout démolir ! Oui ! Tout démolire ! Est-ce que vous savez qui aurait pu faire ça ? Dit le vieux bizarre en se rapprochant à quelques centimètres à peine de l’irlandais qui ne bougea pas d’un pouce. Oh re-merde… Doucement, il passa en revu les quelques trublions en s’arrêtant sur Jared dont le nez pissait toujours le sang malgré le mouchoir qu’il s’était collé.
_ Vous là ! Comment vous vous êtes fait ça ?
_ J’ai loupé une marche…
Visiblement bourré de soupçon, son attention s’arrêta sur Olsen avec son petit cornet de chocolat empoisonné. Le concierge lorgna dessus avant de les arracher de ses mains.
_ Donnez moi ça vous !
_ Attendez m’sieur ce des chocolats bourrés d…
Le capitaine des Gryffondor réagit en une fraction de seconde et tandit le bras pour asséner une claque derrière la tête d’Olsen qui ne put finir sa phrase.
_ Aie !! Le blondin frottait sa tête douloureuse en grimaçant.
_ Ta gueule Olsen ! Le vieux fusilla O’Brian du regard avec ses gros yeux globuleux. Tu manques de respect à un membre important de Poudlard ! S’il veut prendre tes chocolats il en a le droit et tu fermes-ta-gueule… Insista-t-il en décomposant bien les mots en espérant que son pote comprenne. Et ce fut le cas.
_ Ils sont bourrés de quoi alors ?
_ De beurre m’sieur… d’un délicieux beurre et de caramel. Je rêve de tous les dévorer...
Le concierge aiguisa son regard sur chacun des protagonistes avec son air mauvais et dédaigneux et finit par s’attarder sur Hestia, la seule fille du groupe. Il sembla vouloir en découdre davantage mais les chocolats l’attiraient tellement qu’il en salivait.
_ Vous ! Il montra Aodhan. Ce dernier redressa le menton. Vous avez raison mais soyez moins vulgaire à l’avenir.
_ Oui m’sieur… L’irlandais sourit comme un loup montre les crocs tandis que le vieux tournait les talons pour aller déguster ses petites douceurs dans son coin.
Une fois à bonne distance, Dhan et Olsen pouffèrent de rire comme des gosses et si Jared n’avait pas aussi mal, il aurait certainement rit lui aussi… .
CODAGE PAR AMATIS
I follow no rule that's my rule
The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me () le chant des sirènes.
Hestia Carrow
INRP
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IRL
Lumos Je rp en : #107058 Mon allégeance : ma soeur Thalia et moi-même. C'est déjà pas mal
Sam 18 Mar - 18:50
Lightning and Thunder
Aodhan ◊ Hestia
Thunder, feel the thunder Lightning and the thunder
A la réaction d'Aodhan, Hestia comprit qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle sache danser, et encore moins qu'elle maitrise les danses de salon. Il fallait dire que s'il la connaissait essentiellement dans son rôle de batteuse de l'équipe de Quidditch des Serpentards, ça faisait un sacré décalage. De la violence des cognards, à l'élégance de la valse, il y avait un monde. Voire plusieurs. Et ce monde était celui des sang-purs, si différent de tous les autres. Un univers où l'important était l'image et le paraître, dans lequel il était parfaitement normal que des adolescents qui n'avaient d'attrait ni pour la musique, ni pour la danse, se retrouvent à enchainer les cours jusqu'à ce qu'ils soient parfaits dans ces domaines. Tout ça pour faire briller le nom de leur famille aux yeux de la société. C'était ainsi que Hestia avait appris, avec des précepteurs ennuyants et exigeants, puis s'était entrainée lors des nombreuses soirées mondaines où ses parents l'avaient trainé. Si elle avait appris à apprécier le piano, dont elle trouvait le son apaisant, la danse n'avait jamais trouvé grâce à ses yeux. Oh, elle savait y faire, elle n'avait pas eu le choix de toute façon, mais clairement ce n'était pas fait pour elle et elle n'avait aucune intention de s'y remettre un jour. Même s'il lui était facile de deviner qu'Aodhan lui réclamerait le contraire. « Nan tu plaisantes… je veux voir ça. Tu pourrais m’apprendre… Ca va peut-être t’étonner mais je m’y connais en danse. Ma sœur était danseuse étoile alors tu vois, la danse de salon, ça n’me fait pas peur. » Hestia secoua la tête. Elle était déjà résolue avant, mais en voyant le rictus du Gryffondor, elle le fut plus encore. Peu importe que sa sœur soit danseuse étoile, ou que lui-même se débrouille bien -ce qu'elle trouvait étonnant d'ailleurs étant donné que comme elle Aodhan n'était pas vraiment délicat sur un terrain de Quidditch- tout ça c'était derrière elle et c'était très bien ainsi. « Non, je te l'ai dit, pas la peine d'y croire. » De toute façon, le Quidditch lui convenait bien mieux.
Elle continua ainsi la liste de ce qu'elle faisait pendant son temps libre, et sur une impulsion, mentionna qu'elle avait peut-être trempé dans des cambriolages. La réaction du Gryffondor ne se fit pas attendre. Il se redressa si vite, que, même si elle avait ses prunelles toujours portées sur l'orage, Hestia retint un rire. Ah oui, ce n'était pas exactement un hobby comme les autres. « Hein ?! Tu me charries là… toi ? Une cambrioleuse ? T’es sérieuse ? » La verte choisit de garder le silence. Ce n'était pas prudent de partager cette information, elle le savait. Si son nom remontait, elle aurait de gros ennuis et n'avait désormais plus aucune famille puissante pour la tirer d'un tel mauvais pas. Mais les années avaient passées depuis qu'elle avait été récupérer son grimoire de potion avec Birdy et les mois avaient aussi défilés depuis sa dernière visite illégale dans la demeure familiale, elle avait donc de bonnes raisons de penser qu'elle ne risquait plus rien. Du moins tant que l'information ne fuitait pas. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Répondit-elle calmement avec un haussement d'épaules innocent. Elle l'avait prévenu, si on lui posait la question, elle nierait tout. De toute façon, elle n’avait fait que récupérer des affaires qui lui appartenaient, alors ce n’était pas vraiment répréhensible. Au moins Aodhan avait l'air de beaucoup s'amuser de cette histoire. Si seulement il savait. « Putain, j’suis maqué avec une gangster… » Hestia ne put s'empêcher de tiquer en l'entendant. Pas qu'il la compare à un gangster, non, le reste. Il semblait clair pour Aodhan qu'ils étaient ensemble et la Serpentarde devait avouer qu'elle ne savait pas trop quoi faire de cette information. Elle n'était pas douée pour les relations humaines, elle n'avait jamais été à l'aise avec ça, ayant plus tendance à enchainer les mauvais pas et mauvaises décisions qu'à savoir ce qu'elle faisait. Son éducation lui avait appris bien des choses, mais pas ça. Alors faute de savoir quoi dire ou quoi réellement penser, elle choisit de garder le silence, songeant que peut-être que le temps l'aiderait à y voir plus clair.
Ou alors peut-être que ce serait tout l'inverse. Le baiser qu'elle échangea avec Aodhan n'était pas vraiment ce qu'il fallait pour garder la tête froide et les idées claires. Et pourtant elle n'hésita pas à le lui rendre, oubliant toute prudence pour s'abandonner à la sensation de ses lèvres sur les siennes. Hestia ignorait ce que tout cela donnerait, elle ne savait pas dans quoi elle s'engageait ou de quoi demain serait fait lorsque cela concernait le Gryffondor, tout ce qu'elle savait c'était que pour l'instant elle n'avait juste pas envie de se poser tant de questions. Et aussi qu'elle devait sûrement s'attendre à pas mal d'ennuis, ce à quoi elle était déjà habituée de toute façon. « Et c’est moi le frimeur… » La verte leva les yeux au ciel. ce n'était pas comparable, elle les ennuis la trouvaient sans qu'elle n'ait besoin de le demander et c'était bien loin de l'amuser. Contrairement à l'Irlandais qui semblait vivre pour ces instants où il se tenait au bord du gouffre. Elle ne tirait aucune fierté de tout ce qui lui était tombé dessus ces derniers mois. Elle s'en serait bien passé, toutes ces difficultés et ces souffrances lui avaient parues bien inutiles. Aodhan n'en avait d'ailleurs aucune idée. Mais Hestia n'eut pas le temps de faire la moindre remarque qu'il se laissait tomber dans le vide pour réapparaitre une demi-seconde plus tard -le temps nécessaire à Hestia pour friser la crise cardiaque- assis tranquillement sur son balai. Quand elle disait que c'était les ennuis qui venaient à elle, elle n'avait pas tort. C'était Aodhan qui était venu la trouver. Pourtant, elle accepta sans hésitation de s'assoir derrière lui pour faire le tour du parc et du château en volant. Elle savait parfaitement qu'il volait très bien alors elle se laissa entrainer dans les airs et ne fut pas étonnée le moins du monde de trouver ces instants particulièrement agréables.
En parlant d'ennuis, Hestia sut instinctivement qu'ils venaient encore à sa rencontre lorsqu'un petit groupe de Gryffondors vint les rejoindre juste avant qu'ils n'entrent dans le château. Elle n'avait pas besoin d'être dotée du don de troisième vue pour ça, l'air qui s'affichait sur les traits du pote d'Aodhan était parfaitement clair. Manque de chance pour lui, Hestia n'était pas du genre à se laisser faire et encore moins à se laisser insulter sans rétorquer. Puisque le rouge ne connaissait clairement pas la politesse, elle lui apprit au moins le respect. En lui cassant le nez. C'était qu'il fallait que ça rentre. Et que Hestia n'avait pas peur, ni de lui, ni de la violence. Les coups elle savait les donner et ne craignait pas d'en recevoir. Qu'ils se trouvent en compagnie de ses camarades était loin de la déranger, tout comme la présence d'Aodhan. S'il ne voulait pas qu'elle frappe ses amis, ils n'avaient qu'à mieux se comporter, ça paraissait pourtant simple aux yeux de la Serpentarde. Heureusement, quand ils échangèrent un regard, l'irlandais avait l'air plus incrédule qu'en colère. Lorsque le Gryffondor se releva, le nez en sang, Hestia était prête. Menton relevé, elle le toisait froidement. Elle n'était pas assez naïve pour croire que ses actes resteraient sans conséquences, mais encore une fois elle n'avait pas peur. C’était certainement inconscient mais tant pis. Elle n'eut cependant pas le temps de le prouver qu’Adohan se précipitait sur son ami, dont Hestia apprit qu’il se nommait Jared, pour le stopper. La verte ne put retenir un froncement de sourcils en entendant leur échange, elle était assez peu habituée à ce qu’on prenne sa défense de la sorte. « C'est ta nana… » Hestia se raidit instinctivement à ces mots et à la réponse de l’irlandais. Elle n’aimait pas ce que ça insinuait, l’idée qu’elle soit en quelque sorte intouchable tout ça parce qu’elle fréquentait Aodhan, et non pas parce qu’elle méritait le respect. Elle n’était pas là pour vivre dans l’ombre de qui que ce soit et elle n’était certainement pas sa possession.
De l’irritation que cela fit naitre en elle, Hestia n’en dit rien. Elle jugeait qu’elle en avait assez faire pour le moment et si elle était toujours prête à en découdre, elle ne voulait pas non plus jeter de l’huile sur le feu. Au moins cela fit lâcher l’affaire à Jared. Lorsqu’Aodhan s’approcha d’elle, elle ne bougea pas, arrachant ses prunelles de Jared pour les poser sur lui. Un instant elle se demanda ce qu’il allait bien avoir à lui dire mais il se contenta d’attraper la main avec laquelle elle avait mis un coup de poing à son camarade. Ses jointures rougissaient déjà, elle allait devoir prendre une potion pour arranger ça. Sentir les lèvres de l’irlandais se poser sur sa peau lui arracha un frisson. « J'aurais pu me débrouiller. » Souligna-t-elle à mi-voix après un instant de silence. Ce n’était pas qu’elle ne lui était pas reconnaissante d’avoir stoppé Jared, mais elle espérait bien qu’Aodhan savait qu’elle n’avait pas besoin qu’on la protège. Hestia n’était pas une demoiselle en détresse et jamais elle ne se cantonnerait à ce rôle. Il pouvait se battre à ses côtés mais certainement pas à sa place. L’attention de la Serpentarde fut détournée par la raison de la présence des Gryffondors. Ils avaient chopé la gamine qui avait donné des chocolats à l’amortentia à Aodhan. Instinctivement, Hestia retint son souffle. Après l’éclat de colère du Gryffondor dans les cachots, elle s’attendait à tout. En silence, elle passa ses prunelles d’Aodhan à la gamine qui avait l’air passablement terrifiée. Elle n’avait rien à dire, elle le savait, la vengeance du Gryffondor lui appartenait et à sa place elle n’aurait pas hésité à réparer les torts causés. Oh, certainement pas par les mêmes méthodes, mais l’idée était là : elle était mal placée pour dire quoi que ce soit. Et puisqu’elle n’était pas vraiment concernée, elle laissa Aodhan à sa réflexion. Elle sentit sa prise se raffermir sur sa main et pendant une fraction de seconde elle imagina sa colère éclater de nouveau. « C’est bon lâchez là… » Même s’il ne la regardait pas, la Serpentarde posa un regard surprit sur lui. Elle n’était pas la seule à s’étonner de sa décision mais elle n’en dit rien, elle lui appartenait. Finalement la gamine s’enfuit sans demander son reste.
Le silence retomba sur le parc, seulement interrompu par les bruits que faisait le dénommé Olsen en mangeant ses chocolats, ce que Hestia trouvait passablement écœurant. Lorsqu'il leur proposa des friandises, la verte ne répondit pas, ne se sentant absolument pas concernée. Elle ne fut pas mécontente qu'Aodhan prenne la direction du château et l'entraîne avec lui. « J’ai besoin d’un verre… » Hestia acquiesça, de base elle n'avait pas prévu de retourner dans la Grande Salle mais après tout ça elle n'était pas contre un verre. Surtout que le punch innocent préparé par les elfes de maison avait été généreusement pimenté. Ce qui était toujours une bonne idée aux yeux de la Serpentarde. Malheureusement le concierge choisit ce moment pour réapparaître en haut des marches menant au château et les couper dans leur élan. « Attendez une minute O’Brian et compagnie ! » Super, encore plus d'ennuis. Hestia avait eu l'espoir que ce soit tout pour ce soir mais bien sûr le destin avait d'autres plans. Pourtant, ce n’était pas comme si ça avait manqué ce soir. Elle l'avait dit à Aodhan que les problèmes aimaient la trouver. La Serpentarde se figea en sentant le Gryffondor glisser un bras sur sa taille mais elle se laissa attirer contre lui sans protester. « Hey monsieur ! Alors, vous vous amusez bien à cette fête ? » Mal à l’aise, la verte choisit de garder le silence, et surtout un visage impassible. Aodhan attirait toute l’attention du sorcier et c’était très bien ainsi. « Non ! O’Brian ! Il s’avère que de petits rats sont allés dans les cachots pour tout démolir ! Oui ! Tout démolir ! Est-ce que vous savez qui aurait pu faire ça ? » Ah oui, ils savaient parfaitement mais ils ne seraient pas assez stupides pour le lui dire. Hestia retint un mouvement de recul en voyant le concierge s’approcher bien trop près. Il n’avait pas l’air de connaitre la notion d’espace personnel. Finalement, il se désintéressa d’eux pour se tourner vers le Gryffondor dont le nez saignait toujours abondamment. « Vous là ! Comment vous vous êtes fait ça ? » Hestia se raidit un peu plus. Discrètement, elle glissa un regard vers Jared, se demandant s’il allait la balancer. Sa méfiance envers le rouge était toujours totale mais elle fut soulagée de l’entendre répondre qu’il était tombé dans des escaliers. Un mensonge vraiment mauvais, mais qui au moins lui sauvait la mise, elle n’allait pas s’en plaindre.
Par une sorte de coup du sort, le concierge finit avec les chocolats empoisonnés à l’amortentia, une information que Hestia se garda bien de lui transmettre, se contentant de lui adresser un fin sourire polit -et hypocrite- quand son regard s’attarda sur elle. Son butin en main, le sorcier ne s’attarda pas et la Serpentarde lâcha un soupir. Elle leva ses prunelles vers Aodhan. « Je te l’avais dit, les ennuis sont jamais loin. » Est-ce que cette fois ça avait été de sa faute ou de celle du Gryffondor, c’était un peu flou. Hestia avait la vague impression qu’en fréquentant Aodhan, elle ne devait pas s’attendre à des instants tranquilles. C’était une idée à laquelle elle allait devoir se faire, mais envers laquelle elle n’était pas vraiment opposée. Tant qu’il ne lui faisait pas risquer sa vie. Ce qui, si elle était honnête envers elle-même, relevait sûrement de l’impossible. Et pourtant, quelque part elle savait déjà que si après ce soir -et donc la menace de l’amortentia possiblement encore dans son système envolée- il voulait la revoir, elle accepterait. Hestia se détacha du Gryffondor. « Je crois que j’ai besoin d’un verre aussi. » Ca avait été ça leur but avant de croiser le concierge et ça lui paraissait toujours autant une bonne idée. Elle glissa sa main dans celle d’Aodhan avant d’enfin entrer dans le château. « Voire deux. » Heureusement que les Gryffondors s’étaient assuré que les cocktails soient dignes de ce nom.
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