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J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho || Sienna :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Luca Zabini
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Mer 25 Jan - 20:36

J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho
Luca&Sienna, Tivoli en Italie, été 2012



Faisant les cent pas dans son propre appartement, Luca avait mille raisons d’être furieux, d’être désarçonné par les récents événements. Théodora le rendait dingue. Ce petit brin de femme avait une certaine emprise sur lui, une emprise qu’il refusait d’admettre, qu’il réfutait, comme si cela rendait les choses plus simples de les mettre à distance de sa vie actuelle. L’esprit de Luca était empli de divers problèmes, de mille questionnements tandis qu’il soufflait péniblement, agacé d’être à la merci de ses propres émotions. Il détestait être dans cet état de vulnérabilité, lui qui s’évertuait à demeurer impassible, insatisfait, exigent, impétueux. Mais surtout omnipotent. Il exigeait, les autres exécutaient. C’était ainsi depuis qu’il était venu au monde (ou presque). Et pourtant, Théodora était la source de tant d’indécisions, de nombreux mauvais choix et Luca se rendait compte qu’elle régissait sa vie comme personne ne l’avait jamais fait auparavant avant elle. Et pourtant… Un verre à la main, avalant d’un air absent son Whiskey sans même véritablement l’apprécier, Luca fouilla dans les méandres de sa mémoire la dernière fois qu’il s’était senti aussi vulnérable avec une femme et le visage de Sienna s’imposa en lui avec une déconcertante facilité.

▽ ▽ ▽ ▽ ▽ ▽ ▽ ▽ ▽


C’était il y a dix ans en arrière. La chaleur avait envahi les plaines italiennes et l’été s’était installé de façon permanente, tandis que les températures écrasantes rendaient difficiles la plupart des activités. Luca avait 22 ans, il imaginait déjà le monde comme étant à ses pieds et rien ne lui avait jamais paru aussi simple qu’être un homme descendant d’une longue lignée de sang-pur, d’une famille respectée et reconnue dans la vallée comme étant l’une des plus influentes. Son existence était déjà toute tracée et même s’il conservait une sorte d’insouciance quant à l’avenir, Luca était plutôt du genre confiant. Tout lui était dû, on lui mangeait dans la main, il n’avait qu’à claquer des doigts pour obtenir ce qu’il désirait. Il était totalement déconnecté de la réalité tout en conservant les pieds à terre : curieux paradoxe que celui-là. Le sentiment de toute-puissance dans lequel il se trouvait n’avait eu de cesse que d’alimenter son égo surdimensionné mais Luca demeurait Luca, un homme loyal envers sa famille, envers Anjelica, envers ses amis. Au sein de son cercle, il y avait Ezio, qu’il côtoyait pour ainsi dire depuis toujours. Toujours ensemble, à effectuer les quatre cents coups, rien ne semblait venir ternir la vie de ces deux rois du monde à qui la vie semblait facile. Bels hommes, intelligents, narquois, le charme à l’italienne, les motos. Que dire de plus, que fallait-il de plus ? Ezio et Luca s’étaient trouvés facilement et leur ressemblance était frappante. Comme les deux doigts de la main. Et si Anjelica avait Luca, Ezio avait Sienna. Le parallèle était encore une fois saisissant entre les deux familles mafieuses. Deux aînés, deux cadettes. Chacun son caractère et son identité propre et pour autant, ce qui les reliait était évident pour tout un chacun. Les quatre héritiers avaient passé de nombreuses heures ensemble durant leur enfance et pourtant, ces derniers temps, Luca appréciait aussi de plus en plus les temps passés seul en tête à tête auprès de Sienna.

Les années s’étaient écoulées et la jeune fille qu’il avait connu était peu à peu devenue une femme tout à fait différente. S’ils avaient été habitués à se côtoyer à quatre, les rencontres entre Luca et Sienna devenaient de plus en plus régulièrement duelles. Le glissement s’était fait sournoisement, sans que Luca ne s’en rende compte véritablement, sans qu’il ne comprenne si cela venait de lui ou d’elle. Le fait était qu’ils passaient de plus en plus de temps ensemble et Luca appréciait véritablement les échanges qu’ils entretenaient, au-delà de la relation fraternelle qui s’était installée entre eux de manière presque inconsciente. Évidemment, s’avouer à soi-même, Luca étant un jeune adulte fêtard séducteur qui s’imaginait que tout devait lui tomber tout cuit dans le bec, qu’il y avait quelque chose de nouveau et de différent d’avec les autres femmes, n’était pas une chose aisée. Luca n’avait pas pour habitude de s’embarrasser de qui que ce soit, encore moi d’une relation sentimentale. Mais force était de constater que plus le temps passait et plus les moments partagés avec Sienna comptaient. Ils étaient sur une pente dangereuse, surtout Luca, pas habitué pour un sou à décrypter ce type de comportement, plus habitué au rentre-dedans évident des autres femmes.

Assis sur sa moto, affublé d’un pantalon noir et d’un tee-shirt blanc, les lunettes de soleil sur les yeux, Luca attendait Sienna devant sa demeure familiale. Ils avaient convenu de se retrouver afin de passer la soirée ensemble ; Luca avait entendu parlé d’un nouveau circuit sur lequel il aimerait bien lancer sa nouvelle moto à pleine puissance, histoire d’en mettre plein la vue à la population italienne et peut-être même à une certaine jeune femme. Le vrombissement caractéristique du moteur de la moto de Sienna résonna rapidement à ses oreilles tandis qu’il la regardait remonter l’allée et s’arrêter devant lui, le moteur encore en marche.  « Salut ». Il reluqua sa tenue, caché derrière ses lunettes en se demandant de manière absolument obscène ce qui pouvait bien se dissimuler derrière ces quelques bouts de tissus.  « J’ai eu des échos sur un nouveau circuit clandestin, ça te tente de l’essayer? » Passons directement aux choses sérieuses, Luca ne s’embarrassait jamais de manières. Aller à l’essentiel faisait partie de son caractère.


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Dim 5 Mar - 19:43
J'imagine encore ton rire
s'envoler comme un écho
Sienna & Luca
Été 2012

Franchement, les français et les anglais pouvaient bien dire ce qu’ils voulaient, il n’y avait rien de mieux que l’Italie. Une pensée que Sienna entretenait en toute objectivité. Elle avait passé plus de sept ans en France et cela faisait maintenant près de deux ans qu’elle vivait en Angleterre pendant l’année scolaire. Elle savait de quoi elle parlait. Et elle voulait bien admettre que ces pays avaient de belles choses à offrir, ils n’arrivaient pas à la hauteur de l’Italie. D’accord, la France c’était sympa, l’architecture, les paysages, la nourriture. Tout ça c’était vraiment à la hauteur de leur réputation et Sienna ne pouvait qu’avouer qu’elle en avait bien profité pendant ses études à Beauxbâtons. A côté, l’Angleterre faisait bien pâle figure. Il fallait dire qu’entre la météo qui faisait souvent la tronche et la nourriture qui poussait à faire la tronche, ça commençait mal. Heureusement, l’île avait d’autres aspects positifs, et encore heureux parce que Sienna n’avait pas encore terminé les études à Poudlard. Il aurait été bien dommage qu’elle passe quatre ans de sa vie à se plaindre du pays dans lequel elle devait passer dix mois pour obtenir son diplôme universitaire. Bon, ça ne l’empêchait pas de s’en plaindre, pas le moins du monde en fait. Parce que la raison était simple, à ses yeux aucun pays ne pourrait jamais arriver à la hauteur de son pays natal. Et elle pesait ses mots. Dans le cœur de la brune, il n’y avait que l’Italie. Ce pays prenait toute la place et c’était très bien comme ça, Sienna était italienne jusqu’au bout des ongles. Jusqu’à son sang mêlé à celui de la Cosa Nostra, la plus célèbre des mafias. On ne faisait pas plus italien que ça.

Ah, elle avait passé de bons moments à Beauxbâtons, Sienna ne pouvait pas dire le contraire, et les professeurs qu’elle avait fait tourner en bourrique non plus. Elle avait d’excellents souvenir de son temps dans l’école de magie française, cette fois-ci en revanche ses professeurs n’en diraient certainement pas autant. Ils avaient été bien contents de la voir partir et de retrouver une certaine tranquillité -comme si c’était possible dans un château rempli de jeunes sorciers. De Poudlard aussi, même si par la force des choses, ses études plus exigeantes la poussaient à se montrer un peu plus sérieuse. Enfin, juste un peu, il ne fallait pas exagérer non plus, elle n’allait pas perdre ses bonnes habitudes juste parce qu’elle avait traversé la Manche pour ses études. Elle avait bien l’intention de ressortir de Poudlard avec son diplôme en poche, surtout qu’un poste l’attendait déjà dans le Cabaret que son frère était en train de monter, mais ça n’allait pas l’empêcher de s’amuser au passage. Et ça, Sienna savait parfaitement le faire. Enfin, ça n’empêchait pas qu’à ses yeux, le meilleur endroit pour tout ça restait l’Italie, et que comme à chaque fois que l’été arrivait, elle était particulièrement heureuse de revenir sur la terre qui l’avait vu naître. Comme tous les ans, Sienna passait son été à Tivoli, auprès de sa famille, et elle n’aurait pu imaginer un autre programme. Pourquoi d’ailleurs ? Ici elle avait sa famille et ses amis, il y avait les membres de la Cosa Nostra, sa moto et les courses organisées presque tous les soirs. Il y avait tous les endroits qu’elle connaissait par cœur et les visages qu’elle côtoyait depuis toujours. Il y avait l’ambiance particulière des rues et celle électrique des courses. Ici, en Italie, il y avait absolument tout ce dont elle avait besoin.

En Italie, il y avait cette vie qu’elle avait toujours connue et qu’elle ne pouvait retrouver ailleurs. Tout ce qui était lié à la Cosa Nostra et qui faisait partie d’elle. Et puis il y avait les Zabini. Anjelica dont Sienna était si proche. Et Luca, dont Sienna réalisait qu’elle était de plus en plus proche. Ca n’avait pas été toujours le cas, bien qu’ils se soient toujours très bien entendu, depuis quelque temps, la brune se surprenait à rechercher un peu plus la présence du Zabini. A apprécier de se retrouver seule en sa compagnie. C’était nouveau, et elle avouait que c’était loin de lui déplaire même si elle ne savait pas vraiment vers quoi ça allait les mener. Comme si elle comptait se prendre la tête avec ça. Sienna n’en avait pas touché un mot à Ezio, bien sûr, il était trop facile d’imaginer son frère lui râler dessus à ce sujet. Surtout qu’elle lui râlerait dessus en retour et qu’ils s’engageraient encore dans une de ces boucles sans fins qui irritaient tellement leurs parents. Et que Sienna ne pouvait s’empêcher d’apprécier. Parce que si Ezio l’agaçait prodigieusement, elle l’aimait tout autant. Presque autant qu’elle aimait l’agacer. Mais pour le moment, se prendre la tête avec son frère n’était pas dans ses plans. Pour le moment, elle avait une soirée à passer avec Luca et pour s’assurer que personne ne vienne s’incruster, elle n’en avait rien dit à son frère. Elle s’était contentée d’annoncer à sa famille qu’elle passerait la soirée dehors et reviendrait pas trop tard. Une affirmation à laquelle personne n’avait cru, elle la première. Il y avait bien longtemps que les Giacometti avaient cessé de faire semblant d’avoir un couvre-feu. Ce n’était pas comme si Ezio ou Sienna y avaient déjà prêté attention. De toute façon, avec les yeux de la mafia qui trainaient partout, les parents finissaient toujours par apprendre dans quoi trempaient leurs enfants.

Tout en croisant les doigts pour ne surtout pas croiser son frère, Sienna avait revêtu un short en jean et un t-shirt avant d’aller enfourcher sa moto pour rejoindre Luca qui devait l’attendre devant la maison. Le moteur ronflant, elle roula tranquillement jusqu’à la grille de la demeure où, effectivement, le sorcier se trouvait. « Salut. » Le regard rieur derrière ses lunettes de soleil, Sienna arrêta sa moto devant Luca et lui adressa un grand sourire. « Ciao Luca ! » Lança-t-elle d’une voix chantante par-dessus le bruit de son moteur. Il n’y avait pas à dire, il était vraiment agréable à regarder. Dire qu’elle le connaissait depuis toujours, comment avait-elle pu ne pas s’en rendre compte plus tôt ? C’était bien dommage. Et en même temps, c’était une nouveauté qu’elle trouvait enivrante. Une de ses choses dont elle avait hâte de voir le futur. Le frisson de l’inconnu n’avait jamais fait peur à Sienna, encore moins quand ça concernait des beaux garçons. Ce que Luca était sans aucun doute. Malgré un détail qui retint son attention. « Sérieux, un pantalon noir ? » S’exclama-t-elle. D’un geste, elle baissa ses lunettes pour le regarder par-dessus, ses yeux verts éclatants d’amusement. Le sourire un brin moqueur dont ses lèvres se paraient souvent apparu. « Tu essayes de battre le record de vitesse du mec mort de chaud ? » Un rire s’échappa de ses lèvres, elle ne pouvait s’empêcher de le chercher et là l’occasion était trop belle. C’était l’été en Italie, et lui, il s’habillait en noir. Clairement, il voulait souffrir. Comme quoi, l’adage il faut souffrir pour être belle ne s’appliquait pas qu’aux femmes. Sienna savait Luca égocentrique, une assurance qui lui plaisait bien d’ailleurs, mais là il cherchait.

« J’ai eu des échos sur un nouveau circuit clandestin, ça te tente de l’essayer? » C’était donc ça la raison de ce rendez-vous. Sienna nota qu’habituellement, ce genre de découverte se serait faite accompagnée de toute la bande. Ou du moins d’Ezio et Anjelica, mais pas aujourd’hui. Cette fois, Luca n’avait de toute évidence invité qu’elle, ce qui changeait, et l’arrangeait bien. Ce nouveau circuit était une excellente excuse pour passer un peu de temps avec l’italien, en plus, ça l’intéressait réellement. « Tu me poses vraiment la question ? » Demanda-t-elle avec une expression amusée. Si jamais il n’était pas sûr de la réponse, c’était qu’il ne la connaissait pas du tout finalement. Sienna avait toujours adoré assister aux courses de motos organisées au sein de la mafia et dès qu’elle avait pu, elle en avait elle-même enfourché une. Non sans avoir tanné sa famille pendant des jours et des jours avant que ses parents ne craquent. Ezio avait certainement manqué de devenir fou pendant cette période. Ce qui au final, ne devait pas beaucoup le changer de d’habitude. Sienna trouvait ça bien trop drôle d’enquiquiner son frère pour s’en priver. Il n’empêche que ça donnait les résultats escomptés. Elle avait plongé dans le monde des courses de motos volantes et c’était grâce à sa ténacité qu’aujourd’hui elle se présentait devant Luca avec son propre engin. Et la perspective d’une bonne soirée. « Bien sûr que je veux l’essayer ! J’ai pas fait de circuit depuis que je suis revenue de Poudlard, il a intérêt à être à la hauteur ! » Entre ses études, le Quidditch et ses stages, voler sur sa moto était un peu mission impossible quand elle se trouvait à Poudlard alors Sienna entendait bien rattraper tout ce temps perdu pendant ses vacances d’été. Que cela se fasse en compagnie de Luca était un peu le bonus bienvenu. Très bienvenu même. Son sourire se fit un peu plus grand. « Je te suis ? » Elle fit vrombir le moteur de sa moto, prête à partir à l’aventure. Et certainement pas qu’à propos des circuits de moto.


 
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Dim 23 Avr - 22:27

J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho
Luca&Sienna, Tivoli en Italie, été 2012



Faisant le pied de grue patiemment devant la longère de la famille de Sienna, le moteur de sa propre moto vrombissant en attendant la sienne, Luca faisait tourner entre ses doigts ses solaires. Les femmes. Jamais à l’heure. Toujours en retard. Pourtant, qu’est-ce que Luca les aimait. Dès qu’il avait été assez grand pour comprendre ce que signifiait la phrase être enfin un homme, il avait écumé les bars, les boîtes de nuit et s’était adonné à de nombreux vices dont les italiens ont le secret. Il fallait aussi préciser que pour les hommes comme Luca avec le physique d’un dieu vivant avantageux et un nom plutôt reconnu dans la région, s’entourer était des plus faciles. Enchaînant les aventures éphémères, volant de fleur en fleur c’est ma mamy qui dit ça, Luca n’avait jamais compris l’intérêt de fréquenter la même personne plus de deux ou trois fois, surtout en matière de sexe. Quant aux autres formes de relations sentimentales, il ne s’y était jamais véritablement risqué. Les quelques expériences qu’il avait pu observer auprès de ses proches ne l’avaient pas convaincu de faire autrement alors il se résignait à demeurer distant dès qu’une femme lui témoignait un peu plus d’intérêt qu’un intérêt amical. Mais au milieu de tout cela, il y avait Sienna.

Les Zabini et les Giacometti se connaissaient pour ainsi dire depuis toujours et le fait qu’ils aient grandi ensemble avait dans un premier temps avait empêché Luca de considérer Sienna autrement que comme une amie de la famille, un peu comme une sœur. Mais les années avaient passé, Luca était devenu adulte et Sienna une jolie jeune femme avec de la conversation, aussi intrépide et tumultueuse que lui ; elle avait toutes les qualités que Luca jugeait nécessaires et intéressantes. Elle n’avait pas froid aux yeux, avec une répartie captivante ; et elle avait soif d’aventures. Prendre des risques, ressentir l’adrénaline lors des courses, c’était ce qui animait Luca depuis sa tendre enfance alors trouver quelqu’un -autre que sa sœur cadette- qui appréciait autant cela était comme une bénédiction. Entendant au loin un moteur différent du sien, Luca remit ses lunettes sur son nez, quand bien même le soleil commençait déjà à décroître. Il la regarda remonter l’allée dans son bolide et un sourire narquois s’installa sur ses lèvres : une femme sur une moto était pour ainsi dire la plus belle chose du monde à regarder, encore plus lorsque la femme en question avait le physique de la jeune Giacometti. Reluquant sans aucune vergogne les jambes longilignes de la jeune femme, remontant jusqu’à sa poitrine, les pensées concupiscentes qui accompagnaient ses sens étaient loin de lui plaire. Dans un sens, Sienna était presque interdite, presque inatteignable. Et c’était étrange d’imaginer la mettre dans son lit alors même qu’il savait pertinemment que cela serait déjà fait s’ils ne partageaient pas ce lien amical. Peut-être aussi qu’il avait la crainte secrète de tout gâcher s’il traitait Sienna comme il traitait les autres, celles qui ne comptaient pas et dont il se fichait royalement. Trouver le juste milieu était parfois bien difficile. « Roh fais pas chier, j’ai même pas mis de blouson de cuir je te signale. » Les jeans, quoi de plus confortable ? Mais que Luca sorte sans son veston en cuir était plus inhabituel que le reste mais la chaleur étouffante l’avait contraint à ne pas la porter ce soir. Son tee-shirt blanc offrait toutefois un excellent contraste avec ce pantalon si sombre. « Et depuis quand tu t’intéresses à ma garde-robe d’ailleurs ? » Luca abaissa ses lunettes en la mimant afin d’observer Sienna mais cette fois sans chercher à se dissimuler : « Ce mini-short ne masque pas le fait que tes jambes soient si ridiculement petites. Heureusement qu’il n’y a pas de pédales sur ta bécane. » Elle voulait l’emmerder ? Il savait faire aussi. Et sans avoir besoin de se forcer qui plus est. C’était un jeu si facile entre eux et Luca adorait la répartie et la manière dont on le confrontait, c’était pour lui une source d’amusement des plus intéressantes.

Après s’être chamaillés quelques instants, Luca lui balança la raison de ce rendez-vous ; un nouveau circuit clandestin. Ce qui était étonnant dans tout cela, c’était que d’ordinaire, Luca aurait partagé ce genre d’évènements avec d’autres membres du groupe, avec la Cosa Nostra mais aussi et surtout avec Anja et Ezio. Pourquoi avait-il tenu à garder cette information secrète en ne la communiquant qu’à Sienna ? Il l’ignorait. En tout cas, voir qu’Ezio n’avait pas déboulé en même temps que sa cadette pour participer à cette soirée laissait Luca penser qu’elle avait elle aussi gardé cela pour elle. Était-ce pour les mêmes raisons que l’italien ? Luca l’ignorait mais il avait toute la soirée pour tenter de le savoir. Évidemment, face à la proposition alléchante du jeune Zabini, Sienna accepta aisément. « Je faisais semblant de te laisser le choix. » dit-il un sourire narquois sur le visage. « Le libre arbitre, tout ça. » Luca n’était pas le genre d’homme qui appréciait qu’on lui dise non, c’était là l’un de ses nombreux défauts mais il n’avait eu aucun doute sur le fait que Sienna participerait avec plaisir à cette manifestation. Parce qu’elle avait la moto et la course dans le sang, comme lui, comme Anje, comme son frère. Il n’avait guère pris de risque en l’invitant. Lorsqu’elle lui confirma avec plaisir que les courses lui avaient manqué et qu’elle était ravie de remonter en selle car elle n’en avait pas eu l’occasion d’enfourcher sa moto lors de scolarité, Luca bougonna: « Ces anglais, ils savent pas ce qu’ils manquent. Encore un point pour l'Italie. » Lorsqu’elle évoqua Poudlard, Luca se mordit légèrement la lèvre avant de déclarer : « C’est vrai que ça fait plaisir de te revoir sur les terres italiennes, c’était pas pareil sans toi. » Aveu lâché un peu sans s’en rendre compte, Luca alluma son moteur pour éviter de croiser son regard et initier le départ. « C’est parti ! » Ils s’élancèrent rapidement sur les routes, activant de temps à autre leurs capteurs d’invisibilité pour foncer au-dessus des nuages afin d’admirer la vue ; ils roulèrent volèrent pendant une trentaine de minutes, s’amusant et s’exerçant en chemin à quelques acrobaties avant que Luca n’initie la descente vers le nouveau circuit. Logé entre mer et falaise, à quelques dizaines de kilomètres de Naples et de sa population abondante, rien ne semblait en temps ordinaire venir troubler la quiétude de la nature ; mais ce soir, des dizaines de bikers et leurs adeptes étaient venus de toute la région pour y participer. L’effervescence était déjà à son maximum tandis que les premiers concurrents s’élançaient déjà. Luca et Sienna posèrent leurs motos et Luca descendit de la sienne avant de se tourner vers son amie : « Le cadre est vraiment top, je connais vaguement le mec qui organise, c’est du sérieux. » Le désavantage des courses clandestines, c’était l’imprévisibilité de celles-ci : on ne pouvait pas toujours savoir dans quoi on tombait même si Luca n’avait peur de rien ni de personne. Puis il demanda : « On fait quoi ? D'abord une bière puis la course ? Ou course puis bière ? Bière pendant la course ? » Tout allait à Luca mais cela dépendait surtout de ce que souhaitait Sienna : s’amuser tranquillement ou prendre ce nouveau circuit comme étant une compétition à part entière où il fallait être sérieux. Dans tous les cas, ils allaient passer un super moment.

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Sam 1 Juil - 18:35
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Par merlin que ça faisait du bien de revenir sur ses terres natales. Sienna n'allait pas prétendre le contraire, elle aimait le temps qu'elle passait à Poudlard, le Royaume Uni était un pays intéressant avec de belles choses à offrir. Sauf la nourriture et la météo mais ce n’était pas la peine de revenir là-dessus, de toutes façons tous les autres pays du monde battaient le Royaume Uni sur ces deux points. Et puis, elle allait encore moins faire semblant, l'école de magie britannique représentait un terrain de jeu encore plus intéressant pour elle. L'éventail de ce qu'elle y apprenait était à peu près aussi grand que celui des bêtises qu'il était possible d'y faire alors tout de suite ce lieu gagnait en intérêt. Elle devait aussi avouer que les élèves qui y étudiaient n'avaient pas tort, le château devenait rapidement comme une seconde maison, un lieu où Sienna avait trouvé sa place -souvent en retenue- et un équilibre certain -fait de conneries et d’études, un mélange détonnant, à son image. Mais justement, c'était ça le trucs Poudlard n'était que sa seconde maison, la première, la seule et l'unique à avoir cette place dans son cœur restait sa terre natale. L'Italie et plus précisément Tivoli. Alors même si elle aimait les mois qu'elle passait au loin, même si elle aimait les amis qu'elle s'était fait, les bêtises qu'elle pouvait y faire et la vie qu'elle s'y était construit, rien ne parvenait à égaler ce qu'elle avait en Italie. Au Royaume Uni Sienna n'était pas malheureuse, loin de là, mais chez elle, là, elle était véritablement heureuse. Elle n'était jamais plus en accord avec elle-même que sous le soleil de son pays, dans ses rues bruyantes, entourées des siens. Quand son quotidien était rythmé par ses escapades dans la ville, par les affaires de la mafia et les courses de motos volantes, là elle se sentait vraiment vivante.

C’était un sentiment dont elle ne pouvait profiter que deux mois dans l’année, du moins tant qu’elle faisait ses études car après elle comptait bien à ce que les choses soient différentes ah cette naïveté, si elle savait. Justement elles VONT être différentes. Alors pendant ces quelques semaines de retour sur le sol italien, elle en profitait à fond. Sienna ne s’était jamais vraiment donné de limites, ce qui faisait beaucoup râler son frère et l’amusait d’autant plus pile à cause de ça, alors les sorties, les escapades, les plans et les déboires, il y en avait tous les jours. N’était-ce pas justement pour ça qu’étaient faites les vacances d’été ? Se créer des souvenirs et faire des bêtises ? Exactement ce en quoi l’italienne était douée alors franchement, elle n’avait aucune envie de se priver. Aujourd’hui elle était de sortie, ce qui ne changeait pas beaucoup de d’habitude. Ce qui changeait, en revanche c’était qu’elle était de sortie avec Luca, et uniquement avec lui. Habituellement les Giacometti et les Zabini sortaient en groupe, l’avantage d’être des fratries de la même tranche d’âge, mais ce n’était pas le cas cette fois. Ce soir, ce serait juste Luca et elle et Sienna en était bien contente. Il y avait une tension nouvelle entre le Zabini et elle, un avant-goût de peut-être et elle avait toujours raffolée de cette sensation, de l’idée que tout était possible et qu’il suffisait de se laisser aller pour voir où le destin les menait. Ce qui les attendait, la brune n’en avait aucune idée, mais c’était loin de l’inquiéter, avec Luca, ça ne pourrait que lui plaire. Par contre, ce qui l’inquiéta franchement lorsqu’elle le rejoignit au dehors, ce fut de le voir vêtu d’un jean noir. Un jean noir en plein été italien, à croire qu’il souhaitait mourir de chaud en un temps record. Une idée qui fit naître un sourire clairement moqueur sur ses lippes. « Roh fais pas chier, j’ai même pas mis de blouson de cuir je te signale. » Un rire s’échappa de la gorge de l’italienne face à sa verve. Elle ne prenait rien au sérieux, pas même quand on lui râlait dessus. Cependant, il était vrai que voir le Zabini sans son blouson de cuir était rare, mais en même temps ça s’expliquait. Il faisait une chaleur à crever. « Normal, tu aurais cuit dedans avant même d’arriver. » Rétorqua-t-elle sans se laisser démonter, ni quitter son sourire.

« Et depuis quand tu t’intéresses à ma garde-robe d’ailleurs ? » Oh, ça ce n’était pas vraiment nouveau. Bon, en réalité ce n’était pas exactement la garde-robe de Luca qui l’intéressait mais c’était une bonne excuse pour laisser trainer ses yeux un peu plus que dans le passé alors cette explication lui allait bien. A la question de l’italien, elle opposa un regard insolent. « Depuis qu’on te voit trainer avec moi, j’ai une image à maintenir. » Oui oui, rien que ça. Sûrement l’image de la petite sœur chiante. De la jeune sorcière volcanique. De l’italienne pure souche. Même si elle se doutait que Luca allait choisir celle qui l’enquiquinerait le plus. Enfin, pour le moment il était occupé à la mater ouvertement, ce dont Sienna n’avait pas de raison de se plaindre. Du moins jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche. « Ce mini-short ne masque pas le fait que tes jambes soient si ridiculement petites. Heureusement qu’il n’y a pas de pédales sur ta bécane. » Cette fois Sienna éclata purement et simplement de rire. Oh, ça n’avait pas l’air de le déranger tant que ça que ses jambes soient petites vue la manière dont il les regardait. Et puis c’était complètement faux, elles n’étaient pas si petites que ça, encore moins dans ce short. L’italienne le savait parfaitement, c’était en partie pour ça qu’elle l’avait choisi. Qu’il ne s’inquiète pas pour sa conduite, elle maitrisait à la perfection sa moto, elle pouvait le lui montrer et allait le lui montrer. Elle avait appris parmi les meilleurs au sein de la mafia et ils le savaient tous les deux. De ça, Sienna était particulièrement fière. « Attenzione Luca, mes jambes ridiculement petites ne m’empêcheront pas de te botter le cul. » Rétorqua-t-elle avec un sourire en coin. Ils se cherchaient et se trouvaient. Ca n’était pas vraiment nouveau entre eux, mais ça prenait une saveur différente depuis quelques temps.

Ainsi Luca était venu pour la mener à un nouveau circuit de course. Ce n’était pas vraiment une nouveauté, les membres de la mafia étaient toujours en quêtes de nouveaux endroits où faire voler leurs motos et organiser des courses clandestines. Ce qui était nouveau par contre, c’était qu’elle soit la seule conviée cette fois-là. Oh, Sienna ne doutait pas que ça ne serait pas toujours que là, que cette exception n’empêcherait pas d’autres sorties futures en groupe, avec Ezio et Anjelica. Elle ne s’en plaignait pas le moins du monde, elle adorait ces moments-là. Mais cette fois c’était juste elle et elle en était particulièrement satisfaite. Même si franchement, Luca n’avait même pas besoin de lui demander si elle était intéressée à l’idée de découvrir un nouveau circuit. « Je faisais semblant de te laisser le choix. » Une expression amusée s’échappa des lèvres de l’italienne tandis que Luca reprenait « Le libre arbitre, tout ça. » Ah oui, bien sûr. Oh, ce n'était pas que son avis ne devait pas importer à Luca, c’était que sa réponse avait toujours été plutôt évidente. Depuis l’instant où elle avait découvert les courses de motos volantes, Sienna était accro. Jamais elle ne refuserait de découvrir un nouveau circuit, et encore moins de filer dans le ciel sur sa bécane. Surtout que même si elle était loin de se plaindre de sa scolarité à Poudlard, tout ça lui manquait terriblement pendant son temps à l’école. L’Angleterre c’était bien sympa, mais niveau courses de motos, ce n’était vraiment pas ça. Sienna compensait avec le Quidditch, mais ce n’était pas pareil. « Ces anglais, ils savent pas ce qu’ils manquent. Encore un point pour l'Italie. » La brune hocha la tête avec ferveur. Luca n’avait pas besoin de vanter les mérites de leur pays, pas à elle. Sienna avait l’Italie dans le sang, jamais une autre terre n’égalerait la leur. « C’est vrai que ça fait plaisir de te revoir sur les terres italiennes, c’était pas pareil sans toi. » Quelques secondes, Sienna le contempla en silence. Elle était ravie de l’entendre dire ça, et pas juste parce que ça flattait son égo -qui n’en avait clairement pas besoin- aussi parce qu’il avait l’air de le penser réellement. Sincèrement. « Ca fait plaisir de revenir. » Leurs prunelles se croisèrent et s’accrochèrent un instant avant que Sienna n’ajoute « Et de revoir tout le monde. » Ce qui voulait clairement dire de le revoir lui.

En entendant le moteur de la moto de Luca rugir, Sienna s’empressa d’en faire de même avec la sienne, impatiente de sentir le sent dans ses cheveux et de retrouver l’adrénaline des courses. « C’est parti ! » Sans plus attendre, il s’élança et Sienna le suivit avec agilité. Le trajet fut assez long pour qu’elle se reconnecte aux sensations qui ne manquaient de l’envahir à chaque fois qu’elle volait sur sa moto. Les balais c’était bien beau, mais il n’y avait rien de mieux que de sentir la puissance de sa moto et d’entendre le bruit de son moteur tandis qu’elle filait au-dessus des nuages. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se rappeler de pourquoi elle aimait voler exactement. La liberté qu’elle ressentait, cette effervescence dans ses veines, elle n’échangerait ça pour rien au monde. Puisqu’elle ne savait rien faire sagement, et que Luca était également très bon dans ce domaine, elle s’amusa plusieurs fois à lui faire des queues de poisson et à lui adresser de grands sourire provocateurs tout en le dépassant. Finalement, elle suivit le mouvement lorsqu’il retourna au sol, découvrant le lieu de la course. De nombreux sorciers étaient déjà là avec leurs bécanes et l’ambiance déjà bien présente, ce qui n’étonna absolument pas la jeune femme. Ces rassemblements n’avaient rien de calmes et rangés, bien au contraire et c’était aussi ce qui lui plaisait. « Le cadre est vraiment top, je connais vaguement le mec qui organise, c’est du sérieux. » A son tour, elle fit taire le moteur de sa moto et en descendit pour rejoindre Luca. Elle passa une main dans ses cheveux pour les remettre un peu en place. « C’est prometteur. » Lâcha-t-elle en observant les lieux. Du monde, des motos et de la musique. Pile ce qu’il fallait. Dans le ciel, une course avait déjà débuté. Ses prunelles vertes suivirent un instant les coureurs, jaugeant de leur niveau, avant de revenir sur le Zabini. « Y’a des mises, ou c’est juste pour le défi ce soir ? » Au fond, elle s’en fichait bien, Sienna courait parce qu’elle aimait ça. Bon, elle aimait gagner aussi, elle n’allait pas prétendre le contraire, mais s’il n’y avait pas de prix ça ne l’empêcherait pas de passer un bon moment. L’objectif était surtout de déterminer comment ça allait se passer. Des récompenses voulaient dire que les coureurs allaient être plus sur les dents, prêts à tout pour gagner. Ca rendait la course plus intéressante, mais aussi plus risquée. Rien de tout ça ne faisait peur à Sienna, mais elle savait qu’il ne fallait jamais entrer dans une course sous préparé. Une des rares choses qu’elle pouvait prendre au sérieux. Parfois.

« On fait quoi ? D'abord une bière puis la course ? Ou course puis bière ? Bière pendant la course ? » Normalement, le premier réflexe de la sorcière aurait été de se tourner vers le stand de boisson en premier, histoire de se détendre un peu et de se mettre dans l’ambiance. Mais c’était la première fois qu’elle revenait sur le terrain des courses depuis son retour de Poudlard et elle sentait déjà l’impatience la gagner. D’autant plus que c’était un circuit qu’elle ne connaissait pas alors elle avait hâte de voir ce que cela donnait. Si tout était à la hauteur des promesses de Luca. « D’abord la course ! » S’exclama-t-elle avec un grand sourire. Ce n’était pas vraiment une question de faire les choses bien, c’était juste que ça lui avait trop manqué, elle n’avait pas envie de perdre un instant. Tout en remettant correctement ses lunettes de soleil sur son nez, elle ajouta « Le perdant n’aura qu’à offrir une bière à l’autre. » Elle eut un sourire en coin, fit mine de réfléchir. « Voire deux. » C’était qu’elle comptait aussi s’amuser, même si elle savait qu’avec Luca, c’était toujours le cas. Avisant du mouvement dans la foule, elle reprit place sur sa moto et tourna un grand sourire vers le Zabini, un éclat de provocation dans le regard. La prochaine course allait être lancée, les participants s’avançaient déjà vers la ligne de départ. Sienna savait qu’ils n’avaient pas besoin de s’inscrire, ce n’était pas comme si c’était une compétition officielle. Et puis, ici tout le monde connaissait tout le monde, alors c’était inutile. « Allons voir si tu t’es ramolli pendant que j’étais à Poudlard. » Son sourire se fit encore plus grand alors qu’elle démarrait sa bécane pour s’avancer. Oh oui ils allaient bien s’amuser, de ça elle ne doutait pas un seul instant.


 
Ciaran



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Luca Zabini
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J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho
Luca&Sienna, Tivoli en Italie, été 2012



Dans la famille Zabini, les vols en moto étaient une institution. Si Luca était un bien piètre sorcier sur balai, il maîtrisait la moto volante comme personne. Cela a toujours été son moyen de locomotion favorite, même après avoir obtenu son permis de transplannage. Si ce dernier était pratique et rapide, les sensations éprouvées lors d’un vol en moto étaient bien différentes et bien plus exaltantes, n’en déplaisent aux autres sorciers. Luca avait appris à voler avant même de marcher et il avait eu l’occasion d’expérimenter de nombreux modèles étant plus jeune avant de se lancer dans les courses illégales. Probablement que celles-ci avaient forgé la réputation des Zabini ; ils étaient d’abord les meilleurs constructeurs sur le marché mais aussi les plus grands joueurs lors des courses. Anjelica et lui étaient encore jeunes mais ils faisaient honneur à la réputation de la famille et c’était bien tout ce qui comptait. Par ailleurs, la moto avait toujours été un moyen bien simple pour attirer des nanas et Luca s’en était servi à de nombreuses reprises pour arriver à ses fins. Bien évidemment, Sienna n’était nullement intéressée par son pedigree en matière de courses volantes puisqu’elle-même maniait son guidon d’une main de maître. C’était également ce qui plaisait au jeune homme ; elle était une femme comme lui, de sa trempe. S’ils avaient grandi ensemble et qu’il l’avait toujours considéré comme étant une personne de sa famille à part entière, sa relation avec Sienna avait pris un tout autre tournant depuis quelque temps. Un tournant que Luca avait du mal à gérer, tant cela lui paraissait inhabituel. Dès qu’il avait été en âge de comprendre que son physique lui permettait d’obtenir les grâces des demoiselles, il avait enchaîné les conquêtes, multiplié les aventures et n’avait jamais véritablement réussi à se poser. Voler de fleur en fleur c’est ma mamie qui dit ça était sa spécialité. L’amour ? Très peu pour lui. Il était jeune, il avait envie de s’amuser, de profiter de la vie, du statut que lui procurait le fait d’être un Zabini. Pour autant, il se rendait bien compte qu’être avec Sienna, c’était différent d’avec les autres sans pour autant réussir à expliquer pourquoi.

Si Luca éprouvait des difficultés à expliquer pourquoi c’était différent, c’était sans doute parce qu’il n’avait jamais vraiment l’occasion d’être seul avec la jeune femme puisqu’ils étaient régulièrement entourés de leur fratrie respective. Alors depuis le retour de Sienna d’Angleterre, Luca s’était évertué à multiplier les temps avec Sienna, dans l’espoir d’y voir un peu plus clair sur ce qui l’animait au plus profond de lui. Voilà pourquoi il était devant chez elle à l’attendre. Et il ne fallut pas deux minutes pour qu’ils commencent déjà à se chamailler. Elle riait de sa tenue, il reluquait la sienne. Tout était simple et jovial. « Depuis qu’on te voit trainer avec moi, j’ai une image à maintenir. » Ce fut au tour de Luca de rire à gorge déployée. Elle ne manquait pas de toupet, il aimait beaucoup cette manière qu’elle avait de rétorquer à tout ce qu’on pouvait bien lui dire. « T’as de la chance, il paraît que mon image vaut tous les détours. » dit-il d’un air narquois. Il savait qu’il attirait les regards de la gente féminine, que son physique était plus qu’enviable et que sa garde robe était tout-à-fait acceptable. Si Luca n’était pas du genre à prendre soin de son apparence, sa beauté était si naturelle et sa classe si évidente qu’un rien l’habillait oui ses chevilles passent encore les portes. En tout cas, Sienna n’était pas en reste avec ses jambes si ridiculement petites qui étaient à même de botter les fesses de l’italien s’il le fallait. Parfait. « J’aimerai bien voir ça. » dit-il en souriant effrontément.

Après cet aparté, Luca lui fit part des raisons de sa venue. Un nouveau circuit à inaugurer. Les courses clandestines faisaient partie du paysage et étaient même un incontournable estival. Sienna devait avoir hâte de le découvrir, elle qui avait été enfermée en Angleterre durant toute l’année scolaire… Ce pays n’avait rien à envier au leur. Et si Luca avait toujours été habitué à ses absences, celle-ci avait été suffisamment longue pour qu’elle lui manque : ça, c’était nouveau. En tout cas, Sienna semblait aussi ravie que lui d’être rentrée au pays. Lorsqu’elle expliqua que revoir tout le monde lui faisait plaisir, Luca eut l’agréable impression qu’elle parlait également de lui, surtout de lui. C’était… nouveau. Encore une fois. Et désagréable. Enfin… peut-être plutôt étrange en réalité. Souhaitant mettre un terme à cette gêne qui s’emparait d’eux, ils firent rugir leurs moteurs avant de s’élancer sur la route. Ils volèrent pendant une demi-heure, s’amusant comme des gamins en débutant une course imaginaire, faisant gronder leurs motos, jouant avec le feu tout en riant. L’ambiance était bonne enfant. Et lorsqu’ils arrivèrent sur le circuit, Luca ne put s’empêcher de se sentir vivant, l’exaltation causée par le vol, par effervescence du lieu, par la future course à laquelle ils se joindraient bientôt. « Y’a des mises, ou c’est juste pour le défi ce soir ? » Un sourire railleur sur le visage, Luca répondit : « A ton avis ? » C’était rare les courses amicales. Il y avait toujours un enjeu, quelle que chose à remporter. « De ce que j’ai compris, il y a plusieurs courses de chauffe et d’autres courses qualificatives si tu veux participer à la finale qui aura lieu à minuit. Il y a une récompense tarifée après chaque course d’un montant assez modeste. La récompense de la finale est plus importante avec aussi d’autres avantages comme ton poids en chocogrenouilles ou un an d’entretien de ta moto ou d’autres trucs comme ça. » Il se pencha à son oreille, humant son odeur, son souffle se glissant sur sa nuque, avant de murmurer : « Même si pour être honnête, vaut mieux aller chez Zabini & co pour ça. » Jamais Luca ne confirait ses motos à d’autres mains que les siennes ou celles d’un autre membre de sa famille. Sa moto était trop précieuse à ses yeux. Et le garage de son père était réellement ce qui se faisait de mieux sur tout le territoire.

Luca regarda Sienna avant de lui demander ce qu’elle souhaitait faire. Il était grand prince et préférait de loin qu’elle choisisse. Elle avait été éloigné des pistes pendant quelques mois et il était probable qu’elle veuille se remettre en selle très rapidement. « A la bonne heure !» s’exclama-t-il lorsqu’elle souhaita d’abord réaliser une course. « Ok pour trois bières. » dit-il en riant. Ils n’étaient pas vraiment des enfants de cœur et l’alcool coulait régulièrement à flots dans ce type de manifestation, rendant tout cela plus galvanisant, plus dangereux. Il y avait toujours un goût d’interdit dans ces courses, voilà pourquoi Luca en raffolait. « Allons voir si tu t’es ramollie pendant que tu faisais je ne sais quoi dans ton école de plouc. » De la part de Luca qui était allé à BeauxBâtons et son éducation si précieuse… C’était presque amusant.

Citation :
Oui - Oui : Luca gagne la course  J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho || Sienna 329797102
Oui - Non : Luca et Sienna sont ex-aequo  J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho || Sienna 2237676292
Non - Non : Sienna gagne (Luca la laisse gagner, voyons grand seigneur J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho || Sienna 1676306253)
Non - Oui : Un mec random gagne, quel abus J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho || Sienna 74490660

Ils s’élancèrent tout deux sur la ligne de départ, prêts à en découdre. Si Luca était là pour s’amuser, il n’avait pas envie d’enfiler des perles non plus. Il avait la gagne dans le sang et il aimait ce qu’il ressentait quand il gagnait une course. Évidemment, la plupart des concurrents avait envie de la même chose. Sur la ligne de départ, une dizaine de participants se pressait tandis qu’un homme se plaçait devant eux pour signaler le départ. Il jeta un coup d’œil à Sienna qui enfilait son casque et lui adressa un sourire des plus éclatants avant de lui dire : « Fais de ton mieux fillette. » Il était confiant. Il était Luca Zabini. Il était dans la fleur de l’âge, tout lui réussissait. Que pouvait-on dire de plus ? L’organisateur leva dans un premier temps sa baguette afin de baliser le chemin, la route qu’ils devront emprunter dans les airs. Avant que la course ne commence, Luca commença d’ores et déjà par repérer le sentier et alluma son moteur, prêt à décoller. L’attente était insoutenable et l’excitation des participants étaient à son apogée. Mais Luca demeurait calme, très calme. Il savait que la concentration était de mise. La plupart des courses se jouaient dans les quinze premières secondes. Il devait tout donner dès le début. L’homme lança le début des hostilités et toutes les motos s’élancèrent à toute vitesse. Celle de Luca prit rapidement de l’avance. Ne cherchant pas à comprendre ni à regarder derrière lui, Luca vola entre les balises avec une facilité déconcertante. Il sentait qu’on le talonnait de près mais sa conduite demeura souple et mesurée, il ne se sentait pas en danger. Il empêchait ses concurrents de le doubler en slalomant et en donnant aux bons moments des coups d’accélération dignes des plus grands. Après une course plutôt facile, il passa la ligne d’arrivée, regonflé à bloc, Sienna juste à ses trousses.

Il la regarda ôter son casque tandis qu’un sourire victorieux ornait ses lèvres. « Tu croyais tout de même pas que j’allais te laisser gagner. À la guerre comme à la guerre. » Néanmoins, il devait bien l’admettre : « T’as gardé de sacrés réflexes. La moto, c’est comme le vélo, ça s’oublie pas. » Il descendit de sa moto et lui demanda : « Comment tu te sens ? » Concourrir après des mois sans le faire, c’était toujours un moment excitant. Pendant qu’elle lui répondait, ses yeux cherchaient la buvette. Il la voulait sa récompense.  


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Résultat :
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J'imagine encore ton rire
s'envoler comme un écho
Sienna & Luca

Revenir en Italie était toujours aussi grisant. Sienna ne pouvait pas dire qu'elle s'ennuyait en Angleterre, l'ennui elle ne connaissait pas et si jamais il menaçait de pointer le bout de son nez, elle savait comment y remédier. La plupart du temps au grand damne du corps professoral. Ah, à n'en pas douter les enseignants de Poudlard se seraient bien passé de la présence de l'italienne entre les murs de leur école. Mais Sienna n'avait que faire de leur avis, ses notes étaient excellentes et si elle n'hésitait jamais à suivre ses envies, même quand celles-ci allaient à l'encontre du règlement, elle prenait toujours soin de ne pas dépasser les limites. Alors ils ne pouvaient rien faire d'autre que de lui taper un peu sur les doigts. Quelques heures de retenue n'avaient jamais fait de mal à personne, et même là, la brune trouvait le moyen de s'y amuser. Non, l'ennui n'était pas de mise quand elle se trouvait à Poudlard, elle n'avait pas de temps à perdre avec ça, mais dès qu'elle remettait les pieds en Italie c'était différent. C'était son pays, sa terre, son chez elle. Elle ne se sentait jamais aussi libre, jamais aussi elle-même, que lorsqu'elle parcourait les rues de sa ville natale. Tivoli l'avait vu grandir, l'avait vu évoluer, jamais Tivoli ne la décevrait. Revenir en Italie aurait toujours cette saveur agréable pour elle et elle le savait bien. Elle pourrait vivre ailleurs, elle pourrait parcourir le monde, mais l'Italie resterait toujours ancrée au plus profond de son être. Aussi parce que c'était là que sa famille se trouvait, aussi bien sa famille de sang que la Cosa Nostra, une famille plus disparate, plus complexe, mais à laquelle elle tenait tout autant, tous ceux qui la connaissaient et qu'elle portait en retour dans son cœur. Jamais Sienna ne se lasserait de cette sensation.

Comme chaque fois qu’elle rentrait dans son pays, l’italienne s’appliquait à profiter du temps qui lui était donné pour l’été. Elle avait beau apprécier sa vie à Poudlard, deux mois d’été, ça ne lui paraissait jamais assez alors elle cherchait à en vivre chaque instant intensément. De toute façon, ce n’était pas comme si Sienna connaissait une autre façon de faire. Elle vivait sa vie à mille à l’heure, ce qui était encore plus le cas depuis qu’elle avait posé ses mains sur le guidon d’une moto volante pour la première fois. Aujourd’hui c’était précisément ce qu’elle s’apprêtait à refaire, et pas avec n’importe qui, avec Luca Zabini. Pour faire un tour à moto, il n’y avait certainement pas de meilleur choix. Bien que Ezio et Anjelina soient des partenaires de choix également. Mais cette fois, il ne s’agissait pas d’une sortie en groupe, avec les deux fratries comme c’était souvent le cas. En fait, cette fois et même quelques fois précédentes, ça n’avait pas été le cas. Depuis son retour de Poudlard, Sienna avait bien eu envie de passer un peu plus de temps avec juste Luca, et puisqu’il n’avait pas eu l’air contre cette idée, elle ne voyait pas pourquoi elle se priverait. Même si son arrogance à toute épreuve lui faisait lever les yeux au ciel. Et que son rire la faisait sourire. « T’as de la chance, il paraît que mon image vaut tous les détours. » Sienna n’attendit pas une seconde pour afficher une moue dubitative. Eh oh, c’était de son image à elle dont ils parlaient, pas de celle de Luca. Plutôt agréable à regarder, d’accord elle n’allait pas dire l’inverse ça aurait été le mensonge du siècle. Mais quand même. « Ca c’est parce que les gens n’ont jamais vu des chevilles aussi enflées. » Rétorqua-t-elle dans un grand sourire provocateur. Si elle avait des jambes ridiculement petites, lui il avait les chevilles qui n’allaient bientôt plus tenir. Qu’il ne s’en fasse pas, ses petites jambes n’allaient certainement pas empêcher Sienna de lui botter le derrière s’il lui en prenait l’envie. Et puis ses jambes n’étaient pas si petites que ça par Merlin. « J’aimerai bien voir ça. » Sienna haussa un sourcil, pas le moins du monde impressionnée. Ezio s’était assuré qu’elle sache se défendre et ça, le Zabini devait bien le savoir. Son frère ne lui avait pas sauté dessus par surprise à de nombreuses occasions, lui pétant le nez à l’une d’elle, pour qu’elle soit incapable de botter des derrières. « Ne t’en fais pas, je suis sûre que ça arrivera un jour. » S’il fallait le rassurer, il pouvait au moins se dire ça.

Même s’il en donnait un peu l’impression contraire, Luca n’était pas là pour enquiquiner Sienna, même si franchement elle était loin de s’en plaindre, ce petit jeu l’amusait bien. Il était là parce qu’il avait entendu parler d’un nouveau circuit de courses et ça c’était une information que l’italienne trouvait particulièrement intéressante. Presque plus que ses échanges avec le Zabini. Presque. Sienna l’admettait, voler lui avait manqué. Elle jouait au Quidditch à Poudlard, et était plutôt douée, mais ça n’avait quand même rien à voir avec les motos volantes et l’adrénaline des courses illégales. Tout ça lui avait manqué. Et peut-être même que Luca lui avait un peu plus manqué que les années précédentes. Avant de réellement pouvoir se pencher sur cette question, l’italien fit rugir son moteur et elle en fit de même pour le suivre dans le ciel. Ils volèrent juste assez longtemps pour que Sienna retrouve ses réflexes et les sensations qu’elle aimait tant. Juste assez longtemps pour pouvoir se chercher un peu, ce qu’elle savait faire à la perfection. Elle riait encore des queues de poisson qu’elle venait de lui faire juste pour le provoquer quand ils se posèrent sur le lieu où se trouvait ce nouveau circuit. Là, la tension était palpable et Sienna prit une profonde inspiration pour s’en imprégner totalement. Avisant quelques visages connus, elle adressa quelques sourires et signes de la main. Il y avait du monde, de la musique et des bruits de moteurs. Tout ce qu’elle aimait. Cette ambiance si spéciale l’électrisait toujours autant et elle était prête à replonger totalement dedans. Les courses venaient avec une ambiance, mais aussi des mises alors elle interrogea Luca à ce sujet. « A ton avis ? » Sienna se contenta de rouler des yeux. Si elle lui posait la question c’était qu’elle savait les réponses multiples. Chaque course avait ses règles, ou manque de règles, et ses enjeux. Ici c’était un terrain neuf, le premier arrivé pouvait décider de tout et puisque c’était Luca qui avait d’abord entendu parler de cet endroit, Sienna ignorait encore comment les choses allaient se jouer. « De ce que j’ai compris, il y a plusieurs courses de chauffe et d’autres courses qualificatives si tu veux participer à la finale qui aura lieu à minuit. Il y a une récompense tarifée après chaque course d’un montant assez modeste. La récompense de la finale est plus importante avec aussi d’autres avantages comme ton poids en chocogrenouilles ou un an d’entretien de ta moto ou d’autres trucs comme ça. » Sienna hocha la tête. Quand Luca se pencha vers elle, cette proximité fit naître un sourire sur ses lèvres. Sentir son souffle sur sa peau lui arracha un frisson. « Même si pour être honnête, vaut mieux aller chez Zabini & co pour ça. » Un léger rire secoua la poitrine de Sienna. Quel ego. Elle se recula de quelques centimètres, juste pour pouvoir regarder Luca. Sans chercher à se dérober davantage. « Il faudrait être fou pour aller ailleurs. » Lui souffla-t-elle sur le même ton, sans quitter son sourire.

A choisir, Sienna préférait s'élancer dans les airs des maintenant. Oh elle avait bien envie de boire une bière en compagnie de Luca, voire deux ou trois ou plus, et elle acceptait même de les lui offrir si jamais elle perdait, mais ça pouvait bien attendre un peu. Elle, elle avait attendu des mois pour pouvoir participer de nouveau à une courses et elle n'avait pas envie d'attendre encore. Les bières elle avait pu en boire en Grande Bretagne, mais elle n'avait pas pu voler ainsi. Un grand sourire enthousiaste vint ourler ses lèvres quand Luca lui montra qu'il était d'accord avec ce programme. En même temps, une course de motos volantes et des bières, qui serait contre ? Sienna ne comprenait pas ceux à qui cela ne suffirait pas, clairement ils ne savaient pas s'amuser. Tandis que les concurrents s'alignaient sur la ligne de départ, elle en profita pour provoquer un peu Luca. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu voler, peut-être s'était-il ramolli, on ne sait jamais.« Allons voir si tu t’es ramollie pendant que tu faisais je ne sais quoi dans ton école de plouc. » Oh la réplique était facile mais elle fit tout de même rire Sienna. Même si les choses semblaient un peu différentes entre le Zabini et elle, elle appréciait de voir que cet aspect-là ne changeait pas. Elle aimait leurs petites provocations et elle aurait été déçue que cela change juste à cause de quelques étincelles entre eux. « Tss mon école de plouc. » Elle avait beau secouer la tête et rouler des yeux, son sourire ne s'effaçait pas. « Attenzione, Luca, un peu plus et je vais croire que tu es jaloux. » Certainement pas de Poudlard, des cours et des devoirs, mais peut-être de sa présence. Peut-être. « Fais de ton mieux fillette. » Sienna releva la visière de son casque pour pouvoir le jauger du regard. Vu comment il la matait, l'appeler fillette était terriblement hypocrite. Elle eut un petit rire ironique. « Ne t’en fais pas pour ça ! Essaye plutôt de me suivre. » Sur ce, elle le gratifia d'un clin d'œil avant de rabaisser sa visière et de se tourner. C'était le moment de se concentrer. Elle avait très envie de sortir gagnante mais elle savait que Luca était un excellent concurrent et qu'elle ne devait pas le sous-estimer. Ou le laisser la distraire.

Levant les yeux, Sienna avisa les lumières qui venaient de s’allumer pour baliser le chemin qu’ils devraient emprunter. Elle les étudia avec attention, le terrain était nouveau, cela faisait un moment qu’elle n’avait pas volé ainsi, elle devait faire ça bien. Et si possible en mettre plein les yeux de Luca en même temps. Des autres concurrents aussi, bien sûr. Mais surtout Luca. Quand le départ fut donné, l’italienne s’élança. Le sang battait à ses tempes, aussi fort que le rugissement de son moteur. Mais son regard ne cillait pas, ses mains n’hésitaient pas sur le guidon. Son cœur battait à fond la caisse mais malgré l’excitation de la course, elle restait concentrée. Elle devait rester concentrée, éviter tout faux pas, semer les autres et surtout rattraper Luca qui se trouvait juste devant et dont les phares arrière de sa moto semblaient la narguer. Elle prit les boucles et les virages avec souplesse, profitant de la puissance de son moteur pour larguer les autres. Mais ce ne fut pas assez et quand elle passa la ligne d’arrivée ce fut juste derrière le Zabini. Dans un crissement de pneus un peu désagréable mais parfaitement volontaire, Sienna vint se garer juste aux côtés de Luca. Une partie d’elle était déçue de ne pas avoir réussi à battre l’italien, mais une plus grande encore était exaltée par la course. « Tu croyais tout de même pas que j’allais te laisser gagner. À la guerre comme à la guerre. » Sienna lui adressa une moue. Alors clairement non, elle ne pensait pas qu’il la laisserait gagner, ça n’avait jamais été le cas, même quand elle avait joué ses premières courses. Et elle espérait bien que ce ne soit jamais le cas. « Tu vois, c'est le jour où tu me laisseras gagner que je te botterai le cul avec mes jambes ridiculement petites. » Prévint-elle en haussant les sourcils pour montrer que cette menace était une promesse. Sienna ne voulait pas être traitée différemment, par personne. Les courses, elle voulait les gagner parce qu’elle le méritait, pas parce qu’un idiot cherchait à lui faire une fleur. Heureusement, Luca n’était pas un idiot alors elle se radoucit. « Bien joué. » Admit-elle tout de même. Cette victoire n’était pas volée, elle pouvait bien le reconnaitre.

« T’as gardé de sacrés réflexes. La moto, c’est comme le vélo, ça s’oublie pas. » Un grand sourire vint étirer les lèvres de Sienna. Elle était particulièrement fière d’entendre ça, et encore plus de voir tout le chemin qu’elle avait parcouru. Elle se revoyait encore petite, à tanner son frère pour qu’il lui apprenne à manier une moto volante, et maintenant elle participait à des courses. Et arrivait même à un cheveux de la première place.« Grazie. » Son casque ôté, elle prit la peine de remettre un peu d’ordre dans sa coiffure. « J’espère bien parce que je n’ai pas encore fini mes études et que je sens que les profs de Poudlard feraient une syncope si je leur proposais d’inclure les courses de motos volantes dans les sports proposés. » Elle eut un rire en imaginant le tronche que tireraient les professeurs de Poudlard en entendant ça. Peut-être devrait-elle leur proposer juste pour ça en fait. L’idée lui plaisait bien, ce serait particulièrement distrayant au moins. Lorsque Luca descendit de sa moto, Sienna en fit de même. Ils commencèrent à évoluer parmi la foule et l’italienne en profita pour saluer quelques connaissances au passages. A ces courses, tout le monde se connaissait. « Comment tu te sens ? » Sienna tourna un sourire vers l’italien.Ca ne devait pas être difficile à savoir, ses émotions se lisaient sur les traits de son visage et elle ne cherchait pas à s’en cacher. La brune avait toujours assumé ce qu’elle pensait, elle ne voyait pas l’intérêt de camoufler ses émotions, surtout quand celles-ci étaient si positives. « Vivante. » Lâcha-t-elle, les yeux brillant. Exaltée, même. L’adrénaline de la course, l’ambiance électrique des lieux, la chaleur de l’Italie, la présence de ses ami. La présence de Luca ce soir. « J’ai déjà hâte de recommencer et je suis contente de savoir que j’ai deux mois pour profiter de tout ça. » Elle avait deux mois pour découvrir ce qu’il se tramait exactement entre eux et c’était un mystère qu’elle avait bien envie de résoudre. Une nouveauté dont elle pourrait bien entendre profiter.

Avisant enfin le stand des boissons, elle entraina Luca à sa suite et commanda deux bières. Oui, juste deux, mais ce n’était que le début de la soirée, elle aurait tout le temps d’en payer plus. Après avoir échanger quelques mots avec le vendeur qu’elle connaissait un peu, Sienna tendit une bouteille à Luca. « Comme promis. » Ils entrechoquèrent leurs bouteilles et leurs prunelles se trouvèrent. « A ta victoire. Et à mes futures victoires. » Lança-t-elle, amusée. Oh oui, qu’il compte là-dessus. Sans s’embarrasser d’une quelconque bienséance, Sienna porta le goulot de sa bouteille à ses lèvres et en but une gorgée. Puis, allant se percher sur une barrière, elle reposa ses yeux sur Luca pour lui demander « Alors, qu’est-ce que j’ai loupé pendant tous ces mois en Grande Bretagne ? » Certainement pleins de choses, une année scolaire c’était long, même si elle revenait à Tivoli dès qu’elle le pouvait. C’était quand même bien pratique de pouvoir transplaner ou d’utiliser des portoloins, les moldus n’avaient vraiment pas de bol. Elle porta un regard curieux sur Luca, se demandant ce qui lui était passé sous le nez pendant tout ce temps. Ses parents étaient toujours là, bien sûr, et lui envoyaient régulièrement des nouvelles, mais ce n’était pas pareil. Ses prunelles se firent un peu plus brillante. « A quel point le temps était long sans moi ? Ne sois pas avare sur ce sujet, je sais que tout est plus chiant quand je ne suis pas là. » Il pourrait toujours prétendre que la vie était plus intéressante quand elle n’était pas là, elle ne le croirait pas.


 
Ciaran



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Luca Zabini
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Mer 22 Nov - 21:46

J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho
Luca&Sienna, Tivoli en Italie, été 2012



Les taquineries allaient bon train et avec une certaine aisance, comme cela avait toujours été le cas entre eux. Il fallait dire qu’ils se connaissaient depuis leur plus tendre enfance et qu’il n’avait jamais été question d’une quelconque gêne entre eux. Au contraire : cela faisait partie de leur relation et Luca aimait beaucoup jouer de cela. Elle également, à en croire son sens absolument aiguisé de la répartie ; l’italien avait toujours aimé comment elle utilisait le langage pour lui rentrer dedans et cela l’avait toujours beaucoup amusé. Étonnamment, depuis quelques temps, encore davantage. Tout semblait avoir changé depuis l’été dernier, tout était légèrement différent. Luca ne saurait expliqué quand cela était arrivé et comment cela était arrivé, mais c’était un fait ; leur relation était devenue différente. Les jours de Sienna en Italie étaient comptés alors le jeune Zabini n’avait guère envie de lui faire perdre davantage de temps, lui expliquant les raisons de sa venue et ils se mirent ensuite en route pour leur nouveau terrain de jeu. Les courses de moto étaient une institution au sein de la Cosa Nostra et de ses alliés, au point que Luca et Anjelica avaient appris à diriger une moto bien avant de monter sur un balai (d’ailleurs Luca n’était pas tellement doué sur ce morceau de bois) alors évidemment, pour eux, voler était dans leur nature, dans leurs gènes. Le chemin jusqu’au nouveau circuit fut bon enfant et Luca riait des petits coups en douce qu’elle tentait de faire sans véritablement y arriver.

Une fois au sol, s’empreignant de l’ambiance, Luca se sentit immédiatement à son aise. Il était né dans cette ambiance festive, dans ce monde réjouissant et exaltant de la moto : là où il passait, on le reconnaissait. Il était le premier fils du padre Zabini et par conséquence, il était amené à diriger avec sa sœur la future Cosa Nostra. Ce visage-là était reconnaissable et vénérable mdr les chevilles, parfois enviable et ça, c’était la partie la moins drôle mais Luca savait que c’était la seconde face de la médaille et qu’on ne pouvait malheureusement pas y couper. Il se contenta de traverser la foule avec Sienna, saluant au passage quelques habitués, quelques connaissances. Sur ce type d’évènements, à force, on finissait par tous se connaître, cela devenait habituel de s’y croiser. Sienna interrogea Luca sur les règles et les récompenses de la course et il lui donna les informations qu’il avait obtenues. Quelques avantages en nature et un gros pactole en gallions pour l’ultime vainqueur, voilà qui promettait une course intéressante. Certains motards se déplaçaient uniquement pour le plaisir de concourir, d’autres uniquement pour l’argent ; Luca faisait plutôt partie de la première catégorie. L’argent, il en avait déjà à plus savoir quoi en faire, alors il s’en fichait pas mal. L’adrénaline et le sentiment d’invulnérabilité qu’il ressentait lorsqu’il gagnait une course était sa plus belle récompense. « Il faudrait être fou pour aller ailleurs. » répondit-il à sa remarque lorsqu’il lui parla de l’entretien de la moto offert au vainqueur et du fait que seuls les Zabinis offraient un travail d’une qualité irréprochable. « N’est-ce pas. » murmura-t-il à son oreille en restant un peu trop longtemps auprès d’elle, en profitant pour humer son odeur délicate et sentir la chaleur de son corps contre lui. C’était une sensation des plus étranges.

Mais Luca et Sienna n’eurent pas le temps de s’endormir, souhaitant s’élancer dès à présent dans leur première course de la soirée. Évidemment, sur la ligne de départ, les provocations allèrent bon train entre les deux amis. « Jaloux, moi ?! » demanda-t-il en riant. « De la mauvaise pizza et de la météo dégueulasse ? Je t’en prie Sienna, tu peux faire mieux que ça. » Mais jaloux du temps que les anglais passaient auprès de Sienna alors que lui était ici, oui, clairement. Et cette vérité lui éclata en pleine figure juste avant le départ. Mais pourquoi se rendait-il compte de cela maintenant ? Préférant chasser cette pensée, Luca se concentra sur sa course. Ce moment d'égarement ne l’empêcha pas de battre à plate couture tous ses adversaires, Sienna y compris, sans grande difficulté. Il n’avait même pas eu besoin de trop se donner. Heureusement que ce n’était que les qualifications. D’autres courses viendraient et Sienna aura elle-aussi son moment de gloire. Pour quelqu’un qui n’avait pas vraiment volé depuis plusieurs mois, elle s’était admirablement défendue et avait coiffé au poteau de nombreux concurrents, c’était ce qu’il fallait retenir. « Oh je ne pense pas que ce jour viendra. » dit-il en réponse à sa menace à peine voilée lorsqu’elle lui promit de lui botter le cul si jamais un jour il lui concédait la victoire de plein gré. Mais ce n’était pas tellement le genre de Luca de laisser gagner les autres, il avait trop la compétition dans le sang. Et un ego qui frisait la pastèque. Elle le félicita de sa victoire et Luca ajouta immédiatement : « T’as pas démérité. » Franchement pas. Lui rappelant qu’elle avait conservé de supers réflexes, il était plutôt confiant sur la suite de la soirée. « Sincèrement, ça serait pas plus fun des cours de motos volantes que des cours de balai ? » demanda Luca, amusé. « Puis, ça serait bon pour le commerce des Zabini ça, tu devrais souffler l’idée à leur conseil d’administration. » Business is business comme on disait. Il fallait bien prendre l’argent là où il était.

Tout en continuant de discuter, ils descendirent de leurs bécanes et commencèrent à évoluer parmi la foule. Sienna se sentait vivante et cela fit naître un sourire particulièrement large au Zabini, ravi d’être à l’origine de ce sentiment chez elle. Il était ravi qu’elle soit avec lui ce soir, ravi qu’elle puisse rallumer la flemme de la compétition dans son cœur. Elle était sur son petit nuage, ses yeux brillaient d’une intensité peu commune et Luca en était plus que fier. « Je te promets qu’on va en profiter plus que jamais. » A deux ou à quatre ? Comme la réponse ne fut pas immédiatement à quatre, Luca sut qu’au fond de lui, il voulait passer ce temps avec elle, seul. Sans sa sœur à lui, sans son frère à elle. C’était suffisamment étonnant pour que cela soit signifié, pour que cela marque le profond changement qui s’opérait aussi en lui depuis son retour. Depuis plusieurs mois en réalité. Quand Sienna avait commencé à lui manquer. D’ordinaire, bien sûr, il était toujours content de la retrouver mais il n’avait jamais véritablement ressenti le manque. Cette année, si. Cela avait été différent. Différent au point qu’il bouscule ses habitudes et qu’il lui propose plusieurs fois de vagabonder en duo. Arrivés au stand des boissons, Sienna commanda deux bières et la lui tendit. « Que Merlin t’entende. » dit-il en ricanant face à sa proposition pour trinquer. Leurs yeux s’entrechoquèrent et Luca but sa première gorgée tout en continuant de la regarder avec intensité. Il la détailla longuement, sans chercher véritablement à se cacher, tandis qu’elle buvait à son tour. Ils s’éloignèrent du stand pour s’installer sur une barrière et elle lui demandé ce qu’elle avait loupé durant tous ces mois en Angleterre. « Je te répondrais bien la routine, mais tu sais bien qu’il n’y a jamais vraiment de routine chez nous. » dit-il pour commencer. « Mon père m’a confié une part plus importante de l’affaire et je commence à gérer moi-même mes clients. Des deux mondes. » Il crut bon de préciser de quoi il parlait. Parce que des mondes, il y en avait beaucoup chez les Zabini. Il y avait le monde de la Cosa Nostra et les autres, il y avait les sorciers et les moldus, il y avait les sympathisants et les familles rivales. Mais pour le moment, Luca parlait uniquement des moldus. « J’ai passé pas mal de temps côté moldu pour ça, pour mieux comprendre leur jargon. Putain des fois, quand ils causent, c’est du chinois. Mais bon, ça commence à rentrer leur histoire d’ordinateur et de téléphone et de je ne sais quoi d’autres. » Ce n'avait pas été si évident que cela au début, mais bon, il avait fini par s'adapter. Il poursuivit son récit : « Avec Anja, on a participé au tournoi de boxe d’hiver à Florence et on a fait le rallye du printemps. On s’est bien tenu occupé avec tout ça. » Il avait quasiment fait le tour de la famille. Il crut bon d’amuser la galerie : « Quant à ma mère, elle essaie de m’apprendre comment devenir le gendre idéal, mais je pense qu’il y a encore du boulot. » Heureusement que leurs parents ne les bassinaient pas sur le mariage et ses conneries-là. Manquerait plus que ça.

Il ricana une fois de plus, buvant une plus belle gorgée tandis qu’il réfléchissait aux mots qu’elle prononça ensuite. A quel point le temps était long sans elle? Le silence s’installa. Il sauta de la barrière pour jeter sa bière déjà terminée dans une poubelle à quelques mètres, sans louper son tir. Il se tourna ensuite vers Sienna et leurs regards se croisèrent à nouveau. Ses prunelles étaient brillantes, brillantes d’une intensité que Luca ne leur avait jamais vu. Mais peut-être qu’il n’y avait jamais véritablement fait attention auparavant non plus ? Il la fixait sans bouger d’un pouce avant de se pencher lentement vers elle, murmurant à son oreille, sans détour. « Tu veux vraiment le savoir ?» Sans chercher à s’éloigner d’elle, il laissa son nez frôler lentement sa peau de son oreille à son cou, venant inhaler l'odeur qu'elle dégageait et s'imprégner de son parfum si enivrant, avant de remonter lentement vers sa mâchoire, jusqu'à ses lèvres. Sans tergiverser davantage, il pressa sa bouche contre la sienne, échangeant un baiser plutôt pudique, loin des baisers enflammés qu'il échangeait avec ses partenaires d'une nuit. Les lèvres de Sienna étaient chaudes, sucrées, agréables. Il se rendit soudainement compte qu'il attendait ce moment depuis qu'il était venu la chercher devant chez elle. « Oui, tout est plus chiant quand tu n’es pas là. » se contenta-t-il de répondre, attendant sa réaction, attendant de savoir si elle allait le repousser ou non. Avec Sienna, tout était possible. Et si Luca ne se permettait pas d’être inconvenant, c’était bel et bien parce qu’il tenait avec elle et que leur relation n’avait jamais été basée sur ce type d’échange. Pour autant, le temps avait passé, ils étaient adultes maintenant et les désirs de Luca s’étaient lentement mués en des sentiments bien moins chastes. « Le temps était-il long sans moi Sienna ? » demanda-t-il en retour.


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Dim 14 Jan - 18:45
J'imagine encore ton rire
s'envoler comme un écho
Sienna & Luca

Se rendre avec Luca à une course de moto volantes, il n'y avait pas meilleur moyen de se remettre dans le bain de la vie à l'italienne. Cette vie à 100 à l'heure, cette vie effrénée que Sienna aimait tant et dont elle ne voulait surtout pas voir le rythme ralentir. C'était ce qu'elle retrouvait à chaque fois qu'elle remettait les pieds dans ses terres natales et si habituellement elle partageait ces instants avec un groupe d'amis plus large, cette fois faisait exception et elle n'avait pas vraiment prévu de s'en plaindre. Elle avait déjà passé du temps avec ses parents et son frère depuis son arrivée et l'été débutait seulement. La jeune sorcière avait bien l'intention d'en profiter pleinement et de revoir tous ses amis, ceux qui n'étaient pas présents ce soir. Les autres soirées seraient nombreuses, elle n'en doutait pas, elle savait comment cela se passait chaque fois qu'elle revenait en Italie et c'était parfait ainsi. Pour le moment, elle était avec Luca et elle devait avouer que si c'était plutôt inhabituel qu'ils se retrouvent que tous les deux, ce n'était pas vraiment pour lui déplaire. Bon, il passait déjà son temps à la chercher, mais Sienna y était habituée et surtout elle savait parfaitement y répondre. Que Luca ne s'y trompe pas, elle n'avait rien perdue de sa verve, surtout quand l'italien lui tendait une perche. Ce n'était tout de même pas de sa faut s'il passait son temps à râler sur Poudlard. « Jaloux, moi ?! » Sienna haussa un sourcil, c'était bien ce qu'elle avait dit. Voulait-il qu'elle répète ? « De la mauvaise pizza et de la météo dégueulasse ? Je t’en prie Sienna, tu peux faire mieux que ça. » Ce fut au tour de la sorcière d'éclater de rire. D'accord, Luca visait juste et elle voulait bien le reconnaitre. Les britanniques avaient encore un long chemin à faire avant de pouvoir égaler l'Italie, surtout sur ces deux sujets. « Leur pizza est un scandale. Et je ne te parle même pas de leur café ! » Admit-elle en riant. Pour le coup, Sienna ne pourrait jamais défendre la gastronomie anglaise. Entre ce qu'ils appelaient de la nourriture et la pluie, ce n'était pas étonnant que les anglais soient malheureux. « Mais Poudlard a d'autres avantages. » Elle laissa filer quelques secondes avant d'ajouter l'évidence dans un grand sourire « J'y suis. »

Si Sienna ne parvint à pas piquer la première place de la course à Luca, elle ne s'en formalisa pas réellement. Oh, inutile de nier, elle adorait gagner et elle se donnerait encore plus pour que ce soit le cas la prochaine fois, mais elle revenait de plusieurs mois au Royaume Uni et cela faisait un long moment qu'elle n'avait pas enfourché sa moto pour une course. S'attendre à finir première aurait été irréaliste alors elle faisait avec, de toute façon il lui en fallait bien plus pour la vexer. De toute manière, Sienna savait qu'elle avait plusieurs semaines devant elle pour rafler de nouvelles victoires. Tant que personne ne tentait de la laisser gagner volontairement, ce qu'elle aurait trouvé particulièrement insultant. « Oh je ne pense pas que ce jour viendra. » La sorcière hocha lentement la tête. Bien. Elle connaissait Luca, ce n'était pas son genre, et puis il aimait trop gagner pour ça. Jamais il ne passerait à côté d'une occasion de se vanter. « T’as pas démérité. » Un sourire vint étirer les lèvres de l'italienne. D'accord, elle n'avait pas gagné et c'était bien dommage, mais elle avait battu la plupart des concurrents et ça c'était franchement pas mal. Pour quelqu'un qui n'avait pas retouché au guidon de sa moto depuis un moment, elle était plutôt satisfaite de sa prestation, et toujours aussi ravie de voir que la moto volante, ça ne s'oubliait pas. En même temps, ça lui semblait impossible, impensable, elle avait trop ça dans le sang. Même si à Poudlard elle s'était rabattue sur le vol sur balai, elle regrettait toujours de ne pas pouvoir enfourcher sa bécane quand elle le voulait. « Sincèrement, ça serait pas plus fun des cours de motos volantes que des cours de balai ? » Oh, alors ça, l'italienne n'avait aucun mal à y répondre. La question ne se posait même pas alors il ne lui fallut pas une seconde de réflexion pour se fendre d'un « Ovviamente. » qui venait du cœur. Voler sur un balai c'était sympa, d'autant que Sienna n'avait pas peur de se lancer dans des figures complexes et possiblement un poil dangereuses, mais ça ne valait pas la moto. « Puis, ça serait bon pour le commerce des Zabini ça, tu devrais souffler l’idée à leur conseil d’administration. » Sienna eut une expression amusée en s'imaginant pitcher l'idée à la direction de Poudlard. Des motos volantes, ils allaient adorer. Enfin, ce n'était pas comme si le Quidditch était le sport le plus sûr au monde, ce qui n'empêchait pas les sorciers d'y inscrire leurs gamins dès le plus jeune âge. « Seulement si j'ai des parts dans les accords. » Quoi ? Pour elle aussi Business is business.

Puisque les affaires étaient les affaires, elle n'oubliait pas que sa défaite lui valait de devoir une bière à Luca. Plutôt bonne joueuse quand ça aidait à boire un coup, Sienna entraina le sorcier au milieu de la foule pour trouver une buvette et se délester de quelques mornilles en échange de boissons. Répondre aux questions du sorcier n'était pas compliqué, elle n'avait pas besoin de creuser dans ses émotions pour savoir comment elle se sentait. Elle se sentait vivante et elle n'hésita pas à le dire. A quoi bon le cacher ? Ca se voyait à des miles à la ronde. Les prunelles de la sorcière brillaient d'un éclat particulier, son sourire ne s'éteignait jamais et l'on pouvait presque percevoir l'énergie qui émanait de son corps. Sienna était dans son élément, elle était de retour chez elle et ça la faisait se sentir plus vivante que jamais. Une sensation qu'elle appréciait tout particulièrement et dont elle entendait bien profiter à fond. Elle avait encore plusieurs semaines devant elle, chaque instant allait compter. « Je te promets qu’on va en profiter plus que jamais. » Un grand sourire vint fendre les lèvres de Sienna, ravivant un peu plus l'éclat dans ses prunelles. Ces semaines en Italie, elle les avait attendue avec impatience et maintenant elle avait hâte de les vivre aussi intensément que possible. « J'aime ce genre de promesse. » Lança-t-elle, amusée. Surtout qu'elle savait que Luca était parfaitement en mesure de la tenir. En attendant, lorsque le moment de trinquer arriva, elle choisit de souligner la victoire de l'italien, mais aussi celles qu'elle ne manquerait pas de connaitre bientôt. « Que Merlin t’entende. » Leurs regards se trouvèrent sans que Sienna ne cherche à détourner ses prunelles. Elle était consciente qu'elle cristallisait toute l'attention de Luca et pour être tout à fait honnête envers elle-même, elle trouvait ça très agréable. Peut-être même un peu plus que d'ordinaire. « Il a intérêt. » Souligna-t-elle comme si c'était une affaire déjà conclue avant de porter sa bière à ses lèvres.

Une fois installés, leurs boissons à la main, Sienna interrogea Luca. Elle avait envie de savoir ce qu'elle avait manqué pendant son absence. Elle aimait vivre à Poudlard, elle s'y était fait une place et même si elle était loin d'être la plus assidue des étudiantes, elle prenait ses études au sérieux, mais elle ressentait toujours un pincement au cœur quand elle songeait à la vie qui continuait sans elle en Italie. Sienna aimait être au cœur de l’action, là où les choses se passaient. « Je te répondrais bien la routine, mais tu sais bien qu’il n’y a jamais vraiment de routine chez nous. » Une expression amusée s'échappa de ses lèvres. Oh ça, elle le savait bien. Entre le garage, la mafia, les courses illégales et toutes les autres activités pas forcément plus légales, elle ne doutait pas que la vie à Tivoli était toujours aussi animée. Tout en portant de temps en temps sa bièraubeurre à ses lèvres, Sienna écouta le récit de Luca. Ainsi Zabini père commençait à donner plus de responsabilités à son fils, la sorcière savait parfaitement ce que cela voulait dire, elle en prenait toute la mesure. Elle hocha la tête en entendant parler des moldus et ne cacha pas son sourire railleurs quand Luca parla de leurs technologies incompréhensibles. Quand il mentionna différentes compétitions, elle n’eut pas besoin de lui demander si Anjelica et lui s’étaient bien placés, elle en était sûre. « Quant à ma mère, elle essaie de m’apprendre comment devenir le gendre idéal, mais je pense qu’il y a encore du boulot. » Pour le coup, Sienna ne put retenir un éclat de rire. Ca ne l’étonnait pas vraiment de la mère du jeune homme, depuis le temps qu’elle la connaissait elle s’étonnait plutôt qu’elle n’ait pas commencé cette mission plus tôt. Peut-être parce que ça semblait être une mission impossible, justement. Luca en gendre idéal, Sienna voulait bien voir ça. Rien que pour pouvoir rigoler un bon coup et se moquer un peu de lui. « Oh, bon courage à elle ! » Clairement, elle n’était pas convaincue de voir maman Zabini arriver à ses fins.

Si sa question provoqua un silence, Sienna ne s’en offusqua pas. Sûrement Luca faisait-il la liste silencieuse de tous les moments où sa présence avait manqué, et que cette liste était particulièrement longue. Elle le suivit du regard tandis qu’il quittait la barrière et jetait sa bouteille. Son tir réussi tira à l’italienne une moue approbatrice, juste un instant avant que toute son attention ne revienne sur lui. Il s’approcha et elle ne dit toujours rien. Dans sa poitrine, son cœur s’était mis à battre un peu plus vite, mais loin de redouter cette sensation, Sienna la savoura. « Tu veux vraiment le savoir ?» Sentir le souffle de Luca sur sa peau lui arracha un frisson. C’était différent. C’était loin de ce qu’ils avaient toujours connus, tous les deux, de ce qu’ils avaient toujours partagé. Mais en toute honnêteté, c’était aussi bien loin de déplaire à Sienna. Alors elle hocha la tête doucement « Je veux tout savoir. » souffla-t-elle dans un murmure. Elle jouait un peu avec le feu, Sienna, elle le savait, mais ce feu-là elle était loin de le craindre. Bien au contraire. Quand Luca vint poser ses lèvres sur les siennes, son souffle se coupa, ses paupières se fermèrent et elle n'eut pas besoin de la moindre seconde de réflexion pour comprendre que c'était exactement ce qu'elle voulait. Ce dont elle avait envie. A son tour, elle pressa ses lèvres contre celles de l'italien pour répondre à son baiser. Oh oui, ça c'était définitivement différent. « Oui, tout est plus chiant quand tu n’es pas là. » Un sourire vint ourler les lèvres de la sorcière, un éclat dans ses prunelles qui disait j’le savais. Ca aussi, c'était loin de lui déplaire. Sienna imaginait bien que tout était plus chiant sans elle, mais là ça prenait une dimension différente. « Je suis ravie de l’entendre. » Elle n'allait certainement pas s'en cacher. Encore plus quand ça venait de Luca. Encore plus quand il l'affirmait juste après l'avoir embrassé.

« Le temps était-il long sans moi Sienna ? » La brune recula légèrement le visage, juste assez pour pouvoir regarder Luca dans les yeux, mais sans pour autant briser leur proximité. Elle n'avait pas réellement besoin de réfléchir à la question, elle aimait surtout faire mariner le sorcier. Même dans de tels instants, elle ne pouvait résister à l'envie de s'amuser un peu, d'autant plus que pour jouer, Luca n'était jamais en reste. Elle devait l'admettre, leur amitié avait toujours été importante à ses yeux, elle avait toujours eu beaucoup de valeur pour elle, mais ça, elle se rendait compte qu'elle l'appréciait tout autant. Voire peut-être même un peu plus. Loin de chercher à se dérober, Sienna s'approcha de Luca jusqu'à ce que leurs lèvres s'effleurent. « Peut-être un peu plus que prévu... » Souffla-telle tout bas. Elle s'en rendait compte maintenant, chaque fois qu'elle voyait l'italien, les choses étaient un peu différentes, cette sortie à deux ne faisait pas exception. Encore moins maintenant. Sans qu'elle ne lâche Luca du regard, Sienna leva le menton et leurs lèvres se rencontrèrent de nouveau. Sa main fila de la joue du sorcier à sa nuque pour approfondir un peu plus le baiser qui se changea en une étreinte moins chaste au fil des secondes. Quand elle rompit le contact, ses prunelles brillaient d'un mélange d'euphorie et d'amusement. « Est-ce ça répond à ta question ? » Avait-il réellement besoin d'une réponse plus claire ? Sienna n'en avait pas l'impression. Quelques mois, quelques années plus tôt, elle ne se serait jamais imaginé embrasser Luca, et pourtant aujourd'hui elle ne regrettait pas un seul instant. En fait, elle avait bien envie de voir où tout ça allait les mener. Sienna ne se faisait pas d'illusion, ne s'imaginait rien, elle savait que Luca et elle n'étaient pas vraiment des exemples en ce qui concernait les relations amoureuses, mais c'était justement ce qui rendait ce nouveau tournant si excitant. Elle ignorait ce qui l'attendait, et elle avait hâte de le découvrir.

Ca tombait bien, il lui semblait qu'ils avaient tout le temps du monde devant eux pour ça. Parfois, l’été pouvait sembler une éternité et Sienna adorait ça. « Je sens que cet été va être particulièrement intéressant, tu ne crois pas ? » Elle haussa un sourcil, une moue taquine accrochée au coin des lèvres. Les journées à rallonge, le soleil qui se couchait tard, les soirées qui s’éternisaient et surtout qu’elle passait en bonne compagnie… Tout semblait prendre une direction un peu différente. Ce qui était loin, bien loin de l’inquiéter. Sienna n’avait jamais été du genre à s’inquiéter pour rien, elle vivait au fil du temps et entendait bien continuer à suivre cette philosophie. Elle était juste sûre d’une chose, ce qui devait arriver, elle était prête à en profiter. Le bruit d’un moteur arracha l’italienne à la bulle qui s’était créé entre eux. Autour d’eux, l’effervescence était toujours la même. Elle posa ses mains sur les épaules de Luca et s’appuya sur lui pour descendre de son perchoir. « On retourne voler ? On est là pour ça, non ? » A moins que toute l’attention de Luca ait changé depuis qu’il l’avait embrassé. Mais Sienna était plus que motivée à négocier.


 
Ciaran



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J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho || Sienna COZyaFu7_o
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Luca Zabini
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Dim 25 Fév - 0:11

J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho
Luca&Sienna, Tivoli en Italie, été 2012



L’été était la saison préférée de Luca. Les courses de moto s’enchaînaient semaines après semaines et les rallyes étaient plus enthousiasmants les uns que les autres. L’adrénaline faisait partie de la vie de Luca et risquer la sienne sur sa bécane n’avait jamais était une source d’inquiétude. Après tout, la vie ne se résumait pas uniquement à une simple question de survie, surtout quand on était amené à diriger bientôt une des mafias les plus importantes du pays. Pour Luca, il fallait également vivre intensément, profondément. Prendre tous les risques possibles. Que sa vie vaille la peine qu’on s’en souvienne, qu’elle vaille la peine d’être vécue. Luca n’avait jamais eu pour habitude d’être dans la demi-mesure. Lorsqu’il voulait quelque chose, il prenait cette chose. C’était simple, c’était facile. Il n’était pas homme à s’encombrer de futilités. Pour autant, le respect qu’il ressentait pour Sienna l’empêchait d’agir comme le dernier des abrutis avec elle, probablement parce qu’ils se connaissaient depuis toujours et qu’ils avaient grandi ensemble ; si Luca n’avait que faire de ceux qui étaient étrangers à son cercle restreint, ceux qui avait la chance de compter parmi ses proches pouvaient compter sur sa loyauté sans faille.

Pour être totalement honnête, l’Angleterre n’avait rien à envier à l’Italie et ce n’était pas Sienna qui dirait le contraire. Pour autant, elle arrivait tout de même à en trouver des avantages. Apparemment, Luca et elle partageaient la même vision des choses : l’unique chose qui rachetait Poudlard aux yeux de l’italien, c’était la présence de la fille Giacometti. « Probablement le seul avantage. » déclara Luca. Il n’en voyait pas d’autres. « Je ne doute pas un seul instant que tu arrives à y faire régner ta loi. » Après tout, les enfants Zabini n’avaient-ils pas réussi à tirer leur épingle du jeu à Beauxbâtons ? Probablement que Sienna parvenait aisément à avancer ses pions dans l’école écossaise. Pour autant, elle n’oubliait pas d’où elle venait, la preuve en était la course endiablée qu’ils disputèrent ensuite ; Sienna termina deuxième, juste derrière Luca et comme l’italien savait qu’elle ne pouvait pas pratiquer en Angleterre, la performance de Sienna était d’autant plus remarquable. Comme si le vol sur balai pouvait véritablement concurrencer le vol sur moto… Pour autant, Luca était prêt à ouvrir son commerce au-delà de la manche et qui de mieux que Sienna pour vanter les mérites de ce moyen de transport ? Alors qu’ils plaisantaient tout deux sur l’éventualité d’en parler avec la direction de Poudlard, Luca ne put empêcher un rire s’échapper de ses lèvres alors qu’elle réclamait un pourcentage des gains si  jamais elle parvenait à conclure le deal. « J’en attendais pas moins de toi. » Il n’avait aucun doute sur le fait que Sienna pouvait obtenir ce qu’elle souhaitait : elle était une Giacometti, elle avait la gagne dans le sang. Voilà pourquoi leurs deux familles s’entendaient si bien Luca t’es un Bisounours là, voilà pourquoi Luca appréciait la fratrie Giacometti. Ils se ressemblaient, plus qu’ils ne l’imaginaient. Évidemment, chacun avait son identité propre, son caractère, ses opinions, mais ils étaient fait de la même veine : celle des meneurs.

Et des soiffards. Évidemment, Sienna ne dérogea pas à sa promesse et quelques minutes plus tard, ils étaient tout deux affublés d’une bière, en train d’échanger sur les sensations que la jeune femme venait de retrouver grâce à la course. L’exaltation, l’euphorie, le fait de se sentir vivant, rien que cela. Cela suffisait à faire remonter n’importe qui sur une moto. En tout cas, Sienna semblait avoir retrouvé des émotions qui lui avaient manqué ; l’éclat qui scintillait dans ses yeux parlait suffisamment pour qu’elle n’ait besoin d’en dire davantage. Si Luca lui faisait aussi la promesse qu’ils allaient en profiter comme si leur vie en dépendait, le sourire qui s’accrocha aux lèvres de la jeune femme donna envie à l’italien de se démener corps et âme pour honorer cette promesse. Sienna espérait pouvoir gagner une course et Luca se retint d’ajouter qu’il devrait probablement ne pas participer à la prochaine si elle souhaitait pouvoir espérer en gagner une. Son ego n’avait nullement besoin qu’on le précise mais c’était peut-être inutile de le dire en ces termes à Sienna, même si elle savait qu’elle avait face à elle un adversaire des plus coriaces.

Alors qu’elle interrogeait Luca sur les mois qui s’étaient écoulés, celui-ci se contenta d’être bref et factuel. La routine. Les affaires qu’il menait avec son père, les conversations qu’il évitait avec sa mère, les folies qu’il faisait avec sa sœur. Voilà comment on pouvait résumer l’année qui venait de passer. Pour autant, Luca aimait cette vie. S’il parlait de routine, rien n’était en réalité monotone dans son existence. Il ne s’ennuyait jamais, avait toujours de nouvelles choses à faire, à prévoir. Et l’été, les perspectives d’amusement étaient bien plus nombreuses qu’à l’accoutumée. Pour autant, et cela, il devait bien l’admettre, la présence de Sienna à ses côtés rendait les choses différentes des autres saisons estivales. C’était bel et bien le fait qu’elle soit seule à ses côtés qui changeait de l’ordinaire. Et ce qui était inhabituel, c’était qu’elle lui ait manqué. En temps normal, revoir Sienna lui faisait plaisir mais cet été, c’était bien plus que cela. Il y avait ce désir qui naissait en lui et qui autrefois n’existait pas, ce désir soudain et brutal de la posséder, de la faire sienne. Si Luca n’était pas à même de s’interroger sur la nature des sentiments qu’il éprouvait, c’était bien parce qu’il préférait se laisser guider par son instinct. Et lorsqu’elle lui demanda à quel point elle lui avait manqué, ce fut bien son instinct qui prit le dessus. L’embrasser, il ne l’avait pas prémédité. Et pourtant, ce geste parut naturel, facile, simple. Et pourtant, c'était tellement à l'opposé de ce qu’ils connaissaient, de ce qu’ils avaient toujours connu. Sienna ne chercha pas à la repousser et rien ne semblait signifier dans ses réactions qu’elle ne consentait pas à ce baiser. Bien au contraire. Le sourire qui s’installait sur ses lèvres semblait en dire suffisamment pour Luca. Leurs ressentis étaient donc similaires… Le temps avait-il paru long sans lui ? Ce fut la question qu’il lui retourna et la réponse qu’elle lui offrit satisfit le jeune Italien. C’était une réponse effrontée, impétueuse. Un peu plus. Mais cet un peu plus fut teinté par un nouveau baiser, plus profond, plus débridé, sans pour autant que la flamme ne vienne les brûler. Les doigts de Luca trouvèrent leur place dans le creux des reins de Sienna avec une facilité déconcertante tandis qu’il pressait leurs deux corps, avide de l’échange qu’ils partageaient brutalement. Lorsqu’elle rompit le baiser, leurs yeux s’entrechoquèrent et la lueur qu’il perçut dans le regard de la jeune femme lui arracha un sourire satisfait. « Plutôt oui. » dit-il, narquois. Luca n’avait jamais douté de ses talents de séducteur. Il savait qu’il avait de nombreux atouts dans sa poche : sa beauté, sa répartie, son ego démesuré, son caractère pugnace et irrévérencieux. Tout cela plaisait aux femmes. Mais Sienna n’était certes pas n’importe laquelle d’entre elles. Et Luca n’était pas n’importe quel homme non plus.

Au final, qu’ils se retrouvent pour passer la soirée ensemble aurait presque pu être prévisible. « Intéressant n’est pas le mot que j’aurai choisi. » dit-il d’un ton amusé avant de surenchérir : « Exaltant serait peut-être plus approprié. » Comme tous les étés en réalité. Mais peut-être que celui-ci aurait une saveur différente. Une saveur nouvelle. Si Luca n’était pas du genre à se formaliser de ce genre de détails d’ordinaire, cette fois-ci, il devait bien l’avouer, il volait à vue. Il était un homme capricieux, inconstant, dépravé. Il n’avait jamais cherché à se poser avec qui que ce soit. Sienna, quant à elle, n’était pas en reste ; elle demeurait une épicurienne, comme lui. Ils savaient tout deux profiter des plaisirs que leur offrait la vie. Ce qui changeait par rapport aux années précédentes, c’était cette volonté de profiter ensemble. Et si Luca ne l’admettrait jamais à voix haute, passer des moments privilégiés avec Sienna était plaisant, tout comme l’embrasser d’ailleurs. C’était une sensation inhabituelle des autres femmes avec lesquelles il avait l’habitude de flirter. «Allons-y. » se contenta-t-il de dire lorsqu’elle proposa de retourner aux courses. Il y aurait d’autres moments pour continuer cette discussion, ce jeu dangereux qu'ils venaient d'entamer.

Ils se frayèrent un chemin jusqu’aux bruits des moteurs qui s’échauffaient. Le brouhaha autour d’eux était toujours aussi incessant et cette ambiance explosive rendait Luca particulièrement euphorique. Il aimait tant cette atmosphère qu’on ne retrouvait nulle part ailleurs. Alors qu’ils arrivaient près de la ligne de départ, Luca fit la moue en constatant qu’il s’agissait d’une course féminine. Levant les yeux au ciel, grommelant contre ces pratiques, il soupira fortement. « Les casses-couilles. » Il détestait ça, il détestait qu’on cloisonne certaines courses selon le genre, comme si cela avait son importance. Mais certaines femmes n’aimaient pas la brutalité avec laquelle certains hommes volaient : ces femmes ne connaissaient pas Anjelica, cela allait sans dire. La conduite de sa cadette était des plus brusques mais Luca l’avait toujours trouvé extraordinaire. Alors que Sienna continuait d’avancer, Luca attrapa son poignet et la tira en arrière pour la forcer à lui faire face. La surplombant de tout son être, un sourire espiègle sur les lèvres, il se pencha vers le creux de son oreille en lui murmurant : « Si tu gagnes... » Qu’allait-elle gagner si elle terminait première ? Le suspens était à son comble. « Je te laisserai choisir ta récompense. » dit-il en effleurant son cou de ses lèvres. « Ne me déçois pas. » Il la poussa jusqu’à la ligne de départ tandis que les autres femmes étaient déjà en train de positionner leurs motos. Mais Sienna avait encore un peu de temps pour récupérer sa bécane. Après quoi, elle allait leur faire mordre la poussière. Alors que Sienna se préparait, Luca jaugeait les concurrentes : certaines avaient un niveau digne d’un Scrout-à-pétards mais d’autres n’étaient pas à prendre à la légère. Certaines avaient déjà battu Anjelica. Les courses de moto étaient loin d’être une affaire d’homme. Encore moins dans le monde sorcier. La course allait pouvoir commencer. Les yeux de Luca rivés sur Sienna, il n’allait pas la lâcher du regard.


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Lun 25 Mar - 23:22
J'imagine encore ton rire
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Sienna & Luca

Entre la vie à Poudlard, et celle en Italie, Sienna n’avait pas le moindre mal à choisir. Allons, il n’y avait pas photo, le choix était quand même évident. Elle était une italienne jusqu’au bout des ongles, née et élevée à Tivoli, à ses yeux il n’y avait pas mieux que la terre qui l’avait vu naître. Les autres pays pouvaient toujours faire de leur mieux, ils ne seraient jamais l’Italie. D’accord, Sienna avait passé de très bons moments en France et notamment à Beauxbâtons, elle n’allait pas prétendre le contraire et elle savait reconnaitre en toute objectivité que la France était un beau pays, mais tout de même. Jamais il ne saurait dépasser sa patrie dans son cœur. Quant au Royaume Uni, ah ce pays pouvait toujours essayer mais il n’avait absolument rien à voir avec l’Italie. Le combat n’était absolument pas égal, il fallait le reconnaitre, ce n’était même pas la peine d’essayer. De sa météo à sa gastronomie, pas grand-chose n’allait, surtout que ces deux domaines étaient ceux où son propre pays excellait tout particulièrement. Mais Sienna savait reconnaitre quelques avantages aux terres des anglais et surtout à l’université de Poudlard, qui ne manquait pas totalement d’intérêt. Essentiellement parce que Sienna s’y trouvait, cela allait sans dire et Luca paraissait même d’accord. Il avait plutôt intérêt sinon l’italienne était prête à lui râler dessus jusqu’à ce qu’il l’admette. Même si c’était contre sa volonté, elle savait comment obtenir ce qu’elle voulait et ne s’en privait pas. Notamment en rendant les autres fous. Un peu comme elle le faisait à Poudlard quoi, et ça Luca le compris parfaitement. « Je ne doute pas un seul instant que tu arrives à y faire régner ta loi. » Un grand sourire vint étirer les lèvres de Sienna à cette remarque. Comme Luca la connaissait bien, et comme c’était plaisant de l’entendre dire ce genre de chose. Bien évidemment, qu’elle faisait régner sa loi sur Poudlard, du moins à sa manière. En faisant de l’hôtel particulier son terrain de jeu et des soirées avec les autres étudiants ses soirées. « Oh, tu n’as pas idée. » Souffla-t-elle, un éclat mutin brillant dans ses prunelles au souvenir de tous ces moments où elle avait fait tourner en bourrique le corps professoral. Elle eut un nouveau sourire avant d’ajouter « Un jour je te raconterai. Si tu es sage. » C’était qu’il y en avait des choses à dire sur la vie que menait Sienna à Poudlard.

Mais pour le moment, ils ne s’étaient pas retrouvés juste pour discuter. Oh, Sienna ne se plaignait pas, loin de là, elle appréciait de discuter avec Luca. Surtout parce que comme elle, il avait réponse à tout, qu’elle pouvait s’attendre à ce qu’il rétorque à chacune de ses provocations, et elle adorait ça. Les joutes verbales avec l’italien étaient toujours particulièrement réjouissantes alors elle ne s’en privait pas, c’était un bon adversaire. Mais là, ils s’étaient déplacés pour voler et cela faisait si longtemps que Sienna n’avait pas participé à une course de moto volante qu’elle préférait reporter la discussion à plus tard. L’adrénaline de la course l’appelait, et même si elle arriva en seconde position -juste derrière Luca, ce vantard- elle en tirait un sentiment d’exaltation dont elle ne se priverait pour rien au monde. Les courses de moto avaient cet effet là sur elle, elles la faisaient vibrer, se sentir invincible -oui, même quand elle arrivait seconde au classement- une fois qu’elle remettait le pied au sol, elle avait l’impression qu’elle pourrait conquérir la terre entière. C’était un sentiment qu’elle adorait, dont elle ne se lasserait jamais, elle le savait déjà. Dès l’instant où elle avait posé les yeux sur une moto volante, Sienna avait compris qu’elle était faite pour ça, et chaque fois qu’elle posait ses mains sur un guidon, elle en avait la preuve. Sentir l’adrénaline pulser dans ses veines était jouissif et ce sentiment fut loin de s’atténuer quand Luca se rapprocha d’elle dans un petit jeu nouveau entre eux. Un jeu différent, certainement sans règles, mais qui n’empêchait pas l’italienne d’avoir bien envie de jouer. Luca était là et les frissons qu’il provoquait en elle n’étaient clairement pas pour lui déplaire. Ca aussi, c’était excitant, c’était enivrant et ça aussi ça lui donnait envie d’en découvrir un peu plus.

Sienna ne pouvait pas prétendre que tout cela avait été prévu depuis le début, mais elle ne pouvait pas ignorer non plus que les signes n’avaient pas été là. Cette sortie juste à deux qui n’était pas vraiment dans leurs habitudes, eux qui partageaient beaucoup avec leur fratrie, cette manière qu’ils avaient de se chercher, ces regards échangés qui avaient été un peu différents. Tout avait mené à ce point, à cet instant précis où leurs lèvres se rencontrèrent pour la première fois. Rien n’avait été prémédité, mais c’était loin de déplaire à Sienna qui préférait le frisson de l’inconnu. Au final, répondre aux questions de Luca n’était pas si compliqué que ça, il lui avait manqué un peu plus que prévu et ces quelques mots étaient bien plus révélateurs que tout le reste. Enfin sauf du baiser qu’elle vint initier à son tour. Voilà qui répondait plutôt à la question de Luca, ce qui arracha un sourire à l’italienne. Il avait suffi de quelques secondes pour marquer un tournant dans leur relation et si elle ignorait sur quel chemin ça allait les mener, ce n’était pas vraiment pour l’inquiéter. Ils avaient tout l’été devant eux pour découvrir ce qui les attendait et cet été promettait soudainement d’être bien plus intéressant que prévu. « Intéressant n’est pas le mot que j’aurai choisi. » Sienna haussa un sourcil, interrogeant Luca du regard. Le sorcier n’était pas du genre à parler sans avoir une idée en tête, alors elle se demandait ce qu’il lui réservait cette fois. « Exaltant serait peut-être plus approprié. » Un rire s’échappa des lèvres de la sorcière. Un été exaltant, ça lui allait bien. Surtout si c’était en compagnie de Luca, il fallait le dire. Les semaines à venir venaient de prendre une direction différente, mais si ça voulait dire qu’elle allait les passer à explorer cette nouvelle facette de sa relation avec Luca, Sienna n’allait pas s’en plaindre. Elle voulait profiter et le sorcier avait l’air sur la même longueur d’onde, c’était tout ce qui importait à cet instant. « Je ne savais pas qu’on se préoccupait de faire des choses appropriées. » Souligna-t-elle dans un rictus à la fois amusé et effronté. Oh non, ce n’était pas vraiment un terme qui leur convenait, à l’un comme à l’autre d’ailleurs. Mais c’était peut-être ça qui allait rendre leur été si exaltant.

Enfin, dans un premier temps, Sienna avait surtout envie de retourner voler. Embrasser Luca était particulièrement plaisant, mais elle devinait sans trop de mal qu’elle aurait tout l’été pour ça. Cette course n’aurait lieu que ce soir, et même si d’autres allait être organisées plus tard, Sienna avait envie d’en profiter. Elle avait été privée pendant trop longtemps pour laisser passer cette occasion. Les lèvres de Luca pouvaient bien attendre un peu, d’autant que ce n’était pas comme si cela allait marquer la fin de leur soirée ensemble. « Allons-y. » Un grand sourire étira les lèvres de l’italienne. Un sourire que ne partagea pas le Zabini lorsqu’ils se rendirent compte que la course qui se préparait était exclusivement féminine. Bon, tant pis pour l’idée de voler ensemble, ce serait pour plus tard. Sienna savait que certaines participantes préféraient voler entre elles car elles jugeaient les hommes trop bourrins, une vision des choses que l’italienne ne partageait pas. Les courses de motos volantes n’avaient pas pour vocation à faire dans la douceur. Enfin, ce n’était pas pour autant que la sorcière allait se priver de cette course, il ne fallait pas rêver. Alors qu’elle se dirigeait vers sa moto pour rejoindre la ligne de départ, elle sentit une main saisir son poignet pour la tirer en arrière. Une seconde plus tard, elle se retrouvait face à Luca qui la toisait, sourire aux lèvres. « Si tu gagnes... » Comment ça si elle gagnait, mais elle comptait bien gagner. Néanmoins, Sienna haussa un sourcil pour l’encourager à continuer. « Je te laisserai choisir ta récompense. » Un sourire vint à son tour prendre place sur les lèvres de l’Italienne. Oh, voilà des paroles qui lui plaisaient beaucoup. Luca ne s’avançait pas, mais il lui laissait les rênes, ce qui était encore mieux. Elle frissonna en sentant le souffle du sorcier sur la peau de son cou et pencha son visage vers lui pour lui souffler « En voilà une belle promesse. Es-tu sûr que tu veux t’engager sur ce terrain, Luca ? » Bien sûr qu’il le voulait, sinon il n’aurait jamais prononcé ces mots. Luca était joueur, tout comme elle, alors il devait certainement savoir à quoi il s’engageait avec Sienna. Quant à la récompense, elle aurait tout le temps d’y penser tandis qu’elle distancerait ses concurrentes. « Ne me déçois pas. » Sienna posa sur lui un regard effronté, comme s’il lui faisait une offense en prononçant ses mots. « Ca, c’est un mot qui ne fait pas partie de mon vocabulaire. » Lança-t-elle en se détournant. Oui, oui, l’égo, tout ça.

Sur la ligne de départ, Sienna ne s’occupa pas vraiment de ses adversaires. Elle ne doutait pas que certaines devaient être douées, sinon elles ne seraient pas là, mais elle devait se concentrer. Les courses de moto, elle avait beau adorer ça et aimer les risques qui allaient avec, elle savait qu’elle devait faire attention à sa peau. Au moindre faux mouvement, la chute pouvait être rude. Si pas fatale. Alors quand la signal fut donné, elle était prête et fit un beau départ. Elle dépassa pas mal de sorcières rapidement, clairement tout le monde n’avait pas le même niveau, et batailla quelques instants avec d’autres pour rejoindre le peloton de tête. Il est possible qu’elle fît quelques queues de poissons et autres coups pas vraiment sympas à ses concurrentes, mais elle était là pour gagner alors il fallait que tout le monde s’y fasse. Quelques insultes fusèrent mais l’italienne n’y prêta pas attention, toute son attention portée sur la dernière sorcière qui lui faisait encore de l’ombre. Par Merlin, elle était douée. Mais Sienna se savait douée aussi, et peut-être un peu plus encline à prendre des risques et ce fut ce qui fit la différence. Un virage qu’elle prit un peu plus serré que son adversaire, sûrement un peu trop mais ça n’était pas vraiment dans le vocabulaire de l’italienne ça non plus, qui lui permis de se placer en tête juste quelques secondes avant de franchir la ligne d’arrivée. Ca avait été juste, mais elle avait réussi et quand elle atterri, un rire joyeux et sans retenue s’échappa de ses lèvres. Immense sourire sur le visage, Sienna leva les poings, triomphante et profita quelques instants de sa victoire et des sorciers qui se pressaient autour d’elle. L’euphorie pulsant dans ses veines, la musique résonnant dans l’atmosphère chargée d’électricité, elle se fraya un chemin jusqu’à Luca qui l’attendait. « Je t’avais dit que c’était qu’une question de temps avant ma première victoire. » Et sans plus attendre, elle tira Luca par son t-shirt pour l’embrasser avec toute l’exaltation du moment. Lorsque leurs lèvres se séparèrent enfin, ses prunelles n’avaient rien perdu de leur éclat sauvage. La victoire faisait battre son cœur plus vite, à moins que ce ne soit la proximité entre eux. Peu importe, elle choisit d’en profiter sans se poser la moindre question. « La prochaine ce sera une victoire sur tout le monde. » Elle adorait provoquer Luca et le fait de pouvoir l’embrasser n’allait certainement pas changer ça. Sa moto garée, Sienna attrapa l’italien par la main pour l’entrainer à sa suite. « Allez viens, la soirée ne fait que commencer.  » L’été également, et vu les promesses qui venaient avec, Sienna n’était pas près de l’oublier.


 
Ciaran



So cross my heart and hope to die




J'imagine encore ton rire s'envoler comme un écho || Sienna COZyaFu7_o
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