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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Nobody came, what a shame ❖ Silas :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Sienna Giacometti
Sienna Giacometti
Admin Sorcier MM
INRP
Métier : Co-propriétaire du cabaret Midnight Sky. Chargée des relations publiques et des partenariats
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Lumos
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Mon allégeance : va à mon frère plus que tout, aux mangemorts par intérêt
Dim 22 Jan - 17:05
Nobody came, what a shame
Sienna & Silas
Les réunions de mangemorts, franchement c’était barbant non ? Sienna ne comprenait pas comment les autres pouvaient supporter ça. Ils restaient là, assis autour d’une immense table, dans une pièce sombre à la décoration sérieusement glauque, à discuter pendant des heures. C’était quoi ce délire avec les tables de dix mètres de long d’ailleurs ? Ils étaient super loin les uns des autres, ça n’avait aucun intérêt. Heureusement que la magie était là pour porter les voix parce que sinon ça aurait été insupportable. Enfin, encore plus que d’entendre des sorciers déblatérer sur combien leur sang était si pur, combien leur fortune était si colossale et combien leur nom était si prestigieux. Sérieusement, ils ne devaient plus passer les portes, tous. D’accord, Sienna exagérait. Mais juste un peu. Parfois les réunions étaient utiles, parfois il y avait des décisions de prise, des décisions qui ne donnaient pas envie à l’italienne de rouler des yeux devant leur stupidité, il y avait des choses de mises en place, quelques bonnes idées dans le lot. Mais franchement Sienna avait l’impression que la plupart du temps ces réunions ne servaient qu’à se faire mousser les sorciers de sang-pur tous plus insupportables les uns que les autres. Oui, oui, les sang-mêlés étaient vraiment une honte, quant aux nés-moldus ah on n’en parlait même pas c’était à se demander pourquoi ils avaient encore le droit de fouler le même sol que les autres, un scandale. Les discours étaient toujours les mêmes, avec quelques variations mineures, pas de quoi marquer l’esprit de la brune Oh bah l’importance de la pureté du sang, elle l’avait bien compris. A force d’entendre ces sorciers s’enorgueillir à l’idée de leur joli sang si pur -c’est-à-dire consanguin que personne ne fasse semblant de ne pas comprendre- Sienna ne pouvait qu’avoir retenu la leçon, elle n’était pas stupide non plus. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle y adhérait.  
 
Si Sienna portait la marque à son bras -ce tatouage était vraiment craignos, est-ce que quelqu’un allait en parler un jour ? En plus parfois il brulait, mais qui avait inventé ça ?- c’était pour le business uniquement. Les histoires de sang, ça lui passait bien au-dessus de la tête. Même si elle l’admettait, avoir le sang-pur elle-même, c’était bien pratique. Ca ouvrait des portes qui restaient fermées pour d’autres, ça portait sa voix un peu plus loin, ça lui permettait de côtoyer des cercles un peu plus privilégiés. Comme quoi, quelques gouttes de sang pouvaient avoir bien plus de pouvoir que la magie. Mais si son sang à elle l’arrangeait bien, celui des autres Sienna s’en fichait comme de sa première robe de sorcière. Son entrée chez les mangemorts était juste par intérêt, qu’ils gardent leurs idéaux, elle tout ce qu’elle voulait c’était qu’ils la prennent elle, et son Cabaret au sérieux. Ah, elle avait bien tenté sans. Abandonner cette part de liberté n’avait jamais été dans les plans de la sorcière, elle aimait trop être libre de toutes contraintes pour ça, mais son frère l’avait prévenu, pour traiter avec les sang-pur anglais, rejoindre les mangemorts était une obligation. Et Ezio avait eu raison. Qu’est-ce que c’était irritant quand son frère avait raison. Bien sûr, elle ne lui avait jamais dit qu’il avait eu raison sur ce coup-là. Quelle idée. Bref, elle s’était entêtée pendant des mois, elle avait mené des négociations difficiles, s’était vu fermer des portes au nez, rire en pleine face, et puis à partir du moment où elle avait porté l’Augurey sur son avant-bras, tout avait été plus facile. On l’avait écouté, on avait accepté ses invitations au Midnight Sky, on lui avait serré la main, signé ses contrats. S’en était devenu presque facile de faire des affaires. Qu’ils étaient pénibles ces sang-pur anglais.  
 
Le côté négatif de tout ça, c'était que Sienna devait désormais se rendre régulièrement à des réunions de mangemorts. Oh, elle n'y allait pas tout le temps, il ne fallait pas exagérer. La mangemort assidue, ce n'était pas elle et ce ne serait sûrement jamais le cas. Il n'y avait bien que pour le Midnight Sky qu'elle était une sorcière modèle et professionnelle -et encore-, le reste n'avait clairement pas la même importance à ses yeux. Quand elle avait d'autres choses à faire, que le cabaret nécessitait sa présence, ou qu'elle avait juste un peu trop la flemme, elle envoyait un hibou d'excuse et s'octroyait le droit d'éviter la réunion. Ce n'était pas comme si elle loupait grand-chose de toute façon. Ce qui était dommage, c'était qu'elle ne pouvait pas faire ça à chaque fois. Au bout d'un moment ça se remarquerait et tomber dans les mauvaises grâces des sang-pur serait une très mauvaise chose étant donné que c'était essentiellement avec eux que le Midnight Sky faisait son chiffre d'affaires. Ca au moins elle en était consciente et elle savait qu'elle devait faire quelques efforts. Ah, ce qu'il ne fallait pas faire pour que l'affaire familiale soit un succès. Sienna espérait qu'Ezio remarquait et appréciait les efforts qu'elle fournissait pour le Midnight Sky. Sûrement que non, ou alors il ne l'avouerait jamais, c'était bien le rôle d'un frère ça, non ? Dans tous les cas, Sienna avait beau prendre peu de choses au sérieux, ce n'était pas le cas de son implication au Midnight Sky, et si pour que le cabaret continue d'engendrer du chiffre, il fallait qu'elle aille s'ennuyer une heure ou deux dans ces réunions de sorciers, alors elle le faisait. Mince, c'était qu'elle était devenue une sorcière sérieuse, c'était arrivé quand ça exactement ?

Bon d'accord, sérieuse, sérieuse, il fallait quand même le dire un peu vite. Les réunions, si Sienna s'y rendait, ce n'était pas de gaieté de cœur, et encore moins pour y participer réellement. La plupart du temps, elle se posait sur un coin de table et attendait que le temps passe en écoutant distraitement. Elle n'intervenait que lorsqu'elle sentait que les discussions auraient un impact possible sur le Midnight Sky. Souvent, elle en profitait même pour travailler discrètement sur quelques dossiers pour le cabaret. Autant ne pas juste perdre son temps, surtout qu'elle avait bien vu qu'elle n'était pas la seule à agir ainsi. Si certains buvaient les paroles des autres participants et que d'autres prenaient part à la réunion avec force motivation, ce n'était pas le cas de tous. Certains, comme elle, faisaient essentiellement acte de présence. C'était d'ailleurs bien ce qu'elle avait l'intention de faire aujourd'hui, garder une oreille sur ce qu'il se disait histoire de s'assurer que ça n'impacterait pas négativement leurs affaires, mais s'occuper autrement. Les affaires des mangemorts c'était une chose, mais celles des Giacometti étaient plus importantes. Enfin ça, c'était le plan si la réunion avait bel et bien lieu. Car quand Sienna se présenta au manoir de la famille Malefoy, elle se rendit rapidement compte que l'endroit était désert. Mince, ils étaient tous en retard ou comment ça se passait ? Etre en avance, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes et le coup d'œil qu'elle jeta à sa montre lui indiqua que ce n'était pas le cas. L'elfe de maison qui la fit avancer dans le hall d'entrée -bon d'accord elle était entrée sans demander l'autorisation de la créature, il fallait dire qu'il faisait une chaleur terrible dehors- l'informa que la réunion du jour avait été repoussée de deux heures à cause d'une sombre histoire de quelque chose s'étant passé au Ministère de la magie. Sienna avait cessé d'écouter. Elle retint l’important, que la maison était vide et le serait encore un moment. Tout gêné, l'elfe lui expliqua que des hiboux étaient partis informer tous les participants, apparemment ils s'étaient croisés. Ou alors elle avait oublié. Ou alors elle n'avait jamais ouvert son courrier. Ce n'était pas les options qui manquaient. Oups. Etait-ce vraiment important ? Bof.

L'italienne hésitait à faire demi-tour, cette réunion était-elle vraiment obligatoire ? Franchement, elle en doutait. Le truc c'était qu'elle avait déjà fait sauter les deux dernières, alors ça allait finir par craindre. Sauf que l'idée de repartir pour revenir n'était pas non plus pour lui plaire. Elle en était encore à hésiter au beau milieu du hall d'entrée quand un carillon retentit et que l'elfe de la maison se précipita sur la porte. En avisant la silhouette qui se découpait dans l'entrée, Sienna afficha un grand sourire. « Oh Silas ! Je vois que je ne suis pas la seule à avoir loupé le mémo ! » Elle le reconnaissait, ce sorcier. Silas était celui qui avait l'air de s'ennuyer autant qu'elle à ces rassemblements. La dernière fois elle l'avait même surpris en train de travailler sur tout autre chose, des colonnes de chiffres qui ressemblaient fort à des comptes. Oui bon, elle aussi s'occupait autrement, mais quand même, ce n'était pas elle qui s'était fait grillée. « Il y a eu un changement de programme, les autres ne seront là que dans deux heures. » Expliqua-t-elle avec un aplomb qui pouvait laisser croire qu'elle avait toujours été parfaitement au courant. Si elle était là si tôt c'est que ce n'était pas le cas, mais c'était un détail inutile à souligner. Sienna hésita de nouveau, l'envie de rentrer au Midnight était là, mais elle savait que si elle bougeait alors elle ne reviendrait pas. Les mangemorts avaient son allégeance, mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Elle fit quelques pas dans l'entrée, ses pas raisonnant contre le marbre au sol. Cette seule pièce était immense, un brin glauque mais impressionnante, soudainement, elle se demanda à quoi ressemblait le reste du manoir. Ce que ces grandes demeures, dont ils ne voyaient toujours qu'une immense salle dotée d'une table tout aussi immense, cachaient. Les sang-pur italiens et anglais avaient décidemment des goûts bien différents et tout d'un coup, ça piqua sa curiosité. Elle tourna un regard brillant vers le sorcier. « On en profite pour visiter ? » Demanda-t-elle avec enthousiasme, comme si c'était un programme tout à fait normal, qu'ils étaient là précisément pour ça.

Est-ce que ça se faisait, de visiter des manoirs pendant l’absence des propriétaires ? Sûrement que non, mais c’était bien loin de déranger Sienna. Après tout elle était là, autant en profiter. Surtout que techniquement le maitre des lieux lui avait remis une invitation, alors c’était tout comme. Vu la taille extérieure de ce manoir, il devait y avoir de sacrées pièces et elle avait bien envie de tout voir. Ce n’était pas comme si l’occasion allait se présenter de nouveau. En plus, c’était parfait, elle n’était pas seule ! Ce genre d’exploration, c’était mieux accompagné. L’idée que Silas n’ait pas envie de l’accompagner ne lui effleura même pas l’esprit. Oh non, il fallait qu’il vienne, même avec sa canne qui ferait sûrement un raffut du tonnerre. Ce serait bien plus sympa que tout ce qu’il pouvait avoir de prévu, ce qui, vu la tête qu’il tirait n’était pas difficile à deviner. Sienna lui adressa un grand sourire. « Allez, t'as quoi de mieux à faire ? Tes comptes ? » Elle haussa les sourcils, lui montrant qu’elle avait bien vu son petit manège pendant les assemblées. Elle eut un petit rire, elle se fichait bien de ce qu’il faisait pendant ce temps, mais ce ne serait peut-être pas le cas de tout le monde. « Tu pourras toujours les faire pendant la réunion, je suis sûre que Malefoy Senior sera ravi de voir combien tu l’écoutes attentivement. » Amorçant un mouvement vers la première porte venue, l’italienne adressa un regard plein de défi au sorcier, son sourire insolent flottant toujours sur ses lèvres. Quoi, une menace ? Du chantage ? Mais pas du tout voyons, Sienna ne faisait que s’amuser. Mais le mieux dans tout ça, c’était qu’il n’y avait qu’elle qui en était consciente.


 
Ciaran



So cross my heart and hope to die




Nobody came, what a shame ❖ Silas COZyaFu7_o
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 26 Fév - 22:18


Nobody came, what a shame!
feat Sienna Giacometti
août 2021 | journée | Manoir Malefoy

Malgré la chaleur environnante, Silas n'avait pas abandonné le costume. Chemise blanche, immaculée, impeccablement repassée, Silas se fixait dans le grand miroir de son dressing. Il fermait les boutons de sa manche droite tout en fixant le tatouage qui y figurait disparaître petit à petit, victime des mâchoires blanches du tissu. Il n'aimait pas les réunions entre Mangemorts. Cela lui faisait perdre son temps. Et du temps, il n'en avait déjà pas suffisamment pour faire tourner sa boutique et continuer de chasser des pièces de collections... Alors poser son postérieur sur des chaises inconfortables pendant deux heures pour écouter il ne savait lequel des représentants de grandes familles déblatérer sur l'importance du sang... Très peu pour lui. Mais il avait appris suffisamment jeune l'importance des relations pour les subir de temps en temps. Silas était un homme calme et timide. Plus encore lorsqu'il n'était pas dans son élément. Même la trentaine passé, il se sentait comme un enfant à chaque fois qu'il devait prendre la parole dans ce genre de réunion, plus encore si son père était dans le coin. Angus Edmund Beurk ne faisait jamais dans la demi-mesure. Il était donc agacé que son fils ne soit pas de la même trempe et ne cessait de le lui rappeler, en saupoudrant la plupart des remarques d'un « si seulement tu étais comme ta sœur, Amalia, oui, elle c'est une vraie Beurk. ». Mais Silas n'était ni Angus, ni Amalia. Alors il assistait la plupart du temps, silencieux et stoïque, aux divers débats qui ne l'intéressait pas.

Après plusieurs années de ce cirque, Silas avait appris à s'occuper. Il savait très bien prendre un air intéressé et occupé en prenant des notes qui n'avaient rien à voir. Typiquement s'occuper des comptes en retard de la boutique ou planifier un prochain voyage. Il savait quand relever la tête, dès que l'orateur haussait un peu le ton, pour saisir la substance de ce qui était dit et ne pas se retrouver en porte à faux si quelqu'un autour de la table avait la mauvaise idée de lui demander son avis. Cela arrivait de moins en moins, Silas n'ayant jamais vraiment d'avis sur ces sujets. Ce n'était pas tout à fait exact. Il avait des idées mûrement réfléchies mais celles-ci l'étaient trop pour les esprits étriqués et fanatisés qu'il côtoyait. Le monde était fait de nuance, il aurait été idiot et borné de croire que la pensée pouvait en être autrement. Le Beurk n'en était pas au point de vouloir rejoindre l'Ordre du Phoenix, attention. Ces raclures se cachant derrière de jolis idéaux bien pratiques mais seulement quand cela les arrangeaient, pouvaient bien manger leur plumes, il n'en avait que faire. Non, tout cela pour dire qu'il n'avait trouvé rien ni personne qui le satisfasse dans leur discours. Dans l'attente de mieux, la mort de son père, ou la perte des avantages que cela offrait, son allégeance allait à l'Augurey.

Une veste à carreaux fin noir et gris enfilée, son haut de forme sur la tête et sa cane à la main, Silas quitta son manoir en boitant, un porte-document sous le bras. Il y avait dedans du parchemin vierge pour les notes de réunion mais également deux trois bons de la boutiques qu'il fallait qu'il remplisse pour des envois prévus pour le lendemain. Rien de bien compliqué qu'il savait pouvoir réaliser à minima pendant les pompeux ordres du jour qui n'avait pour seule fonction que d'endormir les auditeurs les plus aguerris. Le manoir de Malefoy où la réunion devait se tenir n'était pas très loin de sa propre habitation. Avec le joli soleil, le jeune homme avait décidé d'y aller à pieds. Il regretta très vite son erreur face à la chaleur et après seulement quelque spas, il se décida à transplaner, faute de quoi il risquait d'arriver empli de sueur ce qui aurait fait mauvais genre.

Silas se présenta avec trois minutes d'avance exactement par rapport à l'horaire indiqué. Il sonna et patienta calmement devant la porte. Il n'aimait pas arriver trop en avance car cela impliquait de discuter de la pluie et du beau temps avec des gens qu'il n'appréciait guère. Il ne fallait pas non plus être en retard au risque de faire une entrée remarquée à une table déjà pleine... Non, comme cela c'était très bien, trois minutes d'avance pas une de plus pas une de moins. L'elfe de maison lui ouvrit et le silence du manoir couplé à la mine déconfite de l'elfe lui indiquèrent immédiatement que quelque chose clochait. Il entra lentement en se découvrant la tête alors que son regard se posait sur Sienna Giacometti. « Oh Silas ! Je vois que je ne suis pas la seule à avoir loupé le mémo ! » Silas mit quelques secondes à reconnaître la jeune femme dans la pénombre de l'entrée. « Il y a eu un changement de programme, les autres ne seront là que dans deux heures. » La mâchoire du Beurk se contracta légèrement sous l'irritation que cette nouvelle impliquait. Un changement. Il inclina la tête et salua la jeune femme. « Miss Giacometti, un plaisir de vous revoir. Vous êtes resplendissante comme toujours. » Il ne poussa pas la chose jusqu'à lui faire un baise-main, ce n'était pas vraiment l'endroit ni la situation. Il tendit son chapeau à l'elfe qui, quelques secondes plus tard, s'excusa un instant, partant prévenir son maître des deux invités mal informés. « Une bien fâcheuse nouvelle... » Commenta-t-il alors que tout son agenda se réagençait dans son esprit. Il pouvait probablement transplaner jusqu'à chez lui et revenir dans deux heures. Il aurait probablement le temps de faire calligraphier par sa plume les nouvelles étiquettes des vitrines ouest. Et en se dépêchant suffisamment, il pourrait même lancer le désenvoûtement de la poupée reçue la veille. Il n'était pas certain de vouloir laisser le jouet seul mais cela risquait de prendre une nuit, il n'avait donc pas vraiment le choix.

Perdu dans ses réflexions, il en fut ramené à lui que par l'Italienne qui l'interpella. « On en profite pour visiter ? » Silas eut une seconde d'étonnement. Venait-elle vraiment de lui demander cela ?! « Plaît-il Miss ? » Il se tourna des deux côtés comme pour comprendre si quelque chose lui avait échappé. Le propriétaire était-il présent ? Une visite avait été prévue ? Cela l'étonnait grandement connaissant le caractère du lord Malefoy. « Je pense qu'il n'est pas très approprié de visiter un domicile sans le propriétaire Miss. » La miss en question ne sembla n'en avoir rien à faire de son avis. Mal à l'aise avec la perspective de devoir réprimander la jeune femme, il la fixa avec surprise lorsqu'elle tenta se le faire chanter. « Allez, t'as quoi de mieux à faire ? Tes comptes ? » Comment savait-elle cela ?! « Tu pourras toujours les faire pendant la réunion, je suis sûre que Malefoy Senior sera ravi de voir combien tu l’écoutes attentivement. » La déconvenue passée, Silas resta de marbre, sa voix glaciale. « Vos propos sont très probablement erronés Miss Giacometti. Vous ne pourriez décemment pas connaître mes agissements, votre présence aux réunions nous étant bien trop souvent ravie par d'autres de vos activités... » Et bim, qu'est-ce qu'elle allait répondre l'Italienne ? Elle n'avait qu'à venir plus souvent avant de se permettre ce genre de commentaire. « Et j'écoute parfaitement les réunions, pouvez-vous en dire au... Miss ? Miss Giacometti ?! Non, Sienna revenez ! » Les yeux de Silas virent Sienna commencer à s'approcher d'une porte. D'abord calme et mesuré, la voix de Silas montait dans les tons malgré son attachement à tenter de continuer ses chuchotements. Il jeta un regard derrière lui pour voir où se trouvait l'elfe de maison mais celui-ci s'était bien absenté. Il se rapprocha de deux pas de la jeune femme. « Vous ne pouvez décemment pas... » Il baissa le son de sa voix sur le mot suivant. « Fureter comme cela chez les gens. Cela ne se fait pas. »

Silas était du genre à ne pas faire de vagues. Tout le contraire de Sienna, il l'avait bien remarqué aux différents événements auxquels ils s'étaient croisés. Peut-être était-ce le sang italien qui la rendait aussi en décalage des us et coutumes anglo-saxonnes ? Dans tous les cas, il n'allait pas se laisser embarquer dans une fouille en règle d'un manoir qui ne lui appartenait nullement.
 

PRETTYGIRL
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Sienna Giacometti
Sienna Giacometti
Admin Sorcier MM
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Lumos
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Dim 18 Juin - 19:55
Nobody came, what a shame
Sienna & Silas
Arriver en avance, ce n’était clairement pas pour Sienna. Franchement, quel intérêt ? A part devoir attendre de longues minutes sans rien faire, perdre du temps et se sentir un brin stupide, l’italienne ne voyait pas d’avantages à cela. Arriver la première quelque part n’offrait rien, contrairement à certains sorciers elle ne trouvait pas que ça conférait une certaine importance ou forçait un certain respect. Non mais les personnes qui faisaient ça ne savaient vraiment pas quoi faire de leur temps en fait. De son côté, la brune préférait amplement arriver pile à l’heure, ou alors avec quelques minutes de retard. Juste ce qu’il fallait pour que les convives soient déjà présents, mais pas trop pour qu’ils ne soient pas trop occupés lors de son entrée. Ca lui assurait d’attirer tous les regards, et ça c’était quelque chose qui lui plaisait beaucoup, elle n’allait certainement pas se risquer à prétendre le contraire. Elle n’avait pas besoin d’attiser la curiosité ou la jalousie, juste obtenir un peu d’attention, de se faire remarquer. C’était peut-être terriblement vaniteux de sa part mais c’était bien la dernière de ses préoccupations. Après tout, elle ne faisait rien de mal, s’assurer que sa présence était remarquée pouvait donner envie à certains de venir jusqu’au Midnight Sky pour la revoir, et ça ce serait bon pour les affaires. Le truc, c’était que cette fois Sienna était en avance, et pas qu’un peu. De deux heures selon l’elfe de maison de la famille Malfoy. Deux heures. Rien que ça. C’était assez édifiant pour quelqu’un qui ne voyait aucun intérêt à arriver en avance, encore moins à ces réunions de mangemorts qui peinaient à retenir son attention. Déjà qu’elle n’avait pas eu envie de venir. Sérieusement, comment est-ce qu’elle avait fait son compte ? Elle l’ignorait complètement. Bon, en réalité, Sienna s’en fichait comme de son premier uniforme de Beauxbâtons. Elle n’allait certainement pas se torturer l’esprit avec ça. Les réunions de mangemorts étaient déjà assez chiantes comme ça, elle n’allait pas laisser se contre-temps la contrarier.

Au moins, elle n’était pas seule dans ce cas. L’arrivée de Silas Beurk était l’excuse parfaite pour se convaincre que ce petit souci d’emploi du temps n’était absolument pas de sa faute. Oui, oui, un hibou était parti avec l’information, mais quand même, si Silas était aussi présent au mauvais horaire c’était qu’il y avait un truc. Jamais Sienna n’avait vu un sorcier à l’air si organisé et rigoureux. Le problème ne pouvait pas venir de lui, et donc pas d’elle non plus. Tandis que l’elfe de maison des Malfoy revenait tourner autour du sorcier pour récupérer ses affaires, l’italienne le salua. « Miss Giacometti, un plaisir de vous revoir. Vous êtes resplendissante comme toujours. » Sienna lui renvoya un sourire radieux. Ah, les compliments il n’y avait rien de mieux et il fallait admettre que Silas les maniait à la perfection. Il avait peut-être l’air austère mais au moins il savait lui parler. « Oh quelle flatterie, ne t’arrêtes surtout pas en si bon chemin. » Lui glissa-t-elle en battant des cils dans une attitude complètement exagérée. Certes, Silas avait peut-être l’air d’un sorcier sorti d’un autre temps, mais c’était rafraichissant. Au moins ça lui changeait de certains clients lourds du Cabaret qui tentaient de la draguer sans savoir y faire. Peut-être que le Beurk pourrait leur donner quelques cours, Merlin savait que ce serait nécessaire. Enfin, pour l’instant, là n’était pas la question -ce qui était bien dommage Sienna aurait préféré que Silas continue de vanter sa beauté plutôt que de se préparer à une réunion ennuyeuse- elle l’informa que leur rendez-vous avait été reporté. « Une bien fâcheuse nouvelle... » Ah oui, c’était fâcheux. Sienna n’aurait certainement pas utilisé un vocabulaire si délicat, mais l’idée était là. Enfin, c’était surtout fâcheux que tout ce cirque n’ait pas été purement et simplement annulé.

La logique aurait voulu que chacun repart de son côté et revienne deux heures plus tard et si cette idée effleura l’esprit de l’italienne, elle la repoussa rapidement. Si elle quittait les lieux, elle n’y reviendrait pas. Et puis elle avait une petite idée en tête que ce changement d’horaire lui permettait de réaliser. Elle se trouvait dans un grand manoir anglais, propriété d’une des plus grandes familles de sang-pur du Royaume-Uni, il y avait de quoi piquer sa curiosité. C’était l’occasion idéale de visiter les lieux et d’assouvir enfin sa curiosité. Puisqu’elle n’était pas seule, elle proposa à Silas de l’accompagner visiter, ce serait quand même mieux à deux. « Plaît-il Miss ? » Loin de se laisser déstabiliser par son ton déjà un brin réprobateur, Sienna adressa au sorcier un sourire en coin. Le sourire de celle qui savait exactement ce qu’elle voulait et qui comptait bien l’obtenir. Justement, cette idée lui plaisait beaucoup. « Je pense qu'il n'est pas très approprié de visiter un domicile sans le propriétaire Miss. » Oh mais quel rabat-joie. Est-ce qu’il arrivait à ce sorcier de se détendre ? Sienna en doutait un peu, mais elle ne l’avait jamais côtoyé en dehors des réunions de mangemorts, qui étaient quand même rarement l’occasion de s’éclater un peu. Brièvement elle se demanda comment il était en dehors de ce contexte, si même chez lui il s’embêtait à porter un costume. D’accord, il était élégant, mais franchement ça n’avait pas l’air super confortable. Peut-être qu’elle allait devoir débarquer un jour à sa boutique pour le voir dans son élément naturel, ou alors lui faire parvenir une invitation au Midnight Sky, le voir évoluer dans son univers à elle promettait d’être très intéressant. Et amusant. Surtout pour elle. « Ce n’est pas approprié seulement s’il l’apprend. » Souligna-t-elle avec malice. D’accord, ce n’était pas exactement vrai, mais les bêtises étaient des bêtises seulement si on se faisait prendre. Et puis Sienna n’avait pas l’intention de faire des bêtises, juste de visiter. Et d’ouvrir quelques portes. Et de découvrir deux trois secrets. Pas de quoi en faire une syncope.

Puisque Silas n’avait pas l’air aussi motivé qu’elle, elle se décida à l’encourager un peu. Quoi, du chantage ? Mais pas du tout, elle ne fit que souligner qu’elle avait remarqué son manque d’attention pendant leurs réunions et que si de son côté elle s’en fichait bien, ce ne serait sûrement pas le cas de Malfoy senior qui présidait l’assemblée du jour. Oh, l’air qui se peignit sur le visage de Silas était merveilleux. « Vos propos sont très probablement erronés Miss Giacometti. Vous ne pourriez décemment pas connaître mes agissements, votre présence aux réunions nous étant bien trop souvent ravie par d'autres de vos activités... » Et c’était qu’il montait sur ses grands abraxans en plus ! Avec la voix aussi froide qu’un glacier, c’était encore mieux, Sienna en aurait presque frissonnée. Lentement, elle fit disparaitre son sourire provocateur de son visage, et posa ses grands yeux verts sur Silas. Dans un geste parfaitement calibré, elle posa une main sur sa poitrine et afficha un air catastrophé sur ses traits délicats. « Avez-vous l’intention de me faire du chantage Mr. Beurk ? » Elle l’observa, un air presque outré dans ses prunelles. Comme si ce n’était pas exactement la même activité à laquelle elle s’était adonnée à peine quelques secondes plus tôt. Elle le regarda comme s’il avait le pouvoir de détruire sa vie. Et puis aussi soudainement qu’elle avait changé d’expression, elle éclata de rire. « Je savais qu’on était fait pour s’entendre ! » S’exclama-t-elle avec enthousiasme, pas le moins du monde inquiétée par sa menace. Qu’il balance tout aux mangemorts, si ça l’amusait, Sienna ne voyait pas ce que ça changerait. Peut-être qu’enfin elle leur dirait combien leurs réunions de braves petits sangs-purs étaient chiantes. Mais quelque chose lui disait qu’il n’en ferait rien. Elle avait des informations sur lui, et lui sur elle, c’était parfait ainsi.

Et ça n’allait certainement pas faire changer d’avis l’italienne. « Et j'écoute parfaitement les réunions, pouvez-vous en dire au... Miss ? Miss Giacometti ?! Non, Sienna revenez ! » Ah, ce petit timbre paniqué qui avait envahi ses chuchotements empressés, Sienna trouvait ça encore plus amusant. C’était qu’il s’affolait, peut-être allait-il enfin quitter son masque austère finalement. Sienna avait bien envie de voir ça, de l’y encourager même. La main posée sur la poignée de la porte la plus proche, l’italienne l’observa s’approcher sans bouger. « Vous ne pouvez décemment pas... » Mais si, justement ! Qu’il la regarde. « Fureter comme cela chez les gens. Cela ne se fait pas. » L’éclat d’insolence ne fit qu’envahir un peu plus les prunelles de l’italienne. D’un geste, elle abaissa la poignée de la porte, l’ouvrant dans un déclic qui résonna dans la pièce vide. Elle braqua un regard plein de provocations sur Silas. Oups. Oui, c’était mal de s’amuser ainsi à ses dépens, mais justement, elle avait bien envie de s’amuser, et ils avaient deux heures devant eux. « Dis-moi Silas, tu ne fais vraiment que des choses qui se font ? » Ugh, quel ennui. Pas étonnant que le sorcier ait l’air si sérieux tout le temps s’il se bridait de la sorte. Il ne voulait donc pas connaitre le frisson de l’interdit ? L’exaltation du risque ? Ce n’était vraiment pas drôle. Sienna ne vivait pas du tout par le même principe, en fait c’était tout le contraire. La prudence, c’était pour les autres. « Pas moi. » Déclara-t-elle. Et sans plus de cérémonie, elle ouvrit grand la porte de la demeure qui n’était pas la sienne.

Sans plus s’intéresser au sorcier, qui faisait peut-être bien une syncope en cet instant précis, elle entra dans la pièce. Bon, d’accord, elle fit une pause d’une demi-seconde pour lui lancer par-dessus son épaule. « Tu sais, ce serait dommage que je fasse des bêtises et que tout le monde apprenne que tu n’as rien fait pour m’en empêcher. » Ah oups, encore du chantage, décidemment ça sortait tout seul ces choses-là. Mais en même temps voir Silas s’offusquer du moindre de ses mots était trop drôle pour s’en priver. « Allez viens ! Si on se fait choper, je dirai que tu as tenté de m’arrêter. » Mais franchement, ils n’avaient aucune raison de se faire prendre. Sienna voulait juste visiter, pas faire des bêtises alors ça c’est du gros mytho. Quittant Silas du regard, elle avança d’un pas détendu dans la pièce, pas gênée le moins du monde d’entrer dans cet endroit sans y être invitée. Ses prunelles curieuses se posèrent un peu partout. Elle venait de pénétrer dans un salon aux proportions impressionnantes. De gros canapés trônaient au milieu, devant une énorme cheminée au-dessus de laquelle se trouvait le traditionnel portrait de famille. Sienna promena une main sur le cuir sombre d’un canapé et alla se planter devant le tableau. Ils avaient toujours l’air aussi sympathique les Malfoy. « C’est quoi votre délire à vous les anglais, avec les salons comme ça ? Vous en avez un pour chaque jour de la semaine c’est ça ? » Elle ne prit pas la peine de vérifier que Silas l’avait suivi, elle se doutait que c’était le cas. Ce salon en question, elle n’y avait jamais mis les pieds avant aujourd’hui. Les réunions de mangemorts se passaient dans une autre pièce, pourvue d’une immense table, avant que la partie informelle ne les mène dans un autre salon. Et elle était sûre qu’il y en avait plus que deux. Après avoir adressé un grand sourire insolent aux Malfoy silencieux qui la regardaient depuis leur peinture, elle se tourna pour observer la pièce. C’était sombre tout ça. « Et ces fenêtres toutes petites… Vous connaissez pas les baies vitrées ? Vous aimez pas le soleil, en fait, c’est ça ? » Après chacun son truc, mais clairement la luminosité c’était quelque chose que les architectes italiens connaissaient. Les anglais feraient bien de s’en inspirer. « En même temps, vu que votre pays n’aime pas le soleil, c’est pas comme si vous aviez le choix… » C’était peut-être pour ça que Silas était aussi grincheux. Un manque de soleil.



 
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Ven 17 Nov - 18:09


Nobody came, what a shame!
feat Sienna Giacometti
août 2021 | journée | Manoir Malefoy

Sienna était une belle femme, il n’y avait pas à tergiverser sur le sujet. Mais ce n’était absolument par le genre de Silas. Elle était trop…Trop. Il était évident qu’elle n’était pas anglaise en somme. La retenue ne faisait absolument par partie de son vocabulaire et de son savoir être. Bien sûr elle devait avoir beaucoup de qualités, mais rien que ce fut dans son caractère ou son comportement qui ne donna envie à Silas d’apprendre à la connaitre. Elle n’allait arriver qu’à lui faire avoir une crise cardiaque. Enfin, pas avec ce radieux sourire qu’elle lui servit alors qu’il s’appliquait aux formules d’usage. Il salua d’un mouvement de tête et d‘un sourire la moquerie à peine voilée de la sorcière et ne releva pas.

La crise cardiaque évoquée plus tôt revint très vite au galop, au moment même où Sienna commençait à fomenter son plan de découverte illégale des lieux dans lesquels ils se trouvaient. Silas n’avait aucune envie d’être associés à ces agissements. « Ce n’est pas approprié seulement s’il l’apprend. »  Cette réponse ne satisfaisait pas du tout Silas qui au contraire commença à s’inquiéter encore davantage. Il n’avait pas l’habitude de devoir jouer les baby-sitters pour jeune femme trop curieuses, plus encore lorsque la jeune femme en question semblait particulièrement heureuse des états dans lequel elle le mettait. « Miss, je ne pense pas que ce genre d’argument soit recevable en de telles circonstances… »  Se contenta-t-il de souligner alors qu’il commençait à comprendre que cela était peine perdue que de raisonner la mademoiselle Giacometti. Ces Italiens étaient insortables !

Silas plissa les yeux lorsque Sienna prit un air innocent alors qu’elle savait pertinemment ce qu’elle faisait. Lui faire du chantage ? Evidemment puisque ce n’était que comme ça que la jeune femme fonctionnait. Le numéro de charme ne prenait pas sur Silas, pas lorsqu’il négociait. Il était trop concentré sur emporter l’argument pour qu’un air outré le trouble. « Je savais qu’on était fait pour s’entendre ! »  Il leva un sourcil. Cette sorcière ne prenait donc rien au sérieux ?! Elle avait une famille au passé trouble, tout comme lui. Il ne connaissait pas grand-chose d’elle mais un profil assez précis commençait à se dessiner des quelques échanges qu’ils avaient eu. Sienna était une jeune femme qui aimait avoir ce qu’elle désirait, par quelque moyen que ce fut. Et avec ce genre de personne, dans cette situation, Silas savait qu’il était voué à perdre.

La demoiselle Giacometti, aussi bornée qu’un hippogriffe ne sembla rien avoir à faire des murmures paniqués d’un Silas qui voyait se profiler quelque chose de grandement inconvenant. « Dis-moi Silas, tu ne fais vraiment que des choses qui se font ? » Le-dit Silas la fusilla du regard. Les murs qu’il s’était construit pour rester dans le droit chemin de sa vie étaient de vieux amis. En grandissant chez les Beurk, il n‘avait pas eu d’autres choix. Il fixait Sienna silencieux, la défiant du regard de poursuivre son exploration. Sienna était une enfant gâtée qui n’entendait pas les interdictions. Il eut une infime lueur d’espoir dans le silence qui s’ensuivit. Mais seulement infime, puisqu’elle disparut dès que la sorcière ouvrit la porte. « Pas moi. »   Il serra le poing de frustration et jeta un regard rapide derrière lui, vérifiant que l’elfe de maison n’était pas témoin. « Evidemment que non, cela aurait trop simple… » Grommela-t-il avant de s’approcher de la porte. Il n’avait aucune raison de suivre Sienna. Aucune raison aucune.  Il n’avait qu’à faire demi-tour, repartir dans sa boutique et laisser Sienna à ses affaires regrettables ! « Tu sais, ce serait dommage que je fasse des bêtises et que tout le monde apprenne que tu n’as rien fait pour m’en empêcher. » De nouveau la mâchoire de Silas se contracta pour éviter de lâcher une grossièreté qui aurait été fortement préjudiciable en cet instant. « Miss Giacometti… » Elle ne le laissa pas finir. « Allez viens ! Si on se fait choper, je dirai que tu as tenté de m’arrêter. » Il s’approcha malgré lui vers la porte. « Vous n’oseriez décemment pas me mêler à vos activités alors même que nous n’avons aucune raison d’avoir quoi que ce soit à faire l’un avec l’autre… » Il tentait de rester le plus diplomate  possible dans ses paroles, le plus mesuré, pour ne rien laisser paraitre de son agacement ou de sa peur d’être justement pris et faussement accusé.

Alors que Silas se décidait à faire demi-tour, il aperçut le salon que venait de découvrir la demoiselle. Ce n’était pas la pièce en elle-même qui attira son regard de collectionneur mais l’étagère contre un mur qui renfermait quelques trésors de la famille Malefoy. Y compris une tête momifiée Inca qu’il, savait, d’après les rubans colorés tressés dans ce qui avait été des cheveux, devait probablement être l’une des reliques de ce type extrêmement rare qui parlait. On leur attribuait des dons de voyance même si cela était trop souvent des racontars. La seule que Silas avait pu tenir entre ses mains n’avait débiné que des absurdités en langue ancienne. Mais il comprenait l’effet que cela pouvait avoir sur le commun des sorciers… Et il connaissait surtout le prix auquel il pouvait le vendre… Si Malefoy le cachait de la vue de ses invités, peut-être serait-il enclin à le lui céder ? Silas n’avait qu’à jeter un petit coup d‘œil rapide et ressortir ensuite… Oui c’était une excellente idée… Et puis, même s’ils se faisaient prendre, il n’aurait qu’à blâmer Sienna… Quelle insupportable demoiselle elle avait été d’ouvrir cette fichue porte…

Le sorcier entra donc et fonça (comme il pouvait foncer en boitant et en prenant un air détaché) jusqu’à la vitrine. La tête était encore plus belle que dans ses descriptions qu’il avait pu lire. Il releva le nez à la question de l’Italienne. « C’est quoi votre délire à vous les anglais, avec les salons comme ça ? Vous en avez un pour chaque jour de la semaine c’est ça ? » Silas souffla légèrement afin de retenir un petit rire arrogant devant l’ignorance de la jeune femme. « Les salons se distinguent plutôt par saison ou occupation. Un salon pour recevoir des dames sera différent celui accueillant des messieurs. Celui des connaissances sera plus tape à l’œil que celui de la famille habitant les murs. Il s’agit qu’une question d’étiquette et d’un certain savoir-vivre que vous Italiens ne semblez pas… Partager. » Il y avait mille et une façon de démontrer que la culture du sud de l’Europe n’arrivait pas à la cheville du raffinement anglais. Cela n’en était qu’un exemple parmi tant d’autres. Silas continua son analyse de la tête et tenta d’en remarquer chaque détail pour faire une description détaillée dans son journal. S’il y avait cet objet ici, il devait probablement en avoir d’autres ! La curiosité de Silas fut piquée au vif  et il se sentit lentement glisser vers le besoin d’explorer chaque pièce fermée de la demeure. Son attitude changea petit à petit. « Et ces fenêtres toutes petites… Vous connaissez pas les baies vitrées ? Vous aimez pas le soleil, en fait, c’est ça ? » Silas se rapprocha de la jeune femme en fixant les fenêtres puis le portrait des Malefoy. Il pensa avec affection aux carreaux épais de la boutique Barjow et Beurk. « En même temps, vu que votre pays n’aime pas le soleil, c’est pas comme si vous aviez le choix… » Un petit sourire passa fugacement sur ses lèvres. « Le soleil sait effectivement se montrer avare en ces terres. Mais ce n’est que pour mieux laisser la chaleur du foyer réchauffer nos cœurs Miss Giacometti. L’extérieur n’a pas autant d’emprise sur les Anglais. » Il continua son investigation de la pièce sans trouver plus d’objet à son goût. « Continuons-nous la visite ou cette pièce seule vous a-t-elle suffisamment rassasiée dans votre besoin d’aventure ? » Il prit un air parfaitement innocent mais sa phrase trahissait sans aucun doute son envie d’en découvrir davantage. « Vous semblez avoir l’habitude de visiter les maisons inoccupées Miss Giacometti. C’est une occupation peu commune. » Se contenta-t-il d’observer sans ajouter davantage pour éclaircir le fond de sa pensée.
 

PRETTYGIRL
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Sienna Giacometti
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Ven 29 Déc - 18:12
Nobody came, what a shame
Sienna & Silas
Bon. Puisqu’elle était affreusement en avance -un véritable scandale- il allait bien falloir que Sienna s’occupe un peu. Et elle avait déjà l’occupation parfaite en tête. Faire demi-tour pour retourner au cabaret et revenir plus tard ? Non merci. Cette future réunion l’ennuyait déjà au plus haut point, elle savait que si elle repartait, elle ne remettrait pas les pieds dans le manoir Malefoy. Ce qui ne serait pas vraiment une grande perte soit-dit en passant, ce n’était pas comme si elle attendait les réunions des mangemorts avec impatience. En fait, c’était clairement tout l’inverse. Mais elle savait que pour le bien de ses affaires elle devait faire quelques efforts et se montrer à quelques-uns de ces rassemblements. Ce qui ne voulait pas forcément dire qu’elle écoutait, et encore moins qu’elle prenait part aux discussions -qui se ressemblaient toutes- mais là n’était pas la question. Ah, ce qu’elle ne ferait pas pour le Midnight Sky. Aux yeux de l’italienne, tout était donc déjà décidé. Elle allait rester dans ce manoir et en profiter pour le visiter un peu. Voilà une activité qui la motivait bien plus que la réunion à venir. Les demeures des sang-pur anglais étaient immenses et regorgeaient de secret, elle avait envie d’en découvrir un peu plus. C’était l’occasion rêvée et Sienna n’était pas du genre à laisser passer la moindre occasion. En plus, elle avait de la compagnie ! C’était encore mieux. Certes, Silas n’avait pas l’air de partager son enthousiasme, mais c’était loin de la décourager. En fait, c’était tout le contraire, qu’il râle et s’offusque de la moindre de ses paroles l’amusait énormément. C’était si facile de le scandaliser, que bientôt ça allait devenir l’activité préférée de l’italienne. Peut-être même qu’elle allait finir par réussir à le faire rougir. Il faudrait qu’elle essaye.

En attendant, il tentait de la détourner de son idée, ce qui montrait clairement qu’il ne la connaissait pas. Faire changer d’avis Sienna était mission impossible -Ezio s’y était déjà cassé les dents à de nombreuses reprises- encore plus quand l’argument qu’on lui avançait était tout simple que ça ne se faisait pas. Ah, comme si ça pouvait l’arrêter, la bonne blague. « Miss, je ne pense pas que ce genre d’argument soit recevable en de telles circonstances… » Il en était presque mignon, ce sorcier, à tenter de la convaincre avec… Eh bien aucun argument. Les circonstances, l’étiquette, la bienséance… Tout ça passait au-dessus de Sienna quand elle s’était mis quelque chose en tête. Silas n’allait pas tarder à l’apprendre. D’ailleurs il n’allait pas tarder à apprendre à la connaitre et la sorcière sentait déjà que ce serait terriblement divertissant pour elle. « Tous mes arguments sont recevables, Silas, tu ne l’as pas encore compris ? » Rétorqua-t-elle avec un grand sourire. Oui, elle le provoquait, elle jouait, elle le défiait, mais c’était si drôle qu’elle ne pouvait s’en empêcher. Il aurait beau tenter d’utiliser ses mots contre elle, il ne parviendrait pas à ses fins. Il était bien trop droit, bien trop sage pour l’italienne. Elle se complaisait dans le chaos et les risques, ce qui n’avait pas l’air d’être le cas de Silas. L’espace d’une seconde, elle se demanda ce qu’il se passerait si elle parvenait à le bousculer, ne serait-ce qu’un peu. Peut-être qu’elle s’y essayerait, ça l’intriguait. Silas ne jurait que par l’ordre et les convenances. Il n'avait pas besoin de répondre aux questions de Sienna pour que celle-ci comprenne qu’il ne faisait que des choses qui se faisaient. Tant pis pour lui, s’il aimait vivre dans carcan terriblement serré c’était son problème, Sienna était bien loin de vivre par la même philosophie. Et pour une fois, elle allait l’en faire un peu profiter.

Sur cette conclusion un peu grandiloquente -mais Sienna était propriétaire d’un cabaret, à quoi s’attendre d’autre ?- l’italienne ouvrit la première porte qui lui passa sous la main pour commencer son exploration des lieux. Se balader toute seule ne la gênait pas vraiment, mais elle savait que ce serait bien plus drôle avec Silas à ses côtés. Ne serait-ce que pour le voir s’étouffer au moindre de ses faits et gestes. En quelques mots, elle s’assura donc qu’il l’accompagne. « Miss Giacometti… » Sienna se contenta de lui adresser un regard innocent par-dessus son épaule. Quoi encore ? Oh, elle lui faisait du chantage ? Oui, bon. Il allait bien finir par s’y habituer. Quand l’italienne voulait quelque chose, elle ne reculait devant rien pour l’obtenir. Et puisque le Beurk tenait à sa si chère image, elle allait jouer dessus. Ce qui commençait déjà à porter ses fruits puisque le sorcier s’approcha de la porte. « Vous n’oseriez décemment pas me mêler à vos activités alors même que nous n’avons aucune raison d’avoir quoi que ce soit à faire l’un avec l’autre… » Sienna sentit son sourire s’agrandir un peu plus sur ses lèvres. Silas était si raisonnable et réfléchi, tout l’inverse de son propre caractère. L’emmener avec elle, contre son gré ou pas, c’était la promesse de passer un moment intéressant. Et quand Sienna pouvait éviter l’ennui, elle n’hésitait pas. Si pour cela elle devait contrarier un peu le sorcier, ce ne serait pas bien grave. Elle était sûre qu’il finirait par la remercier. Enfin, quand il aurait fini de la maudire. « Oh, pourtant on aurait tellement de choses à faire l’un avec l’autre. » Rétorqua-t-elle d’une voix suave parfaitement maitrisée. L’insinuation était claire, allait-il avoir besoin d’une traduction ? Dans le doute, elle ponctua ses propos d’un clin d’œil qui faisait toujours son petit effet avant de se détourner.

Un salon. Sienna entra dans un salon. Le premier d’une longue liste, elle n’en doutait pas, les anglais avaient un truc pour les salons, ils ne pouvaient pas se contenter d’un seul, ils en avaient plein. C’était une espère de fétichisme bizarre. Bon, elle n’était pas là pour juger, chacun son truc après tout, il y avait pire. Mais quand même. Avaient-ils vraiment besoin d'avoir autant de fois la même pièce ? « Les salons se distinguent plutôt par saison ou occupation. Un salon pour recevoir des dames sera différent celui accueillant des messieurs. Celui des connaissances sera plus tape à l’œil que celui de la famille habitant les murs. Il s’agit qu’une question d’étiquette et d’un certain savoir-vivre que vous Italiens ne semblez pas… Partager. » A l'explication de l'anglais, Sienna haussa un sourcil. Une question d'étiquette et de savoir vivre, ohlala comme ça paraissait chiant. Clairement, c'étaient des mots qui ne sonnaient pas bien aux oreilles de l'italienne, contrairement a Silas qui avait l'air de s'y complaire joyeusement. Par Merlin que les anglais devaient s'ennuyer. Voire se mépriser mutuellement, même dans une famille, pour chercher le moyen de s'éviter ainsi. « C’est justement parce qu'on aime partager qu'on n'a pas besoin de quinze salons différents. » Non vraiment, Sienna ne comprenait pas. Vivre comme ça, aussi séparé ça la dépassait complètement. « Crois moi, je n'ai pas besoin d’un salon bling-bling pour en mettre plein la vue à mes invités. » Nouveau sourire éclatant en direction du sorcier. Sienna avait mieux qu'un salon, elle avait tout un cabaret. Et un joli minois dont elle savait parfaitement se servir. Les anglais n'avaient qu'à bien se tenir. Même Silas et son savoir-vivre qui relevait plus de l'ennui. Ca, ça devait être parce qu'ils manquaient de sommeil, Sienna ne voyait que ça. S'ils avaient un peu plus de soleil comme en Italie, ils seraient sûrement plus détendus les anglais. Mais entre leurs minuscules fenêtres et la météo ce n'était franchement pas gagné. Par Merlin mais était-ce un sourire que Sienna venait de voir passer sur les lèvres de Silas ? Miracle. « Le soleil sait effectivement se montrer avare en ces terres. Mais ce n’est que pour mieux laisser la chaleur du foyer réchauffer nos cœurs Miss Giacometti. L’extérieur n’a pas autant d’emprise sur les Anglais. » Un léger rire s'échappa des lippes de l'italienne. Ca c'était parce qu'ils ne connaissaient pas le soleil de l'Italie, voilà tout. Une chose était sure, Silas maîtrisait les mots à la perfection. Pour un peu, Sienna serait impressionnée, mais en fait elle trouvait cela encore plus amusant de rétorquer. « Ca, c’est parce que vous êtes déjà gelés de l’intérieur. Vous devriez essayer un peu de vitamine D, ça fait des miracles. » Lança-t-elle, un éclat un brin moqueur dans le regard.

« Continuons-nous la visite ou cette pièce seule vous a-t-elle suffisamment rassasiée dans votre besoin d’aventure ? » Sienna tourna lentement ses prunelles vers le sorcier. Attendez, est-ce qu’elle avait bien entendu ? Est-ce qu’elle avait bien compris ce qu’il était en train de lui dire ? Non parce que pour un peu, elle pourrait croire qu’il était en train de l’encourager à continuer son exploration, tout en faisant mine de rien. Soudainement, il n’avait plus l’air si mal à l’aise que ça, le sorcier. En fait, Sienna avait bien noté la manière dont son regard avait trainé partout. Dire qu’il n’avait même pas trainé sur elle, pour un peu elle s’en serait offusquée. « Silas, serais-je en train d’avoir une mauvaise influence sur toi ? » Demanda-t-elle lentement. Oh, elle n’avait pas besoin d’avoir une réponse. Ses lèvres s’étirèrent en un immense sourire, elle savait qu’elle avait vu juste. Parfait. Ce n’était pas vraiment que Silas aurait pu lui mettre des bâtons dans les roues, mais ce serait beaucoup plus drôle si elle n’avait pas besoin de le trainer un peu partout derrière elle tout en l’entendant la sermonner. Pas que ça aurait changé quoi que ce soit, de toute manière. « Vous semblez avoir l’habitude de visiter les maisons inoccupées Miss Giacometti. C’est une occupation peu commune. » L’italienne se fendit d’un léger rire. Alors là, si l’anglais savait. Elle aurait pu arguer que cette demeure n’était pas vide puisque des elfes de maison étaient présents, mais elle choisit de se concentrer sur autre chose. « Mes occupations ne sont jamais communes. » Lança-t-elle tout en se détournant. Elle jeta un regard circulaire autour d’elle pour décider de la suite. Le salon était percé de deux portes, chacune à un mur opposé. Sienna hésita. « Est-ce que toutes tes occupations sont communes, Silas ? » Elle espérait bien que son petit air railleur pousserait Silas à lui répondre non, mais sentait qu’il pourrait encore s’effaroucher de pas grand-chose. « Allez, surprends-moi ! » L’encouragea-t-elle tout en lui passant juste sous le nez, bien trop proche pour être innocente.

Sienna jeta son dévolu sur la porte nord. De toute manière, elle avait tout son temps pour aller voir ce que cachait l’autre chose. Sans prêter attention à la présence ou à l’absence Silas -bien sûr qu’il allait la suivre- elle ouvrit grand la porte et en franchit le seuil tout naturellement. Comme si elle était chez elle. Ce qui était un peu le cas, puisque les maîtres des lieux n’étaient pas là, non ? Elle fit quelques pas en avant, puis s’arrêta. « Ouuuh, ça c’est pas mal. » Siffla-t-elle d’un ton appréciateur. Ils -oui parce que Silas est toujours là- venaient d’entrer dans une sorte de galerie. Aux murs, les portraits s’accumulaient, tous plus gigantesques les uns que les autres. Par endroits, des vitrines exposaient coupes, prix et autres œuvres plus ou moins alambiquées. Ca donnait un petit air de musée à l’endroit et si en temps normal Sienna n’était absolument pas fan de ce genre de chose, là elle trouvait le tout très intéressant. D’un pas léger, ignorant royalement tous les tableaux qui la suivaient du regard, elle s’avança dans la galerie, et loucha sur des prix qui avaient été remis à divers Malefoy. Elle eut un sourire en se demandant combien de pots de vin il avait dû distribuer pour obtenir ça. Non loin, un portrait représentait trois sales mômes jouant avec un chien décharné, les gamins lui adressèrent des grimaces auxquelles elle répondit en tirant la langue. Un vrai modèle de sagesse. Distraitement, elle admira quelques portraits de famille. Ces tableaux où les protagonistes réussissaient l’exploit d’avoir la classe tout en ayant l’air d’avoir un balais dans le derrière. Bon, ça en jetait un peu quand même. Sans chercher à savoir où se trouvait Silas, elle lança « J’ai toujours dit à mon frère qu’on devrait faire un portrait de moi comme ça. Ca rendrait bien, non ? Une vraie œuvre d’art, digne de nos plus grands maîtres. » Mais non ce n’était pas de la vantardise, elle était juste réaliste. Sienna était belle et elle le savait. Dans un tableau géant, elle serait encore plus irrésistible. Il allait falloir qu’elle reparle de tout ça à Ezio. Quelques pas plus tard, elle s’arrêta de nouveau. Cette fois devant le portrait d’un sorcier aux cheveux blonds coiffés en arrière. « C’est qui lui ? » Elle le jaugea du regard, lui trouvant un air plutôt intéressant. « Il est canon. » Quoi, il fallait dire ce qu’il en était.



 
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Dim 11 Fév - 22:44


Nobody came, what a shame!
feat Sienna Giacometti
août 2021 | journée | Manoir Malefoy

S’introduire sans invitation chez les gens ne faisait pas partie des passe-temps de Silas. Certes avait-il reçu une invitation pour entrer, celle-ci n’incluait cependant pas une visite libre du manoir. Mais peut-être que Sienna n’avait pas reçue la même information que lui, ou plus probablement, s’en fichait royalement. Silas n’était, au contraire de la Giacometti lui sembla-t-il, pas du genre à chercher les problèmes. Il avait très tôt appris à rester loin de toutes les histoires plus ou moins dramatiques qui entrainaient trop souvent cris inutiles, trahisons et sentiments forts. Cela ne lui réussissait guère et l’histoire lui avait prouvé que ces craintes étaient fondées. Il n’avait véritablement aimé qu’une fois et cela avait fini en bain de sang. Une fougue, des sentiments qui n’auraient pas eu lieu d’être. N’avait-il pas courtisé sa jolie rousse, elle aurait survécu à la famille Beurk. Non vraiment, le sorcier n’était pas dans le sentiment, dans la sanguinité si caractéristique des peuples latins, Sienna en était un parfait exemple. La preuve en fut encore une fois avec la réponse qu’elle lui servit si souriante. Il retint de nouveau un soupir devant la bataille qu’ils avaient perdu d’avance. Ses arguments sont recevables ? Et bah voyons… Ils allaient loin avec ce genre d’arguments dis donc… « L’impunité est une douce muse Miss Giacometti, jusqu’à ce que son humeur d’assombrisse et vous plonge dans un tourbillon terrible. » Se contenta-t-il de répondre, philosophe mais vaincu devant la motivation de Sienna.

Si une personne voulait voir le monde brûler à ses pieds, cela aurait bien été Sienna. Du point de vue Silas, ce genre de femme était précisément ce qui posait problème à la société sorcière actuelle. Mais il n’était pas là pour débattre de retenue ou de bienséance, Sienna n’en avait aucune. D’ailleurs, il manqua de s’étrangler lorsqu’elle lui répondit. « Oh, pourtant on aurait tellement de choses à faire l’un avec l’autre. » Et un clin d‘œil en prime ? Non mais elle se croyait dans son lupanar la Giacometti ? Il savait qu’elle tenait un cabaret, il n’aurait pas dû être étonné de ses agissements. Il resserra un peu plus sa canne de ses mains gantées (aucun sous-entendu dans cette phrase) et tenta de rester digne malgré le malaise certain dans lequel elle venait de le mettre. « J’en doute Miss. La frivolité n’est pas dans mes habitudes. » Se contenta-t-il de répondre. Il n’allait pas donner satisfaction à la jeune femme de tomber dans des filets aussi sommairement posés. Il avait encore un minimum d’estime de lui. Certes, elle était très belle femme mais encore une fois, qu’est-ce qu’elle était –excusez-le du terme- enquiquinante ! A aucun moment, dans toute sa santé actuelle, aurait-il pu avoir une quelconque pensée grivoise envers la jeune femme. Absolument impossible.

Et ce fut ainsi qu’avec un peu de motivation sous la forme d’une tête réduite, Silas se retrouva embarqué dans les appartements privés des Malefoy, avec comme guide une Italienne qui adorait dénigrer la base de la culture et de l’aménagement britannique. Quelle inculte elle faisait la pauvre fille… Il ne prit pas la peine de répondre lorsqu’elle parla de « partager » ou de « bling-bling »… Non effectivement, pour le premier point, ils étaient probablement bien trop enclins à se tenir chaud malgré les températures estivales du pays italien… Quand au bling-bling, bien sûr, Sienna préférait des jolies chanteuses qui se trémoussaient inconvenablement pour en mettre plein la vue à ses invités… Ridicule, absolument ridicule. Mais ses remarques acides ne dépassèrent pas ses pensées et il se contenta d’une remarque très correcte. « Mais très certainement… » Le suspend laissé dans sa phrase indiqua clairement qu’il n’en pensait pas un mot. « Ca, c’est parce que vous êtes déjà gelés de l’intérieur. Vous devriez essayer un peu de vitamine D, ça fait des miracles. » Silas, après avoir quitté les artefacts se retrouvait maintenant au niveau de la sorcière. Un sourire fugace passa sur ses lèvres devant sa répartie. « Beaucoup de choses réchauffent nos entrailles de britanniques Miss Giacometti… Voudriez-vous donc me dire que vous n’avez pas réussi à sauver un seul de mes compatriotes de son froid glacial depuis votre arrivée ici ? Quelle déception. » Se contenta-t-il de conclure en détaillant le portrait de la famille maitresse des lieux.

La suite de la visite fut cette fois-ci proposée par Silas. Il se devait de s’assurer qu’aucun autre artefact ne fut ainsi promis à la poussière dans un coin de salon… C’était une question d’éthique dans son travail ! « Silas, serais-je en train d’avoir une mauvaise influence sur toi ? » Il toussota légèrement pour faire passer le malaise d’ainsi se laisser entrainer – pour des raisons différentes certes mais  pour un résultat similaire – par une jeune femme de mauvaise fréquentation. « Ne vous enorgueillissez pas de cela Miss, vous avez certes des idées fantasques mais je suis suffisamment adulte pour faire mes propres choix sans influence aucune. » Il enchaina en parlant des activités de l’Italienne. Elle ne le déçevit pas dans sa réponse. Il la vit hésiter sur le chemin à suivre, il se tut, curieux de la suite des événements. « Est-ce que toutes tes occupations sont communes, Silas ? » Il se doutait de la réponse qu’elle attendait. « Allez, surprends-moi ! » Il se retint de respirer quelques secondes alors qu’elle le frôlait. Mais quelle inconvenance ! Quelle dépravation dont elle faisait preuve ! Sa bouche se crispa. « Toute occupation peut être qualifiée de commune. Je n’ai malheureusement pas la prétention de sortir de la norme… » Touché dans son ego, il sentit malgré tout le besoin de donner un exemple, n’était-ce pas humain de ne pas vouloir être comme tout le monde ? « Je collectionne et je peins. Est-ce malencontreusement commun pour vous ? » Il lui emboita le pas. « Et qu’en est-il de vous ? » Non mais il n’allait pas la laisser lui tirer les vers du nez sans tenter d’en apprendre plus sur elle.

Si Silas avait cru en une divinité quelconque, il l’aurait remerciée en débouchant dans la galerie. Portraits, objets en tout genre, principalement coupes et prix, se disputaient son attention. « Ouuuh, ça c’est pas mal. » Pour une fois qu’il était d’accord avec Sienna. Effectivement, ce n’était pas mal du tout ! Délaissant sans regret la Giacometti, il s’approcha des vitrines et détailla rapidement chacune des pièces exposées. A sa plus grande tristesse, il s’agissait surtout de retracer les hauts faits familiaux des Malefoy. Une fois une rangé d’étagères détaillée, il leva les yeux vers les personnages animés qui le toisaient de leurs regards sombres. Lui aussi aurait fait cette tête s’il avait été ainsi coincé à l’abri des regards pendant si longtemps. Machinalement il salua les tableaux les plus proches d’un signe de tête et ils semblèrent satisfait de cette action. Il suivit ensuite leurs regards réprobateurs, dirigés vers Sienna qui tentait un concours de grimaces avec des enfants peints… Quelle belle preuve de maturité elle faisait preuve là… Son côté italien « bling-bling » sans doute… « J’ai toujours dit à mon frère qu’on devrait faire un portrait de moi comme ça. Ca rendrait bien, non ? Une vraie œuvre d’art, digne de nos plus grands maîtres. » Silas ricana sous sa veste. Il pouvait rajouter à la liste déjà bien fournie des « qualités » de Sienna. Mais bien sûr, un portrait de la jeune femme qui se plaignait continuellement accroché à un mur. Et bah voyons. Qu’elle voit donc avec son frère. Il souhait bien du courage au peintre qui se retrouverait à porter cette croix ! Il fit mine de ne pas avoir entendu si elle s’attendait à une quelconque réponse.

Silas se rapprocha lorsqu’elle l’interrogea sur un portrait. Il se rapprocha et détailla les traits du personnage. Il avait croisé quelques fois l’homme sans avoir jamais discuté avec lui. Mais il était plutôt connu en Angleterre. « Il s’agit du seul et unique Drago Malefoy, un cousin du propriétaire si je ne m’abuse. » Il se rapprocha et détailla la figure, tentant de trouver le « canon » indiqué par Sienna. « C’est une grande figure des Mangemorts lors de la dernière guerre mené par le père de l’Augurey… Voldemort. » A la mention de son maître, la figure fixa son regard sur Silas. Celui-ci pria pour ne pas être reconnu et de ne pas voir disparaitre le personnage qui aurait pu aller chercher de l’aide suite à l’intrusion. « Il n’est pas mort aux dernières nouvelles. Vous avez toujours votre chance Miss. Il est marié mais je ne m’attends pas à ce cela vous arrête. » Répondit-il innocemment, bien sûr moqueur. Et bim dans les dents la dévergondée. Silas se détourna du portrait et continua son investigation des lieux. Ce manoir était véritablement un bijou d’architecture en plus de renfermer de merveilleux trésor. Une ouverture en forme d’arche attira son attention. Les lourdes portes qui la fermaient étaient entrouvertes et laissaient échapper quelques bribes d’une grande salle de bal. Mais ce ne fut pas le parquet ciré qui attira Silas mais bien les différentes armures alignées qu’il pensait deviner. Laissant en plan Sienna, il s’y dirigea et eut encore une fois le souffle coupé à la vue des merveilles d’orfèvrerie qu’étaient certaines des armures. Probablement enchantée aux goûts du propriétaire, une douce valse emplie l’air. Silas n’avait que faire de la musique, son attention pleine et entière portée sur les pièces dignes de musée qui s’étalaient devant ses yeux. « Magnifiques… » Murmurra-t-il.

 

PRETTYGIRL
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Sienna Giacometti
Sienna Giacometti
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Lumos
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Mon allégeance : va à mon frère plus que tout, aux mangemorts par intérêt
Jeu 21 Mar - 19:16
Nobody came, what a shame
Sienna & Silas
Certes, il y avait des manières plus ordinaires de visiter un lieu. Profiter de l’absence des propriétaires et d’un elfe de maison un peu trop prompt à retourner à ses tâches, ce n’était pas exactement la chose à faire quand on évoluait dans la bonne société. Mais très franchement, Sienna n’en avait pas grand-chose à faire des convenances. Elle avait envie de visiter cette maison et puisqu’elle en avait l’occasion, elle allait le faire. Pourquoi se priverait-elle ? Elle n’en avait aucune raison, bien au contraire. En plus elle avait de la compagnie ! Bon, de la compagnie un peu coincée et peu motivée mais ce n’était pas pour l’inquiéter. Silas était à peu près aussi joyeux qu’un détraqueur mais il en fallait plus pour décourager l’italienne. Au contraire, elle voyait bien qu’il était scandalisé à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche et elle trouvait ça hilarant, juste ce qu’il lui fallait pour continuer sur sa lancée. Il n’y avait pas de meilleure motivation qu’un sorcier qui avait l’air choqué au moindre de ses propos, c’était si facile. Cette visite allait être encore plus intéressante que prévu et Sienna s’en réjouissait. Ah, Silas pouvait toujours tenter de la décourager, ce serait mission impossible, quand l’italienne avait un truc en tête, il était impossible de la détourner de son objectif, le sorcier allait vite le comprendre. Il pouvait toujours utiliser de jolis mots pour lui prédire que son attitude n’allait pas rester impunie, ses paroles n’atteignirent pas leur but. Les menaces ne faisaient pas peur à Sienna, les risques non plus et il serait temps que le sorcier le comprenne. Elle avait vécu au sein de la plus grand mafia italienne, par Merlin, ce n’était pas un sang pur râleur qui allait lui faire peur. D’ailleurs, ce n’était pas les mangemorts non plus qui parviendraient à cet exploit. Si elle se faisait choper, il allait se passer quoi ? Rien. Voilà. Personne ne prendrait le risque de s’en prendre à elle, pas en connaissant son frère, ce qui était le cas des mangemorts. A la limite le propriétaire des lieux pourrait toujours lui râler dessus, mais niveau menace, Sienna avait connu pire. Elle s’en sortirait, elle le savait, alors pourquoi ne pas en profiter.

En plus, avec de la compagnie, c’était bien mieux ! Oh, elle aurait tout de même visité cette demeure seule, mais Silas était là et lui aussi avait du temps à tuer, c’était donc parfait. Oui, il grommelait et jouait les choqué dès qu’elle levait le petit doigt, mais ce n’était pas bien grave. Ca amusait Sienna, et c’était ça le plus important. Il avait beau arguer qu’ils n’avaient rien à faire ensemble, elle était loin de se vexer, et encore plus de se décourager. Le temps qu’ils allaient passer ensemble -le temps forcé, mais ce n’était qu’une question de point de vue- promettait d’être intéressant. Silas et elle étaient opposés, mais ne disait-on pas que les opposés s’attiraient ? C’était une théorie que Sienna était prête à tester. Surtout qu’elle n’était pas d’accord avec le sorcier, il y avait tellement de choses qu’ils pourraient faire ensemble. « J’en doute Miss. La frivolité n’est pas dans mes habitudes. » A la tension manifeste qui s’était installée sur le visage de l’anglais, Sienna retint un rire. Oh, il était si facile de le déstabiliser. Une insinuation, un clin d’œil et voilà qu’il ne savait plus où se mettre. C’était si drôle. Loin de se sentir démoralisée par cette réponse, elle encouragea plutôt l’italienne à continuer sur cette voie. « Tout s’apprend. » Rétorqua-t-elle joyeusement comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Silas était terriblement sérieux, se détendre un peu ne lui ferait certainement pas de mal. Une petite balade voilà ce qu’il lui fallait, ça aidait à se détendre ça, non ? Une balade dans cette demeure ferait le job et il pourrait même remercier Sienna ensuite pour ça. Bon d’accord, ce n’était pas exactement comme une promenade au soleil, mais ça c’était la faute des anglais, ils avaient des maisons gigantesques mais des fenêtres toutes petites, ça n’avait aucun sens. Normal que Silas soit tout le temps sur la réserve, il manquait juste d’un peu de vitamine et d’énergie. Ah, vraiment, il fallait tout expliquer.

L’extérieur n’avait pas de prise sur les anglais, mais quel menteur. Cela faisait des années que Sienna vivait à Londres, et il était clair que la météo déprimante de ce pays n’y était pas pour rien dans le caractère taciturne de certains. A force, les britanniques devaient naître comme ça, gelés même à l’intérieur. « Beaucoup de choses réchauffent nos entrailles de britanniques Miss Giacometti… Voudriez-vous donc me dire que vous n’avez pas réussi à sauver un seul de mes compatriotes de son froid glacial depuis votre arrivée ici ? Quelle déception. » La sorcière s’arrêta au milieu de ce salon aux proportions scandaleuses pour se tourner lentement vers l’anglais. Elle posa sur lui un regard dont l’éclat de surprise se changea lentement mais sûrement en un amusement visible. « Silas ! » S’exclama-t-elle, certainement plus fort que nécessaire. « Es-tu en train de m’interroger sur ma vie sexuelle ? » Elle posa lentement une main devant sa bouche, mimant une expression scandalisée. Et en plus il était déçu. Alors ça c’était la meilleure. Sienna laissa échapper un rire joyeux. Oh, elle avait bien senti le jugement dans les mots de Silas, elle n’était pas stupide, mais il en fallait bien plus -tellement plus- pour la vexer. Parler de ses relations n’était pas vraiment pour la gêner, elle était adulte, elle faisait bien ce qu’elle voulait et si elle avait envie de sauver les britanniques de leur froid glacial, c’était son choix. Clairement, Silas pouvait juger autant qu’il voulait, c’était loin de l’atteindre. En fait, l’entendre parler ainsi l’égayait plus qu’autre chose tant c’était éloigné de l’image qu’il donnait. « Je savais que tu cachais bien ton jeu. » Lui glissa-t-elle au passage, un grand sourire provoquant flottant sur ses lèvres. C’était lui qui avait commencé, qu’il assume maintenant. C’était qu’il n’était pas si réservé que ça, l’anglais propre sur lui.

D’ailleurs, elle fut surprise de l’entendre l’interroger sur la suite de la visite. Parce que cette fois Silas n’était pas en train de rouspéter ou de lui grogner dessus, en fait, il voulait continuer leur exploration. Sienna ne put s’empêcher de poser sur lui un regard un peu surprit. Quand elle disait qu’il cachait bien son jeu… Elle en avait une preuve de plus. Voilà qui était quand même particulièrement intéressant et lui donnait envie de savoir ce qu’il pouvait cacher de plus. Ou alors elle avait une mauvaise influence sur lui, ce qui n’était pas non plus pour lui déplaire. « Ne vous enorgueillissez pas de cela Miss, vous avez certes des idées fantasques mais je suis suffisamment adulte pour faire mes propres choix sans influence aucune. » Oh, mais dis donc c’était Sainte Mangouste qui se foutait de la charité, ça. L’anglais avait son influence propre ? La bonne blague, devait-elle lui rappeler qu’elle l’avait fait chanter pour qu’il l’accompagne. Ah, il était bien drôle tout de même. « Ah oui, j’oubliais que tu es là, avec moi, de ta propre volonté. D’ailleurs, c’est toi qui as proposé cette petite visite, non ? » Elle battit des paupières, mine de rien. Après, s’il souhaitait endosser la responsabilité de cette excursion si jamais ils croisaient les propriétaires de la maison, elle n’allait pas l’en empêcher. C’était une occupation peu commune, certes, mais Sienna aimait l’originalité et elle était curieuse de savoir ce que Silas aurait à répondre à ce sujet. « Toute occupation peut être qualifiée de commune. Je n’ai malheureusement pas la prétention de sortir de la norme… » L’italienne se contenta de hausser un sourcil. Elle connaissait le sorcier de par l’image qu’il donnait, il se montrait comme froid et distant, respectable, peut-être même un peu trop, mais par plusieurs de ses réactions il laissait deviner qu’il y avait plus que cette image de surface. Sienna garda le silence, consciente que c’était la meilleure manière de piquer l’égo d’un homme et d’obtenir ce qu’elle cherchait. « Je collectionne et je peins. Est-ce malencontreusement commun pour vous ? » Alors, il y avait certainement plus palpitant comme activité, enfin sauf si c’était les conquêtes qu’il collectionnait, mais étant donné qu’il avait joué le jeu et répondu à sa question, Sienna n’allait pas le juger. Chacun son truc après tout. Et puis, tout dépendait de ce qu’il peignait et collectionnait exactement. Elle lui adressa un hochement de tête tout en continuant son chemin. « Ca dépend… Tes modèles sont habillés ou nus ? » Elle eut un sourire mutin avant d’ajouter. « Femmes ou hommes, d’ailleurs, je ne juge pas. » Oh non, chacun ses préférences, Sienna n’était pas là pour faire le procès de qui que ce soit. « Et qu’en est-il de vous ? » Si elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui retourne la question, oui il ne fallait pas qu’il lui témoigne trop d’intérêt voyons, elle apprécia de l’entendre. Tout en prenant la tête pour entrer dans la pièce suivante, elle déclara distraitement « J’aime à me promener dans la campagne anglaise pour écrire quelques vers… » Est-ce qu’il allait y croire ? Peut-être parce qu’il ne la connaissait pas, car quiconque connaissait Sienna savait que c’était là le mensonge du siècle. Elle adressa un sourire furtif à Silas avant d’avouer « Je rigole. La campagne c’est joli mais on s’y ennui vite. Je préfère les courses de motos. Volantes les motos. » Ca, c’était bien plus à son goût.

La pièce suivante se révéla être une galerie emplie de vitrines et de grands tableaux. Si les vitrines exposaient des trophées et autres récompenses qui n’intéressèrent pas bien longtemps Sienna, les portraits retinrent un peu plus son attention. Ils étaient de belle faction, c’était une évidence et quand elle annonça à Silas qu’elle devrait peut-être commander une peinture d’elle, elle songea que puisqu’il peignait il pourrait peut-être s’en charger. Cette idée ne manquerait certainement pas de le faire criser alors elle la rangea dans un coin de son esprit, prête à la ressortir à la première occasion pour le faire réagir. En attendant, elle s’arrêta devant le tableau d’un sorcier blond -un Malefoy, quoi- à l’air hautain, mais aussi plutôt agréable à regarder. « Il s’agit du seul et unique Drago Malefoy, un cousin du propriétaire si je ne m’abuse. » Sienna jeta un coup d’œil à Silas qui était venu à ses côtés. « C’est une grande figure des Mangemorts lors de la dernière guerre mené par le père de l’Augurey… Voldemort. » Sienna fit la moue mais ne dit rien. Ca, ça voulait certainement dire que c’était un gros raciste de première obnubilé par la pureté de son sang, mais chacun ses défauts. « Il n’est pas mort aux dernières nouvelles. Vous avez toujours votre chance Miss. Il est marié mais je ne m’attends pas à ce cela vous arrête. » Sienna retint un rire devant cette attaque surprise et gratuite. Oh, mais c’était qu’il mordait le sorcier. Où était passé son image de gentleman bien sous tous rapports ? Dommage pour lui, Sienna était bien loin de se laisser atteindre par ce genre de remarque. En fait, elle n’en trouva l’anglais que plus intéressant, il avait du répondant et ça l’amusait bien plus que de faire la conversation à un mur. « Oh mais quelle piètre opinion tu as de moi, Silas. » Ce qui n’était pas franchement pour la perturber, mais autant le souligner. « Juges-tu aussi durement l’homme qui choisit de tromper son épouse ou ce traitement n’est réservé qu’aux femmes ? » Ah c’était bien un truc d’homme ça, de blâmer le sexe opposé alors qu’eux-mêmes étaient loin d’être des exemples. « Moi qui pensais que tu relevais l’image de certains sang-pur, c’est à mon tour d’être déçue. » Conclut-elle distraitement, en ponctuant sa phrase d’un haussement d’épaules.

L’arche qu’ils traversèrent les mena dans une salle de bal. Bien évidemment que cette demeure avait une salle de bal. A croire que s’ils n’avaient pas quinze salons, une galerie d’art dédiée à leur propre famille et une véritable salle de bal, les sang-purs anglais mouraient. Bon, c’était tout de même un très bel endroit, avec un parquet brillant et un mur fait entièrement de miroir ce qui agrandissait le lieu. Dans un coin, un piano à queue et un peu partout le long des murs, des armures faisaient office de décoration. Un peu moyenâgeux tout ça, mais pourquoi pas. Quand une mélodie emplie l’espace, Sienna eut un sourire, ces anglais pensaient vraiment à tout. Elle aurait bien poussé le vice jusqu’à entrainer Silas dans une valse mais le sorcier se déplaçait avec une canne et si elle aimait à le chercher, elle n’avait pas non plus l’intention de se montrer vraiment blessante. « Magnifiques… » Même si Silas n’était absolument pas en train de la regarder, Sienna se fendit d’un immense sourire avant de lancer un « Merci. » qui résonna dans toute la pièce. Quoi, elle était belle et elle le savait, d’ailleurs les miroirs de la pièce lui renvoyaient une image très flatteuse d’elle. Elle aimait bien cet endroit, elle venait de le décider, c’était bien mieux que le salon tout sombre. Laissant Silas à sa contemplation des armures -oui bon c’étaient des armures quoi, ils en avaient vu plein à Poudlard- elle fila vers le piano. Elle avait appris à en jouer pendant un enfance, avant qu’Ezio ne décide qu’il lui serait plus utile d’apprendre à se battre en lui tombant dessus à l’improviste. Debout devant l’imposant instrument, elle effleura les touches des doigts avant d’appuyer dessus. Méthodiquement, elle reproduit la valse qui résonnait dans la pièce avec juste une seconde de retard, créant un canon qu’elle jugea plutôt réussi. Au moins elle avait de bons souvenirs de cet art. Comme quoi, elle n’était pas totalement une sauvage comme Silas semblait le penser.

En voyant le sorcier toujours plongé dans sa contemplation, Sienna s’arrêta et se dirigea vers lui. Elle s’arrêta juste derrière lui, observant à son tour l’armure pour tenter de voir ce qu’il trouvait de si passionnant dans cet objet. « Tu sais, à force de regarder les objets des Malefoy comme ça, je vais finir par croire que tu prépares un cambriolage. » Souffla-t-elle dans un sourire par-dessus on épaule. Elle l’avait vu fureter un peu partout et s’arrêter devant certains items précis. Des objets qu’elle devinait de valeur. Apparemment, Silas trouvait son avantage dans cette petite visite forcée, qu’il ne tente pas de lui faire croire le contraire. « J’ai raison ? » Comme s’il allait lui dire oui. Comme si elle allait juste oublier cette idée et passer à autre chose. Impossible dans les deux cas, elle le savait et lui aussi d’ailleurs. « Je pourrai t’aider ? » Sienna haussa les sourcils, sachant déjà que cette idée allait le faire bondir. Alors elle ajouta « Allez. Le noir me met vraiment en valeur en plus. » C’était un argument comme un autre.


 
Ciaran



So cross my heart and hope to die




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