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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Deux coeurs étrangers - Myrna  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mer 30 Jan - 14:27

DEUX COEURS ETRANGERS QUE TOUT A CHANGE
FT. Myrna, partenaire de choc ♥️

Beth arpentait les couloirs du ministère avec vivacité. Il faut dire que sa pause forcée de six mois n’avait pas aidé la jeune femme à apprendre à se poser. Peut-être aurait-elle dû se mettre au yoga pour moldu. Elle aurait peut-être appris à se canaliser un peu. Bon clairement, la jeune femme n’y croyait pas. Elle resterait toujours tout feu, tout flamme, peu importe la situation qui se présenterait. De plus, avec la présence de la bête dans ses entrailles, celle-ci ne semblait pas être le genre à se poser dans un coin de sa tête et dormir jusqu’à la prochaine pleine lune. Ah pour sûr, elles faisaient la paire toutes les deux. Une bête assoiffée de sang et l’agent de police magique la plus impulsive de tout le ministère, bah bravo. Voilà que cela ne faisait que quelques jours qu’elle était de retour et pourtant, la jeune femme s’ennuyait fermement. Si Etienne avait prévu de la ménager eh bien il avait bien réussi son coup. Elle s’ennuyait comme un rat mort dans son bureau à tourner en rond devant les piles d’affaires à écumer.

Jusqu’à tomber sur la perle rare ! Ah là, le sourire avait vite gagné la sorcière. Une affaire de disparition parfait pour se relancer dans la routine de flic magique, non ? Sauf que la brune avait vite déchanté en trouvant sur son chemin le bureau des aurors. Grr. Ceux-ci ne pouvaient pas se contenter de chasser le mage noir et laisser le vrai travail aux autres, non ? Forcément, Beth était retournée comme une furie dans le bureau de son patron, l’informant qu’ainsi elle ne pourrait pas faire son travail avec les chasseurs dans les pattes.  Ce n’est pas qu’elle avait quelque chose contre le bureau des aurors mais très clairement cette affaire ne les concernerait pas. Et puis, c’était bien connu que la discussion entre les services restait bien complexe. Sans mauvais jeu de mot, la jeune femme avait eu tôt fait de montrer les dents et bien décidée à récupérer son territoire. Les deux bureaux s’étaient forcément à communiquer pour savoir à qui reviendrait l’affaire. Pendant ce temps-là, la brune tournait en rond. Puis, on l’informa que l’affaire serait partagée entre les deux services, ce qui ferait une bonne expérience et patati et patata. Cette trahison.

C’est pourquoi le lendemain, la jeune femme se dirigeait vers le bureau des aurors. Elle devait y rencontrer une pointure d’après sa réputation, en même temps quand on est âgé, on a forcément une réputation. Remarque c’est mieux, sinon cela aurait voulu dire que l’aurore n’aurait servi à rien durant toutes ses années de service, dur à avaler. Tout autant que la jeune femme se trouvait de mauvais poils. Non pas qu’elle n’aimait pas partager le travail avec un partenaire mais là clairement elle ne le sentait pas. Si ça se trouve cette femme serait juste insupportable et penserait tout savoir. C’est vrai quoi. Beth ne la connaissait pas cette Myrna O’Malley. Enfin de nom. Non puis bon, soyons honnête, elle n’aime pas partager ses enquêtes voilà tout. C’est aussi pour ça que la jeune femme avançait d’une démarche déterminée. Il était clair qu’elle ne se laisserait pas mener par le bout du nez comme un gentil petit toutou. Il est certain que cette femme avait plus d’expérience qu’elle mais voilà, Beth amenait avec elle la fougue de la jeunesse non ? Elle se força à ralentir sous les regards offensés des badauds bousculés. Elle devait se calmer et respirer tranquillement avant de pénétrer dans l’antre de sa nouvelle partenaire. On lui avait indiqué un bureau et une heure à laquelle elle devait se pointer et c’est tout.

Le manque d’informations ne la dérangeait pas outre mesure tant que l’autre n’était pas complètement à côté de la plaque pour sa part. Une fois en vue du bureau, elle jeta un petit coup d’œil sur la plaque et sourit en lisant le patronyme. Elle y était ! Enfin, elle allait remettre la main à la pâte, cela lui faisait vraiment plaisir. Sans attendre elle toqua trois coups sur la porte en espérant entendre une invitation. Mais rien. Par contre, le battant mal fermé s’entrouvrit. La jeune femme fronça les sourcils et poussa la porte.


« Eh bah, sympa l’accueil chez les aurors… »
marmonna-t-elle, en passant la tête dans la pièce désespérément vide.

Elle afficha une moue contrariée. En retard ? Ah non, pas le premier matin de l’enquête ! Puisque la porte semblait ouverte, la jeune femme ne se fit pas prier pour y entrer. Elle constata avec étonnement qu’il y avait deux bureaux face à face. Visiblement, leurs chefs pensaient qu’elles auraient besoin de passer quelques temps ensemble pour résoudre tout cela. Elle apprécia l’idée de posséder son propre bureau pour exposer ses affaires. La pièce respirait la propreté et l’ordre. La jeune femme devina être dans l’antre d’une maniaque du contrôle ou quelque chose dans ce goût-là. Ouh. Bah tant que sa future collègue ne se décidait pas à mettre le nez dans son barda, ça irait. Elle fit donc quelques pas dans la pièce avec curiosité. Le mot qui lui venait à l’esprit en premier ressemblait à perfection. Voilà, ça transpirait la perfection ce bureau. Loin de celui de la jeune femme, qui ressemble à bordel indéterminé si l’on devait le qualifier d’un mot.

Beth se décida à déposer ses affaires sur le bureau inoccupé, prenant un peu de temps pour faire connaissance avec son environnement. Sa cape bleutée à l’arrière de sa chaise, sans un pli. Après avoir attendu quelques minutes qui lui semblaient beaucoup trop longues à son goût, la jeune femme se redressa sur sa chaise et scruta à nouveau la porte. Personne. Elle soupira et se leva d’un bond. Son regard se posa sur une collection impressionnante de mugs. La brune s’en approcha.

« Drôle de collection » commenta-t-elle, en les scrutant de plus près.

Il y en avait de toutes les tailles, toutes les couleurs…Beth était impressionnée. Cette femme semblait avoir beaucoup de goût finalement. L’agent de police trouvait cette idée de collection vraiment rafraîchissante et amusante. Au moins, elle ne manquait de rien lorsqu’elle voulait se faire un café ou un thé. Ce qui lui rappela qu’elle n’avait pas pris son mug avec. Pourtant en regardant l’heure, la jeune femme apprécierait bien un bon café pour se lancer dans la journée et surtout lui permettre de patienter encore un peu avant d’aller chercher cette femme, Myrna, dans tout le ministère. Après une légère hésitation, la brune se dit que cela ne dérangeait sûrement pas sa nouvelle collègue qu’elle lui emprunte une tasse. Après tout, ça se lave, non ? Elle sélectionna une tasse jaune avec un hibou en relief qu’elle trouva particulièrement amusant et le remplit de nectar des adultes – du café bien chaud, qu’elle venait de réaliser. Sa tasse fumante à la main, elle partit s’installer derrière son bureau, le nez dans le dossier qui trônait devant elle.

code by bat'phanie
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Sam 2 Fév - 16:01
C'est à moi ça
ft. L'emprunteuse pro

Mais c’était pas le plan. C’est quoi ces gens qui ne suivent pas les plans ? Quand elle s’était proposée – hum d’accord, elle s’était plus imposée qu’autre chose en promettant à la hiérarchie que ce serait rapide… alors que très franchement, elle n’y croyait pas une seule seconde -  elle s’était dit que c’était tout benef, d’accord elle n’avait pas le droit d’aller sur le terrain. Ce qui en soit n’était pas si grave, elle prendrait le gauche et dirait qu’elle avait oublié, dans le feu de l’action. Personne ne serait dupe mais c’était pas grave. Elle avait donc serré les dents lorsqu’on lui avait dit qu’elle ferait équipe avec quelqu’un, mais ça… pas de soucis, elle avait même des noms d’Aurors à proposer – non pas Sean en première position, ça c’est pas vrai, faire équipe entre O’Malley aurait été une très une mauvaise idée et même si elle aurait adoré, elle était assez professionnelle pour ne pas proposer son fiston – sauf que voilà ce serait un truc inter service… C’est tout pourri ça. Déjà ce sentiment de pure jouissance à l’idée d’avoir obtenu ce qu’elle voulait avait fait floc et c’est beaucoup moins enjoué qu’elle avait accepté le reste. Certes elle avait toujours envie de faire cette enquête mais le problème des trucs inter-service c’est qu’à chaque fois ça se terminait par un concours pour savoir quel service était le meilleur, qui était le plus compétent et ça très franchement, elle avait plus que passer l’âge mais bon, c’est en se disant que la nuit porte conseil qu’elle avait quitté les lieux la veille. Après tout… tout se passerait bien, elle devait être un peu fatigué, les négociations ça crève.

Sauf que le lendemain, c’était encore pire que la veille. Elle arriva dans son bureau habituel pour y constater avec HORREUR qu’un autre bureau s’y trouvait, vide pour le moment mais après il serait pas vide. Alors le problème n’était pas tant de partager, si si c’est ça le problème, mais là c’était trop d’un coup, son bureau était un peu sacré à ses yeux. Elle avait mis des années avant d’être tranquille dans le sien, ce n’était pas pour qu’on lui refourgue quelqu’un dans les pattes. Ils avaient dit coopérer pas devoir se coltiner quelqu’un dans son bureau h24, hé mais s’ils voulaient tous faire de l’humanitaire et que les services s’entendent à la perfection, géniale mais il fallait pas commencer par le bureau de Myrna. Au boulot elle voulait être tranquille. Donc la victime de cette histoire, fila dès le matin dans le bureau des supérieurs pour aller plaider sa cause, ce qui ne fonctionna pas mais alors pas du tout. En gros ce qu’il en ressortit, c’est que la demoiselle Stevens n’avait pas de bureau… Genre ça c’était le problème de Myrna ? Qu’ils avaient songé qu’elle ne reviendrait jamais, ça aussi c’était le problème de Myrna ? Que ça souderait plus vite de se côtoyer souvent, non mais ça c’est des excuses qu’on sort à des gosses quand on veut qu’ils dorment ensemble… oui ça sentait le vécu, c’est normal c’était déjà arrivé lors des vacances de la famille O’Malley qu’il faille sortir des excuses bidon du genre parce que quatre enfants c’est pas toujours évident de les faire dormir dans des chambres séparés. Bref impossible d’avoir gain de cause et la seule façon d’être débarrasser de cette intruse aurait été soit de laisser passer cette chance – hors de question vu le temps qu’elle avait passer à parlementer pour l’obtenir, d’ailleurs ça sentait un peu l’arnaque dès le début cette histoire, elle aurait dû se méfier – ou au contraire terminer l’enquête. Le choix était vite fait et ce fut agacée et en même temps contente de pouvoir bosser sur autre chose que des plaintes. Auror c’est quand même plus motivant.

En arrivant dans son bureau, la porte était ouverte. Allez, un peu d’effort, si ça se trouve c’était quelqu’un de fort sympathique et elles allaient s’entendre comme queue et chemise. Après tout, rares étaient les personnes que Myrna n’aimait pas, ça allait forcément bien se passer, elle n’y pouvait rien si les supérieurs étaient des gros imbéciles qui n’avaient pas conscience que l’espace vital de Myrna était hyper important. Ça allait être quelqu’un de génial qui… prenait son mug… Aucun doute possible, Myrna avait beau en posséder un bon nombre de mugs, on aurait pu croire qu’elle ne connaissait pas chacune de ses babioles par cœur. Que nenni, elle les connaissaient toutes et sur le bout des ongles. Cela voulait dire qu’une brunette qu’elle n’avait jamais vu, ou alors peut être croisée une fois ou deux mais qui ne l’avait pas franchement marqué plus que ça – désolée Bethounette – s’était servi sans pression. Est-ce que ça se faisait de prendre directement sa tasse des mains de mademoiselle Stevens ? Myrna savait bien que non, il n’empêche qu’elle zieutait son mug dans les mains de sa collègue avec désespoir, c’était à elle, elle n’avait pas du tout envie de partager. C’était encore pire que de mettre un autre bureau dans cette salle. Le truc c’est qu’il fallait à la fois que tout se passe bien entre elles deux, non parce qu’une mésentente serait chaotique mais dans un même temps qu’elle récupère son mug. Que c’est compliqué. Elle prit donc une profonde inspiration avant de se décider à parler.

« Bonjour, alors c’est toi la jeune Elizabeth qui va travailler avec moi. Je me présente au cas où personne ne l’a fait. Je suis Myrna. Bienvenue dans les quartiers des aurors, désolée de pas avoir été là pour t’accueillir, j’étais occupée avec quelques formalités de dernières minutes.  Mais bon, je constate que tu as fait comme chez toi… »

Est-ce que c’était une critique, peut être un tout petit peu, ah l’éternel défaut de madame O’Malley que celui de ne pas aimer prêter ses affaires. Elle avait essayé d’apprendre, avait plus ou moins réussi avec sa famille, encore que ça la faisait grincer des dents quand les garçons lui prenaient des choses, Leah un peu moins il est vrai vu qu’elle avait l’air plus soigneuse qu’eux, et pas que d’ailleurs. Il n’empêche qu’à son boulot c’était beaucoup plus difficile. Voilà, à elle aussi il lui fallait un café pour que tout passe mieux. Elle attrapa donc un de ses mugs au hasard, remettant en place ceux qu’Elizabeth avait frôlé pour prendre sa tasse BON DIEU QU ELLE EST CHIANTE XD avant d’aller chercher son café, de prendre sa chaise roulante et de s’installer tout proche de la brunette et de demander.

« Alors c’est quoi l’histoire ? Qu’est ce qui est hyper important pour qu’ils réunissent deux services ensemble et qu'ils t'installent carrément dans ce bureau ? »

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Jeu 21 Fév - 22:03

DEUX COEURS ETRANGERS QUE TOUT A CHANGE
FT. Myrna, partenaire de choc ♥️

J’ai déjà dit que je n’aimais pas attendre ? Clairement, la patience ce n’est pas une qualité qu’on m’attribuait facilement – même pas du tout à bien y songer. Je n’ai jamais entendu quelqu’un me dire wouah Beth quelle patience ! Non, vraiment pas. Peut-être devrais-je être vexée ? Non, en soit, je m’en fichais pas mal de ce que peuvent penser de moi les gens. Franchement, pourquoi s’embarrasser d’être nous-même ?  Ouais. Je préfère largement avoir face à moi une personne vraie qui ne se cache pas derrière un masque, prête à me la faire à l’envers à la première occasion venue.  J’espérais d’ailleurs que cette sorcière ne soit pas une vieille peau coincée. Franchement, lorsqu’Etienne me l’a vendue comme étant ma partenaire pour cette enquête, je me suis retenue de soupirer. De loin, elle n’a pas l’air si mal. Mais si on réfléchit bien à son poste, la nénette, elle doit être relou comme tous les sorciers siégeant au Magenmagot non ? Heureusement, j’avais très vite appris dans mes folles années d’adolescences à ne pas tenir compte des on dit et d’apprendre à connaitre chaque personne que je rencontrais avant de me faire un avis tranché. Il est vrai que j’avais plus de mal avec l’idée de la deuxième chance et de tout le monde peut changer. Mais j’étais bien décidée à laisser à la vieille dame la chance de me prouver que ça pouvait être une chouette collaboration entre nos services. Peut-être qu’on deviendrait le symbole de l’entente entre les grosses têtes de la brigade et les hautains des aurors, qui sait.

Je me penchai en arrière sur la chaise. Une belle chaise totalement neuve. J’adorais ce genre de chaise qui permet d’une part de se laisser aller en arrière, frôlant la crise cardiaque dans un premier temps car l’on pense que l’on va tomber et dans un deuxième temps qui favorise des petites rotations. A droite. A gauche. A droite. A gauche. Myrna. A droite. Je clignai des yeux et me retournai pour me retrouver face à la porte. Sur le seuil se tenait, une dame élégamment vêtue, une belle blonde qui semblait imposer le respect par sa simple présence. Pas de doute, je me retrouvais devant ma nouvelle collègue. Bizarrement, je restai bouche-bée en la contemplant. Merde, c’est normal d’être aussi bien conservée à son âge ? Bon, peut-être que je m’attendais à me retrouver avec une vieille carne passant son temps derrière un bureau à hurler toute les trente secondes sur les grattes papiers. Mais là non, non, ce n’est pas l’impression qu’elle me donnait l’Auror. Mes yeux errèrent sans mon accord sur son visage, appréciant cet angle, les petites rides au coin de ses yeux. Merde. Merde. Pourquoi elle me fixe comme ça ? Rentre la langue, Beth, sois polie, ne bave pas. J’avais l’impression d’avoir ma mère derrière moi qui me rouspétait à cause de ma posture avachie. Lentement, je fis glisser mes fesses sur la chaise afin de retrouver une posture plus convenable et surtout, je fermai la bouche. Ce n’est pas le moment de passer pour Nemo dans son bocal quoi. Je m’éclaircissais la gorge en me préparant à dire quelque chose d’intelligent mais elle prit les devants.

Houlà. Elle y mettait du sien l’ancêtre. Je m’attendais à un bonjour, comment vas-tu. Ah non non, elle y mettait les formes Myrna. Tout un laïus. Bon l’avantage, c’est que du coup, je pouvais me délecter du son de sa voix en tout innocence. Je ne la forçai pas à parler. Le seul hic, c’est qu’elle s’adressait à moi comme si elle était une prof et moi une élève. Hé minute. Je n’ai pas quitté Poudlard depuis dix ans pour que l’on me rabâche des miss. Non et puis le pire, c’est que visiblement elle connaissait mon prénom. L’horreur donnée par mes parents qui pensaient que c’était chouette de nommer ainsi une jolie petite fille. Sur ce coup-là, je ne me retins pas du tout. Ma grimace devait faire sens. Quelle horreur. Il fallait remettre tout de suite les points sur les I et les barres sur les T. Non, non, on ne va pas pouvoir bosser ensemble si tu m’appelles comme ça. Il n’empêche que très vite, j’affichai un petit sourire en écoutant sa petite pique passagère. Oh. Apparemment, madame ne semblait pas être très prêteuse ou plutôt relativement possessive avec ses affaires. Eh bien, elle allait apprendre à me connaître. C’est dans ma nature de tout partager donc forcément pour moi l’inverse semble être un échange équivalent. Bon peut-être, je pourrais faire un effort mais seulement si elle oublie de m’appeler mademoiselle ou Elizabeth. Faut pas déconner non plus. Mademoiselle. Ohalalala, ça craint quand même non ? Et dire que je la trouvais pas mal. Zut. Kidzoné. Une première pour la jeune sorcière, aie.

Bref, je me levai de ma chaise et m’approchai d’elle, pour lui tendre la main. Mon petit doigt me disait que l’annonce de ma venue ne semblait pas lui faire extrêmement plaisir. D’ailleurs, le bureau ne semblait pas être non plus une preuve de gentillesse de sa part envers moi. Ouais. Qu’est-ce que nos patrons avaient encore foutu ? La collaboration commençait bien dis-donc. Tout du moins, la petite dame semblait vouloir la débuter dans les meilleures conditions malgré l’ambiance au premier abord chaotique qui régnait dans ce bureau. Alors, j’affichai mon plus beau sourire et prit le temps pour lui répondre tout en serrant sa main d’une manière ferme. Oui, j’avais très vite appris que dans ce genre de métier, surtout lorsqu’on est une femme taille Polly Pocket, il valait mieux très vite démontrer que l’on a de la poigne. Myrna avec toutes ces belles années d’expérience derrière elle pouvait peut-être bien se passer de ce genre de mise en scène mais de mon côté j’étais bien décidée que je n’étais pas là pour rigoler. Aprèss tout, il est vrai que l’on ne pense pas tout de suite à une agent de police aguerrie lorsque l’on me voit, j’en ai bien consciente mais je ne compte pas changer pour plaire à leurs standards bidons. La robe ne fait pas le sorcier.

« Beth. C’est Beth tout court. » lui dis-je, en lui offrant un sourire amusé. « Il n’y a que ma mère qui m’appelle ainsi, enfin m’appelait…ou peut-être quelques conquêtes, mais il est rare qu’ils connaissent mon vrai prénom. » poursuivais-je en rasseyant tranquillement à ma place.

Puis, je levai ma plume en sa direction gardant un sourire mutin sur les lèvres suite à ma petite pique.

« Ce qui m’indique qu’on t’a refilé mon dossier. Désolée pour la photo et oui, je suis bien mieux en vrai ! » Terminai-je, retenant de justesse un clin d’œil aguicheur.

Ouais valait mieux calmer mes hormones en folie. Il faut dire que cela faisait un bon bout de temps que je ne m’étais pas retrouvé sous le charme de quelqu’un de nouveau qui n’avait pas essuyé ma lourdeur habituelle. Mais bon, ne pas faire fuir Myrna, ce serait beaucoup mieux pour ma carrière et notre affaire. J’espérais cela dit qu’elle n’ait pas remarqué ma bourbe concernant ma famille. Je ne souhaitais pas m’épancher sur le sujet, ni même penser à elle ou à Junior. Désignant la place à mon côté, je lui indiquai qu’elle pouvait me rejoindre sans crainte, je ne risquai pas de la mordre voyons. Et puis, elle sentait bon aussi, ça changeait de O’Donnell. Je ne pus m’empêcher de sourire en constatant que la sorcière se servait un café pour commencer. Je notais dans un coin de ma tête qu’elle ne semblait pas s’étonner que celui-ci soit déjà fait. Mais je ne fis aucun commentaire. Ben oui, je sais aussi attendre sagement, il ne faut pas croire. Le dossier ouvert sur le bureau. Le côté professionnel refaisait déjà surface lorsqu’elle s’installait à mes côtés. Je retins même un commentaire sur notre nouvelle proximité alors que nous venions tout juste de nous rencontrer.

« Alors, ancienne Myrna… » commençai-je, scrutant sa réaction suite à cette appellation. Je comptais bien lui expliquer façon Beth Stevens qu’il était hors de question de m’affubler d’un nom de gamine. « Il est vrai que c’est une première de réunir nos deux services. Il faut dire que les dernières collaborations ne sont pas forcément très bien passé. Mais, ils ont dépêché leurs meilleurs éléments sur ce coup-là, non ? » répondis-je à moitié sérieuse.

Bon c’était peut-être bête mais j’avais bien envie de la dérider un peu la blondinette. Je ne la connaissais pas vraiment. D’autant que mon rapport avec l’autorité ne s’était que rarement bien terminé. Mais je pouvais très bien la considérer comme une sérieuse partenaire. Dans ma brigade, tous savaient que je prenais mes engagements en tant que professionnelle avec un très grand sérieux. Mes enquêtes comptaient énormément pour moi. Il était hors de question que l’on foire tout. D’autant qu’il s’agissait d’un dossier plutôt complexe. D’ailleurs, ma partenaire me demandait  ce dont il s’agissait. J’en déduis rapidement que ses patrons n’avaient pas jugé bon de l’en informer. Je fronçai légèrement les sourcils, peu certaine de la raison de tous ces non-dits. Pensaient-ils que Myrna refuserait ? Beaucoup de questions, auxquelles il faudrait que je trouve les réponses. Mais avant de la faire mariner durant dix ans, je me décidai à me lancer dans mon explication.

« La brigade menait une enquête sur ce type »
commençai-je en montrant l’image de l’homme dans la petite trentaine. « Il est soupçonné de détenir des armes magiques. Le hic, c’est qu’on l’a retrouvé mort chez lui. » Mes yeux se posèrent dans ceux de Myrna, car je connaissais parfaitement l’enquête pour avoir relu ce passage des dizaines de fois les poings serrés. « L’on a retrouvé, à son domicile, le cadavre de sa femme. Quelques jours plus tard, c’est son corps qui a été retrouvé. » A cet instant, mon regard dévia vers la tête du suspect à présent décédé. « L’histoire ne s’arrête pas là. Ce couple a des enfants. Ils ont disparu. »

Voilà ce que je détestais le plus dans ce métier. Les enquêtes liées aux enfants. J’avais beau y réfléchir je ne parvenais pas à comprendre comment l’on pouvait être aussi faible d’esprit pour s’attaquer à des êtres innocents et incapables de se défendre. Cela me mettait déjà en rogne en temps normal mais depuis que je cohabitais avec une bête dans ma propre tête, j’avais bien du mal à retenir mes élans de colère. Je m’étais de ce fait crispée, incapable de contenir ce flot de colère qui me rongeait depuis que j’avais pris connaissance de ce détail. Mon poing serré se détendit progressivement. Je la fixai à nouveau avec une flamme déterminée dans les prunelles.

« Ma mission principale est de sauver les gamins. Te concernant, tous les indices semblent démontrer des liens avec de la magie noire. Voilà pourquoi, mon patron a dû faire appel au tien. » dis-je, mettant ainsi un point final à mon exposé.

Il est clair que l’on manquait cruellement d’informations pour le moment. Était-ce un mage noir ? Un groupuscule ? Le père de famille décédé faisait-il parti de ce trafic ? Beaucoup de questionnements me vrillaient le crâne. Mais nous allions trouver les réponses à toutes ces inconnues. Il le fallait pour les enfants. Et pour toutes les futures victimes à venir.

« Sinon, le café te plait ? » ajoutai-je, en reposant le mien après avoir savourer quelques gorgées après ma longue explication si bien ficelée.

Tout à mon image, haute en couleur. Oui, le tutoiement me venait naturellement. Il était hors de question de m’amuser à balancer des vous à la pelle. Non, en tant que partenaire, elle serait mise à la même enseigne qu’O’Donnell, à la différence qu’elle aurait sans aucun doute de plus d’égards que le pauvre homme. Il faut bien dire que niveau charme, il est certain que je résisterai moins facilement à Myrna qu’à lui, désolée hein mais bon, il n’y a pas de comparaison possible.

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Dim 24 Fév - 11:43
C'est à moi ça
ft. L'emprunteuse pro

Quel drôle de petit bout de femme quand Myrna y repensait, elle ne faisait pas agent de police du tout, étudiante tout au plus. En tout cas nul besoin de la regarder longtemps pour comprendre que ça allait être une pile électrique. Un regard vers le mug de Myrna qui avait été volé par Elizabeth et la sorcière constata qu’il y avait du liquide noir dedans. Elle tournait donc au café, dans son état, est ce qu’il y avait vraiment besoin de café ? Rien était moins sûr. Au moins, ce ne serait pas le genre de personne à rester avachi sur son bureau en attendant que les heures passent et cette réflexion eut au moins le mérite de faire sourire Myrna qui trouvait ça très positif.
Le serrage de main fut une expérience enrichissante et un peu douloureuse sur les bords, quel était le but de la demoiselle au juste si ce n’est de défoncer la main de Myrna ? Montrer qu’elle n’était plus une enfant et qu’elle savait parfaitement ce pour quoi elle était ici ? Myrna n’en doutait pas qu’elle était compétente au vu de son dossier et n’avait nul besoin que cette adorable briseuse de poignée veuille effectuer un rapport de force pour le démontrer. Une fois sa main libérée, elle l’ouvrit et la referma plusieurs fois afin que le sang circule bien et nota qu’il valait mieux éviter de serrer la main d’Elizabeth à l’avenir.

En parlant du prénom de la brune en face d’elle, cela ne semblait pas lui plaire d’être appelée par son prénom complet puisqu’elle rectifia le tir devant le regard, qui pour l’occasion s’éclaira d’amusement, de Myrna. Oh ça va, ses parents n’avaient pas fait, indépendamment de la volonté de la mère de famille, un jeu de mots avec un disney. Elle ne s’appelait pas Elizabeth Swann, elle n’avait donc aucune raison de ne pas aimer qu’on l’appelle par son prénom complet. La voix de sa nouvelle coéquipière avait faibli, presque imperceptiblement lorsqu’elle avait utilisé le passé pour le verbe appeler. Sa mère ne l’appelait plus ainsi ? Pourtant, d’après le dossier, les parents d’Elizabeth étaient toujours en vie. Elle était en froid avec eux ? Myrna avait envie de lui souffler que la famille était ce qu’il y avait de plus précieux dans ce monde, que les personnes qui partageaient son sang, qui l’avaient élevé, devaient se sentir bien seuls sans leur petit bout de femme. Ce n’était pas son rôle, pas pour l’instant. A l’heure actuelle, elle ne pouvait que lui glisser un regard plein de compassion pour répondre à ses non-dits. Compassion qui disparu totalement en l’entendant dire que ses conquêtes l’appelaient ainsi, à la limite, et pour celles qui connaissaient son prénom complet. Pourvu que ça ne soit pas une technique de drague vaseuse, non lui donner le bénéfice du doute, elle tournait mal ses phrases et cela portait à confusion, voilà il fallait se dire ça. Et pourtant, au vu de ce sourire plaqué sur les lèvres de mademoiselle Stevens, le doute était vraiment limité et fit froncer les sourcils de Myrna. Elle n’avait pas froid aux yeux la petite dame, la différence d’âge n’était pas assez flagrante ? Est-ce qu’elle devait aussi lui signifier qu’elle était attirée uniquement par les hommes et que son cœur était pris depuis des décennies maintenant. Non, elle ne dirait rien, il valait mieux faire comme si ça lui glissait dessus comme la pluie glissait sur la cape d’un sorcier.

Par Merlin, c’était qu’elle insistait la louloute, si Myrna avait hoché la tête pour répondre à la supposition du détective en folie qu’était Elizabeth, elle s’était arrêtée aussitôt que le sujet avait dévié sur le sentier de la drague. Flûte, pourvu que ça ne lui fasse pas croire qu’elle avait une chance, ça allait être ridicule et puis Myrna n’avait pas envie de briser les espoirs de cette demoiselle, mais en même temps, elle ne voulait pas l’inciter à continuer, rah que c’était compliqué. Elle préféra donc se taire, se verser un café comme si c’était un alcool fort, peut être que ça l’aiderait à oublier que ça allait être compliqué si Elizabeth faisait ça souvent, néanmoins, elle n’était pas désagréable loin de là même. Ce fut la raison pour laquelle elle la rejoignit sans se poser de questions, s’installant à côté d’elle.

Pas désagréable Myrna avait pensé aux premiers abords et bien ça venait de s’évaporer dans l’air cette pensée, trois mots et c’était fini. D’accord, tout compte fait, elle était détestable, Myrna se renfrogna silencieusement. Peut être qu’elle devrait aller voir le chef des Aurors pour lui dire que tout compte fait elle ne se sentait pas de taille, certes ça blesserait un peu son ego mais pendant quoi, une demi-heure, ensuite elle oublierait alors qu’avec Elizabeth, son ego allait en prendre un coup souvent. Elle ne rétorqua pas qu’elle n’était pas vieille, se contentant de le penser. Est-ce qu’elle faisait de l’humour quand elle disait qu’elles étaient les meilleurs éléments, certainement. Elle avait quand même l’air d’avoir une vision très négative de Myrna sans que cette dernière ne comprenne pourquoi exactement. C’est donc avec franchise que la sorcière répondit à sa cadette.

« Et bien, à nous de faire en sorte de ne pas faire comme nos prédécesseurs. Il suffit d’y mettre un peu du notre et tout se passera à la perfection. Le but est de mener à bien cette enquête n’est-ce pas ?  Nul besoin de se tirer dans les pattes. »


De plus, elle avait cru comprendre que les précédentes collaborations avaient fortement foiré parce que les deux services essayaient à tout prix de prouver que c’était grâce à leur service que l’affaire avait été résolue. Myrna n’avait rien à prouver à personne, elle ferait le travail, un point c’est tout, sans chercher à obtenir tous les lauriers.

L’affaire prit tout son sens grâce aux explications d’Elizabeth, sa collaboratrice écoutait avec une attention exemplaire ses dires, elle regarda le cliché très attentivement pour le mémoriser au mieux dans un coin de sa tête avant de sentir le regard d’Elizabeth pénétrer le sien tandis qu’elle lui apprenait que l’homme de la photo avait été tué, oh comme c’est sympathique, sa femme aussi, encore plus sympathique. Le regard de Myrna se remplit d’inquiétude en entendant que les enfants avaient disparu. Oh, ça ce n’était pas bon du tout, plus le temps passait, plus les chances de survies des enfants se réduisaient et ça, c’était intolérable. Le père de famille avait entrainé sa famille dans des ennuis et tout le monde, à commencer par lui, en payait le prix. L’éclat dans le regard de sa partenaire avait beau être agressif, plein de colère, il fit chaud au cœur de Myrna, elle se battrait pour les enfants jusqu’au bout et ça pour une mère c’était sûrement la plus belle chose au monde de voir que des gens étaient prêts à défendre les enfants de quelqu’un avec ferveur. Elle confirma d’ailleurs l’éclat qui brillait dans son regard par une phrase qui fit sourire Myrna. Elle prit le temps de réfléchir quelques instants avant de répondre à sa cadette.

« Merci pour ce résumé. Je comprends mieux pourquoi nos services ont été réunis. Que dirais tu d’aller dans leur maison pour commencer ? On pourrait vérifier qu’aucun indice n’a été oublié, voire même vérifier qu’il n’y a pas des pistes à suivre là-bas. Tu en penses quoi ? »

Oui, ça y est Myrna était plus que partante pour faire équipe avec Elizabeth, certainement que la partie sur les enfants avaient réussi à convaincre l’Auror du jour. Enfin ça c’était avant que la demoiselle ramène sa fraise sur le café. Vraiment ? Elle s’attendait à un compliment sur le café ? Ce n’était pas croyable si à chaque fois qu’elle faisait le café, elle vérifiait auprès de toutes les personnes qui le buvait s’il était à leur goût. Elle s’apprêtait à répondre bof mais se retint in-extremis, Elizabeth était jeune, peut être qu’elle ne faisait pas souvent le café, en plus elle avait l’air en froid avec ses parents, elle était peut être tout à fait sérieuse et ce n’était pas pour se la raconter. Myrna lui offrit donc un sourire avant de répondre tout à fait gentiment.

« Il est très bon ton café. Je vais t’embaucher pour que tu viennes le faire même quand tu devras retourner dans ton service. »


Elle finit rapidement son café puis attendit patiemment qu’Elizabeth ait fini le sien pour récupérer la tasse afin d’aller la laver avec la sienne. Non ce n’était pas parce qu’elle avait peur que sa cadette ne la casse, d’accord si aussi, mais surtout parce que ça faisait un juste partage des tâches. Elizabeth faisait le café et Myrna lavait les tasses, tout était parfait. Elle revint ensuite dans son bureau pour regarder sa cadette les yeux brillants d’excitation à l’idée d’enfin retourner sur le terrain.

« Tu es prête ? On peut y aller ? »


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Dim 24 Mar - 14:21

DEUX COEURS ETRANGERS QUE TOUT A CHANGE
FT. Myrna, partenaire de choc ♥️

En regardant la femme élégamment vêtue près de moi, je me disais forcément que j’aurai pu tomber sur pire comme partenaire. Elle n’avait pas l’air du genre chiant. Enfin, après je ne la connaissais pas vraiment, seulement des faits et quelques rumeurs au sujet de sa réputation qui la précédait en tant qu’auror. C’était plutôt positif dans les faits. Une femme d’expérience qui s’était donné les moyens de gravir les échelons. Seulement, après quelques mauvaises expériences avec les têtes brûlées – Sainte-Mangouste qui se fout de la charité je sais, je sais – d’aurors, je préférais encore rester sur mes gardes. Bien que je me connaisse suffisamment pour savoir que si Myrna me proposait de déjeuner avec elle, je sauterai sur l’occasion pour apprendre à la connaître. Il faut dire qu’être sociable et sans filtre avait ses avantages et ses gros désavantages, pourtant je vous jure que ce n’est pas de la naïveté. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de croire que tout le monde a sa part de gentillesse. Certes, je n’hésitais pas pour autant à classifier les connards dans la bonne catégorie. Mais cette femme n’en semblait réellement pas en être l’archétype. En me creusant la mémoire, il me semblait qu’elle est la mère de Sean. Un garçon que j’avais côtoyée à Poudlard durant mes années collège. L’on s’était retrouvé dans la même maison et la même année. Seulement, nous n’avions jamais été très proches, des camarades tout au plus. Nos caractères ne s’accordaient pas vraiment, ce qui rendait une cohabitation parfois compliquée lorsque nos avis divergeaient – ce qui était souvent le cas. Mes prunelles fixant ma nouvelle partenaire, j’espérais que notre collaboration se passerait mieux que celle avec son fils. Avec un peu de chance, elle n’aurait pas le caractère de Sean – enfin, le sien aurait sauté une génération, ou tiendrait-il de son paternel.

De toutes les manières, l’on ne nous laissait pas le choix. De plus, la mission restait plus importante que tout. J’espérais ardemment résoudre cette enquête, avec Myrna, et obtenir de bonnes nouvelles. Le pire de ce job. Échouer. Je déteste perdre à ce genre de jeux, qui n’en sont pas. L’on ne joue pas avec la vie des gens. Étais-je trop idéaliste pour croire au façonnage d’un monde sans violence ? Sans aucun doute. Pourtant, si l’on me demandait tous les pouvoirs du monde, c’est ce à quoi je donnerai toute mon énergie. Je le faisais déjà actuellement, avec les moyens du bord évidemment – essayer de sauver le plus de gens possible, rendre le monde un peu plus beau et accueillant. Bien sûr, je me dévoilais déjà bien trop à Myrna. Mais au moins, me disais-je, elle comprendrait rapidement que je n’étais pas du genre hypocrite. Je vivais à fond, certes, mais toujours dans la sincérité et l’honnêteté. Malgré sa tendance à vouloir la qualifier d’enfant, Myrna semblait également être sur la même longueur d’onde que moi. Notre but était clair résoudre cette enquête en évitant de rendre dingues nos patrons respectifs. N’étant pas du genre complètement stupide, je n’allais pas foirer ma mission juste parce que cette dame d’un âge certain me prenait pour une cadette. Pensait-elle également cela de Sean ? Qu’il n’était qu’un gamin, qu’il ne pouvait pas faire son job comme un « adulte » responsable. Non parce que merci bien, mais à 28 ans, j’espérais quand même qu’elle ne s’imaginait pas que j’en ai 18 ans hein. Je sais que niveau taille, je pouvais passer pour une adolescente mais quand même ! J’approuvai néanmoins d’un hochement de tête les paroles de mon aînée (prends toi ça dans le dentier !).

« Tout à fait d’accord ! Ne te mets pas trop la pression quand même, c’est mauvais pour la santé, il parait ! » ajoutai-je, d’un air taquin.

Ah bah si elle voulait me traiter de gamine, pas de souci, je prendrais soin de sa tension artérielle – on ne sait jamais à son âge.

« Alors, mettons-nous au travail ! » lançais-je avec un grand sérieux et énergiquement.

A moins que ce ne soit l’heure de la sieste ? Ohlalala, il vaut mieux pour Myrna qu’elle ne se mette pas en tête de me traiter de gamine sans arrêt, car il me semble avoir un stock de répliques proportionnelles plutôt importants. Ou alors, c’est parce que j’avais trop bu de café ce matin, allez savoir. En tout cas, je pétais le feu et ma partenaire allait vite découvrir que je ne fais jamais les choses à moitié. Je ne pus m’empêcher néanmoins d’afficher une mine sérieuse lors de mon récit, d’autant plus lorsque je remarquai le visage se fermant de ma nouvelle partenaire. Elle n’aimait pas plus que moi que des enfants soient impliqués. Je me sentais déjà suffisamment touché alors que je n’avais pas engendré de descendance (pas plus mal), dans son cas, c’était bien différent. Je me retenais de lui demander si ça irait. Après tout, Myrna restait une femme professionnelle. Je me doutais qu’elle n’apprécie pas forcément que je puisse penser qu’elle soit incapable de résoudre cette enquête. Bien que ce soit dur à admettre, dans mon cas, il m’était impossible de rester de marbre et de ne pas m’investir un minimum au niveau émotionnel. Heureusement, mes propos semblèrent chasser l’éclat terne des prunelles de l’auror. C’était un bon point, je la faisais sourire. Je lui laissai le temps de prendre connaissance de tous ces éléments qui tourbillonnaient déjà dans ma tête. Ce n’était pas évident de me retenir, mais il valait mieux éviter de la faire fuir tout de suite devant mon impulsivité maladive. Alors, j’attendais sagement qu’elle reprenne la parole.

Ma déduction fut la bonne. Myrna avait déjà enclenché ses méninges sur l’affaire, ce qui me fit sourire. Elle me plaisait bien cette petite dame ! Il faut dire que je m’amusais de sa manière d’être. Polie. Précise. Professionnelle. Cela me changeait largement des mes collègues pour la plupart masculins. Bon, je trouvais rafraîchissant de travailler avec une dame avec des principes plus élaborées que mes partenaires habituels. Bien que je les adore, ne vous y trompez pas. La proposition de Myrna m’emballa directement – enfin de l’action ! Je commençais à me trémousser sur mon siège. Le temps que l’auror mette en ordre les points clés de l’enquête, je m’étais tue. Forcément, ce n’était pas quelque chose de très naturel pour moi, alors je patientais difficilement. Au moins, j’espérais que la blonde apprécie les efforts que je mettais en place pour que notre collaboration se passe bien. Bon, je craignais légèrement de rendre Etienne fou, si je devais lui apprendre que j’avais réussi l’exploit de me faire virer de l’enquête alors qu’elle n’avait pas encore commencé.

« Je t’en prie. » répondis-je avec un sourire aimable.

Après tout, si l’on n’était pas capable de communiquer sur de simples faits de l’enquête, nous n’allions pas vraiment progresser toutes les deux. Sans attendre, j’approuvai d’un signe de tête sa proposition et me levai en attrapant ma cape bleutée, offerte par Siobhan.

« Je suis d’accord. Il vaut mieux se faire notre propre idée de ce qu’il s’est passé. » approuvais-je, les yeux pétillants déjà d’excitation.

Il est clair que ce n’est pas parce que je dénigrais le premier travail effectué. Seulement, il était bien plus naturel de se mettre dans la peau des victimes et du tueur sur place, dans le même environnement – celui de la scène de crime. Visiblement, Myrna fonctionnait de la même manière.

« Tu vois. Nous sommes déjà sur la même longueur d’onde ! »  lui lançais-je avec un clin d’œil, enjouée.

Je crois bien que je ne me lasserai pas de ce jeu entre nous. Je voyais bien que de son côté, elle essayait également de faire des efforts. En somme, elle semblait très sympathique cette femme, malgré le fait qu’elle ne puisse visiblement pas intégrer mon prénom et mon âge.  Puis bon, ce n’est pas tous les jours que je pouvais me délecter de toutes les perches qui m’étaient tendues, comme celle présente dans les propos suivants de l’auror. J’en salivais d’avance. Voilà qui rendrait l’enquête bien moins morbide qu’elle n’était déjà.

« Eh bien, j’en connais une qui ne peut déjà plus se passer de moi et de mes services. » dis-je en passant à côté, évidemment en accentuant mes derniers mots volontairement. « On fait déjà une bonne équipe. » terminais-je, en me retenant de rire devant le côté maniaque de Myrna qui lavait déjà les tasses.

C’est sûr que de ce côté-là, je repensais à la quantité inimaginable de vaisselles qui trainaient chez moi, je pouvais presque me sentir coupable. Ou alors ce serait moi qui devrais l’engager à plein temps.

« Tout à fait, mon capitaine ! Allons-y ! » lâchais-je, en lui ouvrant la porte avec un grand sourire en attendant qu’elle passe devant moi.

Oh bah, je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin, si ? Certainement pas, ce serait très mal me connaître. En arpentant les couloirs, mes yeux ne pouvaient s’empêcher de l’ausculter avant que je laisse s’affiche, involontairement, sur mon visage une légère moue.

« Dis, tu penses que j’ai quel âge au fait ? » demandais-je, avec curiosité, appréhendant un peu sa réponse.

Non mais c’est vrai, si elle se voyait comme une momie c’était son problème. Mais dans mon cas, je ne portais plus de couches ! Me sentant d’humeur particulièrement audacieuse, je pensais à ma moto attendant non loin du ministère de la magie – pourquoi pas ?

« Hmm Myrna, comment comptes-tu rallier l’adresse des victimes ? » demandais-je totalement innocemment, sans AUCUNE idée derrière la tête. « Tu as déjà fait de la moto, vieille femme ? Non parce qu’il s’agit d’un quartier moldu, donc je me disais que l’on pourrait prendre un moyen de transport moldu…comme par exemple, ma moto. »  Terminais-je, en conservant mon air innocent.

Oh bah, qui ne tente rien n’a rien. Et puis, c’est vrai que l’idée de sentir l’air s’enfiler dans mon casque, histoire d’évacuer les images de l’enquête dans ma tête, me semblait tout de même plaisante ! Après, je ne comptais pas l’attacher à l’arrière de la moto si ce n’était pas son truc, ni même la laisser se séparer de moi. Je préférais rester prudente et éviter de perdre Myrna lors de notre première intervention. Là aussi, à coup sûr que ça ne sentirait pas bon pour mon matricule.



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Sam 6 Avr - 18:54
C'est à moi ça
ft. L'emprunteuse pro

Le choix des mots était un peu étonnant tout de même, Myrna pencha la tête sur le côté comme pour mieux comprendre ce qu’elle voulait dire par là. Tout de même, ce n’était pas comme si Myrna avait ses preuves à faire, elle avait eu tout le loisir de les faire avant de rencontrer Elizabeth et elle n’avait rien à prouver à personne. De plus sa santé allait très bien, aux dernières nouvelles, après elle ne passait pas tous les quatre matins chez les médicomages pour voir comment elle allait, mais ça allait très bien, elle était en pleine forme. Elle avait eu écho de quelque chose que Myrna ignorait ? Elle comprend ce qu’elle veut comprendre. Si ça se trouvait, le chef d’Elizabeth avait fait passer le message qu’il fallait la ménager… C’était gentil, mais elle se gérait très bien et s’il fallait faire ses preuves face à une enfant, et bien soit, Myrna ferait en sorte d’être à la hauteur et de lui montrer que tout allait très bien pour elle. Que voulait dire cette lueur dans le regard d’Elizabeth, elle se payait sa tête ? Mais à quel sujet ? Myrna avait un peu de mal à saisir ce qu’elle avait pu dire et comment la demoiselle avait pu interpréter ses paroles.

Au moins, elle semblait apprécier l’idée de collaborer avec Myrna, tant mieux. Et puis, il faut dire ce qu’il est, même si c’était un bout en trin qui avait oser prendre un mug à Myrna – en plus un des mugs qu’elle aimait bien – elle était professionnelle. Elle savait être sérieuse et c’était agréable, même si ça allait être une pile électrique, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, elle serait capable d’avoir ses moments de calme. C’était une bonne chose, d’accord, elle avait l’air de débuter mais Myrna avait peut être un peu passé l’âge de canaliser les jeunes débordants sur leur première enquête solo Et hop là, prends toi ça dans la tronche ^^. Néanmoins, elle pouvait comprendre cette envie qu’avait mademoiselle Stevens de vouloir faire ses preuves. C’était donc ça dont elle parlait ? C’était elle qui se mettait la pression ? Et bien, elle pouvait compter sur Myrna, cette dernière ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que ça réussisse. Oh, l’exploit de la demoiselle était flagrant, ça se sentait qu’elle avait du mal à rester en place, si elle n’était pas déjà dans le couloir,  c’était vraiment qu’elle se contenait, restant « assise » et par assise c’est qu’elle bougeait un peu sur place donc Myrna essayait tant bien que mal d’abréger pour ne pas que la fille ne lui claque entre les doigts, trop d’énergie dans un si petit corps, le cœur n’avait pas tenu.
Ça devait être ce genre de personnes qui doivent faire des heures et des heures de sports pour canaliser toute cette énergie. Au moins, allez sur les lieux de l’enquête ça allait permettre à Elizabeth de se défouler un peu. Petite question comme ça, elle arrivait à rester une journée entière installée derrière un bureau où elle dépérissait lorsque ça arrivait ? Si c’était le cas, ça allait promettre… quoi que Myrna pouvait toujours se débrouiller pour l’envoyer vadrouiller à gauche à droite, ce n’était pas tant un problème après réflexion. Par contre, même si elle avait besoin de faire du sport, il était hors de question qu’elles y aillent en marchant, gentille d’accord mais Myrna n’avait pas besoin de ça. Elle lui lança un regard désabusé en l’entendant dire qu’elles étaient sur la même longueur d’ondes « Celle visant à sauver des vies ? Oui en effet, comme toute personne travaillant dans nos services. » Quoi… il fallait bien lui expliquer les choses, elle était en train de croire n’importe quoi, dans cinq minutes elle allait s’attendre à ce que Myrna lui fasse sa demande en mariage. Nop… pas la peine d’espérer, ça n’arrivera pas.

Oh ça n’avait pas durer cinq minutes, deux tout au plus avant qu’elle ne se prenne une réflexion du même genre. Tout ça parce qu’elle se montrait courtoise… la prochaine fois elle se ferait un devoir de dire que son café n’était pas bon. Myrna lui adressa un léger sourire, essayant tant bien que mal de ne pas la rembarrer, la pauvre, ça ne se faisait pas. Sauf qu’elle enfonçait toutes les portes ouvertes… hé mais à côté Colin c’était un petit joueur. Et puis si elle disait ça parce que Myrna rangeait son bazar… et bien non ça ne plaisait pas du tout à la mère de famille, elle en avait déjà élevé 4, elle n’avait pas envie d’avoir une cinquième enfant derrière qui repasser. Et elle nettoyait sa tasse uniquement parce que c’était celle de Myrna à la base. Bon d’accord cette phrase est totalement fausse, elle aurait lavé dans tous les cas parce qu’elle est maniaque mais c’est un petit détail. Elle ne savait tout simplement comment lui répondre poliment alors elle sortait des phrases extrêmement bateau « Si on ne les nettoie pas tout de suite, ça fait des traces et j’aime pas quand c’est pas impeccable. » Est-ce que ça lui ferait prendre conscience qu’il fallait nettoyer ses propres tasses – non parce que c’était la dernière fois qu’elle prenait une des tasses à Myrna n’est-ce pas ?- rien était moins sûr.

Ce n’est qu’en la regardant attentivement après s’être pris un mon capitaine que Myrna sentit l’arnaque… Qu’est ce que c’est que cet accoutrement, c’était un déguisement, elle se prenait pour merlin l’enchanteur version Disney et voulait porter la même cape, heureusement qu’elle ne faisait pas le coup de la même barbe, ce serait désolant. « On ne va pas vraiment passer inaperçu avec cette cape… Est-ce que tu es bien sûr de vouloir l’emmener ? »

Dans le genre question à ne pas poser, celle visant à connaitre l’âge de l’autre. Elle avait très envie de répondre que jamais elle n’oserait demander son âge à une femme mais bon, Elizabeth n’en démordrait pas, donc c’est un brin moqueuse qu’elle répondit, feignant quand même d’être sérieuse « Oh je dirais quinze, seize ans. »

Une fois en bas du ministère, il y eut la question qui sentait clairement les ennuis. Pour sûr qu’elle ne s’attendait pas à une réponse comme le taxi… si elle lui proposait d’y aller à pieds, Myrna allait l’étrangler. Sur le moment, elle ne voyait pas pire que la marche à pieds pendant des heures, jusqu’à la proposition suivante… en moto. Ses yeux s’écarquillèrent, oublions totalement le fait que cette andouille d’Elizabeth venait une fois de plus de la traiter de vieille. Non, ça à côté de faire de la moto, ce n’était rien. Elle déglutit longuement « Je pensais plus à un taxi ? Une voiture ? Pourquoi tu as une moto toi aussi… C’est ultra dangereux la moto et puis il faut des casques, tu as un casque pour chacune ? » Non, bien sûr que non elle n’avait jamais fait de moto et à vrai dire, elle n’avait jamais trouvé ce moyen de transport forcément intéressant. Ce n’était pas de la mauvaise volonté c’est juste que ça n’avait pas l’air des plus stables, déjà que le vélo elle trouvait ça un peu dangereux, la moto mais c’était encore pire mais il fallait bien faire des efforts pour ne pas qu’Elizabeth se dise qu’elle était tombée sur la pire partenaire au monde. C’est donc pâle comme la mort que Myrna souffla, presque inaudible « Je veux bien essayer. » Et puis si elle mourrait et bien Elizabeth aurait de gros problèmes avec la fratrie O’Malley.


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Dim 26 Mai - 12:16

DEUX COEURS ETRANGERS QUE TOUT A CHANGE
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Je ne pouvais pas m’empêcher de lui offrir de grands sourires en comprenant qu’elle n’avait pas l’habitude de se retrouver face à un tel énergumène perturbateur. Et, j’en suis fière attention. Franchement, ça m’éclatait de l’enfer de la faire perdre ses moyens. Mais bon, il faut dire que l’ancêtre savait parfaitement répondre, innocemment et très justement, à mes propos peut-être un peu déplacés. Cela faisait bien trop longtemps que je me morfondais sur mon sort, alors à présent, je pouvais laisser éclater ma vraie personnalité, cela me faisait un bien fou. Comme Myrna ne me connaissait pas, je pouvais tout simplement me lâcher et être moi-même. Autant dire que c’est réellement rafraîchissant d’être libérée de tous ces maux pour quelques heures. Bien sûr, dans le fond, je craignais tout de même le rejet de sa part. Cela me ferait vraiment mal, d’être jugée inapte à la côtoyer aussi vite ou pire être recalé de l’enquête. Mais ça, n’arriverait pas, je me battrai pour ça. Bien évidemment, je préférais rester sa partenaire et profiter de son expérience sans doute mais également de sa présence comme je prenais un pied d’enfer à la torturer. Cela ne m’était pas arrivé depuis des mois et c’était vraiment grisant comme sensation.

Toutes personnes travaillant dans ce service ? Penser au bien du plus grand nombre ? Je lui rendais un sourire amusé. Non, je ne partageais pas son avis quelque peu utopiste. J’avais beau être moi-même une personne habituellement extrêmement optimiste voir utopiste également, qui pensait que le meilleur pouvait arriver, que tout le monde pouvait montrer des choses positives. Malheureusement, la réalité rattrapait bien vite le rêve. Nombreux sont les sorciers qui choisissent une voix pour la gloire et non pas pour se donner corps et âme pour une cause qui les dépasse. Mais ce n’était pas le moment de lancer un débat sur le sujet. De plus, en regardant la femme en face de moi, il était très clair que celle-ci prenait très à cœur son rôle dans son département. Elle semblait réellement être quelqu’un de bien. Après à savoir pourquoi j’avais un tel besoin de m’approcher d’elle et qu’elle m’apprécie, ça je n’étais pas ne mesure de le dire. Mes quelques appréhensions encore présentes quant à l’idée d’une telle collaboration, je commençais à me dire, après si peu de minutes, que cette femme pouvait être un bon atout pour notre enquête commune. D’autant que visiblement, elle semblait me laisser carte blanche quant à la façon de gérer notre relation – pas besoin de se forcer à un jouer un rôle stupide qui ne me correspondait pas. J’appréciais beaucoup cette facette chez la blonde. Un gros point positif pour elle. Et pour moi.

Cette fois-ci un rire m’échappa en la voyant frotter les tasses pour qu’il ne reste plus aucune trace comme elle le disait si bien. Vraiment, je devrais voir pour l’engager dans mon appartement. Cette femme devait être un cadeau du ciel, pas possible autrement. Elle n’aime pas quand ce n’est pas impeccable hein ? Non, je n’aurai jamais cru ça d’elle. Je me retenais de lever les yeux au ciel devant son excuse. Je comprenais aussi vite rapidement que je n’avais pas trop intérêt à foutre le bazar dans son bureau. Un petit regard dans la pièce me fit vite comprendre que je n’étais pas passé loin de la catastrophe. Mais bon, en soit, ses réactions maniques me faisaient vraiment rire. Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Oh ce n’était pas uniquement pour l’embêter, même si comme je l’ai dis plus haut j’en prends un pied d’enfer, mais également parce qu’il valait pour son cœur âgé de savoir lâcher du lest un petit peu.

« Non, c’est vrai ? Je n’aurai jamais cru ça de vous, chère partenaire. » lançai-je avec un petit sourire en coin.

En sentant son regard lourd de sens sur mon dos, je me retournais pour la fixer faisant mine de ne pas comprendre où se trouvait le problème. Au fond de moi, je n’étais pas stupide, je comprenais bien ce qui la dérangeait – la plus belle cape du monde, créée par les doigts de fées de ma meilleure amie, ma sœur de cœur. Je plissai les yeux, la contemplant longuement. Ah non ! Si madame souhaite que je respecte sa collection de mugs, elle devrait bien faire de même avec ma cape porte bonheur. Je me tournai vers elle avec un air faussement sérieux – comme je ne sais pas prendre grand-chose au sérieux, je l’admets.

« La cape fait partie de la sorcière. Si  elle vient, je viens et vice versa. » expliquai-je clairement à ma nouvelle partenaire. Puis, un léger sourire étira mes lèvres. « Si tu as peur que l’on se fasse remarquer tu devrais peut-être prendre du polynectar pour ressembler à une vieille momie ou à Flamel lui-même, là je t’assure que personne ne se retournerait sur notre chemin » ponctuai-je d’un clin d’œil.

Qu’avais-je dis déjà ? Oui, que j’y prenais un pied d’enfer à traumatiser ma nouvelle partenaire. Je lui attrapai le bras d’un geste pour la guider vers l’extérieur du bâtiment.

« Pas de souci, femme de la vieille époque, je maitrise la situation. Et puis, c’est la mode de sortir du lot. » la rassurai-je, tout de même. « C’est un cadeau d’une amie très chère pour mon diplôme. » complétai-je avec un air presque solennel, pour bien lui faire comprendre l’importance de ce tissus drapant mes épaules.

Oui, cela restait tout de même assez important qu’elle ne me prenne pas pour une folle inconsciente. Pour le premier qualificatif, je pense que c’était raté d’avance, elle devait se faire déjà une idée assez complète du personnage que j’incarnais.

« QUINZE, SEIZE ANS ! Oh, écoute, je sais que sans talon, je suis littéralement aussi haute qu’un botruc mais quand même… » m’écriai-je, suscitant les regards outrés des collègues des bureaux adjacents. Je leur jetai un regard noir avant de poser le mien sur la femme qui m’accompagnait. « D’accord, tu te fous de moi, hein ? C’est pas sympa ça. » dis-je en boudant à moitié, malgré le petit sourire qui ornait mon faciès.

Finalement, elle se déridait un peu dame O’Malley, ça me faisait vraiment plaisir. Mon regard lui indiquait clairement qu’elle ne perdait rien pour attendre. Une fois hors du ministère, il venait la question, très importante du moyen de transport pour se rendre sur les lieux du crime. Peut-être que je me sentais un peu effrontée de proposer à une presque parfaite inconnue de monter à l’arrière de ma moto surtout pour une première rencontre et pire encore, une première enquête ensemble. A dire vrai, sur le coup, je ne voyais pas le problème. Il nous fallait un moyen de locomotion sûr pour ne pas dévoilés nos couvertures et alerter le quartier moldu dans lequel nous nous rendions. Peut-être que la femme âgée ne trouverait pas mon idée des plus judicieuses, mais en tout cas, elle était ne pourrait pas dire que je ne proposais une alternative sympathique à la poudre de cheminette ou au transplanage approximatif. Lui jetant encore un coup d’œil en douce, il fallait bien avouer qu’elle n’avait pas l’air d’être de ceux qui prenaient le bus hein – non décidément pas.

« Un taxi ? » demandai-je, incrédule. « Tu as déjà pris un taxi, toi ? »

Apparemment, je me faisais une fausse idée de la femme élégante qui m’arcomptait. Mais franchement, je ne la voyais pas monter dans un taxi. Bon, à l’évidence, c’était toujours mieux que l bus moisi. Je remarquai d’ailleurs que celui-ci ne faisait pas parti de ces propositions – à la bonne heure ! Non, parce que franchement autant y aller en trottinette dans ce cas. Pourquoi j’ai une moto ? C’est moi ou dame O’Malley avait la trouille ? Mon sourire devait se refléter dans mes prunelles pétillantes de malice. Oh, j’avais visiblement toucher un point sensible.

« Parce que j’adore la vitesse, tout simplement ! » expliquai-je en conservant mon grand sourire, prête à la voir se décomposer. « Hors de question de payer le taxi, si l’on peut prendre ma moto. »

Il me semblait voir les rouages tourner dans son esprit. Franchement, cela me faisait bien rigoler intérieurement. Je n’oserai jamais me moquer ouvertement de Myrna. Dans le fond, j’étais assez fière de pouvoir lui offrir son premier baptême en moto. La prenant en pitié suite à son accord, qui manqua de me faire sautiller sur place, je la guidais vers ma belle monture.

« Un casque pour quoi faire ? Ne t’en fais pas, j’en ai deux. » lui expliquai-je, me souvenant de ses craintes. « Je te promets de rouler sagement et de n’accélérer que si tu le demandes. Marché conclu ? »

Je me penchai pour récupérer le deuxième casque que je gardais précieusement dans le cas d’un passager supplémentaire. Je le lui glissai entre les mains ne pouvant m’empêcher de lui offrir un sourire rassurant. Oh la, la pauvre ressemblait au mur d’en face. Je n’escomptai pas la traumatiser quand même. Je tapotai doucement sa main pour la rassurer.

« Je maîtrise, pas de souci. Tu vas adorer ce petit tour. »

La laissant se préparer, je fis de même pour moi, avant de me glisser à califourchon sur la selle en cuir noire de ma précieuse. Une belle monture sportive à mon image, c’est-à-dire totalement sobre. En vrai, mon véhicule bleu nuit, faisait ma fierté. Peu de temps après ma morsure, je n’avais pas eu le plaisir de remonter en selle. Il m’était difficile d’agir comme si de rien n’était, mais peu à peu, je me forçai à ne pas la laisser dans le garage. Cette pauvre petite n’avait rien demandé. Il faut bien avouer que le fait d’avoir une telle puissance entre les jambes restait quelque chose d’extraordinaire et qui me faisait un bien fou pour décompresser. J’espérais que ce soit le cas pour ma nouvelle partenaire, parce qu’il était hors de question de prendre un taxi. Je reculai doucement, sortant de la place de parking avant de la jauger d’un regard encourageant.

« Glisse-toi derrière moi, les pieds sur les deux cales grises. Promis, je ne mords pas. »
ponctué d’un clin d’œil.

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