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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Fin mai 2021

Décidemment, c’était un fait qui se confirmait d’année en année, Hestia n’aimait vraiment pas la période des vacances d’été. Ca pouvait être un peu étonnant venant d’une étudiante qui passait son année scolaire à jongler entre études universitaires et travail, mais pour la Serpentarde, ça faisait parfaitement sens. Déjà parce que pour elle, ça n’était tout simplement pas des vacances. Pendant que certains partaient en voyages, allaient rejoindre leurs familles, ou s’assuraient juste un peu de tranquillité chez eux, elle, elle devait continuer de se lever tous les matins pour aller travailler au Purple Vial. Oh, elle ne s’en plaignait pas, loin de là. Cet emploi était tout ce qu’elle avait voulu -ou presque puisqu’elle n’était pas à son compte et était sous la direction de quelqu’un- il lui assurait une place dans le monde des potions et aussi un salaire régulier. Hestia n’était pas ingrate, elle avait besoin de ce boulot, elle était reconnaissante de l’avoir, et même mieux, elle était vraiment contente de l’avoir. Même si ça voulait dire qu’elle disait adieu aux vacances d’été. De toute façon, ça n’avait jamais été sa période préférée de l’année alors ça ne la dérangeait pas tant que ça au final. En fait, ça l’arrangeait même. Car avant, ses vacances étaient synonymes de retour chez les Carrow pendant deux longs mois. Deux mois qui en paraissait bien plus aux yeux de la Serpentarde. Ca ressemblait plus à un temps interminable dont elle ne voyait pas le bout. Pendant ce temps, elle était sans cesse jugée, épiée, critiquée. Des vacances qui n’en étaient pas réellement puisqu’elle devait se plier aux demandes de ses parents et subir leurs exigences de plein fouet sans réel échappatoire. Pendant deux mois, elle devait assister à toutes les soirées et garden parties ennuyeuses des sang-purs, subir des thés et cocktails qui n’en finissaient pas, des visiteurs dont elle n’avait que faire mais à qui elle devait faire la conversation. Non, vraiment, des vacances dont elle se passait bien volontiers.

Et même maintenant qu’elle s’était extirpée des griffes de sa famille, Hestia n’était toujours pas une grande fan des vacances d’été. Non seulement parce que ce n’était toujours pas des vacances, mais aussi parce que c’était devenu une période de grande incertitude pour elle. Quitter les Carrow avait des bons côtés, la liberté retrouvée, la fin de la pression sur les épaules, des critiques et exigences, mais il y avait aussi des aspects négatifs. Comme celui de perdre son toit. En quittant sa famille, Hestia avait choisi de quitter son foyer. Désormais, quand elle quittait les murs de Poudlard, elle n’avait plus nulle part où aller. Si pendant l’année scolaire ça ne lui posait pas problème étant donné qu’elle dormait au château avec la plupart de ses camarades -d’accord la proximité et les camarades de chambre lui posaient un peu problème mais elle n’allait pas chipoter, elle n’en avait plus le luxe de toute manière- dès que les vacances estivales arrivaient, ce n’était plus pareil. Pendant deux mois, Poudlard allait fermer ses portes et mettre tout le monde dehors. Logique pour une école, mais inconfortable pour certains. Car si la plupart des étudiants allaient retrouver leurs familles ou leur propre logement en dehors de l’école de magie, d’autres n’étaient pas dans ce cas-là et devaient se débrouiller par eux même sous peine de se retrouver à la rue. Ce qui était précisément le cas de la Serpentarde. Hestia n’avait plus de famille, donc plus de maison. Plus de toit sous lequel se réfugier en cas de besoin. Elle devait l’admettre, alors que les mois avançaient vers la date fatidique de fin juin, cette idée commençait sérieusement à l’inquiéter. La verte avait beau être indépendante et débrouillarde, savoir que dans quelques semaines, elle serait dehors restait stressant. Voir les jours s’égrener n’avait jamais été aussi désagréable.

Le seul point à peu près positif dans tout ça -à peu près seulement car Hestia savait que ce n’était pas vraiment une raison de se réjouir- c’était que la Serpentarde n’était pas seule dans cette galère. Adèle était dans le même cas de figure. Ah, c’était ça de jouer les filles indignes et de tourner le dos à ses parents, il fallait assumer derrière et ce n’était pas toujours si évident que ça. L’année passée, elles avaient réussi à trouver un appartement à louer avec Thalia alors Hestia avait proposé à la de Lestang d’en faire de même. Enfin, sans sa sœur ainée cette fois, depuis le mois de septembre, Thalia logeait chez les Rausale et passait aussi pas mal de temps chez Jonas, elle n’avait donc pas besoin de se trouver un toit au-dessus de la tête. Puisque demander de l’aide aux Rausale, qu’ils soient de la famille ou pas, était absolument hors de question, Hestia avait donc choisi de se tourner vers sa meilleure amie. Leur colocation de l’an passé c’était bien déroulée, elles ne s’étaient pas disputées et avaient même passées de nombreuses soirées agréables ensemble. Il était vrai qu’aucune d’elle deux n’avait un caractère facile mais justement c’était pour ça qu’elles se comprenaient si bien et savaient quelles limites respecter l’une avec l’autre. En plus, elles possédaient toutes les deux un emploi pour l’été et ne se verraient donc que le soir. Il fallait dire les choses telles qu’elles étaient, en dehors de Thalia, Adèle était la seule personne avec qui la Carrow voulait bien vivre pendant les deux mois qui s’annonçaient. Mais avant que ceci n’arrive, il fallait trouver où loger et ça ce n’était pas évident. Pendant les derniers mois, Hestia s’était efforcée de faire des économies pour qu’elles puissent se payer un logement digne de ce nom et elle savait qu’Adèle en avait fait de même de son côté. Elle avait mis le plus possible de côté son salaire du Purple Vial et coupé ses dépenses en ingrédients et plantes pour ses potions. Ce n’était pas simple, car ses études demandaient quelques investissements et son salaire n’était pas mirobolant, mais elle avait le sentiment de s’en être plutôt bien sortie.

Maintenant, il s’agissait de trouver le lieu qui allait les accueillir pendant l’été. L’appartement qu’elles avaient déniché l’année dernière ne convenait plus, il possédait une chambre de trop, ce qui leur serait inutile et faisait aussi grimper le prix de façon ridicule. Adèle et elle n’avaient aucune envie de dépenser une somme folle pour une pièce qui resterait vide. Ce qui signifiait qu’elles devaient reprendre leurs recherches à zéro. De son côté, Hestia n’avait pas beaucoup de critères. En dehors du fait que l’appartement devait être meublé, tout ce qu’elle demandait c’était qu’elles aient chacune leur chambre, le dortoir de Poudlard était bien sympa mais une pause serait la bienvenue, que le lieu soit propre et pas situé dans un endroit qui craignait trop. La Serpentarde avait déjà été attaquée sur son lieu de travail, elle n’avait pas envie d’avoir la boule au ventre dès qu’il s’agirait de rentrer dans son logement. Et c’était tout, ce qui lui semblait plus que raisonnable. Sur tous ces points au moins Adèle avait été d’accord avec elle. Ce qui était un très bon début étant donné qu’elles avaient toutes les deux grandies dans des familles fortunées et avaient été habituées à vivre dans un confort élevé. De toute façon, ce n’était pas comme si elles avaient le luxe de pouvoir se montrer exigeantes, elles n’avaient vraiment pas assez d’argent pour ça. Elles n’allaient pas accepter de vivre dans un taudis, même si ce n’était que pour deux mois, mais Hestia savait qu’elles allaient devoir faire quelques concessions. Elle espérait simplement qu’elle n’allait pas trop grincer des dents face à ce que la sorcière de l’agence allait leur proposer. Se tourner vers une agence avait été le plus simple pour elles, entre leurs études, stages et boulots respectifs, elles manquaient de temps. Et puis Hestia l’avouait, elle n’y connaissait rien en recherche et location d’appartement, elle avait bien tenté de repérer des annonces dans la Gazette du Sorcier mais rapidement ça lui avait donné le tournis et surtout l’envie de s’arracher les cheveux. Laisser un professionnel faire était donc le plus sage pour sa tranquillité d’esprit. Encore un point sur lequel Adèle avait été d’accord. Sans surprise.

Après quelques échanges par hiboux, un rendez-vous avait été convenu le dernier samedi du mois de mai. Pour l’occasion, Hestia avait négocié après de Giulia pour ne pas travailler ce jour-là. Ce fut donc libérée de toute obligation d’horaire et l’esprit à peu près tranquille que Hestia se rendit dans le hall de Poudlard pour y attendre Adèle. Sa meilleure amie ne tarda pas à arriver. « Salut. » Lui lança Hestia en lui adressant un grand sourire. Indépendante ou pas, la verte était contente de partager ça avec sa meilleure amie, depuis qu’elle avait tourné le dos aux Carrow, Adèle lui avait été d’un soutien sans faille. C’était le genre de chose que Hestia n’oubliait pas. « Ca a été ta matinée ? » Demanda-t-elle alors qu’elles se dirigeaient vers l’extérieur. Comme presque tous les samedi matin, Hestia s’était rendue à son entrainement de Quidditch alors elle n’avait pas encore eu l’occasion de croiser la française et savait encore moins à quoi elle avait occupé sa matinée. Sûrement le nez plongé dans ses grimoires de cours, la connaissant. Ensemble, elles franchirent les grilles de l’école de magie, et une fois qu’il leur fut possible de transplaner, elles se rendirent jusqu’à l’entrée de Pré-au-Lard. « Dire qu'il y a pas si longtemps que ça, on rêvait encore de vacances à Bali. Tu t’attends au pire ou tu as un peu d’espoir ? » Elle adressa un sourire un brin ironique à son amie. Plusieurs de leurs visites se trouvaient dans le village, mais d’autres étaient prévues dans le Londres magique. C’était ce qu’il y avait de bien avec le fait de pouvoir transplancer, la localisation de leur location importait peu finalement. Du moins tant que c’était dans le monde magique, Hestia n’avait aucune envie de se frotter aux moldus au quotidien. Alors qu’elles approchaient des Trois Balais, la Serpentarde chercha des yeux la personne avec qui elles avaient rendez-vous. Tout ce qu’elle savait c’était qu’il s’agissait d’une femme, ce qui n’était pas d’une grande aide. Elle finit par repérer une petite rousse à la chevelure flamboyante et aux lunettes à la monture en plastique d’un rose plus pétant encore si c’était possible. Non mais en fait tout était flamboyant chez elle, sa tenue entière était un camaïeu de couleur qui manquait de rendre Hestia aveugle. Mais qui s’habillait comme ça ? La Serpentarde posa un regard perplexe sur Adèle. « C’est avec elle qu’on a rendez-vous tu crois ? » Vu le calpin que la sorcière avait à la main, c’était certainement le cas. Ah, ça promettait.
 

 
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Adèle de Lestang
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— Hestia & Adèle

Si les températures se réchauffaient agréablement en cette saison, Adèle devait avouer que c’était bien la seule chose qu’elle appréciait de l’été. Elle troquait bien volontiers les multi couches de vêtements et de cape contre des tenues plus légères. Pourtant ce ne serait pas encore cette année qu’elle abandonnerait son teint pâle. Elle n’aurait pas beaucoup le temps de flâner et encore moins le luxe de s’offrir une semaine sur un transat en bord de mer. Elle en rêvait depuis trois ans maintenant de ses vacances sur une île paradisiaque, mais elle savait que ce n’était pas encore au programme. Elle passerait le plus clair de son temps au garage et le reste plongée dans les ouvrages et études de cas qu’elle avait pu récupérer pour prendre de l’avance sur la nouvelle année d’études qui l’attendait. Avec une situation aussi précaire, il lui était impossible de perdre une année. Et puis, peu importe la raison, Adèle n’échouait pas, jamais quand il s’agissait de ses études. Depuis son émancipation beaucoup de choses avaient changé, mais certainement pas ce besoin d’atteindre la perfection. La différence c’est qu’elle le faisait pour elle.

Ce programme studieux et travailleur ne pourrait se réaliser qu’à la condition de trouver un toit sur la tête pour les deux mois de fermeture de l’école. Elle savait que toutes ses économies de l’année allaient fondre comme neige au soleil pour payer le loyer de son logement de l’été, mais il n’était pas question de dormir sous un pont et de se baigner dans une rivière pour la toilette matinale. Il y avait des grandes limites aux sacrifices qu’elle était prête à faire. Fort heureusement, ce n’était pas la première fois qu’elle se lançait dans ces recherches et mieux encore elle le ferait avec sa meilleure amie qui n’avait pas une situation bien différente de la sienne. L’année dernière sa sœur Thalia était de la partie, mais cette année, la jeune femme avait d’autres options. Le logement de l’été dernier était sympathique, mais entre chercher une nouvelle colocataire avec qui les deux filles pourraient s’entendre et chercher un nouveau logement, cette dernière solution au vu de leurs charmants caractères, était de loin la plus logique. Hors de question de perdre du temps pour un défilé de greluches avec des régimes étranges et des habitudes bruyantes. Côté logement, elles étaient vite tombées d’accord sur ce qu’elles voulaient. Un palace cinq étoiles vue imprenable sur Hyde park avec des draps de soie et petit dej au lit. Elles n’étaient pas compliquées, elles ne pouvaient pas se le permettre. De l’intimité, un endroit sûr, bien meublé et surtout surtout, Adèle avait insisté trois fois sur la lettre, dans le monde magique. Après réflexion, elles n’étaient pas si exigeantes. Faire appel à une agence immobilière ? Oui, avec l’approche des examens, Adèle n’avait clairement pas le temps de faire des recherches et puis rien que voir Hestia s’y essayer un matin et déchanter, c’était devenu évidence.

Le jour des visites, Adèle avait passé sa matinée au garage. Elle avait prévu de réviser quelques notes entre deux clients, mais pour elle ne sait quelle raison, elle n’en avait pas beaucoup eu l’occasion. Elle avait mangé sur le pouce avant de rejoindre Hestia à Poudlard par le réseau de cheminettes.

- Salut ! Eh bien, il y avait du monde au garage ce matin, à croire qu’ils savaient que je ne serais pas là cette après-midi. Je n’ai pas eu le temps de jeter un œil à mes dernières notes.

Des notes qu’elle connaissait sans doute déjà par coeur, mais qu’il fallait quand même relire pour avoir le meilleur résultat possible…

- Et toi ?

Pré-au-Lard était leur première destination et hormis les boutiques, Adèle ne s’était jamais vraiment attardée sur les maisonnettes du village. Elle avait particulièrement envie que ça aille vite et si limite leur première visite pouvait être la bonne, ce serait parfait.

- J’y pense et j’en rêve toujours, un jour, souffla-t-elle les yeux rêveurs. Euh je t’avoue que j’avais espoir que ça aille vite… Je me suis bercée d’illusions, tu crois ?

Ce ne serait pas la première fois. Elle n’était pas spécialement naïve, du moins aimait-elle le penser, mais la vie aimait tout simplement s’amuser à ses dépens. A croire qu’elle avait peur qu’elle s’ennuie. Adèle repéra très vite la jeune femme qui avait un peu abusé de la couleur…

- Et bien, commença-t-elle en grimaçant, il est pile l’heure et il n’y a personne d’autre à l’horizon.

Elles se rapprochèrent et un sourire laissant apparaître une rangée de dents blanches éclatantes, éclaira le visage de la jeune femme.

- Miss Carrow ? Miss De Lestang ? Enchantée de vous rencontrer les filles ! On va passer un suuuper moment ensemble, vous allez voir, je vous ai dégoté des perles !

Ha oui oui, la voix collait parfaitement au reste. Adèle se pencha vers l’oreille de son amie et lui glissa discrètement:

- Finalement, j’ai peur… Bonjour, Madame…
- Ttttt, pas de ça entre nous, appelez-moi Sybil !

Un rire forcé s’échappa des lèvres d’Adèle et elle échangea un regard avec Hestia. On ne juge pas, on ne juge pas, on ne juge pas… Non mais, si ça se trouve elle faisait super bien son job, et elles ne la supporteraient pas trop longtemps. C’est vrai que l’espoir là, chez Adèle, il se faisait la malle.

- Alors notre première visite, c’est un endroit vraiment chouette, très féminin, vous allez adorer c’est sûr.
- Hum… Très féminin ? C’est à dire ?

Sybil ne répondit pas se contentant de leur faire un clin d’oeil ridicule.

- Elle vient de ruiner mes espoirs là, maugréa-t-elle.

C’est qu’au vu de son apparence, la Française n’était pas certaine qu’elles aient la même définition de féminin. Et effectivement… La sorcière lâcha une remarque sur la façade qui ne payait pas de mine et elles entrèrent. Adèle resta en totale sidération devant tout ce… rose. La façade était finalement très sympa en comparaison.

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L’été qui s’approchait, Hestia ne savait pas si elle devait avoir hâte d’y être ou pas. Ce n’était pas le premier été qu’elle vivait depuis qu’elle avait tourné le dos à sa famille, mais celui-ci serait de nouveau différent. Cette fois Thalia ne serait pas avec elle au fil des semaines, oh elles se verraient, bien évidemment, Hestia y comptait bien mais pas quotidiennement comme l’année passée. Ce qui voulait dire que les responsabilités qu’elles avaient partagé l’année dernière, cette fois Hestia allait devoir y faire face seule. Ce n’était pas vraiment que cela lui faisait peur, la Serpentarde avait toujours été indépendante et débrouillarde, elle savait qu’elle y parviendrait, elle en avait bien l’intention, mais c’était une manière de vivre différente. Toutes ces responsabilités, même si elle était persuadée de pouvoir les gérer -à moins qu’une catastrophe ne leur tombe dessus- ça restait une certaine pression. Depuis qu’elle avait quitté sa famille, Hestia mettait un point d’honneur à réussir ce qu’elle entreprenait, surtout qu’elle n’avait pas d’autre choix, et cet été serait un peu une épreuve de plus. Une épreuve qui commençait même avant le début du mois de juillet puisqu’il était impensable de quitter Poudlard sans avoir un toit au-dessus de la tête. Hestia n’envisageait pas d’autre option, à ses yeux il n’était pas possible d’aller demander un hébergement à qui que ce soit, même à sa sœur ou aux Rausale. Ce qui voulait dire qu’Adèle et elle allaient devoir trouver un appartement à partager, et surtout en visiter. Une perspective qui n’emballait pas beaucoup Hestia mais dont elle savait qu’elles ne pouvaient pas couper. Ce n’était pas comme si elles pouvaient juste accepter le premier appartement qui leur était proposé. Même si Adèle et elle savaient qu’elles ne pouvaient pas vraiment faire la fine bouche, elles avaient quand même quelques critères à respecter.

Après quelques échanges de hiboux, une après-midi de visites avait été organisée avec une agence immobilière. Son emploi du temps dégagé pour la journée, Hestia avait rejoint Adèle dans le hall de Poudlard. « Salut ! Eh bien, il y avait du monde au garage ce matin, à croire qu’ils savaient que je ne serais pas là cette après-midi. Je n’ai pas eu le temps de jeter un œil à mes dernières notes. » La Serpentarde eut un sourire. Elle reconnaissait bien là son amie, même à son travail elle avait l’intention de réviser ses cours. Quelque chose disait à Hestia que c’était inutile, s’il y avait une sorcière d’investie dans ses études c’était bien Adèle, elle devait sûrement tout connaitre par cœur. Alors ce ne fut pas ce qu’elle choisit de souligner. « Ugh… Des clients. » Elle adressa un sourire ironique à sa meilleure amie. Se plaindre des clients qu’elles pouvaient recevoir à leurs boulots respectifs était sûrement une de leur activité préférée. Il fallait dire que ni Adèle, ni Hestia n’avaient beaucoup de patience pour les sorciers les plus pénibles qui venaient sur leurs lieux de travail. Et qu’il y avait de quoi faire. « Et toi ? » Tout en remontant le long de l’allée qui menait aux grilles de l’école, Hestia s’efforça de retracer sa matinée. Au fond, ce n’était pas bien compliqué, depuis qu’elle avait intégré l’équipe de Quidditch de sa maison, ses samedis matin se ressemblaient tous plus ou moins. Plus ou moins suivant si leur capitaine d’équipe leur avait préparé un entrainement diabolique ou pas. « J’ai évité des cognards toute la matinée. Je te dirais bien que j’aurais préféré traiter avec des clients, mais ce serait un mensonge. » Elle eut une expression amusée. Décidemment, le service client ce n’était pas son truc et elle ne s’en cachait pas. Hestia rêvait déjà du jour où elle n’aurait plus à traiter avec le moindre client et qu’elle pourrait se concentrer exclusivement sur ses potions. Mais ce jour n’était pas arrivé. Et puis, étant donné qu’elle allait avoir un loyer à payer pendant les prochains mois, elle ne pouvait pas chipoter.

Une fois qu’elles eurent transplané jusque Pré-au-Lard, Hestia jeta un regard circulaire autour d’elle. Le village était toujours aussi accueillant mais il y avait un bémol important : ce n’était toujours pas le lieu paradisiaque de vacances dont elles avaient régulièrement rêvé. « J’y pense et j’en rêve toujours, un jour. » Ah l’éclat dans les prunelles d’Adèle, la verte le connaissait bien, elle avait le même. Mais si ce rêve avait été accessible tant qu’elles possédaient les richesses de leurs familles, là il en allait autrement. Clairement, leurs comptes en banque n’auraient jamais accepté un voyage jusqu’à Bali. Ce qui était terriblement dommage selon Hestia, avec tout ce qu’elles avaient vécu, elles l’avaient bien mérité. « Continuons d’y croire, peut-être qu’un jour Anjelica et Giulia nous filerons une prime vacances de rêve. » Hestia ne put retenir un rictus. Alors ça pour un rêve, c’était un de ceux qui ne se réaliseraient pas. Du moins pour Giulia. La Serpentarde savait Adèle et Anjelica très proches donc tout était possible. Mais elle ne pouvait pas en dire autant de sa propre patronne. Et ça lui allait très bien ainsi, même si ça la privait de vacances à Bali. Au-delà de cet espoir qui ne serait surement jamais atteint, Hestia se demandait ce que son amie attendait de cette journée de visites. « Euh je t’avoue que j’avais espoir que ça aille vite… Je me suis bercée d’illusions, tu crois ? » Oh bah certainement pas qu’un peu. Hestia devait l’avouer, elle avait un peu le même espoir que son amie. L’idéal serait que le premier appartement soit parfait pour elles deux, qu’il rassemble tous leurs critères et que son prix soit dans leurs moyens. Ainsi en moins d’une heure, tout serait plié et elles n’auraient plus que quelques papiers à signer. Mais ça c’était dans le meilleur des mondes et Hestia ne croyait pas qu’elles vivaient dans ce monde-là. Elle aurait aimé pouvoir rassurer Adèle, mais même si elle avait aussi envie que ça aille vite, elle n’y croyait pas trop. « Je n’ai pas envie de te déprimer alors je préfère ne pas répondre. » Répondit-elle avec un sourire en coin qui faisait tout de même office de réponse.

Ce qui était déprimant par contre, c’était l’allure de la sorcière qui se trouvait dans la rue. Plus coloré, ce n’était sûrement pas possible, à tel point que Hestia se demandait si elle n’avait pas quelques soucis de vue. Non parce que les cheveux roux, les lunettes roses et la tenue qui parvenait à rassembler à la fois du orange, du jaune et du violet… Il fallait le faire. La Serpentarde ne voyait pas d’autre explication -excuse même à ce stade- que le daltonisme. Dire que c’était certainement avec elle qu’elles avaient rendez-vous. « Et bien, il est pile l’heure et il n’y a personne d’autre à l’horizon. » Résignée, la verte hocha la tête. La sorcière avait un dossier sous le bras et dès qu’elles s’approchèrent elle leur décocha un immense sourire. Adèle avait raison, pour une fois Hestia aurait aimé que ce ne soit pas le cas. « Miss Carrow ? Miss De Lestang ? Enchantée de vous rencontrer les filles ! On va passer un suuuper moment ensemble, vous allez voir, je vous ai dégoté des perles ! » Hestia sentit son sourire polit se figer sur ses lèvres. Elle lutta pour ne pas afficher une grimace mêlant mépris et dégout. Tant d’enthousiasme, ça faisait presque peur. C’était qu’elle promettait cette sorcière, et pas dans le bon sens du terme. Elle s’interdit de rire quand Adèle se pencha vers elle pour lui souffler. « Finalement, j’ai peur… Bonjour, Madame… » Dans son enthousiasme toujours presque écœurant, la sorcière coupa Adèle. « Ttttt, pas de ça entre nous, appelez-moi Sybil ! » Hestia retint de justesse un non merci qui lui brulait les lèvres. A la place, elle afficha un sourire polit et hocha la tête tandis qu’Adèle lâchait un rire qui ne relevait pas du tout de l’hilarité. Le regard qu’elles échangèrent fut éloquent et au moins Hestia se sentit rassurée d’être en compagnie de son amie.

« Alors notre première visite, c’est un endroit vraiment chouette, très féminin, vous allez adorer c’est sûr. » Pourquoi est-ce qu’elle disait ça avec tant de joie ? Ca ne paraissait pas une bonne nouvelle à Hestia pourtant. Comment est-ce qu’un endroit pouvait être défini ainsi et lui convenir ? Il y avait quelque chose qui n’allait pas dans l’équation. « Hum… Très féminin ? C’est à dire ? » Ah, Adèle aussi avait l’air perplexe et le clin d’œil de la sorcière n’était franchement pas très rassurant. Voilà qu’elle les prenait pour ses copines, ça promettait pour la suite. Hestia roula des yeux. « Elle vient de ruiner mes espoirs là. » Elle hocha la tête a cette remarque. Encore une fois, elle était plutôt d’accord et ce n’était pas exactement une bonne chose. Ca voulait dire que la journée ne se passerait surement pas comme elles l’auraient espéré. La Serpentarde écouta à moitié Sybil leur parler de la façade, ce n’était pas ce qui l’intéressait et surtout elle ne comptait pas vivre dans cet appartement assez longtemps pour s’occuper de son aspect extérieur. Quant à l’intérieur… Ah bah finalement, Hestia préférait l’extérieur. Elle étouffa un hoquet de stupeur en découvrant l’intérieur de l’appartement. « Franchement, c’est à mon tour d’avoir peur. » Souffla-t-elle à Adèle. C’était simple, c’était rose. Partout. N’importe où Hestia posait les yeux, elle voyait du rose. Elles se trouvaient dans un petit salon meublé, à l’aspect confortable, si ce n’était sa couleur qui menaçait de filer de l’urticaire à la Serpentarde. Celle-ci fit quelques pas dans les lieux, même si ce rose partout lui donnait envie de faire demi-tour. La cuisine, la salle de bains, tout était dans ces teintes. Elle sortait de cette dernière quand elle tomba sur Sybil et son air ravi. « Aloooors ça vous plait ? » Pépia-t-elle en tournant sur elle même dans le petit salon. Elle porta sur les deux sorcières un regard brillant. « Ah moi j’a-do-re ! Si je n’avais pas déjà mon chez moi, je me jetterais sur celui-ci. » Si elle tentait de leur prendre les mains pour faire la ronde, Hestia ne répondait plus de rien.

« C’est… » Elle chercha ses mots, croisa le regard d’Adèle et y vit sûrement le reflet du sien. Décida d’abandonner. « Rose. » Ca semblait être un bon résumé. En même temps la couleur était partout, Hestia n’avait jamais vu ça. Et très franchement elle aurait préféré ne jamais voir ça. D’ailleurs, elle aurait même préféré être aveugle, c’était pour dire. « C’est trop rose. » Et plein de dentelles et de froufrous et de… Oh par Merlin. Une pièce remplie de poupées en porcelaines. Avec leurs petites robes fleuries, leurs jupons et leurs yeux morts. Hestia observa le tout d’un regard effaré. Non mais c’était quoi ce cauchemar. Et c’était quoi cette pièce au juste ? Une chambre, un bureau ? Il y avait tellement de poupées partout que c’était difficile à déterminer. Elle se tourna vers Adèle qui l’avait suivi. « Je suis sûre que cet appartement appartient à un tueur en série. » Elle adressa un regard chargé de sens à son amie et s’empressa de sortir de cette pièce où des dizaines et des dizaines d’yeux les observaient. Hestia n’eut pas besoin de consulter Adèle, elle était sûre que la répulsion qu’elle ressentait pour ce lieu était partagé. De toute façon, il suffisait de voir l’air de la française pour le comprendre. Sans plus attendre, elle se tourna vers Sybil qui semblait ne pas vouloir quitter son immense sourire. « Je crois qu’on en a assez vu. » Déclara-t-elle. Beaucoup trop même, elle n’était pas sûre de pouvoir encore supporter la vue du rose. « Il reste encore une chambre, vous ne voulez pas la voir ? » Hestia secoua la tête. Elle était remplie de quoi cette chambre-là ? De peluches ? Par Merlin, elle n’avait pas besoin de voir ça. Ignorant l’air un brin déçu de la sorcière, elle répondit « Ce ne sera pas nécessaire. » Ce qui semblait nécessaire en revanche, c’était de croiser les doigts pour que tous les autres appartements ne soient pas aussi féminin.
 

 
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— Hestia & Adèle

De son côté, à choisir entre des clients et des cognards, le choix était vite fait pour Adèle. Puisqu’elle n’aimait pas le sport et encore moins se faire fracasser par des espèces de boulets de canons tarés, elle choisissait les clients. Cela dit comme Hestia appréciait beaucoup le Quidditch, elle comprenait l’idée. Cela aurait sûrement mieux marché de son côté avec des romans, parce que les clients ce n'était pas non plus sa tasse de thé. Enfin c’était surtout qu’elle ne pouvait pas leur dire qu’ils étaient casse-bonbons quand ils abusaient de sa patience. Heureusement la clientèle du Thestral Motor n’était pas celle de chez Mme Guipure, pas de quoi finir par demander à Hestia de remplir des stocks de potions anti-dépresseurs.

En attendant de pouvoir exercer un jour la profession dont elles rêvaient, il fallait étudier et accessoirement se trouver un toit sur la tête pour les deux prochains mois. Loin des vacances de rêve sur une plage tropicale, mais quand même loin de la vie cauchemardesque que leurs familles leur avaient prévu. Continuer à rêver ? Oh bah ça, finalement Adèle ne s’était jamais arrêtée de le faire, tout en se disant qu’elle se donnait les moyens d’un jour exaucer ses rêves. Quant à une prime « voyage à Bali », Anjelica avait déjà tellement fait pour elle que si cela arrivait, elle ne saurait jamais comment la remercier.
Pour les visites rapides, Hestia semblait moins naïve qu’elle. Bon peut-être pas la première ou la deuxième, mais Adèle ne pensait pas devoir visiter trente-six logements pour trouver leur toit pour l’été. Elles n’étaient pas si compliquées de son point de vue. En tout cas loin des exigences qu’elles auraient pu avoir avant que tout ne parte en cacahuète.

Premier truc qui clochait, la sorcière avec qui elles allaient passer l’après-midi. Si la première impression n’était pas encourageante vu son allure, la deuxième l’était encore moins. Elle était trop colorée, trop enthousiaste, trop familière, trop… un peu de trop de tout en fait. Bon, Adèle avait un jour pris la bonne résolution de ne pas s’arrêter sur le premier jugement, la première impression. Dans des cas comme celui de Sybil, c’était extrêmement difficile. Comment déclarer haut et fort que « l’habit ne faisait pas le sorcier » quand on tombait sur quelqu’un comme l’agente. La première visite acheva la Française. C’était à un tel point, qu’elle se demanda si elle ne faisait pas un mauvais rêve. Jamais de sa vie, Adèle n’avait vu autant de rose. Elle parcourut la pièce rose, un peu en état de choc. C’était rose fushia, saumon, rose bonbon, magenta et toutes les autres déclinaisons de rose possible partout. Dans toutes les pièces. Elle sentait la nausée s’installer au creux de son estomac, au fur et à mesure qu’elle arpentait la maison. Elle n’avait rien contre le rose, mais là, là c’était... Bah voilà comme disait sa meilleure amie « trop rose ». Et visiblement Sybil ne savait pas interpréter leurs mines horrifiées, puisqu’elle leur avait demandé si ça leur plaisait. Bah non en fait. Elle avait un problème de lunettes ou elle était débile ? La blonde sentit qu’elle était au bout de ce qu’elle pouvait supporter en observant horrifiée, la collection de poupées.

- Ha bah je ne sais pas, mais l’appart’ est une arme à lui tout seul, je suis déjà malade au bout de dix minutes, alors au bout de deux mois…

Ha bah on pourrait prononcer un éloge funèbre… Est-ce qu’elle voulait voir la deuxième chambre ?

- Ça dépend, vous voulez éponger le contenu de mon estomac ? Je crois que je viens de me découvrir une allergie au rose…

Non parce que si elles passaient encore du temps ici, c’était sûr et certain, Adèle allait vomir son repas du midi. Sybil la regarda surprise avant de reprendre le chemin de la sortie et les filles ne se firent pas prier pour la suivre. Dehors, la Française reprit une grande bouffée d’air. Non, mais quelle atmosphère toxique !

- Bon du coup pas de rose… marmonna Sybil en consultant son calepin.

Adèle échangea un regard avec Hestia. C’est qu’elle en avait encore d’autres des comme ça à leur présenter ?

- Vous aimez les poissons ? Demanda soudain Sybil, l’air d’avoir une nouvelle idée géniale.

Pourquoi cette question ? Le prochain appartement avait un locataire à nageoires ?

- Euh… C’est juste, enfin personnellement, je ne suis pas certaine de savoir les maintenir en vie…
- Ha non non, en fait les murs sont comme des aquariums, et les plafonds…

Adèle la regarda choquée, arrêtant d’enregistrer les informations qu’elle débitait sur le fantastique appart marin. Elle voulait leur proposer de vivre dans un aquarium ? Elle Adèle, qui supportait tout juste d’avoir son dortoir sous le lac toute l’année. Elle voulait l’achever, c’était un complot. C’était une blague à la con pour un article de la rubrique « canular » de Sorcière Hebdo ?

- Non, on n’aime pas les poissons. D’ailleurs si on pouvait éviter les appartements à thème… On n’a pas besoin d’une grande déco flashy ou d’un logement original, on veut juste un endroit où se poser après le travail et dormir la nuit. Quelque chose de simple.

Simple, pas cher, confortable. Elle avait retenu leur budget d'ailleurs? Sybil pinça les lèvres. Ha bah purée, si elle était vexée à ce stade de l’après-midi, elles n’étaient pas prêtes de le trouver leur toit pour l’été. Adèle la regarda rayer plusieurs adresses de son calepin d’un geste théâtral à chaque rature.

- Bon allez, venez, la suite c’est par là.

Et elle les entraîna sur le chemin. Adèle se tourna alors vers Hestia pour lui chuchoter:

- Non seulement, je crois bien qu’on va y passer l’après-midi, mais en plus maintenant, je prie Merlin pour qu’on ait trouvé quelque chose avant la fin de la journée…

La Française se demandait bien sur quoi elles allaient tomber maintenant. Les visites prévues étaient apparemment aussi excentriques que l’agente immobilière elle-même. La blonde était presque certaine que Sybil n’avait pas éliminé tous les appartements loufoques de sa liste.

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Hestia n’avait pas imaginé que visiter des appartements puisse prendre cette tournure-là. Il fallait dire que c'était la première fois qu’elle devait chercher un appartement, jusqu'à présent elle avait essentiellement vécu dans le manoir des Carrow où à Poudlard mais désormais la première option n'était plus possible et la seconde ne lui serait plus accessible avant la rentrée. Quant à l'été dernier, c'était Thalia qui s'était chargée de la recherche avant de leur présenter sa trouvaille, alors ça avait été bien plus simple. La verte ignorait tout de comment s’étaient déroulées les recherch3s de son aînée et maintenant elle regrettait un peu de ne pas s'être un peu plus renseignée, au moins elle aurait su à quoi s'attendre. Quand Hestia s’était imaginé cette après-midi de visites, elle s’était dit que le pire qu’elles pouvaient voir c’était des appartements sordides, ou alors au contraire au-dessus de leurs moyens. Elle ne s’attendait absolument pas à trouver le logement de leurs rêves -elles n’avaient pas l’argent pour- ni à ce que le premier appartement visité soit tout de suite le bon. Ca aurait été trop beau et Hestia avait depuis longtemps compris que ses désirs devenaient rarement des réalités. Elle s’était faite à cette idée, ce n’était pas comme s’il en était déjà allé autrement de toute son existence, mais pour le coup, ça aurait quand même été vraiment pratique. Non parce que si Adèle avait encore de l'espoir quant à la durée de cet après-midi visite, ceux-ci se retrouvèrent douchés à la vitesse de l'éclair. En fait, ça aurait presque été comique si les deux étudiantes ne s'étaient pas autant trouvées avec le besoin d'avoir un toit au-dessus de leurs têtes au plus vite. La fin de l'année scolaire n'était pas pour le lendemain, mais avec leurs boulots respectifs, les cours et les examens qui approchaient le temps allait filer à toute allure, elles le savaient toutes les deux.

Le problème c'était que si cette première visite donnait le ton, elles étaient clairement fichues. C'était simple pas grand-chose n'allait dans ce premier appartement. Oh les critères étaient là pourtant, il y avait deux chambres, les lieux étaient propres et même plutôt lumineux, ce qui était toujours agréable au Royaume Uni. En plus, Hestia était à peu près sûre que le loyer correspondait à leur budget. Tout ça aurait dû les pousser à signer directement et arrêter là les visites. Sauf qui y avait un petit problème. Apparemment le propriétaire de l'appartement avait laissé tomber -plutôt fait exploser- un pot de peinture rose dans son appartement et au lieu de tout nettoyer, il s'était dit que la meilleure chose à faire serait de continuer dans cette direction. Rose. C'était la seule définition que Hestia pouvait faire de l'appartement. C'était rose. Rose partout. Peu importe où elle posait les yeux, c'était de cette couleur. Ce qui lui donnait à la fois envie de hurler et de faire demi-tour sur le champ, peut-être les deux en même temps. Ah non, rectification, ça c'était ce qu'elle avait envie de faire face à la chambre remplie de poupées en porcelaines. Le proprio était un tueur en série, elle ne voyait que ça. Une pensée quelle partagea avec Adèle d'un air atterré « Ha bah je ne sais pas, mais l’appart’ est une arme à lui tout seul, je suis déjà malade au bout de dix minutes, alors au bout de deux mois… » Hestia hocha lentement la tête. Impossible pour elle de s'imaginer passer deux mois dans cet appartement, elle en ferait des cauchemars c'était une évidence. Elle voulait bien reconnaître que tout le monde n'avait pas les mêmes goûts et ce qui lui plaisait à elle ne trouvait sûrement pas grâce aux yeux de tout le monde, mais à ce point c'était affligeant. « Après deux mois ici je ne sais pas si je leur arrache les yeux à elles… » Du menton, elle désigna la myriade de poupées. « Ou à moi. » Quoi que, ça aurait pu être une solution.

Le pire dans tout ça, c'était que Sybil n'avait absolument pas l'air de capter le problème. Elle voulait savoir si elles désiraient voir la seconde chambre. Ah la bonne blague. Hestia aurait presque eu envie d'en rire si tout ce rose ne lui donnait pas des envies de meurtre. « Ça dépend, vous voulez éponger le contenu de mon estomac ? Je crois que je viens de me découvrir une allergie au rose… » Nouveau hochement de tête de la part de la Carrow. Sérieux Sybil ne lisait rien sur leurs expressions ? Les agents immobilier devaient pourtant savoir s'adapter à leurs clients, ça paraissait évident à Hestia mais apparemment elle était la seule à penser ainsi. « Mortelle. » Ajouta-t-elle d'un ton morne qui montrait tout son manque d'enthousiasme pour l'endroit. Non ce n'était pas sympa mais Hestia ne voyait pas comment elle pouvait être agréable dans un appartement pareil. Au moins cela poussa Sybil à les faire sortir de là. « Bon du coup pas de rose… » Le regard que les deux Serpentardes échangèrent était sans équivoque. Voilà pas de rose. Pas d'appartement féminin à outrance. Pas de couleurs fluos ou qui donnaient l'impression qu'une bombe de peinture avait explosé dans la pièce. « Vous aimez les poissons ? » Quoi ? Hestia regarda la sorcière avec de grands yeux. Elle ne voyait pas le rapport entre des poissons et un appartement. En fait, vu l'expression de Sybil, elle avait peur de l'apprendre. « Euh… C’est juste, enfin personnellement, je ne suis pas certaine de savoir les maintenir en vie… » Hestia cligna des yeux. Auraient-elles du préciser dans leurs critères qu'elles n'aimaient les animaux ni l'une ni l'autre ? Ça n'avait rien à voir. « Ha non non, en fait les murs sont comme des aquariums, et les plafonds… » Oh non mais c'était quoi cette idée encore. Hestia regarda la sorcière, complètement atterrée. Un appartement aquarium, elle n'avait rien entendu de pire. Mais qui voudrait d’un appartement comme ça ? Surtout en sachant combien Adèle avait l'eau en horreur. D'ailleurs la réaction de la française ne se fit pas attendre. « Non, on n’aime pas les poissons. D’ailleurs si on pouvait éviter les appartements à thème… On n’a pas besoin d’une grande déco flashy ou d’un logement original, on veut juste un endroit où se poser après le travail et dormir la nuit. Quelque chose de simple. » La Serpentarde ne pouvait qu'être d'accord avec tout ça. Ce n'était pas parce que Sybil était la professionnelle qu'elle devait leur imposer quoi que ce soit. Au moins les deux étudiantes avaient assez de caractère pour ne pas se laisser marcher sur les pieds. « Et de propre. » tant qu'à faire. Elles n'aimaient pas les poissons, mais pas plus les cafards. « Pas la peine d'en faire des tonnes, on cherche juste un appartement jusqu'à notre retour à l'université. » Ca devait rendre leur recherche simple pourtant. Elles n'allaient pas investir, ni rien de similaire, il fallait que Sybil se mette ça en tête.

Voir la sorcière rayer plusieurs options de sa liste avec de grands gestes et l'air de quelqu'un de profondément offensé ne fut franchement pas pour rassurer Hestia. Il y avait quoi sur cette liste au juste ? Elle avait un peu peur de le découvrir après les quelques aperçus qu'elles avaient eu. « Bon allez, venez, la suite c’est par là. » Les deux sorcières la suivirent dans la rue sans se faire prier. Elle ne leur avait rien dit de leur prochaine visite et Hestia ne savait pas si elle devait trouver que c'était une bonne chose ou pas. Autant ne pas y penser tout de suite. « Non seulement, je crois bien qu’on va y passer l’après-midi, mais en plus maintenant, je prie Merlin pour qu’on ait trouvé quelque chose avant la fin de la journée… » A ça non plus, Hestia ne sut pas trop comment elle devait y réagir. L'envie d'ironiser était là mais en même temps elle partageait le sentiment d'Adèle. Ce n'était que le début de leurs visites, elles ne devaient pas se décourager si vite mais franchement c'était tout sauf encourageant. « Ne parle pas de malheur. Si on doit se coltiner un deuxième après-midi de visites comme ça il y en a une qui n'en sortira pas vivante. » Glissa-t-elle à Adèle sur le même ton. « Et ce sera pas nous. » Ses prunelles fixées sur Sybil qui marchait juste devant elles en regardant l'heure sur sa montre rendaient ses paroles parfaitement claires. Il ne leur fallut que quelques minutes de marche pour rejoindre un nouvel immeuble pourvu de trois étages et d'un extérieur plutôt avenant. Au moins Sybil ne les emmenait pas dans des taudis, elles devraient certainement s'en sentir reconnaissantes. « Et voilà ! C'est celui là ! » Ah, elle avait l'air d'avoir retrouvé son enthousiasme la sorcière. Hestia suivit du regard son geste.

L'appartement était au rez-de-chaussée, ce qui n'était pas l'idéal mais ce n'était pas comme si elles pouvaient chipoter. La verte adressa un sourire polit à la sorcière avant qu'elles ne la suivent à l'intérieur. Elles se retrouvèrent dans un petit appartement aux couleurs claires -pas de rose merci Merlin- et au mobilier qui semblait confortable. Pendant que Sybil pépiait sans s'arrêter pour vanter les mérites des lieux, Hestia examina chaque pièce. La salle de bain était propre, la cuisine paraissait plutôt bien équipée -même si franchement vu son peu d'intérêt pour la cuisine ce n'était pas sa plus grande priorité- et les chambres étaient un peu petites mais seraient largement suffisantes pour deux mois. De retour dans le salon, elle souffla à Adèle « J'y crois pas, c’est... » Parfait. Elle ne voyait pas d'autre mot, mais elle n'osa pas le prononcer pour autant. Ca aurait risqué de tout gâcher. Tous leurs critères étaient là. Quel changement par rapport à leur visite précédente. Hestia embrassa la pièce du regard « Il doit y avoir un truc. » Reprit-elle rapidement en voyant Sybil revenir vers elles, l'air empressé. Ce n'était pas possible, elle ne voyait que ça. Un vice caché, une condition improbable… À tout moment la sorcière allait leur annoncer que le prix du loyer explosait leur budget de plusieurs centaines de Gallions. « Alors celui-là vous plait plus ? »Elle tapa dans ses mains, ravie. Hestia était sure qu’elle était à deux doigts de tourner autour d'elles comme un vautour. « Pas de rose, pas de poissons, pas de thème ! Je trouve ça plutôt dommage mais bon... » Le pire c'était qu'elle avait l'air parfaitement sincère. « Vous le prenez ? » Mais c'était qu'elle semblait pressée tout d'un coup. Sûrement que de faire visiter des appartements classiques ça ne l'emballait pas plus que ça. Hestia interrogea Adèle du regard, peut-être qu'elles n'allaient pas y passer l'après-midi finalement. Et puis alors que tout semblait enfin en bonne voie, l'appartement se mit à trembler sur ses fondations, tous les meubles suivirent le mouvement. Une accalmie de quelques secondes suivit avant que les secousses ne reprennent, cette fois suivit du hurlement d'une personne qui n'avait clairement pas toute sa tête, pour s'arrêter quelques instants pour tard. « C'était quoi ça ? » vu l'air dépité de Sybil, elle devait s'y attendre. Voilà pourquoi elle était si pressée d'un coup.
 

 
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— Hestia & Adèle

Si on l’avait emmenée dans la maison hantée d’une fête foraine, cela aurait eu le même effet sur elle. Sybil jouait à la perfection son rôle pour lui donner des sueurs froides. La première visite était à lui donner des cauchemars pour le reste de la semaine, limite à lui faire rendre son déjeuner sur place. La suite du récit lui avait fait avoir des frissons tant l’agente avait su lui décrire son pire cauchemar. Non vraiment, si c’était une attraction que les filles étaient en train de faire, elles auraient pu donner un 10/10 pour l’ambiance, l’ingéniosité, les décors et le jeu de leur guide. Mais… mais voilà, elles n’étaient pas venues se faire peur, non, elles étaient sérieusement venues pour se trouver un logement. Certes pour seulement deux mois, mais deux mois dans un taudis poussiéreux et deux mois dans un hôtel cinq étoiles, franchement ça ne passait pas à la même vitesse. Adèle en était certaine. Alors, les filles ne cherchaient pas non plus un hôtel cinq étoiles avec un jacuzzi bien au-delà de leurs moyens, mais pitié pas quelque chose de farfelu ! Les deux amies avaient jugé bon de redéfinir leurs critères. Simple, propre… Vraiment elles n’étaient pas difficiles et avaient déjà assez de choses qui se passaient dans leurs vies pour souhaiter de la fantaisie.

Lorsque Sybil les entraîna vers un autre appartement, Adèle déchantait déjà. Non seulement, elles craignaient d’y passer l’après-midi, mais pire elles pouvaient encore se retrouver à faire une deuxième après-midi de visites. Et ça c’était juste pas possible, Adèle n’avait ni le temps, ni la patience pour ça. Fallait-il qu’elles précisent qu’elles devaient absolument trouver quelque chose aujourd’hui ? Adèle regarda l’agente soupçonneuse lorsqu’elles arrivèrent sur les lieux du logement suivant. Elle devait sniffer de l’élixir de joie en cachette, ce n’était pas possible cette bonne humeur maladive. La Française suivit son amie et retint son souffle, plissant les yeux s’attendant au pire, mais...finalement, il n’y avait rien de loufoque. Non c’était simple, mais cela paraissait assez confortable tout de même. La luminosité était même plutôt agréable, les pièces correspondaient à ce qu’elles recherchaient. Non vraiment, Adèle était étonnée que Sybil ait su d’un seul coup cibler ce qu’il leur fallait. C’était trop beau. Hestia le pensait aussi. Le loyer ? Adèle s’apprêtait à le lui demander en la voyant limite prête à leur sortir les parchemins de contrat et à leur fourrer la plume entre les mains. Sybil les trouvait peut-être chiantes comme clientes et voulait en finir, pour aller faire visiter des appartements forêts et des maisons souterraines à des hurluberlus. Ou pas.

Lorsque les murs de l’appartement se mirent à trembler, Adèle chercha sa baguette avec empressement, prête à se créer un bouclier de protection pour éviter de se retrouver ensevelie. Mais les tremblements s’arrêtèrent rapidement et la Française remarqua que Sybil n’avait pas bougé un seul doigt. Non limite, elle paraissait blasée. Oui c’était ça. Pas inquiète pour un gallion. Les tremblements reprirent suivis d’un hurlement des plus lugubres. Hestia exprima tout haut ses interrogations.

- Eh bien, il se peut qu’il y ait parfois du tapage, mais c’est très rare et uniquement en journée. Vous voyez ? C’est déjà fini !

Comme pour contredire l’agente, le grabuge recommença.

- Hum, oui, on voit très bien...
- Quelle mytho, celle-là ! Alors Sybil la débile, tu m’avais pas dit sept heures les prochaines visites ? Une chance que j’ai eu une insomnie. Alors c’est quoi les greluches que tu me ramènes ?

Adèle chercha des yeux à qui pouvait appartenir cette voix nasillarde et elle vit alors sortir du tiroir d’une commode le fantôme d’une vieille sorcière austère.

- Bonjour Tabitha, soupira Sybil.
- L’appartement est hanté ? Demanda Adèle ahurie.
- Eh bien… Disons que la propriétaire occupe encore les lieux…

Oui donc hanté quoi. Adèle se tourna vers Hestia, désappointée. Elles n’avaient pas prévu une troisième colocataire aussi peu coûteuse soit-elle.

- Bon tu me les présentes ? Elles font la cuisine ? J’espère qu’elles font bien les poussières, il y a des moutons dans mon tiroir ! Eh mais dis-moi Syb, t’es encore tombée dans un seau de peinture ?

Adèle ne savait plus si elle devait être consternée ou amusée de la franchise du fantôme. En fait, si elle ne devait pas se décider à vivre deux mois ici, elle aurait pu trouver la situation drôle. Parce que si Tabitha se mettait à la réveiller au milieu de la nuit pour parler potins du quartier, Adèle n’allait pas apprécier. Le sommeil c’était sacré. En fait, sa tranquillité aussi. Est-ce que Tabitha pouvait se mettre en veilleuse ? Ça, la Française n’en était pas sûre, car à l’entendre piailler et passer d’un sujet à un autre, elle paraissait plutôt bavarde la sorcière fantôme. Et puis, Tabitha s’arrêta au milieu de sa phrase sembla rouler des yeux et le hurlement très étrange retentit dans la pièce, les murs se remirent à trembler également. Et puis tout s'arrêta. Comme si de rien n’était, elle se retourna vers Hestia :

- Un petit ami ? De belles plantes comme vous, ça n’est certainement pas célibataire !

Ha… Passons sur le côté indiscrète. Elle était complètement déglinguée. Si le rose aurait rendu Adèle malade, le fantôme risquait de la rendre folle.

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Dim 14 Jan - 18:40
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D’accord, les sorciers avaient souvent des goûts plutôt… Originaux, mais là, ça devait certainement battre des records. Sybil devait exagérer, Hestia ne voyait pas d’autre explication. Un appartement rose, c’était certes féminin, mais un appartement rose bonbon du sol au plafond, c’était tout simplement too much. Et c’était encore pire quand une pièce entière était remplie de poupées en porcelaine. Non, vraiment, Hestia voulait bien faire des efforts, reconnaitre qu’elles n’avaient pas vraiment les moyen de faire la fine bouche, mais il ne fallait pas déconner non plus. Et c’était sans parler de ce que Sybil comptait leur présenter ensuite. Un appartement-aquarium, et puis quoi encore ? Un appartement jungle ? Un appartement désert ? Non mais elles étaient en plein délire là. A ce stade ce n’étaient plus juste des gouts originaux que les sorciers avaient, c’était des problèmes. Des gros problèmes. Si ces appartements se louaient alors il fallait se poser des questions, et vite. Il était clair que ni Adèle, ni Hestia n’étaient emballées par ces idées. Ce qui n’était franchement pas une surprise et montrait que l’agente n’avait absolument, mais absolument pas, ciblé ses clientes. On aurait pu croire que leurs critères étaient plutôt faciles à remplir, après tout ils étaient peu nombreux ce qui était un bon début, mais nooon. Sybil en faisait des caisses et s’imaginait qu’elle allait pouvoir leur refourguer un appartement complètement loufoque qui garantirait aux deux étudiantes des maux de crâne perpétuel tout en vidant leur compte en banque. Un véritable exploit. Auquel Hestia n’avait aucune envie de prendre part. Au bout d’un moment, rappeler à Sybil qu’elles n’étaient pas là pour louer une jungle miniature ne parut pas simplement nécessaire, mais une question de survie. La survie de qui, Hestia préférait ne pas s’attarder sur la question.

De fait, l’appartement suivant fut une surprise complète. Et cette fois, il s’agissait d’une bonne surprise. C’était propre, c’était lumineux, c’était meublé sobrement et même confortablement. Les lieux cochaient toutes les cases des deux Serpentardes. Un vrai petit bijou. Du coup, Hestia sentait l’arnaque venir à plein nez. Avoir autant de chance, ce n’était pas possible, ça ne lui était jamais arrivé avant alors bien sûr elle se montrait méfiante et partageait ses impressions avec Adèle. A raison puisqu’il suffit de quelques minutes pour que tout bascule. Presque littéralement puisque l’appartement entier -meubles compris- se mit à trembler avant qu’un long hurlement ne retentisse. Il en fallut de peu que Hestia se bouche les oreilles. Mais c’était quoi ce bordel ? La Serpentarde posa un regard effaré sur Sybil qui semblait passablement dépitée. Mais pas surprise. Ah. « Eh bien, il se peut qu’il y ait parfois du tapage, mais c’est très rare et uniquement en journée. Vous voyez ? C’est déjà fini ! » Hestia manqua de s’étouffer en entendant les propos de la rousse. Propos qui furent aussitôt contredit par un nouvel hurlement insupportable. « On n’a pas la même définition de tapage. » Grinça-t-elle froidement. Non mais elle se fichait d’elles la sorcière. Pour qui elle les prenaient, elles n’étaient pas nées de la dernière pluie. Hestia hocha la tête quand Adèle prit la parole. Elles voyaient surtout qu’elle cherchait à les arnaquer. « Quelle mytho, celle-là ! Alors Sybil la débile, tu m’avais pas dit sept heures les prochaines visites ? Une chance que j’ai eu une insomnie. Alors c’est quoi les greluches que tu me ramènes ? » La Serpentarde ouvrit de grands yeux et échangea un regard atterré avec Adèle. Les greluches c’était elles ? Et puis, elle ne rêvait pas cette voix venait de sortir de nulle part, non ?

Un fantôme. Bien évidemment. Plus précisément celui d’une vieille sorcière qui venait de sortir d’une commode. En plus elle n’avait pas l’air particulièrement sympa. « Bonjour Tabitha. » Ah, et Sybil la connaissait par son petit nom. Super. Hestia grinça des dents, elle avait donc bien essayé de la leur faire à l’envers. « L’appartement est hanté ? » Même le fantôme de Tabitha réussi à prendre un air perplexe, comme si elle n’était pas du tout en train de hanter l’appartement. « Eh bien… Disons que la propriétaire occupe encore les lieux… » Oh, mais elle se fichait vraiment d’elles la sorcière. C’était exactement la définition de hanter. Hestia résista difficilement à l’envie d’étrangler Sybil, à la place elle regarda Adèle. Celle-ci avait l’air particulièrement dépitée, sûrement que Hestia avait la même expression sur le visage. En même temps, faire une colocation avec un fantôme, ça n’avait jamais vraiment été dans leurs plans. Peut-être que Tabitha était plus facile à vivre qu’elle ne le laissait penser au premier abord ? « Bon tu me les présentes ? Elles font la cuisine ? J’espère qu’elles font bien les poussières, il y a des moutons dans mon tiroir ! Eh mais dis-moi Syb, t’es encore tombée dans un seau de peinture ? » Ouais, non, c’était mort. Hestia adressa un regard blasé à la sorcière transparente. Elle préférait encore partager un appartement avec le baron sanglant, lui au moins ne parlait pas. « Je fais pas la cuisine. » Ce qui était assez ironique étant donné qu’elle se destinait à une carrière de potionniste. Certains pourraient arguer que les potions et la cuisine étaient des activités plutôt similaires étant donné qu’il s’agissait dans les grandes lignes de mélanger des ingrédients, mais Hestia n’était pas du tout d’accord. Si elle vivait pour les potions, la cuisine n’avait aucun intérêt à ses yeux. De toute façon, elle n’aimait même pas manger, merci maman Carrow. Quant aux poussières, jusqu’à maintenant la Serpentarde vivait essentiellement à Poudlard où des elfes de maison se chargeaient de ce genre de chose. Certainement qu’elle allait devoir y songer.

Chaque chose en son temps, pour le moment elles n’avaient toujours pas de toit pour les deux mois d’été qui approchaient à grands pas. Sans crier gare, Tabitha se remit à hurler, faisant sursauter Hestia au passage. Elle portait toujours de grands yeux ébahis sur le fantôme quand celle-ci s’arrêta pour reprendre le plus naturellement du monde. « Un petit ami ? De belles plantes comme vous, ça n’est certainement pas célibataire ! » D’accord donc niveau discrétion et niveau vie privée, ça avait l’air d’être zéro avec elle. C’était mort, Hestia ne se voyait pas vivre avec un fantôme aussi curieux, et surtout capable d’apparaitre n’importe ou et n’importe quand. Elle sentait venir gros comme un hippogriffe que Tabitha était capable de débarquer sous la douche pendant qu’elle y était et Hestia ne voulait pas prendre ce genre de risque. Elle n’y survivrait pas. « Si. » Rétorqua-t-elle, impassible, refusant de donner plus d’informations à la vieille sorcière. Celle-ci fit la tronche et même Sybil eut l’air déçue du peu de mots de la verte. Ah non mais ce n’était pas un salon de thé ici, elles n’étaient pas là pour exposer leurs vies sentimentales à des inconnues. « Pas de cuisine, pas de ménage et pas de petit-ami, ils vous ont appris quoi vos parents ? De nos jours on ne sait plus éduquer des sorcières convenables, c’était pas comme ça de mon temps ! » Oui alors l’éducation que leur avaient donné leurs parents n’était franchement pas enviable, qu’on se le dise. Hestia se retint de lui demander c’était il y a combien d’années son temps exactement. Elle n’avait pas envie de savoir. A la place, elle se pencha vers Adèle pour lui demander discrètement « Tu connais pas un sort pour faire disparaitre les fantômes ? » Ca, elle voulait bien savoir.

« J’imagine que vous ne le prenez pas. » Ah, mais c’était qu’elle apprenait vite, Sybil ! Après un regard vers Adèle -parfaitement inutile elle savait d’avance que sa meilleure amie refuserait de vivre ici- Hestia secoua la tête. « Pas d’appartement avec fantôme, rajoutez ça dans nos critères. » C’était dingue de devoir en arriver là. Sybil retint avec difficulté un soupir. « Booon, très bien, pas de fantôme. » D’un geste la rousse raya quelques lignes. Pourquoi est-ce qu’elle en rayait plusieurs ? Par Merlin… « Ni d’esprit frappeur. » La sorcière adressa une moue pincée à la Serpentarde avant de se décider à raturer une référence de plus. Ce qui poussa Hestia à continuer. « Et s’il y a un épouvantard dans les placards ou toute autre bestiole indésirable, vous devez vous engager à vous en débarrasser avant notre arrivée. » Déclara-t-elle d’un ton froid. Elle toisa Sybil un instant avant de lâcher ce qu’elle savait être une petite bombe. « Sinon on peut toujours aller voir une autre agence. N’est-ce pas Adèle ? » C’était du bluff, elles n’avaient pas le temps, ou l’envie, de faire d’autres journées de visite, mais si ça pouvait mettre un peu la pression à Sybil ce serait tant mieux. Le fantôme plissa des yeux, et passa une main sur son menton avant de s’approcher de la Carrow. Hestia se retint de faire un pas en arrière. « Ooh mais c’est que tu as du caractère ma jolie, finalement ça me plait ça ! Je devrais pouvoir faire quelque chose de vous. » De son doigt fantomatique, elle toucha la joue de Hestia qui eut la désagréable sensation qu’on venait de lui coller un glaçon sur la peau. « T’es sûre que tu veux pas rester ? » La verte retint une grimace. Juste à côté Sybil murmurait rapidement ce qui ressemblait à un bien sûr, bien sûr, bien sûr. Parfait. Hestia adressa un sourire hypocrite à Tabitha. « Merci… Mais non merci. » D’ailleurs elle prit la direction de la porte, histoire de montrer l’exemple. Ce qui n’empêcha pas Tabitha de se tourner vers Adèle « Et toi, ma jolie ? »

De retour dans la rue Sybil leur annonça que les prochaines visites se dérouleraient dans le Londres sorciers. Hestia hocha la tête, très bien tant que les visites se passaient bien elle se fichait un peu de l’emplacement, le transplanage effaçait toutes les distances. « Allez, donnez-moi la main je vous emmène ! » La Serpentarde aurait préféré transplaner seule grâce à l’adresse -et elle aurait mis sa baguette au feu que c’était pareil pour Adèle- mais elle obtempéra sans chipoter histoire de gagner du temps. Quelques secondes plus tard, les trois sorcières apparurent dans une rue parallèle au Chemin de traverse. Sybil leur indiqua un petit immeuble propet avant d’ajouter « Les locataires actuels sont encore là mais ils déménagent dans une semaine, l’appartement sera libre pour fin juin comme prévu. » D’accord, pas l’idéal de visiter un endroit rempli des affaires d’autres personnes mais elles pourraient faire avec. Elles grimpèrent deux étages avant que Sybil ne frappe à la porte et que celle-ci s’ouvre. « Bonjouuuur ! » La femme qui venait d’ouvrir avait des cheveux bruns mal coiffés, des cernes énormes sous les yeux et surtout dans les bras deux bébés braillant à plein poumon. Pour l’énième fois de la journée Hestia retint une grimace. « Oh Sybil ! Je… J’avais oublié la visite. » Ah, d’accord. En même temps, la sorcière avait l’air complètement débordée. Après un regard derrière elle, elle s’effaça pour les laisser entrer « Ohlala je suis désolée c’est le bazar ici, je n’ai rien rangé. » Ca se voyait, et pas qu’un peu. Malgré les cartons qui s’entassaient dans un coin, il y avait des affaires absolument partout. Hestia n’était pas sûre d’avoir déjà vu un endroit aussi mal rangé. La sorcière n’était pas juste débordée, elle était complètement submergée, au bout du rouleau. Et ses bébés qui ne cessaient de hurler et de se tortiller dans ses bras. Est-ce qu’elles allaient sortir de ces visites à moitié sourdes ? Hestia commençait à se poser la question. En tout cas, cette scène ne fit absolument pas naître chez elle une envie de devenir mère un jour. Bien au contraire. Quand la brune se tourna vers elle, la verte eut envie de faire demi-tour sur le champ. « Vous voulez bien la tenir ? Ils ont faim. » Stop, elle s’adressait à qui là, la sorcière ?
 

 
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— Hestia & Adèle

Un appartement hanté… Adèle se demanda si Sybil s’était mise au défi de les rendre folles. N’y avait-il vraiment pas un appartement qui rentrait dans leurs critères à budget raisonnable ? Thalia avait pourtant trouvé l’année dernière, ça existait forcément. On leur avait juste collé une incompétente qui effectivement, comme le disait la propriétaire des lieux, s’était roulée dans la peinture et en avait sûrement ingéré au passage. Adèle balaya l’appartement des yeux pesant le pour et le contre de vivre avec un fantôme. La balance pencha très vite vers le contre, quand Tabitha ouvrit sa bouche fantomatique. Adèle acquiesça aux mots de son amie. Elle non plus ne faisait pas la cuisine. Elle n’était pas douée pour ça. A la rigueur, elle avait un talent pour la confection de sandwichs, mais pour les gratins ou blanquettes élaborées, mieux valait oublier. En fait, si elle voulait avoir une alimentation équilibrée plus tard, elle avait intérêt à bien gagner sa vie pour employer quelqu’un qui le ferait pour elle. Le fantôme interrompit le fil de ses pensées en repartant dans un hurlement affreux. Non, non définitivement, elle ne pourrait supporter un tel vacarme pendant deux mois. L’indiscrète propriétaire fantomatique reprit son interrogatoire et Adèle retint un rire devant son air surpris après la réponse d’Hestia. C’est que les belles plantes étaient quelque peu urticantes… Les paroles de la sorcière morte la firent rire jaune. Ha l’éducation de sa famille… Un chapitre quelque peu passionnant qui l’avait justement dégoûtée du rôle de la parfaite maîtresse de maison. Un sort pour se débarrasser d’un fantôme ?

- Hum aucun, malheureusement, répondit-elle.

Ha ça non, elle ne prenait pas cet appartement. Adèle secoua la tête en entendant Sybil soupirer en rayant des adresses de sa liste. Hestia rajouta des conditions, puisque visiblement cela était nécessaire. La Française approuva. Ha oui, pas de gnomes, goules, rats, doxys ou autres lutins, elles n’avaient pas envie de gérer ce genre d’invités désagréables. Menace ultime d’aller voir ailleurs, Sybil ouvrit la bouche choquée, vexée. Voilà que finalement Tabitha les trouvait intéressantes. Est-ce qu’elle voulait rester ?

- Non, sans façon.

Et la blonde emboîta le pas à Hestia. Changement de ville pour la suite, peu importe, au final ça la rapprocherait de son lieu de travail. Pourvu que les prochains logements conviennent, Adèle en avait déjà marre. Bon après, elle n’avait aucune patience pour les choses qui lui déplaisaient… A contrecoeur, elle tendit sa main à l’agente pour qu’elle les emmène à destination. Sur place, elle les prévint de la présence des locataires sur la prochaine visite. Hum… Ce serait peut-être un avantage, elles pourraient demander aux gens les défauts du logement. Il y aurait ainsi moins de risque que Sybil leur cache un problème qui pourrait transformer leur vie en cauchemar. Adèle ne lui faisait clairement plus confiance.

Deux étages plus haut, Adèle reprit son souffle. Merlin ce qu’elle détestait les escaliers, mais bon elle y survivrait, Poudlard battant n’importe quelle habitation en matière d’escaliers. Un jour, elle ferait plus d’exercice physique, un jour… Sybil s’annonça, joviale comme depuis le début de ces visites. Adèle leva les yeux au ciel, elle n’en pouvait plus de cette humeur bonbons et paillettes. Par contre, l’ambiance de l’autre côté de la porte, c’était euh… dynamique ? Cacophonique pour être au plus proche de la réalité. Adèle ne cacha pas ses yeux horrifiés, en découvrant la mère de famille qui semblait avoir été piétinée par un troupeau d’Abraxans. Ses deux têtes blondes dans ses bras hurlaient à plein poumons et la Française songea qu’elle allait perdre ses tympans dans cette visite. Voilà, voilà pourquoi elle évitait scrupuleusement le secteur pédiatrie de Sainte-Mangouste. Et bien qu’elle soit encore indécise sur sa spécialité, elle était certaine de ne jamais soigner quoi que ce soit qui ne soit pas en âge d’aller à Poudlard. Elle pénétra dans l’appartement écrasant au passage un hochet. Le bazar ? Euh, c’était carrément un ouragan qui était passé dans cet endroit. En entendant la sorcière demander de l’aide pour tenir l’un de ses bébés, Adèle recula rapidement. Ha non désolée, aucune solidarité. S’entraider pour échapper à un loup-garou affamé, pas de soucis. S’entraider pour gérer des mouflets, là c’était juste impossible. Adèle n’avait pas la fibre maternelle. Enfin, elle n’en savait rien, elle l’avait juste décrété il y a très longtemps. Oui, oui Hestia allait la fusiller du regard, d’ailleurs Adèle faisait exprès de ne pas regarder de son côté. Elle s’arrangea même pour faire passer Sybil devant elle pour qu’elle récupère le deuxième marmot parce qu’elle voyait bien venir la sorcière. Ha voilà, bingo. Le deuxième bambin atterrit dans les bras de l’agente qui fidèle à elle-même démarra un jargon de gaga. Oui ça ne changeait que très peu de sa voix habituelle d’ailleurs. Adèle soupira quand le bébé hurla deux fois plus fort en réponse aux gouzi gouzi de Sybil. Soudain la mère de famille prit un air horrifié.

- Oh mon dieu ! Tom ! Où est Tom ?

Et elle se mit à chercher partout en panique.

- Tom ? C’est le chat ? Tenta-t-elle.

Elle ne voyait pas pourquoi paniquer à ce point pour un chat, mais elle avait tendance à ne pas comprendre les gens qui possédaient ce genre de bestiole. Voyant une casserole déborder, la blonde alla couper le feu pour éviter qu’un incendie se déclare. Elle remarqua les biberons sur le plan de travail. Un, deux, trois… Non… Quand même pas… La sorcière revint vers elle, hystérique.

- Tom, c’est mon fils et je le vois pas !

Des triplés ? Sérieusement ! Non mais pas étonnant qu’elle soit dans cet état, cette pauvre sorcière ! Bon, une chose à la fois. Adèle redescendit la température du lait et remplit les biberons. Elle vint libérer Hestia, pour confier le bébé à Sybil, oui ça va, elle ne comptait pas materner. Les bambins installés dans des chaises adaptées, le biberon au bec, les décibels redescendirent pour son plus grand bonheur. Mais ce répit fut court, la sorcière fondit en larmes en répétant qu’elle ne le trouvait pas.

- Bon, voilà une façon originale de visiter un appartement, annonça Adèle à son amie.

Cet endroit n’était pas un château, à deux avec un plein contrôle de leurs émotions, elles allaient forcément retrouver le disparu. La blonde se mit à ouvrir les placards parce que vu l’état de fatigue de la sorcière, elle pouvait très bien avoir rangé son bébé à la place du paquet de farine…

MAY



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You know I've had my share
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Adestia

...Or not
 
 

Adèle ne connaissait pas de sortilège pour faire disparaitre les fantômes, franchement c’était bien dommage. Oh, Hestia n’avait rien contre les fantômes. Quand ils vivaient ailleurs que dans l’appartement qu’elle louait. Ils pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient de leur non-vie, discuter avec qui ils voulaient, enquiquiner qui ils voulaient, tant que ce n’était pas elle. Sérieusement, Sybil avait vraiment cru que ça allait passer ? Qu’elles allaient ne s’apercevoir de rien, ou qu’au contraire elles allaient décider que ça ne les dérangeait pas tant que ça de partager un appartement avec une sorcière aussi morte qu’insupportable ? Par Merlin, la rousse n’avait vraiment pas pris la mesure de qui elles étaient, ce qui était quand même fort dommage pour une agent immobilier. Même si elle paraissait lourde comme pas permis, Hestia était quand même bien contente que Tabitha se soit réveillée avant qu’elles ne puissent prendre la moindre décision sur l’endroit. Sans cette présence particulièrement gênante, elles auraient pu louer le bien sans se rendre compte de rien et elles se seraient ensuite retrouvées coincées avec Tabitha la relou pendant deux mois. Autant dire que Sybil était déjà maudite sur trois ou quatre génération. Pourtant ça semblait évident, les deux étudiantes ne voulaient partager leur espace avec personne d’autre et encore moins avec des fantômes, des esprits frappeurs, des goules, épouvantards ou autres. La liste pouvait être longue alors Sybil n’avait qu’à penser à tout ce qui vivait pour enquiquiner le monde et l’éliminer de la liste. Peut être que cela serait plus simple comme ça. Ou alors elles n’auraient qu’à changer d’agence, pas vraiment l’option que la verte préférait mais si une petite menace pouvait pousser Sybil à jouer un peu plus franc-jeu, Hestia n’y voyait pas d’inconvénient. Par Merlin, il fallait vraiment tout lui dire à cette sorcière. Soit elle était terriblement stupide, soit c’était une manipulatrice de première, et très franchement Hestia ne savait pas qu’elle option elle préférait.

Ah, si ! Elle préférait l’option où elles sortaient de là sans plus attendre, la coloc avec un fantôme ce n’était ni pour Adèle, ni pour elle, merci bien. La suite se déroulerait à Londres, ce qui laissa la Serpentarde de marbre. Tant qu’elles logeaient dans le monde sorcier, le reste ça ne lui importait pas beaucoup étant donné qu’elle pouvait transplaner facilement. Sybil aurait pu leur présenter des appartement au fin fond des Cotswolds que ça ne l’aurait pas vraiment dérangé, du moins tant que cela correspondait à leurs critères. Cela avait l’air d’être le cas de cet appartement-là, du moins si l’on faisait abstraction des actuels locataires qui étaient, comment dire… Particulièrement vocaux. Une mère de famille et ses deux bambins qui s’en donnaient à cœur joie non pas pour rire, mais pour hurler de toute la puissance de leurs petits poumons. Avec crise de larmes inclue, bien évidemment, sinon ce n’était pas drôle. Face à la scène qui se déroulait devant elles, Hestia se trouva franchement démunie, et aussi un peu rebutée. C’était ça la maternité ? Avoir l’air complètement au bout du rouleau avec des bébés qui beuglaient à en faire trembler les vitres ? Ah oui, non merci hein. C’était un coup à faire renoncer n’importe quelle sorcière, ça. Quoi ? La mère de famille voulait de l’aide avec ses enfants. Alors ça aussi, sans façon. Hestia était bien décidée à passer son tour et pourtant elle se retrouva quand même avec un bambin dans les bras après qu’Adèle se soit esquivée d’une manière aussi impressionnante qu’abusée. Hestia fusilla la blonde du regard, dire qu’elle se disait son amie cette traitresse. Elle lui articula un « Ca, tu me le paieras. » silencieux. Néanmoins, elle réceptionna tout de même le bambin qui hurlait à la mort. Oui bon, elle n’allait pas le laisser tomber tout de même, Hestia n’aimait pas les enfants mais elle n’était pas un monstre non plus. Ni une future mère épanouie, ça c’était clair. Ca se tenait comment un bébé au juste ? Un bébé qui pleurait comme si sa vie était en jeu ? Ce qui était peut-être le cas vu comment Hestia se sentait maladroite avec ce petit truc gesticulant dans les bras. Ce qui restait tout de même mieux que Sybil qui faisait hurler encore plus fort le second, c’était dire le talent de la sorcière.

« Oh mon dieu ! Tom ! Où est Tom ? » Hestia haussa un sourcil en direction de la mère qui affichait un air horrifié tout en fouillant partout. Tom ? C’était qui celui-là ? Son mari ? Son copain ? Quelqu’un capable de l’aider à gérer les deux marmots au lieu de les confier à des inconnues ? Hestia se surprit à espérer, un peu plus et elle en aurait croisé les doigts. « Tom ? C’est le chat ? » Oh, ou le chat, c’était pas mal le chat. Hestia n’aimait toujours pas les chats -ce qui ne changerait certainement jamais d’ailleurs- mais au moins ils avaient tendance à se caler dans un coin et à laisser tout le monde tranquille. Rien que pour ça la Serpentarde préférait les chats aux bébés qui pleuraient. « Tom, c’est mon fils et je le vois pas ! » Hestia s’arrêta de suivre du regard Adèle qui se la jouait ménagère avec brio pour se tourner, abasourdie, vers la femme. Oh alors là franchement c’était le pompon. Hestia ne savait pas ce qui était le pire, savoir que cette sorcière avait trois bambins -des triplés, mais quelle horreur- ou qu’elle avait réussi à en perdre un. Il était où le prix de la mère dépassée ? Franchement, si quelqu’un avait eu dans l’idée de décourager Hestia d’avoir des enfants un jour, là c’était parfait. De toute façon, la verte n’avait jamais eu l’idée saugrenue d’avoir un jour des enfants alors ça tombait bien. Passablement perturbée par la tournure des évènements, Hestia abandonna sans rechigner le bambin qu’elle avait dans les bras à Adèle. Quelques minutes plus tard, les deux bébés étaient assis sur leurs chaises, avec leurs biberons les empêchant d’hurler. Par Merlin, le calme c’était vraiment sous-estimé. Enfin, le calme, il fallait le dire vite puisque la mère courrait encore partout avant de finalement se mettre à pleurer que son enfant était perdu et que tout était de sa faute. Des affirmations que Hestia se garda bien de commenter.

Puisque la sorcière ne semblait pas être en état de chercher son enfant avec efficacité, cette tâche revint donc aux deux étudiantes. Une idée qui, si elle n’emballait pas totalement Hestia, leur permettait au moins de s’éloigner un peu. « Bon, voilà une façon originale de visiter un appartement. » Ah oui, et ça aussi. Il était vrai que ça les faisait visiter les lieux et elles n’avaient pas Sybil sur le dos, ce qui était un véritable avantage. « Si on m’avait dit un jour que je chercherai un bébé paumé dans un appartement, je ne l’aurais jamais cru. » Rétorqua-t-elle avec un sourire en coin. Ca n’aurait peut-être même pas dû l’étonner, en réalité. Suivant l’exemple de son amie, Hestia commença à ouvrir quelques placard. Est-ce qu’un bébé pouvait vraiment se trouver là-dedans ? Elle en doutait un peu mais autant n’ignorer aucune piste. Au bout de quelques instants, il devint évident que le troisième triplé n’était pas dans la cuisine, même si celle-ci possédait beaucoup de placards. Jugeant que Sybil pourrait faire le tour du salon où elle se trouvait, Hestia s’engagea dans le couloir un peu au hasard. Elle tomba rapidement sur la salle de bain où rien ne dévoilait la présence d’un enfant en bas âge. Elle bougea quand même quelques affaire du bout des doigts, histoire d’avoir bonne conscience. « Hé, viens voir la salle de bain. » Lança-t-elle quand elle entendit les pas d’Adèle résonner dans le couloir. « Bon, faut imaginer sans tout le bazar, mais elle est pas mal non ? » D’accord, Hestia était sympa, c’était plus que le bazar, c’était vraiment le bordel, il y avait des affaires absolument partout, mais en dehors de ça l’endroit était bien agencé et même propre. Bien mieux que tout ce qu’elles avaient vu jusqu’à présent. Quoi ? Il fallait bien que cette visite étrange serve un peu. « Si on retrouve Tom, peut-être que sa mère sera si reconnaissante qu’elle motivera l’agence à nous faire un prix. » Elle adressa un œillade amusée à la française avant de faire demi-tour pour sortir. Certes, ça relevait un peu du rêve, mais pourquoi pas. Même si cet appartement était dans leur budget, Hestia ne serait pas contre une ristourne. Ce n’était pas comme si l’argent coulait à flot pour elles deux.

La première chambre, celle des parents à première vu fut un nouveau chou blanc. Pas d’enfant sous le lit, ni au milieu des cartons entassés dans un coin, et encore moins dans une commode pleine à craquer. Hestia prit tout de même le temps de noter que la chambre avait de bonnes dimensions et une jolie lumière. La seconde chambre était celle des enfants. Trois lits à barreaux et une table à langer y avaient été placés par ce qui était clairement un miracle. Ca donnait l’impression que l’espace était minuscule mais certainement qu’avec un lit double classique ce serait bien mieux. Quoi, c’était important. Quand vint le moment de déplacer des paquets de couche, Hestia préféra sortir sa baguette et utiliser sa magie, il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Néanmoins, elle fit de son mieux pour n’oublier aucun endroit de la chambre. Le petit problème c’était que même en cherchant partout, Tom était introuvable. « Merde, s’il est pas là, il est où ? » Marmonna-t-elle à Adèle. Est-ce que des bébés de cet âge ça pouvait déjà marcher, ou ne serait-ce que ramper ? Ca ne serait pas pour les aider ça. Bon, elles avaient vu la cuisine, la salle de bain et les chambres et Sybil était dans le salon. Elles avaient dû louper un endroit. En retournant vers l’entrée, Hestia repéra une porte qu’elle alla ouvrir sans grande conviction et se retrouva face à un placard où étaient suspendues des capes de sorciers. Sauf une, qui se trouvait au sol et servait actuellement de nid à un bébé qui les regardait avec curiosité de ses grands yeux. Sans pleurer, quel miracle. Eh bien voilà ! La Serpentarde coula un regard à Adèle. « Tu sais quoi ? Je ne vais même pas chercher à comprendre. » Comment est-ce qu’il était arrivé là ? Comment est-ce qu’il avait refermé la porte ou fait tomber une cape… Non, vraiment, Hestia ne voulait pas savoir. Elle fit un pas en arrière et se pencha vers la cuisine. « On a retrouvé Tom ! Il est là ! » Elle avait déjà eu un bébé hurlant dans ses bras aujourd’hui, il ne fallait pas lui en demander plus. De là où elles étaient, elles purent entendre la mère de famille glapir de soulagement et se précipiter. « Oh Merlin ! Merci Merlin ! » Un boucan infernal se fit entendre quelques secondes plus tard et même elles purent voir une montagne de cartons s’effondrer sur le passage de la sorcière. Tandis que la mère prenait son enfant dans ses bras en sanglotant comme s’il avait véritablement été perdu, Hestia se pencha vers Adèle. « Il est pas mal l’appart, non ? T’en penses quoi ? » Lui demanda-t-elle avec un haussement d’épaules. Il fallait quand même rappeler que de base, elles venaient pour visiter les lieux, pas pour faire une chasse au trésors version bambin.
 

 
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— Hestia & Adèle

La vie de cette femme était pour Adèle son pire cauchemar. Un bébé n’était absolument pas dans ses projets d’avenir, mais alors deux ? Ça c’était le pire scénario possible. Voilà ce qu’elle s’était dit en découvrant la mère de famille. Elle n’imaginait pas encore qu’il pouvait y avoir pire, pas encore. Alors le baby sitting c’était non et re-non. Ha clairement, elle abandonnait lâchement son amie. Lui payer, lui payer, c’était un peu fort non ? Elle lui revaudrait, voilà voilà. C’est en découvrant les trois biberons qu’Adèle réalisa l’ampleur du désastre. Oh bah on n’était plus à un bébé près. Sauf que ce bébé était perdu. Vu l’état complètement dépassé de la femme, ça ne la surprenait qu’à moitié. Bon, un problème à la fois. La Française s’était dit que si elle ne calmait pas très vite les deux bambins, elle allait vite perdre son calme. Des biberons, des brailleurs, c’était comme un plus un égal deux. Et pendant ce temps, la femme était entrée en dépression et il y avait toujours un bébé de perdu. Le moins que l’on puisse dire, c’était que les deux amies allaient visiter cet appartement dans les moindres recoins.

- Ha ça, moi non plus, répondit-elle, mais bon je ne m’attendais pas non plus à visiter des appartements aussi cauchemardesques cette après-midi.

Adèle commença par les lieux où elle se trouvait fouillant directement les endroits les plus improbables. Pour avoir croisé des sorciers avec des histoires de fous aux urgences de Sainte-Mangouste, elle savait que la fatigue faisait faire n’importe quoi. Elle constata avec soulagement que le four n’était pas allumé et qu’aucun bébé ne s’y trouvait pataugeant dans un plat de légumes. La cuisine n’était pas si immense que ça, elles en eurent vite fait le tour. Adèle soupira avant d’avancer et de continuer à fureter. Elle entreprit de rejoindre Hestia dans la pièce où elle l’avait vue entrer. Ce qui était apparemment la salle de bain. Effectivement, il fallait faire abstraction des tas de linge et autres flacons empilés dans des cartons.

- Oui, c’est pas mal ! Simple et fonctionnel, moi ça me suffit.

Mais par contre, aucun bébé en vue.

- Honnêtement, avec les visites précédentes et celle-ci, je crois qu’on peut tenter de négocier une réduction sans problème.

Elles avaient des arguments pour faire pencher la balance en leur faveur. Adèle suivit son amie dans la pièce suivante, inspectant les placards à moitié vides, poussant les rideaux, soulevant les oreillers. Rien de rien. Pareil dans la deuxième chambre. Dommage, Adèle avait un peu espéré que la mère de famille ait juste oublié de lever le troisième bébé. Tandis qu’Hestia fouillait, Adèle imaginait la pièce agencée pour un adulte et songea que ce serait tout à fait suffisant pour deux mois. Bon par contre toujours pas de bébé ? C’était ennuyeux ça, parce qu’elles avaient fait le tour de l’appartement à priori. A moins qu’il y ait une pièce secrète ? Adèle retourna dans le salon, interrogea Sybil qui arrivait au bout des biberons, mais celle-ci n’avait rien remarqué. Cela aurait été bien qu’elles retrouvent vite le bébé, car avec la crise de larmes de la sorcière, elles allaient finir par se retrouver avec une inondation. Adèle suivit son amie qui semblait avoir trouvé une nouvelle piste. Le placard dans l’entrée ? Ha oui ! La mère prévenue remercia Merlin.

- Ouais, enfin, c’est pas Merlin qui a retrouvé le petit Tom, souffla Adèle entre ses dents.

La mère provoqua un cataclysme sur son passage en se précipitant dans le couloir pour récupérer son bambin.

- Oui, je pense qu’il répond à nos critères. Réagencé, j’y vivrais sans problème pendant deux mois. J’imagine que vous partez pour plus grand ? Demanda-t-elle à la mère de famille.
- Oui, oui, on va s’installer dans une maison avec un jardin pour les petits.

Une maison, un jardin. Ses triplés seraient sans aucun doute des champions de cache-cache. Cela dit avec la menace moldue, c’était sans doute une faculté de survie intéressante à avoir.

- Des défauts à signaler avec cet appartement ?

Adèle vit Sybil rappliquer avec un air pincé. Elle n’était pas contente qu’on interroge la locataire actuelle ou elle avait encore un truc à cacher ? Mais vu l’état de la sorcière, celle-ci n’était pas en état de mentir ou de feindre quoi que ce soit.

- Je ne vois pas vraiment.
- Et le voisinage ? Poursuivit Adèle amusée de voir l’agente retenir son souffle à chaque réponse de la sorcière.
- En face, c’est une sorcière qui travaille quasiment toute la journée au ministère, on la croise rarement, elle est discrète. Au-dessus, il y a un sorcier sympa et son fils, l’un des deux joue du piano, mais très bien, jamais très longtemps et à des heures tout à fait raisonnables dans la journée.
- Comme on travaille, ça ne sera pas un problème alors. Et côté quartier ? Ça ne craint pas trop ?
- Oh non, du tout, on est assez éloigné du monde moldu ici, et le coin est plutôt calme.
- Oh parfait alors ! Respirez Sybil, vous allez faire un malaise et on a un peu autre chose à faire que de vous emmener à la clinique.

La blonde adressa un regard à son amie. A priori cet endroit ferait l’affaire pour cet été, Adèle n’était pas hyper fan à l’idée de devoir se taper d’autres visites.

- Si je puis me permettre, vous devriez engager quelqu’un pour vous soutenir un peu le temps de vous organiser un peu mieux. Il y a encore beaucoup d’étudiants de Poudlard qui cherchent un petit travail pour cet été.

Parce que même si elle n’aimait pas les enfants et encore moins les bébés, Adèle avait le sens des responsabilités et si cette sorcière ne faisait rien, elle courait tout droit à la catastrophe. Maintenant si Hestia partageait son avis, il ne restait plus qu’à cuisiner Sybil pour le contrat et surtout le loyer et trouver un logement serait un problème en moins pour elles.

MAY



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