Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Non, mais cette journée s’annonçait par-faite !!! Il faisait beau, un p’tit vent qui annonçait tranquillement que le printemps s’installait bien. Julia avait… comment dire… presque kidnappé sa nièce. Mais c’était monnaie courante, hein! Ce n’est pas comme si son frère allait lui reprocher. Bon, parfois il trouvait qu’elle se prenait de grandes libertés en entrant sans cogner chez lui. À sa défense, il lui arrivait aussi de faire la même chose chez elle! C’était ça de donner sa clef à quelqu’un dans la famille.
« C’est moiii!! Je viens chercher Lilou! Salut pupuce! T’es prête? » « Oui Tatie! » « Comment ça se fait que je comprends pas de quoi vous parlez... ? »
Oh. Oops. C’était un Paul totalement confus qui regardait sa fille se préparer à partir avec sa tante qui arriva dans le salon. Julia avait tout organisé avec sa nièce et Kayla au dernier repas familial, mais elle avait omis d’en parler à son aîné. Après une explication très rapide comme quoi que la petite partait avec elle pour toute la journée et qu’elle allait dormir chez elle, Paul n’eut pas d’autre choix que de faire un :
C’était la tante et la nièce qui avaient dit ça en cœur. Les deux embrassant Paul sur la joue chacune de leur côté avant de partir. Lilou tenait la main de sa tante en trottinant à ses côtés, elle racontait les histoires de son école. Julia avait bien hâte à cette journée, en plus de voir sa nièce, elle allait voir Kayla. Pas qu’elles ne se voyaient pas souvent (aussi bien dire qu’elles s’écrivaient presque 24H), mais la voir était toujours un réel plaisir et elle aimait bien ce genre de petites sorties différentes. Kayla allait apporter sa belle-fille au par cet elle savait que Lilou et elle s’adoraient. D’une main habile, elle envoya d’ailleurs un texto à sa cousine « On est en route pour le parc, on va être un peu d’avance, pas de presse! ». Puis elle lança un regard à sa nièce qui continuait de papoter et Julia posait des dizaines de questions. Le drama des 6 ans était hilarant. Entre qui était maintenant l’amoureux de qui et Lilou qui faisait sa grande indépendante, c’était juste adorable!
Elles arrivèrent au parc au bout d’un petit moment de marche. Julia savait qu’elle et Kayla voulaient mener les petites ensuite dans un magasin de bonbons pas trop loin du parc, peut-être un film ensuite? À voir, elles avaient organisé, mais le but était quand même d’avoir une belle atmosphère légère aujourd’hui. Et s’amuser, ça, c’était carrément le principal! Fallait dire qu’en ce moment, Julia devait avoir l’air aussi gamine que sa nièce à courir après elle, se balancer à ses côtés en ignorant parfaitement le reste du monde.
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Kayla Rausale
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Sam 14 Mai - 15:05
Une cousine, c'est à mi-chemin entre une amie et une soeur Kayla & Julia, Londres, Avril 2021
« Kayla regarde ! » Je me retourne vers Alice qui m’appelle depuis le couloir et je la vois se diriger vers moi vêtue de son tutu rose, faisant une sorte d’acrobatie digne des plus grandes danseuses étoiles. En admiration devant l’enfant, je m’abaisse à son niveau tandis qu’elle demande : « Je peux sortir comme ça pour aller voir Lilou ? » Je grimace ne sachant pas trop comment lui dire non tout en sachant que ce n’est pas la tenue la plus adéquate pour aller se balader dans la ville. « Tu risques de l’abîmer, surtout si on va jouer au parc, cela serait dommage, tu en penses quoi ? » Un léger pli se forme sur le front de la petite fille, en proie à de violentes indécisions tandis qu’elle semble réfléchir très sérieusement à la question. « Sinon ma robe jaune ? » demande-t-elle et j’acquiesce en riant. « Cela serait mieux, c’est certain. » La petite file à nouveau dans sa chambre et je la laisse se débrouiller pour se changer. Bien qu’elle soit encore qu’une jeune enfant, Alice est très autonome et sait se débrouiller toute seule. On sent qu’elle a été habituée ainsi et il est vrai qu’avec le travail de Lyam, elle dort régulièrement chez Doryan, chez Charly ou même chez ses grands-parents, elle a l’habitude de se dépatouiller seule. Je me contente d'aller dans la cuisine pour finir de remplir mon sac à dos avec les goûters et les boissons quand mon portable vibre dans ma poche arrière. C’est Julia, déjà en chemin pour le lieu de rendez-vous. Pour ma part, je le sais, nous serons en retard, comme d’habitude. Je suis loin d’être la reine de la ponctualité, il faut dire que je sais me faire désirer. C’est ce que je dis lorsqu’on me le reproche. En vérité, je ne le fais nullement exprès, mais c’est ainsi, j’ai toujours mille choses à faire et mille choses en tête qui m’empêchent d’être à l’heure. Peu importe, après tout, c’est le week-end et la seule chose qui compte, c’est de passer du bon temps en famille, sans avoir besoin d’être dans le speed de la semaine. Lyam travaille aujourd’hui et ne reviendra probablement que demain sur le coup de midi et je me suis proposée pour garder Alice durant son absence. Entre nous, les choses se font naturellement, avancent tranquillement. Après les présentations officielles à nos familles respectives, nous pouvons sans aucun doute signifier que nous avons fait un grand pas dans notre histoire. Un pas de géant. La confiance que Lyam m’accorde en me laissant sa fille me montre aussi à quel point notre relation est sérieuse, Alice est ce qu’il a de plus cher à ses yeux, me la confier représente beaucoup à mes yeux. Et j’adore passer du temps avec Alice, tout comme elle aime passer du temps avec moi. Je ne cherche pas à jouer un rôle de mère, ce n’est pas ce que je suis, pour autant, le lien que nous tissons au fur et à mesure que les mois passent me rappelle souvent à quel point j’aimerai avoir des enfants moi aussi un jour. Ce n’est pas ma fille, mais je l’aime comme si elle l’était. Elle fait partie de la vie de Lyam et je n’ai jamais cherché à l’écarter. Cette enfant me fait rire, cette enfant me fait du bien, cette enfant est la joie de vivre incarnée. Et alors qu’elle revient dans le salon habillée avec sa robe jaune boutonnée à l’envers et une tentative de queue de cheval imparfaite, je ne peux m’empêcher d’éclater de rire face à sa frimousse si joviale. Je l’aide à remettre la robe dans le bon sens et je la coiffe avec une jolie tresse.
Une fois prêtes, Alice attrape ma main tandis que nous prenons le chemin du métro pour aller au parc afin de ne pas avoir besoin de marcher pendant des heures. Nous sommes suffisamment en retard pour cela et j’ai hâte de rejoindre Julia. Il faut dire que ces petites sorties à quatre se font de plus en plus régulières et je dois l’avouer, je prends plaisir à chacune d’elles. Lilou et Alice s’adorent et sont toujours ravies de passer du temps ensemble en dehors de l’école et moi cela me permet de voir ma cousine. Joindre l’utile à l’agréable, c’est une devise que nous tentons d’appliquer tous les jours. Une fois arrivées devant le parc, je dis à Alice : « Alors, où peuvent-elles bien être ?» Je fais mine de réfléchir et Alice me dit : « Moi je suis sûre qu’elles sont à la balançoire ! » Un sourire s’installe sur mes lèvres et j’acquiesce doucement tout en prenant la direction de l’endroit. Il faut dire que Lilou adore cet espace du parc. Une fois en sécurité entre les murs du parc, je lâche sa main et elle commence à courir lorsqu’elle reconnaît son amie sur la balançoire. Je me contente de la suivre doucement, profitant de chaque instant de cette belle journée de printemps. Le temps est clément aujourd’hui, la météo est belle et rien ne pourra nous gâcher ce moment. Lorsque j’arrive à la hauteur de ma cousine et de ma petite-cousine, Lilou et Alice sont en train de s’enlacer comme si elles ne s’étaient pas vus depuis des jours et cette marque d’affection me fait toujours autant sourire. Je m’approche de Julia et vient l’embrasser à mon tour. « Désolée pour le retard, on a pas vu l’heure passer. » Je me penche vers Lilou et dépose un baiser dans la cime de ses cheveux et la petite me saute dans les bras pour me dire bonjour avant de retourner s'assoir sur la balançoire. « Tata, regarde regarde, comment je sais me balancer haut ! » Alice se décale pour laisser Lilou s’élancer seule dans les airs à l’aide de ses pieds. Tendant les jambes pour prendre de la vitesse, elle gagne en altitude tout en faisant attention et je m’exclame : « Bravoooo ! T’es la plus forte du monde Lilou ! » Alice, bien décidée à montrer qu’elle sait elle aussi faire de la balançoire comme personne s’installe à ses côtés et les deux fillettes commencent à s’amuser. Je me tourne vers Julia et lui demande : « Comment s’est passée ta semaine ? »
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lilou et Julia avait tellement une énergie similaire! Souvent, elle avait entendu Paul dire ce genre de commentaire, mais étrangement, elle n’avait pas toujours l’impression que c’était bien positif. Enfin, pas méchant non plus! Lilou avait la même énergie pétillante que sa tante et ça se voyait dans le parc. Julia n’était clairement pas le genre à s’asseoir et la regarder jouer, oh non! Elle était bien active dans ses jeux, elle inventait des personnages, modifiait sa voix au besoin, tout y passait. Souvent, ça attirait aussi la marmaille autour, fallait bien le dire.
Si Lilou adore raconter ses journées d’école à sa tante, Elle devait bien admettre qu’elle aimait beaucoup lui raconter ses propres journées, mais vraiment plus dans des propos d’enfants bien sûr. On se rappelle qu’elle travaille dans un bar! Elle était stable sur sa balançoire avec Lilou assise sur celle voisine, elle fixait sa tante alors que cette dernière racontait une soirée de la semaine dernière.
« Et je te jure, le monsieur, il semblait valser, mais il valsait avec les tabourets et les tables. Le pauvre, il a bien failli se fendre le front quand il est tombé… Puis ensuite…. Oh regarde c’est Alice! Bonjour Alice! »
Elle arrêta son histoire pour se lever, feignant une grande révérence pour lui offrir sa place à la balançoire, mais les deux gamines s’enlacent affectueusement, un petit rire fusa de la demoiselle alors qu’elle se dirigeait vers sa cousine dans la même intention d’avoir ce bel élan d’affection. Elle l’adorait sa cousine, après l’embrassade, Julia balaie l’air de sa main.
« Ce n’est rien voyons, j’étais un peu trop enthousiaste, j’ai débarqué chez Paul un peu en avance. »
Elle observe ensuite la scène avec amusement, elle encourage aussi les petites, comme si elle était une grande championne de la balançoire en riant un peu. Puis à la question de sa cousine, Julia tourne toute son attention sur elle avec un grand sourire.
« Comme celle d’avant! (Elle eut un petit rire avant de reprendre) En vrai, il s’est passé quelques faits cocasses au bar, mais vraiment, la petite vie. »
Elle lui fit un petit clin d’œil complice, elle vivait la vie un peu tranquille en ce moment la jolie Julia, elle se cherchait peut-être encore un peu il faut dire. Par contre, elle aimait beaucoup ce nouveau boulot. Elle travaillait au London bar quand même depuis quelques mois déjà et elle s’entendait déjà super bien avec la plupart des autres employés et la patronne aussi. Elle n’avait pas à se plaindre de ce côté-là. C’était toujours une petite fête quand elle travaillait, cela ne l’empêchait quand même pas d’être super efficace, elle n’allait pas perdre son travail parce qu’elle exagérait dans les shots et dans les cocktails! Elle possédait quand même une réputation à conserver et même si elle était un peu girouette dans sa vie, elle ne passerait pas pour une paresseuse et une irresponsable dans ses tâches au boulot. Ses prunelles allèrent une petite seconde sur les filles avant de revenir sur sa cousine.
« Et toi, raconte-moi ta semaine! Je veux tout savoir! »
Petite potineuse va, mais c’était dit avec son air espiègle et bon, elles se disaient déjà quasi tout à la base, mais bon, rien ne valait une vraie discussion en face après tout. Julia admirait beaucoup sa cousine et ça n’avait absolument rien à voir avec de la jalousie, au contraire. Elle aimait savoir que les gens autour d’elle était heureux et ça, ça la rendait tout aussi heureuse. Le bonheur est contagieux comme elle aimait beaucoup le dire.
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Sam 2 Juil - 12:08
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Traversant le parc avec Alice, la petite fille suggère d’aller vérifier à la balançoire et je la suis sans me poser de question. Alice n’avait peut-être pas de pouvoirs magiques mais personnellement, j’avais confiance en sa clairvoyance. Les deux petites filles se connaissent depuis maintenant plusieurs années et je sais qu’Alice est suffisamment observatrice pour savoir quel type de jeu Lilou préfère. Il faut aussi avouer que vous avons pris l’habitude de jouer dans ce parc et qu’elle en connait les moindres recoins. Personnellement, depuis que Lyam est entré dans ma vie et qu’il m’a ouvert les portes de son foyer, le lien que je tisse chaque jour avec la fillette m’enthousiasme. J’aime cette enfant dont j’apprécie m’occuper lorsque Lyam travaille ou part en mission et j’ai toujours l’impression que c’est une véritable partie de plaisir. Ce qui est encore mieux, c’est quand j’ai la possibilité de réunir les deux petites filles les plus extraordinaires de la terre. Alice et Lilou se sont bien trouvées et en prime, cela me permet de voir Julia. Julia et moi avons toujours entretenu un lien particulier, un lien semblable à celui de sœurs même si nous sommes seulement cousines. En réalité, il y a bien peu de différences. Avec Paul, cela a toujours été plus difficile, peut-être parce qu’il est plus âgé que moi et qu’il m’embêtait régulièrement lorsque j’étais enfant là où Julia me défendait bête et ongle. Lorsque je suis allée à l’école moldue avant d’entrer à Poudlard, elle avait également ce rôle de grande sœur au sein de l’établissement, et on nous prenait régulièrement pour une véritable fratrie et nous nous en amusions, laissant parfois planer le doute sur notre filiation. C’était un jeu qui était révélateur de l’attachement que nous ressentions l’une pour l’autre.
Lorsqu’Alice repère Lilou, elle se précipite vers elle et je la laisse prendre de l’avance, me contentant de sourire tout en m’approchant de ma cousine. Je commence par m’excuser pour notre retard même si cela est devenue une habitude que je peine à corriger. Et que je n’ai pas envie de corriger, soyons clairs. Cela fait presque partie de ma marque de fabrique. Lorsque Julia me dit qu’il n’y a pas mort d’homme, je souris : « Trop enthousiaste d’emmener Lilou en balade ? » demandé-je tout en me doutant aisément de la réponse qu’elle allait m’apporter. « Comment va Paul ? » Cela fait bien un mois que je ne l’ai pas vu, la faute à mon emploi du temps qui ne désemplit pas avec toutes les contraintes matérielles et estudiantines qui m’incombent. Ah la vie d’étudiante… Julia balaye ma question sur sa semaine d’un revers de main et je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils lorsqu’elle me dit que les histoires du London Bar n’ont pas vraiment d’intérêt. Je m’apprête à répondre mais elle ne m’en laisse pas le temps, enchaînant sur ma semaine à moi, comme si ma vie était plus intéressante que la sienne. Mais c’est totalement faux. J’adore quand elle me raconte ce qu’il se passe autour d’elle et dans sa vie. Mais je décide de répondre en premier. Une technique peut-être hasardeuse mais j’espère que comme ça, elle pourra plus aisément se livrer par la suite. Même si je n’ai pas de doute sur le fait que je finirai bien par lui faire cracher le morceau. « Tu sais bien, la routine. Je suis bien occupée entre le sport… » dis-je en appuyant longuement sur le mot pour lui faire comprendre que je parle du Quidditch (mais refusant d’utiliser des termes à connotation magique devant les petites qui ignoraient tout de ma condition). « Les cours, les examens qui approchent. Le tutorat. » Je n’avais guère besoin d’en dire davantage, Julia savait déjà tout cela. « Figure-toi que dans le cadre de mes activités annexes… » C’est un code entre nous pour dire Ordre du Phénix. « On devrait bientôt m’envoyer sur de nouvelles missions. Bien sûr je serai chaperonnée pas d’autres membres plus chevronnés mais cela sera une expérience de ouf ! » Je souris allégrement tandis que mon regard se pose sur Alice et Lilou qui volent de plus en plus haut sur la balançoire.
Je reviens sur ce qu’elle m’a dit tout à l’heure. « Et excuse-moi, mais je ne suis pas d’accord sur le fait qu’à ton boulot, il ne se passe rien ! » Je ris de bon cœur et j’ajoute : « Tu bosses dans un bar, au contraire, tu dois en voir des vertes et des pas mûres et je veux tout savoir, moi aussi ! » dis-je en riant. « Je sais pas moi, fais-moi rêver. Des histoires croustillantes, des clients relous, des gentils et tout et tout ! » Je redeviendrais presque une enfant. « Faudra que tu m’apprennes à faire des coktails. » dis-je, songeuse. C’est mon côté fêtarde qui ressort.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Il fallait avouer que regarder les deux petites filles donnait un bel élan de nostalgie à la jolie Julia. Elles lui faisaient réellement penser à elle et sa cousine lorsqu’elles étaient plus jeunes. C’était beau et attendrissant à voir! Cet attachement profond, bien sûr, Julia et Kayla étaient reliées par le sang, mais Julia voyait en Kayla bien plus une sœur. Elle lui faisait totalement confiance, c’était sa confidente et sa meilleure amie. Après sa rapide observation de la camaraderie entre les petites, c’est le tour des cousines. Julia eut un petit rire à sa question, hocha la tête.
« Oui, j’avais assez hâte, c’est toujours agréable de passer du temps avec elle. Puis Paul va très bien, comme d’habitude, hein. Paul et sa façon d’être si… Paul! »
Bon, c’était une petite blague entre elles, Julia disait toujours que son frère jouait à l’enfant parfait depuis toujours. Bon, en quelque sorte… avait-elle réellement tort après tout? Mais ce n’était pas malicieux, c’était son frère et il s’occupait bien d’elle-même si parfois il fallait avouer qu’il était lourd avec ses questions sur le futur de sa sœur. Du genre… qu’on ne pouvait pas vivre toute sa vie comme serveuse dans les bars et qu’elle allait bien devoir se trouver un mec pour l’endurer et blablabla… des trucs de grands frères. Puis bien sûr que naturellement, Julia ne va pas se précipiter à raconter les histoires du bar, pas parce qu’elle n’aime pas le bar ou qu’il n’a rien à raconter, mais c’est vrai que d’une certaine façon… elle a l’impression que sa vie recommence les mêmes chapitres depuis les dernières années. Contrairement à Kayla qui, elle, avance gracieusement dans sa vie d’adulte. Point important, elle n’est pas jalouse du tout la jolie Julia. Oh non! Jamais elle ne pourrait être jalouse de sa cousine. Elle est même terriblement heureuse pour elle.
Puis vint le discours, ma foi, fort bien construit de sa chère cousine. À chacune des insinuations, Julia répond de petit ‘’bien sûr’’ ou des ‘’hm-hm!’’ bien appuyés pour signifier qu’elle comprenait. Elle hochait la tête également, elle comprenait tout, pas besoin de plus. Elle ne put s’empêcher par contre d’avoir une petite moue quand elle lui parla de son activité annexe, l’inquiétude ronge les traits délicats de la serveuse en observant sa cousine.
« Tu feras bien attention à toi hein… Tu sais que tes activités annexes me foutent la frousse pour toi… même si je sais que tu as amplement les capacités pour le faire! »
Et capacité, on s’entend qu’elle parle aussi de la magie. Julia ne peut pas s’empêcher d’être impressionnée par l’engagement de sa cousine dans l’univers magique. Elle qui avait du mal à s’engager dans l’univers ordinaire! Au moins, elle est pleine de confiance, ça la rassure un peu malgré tout. Elle lui retourne quand même le sourire avec un clin d’œil complice, c’était un signe d’encouragement et surtout de confiance. La suite ne la surprend pas non plus, on ne pouvait pas lui en passer une à celle-là! Un rire franc traverse les lippes de Julia alors qu’elle secoue ses boucles brunes avec amusement. Elle allait pour répondre, mais la proposition d’apprentissage fait passer un éclat malicieux et espiègle dans le regard de la demi-Mexicaine.
« Oh que je voudrais te donner des cours chère cousine! (Elle lève une main dans les airs, comme si elle signifiait un grand rêve en disant) Je t’apprendrais l’art des cosmopolitains, la délicatesse des daiquiris et la coquinerie des… (elle se penche pour ne pas crier, mais toujours en gardant son air d’artiste) sex on the beach! »
Elle s’esclaffe un peu en secouant la tête avant de reprendre, se dirigeant vers un banc proche pour commencer à raconter.
« C’est sûr qu’il se passe toujours quelque chose! Mais ça revient souvent à la même chose, c’est ce que je veux dire. Des histoires de bar, ça reste des histoires de bar. Je pense avoir coincé deux jeunes hommes qui se tripotaient le monsieur une fois dans le couloir vers la salle de bain. J’ai brisé leur élan pour sûr. J’ai aussi vu un mec qui, dans la même soirée, a plaqué sa copine pour finir dans les bras d’une autre. Oh et j’ai aussi cette fille dont le rencard ne s’est jamais présenté, j’ai pris un verre avec elle, la pauvre choupette. Tu vois, des histoires classiques pour une vétérante des bars comme moi. »
L’amusement se lisait dans sa voix, dans sa façon de raconter. Même si elle disait cela comme si sa vie n’était pas intéressante, la réalité était que tout cela lui plaisait beaucoup! Ça la divertissait énormément de voir tout ce drama et n’être qu’une spectatrice. Elle aimait savoir les ragots et les potins! Elle ne savait pas toujours de qui on parlait, mais elle voulait toujours tout entendre.
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Lun 18 Juil - 22:19
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L’amitié qui unit Lilou et Alice m’émeut à chaque fois que je réunis les deux petites filles. Depuis que Lyam et moi nous nous fréquentons, les deux fillettes ont -pour leur plus grand bonheur- de nombreuses occasions de se voir en dehors de l’école et à chaque fois, elles semblent ravies de se voir et de passer du temps ensemble. Dans une moindre mesure, elles me rappellent régulièrement les journées passées gamines avec Julia au parc ou à la plage la plus proche de la maison, lorsque nos deux pères prenaient une journée pour flâner à la mer. Il y avait aussi eu les soirées camping en forêt, agrémentées d’un feu de camp et d’histoires à raconter dans le noir le plus complet. Mais aussi les sorties moins insolites du dimanche où ils se contentaient d’un repas partagé ensemble. Quoi qu’il en soit, tous ces moments nous avaient permis à Julia et moi de devenir inséparables, presque comme des sœurs. Et voire la franche camaraderie qui s’installe petit à petit entre Alice et Lilou me conforte dans l’idée qu’elles pourront toujours compter l’une sur l’autre. Du moins, je l’espère. En tout cas, Julia, tout comme moi, ne rechigne jamais à garder les enfants et je crois qu’elle a autant la fibre maternelle que moi. C’est incroyable d’être à ce point à l’aise avec la progéniture des autres. J’espère que j’apprécierai tout autant lorsque cela sera les miens lol.
J’écoute les nouvelles que Julia me donne de Paul et je ne peux m’empêcher de sourire face au constat qu’elle en fait. « Si Paul quoi ?! » Je rigole doucement et je demande : « Qu’a-t-il encore fait ? » Il faut dire que Paul est l’archétype du frère aîné protecteur. Quand nous étions adolescentes, il en faisait toujours trop avec Julia ; avec moi aussi d’ailleurs même si c’était sans doute moins pesant que pour ma cousine. Il faut dire que Paul a toujours tout réussi dans sa vie, il avait quasiment la vie rêvée et se plaisait dans ce qu’il avait, au point de vouloir la même chose pour sa cadette. Mais ce que je n’arrête pas de le lui rappeler, c’est que bien qu’ils soient frère et sœur, Paul et Julia avaient leurs propres individualités et ils n’avaient pas du tous les mêmes besoins, ni les mêmes envies. Sans doute que pour Paul le travail de serveuse de Julia était dégradant mais pour moi, c’est un métier comme un autre. Et un métier où je peux avoir des verres gratuits, franchement, que demande le peuple ?
Julia m’embarque rapidement sur les nouvelles qui me concernent et je lui en donne un petit aperçu sans toutefois trop en dire. Devant les petites, cela n’était pas toujours simple de s’exprimer donc nous avions notre code, celui qui nous permet de nous comprendre sans trop de difficultés. Je n’ai pas besoin d’expliciter davantage, elle sait très bien de quoi je parle. Mais je me suis toujours efforcée de garder ma particularité magique pour moi, afin de ne pas mettre Lilou en danger. Elle est encore trop jeune pour pouvoir tenir sa langue et cela pourrait lui échapper sans qu’elle ne s’en rende compte. L’objectif est de la protéger elle, mais aussi Paul et Julia par la même occasion. Le Blood Circle prend de plus en plus d’ampleur et je ne veux pas leur faire courir le moindre risque, alors je prends mes précautions. Lorsque Julia semble s’inquiéter pour moi, je lui réponds : « Ne t’en fais pas, je suis bien entourée ! Eirian me colle aux basques la plupart du temps et tu sais bien qu’il a lui aussi d’excellentes capacités. » Julia et Eirian se connaissent puisqu’Eirian effectue quelques heures au London Bar lui aussi, par-ci par-là quand il le peut et qu’il a besoin d’un peu d’argent. Et je crois que même sans cela, je parle d'Eirian tellement souvent qu'elle doit en être fatiguée. « Et quand il n’est pas là, je ne suis jamais seule dans tous les cas. » J’ajoute : « Et heureusement ! C’est quand même sécurisant de savoir que je suis avec des personnes plus expérimentées. Et comme ça, j’apprends ! » Julia n'a pas à s’en faire. Je suis quelqu’un d’assez téméraire, c’est vrai, mais je fais tout de même attention à ma sécurité. Par ailleurs, les activités et les missions de l’Ordre du Phénix sont bien trop importantes pour que je prenne le risque de faire n’importe quoi.
Une fois le sujet clos, je reviens allègrement sur la semaine de ma cousine. À mes yeux, son travail lui confère une place de choix dans les potins du quartier. Et en prime, elle apprend à maîtriser des cocktails du tonnerre. Franchement, Paul est vraiment vieux-jeu, serveuse est un métier d’avenir. « ALORS LA, je dis un grand OUI ! Les cours particuliers commencent samedi ça te va ? » dis-je en riant. J’effectue dans les airs une chorégraphie imaginaire en tentant d’imiter comme je peux ces serveurs qui savent jongler avec une bouteille et faire des cocktails tout en même temps. « Tu sais faire tourner les bouteilles comme une pro et tout et tout ? » J’éclate de rire lorsqu’elle parle des types de cocktails qu’elle connait et me dit qu’elle m’apprendra à réaliser un sex on the beach. « Tu sais que c’est ce que j’ai bu la première fois que j’ai rencontré Lyam ? » Je ne sais plus si elle s’en souvient, c’était il y a plus d’un an maintenant. Mais elle me surveillait comme une mère poule. A ce souvenir, j'éclate d'un rire franc et j'ai du mal à m'arrêter.
Tandis que les petites s’amusent sur la balançoire, Julia et moi rejoignons le banc le plus proche sur lequel nous nous installons doucement. Mes yeux sont rivés sur les filles mais j’écoute ma cousine avec une attention toute particulière. Surtout lorsqu’elle me raconte les déboires qu’elle rencontre au bar. J’éclate de rire à de nombreuses reprises ; ces histoires sont dantesques. Voilà pourquoi j’aime tant qu’elle me raconte ses journées. Il y a toujours quelque chose à en dire. « Par contre Julia, on est d’accord que s’il y a un mec qui t’embrouille tu m’appelles hein ? Tu vas voir, j’ai progressé en combat rapproché, je peux te coucher un mec sans problème ! Surtout qu’avec mon poids plume, souvent, ils ne s’attendent pas à ce que je sache me battre. L’effet de surprise me permet d’avoir l’avantage. » Tout cela, je l’ai constaté lors de ma formation. J’ai beau être menue, mon agilité peut me permettre de rebattre un peu les cartes. Curieuse, je demande : « Et parmi tout ce beau monde, il n’y a pas un bel homme prêt à ravir ton cœur ? Du genre qui vient te sauver des clients un peu trop pot de colle ? Et à part Eirian, les autres collègues, ils sont comment ? » Je mets les pieds dans le plat directement. « Je suis certaine qu’on arrête pas de te draguer. » Après tout, belle comme elle est, cela ne m’étonnerait même pas… « Il vient toujours le mec tatoué beau comme un dieu ? » Ok, je suis avec Lyam qui franchement est une bombe atomique, mais j’ai des yeux pour voir et putain, je suis allée voir Julia une fois au bar et il était accoudé au comptoir et j’ai eu soudainement bien chaud.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Depuis la naissance de Lilou, Julia la considère vraiment comme un être à part. C’est un grand rôle d’être tatie! C’était comme son enfant sans l’être… En tout cas, elle n’avait jamais eu ce genre d’amour pour personne au monde. C’était unique. Même si elle n’avait pas grandi avec des tonnes de bébés dans son entourage, Julia n’avait jamais refusé de la garder même très petite. Elle disait toujours qu’elle avait l’habitude de ne pas dormir beaucoup, ce qui pouvait au moins laisser un peu de repos à son frère et la mère de Lilou l’espace de quelques heures. Apparemment que les premiers mois de bébés ne sont pas toujours simples…! Elle avait beau dire beaucoup de choses sur son frère, il lui avait toujours fait énormément confiance avec Lilou. Il l’avait à peine aidé au départ, surpris que sa sœur soit d’un naturel si doux et à l’aise avec sa nièce. Par contre, Kayla connaissait assez bien Paul pour rigoler des paroles de sa cousine. Julia roula un peu des yeux en ricanant.
« Oh tu sais, le classique… savoir si j’ai tenté de postuler dans des emplois plus sérieux… si je voulais poursuivre mes études… Non, mais franchement… tu m’imagines à un travail de bureau toi? Puis je lui ai répliqué que s’il s’inquiétait vraiment pour moi, il n’avait qu’à me présenter des amis médecins!... Il n’a pas trouvé ça drôle. »
Et au rire qui fuit ses lèvres, elle, ça l’avait fait beaucoup rire sur le coup. Enfin, elle change ensuite de sujet pour s’intéresser à sa cousine, elle l’écouta attentivement, sans pouvoir éviter de s’inquiéter un peu pour elle, bien sûr, Kayla la rassure rapidement. À la mention d’Eirian, elle lance un :
« Ah oui, je l’ai bien averti aussi de veiller sur toi! »
Le pauvre garçon… elle ne le connaissait pas beaucoup, Julia, mais comme c’était un ami très proche de Kayla, elle le prenait aussi comme un ami proche d’elle. Elle avait été tout de suite à l’aise quand elle l’avait rencontré, c’était comme ça. Ses autres explications… lui vont aussi. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire la petite Julia, hein? Elle était inquiète, mais elle faisait aussi énormément confiance à sa cousine, elle savait qu’elle était rusée et douée. Le sujet devint bien plus doux par la suite. Elle ne s’empêche pas de rire aux éclats quand elle lui donne un rendez-vous pour les cours.
« Samedi c’est parfait! Je ne peux pas croire qu’on n’ait pas fait ça encore (Elle la regarde en fronçant un peu les sourcils, surprise de la situation, mais avec un amusement réel qui éclairait ses prunelles sombres) Bon, faire des acrobaties, j’apprends tranquillement hein! J’ai quelques trucs, je te montrerais, tu vas voir. (elle lui donne ensuite un petit coup de coude complice et à l’évocation de ce souvenir, Julia tape un peu dans ses mains en riant de plus belle) C’EST VRAI! Oh bon sang, j’avais totalement oublié, bon alors tu pourrais lui faire une petite soirée souvenir. »
Elle accompagne ses mots d’un clin d’œil espiègle. Une fois assise sur le banc, Julia s’appuie en tournant ses prunelles sur les fillettes. Elle raconte les aventures du bar, comme si c’était les choses les plus naturelles du monde. Enfin, ce l’était pour elle tout de même. Puis… c’est son tour de s’inquiéter! Franchement, elle faisait un méga beau duo ces deux-là. Julia la laisse… poser ses millions de questions en riant de temps en temps. Puis à la fin de ses mots, elle se saisit de son poignet en faisant mine de s’évanouir sur le banc.
« Bordel, ce mec, Kayla…On en fait plus beaucoup des comme ça! (Bien sûr, elle blaguait hein! Enfin. À demi. Le semi-évanouissement était presque réel, elle eut un petit rire avant de se redresser) C’est l’ami de Leah qui est aussi au bar. En fait, si j’ai bien compris c’est son coloc! Enfin, attends, tu m’as posé 46 questions! (Elle ricane de nouveau avant de se relancer) Il y a quelques sauveurs, mais… tu sais comment j’ai le don de m’attirer les mauvais garçons! (Elle roule des yeux en continuant) Je ne te dis pas que je ne succombe pas une fois de temps en temps, mais… on n’est pas près de voler mon cœur! (Elle peut avoir des faibles pour des hommes, mais Julia a appris à se méfier, sa gentillesse et son grand cœur jouent parfois contre elle.) Les autres collègues sont super sympas! Surement qu’Eirian t’en a parlé aussi, mais les gens sont sympathiques, j’aime vraiment l’ambiance du bar, Kayla. »
Kayla sait que Julia n’est pas la plus volage, cependant, elle ne refuse pas les attentions d’un bel homme une fois de temps en temps. Elle est seule et elle fait attention à ses conquêtes, pas question de se retrouver avec un tueur en série quand même. Julia n’a seulement pas beaucoup de chance de ce côté de sa vie. Elle allait pour poursuivre dans la suite des différentes questions qu’elle lui avait posée, mais un éclair de génie semble totalement la traverser.
« Oh mais merde Kayla! Attends l’idée PARFAITE que j’ai eue! Tu pourrais m’apprendre quelques trucs pour me défendre ?! Bon, je traine mon poivre de cayenne dans mon sac à main, mais avec quelques trucs, ça serait GÉ-NI-AL! Moi je t’enseigne comment faire des cocktails et toi tu m’enseignes comment me défendre! Ça me semble totalement équitable comme deal! En plus, on serait obligé de se voir, triste non? »
Elle met beaucoup de sarcasme à la fin de ses mots, comme si elles avaient besoin d’une raison supplémentaire pour se voir autres que d’apprécier la compagnie de l’autre! Julia garde son énorme sourire, comme si c’était l’idée du siècle en regardant sa cousine. Ça serait génial qu’elle ait quelques cours d’autodéfense. Peut-être que Paul serait même moins nerveux, qui sait.
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Kayla Rausale
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Dim 18 Sep - 16:52
Une cousine, c'est à mi-chemin entre une amie et une soeur Kayla & Julia, Londres, Avril 2021
Je me sens chanceuse en réalité d’avoir une famille comme la mienne. Si du côté Rausale -donc du côté de mon père- nous sommes très attachés aux liens familiaux, nous ne pouvons pas en dire autant du côté Carrow où rien ne semblait couler sous le sens et je dois l’avouer, je ne me sens pas toujours très à mon aise auprès de certains membres de cette famille. Il n’y a bien que Thalia pour remonter le niveau catastrophique même si Hestia fait également désormais partie des brebis galeuses. Évidemment, je n’ai pas le même lien avec les sœurs Carrow qu’avec Julia, c’est simplement différent. Peut-être que cette différence réside dans le fait que Julia et moi avons pour ainsi dire été élevées ensemble, toujours fourrées l’une chez l’autre. Le lien très fort unissant nos pères, frères jumeaux, nous a peut-être donné l’exemple. En tant que fille unique, c’était toujours un plaisir d’aller chez mon oncle et ma tante puisque j’y retrouvais Paul mais aussi Julia qui m’ont toujours considéré comme étant un membre à part entière de leur famille au point qu’ils me désignaient parfois comme leur sœur dans les établissements scolaires que nous avons fréquentés. Étrangement, les sept années d’études que j’ai passées à Poudlard n’ont en rien entaché l’affection que nous nous portons les uns pour les autres et lorsque je suis sortie de l’école mes ASPIC en poche, Julia était là à m’attendre, une bouteille de champagne à la main, prête à faire la fête et à s’amuser jusqu’au bout de la nuit. Quant à Paul, il était également présent dans ma vie mais pas autant que Julia ; la différence d’âge y était pour un peu et puis il avait son travail, il avait Lilou ; mais ne vous méprenez pas, pour sortir et s’amuser il n’était pas le dernier. La fibre mexicaine. Le souci avec Paul, c’est qu’il était un peu trop… protecteur ? Notamment avec Julia qui vivait sa vie comme elle l’entendait, ce qui ne plaisait pas toujours à son aîné. Je ne suis guère étonnée lorsque Julia m’évoque leur dernière discussion. « Du grand Paul Rausale ! Quand comprendra-t-il ? » Un sourire s’installe sur mes lèvres mais je demeure mi-figue mi-raisin face à cette pseudo-révélation. Il avait toujours eu de grandes ambitions pour Julia sans prendre en considération ses besoins et ses désirs. « Un travail de bureau, au secours ! Si j’ai fui la fac de droit, c’est bien pour ça ! » A la base, j’avais choisi cette filière davantage pour ma mère que pour moi et la manière dont Julia m’avait ramassé à la petite cuillère peu de temps après mes premiers examens montrait bien à quel point ce n'était pas un domaine pour moi. « Oui enfin bon, Paul travaille en psychiatrie, t’as vraiment envie d’avoir un copain qui travaille chez les zinzins ? Nan merci ! » Je rigole effrontément, parce que ce n’est absolument pas ce que je pense du travail qu’il effectue au sein du service psychiatrique de l’hôpital ; je sais que les conditions de travail sont difficiles mais que Paul excelle à son poste, et qu’on est bien loin de l’image grotesque que les médias nous servent sur les services de psychiatrie où la plupart des patients sont grabataires. « Et imagine, un pote de ton frère comme copain qui balancerait nos potins, c’est MORT ! » Nous continuons à plaisanter sur le sujet jusqu’à ce que Julia s’intéresse ensuite à mon cas.
Me concernant, mon entrée dans l’Ordre du phénix a fait couler beaucoup d’encre dans la famille, certains qualifiant ce choix de raisonné et sensé compte tenu de la conjoncture actuelle mais d’autres et notamment ma mère ont immédiatement craints pour ma sécurité. Julia, prise un peu entre les deux -à savoir l’intérêt de défendre une entente pacifique entre nos deux communautés et le danger que cela représente au quotidien, s’enquiert ainsi tous les quatre matins de mon état et je sais bien que si j’étais à sa place, j’agirai exactement de la même manière. « Booon, avec autant d’anges gardiens autour de moi, il ne peut donc rien m’arriver ! » mdr ma pauvre Kayla, comment tu te trompes. Lorsque j’avais appris qu’Eirian travaillait quelques heures par-ci par-là au London Bar, j’avais évidemment trouvé la coïncidence trop importante ; j’avais fait le lien entre les deux et depuis j’avais bien compris que Julia l’appréciait. Après tout, tous mes amis étaient également les amis de Julia, cela coulait de source et la réciproque était bien vraie.
Tout en gardant un coup d’œil sur les filles, nous enchaînons sur un sujet bien plus léger, à savoir les cocktails. Il faut dire que depuis que Julia travaillait dans un bar, la confection des cocktails était devenue son domaine de prédilection et elle en était fière alors que mes compétences personnelles en la matière demeuraient au plus bas, ce qui était tout bonnement inacceptable ! Ce que je ne manque pas de faire constater à ma cousine ! « Mhum, samedi, laisse-moi réfléchir… » Je fais mine d’être débordée (ce que je suis mais pour Julia, je dis toujours oui) et je m’exclame : « Allez c’est parti pour samedi ! Lyam travaille et Alice est chez ses grands-parents, donc je suis totalement libre de… » M’écrouler sous l’effet de l’alcool ? Peut-être bien. « J’ai hâte de voir ça ! Je vais demander à Max si elle veut venir, même si je me doute déjà de la réponse ? » Maxime, louper une soirée avec de l’alcool ? A d’autres !
C’est amusant comme tout me semble facile avec Julia. Nous pourrions nous voir tous les jours que nous aurions encore des choses à nous dire ; il faut dire que nous sommes de pipelettes et que nous n’avons guère besoin d’en dire beaucoup pour nous comprendre. Comme lorsqu’elle me fait un clin d’œil entendu en évoquant Lyam. Ce qui me fait immédiatement penser à ce bel homme que nous avions une fois outrageusement maté sans aucune vergogne au London Bar. « Attends mais tu parles de qui là ? » Je ne suis pas certaine qu’on parle du même garçon finalement. Parce que la description qu’elle me fait, c’est pas le garçon auquel je songeais au prime abord. « Tu parles de Jonas Tallec ? Le colloc de Leah ? » Je rie nerveusement. « Il est avec Thalia, tu le sais ça non ? » oui je fais passer Julia pour une nouille alors que c’est moi la nouille, pardon copine ahahah « Tu peux regarder mais pas toucher ! »
La conversation éclaircie, Julia ricane en me disant que je n’arrête pas de la couper et de poser dix milles questions. « Et bien oui ma p’tite dame, j’suis comme ça et puis on ne s’est pas vu depuis 5 jours ce qui est intolérable ! Dieu merci, les SMS existent ! » Je crois que Julia et moi explosons le compteur des vocaux sur Whatsapp ou des appels vidéos. Bien sûr, je ne peux pas toujours lui répondre immédiatement, surtout lorsque je suis à Poudlard mais elle y est habituée. La conversation se dirige vers les clients potentiellement lourdingues et je suis soulagée d’apprendre qu’ils sont loin d’être tous comme cela même si Julia m’explique qu’elle a l’impression d’attirer que les mauvais garçons. Un pli soucieux s’installe sur mon front tandis qu’elle évoque cela et je commente : « Ce n’est pas si simple, c’est que parfois, ils ont l’air sympas et au final, ce sont de gros cons. » Non pas que Julia ne soit pas en mesure de gérer, mais j’espérais tellement que Julia puisse trouver chaussure à son pied ; un homme doux et généreux comme elle, elle le mérite, elle le mérite vraiment. Lorsqu’elle me dit qu’elle termine parfois dans les draps de ces mauvais garçons, j’ajoute : « Rah, on est jeune, on peut s’amuser aussi. Et ce n’est pas moi qui vais te le reprocher ou te dire qu’une relation stable ne peut pas naître de ce type d’aventures éphémères. » Après tout, Lyam et moi n’étions pas destinés à être un couple puisque nous nous sommes rencontrés dans un bar et que nous avons terminé la soirée chez lui. Julia sait bien tout cela, elle était même présente. « Du moment que tu fais attention… » Julia et moi avions pris l’habitude de veiller l’une sur l’autre lorsque cela arrivait notamment en partageant notre localisation sur Whatsapp. Cela nous sécurisait l’une comme l’autre et nous étions ainsi certaines que tout se passait bien. C’est le genre de chose que je peux partager avec Julia sans la moindre hésitation et sans craindre le moindre jugement. Julia enchaîne sur ses autres collègues et je me contente d’hocher la tête. Je précise lorsqu’elle me demande si Eirian m’a déjà parlé des autres collègues : « Rapidement, pas plus que cela. » Je continue : « C’est le principal que tu t’y sentes bien ! » Je ne demande rien de plus me concernant.
Alors que je laisse mes pensées vagabonder au loin, Julia m’arrache un sursaut lorsqu’elle me dit qu’elle serait ravie que je lui enseigne quelques techniques de combat. Mes yeux s’arrondissent devant l’idée et je me surprends à ne pas y avoir pensé avant. « T’es un putain de génie Julia. » Je ne dis pas que je suis la spécialiste des cours d’autodéfense mais je connais les bases et les enseigner à ma cousine lui permettrait au moins de savoir comment réagir si jamais elle faisait une mauvaise rencontre. Je ne l’espère pas mais le monde dans lequel nous évoluons est dangereux, il est stupide de penser le contraire. « Mais c’est un échange de procédé tout-à-fait honnête Madame Rausale ! » dis-je en riant. « Ah mince, tu seras obligée de te coltiner ta jeune cousine, quelle plaie ! » Je fais mine de bouder mais un sourire s’installe immédiatement sur mes lèvres. Alors que je regarde ma cousine, je prends soudainement un air un peu plus sérieux : « Mais Julia, t’es vraiment sérieuse ? Tu voudrais qu’on fasse ça ? » Nous disons tellement de bêtises à la minute que parfois je ne sais plus vraiment ce qui est vrai ou non. « Personnellement je trouve que chaque femme devrait au moins connaître quelques techniques d’autodéfense, surtout que c’est pas bien compliqué il suffit juste de répéter répéter et répéter les mêmes gestes afin que cela puisse être automatique si jamais un jour tu as besoin de t’en servir. » Mon visage se ferme un peu et je respire soudainement un peu plus durement. Je n’ai vraiment pas envie d’imaginer Julia en mauvaise posture un jour, cela me fend le cœur de penser qu’on puisse lui vouloir du mal. Pour autant, je ne suis pas sans savoir qu’une attaque peut nous tomber dessus à n’importe quel moment et mieux on y est préparé et mieux c’est. « J’ai toujours du temps pour toi et tu le sais. Je t’accorde tout le temps que tu as besoin Julia. »
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Sans ma famille, je ne sais pas vraiment qui je serais. Pas que je me cherche vraiment dans la vie, mais malgré mes envies de fêtes et mes grands sourires, ma famille reste ma raison de vivre. Quand il arrive quelque chose à l’un d’eux, j’en suis toujours profondément affecté. Juste à penser à ma mère qui est aux prises avec un cancer pourri… ça m’empêche parfois de dormir la nuit, je ne pourrais pas le cacher. Enfin, personne ne le sait vraiment comme je vis seule et que je tente toujours d’avoir l’air plus forte. Pas parce que je veux avoir l’air d’une dure, mais je ne veux inquiéter personne. La seule avec qui je me permets vraiment parfois de parler de mes états d’âme, c’est Kayla. De un, parce qu’elle me connait par cœur, même si je ne lui en parle pas, bah elle va deviner! De deux, parce que c’est ma meilleure amie. Je lui fais confiance et je sais que je peux tout lui dire. Mon frère, quoi que parfois trop poule pour moi, est toujours là aussi pour la famille. C’est une personne bienveillante et personne ne pourrait dire le contraire. Même mes racines mexicaines que je côtoie bien moins, j’y tiens particulièrement. Je sens au plus profond de mes tripes que ça fait parti de moi. Donc oui, j’essaie toujours de mêler mes origines à ma vie. J’en ai fait une passion d’ailleurs en cuisine et j’essaie toujours de parler souvent en espagnol avec mon père quand c’est possible.
À la mention de mon frère et de son incompréhension sur comment je vivais ma vie, je ne peux retenir un rire en secouant la tête et en haussant les épaules. Sans doute jamais. Ou bien quand j’allais être bien plus âgé, casée (on l’espère hein) avec un gamin ou deux. Il a toujours un peu peur pour moi, comme si mes choix de vie me menaient que vers la déchéance. Puis ma cousine eut tôt fait de m’arracher un grand rire sincère.
‘’Je n’avais tellement pas pensé à ce côté de la médaille! Tu as TOTALEMENT raison. Non, pas de copain qui vient du cercle d’amis de Paul. Non. Va falloir que tu t’en charges.’’
C’était toujours la blague. De laisser Kayla me trouver un vrai prétendant. Elle me connaissait parfois mieux que moi! Ça serait la meilleure pour me trouver un gars non? Enfin, suffit parler garçon et histoires amoureuses non existantes, je posais des questions sur sa vie à elle que je trouvais toujours très intéressante. Bon, elle avait le don au moins de me rassurer un peu. J’hochais la tête, après tout, elle ne devait pas réellement travailler seule très longtemps, si un danger se présentait, elle allait pouvoir se défendre et les autres sorciers allaient apparaître comme par… bah ouais, par magie! Je tentais vraiment toujours de me convaincre que ça allait, que tout se passerait bien pour elle. C’était mon souhait le plus sincère. Une fois un peu rassurée, on se mit… à délirer. Comme on le faisait souvent si bien en réalité, mais souvent nos délires inspiraient de vraies idées! Comme là l’échange cocktail et entraînement. Puis bien sûr que je fis mine de prier pour qu’elle soit disponible samedi avant d’avoir un bel éclat en espagnol à son accord.
‘’Oh ouii! Bonne idée, tu demanderas à Maxime. Je tenterais de la harceler gentiment aussi de mon côté.’’
C’était gentiment alors ça passait non? Puis nous étions de très bonne compagnie, Kayla et moi. Aucune raison qu’elle nous refuse quand même. On s’amusait toujours bien toutes les trois. En vrai, on ne se voyait plus aussi souvent, Kayla et moi, mais on s’écrivait tous les jours. Tous les jours je lui parlais de tout et de rien. Peut-être parfois seulement pour lui envoyer des bêtises en photo ou en vidéo parce que je trouvais ça drôle. Enfin, retour à la case garçon. Ahhh mais faut me laisser baver un peu et pas briser… bon, j’avais pas de trop gros fantasme sur le mec! Je répondis quand même rapidement.
‘’T’inquiète, t’inquiète. J’avais déjà capté qu’il avait une copine. Bon, là c’est doublement que je vais retenir la bave.’’
Je les aimais les garçons. Mais je les aimais célibataires. Puis j’étais loin, trèèèès loin de la fille qui voulait foutre le bordel dans un couple pour une histoire que physique. D’autres beaux mecs, il en avait plein. Bon, celui-là, il était quand même…mais promis, j’étais une gentille fille. Je riais ensuite à ma Kayla qui m’exposait ses raisons de toutes ses questions, enfin… je savais qu’elle était comme ça et limite, quand je m’y mettais on était deux! Je lui explique les mauvais garçons cachés et merde qu’elle me comprend. J’hoche la tête avec un regard de total compréhension.
‘’Mais c’est çaaaaaa!!! C’est pas simple du tout! Puis oui, je vais attention, ne t’inquiète pas. C’est pour ça que je partage toujours mes localisations avec toi hein. Ou avec d’autres copines, mais je te jure que je fais attention.’’
Ça me faisait toujours plaisir de savoir qu’on veillait l’une sur l’autre, c’était vraiment rassurant. Puis même s’il aimait pas ça, je le faisais parfois quand je sortais avec Paul. Limite, Paul à lui seul pouvait faire peur à des crétins alors ça allait hein. Puis l’éclat de génie, l’entraînement au combat, tout s’enchaîne. Ses derniers mots par contre m’arrachent un sourire sincère alors que je la prends dans mes bras dans une douce accolade.
‘’Je sais que tu es toujours là et tu sais que je suis toujours là pour toi aussi. Mais je suis sérieuse. J’ai des outils de base pour me défendre, mais pas le reste. (Je devins sérieuse moi aussi, parce que je le pensais vraiment) J’aimerais apprendre, j’y avais déjà pensé, mais maintenant qu’on s’en parle, ça fait totalement du sens que tu puisses m’apprendre. Je suis sûre que tu dois être une prof’ géniale. On se trouvera des moments, ça marche?’’
Je l’avais relâché avec un beau sourire, toute heureuse de cette nouvelle programmation dans ma vie, je pouvais être sérieuse, ça il ne fallait pas s’en inquiéter et avec Kayla, ça allait juste être mieux d’apprendre.
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Mer 7 Déc - 19:03
Une cousine, c'est à mi-chemin entre une amie et une soeur Kayla & Julia, Londres, Avril 2021
Le lien que j’entretenais avec ma famille était si fort que je m’évertuais à penser que Julia n’était pas une cousine mais une véritable sœur. Elle l’était devenue sans grande difficulté et aussi loin que je m’en souvienne, Julia avait toujours été présente dans ma vie ; elle était là chaque mercredi, chaque samedi, à chacun de mes anniversaires lorsque je n’étais qu’une enfant. Lorsque nous avons grandi et que j’ai été envoyée à Poudlard, le déchirement fut bien réel et je me souviens que nous passions de longues heures à converser par écrit, ma chouette faisant l’aller-retour régulièrement entre Poudlard et la maison de ma cousine. Les années avaient bien passé et maintenant que les téléphones portables étaient monnaie courante, cela facilitait bien des choses dans nos échanges quotidiens. Si Julia était ma cousine, nos caractères, eux, se ressemblaient ; elle était sincèrement la personne qui me connaissait probablement le mieux sur cette Terre, avec Maxime, bien évidemment. Les deux femmes de ma vie, comme j’aimais les appeler. Par ailleurs, ce qui était amusant avec Julia, c’est que l’on pouvait parler de tout et de rien sans faux-semblant et qu’elle n’était pas la dernière pour rigoler, pour faire la fête ou pour tout simplement se poser dans un parc et passer du temps ensemble.
Nous aimions également parler de Paul, ce fameux Paul, bien trop protecteur à nos yeux qui s’évertuait à demeurer dans son rôle de frère-poule alors que Julia avait passé l’âge qu’on lui donne le moindre conseil, notamment en matière d’hommes. Mais étrangement, mes conseils à moi, elle était prête à les entendre et les prenait même en considération. Comme quoi… c’était peut-être uniquement et surtout une question de point de vue. « Tu as déjà vu des moments où je n’avais pas raison ? » dis-je en riant alors qu’elle admettait que sortir avec l’un des amis ou l’un des collègues de Paul serait une mauvaise idée. On connaissait suffisamment Paul pour savoir que cela serait même probablement l’enfer et le début du flicage. « On dirait que c’est le pire frère et cousin du monde, qu’est-ce qu’on est mauvaise ! » Mon sourire s’accentua. En réalité, j’aimais Paul de tout mon être et son côté surprotecteur pouvait avoir des côtés attachants. «AH mais parce que tu crois que si jamais tu sortais avec l’un de mes amis, je ne serai pas aussi infernale que Paul ? DÉTROMPE-TOI, c’est un trait de famille !» Continuant allègrement à digresser tout en gardant un œil attentif sur les filles, j’évoquai avec elle mes journées et mes envies. Le besoin soudain de connaître sur le bout des doigts la procédure permettant la création de cocktails me séduisit plus que de raison. Après tout, c’était un talent important pour briller en société ! En tout cas, depuis que Julia travaillait au London Bar, j’avais pensé qu’elle pourrait plus aisément faire des rencontres. Après tout, elle était aussi belle qu’un rayon de soleil et était probablement la personne la plus joviale et sympathique que je connaissais. Mais cette gentillesse avait un double tranchant et je le savais fort bien ; les filles comme nous pouvaient être importunées par certaines personnes mal intentionnées et je faisais alors promettre à Julia de m’en informer immédiatement. Mais il y avait aussi les bons côtés et les beaux garçons souriants à admirer sans aucune honte. « J’aimerai bien te voir baver, ce serait amusant. » Quant aux mauvais garçons, j’espérais qu’ils demeurent loin d’elle, loin de ma cousine au si grand cœur. Je n’avais absolument aucune envie que de grosses larmes apparaissent sous ses jolis yeux, cela ferait trop mal au cœur. Expliquant à ma cousine qu’il y avait bien des moyens de se protéger, je lui proposai alors mes services. Certes je n’étais pas une spécialiste en la matière mais depuis que j’étais en formation de protection magique et je m’entraînais régulièrement avec Lyam qui avait une formation militaire, j’avais appris de nombreux trucs qui pourraient lui être bien utiles. Par les temps qui couraient, cela n’était pas du luxe. « Je ne sais pas si je serai une prof géniale mais je ferai de mon mieux c’est promis ! » dis-je en concluant sur le sujet.
Alors que j’allais poursuivre mon interrogatoire, Lilou commença à chouiner parce qu’elle était tombée sur un des graviers et que cela lui faisait très mal. Alice accourut pour nous demander de l’aide et rejoignant la petite fille à réconforter, je m’extasiai devant la simplicité de ces moments de vie. Une simple journée au parc, beaucoup de rires, quelques pleurs et ma famille auprès de moi. La vie était belle, même ternie par un contexte politique plus morose.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.