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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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So you got to let me know Should I stay or should I go ft Hestia :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Aodhan O'Brian
Aodhan O'Brian
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Dim 4 Déc - 14:14

So you got to let me know
Should I stay or should I go

Hestia Carrow + Aodhan O'Brian


Printemps 2021

Perché sur l'une des plus large branche d'un immense saule, Aodhan demeurait silencieux et contemplatif devant le château, aux pieds du lac . La lune presque pleine et brillante comme l'argent baignait la vallée d'une lumière pure et douce bien qu'elle fut froide. Le printemps s’était fait doux ce soir-là, idéal pour une petite escapade en solo.

La nuit était tombée sur Poudlard et d'ici, il avait ce privilège, ce point de vue unique et reposant. Bien peu l'imaginait avoir besoin de solitude et de calme, lui dont le bruit précédait son arrivée dans chaque pièce où il se déplaçait. Aodh avait l'habitude de parler fort et d'attirer l'attention sinon de la monopoliser et cela ne plaisait pas toujours, loin s'en faut mais l'adversité avait, malheureusement pour certains, ce don de s'électriser davantage.

Une cigarette dans la bouche, il se reposait contre le tronc. Lui qui adorait se noyer dans la musique à chaque instant n’aspirait en cet instant qu’à la quiétude simple du vent sifflant dans l’entrelac des branches du saule et le bruissement de ses feuilles. Par chance, personne ne semblait l’avoir surpris lors de sa crise. Il fallait dire qu’il pouvait souvent faire illusion et faire passer ça pour un mal de crâne, mais parfois leur violence était fulgurante: les tremblements, les yeux qui se révulsent… y en a à qui ça rappelait vaguement l’exorciste. S’il n’était pas lui-même soumis à cette connerie, il se serait fait un plaisir d’en rire. Mais il n’en avait pas envie. La honte lui serrait les tripes. Cela lui donnait envie de vomir. Personne n’imaginait ce qui se passait dans sa tête en ces moments et il valait mieux que cela reste ainsi.

Ses yeux se fermèrent et il inspira profondément… jusqu’à ce qu’il réalise qu’il n’était pas seul. Son regard s'assombrit et il serra les dents. Quel espèce de putain de petit enfoiré venait troubler son moment de tranquillité ?! Qui que cela soit, il avait intérêt à dégager vite fait ou le Gryffondor lui tomberait dessus et il y avait bien peu de chances pour que ça lui plaise.
Toujours perché, Aodhan s'accroupit, la main posée sur le tronc central du saule. Ses yeux se froncèrent, s'aiguisèrent, dans l'unique but de distinguer le visage de l'intrus avant de le châtier. La prudence était de mise. Imagine tu tombes sur un prof. On va éviter de se foutre dans une merde noire.

Rompu à l'exercice de la chasse qu'il pratiquait avec Ciaran en Irlande, il savait se faire discret et sa cigarette le gênait. L'odeur de cette merde pouvait le trahir. La saisissant entre ses doigts, il allait la frotter contre l'écorce du saule et il arrêta son geste. C'était clairement un manque de respect envers cet arbre centenaire. Sans hésiter, il l'écrasa doucement contre l'envers de sa main, tournant le mégot jusqu'à ce que la fumée disparaisse. La brûlure contre sa peau accéléra de peu les battements de son cœur mais le fit pas même sourciller.
Il reporta ensuite son attention sur l'intrus qui était assez proche à présent. Une nana ? La silhouette qu’il percevait à travers les feuillages était éclairée par les lames de Séléné et le bout de sa baguette. C'est ainsi qu'il pût la reconnaître. Carrow ? Il ne s'attendait pas à ça pour le coup. Qu'est-ce que cette fille foutait dehors alors que la nuit était tombée…

Il connaissait la Serpentard pour l’avoir affronté à plusieurs reprises sur le terrain de Quidditch. Une vraie teigne avec un caractère de merde, et sang-pur en plus. Parce qu’il était de nature taquine et aussi particulièrement joueur, il s’était déjà confronté à de nombreuses personnalités plus ou moins fortes mais cette peste avait la palme. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, cela l’amusait d’autant plus. Quel intérêt de se faire chier à faire enrager une personne si elle reste de glace ?

Hestia semblait être à la recherche de quelque chose. A sa ceinture pendait un petit sac de toile où elle enfouissait sa main à chaque trouvaille. Il se surprit à sourire. Voilà bien un aspect sous lequel il ne l’avait pas envisagée. De là où il était, elle semblait si ingénue et vulnérable... un soupire tenu lui échappa. Et puis pourquoi pas ? Un sourire mutin se dessina sur ses lèvres.
Avec adresse, il descendit de l'arbre progressivement avec l'agilité d'un chat. Et lorsque la Serpentard dépassa le grand saule, il se laissa tomber derrière elle.

_ Salut Carrow.

La jeune femme se tourna vivement sur lui, armée de sa baguette. D’un coup de poignet il déporta la pointe de la baguette d’Hestia pour éviter d’être la malencontreuse cible d'un sort quelconque.

_ Wow on s’d’étend, doucement !

L’irlandais portait un jean brut, un sweet noir à capuche et ses cheveux longs étaient attachés comme à leur habitude. Sur son visage, aucun sourire, pas même mutin. Cependant il ne dégageait aucune hostilité.

_ Toujours aussi nerveuse ?

Semblant moins enclin à la fanfaronnade qu’à l’accoutumée, il paraissait davantage piqué par la curiosité.

_ Je suis désolé de t'avoir fait peur. Dit-il en fonçant légèrement son regard clair et en inclinant sa tête.
Il n’était pas du genre à aimer faire flipper les filles en pleine nu… en fait, si, c’était complètement son genre en réalité mais du moins pas ce soir. Manifestement de mauvaise humeur - un peu comme d’habitude pensa-t-il-, la jeune femme transpirait d’hostilité à son égare… mais le naturel téméraire et frondeur du Gryffondor en faisait une personne tenace et particulièrement têtue.

D’un mouvement de menton, il montra le petit sac qu’elle gardait contre elle.

_ Tu cherches quoi exactement ? Je peux peut-être t’aider.

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Hestia Carrow
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Mer 7 Déc - 21:47
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Aodhan ◊ Hestia

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Printemps 2021

De son départ de la famille Carrow, Hestia ne regrettait pas grand-chose. Il fallait dire que grandir dans une famille dénuée d’amour et d’attention pouvait avoir ce genre d’effet : s’en détacher était terriblement facile. Presque trop. La conclusion de tout ça en était quelque peu triste : pas un seul instant ses parents n’avaient manqué à la Serpentarde. L’image qu’elle avait d’une famille, ses espoirs de voir un jour les Carrow adopter un autre comportement à son égard, tout ça, si, ça lui avait manqué. Elle avait découvert qu’il était affreusement difficile de se remettre d’espoirs piétinés, même alors qu’elle se gardait bien de les formuler à haute voix. Elle avait été là, la pire des déceptions, se rendre compte qu’elle s’était voilée la face pendant toutes ces années. Qu’elle avait attendu en vain, perdu un temps précieux à espérer après une famille qui n’en serait jamais une. Mais désormais Hestia avait retenu sa leçon. Il faut dire que voir son propre père lever sur elle sa baguette, un sortilège impardonnable sur les lèvres, ça avait cet effet-là. Ca ne revenait pas à juste briser des espoirs, ça les réduisait en cendre, s’assurant que jamais ils ne puissent renaitre. Un effet que les Carrow faisaient régulièrement. Sûrement en étaient-ils fiers, Hestia ça la laissait surtout amère et désabusée. Comme chaque fois qu’elle avait voulu croire en quelque chose, elle avait fini par se retrouver déçue. C’était un peu comme une mauvaise ritournelle qui ne cessait de rythmer son existence. Alors non, au final, pas un seul instant elle n’avait regretté sa décision. Cette mascarade de famille n’était plus et elle était plus libre que jamais. Pas forcément plus légère ou plus optimiste, ça n’avait jamais été dans sa nature de toute manière, mais au moins elle pouvait faire ses propres choix, se construire son propre avenir. Et ça, face à tout ce qu’elle avait vécu au sein de sa famille, ça n’avait pas de prix.

Les regrets, Hestia n’en comptait donc que très peu. En tournant le dos aux Carrow, elle avait vite compris qu’être seule voulait dire assumer ses choix et en accueillir -ou en payer- les conséquences. Une liberté qui pouvait parfois peser lourd sur ses épaules tant elle lui rappelait que désormais elle était seule -ou presque- pour affronter la vie, mais la liberté tout de même. Le seul point avec lequel elle continuait de batailler, c’était celui de son compte en banque. En bonne Serpentarde n’ayant pas peur des méthodes peu orthodoxes, son départ de la demeure familiale avait été suivi d’une visite à Gringotts pour vider son compte en banque et ainsi s’assurer que ses parents ne pourraient pas mettre la main dessus et la laisser sans ressources. Certes, ça n’avait jamais réellement été son argent, mais elle s’en fichait bien. Ses parents ne lui avaient offert ni amour, ni attention, ni même affection, ce n’était pas quelques Gallions -par centaines- qui allaient leur manquer. De cette offense, Hestia n’avait entendu aucun écho, c’était bien la preuve que l’argent, les Carrow en avaient bien trop et que ce qu’elle avait pris ne leur manquerait pas. Ils n’étaient plus à ça près. Elle par contre, c’était tout l’inverse. Même si elle n’était pas dépensière, la Serpentarde avait une passion dévorante et surtout onéreuse. Les ingrédients nécessaires à ses potions n’étaient pas donnés et si auparavant ça ne l’avait jamais fait sourciller, désormais c’était différent. Si elle voulait continuer à pouvoir travailler sur ses mélanges comme elle l’entendait, elle devait faire attention à ses dépenses. Son emploi au Purple Vial lui permettait de renflouer son compte qui s’était bien vidé ces derniers mois, mais elle devait tout de même se montrer prudente avec son argent. D’autant qu’à l’horizon, l’été se profilait et que Hestia savait que les choses allaient changer durant cette période. Pendant l’année scolaire, le logement et le couvert n’étaient pas un problème puisqu’elle résidait à Poudlard, mais pour l’été elle avait devoir trouver un toit, et surtout le payer. Même si elle avait l’intention de proposer une nouvelle colocation à Adèle, ça allait quand même représenter une sacrée dépense qu’elle devait anticiper.

La Serpentarde se devait donc de faire attention à ses dépenses. Et le point sur lequel elle devait surtout se restreindre, c’était celui des potions. Parfois prise d’un élan de générosité, Giulia la laissait récupérer quelques ingrédients dont elle avait besoin au Purple Vial, mais Hestia savait que ça ne pouvait être une solution, et surtout qu’elle ne devait pas en abuser. Elle tenait bien trop à son emploi pour prendre le moindre risque. Elle devait donc se tourner vers d’autres méthodes pour se fournir, surtout que maintenant elle le voyait bien, tout ce qui touchait au domaine des potions était extrêmement hors de prix. Heureusement, la Serpentarde ne manquait pas de ressources, si elle ne pouvait pas se tourner vers les revendeurs habituels, et refusait de s’abaisser à acquérir des ingrédients moins chers, et donc de moins bonne qualité, elle pouvait toujours trouver ce dont elle avait besoin dans la nature. D’accord, pas tout, mais au moins une partie. Pour qui savait regarder, la nature était une véritable mine d’or. Et elle savait exactement où regarder. Dès qu’elle en avait l’occasion, Hestia filait dans la forêt interdite, à la recherche des coins où elle avait repéré les plantes qui l’intéressaient, où près de Pré-au-Lard, non loin des champs où les sorciers aveugles ne savaient pas qu’il poussait des choses intéressantes. Ce soir cependant, elle n’avait pas besoin d’aller aussi loin. Quelques semaines plus tôt, en arpentant les hauteurs qui entouraient Poudlard, elle était tombée un peu par hasard sur de l’asphodèle et de la valériane. Deux plantes qu’elle utilisait régulièrement dans ses mélanges. Un peu trop immatures, elle avait décidé de leur laisser un peu de temps avant de les recueillir et d’attendre la nuit pour se faire. Pas pour s’assurer de ne pas être vue -ça elle s’en fichait bien- mais parce que les vertus de ces plantes étaient toujours meilleures si elles étaient cueillies à la lueur de la lune.

Tandis que ses camarades allaient se coucher, Hestia s’était faufilée en dehors du château en tout discrétion. Elle ne craignait pas les punitions ou heures de retenues, ça n’avait d’ailleurs jamais été le cas, mais elle n’avait pas envie de devoir répondre à un interrogatoire et encore moins de se faire traiter comme une enfant. Ce fut donc sans un bruit qu’elle quitta les couloirs de Poudlard pour rejoindre l’extérieur. A la lueur de sa baguette, elle retrouva son chemin. Un sourire en coin vint étirer ses lèvres quand les fleurs si particulières de l’asphodèle apparurent juste devant ses prunelles éparpillées sous quelques buissons. Bingo. Sans perdre un instant, puisqu’elle n’avait aucune intention de passer sa nuit ici, Hestia commença à cueillir les fleurs et à les ranger dans le petit sac qu’elle avait accroché à sa taille pour cet effet. Au moins cette plante-là, elle n’allait pas en manquer. Elle passa entre deux troncs, écarta quelques buissons, poursuivi son chemin tout en ramassant ça et là les plantes qui pouvaient l’intéresser. Concentrée sur sa tâche, elle n’entendit pas le bruit des feuillages dérangés, ni la silhouette retomber juste derrière elle. « Salut Carrow. » Avec un sursaut, Hestia se retourna vivement. Par réflexe, elle pointa sa baguette sur l’intru, prête à se défendre en cas de besoin. Il y avait bien trop de dangers dans sa vie depuis qu’elle avait quitté les Carrow pour qu’elle se laisse surprendre ainsi sans réagir. Le nouveau venu devait s’en douter puisque d’un geste, il repoussa sa baguette pour ne plus en être la cible. « Wow on s’d’étend, doucement ! » Entre la lueur de la lune et celle de sa baguette, Hestia reconnu enfin l’intru. Aodhan O’Brian. Elle soupira, un brin moins sur la défensive maintenant qu’elle savait à qui elle avait à faire. Quoi que, peut-être était-ce une erreur avec le Gryffondor, c’était qu’il pouvait se montrer particulièrement irritant quand il en avait envie. Et il avait l’air d’en avoir souvent envie. Ou alors c’était la patience de la Serpentarde qui ne s’était toujours pas amélioré. Peu importe.

Rassurée, mais pas forcément plus détendue, Hestia baissa sa baguette. Si elle devait lancer un sortilège sur Aodhan, ce ne serait clairement pas un accident. Il fallait dire que par moment, il donnait l’impression de tout faire pour se montrer assez exaspérant pour recevoir un sort. Surtout quand ils se retrouvaient sur un terrain de Quidditch. Hestia aurait bien dit que c’était à cause de la fameuse compétition entre les Gryffondors et les Serpentard, mais au fond d’elle, elle savait bien que le lion était surtout un enquiquineur. « Toujours aussi nerveuse ? » La preuve. La Carrow se retint de rouler des yeux. Comment ne pas se montrer nerveux quand quelqu’un débarquait de nulle part juste derrière vous. Déjà en plein jour c’était irritant, mais alors en pleine nuit c’était pire. Il pouvait s’estimer heureux de ne pas s’être pris un sortilège en pleine figure, juste par réflexe défensif. « Seulement quand on s’amuse à apparaitre dans mon dos en pleine nuit. » Rétorqua-t-elle. Brièvement, elle leva les yeux vers les branches du grand saule juste derrière eux. Le feuillage en bougeait encore, signe que c’était de là que le rouge était apparu. Grimper dans un arbre, quelle idée. Pourquoi est-ce qu’elle expliquait ça, c’était évident non ? Sûrement pas pour Aodhan vu que c’était exactement ce qu’il venait de faire. Décidemment, Hestia ne pouvait jamais être tranquille. Ils s’étaient donné le mot, les Gryffondors ou quoi ? Chaque fois qu’elle comptait s’octroyer un peu de temps seule en pleine nuit, il y en avait un qui débarquait pour lui casser les pieds. « Je suis désolé de t'avoir fait peur. » Sourcils froncés, Hestia contempla son camarade un instant. En silence, elle tenta de distinguer s’il était sincère ou si ses paroles étaient du vent. Bon, en réalité elle s’en fichait bien. Ca ne changeait pas grand-chose pour elle. Oui, il lui avait fait peur en surgissant comme ça derrière elle, mais ça s’arrêtait là, pas la peine d’un faire toute une histoire. La verte n’avait jamais été une petite chose fragile. Et lui n’avait pas l’air vraiment contrit. « Ah oui, tu as l’air désolé. » Déclara-t-elle simplement en haussant les épaules. Pour sa défense, Aodhan n’avait pas l’air non plus de jubiler de la frayeur qu’il lui avait causé. C’était déjà ça. Mais c’était inutile de le souligner. Ca aurait été y donner trop d’importance.

Hestia suivit le regard du lion jusqu’au petit sac qu’elle remplissait d’ingrédients. Etait-ce un éclat de curiosité qu’elle voyait dans ses prunelles ? « Tu cherches quoi exactement ? Je peux peut-être t’aider. » Ah bah oui. Par contre, sa proposition, elle ne l’avait pas vu venir. La Serpentarde était trop habituée à faire les choses par elle-même, pour s’imaginer que d’autres pouvaient l’aider. Et encore moins vouloir le faire par eux même. Il fallait dire qu’il n’était pas exactement facile de travailler à ses côtés. Il suffisait de demander à Kayla ce qu’elle en pensait, même si la lionne n’avait rien dit tout le temps qu’avait duré leur collaboration, Hestia ne doutait pas qu’elle avait pris sur elle pour garder le silence. Pas que la verte en soit gênée, loin de là en réalité. « Je n’ai pas besoin d’aide. » Répondit-elle finalement d’un ton détaché. Avoir quelqu’un qui la ralentirait ? Qui lui poserait des questions, confondrait les plantes voire les abimerait en les cueillant ? Non merci. On n’était jamais mieux servi que par soi-même, Hestia le savait bien. « Je ne fais que récupérer des plantes pour mes potions, ce n’est pas bien compliqué. » Mais ce n’était pas pour autant qu’elle confierait cette tâche à une tierce personne. Encore moins à un Gryffondor qui semblait un peu trop aimer la provoquer. Avec ses potions, Hestia ne laissait rien au hasard, encore moins le choix de ses ingrédients. C’était en ses capacités dont elle avait confiance, pas celles des autres. D’un geste vague de la main, elle désigna le saule derrière eux. « Tu peux retourner jouer les écureuils, ou… peu importe ce que tu faisais caché dans ton arbre. » Non, sérieusement, elle n’allait pas prétendre s’y intéresser.

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Aodhan O'Brian
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Lun 12 Déc - 20:40

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Hestia Carrow + Aodhan O'Brian


Printemps 2021

Aodhan avait la fâcheuse habitude de n’en faire qu’à sa tête, quelle que soit la situation, quelle que soit la personne qui lui faisait face. Les autres devaient tolérer son caractère ou dégager car s’il pouvait, en certains cas de figure, faire quelques efforts, il en avait rarement envie. Miss Carrow n’avait pas apprécié son entrée en matière et il le comprenait tout à fait après réflexion. Lui-même aurait vu rouge si un connard avait dégringolé d’un arbre dans son dos et il y avait même de fortes chances pour que l’autre ne s’en remette pas, ou pas avant longtemps. Du fait, il trouva la petite susceptibilité d’Hestia vraiment… mignonne.

_  Avant de te reconnaître j’ai pensé que le coin était devenu le nouveau spot pour… passer du bon temps. Lâcha-t-il, les sourcils froncés, avant de lui lancer un clin d’œil entendu. J’aurai dû les persuader à ma façon de ne jamais revenir là mais… toi je t'autorise à rester. Dit-il, grand chevalier, en posant sa main droite sur son cœur. La peau entamée à vif par la brûlure de cigarette laissait une trace discrète et pourtant visible. Puis il se courba vers l'avant, comme on salue une reine, en cela que ses yeux bleus ne quittèrent pas la jeune femme un seul instant. S’il n’était pas en train de se moquer, il n’en était pas moins provoquant, comme le prouvait le rictus à ses lèvres.

Se redressant, il se rapprocha brièvement pour jeter un œil à son sac d’où une fleur dépassait de la toile. Il la saisit pour l’observer aux lueurs lunaires.

_ Et donc tu cueilles… de l’asphodèle.

L’irlandais haussa un sourcil en toisant la jeune femme. Il est vrai qu’il avait eu vent de son éviction de la sinistre et illustre famille Carrow, tous des sang-purs pédants au possible et Mangemorts de leur état. Lui, qui n’avait jamais côtoyé ces gens, savait que sa sœur était très liée à certains membres de cette famille. Aodh s’en méfiait comme de la peste. Les sang-purs de cet acabit avaient cette faculté de le mettre mal à l’aise. Il ignorait ce qu’ils parvenaient à animer en son for intérieur… était-ce de la honte ? Ou bien de la colère ? Mais il se contenait, car après tout, les Mangemorts avaient porté main forte aux siens en Irlande. Comme Ciaran le lui répétait, il devait les respecter. O’Brian détestait avoir des dettes et le pire dans cette histoire c’est qu’il ne l’avait pas contractée directement mais devait en subir tout le poids.
Lui qui allait lui balancer qu’elle se faisait bien chier pour pas grand-chose, réalisa qu’elle ne devait plus avoir les mêmes facilités financières qu’autrefois. Leur cas était parfaitement opposé. À une époque, Aodh n’avait aucun moyen et vivait clairement dans l’indigence la plus totale, mais depuis qu’il avait trouvé du travail au club et à la bijouterie, il pouvait se payer raisonnablement tout ce qu’il souhaitait. Bref, il savait ce que c’était d’avoir honte de porter les mêmes fringues tout le temps ou d’être obligé de faire des jobs merdiques pour se payer à bouffer quand Poudlard fermait ses portes.

Il garda le silence un instant avant de lui redonner la plante. Son visage avait pris un sérieux qu’on lui connaissait peu mais lorsqu’elle le compara à un écureuil il ne répondit pas, se contentant d’afficher un léger rictus. Puis quelques secondes après…

_ Tu veux voir un truc cool ?

A la vue de la tête, parfaitement soupçonneuse de la Serpentard, il ferma ses paupières une seconde ou deux en inclinant sa tête dans une moue faussement lasse et ouvertement insolente.

_ Je n’parle pas de mon anatomie Carrow, contrôle un peu tes pulsions…

Un large sourire narquois fendit enfin ses lèvres. Marchant à reculons sans quitter Hestia des yeux, il mordait sa lèvre inférieure.

_ Mais ça implique d’aller dans la forêt interdite…

Il reculait encore, parfaitement sûr de lui, puis il leva les paumes au ciel en bougeant ses doigts en  direction de la sang-pur : une gestuelle qui se définissait clairement comme une invitation.

_ T’attends quoi Carrow ? T’as quand-même pas la trouille ! Si ?!

Il n’attendit pas davantage. Le Gryffondor fit volte face et passa près des hauts et sombres arbres qui bordaient l’inquiétante et défendue forêt interdite sans la moindre hésitation. Il faisait nuit et pourtant il savait exactement où poser le pied et quel chemin emprunter. L’assurance dont il faisait preuve démontrait une habileté naturelle pour utiliser les chemins escarpés doublées d’une acclimatation criante pour celui-là en particulier. Très vite, elle n’entendit même plus le son de ses pas.


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Sam 17 Déc - 19:21
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Aodhan ◊ Hestia

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Sérieusement, ils avaient quoi tous à ne jamais laisser Hestia tranquille ? Ils s'étaient donné le mot ou comment ça se passait ? Non, parce que si c'était ça, la Serpentarde voulait bien être mise au courant, histoire qu'elle commence à éviter de croiser le chemin des Gryffondors. C'était simple, il lui semblait qu'à chaque fois qu'elle mettait un pied dehors en pleine nuit, il y avait un Gryffondor qui trainait dans les parages pour lui casser les pieds. Pourtant, il lui paraissait bien qu'il n'y avait pas de message plus clair que celui de sortir seule la nuit, si elle avait voulu de la compagnie, la Serpentarde se serait arrangée pour en trouver. Enfin, ce n'était pas comme si Hestia était friande de compagnie en premier lieu. Ce n'était un secret pour personne que se lier n'était pas exactement facile pour elle. Ni même une réelle envie pour être tout à fait honnête. Le jour où Hestia Carrow deviendrait sociable n'était pas près d'arriver, et ça lui convenait parfaitement ainsi. Et pourtant, la verte avait beau faire son maximum pour se retrouver seule, sortir la nuit, n'avertir personne, éviter les coins les plus visités par les étudiants, il fallait toujours que sa quiétude soit troublée. A ce stade, ça lui arrivait tellement souvent, que ça ne tenait plus de la malchance, mais presque de la malédiction. A ses yeux, il n'y avait rien de plus irritant qu'une compagnie indésirable, surtout quand elle ne pouvait pas faire grand-chose pour s'en débarrasser. Enfin si, il y avait toujours quelque chose à faire, mais Hestia n'avait aucune envie de se retrouver en retenue et encore moins de mettre ses études en péril à cause de son mauvais caractère. Une des sœurs Carrow avait déjà été renvoyée de l'université, elle ne comptait pas élever ce score. Elle n'en avait de toute façon pas le luxe.

Ce qui voulait dire que les compagnies exaspérantes, elle devait faire avec. Comme celle d'Aodhan O'Brian. Le Gryffondor surgissait de nulle part, juste derrière elle, comme un mauvais clown jaillissant d’une boite et il s’étonnait de manquer de se recevoir un sort. Il devrait plutôt se sentir chanceux que ça n’ait pas été le cas. Si Hestia avait été un brin plus nerveuse, il serait déjà stupéfixé dans un coin. Sûrement que la Serpentarde l’aurait abandonné là d’ailleurs, juste pour qu’il retienne la leçon. Mais il n’était pas stupéfixé et ne s’était même pas pris le moins sortilège -ou poing- en pleine figure, ce qui ne l’empêchait pas de continuer à pousser sa chance. « Avant de te reconnaître j’ai pensé que le coin était devenu le nouveau spot pour… passer du bon temps. » A son clin d’œil, la Carrow roula des yeux. C’était bien ce qu’il lui semblait, Aodhan était vraiment irritant, ce n’était pas juste une image qu’il se donnait pour amuser la galerie. Puisque cette fois, il n’y avait pas de galerie à amuser, juste Hestia qui était bien loin d’être amusée par son attitude. « J’aurai dû les persuader à ma façon de ne jamais revenir là mais… toi je t'autorise à rester. » La Serpentarde porta sur le lion un regard peu impressionné. Non mais franchement, il se prenait pour qui au juste ? Il l’autorisait à rester. Oh, par Merlin. Pourquoi est-ce qu’il avait fallut qu’elle tombe sur lui ? Ca promettait tout ça, et pas forcément du positif. Pour parfaire son allure de personnage exaspérant voilà qu’il lui faisait la courbette, la main posée sur le cœur. Hestia l’observa faire en silence, tentant de déterminer s’il était en train de se moquer d’elle. Un exercice qu’elle découvrait difficile, ce qui n’était pas vraiment pour lui plaire, l’incertitude, ce n’était pas son truc. « Aux dernières nouvelles, je n’ai pas besoin de ton autorisation. » Lâcha-t-elle finalement, en se disant qu’au moins ça serait clair. Qu’Aodhan ne s’imagine pas lui faire une fleur, ou lui autoriser quoi que ce soit, ce n’était pas le cas.

Si Hestia avait pensé que cette rencontre s’arrêterait là et qu’elle pourrait reprendre le cours de sa cueillette en paix, elle avait clairement tort. Tout ce qu’elle voulait, c’était repartir de son côté, mais elle se figea en voyant le Gryffondor l’approcher. Son regard se fit acéré quand il se saisit d’une fleur d’asphodèle qui dépassait de son sac. Elle se retint cependant de faire la moindre remarque, même si l’envie de récupérer sa plante avant qu’il ne l’abime et ne la rende inutilisable la démangeait. « Et donc tu cueilles… de l’asphodèle. » Hestia pinça les lèvres en voyant Aodhan hausser un sourcil, il n’avait pas besoin d’ajouter quoi que ce soit, à la manière dont il la regardait, elle voyait bien ce qu’il pensait de son activité nocturne. Aussitôt, la Serpentarde se sentit sur la défensive, elle n’avait jamais considéré comme un dû l’argent qu’elle avait possédé grâce à ses parents, ni même une quelconque fierté, mais elle n’avait aucune envie de devoir se justifier sur l’état actuel de son compte en banque et les précautions qu’elle devait désormais prendre. Enfin, elle n’en avait également aucune intention. Tout ceci ne regardait pas Aodhan, il pouvait se contenter des bruits de couloirs qui avaient courus à son sujet une fois la rupture avec sa famille connue de tous. « Bravo, tu as retenu tes cours de botanique. » Souffla-t-elle en récupérant l’asphodèle. Avec une délicatesse que Hestia ne réservait qu’au domaine des potions, elle inspecta rapidement la fleur pour s’assurer qu’elle n’avait pas souffert entre les mains du Gryffondor. Elle tenait bien trop à ses potions et à la réputation qu’elle s’efforçait de se construire dans ce domaine pour utiliser des ingrédients détériorés. Jugeant son état satisfaisant, elle replaça la fleur dans son petit sac en toile, au milieu de tous ces ingrédients qui représentaient désormais une économie bienvenue.
 
« Tu veux voir un truc cool ? » La Serpentarde observa Aodhan en silence. Elle qui pensait que son attitude parlait pour elle, elle se trompait. Ou bien le Gryffondor choisissait volontairement de ne pas en faire grand cas. Ce qui était tout à fait possible. Elle avait beau ne pas beaucoup connaître Aodhan, elle le connaissait juste assez pour savoir qu'il prenait toujours plaisir à enquiquiner son entourage. Certains semblaient presque prendre ça pour un loisir, une attitude que Hestia ne comprenait définitivement pas, elle qui n'appréciait que rarement la présence des autres. « Je n’parle pas de mon anatomie Carrow, contrôle un peu tes pulsions… » La preuve. Hestia roula des yeux, dépassée par ce comportement qui était à la fois provocateur et terriblement puéril. Que répondre à ça ? Rien. Le silence était plus parlant que milles mots et son expression blasée aussi. Clairement, il n'y avait que lui que ça amusait. En attendant, la question du rouge aurait pu pousser à réflexion. Certainement que d'autres étudiants y auraient vu une opportunité en or, qu'ils auraient accepté sans même réfléchir face à cette proposition sous forme de tentation. Mais Hestia n'était pas vraiment comme les autres étudiants. Pour elle, la réponse était facile. « Non merci. » Accepter, ça voulait dire continuer en la présence d'Aodhan, et celui-ci semblait bien trop prompt à s'amuser à ses dépens pour que Hestia ait envie de ça. Et à s'amuser d'elle aussi. Elle n'allait tout de même pas tendre le bâton pour se faire battre. Hestia était bien trop méfiante pour ça et clairement pas assez sociable. D'autant que pour le moment, l'attitude du Gryffondor n'avait pas été exactement encourageante. « Mais ça implique d’aller dans la forêt interdite… » Et c'était qu'il continuait en plus.

Un air passablement désabusé sur le visage, la Serpentarde regarda son camarade l'encourager à la suivre. Avec son sourire en coin, Aodhan avait l'air terriblement sûr de lui, ce que Hestia était loin de trouver rassurant. « T’attends quoi Carrow ? T’as quand-même pas la trouille ! Si ?! » Hestia soupira. Sérieusement, elle n'aurait pas pu tomber sur quelqu'un qui aurait simplement accepté de la laisser tranquille ? Ou sur personne, ça aurait été encore mieux. Et pourtant son égo fut piqué par les paroles du Gryffondor. Un peu machinalement, ses prunelles se déportèrent sur les silhouettes sombres des arbres derrière lui avant de remonter dans le ciel. Au milieu de l'étendue noire, le croissant de lune était parfaitement visible. « La trouille n’a rien à voir avec ça. » Rétorqua-t-elle simplement, sans chercher à donner davantage d'explications. De la prudence, mais pas de la peur. Elle n'allait certainement pas dire à Aodhan que la dernière fois qu'elle avait suivi quelqu'un dans la forêt interdite la nuit, elle s'était retrouvée à fuir un loup-garou et avait bien cru sa dernière heure arrivée. A ce moment-là, ça avait été Adèle, sa plus proche amie en qui elle avait une confiance aveugle, et ça ne l'avait pas empêchée de manquer de mourir et de terminer à l'infirmerie avec un bras cassé et de très mauvais souvenirs capables de lui filer de sales cauchemars. Au moins, cette frayeur-là avait servi à la réconcilier avec sa sœur Thalia. Aujourd'hui, Hestia doutait que quoi que ce soit de positif puisse ressortir d'un nouvel accident de ce type. Clairement, elle préférait ne plus risquer sa vie aussi bêtement, elle avait déjà donné. Et puis, elle avait déjà toute une bande de mangemorts qui en voulaient à son existence, ce n'était pas la peine de leur faciliter le travail.

Pourtant, quand Aodhan fit volte-face, Hestia amorça un mouvement pour le suivre. Elle s'arrêta presque aussitôt, frustrée qu'il ait réussi à piquer son égo aussi facilement. Elle hésita un instant. Son regard se porta sur le petit sac de toile qu'elle avait accroché à sa ceinture, celui-ci était bien rempli, elle avait réussi à récupérer assez de plantes pour refaire ses stocks, du moins pour le moment. Mais elle savait que dans la forêt il y avait bien des choses plus intéressantes encore et qu'elle devrait y faire un tour à un moment ou à un autre. Elle n'avait juste pas imaginé que ce serait maintenant, en pleine nuit, et poussée par un Gryffondor trop arrogant. Avec un grognement, elle finit par emboîter le pas au rouge. Sa baguette allumée devant elle pour éclairer son chemin, elle entra dans la forêt interdite. « T’es sûr de ce que tu avances, O’Brian ? Non parce que toi et moi on doit pas avoir la même définition de truc trop cool. » Lança-t-elle à la silhouette qui s'éloignait devant elle. Malgré la distance, elle savait qu'il devait l'entendre parfaitement. S’il ne l’attendait pas, alors qu’elle était là à cause de -certainement pas grâce à- lui, s’il ne lui répondait pas, ce serait sûrement parce que l’inverse était plus amusant. Tout en avançant entre les arbres, Hestia laissa ses prunelles déambuler au sol. Tant qu’à se trouver dans la forêt, autant en profiter pour cueillir d’autres plantes intéressantes, les potions restaient sa priorité, après tout. Lorsqu’elle se releva, une aconit argentée à la main, elle s’aperçut que la silhouette d’Aodhan n’était même plus visible. Super. Il ne devait certainement pas être bien loin. Du moins elle l’espérait. « Je te préviens, si tu t'amuses à me faire peur, cette fois je te stupéfixe et je t'abandonne là. » Ce serait amplement mérité. Mais en attendant, Hestia se contenta de rester sur ses gardes et d’avancer dans la direction que le Gryffondor avait prise.

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'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Aodhan O'Brian
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Mer 21 Déc - 20:29

So you got to let me know
Should I stay or should I go

Hestia Carrow + Aodhan O'Brian


Printemps 2021

La forêt interdite. Haut lieu de l’obscur et de l’étrange où résidaient certaines des créatures les plus dangereuses du monde magique. Mais quelle bonne idée d’avoir installé une école à son orée ! Comme si des étudiants peinaient à se trouver des défis absurdes ou des raisons de se faire peur… Mais peut-être que cette école avait été installée ici car la magie y était particulièrement puissante et que la forêt interdite était un voisin à tolérer pour pouvoir exploiter tout ce potentiel… Cela ajoutait à la légende de Poudlard, la nourrissant, lui offrant des histoires mais également des ressources et des aventures…
O’Brian n’était pas casanier. Il faisait partie de cette partie de personnes qui ne pouvait tenir en place et qui avait un besoin constant de dépenser son énergie et surtout de vider sa tête et toutes les ombres qui y traînaient. Ce besoin, couplé à son histoire et son éducation, le poussait à un comportement parfois délictueux et frontal. Le garçon n’était pas immense, il n’était pas même le plus baraqué de son école mais son tempérament frondeur et querelleur le paraît d’une incontestable aura.
S’il n’avait pas eu initialement l’intention de pénétrer dans cette foutue forêt, l’idée n’avait pas même eu besoin de germer car elle avait éclos immédiatement pour devenir irrépressible. L’imprévu était une aventure et la simple pensée d’en vivre une ce soir suffisait à le rendre extatique. Rien ne pouvait le dissuader. Personne n’avait assez d’influence pour retenir cette tête brûlée. Hormis peut-être sa sœur, en certaines occasions…

L’air blasé d’Hestia semblait lui passer massivement au-dessus de la tête. En sa compagnie, elle n’avait pas fini de lever les yeux au ciel car il le savait, les deux étudiants étaient diamétralement opposés. Du moins à première vue. Mais le Gryffondor avait appris à ne pas se contenter des apparences et bien que celle de la sang-pur fut tout à fait à son goût, il n’était pas certain lui-même que cela jouait sur la raison de cette escapade improvisée.

De là où il était, Aodhan pouvait entendre la voix de la Serpentard dont le son s’était fait plus ténu mais toujours présent. Il passa sur le parterre excavé par les larges et sinueuses racines des hauts arbres. Sous ses pieds le sol était doux, arrosé la vielle par une pluie fine, mais en rien glissant. Une fois qu’il fut indiscutablement à l’intérieur du monstre de bois et de ténèbres, l’irlandais s’immobilisa. Son regard bleuté se plissant tandis qu’il scrutait les alentours. D’abord à droite… puis à gauche… il balaya soigneusement la zone de toute son attention, aidé par les rayons froids de la lune. Si O’Brian était téméraire, c’était toujours en connaissance des risques… du moins il essayait de limiter les erreurs inutiles, comme de mal observer ce qui l’entourait alors qu’il était dans une forêt où n’importe quoi pouvait fondre sur lui pour lui arracher la gorge ou pondre un truc bizarre dans sa bouche du genre Alien. Oui le monde magique était plein de surprises et elles n’étaient pas toujours bonnes. Et puis là, il n’était pas seul…

Ainsi donc, Carrow l’avait suivi. Il mordit sa lèvre inférieure en affichant un air victorieux et taquin que la Serpentard n’eu donc aucunement le loisir d’observer… Il releva les yeux pour observer la cime des arbres et tout ce qui pouvait ramper ou se cacher sous ses pieds. Rien ne semblait prêt à fondre sur eux. Magnifique.

_ Je suis prêt à prendre le pari… dit-il sans se retourner, presque pour lui-même.


Hestia a écrit:
« Je te préviens, si tu t'amuses à me faire peur, cette fois je te stupéfixe et je t'abandonne là. »


Entendant le bruissement des pas de la jeune femme et sa menace officielle, Aodhan revint sur les siens pour à nouveau faire face à la potionniste qui tenait une autre plante entre ses doigts. Il poussa un léger soupir, parfaitement feint.

_ Tu vas vraiment finir par me briser l’cœur Carrow…

Il allait se retourner pour continuer sa route lorsqu’il s’arrêta tout net pour se retourner face à elle, la surprenant sans doute dans son élan, bien plus proche de la jeune femme que la dernière fois. Ses prunelles scrutèrent celles d’Hestia avec un intérêt appuyé, sourcils froncés.

_ Tu devrais arrêter de faire ce truc avec tes yeux, dit-il en faisant tourner son index en l’air, mimant l’expression physique et oculaire de son exaspération. J’suis pas sûr que ça soit recommandé de solliciter autant les muscles de tes yeux…

Un regard assassin ? Une parole acerbe ? Un geste violent ? Il ne releva pas et pourtant s’en délecta et se détourna tout naturellement pour s’enfoncer davantage dans la forêt devant elle. L’obscurité dans ce lieu était si sinistre que même la lumière de la lune semblait intensifier le phénomène mais cela ne le dérangeait pas.

So you got to let me know Should I stay or should I go ft Hestia 34pq

Bien qu’il marchait avec sérénité et sans empressement apparent, il gardait en main sa baguette magique, prêt à l’utiliser si un danger quelconque devait débouler devant eux. Chose rare, il gardait sa bouche close et son attention focalisée sur sa route. La forêt était trompeuse et aimait prendre au piège les visiteurs imprudents qui commettaient l’erreur de confondre les chemins qu’elle voulait bien laisser deviner. D’ailleurs, il bifurqua subitement sur la gauche au croisement de deux arbres aux troncs entrelacés. Le sol terreux se fit plus rude pour devenir de pierre. La forêt se fit moins dense et on entendit le chant caractéristique d’une source tintant joliment non loin d’eux.

Une protubérance rocheuse un peu pentue se tenait devant eux. L’environnement avait beau être inquiétant il n’en était pas moins beau. La lune resplendissait dans le ciel dégagé. Au sommet du tertre, un arbre trônait, parfaitement découpé sous la lumière de l’astre. On pouvait voir ses lianes qui pendaient en contrebas. Aodhan n’attendit pas. Il se pencha légèrement en avant pour se hisser sur la crête et se retourna vers Hestia à qui il proposa sa main pour l’aider dans son ascension.

So you got to let me know Should I stay or should I go ft Hestia 5ln0

Une fois en haut de ce paysage où se mêlaient à la fois rêves et cauchemars, ils surplombaient une cavité où se mêlaient le bois et la roche, un trou béant creusé sous la croûte terrestre, surplombée de mousse, de fougères et de racines noueuses. S’extirpant de ce trou telle une langue pâle aux reflets bleutés, un mince filet d’eau de quelques centimètres de profondeur à peine sillonnait dans le sable grisâtre.

Les yeux du Gryffondor brillaient d’émerveillement et d’excitation mais lorsqu’il posa son regard sur Hestia, il perçut immédiatement que ce sentiment n’était pas tout à fait égal.

_ Est-ce que tu trouves ça cool alors ? Je dois t’avouer que le truc cool...

Son index pointant la bouche béante à l’inquiétante opacité, il se pencha à son oreille pour ajouter, dans un murmure…

_ C’est à l’intérieur…

L’irlandais observait la jeune femme. Il souhaitait savoir si elle se laisserait terrasser par l’angoisse ou si son indicible fierté la forcerait à garder le cap. Après quelques secondes, il dévala la pente légère pour se diriger vers l’entrée de la grotte.
Baguette en main, il pointa prudemment l’entrée, l’irradiant d’une lumière immaculée. Il observa minutieusement les parois, le sol, et le fond du trou à la manière d’un tireur d’élite, mettant en pratique ses cours de défense, l’une des rares matières dont il était féru.

L’endroit inspecté, il se détendit pour se tourner vers sa compagne de fortune. Aucun doute ne pouvait se lire sur son visage. Plaçant sa baguette entre ses dents, il se mouva brièvement pour se débarrasser de son sweet à capuche pour rester en t-shirt. Le reposant sur une pierre lisse aux arêtes proéminentes dans le but de l’y faire pendre, il reprit sa baguette en main.

_ Ce pull coûte plus cher que ma vie et c’est un peu serré là-dedans.

Saoirse le lui avait offert et il ne prenait pas les présents à la légère, d’autant plus lorsqu’il s’agissait de sa sœur.

_ Prête ? Je passe devant.

Sans attendre davantage, toujours baguette au poing, il pénétra dans l’antre mystérieuse, sourcils froncés, bras bandé . Hestia pouvait entendre les gouttes d’eau glisser de la roche et s’écraser contre le sol ou dans la minuscule rivière sous leurs pieds. L’air était épaissi par une odeur intense de moisissure et d’ailleurs elle pouvait apercevoir quelques champignons peu communs accrochés contre la pierre.

Leur avancée dans la grotte se fit petit à petit moins aisée. Les murs se rapprochaient progressivement jusqu’à devenir un boyau exigu où se mouvoir était difficile. Aodhan devait avancer de profil et la roche semblait vouloir s’accrocher à leur vêtements et griffer leur peau. A leurs pieds, toujours ce mince ruissellement d’eau froide qui dégringolait de la roche, comme si elle était hâtive de sortir de là.

Le Gryffondor faisait des efforts pour progresser, mais il était plus massif que la Serpentard et par conséquent, il était ainsi fort probable qu’elle ressente moins de difficultés. Son regard pers était exclusivement tourné vers son objectif, là où se tendait sa baguette, mais parfois, il hélait l’oiselle.

_ Toujours là Carrow ? Encore un petit effort… on est bientôt arrivé.

L’air, plus froid que jamais, s’adoucit soudain. Le boyau sembla se distendre, leur laissant ainsi plus de place pour respirer et évoluer. Bientôt, les murs furent assez éloignés pour qu’ils avancent de face et au détour d’un coude, le décor changea du tout au tout.

So you got to let me know Should I stay or should I go ft Hestia E17g

Une caverne se dévoila à leur regard tandis que le sorcier éteignait sa baguette magique. Un surprenant spectacle s’ébaucha alors. La bioluminescence des plantes diverses qui se trouvaient ici rayonna librement dans des teintes cérulées et lilas, passant par des nuances si subtiles qu’on peinait à les énumérer. Des champignons, des plantes de sous-bois et même des fleurs prospéraient magnifiquement, illuminant les hautes parois de la caverne comme le feraient des candélabres dans une cathédrale. Le parfum ici était plus doux, chargé de dizaines de fragrances différentes et plutôt agréables. De la mousse émeraude recouvrait le sol telle une couverture moelleuse et chaque pas sur cette dernière la faisait s’illuminer.

So you got to let me know Should I stay or should I go ft Hestia Ek6g

Sans rien ajouter à ce spectacle qui ne méritait aucun mot, il tourna son regard sur Hestia. Non loin d’eux, une fleur sublime et luminescente bordait le petit point d’eau.


(c) a m i t y




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Sam 24 Déc - 12:51
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Aodhan ◊ Hestia

We're bad behavior but we do it in the best way
 

Hestia n’était pas une idiote. Elle savait bien que la forêt interdite portait son nom en état de cause et non pas par hasard. Ce n’était pas une manière utilisée par la direction de Poudlard pour faire peur aux étudiants et les en tenir éloigné. Ce lieu était interdit pour une raison très simple : à peu près tout ce qui vivait à l’intérieur était capable -et avait envie- de tuer un sorcier. Est-ce que ça empêchait les jeunes sorciers de s’y aventurer ? Absolument pas. A croire que la sagesse de la direction de l’école n’était pas contagieuse. Hestia ne faisait pas exception à cette règle qui voulait qu’un jour où l’autre, chaque étudiant se retrouve à mettre les pieds dans la forêt -plus ou moins- volontairement. Sauf que contrairement à la plupart de ses camarades, ce n’était pas pour le frisson de l’interdit qu’elle s’y rendait. Faire grimper son adrénaline en entrant dans la forêt n’était pas vraiment dans son intérêt, elle avait déjà le Quidditch pour ça et ce sport pouvait se révéler tout aussi dangereux que la forêt et ses créatures. Non, ce que la verte cherchait en y entrant, c’était les plantes et divers ingrédients qu’elle pourrait utiliser pour ses potions. Affronter la forêt pour se faire peur, ce n’était pas son truc, quand elle faisait quelque chose, c’était pour atteindre un objectif, et ses potions étaient ce qui rythmait la plupart de ses actions. Quand elle le faisait, Hestia prenait tout de même ses précautions. La forêt ne lui faisait pas particulièrement peur, mais elle savait qu’elle devait s’y montrer prudente. En plus de huit ans à Poudlard, elle avait cessé d’y compter ses excursions. Par contre celles où elle avait manqué d’y laisser la vie pouvait se compter sur les doigts de la main. Une seule et unique fois, mais ça avait été bien assez pour lui laisser quelques mauvais souvenirs et la pousser à se montrer raisonnable. Ou tout du moins réfléchie.

Alors quand elle accepta d’y suivre Aodhan, ce ne fut pas parce que ses provocations piquèrent son égo, ce fut parce qu’elle en jaugea les risques. D’accord, son égo y était peut-être un peu pour quelque chose, mais elle n’allait certainement pas le reconnaitre. Aodhan en serait trop satisfait. Si la forêt était remplie de créatures dangereuses, la lune n’était pas pleine, ce qui ôtait au moins le risque de croiser un loup-garou. Une telle bête n’aurait pas dû être présente sur le territoire de Poudlard, mais Hestia savait que ça ne voulait pas dire grand-chose. Les souvenirs de sa course poursuite avec Adèle étaient encore bien trop présent pour qu’elle reprenne un tel risque, même pour des ingrédients. Mais puisque là ce n’était pas le cas, elle entra dans la forêt l’esprit déjà plus tranquille. Est-ce que ce que le Gryffondor voulait lui montrer allait vraiment trouver grâce à ses yeux, Hestia n’en était pas sûre. En fait, elle en doutait ouvertement, elle n’était pas du genre à s’extasier devant tout et n’importe quoi, elle était plutôt exigeante. Peut-être un peu trop, mais ça c’était son problème, et d’ailleurs à ces yeux ce n’en était même pas un. Quand elle en fit la réflexion à haute voix, se doutant que le lion l’entendrait même s’il marchait devant elle, elle entendit qu’il y répondait mais il parlait trop bas pour qu’elle saisisse sa réponse. Elle haussa les épaules, pas vraiment chagrinée par le mystère de sa réponse. Hestia préférait se concentrer sur le chemin qu’Aodhan traçait devant eux et surtout sur ce qu’il se trouvait à ses pieds. Si elle avait accepté de le suivre, ce n’était pas juste parce qu’il l’y avait poussé, mais surtout parce qu’elle savait que dans la forêt elle trouverait d’autres plantes intéressantes pour ses ingrédients. Les temps étaient durs, son compte à Gringotts n’avait plus grand-chose à voir avec ce qu’il était du temps où elle faisait encore partie des Carrow, alors elle ne laissait passer aucune occasion.

Le temps qu’elle se relève, son brin d’aconit argenté en main, Hestia était seule dans la forêt. Elle soupira et pourtant elle ne s’en étonnait même pas. Aodhan l’avait encouragé à la suivre mais à aucun moment il n’avait dit qu’il l’attendrait, ni qu’il serait là pour la guider. L’attendre sagement n’avait pas l’air d’être le style du Gryffondor, Hestia était presque sûre que la voir se perdre et tourner en rond l’amuserait bien plus que de savoir qu’elle le suivait. Une satisfaction qu’elle ne lui donnerait pas, elle préférait faire demi-tour et rentrer au château que de se perdre dans la forêt en pleine nuit. Elle laissait l’aventure à la bravoure stupide des lions. Si l’idée d’Aodhan était de lui faire peur, elle préférait le prévenir tout de suite, elle ne se laisserait pas faire sans rétorquer. Au moins sa menace eut pour effet de faire réapparaitre le Gryffondor, comme quoi il n’était pas bien loin. Elle s’arrêta en le voyant approcher. « Tu vas vraiment finir par me briser l’cœur Carrow… » Hestia haussa un sourcil. Ca sortait d’où ce côté comédien ? Et surtout pourquoi est-ce qu’il ne la lâchait pas avec ça ? La verte n’avait jamais vu cette part d’Aodhan, ce qui s’expliquait sûrement parce que les rares fois où ils se côtoyaient c’était pendant des matchs de Quidditch. Cet aspect n’était pas vraiment pour lui plaire, d’autant qu’elle avait surtout l’impression qu’il se fichait d’elle. « Parce que tu en as un ? Comme c’est dommage. » Argua-t-elle sur le même ton. Elle lui offrit un sourire faussement désolé, mais vraiment ironique avant de lui emboiter de nouveau le pas. Mais le lion se retourna aussitôt, forçant Hestia à s’arrêter pour ne pas lui rentrer dedans. Elle eut un mouvement de recul pour échapper à cette proximité soudaine. Pourquoi est-ce qu’il la regardait comme ça ? « Tu devrais arrêter de faire ce truc avec tes yeux » Quoi ? Elle fronça les sourcils à son tour, désarçonnée par ses propos. A son geste de la main, elle laissa filer un soupir irrité. « J’suis pas sûr que ça soit recommandé de solliciter autant les muscles de tes yeux… » Oh allons, maintenant il se plaignait de sa manière de s’exprimer. De toute façon, elle faisait toujours tout de travers. Hestia prit sur elle pour ne pas rouler des yeux exprès pour lui montrer combien ses paroles étaient inutiles et surtout pas les bienvenues. A la place, elle pinça les lèvres, ses prunelles noisette le fusillant au lieu de se lever vers le ciel. « J’suis pas sûre de t’avoir demandé ton avis. » Répliqua-t-elle d’un ton qui ne souffrait pas de répliquer. Et puis quoi encore ? Elle était ainsi, s’il l’exaspérait ce n’était pas sa faute. C’était lui qui avait cherché à continuer leur entrevue en l’invitant à le suivre.

Ses paroles seraient sûrement inutiles mais au moins elles lui montraient qu’elle n’avait aucune intention de se laisser faire sans rétorquer. Comme s’il pouvait en douter, même après l’avoir seulement vue sur un terrain de Quidditch. Surtout après l’avoir vue sur un terrain de Quidditch. Sans un mot de plus, le Gryffondor reprit son chemin et Hestia le suivit sans rechigner davantage. Sa baguette allumée à la main, elle se laissa entrainer toujours un peu plus loin dans la forêt, ralentissant par moment lorsqu’une plante attirait son attention. Tant qu’à ce qu’Aodhan se moque d’elle, autant qu’elle en ressorte avec quelque chose. Dans les bois, l’ambiance était lugubre mais puisqu’il n’y avait pas de bruits, Hestia ne se sentait pas particulièrement menacée. C’était si des bruits se faisaient entendre, si des fougères bougeaient soudainement qu’il fallait s’inquiéter. Tant que la forêt restait silencieuse, tout allait bien. Au bout d’un certain temps, le son d’un cours d’eau se fit entendre. La verte fronça les sourcils et regarda avec un peu plus d’attention autour d’elle. Etait-ce le même cours d’eau qu’Adèle et elle avaient longé pour échapper au loup-garou, bien des mois plus tôt ? C’était fort probable, Hestia n’avait pas entendu parler d’une autre source d’eau dans la forêt. Mais cette fois, ils n’allaient pas dans le même sens. Leurs pas les menaient toujours un peu plus loin dans cette forêt qui mêlait le beau à l’inquiétant. Bientôt, un tertre surmonté d’un grand arbre fut visible. Aodhan s’y engagea et s’il proposa sa main à Hestia pour l’aider, celle-ci l’ignora pour grimper seule. Il avait déjà bien assez piqué son égo comme ça. La montée n’était pas bien difficile de toute façon, elle n’avait pas besoin d’aide. La Serpentarde avait pris l’habitude de se débrouiller seule, ça ne lui changeait pas de son quotidien.

Une fois en haut, elle découvrit qu’ils surplombaient désormais le cours d’eau qu’ils entendaient depuis tout à l’heure. Celui-ci s’échappait d’une cavité, trou noir béant dont il était difficile de deviner la profondeur ou même la composition. Simple avancée dans la roche, ou véritable grotte souterraine, c’était difficile à dire. Décidemment, la forêt interdite était encore pleine de secrets, même pour une étudiante qui vivait sur ses terres depuis plus de neuf ans. Lorsque ses prunelles croisèrent celles d’Aodhan, elle ne fut pas plus surprise que ça de voir qu’elles brillaient d’enthousiasme. Non, franchement ce n’était même pas étonnant pour un Gryffondor. Quant aux siennes, Hestia devait admettre qu’elles n’offraient certainement pas le même spectacle. « Est-ce que tu trouves ça cool alors ? Je dois t’avouer que le truc cool... » La verte fit la moue. Elle n’était pas convaincue, mais elle attendit qu’il termine sa phrase avant de s’exprimer. Elle se figea alors qu’il se penchait vers son oreille. « C’est à l’intérieur… » Avec un regard d’avertissement, elle se recula. Il avait un problème avec la proximité, c’était fou comment ça on me dit que l’inverse est également vrai. Hestia reposa son regard sur la cavité, toujours peu convaincue. Ce n’était qu’une grotte sombre et possiblement humide, pas de quoi en faire un plat. En fait, elle trouvait même cet endroit peu rassurant. Beaucoup de choses pouvaient se cacher dans le noir et elle avait un peu trop mis son existence en péril ces dernier temps pour avoir envie de recommencer. Et puis qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de si intéressant là-dedans ? Au mieux de la mousse trop humide pour être utilisée dans ses potions, au pire un nid d’acromentules. Non vraiment elle ne comprenait pas l’intérêt d’Aodhan. « Je réserve mon jugement. » Se contenta-t-elle dé répondre. Il y avait quelque chose qui lui échappait, quelque chose qu’elle ignorait et que le Gryffondor savait. Quelque chose de plus intéressant que cette cave sombre et peu avenante. Du moins elle l’espérait, sinon elle allait vraiment mettre ses menaces précédentes à exécution.

Hestia laissa Aodhan examiner la cavité comme si effectivement il craignait qu’une bande d’acromentules y ait élu domicile. Elle haussa un sourcil en le voyant ôter son pull mais ne fit pas de commentaire. « Ce pull coûte plus cher que ma vie et c’est un peu serré là-dedans. » La Serpentarde n’aurait pas pensé que le lion avait un quelconque attachement pour les choses matérielles, mais elle savait aussi que rares étaient les choses qu’elle savait sur lui. Et inversement. Elle tiqua néanmoins à la seconde partie de sa phrase. Machinalement ses yeux se portèrent sur la pénombre de la cave, elle n’était pas sûre d’aimer ce que le Gryffondor était en train de lui dire. « Tu sais être rassurant, tu le sais ça ? » Elle arracha son regard de la cave pour le reporter sur Aodhan. Au moins il la prévenait, elle ne pouvait pas s’en plaindre. Mais ça lui faisait encore plus espérer qu’il y avait bel et bien quelque chose d’intéressant à trouver dans cet endroit. Et pas juste qu’il faisait tout ça pour se foutre d’elle. Une seconde, Hestia jaugea le lion du regard, elle ne cessait de tenter de déterminer s’il se moquait d’elle ou non mais c’était difficile à dire. Et particulièrement frustrant. « Prête ? Je passe devant. » De nouveau il fila sans l’attendre, la poussant à lui emboiter le pas sans pouvoir poser la moindre question. Rapidement, la lumière se fit de moins en moins forte et l’odeur d’humidité entêtante. Alors qu’ils avançaient, les parois rocheuses se rapprochaient, forçant finalement Hestia à se mettre de profil pour pouvoir continuer son chemin. L’effet d’enfermement ne tarda pas à la prendre à la gorge. La Serpentarde n’était pas claustrophobe, du moins pas qu’elle le sache, mais la sensation d’être prise au piège était particulièrement désagréable. Malgré tout, elle continuait d’avancer avec obstination, sans émettre la moindre protestation, le regard braqué sur la silhouette d’Aodhan qui se détachait grâce à la lueur de sa baguette.

« Toujours là Carrow ? Encore un petit effort… on est bientôt arrivé. » Hestia retint un grognement de mécontentement. Encore heureux qu’ils arrivent bientôt, elle avait l’impression d’étouffer avec la roche si proche et l’envie de faire demi-tour la rongeait de plus en plus. Elle ne le ferait pas, parce que la perspective de montrer la moindre faiblesse lui était insupportable, mais elle passait clairement un mauvais moment. Même l’idée qu’Aodhan galère plus qu’elle était loin de la réconforter. « Tu essayes de me tuer c’est ça ? Il y a des manières plus faciles de faire. » Lâcha-t-elle d’une voix qu’elle s’efforça de maintenir calme. L’ironie pour camoufler son inconfort était certainement sa meilleure arme en cet instant. Après ce qui lui paru une éternité, mais qui était certainement un tour de son esprit contrarié, les parois s’éloignèrent enfin, emportant avec elles le froid qui transperçait Hestia jusqu’aux os. Encore quelques mètres, un virage et ils débouchèrent sur une caverne. Mais pas n’importe quelle caverne comme la Serpentarde l’imaginait. Pas un endroit sombre, humide et glauque. Non, c’était une caverne baignée d’une lumière oscillant entre le bleu et le violet, émanant des plantes, avec de la mousse sur le sol et un point d’eau lumineux. Un parfum presque floral y flottait. Hestia devait l’avouer, elle ne s’était absolument pas attendue à ça, et l’air qui se peignait sur son visage le reflétait parfaitement. « D’accord j’avoue, c’est plutôt cool. » Souffla-t-elle à mi-voix en posant ses yeux un peu partout. C’était même plus que cool, c’était beau. Chaque endroit où elle regardait lui révélait une nouvelle surprise. Elle fit quelques pas dans la caverne avant de se tourner de nouveau vers Aodhan. Elle admettait qu’elle avait cru qu’il se fichait d’elle de bout en bout, mais ça n’avait pas du tout été le cas. « Comment tu as trouvé cet endroit ? » Jamais elle n’en avait entendu parler. Il fallait dire qu’entrer dans une grotte au milieu de la forêt interdite, ça faisait un peu suicidaire. Comme quoi, la bravoure stupide des Gryffondors pouvait se révéler utile. Se retournant vers la cavité, ses prunelles furent aussitôt attirées par toutes les fleurs et champignons luminescents qui bordaient l’endroit. « Tu connais ces plantes ? Je ne suis pas sûre de les avoir déjà vu. » Et elle en avait lu des grimoires de botanique. Doucement, Hestia s’approcha d’une fleur dont elle toucha un pétale du bout des doigts.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Aodhan O'Brian
Aodhan O'Brian
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Lun 26 Déc - 15:18

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Hestia Carrow + Aodhan O'Brian




Hestia a écrit:
« Tu essayes de me tuer c’est ça ? Il y a des manières plus faciles de faire. »


En d’autres circonstances il aurait très certainement répondu de façon ironique ou tout en provocation… Mais en réalité, à cet instant précis, entendre sa voix était tout ce qui comptait. La progression, difficile et le possible danger de croiser une créature malfaisante lui interdisait de baisser la garde et de tourner la tête, même pour s’assurer que la jeune femme le suivait toujours. Et puis tant qu’elle râlait, c’est qu’elle allait bien.

Puis ils pénétrèrent dans la caverne. Sa bioluminescence faisait réagir les couleurs claires et si les reflets bleutés faisaient ressortir celle de leurs yeux et leur peau de façon étrange, sur celle d’Aodhan se dessinaient des stigmates. Des entailles couraient sur ses bras, disparaissant sous son t-shirt pour réapparaître près de son cou, plus ou moins fines, plus ou moins linéaires et saccadées... des marques peu remarquables si on n’y prête pas attention sous une faible lumière mais visibles sous les reflets ésotériques actuels. Il ne semblait pas vouloir les cacher et pas même les faire disparaître par la magie. Il n’en avait clairement pas honte.

La réaction d’Hestia ne se fit pas attendre, naturellement. La main à sa bouche, les yeux braqués sur elle, l’irlandais avait au visage ce sourire et cette malice irradiante, celle qui pouvait tant inquiéter… parfois à raison…. Très souvent à raison. Mais pas en cet instant.


Hestia a écrit:
« D’accord j’avoue, c’est plutôt cool. »


Un tel lieu ne pouvait laisser insensible. En tous les cas, Aodh ne pouvait concevoir les choses autrement. Toute autre réaction de la part de la jeune femme l’aurait irrémédiablement déçu, voire davantage. Mais cela ne fut pas le cas, bien au contraire. Il observait la Serpentard. Plus d’expression lasse et désabusée… il avait enfin accès à un fragment de ce qu’elle était vraiment car il avait éveillé son intérêt. Si elle révélait là une part d’elle-même, de sa sensibilité à la découverte d’une chose si belle et rare, lui n’en offrait pas moins de lui-même. Ce lieu était secret, connu de lui seul à sa connaissance et il n’y avait emmené personne d’autre.


Hestia a écrit:
« Comment tu as trouvé cet endroit ? »


La question le sorti de son état contemplatif. Il leva les yeux sur la voûte rocheuse de la caverne où des vers luisants nichaient en silence et se souvint.

_ Avec mon père on partait parfois plusieurs jours dans les vallées d'Irlande pour chasser. On en profitait pour cueillir des plantes pour les revendre aux herboristes et potionnistes des villes. Quand on était dehors, pour se protéger du froid et de la pluie on dormait parfois dans des cavernes comme celles-ci… et avant on les explorait bien sûr, histoire de pas se faire bouffer pendant notre sommeil.

Il observa ses pieds et balaya la mousse d’un mouvement de ce dernier, illuminant le sol.

_ On a fait des découvertes incroyables. J'étais qu'un gosse mais c'était le rêve. Partir des jours moi et mon tuteur, seuls… on faisait ce qu'on voulait on était libre comme l'air. Les animaux, les plantes, les créatures magiques… il me faisait découvrir le monde. Alors parfois, c’était un peu dangereux, il nous est arrivé d’y laisser des plumes…

Son regard au bleu amplifié par la lueur bioluminescente de la grotte se posèrent sur la jeune femme, comme s’il hésitait à continuer.

_ On a découvert une grotte comme celle-là un jour. L'exploration avait été un peu plus rude. On avait dû ramper dans un tunnel pour arriver au bout.

Un sourire se dessina sur ses lèvres en y repensant et il mordit sa lèvre inférieure. Il avait tellement ri ce jour-là que ce souvenir était parfaitement clair dans son esprit.

_ Mon père a failli y rester coincé… il a dû jeter un sort pour huiler les parois. On est sorti de là dans un état vraiment dégueulasse… Donc, on est arrivés dans une cavité comparable. C’était juste magique, comme tu sais maintenant. On a fait le plein de champignons, de fleurs, de fougères, d’insectes… On a mangé, on s’est baigné dans l’eau… Et puis finalement il m’a accordé qu’on dorme là, sur la mousse.

Tout en parlant, il s’accroupit et passa sa main sur la mousse luminescente et savoura son contact à la fois doux et tiède.

_ Mais le truc le plus dingue dans cette histoire c'est qu'on a été réveillé par un centaure.

Il leva son regard sur elle et haussa ses sourcils, puis il se releva.

_ Le mec était là depuis… je sais pas… des dizaines d'années. Il y avait eu un éboulement et il n’avait jamais pu ressortir. Je crois que c’est la seule et unique fois où j’ai vu mon père avoir vraiment la trouille.

_ Le centaure avait survécu en se nourrissant des plantes de la caverne, fleurs, champignons et autres bestioles… il en avait tellement mangé pendant tellement de temps que son corps était strié de traits bioluminescents incroyables. Pour moi qui n’étais qu’un gamin de même pas dix ans c'était juste magnifique.

_ Le truc un peu chaud c'est que tout ce temps seul avait rendu le mec un peu psycho… il a fait une grosse fixette sur nos godasses… Ciaran était un sacré sorcier. Mais il savait que coincés là on avait peu de chance d'avoir le dessus.


Inclinant brièvement sa tête sur le côté, il enchaîna.

_ Il lui a donné ses pompes et a négocié le fruit de plusieurs jours de chasse pour que je garde les miennes…

Bon, il en avait très certainement dit un peu plus que ce qu’elle attendait. Il fit un bref mouvement de la mâchoire car il jaugeait la jeune sorcière. Cette histoire, si elle semblait banale, était un souvenir particulièrement précieux. S’en moquerait-elle ? Y serait-elle indifférente ? Il la connaissait si peu… Les relations humaines ne l’avaient jamais effrayé ni même embarrassé. Alors pourquoi son jugement semblait-il lui importer ?

_ J’ai trouvé celle-là de la même façon… petites excursions nocturnes… Dit-il, laconiquement. Quand le sommeil lui manquait ou lorsque ses visions lui procuraient un tel choc que trouver le sommeil était juste inconcevable aurait-il pu ajouter... Mais cela il se garda bien de le dire. Même Saoirse, son aînée, l’ignorait et c’était très bien comme ça.


Hestia a écrit:
« Tu connais ces plantes ? Je ne suis pas sûre de les avoir déjà vu. »


Hestia se baissa pour toucher la fleur aux pétales fermés. Au simple contact de ses doigts, la fleur régit de la façon la plus belle et la plus surprenante qui soit. D’abord elle entendit un son, semblable à une note de musique murmurée, douce, agréable mais pas moins étrange. Le son se répandit dans la caverne, emplissant l’espace. Ensuite, les pétales s’écartèrent, la fleur s’ouvrant largement tout pistils et étamines apparents. L’intérieur des pétales était chamarré et encore plus luminescent. De la pure magie.

L’instant ne dura qu’une poignée de secondes mais lorsqu’Hestia releva sa main Aodhan se pencha vers elle et attrapa son poignet en plein vol, stoppant nette sa course.

_ Hop hop hop…

Le regard et la réaction vive de la jeune fille ne furent guère équivoques et le Gryffondor la laissa se libérer de son étreinte.

_ Les pétales sont toxiques. Si tu venais à frotter tes yeux avec ça sur le bout des doigts Carrow je t’assure qu’ils ne seraient plus aussi jolis à regarder.

Accroupis à côté d’elle, il lui montra l’eau qui baignait les pieds des fleurs d’un léger mouvement de la main.

_ Puisque tu tiens à toucher, passe tes mains dans l’eau, ça t'évitera des problèmes.

Le jeune homme inclina sa tête en regardant la donzelle, avec aux lèvres un sourire difficilement définissable, le bout de ses doigts effleurant l'eau pensivement. D'ailleurs cette dernière était étrangement chaude.

_ Alors comme ça on peut être imprudente et spontanée… y aurait-il un peu de Gryffondor en toi, Carrow ?

Il cessa de la taquiner du regard, reportant son attention sur les fleurs à leurs pieds.

_ On appelle ça l'orchidée fantôme. Enfin, ça c’est le nom qu’on lui donne par chez moi. Ça se revend à prix d’or. Du reste tout ce que je sais de cette plante c'est que ses pétales sont toxiques et que ses feuilles en revanche…


Délicatement, du bout des doigts, il décrocha une des petites feuilles réniformes de l'orchidée, l'approcha de son visage, l'observant un court instant avant la mettre dans sa bouche pour la mâcher.

_ … sont nourrissantes et délicieuses.


Avec un soin identique, il préleva une nouvelle feuille d'un vert émeraude translucide pour l'offrir à la Serpentard près de lui.

_ Tu veux goûter ? Aux vues du regard qu’elle lui lançait, un sourire accompagna d’un léger haussement de sourcils para son visage. Bien peu peuvent prétendre avoir jamais essayé…

L’expérience était surprenante. Une simple petite feuille semblait emplir la bouche. Le goût n’était comparable à aucun autre qu’elle eut déjà connu. Était-ce de l’anis ? De la fraise ? De la rose ? C’était doux, légèrement sucré et extrêmement fleuré.

Observant Hestia, il attendait le verdict.
Son index tapotait sa main dans un air absent. Doucement, il fronça les sourcils, jetant une œillade aux fleurs colorées. Une idée venait de germer dans sa tête, une envie inexplicable. Il tendit sa main vers les fleurs, agita ses doigts à la façon d’un pianiste, tapotant chacune d’entre elle comme sur des touches dans un ordre qu’il était difficile de savoir s’il était parfaitement précis ou parfaitement chaotique.

Le résultat de ce geste ne se fit pas attendre. À chaque contact, chacune des fleurs émit un son différent, distillant une musique somptueuse et fantomatique. Tapoter plusieurs d’entre elles en un court intervalle provoqua une réaction en chaîne sur toutes les autres fleurs qui s’ouvrirent en même temps, chacune poussant un son différent et bientôt ce dernier fut si fort, si puissant qu’il en manquait peu pour que les deux étudiants aient besoin de se boucher les oreilles.
D'instinct il se releva et attrapa Hestia par le bras pour reculer contre la parois de la grotte et s'il lâcha la jeune femme c'était pour la maintenir fermement contre le mur par son bras. C’est toute la caverne qui sembla vibrer, répondant à cet écho à la fois beau et terrifiant. O’brian lui, observait cette cathédrale avec fascination. Les vers au plafond déployèrent leurs ailes bleuâtres et s’envolèrent brusquement dans une nuée stupéfiante et d’autres plantes se recroquevillèrent instantanément, comme si elles se prémunissaient d’un quelconque danger. Puis enfin, le son mourut doucement et chaque fleur se referma, comme si rien ne s’était passé. La caverne retrouva son calme. Le Gryffondor inspira avant de souffler un "Whow..."

Sourcils froncés, Aodhan se tourna vers Hestia, relâchant la pression de son bras. Il ne s'était pas attendu à une telle réaction et clairement il s'en voulait.

_ Ok. Est ce que ça va ?



(c) a m i t y




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Ven 6 Jan - 13:58
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Aodhan ◊ Hestia

We're bad behavior but we do it in the best way
 

Quand elle avait décidé de sortir ce soir-là, Hestia avait été loin de se douter de ce qui l’attendait. Même si elle prêtait peu d’attention au règlement de Poudlard et encore moins aux horaires du couvre-feu imposé par l’école, elle ne s’amusait pas non plus à sortir tous les soirs. Ca aurait été une manière bien trop stupide de mettre ses études en danger, et en cet instant présent c’était ce qui avait le plus d’importance à ses yeux : ses études et le futur qu’elle construisait par ce biais. Elle ne se privait pas non plus de sortir, quand elle en avait envie ou quand elle en avait besoin, mais la plupart du temps elle le faisait seule et avec un but précis en tête. Ce qui avait été le cas de base ce soir. Elle n'était pas sortie se balader, prendre l’air ou juste pour le frisson de briser le règlement, elle était sortie parce qu’elle avait besoin de récupérer des ingrédients pour ses potions et que, comme toute bonne potionniste qui se respectait, elle savait que la lune améliorait les propriétés des plantes. Ca aurait donc dû être une sortie particulièrement simple. Un tour dans les hauteurs de Poudlard, à ramasser des plantes jusqu’à ce qu’elle juge que ses réserves étaient désormais assez satisfaisantes. Une fois cette tâche accomplie, elle avait bien l’intention de rejoindre le dortoir des Serpentard pour dormir dans son lit. Mais ça c’était sans compter sur sa rencontre avec Aodhan. Ca n’aurait pas dû avoir de conséquence sur son programme, à part qu’il avait un peu trop tendance à la provoquer et à l’irriter, Hestia ne savait pas grand-chose du Gryffondor. Alors elle n’aurait pas dû se laisser distraire par sa présence et encore moins le laisser l’embarquer à travers la forêt interdite en pleine nuit.  
 
Et pourtant. Pourtant, elle était là à le suivre dans la forêt, tout en lui balançant des menaces parce que face à son comportement changeant elle ne pouvait s’empêcher de se montrer méfiante. Elle était là à le suivre jusqu’à cette caverne qui ne lui augurait rien de bon, et qui lui inspirait encore moins confiance quand elle voyait combien ça semblait réjouir le Gryffondor. Plus ça l’amusait, plus Hestia se méfiait. Ce qui, étrangement, ne l’empêcha pas de le suivre dans la grotte. Une décision qu’elle regretta en sentant la roche se refermer peu à peu sur eux. La sensation d’enfermement qui en découlait était nouvelle et fortement désagréable pour la Serpentarde. Pas assez pour la faire paniquer, mais juste ce qu’il fallait pour lui faire regretter de s’être engagée là. Puisque montrer le moindre éclat de faiblesse était hors de question, elle continua néanmoins son chemin, luttant contre l’envie de faire demi-tour. Au final, sûrement avait-elle eu raison de persévérer car la grotte dans laquelle ils débouchèrent était des plus grandioses. Pour le coup, Hestia était réellement surprise, le lieu était envahi de fleurs et champignons bioluminescents dont les lueurs bleues se reflétaient dans une mare. Jamais elle ne se serait imaginé que la forêt interdite cachait ce genre d’endroit. Ca paraissait presque trop beau pour être vrai, c’était si loin de l’ambiance sinistre de la forêt. Elle savait que ce lieu devait cacher bien des choses, mais jamais elle ne se serait imaginée ça. Jamais elle ne s’était imaginée qu’Aodhan puisse être à ce point sérieux dans ce qu’il voulait à tout prix lui montrer. Hestia l’avouait, comme le rouge l’avait avancé, c’était vraiment cool. En fait, c’était même mieux que ça, c’était beau et impressionnant mais puisqu’elle n’était pas une adepte des étalages, elle préféra s’arrêter là. Ses prunelles qui se posaient partout avec curiosité parlaient pour elle.  
 
Tout en s’approchant des plantes qui attisaient sa curiosité, Hestia interrogea son camarade sur la façon dont il avait pu trouver cet endroit. Même si elle n’était pas peureuse de nature, pas un seul instant il lui serait venue à l’idée d’entrer dans une grotte qui se trouvait dans la forêt interdite. Il lui avait suffi d’un simple tour entre les arbres pour tomber sur un loup-garou, Merlin seul savait ce qui pouvait se cacher dans des cavernes et elle n'avait pas envie de le savoir. A ce stade, ce n’était pas de la prudence mais du bon sens. La Serpentarde ne pousserait pas davantage sa chance, elle n’était pas suicidaire. Au contraire d’Aodhan, il semblerait. Une histoire de famille, de ce qu’elle comprenait. En silence, elle l’écouta dérouler le fil de son histoire. Ainsi, il avait pour habitude de partir chasser dans les vallées d’Irlande et en profitait pour cueillir des plantes à revendre, ce qui expliquait qu’il puisse s’y connaitre dans ce domaine. Le fait qu’il puisse trouver refuge dans des cavernes faisait sens, mais qu’il choisisse d’y dormir étonna plus Hestia, décidemment, ils n’avaient pas eu la même enfance. Ce qui n’était pas forcément négatif pour Aodhan étant donné que la Carrow ne considérait pas son enfance comme particulièrement heureuse. Au fil de son récit, elle nota qu’il parlait de son père, puis de son tuteur. Elle se demandait s’il s’agissait d’une même personne ou s’il avait connu l’un, puis l’autre. Elle préféra cependant s’abstenir de l’interroger, ils ne se connaissaient pas assez pour ça et savait bien que de son côté elle n’accueillerait pas avec joie des questions trop personnelles. De toute façon, elle était bien plus douée pour écouter que pour participer, du moins quand ça l’intéressait. Et là c’était le cas. Elle ne put retenir un haussement de sourcil en entendant le lion mentionner qu’il avait dû ramper dans un tunnel pour entrer dans une grotte, dire qu’elle avait trouvé leur avancée difficile, elle ne se serait jamais engagée dans de telles conditions. Tout ça pour découvrir un centaure taré. Non, mais sérieusement c’était quoi cette histoire ? Hestia ignorait si elle devait en rire ou se montrer consternée. Pourtant, à aucun moment elle ne remettait en cause les paroles d’Aodhan.  
 
Ils s’en étaient sorti en cédant au centaure une paire de chaussure. Pour le coup, Hestia ne put retenir une expression amusée. Il y avait bien que les sorciers pour vivre des trucs comme ça, surtout à dix ans. « Sacrée histoire. » Souffla-t-elle simplement. En voyant qu'il la fixait en silence, la Serpentarde préféra ne rien ajouter. Elle ne s'était pas attendue à une telle histoire et encore moins à ce qu'il lui en face le récit détaillé, elle n'avait jamais pensé qu'Aodhan serait le genre à s'étaler mais encore une fois ça lui montrait surtout qu'ils ne se connaissaient pas vraiment. Elle voyait cependant que s'il lui avait raconté tout ça, ce n'était pas pour rien, et que ces souvenirs, aussi fantasque soit-il, devaient lui tenir à cœur. Si Hestia aurait aimé pouvoir en dire de même de souvenirs avec ses parents, elle n'en dit rien. De toute façon ce n'était pas le cas, et maintenant il était trop tard. « J’ai trouvé celle-là de la même façon… petites excursions nocturnes… » La verte lui jeta un regard surprit. Qu'il sorte ainsi la nuit n'était pas plus étonnant que ça, c'était le cas de pas mal d'élèves de Poudlard, surtout quand ils s'habituaient aux passages secrets et autres moyens de déjouer les rondes des préfets. Mais qu'il continue d'explorer des grottes inconnues après l'aventure du centaure fou, ça, ça posait plus question à Hestia. Clairement, ils ne voyaient pas les choses de la même façon. « Donc ton tuteur et toi, vous vous retrouvez coincés dans une grotte avec un centaure psychopathe obsédé par les chaussures, à tel point que vous devez négocier pour sortir de là, et abandonner une paire de chaussures au passage… » Elle fit une pause pour tourner ses prunelles vers le Gryffondor et s'assurer que son résumé était correct. Comme il ne la coupa pas, elle en conclut que c'était le cas. « Et ça ne t’a pas découragé de visiter des grottes inconnues. » Non, franchement, elle ne comprenait pas. Les Gryffondors étaient connus pour leur bravoure, d'accord, mais apparemment le côté suicidaire allait avec. Par moment Hestia se demandait comment cette maison pouvait avoir encore des élèves.

 
Au moins, cette grotte tenait ses promesses. Ou du moins, ce serait peut-être le cas une fois qu'elle aurait examiné les différentes plantes et champignons pour en déterminer la nature exacte et ce qu'elle pourrait en faire dans ses potions. Hestia devait le reconnaitre, elle n'avait jamais rien vu de tel. Des plantes étranges, elle en connaissait, par le passé elle en avait même fait pousser certaines dans le bois qui bordait la propriété de ses parents, mais rien qui ressemblait à ce qui se trouvait sous ses yeux. Curieuse, et surtout avide d'en apprendre plus, elle alla effleurer une fleur tout en questionnant le Gryffondor. La réponse d'Aodhan passa rapidement au second plan quand la fleur réagit à son contact. A peine en avait-elle effleuré les pétales, qu'elle émit un son qui alla se répercuter doucement contre les parois de la grotte. Hestia leva les yeux pour suivre le chemin du son. Lorsqu'elle baissa de nouveau les yeux, ce fut pour voir la fleur ouvrir ses pétales et dévoiler un intérieur plus lumineux encore. Déroutée face à ce soudain éclat poétique, elle avança de nouveau la main mais celle d’Aodhan se posa sur son poignet, la poussant à s’arrêter. « Hop hop hop… » Mue par un réflexe plus fort qu’elle, Hestia se dégagea aussitôt. Les contacts n’avaient jamais été pour la mettre à l’aise, encore moins quand cela venait d’un étudiant qu’elle connaissait si peu. Elle adressa un égard d’avertissement à Aodhan qui semblait un peu trop apprécier envahir son espace vital. « Les pétales sont toxiques. Si tu venais à frotter tes yeux avec ça sur le bout des doigts Carrow je t’assure qu’ils ne seraient plus aussi jolis à regarder. » Ignorant volontairement le compliment qu’elle classa avec toutes les provocations qu’il lui balançait pour la faire réagir, la Serpentarde reposa ses prunelles sur la fleur qui se balançait tranquillement. Cela faisait sens, les choses aussi belles étaient rarement inoffensives. Même les plantes devaient se défendre. Une philosophie à laquelle Hestia ne pouvait qu’adhérer.

« Puisque tu tiens à toucher, passe tes mains dans l’eau, ça t'évitera des problèmes. » Hestia haussa un sourcil, les fleurs étaient dangereuses mais apparemment ce n’était pas le cas de l’eau. Enfin, elle doutait qu’elle soit potable, elle n’avait aucune intention de tester cette théorie, mais déjà elle ne présentait pas de danger avec un simple contact. Lentement, elle hocha la tête mais ne suivit pas le mouvement pour autant. A la place, elle se pencha sur une autre fleur, encore fermée celle-ci, qu’elle observa attentivement. Jugeant qu’elle ne prenait pas de risques inutiles, elle en pinça la tige pour la cueillir. Du bout de sa baguette magique, elle fit apparaitre un pan de tissus dans lequel elle enroula le spécimen avant de le ranger dans sa sacoche, ceci aussi bien afin de ne pas l’abimer que de ne pas risquer de contaminer ses autres plantes. Elle n’en cueillit pas plus, tant qu’elle ignorait ce que cette fleur pourrait apporter à ses potions, ça ne lui semblait pas opportun. « Alors comme ça on peut être imprudente et spontanée… y aurait-il un peu de Gryffondor en toi, Carrow ? » Hestia se redressa. Et voilà, une fois de plus elle avait du mal à discerner les intentions du Gryffondor. C’était quand même particulièrement irritant de ne pas savoir comment prendre les paroles qu’il lui adressait. Surtout que par réflexe, elle avait toujours tendance à y voir une manière de la provoquer ou de se moquer. Gryffondor et Serpentard étant des maisons rivales, ça pouvait parfaitement être le cas ici. « C’est un compliment ou une critique ? » Autant poser la question, les devinettes ça n’avait jamais été son truc. Tout comme se voir qualifié d’imprudente par un sorcier qui s’amusait à visiter des grottes en pleine nuit. Sérieusement, il ne voyait pas l’ironie de la situation ? « Je ne suis ni imprudente, ni spontanée. » Elle ignorait pourquoi mais à ses oreilles ces mots sonnaient presque comme des insultes. « Je connais les règles de base de la botanique, ne t’embête pas à te soucier de mes yeux. » Elle allait finir par croire qu’il avait un problème avec ses yeux. En attendant, qu’il ne la croit pas stupide, elle savait manipuler des plantes, elle avait des années d’expérience et d’expérimentation. Pour souligner ses paroles, elle s’accroupit près de la mare et plongea ses mains dans l’eau qu’elle découvrit presque chaude.  

Quand Hestia se redressa, Aodhan était toujours hypnotisé par les fleurs. « On appelle ça l'orchidée fantôme. Enfin, ça c’est le nom qu’on lui donne par chez moi. Ça se revend à prix d’or. Du reste tout ce que je sais de cette plante c'est que ses pétales sont toxiques et que ses feuilles en revanche… » Elle ne retint pas une moue désabusée en le voyant porter une feuille à sa bouche. « … sont nourrissantes et délicieuses. » Et après c’était elle l’imprudente. Comment est-ce qu’il avait appris ça à propos des feuilles ? Dans un livre ou par le bouche à oreille et il avait décidé de tester ? Niveau prise de risque, c’était pas mal. Et un brin hypocrite aussi. Elle nota cependant dans un coin de son esprit toutes les informations qu’il venait de lui donner. Si par chez lui elle était connue, c’était que des livres devaient en parler. Elle allait devoir trouver lesquels pour en apprendre plus. « Tu veux goûter ? » Hestia fronça les sourcils. Il lui présentait une feuille comme si c’était une patacitrouille. Elle secoua la tête sans même avoir besoin de réfléchir. « Non. » Elle ne mangeait même pas de patacitrouilles. Alors une feuille d’une fleur inconnue, ce n’était pas la peine de rêver. « Bien peu peuvent prétendre avoir jamais essayé… » Oui, alors ça ce n’était pas l’argument du siècle. Hestia n’était pas là pour marquer l’Histoire sorcière parce qu’elle avait mangé des plantes, elle avait de bien meilleures ambitions. Il pouvait arrêter tout de suite de la regarder comme ça. Elle l’avait suivi jusqu’ici, mais ça ne voulait pas dire qu’elle réagirait à chacune de ses bravades. « Pas la peine de te fatiguer, tes provocations ne marchent pas, je ne mangerai pas ça. » Rétorqua-t-elle sans se laisser avoir. Du moins ses provocations ne marchaient pas toujours.  

Non seulement, Aodhan mangeait les plantes, mais en plus il s’amusait avec comme s’il s’agissait d’instruments de musiques. D’instruments terriblement mal accordés et particulièrement capricieux. En réponse au contact du lion, les fleurs se réveillèrent peu à peu dans une vague musicale qui devint rapidement plus menaçante que poétique. Contre les parois, le son enfla, enfla, enfla, jusqu’à prendre toute la place et en faire grimacer Hestia. C’était insupportable, et en même temps, il n’y avait aucune échappatoire. Quand la main d’Aodhan entoura son bras, elle suivi le mouvement sans rechigner, reculant jusqu’à sentir la paroi de la grotte vibrer dans son dos. Le cœur battant trop vite, les yeux écarquillés d’un mélange de peur et de stupéfaction, elle assista à l'éveil de la grotte. Les vers luisants s'échappèrent de leurs cachettes, faisant éclater leurs lueurs contre le plafond de la caverne tandis que les plantes et champignons réagissaient aussi à l'appel. C'était un spectacle beau et terrifiant duquel Hestia ne parvenait pas à détacher ses prunelles. Elle avait l’impression d’enfin voir ces fameuses aurores boréales dont elle avait entendu parler. Quand enfin la grotte retrouva le sommeil, la Serpentarde s'en sentit presque déstabilisée. Libérée de la prise du Gryffondor, elle se détacha de la paroi avec prudence. Qu’est-ce qu’il venait de se passer exactement ? Hestia jeta un regard incertain aux fleurs de nouveau fermées, comment de si petites choses avaient pur provoquer une telle réaction en chaîne ? C’était impressionnant, et vraiment peu rassurant. « Ok. Est-ce que ça va ? » La Carrow se tourna vers son camarade. Sourcils froncés, il semblait avoir soudainement perdu son air arrogant. Ce qui n’était sûrement pas plus mal étant donné que c’était par son imprudence que la caverne avait menacé de s’effondrer sur eux. A l’adrénaline qui courrait dans les veines de la Serpentarde vint se mêler l’irritation. « Quand je parlais de manières plus faciles de me tuer, ce n’était pas un défi ! » S’exclama-t-elle en portant un regard contrarié sur Aodhan.

Hestia fit quelques pas dans la grotte pour laisser à son cœur la possibilité de retrouver un rythme normal. De nouveau, la caverne était d’un calme olympien, difficile de croire qu’à peine quelques secondes plus tôt, elle vibrait au son des fleurs. Pourtant, l’impression de menace était toujours là et la verte doutait qu’elle disparaisse ce soir. « Merde, Aodhan, est-ce que tu souhaites mourir ? » Reprit-elle plus calmement. Il pourrait arguer qu’il cherchait juste à s’amuser, elle voyait surtout le danger dans lequel il avait foncé, et l’avait entrainé. La réaction de la grotte avait beau avoir été belle, elle n’en avait pas été moins alarmante. « Les centaures fous, les expéditions dans des grottes en pleine nuit, maintenant ça… Franchement ça pose question. » Son ton n'était pas critique, c'était plus un constat. Elle était dépassée. Elle savait les Gryffondors amateurs de sensations fortes, mais là ça lui paraissait beaucoup. Hestia n’était pas particulièrement craintive, mais elle ne voyait pas l’intérêt de prendre des risques comme ça. Elle avait bien trop lutté pour sa survie pour tout foutre en l’air aussi stupidement. Elle avait d’autres plans que de mourir bêtement. Sa famille en aurait été bien trop satisfaite, elle ne leur ferait pas ce plaisir. Alors en cet instant, elle se demandait si suivre Aodhan avait été une bonne idée. Après un instant de silence, elle se tourna vers lui. « Je suppose qu'il n'y a pas d'autre chemin pour sortir de là ? » Elle posait la question mais elle se doutait déjà de la réponse. Et que celle-ci n'allait sûrement pas lui plaire. A moins que le Gryffondor n'ait un autre tour dans sa manche, mais même là rien ne garantissait que ce serait plus au goût de la Serpentarde.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Aodhan O'Brian
Aodhan O'Brian
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Mar 10 Jan - 21:51

So you got to let me know
Should I stay or should I go

Hestia Carrow + Aodhan O'Brian




Hestia a écrit:

« Et ça ne t’a pas découragé de visiter des grottes inconnues. »

Aodhan inclina légèrement la tête et émit un sourire en coin en haussant ses sourcils pour seule réponse. Il était clair qu'ils n'avaient pas eu la même enfance, pas la même vie et que le concept même de l'existence était pour chacun d'eux diamétralement opposé.

L'un cherchait à survivre à ce monde et l'autre semblait vouloir le défier à chaque seconde de mettre un terme à son existence. En réalité, ce n’était pas vraiment le cas. La colère viscérale qui l’habitait le poussait à défier le monde entier quelle que soit la raison. Bien qu’il pouvait sembler sympathique et jovial, il dissimulait une noirceur toute autre qui le rongeait et parfois il était forcé de la laisser sortir au risque de devenir dingue et de tout perdre.
Alors il recherchait le frisson, la vie dans sa forme la plus primaire et la plus violente et en était même devenu addict. C'était de la folie. Mais pourquoi ? Il ne se posait pas la question car aujourd’hui encore il n’était toujours pas prêt pour la réponse. Il chassa ces pensées d'un bref mouvement de tête pour se concentrer à nouveau sur la grotte et ses trésors.

Hestia sembla les apprécier, même si elle demeurait incroyablement sur la défensive. L'irlandais l'observa à nouveau. Les rares fois où il l'avait croisée, il pensait l'avoir cernée mais il était loin, tellement loin du compte qu'il aurait pu en avoir le vertige. Un large sourire étira ses lippes. Cette hargne incroyable le laissait admiratif. D'ailleurs il se fit violence et pinça ses lèvres, préférant éviter qu'elle pense une nouvelle fois qu'il se moquait d'elle d'une quelconque manière.

Enveloppant une fleur dans un bout de tissu qu'elle fit apparaître par magie, il la regardait faire. La Serpentard semblait connaître son affaire. Si l'orchidée avait été en contact avec les autres plantes, sa récolte aurait été gâchée. Hestia aurait été fichue de le lui reprocher, il pouvait en payer son billet.


Hestia a écrit:
« C’est un compliment ou une critique ? »

Non mais comment cette conversation pouvait-elle tourner aussi mal ? Le Gryffondor, encore accroupi, observa Hestia, un sourcil levé, pris de court. Ce n’était ni l’un ni l’autre à bien y réfléchir mais la voir se défendre d’un truc pareil était assez désarmant.

Hestia refusa de goûter les feuilles qu'il lui proposa. Mais quelle hérésie ! A sa place, il aurait sauté sur l'occasion. En fait c'est exactement ce qu'il avait fait étant gamin avec son père. La seule chose qui lui avait sauvé la vie c'était la chance et rien de plus. Cirian lui-même l'avait houspillé d'avoir pris tant de risques. Cela dit à cet âge il était beaucoup moins prudent qu'aujourd'hui. Mais il préféra ne pas partager ça pour l'instant avec la Carrow, cela lui donnerait trop raison sur lui et le garçon avait son orgueil.


Hestia a écrit:
« Quand je parlais de manières plus faciles de me tuer, ce n’était pas un défi ! »

« Merde, Aodhan, est-ce que tu souhaites mourir ? »

La voilà qui remettait ça sur le tapis. Pourquoi quelqu’un devrait-il forcément mourir dans son histoire ? Il n'avait jamais tué personne. Enfin pas à sa connaissance… et pas volontairement. Peut-être était-ce arrivé lors d'un combat ou deux mais c'était différent. Certains n'avaient pas le cœur assez accroché pour ce genre de défi ? D’activité ? Et un coup mal reçu ou mal donné et ça pouvait virer au drame. Ses yeux légèrement plissés, il inclina sa tête brune.

_ Mais t'es pas morte Carrow et moi non plus. Ok c'était un peu chaud je te l'accorde mais as-tu déjà vu un tel spectacle dans ta vie ? Si tu ne prends jamais de risques, il ne t'arrivera jamais rien d'extraordinaire. Enfin t'as vu ça ! Qui sait ce dont ces fleurs sont capables ? Et si elles réagissaient différemment selon la musique jouée…

Mordant sa lèvre inférieure, il semblait déjà songer à un autre plan, son regard observant la cathédrale naturelle avec grand intérêt. Il tapotait son menton de son index se la jouant provoc’ avant de glisser son regard azuré sur sa comparse de fortune. Un large sourire fendit son visage. Hestia ne souriait pas du tout.

_ Je plaisante, détends-toi. Et non je ne compte pas mourir. Je ne suis pas si facile à tuer. Crois en mon expérience.

Ah ça il pouvait en parler. Il avait frôlé la mort un nombre incalculable de fois mais jamais elle ne l'avait emporté. Peut-être était-ce uniquement dû à une chance insolente. Ou peut-être que les murmures au creux de son oreille jouaient un rôle. Il avait de la chance, beaucoup de chance. Même lui ne pouvait le nier.

Hestia a écrit:
« Je suppose qu'il n'y a pas d'autre chemin pour sortir de là ? »


_ Tu penses que j'habite là ? Aucune idée. Mais si tu y tiens, on peut partir en explo ensemble Carrow. Répondit-il dans un haussement de sourcils équivoque.

Évidemment c'était pas vraiment une suggestion mais plus une boutade qui n’attendait pas de réponse. Mais si elle s’était montrée volontaire, il est fort à parier qu’il aurait accepté.

Il était temps de sortir de là. Il se rendait bien compte que cet univers qui était le sien pouvait ne pas avoir les mêmes attraits pour tout le monde et la mettre mal à l’aise. Il aimait tellement l'inconnu et ses shoots d'adrénaline qu'il avait été aveuglé par sa fougue et son enthousiasme. La jeune fille et lui ne partageaient pas le même délire.

Il avait amené Hestia dans un lieu sauvage qu'il avait très peu exploré. Oui il y aurait pu y avoir une créature monstrueuse. Oui, les paroies auraient pu s'écrouler. Oui, ils auraient pu y passer de mille façons possibles. Il ne comptait jamais que sur lui-même pour se tirer des inextricables ennuis où il pouvait se fourrer, seul, mais ce soir, il l'avait un tantinet mise en danger.

C'était peut-être un peu trop tôt pour des sorties aussi hasardeuses… Il inspira. Ok la prochaine fois il calculerait mieux les risques. Mais putain ça en valait la peine. Rien que pour le souvenir de son visage émerveillé, chose qu'il n'aurait jamais vu sans ce touuuut petit risque possiblement mortel. Il fit volt face, se retrouvant à nouveau face à la jeune fille.

_ Tu as pris ce que tu voulais ? Mais tu sais, on peut revenir ici quand tu veux. Lui dit-il tout naturellement.

_ Je passe devant. On sait jamais. Les acromentules détestent les lieux humides mais parfois on croit connaître une bestiole et elle vous surprend de la manière la plus désagréable possible… dit-il avant de sortir sa baguette de sa poche pour la faire voler d'un coup de poignet dans les airs avant de la récupérer au vol avec dextérité. Je te conseille quand même de regarder derrière toi pendant qu'on sera dans le tunnel… juste au cas où.

Un clin d'œil un brin arrogant à son encontre tandis qu'il mordait sa lèvre inférieure puis il s'engouffra sans attendre dans la lézarde humide.

A nouveau dans ce tunnel peu accueillant, les deux paroies rocailleuses ne se montraient plus amènes et griffèrent son torse et son dos. Cette fois c'était râpé. Il sentit le tissu de son t-shirt noir se déchirer au niveau de ses côtes. Même s'il ne changea en rien son rythme, Hestia put l'entendre soupirer en poussant un juron dans sa langue maternelle.

_ Gast*...

Au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de la caverne, la lumière émanant de la bioluminescence des plantes et créatures s'atténuait, les laissant dans l'obscurité la plus inquiétante si ce n'était la lumière qui émanait de la baguette du Gryffondor. La chaleur s'évanouit et le froid reprit bientôt ses droits. Il semblait n'y avoir plus que ça, tant que le souvenir même de la caverne semblait être davantage un songe.

Lorsqu’ils furent à l'extérieur, une part de lui regrettait de l'avoir quitté.

Une fois dehors, il constata que le temps n’avait pas changé. Le ciel était dégagé et la lune s’était juste légèrement déplacée pour se cacher derrière les frondaisons des sombres arborescences de la Forêt Interdite. D’un coup d’œil rapide, il chercha son sweet et son air se rembrunit, ses sourcils se fronçant, s’arrêtant net, son bras empêchant Carrow de le dépasser si elle était à côté de lui. “ C’est quoi c’délire…” Par prudence, il éteignit la lumière de sa baguette. Mieux valait la jouer discret jusqu’à ce qu’ils soient sûrs que tout était normal.

Baguette en main, il fit quelques pas prudents mais déterminés vers l’extérieur de la grotte, son œil se posant un peu partout. Rien. Il pensait que son vêtement avait tout bonnement disparu jusqu’à ce que son œil soit attiré par un objet gisant dans le mince filet d’eau. Son sweet à capuche auquel il tenait tant et qu’il l’avait laissé à l’entrée pour ne pas l'abîmer gisait dans l’eau glacée, déchiré de part en part. Du tissu chaud, onéreux et stylé ne demeurait qu’un fichu délabré irrécupérable dont il extirpa les pans de l’eau du bout de sa baguette d’un air vraiment dégoûté.

_ Dawned vo ma ine**… lâcha-t-il dans un murmure. C’était dans ces moments d’irritation intense que son langage natif revenait au galop… ou lorsqu’il était dans un pub.

Bien qu’il aimât fanfaronner en toute occasion, “quelque chose” avait passé ses nerfs sur son pull -ou avait juste essayé de l’enfiler- et il ignorait si “ça” était toujours dans le coin, jusqu’à ce qu’un bruit étrange n’attire son attention. Il se tourna vers Hestia et posa son index sur ses lèvres pour l’inviter à ne pas faire de bruit, avant de s’accroupir et avancer lentement vers le dehors car une ombre qui n’était pas là à leur entrée reposait sur la crête où ils étaient arrivés tantôt. Un profond ronflement, lent et régulier se fit entendre, la silhouette se découpant dans la nuit sans grande netteté. La chose était-elle en train de dormir ou au moins de se reposer ? Était-ce un centaure -mais alors un très gros- ? Ou un géant ? Le chemin qu’ils avaient emprunté en arrivant était dès lors impraticable car déjà occupé par Merlin sait quoi.

Non mais c’était pas possible... La Forêt s’était liguée contre lui ou quoi ? Combien d’escapades avait-il déjà effectué sans qu’il ne lui arrive rien du tout – ou presque- ? … Peu ok mais quand-même, c’est pas le soir où il convie une fille à le suivre qu’il fallait que le monde magique se mette en branle pour le foutre dans la merde ! Eh bien il semblait que si, en fait.
Pas le temps de tergiverser. Malgré la situation délicate, il n’était pas homme à paniquer. Il vit un petit passage peu escarpé par rapport au reste du paysage, dissimulé par les feuilles et les fougères.

Se tournant vers Carrow, il planta ses yeux bleus dans les siens, et si la tension était monté d’un cran, il demeurait parfaitement calme. Aodhan lui montra le passage d’un geste de la tête puis avec ses doigts, lui passa un message du genre “On passe par là - sans bruit - rapidement - tu me quittes pas” cette dernière chose, il lui fit comprendre en se saisissant de sa main, entrelaçant ses doigts aux siens, assez fermement pour qu’elle ne puisse pas s’en défaire au cas où elle venait à être ralentie. Il se retourna et l’entraîna à sa suite, un peu courbé et très attentif à l’endroit où il posait ses pieds. C’était pas le moment de faire une chute ou de marcher sur une brindille par exemple…

Une fois vers le chemin escarpé, des racines jaillissant à la surface leur servaient de marches de fortune tandis qu’ils se frayaient un passage dans la végétation envahissante qui, dans cette obscurité semblait aussi noire que la nuit. Bien que la terre humide manqua de le faire glisser une ou deux fois,son pas était assuré et sa main sur celle de la jeune femme ne relâcha pas la pression un seul instant. L’ascension était plus difficile par ce côté mais les deux étudiants parvinrent en haut de la crête… lorsque une ombre passa au-dessus d’eux. Les deux silhouettes se figeant.
C’est là que Dhan le vit dans le reflet que la lune dessinait au-dessus de leur tête. Le géant. Le sol tremblait sous chacun de ses pas, son grognement sonore trahissait clairement sa proximité. Pour trente pas humains laborieux, lui n’en faisait qu’un seul. À moins d’avoir un balai sous la main, c’était perdu d’avance. Et battre un géant n’était guère dans les cordes d’un Premier année en Défense Magique aussi opiniâtre soit-il. Était-ce le cas d’une potionniste ? Il n’avait vraiment pas le temps d’en parler avec elle en tous les cas.

Le géant poussa un cri d’agacement et dégagea les plantes de sa vision avec véhémence. Cette fois, il n’avait plus le choix. Il devait agir ou ils mourraient là tous les deux, dévorés ou déchiquetés ou piétiner… ou les trois en même temps, bref, c’était vraiment pas un truc cool.

Ils étaient pris au piège. Le Gryffondor fit volt face et tira sans ménagement Hestia contre lui en enroulant son bras autour d’elle avant de se jeter au sol.

_ Retiens ta respiration ! Bhfolach troll !

Au-dessus d’eux le ciel s’obscurcit mais uniquement parce que quelque chose les recouvrait. Quelque chose de tiède, de moite et parfaitement dégueulasse. Le bras d’Aodhan s’était replié au-dessus du visage de la Serpentard et s’était arrangé pour que sa tête se loge sous son cou, lui épargnant en grande partie le contact entre cette matière et son visage. Respiration bloquée, le temps paraissait s’étendre horriblement. Allongés en position latérale sur le sol froid de pierres et de racines qui lui défonçaient le dos, recouverts de cette substance poisseuse et infecte, le contact avec elle était une source de chaleur qu’il accueillit avec plaisir.
Ils n’avaient plus qu’à attendre, impuissants, que la menace qui les surplombait veuille bien se désintéresser d’eux. D’ailleurs, le géant ne les voyait pas. Lui, ce qu’il avait perçu c’était un bruit, un mouvement, une odeur et lorsqu’il avait enfin pu dégager les feuilles qui lui barraient la vue, il s’était retrouvé nez à nez avec une grosse bouse de troll bien fraîche, chose que les êtres de son espèce détestaient -encore plus que les humains pour des raisons évidentes. Et vraiment, ce truc ne l’intéressait pas mais alors pas du tout. Fausse joie.

Au-dessus d’eux ils pouvaient percevoir les râles du géant, terriblement contrarié. “ Casse-toi bordel… t’attends quoi sale fils de *#à@… J’vais pas t’nir dix piges... “ L’air commençait à lui manquer et il n’avait vraiment… mais alors vraiment pas envie de respirer cette merde à pleine bouche ou pire, d’en avaler… Il espérait qu’Hestia parviendrait à retenir sa respiration assez longtemps. Si elle venait à sentir l’odeur qui les couvrait, il y avait de fortes chances qu’elle se mette à vomir de façon irrépressible. Bon, avoir du vomi partout, il s’en remettrait - ça serait pas la première fois-, mais le truc c’est que le géant, même s’il était franchement débile, ne se laisserait alors plus abuser par cette ruse etl les entendrait forcément.

Enfin, ils purent entendre les grognements primaires du géant, affreusement contrarié qui rodait… puis s’éloigna. En attestaient les vibrations de ses pas, de plus en plus faibles, jusqu’au moment où ils ne perçurent plus aucun son, plus aucune vibration. Le Gryffondor se redressa vivement pour s’extirper de la masse méphitique, aidant la Serpentard à se relever avec lui et aspira l’air de la forêt avec empressement… Mais si respirer signifiait ne pas étouffer, cela impliquait également qu’ils pouvaient dès lors aspirer l’odieuse et nauséabonde odeur qui les entourait, collant absolument partout à leur corps. Ne pas avoir de haut le cœur était impossible. Rien ne semblait être pire au monde. Se penchant sur le côté il tenta d’échapper à cette envie de vomir et se tint le ventre en se penchant en avant. Pourtant, il en avait déjà senti des trucs dégueulasses mais là ça dépassait l’entendement.

Il patienta quelques secondes avant de se redresser… la crise semblait passer. Se tournant vers la jeune fille, il s’enquit de son état… peu ragoutant. Il faut dire qu’Hestia n’avait pas l’air au top de sa forme avec cette allure… la fiente de troll la couvrait des pieds à la tête, dégoulinante de part et d’autre, emmêlant ses longs cheveux noirs et nimbant ses vêtements.

_ Ca va Carrow ?

D’une main il tentait de débarbouiller la jeune sorcière, sincèrement affecté par son état bien que la tension retombant, son visage prit d’autres airs. Il se mordit les lèvres pour réprimer un sourire et laissa sa tête s’affaisser vers l’avant tandis qu’il essuyait son visage. Très vite, ses épaules secouées par des spasmes trahirent son rire. Cette situation était juste totalement démente.


( * ) Se prononce Gacht. En gros on peut le traduire par "putain"

( ** ) “Damnée soit mon âme”



(c) a m i t y




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that's my rule
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Hestia Carrow
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Lumos
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Dim 15 Jan - 20:50
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Aodhan ◊ Hestia

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Est-ce que suivre Aodhan avait été une bonne ou une mauvaise idée, Hestia réservait encore son jugement. Le Gryffondor avait une tendance à l'arrogance et à la provocation qui réveillaient invariablement la méfiance de la Carrow. Accorder sa confiance aux autres ne venait pas naturellement pour Hestia, loin de là, ce n'était pas dans son éducation, pas dans ses habitudes. Elle avait appris depuis bien longtemps à se méfier des couteaux plantés dans le dos, trop consciente que tout le monde pouvait retourner sa veste. Elle savait que les amis étaient le mieux placés pour agir ainsi et elle en avait eu plusieurs fois l'expérience. Helios qui retirait sa main tendue au moment où elle en avait le plus besoin, Dimka qui lui tournait le dos, Hestia était habituée aux trahisons. Alors suivre un camarade aveuglément, qui plus est dans la forêt interdite, ça n'était clairement pas dans ses habitudes, et surtout ce n'était pas parce qu'elle avait cédé que ça voulait dire qu'elle accordait une confiance totale en Aodhan. Ca aurait été particulièrement stupide de sa part d'agir ainsi. Avec le Gryffondor, elle préférait rester sur ses gardes, il avait l'air de bien trop aimer la provoquer pour qu'il en soit autrement, à chacune de ses paroles la verte se demandait s'il était sérieux ou s'il se fichait d'elle et elle devait admettre que ne pas savoir sur quel pied danser n'était pas vraiment pour lui plaire. Ce n'était pas que l'inconnu ou l'inattendu ne lui plaisaient pas, c'était qu'elle préférait éviter d'en être la cible. Le danger avait un peu trop tendance à la trouver par lui-même, sans que Hestia ne demande rien. Comme en cet instant, où Aodhan, en bon Gryffondor accro à l'adrénaline et aux mauvaises décisions, décida de réveiller les fleurs qui sommeillaient dans la grotte.

Les conséquences furent immédiates et mêlèrent beauté et menace. La caverne explosa dans un spectacle qui émerveilla autant Hestia qu'il la terrifia. Pendant un terrible instant, la grotte parue s'interroger sur le sort qu'elle leur réservait. Ils avaient troublé sa quiétude, devaient-ils en être puni ou récompensé ? Finalement, le lieu s'arrêta aux menaces, ce qui était bien assez au goût de la Serpentarde. Elle n'allait certainement pas oublier de sitôt ce que ça faisait de se demander si les parois d'une grotte s'apprêtaient à s'effondrer sur sa tête. Désormais se demander si Aodhan n'avait pas pour objectif caché de la tuer ne semblait plus être juste une boutade. La Serpentarde commençait sérieusement à se poser la question, tout comme elle se demandait si le lion n'avait pas vraiment envie de mourir. Entre ce qu'il lui avait raconté et ça, il y avait de quoi s'inquiéter, surtout que s'il avait la décence de perdre son air bravache, il n'avait pas non plus l'air perturbé outre mesure par ce qu'il venait de se passer. « Mais t'es pas morte Carrow et moi non plus. Ok c'était un peu chaud je te l'accorde mais as-tu déjà vu un tel spectacle dans ta vie ? Si tu ne prends jamais de risques, il ne t'arrivera jamais rien d'extraordinaire. Enfin t'as vu ça ! Qui sait ce dont ces fleurs sont capables ? Et si elles réagissaient différemment selon la musique jouée… » Hestia se tourna aussitôt vers le rouge, lui adressant un regard noir. Ah non, il n'allait pas recommencer. Elle n’était pas morte, mais encore heureux. Ce n’était pas une raison pour continuer sur cette lancée. Si la Serpentarde ne plaçait pas automatiquement la curiosité dans les défauts, il ne fallait pas non plus que celle-ci soit inconsidérée. Prendre des risques, juste pour le plaisir de prendre des risques, non merci. Hestia en avait assez pris comme ça et elle savait qu'on n'en sortait pas toujours indemne. C'était bien à cause de ça que les Gryffondors se trainaient souvent la réputation d'avoir tout dans les muscles et rien dans la tête. « Approche de ces fleurs et je t'assomme. » Ce n'était pas un avertissement, c'était une menace. Et elle était parfaitement capable de la mettre à exécution, Hestia n'était pas batteuse pour rien et ils le savaient tous les deux. Ses menaces ne restaient pas toujours que des mots. « Je plaisante, détends-toi. Et non je ne compte pas mourir. Je ne suis pas si facile à tuer. Crois en mon expérience. » Au sourire plein d’arrogance de son camarade, Hestia se détourna en soupirant. Il prenait tout à la rigolade, même le fait d’avoir manqué de réveiller la colère de cet endroit, inutile de s’acharner, elle n’arriverait à rien. Il affirmait avoir frôlé la mort avec tant de décontraction que ça voulait tout dire.

Complètement dépassée, Hestia préférait retrouver l’extérieur. La forêt interdite n’était pas franchement mieux niveau sécurité mais au moins ils seraient en plein. Cette grotte était belle, et intrigante de bien des manières, mais pour le moment elle avait le sentiment d’en avoir assez vu. La Serpentarde préférait faire demi-tour, même si elle se doutait que le seul moyen de se sortir de là serait de repasser dans les boyaux désagréables qu’ils avaient traversés à l’aller. A moins qu’Aodhan ne connaisse un autre chemin, une option sur laquelle elle n’aurait pas parié sa baguette. « Tu penses que j'habite là ? Aucune idée. Mais si tu y tiens, on peut partir en explo ensemble Carrow. » Hestia ignora ostensiblement son regard. A la place, elle porta ses prunelles un peu partout dans la caverne, à la recherche d’une cavité qui pourrait cacher un passage, de n’importe quel indice indiquant qu’il existait un autre chemin que celui oppressant par lequel ils étaient arrivés. Sans grande surprise elle ne trouva rien. Puisqu’elle n’avait pas envie de répondre favorablement à l’invitation de Gryffondor et que partir en exploration ne la tentait pas, elle soupira. « Tu aurais pu te contenter de répondre non. » Mais non, bien sûr que non. Se comporter normalement ne semblait pas être dans les cordes d’Aodhan. Apparemment, il était bien plus distrayant de la piquer et de la provoquer, de s’amuser de la moindre de ses réactions. Une attitude qui irritait la Serpentarde parce que ça voulait dire qu’elle ne savait jamais à quoi s’attendre. Elle n’aimait pas se sentir déstabilisée de la sorte. « Tu as pris ce que tu voulais ? Mais tu sais, on peut revenir ici quand tu veux. » Après un instant d’hésitation, Hestia hocha la tête. Pour le moment, une fleur suffisait pour qu’elle en découvre les propriétés et détermine ce qu’elle pourrait en faire. Seulement après elle pourrait envisager de revenir. Peut-être. « Je passe devant. On sait jamais. Les acromentules détestent les lieux humides mais parfois on croit connaître une bestiole et elle vous surprend de la manière la plus désagréable possible… » La verte lui adressa un regard blasé. « Je te conseille quand même de regarder derrière toi pendant qu'on sera dans le tunnel… juste au cas où. » A son clin d’œil, Hestia ne put se retenir de lever les yeux au plafond. A son tour, elle sortit sa baguette et s’y accrocha fermement. « Vraiment, il faut que tu travailles sur tes discours d'encouragement. Tu t'entends quand tu parles ? » Elle en doutait. Ca donnait tout, sauf envie de le suivre.  
 
Le chemin du retour fut encore plus désagréable que celui de l’allée. Peut-être parce qu’elle savait justement à quoi s’attendre. Ses doigts serrés sur sa baguette, Hestia tentait de faire abstraction des murs beaucoup, beaucoup trop proches d’elle à son goût, mais c’était un exercice incroyablement difficile. Même entendre Aodhan râler devant elle n’était pas pour la consoler. La sensation d’étouffement ne la quitta que lorsqu’ils débouchèrent sur l’extérieur. Aussitôt, elle prit une profonde inspiration, profitant de l’air frais de la forêt. Elle s’apprêtait à faire quelques pas pour sortir définitivement de la caverne, mais le bras tendu du Gryffondor l’arrêta dans son mouvement. Par prudence, elle éteignit à son tour sa baguette. Sourcils froncés, elle chercha du regard ce qui avait pu perturber son camarade. Un petit tas sur le sol se révéla être le sweat d’Aodhan. Un petit tas déchiré, qui était très, mais alors très mauvais signe. Parce que ça ne pouvait pas être le vent qui avait fait ça. Quelque chose c’était acharné sur le vêtement. Quelque chose de sauvage et de possiblement dangereux. Quelque chose qui était peut-être encore dans les parages. Soudainement, Aodhan avait revêtu un air grave et ce fut à ça, à la perte de son arrogance, que Hestia comprit que la situation était réellement périlleuse. Après tout, ils étaient dans la forêt interdite. Quand un bruit non identifié retentit, elle se figea, tous les sens en alerte. Le Gryffondor n’avait pas besoin de lui faire signe de ne pas faire de bruit, ce n’était pas son intention. Avec milles précautions, elle s’approcha à son tour de l’extérieur et grimaça en apercevant une énorme forme en plein milieu du chemin par lequel ils étaient arrivés. Alors ça c’était bien leur veine, le quelque chose avait décidé de faire sa sieste là, bloquant le passage par la même occasion.

Plus alerte que jamais, Hestia se recula. Quand ses prunelles percutèrent celles d’Aodhan, elle hocha la tête à ses messages silencieux. Elle ouvrit tout de même de grands yeux lorsque la main du Gryffondor vint attraper la sienne. L’envie de protester, de se soustraire à se contact se fit aussitôt impérieuse. Elle voulait lui ordonner de la lâcher, qu’elle pouvait se débrouiller seule, qu’elle savait courir et même se défendre. Mais il la tenait trop fort et la nécessité de faire le moins de bruit possible la firent renoncer. Ce n’était pas le moment de faire un esclandre, ils avaient un problème bien plus important que leurs mains liées. Sans plus perdre de temps, Hestia suivit Aodhan dans la forêt, s’efforçant de suivre ses traces en faisant le moins de bruit possible. Trébucher, pire, tomber n’était pas une option. Le souffle court, elle suivit le Gryffondor qui leur ouvrait un chemin dans le noir, les éléments ne les aidaient pas, mais ils avançaient et c’était le principal. L’espace d’une seconde, la Serpentarde cru qu’ils allaient y arriver, qu’ils allaient pouvoir s’enfoncer assez dans la forêt pour s’y rendre invisible et échapper au danger. Un espoir qui fut noyé presque aussitôt, engloutit par une ombre gigantesque qui les plongea dans des ténèbres plus sombres encore. Hestia sentit son cœur manquer un battement, voire plusieurs. Un géant. Par Merlin, mais qu'est-ce qu'il fichait là ? Comme si la forêt n'abritait pas assez de créatures de cauchemar. Les deux étudiants se figèrent, mais il était déjà trop tard, le géant avait repéré leur présence. Courir était devenu inutile, il serait sur eux avant qu'ils n'aient pu faire deux mètres. Déjà il s'approchait, Hestia pouvait le sentir aux vibrations qui faisaient trembler le sol. Elle serra un peu plus les doigts sur sa baguette, se demandant comment ils allaient se sortir de ce guêpier. Transplaner était impossible, ils n'étaient que deux, ce qui rendait tout combat inutile, quant à la fuite, il y avait longtemps qu'ils avaient compris qu'elle serait vaine. Le cerveau de la verte tournait à plein régime, mais il arriva vite à la conclusion qu'il n'existait pas de solution miracle.

« Retiens ta respiration ! » Quoi ? Hestia n'eut pas le temps de s'interroger sur cet ordre, ni sur les paroles incompréhensibles qu'Aodhan prononça ensuite. Le Gryffondor l'attira brutalement à lui avant de les précipiter au sol. L'atterrissage fut rude, mais pas autant que la verte aurait pu l'escompter. Elle ne tarda pas à comprendre avec dégoût la raison. Ils avaient atterri dans une matière tiède, humide et particulièrement écœurante qui les recouvrait presque entièrement et qui expliquait la consigne du lion. Le premier réflexe de Hestia fut de sortir de là à tout prix, elle dû prendre sur elle pour rester immobile. C'était un réel effort de volonté que de ne surtout pas penser. Ni à cette matière affreuse, ni à Aodhan qui la serrait contre lui. De toute façon, son esprit était trop occupé à tenter de suivre la trace du géant pour se concentrer sur autre chose. A chaque bruit de la créature, le cœur de la verte battait un peu plus fort. Les secondes semblèrent s'étirer, le géant géant prenait tout son temps et les poumons de la Serpentarde commençaient à la brûler. Après ce qui parut une éternité, les bruits commencèrent à s'éloigner, les tremblements du sol à se faire moins puissants. Lorsque le silence retomba sur la forêt, les deux étudiants ne perdirent pas un instant pour sortir précipitamment de leur abri de fortune. Trébuchant, Hestia prit une profonde inspiration... Qu'elle regretta aussitôt. L'odeur qui régnait dans les parages était ignoble, pire que tout ce qu'elle avait pu sentir jusqu'à présent -et elle en avait senti des trucs pas sympas avec ses ingrédients de potion. Elle comprit sans mal qu'Aodhan les avait précipités dans une bouse de troll et cette simple idée vint s'ajouter à ses haut le cœur. S'éloignant un peu, elle alla s'appuyer contre un arbre et s'appliqua à respirer par la bouche jusqu'à être sûre que son estomac décide de rester à sa place.

Ils avaient échappé au géant, Hestia ne pouvait pas dire que la solution d'Aodhan n'était pas efficace, mais à quel prix. « Ca va Carrow ? » Lorsqu'elle se retourna, la verte ne put retenir une grimace en avisant l'état de son camarade. Il était recouvert de cette matière dont elle ne voulait même pas penser le nom de risque d’en être malade. De ses cheveux à ses vêtements, en passant par son visage, rien n’était épargné et Hestia sentait que c’était également le cas. Non, elle ne voulait pas y penser. Le dégoût fit remonter un frisson le long de son échine. « Ca fait deux fois en moins d'une heure que tu es obligé de me demander ça. La réponse ne peut pas être oui. » Techniquement ça allait, elle était là, vivante et en capacité de parler. Leur rencontre avec le géant aurait pu être infiniment pire. Mais ça c’était uniquement techniquement parce que non ça n’allait pas. Ils avaient croisé le chemin d’un géant, par Merlin, un géant. Et maintenant, ils étaient couverts de quelque chose de dégoûtant. Ca ne pouvait pas aller. Au contact d’Aodhan, Hestia eut un mouvement de recul. « Me touche pas, O’Brian, tu empires tout. » Râla-t-elle. La verte s’arrêta dans son mouvement en voyant les lèvres du Gryffondor se tordre en un… Sourire ? Oh, non mais voilà qu’il rigolait. Hestia le fusilla du regard. En quoi c’était drôle exactement. Ils ne vivaient vraiment pas les choses de la même façon parce qu’elle, elle n’avait aucune envie de se marrer. « Te marre pas ! Par Merlin, c’est pas drôle ! » S’exclama-t-elle, avec cependant moins de conviction que ce qu’elle aurait aimé. Hestia soupira. L’hilarité d’Aodhan n’était pas contagieuse, mais elle contribua au moins à faire retomber la tension qui régnait dans l’air. L’adrénaline se mêlait à l’exaltation de s’en être sorti sans dommages. Peut-être qu’elle aurait dû le remercier pour ça d’ailleurs, mais vu l’état dans lequel ils étaient, elle considéra que ça les remettait sur un pied d’égalité.

Hestia leva les mains pour observer les dégâts. Sans surprise, elle constata que son état était aussi pire qu’elle l’avait imaginé. Elle n’osa même pas toucher ses cheveux. Un nouveau soupir s’échappa de ses lèvres. Comment ils allaient faire maintenant ? Rentrer au château comme ça paraissait improbable mais en même temps ce n’était pas comme s’ils avaient d’autre choix. Vaguement, la verte se demanda si le mot de passe de la salle de bain des préfets était toujours le même que du temps où elle fréquentait Amaury, les baignoires profondes qui s’y trouvaient leur auraient été bien utiles. Faute de réponse, Hestia commença par ôter sa veste sale qu’elle jeta par terre à quelques mètres d’elle. « C’est malin, je vais devoir la brûler maintenant. » Marmonna-t-elle en jetant un regard furieux au vêtement comme s’il l’avait personnellement offensé. C’était bien dommage, elle l’aimait bien cette veste, et ce n’était pas comme si elle pouvait se permettre de se débarrasser comme ça de ses vêtements. Son t-shirt était propre, ce qui était un soulagement, mais ça n’arrangeait rien à l’état de son jean ou de ses cheveux. Elle tourna la tête vers Aodhan, lui adressant un regard d’avertissement. « Tu peux garder tes commentaires, j’enlèverai pas le reste. » Autant le préciser maintenant avant qu’il ne lui sorte une de ses provocations. Pas qu’elle ait l’espoir de le faire taire d’ailleurs, Hestia commençait à comprendre que le lion sortait tout ce qu’il lui passait par la tête. Surtout si ça la faisait réagir. Du bout de sa baguette, elle fit sortir une eau claire dont elle se servit pour nettoyer ses mains l’une après l’autre. Ce n’était pas une solution parfaite mais c’était déjà ça. Peut-être pourrait-elle tenter de faire la même chose pour améliorer l’état de ses cheveux. « D’abord un loup-garou, maintenant un géant et… Ca. » Elle désigna du menton l'immondice, refusant de penser d'où ça venait et surtout que ça les recouvrait. Une idée la frappa. « Il y avait un troll dans les parages. » Comprit-elle. Ses prunelles fouillèrent les alentours à la recherche du moindre mouvement. Sérieusement, comment cette forêt pouvait-elle être habitée par autant de bestioles horribles ? Et pourquoi c’était toujours sur elle que ça tombait ? « Cette forêt veut ma perte, c’est pas possible. Je rajouterai pas un troll à ma liste, on peut pas rester là. » Prévint-elle le Gryffondor. Elle braqua ses prunelles sur les arbres autour d’eux, tentant de déterminer de quel côté ils devaient partir, et surtout croisant les doigts pour que ça ne corresponde pas au chemin prit par le géant.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Aodhan O'Brian
Aodhan O'Brian
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Jeu 19 Jan - 20:56

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Hestia Carrow + Aodhan O'Brian



Hestia a écrit:
« Ca fait deux fois en moins d'une heure que tu es obligé de me demander ça. La réponse ne peut pas être oui. »

« Me touche pas, O’Brian, tu empires tout. »

« Te marre pas ! Par Merlin, c’est pas drôle ! »

A chaque phrase véhémente son envie de rire redoublait. Les mains posées sur ses hanches, Aodhan avait toutes les difficultés du monde à garder son sérieux. En réalité, ce n’était pas vraiment qu’il trouvait ça drôle. Il est vrai que la tension était retombée et lui insufflait une certaine exaltation nerveuse, mais ce n’était pas la vraie raison. Ce soir il s’était échappé du château après une crise de nécromancie et comme d’habitude, il s’était senti tellement mal et éprouvé… alors il s’était isolé pour espérer que cette sensation odieuse disparaisse et que son mal guérisse de lui-même, comme à chaque fois. Il avait été tellement loin d’imaginer que sa sortie nocturne allait le conduire avec Hestia Carrow, dans une telle aventure et à l’instant où il vit la Serpentard face à lui, avec cette petite moue courroucée si singulière, enduite de fiente de troll -mais malgré tout en bonne santé- il s’était tout simplement senti léger, débarrassé de l’angoisse qui lui serrait la poitrine. A présent son cœur battait avec vigueur, plus fort et vivant que jamais. En fait, il se sentait tout simplement heureux.

Hestia se débarrassa de sa veste, le tirant de ses introspections. Lui-même devait songer à s’occuper de son propre état. Naturellement, elle avait intercepté son regard et il se mangea un nouveau soufflet.

Hestia a écrit:
« Tu peux garder tes commentaires, j’enlèverai pas le reste. »

Le Gryffondor arqua un sourcil et pinça ses lèvres dans un sourire amusé.

_ Insinuerais-tu que j’ai fait exprès de nous mettre dans une telle situation juste pour te voir nue ? Avoue que ca serait vraiment tordu, même pour moi. Non ? Non, franchement une telle machination… ça serait diabolique… En fait ça serait tordu mais aussi incroyablement génial. Il ajouta, inclinant légèrement la tête sur le côté, posant sur elle son regard pâle couplé à un sourire taquin. Mais si je m’étais donné tout ce mal dans cet unique but, je crois que j’le mériterais…

Pendant qu'Hestia se lavait les mains avec un mince filet d'eau sorti de sa baguette, Aodh observa ses bras puis sa montre dont il débarrassa le cadran de la saleté qui le nimbait avant de froncer les sourcils. Il espérait que ce bain "merdique" n'allait pas la bousiller elle aussi. Même s’il avait un peu plus les moyens de se payer des choses, il était loin de rouler sur l’or.
Son t-shirt était en lambeau et un pan laissait la peau de son flanc à nue. La sensation du tissu sale sur son derme était parfaitement désagréable. Lestement, il le retira et avec le revers, il essuya ses cheveux, ses joues, son cou, sa nuque, ses bras et ses mains. Il avait dégrossi le travail et même si ce n’était pas parfait, il se sentait déjà mieux. Cela impliquait qu’il resterait torse nu mais par chance ils étaient en juin et il n’avait guère de pudeur. On fera avec. Se dit-il avant de rejoindre la Serpentard et de jeter son t-shirt sur la veste.

_ Incendio ! Il pointa sa baguette sur les vêtements dont on ne pourrait plus rien tirer pour y mettre le feu comme l’avait suggéré Hestia. La forêt interdite n’était pas une décharge après tout. Le tissu fut très vite dévoré par les flammes et de leurs hardes ne demeura bientôt plus qu’un tas de cendres.

Les regards erratiques d’Hestia et ses dernières paroles l’enjoignirent à ne pas traîner davantage. Il n’en avait d’ailleurs pas envie, même s’il se sentait tenir une forme olympique et qu’il était assez motivé pour partir faire un footing… ou manger un hamburger de la taille d’une vache…
Mais Hestia ne se sentait clairement pas à son aise.

_ Ok on y va. Laisse-moi juste une minute…

Les chemins de la forêt interdite étaient traîtres et il devait être incroyablement vigilant pour ne pas s’en éloigner. L’idée d’avoir perdu ce même chemin pouvait être effrayante, néanmoins ce n’était pas le cas du Gryffondor qui ferait donc appel à d’autres astuces pour s’orienter.
Il balaya la zone des yeux avant de lever le menton vers le ciel. Il était imbattable en course d’orientation et encore davantage dans une forêt. Il savait qu’il ne devait pas se fier au vent dominant du sud-ouest pour se repérer car il était imprévisible et la mousse sur les arbres indiquant le nord c’était clairement pas fiable. L’étoile polaire était le meilleur moyen pour savoir où aller car elle indiquait le nord. Encore fallait-il avoir un ciel dégagé et par chance, c’était le cas… il resplendissait.

Le Gryffondor pointa une direction du menton avant d’entamer la marche. Leur progression ne fut pas des plus aisées mais ils n’avaient pas non plus besoin d’escalader des rochers ou de grimper aux arbres. La devançant de peu, il continuait de s’orienter par rapport à l’astre et prenait soin de lui indiquer par avance les “difficultés” rencontrées : un trou, une branche, une toile…

_ Tu as parlé de loup-garou tout à l’heure. Tu veux bien me dire ce qui t’es arrivée ?

Après vingt minutes de marche légèrement pénible, ils parvinrent à nouveau sur le sentier qui menait vers l'École de Magie. Le ciel au-dessus de leur tête s'éclaircit. Ils devaient avoir largement dépassé les 23h maintenant.

Soudain, les arbres disparurent et devant leurs yeux se dressait Poudlard. Il s’arrêta un instant pour contempler la beauté de ce paysage. A présent libérés de la forêt maudite et de ses charmes, l’air semblait plus léger et son souffle sur sa peau lui arracha un frisson de plaisir. Les lueurs de la lune s’effondraient sur les paroies de pierre de l’auguste bâtisse et dans le lac noir à ses pieds.

Aodhan leva ses bras, observant sa peau sale et ferma les yeux en secouant légèrement la tête.

_ Je donnerais cher pour me débarrasser de… ça… T’as pas une idée ?

Rentrer dans les parties communes dans leur état respectif était compliqué. Lui-même n’avait pas très envie de disséminer cette odeur partout sur son lieu de vie et les douches à cette heure là seraient très certainement inaccessibles.

_ Bon… Inspirant profondément, il fit rouler ses épaules découplées et craquer sa nuque. Hors de question de rentrer avec cette odeur, t’es pas d’accord ? On va piquer une tête. Sans prévenir, il se pencha et fit basculer Hestia en arrière, un bras dans son dos et l’autre sous ses genoux et commença à la soulever de terre. Si ce n’était son désaccord manifeste, il n’alla pas jusqu’au bout de son action et la reposa presque aussitôt. Il n’avait pas eu l’intention de la jeter dans l’eau, cela se lisait clairement sur son visage où ses lèvres pincées tentaient d’empêcher un sourire mordant de trop s’y étaler… mais la tentation avait été clairement trop forte pour lui.


(c) a m i t y




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Sam 21 Jan - 23:14
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Aodhan ◊ Hestia

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Il riait. Ils avaient manqué de mourir écrasé, déchiqueté, piétiné -franchement ça tuait comment un géant ? Hestia n’en avait pas la moindre idée et aucune envie de le savoir- pour éviter ça ils avaient du plonger dans ce qui était certainement la pire matière au monde, et lui il riait. La Serpentarde voulait bien admettre que les poussées d'adrénaline faisaient ressentir de drôles de choses -et que là ils avaient eu leur dose- mais franchement, elle ne comprenait pas. A ses yeux, la situation n'avait rien de drôle. Ils étaient passé à rien de voir leurs vies s'éteindre, et Aodhan trouvait ça drôle. Clairement, ils ne voyaient pas les choses de la même façon, et alors que lui s'enfonçait dans l'hilarité, elle se sentait de plus en plus piquée au vif. Ce n'était pas que Hestia n'avait pas d'humour quoi que c'était que dans cette situation-là, elle ne comprenait pas. Manquer de mourir n'avait pas grand-chose de drôle à ses yeux, elle avait passé bien trop de temps ces derniers mois à tenter de survivre pour tout gâcher comme ça. Ce qui faisait rire le Gryffondor lui échappait totalement et la confortait dans son idée que les lions s'amusaient un peu trop à flirter avec le danger. De son côté, le danger avait un peu trop tendance à la trouver par lui-même, alors elle ne trouvait pas ça vraiment drôle. Ces derniers temps, la verte avait vu sa vie défiler devant ses yeux un peu trop souvent à son goût et elle s'en serait bien passé. Peut-être qu'Aodhan se sentait plus vivant que jamais, peut-être que cette réaction faisait sens, et que si elle avait été élevée autrement, elle l'aurait compris, voire partagé, mais là ce n'était pas le cas. Une nouvelle fois, elle se sentait complètement dépassée, ce qui n'avait rien d'agréable. Aodhan ne cessait de la prendre au dépourvu.

Plutôt que de rire avec lui, ou de continuer de le fusiller du regard en silence, Hestia décida de prendre les choses en main. Ils étaient tous les deux dans un état déplorable, un fait auquel elle mettait beaucoup d'application à ne surtout pas songer de peur d'en être malade. Pour le moment, il n'y avait pas grand-chose à faire pour arranger la situation, la Serpentarde savait qu'une rivière courrait pas trop loin, mais tenter de la retrouver voulait dire s'attarder dans la forêt, et surtout s'y enfoncer un peu plus, ce qui était la dernière chose dont elle avait envie avec un géant dans les parages. Consciente que ça ne suffirait pas, elle ôta sa veste qu'elle jeta au sol, le plus loin possible d'elle pour ne surtout pas sentir ce qu'il y avait dessus. Peine perdue, étant donné que ses cheveux et son jean -en fait tout le reste de sa personne- en étaient toujours couverts. Non, ne surtout pas y penser. Au moins son t-shirt était propre, ce qui était un véritable soulagement. Quant au reste, il allait falloir trouver une solution, mais pour le moment elle n'avait pas non plus l'intention de se déshabiller en pleine forêt, ce dont elle prévint Aodhan, juste en prévision. Vu son air amusé, ce ne fut peut-être pas pour rien. « Insinuerais-tu que j’ai fait exprès de nous mettre dans une telle situation juste pour te voir nue ? Avoue que ca serait vraiment tordu, même pour moi. Non ? » Hestia fronça les sourcils face à cette logique qu'elle n'avait pas vu venir. Alors même pour lui, elle n’irait pas jusque-là. Pas parce que justement, ça aurait été trop tordu pour lui, mais plutôt parce que Hestia ne le connaissait pas assez pour en juger. Pour le moment, du peu qu’elle savait d’Aodhan, tout lui paraissait possible. Sauf qu'il choisisse de jouer la sécurité, ça elle avait bien compris que ce n'était pas son truc. « Mais si je m’étais donné tout ce mal dans cet unique but, je crois que j’le mériterais… » Hestia adressa un regard blasé au Gryffondor. Franchement, elle aurait dû le voir venir. Sa logique n'était absolument pas la même que la sienne, mais au moins elle suivait une certaine ligne de conduite. Celle de la provocation avant tout. « Non, c'est autre chose que tu mériterais. » Marmonna-t-elle. De retourner, tête la première, dans la bouse de Troll par exemple.

De sa baguette, la Serpentarde fit jaillir de l’eau pour se laver tant bien que mal les mains. Elle en profita pour faire de même avec ses bras. Elle songea à également mouiller ses cheveux mais renonça à cette idée en se disant que cela ne serait pas pratique, et surtout, allait salir son t-shirt, soit la seule chose propre qu’elle portait encore. Du coin de l’œil, Hestia vit Aodhan ôter son propre t-shirt. Ah, il comptait donc rester torse nu. D’accord. En même temps, c’était sûrement mieux ainsi qu’avec un vêtement aussi sale sur le dos. Quand il vint la rejoindre, Hestia s’appliqua à ne pas laisser transparaitre la moindre réaction, ça lui ferait certainement trop plaisir et elle refusait de lui donner une autre raison de la provoquer. Elle se contenta de pincer les lèvres quand il pointa sa baguette sur leurs vêtements pour y mettre le feu. L’idée que son jean allait sûrement devoir subir le même traitement était loin de lui plaire, ce n’était pas comme si elle allait les moyens de remplacer sa garde-robe, mais en même temps elle ne voyait pas d’autre solution. Pour le moment, elle avait bien d’autres problèmes en tête que l’état de son compte à Gringotts -pas fameux- l’immondice dans laquelle Aodhan les avait fait plonger était fraîche, ce qui voulait dire qu’un troll s’était trouvé dans les parages il n’y avait pas si longtemps que ça. Cette réalisation fit frissonner Hestia, elle avait déjà rencontré assez de bestioles comme ça dans cette forêt. Pour une fois, elle aimerait que tout ce qu’elle rencontre cesse de vouloir la tuer -et ça valait pour Aodhan. Ce qui voulait dire qu’ils ne devaient pas s’attarder. « Ok on y va. Laisse-moi juste une minute… » La verte hocha la tête, et malgré son impatience à sortir de là au plus tôt, elle n’ajouta rien et laissa Aodhan prendre son temps pour se repérer. Elle ne doutait pas qu’elle y serait arrivée aussi, sûrement après quelques temps à tourner en rond. Il était clairement plus à l’aise qu’elle dans cet environnement, il s’y connaissait bien mieux en orientation, le laisser faire était donc la meilleure option.

D’un geste du menton, le Gryffondor désigna une direction dans laquelle Hestia le suivit sans la moindre hésitation. Elle s’en remettait totalement à lui, elle en était consciente, mais il fallait dire qu’elle n’avait pas vraiment le choix, qu’Aodhan avait vraiment l’air sûr de lui, et surtout qu’il n’avait aucune raison de les perdre dans la forêt. A ses indications, Hestia réagissait en conséquence, sa main tenant toujours fermement sa baguette. « Tu as parlé de loup-garou tout à l’heure. Tu veux bien me dire ce qui t’es arrivée ? » Un instant, la Serpentarde posa ses prunelles sur la silhouette d’Aodhan qui avançait juste devant elle. Elle hésita à répondre ou à prétendre que ses paroles précédentes n’avaient pas voulu dire grand-chose. Partager n’était vraiment pas un réflexe pour la Serpentarde. Ca voulait dire s’ouvrir, et s’ouvrir voulait dire prendre des risques. Elle songea à leur discussion dans la grotte. Le Gryffondor s’était allé à lui raconter un pan de sa vie, elle pouvait bien en faire de même. Surtout que cette histoire n’avait pas grand-chose de réellement personnel. « C'est une histoire stupide. » Soupira-t-elle. Même après tout ce temps, les souvenirs étaient encore vifs dans son esprit. Surtout celui de s’être mis en danger aussi bêtement. « Il y a presque deux ans, j'ai accepté d'accompagner une amie dans la forêt. C'était une nuit de pleine lune, mais sur le coup ça ne nous avait pas paru très important. S'il y a des loup-garou à Poudlard, ils ne sont pas censés se balader librement dans la forêt. » Et surtout ils étaient censés prendre leur potion tue-loup et ainsi ne pas chercher à tuer tout le monde. Sous l'effet de la potion, les loups n'étaient pas inoffensifs, mais au moins ils se contrôlaient mieux. « Autant te dire qu'on avait faux sur toute la ligne. » Ca, pour avoir été idiotes, ça avait été le cas. « Il y avait un loup-garou, et il n'était pas sous potion. » Elle se souvenait encore de l’éclat fauve dans ses yeux, de la lune se reflétant sur ses crocs et de ses grondements qui n'avaient cessés de se rapprocher. Un frisson remonta le long de son échine à ces souvenirs. Par moment, elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elles s’en étaient sorties. « Il nous a poursuivi dans toute la forêt, plusieurs fois j'ai cru qu'on allait y passer. Finalement, je m'en suis sortie avec un bras cassé, un séjour à l'infirmerie et un mensonge que l'infirmier n'a sûrement jamais cru. » Une vague histoire de chat qui l’aurait fait tomber dans les escaliers. Un mensonge particulièrement bancal, auquel l’infirmier n’avait sûrement pas cru une seconde, mais auquel Adèle et elle s’étaient accrochées sans jamais en dévier. Toute cette histoire lui avait fait gagner quelques cauchemars aussi, mais apparemment, c’était à peu près tout. « On aurait pu croire que ça m'aurait appris à ne pas suivre des gens dans la forêt interdite. » Hestia eut une moue résignée, suivit d’un léger rire un peu amer. Comme quoi, retenir les leçons qu’on lui infligeait, ce n’était toujours pas son truc.

Après ce qui semblait une éternité à Hestia, ils débouchèrent enfin sur le parc de Poudlard. Dès qu’ils eurent quitté la forêt, elle se sentit mieux respirer. Face à eux, le château découpait sa silhouette sombre sur le ciel, et non loin le lac noir étendait sa surface tranquille. Maintenant, il ne restait plus qu’à rentrer et à ne surtout pas se faire pincer. Hestia ne craignait pas les professeurs ou les préfets, encore moins les heures de retenue, mais elle n’avait aucune envie que de nouveaux murmures à son sujet viennent envahir les couloirs de l’école. Ca avait déjà été assez insupportable à la rentrée, elle n’avait pas envie que cela recommence. Surtout que cette fois-ci, même si c’était dans un registre bien différent, il y avait de quoi faire. « Je donnerais cher pour me débarrasser de… ça… T’as pas une idée ? » Hestia tourna ses prunelles vers Aodhan. Pour un peu, elle en aurait presque oublié ce point désagréable. Elle eut un soupir en baissant les yeux vers son jean et refusa de songer à l’état de ses cheveux. Pour le coup, elle ne pouvait que partager son avis. Retourner dans leurs salles communes respectives ainsi n’était pas vraiment envisageable. La Serpentarde s’efforça de penser aux options qui s’offraient à eux. « Peut-être. » Répondit-elle lentement, tout en réfléchissant. Le lac était juste là, mais son eau n’était pas propre alors ça ne ferait que remplacer un problème par un autre, même si la verte préférait porter l’odeur du lac, que celle qu’elle portait actuellement. Demander au Gryffondor de lui rincer les cheveux, non merci. Il leur fallait de vraies douches. Il y avait bien celles des vestiaires de Quidditch mais Hestia ignorait si elles seraient accessibles en pleine nuit. Restait donc la salle de bains des préfets qui offrait tous les avantages, du moins si le mot de passe était toujours le même.

« Bon… » Tout à ses réflexions, Hestia l’ignora. « Hors de question de rentrer avec cette odeur, t’es pas d’accord ? On va piquer une tête. » La Serpentarde eut juste le temps de froncer les sourcils face à cette proposition qui ne lui convenait pas du tout. Aller piquer une tête dans le lac noir, sans façon, elle l’avait fait il n’y avait pas si longtemps que ça avec Thalia -mais avec un objectif en tête pas juste pour se rincer- et elle se souvenait encore des bestioles qui peuplaient l’eau. Elle avait eu sa dose de créatures qui cherchaient à la tuer, merci bien. Mais soudainement, ses pieds ne touchèrent plus le sol. Un cri de protestation lui échappa quand elle sentit les bras d’Aodhan l’entourer pour la faire basculer. « HÉ ! » Son cœur s’emballa à l’idée qu’il puisse la jeter purement et simplement dans le lac. « Lâche moi ! Mais ça va pas ! » Ce ne fut peut-être pas à cause de ses protestations, mais le Gryffondor la reposa presque aussitôt au sol. Hestia vrilla sur lui un regard noir. Et lui, pour changer, il se marrait. Ou du moins il se retenait de se marrer, mais c’était inutile, la verte voyait bien l’air qui s’étalait sur son visage et c’était loin de l’aider à prendre tout ça avec philosophie. De ses deux mains, elle repoussa le lion, non sans avoir d’abord glissé une jambe entre les siennes de sorte à le faucher. S’il rencontra le sol, cette fois ce fut à son initiative à elle, et elle fut bien loin de l’y suivre. « Arrête ! Arrête de te foutre de moi ! Arrête de te jouer de moi comme ça. De… De… » Elle lâcha un grognement de frustration, les mots se bousculant dans sa bouche. Avec le Gryffondor elle ne savait jamais à quoi s’attendre, elle avait l’impression d’être une cible facile, une blague constante. Elle n'était pas habituée à tout ça, elle ne savait pas comment y réagir. Et Hestia n’aimait pas ça du tout. « Tu sais quoi ? Démerde toi ! » Littéralement.

Sans un mot de plus, Hestia se retourna et reprit la direction de Poudlard. Sans se retourner, sans chercher à savoir si Aodhan la suivait ou non. Ce n’était plus son problème. D’un pas vif, elle traversa le parc et se glissa entre les murs du château. A l’affut du moindre bruit, elle s’appliqua à avancer rapidement et silencieusement dans les couloirs de l’école. Il lui fallut tout de même de longues minutes pour rejoindre le cinquième étage et lorsqu’elle songea qu’elle allait devoir faire le chemin inverse pour retourner à sa salle commune, elle ne put retenir un soupir. En silence, elle parcourut le couloir dans lequel elle avait bifurqué, éclairant les portes en bois jusqu’à trouver celle qui l’intéressait. Quand le visage gravé d’une sirène l’observa depuis le bois foncé d’une porte, elle s’arrêta. L’espace d’une seconde, elle fut frappée par la réalisation que Thalia en était une, désormais, de sirène, mais elle secoua la tête, ce n’était pas le moment de songer à ça. « Ecume bleue. » lança-t-elle dans un murmure, croisant les doigts pour que le mot de passe de la salle de bains des préfets n’ait pas changé. Sur la porte, la sirène secoua la tête avec une moue désapprobatrice. Hestia sentit l’irritation la gagner. « Ecume bleutée ? » La sirène la contempla avec mépris avant d’ouvrir la bouche pour lâcher un rire silencieux. Furieuse, la Serpentarde mit un coup de pied dans la porte, qui se contenta de trembler sur ses gonds, comme une énième provocation. « C’est pas vrai ! » Sur son bois foncé, la sirène se marrait toujours.

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'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Jeu 26 Jan - 21:37

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Hestia Carrow + Aodhan O'Brian



Ah ouais ? Une histoire stupide… il en avait eu lui aussi des histoires stupides alors. Hestia, poursuivie par un loup-garou dans la forêt interdite… il comprenait mieux ses peurs, même si pour lui ces aventures étaient trépidantes et bienvenues. Pour lui, il était important d’emmagasiner un maximum d’expérience pour ne jamais être surpris et savoir comment se sortir des pires situations. Mais c‘était sa vision des choses à lui. S’il souhaitait un jour entrer au Ministère de la Magie et devenir tireur d’élite cela lui serait forcément utile… la bonne excuse

Hestia était en colère. Cette fois c’était certain. Excédée, elle poussa le Gryffondor en plaçant une jambe entre les siennes dans le but clair de le faire tomber. Cette prise qu’elle tenta de lui infliger l’étonna vraiment ? mais honnêtement, s’il n’avait pas été en capacité de déjouer ce coup, il aurait déjà été mort aux vues de ses occupations. Il parvint à retrouver son équilibre en de brefs mouvements et recula d’un pas, manquant malgré tout de peu de basculer en arrière et de tomber dans le Lac Noir étant donné qu’il se trouvait juste au bord. Lorsqu’elle s’était approchée pour le faire tomber, il avait failli l’attraper par réflexe mais s’était abstenu… pour cette fois. Qu’on le provoque physiquement déclenchait chez lui des gestes instinctifs -parfois dur et pas toujours proportionnels- et faisait montrer rapidement sa tension. Bref, en venir aux mains avec le Capitaine des Gryffondor n’avait rien d’anodin. Dans ce cas de figure, même s’il n’y avait pas de réelle menace, les battements de son cœur étaient passés sur un rythme supérieur et il avait immédiatement ré-avancé d’un pas vers elle et si Hestia ne s’était pas sauvée, en furie, l’atmosphère se serait chargée d’électricité. À bien y réfléchir, heureusement qu’elle n’était pas restée.

Il la regarda s’éloigner, lui criant tout bonnement d’aller de se faire voir et lui reprocha même de se foutre d’elle. Nan mais en quoi j’me fous d’elle ? Sur l’échelle de un à dix de la complication, cette fille était facile à 15. Elle explosait les records. Surtout qu’il ne l’avait pas foutu à la flotte et il le regrettait franchement, ça lui aurait peut-être pas fait de mal. Bon… peut-être avait-il été trop… trop ? Trop quoi putain ? C’était pas le « trop » le problème, c’était le « pas assez ». Le regard assombri par une humeur furieusement agressive, Aodhan suivit la silhouette déjà toute petite de la Serpentard devant lui. Il était clair qu’il n’en avait pas terminé avec elle. Marcher un peu le calmerait certainement. Il valait mieux en tous les cas.

Maintenant à l’intérieur du château, il se sentait quelque peu apaisé, même si sa tension était toujours un poil élevée… Il espérait surtout ne pas croiser un préfet, ou alors Andreas à la rigueur, ou la petite Kiara. Parce que tous les autres petits peignes-cul moralisateurs avaient le don de provoquer chez lui une furieuse envie de leur faire bouffer le sol et ce soir, il aurait très certainement du mal à se la jouer diplomate.

Où est-ce que t’es Carrow… Il traversait les couloirs, tentant d’être discret, bien que dans son état c’était pas gagné d’avance. Il aurait pu la suivre à l’odeur mais comme il sentait lui-même la merde de troll à plein nez c’était mort. Soudain, une lumière attira son attention. Une silhouette déambulait dans les couloirs. Hestia ? Non… il écarta très vite cette possibilité lorsqu’il reconnut le concierge. Doucement, il s’enfonça dans l’ombre, vers les toilettes du rez-de-chaussée, en espérant que ça suffise sinon… Aodhan glissa sa main vers sa poche arrière, là où se trouvait sa baguette magique. T’es sérieux ? Tu vas faire quoi ? On verra. Sa petite discussion avec lui-même prit fin lorsque le cerbère s’arrêta près des toilettes, sa trogne burinée se tournant vers l’origine de cette puanteur. L’irlandais le regardait, calmement, les yeux à demi fermés. Passe ton chemin je suis pas d’humeur… L’autre secoua la tête de dégoût, pensant sans doute qu’un élève avait eu un gros problème gastrique plus tôt dans la soirée. Amorçant son pas, lanterne à la main, il disparut bientôt au détour d’un couloir, laissant enfin le champ libre au Gryffondor.

Ce dernier continua son chemin avant d’arriver aux grands escaliers, ceux qui aimaient bouger en tout sens et faire des blagues à quiconque les empruntait. Cela dit, il ne pouvait pas se contenter de la chance pour retrouver la Serpentard. Après tout, peut-être était-elle retournée dans les parties communes de sa Maison ? Avec cette odeur, c’était quand-même fort peu probable. Arquant un sourcil, il se tourna vers les tableaux. Certains dormaient profondément alors il approcha et en secoua un ou deux.

_ Hey, les mecs, on s’réveille !

Certains s’offusquèrent et d’autres se frottaient les yeux et bayaient allègrement avant de se rendre compte que le jeune homme face à eux était torse nu et sentait franchement mauvais. Une jeune paysanne qui gardait des moutons leva le nez vers lui, inclinant sa tête blonde de curiosité et d’autres se pincèrent le nez, comme si son odeur les incommodait. Puisqu’il avait l’attention de tout le monde, il enchaîna.

_ Vous auriez pas vu passer une jolie brune avec de grands yeux et un caractère… dit-il en fermant les yeux, inclinant sa tête et pinçant ses lèvres vers l'intérieur, comme pour s'interdire d'en dire davantage.

La question était lâchée et l’irlandais n’avait clairement pas l’air de plaisanter cette fois. Les personnages se regardèrent tous les uns les autres et il crut un instant que cela ne donnerait rien quand soudain, dans un seul mouvement, ils pointèrent tous du doigt la même direction : le cinquième étage. Bah tiens. On dirait que ma description était parfaite… La salle de bain des Préfets ? Pourquoi j’y ai pas pensé avant… ! L’index et le majeur accolés, il salua les personnages d’un mouvement de la main avant de gravir les escaliers sous leur regard perplexe.

Lorsqu’il parvint au cinquième étage, il traversa à nouveau les couloirs à pas feutrés puis au détour de l’un d’eux, il se retrouva derrière Hestia qui demeurait debout devant la grande porte close qui semblait la narguer. La magnifique sirène décorant la lourde porte de bois sombre se moquait clairement des vaines tentatives de l’élève et la porte en subit les conséquences en se mangeant un coup de pied. Il n'était donc pas le seul ce soir à lui taper sur les nerfs… et dire qu’on le taxait d’impulsif… hin !

Alors comme ça elle n’avait pas le code... Il baissa le menton, ses yeux bleus se faisant acérés sur la silhouette de la sang-pur. Ses mains sur ses hanches, il resta immobile un instant, la laissant poireauter encore un peu. Nonchalamment, il leva le poignet pour regarder l’heure, comme si cela avait une importance quelconque.

Enfin décidé à la rejoindre, le Gryffondor ne camoufla pas son arrivée et s’arrêta simplement à la hauteur de Carrow, sans la regarder, les yeux froncés rivés sur la porte. Il croisa ses bras sur son torse nu et demeura ainsi, silencieux pendant une poignée de secondes… Bon… ok… c’est quoi le code déjà ? Merde… je l’avais sur le bout de la langue. Tu vas passer pour un con, accouche ! Il demeurait inflexible, comme si toute cette attente était calculée. Ok… Ca avait un rapport avec Gandalf… Le passage avec Pippin à Minas Tirith… Ca y est je l’ai…

_ Rivages blancs.

La sirène lui fit un grand sourire auquel il répondit par un clin d’œil presque furtif. La lourde porte s’ouvrit dans un léger grincement et il inspira profondément. Ce son lui sembla délicieusement satisfaisant et même s’il ne dit rien, son arrogante assurance parvenait tout de même à transparaître malgré lui.

Tendant son bras, il invita Hestia à y entrer en premier et bien qu’un sourire arquait le coin de ses lèvres, son regard limpide et cérulé était sur elle un peu plus… mordant. Elle avait le choix : prendre un bain, se débarrasser de de cette répugnante matière une fois pour toute, mais subir sa présence, ou partir…

Hestia daigna entrer et lorsqu’il fit de même, la lourde porte se referma derrière lui. Maintenant ils étaient seuls. La salle de bain des préfets était magnifique. La lumière de la lune inondait la pièce et traversait les vitraux. Les quelques candélabres présents apportaient également un peu de chaleur et leurs flammes réveillaient le marbre blanc. Une pile de serviettes crème étaient disposées sur le rebord du bain vers lequel il avança. L’orgue de robinets de cuivre au bout du bassin se mit en route, déversant l’eau chaude et colorée sans qu’ils n’eurent besoin de toucher quoi que ce soit. Très vite le bassin était rempli et une épaisse couche de mousse se mouvait à sa surface. Une douce chaleur se répandit dans la pièce, accompagnée d’un parfum floral délicat et on pouvait même entendre le chant susurré d’une sirène. Tout cela combiné avait des airs de paradis.

Il n’attendit pas plus longtemps. S’aidant d’un pied sur l’autre, il retira ses baskets, se pencha en avant et retira ses chaussettes puis ses mains entreprirent de défaire sa ceinture puis il déboutonna son pantalon. Se faisant, et sans jeter le moindre coup d'œil à Hestia, il se défit de ce qui lui restait de vêtements, renonçant d’un geste à toute notion de pudeur. Si elle avait espéré que son acte près du lac avait pu le calmer, elle était bien loin du compte et vraiment pas au bout de ses peines.

À présent nu comme un vers, il n’attendit pas une seconde de plus et se jeta dans le bain sans hésitation avant qu’un gros “PLOUF” ne retentisse dans la salle de bain magique. Soudainement, le haut de son corps s’extirpa de l’eau tandis qu’il poussait un cri en secouant sa tête, ses cheveux mouillés arrosant la zone.

_ Wouhou ! Il soupira d’aise avant de passer ses mains sur son visage et dans ses cheveux. Oh putain quel pied. Dit-il simplement avant de se laisser tomber en arrière et de disparaître encore sous l’onde mousseuse.

Lorsqu’il refit surface, il parut évident qu’Hestia ne souhaitait pas avoir son regard sur elle… il la fixa encore avant de rouler ses yeux au ciel -comme elle savait si bien le faire- avant de le lui concéder, lentement. Dos à elle, il demeurait immobile, observant les vitraux. La mousse glissait dans son dos râblé et sillonnait sa peau marquée de cicatrices, puis il tourna légèrement la tête vers l’arrière, dans l’attente… Lorsqu’il l’entendit rentrer dans l’eau, il attendit encore un peu, lui laissant le temps de s’immerger complètement.

Se retournant sur elle, il s’enfonça dans l’eau jusqu’à ce que seuls ses yeux acérés en émergent. Ces derniers, fixés sur la Serpentard comme ceux d’un loup sur son déjeuner, semblaient ourdir quelques plans machiavéliques tandis qu’il approchait doucement… avant de s’installer dos au rebord, un léger sourire aux lèvres, ses mains frottant son visage à nouveau pour en débarrasser la mousse, puis ouvrit ses bras de part et d’autre.

Il demeura silencieux un instant et inspirait profondément le doux parfum, la tête renversée en arrière et les yeux clos. L’odeur odieuse l’avait quitté et la chaleur de l’eau sur son derme était tout simplement merveilleuse. Il parvenait enfin à se détendre et à oublier ses contrariétés.

_ Pourquoi tu penses que je me fous de toi. Il avait alors soulevé ses paupières et observait le plafond sans ciller et cette question était sortie… tout naturellement, sur un ton monocorde. Que cette question l’agace lui était égal. Il ne comprenait pas sa réaction et attendait des réponses. Néanmoins, il avait fait l’effort de se calmer avant d’aborder le sujet et de ne pas paraître trop…. incisif…


(c) a m i t y




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The hero is easy to be, you just don't like seeing yourself in me. Fine, I might be the enemy and maybe the villain is me (⚡️) le chant des sirènes.
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Dim 29 Jan - 19:25
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Aodhan ◊ Hestia

We're bad behavior but we do it in the best way
 

Tout ça pour ça. Hestia traversait le parc et le château, elle se rendait silencieuse et discrète pour ne pas se faire prendre. Elle parvenait à rejoindre le cinquième étage sans croiser âme qui vive -ce qui était parfois un miracle dans cette école tellement tout le monde semblait avoir oublié l’existence du règlement- tout ça pour se retrouver bloquée devant une porte. Le tout, à moins de deux mètres de son objectif. Bien sûr. Et face à une sirène de bois qui se moquait allègrement d’elle. Ah oui, ça devait être hilarant de la voir galérer à juste quelques pas de la salle de bains des préfets. Tout ça parce qu’elle n'avait pas le bon mot de passe. Il fallait dire que depuis Amaury, Hestia n’avait pas cherché à fréquenter d’autres préfets de Poudlard, ce qui n’était sûrement pas plus mal étant donné qu’elle faisait partie de ceux qui ne portaient que peu d’attention au règlement. De fait, elle n’avait jamais eu l’information que le mot de passe avait changé, ce dont elle aurait dû se douter depuis le temps, mais tout de même. Maintenant, elle le regrettait amèrement, un sentiment qui la quitterait certainement aussi rapidement qu’il lui était venu, mais qui était bien présent tant qu’elle se tenait là, sale et nerveuse face à une porte définitivement close. L’espace d’un instant, La Serpentarde envisagea de tout simplement mettre le feu à cette fichue porte et d’en profiter pour effacer le sourire moqueur du visage de la sirène. Elle renonça cependant bien vite à cette idée. Bien que terriblement tentante, c’était aussi le meilleur moyen d’avoir de gros ennuis et Hestia n’avait aucune envie de se retrouver virée de Poudlard. Elle n’allait pas risquer de mettre son avenir en péril pour une porte close. Qui était certainement protégée par des sortilèges d’ailleurs. Hestia était bien des choses, mais pas stupide.

Le problème, c’était que maintenant elle était coincée et qu’elle allait devoir trouver une solution. Au plus vite si possible. Descendre à la salle commune des Serpentard aussi sale et malodorante était hors de question, ce qui était bien dommage, mais pas étonnant. Les solutions les plus simples n’étaient jamais celles qui étaient réalisables. Elle était habituée depuis le temps. Ce qui voulait dire que sa dernière option était de se rendre jusqu’au terrain de Quidditch pour aller dans les douches qui se trouvaient aux vestiaires. Le tout en forçant plusieurs portes sur son passage bien sûr. Sinon ce n’était pas drôle. Juste un peu moins risquer que d’en faire de même avec la salle de bain des préfets. La perspective de devoir traverser de nouveau tout le château, puis le parc, la décourageait déjà mais la verte ne voyait pas d’autre option s’offrir à elle. Du moins jusqu’à ce qu’Aodhan n’apparaisse de nouveau à ses côtés. Hestia se figea, s’attendant à essuyer d’autres moqueries ou provocations après son petit esclandre près du lac. Mais il n’en fit rien. Il ne la regardait pas et gardait le silence alors elle en fit de même. Elle aurait pu le prévenir qu’elle ne connaissait pas le mot de passe et qu’il ne devait pas compter sur elle pour ouvrir cette porte mais elle eut le sentiment que ça aurait été inutile de s’embêter à reconnaitre tout ça alors elle n’en fit rien. De toute façon, il devait bien se douter que si elle restait plantée là, c’était pour une bonne raison et pas juste parce qu’elle avait envie d’embaumer le couloir en attendant que le concierge ne lui tombe dessus. « Rivages blancs. » Hestia ne retint pas une moue désabusée face au grand sourire que la sirène sur la porte afficha. Super. Quand la porte émit un déclic, signifiant qu’elle était désormais ouverte, elle pouvait presque sentir la satisfaction du Gryffondor transpirer par tous les pores de sa peau. Il n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit, ça se voyait qu’il jubilait. Comme s’il avait besoin de ça.

Hestia fut cependant surprise de le voir tendre le bras pour l’inviter à entrer en première. Elle n’aurait pas été vraiment étonnée qu’il choisisse de lui claquer la porte au nez. Tout comme lui n’aurait sûrement pas été étonné d’apprendre qu’elle n’avait absolument aucune intention de le supplier de la laisser entrer. Une seconde elle hésita, leva ses prunelles pour le jauger du regard. Sauf qu’elle n’avait pas vraiment d’autre choix et ils le savaient tous les deux, alors elle se résigna, ravala sa fierté, et franchit le seuil de la porte. Quand le battant se referma sur eux, Hestia fit quelques pas dans la pièce. Cela faisait des mois et des mois maintenant qu’elle n’était pas revenue là et pourtant rien n’avait changé. Des vitraux coloraient toujours l’éclat de la lune. Une immense peinture représentant une sirène -endormie heureusement- décorait toujours tout un pan de mur. Des serviettes à l’aspect terriblement moelleux attendaient dans un coin. Et bien sur la pièce maitresse, un immense bain, surmonté de tout un tas de robinets à l’air compliqués mais très prometteurs, trônait toujours au milieu de la pièce. La dernière fois que la Serpentarde était venue là c’était dans des circonstances bien différentes auxquelles elle n’avait aucune envie de penser. Après, il fallait dire qu’absolument toutes les circonstances étaient différentes de celles qui les amenaient ici ce soir. S’il y avait bien quelque chose que la verte n’avait jamais imaginé faire c’était plonger dans une bouse de troll pour échapper à un géant. Et elle était une sorcière qui vivait au quotidien entourée de magie. Dit comme ça, ça sonnerait presque comme le début d’une plaisanterie, mais ce n’était pas du tout le cas. Heureusement, ils arrivaient à la dernière étape de ce périple, ce qui voulait dire que Hestia allait pouvoir se débarrasser de l’immonde matière dont elle était couverte, mais aussi de l’odeur peu sympathique qui venait avec. Enfin, elle allait pouvoir mettre cette histoire derrière elle.

Enfin, ça c’était si Aodhan voulait bien l’oublier lui aussi et étrangement Hestia avait le sentiment que ce ne serait pas aussi simple. Pour le moment, le Gryffondor était trop occupé à se déshabiller sans la moindre hésitation, ni pudeur, forçant la verte à détourner le regard. Oh, s’il n’avait pas été là, Hestia aurait fait la même chose, elle n’avait qu’une hâte se débarrasser de ses vêtements sales et se sentir enfin propre. Mais elle n’avait pas non plus l’intention de se déshabiller devant le lion, se dévoiler de la sorte alors qu’ils ne se connaissaient même pas et qu’il avait un peu trop tendance à la provoquer était inenvisageable. C’était dévoiler une forme de vulnérabilité et c’était bien la dernière chose qu’elle voulait. Montrer ses faiblesses n’était pas dans les habitudes de la Serpentarde. Clairement, elle n’avait pas réfléchi à ce point quand elle était entrée dans la salle de bains des préfets et maintenant elle se retrouvait plantée là pendant tandis qu’un plouf lui indiquait qu’Aodhan ne s’était pas embarrassé de quoi que ce soit et venait d’entrer dans l’eau. Quand leurs regards se croisèrent, Hestia eut l’impression qu’une éternité passa. Elle n’avait toujours pas l’intention d’ôter ses vêtements devant lui, elle l’avait prévenu un peu plus tôt et c’était toujours valable. Elle garda donc un silence buté, qui dévoilait pourtant clairement ses intentions, jusqu’à ce que le rouge accepte de lui tourner le dos. Non sans avoir d’abord roulé des yeux, un geste qu’elle préféra ignorer. Ce n’était vraiment pas le moment de mettre le feu aux poudres et même elle s’en rendait bien compte. Pour une fois elle se montrait raisonnable. Si elle voulait obtenir ce qu’elle désirait -soit un minimum d’intimité- Hestia n’avait pas vraiment d’autres choix.

Une fois tranquille, la Serpentarde ôta ses vêtements, prenant bien soin que son t-shirt propre n’entre pas en contact avec son jean sale. Abandonnant le tout sur le sol de la salle de bain, elle se glissa sans plus attendre dans le bain. L’eau chaude lui brula la peau mais elle n’y prêta pas attention, trop soulagée de pouvoir enfin se sentir propre. Elle s’immergea entièrement pour que ses cheveux profitent aussi de l’eau parfumée. Ignorant Aodhan dont elle pouvait sentir le regard sur elle, Hestia s’appliqua à se frotter le visage pour en enlever toute trace de saleté. Ceci fait, elle fit de même avec ses cheveux, les frottant jusqu’à ce qu’elle puisse les sentir propres quand elle y glissait ses doigts. Ensuite, il allait falloir en faire de même avec leurs vêtements, il était impensable de les renfiler dans cet état. Au moins ils étaient au bon endroit pour ça, les vêtements pouvaient facilement être plongés dans le bain et séchés grâce à la magie. Mais plus tard. Pour l’instant, la Serpentarde devait quand même admettre que le Gryffondor avait raison, ça faisait un bien fou. Non seulement d’enfin se débarrasser de l’immonde matière et de son odeur, mais aussi de sentir ses muscles se détendre dans l’eau chaude. Du moins, jusqu’à ce que la voix d’Aodhan résonne dans l’espace. « Pourquoi tu penses que je me fous de toi. » Hestia releva ses prunelles noisettes vers le Gryffondor pour jauger de sa réaction. Plus tôt, elle avait parlé sous le coup de l’irritation et vu l’air qui s’était peint sur les traits du rouge à sa réaction, il était plutôt clair qu’il ne l’avait pas apprécié. Mais cette fois, l’énervement semblait l’avoir quitté. Il paraissait presque s’ennuyer tant son ton était monotone. Pour un peu, Hestia se serait imaginé que c’était un sentiment dont Aodhan ignorait tout tant il semblait vivre à cent à l’heure.

Un éclat surprit vint envahir les prunelles de la Serpentarde. S’il lui posait cette question, ou plutôt faisait cette constatation, c’était qu’ils ne voyaient pas les choses de la même façon. Elle voyait ses provocations constantes comme un moyen de se moquer d’elle, de la chercher, de la faire réagir. Et lui… Eh bien apparemment ce n’était pas le cas. Pourtant elle n’était pas d’accord, ce n’était pas ainsi qu’elle voyait les choses, qu’elle avait pris chacune des piques qu’il lui avait adressées depuis qu’ils s’étaient croisés sur les hauteurs du domaine. « Parce que c’est le cas. » Déclara-t-elle en toute simplicité. Si elle remontait le fil de leurs conversations, elle ne voyait que ça, des moments où il se foutait d’elle. Elle haussa les épaules dans l’eau avant d’ajouter. « Et en plus, je pense que ça t’amuse. » De ça au moins elle en était sûre. Et elle ne voyait pas comment il pourra la contredire, il passait son temps avec un sourire arrogant accroché au coin des lèvres. Toutes ses provocations avaient été lancées aussi dans le but de la faire réagir et Hestia n’avait pas vu ça d’un bon œil. Clairement, la Serpentarde préférait qu’on la laisse tranquille, surtout que son égo était facilement froissé, il fallait bien l’admettre. Mais avec Aodhan, elle avait bien l’impression que cette perspective était à oublier. Avec le Gryffondor, elle ne savait jamais vraiment à quoi s’attendre et ce n’était pas exactement pour lui plaire. Ca la déstabilisait et elle n’aimait pas être prise au dépourvue. En cet instant, il y avait cependant une chose qu’elle pouvait deviner sans trop de mal. « Et là, j’imagine que tu dois me trouver vraiment pénible, hein ? » A prendre la mouche à chacune de ses paroles, à le menacer, à rouler des yeux… Une attitude bien différente de la sienne. La Serpentarde aurait même pu utiliser le mot coincée, mais elle n’avait aucune envie de lui donner des idées vu la situation dans laquelle ils se trouvaient.

La verte ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur la raison de cette question. Est-ce que ça voulait dire qu’il ne partageait pas son point de vue ? Que se foutre d’elle n’était pas ce qu’il faisait depuis le début. Pourtant, de son point de vue à elle, ça lui paraissait plutôt évident. Cependant, Hestia était bien consciente que son avis ne faisait pas toujours consensus. « Tu vas essayer de me faire croire le contraire ? » Lui demanda-t-elle après un instant de silence. Si Aodhan lui posait la question, c’était qu’il ne devait pas voir les choses pareilles qu’elle. Autant chercher à le savoir, peut-être que pour une fois elle n’aurait pas l’impression qu’il cherchait constamment à la provoquer. Au moins, elle était prête à l’écouter. De toute façon cette conversation ne pouvait pas être pire qu’une autre. Hestia fit courir ses mains dans la mousse avant d’enfoncer ses épaules dans l’eau. Elle releva les yeux des miroitements de l’eau pour les poser sur le Gryffondor. « Vas-y, expliques moi ce que c’est, si tu ne te fous pas de moi. » Prête à l’écouter, elle laissa reposer son crâne contre le bord du bassin.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Aodhan O'Brian
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Lun 30 Jan - 21:22

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Should I stay or should I go

Hestia Carrow + Aodhan O'Brian



Hestia a écrit:
« Parce que c’est le cas. »

Aodhan tourna lentement sa tête vers elle, les sourcils froncés. Ca c'est fait. Clair, net et précis. Son avis sur toi est sans appel... Il la scruta, silencieusement et sur son visage on pouvait y lire davantage de la perplexité que toute autre émotion. Comment pouvait-elle avoir un avis si tranché ? Et le lui jeter au visage avec tant d'assurance ?

Hestia a écrit:
« Et en plus, je pense que ça t’amuse. »

« Et là, j’imagine que tu dois me trouver vraiment pénible, hein ? »

Bah voyons, rajoutes-en ! Il souffla un semblant de rire amer du nez en l’observant, la tête légèrement tournée vers elle.

_ Je me rends surtout compte que tu me prends pour un salaud.

Et ça, ça ne lui faisait pas vraiment plaisir. Mais après tout, elle ne le connaissait qu’à travers ses coups d’éclat et son caractère tempétueux. Comment pouvait-elle le concevoir différemment ? Puisqu’il se fichait de ce que pensaient les autres et qu’il estimait ne devoir rien à personne, les rumeurs pouvaient circuler sans qu’il ne s’y attarde la moindre seconde et veuille même les rectifier. On pouvait même dire que certaines l’amusaient beaucoup…
Mais tout de même… avait-il été si désagréable ce soir ? Dans son esprit, dans ses intentions, il avait été particulièrement avenant pourtant. Comment pouvait-elle penser qu’il lui voulait du mal ?
À moins que le problème ne vienne pas de lui pour une fois mais de la façon dont elle se percevait… Hestia semblait se qualifier elle-même de pénible. C’était franchement étrange. Cela se pouvait-il qu’elle ait une vision tellement biaisée d’elle-même qu’elle n’imagine pas que les autres la perçoivent d’une autre façon ? Putain que c'est tordu… mais Aodhan sembla tiquer à cette pensée. Cela expliquerait pourquoi elle le percevait sans cesse comme une menace…


Hestia a écrit:
« Vas-y, expliques moi ce que c’est, si tu ne te fous pas de moi. »

Tandis qu’elle reposait sa tête contre le rebord du bassin, l’irlandais l’observa encore en silence. O’Brian n’était pas connu pour son éloquence. Cela ne signifiait pas pour autant qu’il manquait d’esprit mais ce n’était pas vraiment son truc, il était davantage un homme d’action. C’était ainsi qu’il montrait qui il était et certainement pas par de longs discours... et puis son arrogance lui collait une certaine image : tout n’est que challenge, rien n’a d’importance. Tout cela mêlé donnait quelque chose de pas toujours juste mais difficile de s’en défendre. Tout ça pour dire que disserter, même pour un sujet qui le concernait directement... c'était pas franchement gagné. Du coup, il la jouerait à sa manière.

_ Tu veux que je t’explique ce que c’est ? Ok.

Ses sourcils se froncèrent ostensiblement tandis qu’il se laissa fondre dans l’eau, quittant le rebord du bain, pour approcher d’elle lentement, fendant les monticules de mousse blanche jusqu’à ce que l’espace qui les sépare ne dépasse guère plus de trente centimètres. À ses côtés, il reposa sa tête contre le marbre, sans la quitter des yeux un seul instant.

_ T’es intrigante… tu me fais rire… Il redresse sa tête en arquant un sourcil en levant son index sur elle, comme s’il voulait devancer sa prochaine réflexion. Non non, Carrow pas rire dans le sens « je me fous de toi » ok ? Rire dans le sens… je me sens de bonne humeur d’accord ? Le regard froncé et suspicieux il ajouta… Avoue que t’étais déjà en train d’y penser… Il afficha un sourire ténu mais amusé.

Finalement, son regard changea tandis qu’il s’arrêta sur ses yeux, descendant le long de ses pommettes pour tomber sur ses lèvres où il s’attarda… avant de fixer ses yeux à nouveau. En ce qui le concerne, la tension venait de grimper et l’ambiance n’était plus du tout la même. Était-ce sa façon de la regarder ? Ou bien ce qui émanait de lui ? Certainement les deux. Ses intentions venaient de prendre une nouvelle tournure. Un rictus étira ses lippes jusqu’à ce qu’il lève sa main sur elle, son pouce écartant une mèche de cheveux mouillée collée sur son front pour dégager son visage.
D'aucun affirmerait que ce geste était sans doute trop tôt. La première soirée ? Tu doutes de rien mon pote... Mais elle était là, près de lui et pour la première fois ce soir, elle semblait vouloir lui laisser une chance de lui prouver qu'elle avait tort et O'Brian n'était pas du genre à laisser passer les occasions. Alors peut-être était-ce un peu trop présomptueux mais au moins, lui aussi aurait le mérite d'être clair, net et précis. Le Gryffondor allait réduire ses certitudes en miettes de la façon la plus efficace à ses yeux et agir d'une autre façon aurait été une pure imposture.

_ Je n'te trouve pas pénible. Même quand tu roules tes yeux comme ça. Dit-il en l’imitant non sans un éclat taquin dans le regard. Bien qu’il paraisse plus sérieux et que le ton de sa voix se fît plus confidentiel, il n’avait en rien perdu de son caractère provocateur et désinvolte.

Sans rompre le contact avec sa peau, son pouce glissa le long de sa joue pour suivre le contour de sa lèvre inférieure, qu’il caressa lentement avant d’en effleurer la pulpe. Se redressant, il se rapprocha d’elle, sa main se logeant entièrement sur sa joue. La peau de ses mains était étonnamment calleuse, éprouvée qu’elle était par les entraînements quotidiens, les coups des combats et le frottement des bandages. L’extrémité de ses doigts s’enfouit dans ses cheveux humides et son pouce s’arrima à la commissure de ses lèvres qu’il frôla.

_ La seule chose qui m’est pénible, c’est de devoir me retenir de te toucher. Dit-il sans cligner des yeux, sans que le moindre doute ne s’insinue dans ses gestes.

Il était si proche d’elle qu’elle pouvait sentir son souffle sur sa peau. Le mouvement qu’il donna à la tête de la jeune femme avait beau être doux il n’en était pas moins ferme et déterminé puisqu’il la conduisait clairement contre ses lèvres à lui.



(c) a m i t y




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Jeu 2 Fév - 22:13
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Aodhan ◊ Hestia

We're bad behavior but we do it in the best way
 

C’était lui qui l’interrogeait. C’était lui qui voulait savoir, et pourtant la réponse qu’elle avait à lui offrir ne semblait pas lui plaire. Comme quoi, la sincérité n’était pas toujours la chose la plus agréable à entendre. Pourtant Aodhan aurait dû s’en douter. A aucun moment Hestia ne s’était montrée particulièrement douce avec lui, que ce soit dans ses gestes ou ses paroles. Après tout, elle avait essentiellement passé son temps à le menacer et lui râler dessus, sans oublier son petit coup d’éclat près du lac. Tout ça n’avait pas été pour rien, tout ça n’avait pas été un hasard, c’était juste ainsi qu’elle était et ainsi qu’elle avait vécu les choses à ses côtés. La Serpentarde ne voyait aucun intérêt à camoufler son ressentit, à ses yeux c’était un fait, il se foutait d’elle et chacune des provocations qu’il lui lançait au visage semblait l’amuser plus que la précédente. Elle s’était contentée de répondre sans lui cacher quoi que ce soit, en présentant juste les faits, comme elle les vivait elle. Il était inutile d’enrober la vérité, ça n’empêchait personne d’être blessé. Même si là, ça n’avait pas été le but de la Serpentard. Si elle avait voulu attaquer, elle s’y serait prise autrement. Ce n’était tout de même pas sa faute si ce qu’elle avait à lui dire ne lui convenait pas. Surtout que Hestia était réaliste, elle se doutait que ça ne lui plairait pas, qu’elle passerait certainement pour une sorcière pénible. De celles qui ne savaient pas prendre les choses à la légère, qui s’offusquaient de tout. Tout ça parce qu’elle n’avait aucune intention de rentrer dans le petit jeu du Gryffondor. Ce qui au fond n’était pas très grave, peu importe l’avis qu’Aodhan se faisait d’elle, Hestia s’en remettrait. Elle n’était vraiment plus à ça près.  

Ce qui n’avait pas vraiment l’air d’être le cas du Gryffondor. Un point que Hestia ne comprenait pas vraiment. Comment pouvait-il ne pas le voir ? Ce qu’il faisait avec elle depuis le début s’apparentait à de la moquerie. Il la provoquait, il se jouait d’elle, il en avait un sourire en coin… Rien qui ne pouvait plaire à la Serpentarde. Et maintenant qu’elle le soulignait, encore une fois à sa demande, il le vivait mal. Peut-être que ce n’était pas ce qu’il avait voulu, mais c’était ainsi qu’elle l’avait vécu, et elle n’allait pas changer son ressentit pour épargner son égo. S’il n’avait pas envie d’entendre des réponses déplaisantes, rien ne l’obligeait à poser des questions. « Je me rends surtout compte que tu me prends pour un salaud. » Hestia fronça les sourcils. Un instant, elle eut envie de souligner que seule la vérité blessait, mais elle se rendait bien compte que quelque chose clochait. Comment pouvait-il conclure ça de ses paroles ? Elle remonta le fil de leur conversation pour mettre le doigt sur un indice, n’importe quoi, mais non, elle ne voyait pas. Elle s’était contentée de lui présenter son avis, et l’avait même fait d’un ton volontairement neutre. Et lui avait réussi à y voir une insulte. « Ce n’est pas le terme que j’aurais choisi. » Avança-t-elle en haussant les épaules. Ce n’était pas ce qu’elle avait dit. Ce n’était même pas quelque chose qu’elle avait insinué. Elle aurait pu lui dire qu’il était provoquant, trop désinvolte ou juste pénible, lui aussi à sa manière, mais pas un salaud. Hestia ne serait pas allé jusque-là. Les mots avaient un poids, elle était bien placée pour le savoir vu tout ceux qu’on avait accolé à son nom contre son gré au fil des ans.

Puisque ça avait l'air de tant lui déplaire, Hestia lui laissa l'opportunité de s'expliquer à son tour. Ce n'était pas que l'idée d'avoir froissé sa fierté la dérange mais, clairement, ils ne partageaient pas le même point de vue, alors autant qu'il lui démontre comment lui voyait les choses. Ca ne voulait pas dire qu'il la ferait changer d'avis, loin de là, mais au moins il ne pourrait pas l'accuser de se montrer butée. Ce qui en soit n'était pas véritablement faux, mais pas le sujet. « Tu veux que je t’explique ce que c’est ? Ok. » Hestia pinça les lèvres en voyant le Gryffondor quitter son coin du bain pour s'approcher d'elle. Elle n'avait pas l'impression que réduire la distance qui les séparait était nécessaire pour discuter mais elle s'abstint de tout commentaire, songeant qu'il s'en servirait certainement pour... Eh bien faire autre chose que se foutre d'elle puisqu'apparemment ce n'était pas ce qu'il faisait. La Serpentarde se contenta donc de l'observer en silence s'installer juste à ses côtés. Une tension nouvelle dans les épaules qu'elle s'efforça de ne pas laisser transparaitre. « T’es intrigante… tu me fais rire… » Hestia fronça les sourcils, elle était prête à parler mais le lion la devança. « Non non, Carrow pas rire dans le sens « je me fous de toi » ok ? Rire dans le sens… je me sens de bonne humeur d’accord ? » Certes, mais elle ne comprenait pas plus. Elle le faisait rire ? Mais avec quoi ? Ce n’était pas exactement l’optimisme et la joie de vivre qui la caractérisaient. A aucun moment elle ne lui avait offert l’opportunité de rire avec elle, juste de rire d’elle. Non, décidemment, son raisonnement lui échappait. « Avoue que t’étais déjà en train d’y penser… » Elle pencha la tête sur le côté, un air blasé venant se peindre sur ses traits. Ce n’était pas comme s’il était bien compliqué de deviner ses réactions alors qu'elle venait de lui expliquer qu'à ses yeux, il passait son temps à se moquer d'elle. Bien sûr qu'elle avait l'impression qu'il continuait sur cette voie.

Et puis quelque chose bascula. L'ambiance de la pièce, la tension entre eux, quelque chose sur lequel Hestia ne parvenait pas à mettre le doigt. Pas alors qu'elle ne s'y était pas attendue. Soudainement, le regard qu'Aodhan posait sur elle semblait différent, étrangement indéchiffrable mais aussi plus clair que jamais. Quand il vint ôter une mèche de cheveux de son visage, Hestia lutta contre le réflexe instinctif de se reculer. Pourquoi est-ce qu'elle lutta exactement, elle n'aurait su le dire. Elle restait bien trop consciente de la proximité soudaine du Gryffondor et elle n'était pas sûre d'être à l'aise avec ça. « Je n'te trouve pas pénible. Même quand tu roules tes yeux comme ça. » Hestia aurait aimé rétorquer, encore plus lorsqu'il l'imita -ce qu'il faisait pour la seconde fois de la soirée- mais elle se rendit compte qu’elle était obligée de prendre sur elle pour ne justement pas rouler des yeux. Ce qui était particulièrement agaçant. Qu’il était irritant à retourner ses réflexes naturels contre elle, surtout avec un tel éclat dans ses prunelles. Des paroles qui l'exaspéraient, mais surtout qui tranchaient avec le chemin que parcourait sa main sur sa peau, laissant la Serpentarde de plus en plus déroutée. De son front, les doigts du Gryffondor vinrent s'aventurer sur sa joue, puis sur ses lèvres. Sans qu'elle ne fasse rien pour l'en empêcher. Figée, Hestia se laissa faire avec en tête l'idée confuse que la situation était complètement en train de lui échapper. Du moins cela était si elle lui avait seulement appartenu à un moment ou à un autre. « La seule chose qui m’est pénible, c’est de devoir me retenir de te toucher. » Ses prunelles plongées dans celles du lion, Hestia sentit son souffle se bloquer dans sa gorge. Non, clairement, elle n'avait jamais maitrisé la situation, pas quand celle-ci incluait aussi Aodhan et elle s'en rendait bien compte maintenant.

Sentir le souffle d'Aodhan contre ses lèvres fit à Hestia l'effet d'un électrochoc. Seuls quelques millimètres séparaient encore leurs lèvres quand elle reprit pieds avec la réalité. Qu'est-ce qu'elle faisait ? Qu'est-ce qu'elle était en train de le laisser faire ? Juste avant qu'il ne soit trop tard, elle détourna le visage, l'arrêtant dans son mouvement. « Stop. » Souffla-t-elle. Dans sa poitrine, son cœur battait bien trop vite, battait n'importe comment. Elle s'était laissée débordée, complètement déstabilisée et elle n'aimait pas ça. Hestia ne pouvait pas laisser quiconque avoir ce genre de pouvoir sur elle, ce n'était pas prudent. Ce n'était pas ainsi qu'elle évoluait, tout son instinct lui hurlait d'ériger ses défenses et elle savait que c'était la meilleure chose à faire. La seule chose à faire. Il y avait des habitudes dont elle ne se déferait sûrement jamais. Et celle-ci n'était peut-être pas plus mal. C'était pour son bien. « Arrête ça. » Reprit-elle avec un peu plus d'assurance, un peu plus de froideur. Elle posa sa main sur le poignet du Gryffondor pour le déloger de sa joue et se recula afin de retrouver une distance plus sécurisante entre eux. Elle l'observa un instant en silence, tout en s'efforçant de se composer une expression calme et assurée. Un calme qu’elle était bien loin de ressentir, parce que dans sa tête tout s'embrouillait. Chaque fois Aodhan la prenait au dépourvu et chaque fois elle s'en sentait un peu plus perdue. « Tu joues encore. » Dans sa voix, nulle trace d'accusation, juste une constatation. Peut-être que de nouveau ça ne lui plairait pas, mais il en allait ainsi. Puisqu’il jouait, cela voulait dire qu’il pouvait perdre. « Et ça ne m’amuse pas. » Non, ça lui donnait plutôt le sentiment de marcher sur un fil, de risquer la chute à chaque instant. Ca lui donnait le sentiment de ne rien maîtriser du tout. Tout ça lui déplaisait beaucoup.

Plutôt que de laisser Aodhan voir qu’il avait réussi à la troubler, Hestia décida qu’il était grand temps de mettre fin à tout ceci. Elle s’éloigna de nouveau du Gryffondor pour rejoindre l’autre bout du bain, là où les serviettes étaient les plus proches. La verte soupira en constatant qu’elles restaient trop éloignées pour qu’elle s’en saisisse. L’inverse aurait été trop beau, bien évidemment. Elle hésita, soupira de nouveau. Tant pis. Tout en s’appliquant à ignorer la présence d’Aodhan, Hestia lui tourna le dos et sortit du bain, puis se hâta d’enrouler une serviette autour d’elle. Ses cheveux dégoulinants dans son dos, la Serpentarde alla récupérer son t-shirt qu’elle enfila avant de faire descendre la serviette nouée sur ses hanches. Son jean était toujours atrocement sale alors il était hors de question qu’elle y touche, tout comme ses chaussures. Elle se résolut à les abandonner là. Il allait vraiment falloir qu’elle cesse d’abandonner ses vêtements comme ça, son compte en banque n’allait jamais suivre. Bon, ce n’était pas non plus comme si elle avait prévu ce qu’il s’était passé cette nuit. Et encore moins qu’elle avait l’intention de recommencer. « Je ne pense pas que tu sois un salaud. » Lança-t-elle finalement, brisant le silence qui s’était installé. Hestia porta ses prunelles sur le Gryffondor. Ce n’était pas qu’elle voulait le rassurer ou quoi que ce soit. C’était qu’elle n’aimait pas qu’on lui prête des paroles qui n’avaient jamais été les siennes. Bien trop de tours lui avaient été joués comme ça. « Par contre, je pense que tu t’amuses un peu trop de tout. Et je ne te laisserai pas t’amuser de moi. » Autant qu’il soit prévenu, même s’il n’avait pas vraiment l’air de l’écouter. Et encore moins prêt à obtempérer. Ceci dit, Hestia alla récupérer sa baguette et fit venir à elle son sac en toile rempli de plantes. Il manquerait plus qu’elle parte sans. Elle ignorait si ce qu’elle avait été récolté était encore utilisable après avoir été tant malmené, mais elle en jugerait plus tard, pour le moment l’important n’était pas là.

Son butin en main, elle prit la direction de la sortie. Mais se ravisa au dernier moment. « Une dernière chose. » Elle se retourna, la main sur la poignée de la porte. Quand ses prunelles rencontrèrent celles d’Aodhan, elle soutint son regard sans ciller. « Cesse de m’appeler comme ça. » Carrow. Ce nom qu’elle portait, mais qui n’était plus le sien. Qui sonnait davantage comme une malédiction qu’autre chose à ses oreilles. Qui ne cessait de la ramener à tout ce à quoi elle avait dû renoncer. Elle ne donna pas plus d’explications, jugeant que ça ne regardait qu’elle. Enfin Hestia se détourna et s’engouffra dans le couloir silencieux, ne laissant que les traces de ses pas sur le sol en pierre du château.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Aodhan O'Brian
Aodhan O'Brian
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Ven 3 Fév - 17:49

So you got to let me know
Should I stay or should I go

Hestia Carrow + Aodhan O'Brian



Cette salle de bain, Aodhan l’avait fréquentée vraiment peu de fois et les souvenirs qu’il en gardait n’étaient pas mémorables et pourtant, cette nuit, il n’était sans doute pas prêt à l’oublier.

La lourde porte de sa salle d’eau venait de se clore sur Hestia, le laissant seul à ses pensées… chose qu’il n’aimait pas particulièrement. Il se détourna de la sortie pour s’enfoncer à nouveau sous les bulles et l’eau chaude, jusqu’à ce que son corps soit totalement immergé, flottant dans un univers où l’air n’avait plus sa place. Mais dans l'eau, sentir la pression tout autour de son corps avait un côté rassurant. Il ouvrit ses yeux et observa la surface d’en dessous, regardant l’onde mouvante où la mousse créait d’étranges fresques en repensant à ce qui venait de se dérouler avec la Serpentard.

Sa main sur la peau douce de sa joue, ses lèvres, ses grands yeux noisette et son parfum ténu qu’il avait senti un peu plus tôt lorsqu’il l’avait serrée contre lui dans la forêt -avant que leurs corps ne soient engloutis par de la fiente de troll... Il relâcha l’air contenu dans ses poumons pour observer les bulles remonter et resta ainsi contemplatif jusqu’à ce qu’il atteigne son extrême limite, que le besoin d’oxygène se fît impérieux, douloureux et que les battements de son cœur redeviennent sages. Lorsqu’il revint à l’air libre, il frotta ses mains contre son visage, plaqua ses cheveux en arrière et prit une profonde inspiration. Levant ses yeux sur les vitraux, il vit la sirène peigner ses cheveux tout en le regardant avec curiosité. Avait-elle assisté à toute la scène ?
Hestia l’avait repoussé et malgré tout il avait perçu son trouble, l’instant où elle avait failli basculer pour lui céder et le simple fait d’y penser suffit à son cœur pour repartir dans ses délires frénétiques. Il bascula sa tête sur le rebord marbré en même temps que ses mains, ses coudes de part et d’autre de sa tête.

Lorsqu’il avait été prêt à l’embrasser, les lèvres de la sang-pur avaient articulé un mot sans conviction auquel il n’avait pas répondu. Ce n’avait pas été par mépris mais bien davantage par une fougue excessive qui le caractérisait particulièrement bien. Si elle n’avait pas enlevé sa main, si elle ne s’était pas reculée, il n’aurait pas réfréné ses ardeurs. Alors qu’elle s’écarte de lui à cet instant avait fait naître ce sentiment étrange et inusité chez lui : la frustration… et son pincement, sa brûlure, avait été bien plus grande que ce à quoi il s’était attendu. Mais ses nerfs avaient été mis davantage à rude épreuve lorsqu’elle était sortie des eaux, complètement nue devant ses yeux. Pris au dépourvu, il avait été incapable de détacher son regard azuré de son corps, quand bien même il aurait d’ordinaire eu le réflexe de tourner la tête.

Tout cela l’avait laissé sans voix. Aodhan O’Brian était resté sans voix. Dans quel genre de réalité un truc pareil pouvait-il se produire ? Le simple souvenir de sa peau dénudée sur laquelle l’eau et la mousse sillonnaient le long des courbures sembla l’enflammer des pieds à la tête et son cœur tapa dans sa poitrine avec tellement de force qu’une grimace se logea sur son visage.

_ Et c’est moi qui joue… ?! Il plaqua ses mains contre son visage avant de pousser un cri de rage, ses yeux cristallins brûlant d’une fièvre incontrôlable. Il aurait tout donné pour avoir un sac dans lequel taper. Tout ce qu’il voulait c’était que ce sentiment s’arrête. Pourquoi elle me rend dingue !? Le Gryffondor ferma les yeux et reprit sa respiration. OK. Il devait reprendre le contrôle, ça partait vraiment dans tous les sens.

Lorsqu’Aodhan les ouvrit de nouveau, il ne se sentait pas calmé mais il n'allait pas passer la nuit ici… Bouge-toi ducon. Il sortit, prit une serviette douce et épaisse et la passa autour de sa taille avant de se pencher sur ses hardes malodorantes. Sentir à nouveau cette odeur lui arracha un mouvement de recul de la tête. Et dire qu'il avait eu ça sur lui… Roh la vache… heureusement que elle aussi finalement. Il passa les minutes suivantes à laver ses affaires dans l'eau savonneuse, étonnamment consciencieusement. Ses voyages avec Ciaran l'avaient habitué à prendre soin de ses affaires et de ne pas rechigner à la tâche. Laver les vêtements, la vaisselle, préparer à manger… en le voyant sous ses jours bons comme mauvais, qui se doutait qu'il savait coudre ? De toute façon il parlait très peu de cette vie donc personne ne le savait à part Saoirse.

Lorsqu’il avait commencé sa lessive son regard était plissé et clairement hostile mais étrangement faire ça lui avait rappelé son tuteur et leurs aventures et il s'était simplement détendu. Lorsqu’il eut terminé, un sort lui permit de sécher tout ça en un clin d’œil et il n’était pas peu fier.

_ Vous revenez de loin les gars.

Il ne perdit pas de temps et enfila son jean, ses chaussettes et.. aperçut les fringues de Hestia, juste à côté de lui. L’irlandais avait déjà oublié qu’elle était repartie sans… il lança un regard dubitatif sur les vêtements avant de se décider.

_ J'en n'ai pas fini avec toi. Dit il à voix basse.

Il alla s'en saisir et s'accroupit près du bain pour les nettoyer à leur tour sous le regard courroucé d'Ariel, fâchée qu'on se serve de sa salle de bain comme machine à laver. Mais fort heureusement, il en avait rien à cirer de son avis.

Une fois sa tâche terminée, il plia ses affaires et enfila ses baskets presque aussi propres qu'à leur premier jour. L'eau de ce bain était miraculeuse.

Cette fois, il avait terminé. Lorsqu'il leva le nez, la petite sirène avait croisé les bras sur sa poitrine,  d'humeur boudeuse et lorsqu’il la salua de la main elle tourna vivement la tête. Aodhan inclina la sienne en fronçant son regard.

_ C'est pas possible vous êtes les mêmes…

L'irlandais se détourna et la porte s’ouvrit.

_ La prochaine fois je t'amène directement un troll, beauté. Dit il sans se retourner tandis que la sirène poussait un dernier hurlement rageur à son encontre, les portes se refermant doucement sur elle… lui arrachant à lui un sourire un brin sadique. Bon... il aimait jouer c'était peut-être vrai... mais alors juste un peu.

Son ombre fut enfin avalée par les couloirs de l'auguste château.

(c) a m i t y




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