Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : firebrick Mon allégeance : va à Maxime
Sam 24 Sep - 19:58
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs Lyla VIII, QG du Blood Circle, Début mai 2021
Les yeux dans le vide, la bouche pleine de ce goût ferreux que je connais désormais que trop bien, je tente vainement de trouver une position qui me soit confortable, ; mais le mur est froid, humide. Les chaînes qui me maintiennent lacèrent ma peau à vif. Mes vêtements ne sont plus que des lambeaux dont certains morceaux parviennent à peine à dissimuler ce qu’il reste de moi. J’ai perdu le fil des heures mais c’est la cinquième nuit que je passe en ces murs. Cinq nuits de peur, d’angoisses, de douleur, de courage. Lorsque j’ai compris ce qui m’arrivait dans cette forêt, il était déjà bien trop tard et immédiatement, c’est le chaos qui a pris le dessus sur mes forces ; les tentatives de résister ont été vaines et j’ai rapidement compris à qui j’avais à faire et où j’étais. Privée de tout ce qui faisait que j’étais moi, de ma baguette, de mon identité, du bracelet offert par Eirian, une seule pensée m’aide encore à tenir : quelqu’un va venir, quelqu’un va venir me chercher, me secourir. Mes parents, Maxime, Eirian, Liam, Thalia, peu importe en réalité. Quant à Paul et Julia, je sais qu’ils sont probablement déjà en train de retourner la terre entière, lancés à ma recherche les connaissant. Et je devine malgré moi les cernes violacés qui ont du s’inviter sous les yeux de mes proches. Et à chaque fois que la lumière s’allume dans le couloir de la pièce dans laquelle on m’a enfermé, j’ai cet espoir de voir un visage familier m’extirper de l’endroit. Et à chaque fois, les battements de mon coeur s’accélèrent lorsque je me rends compte que ce n’est pas le cas.
C’est régulièrement la femme rousse qui vient tourmenter mes journées mais également mes nuits mais elle n’a pas le monopole de la torture et je l’ai appris à mes dépends depuis que je suis ici. Les mutilations présentes sur mon corps se suffisent à elles-même et ma tolérance à la douleur a été atteinte hier soir alors que la lame crantée d’un de leurs couteaux s’est amusée à entailler mes bras avant de creuser un trou béant dans mon abdomen qu’ils se sont ensuite empressés de refermer. L’incohérence de leurs actions me laissent pantoise, presque indifférente tandis que je subis sans lâcher un mot. Qui suis-je?, Où ma famille habite-t-elle?, Où se situe l’école Poudlard ?, Comment pénétrer au Ministère de la magie? ; leur liste était longue et j’avais pourtant gardé le silence à chacune de leurs questions ; raisons pour lesquelles mon corps avait autant souffert mais jamais je ne pourrais révéler quoi que ce soit à ces monstres. Ma tête, pleine de sympathie pour les deux communautés, était désormais empreinte d’une certaine agressivité envers le Blood Circle ; si auparavant je conservais le bénéfice du doute à leur égard, me les représentant comme étant des âmes égarées, en proie à de profondes insécurités et de craintes concernant l’avenir, concernant ce qu’ils ne pouvaient comprendre, je suis désormais persuadée que je me trompais. Je me trompais sur toute la ligne. Ils n’imaginent pas à quel point nous sommes semblables, ni à quel point il est simple de vivre ensemble en harmonie. Pire, ils ne le veulent pas ; leur unique désir est d’éradiquer ceux qu’ils considèrent comme différents et je l’ai appris à mes dépends, moi y compris.
Comprendre que je me leurrais depuis des années sur la manière dont les sorciers et les moldus pourraient vivre ensemble m’a explosé en pleine figure après la première séance de torture. J’étais terrifiée, j’ai au début tenté de parlementer, de leur faire comprendre qu’on pouvait vivre ensemble même en étant différent ; le mur glacial auquel je me suis heurtée m’a fait prendre conscience que tout cela était vain. Le monde des bisounours n’existe pas, il n’existe plus. Et je les hais. Je les hais. Et j’ai mal. La douleur qui m’assaille depuis ne me quitte pas, ne me quitte plus. J’ai peur. J’ai peur de sortir de ces murs, j’ai peur de ce qui arrivera après. J’ai peur que les convictions qui m’ont toujours animée soient maintenant réduites en poussière. J’ai peur d’avoir perdue celle que j’étais ; il ne leur a fallu que quelques jours pour me briser. Seulement quelques jours. Saisissant que je ne pourrais jamais gagner les négociations face à eux, j’ai commencé à me débattre. Ça a été pire. À chaque fois. Mais c’est l’unique chose qui me maintient en vie aujourd’hui. C’est l’unique raison qui me pousse à continuer ; je veux demeurer celle que j’étais. Et la Kayla que j’étais n’abandonnerait jamais. Elle chercherait une manière, un subterfuge, une solution. Exploiter une de leur faiblesse pour la tourner à mon avantage ? Plus facile à dire qu’à faire. Chacun d’entre eux est méticuleux, chacun d’entre eux suit un protocole rigoureux ; les chances de m’évader sont minces et j’en suis consciente. Et pourtant, je suis là, à continuer à me battre alors que mon corps me hurle d’abandonner, de se laisser aller et de sombrer tranquillement de l’autre côté. Mon esprit, quant à lui, ne réclame que justice et me demande de me battre pour ceux qui me sont chers. Alors je tiens, j’essaye de tenir. Chaque heure, chaque jour qui passe, chaque nuit qui s’écoule. Tout en sachant qu’on passera me chercher à n’importe quelle heure de la journée. C’était probablement l’une de leurs techniques ; la privation de sommeil, le manque de nourriture, les soins médiocres.
La lueur dans mes iris ne s’est pas encore éteinte. Pas encore. Combien de temps leur faudra-t-il ? Je l’ignore encore. Je sursaute lorsque des pas résonnent dans le couloir et je comprends qu’ils viennent pour moi. Je me redresse et fixe la porte qui s’ouvre dans un grincement qui m’est désormais familier. Trois hommes. Deux d’entre eux sont mes goelliers et je les reconnais aisément ; ce sont eux qui m’apportent les repas même si j’ignore si on peut les qualifier ainsi tant la nourriture est abjecte. Quant au troisième, je ne l’avais encore jamais vu. Il pénètre dans la cellule et une expression de dégoût s’installe sur ses lèvres lorsqu’il me voit. Je le fixe sans doute un peu trop effrontément probablement parce qu’il s’approche de moi et son poing termine sur mon visage. Le filet d’hémoglobine qui s’échappe de mes lèvres témoigne de la violence du choc tandis que je tousse pour reprendre ma respiration. « Baisse les yeux salope. » Il ne sait pas qui je suis, il ne me connaît pas. Courageusement, je relève la tête, j’en ai rien à faire de ce qui peut m’arriver, je n’ai plus rien à perdre. Mes yeux affrontent son regard sombre et immédiatement il m’écrase contre le mur ; mon dos lancinant heurte la pierre et je grimace devant la souffrance. Mais je ne baisse pas les yeux. Il ne tente même pas de m’expliquer ce qu’il fait et alors qu’il me traîne par les chaînes jusqu’à l’endroit où je subirai un nouveau courroux. Une fois dans une pièce attenante à ma cellule, je retrouve sans grande excitation leur chambre de la torture. C’est ainsi que je l’ai nommé après l’avoir visité pour la première fois. Je m’arrête au milieu de la pièce, sentant mon coeur s’accélérer et il tire sur ma chevelure afin que je continue d’avancer. Terrifiée, je le suis et pourtant… Mon esprit fatigué cherche encore le moyen de s’échapper alors qu’il m’harnache à la table d’auscultation et je me demande quelle horreur vais-je subir ce soir. Ma cellule n’a pas de fenêtre mais cette pièce en a une et j’aperçois la nuit étoilée au travers elle. J’ignore si je reverrai un jour les rayons du soleil. Alors que je continue de me débattre, testant la solidité de mes entraves, je comprends qu’il n’y a rien à faire de plus. Ma magie s’est éteinte à l’instant même où ils m’ont injecté une dose de sérum et ils prennent bien soin de le faire à des heures régulières afin que je ne recouvre pas mes pouvoirs. C’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Et à chaque fois, à chaque fois, je tente de me transformer ; je sais que c’est un élément qui jouerait en ma faveur, que mes pattes de panthère pourraient probablement se défaire des chaînes qui me retiennent alors je me concentre. J’imagine l’animal dans ma tête, de toutes mes forces, comme si ma vie en dépendait. Parce que c’est le cas.
Je réouvre les yeux, dépitée. Rien ne s’est passé, pas plus que les autres jours. Et alors que je cherche du regard mon futur bourreau, une de ses lames transpercent ma chair et la douleur irradie soudainement dans mon corps tandis qu’un cri glaçant s’échappe de mes lèvres. Me bâillonnant de sa main, je fixe la tâche de sang s’agrandir sur mes vêtements usés. La souffrance est-elle que je perds connaissance. Lorsque je reprends conscience, il s'est peut-être passée quelques minutes ou quelques heures, je n'en sais rien. Je suis étendue sur le dos, des fils branchés à plusieurs endroits de ma peau ; je tente de les arracher mais mes mains attachées m’en empêchent. Je regarde l’homme approcher avec un nouvel instrument de torture et tandis que celui-ci glisse sur ma peau, il m’arrache au passage le plus effrayant des hurlements. Mon corps m’abandonne, je le sens, je le sais. Je ne suis pas si forte.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Ven 7 Oct - 15:14
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
Feat Lyla VIII Début mai 2021
Les prochaines heures allaient être compliqués, encore plus que tu ne le penses actuellement, mais ça tu es encore loin de pouvoir l’imaginer. En rentrant de ta dernière mission il y a vingt-quatre heure à peine, tu étais loin de savoir ce qui t’attendais… Tu avais rallumé ton téléphone comme tu le faisais chaque fois pour avoir des nouvelles d’Alice mais aussi de Kayla. Tu ne t’étais pas attendu à l’inondation de message de la cousine de cette dernière, Julia. Des messages tous plus alarmant les uns que les autres, déclarant qu’elle n’avait aucune nouvelle de sa cousine depuis quelques jours déjà. Voilà l’une des raisons principales pour lesquelles tu étais obligé d’éteindre ton téléphone en mission, c’est que tu ne pouvais pas te permettre d’être perturbé par autre chose, ensuite parce que de toute façon c’était les règles. En écoutant chacun des messages en faisant le vide car elle avait saturé ta boite mail, tu n’avais pas laissé l’angoisse te gagner dans un premier temps tu avais essayé de la joindre et tu avais fait une liste de tous les endroits où tu pensais qu’elle pourrait être, le seul problème c’est que tu n’avais pas le temps de tous les vérifié. Tu avais donc envoyé une partie de cette liste à Julia, certainement qu’elle avait déjà pensé à certains de ses endroits et à d’autres puisqu’elle la connaissait encore mieux que toi. Autant dire que se reposer dans ces circonstances étaient compliqué et que les poches qui se dessinaient sous tes yeux le démontraient bien. Après ta garde de cette nuit au QG du blood circle tu avais décidé de passé au boulot pour essayer de te renseigner un peu plus avec les moyens que le gouvernement anglais avait à sa disposition. Mais tu étais obligé de faire ta garde de cette nuit, tu ne pouvais pas annuler au dernier moment et puis il te fallait occuper ton esprit tu allais devenir fou à tourner en rond. Vue la tournure des évènements tu avais appelé tes parents pour savoir s’ils pouvaient garder Alice un peu plus longtemps. Tu en crevais de ne pas pouvoir la serrer dans tes bras mais pour le moment c’était ce qui était le mieux. Tu ne pourrais pas couvrir correctement les recherches si tu avais une petite fille de sept ans (ouais à un moment faut qu’elle vieillisse aussi la petite xD) à t’occuper en même temps.
Il était prévu que tu gardes un œil sur les prisonniers cette nuit, c’était souvent ce que tu préférais faire, surveiller que ce soit les écrans ou dans une salle, tu avais la patience pour lier à ton métier et cela ne t’obligeais pas à te salir les mains, de plus comme ce sont des tâches ingrates peu nombreux voulaient de ces postes. En passant par la salle de surveillance vidéo tu passes la tête pour voir qui était là ce soir. « Salut Davis ! Ils sont sages ce soir ? » Lances-tu à la jeune femme avec un petit sourire complice. Vous n’étiez peut-être pas très proche et tu savais ce qui se disait sur elle, mais tu l’appréciais et puis vous étiez liés par le secret quand tu l’avais aidé à sortir ce gamin du QG. Tu arrives près des cellules avant de lâcher, « La relève est arrivé. » Au bon moment apparemment tu pouvais voir ton collègue lâché un bâillement. « Tu devrais être tranquille, ils l’ont bien amoché. » Indique-t-il à ton attention. Aucune émotion de passe sur ton visage, la torture tu n’aimais pas cela, mais tu ne pouvais pas mener tous les combats et tu avais choisi de rejoindre celui du Blood Circle. « Bonne soirée. » Lâches-tu alors simplement avant de prendre sa place. Une fois seul, tu regardes de nouveau ton téléphone dans l’espoir d’avoir reçu un message, mais rien. Et puis… Un mouvement ou un bruit te fait relever la tête vers l’une des cellules. Ton regard se pose sur une silhouette ensanglantée qui de loin de semblait ne pas être en très très grande forme… Bordel, mais elle à quel âge ? S’il y avait bien une chose que avais du mal à toléré ici, c’est quand ils prenaient aux enfants, même si c’était des sorciers, tu ne pouvais pas te résoudre à leur faire payer les fautes de leur congénères quand bien même ils grandiront et feront les même erreurs qu’eux. En face de toi ce n’était pas une enfant mais elle n’était pas bien vieille. Tu t’approches doucement, te disant que tu ne devrais pas que ce n’est pas ton problème. Mais ce n’est qu’une fois bien proche de la grille que tu te rends compte de qui se tient dans cette cellule et là tu te décompose.
Tout va si vite dans ton esprit que tu n’arrives pas à aligner deux mots, tu restes interdit tout en te disant que c’est une putain d’erreur. Tu la regarde et tu es à la fois fou de rage qu’on ait osée la torturer et fou de rage si elle est ce pour quoi elle est derrière ces barreaux. Tu es préparé quasiment à tout dans ta vie, mais pas à ça… Pas à une trahison de la sorte, pourrais-tu seulement t’en relever ? Il devait y avoir une erreur, il DOIT y avoir une erreur. « Kay… Pourquoi… ? » Dis-tu tandis que ta voix reste coincée dans ta gorge et t’empêche de prononcer les mots correctement. « Ce n’est pas possible, tu n’es pas l’un deux, ils n’auraient pas dû… » Tu bégayes, tu transpire, tu n’es vraiment pas bien et alors que tu es à deux doigt d’ouvrir la cage tu redemande. « Tu n’es pas l’un d’eux hein ? Bordel pas toi… » Une lueur de rage s’échappe de ton regard tandis que tu poses ta tête contre l’un des barreaux, pas elle, elle ne pouvait pas te faire ça. Tu n’avais pas pu laisser une personne de son genre aussi proche d’Alice, tu n’avais pas pu permettre à l’une de ces pourritures de partager ta maison, ton lit… Tu imagines tout le mal qu’elle aurait pu faire à cette idée et tu trembles… Une putain d’erreur, il fallait que ce soit une putain d’erreur… Et alors le BC connaitrait le courroux de ta colère…
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Kayla Rausale
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Sam 22 Oct - 22:22
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs Lyla VIII, QG du Blood Circle, Début mai 2021
La douleur irradiait dans tout mon être. Chaque séance de torture me vidait un peu plus à chaque fois de l’énergie qu’il me restait et ce n’était pas les maigres repas qu’ils nous servaient qui me permettaient de reprendre mes forces. Au contraire. Comme si c’était un de leurs buts de nous priver de nos droits, comme si nous n’étions pas humains, comme si nous ne méritions pas de vivre. Pourtant, j’essayais de m’accrocher comme je le pouvais avec l’espoir un peu vain qu’un de mes proches viendraient me secourir. J’étais aimée, j’étais appréciée et je savais que dehors, on me cherchait. C’était cette idée qui me faisait tenir même si j’espérais comme je redoutais que mes proches soient impliqués. Après tout, qu’ils risquent leur vie pour la mienne était bien la dernière chose que je souhaitais et cela me tordait les boyaux de les imaginer prochainement enfermés dans une des cellules avoisinant la mienne, subissant les mêmes souffrances que celles que je vivais depuis plusieurs jours. J’avais toujours cru être forte, j’avais toujours cru être de ceux qui pourraient résister à leurs multiples assauts et pour le moment, je tenais bon. Mais pour combien de temps ? Pourrais-je demeurer aussi forte pendant des semaines ? Des mois ? Je l’ignorais car même si je voulais protéger mes proches, chacune des entrevues avec l’un des membres du Blood Circle m’avait appris qu’ils pouvaient toujours imaginer pire. Ils avaient une montagne d’instruments, de méthodes, de manières de faire pour me faire flancher et je le savais. Pourtant, je me demandais toujours ce qu’ils attendaient de moi et parfois même, je me questionnais sur la raison pour laquelle j’étais encore vivante. Pourquoi ne me tuaient-ils pas tout simplement ? J’en étais arrivée à la conclusion qu’ils avaient besoin de moi. Pour une raison qui m’était encore inconnue, je leur étais utile. S’ils tenaient à me transformer en rat de laboratoire, ils faisaient pourtant tout pour que je meure avant leurs tentatives. J’étais faible et la rudesse de la vie en cellule avait déjà creusé mes traits, noircis mes yeux et ma peau était mutilée, blessée. Chaque parcelle de mon épiderme était douloureuse et me faisait souffrir tandis qu’on me traînait à nouveau jusqu’à ma cellule.
Les nuits que j’y passais devenaient presque familières, tous comme les membres du Blood Circle qui effectuaient des rondes régulièrement, comme si nous avions la capacité de sortir de ces cages de métal, comme si nous pouvions les faire fondre grâce à notre pensée, comme si nous étions en mesure de transplanner après l’immense quantité de sérum qu’ils nous injectaient tous les jours. Sans compter qu’ils avaient probablement affublé l’endroit d’un nombre incalculable de balises anti-magie. Cela semblait être du bon sens. Pour autant, si les hommes qui passaient devant sa cellule étaient l’unique distraction de la journée, je me suis toujours évertuée à les ignorer, surtout ceux qui venaient nous insulter bien à l’abri de l’autre côté de la grille. Si seulement j’avais de quoi me défendre… Même en combat rapproché je pouvais désormais surprendre mes adversaires mais c’était bien la force qui me manquerait si jamais cela venait à arriver. Alors je préférais tout simplement ne pas leur donner du grain à moudre. C’était inutile. Et la plupart du temps, je ressortais gagnante du duel parce que mes ennemis se lassaient de hurler dans le vent car je ne faisais pas le plaisir de leur répondre. Les yeux fermés, je cherchais doucement le sommeil, tentant comme je le pouvais de me reposer malgré la position inconfortable dans laquelle j’étais installée ; je n’ouvris pas les yeux lorsque le garde de nuit fit sa ronde. Je laissai ses pas se rapprocher en espérant qu’il passe son chemin afin que je puisse me reposer. Mais sa silhouette s’arrêta devant ma cellule et je poussai un léger soupire en espérant que cela ne soit pas trop long, j’étais bien trop fatiguée pour subir une énième joute verbale. Mais lorsqu’il ouvrit la bouche, mon cœur s’arrêta de battre et mes paupières s’ouvrirent immédiatement. Cette voix. Cet homme. Ce physique. Doryan. Doryan était un membre du Blood Circle. Je commençai à haleter tant cette nouvelle me heurtait au plus haut point. Il ne pouvait pas, c’était impossible. Pas lui… J’affrontai cette nouvelle avec une douleur sans égale, bien pire que toutes celles que j’avais subies depuis mon arrivée. Dans ma tête, se formèrent de nombreux scénarios mais aucun d’entre eux ne me permettaient de comprendre et encore moins d’encaisser la vérité.
Puis Doryan continua de parler, et je compris. Le trémolo de sa voix, sa manière de me regarder, de me parler. Ce n’était pas Doryan. C’était pire. C’était Lyam. Lyam. L’homme que j’aimais, avec qui je passais la plupart de mes nuits et de mes soirées, l’homme qui me rendait heureuse, qui me faisait sourire, à qui j’accordais toute ma confiance, avec qui j’envisageais un avenir, un futur, une existence à deux. C’était impossible. Ce n’était pas possible. C’était un cauchemar. Je fermais de nouveau les yeux, espérant me réveiller. Cette trahison venait de me heurter en plein dans la poitrine et le brusque retour à la réalité venait de me faire atterrir. Mon souffle se coupa, je ne parvenais pas à parler, seuls nos yeux s’entrechoquaient dans le silence tandis que Lyam attendait probablement que je démente ses accusations. Cela serait si simple en réalité. Je n’avais qu’à dire C’est une erreur Lyam, sors-moi de là ! Je savais qu’il le ferait probablement sans hésiter. Mais ce serait nier ma nature, cela serait nier à nouveau qui j’étais. Et les faits parlaient d'eux-mêmes. J’étais là parce que j’étais une sorcière ; jamais je n’aurai pensé que Lyam l’apprendrait de cette manière. J’avais souvent réfléchi à la manière de lui annoncer la chose et je l’avais toujours imaginé compréhensif. Parce qu’il m’aimait. C’est ce que je m’étais toujours répétée au fil des mois. Alors pour lui, l’annonce sera probablement abrupte mais il n’y avait pas d’autres moyens. « Si. » dit-elle faiblement. « Je suis l’une d’entre eux comme tu dis. Je suis un monstre et j’ai probablement mérité d’être enfermée ici, non ? » J’étais amer, triste et surtout, sous le choc. Mais j’avais toujours été une sorcière. Depuis ma naissance. Depuis la première nuit avec lui. C’était ancré en moi, c’était une partie de moi que je revendiquais d’ailleurs très fièrement. Et je donnais de ma personne pour aider à construire un monde meilleur entre les sorciers et les moldus en partie à cause de l’éducation que mes parents m’avaient fournie, mais aussi à cause de Lyam et de mon amour pour lui. Mais tout venait de se briser en mille morceaux et je n’étais plus qu’une coquille vide qui n’avait qu’une seule envie : mourir. Lyam ne pouvait pas être avec eux, je ne pourrais jamais supporter qu’il le soit et je le savais. Ce qu’ils venaient de me faire, il en était en partie responsable. « Et toi ? T’es avec eux ? Tu cautionnes ça ? » Les larmes coulèrent sur mes joues et sans le laisser répondre, je terminai : « Tu me dégoûtes. » Je détournai les yeux tandis que les soubresauts soulevaient mon corps.
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Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Ven 28 Oct - 18:53
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
Feat Lyla VIII Début mai 2021
Tu avais l’impression d’avoir sombré dans un cauchemar. C’était ça n’est-ce pas ? Ton cerveau avait tellement besoin de la retrouver qu’il avait mis tout cela en scène et la vérité c’était que tu allais te réveiller. Il fallait que tu te réveilles, tu n’avais pas le choix, il n’y avait aucune autre possibilité ! Mais tu ne te réveillais pas et tu ne te réveillerais pas, tout simplement parce que tu n’étais pas en train de dormir et c’était bel et bien Kayla que tu avais en face de toi, complètement affaiblis, torturé… Tu es partagé entre l’envie de la sortir de là tout de suite et le fait que si elle est là, c’est qu’elle est censée faire partie des leurs… Mais ce n’était pas le cas n’est-ce pas ? Il y avait une erreur ! Il y avait une putain d’erreur ! Et tu allais leur en faire baver, tu ne laisserais pas cela passer mais d’abord, tu avais besoin de l’entendre de sa bouche. Elle aurait dû te dire que c’était une erreur et te supplier de la sortir de là, c’était ce que tu attendais, mais plus elle tardait et plus tu comprenais que ce n’était pas ce qui allait sortir de sa bouche… Alors qu’elle avoue, tu encaisses les coups, à vrai dire tu tiens à peine sur tes jambes. Tu revois l’attaque dans ta maison, ta fille sur le sol et tu revois toutes ces fois ou tu as laissé Alice avec elle, toutes ces fois ou elle aurait pu lui faire du mal… Ton regard change sur elle, la rage t’habite, elle bouillonne, tu n’es pas en mesure de répondre. Tu essayais de chercher tous les indices qu’elle avait pu laisser, toutes ces fois ou tu aurais pu avoir le doute et où aveugler par l’amour que tu ressentais pour elle, tu n’avais pas été en mesure de les voirs… Quand elle reprend la parole, c’est pour poser une question à laquelle elle a déjà la réponse. Tu te tiens devant elle, tu ne serais pas là si tu ne faisais pas parti du Blood Circle. Est-ce que tu cautionnais tout ce qu’ils faisaient ici ? Non, mais en cet instant tu n’avais pas envie de rentrer dans les détails, la femme que tu aimes est en fait l’ennemi que tu combats !
Sa dernière phrase te fait sortir de ta torpeur et tu avances jusqu’aux barreaux de la cage avant de lâcher : « Je te dégoutes ? Et toi alors ?! » Réponds-tu avec toute cette rage qui était en toi. « Je t’ai laissé entrer dans ma vie, dans ma maison, bordel dans celle d’Alice ! » C’était ce qui te rendais fou en cet instant. Qu’il t’arrive quelque chose, tu t’en foutais, mais pas ta fille, pas ce qui était le plus cher à tes yeux. Tout à coup, les rouages dans ton cerveau semble se remettre en route comme si cette révélation les avaient mis sur pause le temps de quelques minutes. Le secret qu’elle ne pouvait pas te dire lorsque tu lui avais demandé s’il y avait autre chose que son âge qu’elle t’avait caché, c’était celui-là ! C’était le jour où tu avais décidé de l’accepter malgré son secret que tu avais couru à votre perte… Est-ce qu’elle méritait pour autant d’être ici ? Est-ce qu’elle méritait ce qu’on lui avait fait subir ? La colère que tu ressens à propos de son mensonge à envie de dire oui, mais celui que tu es dans le fond et qui ne tolère pas ce genre de pratique, continue de te souffler le contraire, qui as-tu envie d’écouter cette fois ? « Dis-moi tu comptais me dire la vérité un jour ? Ou tu aurais continué de jouer avec moi pendant plusieurs années ? » Lâches-tu finalement la langue acérée. Tu avais du mal à accepter que tu t’étais laissé bernée, qu’une de ces choses t’avaient côtoyé pendant si longtemps et tu ne t’étais rendu compte de rien… Tu es en colère contre elle, mais contre toi-même, l’idée qu’on puisse te tromper ainsi, de te rendre compte qu’en réalité même chez toi tu ne pouvais pas être en sécurité te rendais malade…
Si en cet instant tu avais envie d’être en mesure de lui faire du mal pour extraire ta propre douleur, tu te retrouves partager… Scindé entre deux, entre tes sentiments pour elle et ta haine pour son espèce. L’envie de lui arracher toi-même ces cris de douleur et l’envie de l’emmener loin d’ici à l’abris… Et si tu sembles hésité entre ce qui est bon à faire en cet instant, la vérité c’est que tu réfléchis déjà à une façon de la faire sortir d’ici, tu as beau être en colère, ton cerveau calcule déjà tes chances de réussite, le meilleur chemin à prendre avec le moins de risque que cela peut comporter. Tu te rattachais à ce que tu étais, à ce que tu savais faire de mieux parce qu’en ce moment tu n’étais pas capable de réfléchir autrement.
« Est-ce que tu peux marcher ? » Finis-tu par demander en regardant de plus près son état. Ton cœur se pince et tu essai d’ignorer ce sentiment, de ne la voir que comme la traitresse qu’elle est en réalité. Tu sors les clés de la cage et déverrouille cette dernière sans l’ouvrir encore, tu ne savais pas où cela allait vous mener, mais tu l’avais beaucoup trop aimé pour pouvoir simplement lui tourner le dos et la laisser à son sort… Alors la sortir d’ici, se serait le dernier acte d’amour que tu ferais pour elle, ensuite, il valait mieux que vos chemins ne se recroisent jamais…
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Kayla Rausale
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Sam 29 Oct - 12:34
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs Lyla VIII, QG du Blood Circle, Début mai 2021
Le sentiment d’être déconnectée de la réalité ne me quittait pas. Une seule explication pouvait se frayer un chemin jusqu’à mon esprit ; j’étais endormie, en train de vivre un cauchemar. Car cela ne pouvait pas être autrement. Lyam ne pouvait pas être là devant moi, il ne pouvait pas faire partie de ce groupe de moldus qui n’avait aucun respect pour la vie humaine. Il n’était pas comme ça. Ce n’était pas lui. Je fermai les yeux, espérant me réveiller ; mon esprit me jouait un mauvais tour, il ne pouvait pas en être autrement. Mais alors que je réouvrai mes paupières closes, Lyam était toujours là, devant moi, me regardant d’une manière différente de toutes les fois précédentes. Dans son regard sombre, j’y voyais l’incompréhension, le dégoût, la déception. Et il était probable qu’il voyait dans mes yeux la même chose que je percevais dans les siens. Le choc m’empêchait de parler, m’empêchait de dire quoi que ce soit tandis que je restais immobile, sans bouger, sans oser faire quoi que ce soit d’autres que de le scruter avec attention, me demandant encore ce que j’avais fait au ciel pour mériter une telle épreuve. Mon enlèvement, la séquestration et la torture étaient déjà des épreuves en soit, des épreuves dont je n’étais pas certaine de me relever une fois que je serai dehors, si un jour on me libérait. Mais la présence de Lyam était un nouveau coup dur auquel je ne m’attendais pas, auquel je ne m’étais pas préparée. Nous avions une fois évoqué le sujet de la guerre ensemble mais de manière bien superficielle en réalité, tellement superficielle que je n’avais pas compris qu’il se battait lui aussi mais pas dans le même camp que le mien… Il n’était pas pour la paix entre nos peuples et rêvait au contraire d’exterminer les miens alors que moi je cherchais un moyen pour que nous puissions vivre ensemble en totale harmonie.
Chaque parcelle de mon cœur se brisait au fur et à mesure qu’il ouvrait la bouche et que je prenais enfin la mesure de la situation. Lyam faisait partie du Blood Circle et il m’accusait moi d’être ce que je suis. Mais plus jamais je ne renierai ma nature, plus jamais je mentirai sur ma condition de sorcière : c’était ce que j’étais et je n’avais plus à en avoir honte. Jamais. Je le regardai s’énerver contre moi, me reprocher d’être entrée dans sa vie et dans celle d’Alice alors que j’étais un monstre ; c’était ce que je percevais implicitement dans ses propos. Je le dégoûtais, je lui faisais peur. « Je n’ai rien à me reprocher, moi. » Têtue, je l’étais. Évidemment. « Ma famille a toujours œuvré pour la paix entre les peuples, elle. C’est comme ça qu’on m’a élevé. » Je crachai ces mots avec une violence qu’il ne me connaissait pas. « Qu’est-ce que tu crois ? Que je suis un monstre ? Que j’aurai pu vous faire du mal, à Alice et toi ? Tu le penses vraiment ?! Mais Lyam, réveille-toi putain. » Nous étions ensemble depuis huit mois et je squattai officieusement chez lui depuis quasiment six mois. « T’as peur de moi ??! » demandé-je bêtement. Lorsqu’il demanda si je comptais lui dire la vérité un jour, je relevai les yeux vers lui et sans un mensonge, je déclarai : « Oui. Mais pas maintenant. Je pensais vous protéger en gardant le secret pour moi. Je n’aurais jamais pensé que tu… que… » Ma phrase se perdit dans ma gorge. Je n’aurai jamais pu imaginer que Lyam faisait partie de ceux qui cherchaient à mener une politique répressive anti-magie. Cette idée ne m’avait jamais effleuré, ne m’avait jamais traversé l’esprit. Ce n’était pas ainsi que je le percevais. « Je n’aurai jamais pensé que c’était de toi que je devais me protéger. » Dans un murmure, alors que je rente de me redresser, je dis : « Je te connais si mal. » Les larmes coulaient sur mes joues sans s’arrêter. Le choc, la violence des propos que nous échangions, rien n’avait de sens ; mon cœur battait à tout rompre sans que je ne puisse l’arrêter et mon corps tout entier tremblait, victime de la sidération de la révélation.
Marcher? Comment ça marcher ? Évidemment que non. J’étais enchaînée. Je me relevai en tirant sur mes chaînes mais cet effort me fut fatal. Je m’effondrai à nouveau à terre tandis que ma peau à vif me faisait tant souffrir. J’étais dans un état second, un état proche de l’inconscience ; je perçus à peine le tintement des clés retentissant dans la serrure et ce fut l’odeur de Lyam auprès de moi qui me ramena à la réalité. Je tentai pendant quelques instants de le repousser alors qu’il cherchait à m’aider, trop entêtée pour le laisser me toucher mais alors que nos regards se croisaient à nouveau, j’y perçus une lueur différente de celle de tout-à-l’heure. Celle-ci me fit abdiquer. « Tu veux m’aider ? » dis-je, agonisant tandis que certaines de mes blessures semblaient se rouvrir. Ma main gauche appuyait sur mon abdomen qui me faisait souffrir tandis que je laissai Lyam me porter. Je n’avais plus la force de jurer, je n’avais plus la force de refuser, je n’avais plus la force de rien. J’étais à sa merci et la crainte soudaine qu’il m’emmène dans un endroit bien pire que celui-ci me traversa l’esprit mais mon cœur réfuta cette hypothèse. « Mes affaires… ? » demandé-je bêtement. Comme si cela avait la moindre importance maintenant. Mais il y avait là-bas des objets auxquels je tenais mais je préférai garder la vie que de prendre un risque. Je me rendis compte que mon existence était entre ses mains et que je n’étais plus maître de mon destin.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Mer 2 Nov - 5:49
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
«Début mai 2021 askip»
Difficile de rester dans les bonnes grâces du Cercle quand je ne pouvais pas faire la seule chose dont j’étais capable de faire. Je n’avais plus assez de force pour me battre, pour tuer. Oh, j’avais toujours la gnac, et le désir de vengeance. Je savais tuer, j’avais la volonté pour. Mais j’étais trop faible physiquement pour le faire. Trop faible pour me protéger. Trop faible pour protéger Amber. Trop faible… J’étais tellement inutile qu’on m’avait assignée à la surveillance des caméras. Quitte à être dans un fauteuil, autant rester devant des écrans. Surveiller des écrans. Je n’étais donc plus bonne qu’à ça ?
La vérité, c’était que nous manquions de personnel. Nous avions énormément de personnes lors de la prise d’Azkaban. Je ne devais ma propre survie, et celle d’Amber, qu’à Rasak, Baring et Rosebury, bien que j’ignorais comment ils m’avaient sortie de là. Mes derniers souvenirs étaient ce froid qui m’envahissait avant de perdre connaissance. Amber, elle, a plus de souvenir de ce qu’il s’était passé ensuite. Du moins, jusqu’à ce qu’elle se fasse toucher par plusieurs sorts lancés simultanément…
Une voix s’adressa à moi depuis la porte de la salle de surveillance. Je n’avais pas besoin de tourner la tête pour constater que c’était l’un des jumeaux Rosebury qui s’adressait à moi. Cela faisait quelques minutes que je l’avais “repéré” sur les écrans. Mais lequel était-ce ? Le traître ou le rigolo ? Il me demanda en rigolant si “ils” étaient sages ce soir. Le rigolo donc. Encore que… Le traître aussi pouvait faire de l’humour… Et puis, rien n’empêchait le rigolo d’être un traître. Je levai les yeux au ciel.
«Chais pas. Je fais semblant de regarder, j’ai hâte de me tirer de là.»
Que personne ne tente de me faire croire que les agents de sécurité surveillent réellement les caméras vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Par contre… S’amuser à stalker les gens en suivant leurs déplacements sur les caméras. J’étais certaine que c’était quelque chose qu’ils faisaient tous. Il fallait dire qu’il n’y avait jamais rien à regarder sur les écrans. Il se passait quoi, un incident par an ? Peut-être moins ? Et tout le reste du temps, on le passait à surveiller dans le vide ? Pour rien ? Fallait bien s’occuper l’esprit pour ne pas devenir zinzins.
Je continuais donc de suivre les déplacements du Rosebury jusqu’à ce qu’il arrive au niveau des cellules. Il échangea sa place avec le garde et je suivis donc les déplacements de cette nouvelle cible, que je perdis rapidement de vue à un étage. Je me redressai.
«Bordel, il est où ?»
En regardant le plan des caméras, je compris qu’il était à un angle mort où se situaient des toilettes.
«Ah, tu vas pas m’échapper aussi facilement.»
Sauf que voilà… J’avais beau surveiller les caméras qui couvraient les couloirs adjacents, il ne réapparaissait toujours pas. J’en conclus assez rapidement que lui et moi avions un point commun : nous nous faisions chier.
Je m’étirai en baillant, maudissant tous ceux qui avaient péris à Azkaban ou qui étaient dans un trop mauvais état pour faire tourner la boutique. Il y avait aussi les pertes lors des expériences avec ce détraqueur capturé. J’avais peu d'informations sur le sujet, étant trop amochée pour y participer. Mais d’après mes frères Cracmols, il semblerait que certains chercheurs et larbins soient devenus complètement mabouls en fricotant de trop près avec cette… chose… À cause d’eux, je devais assurer des heures supplémentaires. Faudrait vraiment que je me fasse payer…
«J'ai la dalle putain...»
À cette heure, les locaux étaient plutôt calme. Le moindre mouvement était perceptible sur les caméras. Même si j’étais focalisée sur pause-caca-au-QG, je n’eus aucun mal à repérer de l’agitation du côté de Rosebury. Il devait s’exciter sur l’un des prisonniers. C’était assez déroutant car je n’imaginais pas les jumeaux se montrer violent. Il fallait dire que depuis que Lyam m’avait couverte lors de la libération d’un môme, plusieurs mois plus tôt, je les voyais assez facilement comme des ptits gars sympas. J’observais avec un plaisir malsain tout en me faisant mes propres dialogues.
« - Alors, sale petite merde, qu’est ce que ça fait d’être dans une cage ?
- Pitié monsieur, arrêtez de crier ! Laissez moi sortir, j’ai une femme des…
Ah merde c’est une nana. Attends qu’est ce qu’ils branlent ? »
Je pouvais clairement voir le jumeau sortir son trousseau. L’ambiance entre les deux semblait s’être apaisée. Quelques secondes avant, c’était assez dynamique et là… C’était devenu… Je savais pas trop... Bizarre ? Un frisson me parcouru l’échine tandis qu’une théorie se formait dans ma tête.
«Putain… Fallait que ça soit moi.»
Je vérifiais que j'avais mes clés et empoignais la partie qui permettait de mettre mon fauteuil en mouvement. Pourquoi j’allais constater sur place au lieu de simplement sonner l'alerte ? Qu’est-ce que j’allais faire ? J’étais en fauteuil. Il devrait s’accroupir pour arriver à ma hauteur, il n’aurait aucun mal à me neutraliser s’il le voulait. Ce que je faisais était stupide… Et pourtant, je roulais aussi vite que je le pouvais… Autant dire que ça n’allait pas vite, puisque je possédais depuis peu ce moyen de locomotion et que clairement, je n'étais pas entraînée. Il faudrait que les gens suivent des formations pour piloter es fauteuils. Au cas-où. Les escaliers et les portes étaient mes pires ennemis. Si pour les premiers il me suffisait de prendre l’ascenseur, pour les seconds il fallait user d’adresse d'ingéniosité, et de chance, pour franchir l’obstacle.
Une fois pesque arrivée vers ma destination, je continuai de penser que c’était une bonne grosse idée de merde, et que j’aurais dû appeler des renforts. C’était une idée de merde mais… Quelques mois auparavant, c’était moi qui était de l’autre côté de la caméra, et quelque chose en moi voulait savoir ce qui se tramait. Mon intuition était bonne. Celle qui se passait un tuc chelou, pas celle de venir. Je n’étais pas encore tout-à-fait arrivée que je me trouvais déjà face-à-face avec Rosebury et sa prisonnière.
«J’ferais bien une réplique super classe pour te demander ce que tu branles… Mais j’vais me contenter de te demander : Qu’est ce que tu branles ?»
Je fis un signe de tête en direction de la caméra.
«Putain, à quoi tu joues ?! Emmène la pisser et refous la dans sa cage. On va avoir des emmerdes jusqu'au cou sinon.»
Et encore… Faudrait justifier pourquoi on l’a pas laissée se pisser dessus. Mais c’était toujours plus facile que de justifier sa complète disparition.
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Lyam Rosebury
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Lun 14 Nov - 14:41
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
Feat Lyla VIII Début mai 2021
Il est rare que tu perdes le contrôle, que tu laisses toute ta rage s’exprimer en générale, Doryan est le plus impulsif de vous deux, cela a toujours été le cas. Mais aujourd’hui, tu es à deux doigts de littéralement exploser, tu le sens, tu pourrais commettre une bétise. Tu pourrais te retrouver dans la peau de tous ces couillons qui se pensent trop fort et prennent des vies juste parce que ça les excites, aujourd’hui tu pourrais devenir ce que tu méprise le plus… Pourquoi toutes cette rage ? Des sorciers tu en croisais régulièrement ici… Mais cette trahison après tout ce que tu as déjà vécu, elle agit comme une cerise sur le gateau, elle allume une mèche, prête à être allumée depuis déjà pas mal de temps. Ce qui te retiens ? C’est cet amour que tu as pour elle, ces tous ses mois partagés ensemble, ils te dégoutent autant qu’ils sont chers à tes yeux. Tu ne t’es jamais senti aussi partagé en deux de toute ta vie. Et alors que tu aurais voulu qu’elle te mente pour une fois, voilà qu’elle se met à être honnête. Tu la dégoutais et l’inverse était tout aussi vrai en cet instant. Elle n’avait rien à se reprocher ?
« On m’a éduqué à avoir l’esprit ouvert et tu sais quoi ? Avoir l’esprit ouvert n’évites pourtant pas toutes ces horribles choses que vous faites ! » Tu revois ce sorcier qui avait déboulé chez toi des années plus tôt, tu avais failli perdre Alice… Tu revois ton jumeau à l’hôpital brûlé après s’être pris l’un de leur sortilège… Et ça ce n’était que la partie émergée de l’iceberg, ce qui te touchait toi, mais tu n’oubliais évidemment pas le reste. « J’en sais rien ! » Réponds-tu avec la même violence qu’elle. « Une fois que tu te serais bien installée, justement qu’aurais-tu pu faire de nous ? Peut-être que tu voulais simplement nous manipuler ? » En posant ton regard sur elle, tu avais du mal à y croire mais, maintenant que tu savais ce qu’elle était… C’était qu’elle soit totalement innocente ce dont tu avais du mal à croire… A la question, est-ce que tu avais peur d’elle, tu ne répondais pas… En réalité, tu étais terrifié oui. Terrifié de l’avoir laissée entrer dans ta vie, terrifié par tout ce qu’elle savait faire… « On aurait pas besoin d’agir ainsi si votre espèce n’était un danger pour la nôtre. » Grondes-tu alors qu’elle dit qu’elle ne pensait pas devoir se protéger de toi. Ironique n’est-ce pas ? Sachant que tu ne lui ferais pas le moindre mal, tu n’as jamais torturé qui que ce soit. « Je t’ai toujours dit que la sécurité de mon pays, des enfants, passait avant tout et que je travaillais pour rendre le monde meilleur, tu sais très bien qui je suis-je ne t’ai jamais menti ! » Contrairement à toi, avais-tu envie d’ajouter, mais ça serait petit de ta part et ça c’était quelque chose que tu lui avais pardonné, tu avais pris le parti de continuer votre histoire malgré tout, lui remettre dans la figure maintenant ne serait pas digne de toi. Ses larmes malgré tout te faisait l’effet d’un poignard en plein cœur et même si tu étais en colère contre elle, tu ne pouvais pas la laisser ici en sachant ce qu’ils lui avaient déjà fait et ce qui allait l’attendre encore… Alors que tu lui demandes si elle peut marcher et qu’elle se redresse, tu as la réponse dans la seconde alors qu’elle s’effondre, tu finis d’ouvrir la cage et arrive près d’elle pour l’aider à se redresser. Tu la sens alors te repousser, mais elle est loin d’avoir assez de force pour le faire et lorsqu’elle comprend ce que tu essai de faire, elle semble finalement abdiquer.
« Je ne suis pas non plus le monstre que tu crois, c’est bien plus compliqué que ça, aller on y va, accroche toi. » Quant à ses affaires, tu réfléchissais un instant, mais tu finissais par secouer la tête. « Trop risqué, je te sors d’abord d’ici. » Tu verrais si tu pouvais les récupérer plus tard. Bon il fallait éviter le plus possible les caméras, pour celles qui étaient inévitable, il faudra que tu passes par la surveillance vidéo pour… Merde la surveillance vidéo, Davis… Ton cerveau faisait enfin les connexions quand justement, la concernée arrivait devant vous. Alors qu’elle te demande ce que tu branles, tu avais presque envie de lui retourner la question. Elle pensait vraiment t’arrêter dans son fauteuil ? Pourquoi n’avait-elle pas alerté la sécurité comme le protocole l’exigeait ? Tu savais pourquoi… Elle t’en devais une Tu ne pensais jamais te servir de cette dette, mais finalement…
« Humm, c’était quoi déjà… si tu crois un jour que cette guerre ne devrait pas concerner les enfants qui ont eu la malchance de naître avec des pouvoirs… Je te suggère de faire comme si t’avais rien vu, rien entendu. » Oui tu utilisais sa propre réplique contre elle. Ce n’était pas très haut mais pourquoi ce qui s’appliquait à ce gosse que vous aviez sauvé ensemble, ne pouvait pas s’appliquer à d’autres. « Elle n’est pas beaucoup plus vieille et je… C’est personnel Davis, je la connais. Je ne savais pas ce qu’elle était, mais je peux pas la laisser là-dedans. » Tu n’ajouterais rien d’autre, mais autant jouer carte sur table, elle t’avait fait confiance par le passé, maintenant c’était ton tour, tu t’approchais d’elle avec Kayla dans les bras. « Et puis avoue, un petit plan évasion juste toi et moi, ça t’avais manqué. » Tu ne jouais pas encore la carte de tu m’en dois une parce qu’elle était intelligente n’est-ce pas ? Elle le savait bien, mais en dernier recours tu n’hésiterais pas à t’en servir.
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Moi pour toujours J'envoie valser Les preuves d'amour En or plaqué Puisque tu me serres très fort C'est là mon trésor C'est toi, toi qui vaut de l'or.
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Ven 18 Nov - 18:39
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs Lyla VIII, QG du Blood Circle, Début mai 2021
L’incompréhension était palpable. Des deux côtés d’ailleurs ; je regardai Lyam avec une certaine incrédulité tandis qu’il me toisait de la même manière. Je le voyais pour la première fois sous un jour nouveau et il me découvrait lui aussi telle que j’étais : une sorcière. Lorsque je suis tombée amoureuse de lui, j’ai su qu’un jour, il me faudrait lui révéler ce secret, cette partie de moi et de ma vie dont il ignorait tout mais qui ne changeait pas qui j’étais de manière fondamentale. Ma personnalité, mon caractère, mes choix de vie n’étaient que le reflet de la personne que j’étais et même si mes pouvoirs magiques me définissaient en tant que personne, ils n’étaient pas tout. Et dans les yeux de Lyam, je ne voyais que la désillusion, comme si ce que nous avions vécu ces derniers mois n’étaient qu’un leurre et que cela n’avait jamais existé. Pourtant, les souvenirs de nos journées, de nos soirées et de tous les moments passés ensemble résonnaient en moi avec une telle intensité que cela me déchirait le cœur d’imaginer que je me sois trompée sur toute la ligne. La décision initiale de taire ma nature de sorcière avait été motivée par le contexte politique actuel et j’avais cru ainsi me protéger et par extension, j’espérais également protéger Lyam et Alice. Jamais je n’aurai cru que la raison pour laquelle je me dissimulai était en réalité en face de moi et je me maudissais de ne pas avoir su, dès le début de notre relation, poser les bonnes questions et avoir les conversations qui s’imposaient. Me retrouver dans cette situation, enfermée derrière les barreaux d’une cellule était déjà une véritable torture ; et pour autant, depuis que j’étais ici, je n’avais jamais eu aussi mal. « Les choses horribles que nous faisons? » demandé-je d’une voix borne mais néanmoins indignée. Se fichait-il de moi ? Était-il à ce point naïf ? Je n’étais pas dupe quant aux horreurs commises par les Mangemorts mais la plupart des sorciers n’avaient rien contre les Moldus et souhaitaient la fin de la guerre tout autant que moi. Quant à la communauté moldue, la haine était attisée par la propagande et le gouvernement de Kane mais je savais, ayant de nombreuses accroches avec ce monde qui m’était aussi cher que le monde sorcier, que les actes du Blood Circle ne représentaient qu’une partie mesurée de la population. Les Mangemorts et le Blood Circle n’étaient que les pommes pourries d’un panier garni. Comment Lyam ne pouvait-il pas s’en rendre compte ?
Lorsqu’il annonça qu’il ne connaissait aucun de mes plans et que j’aurai très bien pu leur vouloir du mal, j’arquai un sourcil, me demandant s’il était véritablement sérieux, s’il imaginait sincèrement que je sois en capacité d’être aussi manipulatrice... « Notre espèce… Comme si nous n’étions pas humains. » craché-je vainement. Il n’écoutait pas, il n’entendait pas. L’homme a toujours haï ce qu’il ne pouvait comprendre. Mais l’évolution faisait partie de l’espèce humaine et la magie n’était qu’une mutation parmi tant d’autres. C’était ainsi que je le voyais, que je le concevais. « Pourtant, ce n’est pas mon espèce qui a organisé des chasses aux sorcières depuis des siècles. » dis-je en appuyant fortement sur l’un de mes mots. Que Lyam me considère soudainement comme ne faisant plus partie de la race humaine me tétanisait. En ce qui concernait les chasses aux sorcières qui avaient eu lieu de tout temps (même si les personnes brûlées sur des bûchers n’avaient jamais vraiment risqué quoi que ce soit), l’illustration m’apparaissait pertinente. J’avais l’impression d’être dans un dialogue de sourd où chacun exposait ou balançait ses arguments sans pour autant écouter l’autre. Nous étions trop en colère et je comprenais la sienne même si je n’étais pas persuadée qu’il acceptait la mienne. « Étrangement, je pensais que tu parlais du terrorisme, de Daech et ce genre de trucs. Pas de mon peuple. Tu ne m’as peut-être jamais menti mais tout comme moi tu n’as pas été complètement honnête. » Qu’il ose dire le contraire et je pouvais aisément décider de l’étrangler. Les larmes continuaient de glisser sur mes joues sans que je ne puisse les contenir tant la douleur sentimentale qu’il m’infligeait m’était insupportable. Pire que tout, pire que la torture subie ces derniers jours par la femme rousse, pire que toutes les souffrances endurées jusqu’alors. J’étais une femme forte et pourtant, la désillusion qui m’assaillait me rendait tout aussi fébrile qu’une enfant.
Je ne savais plus quoi dire, je ne savais plus comment réagir face aux propos qu’il tenait et des reproches à peine voilés qu’il me faisait. Me murant dans mon silence, n’écoutant que mes pleurs, je me sentais soudainement bien seule alors qu’il me demandait si je pouvais marcher. Le but de la question ne m’apparut pas immédiatement mais alors que je m’effondrai au sol, la réponse fut plutôt claire. J’étais affaiblie par ces quelques jours de détention dans des conditions déplorables et inhumaines tandis que le choc de voir Lyam entre ces murs me rendaient tout aussi fébrile. Il pénétra dans la cage et je tentai vainement de le repousser sans pouvoir le faire bien longtemps, n’en n’ayant pas la force. Décidant soudainement de lui faire confiance, j’abdiquai alors qu’il me prenait dans ses bras afin de m’aider à me relever. Il me disait que les apparences étaient trompeuses et que c’était plus compliqué qu’il n’y paraissait. Je n’avais plus la force de répliquer quoi que ce soit, ni même de trouver des éléments de compréhension à ce qu’il était en train de faire. Une petite voix dans ma tête m’intimait de prendre garde, que c’était peut-être un autre de ses pièges mais l’amour que je lui portais m’empêcha d’envisager plus longuement cette possibilité. Nous sortions de ma cellule tandis que Lyam me déconseillait d’aller chercher mes effets personnels et mon cœur se serra un instant à cette idée. Mais ma vie avait davantage d’importance. Alors que nous déambulions dans les couloirs et que nous passions devant un nombre incalculable de cellule, je constatai, avec horreur, que j’étais loin d’être la seule à être enfermée ici. Des dizaines et des dizaines de sorciers, en plus ou moins bon état, semblaient comater dans leurs vulgaires couchettes et je refrénais l’envie qui me tenaillait de les aider à sortir. « Tous ces gens… Il faut les aider... » murmuré-je tandis que l’envie de vomir me tordait les boyaux. Lyam et moi n’eurent peu de temps pour en dire davantage car une jeune fille en fauteuil roulant nous barra soudainement la route. Mon cœur battit la chamade et je me sentais soudainement nauséeuse sans parvenir à savoir si cela était dû à la crainte que je sois remise en cage ou bien à l’angoisse que Lyam ait des ennuis à cause de moi. Mes sentiments pour lui prenaient soudainement le dessus et je me détestais pour cela. Lyam commença à échanger avec la jeune femme et malgré mon air hagard je percevais qu’ils avaient une histoire commune. Quelque chose qui les liait. Je ne savais pas quoi, cela m’était un peu égal, du moment qu’elle nous laissait passer. Je n’avais rien à dire, rien à dire de plus. Je n’allais quand même pas lui dire s’il te plaît?. Ma vie dépendait uniquement d’elle à ce moment-là et je le savais. J’avais soudainement la gorge sèche et je me sentais beaucoup trop faible pour négocier quoi que ce soit, laissant Lyam gérer la gamine. Ils enrôlaient les enfants si jeunes… Un nouveau haut de cœur m’envahit et je faillis vomir mes tripes sur le sol froid de la bâtisse.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Lun 28 Nov - 13:25
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
«J'ai son matricule»
Je leur bloquai le passage. Rosebury et sa prisonnière ne pouvaient pas passer. je demandai à l’homme de me rendre des comptes. Qu’est ce qu’il foutait ?! Les cellules étaient là pour une bonne raison : garder les sorciers prisonniers. S’il se faisait prendre, il allait avoir des gros ennuis, et moi aussi.
Contre toute attente, Rosebury me renvoya la réplique que je lui avait balancée quand j’avais fait libérer ce gamin pendant l’anniversaire de Bob. Au moins, j’avais enfin la certitude de savoir à quel jumeau j’avais affaire. Qu’est ce qu’il m’avait répondu ce jour-là ? « À charge de revanche, Davis.» Putain, quel connard. Il pouvait pas faire ça un soir où c’était pas moi qui était chargée de la surveillance ?
«Tu me fous dans la merde Rosebury. On m’a dans le collimateur depuis l’histoire du gamin.» À vrai dire, on n’était jamais remonté jusqu’à moi, ou Rosebury. Mais mon escapade chez Ludivine m’avait valu pas mal de soupçons, ainsi que mes différents échecs en mission, comme l’attaque d’Azkaban. «Si y’a un prisonnier qui se barre pendant que je suis assignée à la surveillance, j’suis foutue. Ça peut pas attendre quelques jours, ou une semaine ?!»
Je regardai la fille… Je trouvais qu’elle faisait quand même bien plus âgée que le garçon qu’on avait libéré. Mais je devais admettre que son état de santé ne laissait pas supposer qu’on pouvait attendre beaucoup plus ; à croire qu’elle avait plus besoin de mon fauteuil que moi.
«Non… Me comporter comme une traîtresse n’est pas quelque chose que j’aime faire.» Mon ton était froid. «Tu fais chier Rosebury. On peut pas juste la faire sortir comme ça. Ça va être suspect et ça va me retomber dessus. J’te jure que si je tombe, tu tombes avec moi.» Je regardai la caméra. «Déjà, faudra que tu gères les enregistrements caméras. Je sais pas ce que t’as fait la dernière fois mais… Refais-le. Moi j'y connais que tchi» Je jetai un œil à la fille. «C’est quoi son matricule ? Son nom ? Elle est arrivée quand ? Faut qu’on la supprime.» Sentant que mes propos pouvaient être mal compris. «Du système. Elle n’a jamais été là, ou elle a été transférée hier. Elle nétais pas llà ce soir. Faut qu’on supprime toute trace d’elle. Qu’on récupère ses affaires. On t’a pris quoi ?» Aucune idée de son matricule, il fallait vérifier à quoi avait été assigné la cellule dans laquelle elle avait été extirpée. Mon regard se posa ensuite sur mon camarade du Blood Circle. «Une fois dehors. Tu vas faire quoi ? T’as un plan ?» Vu sa réaction, son plan devait ressembler à un truc du genre “Euh… Je vais improviser”. Je soupirai. «Tu vas nous faire buter tous les trois. File ton tel, pour qu’on reste en contact.» Je fis pivoter mon fauteuil pour faire demi-tour. «Je retourne aux caméras. Je te fais vibrer si y’a quelqu’un sur votre route, sois au taquet. D’ailleurs, évitez le couloir des toilettes du dessus, le gars que t’as remplacé y était avant que je descende ici.»
Même si c’était une soirée assez calme, ce n’était pas aussi désert que pendant l’anniversaire de Bob. On ne pouvait pas avoir deux fois la même veine. Je retournai dans la salle de surveillance. J’avais parlé de supprimer toute trace d’elle, et de récupérer ses affaires, mais c’était à moi de m’occuper de ce sale boulot. Rosebury devait garder un œil sur elle et la sortir le plus vite possible. J’envoyai un message à Bouclette, lui révélant que j’avais une sorcière à exfiltrer rapidement et que j’avais besoin de son aide. Pourvu qu’il réponde… En tout cas, s’il devait répondre, il ne semblait pas pressé de le faire.
Je gardais un œil sur les caméras. Prévenant de temps à autre Rosebury que quelqu’un était sur son passage et qu’il devait improviser. S’arrêter, se cacher, faire un détour ; c’était à lui de gérer. Si au début, surveiller les caméras était un petit jeu de pistage, c’était clairement devenu un jeu d’espionnage. Un jeu où je risquais stupidement ma vie.
En parallèle, je consultais l’historique des cellules. J’avais un matricule. Je pris mon téléphone pour appeler Rosebury.
«J’ai son matricule. Tu peux te débrouiller sans que je surveille tes miches le temps que j’aille récupérer ses effets personnels ?»
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Lun 12 Déc - 14:53
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
Feat Lyla VIII Début mai 2021
Non ils n’étaient pas humains. N’y avait-il pas un mot pour désigner les gens comme toi ? Les moldus ? Si vous étiez des moldus et pas eux, alors ils n’étaient pas humains. Et pour être capable des horreurs dont tu as été témoin, définitivement non, ils n’étaient pas humains. « Peut-être avaient-ils déjà mesuré l’ampleur du danger que vous représentez ! » Réponds-tu lorsqu’elle parle de chasse aux sorcières. Et qu’elle ne vienne pas te dire que durant tous ces siècles, les sorciers ont été tout blanc, tu ne le croirais pas. Alors qu’elle dit qu’elle ne te connait pas, tu relèves le fait que tu n’as jamais menti, tu te bas pour la sécurité des tiens et ce depuis toujours ou presque. Certes tu n’avais pas parlé des sorciers, du Blood Circle mais, cette vérité restait vrai pour toutes les causes, alors elle ne pouvait pas, ne pas te connaitre. « Le terrorisme est aussi un combat, mais il n’est pas la seule menace voilà pourquoi j’ai rejoint le Blood Circle, le gouvernement n’a pas les armes pour combattre les sorciers. » Fut une époque où le monde moldu n’était même pas au courant de leur existence… Mais parce que tu n’étais pas le monstre qu’elle s’imaginait, la voir ainsi ne te laissait pas indifférent et quand bien même tu étais en colère pour ses mensonges et que tu lui pardonnerais jamais, tu ne pouvais pas la laisser là.
Alors même si elle voulait sans doute ne rien à voir avec toi, peut-être qu’elle aussi avait des envies de meurtres en cet instant, elle allait devoir mettre tout cela de côté si elle voulait avoir une chance de sortir d’ici et vivre. Contre toute attente elle ne se débat pas, ou en tout cas elle n’en avait pas vraiment la force, elle comprend rapidement ce que tu cherches à faire et elle s’accroche pour que tu puisses la soulever. Quand elle parla de ses affaires, le calcul était vite fait dans ta tête tu ne savais pas de combien de temps tu disposais, c’était trop risqué d’aller les chercher. Alors que tu avances sur le qui-vive, le cœur battant à mille à l’heure, tu ne comprends pas tout de suite ce qu’elle te dit avant de tourner la tête. Oui des prisonniers il y en avait plein, mais ce que tu faisais pour elle, tu ne pouvais pas le faire pour tous. Tu étais prêt à trahir le Blood Circle pour une personne que tu connaissais et que tu aimais, mais la cause que tu défendais restait la même. Les autres restaient ici. De toute façon se serait du suicide de tenter de faire sortir tout le monde rien qu’à deux… Ou même à trois, voilà que vous aviez de la visite. Etait-ce de la chance de tomber sur Davis ? Tu allais le savoir très vite. Tu savais que te servir de ses mots d’il y a quelques mois n’étaient pas très fairplay, mais vous n’aviez pas beaucoup de temps, il fallait faire vite et il valait mieux que Garnet soit de votre côté.
« C’est vrai que toi, tu ne m’as pas du tout foutu dans la merde la dernière fois n’est-ce pas ? » Les risques restaient les mêmes dans tous les cas, même si cette fois ils l’ont dans le collimateur, il ne fallait pas croire quelle était la seule. A sa question, tu ne répondais pas, ton regard planté dans le sien, Kayla ensanglanté dans tes bras, ça avait l’air de pouvoir attendre ? Elle était bien placée, tout comme toi pour savoir ce qu’ils faisaient ici. Alors que tu trouves le moyen de faire un peu d’humour pour détendre un peu l’atmosphère, voilà qu’elle te répondait très sérieusement et à ses derniers mots tu hoches la tête. « Si tu tombes, je tombe, ça me parait honnête. » Et tu feras évidemment tout pour que ça n’arrive pas. Tu étais bien sur totalement d’accord avec elle, tu avais déjà couvert vos traces une fois, tu comptais bien le faire pour cette fois encore. Et il allait falloir le faire encore mieux parce que vous ne pouviez pas vous permettre que les soupçons se porte encore sur vous. « Ne t’en fais pas je comptais bien m’occuper de tout ça. » La supprimer totalement du système était encore mieux oui, si elle n’existait pas, personne ne viendrait la chercher, les autres penseraient qu’une séance de torture avait été trop loin et qu’elle en était morte, c’était d’ailleurs là-dessus que tu comptais jouer si question il y avait par la suite. Le reste ne serait qu’un problème électronique. Tu vérifiais alors sur Kayla, mais elle n’avait l’air d’avoir déjà son matricule ce qui n’était pas une mauvaise chose. Quant à son nom, tu ne savais pas si Kayla avait donné le sien, tu laissais l’intéressée répondre aux questions de Garnet. Sa question te prenait de cours et tu détestais ça, tu étais en roue libre c’était vrai et ça ne te ressemblait pas.
« Je me serais bien passé de tout ça, crois-moi. » Tu ne pouvais pas aller chez toi, quand bien même elle n’avait jamais fait de mal à Alice, le simple fait de penser à faire rentrer une sorcière chez toi te donnait la nausée, ce n’était pas possible. « Je connais un endroit. » Dis-tu en réfléchissant vite tout en donnant ton téléphone à Davis. Tu hoches la tête, qu’une gamine de dix-neuf ans te donne des ordres, à cet instant, ne te dérange pas. Au contraire c’est tout ce que tu connais, quelque part cela te permet de te concentrer uniquement sur ta mission et de passer en pilotage automatique. En attendant que Garnet atteigne les caméras, tu commences à avancer prudemment, vous ne pouviez pas rester sur place c’était bien trop risqué. Il était vrai que la dernière fois que vous aviez dû sortir un enfant de cet endroit, il y avait l’anniversaire de Bob qui avait tout facilité, cette fois, tout le monde était à son post, c’était beaucoup plus périlleux. Garnet ne tardait pas à vous guider à travers le QG. Tu regardais de temps en temps l’état de Kayla, ton regard croisait parfois le sien, la tension était là, beaucoup de colère, mais le plus important en cet instant était de sortir d’ici et vous le saviez. Tu décroche lorsque Davis t’appel.
« Ça devrait aller, on est plus très loin de la sortie. » Bon il fallait sans doute passer quelques gardes, mais cela ne devrait plus être très long. En tout cas, tu l’espérais, même si tu n’avais aucune idée réellement de comment allait se passer la suite. Une chose à la fois et alors que tu entendais de nouveau des bruits de pas, tu te cachais, te demandant à quoi rimait ta vie finalement…
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Ven 16 Déc - 18:22
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs Lyla VIII, QG du Blood Circle, Début mai 2021
Je fermai les yeux, dépitée. Lyam ne pouvait pas penser ce qu’il me disait. Cela me paraissait irréaliste, impensable. Découvrir cette facette de sa personnalité me rendait incroyablement triste, comme si je voyais clair pour la première fois depuis des mois. Je me sentais dupée, trahie. Non pas par lui, mais par mes sens, par mon instinct qui m’avait fait défaut et qui ne m’avait pas alerté. À aucun moment depuis le début de notre relation, je n’avais craint qu’il fasse partie de cette organisation secrète. C’était un point sur lequel j’étais certaine : Lyam était un homme bien, avec des valeurs de paix et d’unité. Mais ce n’était pas celles que j’imaginais. Son peuple passait en premier, son peuple souhaitait écraser le mien depuis des siècles et il ne s’en cachait même plus. Les larmes traîtresses qui coulaient sur mon visage me semblaient bien peu suffisantes pour exprimer mon désarroi ; ma colère était grande mais ma tristesse l’était davantage. L’homme que j’aimais venait de me faire la plus insupportable des trahisons et je me sentais si bête d’avoir cru, si bête d’y avoir cru. D’avoir cru en lui, en nous alors que chaque mot qu’il prononçait n’était qu’une preuve supplémentaire de son mépris, du mépris qu’il avait pour moi et ma communauté. « L’être humain a toujours craint ce qu’il ne pouvait comprendre. » déclarai-je dans un murmure, comme si cela expliquait pourquoi les mots de Lyam me transperçait le cœur. C’était aussi l’une des raisons qui avaient poussé les Moldus de l’époque à organiser ces chasses aux sorcières. Les sorciers représentaient l’évolution, peut-être même à terme, le futur stade l’évolution. Pourtant, les théories de Darwin étaient claires à ce sujet. Mais l’humain cherchera encore et toujours à traquer et mépriser celui qui était différent au lieu de tenter de le comprendre.
Avant le Blood Circle, nous vivions en paix. Le secret magique révélé, notre vie avait radicalement changé et les détracteurs étaient devenus légions. Moi qui pensait que Lyam, tout comme moi, se battait pour la liberté… Mais nous ne parlions pas de la même liberté. Pour ma part, il s’agissait de vivre en harmonie ; deux communautés mais un seul peuple. Lyam s’évertuait à la différencier. Un peuple, une autre espèce à peine humaine. Ce constat m’affligeait, pire, il me dégoûtait. J’avais envie de vomir rien qu’en y songeant. En tant que militaire, je l’imaginais combattre des menaces du monde moldu comme celles du terrorisme en réalité. « Parce qu’il faut les combattre maintenant… » Je n’étais pas d’accord avec son constat, évoluant dans les deux mondes, j’étais persuadée que le monde moldu et la communauté sorcière possédaient chacun des atouts ; certes ils étaient différents mais ils rivalisaient l’un avec l’autre. Technologie contre magie, armes à feu contre baguette. Le combat se valait. Largement. Pour autant, la déception que je ressentais n’avait d’égale et je ne parvenais pas à passer outre, je ne parvenais pas à répliquer davantage ; mes blessures physiques étaient trop grandes même si le trou béant qui venait de se former dans ma poitrine me faisait tout autant souffrir, si ce n’était plus. J’avais soudainement envie de m’effacer, je perdais ma fougue habituelle, épuisée par ce combat dont je ne sortirai pas vainqueur. Je connaissais Lyam, son air entêté et sa manière bien à lui d’interpréter les choses ; ce soir, il apparaissait inutile de tenter de le faire changer d’avis sur quoi que ce soit. C’était vain. Je me renfermai sur moi-même et lorsque je fus à la limite de perdre connaissance, ce fut Lyam qui vint à mon secours. Moi qui pensait qu’il me laisserait croupir ici, il semblait bien que les mois que nous avions passé ensemble comptaient un peu pour lui, finalement. Tout n’était peut-être pas perdue.
Après quelques secondes de protestation où je refusai qu’il me touche, je capitulai, prête à m’en remettre à lui, à l’homme que j’aimais si ardemment et en qui j’avais jusqu’au ce soir pleine confiance. Une partie de mon esprit m’intimait de rester sur mes gardes, craignant qu’il ne s’agisse que d’un piège supplémentaire mais je n’avais plus la force de résister à quoi que ce soit. Déambulant dans les couloirs dans lequel je ne parvenais pas à me repérer -mais apparemment, Lyam savait où il allait-, je constatai avec effroi que je n’étais pas la seule enfermée en ces cages et que des dizaines d’autres sorciers, d’origine et d’âge diverses, croupissaient comme des rats de laboratoire et j’avais une furieuse envie de les aider à sortir. Lyam ne semblait pas de cette avis car il ignora allégrement ma remarque et continua sa route. Quelques secondes plus tard, au détour d’un couloir, une jeune femme nous interpella et mon cœur manqua de s’arrêter à plusieurs reprises tant j’étais terrorisée. J’allais peut-être mourir là. Peut-être qu’on allait me remettre en cellule. Peut-être que Lyam serait puni pour m’avoir aidée. Immédiatement, mon palpitant se serra et je compris que malgré ce qu’il avait fait, malgré ce qu’il m’avait dit, je m’inquiétai encore pour sa sécurité ; mes sentiments pour lui demeuraient, même après la trahison. Lyam commença à négocier avec l’autre membre et je compris rapidement qu’ils avaient une histoire commune ou du moins un lien qui empêchait la jeune femme de le dénoncer. Je ne prétendais pas connaître la nature de ce lien et tout franchement, je m’en fichais royalement. Je ne voulais qu’une seule chose : sortir d’ici.
Elle commença à poser de nombreuses questions et je me raclai la gorge pour répondre dans un murmure lorsqu’elle s’adressa à moi : « Mon portable, ma baguette, un manuel d’école, un bracelet rouge orné d’un lion. » Le reste n’était qu’accessoire. Je tenais plus que tout à récupérer ces éléments-là, susceptibles de dévoiler ma véritable identité. Le bracelet d’Eirian était sentimental et je ne supportai plus de ne pas l’avoir au poignet. Quant au reste du plan, je les laissai gérer, après tout, j’étais bien inutile et je n’avais pas l’énergie nécessaire pour réfléchir. Toutefois, une question m’intriguait vraiment. Où Lyam comptait-il m’emmener ? Il avait une idée, un endroit. Mais où ? Je le regardai donner son téléphone à la gamine qui s’en alla, roulant à toute allure pardon, fallait bien que ça sorte à un moment donné mdr. Lyam commença à avancer prudemment dans les couloirs, je tendais l’oreille dès que je le pouvais mais je n’entendais rien de probant. Lorsque la femme appela sur le téléphone, je ne compris pas grand-chose de la conversation. Je me sentais si démunie, si inutile. C’était affligeant. Il lui dit que nous n’étions plus très loin alors j’osai enfin poser la question. « On va où Lyam ? Chez toi ? » Un endroit que je connaissais me rassurerait. Un endroit où Julia, Maxime ou Eirian pourraient me chercher. C’était aussi ça l’idée. Car si pour l’instant, il était en train de me sortir de là et que mon instinct de survie me suppliait de le laisser faire, je ne savais pas comment je réagirai une fois que je serai hors de ces murs. Cette perspective m’effrayait tellement. Nos regards se croisèrent lorsque je posai cette question et mes yeux semblaient parler d’eux-même ; je tentai de demeurer forte mais à l’intérieur, j’étais brisée.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
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Dim 18 Déc - 2:14
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
«Démerdez-vous»
Lyam connaissait un endroit. Le ton sur lequel il disait ça indiquait tout, sauf qu’il avait un plan précis en tête. Je me dis que c’était tout de même mieux que rien, que ça permettait de temporiser le temps de trouver une vraie solution.
«Et dans ton “endroit”» Je mimai les guillemets avec mes doigts. «Tu auras de quoi la remettre en état ? Elle tient à peine debout. La sortir ici pour qu’elle te claque dans les doigts dans deux jours, ça vaut pas le coup de se faire prendre hein.»Quitte à ce qu’elle crève, autant la refoutre dans sa cage et on n’en parlait plus. «Écoute, je vais voir ce que je peux faire avec mon contact qui avait pris en charge le gamin la dernière fois. Ton “endroit” fera l’affaire le temps qu’il me réponde.»
La prisonnière me fit sa liste de courses à lui ramener. Je grimaçai à l’idée de devoir lui rendre sa baguette, mais si on la faisait sortir, il ne fallait laisser aucune trace. Elle n’avait pas encore été tatouée. Ça ne nous facilitait pas la tâche pour retrouver ses affaires, mais au moins, elle serait plus facile à faire disparaître du registre.
«Portable pour passer inaperçue hein ? Ça a l’air de bien marcher en tout cas… Franchement… On va vraiment lui rendre sa baguette ? Remets-la en cage. J’ai rien vu et on en reste là.»
Non, bien sûr que non. Pourquoi faire simple ? Je levai les yeux au ciel avant de prendre le numéro de Rosebury. Je devais le tenir au courant s’il y avait des obstacles sur leur chemin. Il valait mieux qu’il ne se fasse pas surprendre en compagnie de sa sorcière à moitié morte. Une fois de retour dans la salle de surveillance, je le tins au courant comme convenu. En parallèle, je cherchais les informations sur notre prisonnière ; il fallait que je sache qui c’était pour retrouver ses affaires. En m’aidant de son numéro de cellule, je parvins à trouver son matricule provisoire. Le clavier de l’ordi était récalcitrant (Ah non, pardon ça c’est pour le joueur…) , ce n’était pas évident, d’autant plus que je ne suis pas une experte en technologie. J’appelai Rosebury pour le prévenir que j’allais aller chercher les affaires de la sorcière et qu’il n’aurait donc plus de couverture de vidéosurveillance. Ils étaient presque à la sortie.
«Je te retrouve dehors quand j'ai tout alors…»
Je devais donc me rendre dans la salle des objets confisqués. Y aller fut plutôt rapide. Je peinais un peu plus à ouvrir la salle des scellés. Les portes classiques étaient devenues une plaie pour moi. Quand on était bien portant, on ne se rendait pas compte de la facilité de choses du quotidien, mais la moindre petite contrainte physique changeait tout un monde. Déverrouiller la porte avec le passe-partout, se démerder avec le fauteuil pour reculer en tirant la porte, avec une seule main. Une horreur. J’étais déjà en train d’imaginer demander à remplacer toute le portes de l'établissement en porte automatique, ou en porte qui pouvaient se pousser ou se tirer.
Une fois à l’intérieur, je n'étais pas au bout de mes peines. Il fallait désormais retrouver le bon scellé et à la vue du nombre de casier qui se présentaient devant moi, ce n'était pas gagné. Heureusement, il y avait un document qui consignait les futures entrées. En m’aidant du matricule trouvé, je n’eus aucun mal à identifier quel numéro de casier contenait ce que je cherchais. Je levais les yeux.
«Salope de pute… »
Le casier en question était haut, bien trop haut pour moi. Du moins, pour moi en position assise.
«J’vais le crever ce connard.»
Rosebury m’en aura vraiment fait baver avec ces conneries. J’approchai mon fauteuil jusqu’au casier. Je pris une grande inspiration avant de me lever. Je pris appui sur ce que je pouvais pour me redresser. Une fois debout, je n’avais pas beaucoup de temps. J’ouvris le casier et en balançai le contenu,soigneusement rangé dans des sacs, à terre. Mes jambes commencèrent tout juste à trembler lorsque je me laissai tomber sur mon fauteuil.
«Fiou…»
C’était encore rude, mais j’allais quand même bien mieux que quelques semaines plus tôt. Je commençait à pouvoir remarcher. Lentement, pas longtemps, mais je pouvais. Je récupérai tant bien que mal tous les objets jetés sur le sol pour les mettre sur les genoux et je me dirigeai ensuite vers le bureau pour les jeter dans la corbeille ; corbeille dont je récupérais le sac que je gardais sur mes genoux. Plus safe de foutre tout ça comme ça au cas où je croisais quelqu'un.
Je sentais mon téléphone vibrer dans ma poche. Rosebury ? Frisouille ? Aucune idée, je n’avais pas que ça à foutre dans l'immédiat. J’ignorai l’appel pour me concentrer sur le document papier qui transcrivait manuscritement toutes les entrées. Je pris un document vierge pour y retranscrire mot pour mot ce qu'il y avait sur l’ancien document. Du moins… À un matricule près… Je fourrai l'ancien papier dans le sac poubelle que je nouai avant de sortir.
Plusieurs minutes plus tard, je tendais le sac à Rosebury.
«C’est dedans. Démerdez-vous maintenant. Tiens-moi au courant pour… les enregistrements vidéos»
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Lyam Rosebury
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Mar 10 Jan - 16:54
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
Feat Lyla VIII Début mai 2021
« Parce que les sorciers sont mieux de ce côté-là ? » Pourquoi est-ce qu’ils s’attaquaient aux humains s’ils les comprenaient ? Mais ce n’était pas maintenant, ici, dans cet endroit avec elle, enfermée dans une cage que tu avais envie d’en débattre, d’ailleurs tu n’avais pas envie d’en débattre avec elle. Cette discussion n’aurait dû jamais avoir lieu, tout simplement parce qu’elle aurait dû être celle que tu pensais qu’elle était tout simplement. Mais elle aussi tombait de haut ce soir et alors qu’elle sous-sous-entend qu’elle ne sait plus qui tu es, tu lui rappel alors toutes les valeurs que tu as toujours prônées et que le fait que tu fasses partie du Blood Circle, ne changeaient absolument rien à ce que tu étais. Tu avais peut-être omis que tu avais rejoint leurs rangs il y a quelques années, mais tu avais été loin d’imaginer que cela poserait un tel problème, tout simplement parce que tu ne savais pas qu’elle était une putain de sorcière ! « C’est une guerre qui se déroule, là dehors, alors oui. Que ce soit d’un côté ou de l’autre Kayla, c’est un combat. » Non mais dans quelle monde vivait-elle ? Pourtant elle avait toujours dit vouloir rendre le monde plus sûr, alors même si elle ne parlait pas de la même chose que toi, puisqu’elle se retrouvait dans le camp adverse, elle devait tout de même se rendre compte de ce qui se passait autour d’elle non ? Comment pouvait-elle ne pas parler de combat ? Malgré la haine que tu ressentais pour ce qu’elle représentait, elle tu l’aimais. Et tu ne pouvais pas effacer tout ça d’un claquement de doigt juste parce qu’elle se retrouve ici. Ton instinct te pousse à vouloir la mettre en sécurité combien même tu sais déjà que c’est une mauvaise idée. Peut-être que tu souhaiteras sa mort plus tard, mais pour l’heure tu en crèverais de la perdre. Elle était donc dans tes bras et tu cherchais un moyen de sortir lorsque vous vous retrouviez nez à nez ou plutôt nez à fauteuil ? avec Davis. Que fichait-elle ici ? Enfin tu savais qu’elle était chargée de la surveillance, mais le protocole exigeait qu’elle sonne l’alerte, elle pensait faire quoi avec ses roues au juste ? Et pourtant tu lui en étais reconnaissant, car cela voulait dire que vous aviez encore une chance, après tout, elle t’en devait une. Tu te servais de cela d’ailleurs pour obtenir son aide.
Est-ce que tu avais un plan ? Pas vraiment et ça, ça ne te ressemblait pas, tu étais un soldat, tu obéissais aux ordres et tu suivais le plan qu’on te donnait, mais libérer Kayla ne faisait pas partie du plan, alors forcément il fallait improviser. Tu pensais à l’une des planques auxquelles tu as accès avec le gouvernement, un endroit que le BC ne connaissait pas. Ensuite il te suffirait de dire que l’endroit n’était plus sûr pour que vous ne vous en serviez plus lors des missions. L’endroit n’existerais sans doute plus après cela. La soignée ? Tu n’y avait pas encore songé, une chose après l’autre, pourtant Garnet avait raison. « En deux jours j’aurais largement le temps de trouver une solution. » Kayla connaissait certainement des personnes de son monde qui pourrait l’aider, mais ça tu ne voulais pas en parler, libérer une sorcière était une chose, faire venir d’autres sor… Tu hochais la tête lorsque Davis te proposa de prendre contact avec celui qui avait pris en charge le gamin de la dernière fois. « Je te remercie. » Elle t’offrait une aide encore plus inestimable que tu ne l’aurais pensé et tu n’étais pas près de l’oublier. Alors que Kayla lui fait la liste de ce le Blood Circle lui ont pris, tu serres les dents au mot baguette et te concentre pour ne pas la lâcher sur place.
« Prend ce que tu peux Garnet, si certaines choses sont trop compliquées on fera autrement. » Tu pouvais aisément comprendre que prendre sa baguette ou le téléphone était risqué, plus qu’un petit bracelet qui passerait inaperçue. Après avoir échangés vos numéros, Davis partie en quête des objets et en profitais pour te guider à travers les couloirs du QG pour sortir de là sans croiser qui que ce soit. Lorsqu’elle te demande si elle peut te laisser, tu annonces que vous étiez presque sortis et que ça devrait aller, vous vous retrouverez donc dehors. « Soit prudente. » Parce qu’elle aussi risquait gros dans cette histoire et tu le savais bien, que briser ta vie était une chose, briser celle des autres en étaient une autre. A la question de Kayla, vos yeux se rencontrèrent de nouveau. Tellement d’émotions contradictoires respiraient en toi. Tu avais envie de t’éloigner le plus loin d’elle, tu voulais la détester, tu voulais lui reprocher tous les mots de la terre et en même temps tu voulais la garder contre toi. L’aimer et lui dire que ça allait aller. Alors que tu entendais des bruits de pas et te cachais pour ne pas être repérer, tu répondais d’une voix basse, presque un chuchotement.
« Non pas chez moi, si le Blood Circle comprend ce qui se passe avant qu’on ait le temps d’effacer nos traces, c’est là-bas qu’ils iront en premier. Mais je te promets que là où je t’emmène, tu seras en sécurité, il y aura personne et tu pourras contacter la personne de ton choix pour venir te chercher. » Entendant les bruits de pas s’éloigner de plus en plus jusqu’à ne plus les entendre, tu repris le chemin et n’eus plus d’interruption jusqu’à la sortis. Une fois dehors tu te mettais à couvert pour attendre Davis qui ne mis pas longtemps à arriver, te donnant les objets qui appartenais à Kayla. Restait un problème à régler, les vidéos.
« La dernière fois, j’avais pu faire l’enregistrement moi-même, j’étais sur place et c’est toi qui est parti avec le gamin, mais là je ne vais pas pouvoir, je ne peux pas la laisser là et il risque de se passer du temps avant que je puisse revenir. » Tu réfléchissais donc à une solution à toute vitesse. « Mais je peux te guider au téléphone pas à pas, ce n’est pas difficile, il faut juste être le plus rapide possible pour pas que ça se remarque. » Prendre le temps d’attendre que tu reviennes, c’était prendre le risque que quelqu’un se pose des questions et ait l’idée de regarder les vidéos, Davis en arrivera sans doute au même résultat que toi, elle devait le faire, elle n’avait pas le choix. Une fois que vous vous étiez mis d’accord, elle repartait vers le QG tandis que toi, tu allais vers ta voiture, tu laissais le choix à Kayla de vouloir être à l’avant ou à l’arrière, car elle pourrait s’allonger si besoin. Une fois installée tu passais derrière le volant et installait ton téléphone de manière à pouvoir guider Davis tout en conduisant vers la planque tu connaissais. Tu prenais sur toi pour ne pas écraser la pédale de l’accélérateur, tu devais paraitre le plus naturel possible. Mais une fois sorti et éloigné de cet endroit tu accélérais sans plus attendre, il te fallait mettre de la distance entre Kayla et le Blood Circle.
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Kayla Rausale
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Sam 14 Jan - 22:17
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs Lyla VIII, QG du Blood Circle, Début mai 2021
Je n’avais plus la force ni l’énergie de faire quoi que ce soit. J’étais sidérée par ce que je voyais. Lorsque j’étais dans ma cellule, c’était facile d’imaginer que j’étais probablement la seule idiote à m’être fait prendre mais en passant devant toutes les autres cages, je compris que je n’étais pas l’unique personne sur laquelle le Blood Circle avait une certaine main-mise. Nous étions des dizaines, peut-être même davantage car j’ignorais la structure du bâtiment et la manière dont il était construit. Peut-être sur plusieurs étages… et donc de nombreuses autres cellules pouvaient être occupées. Je refrénais une envie de vomir tandis que j’osai à peine regarder ce qu’il se passait autour de moi, de peur de refuser qu’il me sorte d’ici pour m’occuper moi-même de les libérer. Mon instinct reprenant le pas sur ma raison, je commençai à réfléchir plus intensément. Dehors je pouvais être utile à l’Ordre. Je pourrais raconter ce que j’avais vu et le peu d’informations que j’avais… Peut-être que cela pourrait aider… Si je restais, je me ferais emprisonner à nouveau, et personne ne savait ce qu’ils feraient à Lyam pour m’avoir aidé et secouru. Je ne les imaginais pas être d’une très grande clémence. J’avais accepté son aide, je ne pouvais plus revenir en arrière maintenant. Cela me mettrait en danger moi, mais également Lyam. Alors je fermai les yeux, tentant d’oublier ce que je voyais même si les images continuaient de défiler dans ma tête comme une litanie sans fin et que je revoyais chaque détail de l’horreur déjà perçue. Alors que je tentais, comme je pouvais, de me concentrer sur moi, une jeune fille pas plus âgée que moi nous barra la route bon ok on aurait pu contourner mais elle nous aurait roulé dessus et exigea des explications sur ce qu’il se passait. Lyam était en train d’enfreindre toutes les règles et nous le savions tous les trois. Pour autant, la rouquine semblait avoir une dette envers lui car elle accepta en bougonnant de nous aider. Le plan ? Il n’y en avait pas, c’était ça le pire. Elle semblait avoir longuement réfléchi à la question elle, étrangement. Contrairement à Lyam. Je compris alors qu’il l’avait peut-être aidé dans une situation similaire mais je n’osai poser aucune question, de peur que cela ne me desserve. Son contact?Celui qui s’était occupé du gamin la dernière fois? Ces mots restaient dans ma tête tandis que je reprenais soudainement espoir, Lyam n’était peut-être pas aussi perdue que ce que j’imaginais. Ce n’était pas la première fois qu’il aidait un sorcier… J’essayais tant bien que mal de ne pas intervenir même si j’avais mille questions en tête. Ce n’était clairement pas le moment.
Lorsqu’ils me demandèrent quelles affaires je souhaitais récupérer, j’énumérai le peu de chose que j’avais sur moi au moment de l’enlèvement et la rouquine me demanda si le téléphone me servait à passer inaperçue. J’étais née dans ce monde, que cela lui plaise ou non. La moitié de ma famille n’avait aucun pouvoir et cela me tuait de constater qu’on passait pour de véritable paria uniquement parce qu’on osait espérer s’intégrer dans les deux communautés. Cherchant un moyen de le lui expliquer, je me ravisai lorsqu’elle proposa de me remettre dans ma cage car me rendre ma baguette était trop dangereux. Trop dangereux pour qui? J’étais sous l’influence du sérum magique et ne pourrais pas m’en servir avant plusieurs jours de toute manière. Je me contentai de me blottir contre l’épaule de Lyam, espérant que sa chaleur me rassure et aide mon cœur à se calmer, sans que cela ne fonctionne réellement. Une fois la jeune femme repartie, je demandai à Lyam où est-ce qu’il comptait m’emmener. Nos yeux s’entrechoquèrent et je regardai cette personne que j’avais tant dévisagé, cette personne avec qui j’avais tant aimé me réveiller, cette personne qui était en train de me sauver la vie et qui pourtant, m’avait trahi. Les vives émotions qui s’entremêlaient en moi m’offraient une pure et fantastique contradiction, en totale opposition entre ce que mon cœur ressentait et ce que ma tête m’ordonnait. « D’accord. » fut le seul mot que j’étais en mesure de lui offrir lorsqu’il parla de l’endroit où il comptait m’emmener. En sécurité ? Je l’ignorai. J’ignorais si je pouvais être en sécurité à ses côtés, avec lui. Il m’aimait, il me l’avait déjà dit, il me l’avait fait comprendre. Mais qu’est-ce qui me garantissait qu’il n’allait pas changer d’avis ? Avoir des remords ? Rien. Rien de tout cela. Ma vie entière était entre ses mains et je ne parvenais pas à décider si cela m’effrayait ou me rassurait. J’étais totalement perdue, à l’agonie et mes dernières forces me maintenaient éveillée mais je savais que cela ne durerait pas très longtemps.
Lorsque Lyam poussa la porte qui nous menait à l’extérieur, l’air frais et vivifiant m’assaillit de plein fouet tandis que je tentais comme je pouvais de garder en mémoire le plus d’informations possibles mais j’avais l’impression d’en être incapable. Dissimulés à l’extérieur, notre partenaire ne tarda pas à revenir en donnant à Lyam un sac dans lequel se trouvaient mes affaires. Je gardai le silence tandis que Lyam et la fille échangeaient sur la manière dont ils allaient effacer la bande vidéo, je ne pris pas part à la conversation. Je m’y connaissais un peu en informatique mais n’ayant aucune idée des logiciels qu’ils utilisaient… Cela ne servait à rien. Elle repartit aussi vite qu’elle était arrivée ; Lyam prit la route vers sa voiture et me remit debout une fois devant celle-ci. Sentant mes jambes chanceler, j’ouvris rapidement la porte du côté passager et m’écroulai sur le siège ; bouclant ma ceinture avec grande difficulté, je regardai d’un air vide Lyam s’installer derrière le volant. Je sombrai dans un demi-sommeil tandis que la voix de Lyam et les explications qu’il fournissait à la fille atteignaient à peine mon cerveau. Ne t’endors pas, ne t’endors pas, ne t’endors pas hurlait la voix dans ma tête mais mes blessures n’étaient pas là pour jouer le rôle de figuration. J’avais mal, je souffrais. Et le confort de la voiture de Lyam était la chose la plus douce contre laquelle j’étais appuyée depuis plusieurs jours. Bercée par la conduite souple de Lyam, la voiture roula pendant ce qu’il me sembla des heures tandis que mon teint devenait de plus en plus livide au fur et à mesure que le temps passait et que mes plaies se rappelaient à moi. Maintenant que l’adrénaline n’agissait plus sur mon corps, je prenais petit-à-petit conscience de mon état véritable. Et cela n’était pas glorieux. Ma respiration était faible, saccadée et j’avais l’impression que chaque mouvement me coûtait. Lorsque la voiture s’arrêta, mon cœur fit de nouveau une embardée, j’étais incapable de dire si nous avions roulé dix minutes ou dix heures. Incapable. J’ouvris la porte avec précaution et tentai, maladroitement, de me mettre sur mes jambes mais mon organisme me lâcha et je me retrouvai à nouveau au sol. Je sursautai lorsque Lyam m’aida à me relever et je constatai que mon corps réagissait à son contact de la plus curieuse des manières ; j’avais été habituée aux coups, à la torture, aux gifles, aux poings. Qu’on me touche encore me faisait sursauter et je réfrénais une envie de pleurer, comprenant réellement que maintenant à quel point Eirian devait souffrir au quotidien. M’appuyant sur Lyam qui me conduisit à l’intérieur de cette sorte de cabane, je m’effondrai sur l’un des vieux canapés et soulevai précautionneusement mon tee-shirt pour vérifier l’état de ma blessure la plus grave et je faillis tourner de l’œil en observant la plaie qui suppurait. Je n’étais pas médicomage mais il n’y avait pas besoin d’avoir fait des années d’étude de médecine pour comprendre que sans les soins adaptés, j’allais passer l’arme à gauche ici. Je tendis mes mains vers Lyam pour qu’il me donne le sac.
Je n’arrivais même plus à le regarder, ni même à lui parler. Cette scène était trop surréaliste tandis que les larmes qui n’avaient jamais coulé dans ma cellule décidaient soudainement d’apparaître maintenant. J’attrapai immédiatement ma baguette que je glissai dans ma poche tout en sachant que je ne pourrai rien en faire et allumai mon téléphone. Composant le code, l’écran s’alluma brièvement sur la photo de déverrouillage ; Lyam et moi. Avant tout cela, avant que tout bascule. Je regardai d’un air morne cette photo représentant nos derniers instants de bonheur ensemble juste avant… que tout s’arrête. Le téléphone vibra soudainement une fois qu’il trouva le réseau. Une fois. Deux fois. Dix fois. Me faisant sursauter à chaque fois. Je le posai sur la table basse le laissant dans sa folie tandis que je recevais d’un coup les cinquante milles messages de mes proches et le nombre incalculable d’appels manqués. 312 de Julia qui détenait la palme ainsi que des dizaines et des dizaines d’autres qui provenaient respectivement de mes parents, d’Eirian, de Maxime, de Paul, de Lyam, de Thalia, même d'autres... On m’avait cherché. On s’était inquiété pour moi… Mes larmes s’accentuèrent tandis que mon corps était soudainement balayé par de nombreux soubresauts. Lorsque le téléphone s’arrêta de hurler, je le pris et ne sus pas quoi faire. Qui prévenir ? Mes parents ? Julia ? Non. J’avais bien trop peur qu’ils soient déjà surveillés et dans le collimateur du Blood Circle. Eirian ? Maxime? Créant une conversation de groupe avec mes meilleurs amis, j’envoyai immédiatement ce message : Oréo a disparu après la promenade au clair de lune. Il est à l’abri mais a besoin d’assistance, il est très blessé.. Message codé. Il n’est pas seul mais sans danger. Je ne pouvais ni dire mon nom, ni celui de Lyam, rien rien. Maxime savait qui était Oréo, elle comprendrait. Comment allaient pouvoir me localiser ? J’avais peur qu’en activant la localisation de mon téléphone, ce ne soit pire. Fouillant dans le reste du sac, je trouvai avec soulagement le bracelet d’Eirian que j’activai sans perdre de temps avant d’ajouter au message. Son bracelet doré fonctionne.. J’envoyai le message avant de reposer mon téléphone. J’attendais une réponse mais dans le silence de plomb, je n’entendais que nos deux respirations.
Je relevai mes yeux vers Lyam tandis que j’essuyais comme je pouvais mes larmes. « Je ne sais pas si ça va être long. Mais ils vont venir. » Je m’effondrai à nouveau dans le canapé miteux afin de me reposer comme je le pouvais tandis que la douleur devenait de plus en plus difficile à supporter. Nos regards se croisèrent à nouveau et je murmurai : « Tu peux partir. Je vais me débrouiller. » Pour me vider de mon sang? Oui clairement. Plus le temps passait et plus le peu d’énergie qui me restait me quittait.
Lumos Je rp en : #dfdfae Mon allégeance : Blood Circle
Jeu 16 Fév - 14:00
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs
Feat Lyla VIII Début mai 2021
Non, tu ne pouvais pas prendre le risque de la ramener chez toi. Et au-delà de ça, tu n’avais aucune envie de la ramener chez toi. Pas en sachant ce qu’elle était, ce qu’elle représentait… Toutes ces fois ou elle a passé le pas de la porte dans ta maison, toutes ces fois ou elle a été si proche d’Alice… Tu en à froid dans le dos. Choisir un lieu plus neutre était mieux pour elle, pour sa sécurité, mais pour toi aussi. Pour que tu puisses tout compartimenté comme tu en avais besoin. Alors que vous filiez enfin loin du QG, tu donnais les explications nécessaires à Garnet pour effacer les vidéos, tu devais avouer que cette distraction tombait à point nommé. Cela t’empêchais de penser à ce qui se passait, au fait que tu avais une sorcière dans la voiture et que t’étais en train de l’aider à s’échapper de l’organisation à laquelle tu participais… Rien n’avait de sens alors tenir ton téléphone, donner les instructions à Garnet, tu préférais te raccrocher à cela et ignorer le silence qui allait sans doute peser une fois que tu aurais raccroché. Tu t’inquiétais tout de même d’une chose. Sa santé. Tu pouvais voir son teint blanchir à vue d’œil et tu ne savais même pas si ce que tu faisais allait réellement la sauver. La planque que tu avais choisie était en dehors de Londres, tu avais besoin de mettre de la distance pour pas qu’on vous retrouve tout de suite, mais tu avais choisi un endroit pas très loin non plus, bien conscient qu’elle ne pourrait pas tenir des heures en voiture avec des blessures pareilles. Une fois fini avec Davis, c’était comme tu l’avais imaginé… Pesant… A un détail près, le fait que Kayla n’avait pas l’air très consciente mais pendant le temps qui vous séparait de votre destination, tu avais tout le loisir de cogiter… Et là en ce moment dans l’état dans lequel tu étais ce n’était pas bon. Une fois arrivé sur place, sortir de la voiture, t’offre une bouffée d’air frais. Tu ne perds néanmoins pas de temps tu sais que chaque minute peut compter. Sachant très bien qu’elle ne pourrait pas marcher seule, tu arrivais pour l’aider. Le sursaut qu’elle eut ne t’étonne pas, même si tu ignores si c’est ce qu’elle a subi ou le simple fait que tu sois du Blood Circle qui la fait réagir ainsi, quoiqu’il en soit tu essais tout de même de la rassurer.
« Tu ne risques rien et si je t’avais voulu du mal, je n’aurais pas pris le risque de te sortir de là-bas. » Dis-tu alors dans un chuchotement. Tu ne dis pas que tu n’as pas envie qu’elle finisse comme tous les autres et qu’elle paye pour ses mensonges… Que tu n’es pas en colère contre elle, que tu n’as pas peur d’elle…Mais tes sentiments qui sont encore bien trop vivaces dans ton esprit t’empêche de faire quoique ce soit… A l’intérieur tu la guide jusqu’à un canapé et pour la première fois depuis ce qui te semble une éternité tu peux enfin prendre quelques distances avec elle. Lui apportant son sac, tu tenais paroles, tu la laissais contacter qui elle voulait pour pouvoir la mettre à l’abri lui disant où vous vous trouviez. Alors que du coin de l’œil tu l’as vois prendre ses affaires, tu entends ses sanglots et tu n’y es pas indifférent, en revanche tu es incapable de bouger. Incapable de venir la prendre dans tes bras pour la consoler. A présent que plus personne ne pouvait lui faire du mal, le reste de tes émotions reprenaient le dessus sur le reste. Et la peur te paralysait presque. Une fois son message envoyé il n’y avait plus qu’à attendre. Tu t’étais posé non loin d’une fenêtre, déjà pour avoir un maximum de distance avec elle, mais aussi pour pouvoir surveiller les environs et être sûr que personne n’approchait. A ses mots, tu ne fis rien d’autre que hocher la tête. Long ou pas tu attendrais. Attendre dans une planque pendant des heures, c’était ton job, tu savais faire, tu avais la patience. Alors que ton regard fouille les environs, tu ne peux pas ignorer qu’elle souffre… Le problème c’est que tu n’es pas médecin, tu ne sais pas quoi faire… Arrêter l’hémorragie ? Avec quoi ? Lui ramener une couverture ? Tu réfléchis et elle te sort de ta réflexion en disant que tu pouvais partir, qu’elle allait se débrouiller.
« Je ne pars pas. Déjà parce que je veux être certains que ce sont bien tes amis qui viennent te chercher, mais aussi parce que c’est une planque qui appartient au gouvernement, je dois cacher nos traces ensuite et m’assurer qu’elle n’est pas corrompue, sinon je devrais faire un rapport. » Tu passes une main sur ta nuque, tu es nerveux, en même temps qui ne le serait pas dans une telle situation. Tu finis par te décider, chaque planque à une pharmacie pour les urgences au cas où un soldat arriverait blessé. Tu vas donc chercher cette dernière ainsi une couverture de survie. Tu arrives non loin d’elle et pose la pharmacie sur la table basse et la couverture non loin d’elle sur le canapé.
« Je ne suis pas médecin mais je pense que si on essais de bloqué un maximum l’hémorragie, cela devrait t’aider à tenir plus longtemps et j’ai… Ramener ça au cas où tu aurais froid. » Dis-tu en désignant la couverture. Ouvrant la pharmacie, tu demandes. « Est-ce que tu me laisserais t’aider ? » Toute seule cela allait être compliqué et tu voulais bien faire cela pour elle, quand bien même t’approcher était compliqué, mais t’assurer qu’elle resterait en vie, surpassait le reste.
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Moi pour toujours J'envoie valser Les preuves d'amour En or plaqué Puisque tu me serres très fort C'est là mon trésor C'est toi, toi qui vaut de l'or.
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Sam 18 Fév - 10:59
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs Lyla VIII, QG du Blood Circle, Début mai 2021
Les minutes défilaient ; peut-être étaient-ce des heures. J’avais perdu le fil du temps dans la voiture de Lyam, prête à défaillir. Dans ma cellule, lorsque mes forces n’étaient pas soumises à rudes épreuves (sauf lors de la torture évidemment), je m’économisais. J’attendais la mort avec un curieux désespoir les rares fois où je n’avais plus la force d’être positive. Mais l’évasion m’avait davantage épuisé que ce que j’avais pensé et mes chutes à répétition semblaient avoir réouvert certaines blessures rapidement recousues par les infirmiers du Blood Circle, probablement désireux que je ne meure pas trop vite pour qu’ils puissent poursuivre leurs actes immoraux sur ma personne. Mon corps tout entier souffrait et ma tête était sur le point d’exploser ; tomber dans un demi-sommeil arriva bien malgré moi, alors que je tentais de rester éveillée afin de ne rien louper de l’endroit où Lyam m’emmenait mais j’avais trop peu d’énergie pour cela. Lorsque la voiture s’immobilisa, l’arrêt du moteur me réveilla en sursaut et cela ne plut pas à mon abdomen douloureux. Tentant de m’extraire seule du véhicule, constatant piteusement que je n’avais pas la force de tenir sur mes jambes en me retrouvant au sol, Lyam vint à mon aide. Mon corps tout entier ne put s’empêcher de sursauter, comme si la crainte qu’il ne me frappe m’envahissait. Cela apparaissait stupide comme réaction alors qu’il venait de me sortir de l’enfer mais mon cerveau ne réagissait pas de la même manière, c’était ainsi. « On ne sait jamais. » dis-je dans un murmure en réponse à son chuchotement. La confiance s’était envolée et je me méfiais de lui désormais ; je le voyais comme l’ennemi en me demandant si l’aide apportée aujourd’hui serait suffisante. Je savais bien que non. Jamais je ne devrais le revoir, jamais. C’était maintenant trop dangereux pour moi, pour mes parents, pour Julia et Paul, pour Lilou. Pour lui, me souffla la petite voix dans ma tête, celle qui continuait d’aimer Lyam de manière inconditionnelle. Plus rien ne devait nous relier désormais et je le savais bien. C’était la fin, la dernière fois que nous nous verrons, si tant est que je parvenais à me sortir de ce guépier et que je survivais à mes blessures. Après tout, celles-ci étaient profondes, ravivées par l’effort que je venais de réaliser et je me sentais vidée de toute émotion ; mon cerveau était en proie avec un certain désespoir et même si j’aspirai à continuer de vivre ma vie, une partie de moi souhaitait mourir là. Cela serait plus facile.
Avachie sur le canapé, j’attendais la mort tout comme j’attendais qu’on vienne me sauver. Cette ambivalence se confrontait en moi pour la première fois depuis des jours ; lorsque j’étais dans ma cellule, en proie aux monstres du Blood Circle, j’avais foi en l’avenir, je savais qu’on me cherchait, qu’on m’aimait, qu’on se demandait où j’étais. Cette certitude m’avait permis de tenir. Mais lorsque j’avais vu Lyam derrière les barreaux de la cellule, tout mon monde s’était écroulée et depuis je ne savais plus du tout où j’en étais. C’était douloureux, très douloureux. J’avais tellement mal, mon âme écorchée ne réclamait que la fin, le repos, la délivrance. Le silence. J’étais totalement paralysée, perdue. Le message envoyée à Eirian et Maxime venait de partir, il fallait désormais attendre ; je savais que cela ne serait pas très long parce qu’ils pourraient aisément transplaner à proximité de la cabane, guidés par le bracelet qu’Eirian m’avait offert. Si celui-ci fonctionnait encore, évidemment. Comment le savoir ? Peut-être que le Blood Circle avait fait quelque chose qui empêcherait son usage ? Je n’en savais rien. J’espérais simplement sortir d’ici pour m’éloigner de Lyam, m’éloigner de cet homme avec lequel je ne voulais plus avoir à faire alors qu’il venait de me sauver la vie. Mille sentiments m’accablaient : la honte de m’être laissée bernée, la souffrance de le quitter, la colère qu’il m’insufflait, la peine qu’il me renvoyait. C’était un curieux mélange qu’il m’était difficile d’appréhender tant cela me faisait mal, tant cela me coûtait.
Je demandai alors à Lyam de partir. J’avais envie d’être seule, j’avais envie de plus entendre le son de sa voix. Mais lorsqu’il rouvrit la bouche, je sentis mon cœur s’accélérer et la petite voix dans ma tête se demandait si c’était la dernière fois que j’aurai l’occasion de l’entendre. La blessure de l’âme faisait aussi mal que celle du corps. Une planque qui appartient au gouvernement... « Ils ne risquent pas de venir nous chercher ici ? » Je demandais cela, un peu comme une question rhétorique alors que ma voix devenait chevrotante, de crainte qu’ils ne me retrouvent. Lyam m'expliqua qu'il préférait attendre qu'Eirian et Max arrivent. « Ils vont venir. » Je n’étais pas certaine de quand mais je savais qu’ils étaient capable de prendre d’importants risques pour moi. Je refermai la bouche et j’ajoutai rien de plus : qu’aurais-je pu dire d’ailleurs ? Lyam semblait nerveux, presque davantage que moi car mes blessures avaient mis mon cerveau sur le mode économique et il cherchait le meilleur moyen de ne pas tomber dans le piège du ressassement en boucle. Il n’en avait pas encore la force. Alors qu’il quittait la pièce pour aller je ne savais où, je me demandai soudainement si, contrairement à ce qu’il venait de dire, il comptait m’abandonner. Ou pire, peut-être qu’il venait de réfléchir et de changer d’avis et qu’il allait contacter le gouvernement, comme il l’avait appelé. Un profond sentiment de dégoût m’envahit brusquement et je sentis mon palpitant s’emballer à son tour. Je soulevai à nouveau mon vieux tee-shirt pour observer la plaie et dans un murmure, je sanglotai : « Pourquoi c’est toujours moi ? » Je n’étais pas du genre à me morfondre sur mon sort mais les récents événements me donnaient l’impression que tous les maux du monde me tombaient sur le coin du nez ou bien qu’ils étaient prêts à m’écraser, telle une épée de Damoclès.
Lyam mit fin à mes spéculations en revenant près de moi avec une couverture et une trousse de secours. Immédiatement, une pensée me traversa l’esprit : me sauver pour mieux me soutirer des informations après. J’étais devenue suspicieuse pour un rien et tout devenait brusquement inquiétant. N’importe quel geste, n’importe quel fait, n’importe quelle parole. « Ah ça serait con que je meurs, n’est-ce pas ? » dis-je en relevant la tête vers lui, dédaigneuse. Il ne pouvait me reprocher mon attitude, il venait de me sauver la vie certes, mais c’était à cause de personnes du Blood Circle comme lui que je me retrouvais dans cette situation… étant donné la manière dont je lui parlai, il demanda si j’allais le laisser me toucher. J’haussai les épaules et fermai les yeux tandis qu’un chuchotement s’échappa de mes lèvres : « Je ne veux pas mourir. » Tout se mélangeait dans ma tête. Pourtant, quelques minutes auparavant, j’y songeais. Je ne savais plus où j’en étais, je ne savais plus ce que je désirais. Tout était si flou. Je m’allongeai dans le canapé et lui fis signe d’approcher pour qu’il fasse ce qu’il pensait être bien. Pour ma part, cela dépassait de loin mes compétences, je savais à peine changer un pansement. Je fermai à nouveau les yeux que je rouvris brusquement après que les produits appliqués sur ma plaie me brûlèrent et crispèrent tout mon corps dans un râle déchirant. J’attrapai soudainement le bras de Lyam et le serra avec une force que je ne pensais plus à voir afin de me donner le courage de supporter cela sans tomber dans l’inconscience. La fièvre m’envahissait, j’étais exténuée.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.
Lumos Je rp en : Mon allégeance : va à Alison, parce qu'elle est beaucoup trop cool
Jeu 9 Mar - 22:44
Car la nuit est sombre et pleine de terreurs
ft. les potes et les moins potes
Depuis combien de temps je ne m’étais pas reposée ? Je ne parle pas de dormir quelques heures afin d’être capable de faire un pas devant l’autre et d’être capable de réfléchir. Ça, j’avais bien compris que c’était obligatoire, autant je pouvais louper les cours un maximum, autant je ne pouvais pas ne pas faire mon travail de façon consciencieuse. Soledad n’était pas dans un état de forme olympique, autant physiquement que mentalement mais elle était là tous les jours et elle faisait en sorte de faire tourner sa boutique, je me devais d’être là pour elle aussi. Aussi, quand j’étais au travail, je me concentrais sur le travail uniquement, ne laissant aucune pensée parasiter mon esprit. Une fois en dehors du Witches Bazaar par contre, mes pensées étaient focalisées sur plein d’autres choses. Le fait que ça ne marchait pas fort, pas du tout même si j’étais sincère avec moi-même, avec Kesabel, ce manque très étrange de la meute, mais surtout de lui. Au départ, c’était la seule chose qui occupait mon esprit, c’était déjà bien assez d’ailleurs si vous voulez mon avis. Ce n’était pas suffisant d’après les forces de la nature, Soledad s’était débrouillée comme une professionnelle pour occuper mon esprit, fort sympathique, je n’en demandais pas tant, surtout au niveau du stress derrière et pour ne pas arranger mes affaires Kayla n’avait plus donné signe de vie. Si mes recherches s’étaient montrées infructueuses au possible, je n’avais pas abandonné et je devais reconnaître que la présence d’Eirian à mes côtés avait été des plus réconfortantes. Nous étions dans la même galère, nos journées étaient rythmées par la même chose, l’envie de retrouver Kayla. Elles se ressemblaient d’ailleurs beaucoup, la seule différence résidant dans le fait que je devais travailler.
Ce jour-là ressemblait à un jour ordinaire, nous avions des cernes de pandas tous les deux, nous étudions chacun de notre côté une carte de Londres et des alentours avec tous les endroits que nous avions vérifié, les plus logiques, puis les choses un peu moins logique, des fossés en forêt, des endroits pas forcément sympathique. Ce fut dans ce magnifique climat de doute et d’interrogations que nos portables vibrèrent en même temps. Tien alors ça c’était suspect comme pas permis. J’attrapai mon portable sans me soucier de ce qu’il faisait et me figeai en voyant l’émetteur du message « Eirian ? » Roh non, une énigme, j’aime pas les énigmes, elle était aussi pourrie que celle de Lua, après les croissants, les oréos. Ils avaient un gros problème les gens à faire des énigmes pas clair du tout. « C’est qui Oréo ? » Elle avait adopté un chien qu’elle avait appelé Oréo. Oh ! Non bordel j’avais, c’était elle Oréo… alors si je peux me permettre, elle aurait au moins pu mettre Bagheera, j’aurais compris plus vite. « Elle est en danger. » Oh je suis sûre que petit génie avait capté avant moi, il captait toujours tout avant moi. Il n’empêche que pour la première fois depuis des jours, je sentais autre chose que de l’inquiétude me gagner, la colère et alors ce sentiment, je l’aimais tout particulièrement, il faisait certes faire des folies, je veux bien l’admettre mais surtout il permettait d’agir rapidement et ça c’est beau. Pas le temps d’avoir un plan bien ficelé. Oh les plans c’est pour les faibles et puis il faut toujours réfléchir au plan B au C et au D, on avait pas le temps « J’ai le plan A si tu te demandes, on y va on bute tout le monde sauf Kayla et emballé c’est pesé. » Il n’allait pas être d’accord, oui non mais après les gens ils étaient jamais d’accord avec cette partie-là.
Grâce au petit machin d’Eirian, on eut la localisation, je fixais le Serdaigle avec un mélange d’admiration et de consternation « Tu as une puce électronique GPS à Kayla, t’es le mec le plus flippant que j’ai jamais rencontré et j’en ai rencontré des gens flippants, tu le sais ? » Et en même temps, c’était grave pratique, j’étais presque tentée de demander je peux en avoir un moi aussi de Bracelet magique mais trop peur d’être un clébard. Rejoindre l’endroit fut donc super simple et heureusement que le trajet était court parce que je sentais une haine profonde me gagner, ma pote avait été blessé. Et en prime, une fois sur les lieux, parce que visiblement j’étais pas assez remontée, il y eut un bruit, un bruit de gens qui souffre et la voix était reconnaissable, mélangé à une odeur de sang séché, pas séché. Aucune idée de si Eirian entendait les même choses que moi, il n’empêche que ma pote souffrait à l’intérieur et rester impuissante m’était impossible. Je sortis donc ma baguette, annonçai à Eirian « Tu me couvres et tu m’empêches de mourir. » Je ne lui laissais pas le temps de dire oui ou merde, je pointais ma baguette sur la porte et la fis exploser. Voilà comme ça tout le monde savait qu’on était là, ça allait déconcentrer tout le monde, c’était parfait.
Pour tout le monde, on repassera plus tard, il y avait que Kayla ici, et Lyam. Comment je pouvais être surprise de le trouver là, c’est une bonne question. Il était trop proche de Kayla et c’est dingue mais vu l’état dans lequel était Kayla, je n’étais pas du tout sereine sur sa présence ici. Raison pour laquelle, sans le moindre état d’âme, je pointais ma baguette sur lui. « Ecarte toi d’elle et garde tes mains bien en évidence si tu ne veux pas que j’éclate ta tête de la même façon que j’ai explosé la porte. » Oui, non mais d’accord en temps normal, je le trouvais plutôt sympathique le copain de Kayla mais habituellement Kayla n’était pas blessée à ses côtés. En fait c’était pas qu’elle était blessée le problème, elle aurait pu être blessée parce qu’elle avait fait une mauvaise chute, elle pouvait être blessée parce qu’un loup-garou l’avait attaqué – je connaissais bien ce cas de figure – ou plein d’autres choses. Là, elle était blessée comme si quelqu’un s’en était pris à elle régulièrement, elle était amaigrie aussi et c’est dingue mais croyez le ou non, le fait que ça soit un Rosebury dans l’histoire me faisait supposer que c’était un coup du Blood Circle.
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Eirian Howl
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Mer 19 Juil - 18:56
Car la nuit est sombre et pleine de terreurs
ft. la joyeuse troupe et le vilain Lyam
L’angoisse te ronge et te dévore, creuse son nid de plus en plus profondément dans tes entrailles depuis la disparition de Kayla. Ton impuissance te rend fou, de même que ton incapacité à la retrouver. Tu as maudit cent fois le bracelet qui n’a pas fonctionné ou qu’elle n’a pas pu activer et gardes malgré tout un œil dessus au cas où par miracle il se mettrait à fonctionner. Tu as beau espérer que ce n’est pas le Blood Circle qui lui a mis la main dessus, tu ne vois pas de qui d’autre il pourrait s’agir. Pas Kayla, s’il vous plaît. Pas elle aussi. Sa disparition te déchire. Mais tu sais bien que ce genre de demande est plus que vain. Ton imagination te donne à voir sans mal ce que le Blood Circle doit lui faire, ce qu’elle doit endurer entre leurs mains, la douleur et la peur. Sans information, difficile d’impliquer Robin, mais ce n’est pas l’envie qui t’en manque, il ferait quelque chose pour elle si tu le lui demandais, ou Garnet peut-être… sans aller jusqu’à intervenir en personne, l’un comme l’autre pourraient au moins te donner sa localisation, pour que vous puissiez agir. Oubliant ta prudence habituelle, tu serais prêt à prendre d’assaut le quartier général du Blood Circle ou quelle que soit la planque qu’ils ont utilisée. Maxime est dans le même état que toi. Vous cherchez ensemble depuis le premier jour, des heures durant, explorant Londres et ses alentours, cherchant tous les endroits où votre meilleure amie pourrait se trouver. Depuis que Julia t’a partagé ses inquiétudes, que vous avez commencé à vous mettre en quête d’elle, tu as à peine dormi – juste assez pour rester un minimum fonctionnel, mais les cauchemars ont envahi tes rares heures de sommeil. Tu bascules davantage encore sur ton mode survie qui te rend plus dur, plus aiguisé et fermé à tout ce qui n’est pas ton objectif. Si tu dors à Poudlard, tu n’as plus mis un pied en cours, envoyant tout promener sans hésiter, te perdant dans les cartes de Londres pendant que Maxime travaille pour repérer de nouveaux endroits et y aller lorsqu’elle est disponible. Vous fonctionnez bien ensemble, dans l’action, avec toute la détermination dont vous êtes capables.
Cette fois, vous êtes penchés ensemble sur les cartes. Tu commences à manquer d’idées, vous avez quand même eu le temps de fouiller pas mal d’endroits et pourtant la tache semble encore tellement immense tandis que tu fixes les cartes comme si elles t’avaient insulté. Où est-ce qu’elle peut être ? Tu échanges un regard avec Maxime, vous avez la même expression, fatiguée mais dure, des cernes qui donnent l’impression que vous avez les yeux au beurre noir. Tu essaies de réfléchir, de rationaliser là où vous pouvez aller, mais tu as du mal, vous avez balayé pas mal d’hypothèses, sans vous limiter au Blood Circle, même si c’est celle pour laquelle tu penches – tu as peut-être trop la tête dans la guerre, ta vie tourne peut-être trop autour de l’organisation et tu la vois derrière chaque problème. Alors, voir au-delà de Londres et sa région ? Mais où ? Vous ne pourrez jamais fouiller le pays tout entier ; chaque heure qui passe aggrave les choses et vous n’avez toujours pas le moindre indice, aucun sortilège n’a marché.
Tu rallumes ton portable, en charge – la batterie t’a lâché un peu plus tôt. Il commence à vieillir et à te jouer de sales plaisanteries. Juste à temps : trois minutes plus tard, il vibre à l’unisson de celui de Maxime et ça ne peut pas être une coïncidence. Tu te rues dessus comme jamais – deux vibrations pour toi, un message de Garnet que tu ne prends pas le temps de lire, même si quelque chose te souffle que ça a à voir avec la situation, entièrement focalisé sur le deuxième envoyé par Kayla, dans une conversation de groupe avec Maxime.
— C’est elle, tu souffles, enfonçant avec énergie la porte grande ouverte.
Maxime n’est pas mieux que toi, disant qu’elle est en danger – vous êtes de purs génies sur ce coup-là, mais c’est surtout que vous êtes en train d’intégrer les informations. Ton portable tremble entre tes doigts. « À l’abri, besoin d’assistance, blessé, pas seul, mais sans danger », ça, tu n’y croiras que lorsque vous serez près d’elle et que vous l’aurez emmenée à l’abri. Tu repousses les questions sur son état. Pas maintenant. Ça aussi, tu verras quand tu y seras, te faire des films avant n’apportera rien. L’espoir flambe en toi, te redonne de l’énergie, et tu vois la même chose chez Maxime, la même espérance et la même décision. Il n’y a pas un instant à perdre. Maxime est d’avis de foncer dans le tas et si tu y mettrais quand même un peu plus de forme – ce serait dommage de vous faire descendre à vue – tu l’approuves.
— Parfait, tu dis machinalement.
(Bon, tu ne comptes pas buter tout le monde non plus, les personnes avec qui elle est l’ont probablement aidée – Garnet, peut-être ?). Tu as déjà activé ton bracelet et cette fois tu captes enfin le signal de Kayla. Maxime te fixe, critique.
— C’est pas aussi flippant que ça en a l’air, ça va nous permettre de la retrouver. Et ça ne marche que si elle l’active, tu précises quand même, et elle peut… ça fonctionne dans les deux sens.
Après ce qui t’est arrivé, elle ne voulait pas te lâcher et tu dois bien avouer que ça te rassurait aussi. D’un même élan, sans réfléchir plus loin, sans que tu songes même à prévenir les Aurors ou à chercher un éventuel renfort, vous partez en direction de l’endroit. Une maison éloignée, les environs sont globalement silencieux, mais tu as ta baguette dans une main, ton couteau dans l’autre, prêt à frapper la première personne qui se présentera. Maxime hume l’air et tu t’en remets à son sens de l’odorat plutôt que de lancer un sortilège de détection – ils ont peut-être du matériel anti-magie – mais le bracelet de Kayla émet encore. Maxime s’en remet à toi pour la protéger et se rue sur la porte qu’elle fait exploser. Tu es sur ses traces, entres juste derrière elle, ta baguette pointée vers l’intérieur. Ton regard balaie aussitôt la pièce. Kayla, allongée, dans une couverture, et un coup d’œil te suffit pour constater qu’elle ne va pas bien du tout, livide et amaigrie. Et juste à côté… tu ne l’as jamais rencontré, mais tu as vu des photos de lui. Lyam. Ça n’annonce rien de bon. Tu jures intérieurement, tu verras ça plus tard. Maxime le menace. Il y a l’air de n’y avoir personne d’autre dans la maison, tu lances quand même un sortilège rapide pour t’en assurer puis tu rejoins Kayla.
— Garde-le en joue et couvre-nous, je… je vais la porter.
Faisant taire tes angoisses, tu rengaines tes armes et t’approches de ta meilleure amie, tâchant de prendre la mesure de ses blessures, s’il y en a que tu peux stabiliser dès maintenant, histoire qu’elle ne se vide pas de son sang sur le chemin de l’hôpital. Elle a déjà reçu quelques soins, mais vous n’avez pas de temps à perdre.
— Ça va aller, tu souffles, on est là, c’est fini.
Do you know what it's like when You wish you were someone else Who didn't need your help to get by ? Do you know what it's like To wanna surrender ?
Kayla Rausale
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Lumos Je rp en : firebrick Mon allégeance : va à Maxime
Mar 15 Aoû - 10:39
Car la nuit est sombre, et pleine de terreurs Lyla VIII, QG du Blood Circle, Début mai 2021
Mon corps entier était meurtri mais mon âme était en lambeaux. Ces derniers jours avaient été les pires de toute mon existence et même si j’étais désormais dehors, j’ignorai si j'étais capable de me relever de cette épreuve, de ce traumatisme. Mes blessures étaient grandes, la fièvre m’avait envahie et j’avais l’impression de divaguer, de n’être pas vraiment là. Je sentais les mains de Lyam sur moi, qui tentait comme il le pouvait de me soigner et j’avais cessé d’essayer de l’arrêter ; de toute manière, je n’avais ni la force ni le courage de le repousser. Je me sentais vulnérable et je ne pouvais rien faire pour remédier à la situation. J’étais dans une position des plus difficiles et mon esprit tentait comme il pouvait de rationaliser tout ce qu’il venait de se produire, en occultant le fait que Lyam m’avait trahi et qu’il faisait parti de l’organisation la plus immonde qui existait sur cette terre. L’homme que j’aimais était un membre du Blood Circle et je savais pertinemment qu’aujourd’hui serait la dernière fois que je le verrais. Il me répugnait tellement… et je me dégoûtais moi-même d’avoir été aussi stupide, aussi naïve, aussi crédule. Une infime partie de moi voulait comprendre les raisons qui le poussaient à agir de la sorte mais la plus grande partie voulait simplement s’éloigner de lui le plus rapidement possible. Je voulais retrouver mes esprits et surtout, je voulais dormir en me sentant en sécurité. Depuis mon enlèvement, je n’avais pas dormi plus de dix minutes d’affilée ; chaque bruit émanant des cellules attenantes à la mienne me faisait sursauter et j’étais tellement terrifiée que je n’avais jamais réussi à m’abandonner suffisamment pour me reposer plus longtemps que cela.
J’attendais. Eirian et Maxime allaient venir me chercher. Cela, j’en étais persuadée. C’était difficile d’attendre alors que le message n’était parti que depuis quelques minutes mais chaque seconde qui s’écoulait était plus longue que la précédente. Je me demandais pourquoi cela prenait autant de temps, est-ce que c’était parce qu’ils réunissaient toute la cavalerie pour venir me sauver ? Mon instinct me disait qu’il n’en était rien et qu’ils allaient probablement se pointer comme des cow-boys. Je connaissais Maxime et son impulsivité et je savais aussi qu’Eirian pouvait être aussi courageux qu’un lion dans les situations difficiles et c’en était une. Lorsque la porte explosa sous l’effet d’un sort, je sursautai mais sus immédiatement qui était à l’origine de celui-ci ; certainement pas Eirian qui aurait privilégié une attaque plus discrète. Ma meilleure amie débarqua comme une furie, suivie de très près par Eirian, puis elle menaça Lyam de sa baguette. Celui-ci avait évidemment sorti son arme dès l’explosion et la visait sans tirer. Ils se regardaient tous en chien de faïence, se demandant probablement qui allait dégainer en premier « Max, non, arrête. » furent les seuls mots qui sortirent de ma bouche. Il fallait juste les arrêter. Je n’avais aucune envie qu’ils s’entre-tuent et aussi étrange que cela puisse paraître, je ne voulais pas que Lyam meure. Cette ambivalence était tout aussi insupportable à supporter.
La surprise passée, je poussai un soupir de soulagement. J’étais sauvée. Eirian ouvrit la bouche et les mots qui en sortirent me décontenancèrent. « Eirian, non. » C’était hors de question qu’il ne me touche. Je ne voulais pas lui causer le moindre mal et je savais à quel point il lui était difficile d’envisager le moindre contact physique. Mais le Serdaigle ne l’entendait pas de cette manière et il s’approcha tout de même de moi ; je lâchai prise et fermai les yeux, espérant que cela ferait passer la pilule plus facilement. Je n’étais pas en état de faire la difficile. J’attrapai mon sac et laissai Eirian me porter comme il préférait tout en évitant de toucher de manière direct sa peau. La chaleur de son corps me perturba, moi qui étais si habituée à éviter tout contact avec lui. Je savais à quel point ce qu’il faisait là témoignait de son attachement et de son amitié à mon égard et j’étais reconnaissante envers lui, envers le sacrifice qu’il faisait pour moi. Ma tête contre son buste, des soubresauts envahirent mon corps, les larmes coulèrent à nouveau tandis qu’il me disait que tout était fini, que tout allait bien. Quittant les lieux avec mes amis sans un regard pour Lyam, je me sentais en sécurité pour la première fois depuis des jours à l’abri dans les bras d'Eirian ; mon cerveau relâchait enfin la pression.
Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.