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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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I guess we have stuff to deal with... - Liry III :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Ven 18 Nov - 15:49
I guess we have stuff to deal with... Début juillet 2021 -  @Lilibeth S. Barjow

Il était temps. Voilà la décision à laquelle était arrivée Rory Barjow, reclus depuis maintenant près de trois semaines au fin fond de la campagne galloise. L’affaire de son attaque en compagnie d’Abigail par un loup-garou en Irlande devait probablement s’être tassée. Si soucis il y avait eu, Silas aurait probablement été en moyen de le contacter… Snoopy continuait d’aller et venir entre Londres et cette cachette perdue au milieu de nul part. S’il y avait bien une méthode sûre de le voir c’était par l’intermédiaire de sa corneille faisant également office d’animal de compagnie. Passer par un traditionnel hibou pouvait clairement attirer l’attention des autorités. Clairement pas ce dont il avait besoin après avoir commis un vol, sous sa forme animagus en compagnie de sa soeur de coeur avant d’être sauvagement mutilé par un lycan visiblement hors de contrôle. Soyons honnête, il y avait peu de chances pour que le loup les ait délibérément attaqué… Le vieillard que Rory avait volé ne pouvait décemment par avoir à sa botte un lycan pour garder le périmètre… Si ? Non ! C’était grotesque !

Le retrait dans cette cabane de fortune, la même qui l’accueillait lors de ses sessions de travail top-secret était loin d’avoir le confort optimal pour quelqu’un fuyant l’hôpital et clairement encore en plein processus de guérison. Il lui avait déjà fallu user de nombreuses ruses et astuces pour s’extraire de cet hôpital sans se faire prendre. Tâche complexe compte tenu de l’état déplorable dans laquelle sa jambe était après l’attaque. Ces quelques jours en hôpital moldu avaient clairement laissé des séquelles. Non sans grand mal, Rory parvint à atteindre sa fameuse cabane, désamorçant les nombreuses sécurités avant de pouvoir complètement se laisser aller. Il venait de quitter un lit pour atterrir dans un autre. Au moins ici pas de balais constant d’infirmières, pas de médicomages mais avant toute chose : pas de questions ! Seul pour gérer les bandages, les applications d’onguent et avalages de potions, Rory fut bien obligé de composer avec ce qu’il avait sous la main. Pas grand chose donc… Rien de bon pour accélérer le processus de guérison et lui permettre de se déplacer correctement. Le cadet de ses soucis si vous lui demandiez. Une inquiétude certaine s’il était complètement honnête mais ça, personne ne le saurait. Pour l’héritier des Barjow, il avait fait son travail. Il avait tout fait pour protéger Abi. Durant un instant, il avait protégé la jeune femme, distrait le loup mais surtout il l’avait tiré de là. Qu’importe s’il devait être amené à perdre une jambe dans le processus…

Au bout de seulement une semaine, les onguents vinrent à manquer. Puis ce fut au tour des potions de se raréfier, obligeant le jeune homme à se rationner ce qui provoquait inévitablement des crises aiguës de douleurs durant lesquelles d’intenses épisodes fiévreux le faisaient délirer. Épisodes paranoïaques où il revoyait Caïn le persécuter, incapable de se défendre dans son lit de fortune. Il revoyait sa mère, gisant dans son propre sang sur le sol de la salle de bain. Il revivait ses pires années à Poudlard mais surtout il la voyait elle. Lilibeth. Seule, cloîtrée dans ce manoir lugubre avec pour geôlier leur père qui défoulait toute sa haine sur la pauvre jeune femme. Elle était seule, sans défense, victime de cet homme abusif qui prenait un malin plaisir à la torture. Il l’avait abandonné… Le cauchemar récurrent dont il se réveillait systématiquement en sueur et paniquant, hantait ses jours et ses nuits. Si le cerveau rationnel reprenait parfois le dessus, lui rappelant qu’elle n’était plus au manoir, qu’il avait installé de nombreuses sécurités pour la protéger, la peur restait présente. Tapie au plus profond de lui.

Quand le stock de potions vint à complètement s’épuiser, Rory n’eut d’autre choix que de se rabattre sur l’alcool et la drogue. Cette dernière aidait à traverses les pics intenses de douleurs quand le liquide ambré dont il raffolait maintenait un effet constant de torpeur. C’était déjà mieux que rien. Toutefois, ce petit manège n’allait pas pouvoir durer bien longtemps compte tenu de l’état déjà dangereusement faible de son stock sur place. Il lui fallut tout de même cinq jours complètement sevré de toutes substances et aide médicale pour se résoudre à rentrer chez lui. Il avait suffisamment attendu. La douleur devenait bien trop insupportable pour décemment rester ici, isolé de tout et sans moyen d’atténuer les nouvelles vagues atroces l’assaillant. Une petite dose de poudre noire était restée cachée, l’assurance de pouvoir oublier la douleur un temps afin de transplaner en toute sécurité à Londres. Armé du plus gros bâton qu’il avait pu trouver dans un périmètre de cent mètres autour de la cabane, utilisant un accio pour trouver la canne de fortune, Rory Barjow transplana sur le Chemin de Traverse en plein milieu de la nuit. Ayant revêtu un long manteau noir d’hiver par dessus un simple tee-shirt et jean, il remonta la longue avenue le plus discrètement possible afin de regagner la partie moldue de la capitale. Le trajet fut long et terriblement pénible pour le sorcier qui avait perdu l’habitude de se déplacer, les muscles de sa jambe encore trop faibles et douloureux pour correctement fonctionner.

Le bout du tunnel arriva enfin quand se profila à l’horizon son immeuble. Après un bref repos dans l’ascenseur, il put rentrer chez lui, déverrouillant discrètement la porte. Enfin ! Exténué mais soulagé, un profond soupir s’échappa d’entre ses lippes avant de décoller son dos de la porte d’entrée pour se diriger vers le salon. Ce fut là, dans la demie obscurité de la vaste pièce à vivre qu’une ombre s’interposa brusquement face à lui. « FUCK ! » S’exclama-t-il sous le coup de la surprise, cherchant précipitamment sa baguette alors que la lumière s’allumait en un clappement de mains. « Lili, putain ! » Nouveau soulagement face au visage ô combien familier de sa jeune soeur. Il stoppa la quête de sa baguette en chemin, sa main libre venant agripper le haut de sa cuisse dans laquelle les crampes revenaient déjà. « Tu m’as fait peur… » Ça pour avoir eu peur ! Si un sorcier avait été face à lui, Rory n’aurait eu aucune chance. Maladroitement appuyé sur son bâton boueux, il jeta un coup d’oeil aux chats qui commençaient déjà à venir se frotter contre ses mollets et renifler la terre au bout du bâton. « Qu’est-ce que tu fais dans la cuisine à cette heure ?! » Oui… Il avait disparu pendant presque un mois après avoir été sauvagement mutilé par un loup-garou, porté disparu durant de nombreux jours, réapparaissait subitement en plein milieu de la nuit et il se souciait plus de savoir ce qui tenait sa soeur éveillée à une heure pareille ! Rory Barjow en somme… Rien de nouveau sous le soleil !
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Sam 26 Nov - 17:19


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Les yeux collés, Lilibeth descend dans la cuisine vêtue d'un pyjama à carreaux. La chevelure en désordre ondule sous ses pas qu'elle traîne dans ses chaussons sur le sol. La nuque tordue comme une damnée implorerait le ciel, elle baille à s'en décrocher la mâchoire en pénétrant dans la cuisine. Les chats ne se sont pas donné la peine de la suivre, peu enclins à sortir du lit si la croquette n'en vaut pas la chandelle. Une humaine qui se lève en plein milieu de la nuit pour boire un verre d'eau n'attise aucune des curiosités. Les ongles crissent sur son crâne tandis qu'elle gratte nonchalamment son cuir chevelu, bâillant à nouveau. Une journée de travail bien remplie et des nuits courtes l'avaient littéralement assommée. Aux alentours de vingt heures, la fatigue eut raison d'elle. Réveillée alors qu'elle planait dans un rêve désagréable, sa gorge sèche et sa bouche pâteuse l'ont forcé à descendre dans la cuisine pour s'abreuver. Chose faite désormais, elle éteint la lumière de la cuisine, forcée d'aller dans l'obscurité jusqu'au prochain interrupteur situé dans le salon. De toute façon, sa paire de chaussons connaît le chemin. À moitié endormis, ses yeux s'ouvrent grand comme des billes lorsqu'elle entend la porte d'entrée se verrouiller. Quelqu'un est entré, quelqu'un est entré ! Tétanisée, Lilibeth plaque deux mains sur sa bouche, craignant qu'on ne l'entende respirer, mais incapable de bouger pour se mettre à l'abri. Une ombre passe. Un juron transperce l'obscurité. Puis un autre accompagne son prénom. Rory !
— Rory ! S'exclame-t-elle, interloquée et soulagée.
Dans sa poitrine, son coeur bat à tout rompre. Était-ce par la crainte d'être agressée par des voleurs ou des sbires envoyés par son père ou par son évidente incapacité à s'élancer dans les escaliers pour se mettre à l'abri, elle et ses chats, alors que le danger les guette. Mais elle a d'autres chats à fouetter, pas le temps de s'accabler de reproches.
Rory est revenu après trois interminables semaines d'absence. Les premiers jours, Lilibeth ne s'était pas inquiétée, ne remarquant même pas son départ. Comme à l'accoutumée, Rory devait travailler sur un truc hyper top secret pour le compte du ministère. La deuxième semaine, Lilibeth songea qu'il aurait pu au moins prévenir. Des jours durant elle se mit à espérer un petit mot pour de sa part, via un hibou ou sa corneille. La troisième semaine d'entamée, Lilibeth espérait même voir apparaître un pigeon, pourquoi pas ? Un texto ? Une enveloppe dans la boîte aux lettres ? Un coursier, un messager, Cupidon détourné de sa fonction première ? Le temps défila, son lot d'inquiétudes aussi. Un jour Lilibeth ployait sous l'angoisse, le suivant elle passait la journée persuadée de se faire du mouron pour rien. Devait-elle prévenir quelqu'un ? Silas ? Devait-elle se rendre au ministère pour s'assurer que Rory était bien passé, trèèèès récemment ? Qui d'autre pouvait-elle contacter ? Et si elle s'inquiétait pour rien ? Peut-être avait-il rencontré la femme de s'est rêve pour s'envoler se marier en douce à Las Vegas. Non ! Tout mais pas ça ! Si Rory ose se marier sans que Lilibeth porte la plus canon des robes de demoiselle d'honneur, elle jure de fomenter son meurtre en forgeant une alliance avec leur père. Quoiqu'il en soit, ce soir, la fatigue l'avait heureusement emporté, empêchant ses entrailles de la tirailler, peut-être, plus que nécessaire.
— Moi aussi j'ai eu peur ! Réplique-t-elle d'une voix qu'elle voulait plus sèche que tremblante.
D'un geste abrupt, Lilibeth appuie sur l'interrupteur. La lumière fuse, éblouissant ses yeux habitués à l'obscurité. Elle fronce les paupières, se protégeant le visage à l'aide d'une main. L'instant de colère semble se dissiper à la vue de la mine épouvantable de son frère. Est-ce qu'il porte une canne ? S'était-elle endormie assez longtemps pour que de longues années passent ? Désormais intéressés par ce qu'il se passe, les chats viennent se frotter aux jambes de Rory, particulièrement intrigués par sa canne de fortune.
— Je vis également ici, tu te souviens ? proteste-t-elle.
La jeune femme n'en croit pas ses yeux. On eut dit qu'il avait traîné trois semaines durant dans la rue en compagnie des prostituées et des dealeurs. Récemment, elle avait lu les aventures de Sherlock Holmes, et la vision de son frère habillé négligemment avec sa canne et une tête de déterré lui rappela les habitudes du célèbre détective à partir en vadrouille pour recueillir des informations. Le coup de l'émotion s'estompe quelque peu et, comme si le soulagement ravivait une émotion plus joyeuse, elle l'enserre dans ses bras, s'agrippant à sa taille, pour manifester son soulagement.
— J'étais morte d'inquiétude. Trois semaines sans nouvelle ! Mais qu'est-ce que tu as ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande-t-elle enfin en relâchant sa prise.
 

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Mar 29 Nov - 8:34
I guess we have stuff to deal with... Début juillet 2021 -  @Lilibeth S. Barjow

Rory avait espéré passer inaperçu. C’était raté. Cela dit, parvenir à regagner sa chambre avec une canne de fortune, sévèrement diminué et avec la menace d’écraser deux monstres poilus sur son chemin… Ça devenait compliqué. En temps normal il aurait été à même de gérer mais les créatures avec lesquelles il devait cohabiter compliquaient drastiquement les choses. Impossible de les mettre dehors, Lilibeth y était bien trop attaché pour oser espérer les confier à quelqu’un. Rory avait appris à composer avec. Sa nature de goupil aidait parfois, notamment quand il prenait forme, coursant les monstres dans tout l’appartement histoire qu’ils ne se défoulent pas sur son canapé à la place. Ce soir en revanche, ce fut la peur provoquée par la silhouette de Lilibeth, au début non identifiée, qui éclipsa tout le reste. Cri du coeur, les jurons jaillirent jusqu’à ce qu’il ne la reconnaisse. Pour lui qui espérait passer inaperçu et ne pas la réveiller, c’était râpé ! Bien que violenté par les incessantes vagues de douleurs parcourant sa carcasse, Rory parvint à rester debout, fermement agrippé à sa canne alors qu’elle allumait la lumière.

Pendant un temps ébloui, les sourcils froncés, il savait que les questions fuseraient quand à sa disparition mais surtout son apparence plus que surprenante. Ça n’était pas le style de Rory Barjow que de se balader avec l’allure d’un clochard. Quand il ne revêtait pas un de ses costumes hors de prix, son look n’en était pas moins très travaillé. Décontracté avec une certaine tendance rock, il restait propre sur lui rien à voir donc avec l’image renvoyée aujourd’hui. « Comment l’oublier ?! » Cela pouvait paraître sarcastique compte tenu de la fatigue et du contexte mais Rory était bel et bien heureux que Lilibeth vive à présent avec lui. Dire que durant de longues années les enfants Barjow s’étaient disputés encore et encore à ce sujet. La cadette refusant de quitter cet horrible manoir et leur père violent quand son aîné ne rêvait que d’une chose : la voir enfin libre ! A présent que Lilibeth avait pris l’initiative de fuir le joug de leur géniteur, l’inviter chez lui semblait évident. Rory avait spécialement pris cet appartement avec une chambre en plus pour Lilibeth. Sans compter que son départ provoquerait forcément une réponse d’Henry Barjow et quel meilleur endroit que son appartement pour s’assurer qu’elle avait au mieux un lieu où être saine et sauve. Ce à quoi l’héritier n’était pas prêt c’était bien la présence de deux chats ainsi que tous les chamboulements apportés par la présence d’une jeune femme dans son penthouse mais ça, c’était autre chose.

Son bras libre entourant la taille de Lilibeth pour répondre à son étreinte. Il vint appuyer durant l’espace d’un instant sa tête contre la sienne, profitant de cet instant. Rory ne l’admettrait jamais mais cette fameuse nuit là il avait eu peur pour elle. Qu’arriverait-il s’il disparaissait ? Leur père finirait-il par la retrouver ? Dernière héritière des Barjow, cracmole qui plus est, quel sort lui réserverait leur père ? Heureusement, toutes ces préoccupations étaient bien loin à présent. Il était toujours en vie, pas très en forme mais suffisamment pour défendre sa soeur en cas de soucis. Enfin, du moment qu’il avait sa baguette à portée de main car on peut oublier le combat au corps à corps et l’utilisation de couteaux… « Désolé… » Souffla-t-il simplement à ses mots. Rory savait que son attitude n’avait pas été la bonne. Une fois de plus, l’héritier des Barjow s’était montré incroyablement égoïste, laissant ses proches dans l’ignorance la plus totale concernant son état. Il y aurait des comptes à rendre mais heureusement, pour l’instant, Lilibeth semblait plus soulagée de le savoir en vie qu’autre chose.

« Je pensais pas que tu étais debout à une heure pareille… J’espérais ne pas te réveiller. » Confia-t-il en gagnant le canapé difficilement, suivi de très prêt par les deux chats. Non sans une certaine difficulté, le sorcier s’assit, posant la canne à ses côtés et put enfin retirer son épais manteau. Un profond soupir lui échappa alors qu’il rejetait la tête en arrière, prenant appui contre le dossier. Il n’eut qu’à lancer un simple sort informulé pour qu’une petite caisse métallique basique ne quitte un des compartiments du meuble tv et vole à ses côtés. Tandis qu’il sortait une paire de ciseau, découpant franchement dans son jean, Rory expliqua enfin. « Loup-garou… » Un simple mot qui pouvait donner froid dans le dos. Il jugea bon alors de tout de suite la rassurer. « Mais ne t’inquiète pas, ça va. » Enfin, « ça va » était une affirmation bien optimiste. Etonnant d’ailleurs de la part de Rory. C’était bien car il avait Lilibeth face à lui. En réalité, Abigail et lui avaient eu de la chance de tomber sur ce loup sous leur forme animagus. Cela réduisait drastiquement les chances d’être contaminés par la lycanthropie bien qu’il leur faudrait vérifier cela à la prochaine pleine lune. Une fois le jean découpé, Rory retira le morceau de tissu qui laissa apparaître sur sa jambe gauche une immense blessure. Témoin silencieux de toute la violence de l’attaque subie, la cicatrice encore fraîche était comme éclatée en de multiples ramifications imposantes. On devinait aisément le spectacle atroce de sa cuisse lacérée par les crocs du loup et le supplice qu’il vivait encore aujourd’hui. « J’ai dû faire profil bas après mon réveil à l’hôpital, je voulais pas qu’on puisse m’associer au cambriolage qui avait eu lieu non loin de là. C’est pour ça que je t’ai pas envoyé de message, même Snoopy aurait pu se faire repérer par la police magique. » Expliqua-t-il alors après avoir avalé une première potion anti-douleurs puis une seconde de guérison. Comme par réflexes, il se saisit d’un petit pot au contenu mauve et massa longuement la cicatrice pour permettre un meilleur rétablissement. Contrairement aux autres blessures dont il héritait et qui recouvraient son corps, celle-ci mettrait un certain temps à guérir. Non seulement car les tissus musculaires avaient été sévèrement touchés, qu’il avait eu des soins moldus non adaptés pour commencer, ne poursuivant pas par la suite par manque de moyens mais principalement par leur nature. Une blessure héritée d’un loup-garou mettait significativement plus de temps à guérir. Tandis que d’une main il massait les boursouflures rouge vif laissées par la bête, de l’autre il fit venir à lui une bière du frigo qu’il s’empressa d’avaler histoire de pouvoir un peu plus engourdir ses sens.
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Mar 6 Déc - 21:02


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Éprouvée par un ascenseur émotionnel, Lilibeth s'affala sur le canapé, complètement dépité. Mais ne t'inquiète pas, ça va. Pourquoi s'inquiéter ? En l'espace de quelques minutes, le duplex avait possiblement subi une infraction, puis elle avait frôlé la crise cardiaque en tombant nez à nez avec une silhouette cachée dans l'obscurité du living-room. Enfin, elle avait découvert un Rory mal fagoté, a fortiori blessé, qui s'appuyait sur une canne de fortune. Mais ne t'inquiète pas, ça va. C'était juste un loup-garou. La diversité des informations tournoyait dans sa tête. L'hôpital. La blessure. Le cambriolage. Faire profil bas. Complètement perdue, elle massa ses tempes à l'aide de deux doigts tandis que Rory s'affairait à panser son ignoble cicatrice en buvant une bière, pépouse.
Plusieurs minutes défilèrent dans le silence. Acculée par l'incompréhension, mais surtout, vexée que Rory n'éprouve pas le besoin de lui donner des explications plus détaillées, elle se décida, finalement, à reprendre la parole.
— Pourquoi est-ce que tu fais toujours ça ? Lui reprocha-t-elle.
Volontairement, elle avait employé un ton qui se voulait serein. Hors de question de déclencher une bagarre, ce soir, alors que Rory venait tout juste de rentrer. Autant que possible, Lilibeth éviterait le conflit. Du moins, c'était sa promesse intérieure en première intention.
— Quand rien ne va plus, développa-t-elle, tu fais comme si tout allait bien. Je peux comprendre que tu n'as envie de céder à la panique, mais tout de même... après trois semaines d'absence, tu rentres pour m'annoncer t'être fait attaquer par un loup-garou.... mets-toi à ma place... cette énorme cicatrice qui défigure ta cuisse...
À quoi bon l'accabler de reproche ? Ne pourra-t-elle jamais le changer ? Le voulait-elle vraiment et était-ce légitime ? Mais Lilibeth ne voulait rien lâcher. Son monologue durait :
— Trois semaines dans l'ignorance, je pensais que tu t'étais absenté pour le compte du ministère. Imagine un peu ma surprise. Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de cambriolage ? Qu'est-ce que ça vient faire là ?
Exaspérée, Lilibeth avait besoin de s'occuper. Faire les cent pas ne suffisant pas, elle le quitta pour s'affairer en cuisine, s'imaginant qu'il devait avoir faim ou mieux, qu'il devait reprendre des forces. L'oreille attentive, elle sortit un cul-de-poule du réfrigérateur pour en détendre la pâte qu'il y avait à l'intérieur. Elle mit à chauffer une poêle qu'elle s'apprêtait à beurrer généreusement.
— Tu aurais pu me prévenir ! Lâcha-t-elle soudain.
Incapable de se contenir, les reproches pleuvaient à nouveau. Ses gestes maladroits faisaient teinter la vaisselle, preuve de sa nervosité.
— Me faire vivre chez toi pour finalement m'accabler de soucis ! À quoi bon ? À QUOI BON ?
Un crépitement retentit dans une poêle. Plongée dans ses préparations, Lilibeth continuait de marmoner entre ses dents des paroles incompréhensibles. Son esprit ressassait, mais son coeur bâtait encore, fou d'inquiétude. Avec une spatule en bois, elle frappa le plan de travail, agacée d'avoir oublié un plat pour recevoir la première crêpe.
— TU VEUX DE LA CONFITURE ? Demanda-t-elle, plus fort qu'elle ne l'aurait voulu.
 

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Sam 10 Déc - 18:30
I guess we have stuff to deal with... Début juillet 2021 -  @Lilibeth S. Barjow

D’un point de vue extérieur, il était vrai que l’attitude détachée de Rory pouvait quelque peu surprendre. Il rentrait d’un mois d’absence, annonçait avoir été attaqué par un loup-garou déchainé et exhibait sa blessure relativement impressionnante comme si de rien n’était. Pour sa défense, le jeune homme n’en était clairement pas à son coup d’essai. Si le côté lycanthrope était une première, l’héritier des Barjow avait connu situation plus délicate dont il gardait encore les marques physiques aujourd’hui. Cette fois-ci n’avait rien eu de particulièrement spectaculaire si ce n’était le fait qu’Abigail l’avait accompagné durant les événements. Dimension fâcheuse de toute cette histoire en plus de tomber sur pareille créature magique après un larcin dans les environs. En temps normal, jamais Rory n’aurait commis pareil impair. Il avait suffisamment d’expérience pour ne pas tomber dans un tel piège mais il fallait croire que l’obsession de dénicher une mission relativement simple, sans danger et à l’écart de tout élément perturbateur lui avait joué des tours. A la place ils avaient tous deux faillis y passer. Merveilleux. Une annonce qu’il ne pourrait décemment pas faire à Lilibeth dont le langage physique indiquait suffisamment d’inquiétude comme cela pour en plus ne pas l’accabler avec tous les détails de la fameuse nuit. Ce fut donc sans trop prêter attention à sa jeune soeur que Rory continua de masser sa cuisse avec l’onguent dont il avait manqué depuis plusieurs jours, entrecoupant le soin de longues gorgées de sa bière fraîche.

« « Ça » quoi ?! » Demanda-t-il relativement distraitement avant qu’elle ne précise ses propos. Ça commençait très mal cette histoire. Dire qu’il avait fait exprès de rentrer de nuit pour croiser le moins possible âme qui vive. Clairement sur ce point là il aurait mieux fait de réapparaître au beau milieu de l’après-midi. Avec un peu de chance elle aurait été en plein service à l’auberge et ne l’aurait découvert qu’une fois rentrée. Le résultat aurait certes été le même mais au moins il aurait eu le temps de boire un bon coup, avaler deux trois calmants avant de se confronter à ses inquiétudes et reproches qui pleuvaient déjà. Et vous vous demandez encore pourquoi Rory était un éternel célibataire ? Regardez avec quelle facilité Lilibeth plongeait dans une forme d’hystérie saupoudrée de réprimandes. For fuck’s sake… Las, il l’observa s’agiter en cuisine alors qu’elle n’avait de cesse de rajouter de nouveaux griefs à sa plainte. Dans un profond soupir sonore, Rory vint appuyer l’arrière de son crâne contre le dossier du canapé en fermant les yeux. Intérieurement, tandis que Lilibeth continuait son concerto de vaisselle, son ton montant crescendo, le sorcier implorait une force supérieure de lui accorder un peu de patience. Ereinté, le corps et le mental éprouvés par les semaines qui s’étaient écoulées, pas encore libéré par la symbiose des ingrédients de sa potion anti-douleur, il prenait sur lui pour ne pas céder à la colère. « Non merci… » Se contenta-t-il de répondre quand elle lui demanda en hurlant s’il voulait de la confiture avec ce qu’il devinait être des crêpes.

Les intentions de Lilibeth étaient louables mais la forme qu’elles prenaient en plus de tout le tintamarre qui les accompagnaient rendaient le moment difficilement supportable pour Rory. Fuck it ! Cédant à la facilité, il fit venir à lui dans un mouvement de poignet la carafe de whisky et un verre depuis la desserte positionnée dans un coin du salon. Un grand verre se servit face à lui avant qu’il n’en avale le contenu d’une traite. Alors que le liquide ambré se versait à nouveau dans le cristal, Rory prit à nouveau la parole d’un ton étonnamment calme. « Pour commencer, je suis plus à une cicatrice de plus ou de moins. Ensuite. Le cambriolage c’est moi qui l’ait commis donc j’avais pas franchement envie de me faire choper pour. Et enfin je vois mal en quoi je t’accable de soucis. » Point par point il revenait sur les reproches formulés par Lilibeth. Certains lui semblaient plus viables que d’autres même si dans l’ensemble, Rory devait bien avouer que tout ceci paraissait relativement futile après le mois qu’il venait de passer. « Ok j’ai pas donné de nouvelles pendant plusieurs semaines mais c’est pas comme si je l’avais pas déjà fait. Je vois mal en quoi ça « t’accable ». C’est pas comme si tu pouvais mener ta vie comme tu l’enchantais à aller et venir à ta guise alors que père doit clairement nous surveiller d’une façon ou d’une autre. » Précisa-t-il sans pour autant revenir sur l’incident de la visite de Lilibeth à l’hôpital. Il n’avait ni l’envie ni la force de se dispute une énième fois avec sa soeur au sujet de sa récente liberté et des mesures que cela nécessitait. Lui qui avait pendant des années souhaité qu’elle prenne enfin son indépendance en quittant cet affreux manoir dans lequel ils avaient grandi souhaitait avant tout qu’elle évolue prudemment dans le monde sans donner une excuse supplémentaire à leur père de les malmener. Dans un geste rapide il descendit son second verre de whisky et une grimace de douleur traversa ses traits alors que la douleur de son dos venait de se réveiller par ce simple geste. Un nouveau soupir lui échappa, se saisissant d’un second pot d’onguent contenu par la boîte et il se tourna enfin en direction de la cuisine américaine pour enfin voir ce que Lilibeth fabriquait. « Tu peux t’arrêter trente secondes et venir m’aider ? Faut que je me passe de l’onguent dans le dos. » Dit-il en agitant le pot dans sa direction. Il aurait très bien pu utiliser la magie mais l’aide physique de Lilibeth signifiait qu’elle allait arrêter de taper dans tous les sens dans la cuisine pendant au moins cinq minutes. C’était déjà ça de pris.
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Mar 17 Jan - 7:11


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Sous le poids de la nouvelle, la louche et la spatule chutèrent dans la poêle, anéantissant une bien jolie crêpe. A ses contrariétés du moment, vinrent s'ajouter une attaque de loup-garou et un cambriolage commis délibérément, par son Rory, en personne. Etait-ce une blague ? Le détachement avec lequel s'exprimait son frère troubla Lilibeth. L'espace d'un instant, ses pieds ne touchèrent plus le sol tant il lui semblait ne plus appartenir à la réalité. Il "voyait mal". Par deux fois, Rory utilisa cette expression, propulsant le sang de Lilibeth directement à l'état d'ébullition. Je vois mal. Je vois mal. Et si elle lui renversait la pâte à crêpe sur le crâne, verait-il mieux ? Les paroles de Rory la laissèrent sans voix. Lilibeth bouillonnait de l'intérieur, mais à l'évidence, il  ne lui passait par la tête uniquement des répliques cinglantes à lui jeter à la figure. Un sentiment intérieur lui intimait qu'il ne s'agissait pas de la meilleure chose à faire. Ou n'admettait-elle pas que Rory avait raison ? Sa jauge d'émotions atteignait son maximum. Les pensées s'entrechoquaient dans son esprit, si bien qu'elles lui flanquaient la migraine. Lilibeth s'abstint de tout commentaire pour réagir à la déclaration de Rory. Après tout, cela en valait-il la peine ? Puisqu'elle pouvait aller et venir comme bon lui semblait alors que le danger la guète à chaque coin de rue, pendant que son frère, qui n'en est plus à une cicatrice près, se faisait scarifier par un lycanthrope, pourquoi ne pas fermer les yeux et continuer de vivre comme si de rien n'était ?
Lilibeth inspira profondément pour réprimer ses larmes qui tentait de monter, torturée par sa gorge serrée. La délicieuse odeur de la pâte à crêpe lui titilla les narrines, mais à cet instant précis, elle avait l'impression que la meilleure crêpe du monde ne pourrait lui arracher un sourire. Elle soupira pour retrouver son teint rosie par la colère et son expression sérieuse. Empoignant l'assiette de crêpe, elle revint dans le salon. A contre-coeur, elle s'installa sur le canapé, les genoux enfoncés dans le canapé, pendant que Rory se tournait pour lui présenter son dos. Pendant qu'il retirait son tee-shirt (franchement pas de la dernière mode), Lilibeth se saisit du pot d'onguent pour y tremper deux doigts d'un air dégoutée. Son nez froncé se défroissa bien vite lorsque son regard tomba sur le dos de Rory. Il ne le voyait pas, mais la mâchoire de Lili s'était entrouverte sous la stupéfaction et l'horreur. Mais, à part ça, pourquoi s'était-elle inquiéter de son absence au juste ? De rage et de tristesse, elle voulut asséner une frappe bien méritée derrière la tête de son frère. Mais il était plus grand, plus fort, et en plus, il possédait une baguette.
— Tu vas devenir un loup-garou ? Questionna-t-elle, sentant la fièvre de l'ironnie grimper en elle. Je demande ça, ce n'est pas parce que je m'inquiète pour toi, mais plutôt pour les chats. Je ne voudrais pas que tu t'en prennes à eux.
Fière de sa réplique, elle leva bien haut le menton en émettant une onomatopée de contentement.
— Est-ce que si je touche ça va te faire mal ? Finit-elle par demander.
Au vu de sa contrariété du moment, elle espérait appuyer suffisament pour se venger de son manque d'égar. Car elle était profondément vexée que Rory se moquait éperduement du soucis qu'elle avait pu se faire.
— Et je peux savoir pourquoi tu cambrioles maintenant ?
Bien qu'elle fut vexée, maintenant que son frère ne pouvait plus voir l'expression de son visage, ses sourcils se rejoignirent dans une attitude totalement affolée et désarçonnée, le tout mélangé à un profond sentiment de tristesse et la désagréable sensation d'être inutile. Tandis que l'une de ses mains tartinait la blessure, l'autre suivit d'un mouvement délicat la rougeur tout le long de la plaie. Lilibeth prenait horriblement conscience de la violence avec laquelle Rory, son frère bien-aimé, avait subit l'attaque du loup-garou.
 

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Lun 13 Fév - 17:24
I guess we have stuff to deal with... Début juillet 2021 -  @Lilibeth S. Barjow

Pour Rory, la réaction de sa soeur était LARGEMENT disproportionnée. Ça vous montre un peu sa faible tolérance pour l’inquiétude qu’il pouvait provoquer chez les autres… Une attention qu’il ne pensait pas mériter, complètement inappropriée et justifiant un éloignement immédiat pour éviter le conflit mais surtout toute forme de discussion émotionnelle. Après tout, après un mois passé à lutter avec la douleur, faire face aux reproches et une attitude si émotionnelle s’avérait plus grande torture que les affres dans lesquels le lycanthrope l’avait plongé. Non vraiment, exprimer ses émotions et surtout affronter celles des autres c’était pas son truc. D’autant plus quand il s’agissait de ses proches. Toutefois, ce soir Rory n’avait plus l’option d’échapper à la confrontation. Non seulement car il était dans l’endroit même qu’il aurait d’ordinaire utilisé comme refuge, la fatigue tant physique qu’émotionnelle ne jouait pas en sa faveur mais en plus il savait que plus il attendrait, plus sa relation déjà tumultueuse avec Lilibeth s’aggraverait. Une dynamique peu réjouissante qu’il espérait contrebalancer. Si cela signifiait prendre sur lui, accepter les sentiments qu’elle lui balançait à la figure et juste serrer les dents en espérant que ça passe, il était prêt à tenter le coup bien que les chances de succès s’avéraient relativement maigres.

L’alcool allait lui être d’une grande aide. Voilà du moins ce qu’il espérait en avalant d’une traite son premier verre avant de s’exprimer. Il fallait clarifier les choses. Une tâche qu’il s’efforça de faire, prenant sur lui alors que le simple fait d’avoir des comptes à rendre lui hérissait le poil. On pouvait d’ailleurs relever une pointe d’agacement dans ses paroles, dédramatisant son attitude que beaucoup jugeaient d’irresponsable. Chose inconcevable pour Rory Barjow. Un sacré dialogue de sourd en perspective pour quiconque serait suffisamment insensé pour espérer se lancer sur un terrain si glissant. Histoire de s’épargner cela, il préféra lui tendre l’opportunité de se sentir utile après avoir avalé son second verre de whisky. Quand Lili l’eut rejoint dans le canapé, il retira son tee-shirt, dévoilant à sa jeune soeur son dos constellé des multiples abus laissés par son père. Chaque coup de ceinture reçus était synonyme d’affront fait à ce paternel pour qui il n’éprouvait qu’un mépris pleinement assumé. Aux cicatrices de réprimandes physiques, son épiderme dorsal avait progressivement été doté de quelques souvenirs d’escapades nocturnes ayant mal tourné. L’impact d’une flèche ou d’une balle moldue par ici, les traces de croc d’un chien par là ou des simples accrocs naturels dans la précipitation d’une fuite explosive. Cette fois-ci, la blessure laissée par le lycanthrope sur son dos ne serait que passagère. Un imposant hématome courant le long de sa colonne vertébrale là où il avait heurté le tronc d’arbre contre lequel on l’avait violemment propulsé. Ça n’était pas ça qui l’inquiétait. Ça n’était pas ça qui le faisait le plus souffrir. C’était toutefois suffisamment inconfortable pour daigner s’en préoccuper un tant soit peu.

A la question formulée par sa soeur, bien vite suivie par cette tentative de minimiser l’inquiétude qu’il savait aisément déceler dans le timbre de sa voix, il ne put réprimer un léger sourire amusé. Mécanisme de défense ultime pour Rory Barjow dont l’existence ne méritait pas que lui-même y accorde plus de crédits. « Y a peu de chances. J’étais sous ma forme animagus quand ça s’est produit. Je vais cependant faire analyser mon sang. » Une chose à laquelle il n’avait même pas pensé, formulée, presque promise sur le coup. Après considération, oui, ça pouvait être une bonne idée de faire le test histoire d’être sûr. Non pas par crainte ou honte de devenir à son tour un lycan mais bien pour toute la logistique que cela nécessiterait. Cela dit, son amitié avec Kesabel s’avérerait utile là dessus également. Le chef de meute pourrait lui donner des conseils, l’aider à comprendre sa nouvelle nature bien qu’idéalement, Rory préférait clairement rester un sorcier lambda. « C’est qu’un simple bleu, ça va. » Dit-il en minimisant une nouvelle fois l’intense douleur que ce « simple bleu » provoquait et à quel point cela le réduisait dans des mouvements d’ordinaires si basiques. En effet, il suffisait d’une simple pression un peu trop appuyée de Lili pour le faire froncer des sourcils, heureusement qu’elle ne pouvait pas voir ça. Heureusement également que les quelques endroits où l’épiderme avait cédé contre le tronc de l’arbre avaient depuis cicatrisé pour ne laisser que de simples petites blessures sans grande importance.

Confier à Lili la responsabilité de le « soigner » en passant cette pommade dans son dos s’avérait n’être pas si bénéfique que cela au final. Si elle pouvait se sentir utile, du moins il l’espérait, cela soulevait tout un tas de question et augmentait probablement l’inquiétude de la cadette. Une chose à laquelle il n’avait pas pensé car, rappelons-le au cas où, Rory ne jugeait pas qu’il y avait particulièrement matière à s’inquiéter. « Pour les mêmes raisons que je cambriole depuis que j’ai 13 ans. » Pour le plaisir. « Pour les affaires. » Bien évidemment, à 13 ans, Rory volait plus par ennui, défiance de l’autorité, plaisir du rush d’adrénaline procuré par l’interdit et curiosité. Il avait toujours aimé dénicher des artefacts interdits, rares et précieux pour en comprendre le fonctionnement et tenter de trouver les enchantements se cachant derrière. D’une certaine façon il se préparait à son métier actuel. Un aspect de son travail qu’il avait certes peu évoqué avec Lilibeth. « Ça devait être un simple vol de racines botanique et de carnet de formules et découvertes herboristes dans une cabane de jardinier au milieu de nul part. Rien de dangereux sur le papier » Il se gardait bien de dévoiler qu’en plus lors de cette escapade il n’avait pas été seul. Rory s’en voulait déjà suffisamment comme ça pour en plus que quelqu’un d’autre vienne en rajouter une couche. « Il est sorti de nul part sans que j’ai le temps de faire quoique ce soit. » Conclut-il. Excuse parfaite car après tout, qu’y pouvait-il si ce n’est vérifier que la nuit du vol n’était pas un soir de pleine lune. Il avait merdé, pas besoin d’insister là dessus. Un troisième verre de whisky vint le réchauffer avant qu’il ne se retourne, estimant le badigeonnage de crème suffisant. Son tee-shirt enfilé, il reprit place dans le canapé, ses prunelles sombres échouant naturellement sur l’imposante plaie laissée visible sur sa cuisse. Il allait falloir une nouvelle distraction pour ça. « Y a une crêpe de prête ? » Demanda-t il dans l’espoir un peu fou que cela parvienne à suffisamment distraire Lili.
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Mer 22 Fév - 19:38


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La soeur regardait le frère avec consternation. Rory se retourna en enfilant son tee-shirt. La colère qu'avait ressenti Lili se dissipa aussi rapidement qu'elle s'était allumée. Elle enfonca son petit popotin dans le canapé, accusant le poids des révélations de Rory. Elle qui entrevoyait une vie juste et droite, comme si réussir sa vie se restreignait au parfait cliché du citoyen moderne, tombait des nus. Cambrioler pour le travail. Se faire attaquer par un loup-garou. Analyse sanguine. Ce n'est rien. Ce n'est rien. Fallait-il vraiment que ce soit rien ? Lilibeth devait-elle s'y résigner ? La jeune femme se leva pour préparer une plateau de victuailles. Revenu dans le salon, elle s'activa à tartiner une crêpe de sucre pour son frère, allant même jusqu'à la rouler, prête à être dévorée. Tandis qu'elle la lui tendait, une réplique cinglante s'insinua dans son esprit. D'abord silencieuse, Lilibeth s'enfonça dans le dossier du canapé, le regard dans le vague, fixé sur le plateau de crêpe.
— Tu es consciens que, s'il t'arrive quelque chose, je n'aurai plus personne pour me protéger ? Dit-elle, presque dans un murmure.
Difficilement, elle tourna la tête pour plonger son regard bleu dans les yeux sombre de Rory. C'était faux, évidement. Khai était réapparu dans sa vie, mais ça, Rory n'était pas censé le savoir. Elle savait qu'elle pouvait compter sur ses patrons, et son amitié avec Lyllyah, elle en était sûre, était indéfectible. Mais elle n'en avait jamais parlé à Rory. Elle voulait juste, en cette instant, qu'il n'en vienne plus à risquer sa vie. Elle croyait, naïvement, qu'elle pourrait changer les choses.
— Je sais que tu n'accepte l'aide et la clémence de personne. Mais aimer quelqu'un, ce n'est pas juste se contenter de le protéger. La personne aussi t'aime et n'a pas envie qu'il t'arrive du mal. Et moi, quand tu as des ennuis... moi, si tu te fais attaquer, je suis totalement, irrémédiablement, absolument, imanquablement impuissante. Faible.
Elle avait proféré ses mots avec beaucoup de douleur et d'émotions dans la voix, comme empreinte de la certitude qu'elle ne parviendrait pas à toucher le coeur baricadé de son aîné. Finalement, elle enfouit son visage dans ses mains, se frottant les yeux et les tempes. Du bout des doigts, elle vint pincer l'arrête de son nez, comme si la tourmente de ses sentiments allait pouvoir s'y échapper.
— Est-ce que tu peux faire juste... juste... juste un peu en sorte que je ne m'inquiète pas trop ? Ments moi, cache des potions dans mes boissons énergisantes mais s'il te plait, prend la situation un peu moins à la légère. Ca me blesse.
C'était difficile de l'avouer, après avoir eut l'envie irrépressible de lui décocher son poing dans la figure. Mais elle n'avait pas envie que sa vie soit tourmentée plus qu'elle ne l'était déjà, et voulait bien faire comprendre à son frère...
— Je tiens à toi Rory, tu es la seule famille qui me reste et sur laquelle je peux compter. Aide moi pour que je puisse, aussi misérable ce fut-se, t'aider. Permet moi de le faire, parce que tu es mon frère et que je t'aime.
 

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Mar 28 Fév - 8:31
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Pour le bien de Lilibeth, ainsi que le sien par extension, Rory avait toujours menti à sa jeune soeur.  Des omissions plus que des réels mensonges effrontés. Ainsi, il « oubliait » systématiquement de mentionner les larcins commis depuis sa jeunesse à chaque soirées mondaines dans lesquelles son paternel le trainait. Il gardait sous silence les réprimandes physiques subies qui auraient dû être dirigées vers Lilibeth. Il dissimulait les nouvelles cicatrices ornant un peu plus son épiderme suite à ses escapades nocturnes et rencontres impromptues. Tout ça pour le bien de sa soeur. Pour ne pas l’inquiéter. Pour ne pas l’accabler d’une responsabilité qu’il se refusait à lui faire porter. Elle avait suffisamment de problèmes comme ça avec son propre secret et les lourdes conséquences l’accompagnant sans rajouter ceux de son aîné. L’objectif principal restait bien de la protéger envers et contre tout. Lilibeth, princesse adulée ayant quitté sa prison dorée ne devait pas se prendre de plein fouet la dureté du monde dans lequel évoluait Rory. Raté. Après ce soir il ne pourrait plus indéfiniment la maintenir dans cette illusion. Pour tous ceux qui connaissaient de prêt ou de loin Rory Barjow, le jeune inventeur était un homme austère, imbus de sa personne et plus que conscient des atouts qu’il possédait. Une image dont il avait préservé Lili, une des rares avec lesquelles il s’autorisait un peu plus de douceur.

Dans le but de moins rappeler ce qui lui était arrivé il y a trois semaines de cela, Rory profita de la courte absence de sa soeur dans la cuisine pour couvrir sa jambe meurtrie, inspirant au passage une bonne dose de poudre noire histoire de supporter la douleur ravivée par les massages. A son retour, il l’observa faire en silence, préférant ne pas partir dans son habituel laïus du « c’est pas parce que je suis blessé que je suis diminué pour autant ». Mettre de l’eau dans son vin n’était clairement pas dans les habitudes du Barjow, du moins avec d’autres que Lilibeth. Sa jeune soeur bénéficiait d’un énorme avantage. Elle était sa soeur ! Un bref « merci » soufflé et il s’empara de la crêpe pour croquer dedans, laissant le silence envahir l’espace, ses prunelles accrochant le spectacle offert par les deux chats dormant paisiblement dans un de leurs nombreux paniers qui avaient envahi son duplex. Comme tiré de sa méditation silencieuse, Rory ne put s’empêcher de froncer les sourcils aux propos de sa soeur. Plus personne… Elle exagérait. Même s’il aurait aimé y croire, le potionniste savait que Lili n’était plus seule. A la fois heureux pour elle et déçu de constater qu’il était facilement remplaçable, ses prunelles rencontrèrent celles de sa soeur. « Toi même tu n’y crois pas ! » Lâcha-t-il après avoir fini sa bouchée. « Tu as Arrondie dont tu es devenue la protégée, son frère, Abigail et Harper te prendraient sous leur aile sans même l’ombre d’une hésitation même si vous vous connaissez pas et qu'Harper trainerait probablement des pieds, marmonna-t-il avant de reprendre Silas qui fait comme partie de la famille est là pour toi si tu as besoin de lui et puis Khai… » Ce pot de colle insupportable ! « Qui, d’ailleurs, n’a pas arrêté de me harceler de messages et hiboux ces derniers temps ! Je sais pas si vous vous parlez plus, que tu lui fais la gueule ou quoi mais par pitié il faut que tu le contactes. J’en peux plus de lui ! Même si c’est juste pour lui dire d’arrêter de m’emmerder mais fais quelque chose… » La supplia-t-il dans un profond soupir las. Si en apparence Rory se montrait ultra protecteur envers Lilibeth, s’agaçant de voir un de leurs amis d’enfance mutuel autant s’attacher à sa soeur, en réalité il ne pouvait qu’en être ravi. Elle avait un ami. Elle avait quelqu’un qui pouvait la comprendre et la soutenir. « Puis adorable comme tu es, tu vas te faire pleins d’amis et même te trouver un mec bien rapidement. Je m’inquiète pas pour ça. »

Volontairement distrait comme à chaque fois que la conversation devenait trop sérieuse et « sentimentale », Rory finit d’engloutir sa crêpe avant de s’en refaire une quand les propos de Lilibeth le heurtèrent de plein fouet. Immobilisé dans ses gestes, le couteau dégoulinant de pâte à tartiner au dessus de sa crêpe, ses prunelles revinrent capter celles de sa cadette. Le moins qu’on puisse dire c’était que l’héritier des Barjow était guère habitué et encore moins à l’aise face à de pareils discours débordant d’affection. Ça n’était pas comme ça qu’il avait été élevé. En tant de garçon puis représentant de la famille après la mort de Caïn, exprimer des émotions positives, se montrer sensible, faible ou témoigner quoi que ce soit d’autre que de la colère et de l’agressivité était motif de sévères punitions. Si du vivant de leur aîné, Rory avait appris par la force des choses à se construire une épaisse carapace, l’assassinat de son bourreau n’avait fait qu’empirer la situation. Il était devenu cet homme arrogant, n’accordant que peu d’importance à sa propre existence et privilégiant les plaisirs éphémères à toute forme de relation pérenne. Certains avaient tout de même réussit à se frayer un chemin vers son coeur, s’y offrant une place de premier choix bien que la relation n’en demeurait pas moins peu conventionnelle. Entendre ainsi Lilibeth mettre des mots sur son ressenti, lui faire part de son inquiétude, du tourment qu’il lui provoquait directement n’était clairement pas une chose dont il avait l’habitude. Ne parlons même pas de la profonde gêne ressentie à l’instant par l’héritier. Elle voulait l’aider. Lui qui ne demandait jamais qu’on puisse l’épauler, l’assister. Lui qui se pensait si insignifiant aux yeux de ses proches que sa disparition ne pourrait que provoquer du soulagement. Lui qui barricadait si fermement son myocarde qu’il n’avait même pas conscience de la souffrance qu’il pouvait propager autour de lui. Ses prunelles quittèrent celles de sa soeur pour revenir fixer la masse difforme du chocolat s’étirant du couteau vers le doré de la crêpe. Dans un profond soupir témoin de sa confusion, il déposa le couvert et revint s’enfoncer dans le canapé. « Je ne pensais pas que ça pouvait t’affecter autant… » Souffla-t-il après un long silence, rassemblant de son mieux ses esprits. Entre la fatigue physique et émotionnelle, les vagues de douleurs liées à ses blessures ou même le manque ressenti d’alcool, encaisser les propos de sa soeur s’avérait complexe. « Tout ce que j’ai toujours souhaité c’était de te protéger… Que ça soit de père, de Caïn ou même de toutes leurs relations aux idéaux dangereux. » Savoir qu’aujourd’hui s’y ajoutait les membres du Blood Circle qui, il s’en doutait, ne faisaient aucune différence entre un sorcier avec des pouvoirs d’un sans, le terrifiait un peu plus. Pour Rory, ceux là étaient aussi problématiques que les plus extrémistes des Mangemorts. « Jamais je n’aurais imaginé pouvoir être une source d’inquiétudes pour toi. Encore moins te blesser par mes actes. » Ironie du sort. Lui qui faisait tout pour oeuvrer dans le sens inverse finissait par lui faire subir ce pour quoi il se battait comme un lion. Cette simple idée lui extirpa un léger soupir accompagné d’un rictus désabusé. « Décidément… Je fais un bien piètre grand frère ! » Constat évident aux vues de la situation.
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Sam 11 Mar - 18:05


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Elle s'était efforcée de condenser toutes ses craintes, afin que la réplique fasse l'effet d'une bombe. Mais Rory contra admirablement son attaque par une contre-attaque de maître. En quelques mots, il lui rappela la panoplie de gens aimant qui gravitaient autour d'elle, et Lilibeth ne trouva rien d'autre à ajouter, à cours d'argument. Elle s'écrasa, le coeur serré, détournant le visage pour ne pas afficher sa déroute. Bien sûr qu'il avait raison. A travers ses paroles, elle souhaitait surtout qu'il réalise à quel point elle ne voulait pas que cette situation se réalise, espérant de tout coeur que Rory cessa, un tant soit peu, de prendre des risques inconsidérés à tout va. Et surtout, qu'il pense que tout le monde s'en fout ! Lorsque son frère s'épancha sur le cas de Khai, la grisaille qui opérait dans la cervelle de Lilibeth se dissipa et elle éclata littéralement de rire. Quant au mec bien ET rapidement, au vu des prédictions de son meilleur ami, c'était assez mal parti, mais Lilibeth apprécia les encouragements de son frère. Pour autant, elle n'était pas rassurée, et elle ne souhaitait pas que ces longues journées d'attente, sans nouvelles de son frère, ne se reproduisent. Alors, elle changea d'angle d'attaque. Plutôt que de jouer la carte de l'abandon s'il venait à disparaître, elle joua sa propre carte : celle d'être là pour l'autre. Après tout, Lilibeth s'était libérée du manoir. Elle était tout à fait capable d'apporter son aide aux autres, peu importe la manière. Elle n'était plus une prisonnière. De bonnes âmes l'avaient soutenu. Dorénavant, elle voulait leur rendre la pareille. Au regard qu'il lui lança, elle espérait que la flèche qu'elle avait tiré s'était fichée en plein coeur. Figée, même la pâte à tartiner demeurait en suspend dans le vide. Dans un élan d'espoir, il allait lui sauter au cou et lui promettre qu'il ne recommencerait plus jamais. C'était certain !
Rory se débarassa du couvert pour s'enfoncer dans le dossier du canapé. Quoi ? Lilibeth tomba des nues. Comment pouvait-il penser une chose pareille ? Les paroles de son frère lui tombèrent sur la tête comme une massue qu'un troll des montagnes aurait négligemment laissé tomber. Pour autant, Lilibeth ne trouva pas la force de se mettre en colère. Elle s'accorda un instant pour trouver les bons mots.
— Tu es le plus génial des grand-frères, je n'aurai pas pu souhaiter mieux. Tu es simplement un imbécile qui croit que l'amour n'est pas à double sens. Ou alors, tu me juges assez idiote pour croire qu'il n'existe pas de dangers capables de t'arracher à moi.
Comme pour mieux appuyer ses propos, elle s'avança vers lui, les genoux toujours plantés dans le tissus du canapé. Du bout des doigts, elle asséna une petite frappe derrière le crâne de Rory, puis ses bras fins entourèrent le torse de son frère et, sans prendre garde à l'étendue de ses blessures, elle se blottit contre lui, s'élevant avec peine pour que son visage atteigne l'épaule de Rory.
— Tu ne pourras pas nier l'évidence toute ta vie, Rory. En attendant, tu m'agace, mais on t'aime comme ça.
 

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Mer 7 Juin - 17:50
I guess we have stuff to deal with... Début juillet 2021 -  @Lilibeth S. Barjow

Rester dans le déni avait toujours été une tactique prisée de l’héritier Barjow. Après tout, ce que l’on préfère ignorer ne peut décemment pas nous blesser, pas vrai ?! En revanche faites ce que je dis et surtout pas ce que je fais. Paradoxe ambulant, Rory ne s’étonnait plus d’agacer son prochain mais comme il le disait si élégamment et à de nombreuses reprises « j’en ai foutrement rien à branler ». Pouvait-on décemment lui en vouloir d’être égoïste, je m’en foutiste et mué par une absence de crainte face à la mort ?! Lui qui n’avait eu de cesse durant toute son enfance de protéger Lilibeth des assauts de son géniteur et aîné, lui qui avait servi de bouc émissaire d’une haine aussi sournoise qu’explosive, lui qui avait longtemps vécu dans l’ombre d’un être plus stupide. Enfin sur le devant de la scène, accablé des nombreuses responsabilités qui lui incombaient en tant qu’héritier mâle et seul héritier tout court, la rébellion soufflait tel un vent de fraîcheur particulièrement revigorant. Comment donc le blâmer de penser à sa pomme plutôt qu’aux sentiments des autres ? La survie avant tout. Concevoir que son sort pouvait en intéresser d’autres paraissait saugrenu. Soit ils étaient masos soit se comporter en ordure était bel et bien la meilleure façon de susciter l’amour de son prochain… Non, impossible.

Le petit discours prononcé par Lilibeth fit tout de même son effet chez l’aîné de la fratrie. La première tentative de culpabilisation déboutée en listant l’ensemble des personnes présentes et prêtes à intervenir s’il lui arrivait quoique ce soit passée, ce fut la seconde qui fit mouche. L’échec. Voilà comment Rory percevait les confessions et marques d’affection de sa jeune soeur. Il avait échoué dans son rôle le plus important, ce qui au final le maintenait en vie depuis toutes ces années. C’était pour elle qu’il se battait, pour elle qu’il s’assurait de faire prospérer l’entreprise familiale. La sortir de cet affreux manoir familial avait été une étape clef, à présent Rory souhaitait la mettre à l’abris pour qu’elle n’ait pas à se soucier de l’avenir. Son travail et talent naturel devait servir à ça. Constater l’inverse s’avérait un choc difficilement encaissable. Tant par l’expression claire et nette de ses sentiments que par tout ce que cela impliquait. Il devait bien l’admettre, il tombait des nues. Confessions douloureuses à avouer, constat aussi pénible que gênant mais impossible de se débiner. Pas après la scène qu’elle venait de lui faire, pas après ses mots emprunts d’émotions ayant le don de provoquer un fort embarras chez l’aîné. Il avait échoué. Il n’était pas à la hauteur.

Une nouvelle fois le silence envahit l’espace, aussi lourd que les affres liés à ses blessures, accablant aussi bien l’âme que le corps. Quand elle reprit enfin la parole, ses premiers mots attirèrent immédiatement son attention. Le plus génial des grands-frères… Comment pouvait-elle affirmer pareil absurdité ?! Il venait de prouver l’inverse non seulement dans ses actes mais également dans ses paroles. L’explication fournie par Lili ne parvint à le convaincre, accablé une fois de plus par les mensonges qui demeuraient encore entre eux. Rory savait pertinemment que chacune de ses sorties nocturnes aux desseins douteux pouvaient signer son arrêt de mort. Après tout en novembre dernier Lexi avait dû le ranimer sur le sol de sa cuisine et il avait été plongé dans un coma de quelques jours suite à l’attaque du loup. Ça n’était donc pas les exemples qui manquaient à ce sujet. Faits qu’il se cacherait bien d’avouer pour ne pas plus inquiéter Lilibeth. Tout comme confier sa vision sinistre de l’amour. Ce fut avec un maigre rictus qu’il l’accueillit tout de même contre son torse, réfrénant l’expression physique de la douleur que pareil geste réveillait le long de son échine. Son bras encerclant le dos de sa cadette, sa mâchoire prenant appui sur le haut de son crâne, l’abysse de ses prunelles se perdit dans le vide pensif à ces dernières paroles qu’elle lui lâchait. Nier l’évidence. C’était probablement dans pareil refuge qu’il excellait. En attendant, de façon presque machinale mais pourtant ô combien sincère, Rory souffla avant de déposer un baiser sur le front de sa petite princesse adulée. « Moi aussi je t’aime, va. »
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I guess we have stuff to deal with... - Liry III
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