Si la population n’avait pas accueilli le sérum de la meilleure des façons – une incompréhension pour Georges Kane, avec un peu de liquide injecté, les sorciers n’étaient plus des problèmes – il semblerait que la nouvelle de la géolocalisation soit mieux acceptée de la part des citoyens. Il faut dire que là, en plus d’être protégé individuellement et de pouvoir compter sur la solidarité, qui est décuplée en période de conflit, les gens pouvaient penser à leurs proches, les enfants qui pouvaient être victimes de sorciers car n’ayant ni la seringue, ni la force physique nécessaire pour se défendre. Il y avait aussi les personnes âgées qui pouvaient bénéficier de cette protection. Les applaudissements se faisaient bien plus francs que précédemment. Il y avait encore quelques sceptiques disséminés ça et là, des réfractaires au changement certainement ou des complotistes. Il y avait déjà des personnes qui s’emparaient de leur portable pour scanner le flashcode. Le combo de l’application et des seringues allait sécuriser grandement Londres, c’était une évidence mais le Blood Circle ne pouvait pas s’arrêter là dans la protection des citoyens.

« Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçu mais sur l’accoudoir de chaque fauteuil se trouve une télécommande. » Les gens, fidèle à eux même n’attendirent pas forcément les instructions et se penchèrent pour observer la télécommande, obligeant Georges à patienter. « J’invite tout le monde à récupérer une télécommande quand j’aurais terminé de parler. Sur cette télécommande il y a deux boutons, un vert et un rouge. Afin d’avoir des rues plus sûres, de pouvoir agir le plus rapidement possible. Nous avons la volonté d’organiser un couvre-feu afin de vous protéger et d’empêcher les sorciers de s’en prendre à vous la nuit. » Les applications seules ne pourraient protéger que s’il y avait des gens présents à proximités et la nuit, il y avait moins de personnes dehors. « Nous vous invitons donc à répondre à ce sondage : Pour ou Contre un couvre-feu de 23h à 5h du matin. »  Derrière lui le PowerPoint s’afficha avec deux colonnes, à zéro voix pour le moment. « Chaque télécommande peut être activé une seule fois, rien ne sert d’appuyer plusieurs fois. Plus aucun déplacement ne sera autorisé durant les quinze prochaines minutes, ceci afin d’éviter la triche. A l’issue de ce vote et de la décision votée par la majorité, un couvre-feu sera imposé ou non. Le vote commence à partir du moment où j’aurais voté. » Il appuya sur le bouton vert de la télécommande devant l’assemblée, la colonne Pour prit une voix. Le vote était donc lancé, tout le monde allait pouvoir s’exprimer en son âme et conscience.


Règles :
✘ Merci de marquer POUR en vert dans votre post ou CONTRE en rouge pour que votre soit comptabilisé
✘ Tous les moldus et les cracmols peuvent participer, même les plus jeunes. Les petits bracelets sont obligatoires - ça va ils sont jolis, vous pouvez même choisir la couleur.
✘ Il n'y a pas de limite de réponses entre chaque tour
✘ Privilégier des réponses courtes maximum 500 mots
✘ Des résumés de vos posts en 3 points sont conseillés
✘ Pour poser vos questions à propos de l'event c'est par ici

Je prends quelques notes sur mon carnet à mesure que les informations tombent. Je ne sais pas réellement quoi penser de ce qu’il est en train de se dessiner sous nos yeux. Ma pique à Doryan ne passait pas inaperçue, mais j’étouffais un rire à couvert d’une quinte de toux. « je ne crois pas non. Tu me dirais quand tu trouveras un nouveau bien à retaper. » Je concluais avec un petit air malicieux. Avec Doryan, il n’y avait aucune censure entre nous. Certains pouvaient en être choqués. Pour nous ce n’était qu’une complicité très ancrée. L’idée de créer un comité des fêtes sembla plaire à mon frangin. Je retins une remarque sur le fait qu’il pourrait s’occuper de la décoration. « Je suis sûre qu’on aurait du succès. On se reconvertit pour s’associer, grand frère ? » Organisateurs de soirée… Cela serait totalement dingue avec nous deux. Le sujet de la grand-mère pince-joue façon bonne mine assorti au bracelet inspira rapidement Doryan. « Sacrée mamie ! En même temps, Lyam et toi, vous étiez nuls ! » Allé, une petite pique gratuite, encore une. Je ris à nouveau alors que nous critiquions les goodies et notamment la marque derrière nos oreilles. « Chuuuut » Il y en eut deux ou trois autour de nous alors je retins ma remarque.

Plus sérieusement, les annonces sur le sérum fit hausser des voix dont celle de Doryan. Je grattais rapidement sur le papier cette nouvelle assez… radicale. « Je sais pas quoi en penser. Nous… Nous sommes régulièrement confrontés à eux, mais sur un coup de panique, un civil pourrait faire n’importe quoi… » Je secouais la tête perdue devant cette initiative. « Il compte sur un gentil pompier expérimenté. Tu pourras aider les demoiselles en détresse qui ne supportent pas les seringues en plus. » soufflais-je un peu moins fort pour éviter les regards courroucés.

Une application ? Je cherchais le flyer et attrapais mon téléphone pour voir à quoi cela ressemblait. Un regard pesant me fit relever le nez. Rasak. Je lâchais un soupir. Bien sûr qu’il avait reconnu Ambrose lui aussi. Le contact visuel dura peut-être un peu trop longtemps. Je retournais sur mes notes pour y ajouter cette fonctionnalité. « J’espère qu’ils ont prévu de sanctionner les fausses déclarations. » Car malheureusement tout le monde ne serait pas honnête. Il serait si facile de dénoncer un voisin casse-pied ou un rival au travail… « J’espère qu’ils ont vraiment tout prévu pour cadrer tout ça. » Et si je me croyais au bout de mes surprises, il fut annoncé un vote pour un couvre-feu. « En tant que BC, on aura un passe-droit ? Ca va nous rajouter du boulot. Je le vois venir qu’on va devoir veiller dans les rues la nuit… » Si j’étais une grande fêtarde, les risques étaient présents. J’attrapais une télécommande qu’on me donnait puisque j’étais debout et appuyais sur POUR.

Le silence de Rasak me convenait bien dans le sens où je n’avais moi-même pas très envie de bavarder (pour une fois) puisque j’étais en train de travailler. Au moins, avec lui, quand il fallait bosser, ça bossait. Et ça bossait bien ! Tout le moins, dans mes critères du « bien ». Plus les nouvelles étaient annoncées et plus je sentais de la tension monter dans les rangs ce qui me plaisait moyennement. Sur le qui-vive, je surpris le geste de Robin Kane qui nous invitait, Sofiane et moi, à le rejoindre. Alors, merci, mais non merci. Habituée à être dans les services secrets, j’étais plus à mon aise dans l’ombre ou lorsqu’on me demandait d’être sous couverture. Quand bien même je savais improviser, ce soir, et parce que les murmures ne cessaient d’augmenter, je préférais rester à ma place afin d’assurer la protection de tout le monde (et donc de Robin). Je n’avais pas rejoint l’événement pour me pavaner contrairement à certains apparemment. Toutefois, je répondis avec gentillesse à l’invitation de Robin par un signe de la main en lui précisant que je déclinais. J’irai m’excuser à voix haute lorsque j’en aurais la possibilité.

Rapidement, mon regard gris se posa sur un homme que je commençais à trouver particulièrement nerveux. L’annonce du couvre-feu me surprit, mais, encore une fois, je n’y réagissais pas. J’étais bien trop professionnelle pour m’émouvoir de quoique ce soit, contrairement à l’homme que j’avais dans le viseur. Je le vis commencer à élever la voix et vociférer contre les dirigeants qui se trouvaient sur la scène. Je jetais un rapide coup d’œil à Rasak avant de m’avancer vers l’intrus pour poser une main dissuasive sur son épaule.

— Suivez-moi.
— Pourquoi ? Je n’ai rien fait de mal, on est ici pour pouvoir s’exprimer non ?
— Pas de cette manière, je vous demande de garder votre calme.

L’homme insista davantage en élevant la voix. Au bout du troisième avertissement donné dans mon calme olympien que je gérais sans mal, j’embarquais le trouble-fête avec moi et l’emmenait hors de la salle. J’eus le temps d’apercevoir des télécommandes distribuées à tout le monde pour un vote concernant le couvre-feu. Intérieurement, je remerciais l’intrus de me débarrasser de cette tâche. Moi, Lyllyah Sody, j’aimais la simplicité, et ce vote était loin d’être simple. Tout comme le bien-fondé de la distribution des seringues et de l’application. Toutefois, j’obéirais aux ordres et rien d’autre.
Alors que l’écran s’animait des divers votes anonymes, je demandais ses papiers au monsieur, tâchant de deviner s’il voulait en découdre ou au contraire se calmer pour pouvoir participer au reste de la soirée.

Résumé:

Ça y est, pour Charly, il était devenu marchand de biens. Un marchand de biens n’ayant visiblement aucun talent pour le ménage, ça c’est quand même balo « C’est Baring mon prochain bien à retaper. Bordel ce qu’il y a comme travaux à faire chez elle. A mon avis, on va se marrer. » Tiens d’ailleurs, elle était où la casse bonbon de services ? Voilà, c’est ça quand ils mettaient pas d’alcool, elle était pas là, c’est fou de discriminer les alcooliques comme ça.  A la proposition d’association de sa sœur, Doryan tendit son poing pour checker avec.  
Par contre, c’est quoi cette sœur indigne, comment ça ils étaient nuls au foot, Lyam peut-être mais lui Liverpool était à un rien de l’appeler. Non mais il ne servait à rien de rétorquer – 500 mots de malheur – Charly de toute façon, elle n’avait rien compris au foot. Il allait faire preuve de maturité et se taire mais la prochaine fois qu’ils allaient chez les parents, il la défierait, elle aurait l’air con avec ses talons, il allait la ridiculiser.

Les goodies pourris, c’était vraiment pas sensationnel, il aurait préféré une place de foot pour les féliciter d’être venu. En plus de ces trucs nuls, non mais faut le dire, ils se faisaient reprendre, il regarda la personne mais qu’elle se chut elle-même. C’est fou quand même d’être aussi aigri dans sa vie, est ce que sa copine était une sorcière qui voulait le buter ? Bah même avec cet argument, il fallait prendre un peu sur soi. Après les goodies, les piqouzes, l’idée de merde. Ah par contre, s’il fallait faire une formation pour apprendre aux filles, euh pardon à la population, mais surtout aux filles, à savoir faire des piqûres mais bien sûr qu’il signait et puis alors s’il fallait les câliner parce que petites puces, elles supportaient pas les piqûres, mais il était encore plus présent. Il chercha ses collègues du regard « Faut que j’arrive à leur filer tous les mecs et les filles bof… Faut que je les défie sur un truc que je suis sûr de gagner. Si je leur parie qu’ils n’arrivent pas à rester insensible à toi, t’es prête à les chauffer comme never ? » Mais non c’était pas de l’anti-jeu, tout de suite.

L’application par contre c’était une bonne idée. Bon certes il voyait ça d’un côté plus pompier que membre du Blood Circle mais si les personnes ayant besoin d’aides étaient géolocalisée précisément ça éviterait les gens qui raccrochent sans avoir donner toutes les infos. Bon, Charly avait néanmoins raison, il pouvait y avoir des dérives, pourvu que non. Le clou du spectacle c’était cette histoire de couvre-feu. Sur le principe, il détestait, merde comment ils allaient pouvoir faire des soirées s’ils étaient enfermés. D’un autre côté, les sorciers étaient sournois, attaquer la nuit quand les gens étaient seuls, c’était si simple. Un passe-droit, il n’y croyait pas du tout, par contre, pour le coup de veiller, il eut un petit rire « ça changera pas ma vie, veiller pour sauver des vies, c’est pile ce que je sais faire. » C’est à contrecoeur, mais vraiment, qu’il appuya sur POUR « Tu viendras faire des soirées à la caserne ? On dira que t’es notre nouvelle recrue. »

Les yeux de Sofiane étaient rivés sur la silhouette de Charly dont il ne parvenait pas à quitter des yeux bien qu’il avait d’autres chats à fouetter et d’autres personnes à surveiller. Mais elle était l’unique personne dans ce pays dont il se souciait malgré leurs nombreux différents et… divergences. Sentant probablement son regard sur elle, Charly releva les yeux et leurs prunelles se croisèrent avec une intensité non comparable. Lorsqu’ils rompirent le contact quelques secondes plus tard, Sofiane était contrarié mais également étrangement soulagé qu’elle soit quelque part où il pouvait la surveiller. Ignorant Kane, écoutant la nouvelle invention du Blood Circle, Sofiane soupira doucement quant à la présentation qui en était faite. Alors qu’il savait pertinemment quel vote il allai déposer sur cette fichue télécommande, il fut attiré par un membre de l’assemblée qui semblait poser problème. Sody avançait déjà vers lui et Sofiane savait qu’il n’avait nullement besoin de lui apporter une quelconque aide ; Sody étant tout à fait capable de se débrouiller comme une grande. Soit. Il la regarda, amusé, maîtriser l’inconvenant et l’isoler là où il ne pourrait pas causer davantage de désagrément. Décidant de rester pour surveiller les votes, Sofiane attrapa l’une des télécommandes qu’un des membres du Blood Circle tendait à ceux qui demeuraient debouts.

Appuyant rapidement sur le CONTRE, Sofiane posa ensuite l’objet sur l’une des chaises et commença à scruter l’assemblée afin de s’assurer de la conformité des votes. Concernant le sien, il n’avait pas besoin d’expliquer son choix. Certes, il faisait partie des membres du conseil mais ce n’était pas pour cela qu’il était d’accord avec toutes leurs décisions. Encore moins celles qui l’empêcheraient de vagabonder là où il le disait quand il le désirait. C’était la première raison, et probablement une décision très égoïste. La seconde raison était que cela n’empêcherait pas la population téméraire de violer ce couvre-feu, bref il n’était pas d’accord avec l’idée. Sofiane avait passé de nombreuses années enfermé entre les murs d’une prison et jamais il ne retournerait en cage.

Résumé:

Je devenais de plus en plus désagréable au fur et à mesure que la soirée avançait. J’étais fatigué et passablement agacé qu’on nous prenne pour des jambons. Tout cela devenait une grande farce. Cette idée était vraiment stupide et n’empêcherait rien. Raphaël avait raison. « Oui et à partir de 5h du matin, ils rentrent chez eux. On se croirait dans un remake du film la Purge. » C’était même pire en réalité parce que dans la Purge, c’était plus ou moins respecté mais j’avais du mal à imaginer que cela soit le cas. Dans tous les cas, je pensais à tout ce que ce couvre-feu allait m’apporter comme contrainte et de la manière dont cela impacterait mes amis sorciers. Chaque personne dehors après 23h sera considérée comme suspecte et même si cette vaste fumisterie parvenait à passer, il y aura toujours des gens qui seront motivés à faire le mur et à enfreindre les règles. J’avais envie de hurler que rien ne justifiait une telle privation de liberté. Alors que Raphaël s’insurgeait, mon regard fut capté par la télécommande que mon ami avait dans sa main et lorsqu’il appuya sur le POUR, mon cœur fit un battement. «  Putain mais tu fais quoi mec ? » J’appuyais nerveusement sur CONTRE alors que sur le tableau d’affichage, les Pour l’emportaient déjà légèrement. « Leah, fais pas de conneries putain. » dis-je en regardant mon amie d’un air désespéré.

Il y avait d’autres choses qui se jouaient ce soir et personnellement je refusais d’être un pion dans leurs tentatives désespérées de gratter des adhérents. J’avais le cœur qui battait tandis que je fixai avec extrême intensité les votes qui s’accumulaient à l’écran, angoissé. Je ne pouvais pas cautionner ça, je ne le pourrais jamais. « On est un pays de droits et de liberté, jamais je ne voterai contre mes principes, jamais. » déclaré-je en me fichant de savoir si d’autres m’entendaient ou non. « Leah, tu vas perdre ton job, tu vas devoir retourner chez Papa et Maman, désolé pour toi. » J’avais le ton amer, je désapprouvais tellement l’initiative et j’étais désabusé de voir à quel point le Blood Circle possédait du pouvoir au sein de la population toute venante. Cette constatation venait de me frapper de plein fouet tandis que je priais pour que le reste des participants fassent pencher la balance vers un CONTRE. « Et ce vote n’est absolument pas représentatif ! Il faut organiser un référendum, l’échantillonnage de base est biaisé !! » Je n’avais pas loupé les cours de statistiques à l’école.

Citation :

- Jonas regarde Raph comme s'il était un alien
- Il vote contre et essaie de convaincre Leah
- Pour lui, le vote n'est pas représentatif car l'échantillon est biaisé

Si Jonas voulait savoir la suite, Leah, elle l’appréhendait. Le sérum et l’application étaient déjà deux grandes annonces pour cette représentation, mais la suite leur tombait dessus, voilà qu’à présent ils voulaient mettre un couvre-feu ? Les yeux de Leah s’écarquillèrent, évidemment qu’elle était contre ! Et elle se demandait ce que les gens étaient capable d’accepter d’autre au nom de leur haine pour les sorciers… « Evidemment que non ! » Répondait-elle à Raphaël sans même réfléchir tant cela lui semblait évident à elle aussi. Et puis petit à petit, elle commençait à voir les choses sous un angle différent, commençant à se poser des questions, se demandant comment certains pouvaient être pour, elle en venait à se dire que si cela protégeais la population des sorciers, l’inverse pouvait être tout aussi vrai et que cela pourrait être une façon de protéger les sorciers… L’idée d’appuyer sur pour, s’immisçait dans l’esprit de Leah qui perdu dans ses songes, fut ramenée à la réalité par les émotions de Raphaël qui semblaient presque faire échos aux siens. Alors que le doigt du français contre toute attente appuya sur pour, Jonas se renfrogna.

« Est-ce que vraiment ce serait une connerie Jonas ? Si dans le fond cela met tout le monde en sécurité ? » Mais quelque chose retenait la jeune femme. Alors que son meilleur ami appuyait sur contre, Leah se demandait si elle se sentait prête à soutenir une idée qui venait tout droit du Blood Circle ? Malgré ses pensées, elle ne peut s’empêcher de penser que même si l’idée pouvait paraitre alléchante, autre chose se jouait en réalité et que si elle signait pour cela… Qu’en était-il des toutes petites lignes ? Certes, Jonas avait raison, s’il y avait un couvre-feu, le bar perdrait une partie de sa clientèle, mais est-ce que vraiment la jeune femme pouvait prendre sa décision sur un argument pareil alors qu’il s’agissait là, de la sécurité des habitants, mais aussi des sorciers ? Certainement pas ! Finalement, ce fut la peur de tout ce qui pouvait se cacher derrière cela qui l’emporta et Leah appuya sur CONTRE Sans réellement savoir si elle faisait le bon choix ou non. Mais quel que soit l’issue de ce vote, désormais son dé était jeté. Leah hocha la tête aux paroles de Jonas. « Oui compter uniquement les votes des personnes présents ce soir n’est absolument pas représentatif de la population. » Combien étaient des agents du Blood Circle autour d’eux ? Au final, avaient-ils réellement le choix ? Le résultat n’était-il pas biaisé dès le départ ?

Les colonnes de pour et contre montaient à grande vitesse, sous le regard de Kane incapable de détacher son regard de l’écran géant, attendant avec impatience de connaître le choix des citoyens. Tout en bas de l’écran, si peu visible si l’on ne faisait pas attention, un compteur indiquant le nombre de télécommandes n’ayant pas été actionné. C’était toujours la même histoire avec les votes, lorsqu’on donnait la possibilité de voter, il y en avait toujours pour ne pas faire le devoir. Espérons au moins qu’ils ne râleraient pas par la suite que le résultat ne leur convenait pas.
Au bout de quelques longues minutes, les deux colonnes n’augmentaient plus, une première annonce fut faite pour vérifier que tout le monde avait voté, quelques étourdis semblèrent se souvenir que oui, on avait besoin de tous les avis.

En regardant le tableau, ce qui ressortait c’était qu’il n’y avait pas un écart énorme, les gens étaient plutôt mitigés mais le vainqueur de ce sondage était néanmoins assez clair, les citoyens avaient choisi en leur âme et conscience, ils étaient pour un couvre-feu à partir de 23h. Voilà qui arrangeait pas mal  le premier ministre britannique. C’est avec un grand sourire qu’il sortit un des deux discours qu’il avait préparé ? Kane expliquait que le couvre-feu se mettrait en place dès le début de semaine prochaines, que les seules justifications possibles pour sortir pendant le couvre-feu étaient situation urgente – avec un suivi des policiers ou du Blood Circle pour vérifier que ce n’était pas un mensonge – les personnes devant travailler de nuits et le Blood Circle ou les policiers qui patrouillaient pour protéger les citoyens. Alors qu’il allait évoquer les sanctions si quelqu’un se faisait prendre en train de ne pas respecter le couvre-feu, un bruit de poc contre une fenêtre se fit entendre plusieurs fois et quelques hiboux de malheur avec des petits parchemins parvinrent à faire irruption. Ils se laissaient très bien attraper je vous vois hésiter à les descendre, c’est moche et pour les plus courageux qui osèrent attraper le parchemin, tous les parchemins indiquaient la même chose L’Augurey, leader du Conseil d’Administration vous envoie ses salutations et vous informe solennellement que vos jours de moldus insignifiants sont comptés. Profitez des prochaines journées, ce seront les dernières.  Si la provocation était clairement là, mieux valait-il ne pas prendre cette menace à la légère et se préparer à affronter les sorciers qui venaient de montrer leurs véritables intentions, l’anéantissement des moldus.


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Le regard de Sofiane était fixé sur la foule tandis que ses yeux experts furetaient à la recherche du moindre esclandre. Il n’était pas particulièrement nerveux et ne cherchait pas non plus à savoir où en étaient les votes. Le résultat tomberait en temps voulu et bien assez tôt tandis que les derniers retardataires étaient appelés à exprimer leur intention de vote. Lorsque cela fut fini, Kane monta sur l’estrade pour annoncer que le couvre-feu était adopté à l’unanimité. L’air impassible de Sofiane ne laissa rien paraître même si à l’intérieur de lui, il avait envie d’hurler. Il ne doutait pas qu’en tant que membre du conseil du Blood Circle il aurait un passe-droit laissez-le rêver svp mais il détestait l’idée ; imposer cela à un ancien taulard, c’était l’enfermer à nouveau. Sody revint bientôt dans la salle et Sofiane lui reprocha :  « T’as loupé le vote. » En vérité, il savait que celui-ci n’aurait probablement rien changé et qu’il était peu probable que Sody soit contre le couvre-feu. Si Kanou le chefou demandait, il fallait exécuter… Sody était un meilleur soldat que lui et il le savait. Sofiane était bon pour l’insubordination.

Alors que le discours s’éternisait sur les sanctions à venir en cas de non-respect du couvre-feu, la plupart des invités furent déconcentrés par des bruits suspects aux fenêtres. La main sur son arme, prêt à la dégainer, Sofiane assista, interloqué, au numéro magique des hiboux qui distribuaient des prospectus. Après s’être assuré qu’ils n’explosaient pas en gros il attendit qu’un autre essaye avant, il est pas fou non plus, Sofiane en attrapa un. Lisant en une fraction de secondes le parchemin, il quitta Sody sans un mot et traversa la foule pour rejoindre Charly et son frère.  « Rosebury. » dit-il à l’intention de Doryan. Il ne prit pas le temps de saluer Charly, ils s’étaient déjà langoureusement observé tout à l’heure et attrapa son bras sans ménagement. « Il faut partir. » Et vite. Le danger était partout. L’inquiétude se lisait soudainement dans les yeux de l’ancien militaire ; une bombe pouvait avoir été posée ou alors un de leurs objets magiques dont eux seuls avaient le secret.  « Ma voiture est garée devant. » C’était la solution la plus rapide pour quitter les lieux. Mais étrangement, il n’était pas certain que les Rosebury aient envie de le suivre.

Résumé:

J’essayais comme je pouvais de garder mon calme tandis que mes yeux fixaient l’écran avec attention c’est bien mes persos font l’inverse mwahah, espérant à chaque vote que la balance penche en faveur de l’abandon du couvre-feu. MAIS COMMENT pouvait-on espérer que cela soit une bonne mesure ? J’avais du mal à comprendre pourquoi les autres personnes présentes sur place prenaient cette décision. Puis, cela devint plus clair dans mon esprit. Les partisans du Blood Circle étaient là, ceux qui espéraient un jour que les sorciers disparaissent étaient présents et ils voulaient probablement que leur organisation détienne plus de pouvoir et restreigne les libertés. Je ne voyais pas d’autres raisons à cela. Comme Leah, je pensais que réaliser un tel vote où un si petit nombre de la population britannique était représenté était une erreur. Mais cela n’en était pas une ; cela avait été judicieusement préparé et cela produisait son effet tandis que le nombre de vote grandissait et que le nombre de personnes encore indécises se réduisait. Je fermais les yeux un instant jusqu’à ce que Kane grimpe sur l’estrade, annonçant cette décision tout à fait inédite le retour des attestations GENIAL.

Tandis que j’écoutais, effaré, le discours de notre cher premier ministre, mon attention fut attiré par les chouettes qui s’engouffraient une à une dans la salle, délivrant de petits messages écrits sur des parchemins. Étant habitué à ce genre de phénomène grâce à Ludivine, je fus l’un des premiers à accueillir un hibou et à me saisir de l’un des petits mots qu’ils distribuaient. Tandis que je le lisais, Raphaël et Leah par-dessus mon épaule, mon teint devint livide. Mes doigts tremblèrent immédiatement en lisant la première ligne. « Non… Non, non, non… Putain… Non... » Je relevai la tête vers mes deux meilleurs amis et ma gorge se serra. « C’est pas possible. » Je ne savais pas quoi dire d’autres. Ce n’était pas possible. C’était les seuls mots qui me venaient à l’esprit tandis que le parchemin désignait l’Augurey comme nouvelle cheffe du conseil d’administration du monde sorcier. Je prenais soudainement peur mais pas uniquement pour moi. Je murmurai : « Thalia… Ludi… Putain... » Je regardai à tour de rôle mes amis, tout aussi effarés que je l’étais. « On se casse. » Plus aucun endroit ne semblait sûr pour nous. Nous étions des membres de l’Ordre du Phénix, côté moldu. Le monde des moldus ne voulait pas de nous et la communauté sorcière venait de décréter que les Mangemorts seraient désormais au pouvoir. Quel choix nous restait-il en dehors de celui de nous cacher ?

Citation :

- Jonas scrute les votes et est effaré du résultat
- Lorsque les hiboux pénètrent dans la pièce, il est l'un des premiers à prendre un petit mot qu'il lit avec Raph et Leah
- Il s'inquiète immédiatement pour ses proches et propose à ses amis de fuir loiiin

« ,Mais tu vas lâcher ma pote ? » m’exclamais-je sûrement plus fort que je ne l’aurais dû dans un endroit pareil en présence du ministre. Nous n’étions pas tenables. Pourtant elle checka le point de son frère alors qu’il lui tendait pour mettre en place leur association. Toutefois, je fus presque étonnée que mon frère ne relève pas ma pique sur le foot. Il était un peu trop sage ce soir. Pas comme d’habitude. Je l’observais un instant. Se pourrait-il que le ménage lui fasse un peu mal au cœur finalement ? Je préférais ne rien ajouter. Le critiquer sur le foot, c’était facile. J’avais voulu jouer avec eux et avais été si nulle, que j’avais clamé que c’était un sport de merde. Comme la chasse quand j’avais voulu faire comme eux… Mais quand il s’agissait d’histoire avec nos congénères… Doryan et moi étions assez raccord. Si je m’attendais à une pique alors que Sofiane et moi échangions un regard, rien ne perça les lèvres de mon aîné. Etrange.

Nous mettions malgré tout notre attention sur le discours qui se déversait devant nous. Je prenais quelques notes pour réaliser un article. Il fallait tout de même que je sois payée pour quelque chose. Les plaisanteries avec mon frère ne seraient pas aux goûts de mon rédacteur en chef qui m’avait demandé une brève pour le site internet dès que je serais rentrée. A la proposition de Doryan, je fis mine de réfléchir. « Carrément, ça peut être drôle ça ! » L’instant des votes me fit hésiter. Mais je me disais qu’après tout, la population serait en sécurité au moins quelques heures dans la journée. Je cliquais sur le pour et je vis mon frère faire de même. « Vendu ! Et je veux un formateur carrément sexy ! » Le temps de bavarder, les résultats s'affichèrent à l’écran. Je fus étonnée de voir que le « pour » l’avait emporté. Il y avait beaucoup de personnes qui n’étaient pas du Blood Circle ce soir. Je ne pensais pas qu’ils seraient d’accord pour ça. Alors que le ministre allait reprendre la parole, des pocs filèrent soudainement dans les airs. Je fichais le carnet dans ma poche de jean et cherchais instinctivement mon arme dont j’avais été dépourvue à l’entrée.« Merde, les cons, ils n’ont pas mis de balises anti-magie ? » Mais je réalisais finalement qu’il n’y avait que des hiboux, libérant des papiers au-dessus de nos têtes. Doryan en attrapa un et je me penchais sur son épaule pour regarder. Ma main se crispa sur son coude à mesure que je lisais le parchemin.« Bordel… » J’allais continuer de parler, dire qu’ils allaient peut-être débarquer si des hiboux pouvaient entrer ici, mais une silhouette bien trop familière s’approcha. Sans un regard pour moi, il s’adressa uniquement à Doryan. C’était pourtant mon bras qu’il agrippa. Du Rasak tout craché. Pourtant nos derniers échanges avaient été plus que tumultueux avant mon départ. Je restais un instant sans réagir devant lui alors qu’il s’imposait encore dans mon espace. Pourtant, une part de moi était rassurée de l’avoir à nos côtés. Je clignais plusieurs fois des yeux et tombais sur Jonas. Mon cœur se serra et ma respiration se coupa. j’ai plus assez de moooots Alors qu’il s’éloigne, je percute que je dois bouger. Je me libère de la prise de Sofiane d’un mouvement sec et m’adresse uniquement à mon frère. « Allons-y… »

Les reproches de Rasak me filèrent au-dessus, je ne m’en souciais comme de la perte de ma première dent de lait. Je ne pris donc ni le temps de lui répondre ni même de lui jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil. Si les résultats me faisaient moi-même grommeler, j’étais une grande fille qui savait ravaler sa frustration et suivre les ordres. Je laissais donc l’émo râleur du Blood Circle s’éloigner vers des membres que je ne connaissais que de vue tandis qu’une flopée de hiboux pénétrèrent dans les lieux pour nous menacer avec de vils parchemins.
La question maintenant était la suivante : est-ce que les hiboux avaient eux aussi des codes QR pour qu’ils soient suivis comme nous allions être suivis avec nos téléphones ?
Sans trouver de réponse à ma propre question, j’attrapais un parchemin pour y lire une menace qui ne me fit ni chaud ni froid. L’Augurey. C’était quoi encore ce nom à coucher dehors ? La personne ne pouvait pas s’appeler Géraldine ou Henry, comme tout méchant qui se respectait non ? Décidément, il fallait tout leur apprendre à ces sorciers.
Si moi je restais de marbre face à la menace, car j’avais été entraînée pour ça durant toute ma vie, ce n’était pas le cas de certains civils présents. Prenant alors les choses en main du mieux que je le pus (puisque Rasak n’en semblait pas capable, lui qui était là initialement pour la sécurité), j’élevais la voix pour me faire entendre de ceux qui paniquait et je dirigeais les plus agités vers les sorties de secours. Il faisait bon de ne pas trainer ici, mais moi je restais jusqu’à la fin, m’assurant que mes supérieurs de l’armée et du Blood Circle aient quitté les lieux.

Je quittais ensuite le bâtiment pour enfourcher ma moto et retourner chez moi, la tête remplie d’interrogations auxquelles je n’avais pas réponse. Pouvais-je encore faire confiance au Blood Circle ? Devais-je déménager définitivement à la caserne ? Ou peut-être serait-ce mieux si je retournais en Suisse ? Au moins là-bas, ma liberté n’était pas atteinte… cela dit, je manquerais à tous mes devoirs.
Qui vivra verra.

Résumé:

Ça y est, pour Lâcher sa pote ? Doryan observa sa sœur d’un air amusé « D’abord je me la tape ensuite je la lâche et alors si elle pouvait être accro, ça me plairait comme idée. » Ah ça, ça ferait redescendre Olivia sur terre. De la même façon, il ferait redescendre sur terre Charly la prochaine fois qu’ils iraient chez les parents tous les deux. En prime cette idée le fit sourire, partir là-bas ça voulait dire voir Belle et ça, ça n’avait pas de prix.

Proposer à sa sœur, si couvre-feu il y avait de venir squatter à la caserne, évidemment ça lui donnait des idées à la demoiselle, elle voulait un formateur sexy, elle n’allait pas être déçu « Je suis formateur et je suis carrément sexy. » Ah oui c’est sûr qu’elle allait être ravi mais en même temps, il fallait bien qu’il l’embête cette soeurette, c’était son rôle. Les votes se passèrent très bien, Pour l’emportait, ça c’est top.

Une bonne nouvelle sans mauvaise nouvelle bah c’est pas possible, des dizaines d’oiseaux entrèrent donc en piaillant, Doryan attrapa celui qui se présentait à lui, caressant sa petite tête pour dire merci avant de galérer à défaire le papier, pas pratique ces trucs. Le message fut parcouru en quelques secondes par Doryan, qui sentit sa gorge se serrer devant la menace si peu voilée. Ça n’était même pas surprenant, c’était ça le pire, il n’était pas surpris mais, malgré tout, il était abattu par la nouvelle. Pourtant, à force d’apprendre la façon de faire des sorciers, toujours plus vicieux que la fois précédente, une passion que d’être vicieux, ça ne devrait pas provoquer la moindre réaction mais une fois encore, il ne comprenait pas la raison de cette haine et le pire cette façon plus que limite qu’avait les sorciers de jouer avec les moldus, genre vraiment, c’était amusant de faire ça ? Pourquoi ne pas accorder une mort directe, quitte à tuer, pourquoi est ce qu’ils jouaient avec leurs nerfs.

Il sursauta en entendant son nom et leva les yeux vers Sofiane « Un jour, il faudrait que tu mémorises mon prénom, c’est vexant depuis le temps. » Woh, il faisait quoi là ? Pourquoi il attrapait Charly par le bras, qu’est ce qui lui passait par la tête ? Doryan observa sa sœur sans savoir trop quoi faire, en fait c’était ça, il avait la sensation de ne pas savoir comment gérer tout ça. L’idée de se tirer en voiture était sûrement la meilleure, en fait le simple fait qu’il ait une idée c’était mieux que ce que pouvait faire Doryan à l’heure actuelle « On te suit tonton Soso. » Néanmoins, pressentant qu’il y allait avoir une chasse aux hiboux dans quelques instants il fit glisser son hibou dans le sac goodies sous ses hululements mécontents. Sac qu’il plaqua contre son torse pour ne pas que le hibou s’envole et se fasse tuer, après tout il n’avait pas choisi son camp. Il emboîta le pas aux deux autres, il libérerait l’oiseau plus tard, quand il serait persuadé que le Blood Circle voulait pas faire une extermination en masse de hibou.

Jonas était sur les nerfs prêt à exploser, si Leah devait retenir une chose, c’est que Jonas n’est peut-être pas le candidat idéal pour ce genre de mission ou il fallait rester discret, là ou au final Raphaël l’était beaucoup plus. Leah non plus ne comprenait pas vraiment les raisons du français à avoir voté pour, mais elle se doutait qu’ils auraient une explication et après tout, elle aussi avait douté alors pourquoi pas ? Leurs regards étaient fixés sur les résultats, les votes affluaient des deux côtés et contre toute attente c’était très serré. Puis finalement le pour l’emporte. Leah ne sait si elle pense que c’est une bonne chose ou non et effectivement cela allait sans doute changer des choses au bar, comment allait-elle pouvoir travailler si personne ne pouvait venir à partir d’une certaine heure ? Il restait là journée oui, mais elle savait bien que le London bar faisait son chiffre d’affaire le soir surtout… Il n’y avait plus qu’à espérer que Raphaël ait raison et que le peuple gronde…

Elle comprenait de plus en plus pourquoi il avait fait ce choix. Alors que Leah espérait qu’il n’y aurait rien d’autre, voilà que des Hiboux arrivèrent dans la pièce, pour des yeux aussi habitués que les siens, elle remarqua tout de suite qu’ils portaient des messages, Jonas en attrapait un avant elle. Ce qu’elle lut sur le bout de parchemin lui fit froid dans le dos… L’augurey ? A la tête du conseil ? Elle était beaucoup trop choquée pour pouvoir réellement réagir, alors que Jonas se laissait emportée par ses émotions, que Raphaël lui semblait garder la tête froide, Leah ne bougeait même plus… C’était son monde qui s’effondrait, ou était sa place désormais ? Elle voulait être proche des siens, être là pour sa famille, tout en sachant très bien qu’elle ne pourrait rien y faire… Ils venaient de passer un cap dans cette guerre et si Leah avait une certitude aujourd’hui, c’est que ça allait être de pire en pire…

Hochant la tête, elle se contente de suivre ses amis, elle ne voulait plus être ici… Même si, après cette dernière révélation, elle pourrait en venir à se demander si elle n’était pas plus en sécurité ici que dehors…

Les sens de Sofiane étaient aux abois tandis que ses yeux furetaient dans la salle à la recherche de signes qui pourraient lui indiquer une quelconque attaque. Le message était clair. Le temps leur était compté mais Sofiane n’avait que faire des prédictions d’une abomination telle que cette Augurey dont même le nom apparaissait stupide. Retrouver Charly était l’unique raison qui le força à bouger aussi rapidement avec la volonté de la mettre à l’abri. Doryan n’était qu’une victime collatérale ; ou dans le cas échéant, un rescapé collatéral car Sofiane n’était pas sans savoir que la femme qu’il tenait fermement par le bras n’irait nul part sans lui. Il faudra donc se contenter de les sauver tous les deux. Et en plus de cela, celui-ci bougonnait que Sofiane ne connaisse pas son prénom, ce qui était totalement faux. Il savait pertinemment qui était Doryan Rosebury. Tout ce qui avait à trait à Charly l’intéressait. Ce qui ne l’intéressait pas, par contre, c’était de devoir faire la conversation avec lui. « J’ai pas que ça à foutre. »

La plupart des autres invités commençaient déjà à quitter les lieux et il se hâta de dire : « Dépêchons avant d’être bloqués. » Un millier de personnes qui s’échappaient d’un même bâtiment, l’occasion était pourtant belle pour les sorciers de frapper un grand coup alors il ne fallait pas leur donner cette chance. Charly repoussa avec force la pression qu’il exerçait sur son bras et il menaça : « Avance plus vite sinon je te jure que je te porte moi-même. » Il en était tout à fait capable. Il regarda sans comprendre Doryan mettre un oiseau dans son sac et Sofiane pensa que c’était une bien mauvaise façon de tuer l’animal. Le sac n’était pas parfaitement hermétique et l’air continuera longtemps de passer, ce qui occasionnera une mort lente. Mais peut-être que Doryan était plus sadique qu’il en avait l’air finalement.

Alors qu’ils sortaient du bâtiment, Sofiane leur indiqua de quel côté était sa voiture. Il s’installa devant le volant tandis que les Rosebury pénétraient eux aussi dans l’habitacle. Jetant un coup d’oeil à Doryan, il lui dit : « Je veux pas de ça dans ma voiture. » en désignant le sac. Qu’il soit mort ou agonisant. Rien de magique ne devait jamais entrer en contact avec lui. C’était l’unique chose stable qui lui restait.

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