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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Toujours vainqueur Grand Seigneur [Elwyn] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Maëlle Rosier
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Ven 7 Oct - 21:37
Toujours vainqueur Grand Seigneur
Elwyn  

Enfin, la petite convalescence de Maëlle était terminée. Fini le mal de crâne lorsque le balai de l’école volait un peu trop vite – ce qui n’était pas fameux comme vitesse. Il semblerait, après l’entraînement du jour qu’elle allait mieux. La conséquence de cela, c’est qu’elle allait pouvoir récupérer son balai chez Mr O’Connor. Si elle avait adoré le balai qu’il lui avait gentiment prêté, cela s’était révélé un peu catastrophique sur la fin. Le balai n’était en rien responsable de la chute de Maëlle et elle le savait très bien, étant friande des journaux sur le monde du Quidditch, elle n’avait pas pu passer à côté des nombreux accidents de balai dus aux produits et au détournement de ceux-ci par le Blood Circle. Ces gens là n’avaient vraiment aucune morale et c’était les personnes qui n’avaient rien demandé, rien fait à personne, comme Maëlle qui vivait en marge du monde moldu, qui prenaient. C’était incompréhensible et pas franchement agréable à vivre. Le fait qu’elle ait l’immense plaisir de manger de la poussière et de la terre puis d’avoir fini à l’infirmerie, forcément elle avait bien dû le dire à ses parents, ne serait ce que pour se plaindre par courrier du fait qu’elle n’arrivait à rien avec le balai d’emprunt qu’elle avait récupéré, que le balai que monsieur O’Connor lui avait prêté était caput et qu’elle n’osait pas trop aller chez lui pour le lui avouer. Ce n’est pas qu’elle avait peur de sa réaction, non elle était une demoiselle courageuse, bon d’accord un peu pétocharde sur les bords. Il s’était décarcassé à inventer une nouveauté révolutionnaire pour les balais, Maëlle devait lui annoncer qu’elle avait bousillé ce fameux balai. Il risquait de ne pas aimer. Bon, elle aussi n’avait pas aimé en réalité, cette impression franchement désagréable d’avoir loupé quelque chose. Les balais c’était toute sa vie et elle n’avait même pas anticipé le moindre problème, se fiant à son partenaire de vol. Le fait d’avoir parlé du balai à son père ou peut être de Mr O’Connor, certainement les deux en réalité, ça avait intrigué le père de Maëlle, forcément dès qu’il s’agissait de Quidditch il était intéressé. A l’intérêt qu’il manifestait dans ses lettres pour le balai – oui ainsi que de l’état de sa fille -, il n’avait pas fallu beaucoup insister du côté de Maëlle pour qu’il accepte de l’accompagner à la boutique la prochaine fois qu’il passerait à Londres. Cela vint plus rapidement que prévu grâce à sa mère qui avait prévu une séance de dédicace dans les parages. Du coup, dès le vendredi soir, Maëlle avait quitté Poudlard pour rentrer dans la demeure de ses parents, cela afin qu’elle puisse guider son père jusqu’à la boutique de Monsieur O’Connor.

Le jour J, dire que Maëlle était excitée était un euphémisme, limite si elle ne sautillait pas sur place en anticipant de revoir l’ancien champion. Attitude qui amusait Edward qui assistait à la scène, son sourire un brin moqueur eut tôt fait de réagir Maëlle qui se justifia à sa manière « On va voir un champion de Quidditch, un vrai champion. » justification fort déplaisante pour le père de famille qui rétorqua, sans que son sourire ait quitté son visage néanmoins « Parce que tu as pas l’impression d’en avoir côtoyé un toute ta vie ? » Maëlle le regarda, ne pouvant nier cela mais c’était totalement différent, c’était son père avant d’être un joueur, alors bien sûr elle était fan de son jeu, admirative de ce qu’il faisait mais c’était avant tout son père, difficile alors de dire si c’était du joueur dont elle était fan ou si c’était la figure paternelle qu’elle aimait et par conséquent, tout ce qui émanait de lui était génial. Plutôt que de se mouiller à ce sujet, elle choisit la diplomatie « D’accord, il y aura deux champions dans la même pièce. Ça a pas dû arriver beaucoup de fois de vous avoir dans la même pièce, si ? » Ou alors elle ne s’en souvenait pas, mais les soirées entre joueurs, elle n’y allait pas souvent. Il faut dire qu’elle allait à l’école et qu’elle ne dormait pas souvent à la maison et cela finissait bien trop tard pour que Maëlle puisse veiller et voir tous ces champions en même temps.  Son père n’avait pas l’air de se souvenir, non mais comment on pouvait ne pas se souvenir d’avoir fréquenté des champions, quoi que lui, il en fréquentait régulièrement, ça ne devait pas le marquer outre mesure. Mais quand même Monsieur O’Connor ça n’était pas n’importe quel champion, il pouvait faire un effort le papounet.

Une fois devant la devanture, alors que Maëlle allait pour ouvrir la porte, un regard vers son père lui apprit qu’elle allait devoir patienter un peu, il scrutait la boutique, pour une raison que seul lui savait. Est-ce que c’était là une habitude d’acheter des balais dans des endroits pas forcément connu du grand public et il avait besoin de jauger la devanture avant de rentrer ? Maëlle recula d’un pas pour l’imiter sans trop savoir ce qu’il regardait au juste, les couleurs, la netteté des vitres, l’aspect de la boutique ? Elle fronçait les sourcils en essayant d’avoir l’air concentré et cela fit marrer son père, zéro soutien de ce côté-là, merci papa. Ce fut lui qui lui passa devant, si ça se trouvait c’était d’ailleurs juste un stratagème de sa part pour être le premier à rentrer, elle ne le saurait jamais. La petite cloche lorsqu’ils franchirent la porte et bien qu’ils soient là pour parler à monsieur O’Connor, les deux Rosiers sans avoir besoin de la moindre communication s’intéressèrent aux différents balais à portée d’œil, dans un silence presque religieux. La première fois qu’elle était venue ici, Maëlle ne s’était pas vraiment intéressée aux balais présentés, la seule chose qui l’intéressait alors c’était son propre balai, elle rattrapait donc ce qui lui semblait être à présent une grossière erreur, les balais étaient vraiment canons. Un mouvement en direction du comptoir où elle avait déposé son balai la dernière fois la fit néanmoins se détacher des balais, elle s’avança d’un pas plutôt timide, ne sachant pas trop par où commencer « Bonjour Monsieur O’Connor, vous vous souvenez de moi ? Je vous ai ramené » Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que son père délaissait son observation pour annoncer « En réalité je me suis ramené tout seul. » Oui alors ce n’était pas exactement ce qu’elle avait voulu annoncer mais c’était peut-être pas plus mal de commencer par la présence de son père, avec un peu de chance ça allait plaire à monsieur O’Connor et il serait un peu moins scandalisé par le fait que Maëlle avait fait une chute avec le balai qu’il lui avait prêté. « Monsieur O’Connor, je vous présente mon père à qui j’ai parlé de la boutique et qui avait très envie de venir la voir de ses propres yeux. » Elle adressa un sourire à son paternel à ses paroles avant de regarder monsieur O’Connor, un brin intimidée.

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Dim 16 Oct - 16:24


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❝ Maëlle II - Début juin 2021 ❞

Revenir à la boutique après un long mois et demi d’absence avait été une torture incommensurable. Retrouver ses clients, ses fans, les curieux se pressant devant sa vitrine car ils avaient lu les multiples articles dans la presse le concernant. C’était bien cette dernière catégorie la pire, la plus complexe à gérer. Les fans il avait l’habitude, depuis l’accident, nombreux étaient ceux qui lui témoignaient leur affection et soutien tout au long de l’année. En revanche, les opportunistes, les individus piqués d’une curiosité malsaine après avoir appris que le grand Elwyn O’Connor fêtait le tragique anniversaire des deux ans de son accident signant la fin de sa carrière… Eux il n’arrivait pas à les gérer. Le rappel constant de sa nouvelle vie couplé à la nouvelle attention médiatique subie depuis quelques mois, depuis Anje, était déjà beaucoup à gérer pour un seul homme. Un homme déjà extrêmement colérique, sanguin et peu aimable de base. Alors rajouter des illustres inconnus en quête d’un peu d’exaltation à pouvoir approcher une ancienne star mondiale… Ça devenait plus que ce qu’il n’était à même de supporter. Fermer la boutique une fois ladite fatidique date du 12 avril passée semblait la meilleure solution. Il s’accordait du temps pour encaisser, faire une fois de plus son deuil, ralentir progressivement sa consommation d’alcool et de drogue afin de revenir à une quantité plus habituelle sans pour autant être raisonnable -on parle d’Elwyn, je rappelle-… Autant d’éléments complexes avec lesquels il luttait pour tenter de trouver une certaine forme de paix dans son existence.

L’idée de se trouver un employé à même de gérer l’avant de la boutique avait eu fait pendant un temps chemin dans son esprit avant de se rendre à l’évidence. Il ne pourrait jamais trouver quelqu’un d’aussi compétent, passionné, travailleur, exigeant que lui et en même temps capable de le supporter. Elwyn serait constamment assailli par la crainte que le travail soit mal fait, les clients mal conseillés, les problèmes mal adressés ou pas assez en profondeur. Il y aurait toujours quelque chose à redire. Si on veut que les choses soient bien faites, autant les faire soi-même, pas vrai ?! A se demander comment Elwyn O’Connor, avec son tempérament de merde, avait réussi à décrocher la place honorifique de capitaine de son équipe de Quidditch à Poudlard. Certains savaient visiblement reconnaître le talent et en même temps mettre leur égo de côté pour progresser efficacement… Qualité peu répandue et surtout pouvant très vite atteindre ses limites. L’ancien champion se retrouvait donc seul dans sa boutique, ayant mis en place un habile système de filtre pour ses clients. La petite clochette s’activant à chaque nouveau venu possédait une mélodie différente en fonction du profil passant sa porte. Les réguliers, les identifiés comme étant « fans », les périodiques et enfin les nouveaux. Une façon comme une autre de se préparer mentalement à une éventuelle discussion houleuse.

Ce jour-là, retranché depuis de longues heures dans son atelier à l’arrière de la boutique, Elwyn était occupé à travailler le manche d’un tout nouveau balais qu’il comptait tester le soir-même quand le son familier de la clochette retentit. Deux clients. L’un déjà venu, l’autre nouveau. Tant de possibilités qui s’offraient à lui et aucune ne semblait réjouissante. L’ancien champion déposa ses outils, s’essuya grossièrement les mains à l’aide du chiffon qu’il gardait dans la poche arrière de son jean et passa à l’avant de la boutique. Il n’avait jamais fait aucun effort sur sa tenue vestimentaire, privilégiant le confort avant toute autre chose. Rien d’étonnant donc de le voir débarquer à moitié décoiffé, ses cheveux noirs en bataille, comportant ça et là quelques copeaux de bois tandis que son tee-shirt portait les marques de divers produits de cirage à bois. D’un simple coup d’oeil il identifia la silhouette d’une jeune femme et celle d’un homme bien plus âgé qu’elle. Deux inconnus ? Un père et sa fille ? Il n’eut pas le temps de se poser plus de questions que la demoiselle en question s’approcha du comptoir. C’était donc elle la cliente des deux. Potentiellement fan pour l’appeler ainsi et s’inquiéter de s’il se souvenait ou non d’elle. Le long soupir d’exaspération réservé à ce type d’interaction n’eut pas le temps de prendre racine en lui qu’il se stoppa net ainsi que sa respiration. Edward Rosier se tenait dans sa boutique. LE Edward Rosier. Holly fuck !

Complètement pris au dépourvu, Elwyn prit soudainement conscience de la tenue dans laquelle il se présentait mais surtout l’image renvoyée par tant de je-m’en-foutisme. Elle était soudain bien loin l’époque où toutes les interactions qu’il pouvait avoir avec d’autres joueurs qu’il admirait personnellement se faisaient soit en robe de Quidditch, soit en costume formel car ils se retrouvaient dans les nombreuses soirées mondaines. C’était bien la première fois qu’il croisait un si grand joueur dans pareille tenue. Ceux qui avaient fait le déplacement jusque dans sa boutique s’étaient donnés la peine de le prévenir à l’avance pour privatiser les lieux, donnant ainsi l’occasion à l’Irlandais de trouver une tenue appropriée. Il allait falloir faire avec. « Miss Rosier, Monsieur Rosier. Quel plaisir de vous revoir et de vous accueillir dans ma boutique. » Lâcha-t-il en toute simplicité, gardant un sérieux très professionnel pour ne surtout pas trahir l’admiration éprouvée face à ce si grand joueur. Ils ne s’étaient croisés qu’à de rares reprises, à la fois sur le terrain et en dehors mais Edward Rosier était de ces joueurs qui vous laisse une impression indélébile gravée dans votre mémoire. C’était bien joué de la part de la demoiselle. Ramener le papa pour tenter d’avoir une ristourne, se faire offrir un balais dernier cri ou toute autre folie qu’il aurait du mal à refuser face au joueur professionnel qu’était son père. « J’ai votre balais dans l’arrière boutique. Un instant. » Dit-il avant de disparaître à nouveau dans son atelier. Après avoir fouillé dans sa malle de commandes prêtes, il en extirpa une large boite en bois de cerisier et ne daigna pas jeter un coup d’oeil à son reflet. La tentation de se faire un peu plus présentable serait trop grande et il admettrait ainsi y faire attention, hors de question. L’étui sous le bras, il revint derrière le comptoir, y déposa la boite qu’il ouvrit face au père et la fille. A l’intérieur, délicatement posé sur un écrin en satin doré, trônait le balais de la demoiselle. « Je l’ai testé en vol il y a deux jours de cela. Tous les examens auxquels nous nous étions livrés sont revenus à la normale, il est stable en vol et je lui ai appliqué un nouveau vernis infusé dans une potion de protection contre les sortilèges malveillants. » Détailla-t-il en sortant un parchemin récapitulatif de tout ce qui avait été effectué sur le balais afin qu’elle puisse examiner en détails son travail. « Bien évidemment je vous conseille de le tester quelques jours histoire que l’on puisse s’assurer ensemble de l’efficacité des traitements effectués. » Garder son calme, rester ultra professionnel, presque froid et distant pour ne surtout pas céder à la tentation de poser une question à Edward Rosier, de l’interroger sur le monde du Quidditch, la nouvelle composition de son équipe, le matériel qu’il utilisait, les nouveautés… Tout ce qui trahirait à la fois son admiration et finirait inévitablement par le refaire plonger dans la dépression tapie dans l’ombre.

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Mer 23 Nov - 20:38
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A la façon dont monsieur O’Connor regardait le père de Maëlle, il semblerait qu’il l’ait reconnu. Aucune expression ne passait dans son regard, mais le fait qu’il se soit arrêté pour le regarder sans dire un mot, juste le regarder, Maëlle en était sûre, il savait très bien qui était son père. Bon, ça n’était pas non plus ultra compliqué, les deux personnes qui se faisaient face étaient tout deux joueurs de Quidditch, ça aurait été très compliqué que l’un ne connaisse pas l’autre. Quel plaisir de la revoir de sa boutique, Maëlle adressa un timide regard vers son père, dans quelques instants il ne serait plus aussi content de la revoir, c’était une certitude. Son père semblait moins inquiet qu’elle, il avait ce petit sourire en coin démontrant qu’il était parfaitement conscient du malaise de sa fille mais d’après lui, il n’y avait rien de bien méchant. C’était dingue, ça n’arrivait pourtant à personne d’exploser le balai qui lui avait été gentiment confié. Habituellement les gens bousillent au moins leur balai, Maëlle était un phénomène mais dans le mauvais sens du terme et non, le fait que les moldus aient traficotés le matériel d’entretien ne la réconfortait pas. Comment lui expliquer les choses ?

Ça ne serait pas pour tout de suite, le propriétaire de la boutique venait de retourner en arrière, flûte. Par chance ou par malchance au choix, il revint rapidement et sous le regard des deux amoureux de ce sport magique, il présenta un balai des plus familiers à Maëlle. Le sourire de la demoiselle s’éclaira, c’était peut-être ridicule pour beaucoup de gens mais en voyant ce balai dans du tissu doré, elle avait l’impression de retrouver son ami le plus cher. Il lui avait manqué, ça n’était pas pareil de voler sans lui et même si, ça ne serait certainement pas sympathique pour monsieur O’Connor d’entendre les pensées de Maëlle mais elle devait admettre qu’elle était soulagée que ça soit le balai qu’il lui avait été prêté par ses soins qui ait fini exploser sur le sol plutôt que le balai de Maëlle. Ils avaient encore de belles choses à vivre ensemble, elle en était persuadée. Son premier championnat dans une équipe nationale, ce serait avec ce balai qu’elle le gagnerait. Et quand un jour, il lui faudrait en changer, ce balai trônerait dans son salon au-dessus de sa cheminée, c’était une certitude. Difficile de parvenir à ce rêve s’il était brisé. Elle caressa le bois de son balai presque religieusement avant de le soulever, ayant presque envie de laisser les deux vieux hommes entre eux pour aller tester son balai tout de suite. Certes, il avait dit qu’il fallait le tester sur plusieurs jours mais il fallait bien commencer à un moment donné. « Vous avez trouvé des traces de sortilèges malveillant sur ce balai ? » l’inquiétude du père de Maëlle, couplé à un peu d’agacement à l’idée qu’on puisse toucher à sa fille, s’entendait parfaitement. Peut être que Maëlle aurait dû indiquer à monsieur O’Connor qu’il y avait des discussions à éviter, la sécurité de Maëlle en était une. De toute façon, c’était un problème résolu grâce à monsieur O’Connor.

Elle reposa son balai dans son écrin, sortant sa baguette pour faire apparaître un autre écrin placé contre celui qu’avait posé le possesseur de la boutique quelques instants auparavant. Elle jeta un rapide coup d’œil à son père mais il semblait plus focalisé sur le balai de sa fille que sur sa fille elle-même. ça n’avait rien de étrange, Maëlle était exactement le même genre de personnes, les balais étaient plus intéressants que tout le reste, enfin, ça c’est quand elle ne culpabilisait pas pour un autre balai justement. Plutôt que d’utiliser sa magie pour ouvrir l’écrin, elle utilisa ses mains et avant de parler, elle laissa monsieur O’Connor constater de ses yeux le balai fracassé. Une fois qu’elle fut sûre que son regard s’était porté sur le balai, elle prit la parole, un brin hésitante « Il m’est arrivé un accident en vol lors d’un entraînement de Quidditch. » Etant donné qu’il avait été suspicieux quant à la volonté des camarades de Poudlard de Maëlle à lui vouloir du mal, elle précisa « Personne n’est responsable de cette chute en dehors de moi. » Elle ne pouvait prétendre que ça soit la faute d’un de ces camarades, elle savait que non. En revanche son père n’était que moyennement d’accord avec l’argumentaire de la demoiselle. « Disons plutôt en dehors du Blood Circle. » Il détacha son regard du balai pour le poser sur monsieur O’Connor « Vous suivez toujours l’actualité du monde du Quidditch je suppose, vous avez dû entendre parler des phénomènes au départ inexpliqué de différents joueurs dont le balai cessait soudainement de voler. » Il posa un regard sur Maëlle avant d’ajouter « En aucun cas tu aurais pu le prévoir et ça aurait pu arriver à n’importe qui dans l’école. » Son regard revint sur l’ex joueur de Quidditch et il rajouta « Je suis désolé pour votre balai O’Connor. Vous avez eu des problèmes similaires parmi vos clients ? » Comment il faisait pour ne pas être plus intimidé que ça par la star qu’il avait en face, ça dépassait totalement Maëlle, il lui parlait comme s’il était son égal et ne semblait pas s’inquiéter outre mesure des réactions du propriétaire, là où Maëlle était complètement terrifiée à l’idée qu’il s’énerve, elle cherchait plutôt un moyen d’aplanir les choses et à la rigueur elle se moquait un petit peu qu’il y ait eu d’autres accidents, le prêt du balai était important pour elle et il n’avait même pas pu compter sur elle.


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Dim 27 Nov - 9:11


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En toute circonstances, garder son sérieux et un certain professionnalisme. Voilà la règle que s’était fixée Elwyn en ouvrant sa boutique il y a quelques temps de cela. Pas très compliqué d’en déroger compte tenu du caractère relativement fermé du jeune Irlandais. Peu connu pour son sourire qui étirait ses traits à de rares occasions, on ne pouvait pas dire qu’il avait les qualités d’un commerçant. Pourtant, sa boutique marchait incroyablement bien. Il y avait fort à parier que l’entièreté de ses clients venaient avant tout pour son expertise et le nom auquel elle était associée. O’Connor dans le monde du Quidditch était à présent associé à grandeur. Champion du monde avec son équipe, attrapeur de talent, admiré pour sa précision quasi chirurgicale en vol et ses techniques peu conventionnelles pour se débarrasser d’un adversaire, il mettait à présent la même passion dans la confection de balais. C’était tout ce qui lui restait pour le raccrocher à cet univers. Une excuse comme une autre pour voler à nouveau, vibrer un peu et contribuer au sport qui aurait dû le voir vieillir. Maigre consolation, alternative dérisoire qui ne comblait en rien le manque et le besoin grandissant d’adrénaline, poussant même l’ancien champion dans des travers de plus en plus dangereux.

Face aux Rosier senior et junior, Elwyn restait donc stoïque, offrant le même visage fermé et inexpressif qu’il réservait au commun des mortels. Enfin, pas exactement. D’ordinaire, on pouvait sans rougir affirmer qu’il tirait clairement la gueule. Là, l’ancien joueur professionnel faisait des efforts pour se montrer moins ronchon. Un exploit de taille ! Volonté toutefois facilitée par le fait qu’il s’agisse du fameux Edward Rosier face à lui. Comme quoi, même en ayant été lui-même un joueur international, il n’était pas à l’abris de la maladie du fan. Lui avait au moins l’avantage de pouvoir parler business pour éviter de sombrer dans l’admiration et se ressaisir. L’excuse du balais de Miss Rosier semblait donc toute trouvée. Après tout, elle ne venait pas dans sa boutique juste pour le voir. Sa visite était motivée par le fait de récupérer le balais laissé en réparation depuis la dernière fois. Bref aller-retour dans son atelier et Elwyn revenait déjà avec l’instrument de vol de la future joueuse. Machinalement il détailla le travail effectué sur le balais, nouvelle distraction pour ne rien offrir à ses visiteurs que l’image d’un professionnel attaché au travail bien fait et bien au dessus de trivialité comme l’admiration. Ainsi, à la question formulée par Edward Rosier, ses prunelles océan se déportèrent de l’instrument de vol à ce grand joueur. « Non. Une simple baisse dans l’intensité de la magie dont disposait le balais. Rien qui ne soit particulièrement inquiétant même si c’est tout de même rare et très souvent inexpliqué. » Il fallait bien avouer que tout leur univers baigné dans la magie avait quelque chose de mystérieux. Eux-mêmes ne savait pas d’où cette dernière venait, pouvant toucher des enfants né-moldus. Alors expliquer la diminution de la charge magique d’un balais volant et ses raisons… Il y avait de quoi faire un sujet de thèse là dessus !

Cette fois-ci, son attention se déporta vers la demoiselle qui fit apparaître l’écrin dans lequel il lui avait confié le balais de remplacement. Politique qu’il appliquait dans sa boutique, préférant prêter un de ses prototypes plutôt que d’en louer. C’était plus commerçant et dans la majorité des cas, ses clients pouvaient lui faire des retours sur leur utilisation de l’objet. Remarques et points de vue intéressants à analyser dans sa quête incessante de perfection. Quelle ne fut donc pas sa surprise en découvrant le balais complètement fracassé. Un froncement de sourcils anima ses traits alors qu’il prenait déjà un des morceaux principaux en main comme pour l’analyser sous toutes les coutures. Les réminiscences de son accident revenaient par violentes vagues dans son esprit. Si dans ce sport les accidents pouvaient être impressionnants, pareil résultat sur un balais alarmait systématiquement Elwyn. Les explications fournies par Maëlle ne l’aidèrent pas à se rassurer, les vestiges de son trauma refaisant surface sans qu’il puisse ne contrôler quoi que ce soit. « Plus de peur que de mal, j’espère ! » Lâcha-t-il immédiatement alors que son attention s’était portée sur la silhouette de la jeune demoiselle. Il semblait évident qu’elle allait bien et si blessure il y avait eu, elle s’était remise avec brio. Toutefois, les blessures héritées du Quidditch pouvaient être pernicieuses. En effet, seule une personne s’intéressant au sport et à l’actualité qui y était associée savait que lui, malgré les apparences, ne pouvait pas voler à un niveau professionnel. Même un simple match amical devenait vite une torture sans nom.

Aux explications fournies par son père, les inquiétudes grandirent. Déjà qu’entre joueurs ils se mettaient des bâtons dans les crins alors rajouter à cela la menace du Blood Circle ça commençait à alourdir la situation. « Effectivement… » Se contenta-t-il de commenter sobrement à la remarque formulée par Rosier père. Elwyn ne comptait plus les balais ayant atterri sur son comptoir qui présentaient ces problèmes et les histoires qui se multipliaient à ce sujet. La mine grave, son regard parcourait les nombreux fragments du balais. Au moins il savait ce qui allait à présent occuper ses journées entières. A chaque fois qu’un objet de vol défectueux lui revenait, potentiellement touché par un dispositif du Blood Circle, Elwyn se lançait dans toute une série de tests approfondis pour tenter d’en comprendre la source. Cette fois-ci ne ferait pas exception. « Ça n’était qu’un simple prototype. Je croule sous divers exemplaires et s’il a été sensible aux attaques du Blood Circle cela me permettra au moins de prendre une direction différente. » Dit-il en reposant dans l’écrin le morceau qu’il tenait avant de sortir un parchemin et une plume pour y apposer le numéro de série du balais, le nom de Miss Rosier et la mention « Potentielle attaque du BC ». Tandis qu’il apposait le bout de papier dans l’étui avant de le refermer, Elwyn répondu à Edward Rosier. « J’ai en effet des nombreux cas de balais défectueux, capricieux et devenus carrément dangereux qui ont atterri ici. » L’atelier qu’il avait emménagé dans son jardin en était d’ailleurs rempli. « Je tente de travailler sur des solutions conjointement avec des équipes de Quidditch pour protéger leurs membres mais nous en sommes actuellement encore au stade expérimental. » Il fallait notamment pour cela penser à de nouveaux tests de dépistage des anomalies, créer les instruments de mesure mais également tenter d’en tirer des conclusions pour palier aux effets néfastes. Muni d’un nouveau parchemin et cette fois-ci d’une plume à papote, il se tourna face à Maëlle pour lui demander. « Qu’est-ce qu’il s’est passé exactement le jour de l’accident ? » Interrogatoire nécessaire pour essayer d’établir une liste de symptômes avant que le balais ne cesse complètement de fonctionner.

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Maëlle Rosier
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Mer 11 Jan - 22:38
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Elwyn  

Parler balai avec des professionnels, c’était toujours une bonne idée, certes il n’y avait rien de mieux que de monter dessus pour s’améliorer, Maëlle le savait très bien. Les cours théoriques, ça n’aidait pas vraiment, on apprenait les noms de certaines figures, les records, les exploits. Amusant de se trouver en face et à côté de personnes dont les photos remplissaient ces bouquins. C’était d’ailleurs en lisant attentivement ces livres qu’elle s’était réellement rendue compte que la personne qu’elle fréquentait depuis qu’elle était enfant était vraiment un joueur impressionnant. Cet apprentissage avait d’ailleurs été confirmé par son arrivée à Poudlard et les nombreux trophées au nom de son père, même si Maëlle avait bien l’intention de mettre son nom sur les trophées à son tour. Pour monsieur O’Connor, c’était différent, il n’y avait pas cette affection, bien entendu puisqu’elle ne le connaissait que sur les posters et sur un terrain, bien entendu, mais avant de pousser la porte de cette boutique la première fois, elle ne lui avait jamais parlé. Être en leur compagnie, elle s’était dit qu’elle allait pouvoir obtenir des astuces, apprendre des meilleurs. Comme le sujet numéro un était le balai, ça aurait pu se faire. Sauf qu’à travers les propos d’Elwyn, le père de Maëlle montra surtout qu’avant d’être un joueur, un fan de Quidditch, il était surtout un père, un père inquiet qui cherchait à vérifier que sa fille ne courrait pas le moindre danger avec ses petits camarades. Par chance pour tout le monde, le balai de Maëlle avait juste eu un problème de magie. Il n’y avait pas d’explications, pas de solutions. C’était tout de même mieux que de savoir qu’elle était visée par des personnes malveillantes. Cela voulait aussi dire qu’elle allait pouvoir récupérer son balai, un balai qu’elle connaissait très bien et dont elle avait l’habitude, plus simple pour faire des prouesses.  

Si elle récupérait son balai, elle devait aussi rendre celui qui lui avait été prêté et là, autant l’écrin était tout aussi beau que celui du vendeur, l’état du balai était déplorable. S’il revolait un jour, ce serait un miracle. Elle expliqua comment c’était arrivé, non elle n’avait pas fait n’importe quoi sur son balai, il ne faisait même pas moche ce jour-là, pas spécialement de vent. Le problème avait surtout été le balai, le balai et Maëlle. Si ça avait été son balai, elle ne doutait pas qu’elle aurait vu les signes de faiblesses, c’était un entraînement, il n’y avait pas d’enjeu, elle aurait cessé tout vol, là où pendant un match, elle aurait été moins prudente, il fallait faire gagner son équipe, quitte à prendre des risques. Le balai avait subitement cessé de voler. Elle savait très bien comment sa carrière à lui avait été stoppé, parler de ça l’inquiétait forcément et sa question le démontra, lui qui avait toujours l’air de se ficher de tout, lui demanda s’il y avait eu plus de peur que de mal. Il la regarda pour vérifier que tout allait bien, Maëlle hocha la tête pour accompagner cette vérification visuelle « Je peux remonter sur un balai, j’ai dû faire une pause de quelques semaines mais tout est rentré dans l’ordre normalement. » Chose qu’elle n’avait pas pu vérifier étant donné que le seul balai qu’elle possédait était hors d’état de fonctionnement. Elle ferait attention lorsqu’elle remonterait la première fois sur un balai.

Si le premier réflexe de Maëlle fut de s’accuser elle-même, son père n’était pas exactement du même avis qu’elle, pour lui le coupable c’était surtout le Blood Circle qui avait décidé de trafiquer le matériel à balai, ce qui était très agaçant quand on faisait du Quidditch matin, midi et soir. Si, à la rigueur, les joueurs professionnels disposaient de toute une pléiade de personnes ayant pour but de les aider, à l’école, il n’y avait pas cette protection, il fallait donc faire attention lorsqu’on décollait, chose que Maëlle n’avait pas spécialement fait. L’incident de Maëlle n’était pas un acte isolé, ça jusque-là pas de grande surprise. Ça devait cependant être la première fois que c’était un balai confectionner par monsieur O’Connor, un prêt, qui finissait en charpie. Maëlle devait admettre qu’elle était étonnée qu’il le prenne si bien, ces balais étaient des bijoux de technologies, bon elle n’en avait pas profité extrêmement longtemps mais ça se sentait qu’on pouvait faire de grandes choses avec ces balais. Un simple prototype, s’il le disait, elle n’allait pas chercher à le contredire, après tout c’était toujours mieux que de se faire enguirlander. Elle hocha prudemment la tête, très bien, son explication tenait la route, limite s’il n’allait pas lui dire merci d’être tombé de son balai. Si ça pouvait l’aider, c’était un plaisir. Elle n’était pas la seule dans ce cas-là, l’inverse aurait été étonnant. Il essayait de travailler avec les équipes de Quidditch « Si vous avez besoin d’aide, je veux bien participer à des tests. » Oulalah le regard de papa sur sa fille démontrait son manque d’enthousiasme flagrant pour cette idée « Non mais ça va pas ? Vous n’avez pas besoin d’étudiants n’est ce pas? » Non mais c’était dégoûtant, rien qu’à sa façon de regarder Elwyn, il était clair qu’Edward attendait une réponse allant dans son sens, ce que c’était agaçant.

Heureusement pour elle, monsieur O’Connor décida de changer de sujet, ou peut être que ça n’était pas voulu. Au pire, rien empêcherait Maëlle de lui envoyer un hibou... ou si, le regard de son père sur elle, en disait long, pas question de laisser sa fille unique se mettre en danger. Comment c’était arrivé, c’était sur cela qu’elle devait se concentrer. « Les conditions climatiques étaient bonnes, pas de vent, pas de pluie, pas de nuages. C’était un entraînement avec un élève de deuxième année. » Les deux adultes savaient très bien ce que ça voudrait dire, Maëlle n’avait pas besoin d’être à fond pour attraper le vif d’or avant un seconde année. « Il devait essayer de me viser avec les cognards et moi je me chargeais d’attraper le vif d’or.  Le premier cognard je n’ai pas eu à l’éviter mais le balai a tressauté. Je me suis dit que j’avais le temps d’attraper le vif d’or avant de regarder ce qu’il avait. » Elle s’était doutée qu’elle devait écourter la séance mais pas à ce point. Le deuxième cognard, je n’ai pas spécialement cherché à l’éviter non plus, j’allais plus vite que lui, au niveau trajectoire impossible qu’il me heurte et là le balai a fait un écart énorme comme pour se mettre hors de portée, ça n’avait pas de sens. Certes il éloignait le danger mais il n’y avait pas de danger dès le départ. Et à partir de là j’ai eu plus de mal à le diriger, il ne voulait pas bien tourner, je galérais un peu mais le vif d’or n’était pas loin, en une vingtaine de secondes ça aurait pu être réglé. Sauf que d’un coup le balai a cessé de voler, tout simplement. Il s’est arrêté brutalement, j’ai failli être éjecté du balai. »[/Color] Ce qui n’aurait strictement rien changé d’ailleurs. « Je pensais que je pourrais démarrer de nouveau mais on est tombé comme des pierres et on a rencontré le sol ensemble. » Son père était livide, non mais à croire les accidents de balais, ça ne lui arrivait jamais. Elle allait faire comme si de rien était, ça lui passerait.  



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Lun 13 Fév - 13:17


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Elwyn O’Connor était bien des choses si on se contentait de lire la presse sorcière à scandales. Il suffisait de s’attarder sur les adjectifs le qualifiant pour deviner quel journaliste avait écrit l’article ou même le journal dans lequel ce dernier comparaissait. Tous avaient cependant un point commun : ils ne retranscrivaient qu’une infime partie de l’essence même du joueur. Rien de bien surprenant là dedans, pas vrai ? Après tout, on se forge tous une opinion des autres biaisée. Conditionnée par toute une série de facteurs dépendant, ou non, de notre contrôle. Dans le cas d’Elwyn, si on en croit les articles à son sujet ainsi que ses fans, l’ancien champion possède un talent indéniable. De ceux qui n’arrivent qu’une fois par génération. Pour tout le reste, les avis divergent. On l’accuse d’abuser de ses compétences presque innées pour se comporter de façons grossière ou bien on l’excuse en raison de son enfance peu glorieuse. Elwyn dans tout cela ? Il s’en fout royalement. L’Irlandais, déjà à l’époque, ne lisait jamais la presse et d’autant plus tout ce qui pouvait le concerner de près ou de loin. Peu enclin à s’adonner au chleuasme lors des rares entretiens accordés, par obligation, son langage cru parlait pour lui. Il savait être bon et ne cherchait nullement l’approbation de ses pairs. Aujourd’hui encore, Hell se fichait bien qu’on le complimente sur les balais qu’il produisait. En revanche, cela ne l’épargnait pas d’être lui-même en admiration face à un autre joueur légendaire comme Edward Rosier.

Le travail avant tout par contre. Si le champion était là avec sa progéniture ça n’était certainement pas pour discuter balais, tactiques et cirages. La demoiselle avait un balais à récupérer suite à son précédent passage à la boutique. Ce fut après être revenu de l’arrière boutique avec l’instrument de vol de Miss Rosier qu’Elwyn apprit pour son accident. Inévitablement cela lui fit penser au sien. Cela faisait tout juste deux mois que la tragique date d’anniversaire du sien était passée. Deux ans et deux mois. Deux ans et deux mois qu’il ne pouvait plus voler et exercer son sport à un niveau professionnel. Deux ans et deux mois que son existence n’avait plus qu’une saveur fade et insipide. Deux ans et deux mois d’un supplice constant où tout semblait dénué d’intérêt. Spirale infernale saupoudrée de quelques gerbes de lumière mais rien qui ne permette encore de durablement lui faire entrapercevoir la lueur au bout de ce long tunnel. Ainsi, constater que certains jeunes puissent connaître pareil événement traumatique lui fendait le coeur. Chose suffisamment notable pour lui à l’aura si égoïste et soit-disant dénué d’empathie. Foutaises quand on le connaissait réellement. Aux propos de la jeune joueuse, Elwyn eut un léger hochement de tête, légèrement rassuré sans pour autant sauter de joie. Si à son époque le Blood Circle n’était pas un facteur à prendre en compte, aujourd’hui ces satanés moldus extrémistes compromettaient jusqu’à la sécurité de sportifs. Acte bien lâche !

Sans même y accorder plus d’importance que cela, Elwyn balaya d’un revers d’arguments les propos de l’étudiante. S’accusait-elle par tentative sournoise de compliments, s’adonnant ainsi à du chleuasme, ou bien s’agissait-il d’un réel embarras que de revenir avec le balais en si piteux état ?! Dans les deux cas, Hell s’avérait insensible. Bien loin de rentrer dans pareils jeux psychologiques, il s’avérait également d’un pragmatisme à toutes épreuves. Certes son prototype était à présent hors d’usage mais il pourrait en tirer des leçons. Chose qu’il expliqua à la fille et son père avant que cette dernière ne se propose pour des tests, créant, à la surprise d’Elwyn peu habitué à être témoin d’une démonstration d’affection paternelle, une vive réaction chez Edward Rosier. « Pas avec des mineurs et encore moins sans l’accord de leurs parents, non. » Sans compter qu’il doutait que la direction de Poudlard serait contre pareilles pratiques. On le lui avait toutefois suggéré plus d’une fois : entraîner des étudiants de l’école magique. Chose qu’Elwyn, à l’époque, avait rejeté en bloc. Toutefois, aujourd’hui l’idée faisait de plus en plus chemin dans son esprit. Certes cela représenterait un challenge de taille. Être confronté à des jeunes manquant cruellement de rigueur malgré leur passion, faire face à leurs rêves qui ne demandaient qu’à se réaliser quand les siens s’étaient brisés et surtout les voir voler sachant qu’il n’était plus à son potentiel optimal. L’idée demeurait pourtant là, latente, encore inexploitée et peut-être à jamais abandonnée.

Comme pour s’extraire de cette pensée, Hell l’interrogea sur le jour de l’accident, la plume à papote à ses côtés se tenant prête. Dès les premiers mots, elle entreprit sa course sur le papier dans un doux grattement. Dans d’autres circonstances, il aurait pu se faire bercer par le son de la plume sur le parchemin mais le contenu de ses propos se révélait bien trop traumatisant pour espérer être distrait. Chacun de ses mots réveillait une angoisse profonde, uniquement dissimulée sous une fine couche de poussière. La gorge sèche, les traits tirés, le teint blême, il pouvait sentir les décharges d’une douleur intense se propager de son épaule jusqu’à sa colonne vertébrale, l’obligeant à s’installer sur le tabouret à ses côtés. Le récit de la jeune femme en devenir lui faisait revivre encore et encore l’accident. Cette fois-ci, l’horreur n’était pas seule. Accompagnée par une colère de plus en plus féroce, Elwyn s’en voulait. Il s’en voulait de ne pas avoir été là pour surveiller le comportement du balais. Il s’en voulait de lui avoir fourni un instrument de vol si prompt à se faire détourner. Deux éléments qu’on pourrait juger hors de son contrôle mais qui le mettaient hors de lui. Alors qu’elle avait fini son récit, son visage s’abaissa, les paupières closes pour tenter de contenir la vague d’émotions l’assaillant. Ce fut après un long soupir quittant ses lippes que le son de sa voix retentit. « Je suis désolé. » Formulation à la fois destinée à la principale concernée mais également à son paternel dont il vint capter le regard. On pouvait lire sur ses traits le sérieux et la sincérité de ces simples petits mots. « Je suis heureux de savoir qu’il y a eu plus de peur que de mal mais je dois bien avouer que cela m’inquiète. » Ses prunelles océan passèrent rapidement sur le visage de l’étudiante avant d’atterrir sur les débris du balais. « Non seulement car en dépit des protections appliquées au bois il a montré une défaillance inquiétante mais également car les professeurs, coachs ou je ne sais qui en charge des étudiants et joueurs de Quidditch à Poudlard n’ont su intervenir à temps. Si tant est qu’il y en ait eu sur le terrain ce jour là… » Chose dont Elwyn doutait fortement par expérience personnelle. A mesure qu’il s’exprimait, contenir la colère et l’indignation ressentie s’avérait de plus en plus complexe pour le jeune homme qui émit un nouveau soupir particulièrement sonore. « Même si le problème avec votre balais est réglé, ce qui sera tout de même à vérifier, je ne peux que vous encourager à vous procurer une amulette ou un médaillon de protection. Nous sommes seulement au début de nos essais pour tenter de palier aux altérations moldues sur les balais. Vous protéger personnellement me semble indispensable si vous voulez pouvoir voler en toute sécurité. » Il marqua une brève pause avant d’ajouter. « En plus de vous montrer plus à l’écoute de votre balais et ne pas insister au moindre signe anormal. » Si par ses conseils ils pouvaient éviter un drame, Elwyn n’allait pas se priver de lui faire la morale. Fille d’Edward Rosier ou non.

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Mer 15 Fév - 22:31
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Elwyn  

Pourquoi fallait-il que monsieur O'Connor se range du côté du père de Maëlle, cette dernière adressa un regard qui se voulait blasé à son père mais sous son regard qui la fixait gravement, toute idée de plaider sa cause se fit la malle. Il faut dire qu'il était impressionnant avec ce regard, clairement Maëlle ne faisait pas le poids. Potentiellement, s'il avait été moins bon au Quidditch ou encore s'il se préoccupait un peu moins de sa fille, il aurait pu fermer les yeux ou s'enthousiasmer de son idée. Ça n'était pas le cas, comme ça devait être compliqué pour lui d'être à la fois ce père fier que sa progéniture suive ses traces et à la fois celui qui voudrait l'enfermer dans un donjon pour qu'il ne lui arrive rien. L'idée même que sa fille puisse être une testeuse et risquer sa vie, quelle idée saugrenue. Dommage pour Maëlle, elle aurait été ravie de passer du temps en compagnie de son idole, d'écouter ses consignes, ses conseils. Il gâchait tout parfois, ce que c'était agaçant, même si elle se doutait aussi que si monsieur O'Connor le prenait aussi bien, c'était sûrement grâce à la présence d'Edward Rosier.

Pour plomber un peu l'ambiance, parce que c'est toujours agréable de plomber l'ambiance, monsieur O'Connor voulut en savoir plus sur l'incident de Maëlle, ça n'était pas un secret d'état et ça ne risquait pas de le devenir vu qu'il y avait une plume à papote pour consigner tout ce qu'elle disait. Si chacun des mots de Maëlle avait un impact sur son père qui s'imaginait en boucle perdre sa fille, oubliant une fois de plus que le Quidditch n’était pas le sport le plus calme du monde, oui on pouvait tomber, oui on pouvait se faire mal et pourtant, pour rien au monde elle voudrait faire autre chose de sa vie. Ses paroles avaient aussi un impact sur l'ancien champion, pas pour les mêmes raisons, elle avait bien conscience que chaque mot le ramenait à son propre passé, à sa propre chute et à sa carrière interrompue prématurément. Pourtant, elle n'évoquait pas cette peur en se voyant tomber et en ayant aucun moyen de redresser son balai, la terreur qui l'avait submergé à l'idée que tout s'arrête, sa carrière certes mais surtout la mort, et la douleur. D'ailleurs, ils n'avaient jamais pensé les spécialistes de ce sport de rendre le sol mou afin qu'aucune chute ne mette en danger les joueurs ? Il faut croire que ça faisait vendre les blessés, les carrières stoppées et les morts. Facile de remettre la faute sur les joueurs, leur imprudence, leur envie de triompher était plus forte que tout, il n'empêche qu'il suffisait de changer le sol. Il existait des sortilèges pour tuer, pour faire repousser des os et personne n'avait un jour imaginé un sol guimauve et adapté les règles en conséquence ? C'était un peu désolant.

Tandis qu'elle réfléchissait à cette idée, consciencieusement, monsieur O'Connor s'excusa, pour quelle obscure raison, c'est une bonne question. Les deux hommes échangèrent un regard, cette raison-là, il craignait les réactions du père de famille. A priori, Edward ne mélangeait pas tout, déjà enfant lorsque Maëlle se plaignait de son balai parce qu'il ne faisait pas les choses comme elle le souhaitait, il lui rappelait- avec l'amusement de celui qui a vécu la même chose un jour - que ce n'était pas au balai de progresser mais à elle. Là, chacun savait que la faute ne pouvait être imputée au bout de bois, les responsables étaient en premier lieu les moldus qui trafiquaient tout mais aussi à Maëlle qui s'était montrée têtue. En même temps, c'était un deuxième année, elle aurait aimé les voir les deux joueurs, elle était certaine qu'ils auraient agi pareil, la fierté, la certitude d'être meilleur et d'être en capacité d'attraper le petit vif d'or en moins d'une dizaine de minutes. Les enjeux avaient beau ne pas être une victoire lors d'un match, ça n'en restait pas moins important de réussir.  L’évocation des protections magiques qui n'avaient pas eu le moindre effet face aux produits moldus, eut pour réaction une moue peinée sur le visage de Maëlle, en même temps ça devait faire des mois, peut-être des années qu'ils avaient travaillé sur le sujet, bon elle ignorait comment ils avaient fait, dénués de toute magie ça avait dû être très compliqué pour eux, elle ne les plaignait pas pour autant. Bien sûr qu’ils maitrisaient le sujet  Elle regarda ses pieds comme prise en faute quand il mentionna le corps enseignant absent des terrains. Il faut dire que gérer une bonne quarantaine d'élèves qui n'avaient pas les mêmes heures d'entraînement, pas le même nombre non plus, ça ne devait pas être le plus évident pour eux. Elle les aurait bien défendus mais elle savait que ça n'aurait pas été très utile, ils savaient très bien comment ça se passait, ils avaient tous deux faits leurs études à Poudlard.

Avec tout ça, la seule satisfaction de Maëlle était de retrouver son balai, enfin avait-elle envie de dire. Il lui avait manqué, encore plus depuis que son balai de prêt avait été fracassé. Reprendre le Quidditch avec son véritable balai, voilà qui lui plaisait. Monsieur O'Connor devait être un peu pessimiste de nature puisqu'il mentionnait qu'il faudrait faire attention et vérifier que le balai de la demoiselle était bien réparé. Elle n'en doutait pas, pas parce qu'elle prétendrait être capable de voir quand un balai fonctionnait bien d'un balai qui possédait des lacunes, si ça avait été le cas, elle n'aurait pas fini la tête contre la surface sableuse. Elle avait confiance en monsieur O'Connor, c'était un spécialiste, il ne lui donnerait pas un balai abîmé. Avec un peu d'audace, il est bon de le noter tellement c'est rare, Maëlle lui proposa joyeusement « Si vous voulez, je peux effectuer quelques heures de vols devant vous pour que vous puissiez juger de tout ça. » Cette simple idée faisait briller ses yeux d'un plaisir immense, passer du temps avec ce champion, rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Elle vit le regard de son père se faire un peu plus brillant à son tour, semblant se mordiller la lèvre pour ne pas rire face à sa poulette dont l'admiration se voyait comme le nez au milieu du visage. Oui non mais lui il ne pouvait pas comprendre aussi, il pouvait regarder ses idoles dans les yeux et manger avec eux tout en comparant leurs records respectifs. Ce n'est pas comme si le palmarès de Maëlle pouvait rivaliser avec celui du jeune prodige. Oh bien sûr les compétitions inter classe, elle maîtrisait, que ça soit à Ilvermorny ou à Poudlard, elle s’en sortait très bien, avait des trophées et son nom était gravé sur plus d’une coupe mais la concurrence était certainement moins sévère. Comme la dernière fois qu’ils s’étaient vus – et la première – Elwyn O’Connor semblait avoir à cœur la protection de Maëlle, cette fois pas de sortilèges, mais plutôt un médaillon « Vous avez l’air de vous y connaître en protection, vous en auriez un à me conseiller, une boutique qui vaudrait plus le détour qu’une autre. » un bref regard vers son père pour vérifier qu’il n’avait aucun problème avec le fait de dépenser une coquette somme pour une amulette, ça n’était une surprise pour personne. Elle tourna la tête vers la personne tenant la boutique lorsque cette dernière lui fit la morale quant au fait qu’elle n’ait pas été très à l’écoute. « Disons qu’en temps normal, les balais ne tombent pas comme des mouches. Je n’imaginais pas que ça pouvait arriver, la leçon est mémorisée monsieur O’Connor, si mon balai me semble anormal, je reviendrais vous voir. » Oh bah ça, elle n’allait pas se priver, ici, ça allait devenir son QG, c’était décidé. « Bonne idée, comme ça c’est à vous qu’elle posera des tas de questions sur le Quidditch, ça me fera des vacances. » S’il ne regardait pas sa fille avec un sourire qui en disait long sur le fait qu’il la charriait, cette phrase aurait pu être détestable mais en réalité, Maëlle le vit plutôt comme un petit coup de pouce du destin, elle demanda, tout en regardant ses pieds parce que niveau courage, ça n’était pas trop ça « ça vous dérangerait de m’apprendre quelques astuces ? » Pourvu qu’il dise oui, pourvu qu’il dise oui.

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Mar 28 Mar - 19:37


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Pouvait-il y avoir lieu plus propice à croiser une star du Quidditch que dans un magasin de balais volants ?! Aussi étrange que cela puisse paraître, pas vraiment. Sauf si la-dite star gérait le magasin en question, autrement, les vrais athlètes ne daignaient guère faire le déplacement préférant reléguer pareille tâche à un membre de l’équipe administrative. Il faut dire que les ordres de fans que chaque sortie provoquait pouvait se révéler complexe à gérer. Elwyn O’Connor n’avait plus ce luxe. Il aurait pu bien sûr opter pour l’option la moins public. Que ça soit commenter des matchs de Quidditch, coacher une équipe ou simplement vivre de toute la fortune amassée durant ses années de pratique. Autant d’options qui n’avaient réussi à le séduire pour de nombreuses raisons. Enfin, pour deux raisons : le contact trop proche avec l’univers du Quidditch se révélait être une torture insurmontable et ne rien faire aurait signé son arrêt de mort. Le choix avait donc été vite fait. Son manque cruel de compétences annexes l’avait dirigé vers une reconversion dans la confection de balais. Il restait dans cet univers sportif mais ne côtoyait que de loin les joueurs, affrontant le public éprit de tout le drame entourant son histoire personnelle. Des vautours voraces prêts à le dépecer morceau après morceau pour leur propre amusement et fierté personnelle d’avoir croisé une star.

Trouver deux champions dans la même boutique, voilà qui relevait de l’exceptionnel ! Un peu moins quand on savait que l’un des deux accompagnait une cliente fan du second mais tout de même… N’importe quel autre client passant le pas de la porte frôlerait l’apoplexie. Par chance, la période printanière, probablement le fait qu’il existe quelques vacances autour de Pâques ou autre fête dont il se foutait royalement, demeurait pauvre en clients réguliers. Une paix salvatrice pour lui encore tourmenté par la proximité avec l’anniversaire de son terrible accident. Souvenir ravivé par la vision de ce balais brisé et le récit conté par la jeune Rosier. Si d’ordinaire l’Irlandais se montrait peu expressif, du moins en dehors d’un mépris clairement affiché et d’une colère sourde à peine refoulée, l’évocation d’accidents ou autres désagréments de ce style parvenait à craqueler l’extérieur désagréable affiché. Heureusement pour la demoiselle, plus de peurs que de mal. Il ne restait plus qu’à espérer que son nouveau balais ne lui fasse pas défaut ou que les moldus frappadingues du Blood Circle ne trouvent pas un nouveau moyen d’atteindre les étudiants de Poudlard.

« Il serait effectivement plus prudent que vous fassiez un vol d’essai avec votre balais afin de détecter d’éventuelles défaillances. Nous pouvons convenir d’un rendez-vous même si, pour être complètement honnête avec vous, votre père est tout à fait qualifié pour repérer ce genre de choses à l’oeil nu. Sans parler de vos propres sensations à prendre en compte. » Sur ce sujet, Ewlyn n’avait rien d’exceptionnel. N’importe quel joueur pro pouvait être en mesure de reconnaître un balais dont le vol avait été affecté par une cause extérieure. Une trajectoire comportant des déchets bien spécifiques en rien liés au niveau du joueur, une résistance dans les virages, une queue de balais trop paresseuse… La liste pouvait être longue plus le test devenait complexe et exigeant. A l’évocation de sa protection personnelle, un bref soupir quitta ses lippes, quelque peu réticent à donner pareil conseil. Ses prunelles océan vinrent à la rencontre de celles du père de la demoiselle. « Je sais qu’ils avaient mauvaise réputation fut un temps mais de nos jours pour une vraie amulette de protection digne de ce nom je me tournerais vers Barjow&Beurk. Ils prennent le temps d’imprégner l’amulette de l’essence magique de son porteur et travaillent de façon plus rigoureuse que la plupart des boutiques du Chemin de Traverse. Avec le climat actuel ça me semble être une option plus viable du moins… » Passer du Chemin de Traverse à l’Allée des Embrumes rebutait plus d’un sorcier mais parfois pour obtenir des produits de plus grande qualité, mieux valait s’éloigner des grandes enseignes et sentiers battus pour s’offrir une pièce d’exception. Conseil donné, il leur appartenait maintenant d’en faire ce que bon leur entendait. Ça n’était plus de sa responsabilité mais bien celle de Rosier senior.

« N’attendez pas plusieurs minutes avant de descendre de votre balais la prochaine fois. Que vous soyez en simple entraînement ou en plein milieu d’un match. Un accident est trop vite arrivé. » Pour ça, Elwyn était l’exemple parfait. Une fraction de seconde pouvait suffire à changer une vie, briser des rêves et potentiellement tout arrêter net. Traumatisme qu’il ne souhaitait à personne, encore moins à une jeune demoiselle aussi enthousiaste et potentiellement prometteuse. L’idée qu’elle puisse le solliciter comme le suggérait son père parvint tout de même à lui extirper un très léger rictus d’amusement. Il reconnaissait bien là la passion débordante pour ce sport qui lui avait jadis offert une famille et des perspectives d’avenir plus réjouissante que celles dans lesquelles il avait grandi. A la question fatidique, l’Irlandais répondit machinalement tout en refermant l’étui du balais réparé destiné à la demoiselle. « A la rentrée scolaire je dois intervenir à Poudlard pour des entraînements et coachings de Quidditch. Ça sera l’occasion de voir ça ensemble. » Elwyn comprit en relevant la tête après quelques secondes qu’il venait de creuser sa propre tombe. Annoncer à une fan qui tentait de grappiller depuis le début du temps avec lui qu’il allait littéralement venir au château pour enseigner, c’était comme tendre le bâton pour se faire battre. Impact dans trois, deux, un…

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