Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
La semaine avait été particulièrement éreintante, bien plus que d’ordinaire du moins. Si Maverick Nott était un habitué des nuits blanches, horaires à rallonges et expéditions sur plusieurs jours sans abaisser sa garde, la pleine lune avait grandement compliqué sa tâche. Venue s’immiscer dans sa traque, les jours précédant la rondeur de l’astre lunaire furent particulièrement complexes à gérer. Pour ne rien changer. Partagé entre la satisfaction que sa cible se cache en rase campagne écossaise, laissant ainsi libre cours à ses instincts animaux pour prendre complètement le dessus et le besoin tout de même présent de contrôler un minimum la bête, la lutte s’avéra plus intense que prévue. Heureusement que sa propension à partir en traque seul durant cette période du mois le préservait des inconvénients d’un binôme. Pas de pulsions à contrôler, pas de ralentissement dans la progression de leur équipe, pas de précautions supplémentaires à prendre pour ne pas déchirer le pauvre malheureux et surtout pas de potion tue-loup. Maverick avait ce liquide infâme en véritable horreur. Qui, par la barbe de Merlin, pouvait s’infliger pareil torture volontairement ?! Il comprenait le concept même, bien évidemment, et le fait que dans certaines circonstances on pouvait vouloir ne pas laisser de place à la bête. Lui, il avait choisi. Il avait délibérément fait le choix de se faire mordre. Sa nature de lycanthrope ne résidait pas d’un malheureux accident et encore moins de l’appartenance à un clan. Maverick avait choisi de devenir loup-garou.
Les nombreuses recherches dans lesquelles il s’était plongé durant son adolescence, agrémentées de l’expérience de son ami Kesabel, fils de Greyback, n’avaient fait que le pousser un peu plus dans cette direction. Loup par choix. Bête sauvage incontrôlable lors des nuits de pleine lune par choix également. La dernière avait été particulièrement longue et éprouvante aussi bien physiquement que moralement. Impensable pour lui de laisser l’animal errer à sa guise dans les bois alors qu’il était en pleine mission. Une ville de taille moyenne se situait non loin de là, la période de l’année, bien qu’encore fraîche, était propice aux campeurs sans parler du fait qu’on pourrait le repérer, le capturer ou même le tuer. Maverick avait été contraint à la prudence. Comme à son habitude, l’héritier des Nott avait procédé à un repérage intensif de la topographie des environs. Il savait très précisément où il passerait la nuit en question, ayant intégré à son paquetage le nécessaire pour contraindre sa force surhumaine durant les longues heures d’inconscience humaine. Une expérience qui fut loin de plaire au loup, fou de rage de se retrouver à nouveau contraint, allant jusqu’à blesser son corps physique tant l’appel de la forêt demeurait vivace et lancinant. Opération infructueuse laissant à Maverick les stigmates physiques d’une pareille lutte. Bleus, chair lacérée ici et là, coupures plus ou moins profondes et traces de morsures évidentes. Si sa nature de lycanthrope n’était pas autant ébruitée, nombreux auraient pu être ceux qui penseraient à une lutte mouvementée. Après tout c’était son job : traquer, débusquer et livrer des individus recherchés par le Ministère de la Magie. Si la plupart devaient être retournés vivants, aucune mention ne figurait sur l’état dans lequel ils atterrissaient au département de la justice. Légitime défense…
En ce vendredi fin d’après-midi, Maverick n’avait alors eu que le temps de rentrer au Ministère depuis quelques heures, livrant les informations qu’il était parti chercher pour le compte de l’unité judiciaire. Ce fut quand il put enfin retrouver son bureau pour quitter son treillis, faire un brin de toilette et enfiler un costume propre qu’il aperçut le courrier déposé bien en évidence. Parmi la pile conséquente de missives, une détonait du lot de part le seau apposé en cire prune qui y trônait. Maverick l’aurait reconnu entre mille. Le seau des Nott. Tout en finissant de se sécher le visage, replaçant quelques mèches de sa chevelure noire sur le côté, il prit connaissance de l’objet de la lettre envoyée par son père. Il n’y avait que lui pour lui écrire, sa mère ne prenait même plus le temps de faire la conversation avec son fils unique, pas même quand il faisait le déplacement jusqu’au manoir. Un profond soupir de lassitude souleva son torse, ses paupières s’abaissant sur ses orbes arctique une fois le message lu. Maverick avait beau respecter son père, se plier à ses exigences et ne souhaiter que son approbation, parfois ses requêtes s’avéraient être de véritables défis. Principalement quand il était question d’ingérences dans sa vie personnelle. Nott père lui avait donné son accord pour devenir lycanthrope, il lui avait accordé sa confiance, avait compris les bénéfices pour son fils et maintenant il souhaitait qu’il se rende chez une joaillière magique pour un foutu talisman ?!
Bien conscient qu’il n’avait pas vraiment son mot à dire sur la question, son père trouverait un jour ou l’autre le moyen de le contraindre à faire ce qui lui semblait le mieux, Maverick finit de s’habiller et prit la direction du Chemin de Traverse. La lettre de son père avait été relativement succincte sur les raisons pour lesquelles il pensait qu’un talisman pourrait l’aider. Il connaissait déjà son avis sur la potion tue-loup, avis qu’il avait d’ailleurs respecté. Pourquoi subitement lui parlait-il de contrôler la bête ? Arrivé face à la devanture de la petite boutique, Maverick leva les yeux vers l’insigne, plutôt impressionné par ce que la jeune Greengrass avait été en mesure de faire. A vrai dire, le seul et unique souvenir qu’il gardait d’Alcyone n’était pas très flatteur pour la demoiselle. Leur différence d’âge et le contexte dans lequel ils avaient pu se croiser n’aidait en rien l’impression laissée par la cadette. Une jeune gamine capricieuse et absolument insupportable à courir partout et pester sans raison. Peu glorieux, n’est-ce-pas ? S’il se doutait qu’elle avait bien grandi, suffisamment pour détenir sa propre boutique (à moins que papa et maman ne payent pour ça…), une intrigue demeurait. Était-elle restée la même gamine pourrie-gâtée qui n’en fait qu’à sa tête ? Le genre de femmes qu’il avait en horreur. Capricieuses, hautaines, superficielles et égoïstes… Rien de bien attirant. Un nouveau soupir, pour se donner du courage cette fois-ci, perça la barrière de ses lippes avant de pousser la porte pour pénétrer dans le commerce. A l’instant même où il mit un pied à l’intérieur des lieux, son regard glacé scanna l’environnement, agréablement surpris par l’agencement harmonieux et sophistiqué. Personne derrière le comptoir, Maverick entreprit sa découverte des créations de la cadette Greengrass, jusqu’à entendre des bruits de pas à sa droite. Sans déporter son attention sur la demoiselle qui venait l’accueillir, il demanda alors avec tout le calme et l’extrême politesse qui le caractérisait. « Bonsoir… Je souhaiterais m’entretenir avec Miss Greengrass je vous prie, en privé. » Précisa-t-il tout en continuant d’inspecter le contenu d’une des vitrines, bien trop plongé dans ses propres réflexions pour relever la tête vers la vendeuse. Sans vraiment lui laisser l’occasion d’en placer une, il jugea bon de rajouter. « Vous pourrez lui dire que c’est Monsieur Nott qui la demande. » L’évocation de son patronyme et l’idée sous-jacente que cela pouvait parler à Miss Greengrass augmentait potentiellement ses chances qu’elle comprenne « l’urgence » de la situation et ne le fasse pas plus attendre. Il n’obtint malheureusement pas l’effet escompté. Ainsi, face à l’absence de réaction rencontrée, ses prunelles glaciales remontèrent enfin vers le visage de la jeune femme se tenant à ses côtés. Ayant évolué quelque peu dans la boutique, il la détaillait de profil, les mains enfouies dans le pantalon de son costume. Comme pour appuyer sa demande, Maverick pivota légèrement pour lui faire face sans jamais la quitter des yeux. Il pouvait déjà sentir en lui le loup gronder face à l’impertinence de la demoiselle visiblement peu intimidée par sa stature et encore moins par cet air à la fois froid et sérieux constamment imprimé sur ses traits.
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Alcyone Greengrass
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Dim 9 Oct - 15:22
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
Les semaines avaient filé avec une intense émotion. Alcyone avait dû remonter la pente. Voir son rêve, son projet depuis qu’elle était en âge de tenir une baguette dans un tel état lui avait retourné les entrailles. Son monde s’était écroulé. Chaque vitre brisée, présentoir renversé, bijoux étalés à terre avait eu l’effet d’une chute. Une chute dans le vide alors que le sol s’était émietté sous ses pieds. Elle qui pensait enfin avoir atteint une certaine stabilité, qui montait petit à petit les échelons de la société tandis que toute son enfance on lui avait dit qu’elle n’y arriverait pas, avait vu son univers s’échouer brutalement. Abasourdie durant quelques jours, Alcyone avait mis un peu de temps avant de se reprendre en main. Dire que ce cadeau, elle le devait à la famille Dimitrov. Au milieu du chaos qu’elle avait découvert en se rendant travailler comme tous les matins, un parchemin avait été posé sur son comptoir, resté intact, lui. Une lettre, lui rappelant que les parents de Dimka et Grigori étaient à présent libérés. Des mots qui l’invectivait de se tenir à l’écart, de ne plus chercher à obtenir de nouvelles d’Ielena notamment, de plus s’approcher de son ancien petit ami… Le message était clair. Il fallait qu’elle les prenne au sérieux, sinon l’attaque sur l’Atelier ne serait qu’une prémisse. Si avec Dimka, elle avait fini par se faire une raison, sa meilleure amie lui manquait et elle était inquiète de sa disparition en Russie. Mais c’est avec un regret amer qu’elle abandonnait cette part de son existence. L’Etoile avait grandi. Avait avancé dans sa vie. Depuis sa sortie de Poudlard, elle avait fait son expérience, son chemin. Personne ne lui volerait cela. Alors cela avait pris plusieurs semaines, mais les Pléiades s’était reconstruit. Elle y avait passé des heures, des nuits, des jours, mais aujourd’hui, rien ne laissait deviner ce qui avait pu arriver à la bijouterie. Si elle avait pleuré, hurlé de colère, de frustration, Alcyone avait fait un pas en arrière. Adopté le recul nécessaire. Elle prouverait encore une fois à ces fous de sang-purs que dans ce monde, une femme peut parfaitement s’en sortir. Qu’elle ne se laisserait pas détruire ni perdre ses rêves à cause de puritains archaïques ! La lettre qu’elle avait froissée entre ses doigts lorsqu’elle l’avait découverte, elle l’avait gardé. Pour se souvenir de quoi ces gens étaient capables, mais surtout, se dire qu’elle était plus forte. Alcyone avait changé, depuis qu’elle avait tourné le dos à sa famille. Seul Theo, bien sûr, restait dans son cœur même s’il avait bien du mal à la voir grandir. Pourtant c’est ce qu’elle avait fait depuis toutes ces épreuves. Elle en avait tiré les leçons, ce matin, quand elle ouvrit la boutique comme si de rien n’était, elle savait qu’elle était parfaitement à sa place. Tout comme c’était le cas hier, et cela le serait demain.
Depuis la réouverture, elle n’avait pas chômé d’ailleurs. Ses voisins de commerces avaient tous été d’un grand soutien et les clients semblaient s’être donné le mot pour venir la voir et faire leur emplette. Alcyone était reconnaissante de leur fidélité et se disait qu’en une année, elle avait su se faire une belle clientèle. La semaine avait donc été intense. En émotions, comme en travail. Cette fin de semaine était la bienvenue pour souffler un peu. La journée se terminait doucement quand l’Etoile disparue un instant dans sa réserve afin de récupérer quelques pièces qu’elle souhaitait exposer ? Elle avait réellement eu un retour couronné de succès. C’est donc les bras chargés d’une caisse et de plusieurs articles qu’elle fit son retour en boutique. Elle déposa l’ensemble sur son comptoir découvrant un client de fin de journée. Les prunelles fauves de la jeune femme se posèrent sur la silhouette qui se dressait devant elle. Un instant, elle pensa qu’il n’avait pas remarqué sa présence, tant il était absorbé à observer les créations sous vitrine. L’Etoile resta un moment silencieuse, parcourant le profil de l’homme qui se tenait dans sa boutique. Une impression de le connaître, de l’avoir déjà rencontré sans parvenir à se souvenir réellement. Elle s’apprêtait à prendre la parole pour signaler sa présence et l’accueillir, mais il fut plus rapide. Sans même lui adresser un coup d’œil, il demandait à la voir, pensant visiblement qu’elle était une vendeuse. Alcyone continua de le fixer sans répondre, ressentant une pointe d'agacement dans cette attitude. Une vendeuse ne méritait pas un regard ? Lorsqu’il se présenta, la brune se souvint alors pourquoi ses traits lui parlaient à ce point. Plus encore quand il daigna enfin tourner ses iris céruléens dans les siens. Un Nott dans son commerce. Alcyone avait appris à composer avec les personnalités de chaque personne qui avait franchi cette porte. Du plus sympathiques, aux plus exigeants. Et également avec ceux dont l’amabilité semblait s’être envolée. Maverick Nott. Aussi loin qu’elle pouvait creuser dans ses réminiscences, elle l’avait toujours vu ainsi. Calme, distant. Et du haut de ses six ou sept ans, quand elle avait eu le malheur de lui rentrer dedans en jouant avec ses camarades durant une mondanité, elle en avait même eu peur. Aujourd’hui, il semblait user de son nom comme d’un carton d'invitation prioritaire. Est-ce que tout devait s’arrêter, car Monsieur Nott venait de passer le seuil de sa boutique ? Un silence de quelques secondes durant lesquelles leurs iris paraissent se percuter. L’Etoile croisa finalement les bras sur sa poitrine avant de lui répondre. « Et bien la demande de Monsieur Nott est donc exaucée. » dit-elle enfin avec un fin sourire. « Bonsoir. » glissa-t-elle ensuite. Elle ne pouvait pas se montrer désagréable avec sa clientèle et devait rester professionnelle. Mais parfois… une légère pointe d’ironie ne faisait pas de mal. Elle attrapa sa baguette qui se trouvait sous l’étal et signala la fermeture de l’atelier faisant tourner l’écriteau sur la porte qui se verrouilla dans la foulée. Un rendez-vous improvisé, mais autant faire en sorte qu’il se déroule bien. « Venez, nous serons mieux pour discuter dans le salon. » L’Etoile avait prévu un espace à l’arrière de la boutique. D’un mouvement de la main, elle l’invita à passer derrière le comptoir et à la suivre. Le couloir n’était pas très grand, mais il conduisait à la réserve, à un atelier plus conséquent et aussi à une pièce qu’Alcyone avait aménagée pour recevoir ses clients. Elle en ouvrit la porte et le laissa entrer. « Asseyez-vous. Je vous offre un café ? Un thé ? » L’endroit était à l’image de la boutique. Simple et élégant. Des fauteuils autour d’une table basse. De quoi être confortablement installé pour échanger. Elle revint avec ce qu’il avait pu lui demander, le déposa devant lui avant de prendre place en face. Elle attrapa son carnet de notes et de croquis ainsi qu’un stylo et plongea à nouveau son regard dans le sien. « En quoi puis-je vous aider ? » l’interrogea-t-elle en restant courtoise.
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Lun 10 Oct - 16:41
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
« The wild still lingered in him and the wolf inside. »
Si Maverick n’avait aucun mal à travailler en équipe ou même déléguer certaines tâches, après tout son premier cursus universitaire avait été dédié entièrement au management, dès qu’il s’agissait de sa nature de lycan le jeune homme se montrait plus secret. Un secret absolument pas gardé puisqu’au sein du Ministère de la Magie tous étaient plus ou moins directement au courant de son statut. Les rumeurs avaient beau aller bon train à son sujet, Maverick expliquait avec diplomatie à qui voulait l’entendre sa transformation, ses motivations et répondait aux questions qu’on pouvait lui poser. En revanche, dès qu’il était question de déléguer la gestion de cette nature bien spécifique à quelqu’un d’autre via une potion ou une amulette de quelque sorte, ça devenait tout de suite plus complexe. Le tue-loup avait été un échec cuisant, s’avérant abrutissant au point qu’il n’entendait plus la bête. Maverick en avait donc tiré la conclusion que ça ne lui convenait pas, s’acclimatant à vivre au quotidien avec la rage sourde du loup. Des émotions vives vécues comme libératrices et grisante dès qu’il s’autorisait à les laisser s’exprimer. Au premier abord, Maverick Nott n’avait donc rien à faire dans une boutique de bijoux magiques pour « contrôler » la bête. Sans la missive de son père, l’idée ne lui serait pas même venue. Toutefois, et principalement car il ne pouvait pas refuser un ordre direct ou non, formulé par la tête pensante de sa famille, l’héritier unique s’était plié à sa demande. Au moins on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas l’avoir fait. Il allait tester, sans grande conviction toutefois. En découvrant la boutique de Miss Greengrass, Maverick avait au moins l’avantage de se familiariser avec cette utilisation de la magie. A défaut d’y obtenir quelque chose d’efficace pour gérer la bête, il y trouverait peut-être de quoi faciliter son travail de traque et le protéger pendant ses longues expéditions. Bien loin de se laisser surprendre par l’arrivée de la vendeuse à ses côtés, Maverick s’adressa à elle sans lui jeter le moindre regard, trop concentré sur certaines pièces exposées. Ce fut son absence de réponse qui l’obligea à enfin détourner son attention des talismans de protection pour poser enfin ses prunelles azurées sur elle.
Face à son attitude défensive et ce silence installé entre eux, Maverick ne bougea pas d’un poil, ses prunelles de glace restant figées dans celles de la demoiselle. Quand elle reprit la parole, dévoilant par la même occasion sa réelle identité, l’héritier Nott se contenta d’un simple haussement de sourcil liée à sa surprise pour marquer visiblement son étonnement. « Miss Greengrass, je ne vous avais pas reconnu. Toutes mes excuses. » Lâcha-t-il avec le plus grand calme, n’amorçant pas la moindre once de sourire ou autre émotion qu’une simple retenue formelle. Son souvenir de la petite fille courant dans tous les sens et capricieuse ne rendait pas grâce à la charmante créature qu’était devenue Alcyone. Dès qu’elle lui proposa de la suivre dans le salon privé, Maverick eut un hochement de tête. Sur ses talons, il pénétra dans cette partie cachée de sa boutique, découvrant avec toujours plus d’intérêt les lieux au raffinement exquis. Si aucune forme d’émotion ne traversait ses traits de marbre, le sorcier n’en pensait pas moins, appréciant grandement ce type d’ambiance dans laquelle il se sentait à l’aise. Tout en déboutonnant la veste de son costume, il lui demanda « Un thé, je vous prie. Merci. » avant de s’asseoir sur l’un des fauteuils. Bien qu’il aurait préféré un verre de whisky et la possibilité d’allumer une cigarette, Maverick n’en fit rien, laissant ses iris parcourir la petite pièce en attendant le retour d’Alcyone face à lui. Nott s’empara de la tasse après y avoir ajouté un nuage de lait et entra directement dans le vif du sujet non sans un peu de contexte. « On m’a dit beaucoup de bien de votre boutique et de vos créations. Je souhaitais donc vous voir pour un projet très spécifique. » Maverick prit une gorgée de son thé avant de déposer la tasse dans la coupelle qu’il gardait dans sa main droite et enchaîna. « Je suis à la recherche d’une méthode pour contenir les accès de rage liés à ma nature de lycanthrope. Pour avoir déjà testé la potion tue-loup, cette dernière ne me convient pas du tout. Dans le cadre de mon travail, les sens et l’instinct animal du loup s’avèrent très utiles et je souhaite les conserver. Ce que j’aimerais légèrement atténuer, et non complètement supprimer, ce sont les pics d’émotions intenses insufflés par la bête. » Pas le moins du monde gêné par le fait d’aborder sa véritable nature, constater les différentes réactions à pareille annonce l’amusait intérieurement. Une façon comme une autre de cerner son interlocuteur. Alcyone ayant été absente durant ces dernières années des soirées mondaines, principale raison pour laquelle il ne l’avait pas reconnue en pénétrant dans la boutique, elle n’était probablement pas au courant de la rumeur courant à son sujet. Maverick ne se cachait pas d’être loup-garou, bien au contraire même, cela faisait sa grande fierté. Une transformation voulue et assumée qui ne mettait pas tout le monde d’accord. Il reprit une seconde gorgée du liquide avant de replonger son regard dans le sien. « Pensez-vous que cela est possible ? » A vrai dire, Maverick doutait plus de la faisabilité de pareil objet que des réelles compétences d’Alcyone à fabriquer des talismans de toute sorte. Après tout, si sa boutique marchait si bien c’est que la demoiselle devait avoir des talents incontestables.
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Alcyone Greengrass
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Ven 14 Oct - 1:05
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
Alcyone avait appris avec le temps. A s’adapter, à sourire. Prononcer les mots justes pour amadouer ses clients. Elle avait voulu une boutique élégante, raffinée. Pour autant, elle souhaitait qu’elle soit accessible au plus grand nombre et pas seulement à une certaine élite. Les créations de la jeune femme n’étaient pas pour toutes les bourses. Toutefois, elle avait toujours quelques pièces moins coûteuses pour permettre de se faire un petit plaisir. Ses protections et bijoux de défense pouvaient également être un peu moins onéreux pour certaines. L’Etoile ne voulait pas retrouver dans l’Atelier toutes ces personnes qu’elle avait tant évitées durant ces mondanités. Pourtant… Elle devait également reconnaître que si ces gens, ces Sang-Purs, s'intéressaient à son travail, c’est qu’elle réussissait. Son nom était également un laissé-passer qui faisait joli sur les cartes de visite. Si elle avait accepté de renouer avec sa mère et que cela était loin d’être aisé tant elles étaient différentes, elle ne pouvait renier ce liquide vermeil qui coulait dans ses veines et qui lui facilitait la vie. Parfois, elle en culpabilisait. D’autres fois, elle se disait qu’après tout ce qu’elle avait enduré à cause de cette famille, elle pouvait bien en profiter un peu.
Alors l’arrivée de Maverick Nott éveillait toute cette dualité dans l’esprit de la jeune femme. Cette distance, cette impassibilité… Ce nom dont il usait comme d’un accès prioritaire. Tout cela lui hérissait le poil. Pour autant, sa présence montrait également cette réussite. Démontait les préjugés de sa mère qui trouvait cela indigne de la voir travailler ainsi. Prouvait aux Dimitrov que malgré leur ascendant, elle se faisait sa place dans le monde. Maverick était comme dans son souvenir. Elle l’avait parfois aperçu avec Theo, mais leur différence d’âge faisait qu’elle ne lui avait jamais réellement parlé. Et si son frère l’adorait, il n’avait pas forcément envie qu’Alcyone le colle quand il était avec ses amis.
Leurs prunelles se percutèrent alors que le silence perdura quelques secondes. Le temps que la propriétaire des lieux décline enfin son identité. Un sourire étira ses lippes tandis qu’il s’excusait. Vous ne m’avez pas regardé surtout, pensa-t-elle, mais qu’il ne l’ait pas reconnu, cela elle voulait bien le croire. Si elle s’approchait de ses vingt-trois ans d’ici quelques semaines, il ne l’avait croisée qu’enfant, voire adolescente, et ce assez furtivement. Lui n’avait pas réellement changé. Ses iris étaient toujours aussi intenses et la troublaient peut-être davantage aujourd’hui. « Les années passent. » répondit-elle aimablement. Peut-être que si elle se cachait sous son comptoir et se mettait ensuite à courir partout… S’il n’avait pas dégagé une telle prestance naturelle, elle aurait sûrement osé la plaisanterie. Mais l’homme qui se tenait en face d’elle ne semblait pas très ouvert à l’humour.
La dernière née des Greengrass le guida alors dans le petit salon qu’elle avait prévu pour recevoir ses clients. Une chance lors de l’attaque, il n’y avait que la partie boutique qui avait été retournée. Cela avait fait la une de la Gazette… De la publicité gratuite, lui avait dit Maxime pour la détendre… Elle le laissa s’installer le temps d’aller préparer le thé et l’apporta sur un plateau avec un peu de lait et du sucre. La brune ne se servit pas de tasse, mais attrapa son carnet. Il y avait toutes ses notes, ses formules, ses mélanges de potions. Des croquis, des idées. Elle arrivait presque à la fin de ce dernier. Elle se saisit de son stylo de sa main gauche et écouta attentivement les paroles de son client. Dire qu’elle n’était pas flattée que Maverick lui annonce avoir entendu le plus grand bien sur l’Atelier des Pléiades serait un mensonge. Il rentra ensuite dans le vif du sujet. Alcyone se mit alors à écrire. Lycanthrope, apaiser, garder les sens, contrôler. Rapidement elle ajouta le nom de certaines pierres qui lui vinrent en tête. Elle entoura à plusieurs reprises l’obsidienne. Grâce à Soledad, ses connaissances en lithothérapie s’étaient réellement améliorées. Cette roche avait de grandes propriétés, dont celle de tempérer les comportements excessifs et violents. Elle était également connue pour apaiser les douleurs. Alcyone releva son visage de son carnet et observa l’allure générale de Maverick. Il n’était visiblement pas du genre à porter quelques excentricités. Pince à cravate, boucle de ceinture ? Elle raya rapidement ces idées. La voix de Maverick la sortit de ses réflexions. « En réalité, j’ai traité quelque chose d’assez similaire. » Le cas d’Erin était particulier car elle ne se transformait pas mais la bague qu’elle lui avait créée après plusieurs ajustements au niveau de la mesure de la potion tue-loup se montrait à présent très efficace. « La différence est que vous êtes totalement lycanthrope alors je vais devoir faire des essais. Je vais revoir les dosages pour que cela soit assez fort pour votre nature, mais juste assez pour garder vos… instincts. » Contact avec la peau : chevalière, bracelet, pendentif ? Son regard fauve se porta à nouveau dans les iris clairs de son client. « Vous avez une préférence en matière de bijoux ? » Après quelques secondes, elle sembla réaliser qu’il lui avait dévoilé ouvertement et sans aucune honte de cela. Alcyone était amie avec Maxime, une louve survoltée et pleine d’énergie qui se jouait de ses sens pour savoir si vous mentiez ou non rien qu’en entendant le rythme de votre palpitant. Ce n’était pas quelque chose qui révulsait Alcyone. Tous les lupins n’étaient pas à mettre dans le même panier. Il paraissait si calme, cela semblait presque étrange qu’il souhaite une potion pour contenir ses excès… Elle se demanda un instant si sa respiration ou les battements de son cœur avaient pu trahir ses pensées à son encontre quelques minutes plus tôt. Toujours se méfier du loup qui dort, disait le dicton. Elle tapota son crayon sur ses prises de notes comme pour chasser cette pensée. Tant pis s’il avait su décrypter son agacement… « Je peux vous montrer quelques modèles dans la boutique si vous le désirez. Vous pourrez ainsi vous faire une idée. » La brune referma son calepin, le stylo marquant la page. « Je pense que c’est faisable Monsieur Nott. Il faudra certainement l’éprouver une ou deux fois pour obtenir la maîtrise à laquelle vous aspirez, mais cela peut se faire. » Alcyone était toujours assurée quand elle parlait de son travail. Elle savait ce dont elle était capable ou non. C’était son domaine et ce genre de challenge stimulait son intellect avec délectation. Si cela avait marché pour Erin, il n’y avait pas raison pour que cela ne soit pas le cas pour lui…
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Ven 14 Oct - 23:04
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
« The wild still lingered in him and the wolf inside. »
Si vous écoutiez Maverick Nott, ce dernier n’avait aucun problème avec sa lycanthropie. Mieux, il estimait posséder un contrôle parfait de la bête occupant son sein depuis maintenant dix huit ans. Transformation voulue, planifiée et complètement assumée. Comment ne pas être en harmonie avec le loup, accueillir ses explosions de rage comme des rappels salvateurs qu’il lui fallait lâcher prise de temps en temps. Respirer. Voilà ce que la bête lui permettait de faire. Elle l’avait sorti d’une longue et éprouvante apnée imposée. Contrairement à l’auto-discipline qu’il s’imposait, le loup ne répondait à rien d’autre que ses propres désirs. Il n’avait pas de maître, pas d’obligations, pas de sens de l’honneur, du devoir ou de notion du bien et du mal. Il voulait, prenait et rien ne s’avérait être en mesure d’entraver son chemin. Une simplicité binaire insufflant un vent de fraîcheur dans le quotidien si étriqué de l’héritier Nott. Probablement une des raisons pour lesquelles la lycanthropie l’avait immédiatement fasciné. Les loups-garous, contrairement à lui, étaient plus libres, connectés à une nature sauvage, bestiale qui les rendait un peu plus humains, plus spontanés et surtout supérieurs. Limiter ces dons, museler cette nature et tous les bénéfices qu’elle pouvait lui apporter semblait donc contre-nature. Le dilemme ? Papa Nott avait fait une demande, il fallait l’écouter.
Voilà comment Maverick s’était retrouvé là, à attendre que Miss Greengrass daigne pointer le bout de son nez. Pour être honnête, il n’espérait qu’une chose : ne pas trouver solution à son problème, qu’on lui rétorque que ça n’était pas faisable voire mieux que la demoiselle ne soit pas disponible. Un dernier souhait malheureusement irréalisable puisque celle qu’il pensait à tort être une simple vendeuse était en réalité Alcyone elle-même. De plates excuses de convenance plus tard, ses propos trouvèrent un bref hochement de la tête de la part de l’héritier Nott. Le seul souvenir lui restant d’Alcyone Greengrass était celui d’une toute jeune gamine bien trop énergétique et irrespectueuse pour qu’il daigne y porter un quelconque intérêt. Les années s’étaient bien passées pour elle à en juger par la jeune femme qu’elle était devenue et les lieux possédés en son nom. Sans plus de cérémonie, il la suivit dans l’arrière boutique et prit place dans l’un des deux fauteuils présents avant d’exposer sa demande. A peine eut-il commencé à s’exprimer sur la raison de sa présence ici, commençant par les formalités d’usage, Maverick put sensiblement noter un changement chez la demoiselle. Un certain calme semblait s’être abattu sur elle, comme si elle abandonnait derrière elle tout jugement sur sa personne, se concentrant uniquement sur le travail potentiel évoqué. Familiers à pareilles évolutions, l’héritier Nott préférait ne plus s’y attarder, lui-même ne pouvant s’empêcher d’apposer un jugement sur ses prochains. Il l’observa donc noter différents éléments une fois ses propos terminés jusqu’à ce qu’elle ne reprenne la parole. Raté pour le « désolée ça sera pas possible ». Bien qu’il restait encore une chance si la demoiselle n’avait fait qu’un bracelet pour une maudite, Maverick préférait se faire une raison. Il ne pourrait pas affirmer auprès de son père que la Miss l’avait congédié, repartant bredouille de sa boutique. « Absolument pas. Du moment que le bijoux en question reste sobre, discret, pratique et facilement dissimulable… Je ne suis pas très compliqué voire même exigeant. Je m’en remets donc entièrement à votre expertise, Miss Greengrass. » Non seulement il n’avait aucune idée de la forme que cela pouvait prendre, des besoins techniques liés à sa demande très spécifique mais en plus Maverick y accordait peu d’importance. Seule Alcyone lui paraissait à même de le conseiller à ce sujet et formuler un choix éclairé.
« Est-ce que cela vous dérange ? » Demanda-t-il après avoir extrait de la poche interne de sa veste de costume un petit étui métallique renfermant les précieux cylindres blancs de poison. A la réponse négative de la jeune commerçante, Maverick la remercia d’un petit geste de la tête, extirpant une cigarette qu’il vint machinalement tapoter contre la surface brillante de l’étui avant de la loger entre ses lippes. Une étincelle et voilà qu’il pouvait inhaler avec délectation la première bouffée d’air nicotiné. Au son de la voix de la jeune Greengrass, ses prunelles froides revinrent la toiser, répondant simplement à sa proposition. « Pourquoi pas, oui. » Les bijoux et autres fioritures l’intéressaient peu. Il ne voyait pas déjà l’utilité d’en revêtir pour lui-même alors s’intéresser au look que celui pour sa lycanthropie prendrait l’indifférait au plus haut point. Toutefois, Maverick avait été élevé dans la plus stricte rigueur. Toujours se montrer poli, courtois et avant tout gentlemen avec ces dames. Greengrass, en dépit de leur différence d’âge, du fait qu’elle soit la jeune soeur de Théo en plus de la connaître depuis toute petite, ne faisait pas exception à la règle. Raison pour laquelle il n’avait pas décliné sa proposition, ayant toujours appris d’aller dans le sens de son interlocuteur, surtout quand cela pouvait lui être bénéfique sur le long terme. Maverick préleva une longue bouffée tout en venant appuyer son dos contre le dossier du fauteuil, les avants-bras appuyés contre les accoudoirs. Ses prunelles, bien qu’en partie dissimulées par le soudain nuage de fumée, semblaient percer le brouillard pour la scruter avec intensité, ne perdant pas une miette de ses dires. Satisfait. Voilà ce qu’on ne pouvait absolument pas déceler sur son expression d’une froideur constante. Intérieurement, Maverick admettait être plutôt satisfait par cette nouvelle première impression laissée par Alcyone Greengrass version jeune adulte. On voyait qu’elle savait de quoi elle parlait, elle semblait passionnée par son métier, possédait sa propre boutique… De quoi inspirer la confiance. « Cela me semble tout à fait acceptable. Sans compter la pleine lune à venir d’ici quelques jours, pensez-vous pouvoir me proposer un prototype fonctionnel d’ici celle du mois prochain ? » Demanda-t-il afin de se faire une meilleure idée du temps nécessaire à la jeune femme pour lui livrer un premier bijou fonctionnel à tester. Il s’agissait également d’une demande destinée à s’organiser au mieux en raison de la future mission qui l’attendrait en Irlande à la pleine lune de ce mois-ci. « J'aurais une demande supplémentaire à vous formuler. » Lâcha-t-il avant de reprendre une bouffée qu’il expira longuement, faisant durer involontairement le suspens de sa requête. « Bien évidemment je suis prêt à vous rémunérer pour la gêne occasionné. » Précision nécessaire avant même d’énoncer sa volonté. « En raison de mon travail, notamment du caractère confidentiel qu’il peut parfois revêtir, vous serait-il possible d’envisager que nos prochaines entrevues pour les essayages et éventuels comptes rendus de vos prototypes se déroulent à mon domicile ? »
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Alcyone Greengrass
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Sam 22 Oct - 22:48
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
Maverick Nott dégageait quelque chose de singulier. Tout en retenue et politesse. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Alcyone l’avait toujours connu ainsi. Du peu qu’elle le croisait et de son regard d’enfant du moins. Alcyone avait toujours été une pile électrique. A faire exactement ce que sa famille, sa mère surtout, ne voulait pas. Loin de l’héritière digne de ce nom qu’il est attendu quand on s’appelle Greengrass. Toujours à sortir en douce, faire la fête, boire. Faire un travail manuel, rejeter des fiançailles imposées. Tout quitter pour se dévoiler. Revivre. Vivre. Alcyone avait la chance d’atterrir chez son frère avant de s’élancer. Aucun regret. Si pour le souvenir de sa grand-mère, elle avait accepté un rapprochement avec sa matriarche, elle restait à bonne distance de toutes ces mondanités. Sa mère, bien déterminée à lui rétablir un meilleur avenir, n’était pas à court d’idées. Chassez le naturel, il revient au galop. Mais l’Etoile prenait son temps. Son histoire avec Dimka avait marqué un tournant dans sa vie. Leurs différences, leur façon de voir le monde avait montré à la brune qu’elle n’était avide que d’une chose. De liberté. Comme le prénom qu’elle portait, l’Alcyone de la mythologie et elle avaient ce doux point commun. Le célibat lui avait au moins permis de se concentrer sur son travail. Au point que la jeune fêtarde s’était un peu endormie au profit de l’ancienne Serpentard pleine d’ambition. Heureusement parfois Maxime venait la tirer de son atelier pour l’entraîner aux soirées étudiantes dont elle n’avait plus l’accès toute seule depuis presque deux années à présent. Un regard sur le passé et l’Etoile réalisait le chemin parcouru. Et si Dimka avait croisé sa route avec les hauts et les bas que cette relation avait apportée, elle avait appris qu’elle ne voulait dépendre d’aucun homme. Elle s’était construite son rêve seule avec les bonnes rencontres. Soledad restait un pilier moteur et une mentore aux yeux de la jeune femme.
Si en cette fin de journée, elle se tenait avec assurance devant un homme tel que Nott, c’était grâce à tout ce qui lui était arrivé et qui l’avait rendue plus forte. Plus confiante en ce qu’elle était et créait. Même s’il suffisait que sa mère lui insuffle la moindre remarque pour que le doute remonte, en cet instant, elle portait sur l’homme qui lui demandait son aide, un regard professionnel. Quand il indique ne pas réellement se soucier de la forme que cela prendrait, Alcyone esquissa un sourire. Sobre. C’est exactement ce qu’elle en avait déduit en l’observant. Elle hocha la tête lorsqu’il lui demanda s’il pouvait fumer. Elle posa son regard fauve sur le cylindre qu’il coinça entre ses lippes. Un regard qui n’avait plus rien d’enfantin, réalisa-t-elle, en observa cette bouche charnue qui pinçait le filtre de la cigarette. Il accepta l’idée de voir quelques pièces, mais Alcyone resta persuadée qu’il ne s’en souciait finalement guère. Malgré tout, elle repoussa sa chevelure et tira sur une chaîne qui se trouvait à son cou. Une perle à peine lumineuse pendait au bout, sertie de tout petits éclats de diamants. Elle attendit quelques secondes et les pierres se mirent à flotter autour de la perle, formant la constellation des Pléiades. « Ceci par exemple est le côté artistique de mon travail. » Elle laissa retomber le pendentif et tendit sa main vers Maverick, observant son regard céruléen au travers de la fumée. Un anneau simple ornait son annulaire droit, qu’elle fit tourner avec une précision certaine. Le métal glissa entre ses doigts et devint une dague très fine, mais bien aiguisée. « Ca… C’est le côté pratique à cause du monde dans lequel nous évoluons. » Après quelques combinaisons, la bague reprit sa place. Elle se leva pour aller chercher une chevalière sur laquelle elle avait commencé à travailler. La bague était assez épaisse pour être masculine sans trop en faire. Le blason s’animait très lentement. Si bien qu’il fallait l'observer plusieurs secondes pour s’en apercevoir. « ,Mais pour vous Monsieur Nott, même cette discrétion me semble un peu trop voyante. Je pense qu’une simple gourmette dissimulée par votre chemise serait parfaite. » Elle ajouta avec un léger sourire. « Même si je dois admettre que cela me frustre de savoir mes créations ainsi dissimulées. » Parce qu’elle devait le reconnaître, elle était fière de son travail. Elle aimait l’offrir aux yeux du monde. Plus encore chez les sangs purs. Et si cela pouvait arriver à l’oreille de ses parents… cela serait le summum. Elle posa l’écrin sur la table. Ses iris glacés troublaient Alcyone bien plus qu’elle ne voulait le montrer. L’odeur de nicotine, lui donna envie de tirer une cigarette du tiroir de son bureau. Elle réfléchit à sa demande, reprenant son carnet de notes. Elle lista plusieurs choses avant de répondre. « C’est effectivement un peu court pour celle qui arrive, mais pour la prochaine, aucun soucis. » L’Etoile observa la fumée s’échappant de ses lèvres alors qu’il souhaitait réaliser une autre demande. Son regard fauve était intrigué. La volute épaisse détourna un instant son regard sur sa bouche avant de replonger dans ses iris. Elle plissa légèrement les yeux quand il précisa qu’il pourrait la dédommager, suscitant sa curiosité. Elle s’était tendue sans réellement s’en rendre compte, relâchant une respiration quand il expliqua ce qu’il désirait. Elle s’était déjà rendue chez une cliente il y a bien longtemps. Cela ne serait sans doute pas très différent… « Je comprends, aucun problème. » Theo lui arracherait la tête s’il l’entendait. Se rendre chez un parfait inconnu, seule, n’avait rien de raisonné. Mais Maverick n’était pas un parfait inconnu, non ? « Est-ce que vous souhaitez un devis ? » La demande du Nott était spécifique. Si à Erin, elle avait fait cadeau de la bague par amitié, le très cher héritier n’aurait certainement pas droit à cette petite faveur. La demande était de principe. Elle se doutait que les finances ne posaient pas de souci. Mais il fallait rester professionnelle. Un client était un client. Nott ou pas.
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Mer 26 Oct - 18:57
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
« The wild still lingered in him and the wolf inside. »
Calme et retenue. Tels étaient les mots d’ordre par lesquels Maverick menait son existence. Rien ne semblait en mesure de courroucer l’homme. La bête… C’était déjà une autre paire de manche. Personnification d’années de répressions, il laissait avec joie éclater sa rage au grand jour à chaque pleine lune, libérant son potentiel sans se soucier des conséquences. Après tout, ils étaient en temps de guerre ! Si à l’époque la police sorcière s’immisçait dans certaines morts relativement louches côté moldus, aujourd’hui on pouvait aisément arriver à la conclusion qu’un partisan du Blood Circle s’était fourré dans de sales draps. Excuse parfaite. Alibi tout trouvé pour le chef de l’unité des rafleurs si débordement il y avait. Heureusement pour les pauvres campeurs suffisamment téméraires, ou fous, pour s’éloigner des chemins et camper en pleine forêt, isolés de tout, Maverick possédait une rigueur professionnelle sans nul autre pareil. Probablement une des raisons ayant poussé sa direction à la nommer à la tête de son propre département. Les erreurs provenant de l’héritier Nott étaient si anecdotiques qu’elles pouvaient aisément être décrites en quelques mots à peine. Toutefois, il fallait bien l’admettre, un contrôle absolu et total ne pouvait le rendre que plus efficace. Sans compter qu’il aurait toujours l’option de retirer le fameux bijou si ce dernier s’avérait fonctionnel.
S’il avait fait le choix de se retrouver ici ce soir ce n’était pas uniquement pour satisfaire les exigences indiscutables de son paternel, non. Maverick Nott était intrigué. Toute forme de magie impliquant une part d’art fascinait le sorcier. Féru de cette « discipline » aux multiples applications et facettes, il n’avait pas encore eu l’honneur d’admirer une des créations de Miss Greengrass, curieux de découvrir ce qu’elle était à même de confectionner avec la magie. Joindre joaillerie et utilité pratique s’avérait intéressant. Un atout de taille pour se protéger du Blood Circle mais également pourquoi pas les atteindre. Bien qu’il n’était pas friand de porter une de ses créations les plus travaillées, découvrir ce dont elle était capable, ça en revanche Maverick ne put décliner pareille proposition. Impassible, un souffle extirpa la fumée opaque d’entre ses lippes, son regard de glace suivi avec un certain intérêt ce simple geste ampli d’une grâce qui ne demandait qu’à être exaltée. Quand la jeune femme tira sur la chaîne, Maverick prit la peine de s’avancer légèrement, appuyant ses coudes sur ses cuisses afin de pouvoir admirer le pendentif. A l’instant où les perles se mirent en mouvement, formant une constellation céleste, la fascination s’accentua en lui. Pour quiconque connaissait bien l’héritier Nott, la marque de son intérêt aurait pu être notée. Infime inflexion dans ce regard si froid, bref étirement de ses traits semblant être gravés dans le marbre. Se gardant de tout commentaire pour l’instant, il porta une fois de plus la cigarette à ses lèvres, un énième volute de fumée voilant partiellement sa vision. Quand elle lui dévoila cette petite dague à son doigt sous couvert de bague, Maverick ne broncha pas, du moins pas à l’oeil nu. Intérieurement, il ne se priva pas de noter le besoin visiblement présent chez la Miss Greengrass de porter une protection discrète mais potentiellement létale sur elle. Autre que sa propre baguette du moins. Intéressant…« Je vois. » Se contenta-t-il de lui répondre en revenant correctement s’asseoir dans son fauteuil, le dos appuyé au dossier de ce dernier.
A peine eut-il écrasé sa cigarette qu’il en reprit une seconde, ses prunelles claires suivant avec intérêt la jeune femme qui lui présenta cette fois-ci une création plus masculine. Rien qui ne soit particulièrement à son goût en revanche. Heureusement, la jeune commerçante avait compris ses attentes, annonçant que cela serait déjà trop voyant pour lui. Voilà qu’ils partaient du bon pied. Avoir la possibilité de dissimuler le bijou sous un vêtement était clairement un plus non négligeable pour Maverick. Tout dans son apparence s’avérait soigneusement étudié. De la coupe de cheveux stricte au costume toujours impeccable en passant par l’absence de fantaisies. Il devait pouvoir se fondre dans la masse tout en imposant le respect en même temps. Délicat mélange, fragile équilibre ayant été strictement établi avec les années. Ça n’était pas une amulette qui devait venir troubler pareille perfection. « La beauté d’une oeuvre d’art s’apprécie parfois plus dans la plus stricte intimité que si elle était exposée aux yeux de tous. Elle peut ainsi acquérir en valeur car uniquement réservée aux regards de connaisseurs. » Statua Maverick tout en redéposant la tasse de thé sur sa coupelle après s’être désaltéré des dernières gorgées du liquide herbacé. « De plus, je ne pense pas que vous ayez besoin de moi pour faire la promotion de vos créations dont le raffinement n’est plus à prouver. » Si Miss Greengrass possédait sa propre boutique depuis quelques temps déjà et avait fait l’objet d’une recommandation par son père, c’était que sa réputation n’était plus à faire. Une simple gourmette ne ferait donc pas une promotion particulièrement intéressante.
Les détails triviaux de l’apparence passés, Maverick put en venir à ce qui l’intéressait le plus dans le processus : tester un prototype et voir s’il pouvait en obtenir un le plus rapidement possible. Sans travailler dans un domaine manuel, l’héritier savait que de telles inventions pouvaient prendre du temps, les jours les séparant de la prochaine pleine lune s’amenuisaient, rendant toute commande impossible à honorer. Ce que lui confirma la jeune femme, semblant soudain songeuse sans qu’il ne puisse réellement saisir la source de sa dérive mentale. Un détail sans importance qui ne l’empêcha pas de formuler cette demande bien rapidement acceptée par Alcyone. « Parfait. » A vrai dire, tout refus aurait été compliqué pour la suite de cette aventure. Non pas par fierté mal placée mais bel et bien pour des raisons de praticité. S’imposer de rentrer de mission pour être à même de respecter les horaires d’ouverture se justifiait difficilement il faut bien l’avouer. Relativement satisfait, un simple hochement de tête marqua son contentement tandis que la cigarette rejoignait une fois de plus ses lippes. « Nul besoin de devis. » Précisa-t-il avec un bref geste de la main. Maverick se moquait bien du prix que cela allait lui coûter. Prêt à investir dans pareil accessoire, il en aurait aisément pour son argent. C’était une certitude. Le cylindre blanc coincé entre ses lippes, Maverick se leva soudainement, retirant sa veste noire de costume puis défit les boutons de sa manche droite de chemise avant de se rasseoir. Une brève inspiration consuma le tabac avant de remonter le tissu immaculé sur son avant bras qu’il présenta à la demoiselle. « J’imagine qu’il vous faut prendre des mesures… ? » Simple supposition car à moins qu’elle ne possède des capacités extraordinaires pour confectionner des bijoux sur mesure sans même avoir à vérifier l’épaisseur d’un poignet ou encore le tour d’un doigt, il lui faudrait au moins une vague idée. « Si vous avez besoin d’autres informations également, n’hésitez pas. Je suis difficilement joignable en semaine par hibou. »
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Alcyone Greengrass
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Dim 6 Nov - 18:34
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
Ce qu’Alcyone aimait avant tout dans son métier, c’était le challenge perpétuel qu’elle y mettait. Elle ne s’était pas contentée de faire des bijoux. Elle les avait animés avec finesse. Lorsqu’elle s’était rendu compte qu’elle n’était pas la seule à se retrouver prise au dépourvu, sans baguette à portée de main, face à plus fort, elle avait cherché à y palier. C’est ainsi qu’elle s’était lancée dans sa gamme de défense. Elle y avait passé des semaines entières. Des mois et un nombre incalculable de nuits. Cela pouvait aller d’un simple médaillon aux bijoux plus complexes qui se métamorphosaient. Le travail et son ambition étaient de réels moteurs. Les amulettes restaient des tâches complexes qu’elle parvenait à présent à produire également en quantité moins nombreuses. Lorsqu’Erin s’était présentée avec sa demande pour l’aider avec ses sens et émotions que la louve lui imposait, Alcyone y avait vu un nouveau défi, de nouvelles réflexions, de méthodes à revoir. D’autres idées lui venant pour aider les métamorphomages ou les vélanes soumis à leurs émotions. Elle ne voyait pas la bête derrière son amie, juste une personne à qui elle pouvait venir en aide en mettant à profit ses connaissances. Une façon nouvelle de stimuler son quotidien.
La demande Maverick était donc aux yeux de l’Etoile une nouveauté. L’attrait de cette demande stimulait l'imagination de la jeune femme, mais aussi son savoir. Une part également importante à mettre en œuvre : savoir s’adapter. Alcyone avait son propre style et ne s’en éloignerait jamais pour le plaisir d’un client. Faire quelque chose de grossier par exemple lui serait impossible. Encore moins si par la suite on associait un travail bâclé à son nom. Néanmoins, un homme comme Maverick Nott n’était pas du genre à porter une chevalière ou encore une chaîne. Les boutons de manchettes auraient pu lui plaire, mais la brune restait persuadée qu’il fallait un contact avec la peau. Lorsqu’elle lui montra quelques-unes de ses pièces, il s’avança légèrement pour mieux voir. Toutefois, son air impassible restait troublant. La jeune femme ne parvenait pas à savoir s’il appréciait ou non ce qu’il voyait. Le regard fauve d’Alcyone se promena sur les traits de son visage alors qu’il prononçait ce je vois qui la laissèrent d’autant plus songeuse et incertaine. Que pouvait-il réellement penser de son travail ? Il y avait montré de l’intérêt, mais elle l’avait l’habitude que les personnes réagissent face à son travail. Un émerveillement, une exclamation. Elle discernait dans les regards le fait qu’ils étaient impressionnés, notamment pour alliage étonnant de la dague. L’héritier des Nott, lui, se contentait d’un je vois. Pourtant, elle poursuivit sa présentation avec la chevalière et lui expliqua les premières idées qu’elle avait en tête. A savoir une gourmette, discrète, camouflée par sa manche. Sa réponse fut accueillie par un sourire. Alcyone ne s’était pas attendue à ce que Maverick pense ainsi. L’art était souvent considéré comme une futilité. Un professeur leur avait bien dit que leurs études ne servaient à rien. L’Ancienne Serpentard avait de suite désapprouvé cet homme. Qui pensait comme sa mère par ailleurs. Quitte à travailler, autant que cela soit utile à la société et non une frivolité. La jeune Greegrass avait toujours été créative. Elle dessinait beaucoup, notamment les croquis de ses futurs projets. La photographie était également l’un de ses passe-temps favoris. Elle était même capable de supporter une soirée entourée de mondains pour assister à une exposition… Elle hocha doucement le visage alors qu’il précisait qu’elle avait déjà une certaine réputation. Malgré la fermeture imposée à cause des Dimitrov, la boutique ne désemplissait pas. « J’espère que cette pièce prendra de la valeur lorsque vous l’aurez entre les mains dans ce cas. »
Installée face à lui, elle prit quelques notes et acquiesça positivement à sa demande de venir chez lui pour lui remettre la gourmette lorsqu’elle serait prête. Concernant le devis, elle se contenta de hocher la tête. Cela ne l’étonnait guère. Elle pourrait y mettre davantage de moyens sans pour autant chercher à le voler. Il était évident que certaines pierres ou ingrédients pour les potions pouvaient coûter une véritable fortune. Plus le budget était élevé, plus il permet un accès à ses produits. De son regard fauve, elle l’observa se relever et se dévêtir de sa veste de costume. Ses mouvements dégagèrent une odeur de parfum masculine. Ses lippes pincées sur sa cigarette, il tira de nouveau une bouffée, libérant ensuite la fumée. Elle comprit ce qu’il faisait alors qu’il remontait sa chemise. Elle se leva pour attraper un mètre souple sur l’une des étagères. Elle s’approcha et se saisit délicatement de son poignet. Elle fit glisser le ruban autour, le monta légèrement pour prendre l’endroit où le bras devenait légèrement plus fort. Elle le descendit une seconde fois au niveau le plus fin et une dernière au-dessus de la main. Elle s’arrêta un instant pour réfléchir, sans bouger alors qu’il lui demanda si elle avait d’autres questions. « Est-ce que vous connaissez la taille de votre… patte quand vous êtes transformé ? » Il fallait que le bijou puisse s’adapter. Ne pas être trop grand ou trop petit. S’il le perdait durant une course de pleine lune ou se brisait dès la première transformation, cela serait fort dommage. Elle chercha ses notes. Elle se détourna de Maverick pour finalement attraper son bien et écrivit les mensurations rapidement. Elle reprit comme si de rien n’était. « Une bague ne fera pas un bon outil. Si vous omettez de la retirer avant de vous transformer, vous la perdrez, c’est certain. Une chaîne au cou camouflée sous votre chemise pourrait entraver vos mouvements une fois transformé. Tous les accessoires type pince à cravate ou boutons de manchettes iraient avec votre style, mais j’espère travailler quelque chose qui vous aidera pour atténuer les douleurs de la transformation. Hors ce type de création ne resterait pas sur votre peau. Si cela vous convient, je pense vraiment partir sur une gourmette. » Elle dessina un croquis. Maille simple. Une plaque qu’elle remplit pour la noircir. « Je l’imagine couleur acier. Mat. Le dessus, j’aimerais le faire vraiment sombre, mais cela dépendra de la pierre qui me semblera le plus appropriée. » Alcyone se pencha vers lui, fit tourner le calepin et le fit avancer sur le bois dans sa direction afin qu’il puisse regarder. Le dessin était entouré de ses écrits. Cela pouvait certainement paraître brouillon, mais pour Alcyone, cela était parfaitement clair. Et elle n’avait qu’une hâte… pouvoir se mettre au travail.
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Ven 18 Nov - 15:18
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
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Les longues années de pratique avaient fait de Maverick Nott un expert en matière de comportements sociaux. Que cela soit lié à sa stricte éducation où toute démonstration d’émotions quelles qu’elles soient était jugée superflue et indigne de son statut ou bien à ses études supérieures en psychomagie. L’héritier savait garder un calme olympien en toutes circonstances en plus de déceler le masque social porté par ses pairs. Celui de Miss Greengrass depuis qu’il avait demandé à lui parler, pensant avoir à faire à son employée, dévoilait de nombreuses choses. Une certaine forme de dédain pour commencer, de l’intérêt et une pointe de retenue. Il fallait bien avouer qu’en plus de ses connaissances pratiques sur le sujet, Maverick trichait. Sans aucune honte, le Nott usait et abusait de ses sens lupins incontrôlables pour déceler les moindres fluctuations d’émotions l’entourant. Avantage de taille en société comme sur le terrain. Face à la jeune femme, le lycanthrope put avant tout noter ce professionnalisme par lequel elle semblait vouloir briller envers et contre tout. Probablement un peu plus depuis l’attaque de sa boutique il y a quelques semaines de cela. Sombre histoire dans laquelle il n’avait pas jugé bon de mettre le nez par respect pour son amitié avec l’aîné des Greengrass.
A présent en compagnie de sa jeune soeur, dévoilant la vaste gamme de ses créations, la confusion semblait faire son chemin en elle. Du moins son attitude, ce qu’elle dégageait dans son ensemble laissait percevoir que son attitude la laissait perplexe. Un effet dont il avait l’habitude. Nombreux étaient ceux à réagir ainsi face à Maverick Nott. La Greengrass devait probablement s’attendre à une série de louanges enthousiastes face à ses créations. C’était tout ignorer de son client du soir. Toutefois, et ce afin de la rassurer dans une moindre mesure de son appréciation des bijoux qu’elle confectionnait, il osa donner son avis. Nul besoin d’exposer une oeuvre d’art pour que celle-ci puisse gagner en valeur. La réaction de la bijoutière aurait pu lui extraire un rictus ou un haussement de sourcil, si seulement il avait reçu une autre éducation. Au lieu de pareille démonstration outrageuse, le lycan tira une fois de plus sur sa cigarette et tandis que le volute de fumée s’extirpa de ses lippes, il formula sa réponse. « Je crains que vous ne me surestimiez, Miss Greengrass. » Il n’avait nullement la prétention de pouvoir apporter une quelconque valeur à quoi que ce soit si ce n’est pour ses connaissances pratiques et son éthique professionnel. Pragmatique, il savait pouvoir plaire et attirer, tout comme posséder un certain poids social mais de là à affirmer qu’un bijou pourrait prendre de la valeur simplement car il le possédait… C’était trop pour son égo.
Le reste des détails concernant la pièce adéquate et les séances pour tester les différents prototypes réglés, Maverick écarta d’un simple revers de main la question grotesque d’un quelconque devis. Il faisait confiance en la jeune Greengrass pour être à même de lui fournir un bijou de qualité. Cela coûterait le prix qu’elle estimerait juste. Ni plus, ni moins. Dans un soucis du détail, il prit tout de même la peine de relever la manche de sa chemise afin qu’elle prenne les mesures nécessaires. Docile, Maverick la laissa faire, ses iris froids prenant ce temps pour inspecter un peu plus en détail l’arrière boutique dans laquelle ils étaient installés avec ses nombreux outils, matières premières et prototypes de créations. Un peu à la manière d’une artiste, Miss Greengrass façonnait des oeuvres d’art à la fois décoratives et pratiques. Son interrogation le fit revenir à elle, captant sans gêne aucune ses prunelles. « Malheureusement non. » Il n’avait jamais eu l’idée de faire une chose de la sorte. Maverick savait grossièrement à quoi il ressemblait une fois transformé grâce aux dires de certains collègues quand il prenait de la potion tue-loup mais il ne lui était jamais venu à l’esprit de prendre ses mesures. Si vraiment elle en avait besoin, Miss Greengrass allait devoir le faire elle-même. Alors qu’elle retourna à sa place, Maverick replaça la manche de sa chemise qu’il boutonna et remit sa veste de costume avant de se rasseoir, son bras libre épousant la forme de l’accoudoir tandis que l’autre portait la cigarette à ses lippes. Silencieux, scrutant la jeune femme, il l’écouta. Pas un hochement de tête, de semblant d’émotions traversa ses traits de marbre, seul la fumée qu’il expulsait par intervalles plus ou moins régulières indiquait qu’un coeur battait sous cette apparence de statue.
Après s’être saisit du carnet de la jeune femme, il inspecta le croquis réalisé à la va-vite avant de briser le silence. « Je fais entièrement confiance en votre expertise, Miss. » Se permit-il d’énoncer. Pas de Greengrass, rien. C’était déjà énorme pour lui et surprenant à vrai dire. Depuis quand se permettait-il pareilles familiarités quand il ne s’agissait pas de proches ? Il allait falloir se reprendre. Ça n’était pas digne d’un Nott. Pire, ça n’était pas digne de Maverick Nott ! Si son père venait à l’apprendre. Histoire de faire passer un peu mieux cet affront et entorse au protocole, il prit une plus profonde bouffée du cylindre blanc entre ses doigts avant de longuement expulser l’intense nuage de fumée. Le carnet revint du côté de sa propriétaire et il vint écraser le mégot de sa cigarette dans l’étui en acier qui retrouva son chemin dans sa poche. Par la même occasion, Maverick tira une carte de visite et la lui fit glisser. « Voici les lieux où vous pouvez me joindre par hibou au besoin. » Bureau et domicile. Rien de bien extraordinaire là dedans. Une carte de visite tout ce qu’il y a de plus professionnel. Sur ces paroles, Maverick se leva du fauteuil, boutonnant au passage sa veste et glissa ses mains dans les poches de son pantalon. « Si cela vous convient, nous pouvons nous donner rendez-vous à la prochaine pleine lune. Cela me laissera le temps de prendre de la potion tue-loup et ainsi maîtriser mes instincts lors de ma transformation. Vous pourrez ainsi prendre les mesures nécessaires tout en testant éventuellement certains de vos prototypes. » Elle avait déjà accepté de se rendre chez lui pour les essayages, ça n’était rien de plus que cinq minutes supplémentaires une fois transformé derrière les barreaux de sa cage dans la cave. Si elle avait vraiment besoin de mesurer la circonférence de sa patte. « Qu’en pensez-vous ? » Demanda-t-il dans un léger soupir, attendant le verdict final qui lui permettrait de prendre congés de la créatrice.
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Alcyone Greengrass
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Mer 23 Nov - 0:38
L'origine du mal
Alcyone & Maverick
L’homme qui se trouvait devant Alcyone dégageait une aura assez troublante. Plusieurs choses venaient troubler la jeune créatrice. Cette impassibilité, tout d’abord. Il semblait rester neutre. Les traits de son visage se muaient légèrement. Une forme de stabilité ancrée, profonde. Presque guindée. Elle n’oubliait pas la première impression qu’il lui avait fait en arrivant dans l’Atelier. La prenant pour une ‘vulgaire’ vendeuse, pas assez bien pour être regardée. Pourtant, une fois que ces iris céruléens étaient venus à croiser ceux d’Alcyone, que sa voix profonde s’était exprimée en de courtes phrases précises, elle avait été légèrement déstabilisée. L’Etoile avait appris avec le temps à se façonner à ses clients. A leurs exigences, leurs demandes. Certains plus aimables que d’autres. Mais Maverick n’exprimait presque rien. Une sensation étrange quand la créatrice cherche à saisir son essence pour créer quelque chose qui lui conviendrait. Elle aime se plaire à dire qu’elle a un bijou pour chacun. Alors pourquoi pas pour Maverick Nott ? Tandis qu’ils échangeaient sur la valeur des bougies, la brune l’observa silencieusement à sa remarque. Finalement, peut-être qu’il n’était pas si imbu de sa personne qu’elle ne pouvait le penser. « La valeur peut se créer aux yeux des proches du porteur et représenter un aspect sentimental. » Même si au vu de sa famille, cela semblait très similaire à la sienne. Alcyone savait que jamais sa mère ne porterait une de ses créations, aussi merveilleuse puisse-t-elle être. Encore moins qu’elle pourrait porter une attention à son pendentif étoilé alors que la jeune femme ne le quittait jamais. Cependant, ses amis ou Theo… étaient attachés à ses pièces. La valeur devenait alors sentimentale. Que ce soit eux qui les portent ou elle.
Suite à ces quelques échanges, Maverick lui donna son bras afin qu’elle réalise ses mesures. Elle venait de se laver les mains avec potion à l’odeur vanillée. Ses doigts fins aux ongles soignés firent glisser le mètre sur sa chair à plusieurs endroits précis. Une question lui vint alors. Elle pouvait sembler étrange, mais il valait mieux anticiper. Malheureusement elle allait devoir se renseigner ailleurs. Peut-être que son amie Maxime pourrait l’aider ? Elle était une femelle sous forme lupine. Cela pourrait néanmoins donner une idée approximative à Alcyone. Elle revint s’asseoir en face de son client et rentra alors dans de nombreux détails pour expliquer ce qu’elle imaginait réaliser. Elle était inspirée et portée par ce projet qui venait de lui être confié entre ses mains. C’était exactement le genre de challenge qu’elle adorait relever. Elle tourna ses notes vers lui, afin de voir si cela pouvait lui convenir. Alcyone ne s’attendait pas à des louanges et des cris d’émerveillement. Elle avait bien compris que cela n’arriverait certainement jamais avec lui. Pour autant, sa réponse l’a surpris légèrement. Un Miss tout simple s’échappa de ses lèvres. Un sourire agrippa les lippes d’Alcyone. Finalement, il appréciait peut-être ce qu’il voyait.
La brune récupéra son carnet et attrapa également la carte qu’il lui tendait afin de savoir comment échanger avec lui. Même si elle avait clairement noté qu’il était très occupé. Elle ne se risquerait pas à l’importuner à tort et à travers. Elle la glissa au milieu des notes qu’elle avait prises pour lui. Alcyone se leva également alors qu’elle le vit faire. Son cœur rata un léger battement à sa proposition. Même Maxime n’avait jamais pris sa forme de louve avec elle. Elle n’avait jamais eu l’occasion de croiser de loups-garous. Une chance certainement vu qu’il était rare d’en sortir totalement indemne. Elle retint un instant sa respiration, et alors qu’il lui demandait confirmation, elle finit par lui répondre. « Très bien. Je n’arriverais pas trop tard afin que nous ayons le temps de discuter avant votre transformation. » Elle relâcha sa respiration. Il fallait bien une première à tout. Si Alcyone pensait avoir croisé un bon nombre de clients en tout genre, ce soir, cela lui démontrait encore une fois qu’elle n’était pas au bout de ses surprises. « Je vous raccompagne. » Elle s’avança pour aller ouvrir la porte du bureau. A gauche, se projetait toute la réserve et au fond de celle-ci se trouvait un atelier bien plus grand que celui visible en devanture de la boutique. Elle tourna à droite pour rejoindre le comptoir et le contourner tranquillement, sentant la présence de Maverick dans son dos. Elle ouvrit la porte de sortie afin de lui permettre de passer. « A dans un mois alors, Monsieur Nott. » Elle lui adressa un sourire. Il répondit de façon polie et courtoise avant de disparaître dans la noirceur de la nuit. L’Etoile observa un instant sa carcasse jusqu’à ne plus l’avoir. Si elle ferma rapidement la boutique, c’était pour mieux aller rechercher son calepin. Elle parcourut des yeux ce qu’elle avait écrit. Elle revint sur plusieurs pages, bien avant la demande du Nott. Les recherches pour Erin étaient encore dans son esprit, mais elle préférait les revoir à nouveau. Elle libéra ses cheveux avant de se diriger dans sa réserve. Elle attrapa plusieurs parchemins qu’elle gardait précieusement au sujet des pierres et de leurs capacités magiques. Si elle transplana chez elle, ce n’était pas dans l’idée de prendre un bon bain pour se détendre. Non… Elle allait commencer par chercher la pierre parfaite pour ce travail.
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