Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Solveig s’arrêta devant le pan en bois qui se dressait devant elle, imposant et solide, qui la séparait de son but. Elle qui pensait ne pas en avoir besoin fut obligée de constater que quelques minutes s’avéraient nécessaires afin de réorganiser ses pensées et réfléchir à ce qu’elle allait dire pour plaider sa cause. Ne suivant pas le cursus de Médicomagie, elle n’avait fait que croiser occasionnellement ce professeur dont le nom ne lui était pas étranger. Homme de grande carrure et à l’allure agréablement froide et distante, elle l’avait toujours trouvé impressionnant sans jamais chercher à lui adresser la parole. Pour dire quoi ? Son appréciation ne devait être qu’une broutille aux yeux du Carrow qui avait sûrement mieux à faire que d’écouter une petite étudiante aspirante Mangemort. Voilà pourquoi elle avait tant attendu et était restée muette les rares fois où ils s’étaient croisés. Enfin muette… c’était vite dit. Solveig avait tout de même fait preuve de politesse et de courtoisie, le tout résumé en un succinct « Bonjour Monsieur » qu’il n'avait de toute façon probablement jamais entendu tant il y avait de monde, et par conséquent de bruit, dans les couloirs de l’université de Poudlard. Malgré le caractère qu’elle s’était forgé ces deux dernières années, Solveig n’en menait pas large devant cette porte, à faire passer sa langue sur ses lèvres de multiples fois comme pour se donner du courage. La demande qu’elle souhaitait faire n’était pas anodine et pouvait être refusée d’entrée de jeu. On pouvait imputer sa présence à son parrain William Ombrage, qui l’avait guidé jusqu’à lui dans un seul et unique but : qu’elle apprenne à se protéger des attaques extérieures. Mais comment ?
La réponse à cette question se résumait en un seul mot : l’occlumancie. Solveig ne connaissait alors personne ayant cette capacité – personne de proche d’elle, en tout cas. Mais Astrid étant l’opposé – Legilimens – elle avait vite fini par comprendre le pouvoir que ceux-ci pouvaient avoir sur eux autres, les simples sorciers sans capacité. L’idée de laisser aux autres personnes un libre accès à ses pensées terrifiait Solveig. Elle s’était même demandé si son ex-compagnon n’en était pas un et qu’elle ne l’avait tout simplement jamais deviné. Cela expliquerait bien des choses sur certains événements passés… Mais peu importe les raisons qui la poussaient à se présenter devant le bureau du professeur de Médicomagie en ce mois de rentrée scolaire : sa décision était prise et elle ne comptait pas revenir dessus. C’était l’une des particularités de la personnalité de la Suédoise : quand elle avait une chose en tête, elle ne l’avait pas ailleurs… On ne pouvait donner aucune limite à sa détermination et en se souvenant de la force qui était sienne, Solveig retrouva un peu de courage. Elle pouvait le faire. Elle le devait. Il en allait de sa propre sécurité, de son besoin de vivre détachée des chaînes de ses camarades malveillants. Il était hors de question que quiconque ayant un tant soit peu de compétence en Légilimancie puisse puiser dans sa mémoire ses souvenirs les plus traumatisants et s’en servir contre elle. Si elle voulait devenir une bonne Mangemort, elle devait avant tout s’assurer que personne ne pouvait l’atteindre facilement.
Son bras se leva, sa main formant un poing de plus en plus solide et ses jointures finirent par toquer contre la porte en bois face à elle. Voilà, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il lui fallait désormais faire face à sa décision et Solveig redressa le menton pour se donner un air fier et impassible, ainsi que prouver au Professeur Carrow qu’elle ne comptait pas lâcher l’affaire de sitôt. Fallait-il encore que ce dernier accepte de la recevoir… C’était un tout autre problème ! Elle crut entendre une voix lui indiquant d’entrer de l’autre côté du battant et de ce fait, s’autorisa à ouvrir la porte pour entrer dans le bureau du professeur. Sa manœuvre fut rapide mais délicate, prouvant son efficacité. Bientôt, la porte se referma derrière elle et elle put jeter un œil à l’endroit où elle se trouvait. Pas suffisamment longtemps néanmoins pour se faire une idée précise de l’homme qui se trouvait là. Toujours aussi impressionnant mais peut-être un peu moins maintenant qu’il n’était plus entouré d’élèves à la taille plus petite que la sienne. De la même façon qu’elle avait toqué, Solveig s’approcha du bureau de quelques pas supplémentaires qui se voulaient tout autant affirmés que déterminés. Elle lui donnait ainsi un aperçu de son état d’esprit avant même que la conversation ne s’engage entre eux. Les apparences comptaient pour beaucoup dans ce genre de moment.
« Bonjour Professeur Carrow, je m’appelle Solveig Eskil, en deuxième année de Droit Magique. Puis-je vous déranger quelques minutes ? J’aurais une requête personnelle à vous soumettre. » La jeune femme contrôlait au maximum sa voix pour ne laisser passer aucune peur ni anxiété à l’idée de faire face à un homme aussi illustre et puissant que lui. Du moins, c’était le portrait qu’elle s’en faisait et nul doute que beaucoup d’autres l’imaginaient aussi ainsi. Il suffisait de regarder son profil très marqué, ce nez droit et cette mâchoire brutalement carrée pour comprendre que l’homme ne plaisantait pas. De toute manière, elle n’attendait de lui ni plaisanterie ni sensiblerie, mais bien un mentor capable de la pousser au maximum de ses capacités. Solveig espérait peut-être un peu trop de cet échange mais repartir déçue n'était pas une option envisageable. Peu importe comment elle allait s’y prendre, elle devait à tout prix le convaincre de lui enseigner cette discipline. Et la Suédoise pouvait se montrer assez teigne quand elle le voulait ! Éduquée à Durmstrang et par un père qui ne la désirait pas, il n’y a rien qu’il puisse dire qui la ferait changer d’avis. Elle l’avait choisi, lui, parmi d’autres que William lui avait proposé (dont sa propre femme). Et Solveig ne revenait que rarement sur ses choix. Le seul dont elle avait dû se détourner était son ex-compagnon mais elle n’était pas encore prête à aborder cette histoire ici. Sauf que si Carrow acceptait de lui enseigner l’occlumancie, elle allait devoir se résoudre à ce qu’il prenne connaissance de son passé…
AVENGEDINCHAINS
Euron O. Carrow
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Mer 14 Sep - 21:13
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Le bruit et l'agitation de la rentrée n'étaient pas ce qu'il préférait. Mais ce brouhaha était l'heureuse prémisse d'une grande transformation : l'érection de l'ordre à travers le chaos. Chacun se devait de trouver enfin sa place dans le monde, apporter sa pierre à l'édifice et se préparer à construire de grandes choses. Du moins, c'était ce qu'on leur racontait lors de leur arrivée et sans être trop pessimiste, cela se vérifierait pour un certain nombre. D'autres sombreraient, se contentant d'un niveau moyen avec un travail moyen, une vie sentimentale moyenne et une réflexion sur l'existence somme toute... moyenne
Pourtant, ils seraient tous instruits dans un monument qui n'avait absolument rien de moyen : Poudlard. Lieu historique de légende où les plus illustres furent érigés au rang d'immortels. Avant sa nomination en tant que professeur, Euron n'avait mis les pieds dans le château qu'une seule fois : lors de la bataille de Poudlard opposant les Mangemorts et leur leader Voldemort contre l'Ordre du Phénix avec à leur tête, feu Harry Potter. Un affrontement qui laissa dans le monde une cicatrice béante car chaque personne présente avait perdu au moins un être cher, sinon tout.
Le Carrow avait été frappé par la différence criante entre ce château et celui où il fut éduqué... Il y avait ici tant de lumière.
Perdu dans ses songes, son regard va de part et d'autre de son petit bureau en demi-cercle, frugalement illuminé dans son dos par la clarté pâle de ce jour pluvieux. Le son de la pluie battante contre la vitre résonne dans la petite pièce mais quelques bougies flottent dans les airs pour éclaircir et réchauffer l'atmosphère. Les hauts murs de pierre sont parés d’étagères pleines de livres parfaitement ordonnés, d'objets décoratifs parfois animés, dont un globe doré qui tournait lentement sur lui-même et un crâne d'une créature inconnue, de lourdes tentures en velours vert et de magnifiques cadres de multiples formes... tous vides.
Les habitants habituels de ses peintures étaient-ils partis de leur propre initiative ? Les y avait-on invité ? Tous ces cadres noirs sont étranges, sans vie ni couleur mais cela ne semble pas déranger l’actuel maître des lieux. Ce bureau est provisoire. Excepté la majorité des livres, rien ici ne lui appartient. Pas même le bureau de chêne sombre encombré devant lui. Un soupire non contrôlé lui intime clairement qu'un peu d'ordre ne serait pas du luxe.
« Monsieur souhaite que Mus fasse un peu de ménage ? Mus serait enchanté de faire plaisir à son maître ! »
La petite créature grisâtre, nippé d’un chiffon quasi de la même couleur que sa peau le rendant presque invisible dans ce décor baroque chargé, s’extirpe des ombres pour avancer vers Euron.
L’enseignant a un coude posé sur son bureau, sa tête reposant entre son index et son majeur, l’autre main tenant sa baguette magique de cèdre qui elle tourne à son tour les pages d’un grand livre poussiéreux. Une chemise blanche dont le dernier bouton reste ouvert ceint ses larges épaules sous un gilet de costume marron aux motifs discrets.
« Non Mus, je pense que tu conviendras que je suis capable de le faire moi-même. »
Répond-t-il d'une oreille distraite.
« Mais Monsieur risque de se fatiguer ou de se casser quelque chose, Mus doit protéger son maître bien aim... »
Levant les yeux vers le plafond voûté, le sorcier inspire non sans agacement, puis d'un mouvement tranchant du poignet, une lueur s'extirpe de sa baguette pour fondre sur l’elfe qui disparaît à la dernière seconde, le sort défonçant une vieille mâle de cuir bruni derrière lui, un nuage de poussière s'en dégageant.
Le domestique réapparaît presque aussitôt au même endroit en un claquement de doigt. « Mus va réparer la valise pour monsieur ! » dit la créature voûtée en s’affairant déjà à sa tâche avec grande motivation.
Quelques coups succins contre la porte retentissent alors, distrayant la subite envie meurtrière du professeur.
« Entrez. »
La personne qui fait irruption dans son bureau n'est ni l'un de ses élèves, ni même un collègue. La jeune femme s'avance vers lui, le pas déterminé et le menton haut. De longs cheveux blonds, des prunelles diaphanes, une silhouette élancée et gracile... autant d'attraits flatteurs auxquels le Carrow sait déjà qu'il ne doit point se fier.
Lui ne bouge pas un pouce, gardant ses yeux bleus froids sur elle, la tête légèrement inclinée. Mus se redresse doucement et lève ses grands yeux sur la jeune fille, sa bouche se tordant en un sourire étrange tandis qu’il se penche en avant, mimant une maladroite révérence pour la saluer.
Solveig a écrit:
« Bonjour Professeur Carrow, je m’appelle Solveig Eskil, en deuxième année de Droit Magique. Puis-je vous déranger quelques minutes ? J’aurais une requête personnelle à vous soumettre. »
« Disparais. »
Dit-il simplement sans quitter l’étudiante des yeux.
« Oui Maître. » Répond la créature en s’exécutant dans un craquement bien distinctif, ne laissant derrière lui qu’une feuille voler et le seul chant de la pluie sur la vitre fine. Il demeure ainsi, placide, le silence pesant prenant place dans cette étroite étude. Bien qu’elle ne soit pas petite, la fenêtre à laquelle il tourne le dos semble à peine capable d’englober sa silhouette massive dont la lueur extérieure détaille les traits robustes.
Finalement, son visage dur se fait plus amène. La main qui tenait sa tête se tendant vers sa direction, lui présentant la chaise qui faisait face à son bureau.
Une fois assise, le peu d’espace les séparant est largement réduit et plus rien ne peut dès lors la soustraire à son regard incisif à l'intérêt éveillé. Même s’il n’est pas menaçant, le sorcier semble soumis à une tension permanente, prêt à réagir à n’importe quel instant à n’importe quoi. D’un mouvement discret, il ferme le livre au titre illisible, abîmé par les lustres, et repose sa baguette, non loin de sa dextre.
Puis il entrelace ses doigts si près de son visage que ses lèvres peuvent en effleurer la peau, rompant un bref instant leur contact visuel.
« Il est peu commun que des élèves que je n'ai pas en cours viennent frapper à ma porte. Votre démarche m'intrigue. Je vous en prie, instruisez-moi sur votre présence ici... »
Un subtil et indéchiffrable sourire étire ses lèvres tandis qu'il s'adresse à elle.
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Être une Eskil avait ses avantages. Solveig ne savait pas vraiment ce qu’il en était pour sa sœur jumelle, mais elles possédaient toutes deux des particularités physiques qui, dans certaines circonstances, rendaient leur vie plus « facile ». Bien sûr, c’était un grand mot. Il n’arrivait jamais à la Suédoise de minauder. Le simple fait de s’imaginer agir de cette façon la répugnait. Elle pouvait chercher à séduire avec un objectif très précis en tête mais jamais elle ne se laissait aller aux flirts inconséquents. Au contraire, la sorcière affichait constamment un visage impassible, à la limite du glacial, qui attirait ses soupirants par sa beauté autant qu’il les chassait, par peur. On la disait belle mais malgré le comportement inchangé des hommes depuis l’aube de l’Humanité, Solveig ne comptait pas sur ses charges pour faire pencher la balance en sa faveur. Les personnes les plus intéressantes à ses yeux ne se laissaient pas avoir par ce type de subterfuge, raison pour laquelle elle n’en abusait jamais. Elle gardait néanmoins continuellement ce magnifique port altier et cette assurance à toute épreuve qui faisait d’elle, selon ses propres termes, une Eskil « pure et dure ». Difficile de deviner en la regardant qu’elle avait subi tous ces sévices de la part d’un membre du sexe opposé et qu’elle l’avait laissé faire pendant plusieurs années sans la moindre intention d’y mettre un terme. Lorsqu’on la voyait, on l’imaginait farouche, dure, inflexible dans son quotidien. Sa vulnérabilité et son cœur tendre à destination des personnes qui lui étaient les plus proches restaient précautionneusement enfouis sous sa carapace de glace. Elle s’attachait désormais à ne laisser plus personne planter le moindre coup de pic car ce simple geste pourrait lui être fatal.
Voilà donc l’image qu’elle renvoyait en s’avançant vers le bureau du professeur. Du coin de l’œil, elle avisa la créature au service de son maître qui obéit à ce dernier en disparaissant une bonne fois pour toute. Parfait. Elle ne tenait pas à être entendue par un être inférieur. Ce qu’elle avait à demander relevait de l’ordre du personnel, de l’intime. Elle s’inquiétait déjà bien trop du fait que le Carrow pouvait refuser sa demande et laisser traîner l’information selon laquelle elle cherchait un.e mentor pour lui apprendre l’occlumancie. Cette information pouvait remonter aux oreilles de Vous-Savez-Qui. L’homme qui lui faisait face était impressionnant mais pas plus que les fois où elle l’avait croisé dans les couloirs de Poudlard. Assis sur son trône, le visage désormais à sa hauteur, d’aucun pourrait penser qu’il s’infligeait un handicap. Il était difficile de garder toute sa prestance dans une position assise mais lui s’en accommodait fort bien. Grand, de forte stature et aux lignes de visage marquées, il possédait l’un de ces regards qui vous hypnotisaient, soit vous faisaient détourner les yeux. Solveig opta pour la première option et mit un point d’honneur à ne pas baisser le regard face à celui qu’elle espérait appeler prochaine son ‘mentor’.
« Avec plaisir » répondit-elle tout simplement en s’installant tout en douceur mais avec fermeté dans le siège faisant face à celui du Carrow. Une large table – imposante serait l’adjectif plus exact – les séparait et renforçait la différence existant entre les deux personnages. Lui, sombre faisant dos à la rare lumière du jour accablée par la pluie et elle, qui y baignait et dont les quelques lueurs se reflétaient sur sa chevelure blonde. Ils étaient aux antipodes l’un de l’autre mais de bien des façons, Solveig était persuadée qu’ils se ressemblaient plus qu’on ne pouvait l’imaginer. Leur façon de se regarder, de se toiser pourrait-on dire, était la même en tous points. Une tension jumelle les saisissait l’un et l’autre, laissant connaître leur nature méfiante et avertie. Leur passé se reflétait dans leurs yeux et par leur simple façon de se tenir l’un devant l’autre. Carrow se faisait attentif, réfléchi et prévoyant. Il lui parlait avec respect et une apparente déférence qui lui paraissait illusoire. Par habitude, Solveig prit quelques instants pour se repasser en tête les mots qui allaient passer la barrière de ses lèvres. Si la demoiselle avait pour coutume de ne pas mâcher ses mots, elle faisait attention néanmoins à bien les choisir. Expliquer sa venue au professeur ne pouvait pas être simplement lancé entre deux hésitations linguistiques. Si elle voulait montrer la viabilité de son projet et surtout, sa nécessité, elle se devait d’être claire et convaincante. Difficile quand la personne devant vous était un homme comme Carrow, dont les expériences s’inscrivaient sans mal sur son visage pourtant lisse de toute trace. Elle crut cependant y voir un simulacre de sourire mais ne s’y attarda pas. Elle n’attendait pas une quelconque compassion de la part du Carrow, mais bien son professionnalisme et son expertise.
« Tout d’abord, merci de me recevoir. » Elle ne mentionna pas le fait qu’elle aurait probablement dû demander un rendez-vous privé avec lui plutôt que de se pointer comme un cheveu sur la soupe à une heure où il n’attendait personne. Mais Solveig avait un fâcheux problème avec le fait de reconnaître ses erreurs… surtout lorsqu’elle estimait qu’elles n’en étaient pas. Son caractère borné pouvait être autant du miel que du poison au quotidien… Elle devina d’ailleurs que seule la curiosité du professeur la faisait se tenir devant lui à cet instant, sinon elle serait déjà dehors à l’heure qu’il est.
« Je me suis permis de vous trouver aujourd’hui car une connaissance que nous avons en commun, Monsieur William Ombrage, vous a décrit comme la personne à même de résoudre mon problème. Voyez-vous… » Ah, voilà le noyau principal du sujet qui se préparait à être servi sur la table, prêt à être dévoré… ou jeté à la poubelle. Mais Solveig choisit de ne pas se laisser déstabiliser par la nature étrange de sa demande. Elle croyait en son potentiel et en l’avenir de la dynamique de leur duo. Il n’y avait pas de doute possible : elle prenait la bonne décision. Ce faisant, elle redressa un peu plus le menton et planta de nouveau son regard dans celui du professeur. « Je souhaite que vous m’appreniez l’art de l’occlumancie. » Elle prononça ces mots tout en se tenant droite, sans fléchir. Son ton ne vacilla pas et laissait à son interlocuteur le temps de comprendre qui se tenait en face de lui.
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Mar 20 Sep - 18:49
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A l’évocation de William Ombrage et de l’Occlumencie ses sourcils se froncent et ses yeux se font plus perçants. Ses paupières se ferment le temps d’un instant, lui donnant une apparente concentration avant que son regard cérulé ne se fixe sur la jeune suédoise, avec une certaine curiosité.
Il connaissait bien la famille Eskil pour avoir souvent rencontré les parents des jumelles et le nom d’Astrid était loin de lui être inconnu. Tout comme celui de Solveig. Le même visage pour deux éléments diamétralement opposés.
« Je vois... »
D'une main distraite, il déplace le livre qu'il venait de fermer, changeant ainsi sa position d'un demi centimètre, comme si ce détail pouvait le déranger.
« Vous a-t-on également parlé des exigences que présente cette science ? Elles sont loin d’être anodines. Beaucoup pensent que l'apprentissage de la Légilimencie est la discipline la plus difficile, mais apprendre à empêcher les intrusions dans son esprit se révèle être éreintant et extrêmement douloureux psychiquement et physiquement. Tous ne supportent pas l'initiation car certaines choses ont été oubliées pour une bonne raison. Lorsqu'ils revivent à répétition les souvenirs enfouis, certains sujets perdent tout simplement la raison car leur intellect ne supporte pas d'être confronté de force aux vieux traumatismes. Peut-être vous évanouirez-vous, ou rendrez votre déjeuné… »
Il marqua une pause, sans quitter l’oiselle des yeux, décortiquant chaque frémissement de ses lèvres, le moindre tressaillement de ses paupières. Cet aspect inquisiteur de sa personne mettait souvent mal à l’aise mais il n’en prenait pas ombrage -bien au contraire.
« Vous souhaitez que je vous apprenne quelque chose mademoiselle Eskil et c'est pourtant moi qui vais en apprendre bien davantage. Rien ne me sera dissimulé. À côté de cela, l'intimité que vous avez avec votre jumelle vous semblera dérisoire. Je saurai ce qui vous fait envie, ce qui vous fait honte, ce qui vous fait souffrir, ce qui vous fait plaisir... le moindre regret, le moindre désir, je saurai tout et je ne vous épargnerai rien. J'irai chercher ce que vous souhaitez que personne ne sache. Je ne ferai preuve d'aucune clémence ni d'aucune hésitation. »
Après cette kyrielle de mises en garde, bien peu seraient encore assis à ce bureau. La majorité aurait perdu contenance, leur visage devenant livide, ils auraient dégluti et se seraient enfin levés pour s'excuser et s’en retourner à leurs pénates en espérant ne plus jamais croiser le regard acéré du sorcier Mangemort, celui qui aurait failli savoir tout ce qui pouvait se cacher dans les strates turpides de leur esprit vicié. La plupart seraient même déjà rouge de honte à cette simple idée. Ce discours n’était pourtant pas fait pour décourager, ni pour encourager d’ailleurs. Ce n’était là que la plus pure, la plus stricte vérité et cela devait être bien compris et ne surtout pas être pris à la légère.
« Une fois que la formation commence, il est impossible de faire marche arrière. Cet engagement est mutuel et la seule défection que j'accepte est la mort… » Un léger froncement de sourcil assombri son regard, le nantissant d’une pointe de sarcasme. « Mais je tolère l’aliénation... »
Solveig était toujours assise en face de lui, le port droit, exhalant sous ses traits ravissants une indiscutable noblesse. Une sang-pur dans toute sa splendeur, à l’apparence inébranlable. Pourtant si elle n’était pas prête à rompre, elle plierait, il s’en assurerait.
La dureté et le sarcasme s’évanouissent du visage du professeur tandis qu’il se recule contre le dossier de son fauteuil. L’index de sa main gauche tapote doucement le bois de son bureau, semblant en pleine réflexion, et c’est alors le seul bruit qui s’élève dans cette pièce avant que sa voix grave ne l’emplisse… cette fois, plutôt sur le ton de la confidence.
« J’enseigne rarement l’Occlumencie. C’est long, éprouvant et j’y trouve rarement un quelconque intérêt… »
Une profonde inspiration soulève son torse large tandis qu’il observe la jeune femme, jusqu’à ce qu’un fin sourire étire ses lèvres. Derrière lui la pluie s’accentue, le ciel se peignant d’un gris sombre tandis que le jour tombe. À l’intérieur, les bougies flottantes gonflent leur flamme pour compenser le manque de luminosité naturelle, emplissant la pièce d’une surprenante chaleur visuelle, répandant sa lueur sur le professeur. Solveig Eskil était-elle réellement prête à tout lui abandonner ?
« En temps normal, je laisse une nuit et un jour aux prétendants à cette discipline…. Mais j’ai l’impression que votre décision est prise et que même moi ne parviendrai pas à vous faire changer d’avis… Votre détermination vous sera précieuse. Il faudra veiller à ce qu’elle ne vous lâche pas. Moi je n’en ferai rien et vous allez me détester pour cela. »
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Sa demande n’avait rien d’ordinaire, nul besoin d’avoir un QI élevé pour le savoir. Solveig n’avait jamais entendu un seul sorcier poser cette question en public, devant témoins car bien souvent, user de l’occlumancie laissait penser que l’on possédait des secrets inavouables, que l’on souhaitait à tout prix protéger. Dans le cas de la Suédoise, c’était une vérité pure et dure. Hors de question pour elle de laisser qui que ce soit pénétrer son esprit pour user de ses souvenirs comme ça leur chantait ! Elle voulait avoir un plein contrôle sur chacun d’entre eux et elle était prête à endurer toutes les douleurs physiques et psychiques possibles. Elle avait plus dur que ça pendant deux années. Voilà pourquoi le discours du Carrow ne la fit pas décoller de sa chaise et n’altéra pas son regard sur le professeur. Solveig affichait une mine certaine et impassible, comme les femmes Eskil savaient le faire. Sa froideur s’inscrivait sur chaque courbe de son visage et elle se montrait à l’écoute, attentive à chacun de ses mots. Ils ne lui étaient pas étrangers. Avant de venir quémander un tel service à l’imposant sorcier, la jeune femme s’était renseignée pendant des semaines entières sur les tenants et aboutissants d’un tel projet. Ce qu’elle risquait de vivre, de ressentir, de regretter… Chacune de ses intonations laissait passer un message qu’elle n’ignorait pas. Solveig se tenait devant lui pleinement consciente des risques qu’elle prenait. La folie pouvait la guetter et l’attraper mais elle savait posséder un esprit assez fort pour la combattre. Après tout, elle avait survécu aux horreurs de son ex-compagnon. Il lui avait fallu force et résilience pour parvenir à s’en défaire mais elle y était parvenue, avec le temps. Surmonter l’apprentissage de l’occlumancie ne lui semblait pas aussi tragique à côté, ce qui ne voulait pas dire qu’elle en sous-estimait les possibles effets néfastes sur son corps et son esprit. Avant toute chose, Solveig était méfiante et prudente. Elle ne faisait jamais rien au hasard. Sa simple présence en ces lieux le prouvait.
Carrow marqua une pause et elle ne rompit pas ce silence qui s’était installé entre eux. Peut-être lui laissait-il ainsi le temps de se faire à toutes ces informations qu’il lui avait jeté au visage et qu’elle connaissait déjà si bien. En doutait-il ? Il s’était peut-être attendu à ce qu’elle se lève pour partir, peinée et honteuse d’avoir osé formuler une telle demande… Mais Solveig préférait se trancher la gorge plutôt que de quitter la pièce en baissant les yeux. Elle ne voulait faire preuve d’aucune faiblesse, surtout pas face à un homme et cela, peu importe sa carrure. Elle espérait faire de Carrow un mentor mais ne pouvait le forcer à rien. Seul son comportement donnerait raison à sa détermination alors elle releva un peu plus le menton, planta de nouveau son regard profondément dans celui du sorcier et attendit avec patience qu’il reprenne la discussion car, elle le savait à sa façon d’être, il n’en avait pas terminé avec elle. Il testait sa foi, son courage et sa détermination : elle allait lui montrer que chacune d’entre elles était à son maximum et ne pouvaient être ébranlées par de tels discours.
En effet, Solveig n’ignorait pas qu’en le choisissant comme mentor, elle lui donnait accès à des informations dont elle-même ne soupçonnait plus l’existence. Il allait en savoir plus sur elle que n’importe qui d’autre dans son entourage. Il aurait un avantage certain et le pouvoir de la briser s’il le souhaitait… Mais la Suédoise ne montra aucune peur ni hésitation. Elle savait faire le bon choix et n’aurait laissé personne d’autre que lui, Astrid ou William pénétrer son esprit pour lui apprendre à le protéger. Pourtant, ils ne se connaissaient pas intimement, se contentant de fréquenter les mêmes cercles sociaux. Jusqu’à présent, elle n’avait rien été pour lui et lui rien pour elle. Deux êtres semblant étrangers…
« Et c’est ce que j’attends de vous. » Aucune clémence ni hésitation. Fermeté, dureté, attente dérisoire… Elle voulait toutes ces choses de la part du professeur et plus encore. Solveig se moquait d’être malmenée si cela aboutissait à son désir profond de se protéger des autres. Il pouvait se montrer aussi cruel qu’il le souhaitait avec elle si elle obtenait finalement satisfaction. Mais peut-être n’avait-il pas envisagé cela sous ce biais… Après tout, elle n’avait pas encore eu le temps d’expliquer ses motivations et le choix qu’elle venait de faire en s’adressant à lui. Ne se posait-il pas des questions à ce sujet ? N’était-il pas hésitant à l’idée de la guider dans ce calvaire ? L’avait-il déjà fait auparavant ? Le cerveau de la Suédoise carburait sous sa longue chevelure blonde mais elle n’en laissait rien paraître. Seul son regard clair ancré dans celui de son aîné témoignait d’une agitation.
Elle eut un sourire aux conditions de Carrow et eut comme l’impression qu’il cherchait encore à la déstabiliser, à la pousser à faire marche arrière tout de suite plutôt que plus tard. Cependant, il était tombé sur encore plus borné que lui, plus déterminé. Solveig n’allait pas flancher pour quelques mots et un ton sérieux. Certes, le professeur était impressionnant à bien des égards et elle le respectait beaucoup, mais elle n’oubliait pas qu’elle était ici pour son propre bien et il fallait qu’elle pense à elle avant toute chose.
« J’en prends bonne note. » Elle opina du chef et changea légèrement sa position, passant une jambe par-dessus l’autre. Ses deux mains se posèrent sur ses genoux et elle conserva le dos magnifiquement droit, mettant en valeur sa silhouette féminine. Malgré les apparences, elle ne cherchait pas à séduire le sorcier mais tentait de démontrer qu’elle était assez à l’aise avec l’idée de se faire enseigner l’occlumancie pour adopter une tenue décontractée en sa présence.
« Je tiens à ajouter que toutes ces… choses, ces détails concernant l’apprentissage dont vous avez fait mention, j’en avais déjà pris compte dans ma décision. Je sais pourquoi je vous ai choisi, Mr. Carrow donc permettez-moi de vous poser une question à mon tour. Si vous trouvez si peu d’intérêt à enseigner l’occlumancie – comme vous venez de le mentionner – pourquoi accepter ma requête ? Mes intentions ne vous intriguent-elles pas ? » Solveig choisit de mettre les deux pieds directement dans le plat, typique de sa part certains vous diront. Elle faisait rarement de grandes politesses et préférait dire les choses franchement. Bien qu’elle fût ravie qu’il ait accepté sa demande d’être son mentor, son esprit bouillonnait à cause des questions qui y tourbillonnaient et elle ne trouvera de repos que lorsqu’il y aura répondu. Il devait s’en doutait : elle ne lâchait pas l’affaire si aisément. Elle était venue jusqu’ici pour obtenir satisfaction.
« Et avant que vous ne répondiez, je dois vous dire que vous m’avez bien cernée. Vous ne parviendrez pas à me faire changer d’avis. Cette décision résulte de longs mois de réflexion, je pourrais même parler en années. J’ai tout pesé, pour et contre, avantages et inconvénients. Rien n’a été laissé au hasard. J’ai parfaitement conscience de ce dans quoi je m’embarque et du travail que je vous demande d’accomplir. Je veux simplement être certaine que, tout comme moi, vous êtes prêts à en assumer toutes les conséquences et que vous saurez garder pour vous tout ce que vous y trouverez. »
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Mar 27 Sep - 20:45
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Solveig & Euron
People like to tell you what you're gonna be, Is not my problem if you don't see what I see, And I do not give a damn if you do not believe
Impassible, il gardait le silence et l'oreille attentive, bien qu'il fut tourné à mi-chemin entre la jeune femme et la fenêtre. Toujours adossé contre son épais fauteuil, il passa le bout de ses doigts d'une main distraite sur son front, gêné par un cheveu indiscipliné, avant de les entrelacer. Dehors, l'a pluie cessa un instant de tomber tandis que le crépuscule continuait sa progression, répandant ses nuances de gris et de bleus mêlés dans le ciel septentrional. Au loin, on pouvait distinguer l'ébauche d'un arc-en-ciel, mort aussi vite qu'il avait point, avalé par l'obscurité vorace.
Sous ce profil, elle pouvait observer le professeur plus en détail. Il semblait prendre un soin tout particulier de son apparence. Ses vêtements étaient propres et repassés, si irréprochables qu’ils semblaient tout juste sortis du pressing. De discrètes rides naissantes se profilaient vers le coin externe de ses yeux et vers son front, mais sa peau était lisse, rasée de très près, exempte de marques quelle qu’elles soient. Son apparence révélait en réalité avec précision le caractère rigoriste d’Euron Carrow. Rien n’était laissé au hasard, tout n’était que contrôle.
Un trait subtil sur sa peau se dessinait néanmoins, comme échappant malicieusement à sa féroce emprise. Une cicatrice commençait sous le col de sa chemise blanche, sillonnait son cou, pour remonter jusque derrière son oreille. Il fallait avoir l’œil pour remarquer ce détail, pourtant si habilement dissimulé par son possesseur.
Le temps sur l'horloge au mur s'écoulait dans un tic tac assourdissant. Son index tapotait le dos de sa main au rythme de ces précieuses secondes, jusqu'à ce que l'Eskil ne scella ses lèvres, laissant la parole à cette horloge baroque accrochée au mur et à sa détestable mesure.
Euron leva sa main gauche, sans regarder son invitée.
« Non. »
Le silence interrogatif qui suivit lui fit tourner sa tête vers Solveig, ses yeux campant sur elle.
« Non je ne m'intéresse pas à vos motivations. »
Sa main retomba doucement sur le bois de son bureau dont il caressa les nervures noiraudes sous un regard froncé. Ses ongles étaient coupés court avec précision.
« Mon accord à votre requête vous semble donc trop rapide. Aurais-je dû me montrer moins magnanime et vous faire languir et attendre de vous voir implorer ? Ou bien êtes-vous juste déçue de ne pas avoir eu le temps de réciter les myriades de raisons qui vous poussent à venir me voir aujourd'hui ? Arguments qui, j'en suis sûr, mettraient en avant votre éloquence et les dizaines de qualités que vous semblez posséder. Car j'en suis certain, vous n'êtes pas de celles qui implorent.»
« Ma demoiselle Eskil. Il y a bien des choses que je n'aime pas en ce monde mais celle-ci est bien la seule qui me révulse davantage qu'un membre du Blood Circle dont le cœur bat encore : Je hais qu'on me fasse perdre du temps, de la même manière que je hais en faire perdre. »
La maîtrise de sa voix grave n'avait d'égal que sa suavité et pourtant ses mots n'en étaient pas moins tranchants comme des lames. Son regard clair se fit plus incisif, se plissant.
« Pourquoi prendrais-je le temps de vous poser des questions alors que je m’apprête à vous initier à une discipline qui va immanquablement m’obliger à tout connaître de vous ? Et donc de vos motivations… Perte de temps. »
Une inspiration souleva davantage son buste tandis qu’il se tourna vers l’étudiante.
« Quant aux raisons qui m’exhortent à accepter votre demande… c’est tout simplement parce que je sais qui vous êtes. Je connais vos parents, votre sœur Astrid qui, je me le suis laissé dire, semble être une brillante Légilimens. Mais je n’accepte pas par complaisance envers votre famille. J’accepte, car vous avez un potentiel intéressant et pourriez devenir un atout pour notre combat. Il est donc dans mon intérêt de vous offrir mon aide. »
« Je vais vous consacrer un temps non négligeable, alors en échange, j’escompte une assiduité à toute épreuve. Je ne souhaite pas que soyez parfaite, ni que vous soyez la meilleure, j’attends de vous que vous soyez honnête et investie. Ainsi, vous ne manquerez aucune séance, vous n’aurez aucun retard, que vous soyez malade ou indisposée. Voici les termes de notre contrat, le seul que j’ai a offrir. Ce dernier vous satisfait-il ? »
« Mais avant que vous répondiez... » Un léger sourire sarcastique pour le moins troublant se glissa sur ses lèvres tandis qu’il suspendait sa phrase. Il inclina sa tête, mimant une curiosité non feinte en réponse à sa dernière tirade. « J’aimerais savoir… Que feriez-vous mademoiselle Eskil, si je me révélais être si peu fiable que je trahissais tous vos secrets ? »
(c) DΛNDELION
EURON O. CARROW
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La surprise s’invita un bref instant sur son visage. Bien vite pourtant, Solveig reprit sa mine impassible habituelle mais c’était déjà trop tard : Euron avait déjà dû remarquer l’effet qu’il avait eu sur elle. La façon dont il décrivait sa potentielle personnalité la fit grincer des dents car jamais elle n’accepterait d’être l’une de ces femmes portrayées par ses propos. La Suédoise ne pouvait rien gagner à mettre en avant les atouts dans sa manche comme une vulgaire étudiante en recherche de reconnaissance. Seule la curiosité l’avait poussé à connaître les raisons de l’acceptation si rapide du professeur. Car il avait beau être en lien direct avec sa famille, se targuer de connaître Solveig serait une erreur de sa part. Ni déception, ni frustration de son côté. Et elle n’allait certainement pas s’abaisser à l’implorer. Une dame de son rang ne pouvait se soustraire à un tel acte et Solveig, plus qu’une autre, s’y refusait farouchement. Elle entretenait sa fierté comme un chasseur son fusil. Au fond, elle se doutait que l’homme face à elle partageait cette nature. Elle le laissa prendre de la hauteur sur elle et la dominer physiquement – ce qui n'était pas bien compliqué pour un homme de sa stature – mais dans son regard, Solveig faisait savoir qu’elle ne lui était pas inférieure. Que peu importe les centimètres qui les séparaient, la position que chacun avait emprunté, elle valait autant que lui, si ce n’était plus. Il ne la dominait pas, elle s’empêchait de lui faire de l’ombre.
« Et nous partageons ce point de vue et cette haine, Professeur Carrow. Je ne suis pas là pour perdre mon temps, pas plus que vous. Je suis navrée que ma question vous ait à ce point révulsée, elle n’était que le fruit d’une curiosité passagère. Vous avez raison à mon sujet, cependant. Je ne suis pas de celles qui implorent et cela n’arrivera jamais entre nous. » Il pouvait au moins s’en assurer. Solveig n’implorait ni pitié ni compassion et ce qu’Euron allait apprendre via cet enseignement, elle n’attendait de lui aucun sentiment d’une quelconque sorte. Il était là pour lui apprendre à se défendre, pas pour panser les plaies de ses blessures émotionnelles. D’ailleurs, elle n’espérait aucun commentaire de sa part sur le sujet. Ce qu’il allait voir, elle ne l’avait même pas montré à Astrid par crainte de sa réaction. Elle était l’une des deux personnes en ce monde ayant eu accès à ces scènes d’une vie de couple désastreuse. Solveig n’avait aucune idée d’où en était Euron de ce côté-là, mais même son jugement ne saurait la perturber.
Il ne manqua pas de lui rappeler le lien qui les unissait : la cause Mangemort. C’était grâce à eux qu’il connaissait ses parents et notamment ses sœurs, dont Astrid. La mention de la particularité de sa jumelle fit serrer la mâchoire à la jeune Suédoise qui aurait préféré que sa sœur se défende autrement. Mais c’était un tout autre sujet qu’elle n’était pas disposée à aborder ce jour-ci. Voire jamais. Les décisions d’Astrid n’appartenaient qu’à elle et malheureusement, Solveig ne possédait pas le pouvoir de changer le passé à sa guise. Si tel était le cas, le présent aurait une allure bien différente… Elle se perdit quelques instants dans ses pensées – pas plus de cinq secondes – puis Euron se rappela à elle. L’air toujours aussi sérieux, elle l’écouta avec attention faire les éloges de sa personne, quand elle ne demandait rien. Il exprima son intérêt pour son « potentiel » et Solveig fronça sensiblement les sourcils à cette évocation. Elle se savait performante et un bon atout, mais ne s’attendait pas à ce que cela soit prononcé par quelqu’un d’autre que sa jumelle ou des personnes foncièrement intéressées par ses capacités. Là encore, de nombreuses questions lui vinrent en tête mais elles risquaient de fâcher le professeur, donc elle ne les formula pas… encore. Elle eut un haussement de sourcil et manqua de grimacer. Peut-être ne l’attendait-il pas d’elle mais elle souhaitait être parfaite en tout point, surtout dans une discipline aussi dure. Il n’avait pas à l’espérer d’elle, elle le faisait pour deux. Pour ce qui était de l’investissement, il n’avait pas de souci particulier à se faire. Il était bien rare que Solveig ne s’investisse pas à deux cent pour cent dans ses projets, surtout lorsqu’ils se montraient aussi personnels… En soi, les termes du contrat lui convenaient parfaitement étant donné qu’elle n’en attendait pas moins de la part du Carrow. Un control freak, tout comme elle. La Suédoise se reconnaissait dans sa façon presque militaire d’organiser cette collaboration et cela la rassurait d’avoir en face d’elle un esprit semblable au sien. Après tout, elle n’avait pas choisi Euron pour sa belle gueule, mais bien pour la similitude de leurs pensées. Son regard s’attarda quelques secondes sur l’étrange sourire du grand homme mais Solveig garda le menton haut.
La question en elle-même ne la surprit pas. Elle se l’était posée avant de prendre cette dernière décision : frapper à la porte du professeur. Elle y avait réfléchi de plusieurs façons différentes et n’était venue qu’à une seule conclusion : la trahison n’était pas une option. Son choix s’était porté sur Carrow parce qu’elle savait que, tout comme elle, il n’avait qu’une parole. Mais un homme change, Solveig ne pouvait pas ignorer ce fait. Il trahit, manipule, joue la comédie… les femmes aussi. La sorcière eut un bref sourire à l’attention d’Euron et effaça le pli qui venait de s’inviter sur sa tenue.
« Mr. Carrow, vous êtes bien trop impliqué dans notre cause (les Mangemorts) pour ne pas savoir ce que l’on fait aux traîtres. Vous savez donc tout comme moi ce que je ferais si vous veniez à me trahir, puisque vous procéderiez de la même manière si les rôles étaient inversés. Je ne pense pas que vous soyez homme à vous fier aux apparences, il est donc tout naturel que vous ayez conscience de mes potentielles actions et décisions si vous décidiez de mettre un coup de couteau dans ce futur accord. Je vous trouve même insultant envers vous-même, de seulement imaginer que vous pourriez aller à l’encontre de votre propre parole. » Elle ne décrivit pas la colère qui s’emparerait d’elle si elle apprenait qu’il avait trahi sa confiance et leur accord. Solveig était une sorcière calme et réfléchie qui ne laissait pas les sentiments se mettre en travers de son chemin. Elle tentait toujours d’avoir au moins un coup d’avance sur ses adversaires mais il arrivait parfois qu’elle succombe à l’appel des émotions. Leur résister pouvait s’avérer difficile au quotidien. La colère de la Suédoise pouvait être dévastatrice. Mortelle. Euron avait beau être son aîné et un sorcier expérimenté dans son domaine, il n'était pas invincible pour autant. Chacun d’entre eux avait ses propres failles, qu’elles se manifestent sous forme psychologique ou physique, comme une cicatrice sur une peau immaculée. Une cicatrice qu’on aurait pu aisément faire disparaître par la magie si on l’avait réellement voulu. Mais là n’était pas le sujet.
« Les termes me concernant me satisfont. J’ai, à mon tour, des spécificités à y ajouter. J’imagine que vous n’en attendez pas moins de ma part. Bien sûr, chaque information ou action partagée entre nous lors de ces enseignements sera confidentielle. Personne ne doit jamais le savoir. Personne. J’attends également de vous les mêmes principes que vous avez énumérés plus tôt : ponctualité, honnêteté, investissement et surtout, transparence. Je tiens d’ailleurs à signaler que je ne souhaite pas être considérée comme une poupée fragile. J’attends que vous ayez envers moi la même retenue qu’avec vos adversaires : aucune. Je saurai encaisser. » C’était une promesse. « A-t-on un deal ? »
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Euron O. Carrow
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Du ciel d’encre n’émanait plus aucune lueur. Les nuages s’obstinaient à couvrir la toile céleste de leurs corps ventripotents, gardant jalousement l’obscurité tel un trésor précieux. À cette heure-ci, les cours magistraux étaient terminés. Allaient bientôt débuter les heures de soutien et de retenues. Ce n’était pas là ce qu’il préférait mais cette charge lui incombait en tant qu’enseignant et il s’y pliait. Cela faisait partie de ses obligations après tout.
Que la jeune femme lui ressembla ne lui échappa pas. Outre leur parcours, leur caractère était étrangement similaire, personne le connaissant un tant soit peu ne pouvait l’ignorer et Euron se connaissait particulièrement bien. Aussi, lorsqu’elle s’excusa, il fronça subrepticement ses sourcils.
« Ne vous excusez jamais d’être curieuse. La curiosité, contrairement à ce que certains aimeraient faire croire, n’est pas un vilain défaut. Je dirais même qu’il s’agit là d’une forme d’intelligence, une appétence pour le savoir, quel qu’il soit, qu’il faut entretenir. Il n’est pas un signe d’injure mais d’intérêt. Je répondrai toujours à vos questions, même si le sujet en question m’irrite... »
« Quant à m’implorer, vous m’en voyez ravi… voilà bien une chose capable de provoquer l’effet inverse que celui désiré, mais je suis certain que nous partageons ce sentiment. »
La répartie dont elle fit preuve quant à l'évocation de son éventuelle trahison lui arracha un rictus.
« Certaines personne n'éprouvent aucun mal à trahir leur propre parole, arguant que cette dernière n'engage que ceux qui y croient. Vous pensez que j'ignore ce que vous êtes et c'est vrai, en partie, je vous l'accorde, mais l'inverse l'est tout autant. »
Il marqua une pause avant de reprendre.
« Je ne souhaite pas ébranler la confiance que vous semblez me porter mais davantage vous sensibiliser face aux certitudes qui peuvent être trompeuses. »
Le mouvement de l’aiguille, pourtant à peine perceptible, ne put échapper à ses sens aiguisés, le cadran au mur de pierre grise n’étant là que pour conforter l’horloge qu’il semblait avoir en tête. Il quitta son lourd fauteuil de cuir capitonné et rassembla quelques affaires sur son bureau.
« Vous n’aimez pas qu’on vous dicte votre conduite mademoiselle Eskil, je me trompe ? » Demanda-t-il sans la regarder, cette question ne semblant pourtant pas attendre de réponse. Il ouvrit un tiroir pour y ranger l’épais livre à la couverture vieillie et effacée. Une fois l’objet à sa place, il se redressa et saisit sa baguette dont il requit la magie d’un bref mouvement.
« Hélas, tant que vous serez l’élève, il en sera ainsi et à moins d’un bouleversement radical de l’ordre du monde, vous n’aurez jamais à prétendre me dicter la mienne. Vous ne faites pas partie du cercle restreint des personnes qui peuvent se targuer de m’imposer leurs conditions. »
Il parlait sans hargne, avec le calme et le détachement qui le caractérisaient tant mais à ce moment, le Carrow ne l’avait pas quittée de ses yeux au bleu glacé. Un accio silencieux lui amena sa veste de costume qu’il glissa sur ses larges épaules avec beaucoup de soin, s’assurant qu’aucun pli se subsiste et ferma le dernier bouton, la veste sur-mesure seyant alors son buste à la perfection. Gardant le bois de cèdre entre ses doigts, il contourna son bureau pour se poster devant Solveig et tendit sa main, l’invitant cordialement à se lever. Bien que son geste fut galant, car il avait ce côté vieux jeu entièrement assumé, une fois que sa main puissante eut celle de l’Eskil entre ses doigts, il ne la lui rendit pas immédiatement. Le Mangemort se dressait devant elle de toute sa hauteur, si près qu’elle put entendre le son pourtant discret et serein de sa respiration. Entre ses doigts elle pouvait sentir la force de sa détermination. Inflexible, Impavide, impitoyable mais aussi excessivement solide et loyal.
Sa tête s’inclina et la mine de son visage carré se fit plus sombre.
« Je vous traiterai avec le respect qui vous est dû mais s’il s’avère qu’entre mes mains vous vous brisiez, telle la poupée fragile que vous vous défendez d’être, vous serez la seule blâmable pour vos prétentions. »
Aucun sourire ne fardait dès lors ses traits, faisant peser sur cet instant le poids de cet engagement qui les liait dès à présent.
« A-t-on un deal ? »
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EURON O. CARROW
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Solveig ne trouva rien à ajouter à son discours sur la curiosité. Si elle en partageait certains détails, il pouvait tout de même être susceptible de débat entre eux et ce n’était pas son intention première. Tout ce qu’elle espérait obtenir du Carrow, c’était l’assurance qu’il saurait respecter son engagement, comme tout gentleman de son rang. Certains diraient aisément que la parole d’un Mangemort était une illusion mais la Suédoise, elle, savait les meilleurs d’entre eux capables d’une telle prouesse. Restait à savoir si Euron faisait partie de ceux-là. Elle ne trouva rien à répliquer au sang-pur sur l’instant car la vérité irradiait ses propos. Ils ne se connaissaient pas et se jugeaient uniquement sur la surface et les quelques éléments de savoir qu’ils possédaient l’un de l’autre. Pas grand-chose, en somme. Le contredire à ce sujet était purement inutile et une perte de temps monstrueuse. Solveig garda le silence un long moment, ne quittant pas son potentiel futur précepteur de son regard glacé. Ses mises en garde n’avaient probablement pas l’effet escompté sur la blonde dont la décision était déjà prise. Une fois que c’était fait, il s’avérait difficile de la faire changer d’avis. Peu importe les menaces qu’il lui lançait à la figure, elle avait confiance en son instinct et celui-ci lui disait que cet homme-là était le candidat idéal pour ce poste compliqué. La jeune femme plissa les yeux à cette question rhétorique qui, par définition, n’attendait pas sa réponse. Il était évident pour un œil averti qu’elle refusait qu’on lui dicte sa conduite comme si elle n’était que le stéréotype d’une ménagère incapable de prendre des décisions par elle-même, sans son mari. Solveig avait horreur qu’on lui prenne la main pour la guider. Elle entendait tout faire par elle-même, avec ses propres moyens et par sa seule force physique et mentale qu’elle entraînait tous les jours. Elle n’avait pas l’impression de dicter à Euron sa conduite mais par le discours qui suivit, elle comprit qu’il l’avait pris dans ce sens. Gardant une petite moue contrite sur son visage de poupée, elle le laissa affirmer sa domination sur elle. Avec les années et l’expérience de société, Solveig avait appris qu’il ne servait à rien de tenter de faire changer ces hommes-là. Ils se faisaient plus grands, plus forts et parlant avec plus de volume pour asseoir leur supériorité sur les femmes. Surtout celles envers qui ils n’avaient aucune estime. À ses yeux, Carrow cherchait simplement à montrer qu’elle ne pouvait pas lui marcher dessus quand bien même elle oserait le faire. Pour obtenir ce qu’elle désirait, Solveig n’avait qu’une corde à son arc : l’écouter sans prononcer le moindre mot et lui faire croire qu’elle allait dans son sens. À ce jeu-là, elle était des plus fortes. Il le fallait bien pour survivre dans ce monde de requins où les femmes n'étaient pas estimées à leur juste valeur. Elle pourrait faire la forte tête et s’ériger contre les propos d’Euron. Elle s’amuserait beaucoup à agir ainsi mais que pouvait-elle réellement y gagner à la fin ? Pas grand-chose. Pesant le pour et le contre, sa décision fut vite prise et elle se contente d’opiner du chef avec un air compréhensif. De ceux que les petites filles adoptent devant leur papa pour signifier qu’elles ont compris les limites imposées par les adultes.
La jeune femme mit sa main dans celle, tendue, du professeur et d’une simple pression, pas plus légère que deux doigts pressés contre sa paume, elle se redressa face à lui. Là encore, il montra sa puissance en la dominant physiquement. Bien loin de se sentir impressionnée – bien qu’elle l’aurait été dans d’autres circonstances – Solveig ne baissa pas les yeux face au Carrow. Elle devait lui montrer qu’elle était déterminée à aller au bout de son idée et que toutes ses tentatives d’intimidation pour la faire abandonner ne fonctionneraient pas. La prise en main de son aînée était féroce, solide. Elle appréciait particulièrement ce genre de trait chez ses homologues masculins, même si elle préférait se trancher la gorge plutôt que de l’admettre à voix haute.
« Je comprends mais je vous le répète : cela n’arrivera pas. Pas sous ma garde. » Elle ? Se briser ? Pas encore. Pas cette fois. Oui, elle paraissait sûrement prétentieuse pour qui ne la connaissait pas, pour qui ne savait pas ce qu’elle avait vécu. Par son regard, elle essayait de faire comprendre à Euron que ce n’étaient pas des mots lancés en l’air par une jeune femme capricieuse, ayant grandie avec une cuiller en or dans la bouche. Elle connaissait la souffrance mais surtout, elle avait appris à la dépasser.
« Nous avons un deal. » Elle changea la position de sa main et enserra ses doigts sur la peau du professeur, qui exercèrent une pression. Ils concluaient leur accord physiquement, même si ce n’était pas sa manière préférée de faire les choses. Quand il voulut bien la lâcher (et qu’il eut fini son numéro du « je suis le big boss, je fais peur aux jeunes filles), son bras reprit sa position le long de son corps et elle jeta un œil en direction de la porte de sortie. Par son choix de s’habiller devant elle, Euron lui faisait comprendre qu’elle était invitée à partir et elle n’allait pas s’en priver. Maintenant qu’il avait accepté son offre, elle n’avait plus rien à faire dans ce bureau. Ne restait qu’à déterminer la date de leur prochain rendez-vous pour qu’ils puissent commencer les séances d’apprentissage de l’occlumancie. Bonne élève, Solveig aborda le sujet la première, laissant à son aîné la responsabilité de prendre cette décision. Après tout, n’était-il pas le plus sage et avisa d’eux deux ? Et celui à l’emploi du temps le plus étriqué.
« Je vous laisse le choix de la date, bien entendu. J’attendrai votre hibou. Profitez bien du reste de votre journée, Monsieur Carrow. » Elle baissa légèrement la tête pour le saluer et n’attendit pas qu’il le lui indique pour ouvrir la porte et disparaître derrière elle. Regagnant la bibliothèque de l’université, Solveig s’estimait satisfaite de ce qui, pour elle, était une réussite.
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