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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Killing in the name of - Ludael IV :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 23 Jan - 19:08


Killing in the name of…
Ludivine & Azrael

Soirée du 26 janvier 2021
Tandis qu’Azrael relisait le texto qu’il s’apprêtait à envoyer à Ludivine, un large sourire amusé illuminait les traits de son visage, retirant de sa main libre la lampe frontale qu’il avait enfilé pour la photo. Une fois le SMS envoyé, le jeune sorcier reporta son attention sur le sac à dos noir enchanté posé sur la table de son salon. Il ne put s’empêcher de penser que si à l’armée ils avaient eu recours à cette méthode, les combats et missions auraient été tout de suite plus simples et moins éprouvants. Amusé par cette pensée qui le ramenait à une époque bien plus intense de sa vie, il sélectionnait dans deux caisses de part et d’autre du sac le matériel qui l’accompagnerait ce soir. S’il s’agissait sur le papier d’une simple mission de reconnaissance, Azrael savait qu’une fois sur le terrain, tout pouvait arriver. Il suffisait qu’ils possèdent des informations erronées, trop vieilles, qu’ils arrivent au mauvais moment et mauvais endroit pour que la situation dégénère. Impossible donc d’y aller sans un minimum de préparation, surtout qu’il devait protéger Vi. Ça n’était pas n’importe qui qui l’accompagnait ce soir ! Le sorcier s’arma donc de deux Glock 17 9mm avec quatre chargeurs supplémentaires qu’il prit le temps de remplir soigneusement. Les armes à feu vinrent chacune trouver leur place sur sa ceinture. L’une sur sa hanche gauche, l’autre dans son dos. A sa gauche et sur sa cuisse il fixa deux couteaux Ka-Bar noirs. Ceux-là mêmes qu’il avait hérité de l’armée. Par soucis de prudence et pour ne pas effrayer Ludivine, il appliqua un charme d’invisibilité sur l’ensemble de ses armes moldues avant de fixer sa baguette sur l’intérieur de son avant-bras droit. Une méthode qu’il avait héritée, une fois encore, de l’armée.

Entièrement vêtu de noir, Azrael finit par nouer ses rangers, passa une veste en cuir noir et son bonnet, complétant ainsi l’ensemble dans lequel il effectuerait cette mission. Il ne lui restait plus qu’à prier pour que Vi soit habillée en circonstance. Quand il sentit son téléphone vibrer dans la poche de son pantalon il referma son sac à dos et après avoir lu son message, transplana dans un cul-de-sac non loin du QG. Sous le couvert de l’obscurité qui s’était abattue sur la ville, il franchit les quelques mètres le séparant du 12 Square Grimmaurd et après quelques sortilèges, pénétra dans la bâtisse. D’un pas décidé, il se rendit directement dans la cuisine, instantanément accueilli par de puissants aboiements. Un large sourire vint creuser ses fossettes alors que ses mains fourrageaient déjà la fourrure de Mademoiselle. Il hérita de quelques coups de langue joyeux, lui extirpant automatiquement un petit rire avant que ses prunelles ne rencontrent la silhouette de Ludivine. Son regard se fit tout de suite plus doux, toujours autant subjugué par la beauté qu’irradiait naturellement la née-moldue. Qu’importe ce qu’elle pouvait porter, Vi avait le don pour être d’une classe incroyable. « J’avais peur que tu viennes tout en blanc. » Dit-il pour la taquiner gentiment en se redressant. Bordel de merde, même comme ça elle est trop sexy. « Par contre… » Commença-t-il en posant son sac à dos sur le plan de travail de la cuisine et après quelques secondes en sortit une casquette sobre noire. « J’adore tes cheveux blonds mais bon… Même dans la nuit ça reste voyant. » Expliqua-t-il tout en se rapprochant pour lui mettre la casquette sur la tête avant de se reculer pour afficher un large sourire satisfait. « Maintenant tu es absolument parfaite ! » Bien joué le compliment dissimulé… Par contre t’es sûr de ton coup là ?! Comment ça ? La déstabiliser juste avant de partir en mission. Pas sûre que ça soit l’idée du siècle. Je la déstabilise de rien du tout voyons. Je parlais de sa tenue ! Ouai… Tu me la fais pas à moi, Aze.

« Allons-y ! » Lâcha alors Azrael après s’être assuré qu’ils avaient tout ce qu’il leur fallait. Sa main se glissa sur la sienne et ils transplanèrent ensemble en rase campagne anglaise. Le craquement sonore dans lequel ils atterrirent sur l’herbe gelée de cette nuit d’hiver fit s’envoler quelques oiseaux qui avaient élu domicile pour la nuit dans des arbres non loin de là. Complètement à découvert dans ce qui semblait être un champ, Azrael s’accroupit instantanément, invitant Ludivine à en faire de même, sa main toujours dans la sienne. Sans un mot, l’ancien militaire fit glisser sa baguette dans sa main droite et fit un bref repérage visuel des environs. Ils se situaient à une quarantaine de mètres de la lisière d’un bois, sur leur gauche, à quelques dizaines mètres un abreuvoir à l’abandon pourrait leur servir d’abris provisoire. Le premier hangar qu’ils devaient inspectait se devinait au loin, adossé au petit bois. « Suis-moi. » Murmura-t-il à Ludivine avant d’avancer dans le champ, gardant une position voûtée, baguette en main, l’autre posée sur la crosse de sa première arme, prêt à dégainé en cas de danger. Tandis qu’ils progressaient lentement vers l’abreuvoir, Azrael s’immobilisa soudain. Par pur réflexe, son avant-bras gauche se leva en serrant le poing, indiquant ainsi à Ludivine de s’arrêter. Attends… Quelque chose clochait. Une gerbe de lumière venait de jaillir des interstices de la porte du hangar. Merde ! Son sang ne fit qu’un tour et il pressa le pas, gardant toujours une posture prostrée pour évoluer rapidement vers l’abreuvoir qui leur permettrait de s’abriter et éviter d’être repérés. Malheureusement, alors même qu’ils n’étaient plus qu’à quelques mètres du large récipient métallique creux, des éclats de voix provinrent du hangar avant qu’une puissante détonation, bientôt suivie de quatre autres ne fendent l’air. Une mélodie singulière qui le ramena violemment des années en arrière tandis que ses pas s’étaient transformés en course pour venir se jeter sous la protection de l’abreuvoir. Azrael retrouvait ses vieux automatismes. A l’instant où les premiers coups de feu avaient été tirés, il s’était emparé d’une de ses armes : baguette dans une main, Glock dans l’autre. Presque comme au Moyen-Orient. D’un rapide coup d’oeil en direction du hangar il évalua leurs assaillant à minimum quatre avant que ses prunelles ne cherchent Ludivine qui n’était pas à ses côtés, elle n’était pas à l’abri. Merde merde merde… Putain de bordel de merde !
(c) DΛNDELION
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Lun 24 Jan - 3:46
Killing in the Name of
Ludivine Tallec
feat.
Azrael Yaxley


 

 



 

 

« Another mission. The powers have called me away. Another time to carry the colors again. My motivation, an oath I've sworn to defend to win the honor of coming back home again »

J’avais été fébrile toute la journée, comme si j’étais devenue hyperactive. La veille, j’avais eu beaucoup de difficulté à dormir. Je m’étais tournée et retournée pendant des heures, l’esprit rempli de toutes les situations qui pourraient se produire lors de la mission allait avoir lieu. Tous les extrêmes avaient été visités, de l’absence d’informations et de membres du Blood Circle jusqu’à la réunion des membres qui allaient être armés jusqu’aux dents. J’avais essayé de réfléchir à tout ce qui serait possible pour moi de faire avec ma baguette. Je savais comment m’en servir et ce n’était qu’une mission de repérage, alors mes inquiétudes étaient probablement dans le vide. Cependant, je n’avais pu m’en empêcher. Malgré cela, je me sentais pleine d’énergie le matin venu quand je dû me lever pour aller travailler. Ayant d’avoir une chute d’énergie en cours de journée, je m’étais fait un petit café, m’étais occupée de Mademoiselle et j’étais partie à la clinique avec un sac de mes affaires pour ce qui allait avoir lieu le soir. Ne croyant pas pouvoir revenir à la maison avant et surtout en espérant laisser mon chien au QG en bonne compagnie, j’avais préféré préparer mes vêtements de rechange la veille au soir. Mis à part ma nervosité palpable, dont Liz s’inquiéta d’ailleurs, ma journée se passa comme à l’habitude. Les patients s’étaient sagement enchaînés les uns les autres, j’avais fait un peu de paperasse et j’avais regardé les documents d’inventaire de matériel de ma secrétaire.

Une fois la journée terminée, Liz compta la caisse pendant que je finissais mes dossiers. Vers 19h30 elle me souhaita une bonne soirée, nous laissant Mademoiselle et moi seules. Je fermai mes dossiers de la journée, rangeai ceux qui étaient complets et laissai de côté ceux que j’aurais à terminer le lendemain. J’enfilai mon manteau et je me rendis au quartier général de l’Ordre pour commencer la deuxième partie de ma journée. Je transplanai dans une ruelle pas trop loin du bâtiment et je dis le reste du chemin à pied. Après avoir passé les quelques barrières magiques, j’entrai et Mademoiselle parti tout de suite en joie rejoindre ses amis dans la cuisine. Quand je disais ses amis, c’était quiconque s’y trouvait. Elle aimait tout le monde, elle aimait les cuisines alors les gens qui traînaient dans une cuisine, c’était le paradis. Je me rendis dans une pièce pour me changer, laissant mes vêtements propres de travail pour des vêtements plus confortables, une jean noir, des bottines de la même couleur et  un pull épais tout aussi foncé. Je mis mes vieux vêtements dans mon sac et je me rendis à la cuisine rejoindre ma boule de poils. Je saluai Théo qui sortit de la pièce en riant, probablement après s’être fait plaquer par mon chien et je me rendis dans une armoire pour y prendre de la nourriture qu j’y avais laissé pour Mademoiselle. Je lui servis un bol que je mis au sol et je sentis mon portable vibrer dans la poche arrière de mon pantalon. Je vis un message d’Azrael qui me fit sourire. Ce troll m’avait envoyé une photo de lui avec une lampe frontale pour me dire qu’il était prêt. Amusée, je lui répondis pour lui dire que je l’attendais à la cuisine.

Ma nervosité se calma un peu. Savoir que le médicomage serait avec moi ce soir-là pour faire mon retour sur le terrain me soulagea. Il avait un don pour me mettre à l’aise, peu importait la situation. Avec lui , rien ne pourrait mal aller, non ? J’attachai mes cheveux en une longue queue de cheval en attendant l’arrivée du sorcier. Je n’eus pas attendre longtemps pour entendre la porte d’entrée du 12 Square Grimmaurd s’ouvrir. Les oreilles de Mademoiselle se dressèrent et elle sembla tout de suite reconnaître les pas du visiteur, moi-même je les reconnus. Cette démarche décidée laissait deviner de grandes jambes qui appartenaient à Azrael. Dès qu’elle le vit, mon chien se jeta sur le sorcier en aboyant. Je me levai pour regarder le spectacle qui me fit chaud au cœur. Souriante, je vis l’ancien militaire tout sourire, ses fossettes creusant ses joues, recevoir tout l’amour du monde accompagné de toute la bave possible. Savoir que ma chienne appréciait autant le jeune homme me faisait plaisir plus que nécessaire. Elle était importante pour moi et lui aussi. Mes mains appuyées sur le dossier d’une chaise, je regardai le duo s’amuser, comblée, jusqu’à ce que les yeux du blond croisent les miens. Mon sourire s’agrandit avant que je ne me morde la lèvre inférieure pour me retenir de rire. Il avait encore un peu de bave de coup de langue sur les joues.Je feignis un air offusqué avant de lâcher un petit rire à sa remarque.

« Ah, mais non. Je me suis bien préparée moi monsieur. C’est pas mon premier rodéo. J’ai bien fait mes devoirs, le soir, on s’habille en noir. »

Alors que le sorcier se redressait de toute sa longueur, je le regardai des pieds à la tête. Il était loin de ce à quoi j’étais habituée. Rangers aux pieds, pantalons de treillis noirs veste en cuir et bonnet sur la tête, je commençais à mieux m’imaginer ce à quoi il devait ressembler quand il avait été dans l’armée. Je le regardai poser son sac qui semblait bien chargé sur le comptoir et je le vis sortir une casquette qu’il me mit sur la tête. Surprise, j’écoutai ses explications qui étaient logiques. Encore un truc auquel je n’avais jamais pensé. Amusée, je rougis un brin quand il me dit qu’il adorait mes cheveux, mais qu’il valait mieux les cacher. Alors qu’il me disait que j’étais parfaite, je fis un petit tour sur moi-même avant de faire une petite révérence pour cacher ma gêne dans un rire.

« Merci ! T’as vraiment pensé à tout. »

Je manquais de sérieux ? C’était surtout la façon la plus raisonnable que j'avais de faire passer ma nervosité. Oui, la présence d’Azrael me rassurait, mais il restait que c’était ma première mission depuis l’attaque qui avait eu lieu chez moi à la fin du mois de novembre. C’était un grand pas à franchir. Essayant de cacher ce stress, je pris ma queue de cheval et je la passai dans le trou à l’arrière de la casquette. autant être confortable. Maintenant que nous étions prêts à partir, Je pris la main du médicomage qui nous fit transplaner à la campagne. Les lieux étaient silencieux, comme figés par le froid ambiant. Des oiseaux s’enfuirent à notre arrivée et des branches bougeaient au gré du vent, mais pour le reste, ce n’était que du vide. Ma main toujours serrée par celle de l’ancien militaire, je suivis son mouvement qui me fit accroupir. Baguette à la main, je regardai autour de moi, concentrée. Nous étions en retrait d’une fermette qui semblait à l’abandon. près d’un bois. Nous allions devoir inspecter les quelques bâtiments qui se trouvait plus loin pour voir s’ils étaient des entrepôts clandestins du Blood Circle. Pas besoin de ramasser quoi que ce soit, nous n’avions qu’à observer les lieux et faire un constat de ce que nous allions voir… simple comme bonjour.

Mon cœur battant rapidement dans ma poitrine, j’écoutai le médicomage qui me dit de le suivre. Je dis donc comme il le demandait, avançant accroupie, à quelques pas derrière lui. Baguette à la main, j’entendais le sol craquer sous mes pas et ma respiration agitée. J’avais l’impression de faire plus de bruit qu’un abraxan dans un appartement, mais c’était le silence ambiant qui rendait le tout plus fort à mes oreilles. Sans comprendre pourquoi, je vis le sorcier devant moi s’arrêter et je fis de même. Nerveuse, je regardai autour de moi pour essayer de voir ce qui le stoppait. C’est là que je la vis, la lumière. Elle n’aurait pas dû être là. Il y avait des gens dans le hangar. On aurait dû être seuls, pourquoi n’étions-nous pas seul, merde ! Je regardai rapidement Azrael essayer de se rendre derrière une abreuvoir et j’essayai de le suivre, mais étant un peu plus à l’arrière, je n’eus pas le temps d’aller m’y cacher. Des coups de feu éclatèrent, me ramenant deux mois arrière alors que ces mêmes coups de feu résonnaient dans les murs de mon ancienne maison. Je me figeai le temps d’un battement de cœur alors que d’autres coups de feu résonnaient dans l’air froid de la nuit. Je jetai mon regard vers la porte du hangar qui était maintenant grande ouverte et je vis quatre silhouettes sombres se détacher sur l’éclairage. On était dans la merde, au moins Azrael était à l’abri. Moi, j’étais dans la merde. Je me mis à courir à toutes jambes vers l’abreuvoir, lâchant un bouclier autour de moi d’un coup de baguette pour éviter les balles, mais l’une d’elle arriva directement devant moi, me faisant changer de direction d’un coup sec, me faisant perdre pied.

« Saleté de merde ! »

On repassera pour la simplicité. « Tu les vois ? » Je me redressai le plus rapidement possible, reprenant ma baguette qui était tombée devant moi et je me lançai à toutes jambes vers l’abreuvoir où s’était réfugié mon partenaire de la soirée. On était grillé. « Y’en a un derrière l’abreuvoir, fait le péter. » On était loin de ce que j’avais espéré, mais ça avait été dans l’une des éventualités à laquelle j’avais pensée. Mon cœur était à la limite de l’explosion et je regrettais ma décision. Je n’étais peut-être pas prête à retourner sur le terrain. « T’en vois d’autres ? » L’abreuvoir était grillée, on ne pouvait pas rester là, Je vis un tracteur à gazon plus loin et d’un accio rapide, je le fis venir vers moi. Pour me cacher derrière. Je savais qu’ils savaient que j’étais là, mais au moins j’avais une protection physique entre moi et eux. Il fallait partir de là. Mon plan ? Aller chercher Azrael et transplaner loin d’ici. Prenant une grande inspiration, je m’élançai à toutes jambes vers l’abreuvoir pour aller récupérer le sorcier pour partir. Imprudente, je ne me protégeai pas et une horrible douleur me fit tomber.

« Fuck ! »

Au sol, je pris ma baguette de la main gauche pour faire un bouclier autour de moi alors que j’essayais de me traîner à l’abri. Cette tâche prenait toute ma concentration et ce n’était pas simple vu la douleur et le sang qui humidifiait mon bras. Je ne le voyais pas ,vu la couleur de mon pull, mais je savais que je m’étais pris une balle. Le cœur gros, je me retenais pour ne pas paniquer. Je ne pouvais pas me le permettre, pas maintenant. Il fallait me mettre en sécurité, je devais évaluer ce qui venait de se passer. Un douleur cuisante m’irradiait tout le bras. Je ne regardai pas ce qui s’y passait, je me concentrais seulement sur une chose, me couvrir et partir de ce nid de vipères.
©️ Gasmask


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Anonymous
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Lun 24 Jan - 22:03


Killing in the name of…
Ludivine & Azrael

Soirée du 26 janvier 2021
Il y avait une différence entre se préparer à une mission de reconnaissance et partir en prévision d’un affrontement en terrain hostile. Azrael en revanche considérait que la nuance était si faible qu’il valait mieux prévoir plus que pas assez. L’armée lui avait appris qu’il fallait toujours envisager le pire une fois sorti de la base. Bien évidemment il n’allait pas le dire à Ludivine car, après tout, si on avait mis la jeune zoomage avec lui c’était justement pour son expérience sur le terrain mais aussi et surtout pour le lien privilégié que les deux jeunes gens partageaient. Outre leur passé d’amants, depuis son retour à Londres, la née-moldue et le sang-pur avaient su retrouver une certaine amitié teintée par une profonde affection mutuelle. Qui de mieux donc que l’ancien soldat pour l’accompagner et lui redonner confiance lors d’une simple mission de routine où le danger était moindre. Une quasi certitude pour Azrael mais il préférait prévoir le nécessaire toujours « au cas où ». De nombreux équipements divers et variés échouèrent donc dans son sac à dos noir. Du plus banal, issu du monde moldu au plus incongru et magique. On dit merci qui ?! Merci le sort d’extension bien sûr pour rentrer tout ce dont il espérait qu’ils n’aient pas besoin. Sur le papier la mission ne devrait pas durer plus de quelques heures mais il allait jusqu’à prévoir quelques rations de nourriture et même des couvertures de survie enchantées car « on ne sait jamais ». Fin prêt, Azrael transplana dans sa tenue incognito, sac sur l’épaule et armes moldues dissimulées par quelques sorts.

Après sa piste de poste à Sainte-Mangouste en 2018 et même quand il était rentré dans l’Ordre du Phénix, Azrael s’était promis de ne pas retourner sur le terrain. Grâce aux morgues moldues et son travail de médicomage il avait trouvé une certaine forme de consolation, apaisant avec le temps et de nouvelles habitudes le stress post-traumatique. Se retrouver privé de corps mutilés agonisant, de la violence crue et constante ainsi que du stress omniprésent d’une mort pouvant frapper à chaque instant, il compensait de son mieux le manque, usant des mêmes méthodes que certains junkies pour se sevrer. S’il rempilait ce soir, abandonnant de son plein gré sa position d’arrière-poste, c’était bien pour Vi. Il rejoignit directement cette dernière dans la cuisine, accueilli comme il se doit par la très expressive Mademoiselle. Sans cérémonie aucune, la chienne massive de Ludivine lui lécha le visage, extirpant des légers rires à Azrael toujours très amusé de l’attitude si enjouée de l’animal. Il n’y avait pas à dire, telle maîtresse, telle chienne ! Bien occupé à caresser vigoureusement Mademoiselle, ses prunelles sombrent croisèrent finalement celles de Ludivine avant de constater sa tenue. Un brin taquin, il esquissa un léger sourire à sa réponse et s’essuya le visage d’un revers de manche en se redressant. Si le choix vestimentaire de sa partenaire de mission était parfait, sa longue chevelure chatoyante en revanche avait besoin d’être dissimulée. Azrael tira une casquette de son sac. Il s’était douté que la jeune sorcière n’aurait peut-être pas pensé à ce petit détail en choisissant les habits qu’elle porterait.
« Si tu avais été brune ça aurait moins été un problème. Cela dit dans le désert tu serais facilement passée inaperçue. » Dit-il avec un petit rire amusé, l’observant avec joie faire un tour sur elle-même avant de faire sa petite révérence. Lui-même n’avait pas eu beaucoup de problèmes au Moyen-Orient, le soleil ayant même accentué son blond vénitien qui s’assombrissait plus il prenait de l’âge.

Une fois fin prêts, Azrael s’empara doucement de sa main pour transplaner non loin du lieu qu’ils devaient inspecter afin de faire leur rapport. Le calme de la campagne en était presque assourdissant, ça s’annonçait plutôt bien tout ça ! Le blond avait beau être confiant, il préférait continuer d’agir avec mesure et prudence. Les vieilles habitudes ont la vie dure. A moitié accroupi, aux aguets, baguette en main et prêt à dégainer son arme à feu, ses cinq sens étaient en alerte constante. Il pouvait également compter sur son instinct hérité de l’armée pour l’avertir si quelque chose n’allait pas. C’est d’ailleurs ce dernier qui s’éveilla soudain en lui alors qu’ils rejoignaient en silence l’abris offert par l’abreuvoir. Il y avait du mouvement et soudain… De la lumière. Fucking hell c’est quoi ce bordel ! Sans même avoir besoin de réfléchir, Azrael se précipita vers le seul lieu capable de les dissimuler alors que les craquements sonores distinctifs de coups de feu brisaient le silence environnant. Sa course rapide vers l’abreuvoir qui n’était qu’à quelques mètres d’eux leur permettrait d’avoir un abris suffisant pour transplaner en sécurité. Hors de question de rester là ! Surtout pas avec Vi. Quand ses prunelles se déportèrent sur l’espace vide à ses côtés, son coeur manqua un battement. Où est-elle ?! Dans un premier temps en proie à une panique viscérale, sa petite voix reprit bien vite le dessus. Un. Deux. Trois. OK ! Habituées à l’obscurité environnante, il la distingua enfin à tout juste quelques mètres, se protégeant par quelques sortilèges. Les enfoirés… Pour lui faciliter la tâche, Azrael se retourna et sous couvert de l’abreuvoir ouvrit le feu à son tour en direction des hommes pour permettre à Ludivine de plus facilement le rejoindre. Un premier puis un second coup de feu qui n’atteignirent délibérément pas leur cible. Ce soir il n’était pas question de tuer. Il se dissimula à nouveau alors que les moldus répliquaient et profita de cet instant pour la chercher du regard. Impossible de l’appeler au risque de trahir sa position. Il ne savait pas s’ils avaient évalué combien ils étaient, autant rester discret. Ce ne fut que quand Vi trébucha et tomba à même le sol qu’il ressortit de son abris pour envoyer une nouvelle salve de balles en direction des membres du Blood Circle. Il savait que sa position était grillée mais les dires de l’un d’eux confirma l’urgence de se barrer de là le plus rapidement possible. Bien déterminé à laisser le temps à Ludivine de le rejoindre pour transplaner, le militaire tentait de les gêner de son mieux, visant par alternance les quatre hommes qui les prenaient pour cible. Entre chaque tir il était obligé de se pencher pour éviter les balles qui ricochaient contre le métal épais de l’abreuvoir. C’est dans un dernier mouvement d’évitement que ses prunelles sombres croisèrent cette scène d’horreur. Son sang se glaça, son coeur s’arrêta un instant. Ils avaient touché Vi. A cet instant précis le silence se fit tout autour de lui. Il n’entendait plus le son des balles heurtant le métal et encore moins les cris des hommes au loin. Seul sa silhouette allongée au sol l’obnubilait. Ils vont me le payer. Dans un geste vif, Azrael se leva et dans un mouvement de baguette il fit pleuvoir une pluie fine de petites lames sur leurs ennemis, lui permettant ainsi de se précipiter vers Ludivine.

« Vi ! » Souffla-t-il en glissant prêt d’elle, ses iris scannant sa silhouette à la recherche d’une blessure. Abrités derrière ce petit tracteur et protégés grâce au sortilège qu’il avait mis en place, il repéra très facilement la lueur distincte du sang sur son épaule. Laisse-moi y aller ! Je vais me les faire… Je vais les tuer. Je vais tous les trucider ! Attends. JE VAIS LES TUER ! OUI ! Vi d’abord ! « Surtout ne bouge pas. » Lui dit-il alors qu’au loin les cris des hommes indiquaient qu’ils allaient partir à leur recherche dans le champ. Dans des mouvements rapides mais assurés, Azrael tira de son sac une cape d’invisibilité et un tissu sombre qu’il déchira à l’aide de ses dents dans de longues lanières. Il en noua une fermement avant la blessure au niveau de son épaule pour agir tel un garrot de fortune puis grâce à quelques sortilèges il arrêta le sang de couler et désinfecta en surface sa blessure qu’il banda grossièrement. Dépêche toi PUTAIN ! Le visage fermé, bouillonnant intérieurement de rage, il revint plonger son regard dans le sien ses mains se logeant dans son cou pour lui murmurer.

(c) DΛNDELION
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Mer 26 Jan - 3:47
Killing in the Name of
Ludivine Tallec
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Azrael Yaxley


 

 



 

 

« Another mission. The powers have called me away. Another time to carry the colors again. My motivation, an oath I've sworn to defend to win the honor of coming back home again »

L’anticipation que j’avais ressentie durant la journée avait frôlé l’enthousiasme. J’allais revenir sur le terrain, j’allais faire une mission de reconnaissance qui allait bien se dérouler et surtout  allait se passer avec Azrael. Il n’y avait aucune raison pour que ça se passe mal. Malgré mes pensées qui avaient été dans tous les sens durant la nuit précédente, je relativisais en me disant que ce n'était que mon stress qui faisait des siennes.  Une fois au QG, le médicomage arrivé, mon anticipation s’était éloignée de l’enthousiasme. La sortie devenait concrète, la mission était là, à portée de main. Main dans la sienne, casquette sur la tête, j’avais transplané à ses côtés. Là, il n’y avait plus aucune trace de légèreté. Il n’y avait plus que la pression énorme de réussir cette mission qui devait être simple pour avoir un retour en douceur sur le terrain. J’avais longtemps douté de ma pertinence dans ce contexte, je n’avais rien d’extraordinaire à fournir, je ne savais pas me battre, je savais soigner. Je n’étais pas comme Diego, ou Azrael ou n’importe quel autre agent de terrain. Je préférais faire dans la douceur, me fondre dans la masse, soigner. On m’avait souvent rassurée en me disant que toute l’aide était la bienvenue et qu'il n'y avait jamais personne de trop, jamais. Il fallait seulement trouver sa place. En sentant mon coeur battre à tout rompre dans ma poitrine, je me disais que ma place n’était pas là.

Cette idée ne venait pas seulement de l’attaque que j’avais subie chez moi. Ça datait de bien avant. J’avais su tirer mon épingle du jeu de temps en temps, en conduisant une fourgonnette remplie d’armes de contrebande par exemple. Par contre, pour le reste, je voyais bien que ce n’était pas ma place. Je n’étais pas confortable dans le feu de l’action. Je voulais aider, j’avais testé, mais ça, ce n’était pas pour moi, j’en étais convaincue. Cependant, je n’allais pas me plaindre. Une mission de reconnaissance, je me disais que c’était dans mes cordes, être subtile, faire du repérage, prendre des notes et repartir. Équipée de la casquette d’Azrael et de ma baguette, vêtue de noir de haut en bas, j’étais préparée au mieux. Main dans celle du médicomage, nous arrivâmes sur place dans un craquement surprenant. Faisant une pression sur la main de l’ancien militaire avant de la lâcher, je pris exemple sur lui et m’accroupis avant de me mettre à le suivre, quelques pas derrière lui. Baguette à la main, j’étais aux aguets, nerveuse, sentant le sang battre à mes tempes. Je prenais de grandes inspirations pour me calmer tout en me rendant le plus silencieusement derrière l’abreuvoir que nous visions. Cependant, nous fûmes stoppés sur notre route alors que de la lumière apparaissait dans le hangar. Mon cœur  stoppa le temps d’un battement. La mission de repérage venait de prendre une tournure que j’avais espéré ne pas atteindre.

Je vis le sorcier s’élancer à toute jambe vers la bassine alors que des coups de feu éclataient dans l’air. Développant un bouclier à la baguette autour de moi pour me protéger des balles, j’entendis des coups de feu venir de beaucoup plus près. Mon regard se porta rapidement sur Azrael qui avait sorti une arme de je ne sais où pour me couvrir. Profitant de ce répit avant de retour de tir qui ne saurait tarder, je m’élançai vers le sorcier, mais trébuchai en changeant de trajectoire à cause d’une balle qui atteignit le sol devant moi. Je me relevai et partis à toute jambe rejoindre le sorcier qui me couvrait, Préférant optimiser ma vitesse, je laissais de côté le sortilège de protection pour ne pas avoir à me concentrer dessus. Cette erreur me coûta cher. Je me sentis percutée à l’épaule et tombai au sol. Ne comprenant pas tout de suite ce qui venait de se passer, j’effleurai le point de douleur, levant ma baguette pour me protéger. La douleur irradia mon bras au complet, me faisant grimacer de douleur tout en lâchant un petit cri. Je fermai les yeux, découragée de la situation qui dégénérait. N’osant pas me relever de peur d’être touchée à nouveau ou de perdre le contrôle de ma baguette, je restai au sol pour essayer de me traîner à l’abri.

L’ancien militaire arriva rapidement moi et mon cœur se gonfla de le voir à mes côtés. J’entendis quelques coups de feu qui me firent regarder autour pour vérifier que nous étions encore à couvert. «  Az’ ! » Il me dit de ne pas bouger et je ne pus que hocher la tête pour signaler que je comprenais. Je ne comptais pas faire quoi que ce soit. La seule chose que je voulais, c’était partir de là le plus rapidement possible. Réalisant qu’il allait essayer de me rafistoler rapidement, Sortant du tissu de son sac, il en déchira une bande pour la nouer autour de mon bras comme un garrot. Je voyais mal le regard sombre du sorcier dans le noir de la nuit et surtout derrière sa concentration et le contrôle qu’il semblait avoir sur lui. Je voyais, à ce moment, le Azrael Yaxley chef de service de Sainte-Mangouste. J’arrêtai de regarder ce qu’il faisait pour scruter autour de nous, baguette dans ma main encore accessible pour nous protéger si besoin. L’entendant me parler, je pointai mes iris dans le puit noir des siens, grimaçant en essayant de me redresser. Je bougeai la tête alors qu’il venait caresser mon cou de ses mains, fermant les yeux, peinée de ce qui se passait. Avada Kedavra ? Il était sérieux ? En même temps, avais-je d'autres choix ? Mais en fait, on aurait pu transplaner tout de suite. Mais il voulait régler ça…comment voulait-il le faire ? Il était seul et ils étaient quatre. La douleur dans mon bras diminua d’un cran quand le sorcier embrassa mon front. Je posais une main sur la sienne, dans mon cou, avant de le regarder disparaître dans un craquement sec. Je pris la cape d’invisibilité, m’en recouvris en espérant que tout se passe bien.

Sous le tissu, allongée sur le côté en position foetale, mon bras blessé sur le dessus, j’essayais de rester le plus immobile possible. J’entendis des voix plus loin alors que le craquement lointain du transplanage du médicomage. Je sursautai en entendant un premier coup de feu et un cri de douleur perçant la nuit. Qui avait tiré ? Je me faisais un sang d’encre et des larmes de nervosité se mirent à couler sur mes joues. Je n’étais pas triste, mais il y avait un surplus d’émotions en moi. J’étais découragée de ce qui se passait, dépassée de mes moyens qui étaient trop minces, j’avais mal de la balle que je m’étais prise dans le bras et je m’inquiétais pour l’ancien militaire. Je me doutais qu’il avait les capacités de se débrouiller vu son passif dans l’armée. Cependant, cette image était tellement loin du Azrael que je connaissais que je ne comprenais pas. Ils étaient quatre, il était seul. Un deuxième coup de feu se fit entendre, mais aucun cri ne suivit. Un craquement de transplanage résonna dans la nuit et vint me rassurer, il était encore là. C’était donc lui qui avait tiré. Nouveau coup de feu, nouveau craquement, tout bougeait très rapidement. Des rafales d’armes automatiques se firent entendre et je me crispai. J’en pouvais plus d’être là d’entendre sans savoir, sans voir. Je ne voulais pas voir, pas vraiment, je voulais seulement partir de là, me faire soigner et savoir qu’Azrael allait bien.

Nouveau coup de feu, nouvelle rafale. J’en vins à comprendre que les coups de feu isolés étaient ceux d’Azrael et les rafales ceux des membres du Blood Circle. Je fermai mes yeux et pris de grandes inspirations et expirations pour essayer de me calmer. Un coup, deux coups et silence. Court cri, ça ne semblait pas être la voix du médicomage. Nouveau silence. Je n’entendais plus d’armes, plus de cris, plus rien. Un dernier coup de feu résonna, puis plus rien, encore. Était-ce terminé ? J’entendis le transplanage du sorcier près de moi et j'eus à peine le temps de me redresser en grimaçant qu’il enlevait déjà la cape de sur moi. Je vis son visage recouvert d’éclaboussure de sang et je restai surprise. Sortant de ma torpeur, je souris en le voyant sain et sauf. J’essayai de me relever, tremblante, et je grimaçai alors que, par réflexe, je pris appui sur mon bras blessé. L’ancien militaire se mit à mon niveau, à genoux devant moi en inspectant mon bras. Il me dit rapidement d’un souffle qu’il allait me faire transplaner chez lui et je ne m’obstinai pas. Je voulais partir, loin. Il m’aida à me redresser et, comme pour l’aller, il contrôla notre retour qui se dit dans son salon sans lumière. Mes yeux étaient habitués à la noirceur vu le temps que nous avions passé dans la nuit à la campagne, mais je distinguais mal les couleurs. Les murs étaient clairs et vides, presque froids, mais le plancher de bois donnait un aspect plus accueillant à son environnement. Je vis une cheminée et je pris l’initiative de l’allumer pour nous éclairer un peu. «Incendio». La pièce étant maintenant un peu plus éclairée, je regardai autour pour me trouver un endroit où m'asseoir. Ne voulant pas salir le sofa de la saleté et le sang qui étaient sur mes vêtements, je fis quelques pas dans la pièce pour me poser sur sa table basse, exténuée. Je grimaçai quand je voulus appuyer mes bras sur mes genoux. Exaspérée, je fermai mes yeux quelques instants avant de regarder l’ancien militaire.

« Je suis désolée, j’ai merdé. J’aurais pas dû….t’aurais pu…bordel ! »

Mon dernier juron, qui ne me ressemblait pas du tout, faisait sortir tout le mal être que j’avais. Autant la culpabilité de ce qui s’était passé que mon bras qui ne répondait plus comme je le voulais. Si j’avais couru assez vite, si j’avais pu me cacher, si j’avais pu éviter la balle, tout ça ne serait pas arrivé. Mais non, j’avais voulu prouver que j’avais ma place dans l’Ordre, que je pouvais être utile alors que ma place, elle n’était pas là. Elle était derrière les lignes, en sécurité, à faire autre chose. Mon regard se baissa, honteuse, vers le plancher de bois franc qui était aussi sombre que mon humeur.

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Jeu 27 Jan - 20:41


Killing in the name of…
Ludivine & Azrael

Soirée du 26 janvier 2021
Azrael avait beau se repasser le cours des événements en boucle, il ne comprenait pas comment tout avait pu dégénérer aussi vite. Une multitude de scénarios expliquant les événements de ce soir tournaient dans son esprit. Avaient-ils été trahis, infiltrés ? Etait-ce le fruit du hasard ou bien l’Ordre avait été dupé par une mauvaise information ? Ces hommes les attendaient-ils ou étaient-ils là pour une raison bien précise ? Savaient-ils que des sorciers arriveraient ce soir précisément ? Tant de questions sans réponse mais une seule chose était sûre : le responsable des missions allait l’entendre. Non seulement cela avait été classé comme simple « reconnaissance » mais en plus il mettait sur le terrain Ludivine ! Par Merlin elle avait été victime d’une attaque de la part du Blood Circle chez elle il y a tout juste trois mois de cela et c’est avec une mission pareille qu’ils voulaient lui remettre le pied à l’étrier ?! Azrael était hors de lui. Sa petite voix vindicative n’aidait clairement pas à le calmer mais il n’avait pas envie de se calmer. Certainement pas avec la vue de sa précieuse Vi allongée à même le sol, blessée d’une balle dans l’épaule. Un spectacle qu’il n’aurait aimé ne jamais voir. Le mal était fait, il fallait agir à présent.

Plus déterminé que jamais, Azrael transplana en direction des moldus une fois qu’il lui appliqua les tous premiers gestes de secours. De toute façon il n’en aurait pas pour longtemps. Si par le passé il s’était permis plus d’une fois de faire durer le jeu en traquant et torturant ses ennemis avant quelques oubliettes sur ses frères d’armes, la vie de Ludivine était en jeu. Hors de question de prendre son temps. Encore moins de se laisser aller à les faire souffrir. Il devait être rapide et efficace. Ça ne devait certainement pas ressembler à une attaque de sorciers. Interdiction donc d’utiliser sa baguette pour les attaquer. Les vieux réflexes, les mêmes habitudes et tactiques lui revenaient le plus naturellement du monde. C’était comme s’il avait été sur le terrain pas plus tard qu’hier. Jouer de son environnement et avec ses capacités magiques pour qu’ils payent. Voilà le plan qu’il allait suivre. D’une simplicité déconcertante pour l’ancien militaire qui se débarrassa de ses ennemis les uns après les autres sans se mettre en danger. Bah oui ! Pas le temps, Pretty Vi, blablabla. Au moins, ils s’accordaient tous les deux là dessus. Impossible de partir sans leur avoir réglé leur compte mais avec efficacité. Ce fut lorsqu’il ne resta plus qu’un assaillant qu’Azrael se permit une petit facétie : éliminer le dernier dans la souffrance avant de l’achever rapidement.

Trêve de plaisanteries. Soucieux, il retourna immédiatement aux côtés de Vi. A la fois rassuré qu’elle soit toujours consciente et terrifié à l’idée de la savoir blessée, Azrael ne tarda pas à les faire transplaner chez lui, serrant sa silhouette contre la sienne. En un simple claquement de doigts, les deux sorciers passèrent de la nuit glaciale à l’obscurité des quatre murs de son salon. Changement de décor qui eut pour effet de détendre légèrement la nervosité du sorcier, bien vite remplacée par une peur viscérale. Tu vas te calmer oui ?! Qu’est-ce qui t’arrives putain ?! T’en as complètement oublié tout ce que tu sais sur les blessures par balles ou quoi ?! VI EST BLESSEE PUTAIN ! IL TE FAUT UNE RAISON DE PLUS À MA PANIQUE. OH ! Calmes toi ! Souffle un bon coup et ressaisis toi. Ça va pas l’aider de te voir paniquer comme ça. Un profond soupir lui échappa en la voyant se diriger vers la table basse du salon pour s’y asseoir. Il devait rester calme. Sa petite voix avait raison. Hors de question de céder aux émotions face à elle. Surtout car il s’agissait d’elle. Il devait se montrer plus pro que jamais. La rejoignant alors que la douce lumière et chaleur procurées par le feu de cheminée se répandait déjà dans la pièce, il s’assit face à elle sur le canapé. Sourcils froncés, il posa une main sur le genoux de Vi en captant ses prunelles.
« Arrête ! » Dit-il avec un peu plus de fermeté que ce qu’il aurait aimé. Un nouveau soupir lui échappa avant de baisser la tête pour tenter de se ressaisir. Son visage se redressa à nouveau pour lui faire face, n’ayant pas encore pris le temps d’essuyer les gouttelettes de sang qui tâchaient ses traits. « Ça n’est la faute de personne. Pas même celle de l’Ordre et de celui qui nous a assigné cette mission même s’il va m’entendre… » Marmonna-t-il en se crispant légèrement à cette simple idée. « Le plus important c’est que tu sois toujours en vie. » Finit-il par conclure avant de déporter son attention sur son épaule blessée. Le garrot ainsi que le sort lancé avaient eu l’air de faire leur effet, le tissu du pull de Ludivine n’étant pas plus tâché que ça. Au moins elle n’a pas perdu trop de sang. C’est déjà ça.

Sans le moindre mot, il glissa sa main dans celle valide de Vi et la redressa pour l’entraîner à sa suite vers sa chambre. Non seulement ils y seraient plus au chaud que dans le salon mais en plus elle pourrait s’allonger confortablement. A l’inverse du salon, la chambre d’Azrael était plus chaleureuse, petit cocon de douceur dans lequel il passait le plus clair de son temps. Bien que le lit prenait la place principale, quelques équipements de sport se trouvaient dans un coin de la pièce aux côtés d’une petite bibliothèque où des romans se mêlaient aux livres de médecine et équipements nécessaires à la photographie. Par chance il entreposait son matériel plus « sensible » dans l’autre chambre de l’appartement. Ludivine ne pourrait ainsi pas découvrir sa collection d’armes à feu et blanches, du moins pas tout de suite. Sur les murs, quelques cadres dans lesquels il avait placé certains clichés de paysages du Moyen-Orient mais également de la campagne anglaise. A l’aide d’un sort informulé il régla l’éclairage pour que ce dernier ne soit pas trop agressif, la température y étant déjà très agréable. Leur arrivée dans la chambre réveilla Formol qui dormait, comme à son habitude, sur l’oreiller d’Azrael. Ses petits yeux plissés guettèrent les nouveaux arrivants avant d’émettre un petit couinement distinctif pour enfouir à nouveau sa tête entre ses pattes. Trop concentré, l’ancien militaire n’y fit pas spécialement attention et assit Ludivine sur le rebord du lit.
« Je vais être obligé de couper ton pull pour accéder plus facilement à la plaie et pouvoir te soigner. » Dit-il en disparaissant dans la salle de bain attenante et revint quelques instants plus tard avec une grande boîte opaque noire contenant le nécessaire pour les premiers soins. Il poussa à la hâte le contenu de sa table de chevet pour y installer son matériel et reporta enfin son attention sur elle. Les traits tirés par l’inquiétude, Azrael resta ainsi à la regarder incapable de formuler le cocktail détonnant d’émotions qu’il ressentait. Il se sentait à la fois coupable de ne pas avoir pu correctement la protéger, agacé qu’elle ait été blessée, stressé et soulagé en même temps que ça ne soit rien de grave.
« Promis ça va pas être trop long et tu vas pas sentir grand chose. » Lâcha-t-il en retirant d’une main son bonnet pour découvrir ses cheveux blond vénitien légèrement ondulés tandis que l’autre retira son premier pistolet puis le second de sa ceinture levant ainsi le sort d’invisibilité. Il les déposa au sol avant d’y ajouter l’un des deux couteaux qu’il portait. Le second en main, il vint couper le pull de Ludivine, découvrant progressivement sa peau pâle. Arrivé à son cou, Azrael prit d’autant plus de précautions pour couper la manche retenant son bras blessé, lui évitant ainsi d’avoir à bouger. A l’instant où ses prunelles se posèrent sur la blessure laissée par la balle il retint un soupir pour ne pas l’alerter plus que ça. Si dans un autre contexte il aurait pris le temps de s'attarder sur le spectacle de son torse à moitié nu, l'état d'urgence dans lequel il était ne s'y prêtait clairement pas. Finalement le couteau échoua également au sol avec le reste des armes qu’il avait emportées pour la soirée.

Dans un calme olympien, il sortit la même petite boîte métallique contenant les nounours en gélatine qu’il lui avait donné le soir où elle avait atterri à Sainte Mangouste et lui en présenta un couleur prune. « Tiens. » Souffla-t-il avant de la faire s’allonger sur le lit pour qu’il puisse plus facilement la soigner. « Je vais te désinfecter à nouveau et tu vas ressentir un froid intense qui risque de brûler mais ça ne va durer que quelques secondes. Après ça tu ne vas plus rien sentir. » Expliqua-t-il pendant qu’il enfilait une paire de gants en latex blanc. Baguette en main, il lui jeta donc un premier sort de désinfection profonde pour s’assurer que la plaie soit propre et ne comporte plus de fibres, poussières ou autres bactéries et impuretés. Un second sort d’anesthésie locale sortit de sa baguette. Dans le cadre de son travail il était peu habitué à procéder de la sorte mais hors de question que Vi souffre plus que cela. Tous ses efforts allaient à présent être concentrés pour la soigner et qu’elle se remette au mieux. Il s’en voulait déjà suffisamment comme ça, il n’allait pas lui rajouter la douleur. Azrael attendit donc quelques secondes durant lesquelles il sortit les instruments nécessaires à l’extraction de la balle et pour la recoudre. Une habile combinaison de soins moldus et sorciers, utilisant ses connaissances dans les deux univers pour lui apporter le meilleur des deux. Grâce à ses compétences elle n’aurait qu’une toute petite marque à l’épaule. Il ne restait plus qu’à se mettre au boulot.
(c) DΛNDELION
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Dim 30 Jan - 17:40
Killing in the Name of
Ludivine Tallec
feat.
Azrael Yaxley


 

 



 

 

« Another mission. The powers have called me away. Another time to carry the colors again. My motivation, an oath I've sworn to defend to win the honor of coming back home again »

J’avais vu des dizaines de scénarios dans ma tête, mais j’avais essayé de tout relativiser. Je m’étais dit que c’était une mission de reconnaissance, qu’il n’y avait pas de danger. On venait vérifier le contenu d'entrepôt, on venait voir s’il y avait des gens, en restant à distance. En principe, les lieux auraient dû être vides, on aurait pris quelques notes, des photos. Une heure ? Deux heures peut-être. C’était un truc qui aurait dû être simple. Cependant, rien ne l’avait été. Nous avions été tranquilles une minute peut-être, pas plus. Comme s’ils avaient su que nous étions là. Avaient-ils des détecteurs de mouvement sur le périmètre ? Nous avaient-ils entendus transplaner ? Il y avait un infini de possibilités qui auraient pu expliquer leur rapidité de réaction, mais sur le coup, je n’y avais pas du tout réfléchi. J’avais eu autre chose en tête. La première avait été de me sauver. De rejoindre Azrael et de nous faire transplaner loin du champ. Hors de question que je reste ici. Cependant, l’univers avait fait qu’encore une fois, ça ne soit pas si simple. J’avais été incapable de rejoindre l’ancien militaire. J’avais été imprudente et j’avais reçu un projectile dans l’épaule. J’étais tombée au sol comme une poupée de chiffon qu’on aurait jetée. Vraiment, j’allais faire la fierté de l’Ordre. Il vint me donner les premiers soins avant de partir en vitesse régler le cas des membres du Blood Circle qui nous avaient repérés.

Je suivis l’évolution de la situation à distance, suivant les sons des coups de feu, sursautant à chaque fois en espérant que ce ne soit pas Azrael qui finisse blessé. Je finis par reconnaître les coups distincts de l’arme du médicomage. Ils étaient différents des salves d'armes automatiques des moldus. Je n’avais vu aucune arme sur lui avant que nous partions. Elle avait peut-être été dans son sac… peu importait sa provenance au bout de compte. Elle lui permit de revenir vers moi en un seul morceau. Il avait des éclaboussures de sang sur le visage qui me surprirent, mais il était là, le regard s’adoucissant en me voyant. Je voyais finalement le côté militaire du sorcier. J’avais eu peur qu’il soit effrayant, mais non, il restait le même Azrael que je connaissais en bout de ligne, les yeux doux malgré leur noirceur. Me redressant tant bien que mal, je me serrai au sorcier pour qu’il nous fasse transplaner chez lui. Je m’assis sur la table basse et je regardai le feu que je venais d’allumer pour nous éclairer et nous réchauffer. Je ne savais pas si c’était le choc ou la température, mais je me sentais congelée maintenant que j’étais à l’abri du vent. Mon bras m’élançait alors j’essayais de le bouger le moins possible. Mais avoir une balle dans le bras droit quand on est droitière, c’est complexe. C’est là que je me rendis compte à quel point une chose aussi petite qu’une balle pouvait faire des dommages énormes. Alors que je rageais, l’ancien militaire vint s’asseoir sur le sofa, face à moi, l’air très sérieux. Je sursautai alors qu’il me dit avec force d’arrêter. Je baissai le regard vers sa main sur mon genou avant de me fixer sur ses prunelles, inquiète. Il m’expliqua d’un ton radouci que ce n’était la faute de personne, mais que l’assignateur allait l’entendre.

« Ne sois pas trop dure avec lui, je peux pas croire qu’il nous aurait envoyés là en sachant ce qui allait se passer. Comme tu dis, c'est la faute de personne...»

J’essayai de sourire au médicomage, mais je ne me convainc pas moi-même.La douleur répandue dans mon bras, ma culpabilité qui ne voulait pas me quitter et la tension que dégageait Azrael faisaient que je ne savais plus trop comment agir. Je voulais le réconforter, je voulais le rassurer, mais en même temps je me disais que c’était ainsi à cause de moi alors rester discrète serait peut-être mieux. Jonglant avec tout ça, je finis par suivre le sorcier qui me prit la main. J’entrai dans la pièce et j’y découvris un endroit chaleureux et confortable. Je vis une bibliothèque sur un mur avec un contenu éclectique, de l’équipement sportif. Des photos décoraient les murs et je crus y reconnaître des photos que le sorcier m’avait envoyées. En grand, bien développées, les photos étaient superbes. L’éclairage tamisé réveilla Formol qui somnolait sur un oreiller et je ne pus me retenir de sourire en le voyant. Il semblait avoir la forme, même si on le dérangeait. M’asseyant au bord du lit, comme le voulait l’ancien Poufsouffle, Alors qu’il me disait qu’il allait devoir couper mon pull, je voulus essayer de l’enlever normalement, mais je compris tout de suite que ce ne serait pas possible. La douleur que je ressentis alors que je voulus lever mon bras m’arracha un gémissement de douleur et une grimace. J’hochai donc la tête sans rien dire, essayant de calmer ma respiration qui s’était accélérée à cause de mon idée stupide.

Je regardai le sorcier quitter la pièce et je lâchai un énorme soupir en sentant la pression descendre petit à petit. tout s’était passé tellement vite encore une fois que je n’avais pas eu le temps de bien gérer. J’avais eu de la chance d’être en binôme avec le médicomage plutôt qu’un autre. En voyant le sorcier revenir, je voulus lui sourire, mais j’en fus incapable. J’étais trop tendue pour faire quoi que ce soit d’autre qu’écouter ses instructions. Inquiète, je voyais le reflet de ma propre inquiétude sur les traits de mon amour de jeunesse. Ça ne devait pas être joli tout ça. Ce ne serait pas long et je ne sentirais pas grand-chose. C’était pas si mal quand même. Nerveuse, je le vis retirer son bonnet pour libérer ses cheveux en bataille et surtout, je le fis se désarmer. Un pistolet, un deuxième puis deux couteaux apparurent. Choquée par ce que je voyais, je ne pus retenir un rire nerveux.

« C’est la norme pour les missions de reconnaissance tout ça ? … En même temps…ça a été une bonne chose que tu…tu les apportes. »

Lame à la main, je regardai le sorcier découper mon pull morceau par morceau. Je grimaçai un peu en voyant la plaie d’entrée de la balle. Seul mon soutien-gorge blanc me couvrait à cet instant, mais je ne ressentais pas de malaise. Déjà, nous étions occupés à autre chose qu’à observer ma nudité et en plus, ce n’était rien qu’il n’avait pas déjà vu. Certes, dix ans étaient passés depuis la dernière fois, mon corps avait un peu changé, mais ça restait tout de même moi et il restait lui. Nous n’en étions plus à nous faire des cachotteries, surtout dans ce contexte de soins.  Je pris l’ourson gélatineux que me tendit Azrael et le goba sans m’obstiner. Si ça me permettait de ne pas sentir ce qui allait suivre, j’en prendrais autant qu’il le faut. Il m’allongea pour avoir facilement accès à mon bras et il m’expliqua ce qui allait suivre. J’hochai la tête à nouveau, comprenant bien la méthode. Je n’étais pas médicomage, mais il restait que je faisais sensiblement la même chose que le blond, seulement avec des créatures magiques au lieu d’humains. Gants enfilés, je sentis la désinfection faire son travail et comme l’avait promis mon ancien amant, je ne sentis à peu près plus rien. Détendue par la douleur qui venait de disparaître par magie, je regardai le sorcier bien concentré commencer le travail.

Il prit une pince effilée dans la boîte qu’il avait ramenée de la salle bain pour essayer de se saisir de la balle logée dans mon bras. Préférant ne pas regarder ce qui se faisait, je portai mon attention sur le visage concentré du sorcier qui était tout près de moi. Il était toujours aussi beau. J’avais surtout eu l'habitude de le voir souriant et détendu, mais même comme ça, tendu et professionnel, je le trouvais attirant. Ses yeux vifs clignaient à peine, gardant le focus sur sa tâche à accomplir. Je sentais le parfum de ses cheveux et ma seule envie était d’y passer une main, comme à l’époque. J’en vins à me dire que ce n’était pas possible, mais je repoussai l’idée. J’aurais pu mourir ce soir, j’avais eu de la chance que le projectile ne m’atteigne qu’à l’épaule. Est-ce que me retenir en valait vraiment la peine ? Je réfléchissais toujours à ce qui devait être fait et non pas à ce que je voulais faire. Je voulais qu’il soit prêt de moi, qu’il reste. Je voulais que nous reprenions ce qu’il avait préféré laisser de côté il y a de ça maintenant dix ans. Je voulais toucher ses joues, son cou, ses cheveux. Je ne voulais plus me gêner, je le voulais lui. J’étais fatiguée d’être seule. Pensive, j’entendis la balle cogner dans le récipient métallique alors que le sorcier murmurait« Vulnera Sanentur »  en pointant sa baguette vers la plaie qui était maintenant dégagée. C’était déjà terminé ? Combien de temps avais-je fixé le médicomage alors qu’il travaillait ? Surprise, je descendis mon regard vers mon bras nu qui ne me faisait presque plus mal. Heureuse et étonnée, je levai le regard vers l’ancien militaire pour l’interroger ?  

« C’est tout ? T’avais raison, j’ai presque rien senti…t’as un don. »

Le sourire me vint plus facilement aux lèvres à ce moment. Je me perdis dans l’observation de mon ancien amant. Il était vraiment spécial, il avait une étincelle supplémentaire que je n’aurais su décrire. Une force d’attraction dont je ne pouvais me soustraire. Il ne voyait rien, mais je ne voyais que ça et c’était magnifique.

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Jeu 3 Fév - 19:41


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Ludivine & Azrael

Soirée du 26 janvier 2021
Azrael pouvait aisément se définir par sa bonne humeur quasi-constante, bien souvent accompagné de ce large sourire qui lui donnait des airs angéliques. Même durant les quelques années passées dans l’armée, le sang-pur ne s’était jamais laissé allé au défaitisme, à la tristesse ou à la colère. Au contraire même. Il arborait continuellement sa petite mine ravie, devenu le pitre de service à la base. Si quiconque avait besoin de rigoler un bon coup et se détendre, il pouvait aller trouver le jeune médecin militaire et son acolyte de toujours pour oublier ses tracas. Azrael avait toujours été comme ça. Une constante qui, parfois, avait pris du plomb dans l’aile. C’était notamment le cas quand le sorcier, à contre coeur, s’était résigné à rompre avec la belle Ludivine. Une décision déchirante, la plus difficile qu’il ait eu à prendre. C’était supposé la protéger, lui être salvateur. Durant cette période intense de sa courte existence, Azrael avait perdu son sourire. Il avait perdu sa lumière. Dès que cela touchait à la belle sorcière, les émotions du sang-pur devenaient plus intenses, incontrôlables et parfois même extrêmes. Cela avait été le cas ce soir. S’il était entré dans cette colère sourde, avait perdu son sourire, s’était éloigné d’elle quelques minutes pour « punir » leurs assaillants ça n’était que pour mieux la protéger. Ils avaient beau n’entretenir plus qu’une relation amicale, Azrael était incapable de se contrôler. Quoi qu’il tente de se rentrer le crâne, Ludivine avait définitivement élu domicile dans son coeur.

En sécurité dans son appartement, la pression ne semblait pas vouloir redescendre. Il était bien trop préoccupé par la raison pour laquelle leur mission pourtant si simple sur le papier avait mal tourné. Comment allait-elle ?! Était-ce plus grave que ce qu’il avait pu entrevoir sur le terrain ? Azrael, malgré sa formation militaire, semblait tout oublier. Il était question de Ludivine après tout. Comment ne pas le prendre à coeur ?! Ainsi, pour la première fois depuis des années et notamment face à elle, le médicomage affichait un visage fermé emprunt d’un savant mélange d’inquiétude et de colère. Il s’efforçait de ne rejeter la faute sur personne mais l’idée que le responsable des missions au sein de l’Ordre ait merdé le titillait. Azrael lui répondit donc avec un ton plus abrupte que ce qu’il aurait souhaité, remettant les choses à leur place. Les hommes du Blood Circle leur étaient tombé dessus si brusquement. A aucun moment elle n’était fautive. Comment pouvait-elle y croire ?! Tout en mettant de côté son courroux, Azrael tenta donc de la raisonner et esquissa une moue légèrement réprobatrice à sa réponse. Certes les chances étaient minces pour qu’on les envoie sur cette mission suicide en toute connaissance de cause mais on n’était plus à l’abris d’une trahison de nos jours. Même au sein de l’Ordre du Phénix. Il se contenta de faiblement hocher de la tête, ses prunelles sombres revenant accrocher les siennes sans parvenir à lui témoigner un brin de gaieté. La situation était trop préoccupante pour qu’il parvienne à sourire. Paradoxal quand on sait que même au milieu des rafales de tirs, blessé et devant s’occuper de corps mutilés, Azrael était toujours resté positif, faisant même des traits d’humour pour garder ses coéquipiers conscients. Ce soir en revanche il n’avait pas envie de le prendre à la légère.

Une chose à la fois. Commençons par sa blessure. Le sorcier se saisit de sa main et l’entraîna à sa suite dans sa chambre. Non seulement elle allait être plus à l’aise que sur sa table basse mais en plus il y faisait naturellement meilleur. Azrael la fit prendre place sur le bord du lit, remarquant à peine Formol qui dormait sur un des oreillers. Le cadre était plus propice à une certaine forme de détente mais maintenant il fallait traiter la blessure. Alors qu’il lui expliquait ce qu’il allait faire, Azrael fronça légèrement les sourcils quand il la vit tenter de lever le bras, n’ayant pas le temps de l’en dissuader. Face à sa grimace, il eut un bref soupir et partit chercher le nécessaire dont il aurait besoin pour extraire la balle et refermer la plaie au mieux. A son retour à ses côtés, il s’installa sur sa table de chevet préalablement vidée pour être à l’aise. Son bonnet au sol fut très vite rejoint par ses deux armes de poing ainsi que ses couteaux. Bien conscient qu’elle ne s’attendait pas à cela, sa remarque réussit à lui extirper un maigre sourire un peu triste.
« A l’armée on apprend vite qu’une seule mission de reconnaissance peut très rapidement tourner à la catastrophe. Depuis je sors toujours équipé et puis… Comme tu dis, ça a été utile même si on avait nos baguettes. Au moins le Blood Circle n’est pas sûr à 100% que l’attaque était sorcière. » Sur ce coup-là, sa préférence pour les techniques de défense moldues payaient. Avec un peu plus de temps même, Azrael se serait amusé à mutiler quelques corps histoire d’encore plus brouiller les pistes. Tant pis… C’est muni de son couteau qu’il découpa donc le pull de Ludivine avant de l’en débarrasser. Impossible de le lui retirer compte tenu de l’endroit où se situait sa blessure alors il faudrait dire temporairement adieu à son vêtement. Merci la magie pour les sorts de reconstitution. Une petite technique qu’il n’avait jamais pu appliquer quand il était dans l’armée.

A présent face à la plaie, l’expression de son visage se ferma à nouveau, plus inquiet de savoir qu’elle était blessée que réellement préoccupé. Il avait vu tellement pire, la situation aurait pu être plus grave que cela encore. Une balle dans l’épaule c’était simple. Douloureux, oui. Contraignant aussi pour réapprendre à se servir de son bras mais simple. Pas de risque élevé pour sa vie. C’est après lui avoir donné un ourson plus concentré en magie apaisante qu’il la fit s’allonger sur le lit, se préoccupant peu du sang ou encore de la boue sur ses chaussures. Encore une fois, merci la magie ! Tout en lui expliquant comment il allait procédé, Azrael s’équipa de ses gants puis commença à sortir le matériel. Déformation professionnelle, le doux et gentil sorcier faisait place au médicomage sérieux et appliqué dans son travail. Il désinfecta la plaie d’un coup de baguette puis après quelques secondes histoire que le sort fasse effet en plus du petit ourson en gélatine, Azrael se muni d’un pince chirurgicale effilée. Les yeux légèrement plissés par la concentration, il plongea l’instrument dans la plaie, pouvant chercher sans se soucier qu’elle en souffre, la balle à travers les muscles. Au bout de quelques instants il trouva le projectile qui atterrit dans la petite coupelle métallique à même le sol. Préférant écourter les soins pour lui éviter de trop stresser et risquer que le sort fasse moins effet, il souffla, le bout de sa baguette posé sur sa peau meurtrie. « Vulnera Sanentur » Avec grande attention il s’assura que le sort se passait au mieux mais la belle couleur rose prise par la zone de l’ancienne blessure le détendit significativement. Il allait falloir qu’elle soit précautionneuse et un peu de rééducation serait nécessaire pour retrouver sa complète mobilité mais au moins tout allait bien. Amusé par ses paroles, il lui rendit son sourire pour la première fois depuis que la mission avait commencé.
« C’est tout, oui. On a eu de la chance que la balle t’ai touché à l’épaule. » Dit-il en retirant ses gants qu’il ajouta au petit récipient métallique avec le projectile. « Il va quand même falloir que tu fasses attention à tes mouvements et il faudra doucement te réhabituer quand la zone sera moins « tendre ». » Pour la première fois depuis qu’ils étaient rentrés dans la chambre, ses prunelles sombres se posèrent enfin sur Formol qui dormait toujours avant de reporter son attention sur Ludivine. « Je vais te chercher un verre d’eau et prendre un bandage pour ton bras au passage. »
Se levant sur ces paroles, Azrael reprit le chemin de la salle de bain après avoir lancé un sort d’attraction sur un des verres de la cuisine qui le rejoignit bien rapidement. Il revint avec de l’eau fraiche ainsi qu’un bout de gaze et de quoi bander son épaule après s’être sommairement lavé le visage pour se débarrasser du sang.

« Tiens si tu veux boire un coup. » Dit-il en lui tendant le verre et l’aida à se redresser en douceur pour qu’elle s’assoit à nouveau sur le rebord du lit. Tandis qu’il laissait Ludivine se désaltérer, Azrael lui posa délicatement la gaze à l’endroit où se situait l’ancienne blessure, un nouveau sort de désinfection programmé et il banda son épaule avec la plus grande précaution, passant sous son aisselle et entourant bien une partie de son bras. « Voilà. Normalement avec ça les désinfections vont durer 48h, faudra juste le changer et les reprogrammer. Je pourrais te montrer le sort, c’est très simple. » Lâcha-t-il avant de relever enfin ses prunelles vers les siennes. Si jusque là il était resté concentré sur son épaule et sa blessure, la savoir saine et sauve, enlevait un poids de taille. Comme frappé par la proximité de leur visage mais également la tenue dans laquelle elle était, Azrael sembla se pétrifier, son regard plongé dans le sien. Je peux savoir ce que tu me fais là ?! Plus les secondes s’écoulaient et plus il sentait son coeur tambouriner dans sa poitrine, une envie de plus en plus pressante faisant son chemin dans son esprit. OH ! Aze ! Réponds-moi putain ! Qu’est-ce que tu branles, mec ?! Azrael n’entendait plus que son myocarde pulser frénétiquement dans ses oreilles, sa gorge s’asséchant et ses prunelles oscillant entre celles de Vi et ses lèvres. Un battement de cils. Une hésitation. Le rappel que tout aurait pu s’arrêter brutalement ce soir, dans ce champ en plein nuit glaciale. Il ne lui en fallut pas plus pour briser la distance devenue insupportable et s’emparer de ses lèvres pour un tendre baiser. Retrouver la douceur de sa bouche tentatrice était indescriptible. Même les potions d’amortencia ne lui faisaient pas autant d’effet. Même avec ses petits oursons il ne se sentait pas aussi bien, aussi vivant. Azrael avait la sensation d’enfin pouvoir respirer. C’était comme s’il se réveillait d’une longue et agonisante léthargie. Un souffle de vie insufflé par ses lèvres. Sérieux ?! C’est tout ce qui lui suffit pour revenir brutalement à la réalité. Ah bah putain, enfin ! Je peux savoir ce que tu fais exactement ? Monsieur « non je veux pas blesser Sweat Pea » ! Merde. De façon un peu abrupte, Azrael mit fin au baiser, ses mains toujours posées sur les genoux de la belle, le regard fuyant. « Pardon. Je… Je sais pas ce qui m’a pris. » Souffla-t-il complètement confus, ses joues commençant à se colorer de rose sous la gêne. Il s’était laissé emporter. Il avait osé raviver de vieux souvenirs. Réouvrir une plaie à présent béante dans son coeur. Bravo.  
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Mar 8 Fév - 2:19
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« Another mission. The powers have called me away. Another time to carry the colors again. My motivation, an oath I've sworn to defend to win the honor of coming back home again »

J’avais toujours eu la réputation d’être une fille calme, réservée et souriante. Selon avec qui je me trouvais, c’était plus ou moins vrai. J’étais tout ça, c’était évident, mais mon côté réservé était surtout quand je me retrouvais avec des inconnus ou dans des situations sociales avec beaucoup de gens. J’avais toujours préféré les petits rassemblements avec mes amis proches ou ma famille. Les grandes fêtes étaient moins mon fort. Avec le temps et les années, j’avais fini par m’y sentir confortable, mais à l’adolescence, les bals à l’école n’avaient pas été ma tasse de thé. J’avais toujours eu Azrael avec sa bonne humeur contagieuse pour m’entrainer à sa suite ou bien Soledad qui m’aidait aussi à me sentir plus à l’aise. Souvent, toutes les deux, nous finissions par regarder mon petit copain de l’époque jouer les clowns pour épater la galerie. Une fois fait, généralement, la soirée était lancée. Malgré ça, je préférais toujours les rencontres plus intimes où je pouvais m’asseoir, siroter un verre et discuter avec un ami. Je préférais la discussion et les rires aux grands bruits. Et puis, durant ces moments plus paisibles, il était plus facile pour moi d’admirer le visage angélique d’Azrael, à tout le moins, c’était le cas à l’époque. Il y avait eu un grand battement de près de dix ans avant que je puisse me replonger dans l’analyse des traits de son visage.

Alors qu’il soignait mon bras, je ne me gênai pas pour le regarder. Ses iris sombres, à la limite du noir étaient toujours les mêmes, prêts à m’engloutir toute entière sans que je ne rechigne. Ses cheveux étaient toujours aussi bouclés, bien que plus courts, lui donnant un air plus mûre qui tenait plus de l’homme qu’il était devenu que de l’adolescent et jeune adulte que j’avais connu. Ses traits doux avaient durci un peu, mais restaient tout de même très près de l’Azrael que j’avais aimé et que j’aimais toujours. Depuis son retour au pays, je l’avais vu mal à l’aise, avant de redevenir l’être sensible, doux et solaire que j’avais connu. Ce soir-là, j’avais vu une nouvelle facette de lui. Il m’en avait parlé, je savais qu’elle existait puisqu’il avait été militaire, mais je ne l’avais jamais rencontrée. J’avais cru ne pas vouloir le voir, j’avais eu peur d’avoir peur de ce nouveau côté de lui, mais finalement ça n’avait pas été le cas. J’avais été surprise, certes. Le voir une arme à la main avec des éclaboussures de sang sur le visage avait de quoi choquer. Mais j’avais surtout décelé derrière cette apparence un homme prêt à réagir, défendant ses proches. Ça avait été rassurant et, bien que ce soit déplacé, à la limite de l’attirant. Il l’avait toujours été à mes yeux, ce n’était pas que ça. Probablement que ma peur avait été rassurée par son attitude.

Les prunelles du blond laissaient paraître beaucoup de préoccupation et si ce n’avait été de l’ourson calmant que je venais de prendre, probablement que j’aurais été comme lui. À la place, je préférais penser et regarder Formol qui était bien installé sur l'oreiller à côté de moi. Le sorcier me donna une réponse pleine de bon sens alors que je venais de l’interroger sur l'attirail militaire qu’il avait emmené avec lui en mission à mon insu. J’hochai la tête, comprenant la logique de tout et surtout parce qu’il avait eu raison. S’il était arrivé équipé comme moi, c’est-à-dire de sa bonne foi et de sa baguette, probablement que l’issu de la situation n’aurait pas été la même. Me mordant la lèvre inférieure, je réalisai que j’avais oublié de lui dire quelque chose de très important. Je touchai l’avant bras de mon amour de jeunesse en me plongeant dans son regard,

« Je t’ai pas dis merci d’ailleurs, tu m’as sortie du pétrin là-bas, si c’est pas plus. Je sais pas comment te remercier. »

Qu’est-ce qui pouvait valoir une vie? Rien. J’aurais beau lui faire tous les suivis possibles pour Formol pour le reste de sa vie, ce ne serait pas assez. Je me plongeai dans l’observation du visage du sorcier alors qu’il était concentré à me soigner. Il m’avait prévenue que je ne sentirais rien, mais je n’avais pas pensé que ce serait littéral. J’aurais cru sentir quelque chose, mais la médication et je ne sais quoi d’autre me permirent de passer à travers le traitement comme si ça n’avait pas eu lieu. Alors qu’il lançait un sortilège pour terminer tout ça, je regardai mon bras qui ne tenait presqu’aucune trace de ce qui s’était produit durant la soirée. Une marque rosâtre indiquait l’orifice d’entrée de la balle, rien de plus. Perdant son sérieux à mes remarques, je fus ravie de le voir sourire, rayonnant comme il savait si bien le faire. Toujours installée sur le lit, en oubliant ma tenue légère, je vis l’ancien militaire retirer ses gants

« Tu parles de rééducation ? »

Au même moment, le médicomage partit me chercher un verre d’eau et je jetai un coup d’oeil à Formol, lui caressant du doigt le dessus de la tête, ce qui le fit bouger un peu comme s’il voulait encore plus profiter de l’attention que je lui donnais. Elle était vraiment mignonne cette petite bête. Je lui souris tendrement, continuant de le gratouiller doucement. Entendant les pas d’Azrael revenir vers la pièce, je retournai mon attention vers lui. Je pris le verre qu’il me tendait et en pris une gorgée avant de poser le verre sur la table de chevet à côté de nous. J’acceptai l’aide du sorcier qui m’aida à me redresser pour m’asseoir au bord du lit. L’ancien Poufsouffle prit de temps de bien bander mon bras et de m’expliquer ce que je devrais faire dans les prochains jours. Ça ne devait pas être trop compliqué. Après tout, il venait de le faire en très peu de temps.

« Oui, bien sûr. Ça va être à mon tour d’apprendre. »  

Amusée par ma remarque, puisque quelques jours plus tôt j’avais montré au sorcier à se servir de son téléphone pour envoyer des messages, je me retins de rire, gardant tout de même un sourire au coin des lèvres. Mon sourire quitta mes lèvres petit à petit alors que je voyais Azrael me fixer, ne lâchant pas mon regard un seul instant. Un battement de cœur. Il y avait des lunes que je ne l’avais pas vu comme ça. Deux battements de cœur. Ses yeux m’avaient tellement manqué. Trois battements de cœur. J’aurais pu rester là à les regarder une vie entière, mais… Quatre battements de cœur. Je l’avais dit, je ne voulais plus de mais. Son regard passait de mes yeux à mes lèvres. Pensait-il comme moi ? Nouveau battement. Je le vis s’approcher et je repartis dix ans en arrière. Le sentiment de manque que j’avais enterré depuis des années refit surface, voulant s’abreuver à la source et prendre tout ce qu’il pouvait. J’avais dit vouloir oublier, il y a longtemps, mais rien n’avait été effacé. Mes lèvres retrouvèrent les siennes comme de vieilles amies et la sensation empli mon ventre de chaleur, d’un feu brûlant qui serait difficile à éteindre, mais je n’étais pas là pour ça. Plus tard, ça viendrait un jour, mais pas là. je ne voulais pas. J’étais prête, c’était ce que je voulais et ma main gauche s’était levée pour aller chercher le sorcier, mais mon mouvement vu coupé par son recul rapide. Ses mains sur mes genoux, je le regardai, ne sachant pas comment agir. Ses yeux allaient partout, sauf sur moi, comme s’il paniquait. Il s’excusait ? Je baissai les yeux à peine une seconde avant de les relever vers lui. Il n’y aurait aucun regret, pas ce soir. Levant mon bras gauche, je mis ma main sur sa joue pour la lui caresser du pouce, le visage sérieux.

« C’est ce que je veux aussi. T’excuses pas pour ça, jamais. »  

Je levai mon bras fraîchement soigné avec délicatesse pour ne rien froisser, posai ma main à la racine de ses cheveux sur sa nuque et je l’attirai vers moi pour un deuxième baiser qui, je l’espérais, ne se terminerait pas aussi rapidement que le premier. Dix ans que je tournais en rond à essayer sans jamais trouver chaussure à mon pied. Dix ans que je me demandais ce qui s’était passé pour qu’il me file entre les doigts. Maintenant qu’il semblait revenir vers moi, il n’était pas question que je le laisse filer à nouveau. Mes lèvres collées aux siennes, l’odeur du sorcier m’entourait complètement et mes habitudes voulaient revenir. Ma main droite alla se perdre dans sa toison, caressant ses cheveux, alors que l’autre attirait mon amour de jeunesse à moi. Il avait allumé un feu en moi que je ne voulais éteindre.

©️ Gasmask


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Mar 22 Fév - 19:57


Killing in the name of…
Ludivine & Azrael

Soirée du 26 janvier 2021
Aussi loin qu’il se souvienne, Azrael avait toujours été attiré par le fonctionnement du vivant. Animal, végétal ou humain, il ne faisait aucune différence. Ça vit, ça respire d’une façon ou d’une autre, ça meurt, ça l’intéresse. Pas besoin de chercher plus loin pour cet enfant qui se définissait par sa curiosité multiple. Si le concept de médecine avait toujours été sorcier pour le jeune Yaxley, composé de potions, onguents, solutions à base de plantes et autres ingrédients magiques sans oublier les sortilèges, la découverte de la médecine moldue avait changé bien des choses. Il expérimentait le concept d’autopsie, de dissection, d’un processus de soin parfois lent et douloureux pour le patient. Autant d’aspects qui le passionnait et rendait cette pratique bien plus attrayante pour son esprit torturé peinant encore à trouver ce juste équilibre entre folie destructrice et profonde envie d’être utile à son prochain. A mesure que les années passèrent, sa passion ne cessa de grandir, renforcée par sa rencontre avec Ludivine. Son univers moldu, sa gentillesse maladive et son amour des animaux faisaient écho à ce qui l’intéressait déjà : aider. La jeune demoiselle n’avait été qu’une excuse supplémentaire pour se lancer à corps perdu dans cette tâche. Quand certains ne voyaient là qu’une tentative de rapprochement au début de leur amitié, Azrael n’osait pas avouer qu’ils avaient en partie raison. Leur intérêt commun pour le fait de soigner et venir en aide aux autres (qu’ils soient humains ou animaux) n’était qu’un point d’accroche supplémentaire pour le jeune héritier, déjà séduit par bien d’autres aspects de la jeune femme en devenir.

A de multiples reprises il avait été là pour la soigner quand un petit rhume ou une petite blessure arrivait. Des moments privilégiés où il prenait un certain plaisir à être tout simplement présent pour la couvrir d’amour. A cette époque il n’avait pas imaginé que la toux qui traîne un peu trop longtemps allait bien vite n’être que pacotille à côté du reste. Sa venue à Sainte-Mangouste en novembre avait été le parfait exemple de ce qu’il redoutait. Par chance Ludivine n’avait rien eu. Rien de physique, rien de trop grave. Ses blessures étaient plus psychologiques et malheureusement, contre cela lui le simple médicomage ne pouvait rien. Cantonné à sa position de soignant du physique, il était également enfermé dans le rôle de « l’ami ». Celui qui se contente d’épauler quand ça ne va pas mais franchirait une limite s’il imposait sa présence au quotidien, si ses bras autour d’elle la berçait chaque nuit pour espérer la protéger des cauchemars. Cette place il l’avait abandonnée il y a de ça de nombreuses années et malgré son envie de retrouver la relation privilégiée qu’ils avaient, Azrael savait qu’il finirait par la blesser. Autant ne pas y penser. Autant faire comme si de rien n’était. Plus facile à dire qu’à faire surtout quand il se retrouvait à présent avec sa précieuse Vi blessée d’une balle dans l’épaule, allongée sur son lit alors qu’il s’apprêtait à lui extraire le projectile du bras.

La vision d’horreur avait été totale quand ses prunelles s’accrochèrent à sa silhouette à même le sol. Un spectacle qu’il avait redouté en la sachant membre de l’Ordre et qui prenait vie sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit sinon la venger. Heureusement que la balle n’avait fait que lui toucher l’épaule… Bien trop préoccupé par l’état de sa blessure pour perdre son temps à analyser comment la soirée aurait pu prendre une autre tournure, il se contentait d’appliquer sa formation de militaire à la lettre. On soigne les blessés avant de revenir sur le déroulé des événements. Le bien-être de l’unité passe avant le reste. Vi était bien plus précieuse que tout ce qu’il pouvait compter dans son existence. Il aurait donné sa vie pour elle si cela avait été nécessaire pour la sauver. Ainsi, quand elle posa sa main sur son avant-bras, Azrael se stoppa dans son geste, revenant plonger ses prunelles sombres dans les siennes. Partagé entre douceur et envie tiraillante de mettre tout ça derrière eux en la soignant, le jeune homme esquissa tout de même un petit sourire en posant sa main sur la sienne. « Tu n’as pas besoin de me remercier pour ça Lu’… Même si j’aurais préféré que la mission se passe sans encombres, au final je suis content qu’on nous ait mis ensemble. Je n’ose même pas imaginer ce que ça aurait pu donner si je n’avais pas été là… Et si ces abrutis savaient mieux tirer. » Le médicomage laissa un bref soupir lui échapper alors que ses yeux revenaient se poser sur sa blessure. La localisation de cette dernière était clairement un coup de chance. Bien qu’il avait pu constater l’amateurisme de leurs adversaires quand il s’était occupé d’eux, la trajectoire de cette balle tenait tout de même du miracle sachant que Ludivine était en déplacement quand elle avait été touchée.

Azrael était trop préoccupé par les soins qu’il allait devoir lui administrer pour s’attarder sur ces quelques paroles. A ses yeux, il s’était contenté de faire son boulot : la protéger et maintenant la soigner. Le passé de militaire aidait beaucoup, celui de médecin s’ajoutant à la situation. Il s’affaira donc à ce qu’il faisait de mieux : soigner. Aidé par la magie, hors de question pour Azrael de perdre son temps avec des pratiques moldues. Ses patients de Sainte-Mangouste c’était une chose, là il s’agissait de Vi. Entre efficacité et rapidité, le médicomage fit de son mieux pour lui prodiguer les meilleurs soins possibles. Il lui fallait jauger entre l’extraction la plus délicate pour éviter de plus endommager les tissus et nerfs, se prémunir contre un éventuel choc de l’organisme et surtout refermer tout en reconstituant ce qui avait été déchiré. Pour ce faire, il utilisa un des sorts les plus efficaces qu’il connaissait, celui-là même qu’il avait utilisé à de nombreuses reprises à l’armée quand la situation était critique. Soulagé d’avoir pu arriver à traiter sa blessure sans problèmes, il retira ses gants tout en lui expliquant ce que cela impliquait comme soins à présent. La magie aidait mais il y avait toutefois des choses à ne pas négliger. Alors qu’il revenait avec le verre d’eau et des bandages, il répondit à sa question. « Plus ou moins oui. Disons que l’avantage de ce sort c’est que tes nerfs et tissus ont été ressoudés ensemble. Par contre il faut tout de même que tu sois prudente pour leur laisser le temps de se solidifier et revenir à un état « normal ». Ça sera moins contraignant qu’une rééducation à la moldue mais mieux vaut garder ton bras immobile quelques temps. Une semaine et demie devrait suffire je dirais. » Précisa-t-il avant de lui donner le verre d’eau. Il en profita alors pour bander sa blessure par simple précaution et esquissa un léger sourire à sa réponse. Pour elle qui était zoomage, apprendre des sorts de soin n’allait pas être très compliqué.

Enfin soulagé que tout cela soit derrière eux, Azrael s’autorisa enfin à se détendre, relevant ses prunelles pour capter les siennes. Ce fut à cet instant précis que ça le frappa. Sa proximité avec elle, la situation dans laquelle il se trouvait, cet événement qui était venu complètement rebattre les cartes de ce qu’il pensait être une relation amicale parfaitement platonique entre eux… Autant d’éléments qui semaient le doute en lui. Il ne voulait plus se contenter de ça. Quelques centimètres plus bas et il aurait pu la perdre ce soir. Comme frappé par cette vérité toute simple avec laquelle il avait pourtant vécu au quotidien à l’armée, jamais il n’aurait osé l’appliquer à Vi. Sa douce et précieuse Vi dont le quotidien de zoomage n’avait rien de menaçant, dont l’existence n’avait pas de raison d’être menacée. Une vérité ébranlée. D’abord par l’attaque qui avait eu lieu chez elle par des membres du Blood Circle et maintenant cette mission qui tournait mal… Toutes ses certitudes volaient en éclat alors qu’il expérimentait l’attraction que Sweet Pea avait toujours exercé sur lui. Devenu incapable de se raisonner plus longtemps, Azrael n’écoutait plus sa petite voix lui hurlant de s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Ses lèvres revinrent finalement capturer celles de sa douce après de trop longues années passées sans l’autre. Redécouvrir sa douceur, son odeur, le contact si tendre de ses baisers… C’était comme si pendant tout ce temps il avait appuyé sur le bouton pause et qu’il reprenait enfin le cours normal des choses. Du moins jusqu’à ce qu’il ne fut brutalement ramené à la dure réalité. Celle que ses lèvres lui avaient fait oublier pendant quelques secondes. Une réalité où il venait de complexifier leur amitié si lentement construite après une rupture douloureuse et déchirante. Il s’excusa tant bien de mal, incapable d’affronter son regard et la probable confusion dans laquelle il l’avait probablement plongée suite à son geste qu’il ne voulait pas expliquer.

Anxieux de découvrir sa réaction, le contact de sa main sur sa joue lui fit immédiatement relever la tête. C’était à son tour d’afficher sa surprise. Les paroles qu’elle tint le laissèrent sans voix. Oh putain… C’est ce que je veux aussi. Ces simples petits mots si lourds en signification tournaient en boucle dans son esprit, accélérant son rythme cardiaque et intensifiant la confusion dans laquelle il était plongé. Qu’est-ce que tout cela pouvait bien signifier et impliquer ?! Complètement perdu, il n’eut pas le temps de se lancer dans une profonde réflexion que Vi l’attirait déjà à elle pour réclamer à nouveau ses lèvres. Le simple contact de ses doigts sur sa nuque lui extirpa un long frisson qui parcourut son échine, l’attirant naturellement vers elle. Ses lèvres retrouvèrent les siennes dans un baiser à la douceur enivrante. Avide de son contact, il remonta ses mains posées sur ses genoux sur ses hanches et bien vite le bas de son dos pour en caresser doucement la peau dénudée. Tout semblait si naturel, si familier comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. A mesure qu’il retrouvait ses lèvres, le balais de leur langues qui se cherchaient pour toujours mieux se trouver, l’envie de plus l’assaillait jusqu’à en devenir insoutenable. Il quitta ses lèvres pendant seulement quelques instants pour venir s’asseoir à ses côtés sur le lit. Dans un silence religieux, il prit le temps d’admirer son visage, sa main droite venant se perdre dans sa belle chevelure blonde pour échouer sur sa nuque. Un doux sourire avait fait son chemin sur ses lèvres avant qu’il ne rapproche à nouveau son visage du sien, déposant quelques baisers à la commissure de ses lèvres puis sur sa mâchoire avant de glisser dans son cou. A la recherche de toujours plus de contact, il la fit doucement basculer sur le dos pour qu’elle s’allonge sous lui. Sa main gauche accrochée à sa hanche, il explorait ses épaules de ses lèvres comme pour reconquérir cette peau qu’il avait jadis si bien connue. Transporté par ces douces retrouvailles, une envie plus intense commençait à naître en lui. Une envie de plus qui le perturbait, à nouveau confronté à la situation inédite dans laquelle ils se trouvaient. Tandis que ses mains avaient commencé de langoureuses caresses sur son ventre et ses hanches, évitant méticuleusement sa poitrine et le haut de son jean, Azrael revint capter son regard. « Sweet Pea… » Souffla-t-il enfin telle une délivrance entre deux baisers. Ce surnom qui lui brûlait les lèvres à chaque fois qu’il apercevait sa silhouette, celui qui était si lourd en significations entre eux, celui qui indirectement cherchait à s’assurer qu’elle était prête à plus entre eux. Il ne voulait rien brusquer, ne surtout pas commettre d’impairs, ne pas lui imposer un contact auquel elle n’était peut-être pas prête. Après tout, lui-même devait bien admettre qu’il était complètement perdu.
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Azrael Yaxley


 

 



 

 

« Another mission. The powers have called me away. Another time to carry the colors again. My motivation, an oath I've sworn to defend to win the honor of coming back home again »

Avoir Azrael auprès de moi comme ça pour me soigner me ramenait des années en arrière. Quand nous étions encore tous les deux des étudiants, au moindre petit rhume, il prenait soin de moi, me fournissant des potions pour que je me sente mieux rapidement. Ce n’était d’aussi sérieux que maintenant, c’était évident. N’ayant jamais été le type de sorcière à me mettre les pieds dans les plats ou à partir à l’aventure, les soins n’avaient toujours été que mineurs. Bien que mon état ait été moyen durant ces moments-là, j’avais toujours aimé ces instants hors du temps. Mon petit copain de l’époque restait à mon chevet et était aux petits soins jusqu’à ce que j’aille mieux. Même quand j’allais bien Azrael était aux petits soins, il avait toujours été un garçon attentif, soucieux et prêt à tout donner pour les autres, dont moi. Je prenais plaisir à recevoir tout cet amour, mais le garçon n'était pas en reste. Dans notre dynamique, je donnais autant que je recevais. J’aimais prendre soin des autres, des gens que j’aimais et Merlin seul savait à quel point j’avais aimé le jeune étudiant. Autant son côté solaire que son côté plus sombre qui restait plus en retrait. Sa douceur, son humour, son sourire, ses fossettes, ses cheveux dorés bouclés, autant que son rire, ses lèvres, la façon dont il tenait ma main et comment il m’embrassait, comment il m’aimait.

J’avais passé plusieurs moments avec le médicomage depuis son retour à Londres. Ces moments n’avaient pas tous été simples. En fait, peu l’avaient été, pas au sens propre du terme. Pour moi, un moment simple était quand il n’y avait aucune arrière pensée, aucun triturage mental, il n’y avait que la base. On aurait pu dire que le premier moment où nous nous étions revus, à la clinique, avait été simple. J’avais traité son rat, nous avions pris des nouvelles et c’était tout. Cependant, ça avait été plus complexe, du moins, pour moi. Une vague d’émotions m’avait submergée, de multiples souvenirs que j’avais crus enfouis étaient remontés à la surface. L’interaction en soi avait été simple, mais le bagage qui était arrivé avec Azrael avait été plus complexe. Je ne veux pas dire que c’était négatif par contre. Au contraire, j’étais contente de le revoir, qu’il soit de retour dans mon entourage. Ça ne faisait pas le bonheur de tous, je savais que Jonas était plutôt inquiet de la situation, mais ça ne le regardait pas. Je ne l’avais jamais jugé sur ce qu’il faisait alors il pouvait bien garder ses remarques. J’étais une adulte et je prenais mes décisions. Je les réfléchissais et je les prenais en toute connaissance de cause. Comme ce soir-là. J’avais pris la décision d’accepter une mission de reconnaissance pour remettre les pieds sur le terrain. En me disant que c’était de la reconnaissance, j’avais cru que ça aurait été simple, surtout en présence de l’ancien militaire.

L’idée de sa présence avec moi sur le terrain avait été rassurante. Le beau blond, qui avait maintenant la position d’ami dans ma vie, arrivait avec une promesse de sécurité. Il ne l’avait pas dit, il ne m’avait fait aucune promesse. Cependant, c’était toujours ce sentiment que j’avais quand il était près de moi. Ça avait été le cas dès son entrée dans ma clinique et il ne m’avait jamais déçue. Cette sensation avait été là quand j’avais fini dans son service après l’attaque chez moi. Il s’était occupé de moi comme peu l’auraient fait et avait accepté ma demande pour qu’il reste. Il avait passé la nuit avec moi, me prenant dans ses bras pour me protéger des cauchemars qui avaient emplis ma tête. Là, il faisait la même chose. La situation avait dégénéré, certes, mais nous étions maintenant en sécurité tous les deux grâce à lui. Nous étions chez lui, au calme et il s’occupait de mon bras. Je n’étais pas inquiète le moins du monde, je savais que j’étais entre de bonnes mains. C’est bien pour ça que je voulus lui faire de ma gratitude du mieux que je le pouvais et je le lui dis, une main sur la sienne. Mes iris dorés plongés dans les trous noirs des siens, je partageai son sourire alors qu’il me disait que ce n’était pas nécessaire. Penchant la tête sur le côté, je serai la main du médicomage qui semblait soucieux.

« Vaut mieux ne pas y penser alors. Garde ça loin de ta tête, ça n’en vaut pas la peine. »

Mon pull maintenant découpé au sol avec les multiples armes du blond, je laissai Azrael faire son travail le plus sagement possible. Le plus gros du travail fait, j’interrogeai le sorcier alors qu’il me ramenait un verre d’eau. Il m’expliqua la suite des choses maintenant que mes tissus étaient tous revenus à leur place dans mon bras. Le fait qu’ils soient là ne voulait pas dire qu’ils étaient prêts à des efforts intenses La prudence serait donc de mise. J’hochai la tête, comprenant ce que j’allais devoir faire.

« C’est bien noté, je serai prudente si je dois m’occuper d’un éruptif. »

Je souris malicieusement en haussant les épaules avant de laisser le médicomage bander mon bras comme il faut. Posant le verre sur la table de chevet près de moi après en avoir pris une petite gorgée, mes yeux furent saisis par ceux d’Azrael. J'avais tellement passé de temps plongée dans ce regard à ne pas réfléchir au lendemain. Cette époque me manquait et les événements de la soirée me faisaient penser à tout ce que je faisais. Est-ce que je vivais comme il se doit? Vivais-je vraiment ? Je respectais les convenances, je me souciais de ce que les autres allaient penser sans vraiment me demander ce que moi je voulais. Le fait d’avoir failli perdre la vie ce soir-là me faisait tout voir autrement. Je devais vivre pour moi, pas pour les autres. C’est sur cette pensée que les lèvres du blond vinrent me chercher pour m’attirer à elle. Son odeur vint m’entourer complètement alors que le passé revenait maintenant dans le présent. Prête à attirer l’homme vers moi, je ne pus le faire par son recul, comme s’il était choqué par ce qui venait de se passer. Confiante, sachant ce que je voulais, je voulus rassurer le sorcier du mieux que je le pouvais. Main sur sa joue, je lui dis exactement ce que je voulais. Lui laissant quelques secondes pour digérer l’information, j’attirai le sorcier à moi pour que nous puissions vivre le moment sans penser à quoi que ce soit d’autre. Il n’y avait que lui et moi.

Mes doigts sur sa nuque l’attirèrent jusqu’à mon visage pour que mes lèvres puissent emprisonner les siennes. Enivrée par la situation, je laissai tout de côté, ne pensant à rien d’autre qu’au sorcier qui éveillait en moi une foule de sensations, dont un manque qui était flagrant. J’avais besoin de lui, tout entier. Ses mains quittèrent mes genoux pour venir se loger sur mon dos nus alors que mes mains se perdaient doucement dans ses cheveux. Rien n’avait changé. Les années avaient passé, mais il restait lui-même. Nos corps se retrouvaient comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. La seule différence avec il y a dix ans était le manque flagrant que je sentais et que je n’aurais pas cru aussi puissant. Nos lèvres se quittèrent alors que l’ancien militaire venait s’installer près de moi sur le lit. Mon pull découpé au sol laissait voir ma poitrine, cachée par un soutien gorge blanc, bouger au rythme de ma respiration rapide. Souriante et paisible, j’observai de près le visage de l’homme qui caressait mes cheveux. Ramenant mon visage vers lui, je me laissai plonger dans son univers alors qu’il embrassait mon visage et mon cou. Une de mes mains alla se perdre encore une fois dans ses cheveux alors que mon autre allait se loger dans son dos, sous son pull. Je le laissai m’allonger sous lui alors qu’il partait à la conquête de ma peau, me faisant soupirer de satisfaction. Je me laissai bercer par les lèvres et les caresses du sorcier qui me ramena à la réalité en disant le petit nom que j’avais très peu entendu durant les dernières années. Relevant la tête vers Azrael, je lui souris. Je voulais vivre. Je ne voulais plus attendre, je ne voulais plus réfléchir. Je le voulais, lui, maintenant et je sentais, je voyais que c’était la même chose pour lui.

« Tout va bien Bou’. Tout va bien. »  

Je me redressai un peu, m'asseyant le dos contre le mur et j’embrassai le cou du sorcier avant de placer mes mains à la base de son pull pour le lui enlever, révélant son torse. Là je pus voir le passage du temps sur le corps du sorcier qui faisait battre mon cœur. Je voyais le passage de l'entraînement militaire sur son corps, le sculptant plus massivement que dans mes souvenirs. Analysant ce que je voyais, je vis une cicatrice sur son flanc, comme une marque de balle. Cela concrétisa que le médicomage n’avait pas seulement eu un entraînement militaire, il avait été sur le terrain et son corps le montrait. Je passai mes mains sur ses pectoraux, descendant sur son ventre, m’attardant à la marque sur son flanc quelques instants, dévorant des yeux ce que je voyais. Azrael avait toujours été beau à mes yeux, mais là, il l’était encore plus que dans mes souvenirs. Sachant très bien ce que je voulais, je secouai un peu l’oreiller de Formol pour le réveiller, ce qui arriva. Il prit quelques instants pour se redresser et, finalement, descendre du lit. Je souris malicieusement au propriétaire de la bête.

« On va être plus tranquilles…»  

Toujours sous le sorcier, mes lèvres effleurèrent le plus doucement possible le corps bien ferme du sorcier, faisant un chemin de baisers quasi inexistant sur son torse, son cou jusqu’à terminer leur route sur ses lèvres que je pris fermement sur les miennes. Je savourai la douceur et la tendresse de ce baiser que je voulais sans fin, mes mains se posant le long de son dos, attirant le sorcier tout près. Plus près, encore plus près. Nos lèvres se fondaient parfaitement parfaitement dans un balai parfait comme nous seuls savions le faire.

©️ Gasmask


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Lun 21 Mar - 22:21


Killing in the name of…
Ludivine & Azrael

Soirée du 26 janvier 2021
Si tu veux la paix, prépare la guerre. Une devise qui, bien qu’elle s’appliquait à la Royal Navy, avait trotté dans l’esprit d’Azrael pendant ses années au sein de la British Army. Il la trouvait pessimiste et agressive. C’était comme de dire « la meilleure défense est l’attaque ». Quoi de mieux pour effectivement provoquer une guerre ?! Pourtant, quel autre événement que celui de ce soir pourrait lui créer un électrochoc ?Le conflit était bien réel. Même si le chaos ne régnait pas dans les rues, que la ville n’était pas à feu et à sang, la guerre, elle, faisait bien rage entre sorciers et moldus. Si tel n’était pas le cas, il ne se retrouverait pas avec Ludivine blessée, une balle dans l’épaule à devoir la soigner sur son lit. Tout ceci était bien réel. Lui qui, à son retour de l’armée avait recherché désespérément ce rush d’adrénaline pour ne pas sombrer, la façon dont il s’immisçait à présent dans son existence lui déplaisait. C’était mieux avant, quand la vie de ses proches n’était pas directement en jeu. Il avait ramené la guerre à la maison, le danger, la mort et la violence semblaient lui coller inexorablement à la peau, atteignant la dernière personne qu’il souhaitait voir souffrir : Vi. Elle avait beau avoir raison sur le fait qu’ils étaient à présent en sécurité et que ressasser sur ce qui aurait pu se passer autrement n’était pas constructif, Azrael n’y parvenait pas. Une petite partie de lui s’en voulait. Il n’avait pas été assez prudent. Il n’était pas parti en repérage avant. Il l’avait mal protégée sans quoi elle n’aurait jamais reçu une balle. Tout était sa faute mais ça, l’ancien soldat se garderait bien de lui en faire part.

Il préféra se concentrer sur les soins à lui prodiguer, une façon comme une autre de mettre de l’ordre dans son esprit et lui éviter de se disperser. Déjà qu’il partageait ses pensées avec cette petite voix malsaine et morbide, si en plus il n’était plus capable de se concentrer sur un soin aussi banal qu’extraire une balle et refermer une plaie… Il y avait du soucis à se faire. Appliquant le même sérieux qu’à l’ordinaire, voire même un peu plus car il s’agissait de Vi après tout, Azrael lui prodigua les meilleurs soins possibles. Soucieux qu’elle puisse retrouver une mobilité totale de son bras, il s’appliqua à être rapide, précis et soigné. Rien de trop sorcier compte tenu de tout ce qu’il avait eu à faire, dans de pires conditions et sans magie, sur le terrain. La plaie refermée et soigneusement pansée, après quelques conseils prodigués pour que la guérison soit optimale, le médicomage s’apprêtait à lui proposer un nouveau haut ainsi qu’un snack réconfortant mais rien ne se déroula comme prévu. A l’instant où ses prunelles croisèrent les siennes, il sentit son coeur s’arrêter pour repartir de plus belle. Il n’avait plus été si proche d’elle, plus depuis leur rupture. Redécouvrir ses traits, s’enivrer à nouveau de son odeur, la peur toujours bien présente liée aux événements de ce soir… Tant d’éléments qui se combinaient pour lui faire perdre la tête, abandonnant toute raison et se concentrer sur l’instant présent. Il n’y avait plus qu’elle qui comptait. C’est dans cet élan d’un besoin primitif, viscéral et presque vital qu’Azrael vint capturer ses lèvres pour un baiser à la tendresse significative.

Depuis combien de temps en rêvait-il sans se l’avouer ? Mourrait-il d’envie de la toucher, de la sentir, de revenir au contact de sa bouche enchanteresse ? Trop longtemps… Une éternité si vous lui demandiez mais c’était pour son bien, pour ne pas véritablement la blesser. Une excuse sans contexte difficile à faire passer et à intégrer, même pour lui-même. Ce fut malheureusement cette pensée qui le ramena à leur réalité. Ils ne formaient plus un couple depuis des années à présent. Une forme d’amitié complexe était née entre eux où il marchait constamment sur des oeufs, ne sachant trop comment agir avec elle sans franchir cette ligne si fine entre amour et amitié. A contre coeur mais une fois de plus dans le but de ne pas commettre l’irréparable et la préserver, Azrael s’arrêta, mettant un peu de distance entre eux pour finalement s’excuser de son geste qu’il considérait comme déplacé. Quelques petits mots à peine bafouillés auxquels Ludivine répondit de la plus belle des façons. Elle en avait envie. Elle avait envie de ce contact avec lui, de retrouver cette proximité, ces vieux réflexes qui revenaient n’ayant jamais vraiment été perdus. Mais si… Une brève interjection qui mourut au nouveau contact de ses lèvres. Il n’y avait plus de place pour le doute et les préoccupations. Emportés dans l’instant, leurs lippes se cherchaient, leur langues se redécouvrèrent pour entamer cette langoureuse danse qu’elles connaissaient si bien.

Sans plus vraiment réfléchir à ses gestes ni même à la portée de ce qui était en train de se passer, Azrael vint s’installer à ses côtés avant de l’allonger sur le dos, se plaçant au dessus d’elle pour être plus à l’aise. Il suffisait que ses lèvres quittent les siennes quelques secondes pour déjà ressentir le manque, revenant presque immédiatement à la charge. La séparation avait été trop longue, le besoin trop grand pour qu’il se permette de lui résister encore un instant de plus. Ultime barrière l’empêchant de véritablement pouvoir plonger dans l’instant : son consentement. Il avait la sensation de revenir à l’époque de Poudlard quand les premières découvertes de l’autre s’étaient faites dans un profond respect mutuel, s’assurant constamment qu’il n’allait pas trop vite à son goût. L’histoire se répétait et une fois de plus elle le rassura avec son habituelle douceur, le guidant même un peu plus dans cette direction en retirant son pull pour dévoiler son torse finement musclé. Les traces de l’armée se voyaient ici et là. Ses muscles étaient plus saillant, preuve qu’il s’entretenait avec un rythme soutenu mais c’était surtout les marques de la guerre qui pouvaient se remarquer. Un impact de balle dans l’épaule, lui aussi, un autre sur son flanc et il lui restait encore les entailles dans son dos et la cicatrice sur son genou à découvrir. Tandis qu’il la laissait redécouvrir son corps et les changements du temps qui s’y étaient imprimés, de longs frissons le parcouraient à mesure qu’elle glissait ses doigts sur son épiderme à nu. Comme anesthésié par ce qui venait d’être entrepris, il l’observa réveiller Formol et eut un petit sourire en réponse au sien quand le rat quitta le lit pour leur laisser l’espace dont ils auraient besoin.

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Lun 26 Sep - 17:13
Killing in the Name of
Ludivine Tallec
feat.
Azrael Yaxley


 

 



 

 

« Another mission. The powers have called me away. Another time to carry the colors again. My motivation, an oath I've sworn to defend to win the honor of coming back home again »

J’avais longtemps vécu dans une bulle. Je savais ce qui se passait autour de moi, j’avais entendu des récits, j’avais vu des photos. Je faisais partie de l’Ordre du Phénix après tout ! J’avais beau dire que mon implication n’était probablement pas à la hauteur de ce que les autres attendaient, mais je n’avais que mes bonnes intentions à offrir et ma bonne volonté, contrairement à Soledad qui avait son don à mettre au service du groupe. Cependant, jusqu’à dernièrement, tout ce que j’avais entendu était resté flou dans mon esprit. Je n’avais rien vécu de choquant à proprement parler et cette situation m’avait laissée naïve. Cependant, depuis l’attaque vécue à la maison à la fin du mois de novembre, ça m’avait rattrapée. Je l’avais vécu de plein fouet et ça m’avait frappée comme un cognard en plein visage. Mon équilibre, que je ne croyais pas si précaire, était tombé et là j’avais essayé de le rebâtir, petit peu par petit peu. Ma famille et mes amis m'avaient aidée à replacer tous mes morceaux en place du mieux qu’ils l’avaient pu. Il restait que le plus gros du travail, c’était moi qui avait dû le faire et c’est ce qui m’avait menée à ce soir en mission avec Azrael.

En sa compagnie, je m’étais dit que tout allait bien aller. Et puis, si quelque chose clochait, il avait l’historique pour réagir et nous sortir de là. Il avait fait l'armée, contrairement à moi. Il avait de l’expérience à l’inverse de moi. Cette décision avait été la bonne, vu tout ce qui s’était passé. Nous nous étions tous les deux fait coincer, nous avions réagi au meilleur de nos connaissances, dans mon cas en improvisant, je m’étais pris une balle et le reste faisait partie de l’histoire. Moi qui disait toujours que j’avais une vie bien rangée, plutôt ennuyante avec mes tisanes, mon chien et mes bouquins… je prenais un nouveau virage. Ce n’était pas quelque chose que j’appréciais, c’est évident. Qui apprécierait de se prendre une balle dans l’épaule ? Personne, mis à part quelques masochistes peut-être. En tout cas, moi, ce n’était pas ma tasse de thé, loin de là. Sur le moment, j’avais gardé mon calme, je n’étais pas du genre à paniquer, mais il restait que j’avais dû me reposer beaucoup sur mon partenaire pour nous sortir de là. Une fois chez lui, il s’était appliqué à traiter mon bras et le voir au travail m’avait détendue. Il était appliqué, minutieux, concentré et magnifique. Alors que son regard était fixé sur mon bras, le mien était sur son visage qui était tout près, analysant chaque pore, chaque pli de concentration, analysant ce qui avait toujours été là et ce qui était une marque du temps qui avait passé depuis notre fin.


©️ Gasmask


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Lun 31 Oct - 17:36


Killing in the name of…
Ludivine & Azrael

Soirée du 26 janvier 2021
Si Azrael s’était engagé dans l’armée moldue, était parti combattre sur le terrain pendant des années ça n’était pas pour voir ses proches et notamment la personne qui comptait le plus à ses yeux sur cette planète être blessée. Depuis l’arrivée du Blood Circle, le paradigme avait changé, l’ennemi n’était plus en dehors de leurs frontières mais bien chez eux. Infiltré, invisible. Un voisin, un ami, le commerçant du coin de la rue. Vivre parmi les moldus, dissimulé en tant que sorcier, usant et abusant de la magie pour protéger son identité ne marchait plus. Ils avaient été démasqués. Rien de plus normal pour Azrael que de rejoindre les rangs de l’Ordre du Phénix. Son passé commun auprès de Ludivine et plus tard au sein de l’armée lui avait ouvert les yeux. Il savait que toute guerre était principalement motivée par la peur de l’inconnu, de l’autre, la menace de voir son train de vie et ses croyances bouleversées. Toutefois, dans toutes les actions qu’avait entrepris le jeune sorcier de sang-pur, la protection des siens primait. Qu’importe si la belle née moldue ne pouvait plus être considérée que comme simple « amie », Azrael avait à coeur de la protéger envers et contre tout. Il était prêt à y passer, commettre une fois de plus l’irréparable si cela signifiait préserver son existence. Résultat de cet amour ardent encore bien présent pour elle, de son incapacité à tourner la page et s’éloigner comme il aurait dû le faire. A la place, Azrael grapillait tous les petits instants de bonheurs en sa présence, profitant d’un moment d’inattention pour l’admirer, humant son odeur quand elle se tenait un peu trop prêt de lui, justifiant une entrevue par un besoin accessoire mais qu’elle seule était à même de faire. Des instants fugaces, presque insignifiants qui, si dans un premier temps emplissaient son coeur d’une allégresse légère, finissaient systématiquement par le plonger dans un profond tourment.

Ainsi, la simple perspective de la perdre définitivement ce soir là avait été de trop. Trop qu’il puisse envisager, trop qu’il puisse supporter. Il n’avait pas été présent ce fameux soir où le Blood Circle était venu l’attaquer chez elle et maintenant il avait failli la perdre sous ses yeux ?! Hors de question ! Le switch avait été violent, lointain et pourtant si conscient. Il avait pris le relais, était venu à la rescousse, se nourrissant de la rage sous-jacente d’Azrael pour traquer ceux qui avaient osé s’en prendre à elle. Si son état ne l’avait pas inquiété, il aurait pris son temps. Quitte à les assommer, les bâillonner à un poteau pour finalement revenir leur régler lentement et dans la souffrance la plus extrême leur compte. Au lieu de cela, le travail avait été rapide, efficace, propre. On penserait à une mauvaise rencontre avec la mafia moldue. Il avait fait son travail. Elle était saine et sauve, en sécurité dans son appartement et avec une blessure mineure qu’un simple sort pourrait régler. La cicatrice, la gêne des semaines qui suivraient était tout autre chose. Pour l’heure, elle allait bien. Cette simple constatation, le soulagement lié à la réalisation, le contre-coup de la mission… Tout ça lui fit perdre pied.

Sa proximité, son odeur, le grain si délicat de sa peau, sa chaleur, son regard… Il n’avait pas pu y résister, happé par ses lippes tentatrices. Impossible de s’arrêter, pas quand elle lui affirmait le vouloir, en avoir envie. Ils étaient loin ces petits instants où il devait cacher l’attraction ressentie aujourd’hui encore pour elle. Elle était loin la crainte de se faire des idées, d’être rejeté, moqué, insulté même… Ludivine n’aurait jamais pu faire ça. Elle n’était pas comme ça mais si elle en parlait… Si elle se livrait à ses proches. Comment réagirait Soledad, Jonas, Diego… ? Il avait suffi d’un seul baiser rendu de sa part pour que toutes ces inquiétudes s’envolent. Le temps entre eux s’était figé, ils l’avaient remonté des années en arrière, retrouvant ces mêmes automatismes, cette connaissance aigüe de l’autre. Un souffle retrouvé, une délivrance enfin accordée à chaque contact supplémentaire avec ses lippes et sa peau. Plus il la recouvrait de baisers et caresses et plus Azrael ressentait cette sensation d’enfin pouvoir respirer à pleins poumons. Elle lui insufflait un nouvel espoir, une libération après des années passées en apnée, cantonné au rôle de l’observateur, de l’ami passif dont l’amour doit être tu, caché et étouffé. Ce soir il reprenait cette place jadis occupée.

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Killing in the name of - Ludael IV
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