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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Pour toi l'étranger ne porte le nom d'Homme que s'il te ressemble et pense à ta façon || Lyllyah :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Kayla Rausale
Kayla Rausale
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Mon allégeance : va à Maxime
Dim 21 Aoû - 19:29

Pour toi l'étranger ne porte le nom d'homme
que s'il te ressemble et pense à ta façon
Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?

Lyllyah & Kayla, Londres, Fin avril 2021


Sous ma forme animale, je saute sur Maxime, encore transformée en louve.  C’est une habitude qu’on a prise lors de certaines pleines lunes depuis que je suis devenue animagus et je dois avouer que cela me plaît énormément de crapahuter en sa présence et de lui faire passer un bon moment. Non pas que la nuit de pleine lune soit forcément un calvaire pour elle, surtout depuis que la meute et elle profitent des dons de potionnistes expérimentés pour pouvoir être davantage conscients lors des transformations et pouvoir demeurer lucides, gardant leur esprit et leur volonté totale, faisant taire le loup qui sommeillait en eux. Cela rend nos nuits bien plus amusantes en réalité puisque Maxime n'a plus envie de me croquer toute crue et pour ma part, ces nuits me permettent également d’apprivoiser davantage mon Animagus. Depuis Noël, je continue périodiquement mes entraînements avec Abigail et je dois l’avouer, au bout de quatre mois, je commence à peine à me rendre compte de l’immensité des possibilités qui s’offrent à moi ; je les touche à peine du doigt et j’en suis bien consciente. Pour autant, j’en maîtrise bien assez pour que cela puisse être amusant avec Maxime, qui quant à elle, à des années d’expérience de louve au compteur. Depuis des mois, je travaille ma force, ma rapidité et l’acuité de mes sens et à chaque transformation, tout me semble plus familier, plus facile. J’adore ma forme animale, je l’apprivoise petit à petit et même si je conserve ce secret afin de conserver un élément de surprise lors de futures attaques ou combats, j’utilise de plus en plus régulièrement mon don. En ce qui concerne la belle louve en face, nous n’en sommes plus à notre premier combat et je ne compte plus le nombre de fois où la ruse de Maxime m’a mise à terre et je ne compte pas non plus le nombre de fois où je l’ai couché au sol. Force et expérience sont deux choses bien différentes. Mes pattes bien ancrées au sol, Maxime tente de se retourner pour me mettre hors d’état de nuire mais je l’écrase de tout mon poids de panthère jusqu’à ce qu’elle parvienne à se détacher et c’est à son tour de m’attaquer. Nous continuons ce jeu jusqu’à l’aube et lorsque les premiers rayons du soleil se font sentir, nous nous dissimulons à l’abri d’une grotte et je patiente jusqu’à ce que Maxime retrouve forme humaine avant de me transformer à mon tour. La première chose que je dis c’est : « Je suis crevée. » Maxime joue les femmes fortes en répliquant dans un bâillement qu’elle n’est absolument pas fatiguée et que je suis qu’une petite joueuse. Je regarde l’heure et je soupire, sachant que je dois être à Poudlard dans moins de deux heures, je ne vois pas l’intérêt d’aller dormir maintenant. « Faut que j’aille en cours. J’vais passer chez moi vite fait pour me doucher et prendre un café et puis ensuite… » Je fais signe de dormir alors qu’il est peu probable que les professeurs me laissent dormir en plein cours. « Je pense que je vais sauter la case déjeuner pour dormir. » Et ça, c’est à marquer dans les annales. Kayla Rausale manquant un repas ? SACRILÈGE.

Maxime et moi nous nous séparons et je l’embrasse avant de lui dire que nous nous reverrons probablement que le lendemain ayant l’intention de dormir chez Lyam ce soir. Faut que je lui envoie un message d’ailleurs pour lui demander s’il sera présent, je ne sais plus s’il travaille aujourd’hui ou demain. Je transplane chez mes parents ; la maison est silencieuse et je m’évertue à faire le moins de bruit possible pour ne pas prendre le risque de les réveiller. Je prends ma douche et l’eau chaude coulant sur ma peau me permet de retrouver un peu de vigueur. J’enfile une tenue confortable et noue mes cheveux en deux tresses africaines. Je suis prête à prendre le chemin de Poudlard et mes yeux balaient la pièce rapidement. Putain mon sac. Je me maudis d’être si bête. Avant que la pleine lune soit haute, j’avais dissimulé mon sac à dos avec mes papiers et mon téléphone dans la souche auprès de l’endroit où nous avions prévu de nous retransformer pour que ce soit plus simple soit disant. Quelle bêtise… Je regarde ma montre, j’ai largement le temps de repasser là-bas. L’aube est à peine levée et il est hors de question de laisser mes affaires là-bas toute la journée. Je transplane à nouveau dans la forêt et je retrouve avec soulagement tout son contenu : mes papiers, ma baguette magique, un de mes manuels de métamorphose et mon portable. Sept heures deux minutes. J’aurai même le temps de petit-déjeuner dans la Grande Salle avec Eirian si je me dépêche. Je me redresse et j’écris un SMS pour Lyam. J’appuie sur envoyer et alors que j’allais transplaner, le BIP caractéristique signalant l’échec de l’envoi m’empêche de partir. Je déverrouille à nouveau mon téléphone et je jure en voyant qu’il n’y a aucun réseau ici. Pas étonnant au milieu de la forêt… Je décide de me rendre à la lisière où la couverture du réseau sera probablement meilleure. Comme dans les mauvaises séries moldues, je lève mon téléphone en l’air comme si cela allait aider. Je soupire, prise entre le dilemme de repartir quand même pour Poudlard ou perdre quelques minutes pour réussir à écrire à Lyam. Le cœur prenant le pas sur ma raison, je marche en direction de la frontière. Le calme de l’endroit à l’aube est apaisant et je continue d’avancer tranquillement quand soudainement, j’entends une brindille craquer non loin de moi. Je me retourne et je demande : « Il y a quelqu’un ? » Je me tais et j’écoute. Aucun bruit. Mettant cela sous le compte de la fatigue, je marmonne pour moi-même : « T’as peur d’une musaraigne Kayla ? Bravo, t'es la honte des Gryffondor. » Je poursuis ma route, je suis presque arrivée. Mais toujours pas de réseau, je maudis mon opérateur.

KoalaVolant


 

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

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Pour toi l'étranger ne porte le nom d'Homme que s'il te ressemble et pense à ta façon || Lyllyah FsFf3wGn_o
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Lyllyah Sody
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Lumos
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Mon allégeance : Blood Circle
Jeu 25 Aoû - 16:24

Avril 2021

La montre connectée à mon poignet se mit à biper, attirant mon attention hors des documents sur lesquels je m’étais penchée toute la nuit. D’un geste rapide, je faisais taire l’alarme avant de m’étirer. J’avais passé des heures assise à cette table du quartier général du Blood Circle afin de me renseigner et de m’acclimater. C’était une habitude que j’avais prise depuis mon entrée au mois de février si mon emploi du temps me le permettait.
Depuis l’intervention dans la prison, je n’arrivais pas à me défaire du souvenir de la sorcière que j’avais vue dans les couloirs. Son visage et son corps étaient gravés dans ma mémoire et m’obsédaient. Oh, ce n’était pas du tout le même sentiment que je ressentais pour Moïra, évidemment que non. Cette sorcière, je voulais le capturer, je voulais la ramener ici, je voulais la torturer et la questionner. Je voulais les réponses aux nombreuses interrogations que je me posais. Pas uniquement concernant le Blood Circle, mais des questions que je me posais personnellement. Parce que je ne comprenais pas, et que je ne trouvais les informations nulle part. ça m’agaçait de ne pas comprendre.
Évidemment, je n’étais pas dupe et je savais bien que les ennemis avaient toujours une part de mystère. Voilà en partie pourquoi je refusais de grader dans l’armée : je n’avais pas à songer à ce genre d’énigme. Les ordres étaient les ordres et je les exécutais. Point final.
Au Blood Circle, je me permettais un peu plus de liberté, car c’était un conflit nouveau pour moi, mais ancien dans les âges. Je voulais essayer de trouver la faille qui ferait que nous, les non-monstres puissent être en sécurité.
Rapidement, je rangeais les documents et les remettaient à leurs places, puis, j’attrapais mon blouson aux couleurs camouflage militaires et l’enfilait.

— Radar, pied.

Le Bordel Collie brun aux taches blanches, qui n’avaient pas bougé de toute la nuit, profondément endormi, avait ouvert les yeux et redressé les oreilles en entendant la sonnerie de ma montre. Il bondit à mon ordre et se mit rapidement à ma droite en marchant à mon rythme sans me quitter d’un centimètre.
Autour de mon cou, je refermais le foulard que j’y avais noué, et une fois à l’extérieur du quartier général, montais dans une voiture que j’avais empruntée pour ce matin. Tranquillement, je sortais de la ville, ayant du mal avec cette maudite conduite à gauche. Ils étaient vraiment mal foutus ces Anglais pour conduire de ce côté bordel de merde.
Bref, après avoir évité quelques accidents par ma faute, je découvrais enfin la campagne anglaise et bientôt, ce fut la forêt que je voulais atteindre qui se dessinait devant moi. Les sommets des arbres se découpaient finement dans la brume humide de ce mois d’avril. Mais ce n’était pas l’hygrométrie du lieu qui allait m’arrêter.

Depuis la prison, j’avais mis un point d’honneur à retrouver la sorcière, et ce fut après de nombreuses recherches que je l’avais enfin retrouvée. Ça n’avait pas été une mince affaire et j’en avais payé le prix de nombreuses nuits blanches, mais j’étais certaine que le jeu en valait la chandelle. Aussitôt sa trace retrouvée, je m’étais appliquée à la suivre au maximum, notant ses habitudes et ses allées et venues comme son ombre. Forte de mon expérience pour les services spéciaux, j’avais vu tirer avantage des situations, bien qu’opérer en solo me rendait légèrement nerveuse. Ce n’était pas quelque chose d’habituel pour moi, mais je ne remettais pas non plus en doute mes capacités.
Ce matin, j’espérais que ça allait être le bon moment. Je voulais passer à l’action après avoir jugé le temps d’observation suffisant. Moi qui étais appliquée, je souhaitais une capture nette, rapide et sans bavure. Puisque je n’étais affairée d’aucun autre boulet humain, en dehors de ladite sorcière, ça devrait aller… et si jamais j’échoue, et bien je ne pourrai m’en prendre qu’à moi-même.

Une fois arrivée au lieu que je voulais atteindre, j’arrêtais la voiture et le moteur. Sortant de mon carrosse, je refermais mon blouson sur mes cheveux tressés préalablement et me coiffait d’un bonnet noir. Bonnet que je recouvrais de la capuche de mon épais pull gris, celui-là même qui contenait encore l’odeur si délectable de ma petite messagère.
Une fois prête, je retirais le collier de Radar pour qu’il puisse se déplacer sans le cliquetis de la médaille. Le laissant sur le siège passager, je m’enfonçais enfin dans la forêt en enfilant mes mitaines noires renforcées.
Je savais la ligne ennemie dangereuse avec leurs maudits bouts de bois. Voilà pourquoi j’étais munie d’une corde passée par-dessus mon épaule et d’un fusil hypodermique. Mon but n’était pas non plus de totalement l’amocher avant que nous soyons retournées au quartier général.  

Une fois dans la forêt, j’usais de mes vieux talents de chasseresse pour pouvoir trouver la trace de la jeune femme, et ce ne fut pas sans difficulté. Fort heureusement pour moi, la magie n’était pas totalement silencieuse. J’entendis un craquement sourd et totalement indescriptible qui m’incita à me baisser. En me rapprochant du bruit en question, je trouvais enfin ce que j’étais venue chercher : ma proie, cette brune au corps fin, mais élancé dont je devais absolument me méfier. Mais avant de lui sauter dessus, je restais tout de même très professionnelle et surtout patiente. Je voulais être certaine de son identité avant de faire quoique ce soit, si d’aventure sa téléportation ne suffisait pas à m’ôter de mes doutes.
En la voyant récupérer son sac, je la vis en sortir rapidement une baguette magique et des livres dont les couvertures me paraissaient soient très ésotériques, soit très fantasy, soit très… magiques. Ce qui m’étonna, ou m’agaça le plus, c’était la présence de ce téléphone. Savoir que ces salops pouvaient utiliser notre technologie et la retourner contre nous me tendait au plus haut point. Je devais me méfier d’autant plus de la jeune femme. La voyant s’acharner sur l’appareil, je devinais qu’elle n’avait aucune couverture réseau. Je n’en avais pas moi non plus, je l’avais déjà remarqué lors de mes précédentes promenades à cheval dans ces lieux (celles qui m’avaient entre autres permis de retrouver la trace de cette femme), mais aussi parce que ma montre me le signalait à mon poignet puisqu’elle était reliée à mon téléphone.

Faisant signe à Radar de rester entre mes pieds, je suivais la sorcière à pas feutrés, veillant toujours à avoir le vent en face pour qu’il ne lui ramène pas mon odeur. Lentement, prudemment, je me rapprochais d’elle avec une patience digne des chasseurs. Je savais qu’elle pouvait s’envoler d’un instant à l’autre avec leur putain de téléportation à la con, peut-être le seul aspect magique que je leur enviais véritablement. Toutefois, je n’allais pas me précipiter. Si ce n’était pas pour aujourd’hui, ce serait un autre jour. Maintenant que j’étais certaine de ces régulières allées et venues dans le coin, je n’aurais aucun mal à revenir pour la cueillir.
Sans surprise, elle se rapprocha de la lisière de la forêt, sans doute pour espérer y trouver du réseau. Concentrée à retirer mon fusil de mon épaule, je ne pris pas garde à où je posais les pieds pour une fraction de seconde. Une de trop. La branche craqua et j’étouffais un juron lorsque la sorcière se retourna. Parce que je me baissais, Radar, qui était toujours entre mes jambes, évoluant à mon rythme, se coucha et s’immobilisa.
Quand la sorcière évoqua Gryffondor, je n’eus cette fois plus aucun doute. Ce mot, je l’avais lu une fois dans l’un des documents, il était relié aux sorciers, dans leur unité ou je ne sais plus quoi. Quel nom de merde en plus. Griffon doré. Voilà le melon hein.
Décidée, je relevais le foulard que j’avais autour de mon cou pour camoufler mon visage, puis je mettais en joug l’arme qui avait failli me trahir. Je mis mon œil dans l’organe de visée. Je posais mon index sur la gâchette. Je tirai.
Mais cette saleté de sorcière remuait comme une puce à cause de ce putain de réseau. La flèche ne fit que la frôler, déchirant les tissus de ses vêtements. Je n’étais même pas certaine qu’elle avait reçu la moindre dose.

— Putain fait chier.

Aaah raté
Raté, raté
Manqué
À deux doigts
À un cheveu
Fallait un peu plus à droite


Je maugréais tout en maudissant mes acouphènes avant de m’élancer sur la sorcière comme une furie. Radar se détacha d’entre mes jambes pour se glisser derrière la sorcière pour tenter de lui empêcher toute retraite.




I'm insane
I lost myself. My mental health ☽ I turned into a killer. I'll cry you a river. Down the drain. Are you entertained?.

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Ven 9 Sep - 13:52

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Lyllyah & Kayla, Londres, Fin avril 2021



Ces moments précieux, passés auprès de ma meilleure amie, m’apportent tellement. La fatigue n’est qu’accessoire et même si je sais que je vais probablement galérer à assumer la journée, je ne manquerai cela pour rien au monde. Je ne sais pas comment expliquer l’attachement que je ressens pour elle et l’amitié qui nous lie me paraît indéfectible, au point qu’elle fait comme partie de ma famille ; la sœur que je n’ai pas eue et que je me suis choisie. Nous sommes comme les doigts d'une seule main. Nos caractères s’accordent totalement et je crois que nous avons les mêmes qualités : loyauté, confiance, dynamisme, optimisme, intrépidité oui c’est un défaut chut et cela doit être pour cela que nous nous sommes tout de suite entendues. Mais comme moi, Maxime est tête en l’air ; elle aurait pu me rappeler de récupérer mes affaires ! Franchement, quelle piètre amie elle fait et je ne manquerai pas de le lui dire tout à l’heure lorsque nous nous retrouverons au déjeuner. Du moins, si j’arrive à tenir jusque-là. Parce que je suis tellement exténuée que je me demande comment je vais pouvoir assumer le reste de la journée et enchaîner les différents enseignements du jour.; je vais devoir boire énormément de café. Mais je ne pense pas à cela pour l’instant et je me concentre pour transplaner. Une fois dans la forêt, je baille tout en récupérant mes affaires, soulagée de les retrouver aussi facilement. Alors que je m'apprête à rentrer, l'envie d'écrire à Lyam m'en empêche et je sors mon portable. Rapidement, je suis agacée par le manque de la couverture réseau de l’endroit et m’éloigne de la profondeur de la forêt pour rejoindre la lisière, espérant pouvoir capter quelques ondes. Maugréant à voix haute, je maudis les scientifiques capables d’envoyer un astronaute sur la Lune mais pas foutus d’éviter les zones blanches à quelques kilomètres du centre de Londres. Ce constat me rend folle tandis que je lève le bras en l’air, me grandissant pour tenter de capter ne serait-ce qu’une petite barre qui me permettrait d’envoyer mon SMS. Je soupire en comprenant que je suis encore bien trop éloignée alors je fais quelques pas en direction de la frontière.

Je perçois un bruit qui m’arrête dans ma progression mais comprenant que c’est probablement le fruit de mon imagination ou peut-être l’œuvre d’un animal, je reprends ma route. Après quelques mètres, je m’arrête à nouveau, choisissant d’éteindre mon téléphone, espérant que l’allumage permette de mieux capter. Attendant que l’écran devienne noir, je poursuis ma route jusqu’à la limite de la forêt quand un bruit atypique attire de nouveau mon attention. Je n’ai guère le temps de me retourner qu’une flèche se plante dans mon bras et je retire sans réfléchir l’objet. Une flèche tranquillisante dont la moitié de l’injection coulait déjà dans mon épiderme. Mon corps, soudainement tiraillé entre l’adrénaline due à l’attaque et le tranquillisant dans la fléchette ne savait plus comment réagir. Je me sens engourdie et cette sensation irradie principalement dans mon bras. Mais peut-être ce n’est que le début avant que je ne sombre ? Je n’ai guère le temps de davantage réfléchir qu’une femme apparaît de nulle part, telle une folle furieuse ; son chien me barre la route et je commence immédiatement à paniquer. Elle s’élance vers moi et la violence de l’impact me fait perdre l’équilibre mais je maintiens mes appuis et je lève ma garde pour me défendre avant d’attaquer à mon tour. Je ne sais pas ce qu’elle me veut, ni ce qu’elle cherche mais je sais que si je la neutralise pas maintenant, je serai bientôt à sa merci. Je tente une approche rapide mais mes gestes sont lents et imprécis, la faute à la fatigue mais probablement aussi à la substance qu’elle m’a injecté. Elle n’a en réalité aucun mal à parer mes coups et je comprends immédiatement qu’elle est entraînée. Beaucoup mieux entraînée que moi. Dans sa manière de se battre, je reconnais Lyam et ses tactiques militaires. Je tente d’amorcer une esquive mais le produit me fait perdre mes moyens et elle n’a pas à faire grand-chose pour que je m’écroule au sol. Désespérée, je lui assigne un coup de pied dans l’abdomen et alors qu’elle encaisse, je modifie ma tactique. Le sac que j’étais venue récupérer est là, juste à côté de moi et je rampe vers celui-ci. Mon seul espoir, ma seule arme contre elle. Je n’ai pas la force de la combattre physiquement. Il me faut ma baguette, il me faut ma magie. Je le tire à moi et l’ouvre à la hâte ; mes doigts se refermèrent sur l’objet en noisetier au moment même où une douleur percutante irradie dans mon dos, me forçant à lâcher ma baguette. Elle ne me laissera pas. Je vais mourir. Et je ne saurai pas pourquoi. Qu’ai-je fait ? Dans un murmure, je demande :  « Pourquoi... » Mes yeux croisent les siens et la lueur que j’aperçois dans ses pupilles toute sa détermination, toute sa volonté. Le Blood Circle? Cette idée me redonne de la force et de la vigueur et je tente d'échapper à son emprise. Mais piégée entre ses mains, je me débats mais tout me semble vain, comme si le combat était déjà perdu d’avance face à une adversaire bien trop coriace. Soudainement, toute ma vie défile sous mes yeux et mes pensées se tournent vers ceux que j'aime : ma famille, Maxime, Eirian et Lyam. Je ne les reverrai jamais plus et l'angoisse m'assaille à cette idée. Je ne veux pas mourir. Je veux vivre.


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Mer 28 Sep - 7:46

Avril 2021

Les muscles bandés à leurs paroxysmes, l’instinct éveillé à son maximum, je me rue sur la sorcière non pas sans réfléchir. Tout en moi est tactique et stratégique. Je me dois de l’assommer rapidement au risque qu’elle utilise sa magie. Le retournement de situation pourrait être dramatique et c’était le dernier scénario que je voulais envisager. Je lui assénais donc des coups précis, au visage et au ventre pour la faire flancher, mais rien n’y faisait. Ils n’étaient vraiment pas faits du même bois que nous ces gens-là. L’évidence de leur dangerosité me sauta d’autant plus aux yeux alors que je vis la jeune femme riposter. Certes, elle avait des gestes imprécis et semblait déjà ramollie par le tranquillisant que je lui avais injecté, néanmoins je lui reconnaissais une certaine hargne qui aurait presque pu gagner mon respect. Presque. Je doutais qu’un jour un sorcier puisse avoir mon respect. J’étais venue en Angleterre pour les éradiquer, et même si je pouvais reconnaître sans mal la puissance de mon ennemi, ce n’était pas pour autant que je venais à l’admirer et le respecter. Si je commençais ainsi, alors s’instillerait en moi le doute de mon devoir et des ordres qu’on me donnait et ça, ce n’était absolument pas envisageable. Depuis toute petite j’avais été formée dans des buts précis : protéger, obéir aux ordres et combattre. Je ne connaissais que ça, et je ne voulais connaître que ça, même si l’amour s’était incrusté dans mon quotidien depuis maintenant quelques semaines.

Combattive, je parais les coups de la sorcière avec des gestes secs et je fus surprise qu’elle réussisse à me toucher, ne serait-ce qu’un peu. Elle avait de la ressource et je devais me dépêcher d’en finir. D’une prise soudaine et ferme, je réussissais à la flanquer à terre, mais la vis déjà ramper jusqu’à son sac et en fouiller l’intérieur.

Merde
Caca
Boudin
Oupsy
Tralalala
Vite, vite
Prend la clé, prend la clé
Tu n’as plus le temps
Sors, sors


Sans trop réfléchir, je vins lui donner un coup de pied dans le dos puis dans les côtes pour l’obliger à lâcher ce qu’elle venait d’attraper. Heureusement, ça avait fonctionné et d’un nouveau geste, j’envoyais valser son sac au loin afin qu’elle perde toute intension de le récupérer.
Elle leva alors sur moi un regard effrayé et implorant qui aurait pu m’attendrir si je n’avais pas en tête toutes les abominations dont son espèce était responsable. J’étais en mission, j’étais en service, et il n’y avait aucune place pour un quelconque état d’âme. Mon regard gris était déterminé, froid, dénué d’émotion, mais étrangement pas haineux. Non, je ne ressentais aucune haine envers les sorciers. Je ne ressentais aucune émotion en réalité, bien qu’ils ne m’étaient pas indifférents. J’avais mes ordres et j’avais mon opinion sur eux. Ils étaient dangereux et menaçaient le fragile équilibre du monde humain, et ça, ce n’était pas tolérable. Qu’importe pourquoi ils le faisaient, les actes et les preuves étaient contre eux. Il me fallait agir, avec les autres, pour les arrêter et protéger la population.
Complètement obnubilée par mon devoir de vie, par la mission que m’avait confiée le Blood Circle, je me penchais au-dessus de la sorcière pour l’agripper, mais elle se débattit encore.
Mais quelle lionne !

Fort heureusement, ses gestes étaient de plus en plus imprécis, de moins en moins déterminés. Le tranquillisant faisait de plus en plus effet, c’était une aubaine. Même si l’effet aurait dû être plus rapide si elle n’avait pas bougé au dernier moment et que mon tir aurait été parfait, la petite dose suffisait à être à mon avantage. Écartant ses mains d’un geste rageux, je posais mon genou sur sa poitrine tout en gardant appui sur mon autre jambe afin de pouvoir me dégager si besoin était. Sans délicatesse, je vins appuyer sur sa cage thoracique tout en glissant mes doigts autour de son cou pour serrer ma prise. Mon but n’était pas de la tuer. Pas tout de suite. Je voulais qu’elle perde connaissance, et puisque mes armes étaient avant tout mortelles ou tranchantes, je préférais user de mes mains après avoir évalué l’état second de mon adversaire.
De plus, il y avait un côté un peu sadique à agir ainsi, parce qu’alors qu’elle essayait de se débattre, elle perdait de plus en plus d’oxygène, ce qui la mènerait rapidement en pâmoison alors que je ne fournissais qu’un effort moindre. Mes iris gris étaient teintés de vert, comme s’ils essayaient de se fondre dans le décor forestier qui nous entourait. Je n’avais de cesse de la fixer, prenant plaisir à la voir petit à petit perdre connaissance. Toutefois, sous mon masque, je ne souriais pas, et ma détermination était bien lisible. Je voulais vaincre, je voulais avoir le dessus, elle n’aurait aucun doute sur ces intentions. Sur ce que j’allais faire d’elle en revanche, je me délectais de ressentir toute sa crainte. Sans doute devait-elle supposer que j’allais la tuer, mais ce serait une délivrance trop douce et trop rapide. Il fallait être plus stratégique que cela, il fallait être plus malin. Tuer simplement un ennemi de sang-froid n’apporterait rien à la guerre que nous étions en train de mener. Un pion pouvait être rapidement remplacé.
J’avais à cœur de l’utiliser d’une manière ou d’une autre. Le Blood Circle avait besoin d’information et elle serait peut-être cette informatrice. Moi vivante, jamais elle ne ressortirait des locaux du Blood Circle pour retourner à son monde de magie hérétique.

Des grognements m’échappaient alors que ses mains m’agrippaient et me lacéraient le visage, mais bientôt, je vis sa conscience s’en aller, comme ses yeux qui se révulsèrent. J’attendis encore un peu avant de lâcher totalement prise.
Un soupir traversa mes narines tandis que je me reculais et m’asseyais. Radar me rejoignit enfin, lui qui avait été présent tout du long, aboyant en voyant mon combat, prêt à bondir au moindre de mes ordres. Sa truffe rencontra ma joue griffée et il vint me lécher tout en remuant frénétiquement de la queue. Je pouffais de rire tout en gratifiant le fidèle animal de caresses tendres. Paradoxe puissant s’il en était de voir la violence avec laquelle je m’en étais prise à la sorcière, et la seconde d’après, d’observer la douceur avec laquelle j’étreignais mon chien.
Après ce court instant de tendresse, je donnais un petit coup de talon dans l’épaule de la sorcière.

- Marche plus ?

Sans réaction de sa part, je ricanais sous la référence cinématique que je venais d’avoir. Je me redressais pour récupérer ma corde et saucissonner la jeune femme. J’allais ensuite reprendre son sac et le fouiller, grimaçant en voyant sa baguette. Le livre était genre de manuel scolaire pour transformer des objets, genre un rat en verre d’eau. Putain, mais c’est niveau sorcier teubé ça non ? Je comprenais évidemment rien aux formules et je trouvais dingue que cela puisse vraiment exister. Si je ne les avais pas vu à l’œuvre à Azkaban, j'aurais été persuadée qu'ils sortaient tout droit d'une secte de malade mentaux. La couverture sembla néanmoins m’indiquer le prénom de la jeune femme car il y était noté : Kayla. Est-ce que c'était vraiment elle ? J'allais partir du principe que oui. Ce sera à rentrer dans notre base de données. Récupérant son téléphone, je l'allumais pour essayer de galvaniser des informations mais tombais évidemment sur un mot de passe à la con. Le service spécialisé du Blood Circle fera ça mieux que moi.
Après avoir tout fouillé, je posais la lanière du sac sur mon épaule puis attrape la jeune femme pour la lancer sur mon autre épaule.
Ainsi chargée je retournais jusqu’à la voiture où je glissais la jeune femme dans un faux fond. En cas de fouille quelconque, on ne la verrait donc pas dans le coffre. Je refermais la cachette puis le coffre sur elle. Je me délestais de mes armes et de ma tenue de camouflage, révélant à nouveau mon identité.

Tranquillement, je laissais mon chien s’ébattre un peu et profiter qu’il fasse ses besoins avant de le remettre lui aussi dans la voiture et reprendre la route vers Londres.
Ça ne faisait que commencer mademoiselle Kayla.




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Kayla Rausale
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Ven 28 Oct - 19:14

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Lyllyah & Kayla, Londres, Fin avril 2021



Il y avait tant de violence dans cette attaque. Surprise, je l’étais. Je savais que le Blood Circle gagnait du terrain et que de plus en plus d’adeptes les rejoignaient mais en dehors des missions et autres affrontements périlleux, je m’étais toujours sentie en sécurité dans le Londres moldu. Je n’avais jamais pris de réelles précautions dans ma vie, je n’avais pas non plus fait attention à l’endroit où j’allais et où je me rendais. Peut-être aurais-je dû être plus prudente et moins me reposer sur mes acquis et sur mon caractère de bisounours. J’avais l’impression de découvrir violemment la rudesse de ce monde alors même que j’y avais pourtant déjà été confrontée à plusieurs reprises. À l’intérieur de moi-même, je hurlais ; je me voyais enfin réellement comme j’étais : une imbécile. Une idéaliste. Une femme qui pensait que rien ne pourrait jamais lui arriver parce qu’elle s’imaginait faire le bien, et vouloir la paix. Et pourtant, j’étais bel et bien aux prises de cette femme dont je ne savais rien, dont je ne connaissais rien, que je n’avais jamais vu de ma vie -ou bien ma mémoire me faisait défaut-. Pourtant, elle venait de m’attaquer sans raison. À moins que… Me maudissant de ma bêtise, de ma sottise, de mon manque de prudence, je prenais enfin conscience que j’avais été négligente, au point de laisser une piste, une trace qu’elle avait probablement pu suivre. Ma première pensée fut pour Maxime, allait-elle bien ? Quelqu’un la traquait-elle à ce moment précis ? Mon cœur se serra à cette idée pendant que je tentais, comme je le pouvais, de me défendre face à l’agresseur. Le combat aurait peut-être été plus équitable si je n’avais été aussi épuisée de ma nuit et si cette seringue dont j’ignorais le contenu ne m’avait pas effleuré c’est beau de rêver mais au final, je n’étais qu’une proie facile. Pourtant, je me débattais comme une folle parce que peu importe les raisons qui poussaient cette femme à s’en prendre à moi, elle ne m’aura pas aussi facilement, elle ne m’aura pas sans livrer bataille. Je ne me rendrai pas sans me battre, c’était certain. Profitant d’une petite ouverture, je tentai de la repousser et d’attraper ma baguette mais la riposte fut trop rapide et le coup porté sur mes vertèbres douloureux. Je m’effondrai à nouveau tandis que je sentais mes forces me quitter au fur et à mesure. Le tranquillisant qu’elle avait réussi à m’injecter devait se diffuser dans mes veines et celui-ci m’empêchait de mener le combat de ma vie. Mon existence semblait se défiler sous mes yeux tandis que je demeurai à sa merci ; elle posa son genou sur ma poitrine pour m’empêcher de bouger et chacun de mes membres s’engourdissaient à vue d’œil. Même mes paupières souhaitaient se fermer alors que mon cerveau était quant à lui paralysé par la peur. Je n’avais aucune envie de mourir et pourtant, j’espérai presque qu’elle me tue rapidement. C’était ce que faisaient les membres du Blood Circle non ? Ils tuaient. Sans chercher à tergiverser. Elle plaça ses mains autour de mon cou et je sentis l’air me manquer en quelques instants tandis que je suffoquai. Je résistai à l’envie de fermer les yeux afin qu’elle sache jusqu’à la fin qu’elle me tuait, qu’elle me tuait sans aucune raison. J’étais innocente. Nos regards s’accrochèrent et ne se quittèrent plus jusqu’à ce que je tombe évanouie, manquant d’oxygène.


Je me réveillai en sursaut au beau milieu de la nuit, dans un endroit qui ne m’était pas familier. Mes yeux s’accoutumèrent progressivement à la pièce tandis que des entraves me maintenaient sur le sol. Enchaînée aux mains et aux pieds, l’angoisse monta en flèche en moi tandis que je compris immédiatement ce que j’étais. Une prisonnière. Mes pensées se tournèrent inévitablement vers Rachel, elle qui avait subi le même sort il y a quelques années de cela et qui pourtant, vivait presque normalement à nouveau. Je pensai à mon amie tandis que j’essayai de me libérer mais c’était vain. Observant l’environnement dans lequel j’évoluais, je cherchai une sortie et il n’y avait que la porte de cette cage, de cette cellule sans fenêtre. Faisait-il vraiment nuit d’ailleurs ? Ou bien c’était mon inconscient qui me jouait des tours parce que la pièce était plongée dans la pénombre ? Je n’en avais pas la moindre idée. Je tentai de garder mon calme, de respirer lentement afin de percevoir le moindre bruit, la moindre conversation qui m’indiquerait où j’étais mais je n’entendais que les battements de mon cœur qui tambourinaient de manière incessante dans ma poitrine. Pour m’échapper, me transformer fut ma première idée. Une fois sous ma forme animale, je pourrai peut-être me défaire de mes chaînes. Visionnant la panthère noire dans mon esprit, pour la première fois depuis que j’étais devenue Animagus, il ne se passa rien. Rien. Comprenant immédiatement que ma magie m’avait été ôtée, je cherchai sur mon corps les marques des piqûres dont mon bras était recouvert. Instantanément, les larmes fondèrent sur mes joues ; la magie était une partie de moi, tout comme ma forme animagus et je me sentais soudainement nue, comme si je n’étais plus moi-même, comme si on venait de me priver de qui j’étais. Je n’étais qu’un poids désormais. Et ils allaient me torturer, me faire subir mille mort et je le savais. Ou bien j’allais leur être utile pour leurs expériences macabres. Je me souvenais que trop bien des récits des rescapés de l’Institut et j’avais soudainement envie de vomir en me rendant compte que je ne serai plus spectatrice de ces infamies mais bien l’un des nouveaux personnages principaux. J’étais à l’abattoir. J’étais seule.

KoalaVolant


 

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Mar 1 Nov - 16:55

Avril 2021

Les pieds posés sur la table recouverte du matériel de régie, je me tenais en équilibre, mon téléphone dans les mains. Je me balançais négligemment tandis que je faisais tournoyer le long trait sur mon écran. Une avancée de pixels qui devaient manger d’autres pixels. J’adorais ce jeu même s’il était vieux. J’y jouais depuis que j’étais gosse et je m’étais toujours arrangée pour l’installer sur mes appareils plus récents. Plus les petits carrés étaient avalés, plus le serpent devenait grand et prenait de la place sur l’écran. Depuis les années, j’avais évidemment réussi plusieurs fois des victoires parfaites, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui. Mon esprit n’était pas totalement concentré sur le jeu, et pour cause. Régulièrement, mes prunelles grises se posaient sur un écran posé devant moi. Bien qu’ils soient divisés en quatre et qu’il y en ait plusieurs alignés l’un à côté de l’autre, il n’y avait qu’un seul carré qui méritait toute mon attention. À dire vrai, j’ignorais depuis combien de temps j’attendais ici. J’avais eu le temps de manger et de passer aux toilettes. Maintenant, je jouais, mais l’alerte du manque de batterie me fit grommeler. Je ramenais mes genoux contre moi pour me redresser et récupérer mon chargeur.
Le temps de brancher mon téléphone suffit à ce que j’attendais depuis si longtemps se produisit. En regardant à nouveau ce que filmait la caméra que je surveillais, je m’exclamais dans un soupir.

- Aaah ! Enfin ! Bordel.

En effet, la prisonnière qui se trouvait dans la cellule remuait. Elle avait mis le temps. Elle en avait profité pour rattraper sa dette de sommeil ou quoi ? A croire que dans le monde sorcier il y avait aussi de gros flemmards comme chez nous, les gens normaux. Encore heureux d’ailleurs, s’ils étaient tous des machines de guerre, le conflit allait franchement être inégal. C’était déjà le cas d’ailleurs, quoique l’ingéniosité du Blood Circle permettait de nous défendre avec honneur. Heureusement qu’il y avait des gens qui avaient du plomb dans la tête pour inventer des technologies de défense. Aussi, heureusement qu’il y avait ceux qui faisaient le sale boulot, comme moi. J’allais tirer des informations à cette jeune femme, qu’elle le veuille ou non. Après tout, ce n’était que comme ça que nous pouvions faire avancer notre cause ou tout le moins, que je contribuais à la sécurité de la nation. Parce qu’en vérité, il n’y avait que ça, qui importait pour moi : la sécurité du pays et des civils. C’était ce qui m’animait depuis que j’étais enfant, et c’était ce qui m’animerait toujours. Je suivais les ordres, persuadée de faire le bien, et rien ne pouvait m’ébranler. Rien.

Tranquillement, je sortais de la salle de contrôle, un sac de sport sur l’épaule. Sans discrétion, je me rendais jusqu’à la cellule. Elle fut ouverte puis à nouveau scellée derrière moi. S’il devait arriver quoique ce soit, au moins la sorcière resterait enfermée, dussé-je y laisser ma vie. Mourir ne m’avait jamais effrayé… contrairement à elle apparemment. Je lisais le désespoir et la peur dans son regard. Je pouvais aisément comprendre que sa situation était on ne peut plus inconfortable, néanmoins habituée à ce genre de situation, je ne ressentis pas le moindre émoi.

- Yo.

La saluais-je le plus naturellement tout en venant déposer le sac non loin de la grille. Complètement vêtue de noir aujourd’hui, je m’adaptais aux futures giclées de sang qui allait dégueulasser mes habits. Ce serait con de saloper un beau haut blanc à fleurs (je n’en avais pas cela dit).
À distance raisonnable, je me plantais devant elle en plongeant mes mains dans mes poches. Maintenant, je ne cherchais pas à camoufler mon visage, elle pouvait donc me contempler tout son saoul. Certains diraient que ce n’était que pure provocation, d’autres une folie sans nom. Mon avis était tout autre. J’avais capturé la jeune femme, et j’avais un code d’honneur. Maintenant qu’elle était ma prisonnière, je lui accordais le droit de prendre connaissance de son geôlier. Qui plus est, je n'étais pas lâche au point de me cacher jusque-là. Sauf lors d’excursion à l’étranger et ordres précis de mes supérieurs, je permettais à ce que mes captifs puissent voir mon visage. Ça aurait pu me mettre en danger si je n’avais pas la certitude que mes prisonniers ne s’en sortent jamais vivants. J’avais cette certitude avec la jeune femme, parce qu’elle n’avait aucun moyen de sortir d’ici. Enfin, la dernière raison, c'était qu'elle avait vu Radar et qu'elle pourrait le reconnaître. Je savais à quel point les gens pouvaient être tordus et je préférerais qu'elle s'en prenne directement à moi si elle devait sortir d'ici, plutôt qu'à mon innocent chien.

- Alors, comment ça va ? Désolée pour l’inconfort des chaînes, mais bon. C’est comme ça.

Je haussais négligemment les épaules démontrant que je n’étais absolument pas désolée. Mon timbre de voix était neutre, je ne dégageais aucune émotion, ni pitié, ni haine. Mon regard étayait davantage cet état. Je n’exprimais rien, j’étais parfaitement maitresse de ce que je dégageais. J’avais été formée pour ça.

- Alors, si c’est OK pour toi, je t’expose clairement la situation et ensuite on avise. OK ? Bon, alors, pour résumer, t’es dans la merde.

Ça, c’est dit
Bravo patronne
Dans les dents
Dans les côtes
Faire craquer les doigts !


Battant des paupières en faisant fi du tintement aigu qui vrilla soudainement mes oreilles, je levais mon index et mon majeur devant la prisonnière avant de continuer.

- Deux choix s’offrent maintenant à toi. Je suis une personne de parole, la preuve, tu peux voir ma tête. Donc… choix numéro un. On discute, on fait connaissance, tu réponds à mes questions, tout va bien dans le meilleur des mondes, amour, papillons et petits oiseaux. Il ne t’arrivera rien et je veillerais à ce que personne ici ne lève le petit doigt sur ton charmant minois. Je laissais planer un instant de silence avant de continuer. Numéro deux. Tu t’entêtes, tu gardes le silence ou tu me mens, baaaaah là ça va tout de suite être moins sympa, surtout pour toi. Tu seras torturée et je peux t’assurer que je serais la plus douce de l’équipe. On te tire les vers du nez et on a quand même nos informations.

Je replongeais ma main dans ma poche tout en me raclant la gorge en remuant les épaules.

- Je me demande d’ailleurs d’où elle vient cette expression. Tirer les vers du nez. Tu le sais toi ? Parce que ça ne doit franchement pas être agréable et pour être tout à fait honnête, ce que je suis tout le temps, ça me donne des idées.

Je lui souris. Un sourire neutre, encore une fois ni menaçant, ni bienveillant. Un sourire poli. Je n’avais pas peur de la fixer franchement, comme elle l’avait fait lorsque je l’étranglais. J’avais bien deviné qu’il y avait une lionne qui se cachait sous ses traits, et elle allait sûrement me donner du fil à retordre. Franchement, j’ignorais ce que je préférais. Dans le fond, j’aimais bien discuter, et torturer m’étais égal. Les deux formes m’étaient agréables. C’était à elle de décider.

- Le choix t’appartient, ton destin est entre tes mains.




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Sam 5 Nov - 13:20

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Lyllyah & Kayla, Londres, Fin avril 2021



Tout me semblait froid dans cette cellule ; mon cœur tambourinait dans ma poitrine à une vitesse que je n’aurai jamais pu imaginer. L’adrénaline qui traversait encore mon corps m’empêchait de demeurer calme alors que je tentai de manière absolument désespérée de me défaire des liens qui me retenaient au mur. Ces chaînes me maintenaient bien trop fermement pour que je puisse m’échapper. Je n’étais pas du genre force herculéenne, au contraire. J’étais menue, plutôt petite et assez faiblarde même si j’avais gagné en puissance, en rapidité et en muscle depuis septembre grâce aux enseignements dispensés lors de mon cursus universitaire, aux entraînements avec Eirian mais aussi ceux avec Lyam. Mes pensées s’orientèrent pendant quelques instants sur le militaire et je me demandais quand il se rendrait compte de mon absence. Lorsqu’il partait en mission pour son travail, celles-ci pouvaient durer plusieurs jours mais Lyam ne s’éloignait jamais trop longtemps de Londres depuis qu’il était papa ; cela me donna un peu d’espoir comme cela me terrifiait. Que pourrait-il faire pour moi précisément ? Après tout, il était moldu et ne connaissait rien de ma condition de sorcière. Pourrait-il seulement m’aider ? Je chassai Lyam de mes pensées afin de me concentrer sur ma cellule. Personne ne pouvait m’aider maintenant, j’étais seule et je devais me débrouiller sans l’appui d’un autre. L’Université devrait peut-être envisager de donner des cours de survie en milieu hostile… Ma première idée fut d’essayer de me transformer en panthère. C’était stupide parce que même la panthère ne passerait pas entre les barreaux mais si déjà je pouvais me défaire de mes entraves… Déçue et déstabilisée de constater qu’on m’avait probablement injecté du sérum anti-magie, je cherchai des yeux une autre solution. Les patrouilles auprès des cages semblaient régulières : déjà deux passages depuis mon éveil et je commençai mentalement à compter afin d’estimer la durée de leur tournée. Ainsi si jamais j’avais un jour l’espoir de m’évader…

Je n’eus pas vraiment le temps de mettre ce premier plan à exécution car une ombre s’arrêta devant la cellule, l’ouvrit, pénétra à l’intérieur de celle-ci avant que la porte soit soigneusement refermée. Évidemment. La pénombre m’empêchait de bien la voir mais pourtant, sa silhouette m’était familière et immédiatement, le tambourinement dans mon buste reprit de plus belle. C’était elle. Elle m’avait attrapé, elle m’avait battu, elle m’avait enlevé. C’était mon futur bourreau et je pouvais voir dans ses yeux la même détermination que dans cette forêt. Elle ne semblait pas vouloir me tuer. Pas encore peut-être. Yo. Yo ? Yo !? Croyait-elle qu’on était amie ou bien était-ce une technique pour me rendre chèvre ? Je n’en savais rien, mon cerveau n’avait guère envie de se questionner là-dessus. Il recherchait d’autres éléments, d’autres choses : comme marquer son visage à jamais dans mon esprit pour que je puisse la retrouver quand je sortirai. L’espoir. Toujours ce foutu espoir. Lorsqu’elle me demanda comment cela allait, mon esprit occulta la question. Elle n’avait strictement rien à faire de la réponse et je le savais. Cela ne l’intéressait pas, je le savais. Elle voulait simplement me faire comprendre qu’elle ne ferait rien pour améliorer mon confort parce que je ne le méritais pas. J’étais une sorcière et par essence, elle combattait ma communauté. Évidemment que le respect des droits de l’homme était mort.

Vas-y, je t’écoute. Crache ton venin pensé-je dans ma tête tandis qu’elle tentait de m’expliquer la procédure. Mince alors, moi qui pensais qu’elle allait simplement boire le thé avec moi. Mais non, c’était bien plus complexe que cela, j’étais dans la merde. Selon ses mots. Comme si je l’ignorai. Deux choix. Ce n’était guère un choix. La torture ou la dénonciation. J’étais accablée par la peur, par l’angoisse mais aussi par un autre sentiment que je ne saisissais pas encore. « Qu’est-ce que tu veux savoir ? » me contenté-je de dire. Gagner du temps était ma première idée. Puis après, j’aviserai. « Qu’est-ce qui pourrait bien vous intéresser ? Vous avez l’air d’avoir déjà décidé qu’on ne valait pas la peine de vivre. Autant me tuer tout de suite, non ? On gagnerait du temps, toi et moi. » Ah… Retour de Kayla l’effrontée. Ça commençait bien. Je la fixai aussi intensément qu’elle et je le savais, j’allais probablement me prendre un coup dont je me souviendrai mais pour le moment, je n’avais que mon courage, il était le seul qui m’aidait à me tenir aussi droite et à espérer que peut-être, tout cela n’était qu’un vulgaire cauchemar qui s’arrêterait bientôt et dont j’allais me réveiller. C’était un mince espoir mais pour le moment, il me permettait de demeurer en vie, de demeurer vivante. De demeurer moi-même quelques secondes de plus. J’étais une femme entêtée et je le savais mais combien de temps pourrais-je résister à la torture avant de tout cracher ? Avant de donner les informations qu’ils souhaitaient ? Je n’en savais rien ; j’allais bientôt découvrir la puissance de ma force mentale et je me demandais soudainement laquelle serait la plus forte : mon endurance physique ou psychique.

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Mar 22 Nov - 22:32

Avril 2021

La prisonnière était résolue, je le voyais dans son regard. Elle était morte de trouille et pourtant, elle me fixait avec courage, apparemment décidée à vouloir me rendre la tâche plus difficile. En vérité, ça ne me surprenait pas vraiment et dans le fond, je ne m’attendais pas à autre chose. Cette femme avait été à Azkaban, j’ignorais si elle était l’égale d’une guerrière sorcière, mais elle était quelqu’un qui allait sur le terrain. Ça ne pouvait donc être qu’une rencontre de choc entre elle et moi. Malheureusement pour elle, elle était en position de faiblesse et elle apparemment, son petit cerveau de sorcière l’avait oublié. Cela dit, je n’étais pas choquée par cette attitude, je l’avais vu mainte et mainte fois chez les autres avant elle, et pas uniquement les sorciers. C’était la force du désespoir, lorsque tout l’être se mettait entièrement en mode survie. Mais, avec la torture adéquate, il était possible de briser ce cycle de survie. Ôter tout espoir au prisonnier était le but et l’art fondamental de la torture. Là où résidait la difficulté, c’était que les mesures changeaient à chaque victime. Nous avions tous une tolérance différente à la douleur. Aller trop fort rapidement ne servait à rien, mais y aller trop vite également. Cependant, j’avais présentement tout mon temps. Elle était ma prisonnière et elle n’avait aucune chance de s’enfuir. Aucune.

Un simple sourire amusé se dessina sur mon visage alors qu’elle me questionnait. Ah, stratégie classique que de celle d’essayer de gagner du temps, comme si ça allait éviter l’inévitable, à savoir, passer sur la case souffrance. Elle allait souffrir, et ce n’était pas en repoussant le moment qu’elle ne le serait pas. L’expérience soufflait aussi que c’était dans ces minutes cruciales que le prisonnier essayait de trouver une solution, une ultime idée pour essayer de s’échapper. Des fois, les miracles existaient, mais je n’en avais jamais été témoin. Sauf peut-être lors de mon accident puisque j’étais en vie. Cela dit, ce n’était pas un miracle pour la jeune femme enchaînée devant moi.

— Je n’ai pas de train à prendre, et toi ?

Gagner du temps en la tuant directement. Oui, mais ce serait contre-productif. Je préférais sortir la carte de l’humour absurde, comme j’étais habituellement quoi. Je craignais cependant qu’elle n’apprécie guère mon humour. En réalité, peu de gens l’appréciaient. Pauvre incomprise que j’étais.

— Commençons par le commencement, ce serait une bonne stratégie, je pense. Du coup, comment tu t’appelles ? Moi, c’est Lucie.

Polie, je lui tendais la main pour qu’elle la serre, mais elle était enchaînée. Oups ?

— Oh, pardon.

Je ricanais de ma propre plaisanterie, à moins que tout cela ne soit réellement intentionnel ? Ma main replongea dans ma poche et je remuais les épaules avec tranquillité.

— Ce qui serait par exemple intéressant à savoir, c’est votre prochain coup. Qu’est-ce que les vilains sorciers préparent pour asservir encore les personnes sans magies ?

Je retenais à peine le mot terroriste qui me brûla les lèvres. La manière d’agir des sorciers était similaire à une invasion, j’avais étudié assez de guerres pour pouvoir le dire. Elle me rétorquera sûrement que le Blood Circle était pire avec nos agissements, mais hé ! à qui la faute ? Ce n’était pas nous qui avions débuté la grosse merdasse. Nous ne faisions que nous défendre, et en temps de guerre, il y avait toujours des dégâts collatéraux. Cette jeune femme en ferait peut-être partie, encore une fois, c’était à elle de décider.
Persuadée qu’elle allait me mentir, je restais dans une position un peu négligée et complètement pacifique. Les mains dans les poches, les épaules détendues, le visage soit amical, soit neutre. Je ne dégageais aucune animosité. Si je ne me montrais pas menaçante pour le moment, c’était parce que j’étais en train de la sonder. Comme je disais… ni trop vite ni trop lentement. Tempérer la bonne allure pour jouer avec ses nerfs et lui faire faire un faux pas.




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Dim 27 Nov - 17:37

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Lyllyah & Kayla, Londres, Fin avril 2021



L’une de mes forces de caractère était ma ténacité. J’avais toujours été une jeune femme plutôt entêtée et je savais que cette partie de ma personnalité pouvait en agacer plus d’un au quotidien. Je ne lâchais jamais rien. Mais ces dernières heures avaient entaché mon obstination et je n’étais pas certaine de pouvoir de parvenir à la conserver aussi longtemps dans ses conditions. Depuis que le secret magique n’était plus, j’avais tenté par tous les moyens de contribuer au bien, surtout depuis que j’étais entrée dans l’Ordre du Phénix afin de pouvoir moi aussi, mettre ma pierre à l’édifice. Je savais la tâche difficile, je connaissais les risques. Et pourtant, le monde moldu ne m’avait jamais fait peur. Peut-être parce que j’y avais grandi, que j’étais allée à l’école moldue avec mes cousins, que j’avais grandi entourée de personnes sans pouvoirs tout en sachant que je devais taire ma propre condition. Je ne m’étais jamais vraiment sentie très différente d’eux ; nous avions simplement des habilités différentes. J’avais prôné cette vision des choses à de bien nombreuses reprises, je me suis sentie en confiance. Suffisamment pour ne pas me rendre compte que partout, il y avait des pommes pourries. Que partout, le mal rodait, guettait, prêt à bondir sur sa proie. La proie, c’était moi. J’avais été suffisamment négligente pour qu’elle me repère, pour qu’elle m’attaque. J’étais encore trop faible. Voilà ce que je me répétais sans cesse. Les progrès effectués cette année étaient encore bien trop ténus.

Alors que ma geôlière me scrutait attentivement, résolue à me faire parler dans la douleur, je la fixai avec une intensité au moins égale à la sienne, espérant qu’elle comprenne que je ne lâcherai pas le morceau aussi facilement ou pas. Je ne cherchai pas spécialement à gagner du temps en répondant à ses commentaires, j’essayai simplement de comprendre. De toute manière, ce qu’elle avait envie de me faire, elle le ferait, peu importait la manière et le temps que je mettrais à le lui répondre. Elle était résolue à obtenir des réponses et cela se sentait ; peut-être n’avait-elle que cette activité dans la vie, peut-être que la torture de sorciers était l’unique chose qui la maintenait en vie. J’avais presque pitié pour elle, pour ces gens qui ne parvenaient pas à voir plus loin que le bout de son nez. Ils étaient aveugles. Comme la plupart des Mangemorts. J’éprouvais de la tristesse pour ces personnes tout en ressentant une immense colère face à ce qu’ils nous faisaient endurer et subir par leurs fautes, à cause de leur étroitesse d’esprit.

Elle semblait s’amuser. S’amuser de mes mots, s’amuser de moi. Mais ce qu’elle désirait ardemment, c’était s’amuser avec moi et j’en étais bien consciente. Elle souhaitait que je souffre, que je crache le morceau, que je révèle tout de ma vie de sorcière, que je lui offre des renseignements qui seraient utiles à leur cause. Je décidai de garder le silence lorsqu’elle signifia qu’elle avait tout le temps qu’elle voulait. Je la regardai attentivement, tentant de graver dans ma mémoire chaque détail de son physique et de sa silhouette. Mon esprit se perdit durant quelques instants ; je l’imaginai mariée ou même mère de famille, allant border tranquillement ses enfants après m’avoir torturée. Comment pouvait-elle se regarder dans une glace ? C’était une question qui me choquait. Elle souhaitait faire les présentations et me tendit une main que je ne pus prendre, ce qui la fit ricaner. Elle était déficiente? me demandé-je. Ou juste pas marrante. « Enchantée Lucie. Pas le meilleur prénom de l’univers. » Je déteste ce prénom désolée, mauvaise histoire avec une mauvaise Lucie IRL ralalalalalal c’est PAS possible ce prénom. « Anonyme. » dis-je en levant les sourcils au ciel. Si elle était un peu maline, elle avait déjà retrouvé mon prénom sur la première page de mon livre de métamorphose. Alors à quoi bon.


Lorsqu’elle me posa une question plus générale sur le monde des sorciers, ce fut à mon tour de ricaner. « Parce que tu crois peut-être qu’une fille aussi insignifiante que moi est dans les petits papiers du gouvernement magique ? Faut pas rêver. Les décisions sont prises bien plus hauts et comme pour votre communauté, on est pas consulté par référendum. » Je soufflai péniblement, tentant de conserver mon calme alors que tout mon être hurlait intérieurement face aux mots qu'elle prononçait. « C’est étrange, car de mémoire, je crois plutôt que c’est notre peuple qui a été persécuté et massacré depuis aussi longtemps que l’histoire le raconte. Les chasses aux sorcières, les exécutions sur les bûchers. » Elle termina : « N’inversons pas les rôles. » Elle était totalement ignare. « Je t’invite à aller consulter certains livres d’histoire. Commence par le programme de l’école secondaire, cela devrait aider. » J’allais mourir, putain. C’était si difficile que ça de la fermer ?

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Mar 29 Nov - 15:40

Avril 2021

Décidément cette jeune femme avait de la ressource, ou alors elle était complètement inconsciente. Je ne sourcillais pas un seul instant en la voyant me défier du regard ou soutenir le mien avec une forte intensité. Une intensité qui, pour le moment, surpassait largement la mienne. Quoi de plus normal ? Elle était en train de jouer sa vie, moi pas. Qui plus est, je lui avais donné mes conditions. Elle parlait et rien ne lui serait fait. Elle s’entêterait et elle en chierait. Je n’avais aucune once de haine envers elle ni contre son « peuple ». Mon seul et unique but était de protéger mon pays et tous ceux qui étaient sans défense. La guerre, c’était moche et il y avait toujours de dégâts collatéraux, cette sorcière en faisait partie. Cette jeune femme qui ne voulait pas s’abaisser à me donner son propre prénom alors que je l’avais lu dans le manuel chelou qu’elle avait dans son sac. Je me contentais d’un sourire poli alors qu’elle insultait mon nom d’emprunt. Question de goût, je ne pouvais pas discuter cela, et si elle pensait m’offenser en m’attaquant au prénom que je n’avais pas, elle se fourrait le doigt dans l’œil. En réalité, il en fallait beaucoup pour me vexer, encore plus durant une séance de torture. Si je pouvais lui laisser croire qu’elle allait prendre le dessus sur moi, ce ne serait qu’illusion.

Lorsqu’enfin sa langue se délia, je restais droite devant elle, les bras croisés, à la fixer calmement de mon regard gris qui ne reflétait rien d’autre que de la sympathie. Parce que oui, j’en avais pour elle qui était pourtant ma prisonnière. J’aimais son répondant, et je regrettais que nous n’appartenions pas au même camp, car qui sait ? Peut-être que nous aurions pu bien nous entendre. Je n’avais pas toujours autant de compassion pour mes prisonniers, pourtant, il se dégageait d’elle quelque chose qui forçait mon respect. Un fait rare. Mais qui ne changerait absolument rien à son destin si elle continuait à me chercher des poux.
C’était étrange, et aussi amusant, de voir qu’elle semblait faire des efforts pour garder son calme alors qu’elle était en position de faiblesse, et que moi, qui me faisais presque insulter, je restais de marbre. C’était ce qui m’indiquait qu’elle était jeune et encore inexpérimentée. On ne l’avait pas préparée à ce qu’elle risquait de subir. Parfait. S’en sera d’autant plus aisé de lui faire peur, mais pas forcément de lui tirer des informations. J’étais la mieux placée pour savoir que les êtres humains avaient en eux des ressources complètement insoupçonnées quand leurs vies en dépendaient. Certes, je manquais d’expérience concernant la ténacité des sorciers, mais j’étais à peu près certaine qu’ils avaient la même que nous.
Je posais une main ferme sur l’épaule de la prisonnière tout en la lui serrant comme l’aurait fait un ami qui donnait son soutien. Mon regard croisa le sien et je soupirais avec elle.

— Ah, pauvre de toi. Tu ne devrais pas te sous-estimer comme ça, tu sais. Je suis certaine que tu n’es pas aussi insignifiante que tu veux me le faire croire. C’est super triste ce que tu me dis là et tu sais, ce n’est pas bon pour le moral de se considérer insignifiant.

Pleine de compassion, je lui tapotais l’épaule avant de venir glisser mon index sous ma lèvre inférieure, l’air pensive. Elle m’avait donné des informations sans le vouloir, la manière dont tournait leur gouvernement. Que ce soit vrai ou faux, ce n’était pas important, les informations, ça se vérifiait. Qu’elle puisse parler de référendum en revanche m’intriquait légèrement. Cela me rappelait la politique de mon pays natal. Préférant ignorer cette remarque pour ne pas révéler mes origines, je m’éclaircissais la gorge pour continuer.

— Victime un jour, victime toujours, c’est ça ? Tu ne me sembles pourtant pas être quelqu’un qui apprécie être en position de victime. L’histoire change, et les rôles ont bien été inversés. Si je dois aller consulter des livres d’histoire, je t’invite à lire les journaux de l’actualité, ça te mettra à la page. AH ! J’ai fait une blague. Je riais de ma propre connerie, encore une fois. Lire, se mettre à la page. T’as compris ?

Je gloussais, ne dégageant toujours aucune animosité envers la jeune femme. Croyait-elle vraiment que j’allais lui donner l’occasion de lire en moi comme dans un livre ouvert ? (Tiens, encore une blague).

— Bon aller, je te donne une dernière chance. Tu as la preuve de ma bonne foi, je n’ai toujours pas levé la main sur toi. Tu peux t’en sortir sans une égratignure, je te le répète, c’est toi qui choisis. Je croisais une nouvelle fois les bras devant moi en la toisant calmement. Explique-moi un peu la structure du monde sorcier s’il te plait (en plus j’étais polie). Il y a le gouvernement en haut et les larbins en bas, j’imagine, un peu comme partout, mais dans les détails, ça donne quoi ?




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Lucie essayait de se la jouer copine-copine avec moi. Personnellement, cela m’horripilait de voir à quel point elle tentait de me manipuler alors que j’étais dans une telle position de vulnérabilité. Depuis que le secret magique n’était plus et que le Blood Circle gagnait en notoriété et en adeptes, j’avais souvent songé à ce qu’ils devaient imaginer, penser et vivre en tant que Moldus. Qu’est-ce qui les effrayait au point d’être si catégorique face aux sorciers ? La première réponse qui me venait à l’esprit était les Mangemorts. Après tout, c’était en partie à cause d’eux que la communication entre les deux communautés n’avaient jamais pu aboutir. Pour ma part, j’avais pourtant tenté de croire qu’une véritable paix serait possible lorsque des échanges pourraient s’organiser ; mais la seule manière que les deux gouvernements avaient trouvé afin de palier au problème ne répondait pas vraiment aux exigences de paix que j’imaginais. La guerre faisait rage et mon enlèvement était la preuve, s’il en fallait encore une, que dans chaque communauté, des actes odieux et barbares pouvaient être commis. J’étais en colère, dans une colère monstre. J’ignorai encore si celle-ci était réellement dirigée contre mon « hôtesse » ou bien contre moi-même. Le courage dont j’étais dotée me permettait -pour l’instant- de maintenir le cap, de ne pas me laisser envahir par le flot d’émotions que je ressentais : crainte, peur, angoisse, animosité, agressivité. Je n’avais plus l’impression d’être moi-même alors qu’elle me toisait calmement, ses yeux dans les miens, tentant de me soutirer le maximum d’informations. J’étais sa proie et je devinais assez aisément qu’à la minute où je cesserai de coopérer, j’allais m’en ramasser une. Clairement, je n’avais aucune idée de comment je réagirai. La petite voix dans ma tête avait envie de dire que j’allais riposter mais ma raison me disait également d’être plus attentive et plus prudente. Cette femme pouvait me tuer. Même si ce n’était probablement pas son intention première ; effectivement, si cela avait été le cas, j’aurai déjà rejoint le royaume des morts. Pour autant, elle voulait obtenir quelque chose de moi et je refusai pour l’instant de le lui offrir.

Alors qu’elle commençait l’interrogatoire, je lui expliquai gentiment que je n’étais probablement pas la cible idéale si elle souhaitait des informations importantes. Elle posa sa main sur mon épaule et j’haussai celle-ci rapidement, n’ayant pas envie qu’elle me touche davantage. Je n’étais pas son amie, je n’étais pas sa chose et son contact me brûla plus que je ne l’aurai imaginé. « Oh ce n’est pas le cas. J’ai de la valeur en tant que personne. Mais pour les informations que tu recherches, désolée d’être une déception pour toi. » Elle me tapota à nouveau l’épaule ce qui entraîna une autre réaction physique de ma part. Soudainement, je pouvais comprendre ce que ressentait Eirian lorsqu’un contact n’était pas bienvenue. Je tentai comme je le pouvais de répondre sans pour autant trop en dire tout en la renvoyant au programme scolaire. Après tout, les moldus effectuaient la chasse aux sorcières depuis de nombreux siècles et la balance n’avait jamais été inversée. Jamais. Évidemment, les actes barbares orchestrés par les Mangemorts au cours des dernières décennies ne jouaient pas en notre faveur, tout comme ceux organisés par le Blood Circle n’aidaient pas la cause de l’Ordre du Phénix. Nous étions en proie à ces extrémistes -dans les deux camps- qui envenimaient la situation. Je regardai la jeune femme glousser telle une pintade et je me demandai soudainement si elle avait un cerveau. Bon, évidemment que oui, elle semblait bien cortiquée mais en définitive, elle semblait très rigide et pas du tout encline à considérer qu’il puisse exister une autre manière de vivre et encore moins une autre manière de penser que la sienne. « C’est amusant, car je pense pouvoir en dire autant des actes du Blood Circle, les journaux en sont remplis. Et à ce que je sache, c’est bien le Blood Circle qui m’a enlevé et qui me retient prisonnière. Comme quoi. Mets-toi à la page également. La réalité, c’est que les deux camps réalisent des choses ignobles.  » Je me tus ensuite. Je n’avais rien d’autres à rajouter.

Mais elle ne semblait pas décider à me laisser partir à si bon compte et je me demandai soudainement combien de temps je pourrais résister, combien de temps je pourrais poursuivre mon impertinence avant qu’elle ne décide que je n’en valais pas la peine. Elle me donnait une dernière chance. Après tout, elle était gentille non ? Elle ne m’avait pas touchée. TROP AIMABLE. Et alors qu’elle me demandait à nouveau de répondre à ses exigences, j’ajoutai faiblement : « Les Cracmols qui font partie de votre organisation ne vous ont pas déjà tout dit ? » J’étais insolente, encore une fois. C’était plus fort que moi, plus fort que mon instinct de survie. J’avais envie de lui dire qu’elle devait probablement faire partie des larbins mais je réussis tant bien que mal à conserver les lèvres closes. Je n’arrivais plus à faire semblant, je ne parvenais plus à demeurer de marbre. Je savais que je risquais de m’emporter, je connaissais mon caractère intrépide. Face à ce constat, le silence me sembla être la meilleure des solutions. Je n’ouvrirai plus la bouche.

KoalaVolant


 

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Mar 20 Déc - 20:43

Avril 2021

Comme je m’y attendais, rien ne servait de discuter. La jeune femme était têtue, ce qui était tout à son honneur, et pour être tout à fait franche, j’avais espéré qu’elle le soit. Toutefois, son arrogance n’allait pas lui rendre service, et elle allait s’en apercevoir bientôt. Oh, je n’étais pas énervée. Il me fallait bien plus pour me faire sortir de mes gonds durant un interrogatoire. C’était aussi ce qui me rendait dangereuse. Je gardais mon calme dans ces situations, et s’en était que plus menaçant. Nous étions en guerre. C’était un fait. Ce n’était pas pour autant que j’étais assoiffée de sang et que je voulais absolument le faire couler. C’était ce que la jeune femme semblait ne pas comprendre malgré ma bonne foi évidente. Quel dommage. Je me contentais de hocher docilement la tête en lui accordant un sourire timide alors qu’elle rétorquait ne pas avoir les informations que je recherchais. Effectivement, c’était peut-être un risque. Capturer quelqu’un, ça ne donnait pas toujours les résultats escomptés, je le savais. Ce n’était pas ce qui allait lui permettre de retrouver la liberté sans une égratignure, tout le moins, pas si gardait ce comportement futile. Mais après tout, pouvais-je lui en vouloir ? Évidemment que non. Elle était en position de faiblesse, elle en avait sûrement conscience (ou alors elle était vraiment stupide) et elle faisait tout pour me tenir tête. Quelque chose que je ferais aussi à sa place. Ren dehors de ma parole, rien ne lui assurait qu’elle pouvait être libre et sans le moindre bobo si elle me donnait ce que je voulais. De plus, je n’avais rien non plus à lui offrir pour cela, en dehors d’une escorte personnelle jusqu’aux portes de Londres. Quelque chose que je ne lui offrirais pas pour l’instant.
Un long soupir traversa mes narines en entendant une énième réponse argumentative vaine.

— Nous sommes en guerre. Les faits sont là. Rien n’est juste dans une guerre, et il y a toujours des victimes innocentes et des injustices. Tu as raison, les deux camps font des choses ignobles, et savoir qui a commencé ne changerait rien à la situation actuelle.

Je reculais et m’appuyais contre les barreaux de la prison, les mains dans les poches. Les yeux se promenant un instant au plafond, je reprenais.

— Que tu le croies ou non, je suis une personne non violente. Je veux juste maintenir la paix et protéger les personnes qui ne peuvent pas se défendre. Mes yeux gris retombèrent sur elle. En guerre, je dois en passer par-là. Tout comme des sorciers le font.

Ces explications n’allaient rien changer, je le savais. J’avais essayé d’ouvrir la discussion et elle n’avait rien voulu entendre. Tant pis pour elle.
L’insolence dont elle faisait à nouveau preuve forçait presque mon admiration. Ce n’était pourtant pas la première fois que j’étais confrontée à cela, mais la première fois avec une sorcière. C’était quelque chose de nouveau pour moi et je devais avouer que cela me galvanisait. Les picotements de l’excitation de la nouveauté titillaient mon estomac. De l’extérieur pourtant je ne montrais rien, je restais de marbre, ou presque.
Si mon regard restait pétillant depuis le début de notre rencontre, il perdait subitement de son éclat. Mon visage se voila et devint illisible. Si elle voulait rencontrer l’autre Lyllyah, alors elle la rencontrerait. Évidemment que les Cracmols nous avaient révélé des choses.

— C’est ta version que je voudrais.

Je me décollais des barreaux, m’avançais et subitement, sortis une main de mes poches pour gifler la prisonnière. Une simple gifle. Humiliante. Dérangeante. Comme une mère corrigerait son enfant trop insolent. La baffe avait été ferme, précise et forte. Pour donner un avant-goût à ce qui l’attendait si elle continuait sur cette voie. Mais je n’allais pas la supplier.

— Réponds. Qu’est-ce que vous préparez pour nous asservir ?

Cette fois-ci, je l'englobais directement dans les actions sorcières. Jusque-là, j'avais bien fait la différence en nommant les autres sorciers, pas elle directement. Elle avait cherché. Il n’y avait plus de politesse, plus de sourire et ma voix était devenue froide, dénuée de ce trémolo guilleret qui la colorait jusqu’alors. C’était là mon ultime avertissement.




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Ven 6 Jan - 14:44

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Lyllyah & Kayla, Londres, Fin avril 2021



Il y avait peut-être plus de force et plus d’orgueil en moi que je ne l’aurai jamais cru. J’étais là, face à elle, avec l’intime volonté de ne rien laisser transparaître et de ne lui donner aucune information qui pourrait lui être utile. Elle semblait tout aussi stupide que je l’étais, à imaginer qu’elle avait attrapé un gros dragon alors que je n’étais qu’une petite Mandragore, à peine utile qui débutait dans la vie communautaire. J’étais membre de l’Ordre depuis moins de six mois et clairement, je n’étais pas convié aux belles et grandes discussions, celles qui bouleversent la politique de l’organisation ou même du pays sorcier tout entier. J’ignorai pourquoi elle imaginait que je puisse être au courant de quoi que ce soit ; je ne savais rien de plus que ce qu’il y avait dans les journaux (journaux qui leur étaient d’ailleurs également accessibles par le biais des Cracmols). Ce que j’apprenais dans les réunions auxquelles je participai demeurait très succinct. Beaucoup de prévention, mais j’étais bien trop récente au 12 square Grimmaurd pour être conviée aux réunions plus importantes. Nous étions que les petites mains, ceux qui agissaient dans l’ombre, qui tentaient, tant bien que mal, d’aider les deux camps. Cela n’était pas si aisé.

La guerre m’avait changé. La mort d’Harry Potter m’avait fait prendre conscience qu’il allait falloir que je choisisse un camp. Certes, j’avais toujours eu une inclination très prononcée pour l’Ordre du Phénix, même si mes parents n’avaient jamais choisi de s’impliquer plus intensément dans cette lutte, estimant que celle-ci était réservée à d’autres, à des gens plus entraînés, des personnes plus impliquées. C’était Eirian qui m’avait fait comprendre que cela demeurait vain, qu’il y avait besoin de tout un chacun. Que chaque petit geste, chaque personne pouvait avoir un rôle à jouer pour créer un monde meilleur et plus harmonieux. « Si tu étais véritablement une personne non violente, tu ne m’aurais pas attaqué à la lisière de la forêt comme tu l’as fait. » C’était amusant de constater à quel point les gens imaginaient œuvrer pour le plus grand bien pour reprendre l’historique macabre de Grindelwald tout en commettant des actes innommables. « Il y a d’autres moyens d’obtenir la paix que de débuter une guerre. » Les peuples n’avaient même pas essayé de parlementer, de trouver ensemble des solutions pacifiques. Je ne blâmais pas les moldus, ni les sorciers. Nous étions tous responsables des choix qu’avaient pris les politiciens de l’époque et qui nous avaient conduits de manière irrémédiable vers cet affrontement. Je n’étais qu’une pauvre victime collatérale. Je le savais. Et pourtant…

Lucie me demandait de lui fournir des informations dont elle était déjà en possession. Je n’étais pas stupide. Comme nous, les moldus avaient des infiltrés, des personnes qui pouvaient passer presque inaperçues entre les deux mondes et la hiérarchie magique n’avait jamais été dissimulée. Même les familles métissées sorcier-moldue pouvaient avoir accès à ces informations alors qu’elle souhaite mon avis me dépassait. C’était amusant. C’était stupide. C’était ridicule. Tout cela me submergeait. J’étais à la fois trop et pas assez impliquée pour parvenir à lui offrir les réponses qu’elle attendait. Elle se décolla des barreaux alors qu’elle s’y était reposée depuis déjà quelques minutes pour s’avancer vers moi. Je sus immédiatement que c’était le début. Sa main claqua sur une de mes joues et mon corps tout entier réagit à cet acte de violence gratuite. Alors qu’elle me demandait encore une fois de me livrer, mon cerveau se déconnecta et un rire narquois passa mes lèvres. « Ne devrais-tu pas jouer les gentilles afin que je nous crois faussement amies pour m’amener à tout te dire parce que j’aurais soit-disant confiance en toi ? » La technique du bon policier. Mais elle n’avait rien de sympathique, elle n’avait rien de tout cela. « Moi qui croyais que tu prônais la non-violence. » Mon insolence ressurgit sans peine, sans difficulté tandis que mon cœur devenait soudainement plus fort, moins enclin à la négociation : « Va falloir faire mieux que ça. » Les réponses qu’elle souhaitait, je ne pouvais les lui offrir. « Je ne peux rien pour toi. Je te l’ai déjà dit. Tu as tiré la mauvaise pioche avec moi. J’oeuvre pour la paix entre les deux mondes et je dois te dire une chose, les sorciers qui pensent comme moi deviennent de plus en plus rares, tout ça à cause des gens comme toi. » La cause mangemort grandissait à nouveau après un important déclin ces dernières décennies. « C’est ça votre plan ? Faire qu’on vous déteste ? » Il n’y avait pas d’autres explications possibles à la manière dont ils traitaient leurs prisonniers. Pourtant, je savais qu’elle ne faisait partie que d’une minorité mais l’histoire se répétait. Hitler et ses acolytes ne formaient également qu’une seule poignée de représentants et avaient réussi à convaincre la majorité d’un pays qu’ils œuvraient pour le bien. Les erreurs du passé n’étaient jamais loin et cette femme faisait partie de ceux qui alimentaient le désordre, le chaos et la haine entre les peuples.

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Mar 17 Jan - 22:01

Avril 2021

À quoi bon discuter avec ce genre de personne ? Le but n’était pas de nous faire changer d’avis sur nos positions respectives ou d’ouvrir les yeux à l’autre. En temps de guerre, nous étions tous aveugles de nos soi-disant bonnes actions, moi comprise. Je n’étais pas dupe, j’étais allée dans des pays en guerre et j’avais vu des atrocités, je connaissais les vérités, je les avais vécus. La jeune femme ne comprendrait jamais mes motivations et moi je ne comprendrais jamais les siennes, c’était comme ça. C’était le propre de la guerre et je devais avouer que c’était un trait de caractère de l’être humain qui me fascinait. Cela dit, sans cette impossibilité de se comprendre, il n’y aurait pas de guerre, et il n’y aurait donc pas d’armée. Que deviendrais-je si je ne pouvais plus être sur le terrain ? Je deviendrais un de ses vétérans qui ne sert plus à rien. Je n’étais bonne qu’à ça, je n’avais connu que ça toute ma vie. Non pas la guerre, mais l’armée.
En réalité, si j’étais la soldate parfaite, ça ne faisait pas de moi quelqu’un qui appréciait la violence et qui la recherchait. Si je pouvais me passer de la guerre, de risquer ma vie et de voir mes collègues mourir, je m’en passerais. Mais la vie avait toujours un côté sympa et un côté moins sympa. J’imaginais que c’était pareil quand on devait bosser dans un bureau. Il y avait le côté sympa d’être au chaud en plein hiver, mais le côté chiant de devoir se coller non-stop des clients mécontents. Si je protégeais les civils, j’avais rarement affaire avec eux puisque j’appartenais aux services secrets. Une chance pour eux et pour moi. Je n’étais pas la plus diplomate du monde.
Les violences humaines dirigées contre les humains m’indifféraient aujourd’hui. J’y étais habituée, c’était mon travail. J’étais une main exécutrice, j’étais celle qui faisait le sale boulot, parce que j’étais quelqu’un qui suivait les ordres sans les discuter. Cela ne me rendait pas pour autant idiote. Je savais réfléchir par moi-même. Par ailleurs, je n’approuvais pas toutes les décisions du Blood Circle. Je m’étais cela sur mon arrivée récente. Il était normal que la plupart des anciens membres ne me fassent pas encore totalement confiance. Peut-être qu’avec cette capture que j’avais faite je saurai gagner ma place.

Quoiqu’il en soit, je n’avais pas agi pour gagner du grade. Je me fichais totalement de la reconnaissance des autres, je n’étais pas de ceux qui avaient besoin d’être mis en lumière, au contraire, je préférais agir dans l’ombre. Je n’avais rien à prouver, je faisais simplement mon boulot.
Voilà pourquoi il ne servait à rien pour la jeune femme de s’évertuer à m’insulter et à me crier qu’elle ne savait rien. Ça ne prenait pas sur moi. Surtout que je l’avais aperçue à Azkaban, elle agissait avec les autres sorciers. Il y avait forcément quelque chose à en tirer. Au moins une petite chose. Et je voulais savoir ce que c’était. Pour protéger les civils, victimes des sorciers qui agissaient contre nous, sans pouvoirs magiques. Alors oui, c’était contradictoire de torturer quelqu’un pour la paix, mais ne faisaient-ils pas pareil ? La triste réalité était que durant une guerre, il n’y avait ni gentil ni méchant, qu’importe nos raisons de nous battre. Il n’y avait que des motivations.
Comme toute réponse, je me contentais donc de soupirer, d’ouvrir le sac que j’avais emmené dans la cellule et de récupérer quelques-uns des premiers instruments de torture. En le mettant en valeur devant ses yeux, j’avais espoir que ça la déciderait, bien que j’en doute. Comme je le lui avais dit, j’étais du genre pacifiste et si je faisais le sale boulot, je n’en tirais aucune satisfaction. Se passer de la torture nous ferait gagner du temps et de la douleur, à elle comme à moi. J’allais y aller crescendo, et le pire, c’était que j’étais certaine d’une chose.

— Je vais y aller doucement en comparaison des autres. Tu es prévenue.

C’était vrai. Par exemple, je me doutais que Rasak irait bien plus fortement que moi, et ce n’était pas le seul malade mental du Blood Circle.
Bref. Alors. Pour commencer. Inutile de viser tout de suite le visage, je voulais qu’elle puisse continuer de parler, je n’allais donc pas lui péter la mâchoire d’entrée de jeu. En général, ce qui fonctionnait bien, c’était les extrémités.
Sans la moindre hésitation, sans le moindre tremblement, d’un geste précis, mais lent, j’attrapais la main de la jeune femme et tirais, jusqu’à ce qu’un craquement sourd raisonne dans la cellule.



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Ven 27 Jan - 19:28

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Lyllyah & Kayla, Londres, Fin avril 2021



Je tentais de parlementer mais à quoi bon ? J’avais l’impression que chaque mot que je prononçais entrait par une oreille avant de ressortir par l’autre. Je savais que les sorciers avaient mauvaise presse à cause de la propagande déloyale que Kane imposait dans la plupart des médias moldus, je savais qu’on tentait de nous faire passer pour des monstres, pour des personnes qui ne méritaient pas de vivre, qui ne méritaient même pas qu’on les appelle des humains. Ils nous appelaient pas d’autres qualificatifs beaucoup moins sympathiques et j’avais envie de vomir à chaque fois que je tombais sur l’un des articles visant à détériorer l’image qu’ils avaient de nous. Et à chaque fois, je me désolais de tant d’ignorance, de peur, de crainte. Il ne pouvait s’agir que de cela après tout. Nous n’étions pas bien différents d’eux, certes nos gènes avaient ce truc en plus qui s’appelait la magie mais nous avions deux bras, deux jambes, une tête, un cœur qui battait. Lorsque je fus en âge de comprendre ce genre de chose, mes parents m’avaient expliqué qu’il n’était pas toujours simple pour les moldus de comprendre que les sorciers ne demandaient qu’à vivre tranquillement, dans la sérénité et que c’était la raison pour laquelle nous devions garder le secret. Et lorsque celui-ci fut révélé au monde entier, l’angoisse s’empara des deux camps. Pour autant, j’avais choisi de ne pas me limiter dans mes relations amicales et amoureuses ; auprès de Paul et Julia, j’avais notamment développé mon réseau moldu sans tenir compte de cela, car je m’en fichais et que ce n’était certainement pas un critère d’exclusion pour sortir une personne de ma vie. La preuve ultime était ma relation avec Lyam, lui qui ignorait probablement tout du monde sorcier lol Kayla, t’es vraiment naïve et pour autant j’aimais cet homme comme je n’avais jamais aimé auparavant.

La femme qui se tenait devant moi devait être seule et probablement avoir une vie bien triste pour en arriver à de telles extrémités. J’avais presque pitié pour elle, en définitive. Elle cherchait à me déstabiliser, à extirper des informations que je ne possédais même pas. Elle se croyait meilleure que moi, je le percevais bien dans sa manière de m’appréhender, de me parler ; elle était persuadée d’avoir raison. C’était triste, c’était lamentable, cela me donnait envie de lui cracher à la figure. Elle soupira et je compris immédiatement qu’elle avait atteint sa limite. Certainement pas sa limite physique, ses muscles étaient bien dessinés et elle semblait avoir la carrure de quelqu’un qui se défonçait au sport. Mais sa limite personnelle de gentillesse. Elle avait joué au bon flic pendant quelques temps et voyant que cela ne donnait rien, le rôle du méchant flic allait probablement faire surface. Je déglutis doucement lorsqu’elle ouvrit l’un des sacs pour en sortir des instruments que je n’avais jamais vu mais dont je devinais aisément l’utilité. On y était. Il n’y avait plus de retour en arrière. Je fixai l’arme avec une intensité déconcertante, imaginait presque qu’il allait disparaître sous mes yeux, un peu comme par magie.

Immédiatement, alors qu’elle s’approchait, la peur s’insinua en moi. Quoi de plus naturel que cela ? Elle allait me torturer. Peut-être me tuer. Il s’agissait peut-être de mes dernières minutes sur cette terre et je ne pus empêcher mes yeux s’humidifier mais je ne laissai pas les larmes couler. Pas encore. Mais peut-être plus tard. J’ignorai quelles étaient mes capacités de résistance, j’ignorai si mon mental serait plus fort que mon physique. J’allais peut-être très prochainement le découvrir. Elle me dit qu’elle irait doucement. Je faillis répliquer que de la torture restait de la torture, qu’on y aille franco ou tout doucement mais je préférai garder le silence afin de ne pas attiser sa colère. « Fais ce que t’as à faire. » dis-je d’un ton qui ne laissait paraître aucune émotion. Elle attrapa ma main et tira avec une force herculéenne, m’arrachant un cri de douleur. J’ignorai combien de temps je pourrais tenir, j’ignorai également si mon corps allait être assez fort pour résister. En tout cas, ce qui vint ensuite fut pire et je m’enfermai dans une bulle mentale, tentant de soustraire mon esprit à la torture que je subissais, espérant le protéger des actes innommables et immoraux dont elle se rendait responsable.

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