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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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I'm asking for a friend [Lilibeth] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Lyllyah Sody
Lyllyah Sody
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Dim 17 Juil - 16:40

Mai 2021

Cette nuit, je n’étais pas rentrée chez moi. J’avais été de garde toute la nuit, et si je n’avais pas été à ce point habituée à faire des nuits blanches, je serais présentement explosée. Pourtant, j’étais d’humeur joyeuse et joviale, comme d’habitude. La simple idée d’aller retrouver Lilibeth me mettait en joie. J’appréciais cette fille. Pas comme j’appréciais Moïra évidemment, mais il y avait un je ne savais quoi en elle qui m’incitait à vouloir la protéger. Sans nul doute mon réflexe exacerbé de la militaire que j’étais qui voulais venir en aide à la veuve et l’orphelin. Lilibeth était ni l’un ni l’autre je le savais bien, mais fallait-il une raison tangible pour expliquer pourquoi on appréciait quelqu’un ?
Personnellement, je m’en foutais. Je l’appréciais, voilà tout. Pourquoi et comment, ça n’avait pas d’importance. Les faits étaient là.
Une fois revenue de sur le tour de ronde de la base, j’entrais dans mon secteur pour aller déposer mon arme dans mon casier. Là, je récupérais enfin mon téléphone et me permettais d’envoyer un petit message à Moïra, histoire de la taquiner dès le matin (et éventuellement de la réveiller). Aucune nouvelle également de Lilibeth, c’était que le rendez-vous tenait toujours. Parfait.
Il était encore tôt, j’avais donc largement le temps de me préparer. Peut-être même qu’une turbo sieste dans le bus allait être envisageable histoire de bien me redonner de l’énergie pour tenir jusqu’à ce soir, heure où j’allais reprendre ma deuxième ronde avant le week-end. J’adorais travailler de nuit et terminer le vendredi matin pour commencer mon week-end, ça me laissait beaucoup de temps pour mes loisirs, c’était impeccable.

- Sody !

Je sortais la tête de mon casier alors que j’étais en train d’y accrocher ma veste couleur camouflage. Ma collègue s’approcha de moi avec un grand sourire. Quand bien même je ne la connaissais pas très bien, elle était une personne gentille et très intéressée par notre métier. Sa chevelure blonde comme les blés me permettait toujours de la reconnaître sur le terrain parmi tous nos autres collègues.

- Salut Carter
- Ça va ? Ça s’est bien passé ta nuit ?
- Rien à signaler. Tu prends le relai ?
- Ouais, je vais aller rejoindre Richardson.
- Oooouuuh

Plaisantais-je en plissant des yeux presque navrés à son encontre. Elle éclata d’un rire franc.

- Comme tu dis ! Je te raconterais. Dis, il parait que tu vas en ville aujourd’hui avant de revenir cette nuit ?
- Affirmatif. Je dois aller récupérer mon chien et faire les deux trois trucs du monde extérieur.
- Tu pourrais aller me chercher ces deux trois conneries s’il te plait ? Je vais être dans la merde sinon, je dois aller retrouver ma mère à l’hosto demain et je vais pas avoir le temps.
- Aucun souci, je te ferais ça.

L’entre-aide dans notre service était crucial et je savais que la mère de Carter était dans une phase médicale particulière. Peut-être que je devrais en parler à Moïra d’ailleurs, mais je ne voulais pas avoir l’air de me mêler de ce qui ne me regardait pas. Surtout que j’étais habituée à garder le secret professionnel. Ma collègue me confia directement les livres sterling que je rangeais avec précaution dans mon porte-monnaie.
Après un passage sous la douche, j’enfilais un nouveau T-shirt militaire et enfilais mon jean. Sac à dos prêt, je le glissais sur mes épaules puis refermais le casier après avoir récupéré mon téléphone, le verrouillant avec mon cadenas.
Une fois dehors, je m’arrêtais à l’arrêt de bus et envoyait un message au gardien d’animaux qui s’était occupé de Radar depuis le début de la semaine. Même si je n’avais pas terminé mon service, j’avais envie de retrouver mon chien. Cette nuit, il ira dormir dans l’un des box vides des chiens militaires et voilà.

Laissant le paysage défiler derrière la vitre du bus, je plongeais dans mes pensées, un peu rassurée qu’il ne pleuve pas comme il a plu durant la nuit. Ça aurait été chiant pour former Lilibeth aux self-défenses.
J’avais déjà tout le schéma de l’entrainement en tête, il me tardait de le commencer, mais encore fallait-il que je jauge son niveau. Il ne fallait pas que j’aille trop vite en besogne… ce qui ne risquait pas d’arriver, car j’étais certaine que nous passerions le plus clair de notre temps à papoter.
Pour ça, nous nous ressemblions beaucoup elle et moi, à parler de tout et de rien, et c’était aussi en cela que j’appréciais passer du temps avec elle. Il allait falloir que je garde un œil sur ma montre connectée si nous ne voulions pas arriver en retard à nos emplois plus tard dans la journée.
Un petit sourire s’échappa de mes lippes à cette pensée alors que je descendais du bus pour aller récupérer mon Bordel Collie. Ce dernier me bondit dessus pour me faire la fête. Une fois mon fidèle ami retrouvé, je l’entrainais dans une promenade à pas soutenu dans les rues de Londres, traversant les parcs pour que ce soit au maximum plus plaisant pour lui. Nous déambulions ainsi tous les deux jusqu’au parc Clapham Common. Bien que l’endroit soit situé à deux heures à pied de mon appartement, j’avais donné rendez-vous à Lilibeth ici plutôt qu’au Regent’s park qui était juste en face de chez moi. Non pas que j’appréciais me compliquer la vie (pas que), mais aussi parce que j’avais envie de changer un peu de paysage. Ce parc était très beau, et surtout, il avait les structures idéales pour les exercices que j’allais demander à la jeune serveuse.
Une fois à l’intérieur, je détachais Radar qui alla faire sa vie en zigzaguant autour des passants. Arrivée au kiosk à musique du parc, son centre, je m’installais sur un des bancs qui l’entouraient en posant mon sac à mes pieds. Là, je vins bâiller à m’en décrocher la mâchoire.
Sur ma montre affichait neuf heures quarante-cinq. J’avais donc un peu de temps encore pour rêvasser et me reposer… mais c’était sans compter sur Radar qui me tournait autour avec un bâton, quémandant que je le lui lance. Amusée, je le ramassais pour le lui lancer, souriant en le voyant détaler à toute vitesse derrière son jouet improvisé.



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Lilibeth S. Barjow
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Ven 5 Aoû - 15:19
Asking for a friend
Un matin printanier illumine le parc de Clapham Common. Le joli mois de mai répand sa tiédeur, un soleil timide perce les nuages cotonneux, et le gazon est éblouissant de vert. Elle avait quitté le duplex ce matin de bonne heure, désireuse de profiter de sa journée, préférant s'attabler sur la terrasse d'un bistrot pour petit-déjeuner, puis gagner son point de rendez-vous en marchant à travers la ville, ses habitants et son tumulte. Assurément, Lilibeth apprécie les beaux jours, leur clarté et leur chaleur, sans compter que les journées s'étireront bientôt. Pour se protéger du soleil, une casquette rose bonbon dénotant sur son tee-shirt maculé de blanc et un legging noir lui délivrant toutes libertés de mouvement. La queue de cheval de Lili slalomme entre les enfants surexcités, les joggeurs et les mères s'affolant de n'avoir pas vu leur progéniture depuis deux secondes et demi.
Sur le lac artificel de Clapham Commom, les canards se partagent des miettes de pain en voguant paresseusement. Les hauts arbres sont espacés, laissant place aux grandes étendues vertes idéales pour se dégourdir les jambes, particulièrement lorsqu'elles sont quatre à être recouvertes d'un pelage noir et blanc. Un border collie ne tarit pas d'énergie en courant sur l'herbe telle une pile électrique impossible à décharger. Sans toutefois faire de rapprochement entre la race du chien, sa discussion avec Lyly et son rendez-vous, Lilibeth se dirige vers le kiosque en s'éventant à l'aide de sa petite main.
Enfermée dans un manoir depuis sa plus tendre enfance avec l'autorisation de sortir pourvu que son terrible secret ne soit pas révélé et que ses jambes ne la transportent pas bien loin, Lili ne s'est jamais adonnée à une quelconque activité sportive. Les sports qu'elle a pratiqués avoisinent le zéro. Elle court seulement pour fuir ou pour attraper le tramway. Replié sur elle-même, tassé par la maltraitance, son espoir d'une vie meilleure est infatigable, mais son corps n'est ni musclé, ni endurant, ni même habile. Le manque de diversité alimentaire (forme de maltraitance) et les heures passées enfermées sans voir le soleil (maltraitance bis) lui ont attribué un équilibre précaire et une musculation vide, bien que ses dernières semaines à travailler aient redonné de la vigueur à l'entièreté de son coprs et, notamment, de sa tête.
Tout ça pour dire qu'elles ont du pain sur la planche et que Lyllyah devra faire preuve de patience pour former sa nouvelle apprentie. C'est sans compter la motivation de Lilibeth, bien décidée à devenir une véritable Jedi. Comme pour répondre aux interrogations de Lyly quant au niveau physique de Lili, des enfants jouent au ballon dans l'espace vert et vide non loin de là, faisant aboyer Radar au passage qui tournoyait joyeusement autour du kiosque, un bâton tantôt serré dans la gueule. Au loin, Lilibeth aperçoit sa nouvelle amie installée confortablement sur un banc en bordure du kiosque. Un large sourire se dessine sur son visage, elle élève la main pour capter son attention quand bim badaboum ! Le ballon vient lui percuter la tête, la renversant de tout son long sur le sol.
C'en dit long sur le niveau de notre chère Lilibeth qui agite un bras en l'air :
" Ca va ! Rien de cassé ! "




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Lyllyah Sody
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Mer 24 Aoû - 19:56

Mai 2021

Le temps était radieux, et inutile de dire que j’adorais ce genre de météo. C’était ce genre de journée rafraichissante, ensoleillée après une nuit de pluie et malgré tout, la température n’était pas à plaindre. Plus les heures se rapprochaient de midi et plus il faisait chaud.
Cela n’empêchait toutefois pas Radar de courir comme s’il n’avait pas couru depuis une éternité. Ironie du sort quand je savais que le gardien d’animaux à qui je le confiais faisait de la course à pied avec lui. Ça avait été un critère de garde pour moi. Cela dit, je savais que l’énergie de mon chien venait aussi dans le fait que nous ne nous étions pas vus durant de nombreux jours. Sa joie l’entrainait, et moi, ça me faisait simplement chaud au cœur. Durant toute ma vie, je n’avais jamais eu personne qui m’attendait à la maison. Maintenant que j’avais Radar et Lullaby dans ma vie, la saveur était devenue plus douce. Aujourd’hui, avec mes échanges en provenance d’une certaine professeure en médecine, j’adorais terminer mon service. C’était une sensation nouvelle pour moi que de découvrir que quelqu’un m’attendait à l’extérieur de la caserne.

Au-delà de ma vie privée, il y avait aussi les quelques relations que j’avais commencé à tisser en venant m’installer à Londres. Lilibeth était de ceux-ci, et je me réjouissais de la retrouver aujourd’hui. Je me doutais qu’il allait y avait du travail qui nous attendait. La jeune femme semblait particulière gauche, mais ce n’était pas pour me déranger, bien au contraire. J’adorais apporter mon aide aux opprimés, et quand bien même Lilibeth ne semblait pas opprimée, elle me donnait quand même envie de la protéger. Il y avait un je-ne-sais-quoi de fragile en elle, quelque chose qui s’était brisé en moi et qui était encore pur chez elle, comme du cristal. Je voulais préserver cela, car j’admirais cette candeur que j’avais perdue à tout jamais.
Concentrée sur mon chien à qui je lançais un bâton lorsqu’il me le ramenait, j’appréciais ensuite le voir slalomer entre les passants et les enfants. Lorsqu’il semblait intéressé par le ballon des enfants qui jouaient non loin, je le reprenais d’un ordre simple. Le chien n’insistait donc pas et revenait vers moi pour que je lui lance une nouvelle fois son jouet improvisé.
Bientôt, je vis Lilibeth arriver en me faisant signe de la main, le tout accompagné d’un large sourire. Joie partagée, je me redressais sur mon banc pour moi aussi la saluer jusqu’à ce qu’un ballon la percute de plein fouet comme un obus de tank.

— Ouuuuch !

Fis-je, pleine de compassion en enfonçant ma tête dans mes épaules. Néanmoins, j’accourais vers elle pour la rejoindre et lui offrir mon aide. C’était sans compter celle de Radar qui la rejoignit plus vite que moi et qui se mit à lui sauter autour tout en la criblant de coups de truffe et de langue.

— Tu es sûre que ça va ? Radar, arrête ça.

D’une main, je chassais doucement le canidé brun tacheté de blanc et de l’autre, j’offrais mon aide à la jeune femme pour la relever.
Après m’être assurée qu’elle n’ait vraiment rien, je tournais la tête en direction des enfants machiavéliques (ai-je déjà signalé que je n'apprécie pas trop les enfants ?).

— Vous pourriez au moins vous excuser
— Elle n’avait qu’à pas être sur le chemin du ballon

Je fronçais les sourcils, et, croisant les bras, pris un ton quelque peu menaçant.

— Radar… Fixe…

Le chien reconnut l’intonation dans ma voix et se plaça devant Lilibeth en montrant les babines tout en grognant. Effrayé, le futur de notre espèce s’en alla en criant à l’aide et en allant pleurer dans les jupes de sa maman. Ricanant, je sautillais pour faire la fête à mon chien, qui se mit à tournoyer aussi en aboyant joyeusement.

— Oh ça c’est le bon toutou ! C’est qui le bon toutou ? Oh bah oui c’est toi le bon toutou ! Quel comédien ce bon toutou !

Je le complimentais de nombreuses caresses avant de me retourner vers Lilibeth tout en lui adressant un clin d’œil.

— T’inquiète, il ne leur aurait rien fait, je lui ai juste appris à grogner et à aboyer sur commande. Ça peut être utile des fois.

Entrainant avec moi chien et amie, je retrouvais le banc sur lequel je m’étais installée plus tôt avant de m’asseoir et d’inviter la jeune femme à en faire de même. Avant de commencer, je voulais m’assurer de l’avoir bien cernée et surtout, d’avoir bien cerné ses demandes. Aussi, il me fallait adapter les exercices à son niveau. Pour ça, elle devait un peu se dévoiler à moi.

— Bon, petit cours de self-défense du coup. Dis-moi, est-ce que tu as déjà des bases ou tu débutes complètement ? Tu es un peu sportive ou pas ? J’élargissais mon sourire avec amusement. Tu as un bon équilibre en général ou tu tombes toujours aussi facilement ?

Je ne me moquais pas (ou seulement gentiment), mais j’avais besoin de ces informations pour éviter de lui faire mal dans les minutes à venir. Dans tous les cas, nous allions commencer par un échauffement histoire qu’elle ait le moins de courbatures possible (mais je ne pouvais rien promettre). En me penchant en avant, je reprenais le bâton de Radar pour le lui lancer dans une direction où il n’y avait personne. C’était bien beau de faire la morale à des mouflets, mais encore fallait-il suivre ses propres règles.




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Lilibeth S. Barjow
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Lun 5 Sep - 6:44
Asking for a friend
Un museau humide vint fouiner dans ses oreilles, accompagné d’une langue baveuse. Amusée, Lilibeth réajusta la casquette rose sur sa tête, puis accepta l’aide de Lylyah pour se relever.
« Ils n’ont pas dû le faire exprès, disait-elle au sujet des enfants, les défendants incrédulement ».
Mais il fallait avouer que l’intervention persuasive du chien était assez pratique. Lilibeth accentua ses caresses sur le dos de l’animal avant de suivre son amie pour s’installer sur un banc. Là, elle se prêta sans rechigner au jeu du questionnaire :
« Je suppose que les films de Jacky Chan ne comptent pas alors, oui, je débute ».
Elle eut un petit rire avant de poursuivre :
« Je n’ai jamais pratiqué de sport de toute ma vie, bien que ma nouvelle activité en tant que serveuse me prouve que de jour en jour, mon squelette se pare d’une bien meilleure musculature ».
Son œil d’attiré par la course effrénée du chien, elle s’interrompit un moment avant de reprendre :
« Autant dire que je pars de loin. Mon équilibre, toutefois, ne s’améliore pas. Je suis toujours aussi gauche, et ce n’est malheureusement – ou heureusement, suivant le point de vue – pas à cause des talons ».
Elle sourit, amusée par ses propres paroles, en balançant ses deux pieds dans le vide. Assise enfoncée dans le banc, ses deux pieds ne touchaient plus terre. Comme pour argumenter ses prétentions, elle raconta :
« Je me prends les pieds dans les tapis – pourtant m’a mère m’a appris à ne pas traîner des pieds quand je marche, et avec une paire de talons, c’est quasi impossible, je loupe mystérieusement une marche, trébuche sur les cailloux, glisse sur les carrelages trop bien récuré. C’était sans compter ma perception nulle de l’espace. On m’a dit, récemment, que le plus grand bien que je puisse faire à tout le monde, c’est de ne jamais passer mon permis de conduire ».
Comme frappée d’une illumination, elle levait l’index en l’air pour signifier qu’elle avait oublié un point important :
« Oh ! J’allais omettre que j’ai le vertige. En hauteur, ma tête est notamment attirée par le vide. Ainsi, je ne me penche jamais à une fenêtre bien qu’il est rare que je dépasse les barreaux ».
Elle éclatait de rire avant de reprendre son sérieux.
« On a du pain sur la planche, c’est ça ? ».
Si vivre cloisonnée entre quatre murs ne lui ont pas fait découvrir ses forces, vivre quelques temps au dehors lui ont bien appris ses faiblesses. Autant dire qu’elles sont nombreuses, bien que la joie de Lilibeth ne se formalisaient pas pour ce genre d’incident. Si tu glisses, rattrapes-toi. Si tu tombes, relèves-toi. Si tu t’égratigne un genou, désinfectes-le. Et si tu casses un talon, rachètes une paire de chaussure. C’est aussi simple que ça. Non loin de là, le groupe d’enfant s’adonnait à un nouveau jeu. A tour de rôle, ils rentraient dans le rôle du chien, tandis que l’un des camarades mimait l’éducateur :
« Assis. Pas bouger. Attaque ».
L’enfant se jetait sur le groupe d’enfant qui s’éparpillait en hurlant de surprise et de rires.
« Fait le beau. Pas bouger. Donne la patte. Bon chien ! ».
Lorsque l’éducateur félicitait l’enfant-chien, celui-ci remuait du derrière, comme pour rappeler qu’il possédait une queue. L’hilarité générale perçait le calme du parc, et les enfants se battaient pour être le prochain à entrer dans la peau du chien.




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Lyllyah Sody
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Mer 7 Sep - 11:12

Mai 2021

Retrouvant ma place sur le banc, je laissais la jeune femme me rejoindre et me parler d’elle. Je souriais à la référence des films de Jacky Chan, hochant du menton pour signifier que, en effet, ça ne comptait pas. Cela dit, ce serait super de pouvoir devenir un ninja rien qu’en regardant des films. J’en aurais gagné du temps dans ma vie dans ces conditions ! Silencieuse et me tenant tranquille, pour une fois, je la laissais m’exposer son expérience (ou plutôt son inexpérience), évaluant mentalement les exercices que j’allais pouvoir lui trouver.
J’eus un sourire légèrement contrit lorsqu’elle mentionna son permis de conduire. Je n’aimais guère ce genre de paroles, parce qu’ils pouvaient être lourds moralement. Aussi, il y avait beaucoup de bien-pensants, mais peu de personnes qui tendaient la main à ceux qui étaient en difficulté. Même si Lilibeth venait de loin, j’étais persuadée qu’elle était capable de faire beaucoup de choses. Alors, certes, il lui faudra peut-être plus de temps que pour d’autres individus, et alors ? Chacun son rythme, la vie n’était pas une course malgré tout ce qu’on pouvait nous inculquer au jour d’aujourd’hui. Aussi, j’étais persuadée que la moitié de la responsabilité revenait à l’entraîneur, donc moi. Si l’élève ne fait aucun progrès, c’est que la méthode n’était pas adaptée. C’était ainsi que j’avais appliqué l’éducation de mon cheval et de mon chien et j’avais bien l’intention de garder la même mentalité pour Billie et pour Lilibeth.

En toute sincérité, je doutais que je sois quelqu’un de très pédagogue, bien au contraire. Je tuais des gens. Qu’y avait-il de moins pédagogique que ça ? Malgré tout, je me cachais derrière mon masque de gentillesse et de bienveillance, car même s’il y en avait les saveurs, je n’étais présentement pas au travail. Je n’agissais donc pas de la même manière.
Il y avait deux moi bien distinctes entre celle qui était sur le terrain, vêtue de sa tenue de camouflage, et celle qui se promenait en ville en vêtement civil.
Aujourd’hui, et malgré ma courte nuit, j’avais à cœur de me donner de la peine pour aider Lilibeth. Elle était une personne que j’appréciais par son apparente fragilité alors qu’en elle demeurait sans doute un prédateur qui sommeillait. Je voulais lui venir en aide parce que cela faisait partie de moi. J’étais un soldat, ma fonction première était d’aider mon prochain, et Lilibeth avait su me toucher en plein cœur lors de notre première rencontre. À dire vrai, j’avais même été heureuse qu’elle me recontacte, moi qui n’attendais pas de ses nouvelles puisqu’elle m’avait spécifié vouloir travailler la self-défense avec son frère.
Je n’étais pas du genre à insister dans ces circonstances. La famille passait avant tout, je ne pouvais pas discuter ce point puisque je n’avais absolument aucun proche.

Hé bah
On n’est pas sorti du sable
Ça va chier
Olala…
On y est jusqu’au cou
On est vraiment trop gentille


Je soupirai, agacée par les voix dans ma tête tandis que la question de Lilibeth se voulait amusante. Faisant fi de ce que seule moi pouvais entendre, je gloussais un peu avant de lancer à nouveau le bâton à Radar qui s’en alla le chercher avec rapidité et souplesse. Je revenais ensuite m’adosser en banc, posant mes coudes sur le dossier qui soutenait nos dos.

— Il y a du boulot, oui, mais ça ne fait rien. C’est mieux comme ça ! Je baissais légèrement le menton dans sa direction. Ce serait pas drôle sinon.

Je n’étais absolument pas ironique. Si Lilibeth était venue me demander de l’aide, c’était qu’elle en avait besoin et j’allais tout faire pour satisfaire ce besoin. Si elle savait déjà tout, je n’aurais plus rien à faire alors sa demande n’aurait eu aucun sens.
Mon regard gris tirant sur le vert donnait l’impression qu’il souhaitait s’adapter à son environnement pour se camoufler… comme je le faisais lorsque je travaillais en temps d’intervention. Je fixais un instant les enfants jouer non loin de nous qui semblaient trouver particulièrement distrayant de m’imiter, Radar et moi. Bien loin de m’offusquer de ce genre d’attitude enfantine, je reportais mon attention sur mon chien qui revient en trottinant, tout guilleret.
Tout en réfléchissant, je me penchais pour ramasser le bâton.

— Je pense… que le plus judicieux ne sera pas de commencer directement par de la self-défense… Si j’en crois ce que tu dis, on va déjà voir pour aiguiser un peu ton équilibre. Je lançais le bâton à Radar. En regardant sa silhouette brune s’éloigner en courant, je reprenais, pensive. Ça t’arrive d’avoir ces maladresses lorsque tu travailles ?

Je jugeais intéressant de savoir si son équilibre et sa maladresse étaient basés sur une situation ou une circonstance en général. Si elle parvenait à se concentrer chez Jack la Ripaille et ne faire aucun dégât, alors c’était qu’elle était tout à fait capable de faire les choses, ce dont je ne doutais pas sans ça. Si, durant son travail, elle ne commettait aucun impair d’agilité, c’était que son esprit était concentré sur un objectif bien précis, ce qui ne devait pas être le cas lorsqu’elle ne travaillait pas… d’où la répétition de maladresses.

— Pour le vertige, on verra dans un second temps, je ne compte pas te faire prendre de la hauteur tout de suite.

Tournant mon regard verdâtre dans sa direction, je lui fis un petit clin d’œil avant de me relever et de tirer hors de mon sac une bouteille d’eau. L’ouvrant, j’en buvais une grande rasade comme si je n’avais plus bu depuis de longues heures. Ce n’était pas le cas, mais j’avais à cœur de garder une hygiène de vie saine et impeccable, car mon corps, c’était mon gagne-pain. Bien s’hydrater me permettait d’éviter au maximum les courbatures. Cela dit, je n’avais pas grand-chose à craindre ce matin. Fouillant dans mon sac, je sortais une seconde bouteille d’eau et la tendit à la jeune femme.

— Tu veux ?

Reposant mon breuvage, je l’invitais ensuite à se relever également avant de joindre mes mains devant moi.

— On va y aller tranquillement, on va commencer par l’échauffement.

D’un geste du menton, je l’invitais à suivre mes mouvements en pivotant les poignets. Je passais ensuite aux coudes, au bassin, aux jambes, aux chevilles et à la nuque. Autant être prudent, je ne voulais pas non plus la casser en deux, la pauvre.
Comprenant que le temps du jeu était terminé pour lui pour le moment, Radar vint se coucher sous le banc et rongea son bâton avec application et délectation.



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Mar 13 Sep - 22:18
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Les lacunes de Lilibeth ne semblaient pas impressionner Lyllyah, bien décidée à transformer ses maladresses en prouesses. Enorgueillit par tant de détermination, Lilibeth redoubla de motivation. Elle approuva chacune des initiatives de son amie, en bonne suiveuse et, admettons-le, en bonne ignorante.
« Je n'ai encore rien cassé, renseigna-t-elle à la demande de Lyllyah ».
Arborant une moue décontractée, elle précisa :
« Avec mon tablier de serveuse, je porte des plateaux chargés de pile d'assiettes, tanguant dangereusement à chacun de mes mouvements. Après avoir rendu mon tablier, je renverse mon jus d'orange frais -  c'est à dire, dix oranges pressées avec patience et amour pour obtenir un demi verre de jus - sur la table et sur le chat. Elle m'aurait fait un procès si elle avait pu ».
Lilibeth pouffa de rire au souvenir de l'expression dépitée et dégoutée d'Esméralda, dont le joli pelage blanc avait pris une horrible teinte orangée.
Lilibeth accepta avec gratitude la bouteille d'eau tendue par son amie. Puis, elle suivit docilement Lyllyah pour se mettre en place, prête à l'échauffement. Ménageant ses efforts pour rester concentrée, Lilibeth reproduisait tant bien que mal les mouvements proposés par sa coach. En se baissant pour détendre son dos, les bras tirés vers le bas, son poing frappa la visière de sa casquette qui retomba sur le sol. Un nuage de poussière se dissipa rapidement, salissant la casquette rose bonbon. Lilibeth se retint d'éclater de rire, désireuse de garder son sérieux. Elle ramassa la casquette pour la jeter sur le banc. Les oreilles de Radar repérèrent le bruit.
« C'est de ce genre d'étourderies dont je voulais parler ».
En réalité, les exercices d'étirement était plus agréable qu'il n'y paraissait. Sans s'en apercevoir, ses mouvements dévoilaient des points de tensions dans ses épaules. Ses vertèbres craquaient, comme si c'était la première fois qu'elles les utilisaient.  Ses doigts donnaient l'impression de se tendre véritablement pour la première fois. Une sensation de bien-être s'empara de la jeune femme, résolument d'attaque pour entamer une séance sportive. Alors qu'elle s'appliquait d'échauffer ses articulations, une question la taraudait :
« Comment est-ce que ça se passe avec Moïra ? »
Sans quitter son amie des yeux, elle enroula ses épaules, grandit sa colonne vertébrale, fit rouler sa tête de gauche à droite, puis de droite à gauche, pour ne pas que l'exercice ne lui donne le tournis.
Tandis qu'elles discutaient, trois jeunes hommes joignent leurs talons à leurs fesses avant de démarrer un jogging. En passant, l'un d'eux jeta un coup d'œil intéressé en direction des deux jeunes femmes. Trop occupée à suivre le mouvement, Lilibeth n'y prêta pas attention. Ce qui, en vérité, était préférable, car elle ne portait ni talon, ni tenue appropriée pour étirer son sourire le plus charmant. Indifférente au monde qui l'entourait, son attention était tournée seulement en direction de Lyllyah, curieuse de connaître l'évolution de sa romance avec la dénommée Moïra. Curieuse, mais aussi envieuse. Lilibeth prêtait l'oreille comme elle s'adonnait passionnément à la lecture de ses romans à l'eau de rose préférés, lui instiguant, d'une certaine manière, une vie par procuration.




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Mai 2021

De concert, je pouffais de rire avec la jeune femme. La précision de sa maladresse me prouvait une chose extrêmement importante : Lilibeth était tout à fait capable de faire les choses. Je n’en avais évidemment jamais douté, mais le fait que dans le cadre de son travail elle ne fasse rien tomber était un élément de taille. Il y avait donc quelque chose derrière, une motivation quelconque, qui faisait que soudainement, ses sens s’aiguisaient, puis ils fondaient aussitôt qu’elle posait son tablier. Je me demandais à quoi ce conditionnement était dû… et je savais que j’allais devoir chercher pour trouver la source, car ça allait inévitablement nous être utile pour les entraînements à venir.

- C’est intéressant tout ça, ça prouve déjà que tu es capable ! Si tu es d’accord, on va essayer de reproduire les conditions de ton travail pour comprendre pourquoi tu n’es pas maladroite quand tu bosses. Comme ça, on pourra s’entraîner avec plus d’efficacité, ça te va ?

Le consentement était pour moi une chose extrêmement importante. Si j’avais été policière et présentement militaire, c’était parce que j’avais à cœur de protéger autrui. Quel genre de gardienne serais-je si je ne demandais pas l’accord des gens ? Je n’obligeais que lorsque j’y étais contrainte, encore une fois, pour une question de sécurité.
Lilibeth était dans son bon droit de refuser mes marches à suivre. Ça ne péjorera pas spécialement nos entraînements, ça allait simplement me donner davantage matière à réfléchir pour lui venir en aide. Il y avait toujours une solution au problème, toujours une faille dans le système. À force d’infiltration durant mes services, j’avais appris ça, et je l’appliquais à ma vie de tous les jours. C’était aussi vrai dans mes activités au Blood Circle. Il y avait des failles chez les sorciers, et il fallait les trouver.

Commençant l’échauffement, je regardais le maintien de la jeune femme en face de moi. Rien que là, c’était la catastrophe. Elle suivait tant bien que mal des gestes pourtant simples, tout le moins, ils étaient simples pour moi. Elle parvenait même à en frapper sa pauvre casquette qui n’avait rien demandé. Comment diable était-ce possible de contrôler si peu son corps ? Elle me faisait penser à un petit pantin désarticulé qui essayait tant bien que mal de se remettre à l’endroit. C’était une sensation aussi amusante qu’étrange que d’avoir cette image à l’esprit. Je préférais alors détourner le regard en direction des enfants non loin, les paupières plissées, démontrant ma concentration. Comment j’allais m’y prendre pour aider ma presque homonyme de prénom moi ?
La casquette atterri sur le banc, faisant se redresser les oreilles attentives et vives de mon Border Collie.

- Oui, oui, j’avais deviné.

Répondis-je avec amusement. L’évidence était limpide. À moi de trouver un moyen que cela cesse, ou en tout cas, diminue.
J’avais déjà quelques idées en tête alors que je lui montrais les mouvements d’étirement que je faisais en même temps qu’elle. Je fus coupée dans mes pensées par sa question sortie de nulle part et qui me surprit franchement. Avec des yeux étonnés, je la fixais avant de sourire.

- Ça se passe bien ! C’est même… surprenant des fois comme ça va si bien, mais bon, je haussais les épaules, je ne m’en plains pas hein.

Moïraaaaa
Doudouuuuu
Le bisou, le bisou, le bisou
Câlins
Plus que des câlins ?


Je grommelais tandis que mes acouphènes prirent le dessus à la simple pensée de ma petite-amie. Dieu que c’était chiant ce problème d’ouïe et c’était un miracle que je ne m’expliquais toujours pas de ne pas les entendre quand j’étais en présence de Moïra. J’aurais aimé que ce soit aussi le cas avec Lilibeth, mais, étonnamment, j’avais davantage la sensation que ça allait s’amplifier avec elle.
Tandis que je prenais appui sur mes chevilles pour les faire tournoyer, je la questionnais à mon tour.

- Et toi ? Toujours à la recherche du prince charmant ?

Je me souvenais de cette jeune femme que j’avais aidée au bar et qui m’avait confié chercher le grand amour. Ça m’avait un peu évoqué ces mauvaises séries télévision ou ces livres peut-être un peu trop à l’eau de rose à mon goût. Mais je n’allais pas juger hein, moi, l’amour, ça m’était inconnu. Je ressentais beaucoup de choses pour Moïra, mais je doutais très franchement que ce soit de l’amour. On était en couple, oui, on se parlait, on se taquinait, en gros, on était des amies avec un petit plus agréable. Mais de l’amour ? Non, j’en doute.
Cela dit, peut-être que Lilibeth pourrait m’éclairer à ce sujet ?
Boarf, je verrais une autre fois, on n’était pas ici dans ce parc pour parler d’amour, mais bien d’entraînement sportif et ça ! ça, je connaissais sur le bout des ongles.
Après avoir terminé notre échauffement, je plaquais mon talon à terre et tirait un trait à l’aide de ma chaussure dans le gravier du parc. Une simple ligne droite, quoique peut-être un peu courbée.

- J’ai besoin d’observer comment tu évolues pour pouvoir évaluer tes capacités. Écarte les bras comme un funambule et suis la ligne en mettant un pied devant l’autre.

N’importe qui aurait pu me rire au nez devant cet exercice et peut-être même que Lilibeth le ferait. Toutefois, je l’avais vue bouger durant l’échauffement, et j’avais la sensation qu’elle ne contrôlait rien de ses petits membres, comme si durant son enfance elle n’avait pas eu la capacité d’évoluer dans un lieu spacieux pour apprendre les mesures évidentes de son corps ou des distances avec les objets. Je voulais donc déjà savoir si elle était capable de mettre un pied devant l’autre sur une ligne définie. Dans le fond, c'était ce qui se passait dans son travail. Elle devait suivre une ligne invisible entre les tables et son bar, les bras écartés pour apporter les commandes. La différence ici était que nous étions au parc et non pas chez Jack la Ripaille... mais, la ligne était là. J'étais franchement curieuse de savoir si ça allait suffire ou si j'allais devoir emmener Lilibeth dans un bar pour pouvoir l'entraîner. Ce serait un cadre pour le moins saugrenu.




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Mer 12 Oct - 7:24
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Son histoire avec Moïra se déroule si bien que Lylly peine presque à y croire. Un vent de légèreté soulève le cœur de Lilibeth, attendrie par cette déclaration, mais le bonheur qu’elle ressent pour son amie se transforme rapidement en un sentiment beaucoup plus désagréable : serait-ce de l’envie ? De la jalousie ? Du désespoir ? Le tout mélangé dans un cocktail l’attirant vers le bas ? Que pensait-elle déjà, de la déprime ? Ça n’attire pas les bons partis. Alors les lèvres de Lilibeth s’étirent en un sourire radieux pour manifester sa joie auprès de son amie :
- Je suis ravie de l’apprendre ! Quelle chance tu as.
Le discours terminé par un grommèlement intime à Lili que son amie n’est pas en phase avec ses sentiments. Si c’est romantique ! Songe-t-elle, une étincelle dans le regard. Digne d’un roman d’amour. Toutefois, elle n’insiste pas sur le sujet, d’autant plus que Lyllyah enchaîne avec une nouvelle question.
- J’ai mis mes recherches de côté pour prendre un peu d’expérience et me construire une situation. Je n’ai pas envie de rencontrer l’homme de ma vie en lui racontant que je vis chez mon frère surprotecteur.
Elle pouffe de rire, perdant le file de l’exercice. Elle se stabilise, reprenant l’enchaînement des mouvements encore plus maladroitement. Alors Lyllyah dessine un trait net sur le sol. Le but de l’exercice est de s’improviser funambule. Facile ! Sans l’impression de hauteur ni la peur de tomber dans le vide, Lilibeth est persuadée de réussir les doigts dans le nez (elle ne le fera pas, ce n’est franchement pas élégant). La jeune femme se positionne sur la première extrémité de la ligne, tend les bras puis entreprend sa traversée.
- J’ai déjà vu des policiers demander ça à des automobilistes, déclare-t-elle.
Les trois premiers pas s’avèrent juste, mais le quatrième mort « dans le vide ». Lilibeth s’en aperçoit et désormais, elle poursuit sa traversée le regard focalisé sur ses pieds. Elle se concentre si bien que par moment, elle semble perdre l’équilibre, chavire, tape du pied de côté pour se rééquilibrer. Elle peste, mais cela n’encourage guère sa réussite. Alors, elle prend une profonde inspiration pour chasser la négativité. Après tout, ce n’est rien d’autre qu’une ligne… Elle perd à nouveau l’équilibre… une foutue ligne ! Lilibeth perd le contrôle l’espace de quelques secondes, s’agaçant de ne pas avancer adroitement, prestement et rapidement. Quand elle pense qu’elle parvient à porter un plateau avec trois pintes à bout de bras sans reverser une goutte de mousse.
Parvenue à destination, elle referme ses bras en faisant claquer ses mains sur ses cuisses.
- Il y a du boulot, n’est-ce pas ? Je n’ai jamais été sportive.
Du moins, elle n’en a jamais eu l’occasion.
- Je suis prête à faire le nécessaire, assure-t-elle, le regard brillant, enorgueillis d’ambition. Je me suis équipée d’un vélo d’appartement mais il est stable et… je sus à grosses gouttes, confit-elle. Je n’arrive pas à tenir dans les simulations de montées et pour le moment, je tiens une heure en pédalant dans le vide, histoire de brûler des calories.
Elle porte ses mains à ses hanches, pour signifier qu’elle évoque sa ligne, au cas où son amie n’aurait pas compris.




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Mer 26 Oct - 21:06

Mai 2021

De la chance. Lilibeth parlait de chance que je sois en couple et que tout se déroulait bien. À bien y réfléchir, et je fis un réel effort pour cela, j’ignorais si c’était vraiment de la chance. J’étais une personne simple, et lorsqu’il y avait un problème, j’étais carrée : je demandais des explications sans forcer. Toutefois, je ne m’énervais jamais lorsque la personne en face de moi refusait de me raconter quoi que ce soit. À quoi ça servait de se prendre le chou pour des choses qui ne me concernaient pas ? Si l’autre voulait garder son jardin secret et bien soit ! C’était simple. Enfin, on dit que l’amour s’entretient, ce genre de connerie. Alors déjà, je ne suis pas amoureuse, et ensuite, je n’étais pas certaine de devoir fournir le moindre effort pour apprécier Moïra. Ceux qui inventaient ce genre d’adage étaient juste des pourris qui se cherchaient des excuses, à mon humble avis.
Enfin, mon amie me résuma sa propre situation et je ne pus m’empêcher de la regarder avant d’éclater de rire. Un rire franc et sincère, mais bien peu moqueur.

— Alors ouais, peut-être qu’il faudrait éviter de préciser que ton frère est surprotecteur. Dis juste que tu as un frère, ça suffira, je pense. Je continuais de glousser en imaginant le fiasco dans la maison du frère de Lilibeth. Si tu veux, une fois je vous accompagne, toi et ton monsieur chez ton frère, comme ça je brouille les pistes. Mode ninja solidarité. Genre je regarde un Disney avec ton frère pendant que vous montez dans ta chambre. Ce plan me semble parfait.

Ah. Fallait-il préciser à ce moment précis que j’étais une grande amoureuse des dessins animés de toutes formes et de toutes origines ? C’était la partie de mon moi qui n’avait pas eu d’enfance qui ressortait avec une candeur étrange quand on me voyait vêtue de mes haillons avec ma dégaine nonchalante. D’autant plus lorsqu’on connaissait mon métier. Une autre idée germa dans mon esprit.

— Ou sinon je te prête mon appart’. Ça me fera une excuse pour aller squatter chez Moïra.

Je haussais frénétiquement les sourcils à l’adresse de Lilibeth avant de partir dans un nouvel éclat de rire. Entre femmes il fallait se serrer les coudes, et autant dire que le frère surprotecteur, je ne le connaissais ni d’Ève ni d’Adam et je n’avais aucun code de ce que pouvait être une fratrie. Donc autant dire que tout ce qu’il ne fallait pas faire, je me sentais capable de le faire, tout simplement parce que je n’avais guère conscience que c’était quelque chose de mal. Enfin, si par mal cela voulait signifier laisser vivre une personne en qui je tenais un peu plus chaque jour.

Le fou rire de passé, je reportais toute mon attention à l’entraînement de la jeune femme. Après tout, on était là pour ça et non pas pour parler de nos vies amoureuses. Encore une fois, je me devais de préciser que je n’étais pas amoureuse de Moïra.
Après avoir tracé ma ligne et donné les instructions à Lilibeth, je la laissais avancer sur ladite ligne. En soi, un exercice que même un enfant de trois ans devrait réussir à faire, mais… c’était soudainement comme si Lilibeth n’avait jamais eu trois ans dans sa vie. Les trois premiers pas furent parfaits, et dès qu’elle se rendit compte qu’elle avait fait une erreur, c’était panique à bord, tout le monde sur le pont. Attendant que le carnage se termine, à savoir, une fois qu’elle fut arrivée à l’autre bout, je me détournais d’elle en regardant par terre sans oublier de l’écouter toutefois.

— Bah si tu fais du vélo d’appartement durant une heure c’est déjà bien comme sport tu sais, beaucoup n’en font pas autant je t’assure. Tu feras les simulations de montées plus tard, il n’y a pas d’échéance dans le sport, ce qui compte, c’est d’en faire. J’attrapais un gros caillou et l’observais se tapoter les hanches. Je ricanais encore une fois tout en m’approchant d’elle. Tu as un corps de déesse à sculpter, et je vais t’y aider !

Pour accentuer mes paroles, je lui plaçais la pierre dans la main.

— Imagine que cette pierre est ton plateau. J’imagine qu’à une pinte près, ça doit faire le même poids. En réalité pas du tout, la pierre était trop lourde, mais je ne m’en rendais pas compte. De un j’avais de la force, de deux je n’avais jamais été serveuse. Recommence, et cette fois, ne te préoccupe pas à ce point de mettre légèrement le pied dehors, ce n’est pas important, tant que tu avances en ligne droite.

Je voulais éviter de faire en sorte qu’elle panique à nouveau alors je rendais l’exercice légèrement moins difficile. Si après ça il y avait encore des problèmes hé bien… hé bien je ne savais pas trop quoi faire en dehors de l’emmener dans une maternelle ! Mais quand même, je voudrais bien éviter d’en arriver là, et j’avais confiance en elle et en ses capacités. Pour étayer mes pensées, je pliais les bras devant moi en me penchant en avant.

— Aller vas-y Lilibeth ! Pour Frodon, pour la Terre du Milieu, pour ton futur prince ! Go !




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Les plans machiavéliques de Lyllah se profilèrent. Durant un instant, Lilibeth s'imagina Rory aux côtés de la chevelure orange feu de son amie, les deux triturant dans un saladier de pop corn (salés, puisque c'est meilleur !) devant les chants entraînant de Vaïana. Cette vision déclenche un fou rire qu'elle peine à contrôler. Elle n'arrivera même pas à formuler que c'est tout bonnement impossible. Et heureusement au vu de tout ce qu'elle ne sait pas sûr Lyllyah, et inversement.
Elle reprend son sérieux lors de la seconde proposition qu'elle juge plus abordable et l'approuve d'un signe de tête, un sourire rayonnant pour exprimer toute sa gratitude.
L'heure tourne, les exercices s'enchaînent. Du moins, Lilibeth tente-t-elle de les enchaîner. A priori, mettre un pied devant l'autre sur une pauv' ligne tracée sur le sol s'avère plus difficile que prévu. Comment devenir dégourdie enfermée dans une chambre sombre et exigue, dans un manoir sombre et vaste. Souvent, Lilibeth s'était sentie comme enfermée dans un boîte jetée à l'océan. Et la fatigue et le chagrin, alors allongée sur son lit, lui avaient souvent donné le mal de mer. Mais assez de souvenir chagrin. Lilibeth est désormais libre comme l'air, et s'affaire pour travailler son équilibre. Ce n'est pas gagné. Sa professeure du jour place une grosse pierre dans le creux de sa main droite en exprimant l'énoncé de l'exercice. Etrangement, une vague d'assurance, imperceptible aux yeux de Lilibeth, combla son manque de confiance en elle. D'un signe de tête avisé, elle assure qu'elle a saisi le but de l'exercice. Lyllah l'encourage à y aller, Lilibeth redresse fièrement le menton. Pour Frodon ! Elle gonfle la poitrine. Pour la Terre du Milieu ! Elle ajuste la position de son dos. Pour son futur prince ! Lilibeth est gonflée à bloc. Elle lance son pied droit mais avant de faire basculer le deuxième, elle stoppe net son mouvement quand un détail sur la pinte lui traverse l'esprit.
— Attend... avec ou sans mousse ?
Réalisant que peu importait et que ce n'était pas le moment de poser des questions idiotes, Lilibeth s'empresse d'ajouter :
— Peu importe. J'y vais.
Et elle traverse avec succès cette ligne comme si elle portait son tablier et un plateau chargé de pintes bien mousseuses prêt à ravir la soif de ses clients au gosier désséché. Victoire !
— Tadam ! S'écrie-t-elle en levant le bras gauche, comme si, beaucoup trop rentrée dans son rôle, elle craignait de renverser le plateau imaginaire posée sur son bras droit. Quand est-ce qu'on se bat ? Demande-t-elle naïvement, impatiente de passer à la suite.
Dans son ignorance et sa hâte, elle ne s'imaginait pas brûler les étapes. Mais l'heure tournait et elle se languissait de rentrer pour montrer son nouveau potentiel à Rory, persuadée que même les chats seront impressionnés. Cela dit, elle se demande si, pour rassénérée son assurance, elle aura besoin de se défendre avec un caillou dans la main. Après tout, pour voler, Dumbo avait bien besoin d'une plume. De contentement, Lilibeth frappe dans ses mains, autant que le caillou le lui permet. Puis, elle s'immobilise pour demander, les sourcils froncés en guise d'ignorance, et avec tout son sérieux :
— Qui c'est, Frodon ?




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Lun 28 Nov - 16:38

Mai 2021

J’éclatais de rire à la question de la jeune femme. En réalité, j’ignorais si ça avait vraiment une quelconque importance que sa bière ait de la mousse ou non. Est-ce que la mousse pesait si lourd que ça ? Un jour il faudra que je fasse un stage dans son bar pour pouvoir répondre à toutes ces questions sans intérêt. Ça m’amusait beaucoup trop de vouloir les réponses !
En revanche, celle que j’avais là, de réponse, m’intriguait d’autant plus. Bigre, elle avait réussi l’exercice sans la moindre difficulté en ayant un putain de caillou dans la main. La théorie que j’avais imaginée jusque-là était donc, apparemment, la bonne. Je n’avais pas encore assez d’éléments pour en être vraiment certaine, mais j’étais, semblerait-il, sur la bonne voie. J’écartais les bras en me penchant en arrière, fière de Lilibeth avant d’applaudir en sautillant joyeusement. Si d’autres pouvaient penser que je me moquais, j’étais en réalité vraiment heureuse et fière de la jeune femme.

— Tadaaa bravo ! Tu vois que tu es capable !

Je la rejoignais en tapotant mes pieds contre eux comme le ferait une enfant de six ans puis ricanait une nouvelle fois à sa question.

— Oh bah on peut, maintenant que tu as compris le principe de l’équilibre. J’agrémentais mon sourire solaire d’un clin d’œil. Je peux te montrer la position de défense si tu veux.

D’un petit bond, j’allais me placer à ses côtés pour lui montrer la posture.

— Tu prends appui sur tes genoux, ton pied fort devant, le faible derrière. Le dos droit. Les bras souples, ils ne doivent pas être collés à ton corps ni trop écartés, les épaules relâchées. Et les poings, tu les serres et tu les poses devant ton visage, comme ça.

Je pris la pose et attendis qu’elle m’imite. Ceci fait, je lui tournais autour pour corriger sa position.

— Attention à ton genou il doit être bien droit par rapport à ta cuisse et à ta jambe, sinon c’est le meilleur moyen de te blesser. Je posais mes doigts tatoués sur ses épaules. Un peu plus en arrière, relâche-les. Sors la tête de tes épaules, t’es pas une tortue, enfin, je ne crois pas.

Tournant encore une fois autour d’elle, j’arrivais en face et posais mes mains sur ses poings fermés. Je les lui tournais délicatement.

- Le pouce en haut, et à cette distance de ton visage. Voilà. Avec les poings ici tu peux te protéger des coups à ton visage tout en économisant tes gestes pour te protéger sur le côté aussi. Tu dois concentrer ta force dans tes coudes, ça va te permettre d’être rapide et plus précise que si tu mets tout dans tes poings. Tu vas aussi te concentrer sur tes appuis pour éviter de tomber.

De quelques pas, je reculais et m’apprêtais à lui faire une démonstration lorsqu’elle me posa une question qui me décontenança. Mes acouphènes m’assourdirent brutalement.

COMMENT ?
MAIS QUOI ?
Allô, mais allô
Qui c’est Frodon ?
Le respect est mort
Rendors-toi Tolkien, t’as rien entendu, tout va bien.


Les yeux ronds comme des billes je fixais la jeune femme, manquant de me décrocher la mâchoire tant j’étais abasourdie.

— Frodon c’est le hobbit du Seigneur des Anneaux pardi ! T’as jamais vu le film ? Lire le livre OK je peux comprendre j’ai jamais dépassé le résumé moi-même, mais my god tu ne connais pas le Seigneur des Anneaux ? Legolas, Aragorn, Faramir ? wah meuf si tu veux baver sur du beau monde il y en a ! Je gardais un instant de silence avant d’être frappée par une illumination. Notre prochain rendez-vous, obligé, on se matte le Seigneur des Anneaux. Prévois deux jours, c’est long je te préviens, genre les trois films ils font dix heures. Tu aimes le pop-corn ? Moi j’adore le pop-corn c’est trop bon et ça passe trop bien avec ce film. Avec pizza, bière pour toi et limonade pour moi, un grand plaid et hop !

Je faisais des plans sur la comète, et j’étais présentement à ce point solaire qu’il était difficile de savoir si je pensais vraiment à cette invitation ou si c’était des paroles en l’air. Je ne m’en rendais pas compte puisque, évidemment, pour moi, c’était une invitation sincère. Cela dit, je ne voulais pas avoir l’air de prendre des décisions pour elle. Après avoir papillonné des paupières comme si je sortais de ma transe, je me rassemblais comme je le lui avais montré.  

— Reprenons. Frappe-moi. Ne retiens pas ton coup.



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Sam 3 Déc - 17:30
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Des arts martiaux et de la guerre, Lilibeth Barjow n'y connaissait strictement rien. Que vouliez-vous qu'elle apprenne dans les récits des grands stratèges qui ont marqué l'histoire ? Ce n'est pas dans ce genre d'ouvrage que vous apprendrez à devenir une bonne épouse. Cependant, pour devenir une bonne mère, ça reste discutable.
Néanmoins, depuis sa fuite du manoir familial, l'ombre menaçante de son père plane au-dessus de sa tête comme l'épée de Damoclès, prête à vous trancher la gorge. Quelques tuyaux ne seront pas de trop.
Ainsi donc, tel Dumbo qui brandit sa plume porte-bonheur, Lilibeth venait de trouver son caillou, lui permettant de réussir parfaitement l'exercice. Elle serait bien incapable d'expliquer cette étincelle de magie, elle qui en est parfaitement dépourvue. Ses pensées n'ont pas le temps de tergiverser, Lyllyah entrait dans le vif du sujet pour lui indiquer la position à tenir pour se défendre. Lili répéta plusieurs fois le geste, assez maladroitement, mais à force de correction, elle y parvint. Une avalanche d'informations déferlait sur elle, si bien que Lili peinait à suivre.
— Je ne crois pas non plus être une tortue, répéta-t-elle bêtement en clignant frénétiquement des paupières comme si le monde tournait trop vite autour d'elle.
La conversation vira de bord, littéralement, car Lilibeth avait posé la question fatidique. Toutefois, elle n'avait rien contre un plan ciné, même si s'engraisser devant un film ne la ravissait guère :
— Et si je préparais des crudités à tremper dans du fromage zéro pour cent ? Proposa-t-elle fièrement, rassurée à l'idée de profiter toute en conservant la ligne. J'ai une hygiène alimentaire à tenir, moi ! Plaisanta-t-elle, du moins pas tant que ça. Frodon ne m'en voudra pas, j'en suis certaine.
Pas sûr que les hobbits apprécient un repas allégé en calorie.
Revenant à ses moutons, Lyllyah lui demanda alors de... attendez, quoi ? La frapper ?
— Non ! Répondit spontanément Lili. Non, non, non, insista-t-elle.
Sans quitter sa position de combat, Lili refusait catégoriquement de frapper qui que ce soit. Si elle espérait que ces cours pouvaient l'aider dans des moments de désespoirs, parfaitement en danger, elle rejetait l'idée de s'adonner à une quelconque violence, comme si le moindre coup porté représentait un péché.
— Je croyais que cela devait être de la défense ! Se défendit-elle, mal à l'aise, tenant toujours sa position.
Sa posture contredisait absolument les propos qu'elle tenait, comme si son corps tentait de se désolidariser de son esprit. Un peu comme si le fond de ses entrailles avait un message à délivrer, mais que le coffre-fort de son esprit retenait fermement et, il fallait le préciser, inconsciemment.
Peut-être qu'à l'intérieur de l'ange Lilibeth résidait une étincelle, une toute petite étincelle, ne serait-ce que les prémices, d'une étincelle de rage, là où se lovait toute la souffrance accumulée depuis l'âge de huit ans. Alors son corps abandonna l'option d'obéir à son esprit pour une seconde démonstration de magie, celle qu'elle n'aura toujours pas, et frappa, le poing serré, les phalanges en avant... et les yeux fermés.




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Mar 20 Déc - 19:30

Mai 2021

Je n’étais pas certaine qu’un hobbit se contenterait d’un repas allégé, cela dit, j’appréciais grandement que Lilibeth puisse y penser. Il était vrai que je mangeais pour quinze (au moins), mais je mangeais toujours équilibré… ou alors si je me permettais des écarts, je faisais en sorte de les rattraper ensuite lors d’une séance de sport plus poussée que les autres. Ainsi donc, j’étais ravie à l’idée d’un repas gourmand léger pour une séance film de plusieurs heures. En bonne compagnie en plus, que demande le peuple ?

— Va pour un repas allégé. J’amènerais les tomates cerises.

Avec toute la pédagogie dont je pouvais faire preuve (c’était à dire très peu), je corrigeais la position défensive de la jeune femme avant de lui demander de me frapper. Pour étayer mes propos quant à sa défense, il fallait bien un adversaire. Un large sourire fendit mon visage en deux en la voyant lutter contre ses principes et ses envies. J’appréciais cela. Lilibeth était une personne qui me touchait, parce qu’elle avait des principes nobles et plutôt candides. Quelque chose que je n’avais plus depuis longtemps. J’aimais voir qu’il existait encore des personnes sensibles, plus sensibles que moi, car c’était pour eux que je voulais me battre. C’était exactement pour eux que j’avais rejoint l’armée et que je voulais défendre mon pays, que ce soit la Suisse ou l’Angleterre.
Le petit corps prit possession de la raison. Les yeux fermés, le poing fut brandi. Je ne me dépêtrais pas de mon sourire alors que j’arrêtais la main de mon amie avec la mienne. Sans effectuer la moindre pression, je rabaissais ses doigts avant de la lâcher doucement.

— Pas mal… mais la prochaine fois, essaie d’ouvrir les yeux. Ça va t’aider pour viser. Je lui accordais un petit clin d’œil avant de continuer. Avec la position défensive que je t’ai montrée, tu peux arrêter des coups assez facilement, mais pour les mettre en pratique, il faut frapper.

Je me ramassais sur mes cuisses, fermais les poings et, adoptant la vitesse d’un escargot atteint de dépression, je visais le visage de la jeune femme avec l’ensemble de mon avant-bras. Je m’arrêtais juste à côté de son visage.

— Donc là, pour me bloquer, tu vas lever ton avant-bras, droit, comme ça. Je pivotais ma main pour la démonstration. En te plaçant comme ça, tu vas protéger l’ensemble de ton visage. Si tu chercher à arrêter juste mon poing, tu peux te louper et je vais quand même t’atteindre. On va faire ça un peu plus tard. D’acc ?

Je recommençais l’exercice, encore et encore, de plus en plus vite, jusqu’à ce que Lilibeth acquière le réflexe nécessaire pour arrêter ce coup simple.

— Les jambes maintenant. L’idée, en défense, c’est d’économiser tes forces pour moins t’épuiser que celui qui attaque. Le but est donc de remuer le moins possible. Si je fais comme ça, pour essayer de te faire tomber… Je balançais ma jambe droite en cherchant à balayer celles de Lilibeth. Tu vas simplement reculer d’un pas. J’attendais qu’elle s’exécute et continuais ma démonstration. Ma jambe ne rencontra ainsi que du vide. La même chose de l’autre côté évidemment. Replace-toi s’il te plait.

Comme pour le visage, j’effectuais des gestes lents en attendant que le corps et l’esprit de la jeune femme comprennent le mouvement à effectuer. Petit à petit, j’augmentais la vitesse. À la fin de l’exercice, je reprenais une position détendue.

— Il y a du boulot, mais on va y arriver, tu comprends le principe ?

J’attrapais nos bouteilles d’eau et lui en tendais une. S’hydrater c’était important. Je me frottais l’oreille, pensive tout en jetant un coup d’œil à Radar pour m’assurer que personne ne vienne le déranger.

— Tu en as assez pour aujourd’hui ou tu aimerais continuer ?




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Dim 22 Jan - 12:20
Asking for a friend
Son poing s'enferma dans le creux de la main de son amie. En son for intérieur, Lilibeth se félicita d'y être arrivé. Réaliser ce simple geste, produit presque à l'encontre de sa volonté, alluma au fond d'elle-même une lueur, semblable à un cierge brûlant sur l'autel de l'espoir. L'espoir d'être un jour, peut-être - peut-être ! - totalement capable de se défendre seule. Sans son frère. Sans Lyllyah. Sans personne. La nature l'avait privée de baguette, et cette séance de self-défense résonnait comme une revanche.
La coordination de ses bras, ses jambes et de sa tête, n'était pas aisée. Lilibeth s'exécuta, de travers et en équilibre, alors même que ses deux pieds étaient convenablement ancrée dans le sol. Mais la lueur brillait alors, elle recommenca, encore et encore. Ses oreilles grandes ouvertes écoutaient le flot de paroles explicatives de Lyllyah qui ne se décourageaient pas à la vue de cette élève franchement pas très douée. Plus que tout, Lilibeth souhaitait y arriver. Une revanche sur la vie et, pourquoi pas, envers elle-même ? Elle que son père avait temporairement érigée au rang de princesse avant de la transformer en princesse déchue. Les princesses pouvaient bien être des guerrières, n'est-ce pas ?
— Je comprends le principe, assura-t-elle à Lyllyah, une expression déterminée dépeinte sur son visage.
Elle se repositionna.
— On continue jusqu'à l'heure du départ ! S'énorguellit-elle, bien décidée à progresser rapidement.
L'entrainement se poursuivit. Le temps défila rapidement, le soleil atteint son zénith avant de tranquillement poursuivre sa ronde. Lili se plongea si bien dans les exercices, qu'elle s'affola aux alentours de quatorze heures.
— Je vais être en retard ! Déclara-t-elle en se frappant le front. On remet ça ? Merci pour ton aide, Lyllyah, tu es une véritable amie. Pour te remercier, je souhaite t'inviter pour dîner à la maison. Et pourquoi pas, peut-être, pour Frodon ?
Elle ignorait véritablement le sens de ses paroles, et ne s'imaginait pas qu'un jour elle allait tomber littéralement amoureuse de l'adaptation de Tolkien au cinéma comme a peu près la majorité des moldus (et surement, des sorciers ouverts d'esprits). Casquette rose bonbon vissée sur le crâne, le front encore en sueur, elle salua chalheureusement son amie puis couvrit le border collie de caresse. Ce soir en rentrant, certainement sera-t-elle le sujet d'inspection de ses boules de poils félines, qui assurément lui réclameront des comptes. En attendant, Lili couru jusqu'à la première bouche de métro pour regagner l'Auberge de Chez Jack la Ripaille. Arondella lui avait toujours conseillé de laisser une tenue complète et une paire de chaussure dans son vestiaire. Lilibeth compléta la panoplie de secours par une trousse de maquillage. Aujourd'hui elle venait d'en comprendre l'utilité. Après de brèves explications sur sa tenue sportive et ses joues rougit, Lilibeth embaucha en commençant par préparer la salle de restauration, le pas léger bien que ses muscles soient fortement endoloris. Par chance, sa patrone était une potionniste échevraunée à ses heures perdues, et elle possédait quelques onguent qui pourrait l'aider à hisser un plateau de bière sans espérer y laisser la vie. Mais qu'importe ? Sans nul doute, Lilibeth passait une agréable journée, et elle se languissait de reprendre son entrainement de princesse guerrière parée à la défense.




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