Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Ce sortilège ne servait strictement à rien. Adèle regarda perplexe le résultat de son enchantement des quatre-points. Alors voilà maintenant elle savait où était le Nord, nickel. Sauf qu’elle, elle voulait retrouver son sapin. Non, mais c’était certain, quelqu’un l’avait abattu… Elle échangea un regard avec Hestia, n’osa pas regarder Elise qui n’allait pas tarder à râler, c’est sûr. Ha bah paumées en pleine montagne, avec la chaleur qui commençait à s’installer, les vacances démarraient magnifiquement bien. Est-ce que c’était le moment de dire qu’en deux ans, ça avait vachement changé dans le coin ? Est-ce que franchement c’était de sa faute s’il n’y avait pas un panneau passage secret pour Beauxbâtons planté sur leur chemin ? Quoi un mauvais sens de l’orientation ? Jamais de la vie ! On lui avait piqué son arbre c’est tout ! Adèle sortit sa bouteille d’eau et en but quelques gorgées avant de reprendre la route.
- C’est par là, on y est presque !
De toute façon, elle ne repartirait pas sans avoir trouvé son passage. Parce qu’elle se voyait très mal escalader le portail d’entrée de son ancienne école. Trop compliqué, trop de sport et alors, elles se feraient repérer direct. Là le tout c’était d’entrer avec discrétion. Elles n’étaient pas les bienvenues, il ne fallait pas l’oublier. Le chemin serpentait et Adèle finit par reconnaître une partie du paysage. Il suffisait de quitter le chemin maintenant et de traverser l’étendue d’asphodèles devant elles. Elle coupa donc entraînant ses camarades à travers les hautes herbes de montagne avant de repérer plus bas son fameux sapin. Ouf ! Elles n’allaient pas errer toute la journée dans la montagne en plein cagnard. Elle descendit la pente jusqu’à se retrouver face à l’arbre. Comment pouvait-elle être certaine que c’était le bon ? Facile ! Deux amoureux avaient, il y a de nombreuses décennies, décidé d’y graver leurs initiales et depuis l’arbre servait de repère. Elle contourna le sapin avant de repousser d’un coup de baguettes quelques branchages masquant au sol une dalle ronde. Dessus le blason de l’école de magie française était gravé. Adèle toucha avec l’extrémité de sa baguette l’endroit exact où se croisaient les deux baguettes et celles-ci redressèrent avant que la dalle ne disparaisse, laissant apparaître l’entrée d’un tunnel souterrain.
- Voilà ! Lança-t-elle victorieuse, il suffit maintenant de remonter le passage et on arrivera dans les jardins de l’école !
Alors oui la question en cet instant était sûrement que faisait Adèle en compagnie d’Hestia et d’Elise devant un passage secret qui permettait d’entrer dans l’école de magie de Beauxbâtons ? Une petite escapade nostalgique ? Ça aurait pu, mais en vérité, la jeune femme était venue y trouver des réponses. Après avoir longtemps laissé de côté ses recherches sur son père, elle avait décidé de se pencher de nouveau sur son dossier et de tenter de le retrouver. Désormais, elle en était sûre, elle ne s’arrêterait que lorsqu’elle l’aurait enfin face à elle ou lorsqu’on lui apporterait la preuve irréfutable de son passage dans le monde des morts. En mai dernier, elle avait envoyé une lettre à la directrice de son ancienne école pour lui demander l’autorisation de venir consulter les archives de l’école. Elle les avait déjà consultées à de nombreuses reprises lorsqu’elle était élève à Beauxbatons, mais sans succès. Sauf qu’à l’époque, elle ne connaissait pas encore l’identité de son père. Cette information désormais en sa possession, elle espérait découvrir de nouvelles pistes sur son passé qui pourraient la conduire vers son père. Malheureusement pour elle, elle avait essuyé un refus. Sa requête était visiblement tombée directement dans les mains de la sous-directrice de l’école, laquelle était une grande amie de la mégère aka la grand-mère d’Anna, sa demi-sœur. Froide, courte, la lettre contenait un blabla frustrant lui refusant tout bonnement l’accès à l’école. Adèle s’était énervée, avait juré devant Hestia que ce n’était pas cette vieille bique et son club de copines qui allaient l’arrêter. Qu’elles aillent s’étouffer avec leur thé de luxe et qu’elles la laissent fouiner dans son ancienne école en paix. Voilà comment elle avait élaboré avec sa meilleure amie, un plan pour infiltrer Beauxbâtons. Elle avait ensuite invité Elise à se joindre à elles, non pas parce qu’elles étaient devenues les meilleures cousines du monde cette année mais si c’est les meilleures cousines de la terre voyons :D, mais parce que la Serdaigle était celle qui lui avait trouvé une lettre de son père dans les affaires de son oncle et que donc son aide pouvait s’avérer précieuse. Adèle se doutait également que devant l’opportunité de visiter l’école que ses parents avaient fréquentée, elle répondrait présente. C’était une manière de continuer sur le chemin de la paix avec sa cousine donc. Pour cette expédition, elles avaient choisi le début de l’été. Évidemment que c’était logique d’attendre la fin de l’année scolaire et de ne pas ruiner leurs efforts pour réussir leur année. Ensuite parce que les élèves de l’école française seraient aussi repartis chez eux, elles risquaient donc moins de croiser quelqu’un. Il y avaient peut-être encore des enseignants, la directrice ou encore le concierge, mais deux ou trois personnes c’était quand même plus simple à éviter.
Adèle descendit dans le tunnel. Il fallait par endroit se baisser, mais celui-ci n’avait rien de dangereux aux dernières nouvelles. Elle l’avait déjà emprunté à de nombreuses reprises et la seule chose dont il fallait se méfier, c’était de la racine au sol à mi-chemin. Elle alluma sa baguette, invitant ses amies à descendre. Il faisait un peu plus frais sous terre, ce qui avait quelque chose d’agréable après ce temps à errer sur les chemins de montagne sous le soleil. Ha… Non il n’y avait pas d’autre éclairage que celui que leurs baguettes allaient apporter durant leur marche. La durée de l’escapade souterraine ? Une vingtaine de minutes à peu près, avant de déboucher au pied d’une statue du parc de l’académie. Ce n’était pas un passage très fréquenté. Heureusement, sinon les dirigeants de l’école l’aurait fait surveiller, voir condamner ! Elle-même n’avait dû en parler qu’à une seule personne du passage des amoureux. Une fois qu’elles furent toutes les trois descendues, la trappe se remit en place. Adèle entraîna alors les filles dans le tunnel à la lueur de sa baguette.
MAY
There's been trials and tribulations You know I've had my share I know exactly where I'm going Getting closer and closer every day ♛ by wiise
Les petits trucs:
Hestia Carrow
INRP
Métier : Etudiante en 4ème année de sciences magiques (spécialisation potions)
Messages : 4809
Gallions : 8570
Date d'inscription : 12/01/2019
IRL
Lumos Je rp en : #107058 Mon allégeance : ma soeur Thalia et moi-même. C'est déjà pas mal
Dim 4 Avr - 0:25
Infiltration à Beauxbâtons
Team grenouille
Juillet 2020
Quand, plusieurs mois plus tôt, Adèle et Hestia s’étaient amusé à imaginer leurs prochaines vacances, pas un seul instant une randonnée en pleine montagne française ne lui était venu à l’esprit. En fait elle se rappelait distinctivement avoir mentionné la Grèce ou les Iles Canaries ainsi que des plages de sable fin. Enfin, elle n’était pas bien compliquée, toute destination paradisiaque lui aurait convenu à la perfection. Bora-Bora, Bali, Hawaï, il y avait l’embarras du choix. Tout ce que Hestia demandait c’était un coin tranquille, ensoleillé, avec la mer et un transat sur lequel rester allongé pendant des heures en prétendant que le reste du monde n’existait plus. Non, franchement, elle aurait pu faire bien pire, des vacances comme ça, ça n’avait rien d’impossible -quand on est pété de tune. Et d’ailleurs, quand Adèle lui avait exposé son plan pour leurs vacances, la Serpentarde aurait presque pu croire que ces jolis rêves allaient se réaliser. Après tout, de ce qu’elle savait, la France possédait aussi de belles plages. Des longues étendues de sable du sud, aux petites criques privées, en passant par les calanques marseillaises, là aussi ce n’était pas le choix qui manquait. Pas besoin de traverser la moitié du globe pour boire un cocktail les pieds dans le sable. D’accord, la France ça envoyait un peu moins de paillettes dans les yeux que les Maldives et son eau turquoise, mais Hestia aurait su s’en contenter. Au final, aller faire un tour en France, ce n’était pas une mauvaise idée. Non seulement ça lui permettrait d’en apprendre un peu plus sur le pays où avait grandi sa meilleure amie mais en plus elle savait qu’il y avait plein de choses à découvrir. Comme les pâtisseries ou le chocolat qu’Adèle avait partagé avec elle le jour de leur rencontre. Oui, une fois que Hestia avait pris le temps d’y songer un peu plus, elle s’était dit que la France était vraiment une bonne idée de destination.
Sauf que maintenant qu’elles y étaient, c’était la douche froide. Il n’y avait ni plage, ni mer, ni même la moindre pâtisserie à hauteur de vue. Seulement des montagnes, des arbres et des cailloux. Bon, le paysage était joli à voir, elle n’allait pas mentir, mais c’était bien loin de la plage paradisiaque dont elle avait rêvé avec sa meilleure amie. « Rappelez-moi pourquoi on a pas choisi des vacances à Bali plutôt ? » Lança-t-elle, d’un ton ironique mais pas mordant alors qu’elle avait l’impression de tourner en rond sur le même chemin depuis dix bonnes minutes. Ah, la déception était cruelle. Bon d’accord, Hestia savait parfaitement que ce petit voyage en France n’avait pas pour but de se trouver une plage déserte pour s’y reposer. Mais si elle ne râlait pas, ce n’était pas drôle. En fait, il n’y avait pas de repos qui les attendait mais plutôt des recherches. Parce que c’était de ça qu’Adèle lui avait parlé quelques semaines plus tôt : elle voulait retourner à Beauxbâtons pour consulter les archives et en apprendre plus sur son père. Les demandes que la blonde avait adressé à de l’école de magie française avaient toutes été refusées, puisqu’apparemment leur faciliter la tâche n’était pas à leur goût. En entendant Adèle affubler la sous directrice de tous les noms d’oiseau existants, Hestia s’était contentée d’afficher un sourire en coin avant de lui affirmer que ça n’allait pas les arrêter. Ainsi les deux Serpentardes s’étaient aussitôt attelés à imaginer un plan diabolique où il était question de transplanage, de sapin et de passage secret. Tout ça dans l’objectif d’entrer par effraction dans l’école. Adèle avait besoin d’en apprendre plus sur son père et Hestia se faisait tout simplement un devoir d’être là pour elle. Ainsi la Serpentarde s’était préparé à quitter l’Angleterre et avait rassemblé quelques potions qui pourraient leur être utiles en cas de pépin. Pour ce genre d’aventure, on n’était jamais trop de deux, et même de trois puisqu’Elise avait été invité à se joindre à elles. Après tout, la Serdaigle était de la famille, et puisque les deux cousines semblaient avoir fait une trêve, elle avait tout à fait sa place avec elles.
Mais pour obtenir les informations tant désirées par la française, les trois étudiantes devaient d’avoir trouver un passage secret qui permettait d’accéder à l’école de magie. Plusieurs fois Adèle leur avait assuré qu’elle savait parfaitement où elles allaient, mais maintenant qu’elles avaient plutôt l’air de tourner en rond Hestia commençait à en douter. Elles cherchaient un sapin spécifique, le seul souci c’était que des sapins il y en avait absolument partout autour d’elles. « C’est par là, on y est presque ! » Ah enfin ! Un peu plus et Hestia commençait à se dire qu’elles allaient finir pas dessécher dans un coin de montagne paumé. Sans se faire prier, la Serpentarde suivi le mouvement et sorti du sentier qu’elles avaient emprunté. Adèle avait l’air de mieux se repérer alors elle lui faisait confiance. Tandis que les hautes herbes lui fouettaient les jambes, elle repéra des feuilles qui lui paraissaient familières. De l’asphodèle, un champ plein de cette plante qui servait à la préparation de plusieurs potions. Voilà qui tombait à pic. Sans hésiter, Hestia se saisit de sa baguette et sa baissa pour ramasser pour ramasser quelques brins qu’elle rangea dans le sac extensible qu’elle avait apporté avec elle. Le champ était gigantesque alors elle ne se gêna pas, vu la quantité qu’il y avait, ça n’allait manquer à personne. Une fois qu’elle eut une jolie réserve au fond de son sac, elle se redressa. « Quoi ? Si ce voyage peut me servir à moi aussi je vais pas dire non. » Déclara-t-elle quand elle croisa le regard d’Elise. Elle haussa les épaules d’un air détaché, comme si la pause cueillette avait toujours été prévu dans leur programme. Elle n’avait pas à se justifier d’avantage, ses amies connaissaient sa passion pour les potions. Et maintenant qu’elle n’avait plus la fortune familiale à sa disposition pour acheter tous les ingrédients qu’elle voulait, en quantité qu’elle voulait, elle devait faire attention. Alors ce champ d’asphodèle, elle n’aurait pas pu simplement le traverser sans rien faire. Au moins, ce voyage ne servirait pas qu’à Adèle.
Fort heureusement, le sapin qu’Adèle avait repéré était le bon. Hestia aimait beaucoup sa meilleure amie, mais il fallait avouer que crapahuter sous le soleil n’était pas vraiment son activité favorite. Pour leur prouver sa bonne foi, la française leur désigna les initiales gravées dans le tronc, signe incontestable que c’était le bon arbre. La Carrow ne pu s’empêcher de hausser un sourcil devant tant de mièvrerie. Elle espérait bien que si un jour il lui prenait l’idée saugrenue d’agir ainsi ses amies auraient le réflexe de l’achever sur le champ. Quelques instants plus tard, la blonde dévoilait une dalle au sol marquée des armoiries de l’école de Bauxbâtons. Hestia s’approcha pour observer son amie poser sa baguette sur la gravure qui se mouva aussitôt. Dans un silence presque irréel, la dalle disparue purement et simplement. « Voilà ! » Les prunelles de Hestia passèrent du tunnel qui s’ouvrait à elle, au visage de sa meilleure amie. Elle lui adressa un sourire un brin impressionné, elle l’avait retrouvé son passage secret. « Il suffit maintenant de remonter le passage et on arrivera dans les jardins de l’école ! » Hestia hocha lentement la tête. La première étape était une réussite, il n’y avait plus qu’a espérer qu’il en soit de même pour le reste -oui bien sûr- et leur mission serait couronnée de succès. Mais d’abord elles devaient traverser ce tunnel qui, selon Adèle, n’avait rien de bien terrible, mais qui restait pas très rassurant au premier abord. La Carrow n’était pas une froussarde, mais l’idée de plonger sous terre, dans le noir complet, n’était pas non plus très reluisante à ses yeux. Ses prunelles passèrent de la bouche noire du tunnel à Adèle encore une fois, avec un petit détour par Elise et son sourire s’agrandit. « Tu dis ça comme si tu nous demandais pas de plonger dans un tunnel sombre, j’espère que tu t’en rends compte. » Souligna-t-elle, amusée par la situation. C’était la Adèle, hautaine et digne en toute circonstance qui les poussait à traverser un tunnel sombre, voilà qui était cocasse. Enfin, vu que c’était aussi elle, pas sportive pour une noise, qui les avait fait crapahuter dans la montagne, plus rien n’était étonnant.
Quand Adèle descendit dans le passage, Hestia la suivi sans rechigner. Elle n’allait quand même pas hésiter maintenant, face à un pauvre tunnel. Elles n’avaient pas changé de pays et fait un tour dans les montagnes pour rien. Et puis, la verte était toujours décidée à aider son amie alors la question ne se posait pas. Une fois dans le tunnel, Hestia alluma sa baguette et attendit qu’Elise les ait rejoints pour commencer à avancer. Lorsqu’elles furent toutes les trois sous terre, la dalle réapparue, renfermant le passage derrière elles. La Serpentarde espérait qu’il suffirait d’un petit coup de baguette pour qu’elle les laisse sortir, mais elle ne posa pas la question, il était trop tôt -ou trop tard- pour se soucier de leur chemin de retour. A la place, elle commença à avancer à la suite d’Adèle. « Je vous préviens, si un rat me passe entre les jambes, je l’envoie voler. » Lança-t-elle tout en se baissant pour éviter une racine qui sortait du plafond. Oh non, la verte n’était toujours pas l’amie des animaux alors elle ne garantissait pas sa réaction si une sale bête venait jouer dans ses jambes. Heureusement, les deux de Lestang n’étaient également pas des fans de bestioles en tout genre. « Il y a des trucs à savoir sur Beauxbâtons avant qu’on se la joue voleuses en herbe ? » Reprit-elle après un bref instant de silence. Passages secrets, fantômes, particularités, tout pourrait leur être utile. Adèle connaissait les lieux par cœur pour y avoir étudié et Elise était une Serdaigle qui ne laissait rien au hasard, elle avait sûrement potassé le sujet avant de venir. Hestia n’avait pas étudié le sujet de l’école avant de suivre ses camarades, mais elle avait préparé quelques potions qui pourraient leur être utiles, elle ne pouvait pas tout faire.
CODAGE PAR AMATIS
'Cause there were pages turned with the bridges burned
Invité
INRP
IRL
Lun 5 Avr - 20:14
Infiltration à Beauxbâtons
zut c'est quoi notre nom de code ?
Oh mais quel cauchemar cette virée en forêt. Déjà qu’Elise n’aimait pas marcher mais en plus leur guide on peut en parler cinq minutes ? Elle n’y connaissait rien ! ça se voyait qu’elle était tout aussi paumée qu’Elise qui n’avait jamais mis les pieds ici. Mais bien sûr qu’Hestia avait raison de relever la question sur pourquoi elles étaient ici plutôt qu’à Bali. Parce qu’elles adoraient Adèle, ah non pardon, c’était pas exactement ça la vraie réponse. « Parce que marcher dans la forêt, c’est un plaisir immense, l’air vivifiant tout ça, on adore. » Ah oui, elle adorait tellement qu’elle en était déjà à regretter d’avoir dit oui, en plus elle était sûr que dans ces bois, il y avait des animaux qui rêveraient de les croquer. Elle voulait arriver rapidement mais pour cela il fallait compter sur le guide qui se la jouait Petit Poucet, sauf qu’il avait semé des miettes de pains le crétin.
Est-ce que c’était bien la peine de se la péter en faisant un enchantement pour montrer les quatre points cardinaux. Voilà c’était ça le problème avec Adèle, elle voulait étaler ses connaissances mais elle ne savait pas se servir d’une boussole. Alors bien sûr Elise, ça n’était pas un modèle de sens de l’orientation… En même temps quel intérêt de savoir lire une carte et de se repérer à l’aide d’une boussole quand on est une grosse feignasse qui a prévu de passer sa vie à l’intérieur sans trop bouger… Voilà aucun, donc non, elle ne savait pas se repérer sinon bien sûr qu’elle aurait ramené sa fraise pour dire à Adèle qu’elle faisait n’importe quoi et que c’était insupportable de la suivre. Là, elle se contentait de se répéter, si tu la tues, tu es perdue, si tu cries et qu’elles partent sans toi, tu es perdue, prends sur toi. C’est donc ce qu’elle faisait et très bien, prendre sur elle, jusqu’à ce qu’Adèle utilise la formule magique on y est presque, faisant grommeler sa cousine « Oui, on doit pas avoir la même définition de presque c’est tout. » Allez c’est parti pour traverser les herbes qui grattent et qui chatouillent, mais si c’était super agréable, Elise était aux anges, c’est juste que ça se voyait pas bien sur son visage. Allez après le Petit Poucet, on avait le petit chaperon rouge… le premier qui ramenait le loup dans l’histoire, Elise en faisait de la charpie. Elle se contenta de regarder Hestia qui en plus se justifiait. Grosse éclate que de ramasser des brins d’herbes, le mieux c’était encore de ne rien répondre. Et allez maintenant, une pente. UNE PENTE ?! Non mais sérieux, il n’y avait pas de chemins ? Elise plissa les yeux… en fait sa cousine voulait la tuer c’est ça ? ça avait l’air ultra escarpé là non ? Elle descendit la pente avec précaution pour ne pas glisser et se péter la margoulette en plus je vois trop un truc pas du tout dangereux avant d’accélérer pour rejoindre sa cousine et Hestia, fiou, elle n’avait rien eu. La personne ayant eu l’idée de faire d’un sapin un passage secret était un petit génie, une chance qu’aucune tronçonneuse ne soit passé par là. Elle s’avança pour regarder le chemin qui s’enfonçait dans la terre. C’est normal que ça soit tout noir ? C’est normal qu’elle n’avait pas envie d’y aller ? C’est normal qu’Adèle dise cela comme si tout était normal ? Elise sentit le regard d’Hestiase poser sur elle et essaya vraiment de faire bonne figure mais la Serpentarde décida de l’achever en faisant remonter le fait que c’était tout sauf rassurant. VOILA, Elise avait donc une raison de trouver Adèle sadique et de ne pas vouloir rentrer dans ce truc.
Est-ce qu’on peut s’arrêter sur le fait que tout le monde ici présent savait que le courage d’Elise était inexistant et qu’elles ne firent même pas l’effort de la laisser au milieu pour qu’elle soit rassurée, encore que… être rassurée tant qu’elle serait dans ses tunnels serait impossible. Disons plutôt qu’elle serait moins terrifiée. Elle hésita un peu avant de suivre les deux Serpentards. La prochaine fois, elle demanderait un plan détaillé pour tout connaître à l’avance et tout pouvoir anticiper. Elle poussa un soupir de dépit avant de se dire qu’elle ne pouvait abandonner maintenant et les rejoignit restant tout proche des deux filles, allumant à son tour sa baguette avant qu’un bruit ne se fasse entendre et que le passage se referme sur elles. Elise déglutit « On est prise au piège là ou c’est moi ? » Le coup de stress, bonjour. Néanmoins puisque les pas des filles résonnèrent signe qu’elles s’étaient mise à marcher, Elise s’empressa de les suivre, ne voulant surtout pas se retrouver seule. Pour ne rien arranger, Hestia décida de parler de rat, Elise scruta aussitôt le sol aux alentours à la recherche de lueurs brillantes. Des rats ? Il y avait vraiment des rats ?! Oh par Merlin, mais pourquoi elles n’avaient pas le droit à un chemin accueillant bordé de petites fleurs. Elise étant trop occupée à regarder derrière elle se prit la racine que les deux autres avaient pourtant esquivé « ON M A TOUCHE ! » Elle éclaira la coupable avant de baisser la tête et passer dessous à son tour « Fausse alerte, c’était une racine. » Oui, il valait mieux les prévenir si quelque chose la touchait, sait on jamais qu’elle se fasse mordre. En parlant de morsure, elle avait besoin d’être rassurée « Dîtes vous pensez qu’il peut y avoir des serpents dans ces tunnels ou tout va bien ? » Elle ne voulait pas se faire mordre par un serpent, ni même qu’aucune des deux camarades ne se fasse mordre, ni par un rat qui pouvait faire une morsure qui s’infecterait ni par un serpent à la morsure empoisonnée.
Il fallait la voir la Serdaigle tandis qu’elle avançait, elle se retournait sans arrêt pour vérifier que rien ne les suivait, elle vérifiait les côtés aussi pour ne pas être attaqué sur les flancs, bref ambiance boîte de nuit version Elise. A la question d’Hestia elle se contenta de répondre « Avant de finir dans ce couloir, je t’aurais répondu que c’était un endroit magnifique, lumineux, prestigieux. Maintenant, je me demande si les gens n’ont pas exagéré. » Oui c’était de la mauvaise foi, mais en même temps personne ni ses parents, ni les auteurs des livres sur Beauxbaton n’avaient parlé de cet endroit lugubre… bah oui tu penses, ça n’était pas flatteur, il n’empêche que c’était là-dedans qu’Elise commençait sa visite et en plus pour ne rien arranger elle venait de mettre le pied dans une flaque d’eau. Elle prit une profonde inspiration pour ne pas hurler, mais ça commençait à faire beaucoup… En plus elle avait déjà mal aux pieds, maintenant elle avait le pied tout froid. « Adèle, ton couloir, il fait combien de mètres, ils se sont dit que ça serait une bonne idée de faire courir un couloir sous tout le château ? » Oui palais, on sait, bah elle avait l’impression d’être dans des douves comme une vulgaire prisonnière donc bon, une chance qu’elle ait prononcé le mot château et non pas truc en ruine, ce qui lui semblait à l’heure actuelle bien plus approprié.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés
Adèle de Lestang
INRP
Métier : Etudiante en médicomagie
Messages : 2705
Gallions : 5183
Date d'inscription : 12/01/2019
IRL
Lumos Je rp en : #666699 Mon allégeance : Neutre
Dim 9 Mai - 21:01
Infiltration à Beauxbâtons
— Elise, Hestia & Adèle
Cela devait être la deuxième année consécutive qu'avec Hestia elles rêvaient d'une île paradisiaque pour les vacances d'été. Bali leur destination de rêve avec sa plage, un transat, des cocktails, beaucoup trop de cocktails, du soleil et surtout la tranquillité... Et bah en fait, ce n'était pas encore pour cette année. Pourquoi leur demandait Hestia ? Ha non, non pas parce que randonner était leur activité préférée... L'air vivifiant, n'importe quoi ! Adèle s'en tamponnait complètement.
- Parce qu'on n'a pas gagné à la loterie et en même temps il aurait déjà fallu jouer... Ensuite, on ne pouvait pas laisser Thalia payer tout le loyer de notre location et enfin parce que Beauxbâtons est perdu en pleine montagne en France... On est d'accord, ils auraient pu faire un effort et bâtir le château en Martinique...
Bon ok, ça les aurait beaucoup embêtées de devoir aller jusqu'en Martinique, parce qu'Adèle de son côté était incapable de transplaner sur une aussi grande distance. Bref c'était pour le moment la montagne, des arbres, des cailloux, des chemins qui serpentent dans tous les sens, la joie! Ha et ça y est Elise râlait. Admirons l'effort elle s'était quand même retenue un sacré moment. Enfin ce n'était pas si grave puisque maintenant la Française savait où elle allait. Elle acquiesça avec un sourire lorsqu'Hestia fit une petite cueillette improvisée. Il n'y avait effectivement pas de petites économies surtout lorsqu'on était fauchée. Elle entraîna ensuite ses camarades vers son fameux sapin, enfin plutôt son passage secret. Ha il n'était pas accueillant ? Oui bon à la réflexion, si elle ne connaissait pas le passage, elle aurait peut-être fait une tête de... Ha bah exactement la tête de sa cousine en cet instant.
- Je l'ai emprunté des tas de fois, c'est un simple tunnel, il n'y a absolument rien de dangereux là-dedans, assura-t-elle pour rassurer les deux filles.
Il suffisait de la regarder. Elle n'était pas du genre à prendre des risques inutiles. La forêt interdite l'année dernière ? Allons, une erreur de parcours, ça arrivait à tout le monde. Est-ce qu'on l'avait reprise à avoir un comportement suicidaire ? Absolument pas, les ennuis étaient venus la trouver tout seuls après. Voilà donc, elle était descendue la première pour montrer l'exemple et leur montrer que non le noir ne l'avait pas avalée toute crue. Enfin c'était sans doute plus pour Elise... Qui était passée du mode « râleuse » au mode « angoisse ». A choisir Adèle ne savait pas ce qu'elle préférait. Sa cousine avait quand même le don de réussir à lui communiquer sa peur, donc bon... Oui, une Elise râleuse était préférable.
- Non, on n'est pas piégée, t'en fais pas, tout va bien...
Après tout ce passage permettait d'entrer, mais il permettait surtout de faire le mur en dehors de l'école, donc de sortir aussi. La dalle s'ouvrait de la même manière de l'intérieur que de l'extérieur. Adèle échangea un regard avec sa meilleure amie lorsqu'elle parla de rats. Euh non, mais fallait pas déconner avec ça hein ! Sa cousine allait exploser le tunnel au moindre bruit là ! Adèle sursauta en l'entendant d'ailleurs hurler et elle s'arrêta pour regarder stupéfaite ce qui était en train de l'attaquer. Quand je vous dis qu'elle était capable de faire douter Adèle...
- Il n'y a pas de rats, pas de serpents, pas de dragon, pas d'ar... euh de euh...
Punaise, elle avait failli parler d'araignées... la catastrophe... Vite un truc.
- De licorne parce que bien sûr c'est pas très grand...
Pire explication du monde.
- Vraiment tout va bien, c'est comme un chemin de promenade, il n'y a aucun danger.
Adèle souffla tout en continuant d'éclairer le passage, elle avait oublié la longueur du tunnel. Ce qu'il y avait à savoir sur son ancienne école ? Elle réfléchit en entendant la remarque d'Elise et elle leva les yeux au ciel, enfin plutôt vers le plafond terreux du tunnel. C'était un passage secret et à sa connaissance, elle n'avait jamais vu un passage secret accueillant et chaleureux. Elle aurait bien suggéré de le redécorer au personnel de Beauxbâtons, mais alors il n'aurait plus été secret et encore moins praticable.
- Je ne sais pas, j'ai jamais mesuré, lâcha Adèle qui essayait déjà de ne pas penser à l'effort physique qu'elle était en train de faire, bref déjà le truc cool, c'est qu'il n'y a pas d'escaliers capricieux, enfin il y a des escaliers mais pas qui se déplacent quand ça leur chante, pas de Peeves ou de Mimi, pas de...
… bruit bizarre dans le tunnel ? Ha non ! Elle avait dit qu'il n'y avait rien, alors il ne devait rien y avoir. Elle leva sa baguette, prudente et inquiète. Elle se répéta plusieurs fois de ne pas paniquer. Elles tournèrent un virage lorsqu'un horrible matou leur fonça dessus. Bon ok d'accord, il se déplaça tranquillement jusqu'à elles en miaulant, mais là la Française était en train de le vivre comme une agression. Et ok il n'était pas horrible du tout, si Adèle avait aimé les chats, elle aurait trouvé qu'il était beaucoup trop beau pour un chat errant.
- Qu'est-ce que ce truc fait ici ? Râla-t-elle, ouste du balai, n'approche pas de moi avec tes grosses griffes d'ours !
Elle fit un gros écart pour éviter la bestiole qui pour on ne sait quelle raison semblait vouloir la coller.
- Argh, faites un truc, avec la chance que j'ai dans cinq minutes cette bestiole me défigure !
Non, elle n’exagérait pas du tout. Les chats n'étaient pas ses amis. Adèle pressa le pas pour avancer plus vite et semer la bête qui avait décidé de faire le reste du chemin avec elles. En même temps, si elle était coincée là, les filles était sa seule chance de sortir du tunnel. Enfin elle repéra les marches de la sortie et souffla. Voilà elle l'avait dit que tout irait bien.
- Bon, normalement les élèves sont rentrés chez eux, il y aura peut-être quelques professeurs, la concierge, mais si c'est toujours la même je connais ses habitudes, dehors il faut faire attention au garde-chasse, mais à cette heure il s'occupera des chevaux normalement... Là on va traverser les jardins et il y a un passage plus discret que la porte principale.
Adèle déverrouilla le passage et vérifia que la voie était libre en passant la tête, elle vit alors un chat passer devant son champ de vision et s’asseoir comme pour les attendre. Elle lui jeta un regard noir avant de sortir et c'est donc Elise qu'il choisit comme copine pour la suite de leur escapade.
MAY
There's been trials and tribulations You know I've had my share I know exactly where I'm going Getting closer and closer every day ♛ by wiise
Les petits trucs:
Hestia Carrow
INRP
Métier : Etudiante en 4ème année de sciences magiques (spécialisation potions)
Messages : 4809
Gallions : 8570
Date d'inscription : 12/01/2019
IRL
Lumos Je rp en : #107058 Mon allégeance : ma soeur Thalia et moi-même. C'est déjà pas mal
Jeu 1 Juil - 22:42
Infiltration à Beauxbâtons
Team grenouille
Bon, pourquoi est-ce qu’elles étaient là à crapahuter dans les montagnes au lieu de se la couler douce à Bali ? Parce que marcher dans la forêt c’était un plaisir immense ? Oula, Elise allait devoir prendre quelques leçons de théâtre, ou alors s’adresser à quelqu’un qui la connaissait un peu moins bien que Hestia, parce que la Serpentarde n’y croyait pas un seul instant. Peut-être que l’air vivifiant ça plaisait à la Serdaigle, mais ça s’arrêtait sûrement là, il suffisait d’entendre son ton pour comprendre que toute la partie randonnée en montagne, elle s’en serait bien passée. Donc la réponse ce n’était pas ça. Ah, Adèle s’y mettait aussi sauf que de son côté elle ne choisissait pas l’ironie mais plutôt la froide vérité. Pas de vacances paradisiaques à Bali parce qu’elles étaient pauvres. Aoutch, ça faisait mal à l’entendre. Comme si Hestia pouvait l’oublier ça. Pauvre, et avec un loyer à payer, tout de suite ça limitait les possibilités de voyage, ça c’était sûr. La Martinique, Hestia n’était pas sûre de savoir où ça se situait exactement mais vu la manière dont son amie en parlait il était clair qu’elle n’avait pas les moyens de se payer un portoloin jusque là-bas. La Serpentarde avait beau faire attention à son budget et suivre les conseils d’Adèle et de Thalia avec application, son compte en banque restait quand même assez limité. Alors voilà le résultat, pas de voyage à l’autre bout du monde pour dormir sur une plage et boire des cocktails mais une escapade en montagne tout sauf reposante. Heureusement que le but de cette balade était d’aider Adèle à éclaircir le mystère de ses origines, et non pas juste de suer sous le soleil de l’été français, sinon la française n’aurait peut-être pas trouvé grand monde pour l’accompagner.
Parce que même si Hestia était la plus sportive de leur trio, elle commençait à en avoir un peu marre de cette randonnée. Le coin était joli, mais c’était long tout ça, elle avait l’impression que ça faisait des plombes qu’elles marchaient et surtout elle commençait à se demander si elles ne tournaient pas un peu en rond. Il fallait dire que le paysage ne variait pas beaucoup. Des montagnes à perte de vue, des sapins, et des cailloux, beaucoup de cailloux. Pour l’orientation ce n’était pas exactement le paysage le plus pratique. Mais bon, Adèle leur affirmait qu’elles étaient sur la bonne voie alors la Serpentarde voulait bien la croire. Même si Elise râlait à côté, elle ne s’en formalisait pas. Elle savait que non seulement la Serdaigle détestait marcher, mais qu’en plus, râler était un peu comme une seconde nature chez elle. Elles auraient pu marcher depuis cinq minutes que ça aurait sûrement été déjà trop pour elle. D’ailleurs, c’était aussi comme ça qu’on voyait que c’était Adèle qui était à l’origine de cette expédition, vu comment elle était peu sportive elle aussi, elle se serait sûrement passée de cette petite randonnée si elle l’avait pu. Mais elle avançait vaillamment, certainement motivée à l’idée d’apporter des réponses à toutes ses questions. Selon la blonde, elles y étaient presque, et même si Elise en doutait ouvertement -et Hestia un peu plus silencieusement- elles finirent par tomber sur le sapin qui servait de repère. Encore quelques minutes de marche et elles arrivèrent devant la dalle qui camouflait le passage secret qui allait les mener jusqu’à Beauxbâtons. Sur celle-ci l’emblème de l’école de magie française était gravé, ce qui poussa la Serpentarde à se demander si les français ne cherchaient pas un peu à ce que tout le monde envahisse leur école. Enfin, ce n’était pas le moment de chipoter sur leur manque de prudence, pour l’instant, ça les arrangeait bien.
Adèle affirmait qu’il s’agissait d’un simple tunnel sans danger, la Carrow eut un sourire ironique, elle avait bien envie de lui faire remarquer que la dernière fois qu’elle l’avait entrainé dans une balade dans les bois sans danger elles avaient fini par se faire courser par un loup garou. Mais vu la boule de nerf qu’était devenu Elise, elle songea qu’il était plus simple de se taire. La Serdaigle était assez angoissée comme ça, inutile d’en rajouter une couche sinon elle allait finir par sauter sur le dos de Hestia au moindre bruit suspect et elles n’en finiraient jamais. D’accord, le tunnel qui se refermait derrière elles n’était pas vraiment hyper rassurant mais Adèle avait l’air sûre d’elle alors elle choisit de lui faire confiance. « Respire Elise, ça va aller. » Ajouta-t-elle à son tour. Elle lui aurait bien conseillé d’accélérer l’allure pour qu’elles puissent sortir plus vite de là, mais vu le niveau sportif de la Serdaigle c’était peine perdue. A la place, elle annonça que si un rat s’amusait à lui passer entre les jambes elle l’enverrait voler à l’autre bout du tunnel. Au regard d’Adèle, Hestia comprit qu’elle avait fait une erreur. La boule de nerf qu’était Elise se transforma aussitôt en boule d’angoisse. Eh merde. Ah, et voilà que la bleue hurlait que quelque chose l’avait touché. Réfrénant un sursaut, Hestia se retourna, baguette à la main, prête à se battre avec un affreux rat. Tout ça pour découvrir qu’Elise avait simplement oublié de baisser la tête pour éviter une racine. La verte retint un soupir, franchement elle aurait dû s’y attendre, pourquoi s’étonnait-elle des réactions disproportionnées de son amie ? Ah et maintenant elle demandait s’il y avait des serpents, de mieux en mieux. Hestia lui jeta un coup d’œil par-dessus son épaule « Tu nous as nous. » Lui souffla-t-elle avec un sourire en coin. Oui, elles étaient vipères après tout. Devant elle, Adèle commença à faire la liste de toutes les bestioles qu’elles n’allaient pas croiser. Pas de rats, pas de serpents, pas de dragons, ni de licornes ah oui c’était la liste des animaux du zoo qu’elle leur faisait là. La verte remarqua qu’elle s’arrêta avant de prononcer le mot araignée, ce qui était sûrement une bonne chose. Non seulement ça aurait encore entrainé Elise dans une spirale d’angoisse mais en plus il était presque sûr que ce tunnel était truffé de sales bestioles à huit pattes. Même Hestia grimaça à cette idée, autant ne pas y penser.
A la place, il valait mieux qu’elles se préparent à ce qu’elles allaient trouver une fois sorties de ce tunnel. Hestia l’avouait, elle n’avait absolument pas étudié la question avant de partir, elle avait préféré se concentrer sur quelles potions pourraient leur être utiles pour laisser Adèle et Elise gérer le reste. Si ce n’était pas une sacrée marque de confiance ça ou de flemme. La Serpentarde ravala une expression amusée à la réponse d’Elise. Certes ce passage secret n’envoyait pas vraiment du rêve, mais c’était aussi le cas de ceux de Poudlard. Bon, déjà bonne nouvelle il n’y avait pas d’escaliers capricieux ou de fantôme relou. La moins bonne nouvelle ? Il y avait un bruit étrange dans le tunnel. Hestia retint sa respiration et serra un peu ses doigts sur sa baguette pour se préparer à toutes les éventualités. Qu’est-ce qui allait leur tomber dessus ? Enorme rat ? Serpent venimeux ? Dragon enragé ou professeur en fuite ? Le cœur de la Serpentarde battait de plus en plus fort, pour finalement se dégonfler comme un ballon de baudruche quand elles se retrouvèrent face à un vulgaire chat. Ses pensées firent écho à Adèle. Mais qu’est-ce qu’il fichait ici celui là ? Hestia ne songea même pas qu’il pouvait être bloqué dans le tunnel, tout ce qu’elle voyait c’était que les chats avaient une fâcheuse manie de la mettre dans la mouise. Alors quand la française réclama un peu d’aide de peur de se faire carrément défigurer -c’est vrai qu’il avait l’air enragé ce chat- elle agita sa baguette illuminée dans sa direction dans l’espoir de le faire fuir. Ce fut sans grande surprise un échec. « Elise, dis nous que tu es douée avec les chats. La dernière fois que j’ai voulu en approcher un, il a failli m’amputer d’un bras. » Lança-t-elle en désespoir de cause. Le souvenir du chat de Thalia lui griffant le bras était encore un peu trop frais dans son esprit. Avec un peu de chance la Serdaigle serait plus douée avec les animaux qu’Adèle et elle, elle n’avait jamais pensé à lui demander.
Prenant exemple sur Adèle, elle se décala à son tour pour continuer leur chemin. Avec un peu de chance cette sale bête repartirait de son côté une fois qu’elles seraient sorties du tunnel. Elle écouta Adèle leur parler des personnes qui restaient dans l’école, hochant la tête au fur et à mesure. Au moins la française avait l’air de connaitre les habitudes du personnel. Hestia haussa un sourcil en l’entendant parler du garde-chasse. Des chevaux, franchement ils ne se refusaient rien à Beauxbâtons. Ils avaient quoi à Poudlard ? Ah oui, des araignées géantes dans la forêt, génial. Enfin elles sortirent du tunnel mais n’eurent pas le bonheur de voir le chat s’éloigner, au contraire celui-ci alla se frotter contre les jambes d’Elise. Hestia était bien contente de ne pas avoir eu le droit à ce traitement de faveur, elle ne savait pas si elle aurait pu se retenir de lui filer un coup de pied. Elle adressa un regard interrogateur à Adèle. « T’es sûre que c’est une bonne idée de le laisser nous suivre ? On devrait peut-être le stupéfixier et le laisser sous une haie. » Demanda-t-elle avec une moue perplexe. Elle entendait déjà les amis des animaux hurler au scandale mais tant pis, si cette bestiole risquait de les faire repérer alors elle préférait ne prendre aucun risque. Et puis ça va, elle ne proposait pas de le tuer non plus, un petit stupefix et une heure plus tard il se réveillait comme si de rien n’était. « Tu sais à qui il est d’ailleurs ? » Autrement dit est-ce que quelqu’un le cherchait et risquait de leur tomber dessus ? Se faire choper à cause d’un chat ça aurait été le comble, mais la Serpentarde avait déjà vécu des choses plus étranges que ça rien qu’à Poudlard. « L’ancien concierge de Poudlard avait un chat lui aussi. Apparemment c’était une affreuse sale bête qui espionnait les élèves pour lui. Franchement je ne sais pas pourquoi personne ne lui a fait tomber une armure dessus. » Expliqua-t-elle, en couvant le félin d’un regard méfiant. Bon, de ce qu’elle avait entendu le chat de l’ancien concierge avait été pétrifié à un moment donné mais il s’en était sorti dommage.
Enfin, la Serpentarde pris la peine de regarder autour d’elle pour voir où elles avaient atterri. Elle se trouvaient à l’orée d’un petit bois, comme l’avait indiqué Adèle devant elle les jardins de l’école s’étendaient. Quelques étendues d’herbe bien entretenue, des haies taillées à la perfection, de jolis rosiers, des allées bien droite et au bout de tout ça, le château. La verte émit un petit sifflement admiratif. « Eh bah dis donc, ça c’est du château. Les français ne se refusent rien. » Hestia resta un instant à le regarder, okay elle l’avouait c’était un bel endroit. De la pierre blanche, des toits aux tuiles bleutées, des tourelles qui faisaient penser aux livres de contes et des dorures à n’en plus finir. Beauxbâtons était un modèle de grâce et d’élégance. « Ca ne t’a pas trop fait un choc quand tu es arrivée à Poudlard ? » Souffla-t-elle à sa meilleure amie avec une moue amusée avant de croiser le regard d’Elise pour voir sa réaction. Ah clairement, Poudlard faisait presque office de ruine en comparaison à l’école de magie française. Sans plus attendre, les trois étudiantes s’engagèrent sur un chemin qui menait au château. Hestia regretta de ne pouvoir utiliser sa cape d’invisibilité sur elles trois, elle se sentait particulièrement exposée. Et pour ne rien arranger le chat continuait de les suivre partout. « Tu sais où se trouvent les archives ? » Elle accéléra le pas pour se mettre à la hauteur d’Adèle. Le château se rapprochait alors elles avaient besoin de savoir où se diriger une fois à l’intérieur. Les dossiers qu’elles cherchaient se trouvaient-ils dans des sous-sols ? La bibliothèque ? Un bureau quelconque ? Ou pire, celui de la directrice ? Hestia examina le château à la recherche du passage mentionné par Adèle. « Pas que j’ai pas envie de visiter, mais je n’ai plus personne pour tirer des ficelles et me sortir de prison si on se fait choper, alors si on pouvait éviter d’en arriver là, ça m’arrangerait. » Et elle n’était sûrement pas la seule.
CODAGE PAR AMATIS
'Cause there were pages turned with the bridges burned
Invité
INRP
IRL
Lun 26 Juil - 21:36
Infiltration à Beauxbâtons
zut c'est quoi notre nom de code ?
Un point pour Adèle, elles n’avaient pas joué à la loterie. Il faut dire que d’après Elise, les chances de réussites étaient bien trop faibles pour que ça vaille le coup de tenter sa chance, elle préférait donc s’abstenir. Un second point pour la cousine, oulah faudrait faire gaffe à ne pas trop lui en donner, partir en vacances à Bali et la laisser payer le loyer ça ferait des deux demoiselles des sacrés parasites. En revanche, elle ne voyait pas pourquoi Thalia n’aurait pas pu venir en vacances avec elles à Bali, c’est quoi cette escroquerie ? Le dernier argument était certainement le plus logique, Beauxbâtons se trouvait au fin fond de la France. Et bien, elles détestaient ces bâtisseurs, c’était nul comme endroit, il y avait des montés, des descentes, ça faisait mal aux pieds d’Elise. C’était bien la peine d’être en vacances et de ne plus avoir à se taper les escaliers tout pourris de Poudlard, voilà qu’elles faisaient une randonnée en forêt, youpi. En fait il y avait qu’Hestia pour trouver ça agréable et prendre le temps de faire une petite cueillette… ça devait être le soleil, ça lui tapait sur le crâne, Elise ne voyait que ça comme explication.
Miracle après avoir marché pendant des journées entières, Elise l’avait ressenti comme ça en tout cas, elles avaient mis le doigt sur un passage secret. Quelle chance, elles allaient encore pouvoir marcher. C’était donc un simple tunnel, pas de danger à l’intérieur. Non il ne fallait pas poser la question depuis combien de temps tu ne l’as pas repris au juste, la réponse ne risquait pas de plaire à Elise. Alors qu’elle montrait une bonne volonté à toute épreuve depuis le début de la journée Comment ça c’est faux, pff n’importe quoi une angoisse la gagna alors qu’Adèle avait OUBLIE de prévenir que ça se refermerait sur elles le passage secret ! Comment on peut oublier de prévenir ?! Tout va bien, n’importe quoi, tout n’allait pas bien, elles étaient sous terre, personne ne savaient qu’elles étaient là et vu la galère que c’était pour venir jusqu’ici même si Elise trouvait un moyen de communiquer avec son frère, il ne pourrait pas les retrouver ! Elle prit une profonde inspiration, obéissant gentiment à Hestia même si elle avait envie de l’envoyer bouler… comme quoi elle faisait des efforts. Sauf que les efforts et bien ça ne réussissait pas à Elise qui se faisait agresser par une… racine ? Oui bah c’était une racine agressive, ça arrive, demandez au saule cogneur si ses racines sont pas agressives. D’accord cette racine n’avait pas bougé, c’est Elise qui avait foncé dedans mais c’est un détail ça.
D’après les informations d’Adèle, très importantes, il n’y avait pas de serpents, excepté les deux filles, merci Hestia pour ton humour à toute épreuve, pas non plus de dragons, encore heureux et pas de licornes « Oh je crois que j’aime bien les licor… ouai non c’est faux j’aime pas trop non plus, c’est vicieux. » De toute façon, avec Elise tout était vicieux. Sa cousine était un guide touristique en carton, non ? Elle ne savait pas combien de temps elles allaient devoir marcher ? ça puait la mauvaise foi ça, elle savait que c’était très long et ça allait pas bien se passer, c’est ça ? Oui, d’accord il n’y avait pas de fantômes merdique, pas d’escaliers pourris. Hé attendez, c’était quoi ce bruit ? Elise resta bien planqué derrière ses camarades, bien que par curiosité sa tête dépasse sur le côté pour voir ce qui se passait. Oh non, un animal, il avait l’air méchant non ? Elise trouvait qu’il ressemblait à Lucifer et elle aimait pas trop Lucifer. Il avait l’air de vouloir à tout prix faire copain, copain avec Adèle qui ne voulait pas de lui… C’est pas très gentil ça et non Elise n’allait rien faire du tout, il pouvait rester avec Adèle ça lui allait très bien… Mais bien évidemment ça n’était pas du goût d’Hestia qui se sentit obligé d’intervenir, Elise marmonna « Arrête, il va nous voir. » Trop tard, bah ouai elle faisait de la lumière, espèce de boulet, c’est malin ! En plus voilà qu’elle demandait à Elise d’être douée avec les chats. « Non, je ne suis pas douée avec, j’aime pas les bestioles. » Le jour où Elise serait douée avec une bête n’était pas encore arrivé. D’ailleurs elle essayait d’avancer un peu plus rapidement pour distancer la bestiole, ce qui ne fonctionnait pas le moins du monde, il se maintenant à sa hauteur avec sa queue en panache, genre tout content. En plus, voilà qu’il venait de la doubler pour gravir les marches. Bon après ça va, il semblerait qu’il double les filles aussi, mais quand même quelle impolitesse.
Les instructions de sa cousine, Elise les comprit de la sorte, faire attention et éviter tout le monde. Alors ça, c’était dans ses cordes, contrairement au dressage de chat, elle s’était entraînée avec Aidan. Traverser les jardins ? C’est dégueulasse, ils se tapaient un vieux parc à Poudlard et à Beauxbâton c’était des jardins… genre comme Versailles ? Non mais ses parents avaient vraiment choisi d’envoyer leurs enfants à Poudlard, en fait, ils les aimaient pas Amaury et elle, c’est ça ? C’était quoi ce machin chaud contre sa jambe, ne pas hurler, ne pas hurler. Elle baissa les yeux pour constater que Lucifer il se frottait à elle, au secours… Délicatement, ayant bien compris qu’elle risquait de finir éviscérer avec ce truc, elle essaya de le pousser du pied. Peine perdue, il en avait rien à faire. Le plan d’Hestia était génial, oui, elle voulait se débarrasser de ce truc ! « Je suis pour le stupéfixier. » Elle se fichait par contre de savoir à qui il appartenait, il aurait pu appartenir à Potter en personne qu’elle aurait voulu s’en débarrasser quand même ! Tien, elle l’avait oublié l’histoire de la chatte du concierge, elle compléta les propos d’Hestia sans problème « A mon sens, tous les animaux sont des affreuses sales bêtes. » Elle jeta un coup d’œil au matou installé entre ses jambes, ce cafard « Si tu nous espionnes, je te jure que je fais de toi une carpette et je te donne à bouffer aux Sombrals. » Oui, même si elle ne les voyait pas, elle trouverait un moyen.
Lorsqu’elle avança pour rejoindre ses partenaires d’aventures et contempler, un peu comme Hestia, le décor qui s’offrait à elles, le chat ne l’accompagna pas… Peut être que si en fait, elle était douée avec les chats, cte classe. Elle observait tout autour d’elles « Faudra qu’on m’explique pourquoi ils ont décidé de faire l’université à Poudlard plutôt qu’ici, franchement on passe pour des clochards à côté. » Après on s’étonnait qu’Elise soit jalouse, forcément, qui ne le serait pas ? Qu’est ce qu’elle avait dit à propos du chat, qu’il ne la suivait pas ? Ah cette blague, ça dura trois secondes avant qu’il ne trottine derrière elles. Par contre, il ne fallait pas attendre d’Elise qu’elle fasse comme Hestia, elle n’accéléra pas pour se mettre à la hauteur de sa cousine, trop fatiguant. Elle écoutait juste ce qui se disait, observant toujours le décor somptueux pour sa part. Comment ça la prison ? « Attends, quoi ? On va pas finir en prison si on se fait attraper, si ? » Quelqu’un pour tirer les ficelles, quelqu’un pour tirer les ficelles, il fallait quelqu’un pour tirer les ficelles « Alcyone elle pourrait peut être nous filer un coup de main ? » Oui, d’accord ça n’était pas le grand amour avec sa famille mais bon c’était toujours mieux que les rapports entre Hestia et sa famille, ou Adèle et la sienne et c’était la seule personne à qui Elise voulait bien demander de l’aide. Bon le mieux, c’était encore de ne pas se faire chopper, voilà le plan c’était ça pour Elise, promis, elle ne foirerait pas, elle n’avait peur de rien, elle était courageuse, elle rien du tout ! Un poids venait de s’abattre sur son dos, pas assez fort pour la faire tomber -heureusement – un poids qui venait de se déplacer sur son épaule. Elle sursauta, tourna la tête presque dans la foulée et se retrouva avec des moustaches dans le nez. Ne pas crier, ne pas crier, elle ne devait pas crier, elle se mit à gémir, terrifié « Les filles, j’ai un problème, je crois que je vais hurler. » Pourquoi elle se retrouvait avec un chat sur l’épaule, il la regardait avec ses yeux globuleux en plus, elle voulait qu’il s’en aille. Voilà quand elle disait précédemment qu’elle voulait le stupéfixier, il l’agressait là Ah bordel, il frottait son nez dégueulasse tout froid contre celui d’Elise, elle bravait sa peur pour ne pas se faire chopper par des potentiels professeurs présents ici en plein milieu de l’été mais vraiment, si ça durait encore dix secondes, elle n’allait pas pouvoir se retenir.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés
Adèle de Lestang
INRP
Métier : Etudiante en médicomagie
Messages : 2705
Gallions : 5183
Date d'inscription : 12/01/2019
IRL
Lumos Je rp en : #666699 Mon allégeance : Neutre
Dim 17 Oct - 17:16
Infiltration à Beauxbâtons
— Elise, Hestia & Adèle
Ha ok donc personne dans cette équipe n'aimait les bestioles ? Pas une seule pour rattraper l'autre ! Bon sang Elise aurait pu faire un effort quand même ! Sélénya aurait pu lui transmettre un peu sa passion, pour qu'Adèle arrête de souffrir en présence de sac à puces. Certains auraient pu lui dire qu'un chat, il n'y avait pas mort d'homme, que cela aurait pu être pire... Mais ces gens-là n'avait jamais eu un gros tas de chat obèse qui avait rentré ses griffes dans leurs cuisses... Celui-là ne devait son salut qu'à la moitié du dortoir des filles de son atelier qui avaient osé contester sa décision de le transformer en descente de lit sous prétexte que « mais non il est trop choupinou ! ». Mouais... Adèle avait bien prié pour que Choupinou aille vomir ses croquettes sur l'oreiller de sa propriétaire, bien que... admettons-le, les prières n'y étaient pour rien, la blonde avait un peu aidé Choupinou à trouver des croquettes recette spéciale... Bref on s'égare, parce que là Adèle n'avait pas de croquettes à vomito/dodo sur elle. Et puis... le matou semblait avoir pris sa cousine comme nouvelle copine donc elle pouvait respirer. Est-ce qu'on devait le stupéfixer ? Meuuuuuh non, il était bien avec Elise ! Est-ce qu'il allait les faire repérer ? Euh quand il comprendrait qu'il n'aurait pas de croquettes, il finirait peut-être par filer ?
- Aucune idée, pas au personnel en tout cas, enfin sauf s'il y a eu des nouvelles arrivées depuis que je suis partie ou que quelqu'un a adopté...
Ça faisait deux ans qu'elle n'avait pas remis les pieds à Beauxbâtons. Ce n'était peut-être pas bien long, mais c'était largement suffisant pour que des changements aient eu lieu. En attendant ce chat à part les coller, il n'avait pas vraiment l'air de les espionner. Franchement trois étudiantes qui avaient pour objectif d'infiltrer la salle des archives, ce n'était pas foufou. Cela dit il fallait se méfier des apparences. C'était fourbe un chat. Ha pardon, Elise disait que tous les animaux étaient des sales bêtes affreuses. Ça tuait Adèle de l'avouer, mais elle n'avait pas tort pour le coup.
Adèle esquissa un sourire devant la réaction de ses camarades à la vue du château de Beauxbâtons. Forcément la bâtisse ne pouvait laisser personne indifférent, sans compter les jardins entretenus avec soin. C'était en plus à cette période de l'année qu'ils étaient les plus somptueux. Et encore ! Les filles n'avaient pas encore vu l'intérieur tout aussi raffiné, si ce n'était plus. Elle rit en entendant la question d'Hestia.
- Je m'étais renseignée avant d'arriver et l'ancienne université n'était pas si horrible. Maintenant c'est sûr que ce n'est pas la même ambiance !
Elise se plaignit de la localisation de l'université, sauf qu'à la réflexion si l'université avait été installée en France, Adèle aurait sûrement eu plus de mal à échapper à sa famille et à leurs obligations. Elle savait que la distance l'avait aidée à fuir tout ça, enfin en partie... Elle jeta un œil à Hestia et à sa cousine et esquissa un sourire en repensant au chemin parcouru.
- Peut-être une question de budget ? Ou alors les Français n'avaient pas envie de se casser la tête... Venez on va longer la haie de thuyas, on aura moins de risque de se faire repérer.
Si elles ne croisaient personne, c'était parfait, mais se faire repérer par un locataire du château qui jetait un œil par la fenêtre à ce moment-là, ne serait vraiment pas de chance.
- C'est une pièce à côté de la bibliothèque, expliqua-t-elle
Hestia souleva un point auquel elle n'avait pas pensé. Azkaban si elles se faisaient chopper. Qu'était la conséquence pour avoir infiltrer une école ? Ce n'était pas comme si elle venait dérober des chandeliers en argent ou piller le château, ça changerait quelque chose de dire « on ne faisait rien de mal » ? Pas sûr... L'espoir c'était beau, mais Adèle avait appris que ça ne marchait pas à tous les coups.
- Je ne sais pas... Se faire prendre n'était pas vraiment dans mon programme. Je n'ai pas trop réfléchi à cette éventualité... et je ne sais pas trop si Alcyone pourra faire quelque chose pour nous...
Aux dernières nouvelles, elle avait rejoint le club très en vogue des filles qui se mettaient à dos leur famille. C'est vrai que niveau relation haut placées, c'était pas terrible ces derniers temps.
- Peut-être que c'est le moment de préciser que pour se rendre à la bibliothèque, il faut passer devant le bureau de la directrice et celui de son adjointe ?
Bah tant qu'à faire... Autant préciser que la bibliothèque ne se situait pas dans un coin peu fréquenté du château. Ha visiblement ce n'était pas le moment. Elise exagérait. Hurler à cause de son information complémentaire, c'était un peu y aller fort. Si ça se trouve, la directrice et son adjointe était partie faire du shopping... Adèle se retourna et comprit que finalement passer devant le bureau de la directrice des lieux n'étaient pas ce qui posait problème en ce moment-même. Elle écarquilla ses yeux et ouvrit la bouche en voyant le chat qui se prenait pour un perroquet sur l'épaule de sa cousine.
- Ok, surtout ne panique pas, dit-elle en réfléchissant.
Alors oui c'était plus facile à dire qu'à faire. Mon dieu le supplice et voilà qu'il frottait son nez au visage d'Elise. Quelle horreur ! Bon si elle faisait un « pssssht », le risque c'était qu'il griffe Elise et que du coup elle crie, sans compter qu'après elle allait l'accuser d'être responsable de ses mutilations. Mauvaise idée. Les menaces ? Elle pouvait le menacer de le faire rôtir avec des carottes ou d'en faire du pâté aux noix, pas sûre que la bestiole percute. Elle regarda Hestia qui ne paraissait pas plus emballée et souffla de désespoir en tendant les bras vers le chat.
- Je crois que je vais vomir, lâcha-t-elle en posant ses mains sur l'animal.
Non Adèle n'était pas du tout dans la démesure. C'est là que le chat décida de descendre de lui-même sans avoir au passage passé sa langue râpeuse sur le poignet de la Française. Elle se retint de crier qu'elle allait mourir de la peste, de la dragoncelle et de la gale à la fois et sortit sa baguette magique pour laver la léchouille à grand renforts de sorts. Pas d'exagération, vraiment aucune.
- Ok s'il revient, on le stupéfixe et on l'oublie derrière une haie, allez on a assez perdu de temps...
Elle pressa le pas, finit par ralentir en se rappelant que non finalement elle ne tiendrait pas le rythme. Elle arrivèrent bientôt devant une arche sculptée dans le mur du château. Adèle poussa le cœur d'une fleur décorative en pierre et le mur sous l'arche qui était en fait une porte, descendit dans le sol.
- Alors il y a des rumeurs qui disent que ce passage est fait pour les sangs purs, mais personnellement je l'ai pris plein de fois et la foudre de s'est jamais abattue sur moi en franchissant l'arche... Enfin peut-être qu'en sortant de là Hestia tu auras acquis une super capacité, sait-on jamais, annonça-t-elle avec un sourire amusé.
Et pour montrer l'exemple, elle passa devant et passa sous l'arche pour entrer.
MAY
There's been trials and tribulations You know I've had my share I know exactly where I'm going Getting closer and closer every day ♛ by wiise
Les petits trucs:
Hestia Carrow
INRP
Métier : Etudiante en 4ème année de sciences magiques (spécialisation potions)
Messages : 4809
Gallions : 8570
Date d'inscription : 12/01/2019
IRL
Lumos Je rp en : #107058 Mon allégeance : ma soeur Thalia et moi-même. C'est déjà pas mal
Mer 3 Nov - 23:02
Infiltration à Beauxbâtons
Team grenouille
Non mais c’était quoi cet endroit exactement ? Un tunnel secret ou un zoo ? Franchement, c’était un peu la honte quand même. Elles voyageaient de l’autre coté de la Manche, traversaient la France, se paumaient en randonnée dans les Alpes -ou ailleurs, Hestia n’avait pas retenu- et finissaient par entrer dans un tunnel secret sous terre, tout ça pour quoi ? Pour croiser le chemin d’un vulgaire chat de compagnie. Bon, Hestia se serait bien passée de croiser une bestiole tout court, mais tant qu’à avoir un comité d’accueil, autant qu’il soit un peu plus classe que ça. Un peu d’originalité par Merlin. Les chats, Poudlard en était infesté, ça n’était pas vraiment nouveau pour elles. En plus, elles détestaient toutes les animaux, ce qui était loin de les aider. Enfin, la Serpentarde ne détestait pas exactement les animaux, pas plus qu’elle n’en avait peur, mais elle cherchait toujours l’intérêt d’avoir un chat. Un hibou c’était utile au moins, ça portait le courrier et il n’y avait presque pas besoin de s’en occuper, mais un matou, à part mettre des poils partout et griffer son propre maitre, ça n’apportait pas grand-chose. Celui-là était clairement décidé à rester dans leurs jambes, la verte eut beau tenter de le faire fuir en agitant sa baguette devant lui, il ne bougea même pas cet ingrat. Par contre, ça ne manqua pas de faire râler Elise qui argua qu’il allait les voir. Hestia lui jeta un regard circonspect. « Il n’y a que nous dans ce tunnel, difficile de pas nous voir. » Et elles n’étaient même pas plongées dans le noir, ce qui n’aurait pas changé grand-chose vu que les félins voyaient presque parfaitement dans l’obscurité. C’était un chat, pas une taupe. Ce qui était dommage d’ailleurs, une taupe les aurait laissées tranquille, pas comme cette sale bête qui paraissait décidée à faire un bout de chemin avec elles.
Déception ultime, aucune d’entre elle n’était douée avec les chats, pire même aucune n’aimait particulièrement les animaux. Si le manque d’attention et de caresses aurait pu décourager pas mal d’animaux, ce ne fut pas du tout le cas de ce chat, preuve que son objectif était avant tout de les faire suer. Même lorsqu’elles furent sorties du tunnel, il ne choisi pas de filer dans son coin mais alla plutôt se frotter aux jambes d’une Elise qui n’avait pas l’air d’aimer être le centre de son affection. Elles étaient tombées sur le seul chat collant de France, c’était bien leur veine. Avec le bol qu’elles avaient il devait être l’animal de compagnie chéri de quelqu’un du château, comme le garde-chasse ou pire, la directrice elle-même. Bref quelqu’un qui allait le chercher partout et finir par leur tomber dessus. Aux yeux de la Serpentarde, la seule solution était de stupéfixier l’animal pour l’abandonner dans un coin. En plus c’était indolore pour lui, c’était vraiment du gagnant-gagnant. Sans surprise Elise approuva cette proposition mais Adèle eut l’air moins convaincue. Dommage. Vu que c’était cette dernière qui gérait leur expédition, Hestia se plia à son avis, la bestiole évita le coma mais fut l’objet des menaces d’Elise. Pas sûre que ça serve à grand-chose, la Serpentarde hocha tout de même la tête, tout à fait d’accord avec les propos de sa camarade. Elle ignorait s’il y avait des sombrals dans le coin, voire si l’une d’entre elles était capable de les voir -ce n’était pas son cas- mais elle ne doutait pas qu’elles se débrouilleraient pour mettre cette menace à exécution. Elles n’allaient quand même pas se faire choper à cause d’un sale matou, ça aurait vraiment été trop la honte.
Ces craintes furent momentanément oubliées quand elles débouchèrent sur les jardins de Beauxbâtons. Déjà rien que la dénomination voulait tout dire, des jardins, pas un parc, des allées ou une cour, non des jardins, ça en jetait. Et à raison ! Clairement, les français ne faisaient pas les choses à moitié et étaient très attachés aux apparences. Des allées immaculées, des haies taillées à la perfection, pas une seule feuille qui dépassait disgracieusement, tout ça même s’il n’y avait pas le moindre élève de présent pendant deux mois. Il était évident qu’en comparaison, Poudlard faisait office de vieux château en ruine. Pas la même ambiance, disait Adèle. Hestia ne pu s’empêcher de hocher la tête, alors là c’était l’euphémisme du siècle. Bon, Poudlard n’était pas si pire que ça, mais ça faisait clairement négliger face au château tout en élégance de Beaubâtons. Si l’école britannique faisait penser à un vieux manoir hanté, son homologue français paraissait plutôt tout droit sorti d’un conte de fée. Bon, la Serpentarde aimait son école et le caractère que lui donnait ses murs en vieilles pierre, mais Beauxbâtons avait l’air terriblement confortable. Ce n’était vraiment pas juste. Adèle avait cependant raison, l’université de Poudlard, installée dans un hôtel particulier londonien avait quand même réussi à relever le niveau, même si Elise semblait toujours lui préférer l’école française. « L’hôtel particulier de l’université était pas mal niveau classe quand même. » Argumenta-t-elle dans un bref sursaut de patriotisme. Dommage que le Blood Circle ait décidé de tout détruire sur leur passage, on pouvait vraiment compter sur eux pour tout gâcher. Désormais les étudiants sorciers devaient se presser dans un Poudlard surpeuplé pendant que les français se la coulaient douce dans leur château princier.
Alors qu’elles s’engageaient sur un chemin qui menait au château, toujours avec le chat collant sur leurs talons, Hestia interrogea Adèle. Elles touchaient à leur but, il ne leur restait plus qu’à trouver les archives et à récupérer les informations dont son amie avait besoin avant de filer aussi sec. Le tout sans se faire pincer tant qu’à faire. Oups, elle venait d’inquiéter Elise avec sa question sur Azkaban. « Je sais pas, mais il vaut mieux étudier toutes les options. » Répondit-elle avec un haussement d’épaules. La Serpentarde ignorait ce qu’elles risquaient exactement à s’introduire comme ça dans une école étrangère mais certainement pas juste une tape sur les doigts. Bon, songer tout de suite à finir à Azkaban c’était sûrement un peu exagéré. Pour ne rien arranger, elle n’avait désormais plus les Carrow derrière elle pour les sortir d’un mauvais pas. Quant à l’idée que proposait la Serdaigle, se tourner vers Alcyone, Hestia n’était pas non plus totalement convaincue. De ce que la verte en savait, la Greengrass était aussi peu en état de grâce auprès des sang-purs qu’Adèle et elle, la seule différence c’était qu’elle ses parents n’avaient pas envoyé des mangemorts la torturer. Au moins un truc que les Greengrass faisaient bien. Mais dans tous les cas, en étant fâchée avec sa famille, Alcyone avait désormais aussi peu de poids que Hestia, c’est-à-dire aucun. « Maintenant Alcyone a à peu près autant d’influence auprès de sa famille que moi auprès de la mienne, autant dire qu’elle ne pourra rien faire. Franchement on s’est loupé niveau timing là, on aurait dû venir il y a des mois, quand on faisait encore parti de familles de riches. » Elle ne mentionna pas qu’elles auraient pu prendre sur elles et garder des relations cordiales avec leurs familles, vu le coup que les de Lestang et Carrow leur avait fait, cette option aurait été hors de question. Hestia voulait bien faire des efforts pour ses amies, mais ça c’était vraiment trop demandé. « Ca ne nous laisse plus qu’une option : ne pas se faire choper. » Conclut-elle en lançant un regard à ses camarades. Adèle avait raison, se faire prendre ne faisait pas parti du programme. C’était aussi simple que ça.
Sauf que la dernière révélation de la française ne fut pas vraiment pour rassurer la Serpentarde. Ne pas se faire prendre, c’était une chose avec laquelle elle était parfaitement d’accord, mais encore fallait-il que ça soit faisable. Adèle venait de leur lâcher une petite bombe dans le plus grand des calmes : pour atteindre la bibliothèque, et donc les archives, elles allaient devoir passer devant les bureaux de la directrice et de son adjointe. Rien que ça. « Génial, je me disais bien qu’on prenait pas assez de risques comme ça. » Souffla la verte avec un sourire ironique. Ah oui ça promettait vraiment tout ça. Il ne leur restait plus qu’à espérer que les deux sorcières étaient absentes ou qu’elles comptaient rester enfermées dans leurs bureaux pendant tout le reste de la journée. Et qu’elles étaient à moitié sourde aussi. Ca faisait beaucoup d’espoir. Tout à ses réflexions, Hestia sursauta en voyant une forme poilue bondir devant ses yeux. Ses doigts se crispèrent sur sa baguette mais elle se détendit en comprenant que c’était le chat qui venait leur faire grâce de sa présence. Pas n’importe comment, en bondissant sur les épaules d’Elise. Cette sale bête n’avait pas choisi la bonne personne pour faire ça, voilà que la Serdaigle menaçait d’hurler. Elles devaient faire quelque chose, c’était une évidence sinon Elise allait criser. Hestia croisa le regard de sa meilleure amie qui se dévoua finalement pour récupérer la bestiole. Tout ça pour que le chat se décide finalement à descendre de lui-même, il voulait juste embêter le monde en fait cet enquiquineur. Ah, voilà que la française revenait sur l’idée du stupéfix ! « Enfin un peu de sagesse, Adèle. » Lui lança Hestia avec un sourire en coin. Dommage qu’elle ne se soit pas décidée à pétrifier la bestiole tout de suite, au moins elles auraient été tranquilles.
Quelques minutes de marche plus tard, elles arrivèrent devant un mur décoré d’une arche sculptée. Non mais même les murs de pierre avaient la classe ici. Une arche magique qui pourrait peut-être lui donner des capacités en plus juste parce qu’elle venait d’une famille de sang-pur ? Voilà qui était intéressant. Enfin un avantage à avoir supporté les Carrow pendant tant d’années. Hestia eut une moue. « Cool, j’espère que ça sera une capacité utile. » Comme celle de se rendre invisible à volonté, ou de pouvoir utiliser sa magie sans baguette sans avoir besoin d’y travailler pendant des années avant. Elle observa Adèle appuyer sur une fleur décorative et qui fit descendre un mur. La française passa devant, prouvant bien qu’il n’arrivait rien aux sorciers non sang-pur qui passaient par là. Hestia échangea un regard avec Elise avant de s’avancer à son tour. Aucune sensation particulière n’accompagna son passage. « Hum, je sens rien de différent, dommage. Heureusement j’ai prévu ce qu’il faut pour compenser cette immense déception. » Elle regarda Adèle, puis Elise qui venait de les rejoindre et tapota le sac qu’elle avait emporté avec elle. Il ne contenait pas seulement les plantes qu’elle avait ramassé un peu plus tôt, mais aussi quelques potions qui pouvaient se montrer utiles et sa cape d’invisibilité. Une fois le mur remonté, elle jeta un coup d’œil autour d’elle pour évaluer où elles se trouvaient. Elles étaient arrivées dans le coin d’un grand hall qui ressemblait fortement à celui d’un hôtel de luxe. Pour un peu, Hestia s’était attendu à voir des grooms débarquer pour prendre leurs affaires. Un nouveau sifflement admiratif lui échappa. « Tss, est-ce qu’il y a des endroits moches ici ? » La réponse était certainement non, mais elle avait quand même un peu d’espoir, histoire qu’elles ne soient pas trop dégoutées en retrouvant Poudlard à la fin de l’été. C’était beau de rêver.
D’un commun accord, Adèle prit la tête de leur trio pour les conduire à travers les couloirs de l’école de magie française. C’était bien ce que Hestia disait, rien n’était moche ici. Des sculptures de pierre blanche, des petites fontaines, des tableaux représentant des piques niques champêtres… Tout était de bon goût. Ah cette école faisait rêver. Pendant ce qui paru une éternité à la Serpentarde, elles arpentèrent les couloirs de l’école dans le plus grand des silences, s’arrêtant à chaque intersection pour s’assurer que personne ne se baladaient là et n’échangeant quelques mots qu’à mi-voix. Enfin, Adèle ralentit l’allure, signe qu’elles approchaient. Au bout d’un couloir se trouvait une grande porte en bois au dessus de laquelle était inscrit bibliothèque. Bingo. Mais ça voulait aussi dire que les bureaux de la directrice et de son adjointe se trouvaient là. Elles n’eurent pas de mal à les identifier, des plaques se trouvaient à côté des portes, indiquant les noms et fonctions de chacune. Mince, la première porte était à moitié ouverte, elles ne pourraient pas se contenter de passer tranquillement en croisant les doigts. Lentement, les trois sorcières s’approchèrent pour jauger de la situation. Une musique s’échappait du bureau, un air de violon un brin hypnotisant. A travers la porte entrouvertes, elles purent apercevoir une grande sorcière blonde qui tournoyait sur elle-même, les bras levés devant elle. Hestia échangea un regard dubitatif avec ses camarades. Elle fichait quoi au juste ? Oh, mais oui, elle s’entrainait à valser ! Seule, dans un bureau vide, la verte eut un sourire moqueur, c’était quand même vachement bizarre tout ça. Mais ça pourrait peut-être jouer en leur faveur, la sorcière -directrice adjointe si elle en croyait la plaque- était occupée. « A trois ? » Proposa-t-elle en chuchotant à Elise et Adèle en désignant la suite du couloir. Un bon timing et elles pourraient passer quand l’adjointe leur tournait le dos. Après il leur resterait à passer devant le bureau de la directrice, mais une chose à la fois.
CODAGE PAR AMATIS
'Cause there were pages turned with the bridges burned
Invité
INRP
IRL
Mar 8 Mar - 20:20
Infiltration à Beauxbâtons
zut c'est quoi notre nom de code ?
Mais que ce chat soit au personnel, au président de la République ou à un élève charmant, Elise s’en moquait éperdument, tout ce qu’elle constatait c’est que ce truc lui mettait des poils partout et qu’en plus il la collait comme si ça y est il était les meilleurs amis du monde, alors savoir à qui il appartenait, oui la Serdaigle s’en foutait. Personne ne voulant se débarrasser du chat, bah forcément puisqu’il était collé à Elise, les deux autres n’en avaient rien à faire de ce qui arrivait à Elise, trop sympa les filles… Si elle râlait, un peu, pour changer, mais dans sa tête afin de ne pas déranger tout le monde – quoi que ça elle s’en fichait un peu – elle s’arrêta en apercevant la bâtisse dans laquelle elles mettaient les pieds. Mais quel endroit somptueux. Quelle déception ça avait dû être pour Adèle lorsqu’elle avait mis les pieds à Poudlard… bon en plus du cadeau empoisonné qu’avait été les jumeaux. Même si Elise restait persuadée que si ça avait mal démarré, c’était surtout la faute d’Adèle qui avait décidé de ne pas dire qui elle était à Amaury. Bon ensuite, Amaury était peut être un peu neuneu aussi de ne pas avoir posé la question ou de ne pas avoir remarqué que c’est fou il y avait un air de ressemblance entre Adèle et le reste de la famille de Lestang mais Elise se consolait en se disant que les garçons, ça ne faisait pas forcément attention à ce genre de détail…. Bon et de toute façon Elise ne l’aurait pas aimé même sans cet épisode.
Elle se reconnecta à la conversation des deux filles en entendant parler de l’université qui n’était pas si horrible, certes, certes mais rien de comparable à cet endroit. Puisque Hestia se chargeait d’encenser l’université, Elise se chargea de Poudlard en lui-même « Au moins, on a des fantômes sympathiques » Oui alors niveau argumentation, ça n’était peut être pas le top du top, après tout Peeves à lui tout seul pouvait faire haïr les fantômes, c’est dire le degré de chiantitude de ce fantôme… il avait dû être insupportable de son vivant ce type. Si c’était une question de budget, Elise ne voyait pas comment cette école qui paraissait si luxueuse pouvait avoir moins d’argent que Poudlard qui faisait, château miteux. Elle lança donc un regard pour le moins dubitatif à sa cousine mais avant qu’elle n’ait eu le temps de lui faire remarquer qu’elle trouvait cet argument pourri, sa cousine parla de ne pas vouloir se casser la tête, là oui, c’était probable. Suivre la haie de thuyas, ils auraient quand même pu continuer dans le luxe les petits français et faire une haie de rosiers mais non, il faut croire qu’ils n’avaient pas un spécialiste du jardinage parmi les sorciers travaillant sur ce site.
Pour la salle d’archive, elle se situait à côté de la bibliothèque, ah ça c’était un endroit qu’elle connaissait très bien la bibliothèque même que dans un rp alternatif, elles ont dû planquer un cadavre après avoir fait des heures supp dans la bibliothèque ça lui allait comme endroit. Evidemment, si Elise était presque motivée, parce qu’elle s’imaginait déjà s’asseoir dans un fauteuil moelleux et lire un petit livre tranquillou – Hestia décida de pourrir l’ambiance, en parlant de se faire prendre et de finir à Azkaban, il leur fallait une sauveuse et c’est tout naturellement qu’Elise pensa à Alcyone. Elle leva les yeux au ciel quand Adèle parla du fait qu’Alcyone ne pourrait peut être pas faire quelque chose pour elles. Oui non mais qu’il s’agisse d’Alcyone ou de ses parents friqués, peu importe tant qu’elles étaient aidées. Hestia aussi cassait les idées d’Elise, non mais c’était quoi leurs problèmes aux deux pessimistes de premières. C’est agacée par le fait qu’elles aient raisons toutes les deux qu’Elise marmonna « C’est bien la peine d’être pote avec des filles de familles riches si lorsqu’on a des problèmes on peut même pas compter sur elles parce qu’elles sont en désaccord pour ne pas dire été éjectés avec leurs familles. » Bon après, Elise ne choisissait pas non plus ses amis en fonction de leur compte en banque, sinon ça ne serait pas vraiment des amies, bien entendu. Elle devait bien admettre que la solution retenue par Hestia était encore la meilleure, d’une évidence hors du commun puisque personne n’avait l’intention de se faire attraper, pas besoin qu’Hestia le dise, mais du coup, oui c’était ce qu’il fallait faire.
Alors que tout allait bien se passer, qu’Elise avançait d’un pas… lent parce que ça reste Elise et que le chat était non loin d’elle, trop proche d’elle-même, Adèle eut la bonne idée de mentionner que pour atteindre la bibliothèque, il fallait passer devant deux bureaux… et pas n’importe quels bureaux, non c’était ceux des deux figures d’autorités les plus influentes de l’école, génial… et ça elle le disait juste après qu’Hestia ait parlé du fait de pas se faire attraper. Alors qu’elle allait dire qu’elle exigeait une bonne nouvelle pour contrer toutes les mauvaises nouvelles qu’elles balançaient, sauf que voilà le gros méchant chat venait de se poser sur son épaule, elle allait hurler, elle prévenait, elle allait hurler. Ce qui était une très mauvaise idée, elles allaient se faire repérer et finir en prison mais c’était plus fort qu’elle, elle ne supportait pas ce chat. Comment ça c’est Adèle qui allait mourir, pleine de mépris, Elise rétorqua « C’est même pas sur toi qu’il est. » Ah par contre, ce qu’Adèle fit, jamais Elise aurait osé, elle s’approchait du chat, qui se tira juste à ce moment-là, il faut dire qu’Adèle faisait peur comme fille. Elle manqua de faire un berk en voyant la langue rose dégueu du chat toucher la main de sa cousine, alors si niveau microbe en réalité ça allait, Adèle n’allait pas en mourir, heureusement d’ailleurs, il n’empêche que c’était dégoutant. Cette fois-ci, il semblerait qu’Adèle était partante pour stupéfixier ce sale chat de malheur. Pas de problème non plus pour le perdre derrière une haie, Elise était même partante pour le pousser là-dessous à coup de pied, c’est dire l’affection qu’elle éprouvait pour le chat.
Les trois filles marchèrent à bon train cte feignasse que j’ai et s’arrêtèrent devant une arche. Est-ce qu’il était nécessaire de préciser qu’elle était magnifiquement bien décorée, un peu comme tout ici. Pourquoi Adèle s’arrêta mais c’est une excellente question, elle avait perçu quelque chose, un danger peut être ? Elise regarda donc partout, un peu inquiète à l’idée de voir apparaître un danger mais le bruit vint du côté où se trouvait les filles. Forcément, elle sursauta, on ne se refait pas et se tourna pour voir l’arche disparaître dans le sol. Elle n’aurait pas pu prévenir la cousine en folie ? Elles auraient eu l’air fine si Elise avait fait un arrêt cardiaque. Un passage fait pour les sangs purs ? Allez encore un truc pour leur ego déjà démesuré, mais quelle bonne idée. Elle jeta un coup d’œil à Hestia et laissa les deux sorcières passer devant elle avant de leur emboiter le pas. « T’es sûr que tu ne te sens pas plus puissante qu’avant ? T’es sûre que t’es bien une sorcière sang pure ? » Ce serait quand même une façon horrible d’apprendre qu’elle était en réalité une sang mêlée. Si récupérer des petites plantes suffisaient à palier cette déception, c’était une bonne chose.
A la question, fort pertinente d’Hestia, Elise, parce qu’il fallait bien critiquer quelque chose, fit la remarque suivante, pleine de mauvaise foi c’est vrai « Oh la haie de tuyas était pas ultra bien taillée, c’était décevant » à l’entendre, on aurait pu croire qu’elle vivait dans les hautes sphères de la société mais c’est surtout qu’elle ne pouvait faire que des compliments à cette école où elle aurait dû aller mais à cause de ses grands-parents de merde, de sa tante tout aussi pourri, elle n’avait pas pu. Bon, il fallait vraiment forcer pour critiquer cet endroit parce que bon sang que c’était canon ici. Même la porte de la bibliothèque, ça aurait pu être une porte en bois lambda mais non elle était magnifiquement bien sculptée, la calligraphie utilisée rappelait les enluminures, non vraiment les français étaient dans l’abus au niveau de la beauté. Le problème c’était les bureaux devant lesquels elles devaient passer. Les trois demoiselles s’approchèrent et la scène ne valait clairement pas le coup d’être notifié, cette fille était une barge mais à la rigueur tant mieux. Lorsqu’Hestia proposa à trois, elle demanda en chuchotant à son tour « On est pas obligé de courir si ? » Bon il semblerait que non, elles puissent se contenter de marcher. Et hop elles étaient parties et s’immobilisèrent devant la seconde porte lorsqu’un boum se fit entendre. Elise tourna la tête en arrière avant de marmonner « Me dîtes pas que ce blaireau vient de tomber alors qu’elle dansait toute seule ? » Non mais elle n’était pas experte en danse, écrasant les pieds de tout le monde mais quand même, elle ne s’était jamais pété la tronche. Pour peu que la directrice et la sous directrice s’entendent bien, il ne leur restait que très peu de temps avec quel la directrice vienne voir ce qui se passe « Grouillez vous les filles, je veux pas finir à Azkaban, passez ! » Oui elle avait un peu haussé le temps mais elles ne bougeaient pas aussi
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés
Adèle de Lestang
INRP
Métier : Etudiante en médicomagie
Messages : 2705
Gallions : 5183
Date d'inscription : 12/01/2019
IRL
Lumos Je rp en : #666699 Mon allégeance : Neutre
Dim 3 Avr - 21:22
Infiltration à Beauxbâtons
— Elise, Hestia & Adèle
Si elles avaient eu le temps et qu'elle n'étaient pas des intruses, sans doute qu'Adèle aurait pris un moment pour leur faire une visite guidée, parce que c'est vrai qu'elle était chouette son ancienne école. Et c'est vrai qu'il ne valait mieux pas comparer avec Poudlard. Ça n'avait rien à voir et puis Adèle ne s'y sentait pas si mal. Le plus important c'était d'être avec ses amis et de pouvoir se rapprocher le plus possible de ses rêves. Elle adressa un regard interloqué à sa cousine lorsqu'elle lui parla des fantômes sympathiques... Euh, elle leur faisait une petite insolation là ? Adèle se souvenait très bien de sa première conversation avec Hestia et celle-ci lui avait parlé de deux fantômes en particulier à Poudlard, Peeves et la fille qui hantait les toilettes. Ils n'avaient rien de sympathique, la Française s'en était bien aperçue lorsqu'elle avait rejoint le château en deuxième année de médicomagie. Peut-être que c'était de l'ironie ? Accordons-lui le bénéfice du doute, ce n'était pas le moment de se mettre à délirer. Bref, tout ça pour conclure, pas de tourisme pour les trois filles vu qu'il était hors de question de se faire repérer. Elles n'auraient pas beaucoup de solution de secours si tel était le cas voir aucune. Est-ce qu'il aurait fallu programmer cette excursion avant ? Avant de se retrouver toutes indépendantes ? Oui c'était mieux que de dire reniées ou autre.
- Je crois que pour moi, ça n'aurait rien changé, soupira-t-elle, je n'ai jamais été la fierté de la famille même quand je suivais tout à la lettre.
Elle n'allait pas dire qu'entre l'intervention de sa famille et Azkaban, la seconde solution était préférable, mais presque. Si elle avait été Anna, c'est sûr que ça aurait différent, mais si elle avait été Anna, elle n'aurait pas eu besoin de s'infiltrer dans son ancienne école, puisqu'on lui aurait ouvert grand les portes. Évidemment la nouvelle de la localisation de la bibliothèque fut accueillit avec joie par ses camarades. Oui bon une petite formalité... Par contre ce qui n'en était pas une, c'était le chat. Elle fusilla Elise du regard quand celle-ci contesta le fait qu'elle disait qu'elle allait vomir. Vu ce qu'elle tentait de faire, si ! Franchement, c'était vraiment pour pas qu'Elise foire toute cette opération, qu'elle se sacrifiait pour lui venir en aide, parce que sinon elle se serait débrouillée. En plus, elle se faisait agresser pas la sale bête, horrible. Un sacrifice immense, elle espérait qu'Elise s'en rendait compte quand même. Oui bon même si c'était purement par égoïsme qu'elle l'aidait. A cet instant, il fut décidé que vraiment plus de pitié pour le mini tigre, il finirait pétrifié s'il revenait les enquiquiner.
Après cet épisode traumatisant, Adèle conduisit les filles près d'une entrée discrète qui leur permettrait de rentrer normalement sans se faire repérer. Parce que clairement la grande porte, c'était un peu culotté, ou plutôt inconscient. Alors c'est vrai qu'il y avait beaucoup de rumeurs sur l'arche sculptée, mais la Française s'était toujours dit que c'était un peu comme la fontaine de Flamel dont l'eau soi-disant avait des propriétés de guérison. Des légendes pour divertir et fasciner les plus jeunes ou les étrangers. Non, Adèle n'avait pas remarqué qu'elle avait surprise Elise avec son passage. Tant qu'elle ne se mettait pas à hurler d'un coup, la Verte et Argent ne se préoccupait pas trop des états d'âme de sa cousine. Non parce que si elle le faisait, elle commençait à flipper à son tour. Elise savait être très convaincante en matière de frayeur. Elles entrèrent ainsi dans le château et Hestia confia qu'elle n'avait rien senti de spécial. Adèle sourit en voyant ce qu'elle avait prévu pour contrer d'éventuels ennuis. La demande d'Elise fit rire Adèle.
- Oh bah oui tiens, un père caché ? Ce n'est pas si mal, regarde ça fait faire des petits voyages en France, imagine peut-être avec toi ce sera vraiment Bali !
Adèle ne doutait pas des origines de sa meilleure amie, mais vu les risques qu'elles prenaient, elle n'était pas contre plaisanter un peu. A la question de son amie, Adèle adressa un sourire qui en disait long. Non, elle n'avait jamais rien vu de moche à Beauxbâtons. Même la tentative d'Elise d'y trouver quelque chose à redire ne fut pas très convaincante. Bientôt, elles atteignirent le couloir en question et Adèle sentit la pression monter. Bien sûr le bureau de celle qui lui avait interdit de remettre les pieds dans son école n'était pas fermé. La poisse. La musique qui s'échappait du bureau ne l'apaisait pas le moins du monde. Un bref regard et la copine de la mégère leur apparut tournoyant toute seule dans son bureau. Elle capta le regard interrogateur d'Hestia, mais elle haussa les épaules. Ben non, elle n'en savait rien de ce qu'elle faisait. Cette sorcière-là, elle ne la portait pas du tout dans cœur, donc de là à savoir si elle avait la danse de salon en hobbie ou si elle en faisait de la compétition dîner mondain... A trois ? Ok ! Courir ? Bah si besoin oui, elles courraient. Au choix, courir trois mètres ou moisir en prison. Et voilà que l'autre s'étalait dans son bureau. Bien fait, pensa Adèle. C'était le karma. Ha oui pardon, du coup ça risquait d'attirer la directrice qui à l'époque n'avait rien contre Adèle, mais pas sûre que de rentrer en douce dans son école soit quand même de son goût. Elise paniqua et elle ne chercha pas du tout à contester, et quitte à courir autant que ce soit jusqu'à la bibliothèque. Du coup Adèle fonça vers la belle porte ouvragée et la déverrouilla, avant d'entrer précipitamment. Elle referma le moins bruyamment possible la porte derrière les deux filles à sa suite. La Française reprit son souffle, oui même pour si peu de mètres, en même temps c'était l'adrénaline aussi qui aggravait tout. Au moins la bibliothèque était déserte. Une fois que les trois filles furent remise de leurs émotions, Adèle se dirigea vers une petite porte sur leur droite et actionna la poignée en vain. C'était verrouillé.
- Je ne comprends pas, ce n'est jamais fermé, s'étonna-t-elle.
Évidemment le « alohomora » ne fonctionnait pas. La Française regarda autour d'elle, dépitée. C'était quand même bien débile d'arriver jusque là pour se retrouver devant une porte fermée.
- Je n'ai absolument aucune idée de l'endroit où se trouve la clé, on peut tenter le bureau de la bibliothécaire.
Ce qu'elle fit sans tarder, elle inspecta les tiroirs, trouva des paquets de sucreries célèbres, des plumes, du parchemin, quelques carnets... Sur le bureau tout était en ordre, si ce n'est une pile de livres qui attendaient de retrouver leurs rayons.
- Euh, maintenant je ne sais pas, j'espère franchement que la clé n'est pas dans l'un des bureaux que nous venons d'éviter...
Auquel cas, elle espérait que dans ses potions ou autres, Hestia allait avoir un plan pour la récupérer discrètement.
MAY
There's been trials and tribulations You know I've had my share I know exactly where I'm going Getting closer and closer every day ♛ by wiise
Les petits trucs:
Hestia Carrow
INRP
Métier : Etudiante en 4ème année de sciences magiques (spécialisation potions)
Messages : 4809
Gallions : 8570
Date d'inscription : 12/01/2019
IRL
Lumos Je rp en : #107058 Mon allégeance : ma soeur Thalia et moi-même. C'est déjà pas mal
Sam 29 Oct - 22:34
Infiltration à Beauxbâtons
Team grenouille
C’était quand même ultra injuste. Les sorciers français avaient une école de magie digne d’un château de conte de fée avec la totale : beaux jardins bien entretenus, tourelles et murs de pierre blanche. Rien qu’à l’extérieur, ça envoyait du rêve. Même Hestia, qui n’était pourtant pas la plus matérialiste des sorcières, le reconnaissait, l’école française était magnifique. Il y avait de quoi être jaloux. Parce que les sorciers britanniques ils se retrouvaient avec quoi ? Avec Poudlard, un château plutôt digne du moyen âge, sombre et souvent humide en hiver. Ah oui, on pouvait dire que l’école de magie britannique avait du caractère et pas mal d’histoire derrière elle. C’était sympa par certains aspects, mais la classe, c’était clairement les français qui l’avaient. Bien sûr l’hôtel particulier londonien où avait été installé l’université magique avait été franchement pas mal, le niveau au dessus de Poudlard c’était indéniable, mais les moldus du Blood Circle avaient eu la bonne idée de tout détruire. Pour une fois que les jeunes sorciers britanniques avaient eu un truc bien, il avait fallu qu’ils gâchent tout, quel manque de savoir vivre. A l’argument d’Elise concernant les fantômes de Poudlard, Hestia ne put retenir une expression amusée. « Enfin, faut le dire vite » Et en oublier certains. Parce que si les fantômes des maisons n’étaient pas trop mal, chacun dans son style. Peeves et Mimi geignarde c’était une autre histoire. Entre l’une qui hantait des toilettes et passait son temps à chouiner et à inonder les lieux, et l’autre qui était littéralement un esprit du chaos, Hestia trouvait qu’on faisait mieux. Après, tant qu’on ne croisait pas ces deux là, effectivement il était facile de se dire que Poudlard était habité par des fantômes plutôt sympas.
Bon, se balader au milieu d’un décors de rêve, ça n’enlevait rien au fait que ce qu’elles étaient en train de faire était complètement illégal. Pénétrer par effraction dans une école de magie étrangère, Hestia était quasiment sûre que ça pourrait leur apporter des ennuis monstrueux si elles se faisaient prendre. Une vague histoire de concurrence entre les écoles, d’espionnage et compagnie, de toute façon la verte ne doutait pas que si on leur mettait la main dessus, les autorités trouveraient bien de quoi charger leur dossier. Malheureusement pour Elise, elle n’avait pas exactement les bonnes personnes avec elle pour les sortir de ce genre de problème sans encombre. Quelques mois auparavant, les Carrow auraient pu tout arranger en graissant habillement quelques pattes, mais maintenant que Hestia avait été reniée, il était clair qu’ils ne lèveraient même pas un sourcil pour leur fille. En fait, la verte était même persuadée qu’ils apprécieraient grandement de la voir dans les problèmes jusqu’au cou. Adèle, c’était la même chose. Quant à Alcyone, ah bah c’était pareil aussi. Pas la peine de chercher plus loin, tourner le dos à sa famille ça avait quand même quelques inconvénients, on ne pouvait plus compter sur papa-maman pour nous sortir de prison et faire effacer quelques dossiers compromettants. Ah oui, Elise pouvait faire la tronche, elle avait raison, être copine avec des filles de familles riches pour une fois ça ne se révélait même pas payant. Et ça ne l’aurait même jamais été pour Adèle, oups. « Ca t’apprendra, la prochaine fois tu choisiras mieux tes amis. » Lui glissa la Serpentarde avec un rictus amusé, pas vexée pour une mornille par les paroles de la bleue. Franchement, les filles de bonne famille qui s’entendaient bien avec leurs parents et qui leurs obéissaient au doigt et à l’œil, elles étaient de bien moins bonne compagnie qu’elles non ? Elise gagnait au change. Bon, ça voulait juste dire que se faire choper était absolument hors de question, mais ça sûrement qu’aucune d’elle trois n’en doutait.
Comme si elles n’avaient pas assez la pression comme ça, non seulement Adèle leur indiqua qu’elles allaient devoir passer devant les bureaux de la directrice et celui de son adjointe, mais en plus le chat qui leur collait aux basques depuis une éternité décida que c’était le moment idéal pour grimper sur les épaules d’Elise et tenter de l’étouffer avec tous ses poils. Pas Gryffondor pour un sou, et encore moins l’amie des animaux, Hestia laissa les deux cousines gérer. Non mais elle leur avait dit de le stupéfixier et de l’abandonner sous une haie, si elles l’avaient écouté elles n’en seraient pas là. Une fois la sale bête chassée -et menacée- elles entrèrent enfin dans le château de conte de fée en passant par une arche que la française leur présenta comme magique. Il y avait un truc comme quoi seuls les sang pur pouvaient la traverser, sauf que comme ça n’avait pas l’air de marcher peut-être que ça allait filer des pouvoirs en plus aux sang pur. Soit, Hestia, la seule représentante sang pur de leur trio. Malheureusement, la verte ne sentit aucune différence une fois l’arche traversée, ce qui était quand même bien dommage. Lorsqu’Elise lui demande si elle était sûre d’être une sorcière de sang pur, la Serpentarde eut une expression amusée. « Tu veux aller poser la question à mes parents ? » Lui lança-t-elle en haussant un sourcil ironique. Oh oui, quelle conversation agréable ce serait, Hestia avait bien envie de voir ça. Quand Adèle ajouta que pour retrouver son éventuel père caché elle devrait peut-être aller jusqu’à Bali, Hestia laissa échapper un léger rire. « Tu sais quoi ? Je ne dirais même pas non à un père caché. Je gagnerais sûrement au change. » En même temps, vu le père qu’elle avait, ce n’était pas bien difficile. La Serpentarde voulait bien échanger ses parents sans rechigner. Et si ça pouvait leur faire faire un petit tour à Bali, ce serait encore mieux.
Une fois à l’intérieur du château, loin de se laisser aveugler par les beautés de Beauxbâtons -bon un peu quand même- les trois étudiantes parcoururent les couloirs jusqu’à celui qui les intéressait. Hestia aurait bien demandé une petite visite, l’école avait l’air impressionnante et elle était curieuse de voir où sa meilleure amie avait grandie avant de rejoindre Poudlard, mais elles avaient une mission à accomplir. En s’approchant du bureau de la directrice adjointe, la Serpentarde eut presque envie de se dire que ça allait être bien plus simple que prévu. Il fallait dire que la nana qui valsait toute seule dans son bureau, ça faisait un peu neuneu. La porte de la bibliothèque était juste là, à portée, il leur suffisait de choisir le bon moment, de courir un peu et elles y étaient. Bon Elise n’avait pas envie de courir, alors elles se contentèrent de choisir un moment où la française leur tournait le dos pour avancer. Petit souci, un bruit sourd venait de se faire entendre dans le bureau de la sorcière dansante. La Carrow ne put que confirmer la supposition de sa camarade, la directrice adjointe venait de se ramasser toute seule. « Oh la pas douée… » Souffla-t-elle à mi-voix en secouant la tête, dépitée. A ne pas en douter, la directrice allait sûrement sortir de son propre bureau pour voir un peu ce qu’il se passait. Bon, apparemment elles allaient quand même devoir courir. Hestia savait que les cousines détestaient rien que le mot courir, mais ce ne serait pas bien long. Quelques pas précipités, un petit alohomora bienvenue et les voilà arrivées dans la fameuse bibliothèque de Beauxbâtons. Avec un soupir de soulagement, Hestia regarda Adèle refermer la porte derrière elle tandis que dans le couloir des voix étouffées se faisaient entendre. Ca avait été moins une.
Maintenant il leur suffisait d’entrer dans les archives, puis de trouver les dossiers qui intéressaient Adèle et le tour serait joué. Facile. Enfin, si seulement la porte qui menait aux archives voulait bien s’ouvrir. Rien n’y fit, pas même un alohomora miracle. Sur les conseils de la française, les trois étudiantes allèrent fouiner dans le bureau de la bibliothécaire pour tenter de trouver la clé. Il y avait des dossiers par dizaines, des plumes à ne plus savoir quoi en faire, des livres en cours de lecture… Mais pas de clé. Par Merlin, où pouvait bien être cette fichue clé ? Mais qui protégeait plus des vieilles archives qu’un bureau ? Alors que la question prenait toute la place entre les trois sorcière, Adèle formula exactement la pire hypothèse au monde. Et si elle était dans un des bureaux qu’elles venaient de passer. Hestia fit la grimace. « Je t’aurais bien dit de pas dire ça pour ne pas nous porter la poisse, mais franchement je ne vois pas d’autre explication. » Alors ça c’était bien leur veine. Les bureaux n’étaient pas difficiles à atteindre, mais ils étaient occupés. Ce qui voulait dire qu’elles devaient libérer la voie et attirer les deux sorcières françaises ailleurs. Ah bah oui, facile, les doigts dans le nez. Tout en réfléchissant, la verte fouilla dans le sac qu’elle avait emmené avec elle. « J’ai une idée. » Avant de partir, elle avait rassemblé quelques potions et objets qui pourraient leur être utiles. Les potions étaient pour le moment inutiles étant donné qu’elles ne pourraient pas les faire boire aux sorcières, par contre elle tira de son sac une bougie à la cire d’un bleu éclatant qui lui arracha un sourire. « Avec un peu de chance ça va nous débarrasser de tout le monde. » Lança-t-elle en montrant l’objet à ses amies. Une bougie dont la fumée rendait malade, parfait.
Bougie dans une main, baguette dans l’autre, Hestia alla ouvrir la porte de la bibliothèque, juste un peu. Elle le fit avec milles précautions, prête à tout refermer précipitamment au moindre bruit. Le couloir était désert et silencieux, y jetant un coup d’œil, elle vit que les portes des deux bureaux étaient désormais ouvertes. Parfait. Sans un bruit, elle tira son t-shirt sur son nez, déposa la bougie sur le sol et l’alluma. Presque aussitôt, une fumée blanche commença à s’en échapper. A l’aide d’un sort, Hestia la fit se diriger vers les bureaux plutôt que vers la bibliothèque avant de refermer doucement la porte. Elle adressa un signe de tête à ses camarades. Maintenant, il fallait attendre que la bougie fasse effet. Quelques secondes tendues plus tard, des plaintes commencèrent à se faire entendre, puis des bruits de chaises qui raclaient contre le sol. Hestia tenta de plaquer son œil contre le trou de la serrure pour observer ce qu’il se passait. Avec une profonde satisfaction, elle vit les deux représentantes de Beauxbâtons sortir de leurs bureaux, une main plaquée sur l’estomac pour l’une, sur la bouche pour l’autre. Bingo. Un grand sourire s’étala sur les lèvres de la Serpentarde quand elle vit les sorcières détaler dans le couloir, prête à recracher leurs estomacs. « La voie est libre. » Satisfaite, elle se tourna vers Adèle et Elise. D’un sortilège, elle fit apparaitre des masques FFP2 tissus qu’elle leur tendit. « Mettez ça sur vos nez, il ne faut pas respirer la fumée sinon ça va vous rendre malade. » Une fois prêtes, elle rouvrit la porte et éteignit la bougie avant de la ranger. La fumée ne tarderait pas à se dissiper, tout comme les deux sorcières ne seraient pas malades bien longtemps, mais en attendant elles avaient gagné un peu de temps. Le truc, c’était qu’elle ne savait pas combien de temps exactement. « On va pas avoir le temps de fouiller les deux, on vise lequel ? » Elle se tourna vers Adèle, c’était elle qui connaissait le mieux les sorcières après tout.
CODAGE PAR AMATIS
'Cause there were pages turned with the bridges burned
Contenu sponsorisé
INRP
IRL
Infiltration à Beauxbâtons ✧ Elise et Hestia
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum