happy birthday

INRP IRL

Happy birthday Septy !

Samedi 20 mars 2021

*En tournant la page de mon petit agenda, mon écriture fine attire mon regard. Sous la date du 18 mars, je peux lire « anniversaire de Septima » et cela me frappe alors. Quelques mois plus tôt, en échangeant autour d’une bieraubeurre, nous avions parlé de nos dates d’anniversaire, et j’avais noté la sienne pour ne pas oublier… Et dire que je l’avais tout de même oublié !

Le 18 tombait, cette année, un jeudi. Pour éviter de déranger mon amie pendant la semaine, je lui avais fait parvenir un hibou immédiatement pour lui donner rendez-vous le samedi dans le parc du château, en espérant qu’il ferait beau, pour pouvoir simplement « échanger » un peu.

J’avais ensuite beaucoup réfléchit. Penser à ce petit anniversaire, même si nous ne serions que nous deux (car je ne savais pas vraiment qui étaient les proches de Septy à Poudlard et que je ne voulais pas risquer de faire une bourde), m’éviter de penser à autre chose. Depuis quelques mois, toute distraction était la bienvenue.

Le début d’année avait été un peu chaotique pour moi. Après le départ de Björn, dont j’avais toujours du mal à me remettre, j’avais appris que le conseil avait finalement décidé d’oubliette l’ensemble de ma famille, jugeant trop risquer de laisser sa mémoire à un adolescent de 16 ans. La parole d’une gamine de 17 ans, même si elle était sa soeur, n’était pas suffisant pour prendre ce risque. J’avais été autorisé à le voir une dernière fois, et j’avais pris mon courage à deux mains pour me rendre dans le monde moldu, le rassurer, le serrer une dernière fois dans mes bras. Il m’avait parlé de nos frères et soeurs, et je l’avais rassuré, en lui affirmant que j’avais un toit sur la tête et des proches qui m’entouraient. Depuis, Joe comme tous les autres me pensaient maintenant morte dans un accident de voiture près de l’internat où je faisais soit-disant mon lycée, effaçant alors tous leurs souvenirs liés à la magie.

Mais moi, je n’oublierais pas, et je chérirais à jamais ces instants où mes frères et soeurs me regardaient avec émerveillement, quand je leur racontais en secret ce que je voyais et ce que je pouvais faire -même si je n’avais pas le droit d’utiliser la magie en dehors de Poudlard.

J’essayais de me concentrer sur ma vie à Poudlard, d’écrire régulièrement à Ludivine, en joignant quelques fleurs séchés ou un dessin d’animal de la forêt. Heureusement, mes cours occupait la plupart de mon temps désormais, l’idée d’égayer un peu la journée d’une amie m’aidait véritablement. Dans le fond, je me trouvais égoïste, me demandant si je n’agissais pas plus pour moi que pour elle… Mais j’espérais sincèrement que ce petit moment lui permettra au moins de ne pas penser qu’elle ne pouvait pas le célébrer avec sa famille, qu’elle avait encore, elle. Non, ça ne servait à rien de penser à ça.

Le samedi matin, tout était prêt. Dans la cuisine de Poudlard, les elfes de la maison m’avaient laissé un petit espace pour faire mes pâtisseries. Ils avaient désormais l’habitude de me voir, puisque j’avais toujours apprécié faire de la pâtisserie, et récemment découvert que les elfes nous accueillait volontiers -tant que l’on abusait pas. Je pensais même pouvoir dire qu’ils appréciaient voir des élèves, surtout lorsque ceux-ci était poli et gentils avec eux. Ce n’était que le strict minimum pourtant, mais pour certain, c’était déjà beaucoup me disaient-ils.

Enfin, les manches retroussé, je m’attèle à ma préparation. Par chance, je m’étais rendu compte de la date avant le weekend à pré-au-lart, j’avais donc pu acheter quelques confiseries qui reposaient sagement au fond d’un panier, bientôt rejoint par des petits cupcake chocolat-coeur coulant au caramel. J’espérais qu’elle aimerait ça… Dans le doute, j’avais aussi fait des petits biscuits tout simple en forme de tête de chiens pour lui rappeler les croups qui nous avaient rapprochés, et qui étaient maintenant assez grands pour se débrouiller.

Je m’étais ensuite dépêcher de me rendre dans le petit coin où j’avais donner rendez-vous à la serpentarde. On pouvait dire que j’avais mis les petits plats dans les grands, mais en vérité, je m’étais peut être un peu trop laissé happé par toutes ces idées que j’avais eu. De toute façon, il était trop tard pour faire marche arrière. Alors, sur le sol, j’avais installé un drap, pour nous asseoir. J’y avais déposé des petites boîtes au design très mignon que j’utilisais pour mes biscuits d’habitude, et qui aujourd’hui étaient rempli de petits gâteaux et de confiseries. J’avais aussi déposé une bouteille de jus de fruit et deux gobelets, et pour finir, mon petit paquet cadeau, dans un tissu, à la japonaise, avec un dessin, celui des croups que j’avais fait le premier soir où nous étions venu leur donner la potion. Dans le paquet se trouvait une chemise bleu nuit -j’espérais que ce serait la bonne taille !!-, avec un col Claudine, sur lequel j’avais brodé un vif d’or de chaque côté. Ce n’était pas parfait, car même si je m’étais entraîné depuis quelques mois, j’étais tout de même bien moins douée en broderie qu’en dessin. Mais c’est l’intention qui compte, n’est-ce pas ? Et puis, on reconnaissait un vif d’or, j’avais vérifié auprès de Sybille, ma meilleure amie…

Après avoir bien veillé à que tout soit parfait, je m’étais assise, attendant avec Aquarelle, ma jolie chatte tigrée, qui profitait des rayons du soleil et des caresses de sa maîtresse en ronronnant tranquillement. Il ne manquait plus que Septima, désormais.*

Le fameux cadeau:

Laxy by Avada Kedagraph

Date d'inscription : 06/11/2020

Happy Birthday To Me

À l’aube de ce samedi matin, la météo clémente laisse croître les rayons mordorés d’un soleil naissant, parant l’horizon de jolies teintes rosées. Les yeux grands ouverts, Septima repousse les rideaux du baldaquin ainsi que son sortilège de protection. Cette mesure est nécessaire lorsqu’on sait qu’on dort dans le même dortoir que son ennemi juré. Quand quelqu’un vous déteste comme Elsie Cornblume haït Septima, il est préférable que cette personne n’ait pas accès à votre lit pendant que vous dormez profondément. Tendant l’oreille pour percevoir l’orchestre des respirations endormies brisant le silence en cadence, c’est d’un pas tranquille que Septima se dirige vers la salle de bain pour se rafraîchir avant d’entamer sa descente vers la grande salle. Aspergeant abondamment sa figure d’eau froide, elle vient inspecter dans le miroir son visage pâle encadré d’une masse de cheveux noirs indisciplinés. Elle détaille chacun de ses traits, sans expression apparente, son visage virant de gauche puis de droite pour n’en louper aucun aspect. Stabilisant le regard bleu de son reflet, Septima se résigne à dresser ce consternant constat : elle est déprimée. Sa mine est plus grise qu’un ciel Londonien en automne alors que la fin du mois de mars annonce l’ère nouvelle du printemps.
Les mois écoulés depuis la rentrée des classes ont de quoi faire saliver un détraqueur affamé. Son changement radical de comportement et l’envolée de ses résultats scolaires ont alimenté bien des rumeurs, suscités bien des envieux, mais surtout, provoqués un torrent de haine et de moqueries. Elsie, qui n’a pas supporté les changements opérés chez Septima, lui en fait voire des vertes et des pas mûrs, ne laissant aucun répit à la jeune fille qui subit des farces dont la violence peut parfois laisser des marques. Les ecchymoses au bord de sa lèvre inférieure pigmentées de micro bleus tantôt mauve tantôt bleuis en témoignent. Septima, qui avait rêvé d’une vie sans mensonge qu’elle pourrait mener à la baguette au gré de ses envies, ne s’est jamais sentie aussi seule de toute son existence. Papa et Maman, toujours en discorde, travaillent beaucoup et leurs correspondances ne suffisent pas à combler le vide apparent dans la nouvelle vie de l’adolescente. Quant à Marcus, son frère aîné, c’est comme s’il n’avait jamais existé. Elyakim est aux abonnés absents depuis des semaines, assez longues pour faire naître quelques inquiétudes dans les entrailles de la jeune fille. Mais Septima, malgré sa grise mine, n’a pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Nous sommes samedi matin et le samedi est un jour de repos dont il faut profiter.
Pour son plus grand bonheur, elle avait reçu un hibou de la part de Rachel pour lui donner rendez-vous dans quelques heures. Étrangement, son parchemin précisait de petit-déjeuner léger, ce que Septima fit une fois assise à la table des Serpentards dans la Grande Salle. Il est relativement tôt, les élèves se font rares bien que plus nombreux installés à la table des Serdaigles qui révisent leurs examens de fin d’année comme un escadron prêt à mener sa dernière bataille. Du coin de l’œil, Septima les observe fureter le nez plongé dans un grimoire, corner des pages ou encore se chuchoter on ne sait quoi à l’oreille, comme s’ils avaient peur que tout le monde découvre quelle leçon ils s’apprêtent à réviser. Les gens sont vraiment étranges. La table des serpentards est pour ainsi dire vide, Septima boit à petite gorgée son infusion au thym généreusement sucrée. Soudain, un mouvement attire son attention, et son regard se croise avec des yeux qu’elle aurait préféré éviter. Athéos Prinks, son ancien petit ami, s’éloigne d’elle, feignant l’indifférence. Préférant déguerpir plutôt que de laisser planer le malaise, Septima se lève, bien décidée de corrompre les Elfes de Maison pour qu’ils lui servent une tasse de café réservée d'ordinaire aux professeurs. Parfois, ces créatures sont vraiment surprenantes car c’est sans explication que les elfes si courtois à l'accoutumée envers elle l’empêchent de rentrer dans les cuisines. Décidément, la chance ne lui sourit pas en ce moment. Septima sent quelque chose s’abattre sur ses épaules, comme un lourd fardeau difficilement surmontable. C’est ça, être déprimé ? Toucher le fond ? Mourir de désespoir ? Tout ça, tout ça ? Résignée, Septima ira se réfugier à la bibliothèque où elle retrouvera sa petite chatte Belamie grignoter les pages d’un livre de potion.
« Tu n’as pas le droit d’être là.
Lorsque sa montre à gousset affichera dix heures moins cinq, Septima quitte la bibliothèque en compagnie de Belamie pour se diriger vers les extérieurs du château. Le ciel est bleu, l’air frais est supportable avec sa cape en coton doublée de polaire. En silence, elle s’avance vers le lieu de rendez-vous, Belamie sur ses talons. Arrivée à proximité, Septima découvre Rachel assise sur sa surprise, sa chatte lovée sur la nappe. Belamie, quant à elle, accueille sa comparse tigrée par des feulements indignés. Belamie ne supporte pas tous ces chats communs tigrés avec leur pelage ni trop court ni trop long entièrement zébré – moche !
- Arrête, tête de cochon, elle a le droit d’être ici. Va-t’en si ça ne te convient pas.
Outrée, Belamie change de direction en lui montrant son fondement pour prouver à sa maîtresse tout le bien qu’elle pense d’elle.
- Bonjour Rachel White, salut enfin Septima en s’adressant à son amie, les doigts crispés sur les pans de sa robe de sorcière. Je ne sais pas quoi dire.
Effectivement, la vision de cette nappe recouverte de jolies boîtes bien garnies ainsi qu’un paquet cadeau suscitant bien des curiosités, clouent littéralement le bec de Septima qui reste sans voix.
- Tu… tu n’aurais pas dû, balbutie-t-elle, incapable de détourner son regard de ce goûter d’anniversaire improvisé. C’est pour moi ? Demande-t-elle bêtement comme s’il fallait le préciser.
En vérité, même si son visage de marbre, présentement surpris, n’en montre aucun signe, Septima est profondément touché par cette délicate attention. Après tous les mois qu’elle vient de vivre, les moqueries de ses camarades qui s’enchaînent, les farces de mauvais goût en douce, cet anniversaire surprise brille comme une parenthèse ensoleillée dans la pluie de sa vie.
- Je suis très touchée, ajoute-t-elle, mal à l’aise avec ce genre de formalité ».
Sur cette journée qui avait mal commencé, la roue tourne sous le vent du changement.

“Je lis donc je sais”

Palais mental:

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Happy birthday Septy !

Samedi 20 mars 2021

*Les semaines et les mois s’écoulaient, mais cette année ne semblait simple pour personne. Beaucoup de choses avaient changé ces derniers mois, à Poudlard comme dans le monde sorcier en général. L’inquiétude ne faisait que s’accroître, et les problèmes du quotidien semblaient de plus en plus lourd. La seule chose bénéfique qui venait avec le temps était que j’attirais de moins en moins les regards curieux. Néanmoins, à ces quelques regards restants pour « l’une des survivantes des Blood Circle », l’une des premières revenues du moins, s’ajoutaient, en passant, quelques regards de haine de la part de certains serpenter. Pour eux, j’étais la raison du départ précipité de leur chef de l’équipe de Quidditch, j’avais osé « flirter » avec un garçon de sang-pur, moi qui n’était une sang de bourbe. Evidemment, tout était de ma faute. Et ces regards ne m’aidaient pas à penser le contraire.

Voilà pourquoi je m’étais donné à fond pour organiser cette petite surprise pour mon amie. Cette année, j’avais fait beaucoup de rencontre qui m’avait fait du bien. Parmi elles, Ludivine, évidemment, mais aussi Septima. Notre amour pour les animaux et son calme olympien l’avait rendu, à mes yeux, plus que sympathique. Son intellect était remarquable, et je ne pouvais pas m’empêcher d’admirer cette jeune fille, en me disant bien innocemment que j’aurais plus facilement rattrapé mon retard si j’avais eu son cerveau. Pour autant, je n’étais pas jalouse : pourquoi l’être ? Cela ne changerait rien, Septima avait ses propres forces, et je préférais cent fois l’admirer plutôt que de la jalousie.

Ainsi, tout avait été pensé pour faire plaisir à la jolie brune. Des desserts, des petites confiseries, des boissons, et même un petit cadeau. Tout était réuni pour passer un bon moment, comme à chaque fois que je fréquentais la jeune femme. J’avais remarqué qu’elle était plutôt solitaire, ou en tout cas assez seule dans les couloirs. Je la saluais toujours avec bienveillance, mais je n’étais pas exactement le genre d’enfant populaire qui avait un impact sur quoi que ce soit. Surtout chez les serpentards, d’ailleurs. Mais mes amies en avaient l’habitude, et la saluait aussi quand ils la croisaient, même sans moi, par politesse. Les amis de nos amis sont nos amis, n’est-ce pas ?

Je papouille mon chat quand Septima montre le bout de son nez. Je l’accueille avec un grand sourire, en me levant. Le chat râle un peu, mais viens se caler contre ma poitrine et reprend ses ronrons en attendant quelques caresses de la main qui ne le tient pas. Aquarelle était une véritable carpette, qui adorait être portée, quitte à prendre des poses qui pourraient paraître inconfortable mais qui ne semblait jamais la déranger.

Bref, Septima arrive, elle semble échanger quelques mots avec son très beau chat, qui finit par partir dans la direction opposée pendant que je m’approche d’elle.*

Bonjour Septima !

*Elle commence par dire que justement, elle ne sait quoi dire. Je ris un peu quand elle s’assure que tout cela est bien pour elle. N'était-ce pas évident ? Certes, je n'avais pas été jusqu'à décoré en ajoutant quelques banderolles qui disaient "joyeux anniversaire Septima !", mais je savais que ma jeune amie était d'une nature plutôt discrète comme moi. Un petit pique nique entre amies serait beaucoup moins gênant qu'une espèce de petite fête avec tous les regards rivés sur elle, pas vrai ?*

Evidemment que c’est pour toi ! Joyeux anniversaire ! Désolée, j’ai quelques jours de retard, mais avec nos emplois du temps, en semaine, ça aurait été plus complexe… Ne t’en fais pas, ça me fait plaisir. Viens, assieds toi, j’ai préparé plein de bonnes choses, j’espère que ça te plaira !

*Affirmais-je d’une voix très enthousiaste. Je finis par attraper sa main pour l’emmener sur la nappe de pique-nique, où je m’assieds et l’invite à faire de même. Aquarelle, contrairement à Bellamie, aimait toute créature prête à lui donner un peu d’affection. Elle se dirige alors vers la jeune brune, se frottant à elle en miaulant.*

Si elle t’embête, n’hésites pas à l’envoyer valser, elle sera vexée 5 minutes, mais elle boude jamais trop longtemps !

*Je lui présente ensuite les petites boîtes, avec un sourire.*

Je n’étais pas sûre de tes goûts, dans le doute, j’ai fait des cupcake au chocolat coeur caramel ! Là tu as des biscuits plus simples, et quelques bonbons. Oh, qu’est-ce que tu veux boire ? J’ai de la bierraubeurre et du jus de fruits ! Ah, attends, j’avais préparé ça aussi !

*Je sors une bougie, que je plante sur un petit cupcake, avant de l’allumer avec ma baguette. J’avais dû pratiqué ce sort pour éviter de tout cramer, et cela m’avait pris quelques temps avant de réussir à ajuster, si bien que je n’avais plus beaucoup de bougie… Mais au moins, maintenant, je savais faire. Je lui tends le petit cupcake, qui ne paie pas de mine, et qui devait lui paraître assez ridicule vu la grande famille à laquelle elle appartenait, mais j’avais fait de mon mieux, et j’espérais que ça suffirait pour elle.*

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Date d'inscription : 06/11/2020

Happy Birthday To Me

La bonne humeur de Rachel n’a d’égale que sa générosité. Une panoplie de friandises, plus alléchantes les unes que les autres, s’étalent sur une nappe soigneusement dressée. Un pique-nique savamment préparé rien que pour elle. Touchés par tant d’attention, les mots se perdent dans sa gorge ; Septima pose des questions stupides auxquelles son amie, patiemment, répond avec le sourire. Se laissant entraîner, Septima s’installe au milieu des gourmandises, l’œil attiré par tous les détails, ne sachant plus où donner de la tête. Aquarelle se love contre sa cuisse, en quête d’affection. Septima ne tarde pas à lui apporter ce qu’elle réclame, la gratouillant sous l’oreille. À l’aide de sa main libre, elle extrait d’une jolie boîte un biscuit qu’elle dévore goulument, tandis que Rachel lui présente un cupcake dans lequel elle plante une bougie. En une fraction d’incendio, une petite flamme danse. Septima avale sa dernière bouchée avant d’attraper le cupcake entre ses doigts. Fermant les yeux, les pliures de son front s’accentuent, preuve d’une intense concentration.
« Je fais un vœu, annonce-t-elle, comme si on n’avait pas compris. J’hésite entre dix possibilités, mais pour nous faire gagner du temps, je vais choisir la plus plausible, laissant les autres pour les prochains anniversaires.
Elle se tait un moment, rouvre les yeux et souffle sur la bougie. Un sourire rayonnant se dessine sur son visage, de ses sourires qu’elle n’accorde pas à tout le monde, et surtout, qu’elle ne lance pas en présence de n’importe qui. Elle se sert d’un couteau pour partager le cupcake en deux, bien contente de s’être retenue de ne rien avaler au petit-déjeuner. Tendant sa part à Rachel, elle l’aide à tenir les verres pour le service de bièrrobeure.
Le cœur de Septima flotte sur un petit nuage, ravie, bien que très impressionnée de la capacité de Rachel à composer avec les ennuis. Entre sa séquestration, les bruits de couloir et les cours de rattrapage, la jeune Gryffondor démontre qu’elle est aussi solide qu’un roc, prête à tout donner malgré les difficultés endurées. Une belle leçon de morale. Bien sûr, Septima ne sait rien de son histoire avec Björn, son “ex” capitaine d’équipe, partie de l’école sans raison apparente, du moins, pas à la connaissance de Septima. Nombreuses sont les rumeurs de couloirs qui courent à ce sujet. Mais étant donné qu’il sort une nouvelle version tous les jours, les raisons du départ de Björn demeurent un mystère.
Faisant jouer ses doigts dans le pelage de la chatte en plein concert de ronron, elle déguste sa part de cupcake avec appétit, buvant son verre de bièrobeurre à grande gorgée pour mieux que ça passe dans son gosier.
— Je mourrais de faim, admet-elle, la bouche pleine de cupcake.
Quand son regard tombe sur le dessin des croups. Subjuguée, Septima se saisit du paquet. Elle connaît les talents de dessinatrice de Rachel, autant dire qu’elle a merveilleusement bien immortalisé ce moment. Un délicieux souvenir, le souvenir de leur récente rencontre et pourtant, il semble à Septima que c’était il y a une éternité. Soigneusement, elle déballe le paquet, intriguée par son contenu. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle découvre une chemise de nuit au col Claudine brodé de vif d’or.
— C’est beaucoup trop ! S’alarme-t-elle, à la fois impressionnée et heureuse. C’est toi qui a fait ça ? Merci beaucoup, Rachel, elle est magnifique. Elle sera parfaite pour s’assortir avec mon nouvel insigne car, je n’ai pas eu l’occasion de t’en parler...
Elle farfouille dans sa poche pour en sortir un insigne de préfet. L’objet doré brille en raccord avec les broderies.
— Désormais, même la nuit, je vais pouvoir rappeler à mes camarades de dortoir qu’un mot de travers vaut bien une heure de retenue, raconte-t-elle, malicieuse, un sourire en coin.

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Happy birthday Septy !

Samedi 20 mars 2021

*Etudier, dessiner, passer du temps avec mes amis, voilà le trio gagnant qui me permettait d’aller de l’avant. On pouvait y ajouter les activités manuelles en général, comme la cuisine ou la broderie. J’étais une jeune fille très patiente, pointilleuse et perfectionniste, alors ce genre d’activité m’allaient très bien et parvenait à m’occuper l’esprit. Dans ces moments-là, je parvenais à effacer l’enfer des geôles du Blood Circle, la solitude, la tristesse et même ma récente peine de coeur.

Bien sûr, le temps apaisait cette douleur là. Même si, à mes yeux, Björn était mon premier amour et qu’il me manquait, plus je prenais du recul, plus je réalisais que nous n’en étions qu’aux premisses d’un véritable amour. D’ailleurs, il me l’avait bien dit. Il ne pouvait pas me répondre que lui aussi m’aimait, mais ce n’était pas pour autant que cela ne serait pas arrivé.

J’avais développé une sorte de fatalisme, les choses étaient telles qu’elles étaient, et nous ne pouvions rien y faire. Je ne pouvais pas retourner dans le passé et changer les choses, ni pour Björn, ni pour Dean, ni même pour moi. Alors je devais aller de l’avant, apprendre à vivre avec mes peines, mon deuil et mes souvenirs. Certains étaient douloureux, oui. Mais pas tous. Et surtout, désormais, je voulais m’en faire beaucoup de nouveaux, de beaux souvenirs, dont je pourrais parler plus tard, dans dix ou quinze ans, à mes enfants ou à mes amis. J’espérais que je pourrais revoir Septima, lui rappeler son seizième anniversaire et ce col claudine que j’avais brodé juste pour elle. J’espérais que pour elle aussi, ce serait un bon souvenir.

Je ris quand elle me dit qu’elle va choisir le voeux le plus probable, et je ferme les yeux en priant pour ce voeux se réalise et qu’elle soit heureuse. Y avait-il plus grande joie que de voir ses proches s’épanouir ? Je n’en connaissais pas !

Voilà aussi pourquoi j’avais organisé ce petit pique nique. Ce n’était pas grand chose, mais cela changerait sûrement un peu Septi de son quotidien. Je savais que sa scolarité n’était plus toute rose depuis qu’elle avait de bons résultats scolaires, mais je ne savais pas trop quoi faire pour l’aider… A part peut-être lui changer les idées.

Et puis, il fallait l’admettre, à moi aussi, ça m’avait changé les idées. Alors j’étais d’autant plus contente de voir que Septi aimait mon cupcake, avant de la voir déballer son petit cadeau. Je secoue la tête avec un sourire.*

C’est pas grand chose ! Oui, c’est moi qui l’ai fait, je suis contente que ça te plaise !

*Affirmais-je, en souriant. Tout le monde avait ses forces, et la mienne résidait dans ce genre de petite choses : les attentions et les travaux manuels de précision. Après le dessin, je m’étais mise à la broderie au début de l’année scolaire, j’aimais plutôt ça, mais beaucoup moins que le dessin tout de même. Il fallait dire que je n’aimais pas grand chose autant que le dessin.

Enfin, bref. Septima m’annonce alors une super nouvelle, alors j’attrape sa main avec un grand sourire pour la féliciter, sincèrement ravie pour elle.*

Oh mais c’est super Septi ! Tu seras une super prefete !

*Je lui tends le paquet de bonbons avec un grand sourire qui me fend le visage de part en part.*

Une chose en plus à célébrer alors ! Sers toi, surtout, n’hésites pas ! C’est peut être un peu beaucoup, mais je n’étais pas sûre de ce que tu aimais le plus… Dans le doute, j’ai pris de tout !

*Affirmais-je, en faisant un signe pour tout lui montrer.*

Les elfes des cuisines étaient contents d’avoir un peu de compagnie, en plus, ils étaient super gentils, ils m’ont aidé pour les cupcakes !

*Lui affirmais-je. J’aimais bien les elfes de la cuisine, et même s’il y avait un ronchon, la plupart aimait bien avoir une élèves qui venait papoter avec eux. Surtout que je ne le réalisais pas, mais je les considérais simplement comme des personnes, j’étais polie et gentille, et ça, ce n’était pas le cas de tous les élèves, aussi incongrus cela puisse paraître. Finalement, c’était ceux qui se disaient le mieux éduqué qui ne l’était pas du tout… Enfin, ce n’était pas le sujet. J’hésite un instant à lui demander comment va le reste, surtout pour le Quidditch. J’ai sûrement peur qu’elle m’en veuille un peu, je savais qu’elle s’entraînait avec Björn avant qu’il ne parte soudainement… Et tout cela était ma faute. Mais peut être devrais-je justement lui présenter mes excuses ? C’était fou, mais même si j’étais une gryffondor, à cet instant, je manque de courage pour évoquer le sujet. Je ne voulais pas gâcher l’après-midi, ni perdre une amie à cause de ça… Alors je soupire un peu, en tentant de rester discrète. C’était tellement compliqué, toute cette histoire.*

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Happy Birthday To Me

L'instant présent, rien ni personne ne pourrait le gâcher, pas même le groupe de serdaigle en balade matinale de l'autre côté du lac, pointant sans retenue les deux filles du doigt. Ignorant le groupe composé a priori majoritairement de filles, Septima plie sa nouvelle robe de nuit pour la ranger de côté, acceptant les bonbons que Rachel lui tend. Pour accueillir sa nomination de préfète, Rachel lui prend délicatement la main, geste qui ne surprend désormais plus Septima qui commence à s'habituer au contact de son amie. Ravie, elle sert un peu plus sa main dans la sienne, presque rougissante, baissant le regard un tant soit peu vers la nappe avant de relever la tête pour reconnecter leurs regards et lâcher sa main pour piocher dans le paquet de bonbons.
" Pour être honnête, j'ai accepté l'offre de la direction uniquement pour que mes comparses de dortoir me laissent tranquille. Je n'ai pas l'intention de passer mes journées à chercher la petite bête dans les couloirs, avoue-t-elle en toute sincérité.
Elle engouffre quelques bonbons qu'elle mâchouille avec délice avant de reprendre :
- Rare sont les élèves qui traînent dans les cuisines. Je m'y suis aventurée quelques fois. Les elfes sont particulièrement serviables lorsqu'on leur offre des cadeaux.
Elle hausse les épaules comme si elle venait d'exprimer une idée tout à fait banale. L'attention de Rachel la touche plus que de raison. Pour la première fois depuis longtemps elle ne se sent plus seule. La morosité commençait à rythmer son quotidien, un fait qu'elle cache délibérément à son père, mais également au professeur Macfusty qu'elle côtoie plus souvent que sa propre famille. En vérité, cette situation, en plus d'être inconfortable, la rend terriblement mal à l'aise. Avouer au peu de ses proches qui la soutiennent qu'elle est délaissée par ses camarades suite à son changement de comportement soudain fait l'objet d'une honte incommensurable. Septima peine à en parler, se sentant rabaissée, salie, humiliée. Pourtant, c'est bien elle qui a menti à tout le monde. Dans le fond, elle sait le comportement de son ancienne amie Elsie tout à fait légitime. D'une certaine manière, Septima l'avait trahi, bien que cela n'excuse pas toutes les mauvaises farces qu'elle commettait pour se venger. Il va c'en dire que la plupart sont de très mauvais goût. D'où la volonté de Septima de porter l'insigne des préfets pour obtenir sa tranquillité. Elsie se moque de gagner des points pour sa maison, mais trop en perdre reviendrait à s'attirer les foudres e sa maison et perdre son soutien. Quoiqu'il en soit, l'espace d'un instant, tous ses problèmes ont disparu. Elle est simplement là, en compagnie de Rachel White, à discuter sans se préoccuper de mauvais tours qu'on pourrait lui jouer. Le passé n'a plus d'importance. Leur seul souci est de se repaître de friandise sans que leur ventre n'explose. L'espace d'un instant, un bref instant, Septima cru voir l'once d'un soupire, où est-ce le fruit de son imagination ? Très terre à terre, ne calculant qu'avec sa logique et les souvenirs que sa mémoire empile, Septima est totalement dénuée d'instinct. Tout ce qui est instinctif n'est pas logique. Comment prouver ce qui est impossible à prouver ? Ainsi, elle se demande si c'est le fruit de son imagination ou bien son humeur maussade avec laquelle elle s'est réveillée ce matin qui lui joue des tours ? Histoire de balayer les soupçons, elle s'assure que tout va bien.
- Est-ce que... est-ce que tout va bien ?
Ne voulant pas gâcher ce moment en l'assommant d'étincelles de tristesse, elle reformule :
- Je veux dire, comment tu te sens, ces temps-ci ? Voilà un moment que nous n'avions pas eu le temps de bavarder ensemble. J'ai l'impression qu'il s'est passé une éternité depuis notre dernière entrevue au Trois Balais. Il s'est passé un million de choses depuis. J'ai l'impression que le début d'année date d'il y a mille ans ».

“Je lis donc je sais”

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Happy birthday Septy !

Samedi 20 mars 2021

*Je souris, un peu amusée par la justification de la jolie brune. Je pouvais comprendre. Enfin, je n’avais pas de problème avec mes camarades. Du moins, pas trop. Chez les Gryffondor, il n’y avait pas autant la notion d’honneur que chez les serpentards, ou du moins, elle n’était pas vécu de la même façon. Au contraire, chez les rouges et ors, l’honnêteté et le courage était toujours salué. Et puis, il fallait l’admettre aussi, mon petit groupe d’amies m’avait toujours fermement entourée, empêché quiconque de s’attaquer à moi. C’était bien connu, les gens s’attaquaient plus facilement aux personnes isolées qu’aux groupes.

Bien sûr, ça n’empêchait pas les gens de parler. Mais au moins, ils ne s’en prenaient pas directement à moi. Il y avait bien quelques rires et murmures qui avaient été difficile à surmonter en rentrant à Poudlard cette année. Je ne voulais pas être “la gamine vendue par ses parents au blood circle”, je ne voulais pas recevoir la pitié ou le regard amusé. Honnêtement, si on pouvait éviter de m’y faire penser au quotidien, j’avais déjà suffisamment de mal à ne pas y penser toute seule… Enfin.

Tout ça pour dire que je pouvais parfaitement entendre les arguments de Septy. Et puis, malgré tout, ça faisait bien sur son CV ! Même si elle n’était qu’en 5eme année, l’année scolaire se terminait, alors… *

Tu as bien raison, si tu cherches la petite bête, tu vas y passer un temps monstre, autant se concentrer sur les choses positives plutôt !

*Oui, se concentrer sur le positif. Comme le simple fait de passer un bon moment avec des amis, voilà tout. Juste un petit pique-nique dans le weekend, ne pas laisser son esprit être envahie de pensées négatives.*

oh tu sais, il suffit d’être poli et gentil ! Ils sont adorables, et ils aiment bien avoir la compagnie d’élève, quand ils sont respectueux ! Comme une grande partie du personnel, finalement.

*Oui, il suffit de respecter autrui pour que les choses se passent bien. Une règle simple, que beaucoup ont tendance à oublier, surtout avec ces pauvres elfes de maisons. Je ne comprenais pas comment les sorciers pouvaient encore autorisé l’exploitation des elfes de maison, c’était tellement injuste à mes yeux ! Ils valaient autant que des hommes et des sorciers, ils avaient des émotions et une intelligence tout à fait comparable… Enfin, c’était un sujet très complexe, ça, c’était certain…

Enfin, passons à un sujet plus agréable. Quoi que… Un soupir m’échappe. Mais il n’échappe pas à Septima, en revanche, puisqu’elle me demande si ça va bien. Je déglutis et me pince les lèvres, avant de lui offrir un sourire, emue qu’elle me demande si j’allais bien. Elle ajoute que cela fait très longtemps qu’on avait pas partagée un moment, et je hoche la tête en riant. Elle n’avait pas tort, j’avais l’impression que c’était une autre vie. Tellement de choses avaient changés depuis…*

Oui, c’est vrai que ça faisait longtemps… Désolée, je devrais être plus souvent là pour toi, surtout que je sais que ce n’est pas facile avec les gens de ta maison… C’est vrai que j’ai eu… Des préoccupations.

*Je fronce les sourcils, honteuse et toujours blessée. Après tout, ça ne faisait pas trois mois que tout cela était arrivé. Trois mois que ma première histoire d’amour avait été tué dans l’oeuf, avant même d’avoir la chance d’éclore. Je déglutis, avant de redresser un regard sincèrement désolée.*

En réalité, je voulais… Te présenter mes excuses. Enfin, tu as sûrement entendu les rumeurs, et c’est… C’est… En vérité, c’est encore un peu.. Difficile pour moi…

*Je déglutis encore. Pour moi, je suis persuadée qu’elle sait évidemment de quoi je veux lui parler. Mais le prénom ne sort pas. Du moins, jusqu’à ce que me concentre, fermant les yeux, comme pour ne pas affronter son regard.*

… De parler de Björn. Mais je sais que le Quidditch, c’est important pour vous, et à cause de moi, tu as perdu non seulement ton capitaine, les chances d’avoir un bon classement cette année et un partenaire d’entraînement. Je sais que toute ton équipe me deteste sûrement, mais je voulais vraiment… Te présenter mes excuses les plus sincères. Si j’avais su que.. Enfin…

*Je serre les poings. La situation est injuste. Pourquoi est-ce que je n’aurais pas eu le droit de m’approcher d’un garçon qui me plaisait ? Nous étions deux ados, avec une passion commune qui nous avait rapproché alors que nous avions longtemps été éloigné par nos maisons et nos rangs. Mais j’aurais dû le savoir, savoir qu’une fille comme moi ne serait jamais la bienvenue dans une famille comme celle des shafiq. Une histoire d’amour impossible, ce n’est beau que dans les livres. Dans la vraie vie, c’est compliqué et douloureux, pas seulement pour les deux concernés, mais pour tous ceux qui gravitaient autour de cette histoire… Comme Septima.

Et je ne voulais pas que cette belle amitié naissante ne soit entaché par l’ombre de cette relation qui n’avait jamais vraiment commencé. Alors j’attrape sa main, à nouveau, plonge mon regard azur dans le sien, et recommence : *

Je suis vraiment désolée que cette histoire ait eu un impact sur toi, Septy. J’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur…

*C’était terrible, qu’une histoire d’amour entre ado puisse pousser d’autres personnes à me detester. Mais j’imagine que c’était le prix à payer pour avoir voulu m’approcher d’un garçon hors de ma portée.*

Laxy by Avada Kedagraph

Date d'inscription : 06/11/2020

Happy Birthday To Me

Sa nomination comme préfète la préservait de la tyrannie d’Elsie Cornblume, lui assurant également l’approbation parentale. Ses parents ayant l’esprit ainsi détourné, Septima pouvait s’adonner à ses aventures rocambolesques, ponctuées de farces douteuses, d’aventures dans les salles reculées de Poudlard et de métamorphose sous la tempête. D’ailleurs, elle songeait qu’il était souhaitable de toucher deux mots à Rachel à propos de son animagi. Toutefois, un léger soupire attira son attention, et Septima ne manqua pas de sonder l’état d’esprit de Rachel. Voilà longtemps que les deux jeunes filles ne s’étaient pas entretenues, et si Septima évoquait de la nostalgie, Rachel, quant à elle, semblait culpabiliser de leur éloignement de quelques semaines. Son amie s’excusa platement, provoquant chez Septima un haussement de sourcil. Abasourdie par tant de scrupule, Septima restait coi de stupéfaction. Elle ouvrit la bouche, désireuse de lui assurer que des excuses n’étaient pas nécessaire, que le temps défilait vite et, comme on dit, loin des yeux, près du cœur. Mais les déclarations de Rachel ne s’arrêtèrent pas là. Septima n’osa pas l’interrompre. Elle se demanda de quel genre de préoccupations Rachel voulait parler. Rapidement, son esprit imagina les pires évènements qui puissent arriver. Le retour du Blood Circle ? Le retour des parents de Rachel ? Ils l’avaient retrouvé ? Elle courait un grave danger ? (Trawleney attitude) Rachel continuait de se confondre en excuses et en explications. Face à elle, Septima restait interdite, attendant impatiemment le dénouement de l’histoire. De quelles rumeurs parlaient-elles ? C’est que nous entendions tous les bruits qui couraient dans les couloirs de Poudlard, et qu’il n’était pas aisé de démêler le vrai du faux. La tension était à son comble lorsque Rachel évoqua que c’est difficile pour elle. Qui lui était-il arrivé ? Quelqu’un lui avait-il fait du mal ? Septima imaginait tous les (pires) scénarii possibles. Rachel ferma les yeux avant de lui délivrer son secret. Björn ? Qu’est-ce que son ancien capitaine d’équipe à avoir là-dedans ? Il était question de championnat, de situation délicate pour les serpentards. Il était question de « cette histoire ». Quelle histoire ? Septima avait mal aux yeux tant ceux-ci s’arrondissaient comme des billes, comme figés dans la stupeur. Quand Rachel a terminé de s’exprimer, Septima frotta ses deux yeux bleus pour chasser les crampes douloureuses.
« Rachel, interpelle-t-elle d’une voix calme, ne soit pas fâchée mais… ».
Elle s’interrompit, cherchant correctement ses mots.
« Je ne sais pas du tout de quoi tu parles, lâcha-t-elle enfin ».
Dans son esprit, elle passa rapidement le cas de Björn, rassemblant ses souvenirs.
« Björn nous a quitté il y a quelques mois. On ne nous a confié aucune explication. Et je n’ai rien entendu à ce propos ».
Gobant quelques bonbons, les yeux rivés sur Rachel, elle reprit :
« Avant que je te demande de quelle histoire il s’agit, sache que notre équipe ne s’est pas démontée pour autant. Et puis, si les serpentards perdent la coupe de quidditch, ce ne sera pas la fin du monde. Rachel, je ne comprends pas ce que tu me racontes. Pourquoi est-ce que tu serais responsable de l’avancement de notre équipe ? D’après le peu d’information que tu m’as livré, j’ai l’impression que ça sous-entend que c’est à cause de toi qu’il est parti. Est-ce que c’est ça ?
Sa main dans la sienne, Septima observait son amie, sa bouche ouverte pleine de bonbons pré mâchés. Consciente que c'était absolument dégueulasse, elle finit par refermer la bouche et avaler.

“Je lis donc je sais”

Palais mental:

INRP IRL

Happy birthday Septy !

Samedi 20 mars 2021

La si bonne ambiance qui régnait quelques instants mène à un sujet plus sérieux, qui me trotte dans la tête depuis presque deux mois déjà. La fin d’une amitié n’est jamais simple, celle d’une relation naissante est encore pire. Sûrement, du moins. En réalité, je n’avais pas non plus à me plaindre : même si Björn était parti et avait perdu beaucoup, il n’avait pas perdu la vie. Ainsi, mon coeur était tout de même moins lourd : il était loin de moi, mais en bonne santé. Mon coeur meurtri se rassurait ainsi, et tout ce que je pouvais faire, désormais, c’était lui souhaiter d’être heureux. Même si j’avais eu l’audace d’espérer que ce serait à mes côtés, je savais désormais que ça ne serait pas le cas.

Pour autant, le départ de Björn n’avait pas impliqué que le concerné et moi-même. Björn n’était pas juste un garçon de serpentaire parmi tous les autres, une tête presque invisible comme moi (enfin, avant que je devienne « celle qui avait survécu au Blood Circle »). Il était le capitaine de l’équipe de Quidditch de sa maison, et de ce que m’avait dit mon amie passionnée de Quidditch, son départ était un sacré coup pour l’équipe. Bien sûr, il restait de nombreux bons éléments, mais c’était toujours déconcertant de perdre son capitaine en plein milieu de saison.

Et je m’en voulais, pour l’équipe, mais surtout pour Octavia qui, je le savais bien, s’entraînait avec le blond avant son départ. Je craignais, pendant ces quelques semaines sans trop se croiser, qu’elle m’en veuille. Après tout, même si je ne pensais pas que mon amie était de sang pure (à moins que je ne me trompe ?), elle restait d’une très bonne et très ancienne famille de sorcier qui était plus proche du sang pur que du né-moldu. Elle aurait pu me mépriser, comme beaucoup de son sang et de sa maison pour ma simple existence… Mais depuis que la rumeur s’était diffusé qu’en plus d’être une sang-de-bourbe, j’avais privé les verts de leur capitaine en « ne restant pas à ma place », c’était encore pire. La seule raison pour laquelle je ne me faisais pas embêter était que mes amies veillaient au grain et s’assuraient que je ne reste jamais trop longtemps seule.

Enfin, je présente mes excuses à Octavia. J’aurais sûrement dû présenter des excuses officielles à toute l’équipe, mais ce serait confirmer les rumeurs, et Björn et sa famille n’avait pas besoin de ça. C’est assez difficile pour moi d’évoquer tout ça, c’était, après tout, la fin douloureuse d’un premier amour étouffé dans l’oeuf.

Je finis enfin ma tirade et plonge mon regard azur dans le regard de la brune, un peu inquiète de sa réaction, les yeux emplis d’inquiétude et de culpabilité. Et puis, elle me demande de ne pas me fâcher, en m’assurant qu’elle ne sait pas de quoi je parle.

Cette fois, c’est moi qui suis surprise. Abasourdie presque. D’accord, elle n’était pas trop du genre à écouter les rumeurs, mais celle-ci concernait directement son équipe et sa maison… J’étais pourtant persuadée qu’elle aurait su. Au moins qu’elle ait une vague idée.

J’ai toujours ses main entre mes doigts alors qu’elle me demande si je sous-entends que c’est de ma faute s’il est parti. Je baisse alors la tête pour la première fois et hoche la tête. Et puis, je me dis que je vais devoir, pour la toute première je crois, exprimer ce qu’il s’était passé avec Björn, avec quelqu’un qui nous connaissait tous les deux… Et en direct. J’avais parlé un peu de tout ça par courrier à Ludivine pour vider mon sac, mais ce n’était pas pareil. Mes amies, quant à elle, avait suivi plus ou moins de loin tout ça, sous l’oeil aiguisé de ma meilleure amie qui veillait à ce que le grand blond ne brise pas mon petit coeur trop sensible. Mes joues sont roses, quand je reprend alors la parole.*

Oui c’est.. En fait… Il.. Comment dire ça. Il y avait… Quelque chose entre nous. Nous n’étions pas ensemble, ni quoi mais.. Hmm… Peut être que ça serait arrivé si ça avait continué. D’une façon ou d’une autre, sa famille en a entendu parler, et n’a pas aimé l’idée que leur fils soit proche… D’une sang-de-bourbe. Alors pour le punir et l’éloigner, ils l’ont envoyé à Dumstrang. C’est uniquement ma faute s’il est parti…

*Avais-je conclu avant de me mordre les lèvres.*

Je suis désolée, je sais que vous étiez amis… Je savais qu’il venait d’une famille de sang-pur assez stricte, mais je m’en fichais, j’ai été égoïste et maintenant…

*Je ne pleure pas, je me suis renforcée avec toutes les épreuves de ma vie, mais pourtant, mon regard est humide, comme tremblant. C’est encore une chose que j’ai du mal à exprimer. D’un certain côté, je voulais tirer un trait sur cette histoire, mais malgré tout, je ne pourrais pas l’oublier. Après tout, Björn serait toujours mon premier baiser. Ce n’était pas quelque chose qu’on oublie, après tout.*

Laxy by Avada Kedagraph

Date d'inscription : 06/11/2020

Happy Birthday To Me

Les explications tombent, et la masque de marbre d'Octavia aussi. Les traits de son visage s'endurcissent, son menton se relève, et la guimauve placée entre ses doigts reste en suspend. Son regard bleu transperce Rachel de fond en comble, comme s'il tentait de lire au-delà des apparences. C'était donc ça.
En premier lieu, Octavia se demande comment il est possible qu'elle soit passé à côté d'une information aussi cruciale qui doit, très certainement, courir d'un couloir à l'autre, déformé et reformé. Ensuite, elle se maudit de n'entrenir aucune correspondance avec sa famille, car elle est persuadée que le sujet de Björn serait tombé d'une manière ou d'une autre. Tous les sangs-purs doivent être au courant, sauf elle. Elle qui sait tout, qui se souvient de tout, qui écoute tout... elle n'avait rien entendu, rien su, rien écouté.
Pour l'heure, le marbre de son visage ne détourne pas son attention de Rachel. Aucune larme ne coule sur ses joues, mais au vu de l'histoire qu'elle venait de raconter et de certaines crispations sur son visage, Octavia devine aisément les tourments qui traversent la jeune fille.
Les traits d'Octavia se durcissent encore, comme si elle craignait que certaines émotions la traversent et qu'elle soit incapable de les maîtriser. Rapidement, elle cherche ses mots, retourne la situation dans sa cervelle. Enfin, elle lâche :
— Je suis désolée pour ce qu'il s'est passée. Malheureusement, il est de ces choses qui ne changent pas.
Elle marque un temps d'arrêt, respire un grand coup, et se détend. Craint-elle que Rachel la juge pour la pureté de son sang ? Craint-elle que Rachel pense qu'en réalité, Octavia n'est pas différente de tous les sangs purs, attachée aux traditions, ravie que le Blood Circle s'attaque aux nés-moldus ?
— En ce qui concerne mon amitié avec Björn et son départ, reprend-t-elle, rassure-toi, cela ne m'a pas blessé. Les gens vont, les gens viennent, qu'est-ce qu'on y peut ?
Son regard bleu tombe sur la guimauve qu'elle croque en deux morceaux. Son ton est amer et son visage, sans expression à part entière, hormis une certaine froideur. La glace pour seule défense.
— Nous n'en avons pas parlé durant les entraînements, assure-t-elle après avoir avalé.
Cherchant les mots justes, du moins, l'espère-t-elle, elle fini par lâcher :
— Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé entre vous. C'est, je suppose, injuste.
Ou idiot. Ou les deux. Ou tout un tas d'autres choses encore. Sa main s'approche du bol de guimauve, mais son geste est stoppé net à mi-chemin. Luttant contre la contrariété qui tente de l'habiter, Octavia relève son regard qu'elle plante sur Rachel, plus durement qu'elle ne l'aurait voulu.
— Je ne suis pas comme eux, se défend-elle.
Au vu de son nom, elle s'imaginait que Rachel puisse la rattacher à tous ces autres sangs purs fiers de l'origines et de leur rang. Et surtout, se sentant fort de part leur sang, leur octroyant le droit de proférer des énormités et de répandre le chaos dans les familles et, plus largement, dans le monde des sorciers.

“Je lis donc je sais”

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