Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Retourner à Sainte-Mangouste sonnait comme une idée plaisante aux oreilles de Moïra. En revanche, y être conviée pour une réunion avec plusieurs responsables de services, beaucoup moins. La jeune femme n’a pas un souvenir incroyablement positif de la dernière à laquelle elle a assisté il y’a environ une année avant qu’elle ne prenne son poste à l’université magique. Bien sûr, elle a dû conserver un certain nombre de liens avec l’école, ne serait-ce que pour conjuguer ses cours avec ceux des intervenants externes, les stages des élèves en médicomagie et ses propres besoins vis-à-vis de son étude. Toutefois, cela n’a rien de très alléchant de se retrouver dans une salle bondée de testostérones et de concours de taille de …baguettes évidemment. Les palabres encore et toujours. Moïra est une femme d’action. La discussion a un intérêt lorsqu’elle mène à des conclusions permettant de mettre en place des plans d’ACTION concrets. Ce qui n’est pas souvent le cas lors de ces réseaux. Au moins, parfois arrivent-ils à ne pas reculer de trois pas en arrière et c’est déjà une grande réussite.
Comment Moïra s’est retrouvée là ? Habituellement, elle délègue sa place à l’un de ses collègues de l’université magique. Bien évidemment, celui-ci n’a rien trouvé de mieux que de choisir ce jour et cette heure précise pour être indisponible. Et comme, il faut impérativement un représentant de la filière médicomagie de l’université… elle s’est dévouée. Après tout, cela ne peut pas être pire que la dernière réunion, si ? Son collègue s’est fait plaisir de lui raconter en long, large et en travers quelques anecdotes de leur dernière rencontre. Merlin, que ç’avait l’air palpitant ! Les rumeurs vont vite et bon train dans les services. Est-ce que tout le monde attend impatiemment le round deux entre cet idiot de Dyers littéralement le lèche botte en personne du directeur et la cheffe du service de médicomagie légale Fawley ? Très certainement.
Les bribes entendues par la professeure de médicomagie ne la font pas plus apprécier l’homme orgueilleux. Quant à Alexis Fawley, cela fait longtemps qu’elle ne s’est pas retrouvée en sa présence. Croisées par fois. Discuter ? Jamais. D’ailleurs, il est vrai que malgré leur promotion similaire, Fawley ne s’est jamais mélangée aux autres étudiants. Moïra a souvenir d’une étudiante focalisée sur ses études et conservant une carapace hermétique à …tout. La Gryffondor s’était finalement, comme les autres élèves, lassée de la faire basculer dans le monde de pitreries pour décompresser. Plus tard, celle-ci a décroché des financements plus onctueux et surtout plus rapidement pour son étude. La pilule a eu du mal à passer. Après se retrouver en tête de leur promotion, il lui fallait continuer à jouer les premières de classe au sein de l’hôpital également, tout en restant toujours autant inaccessible et imperméable au moindre contact social. Il lui est difficile de parvenir à cerner son ancienne collègue. A tel point que le plus logique a finalement été de l’ignorer. Cela ne l’a pas empêché de poursuivre dans sa voie. En revanche, ce qu’elle sait étant donné son expérience, c’est que si la médicomagie légale a réagit aux propos de leur collègue masculin, c’est qu’il doit être un sacré connard – encore plus que dans son souvenir.
Installée sur son siège de manière peu conventionnelle, Moïra entreprend de construire une tour avec des bonbons piqués tout à l’heure à la cafétéria. Quoi de mieux que le sucre pour s’affranchir de cette épreuve ô combien prise de tête, beaucoup trop pour une matinée. Elle frappe la main de son collègue de droite lui piquant une dragée. Elle replace la pièce manquante et tous deux exhalent un petit rire. Un mélange de regards noirs ou amusés fuse de tous les côtés de la longue tablée. La sorcière jette un coup d’œil au siège vide à quelques centimètres de celle du directeur. Ses yeux glissent vers les dragées colorées transformées par son esprit malicieux en potentielles munitions. Celles-ci ne seront sans doute pas de trop. En tout cas, cela la fait sourire que d’imaginer ces petits ovales frapper de plein fouet le visage anguleux du retardataire. Ces collègues commencent à s’impatienter. Le directeur finit par soupirer en regardant les aiguilles de sa montre hors de prix. Finalement, ce dernier se lève s’attirant un regard approbateur de la tablée. Il s’exclame :
- Bienvenue chers consœurs et confrères et merci à tous d’être présents aujourd’hui. Nous allons procéder dans un premier temps à un tour de table pour se présenter pour les nouvelles têtes. Ensuite, je demanderais aux chefs médicomages de nous faire un retour concis de vos différents services en matière d’évolution, recherches et besoins. Puis, nous aborderons le budget à allouer à chaque service et à la formation pratique de nos étudiants.
Se glissant en arrière dans son siège, Moïra darda son regard vert sur l’homme responsable de tout ce petit monde ici. Sur sa cuisse, elle leva trois doigts et les abaissa un à un, s’attendant à ce qu’il ne prenne pas plus de trois secondes à s’exclamer à nouveau. Bingo ! Souriant jusqu’aux oreilles, elle jeta un coup d’œil victorieuse à sa collègue de gauche ayant rien raté de son manège. Effectivement, il ajouta dans une tentative comique de se dédouaner de la lutte de qui râle le plus fort à qui la faute que l’argent ne tombe pas du ciel s’approchant à vitesse grand V.
- Je vous rappelle également que nous ne pourrons pas satisfaire toutes les demandes et que les dettes de l’hôpital ne vont pas s’envoler comme par magie. Lorsque j’ai accepté de reprendre les rennes de l’hôpital, la situation était déjà bien précaire. Les réclamations sont à adresser au ministère de la magie.
Ah. Toujours la même rengaine. La jeune femme se demandait bien à quel moment l’on pouvait passer au-delà de son intérêt premier consistant à sauver des vies à compter les galions dans les moindres recoins d’un coffre-fort au détriment de ces dites vies. C’est dans ces moments-là, qu’il est clair que toute cette politique n’est pas faite pour l’ancienne Gryffondor. Trop de blablas. Pas assez d’action. Et quand il y a action, c’est toujours intéressé. Il est bien beau le serment de médicomage. Et ça y est, l’interminable tour de table débute. Lorsqu’il arrive son tour, Moïra se redresse conservant son calme, masquant son incapacité à rester assise des plombes l’air intéressée par sa jambe remuant ou ses doigts tapotant au rythme de musique imaginaire.
- Moïra MacFusty. Représentante de la formation théorique des étudiants de l’université. Notre souhait est d’aborder le nombre d’heures allouées aux étudiants en mise en situation pratique afin de les préparer au mieux aux situations d’urgences médicales, déclame-t-elle, bonne vieille habituée, en parcourant un à un les visages de ses collègues sans vraiment les regarder.
Une fois son tour de parole passée, ses doigts glissent une dragée entre ses lèvres qu’elle aspire dans sa bouche. Le sucre s’étale sur ses papilles progressivement au même moment ou son collègue s’apprêtait à réaliser le même exercice. Il n’y parviendra jamais car la double porte de la salle de réunion s’ouvre en grand par magie. Un homme de grande stature, bien propre sur lui, se glisse ou plutôt se pavane à l’intérieur de la pièce. Sans gêne, celui-ci prend la parole :
- Veuillez excuser mon retard, une situation d’extrême importance requérait mon expertise. Je vois que vous avez déjà commencé, bien. Dyers, le chef de service de pathologie et sortilège pour ceux qui ne le savent pas encore.
- C'est qui cet abruti, marmotte-elle, en serrant les dents.
Tout sourire, l’homme prend dans la fameuse chaise vide aux côtés de directeur. Ah. Eh bien, quel sacré numéro ce type. Sa dragée glisse toute seule dans sa gorge alors qu’il est parvenu à accaparer tous les regards. Gêné, mon collègue de droite se rassied, les joues rouges. L’ambiance a changé dans la pièce. L’aura de ce type a le mérite de jeter un sort sur toute l’assemblée, qu’il soit positif ou négatif.
- Alors, oui, bienvenue Dyer. Prenez place, prenez place. Nous venions de débuter le tour de table. Ahem. Où est-ce que l’on en était ? poursuit le directeur, légèrement perturbé par l’arrivée tout en fanfare de son poulain.
Même pas de réprimande. Ah. On voit où sont les chouchous. Au lieu de sa prime annuelle, il faudrait peut-être envisager d'offrir une montre au bellâtre. Croisant les bras sur sa poitrine, la médicomage de l’université reprend une position en retrait.
- Ça promet, marmonne-t-elle, à l’unique attention de ses voisins proches.
AVENGEDINCHAINS
Alexis Fawley
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Métier : Cheffe du service de médicomagie légale de Sainte-Mangouste || Responsable d'une étude clinique sur le gène sorcier
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Date d'inscription : 12/04/2020
IRL
Lumos Je rp en : burlywood Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Lun 11 Juil - 18:23
Who rules the world ? Sainte-Mangouste, Avril 2021 || Moïra & Lexi Il y avait toujours dans ces réunions des moments où l’attention de la jeune Fawley se relâchait, des moments où le caractère ennuyeux de l’instant faisait que son esprit vagabondait ailleurs et elle tentait parfois de dissimuler vainement le mépris qu’elle avait pour ces personnes qui ne parvenaient pas à synthétiser leurs propos. Alexis Fawley était le genre de femme qui appréciait aller droit au but, ne passant pas par des chemins alambiqués pour exprimer ses idées. Des mots clairs, concis et forts, voilà ce qui permettait d’accrocher l’attention de son auditoire. Par ailleurs, elle détestait ce genre de rassemblement, haïssant la plupart de ses collègues et ne pouvant supporter la manière dont certains chefs de service tentaient de ramener la couverture à eux, espérant ainsi se trouver dans les bonnes grâces de la direction. Pour autant, ces tâches incombaient aux différents chefs de service et Lexi se pliait volontiers au protocole même si ces réunions étaient pour elle du temps perdu ; aucune décision n’était véritablement prise dans cet espace où chacun se contentait d’exprimer ses propres doléances, se plaignant des ressources manquantes de leurs services là où Lexi y voyait davantage une mauvaise gestion budgétaire, elle-même n’étant pas impactée par ce type de difficultés. Son service tournait bien, les commandes de matériel étaient faites en temps et en heure et ses subordonnées ne se plaignaient pas de la qualité de travail même si elle les avait déjà entendu se plaindre des capacités relationnelles de leur cheffe. Il fallait bien l’avouer, et Lexi en était bien consciente, son caractère si affablelol voire austère, n’était pas si facile à apprivoiser pour les membres de son service mais depuis qu’elle avait pris la tête de la médicomagie légale, un certain équilibre s’était installé au sein de son équipe. Maintenant, ils comprenaient comment elle fonctionnait et comment elle gérait le service : il fallait s’avérer pertinent dans ses demandes, il fallait se débrouiller en autonomie tout en pratiquant son travail avec une perfection qu’elle exigeait. Lexi avait toujours aimé l’excellence. Certes, elle n’était pas si facile à aborder mais les membres de son équipe le savait, si Lexi les avait choisi, c’était qu’elle les estimait digne de travailler avec elle, leur reconnaissant ainsi une certaine expertise que tous les médicomages n’avaient pas. Effectivement, des anciens médicomages travaillant à la morgue, certains étaient partis à la nomination de Lexi, d’autres au contraire, avaient souhaité rester. Une femme cheffe de service n’était pas si courant et Lexi menait sa barque depuis toujours sans dériver de son cap. Élève brillante à Poudlard, elle avait ensuite fait partie de la première promotion de l’Université magique nouvelle génération et avait décroché, de manière assez aisée mais aussi grâce à un travail acharné, la place de major de promotion, s’attirant par la même occasion de nombreux ennemis. Il fallait bien l’avouer, cette place avait été convoitée par beaucoup et le fait que ce soit elle qui la décroche n’avait pas plu à tout le monde. Mais comme disait un grand poète, tu ne peux pas plaire à tout le monde, tu n’es pas un pot de Nutella.
Une fois installée à une distance qu’elle qualifiait de raisonnable par rapport à la place du directeur tout en occupant néanmoins une place centrale dans le cercle, elle regarda ses collègues pénétrer un à un dans la pièce et prendre place sur les chaises vides. Elle salua allègrement Azrael Yaxley d’un signe de tête lorsqu’il s’assit à deux sièges d’elle. Elle reconnut également Moïra MacFusty qui s’installa non loin d’elle et avec qui elle avait partagé une bonne partie de ses études sans néanmoins avoir conservé un quelconque contact avec elle. Sans mentir si votre ramage se rapporte à votre plumage ah oui non c’est pas ça pardon, le respect professionnel de Lexi pour cette femme était néanmoins à notifier ; elle était intelligente, les recherches qu’elle menait étaient très intéressantes et la jeune femme suivait de près les résultats, tant bien même cela ne la concernait bien peu. Par ailleurs, elles avaient eu quelques fois eu affaire l’une à l’autre dans le cadre de l’enseignement en médicomagie, Lexi donnant aux étudiants de première année les cours d’anatomie depuis plusieurs semestres. Pour autant, c’était bien la première fois qu’elle la voyait assister à ce type de réunion. Lexi termina son tour de table visuel et remarqua immédiatement la chaise laissée libre aux côtés du Directeur. Elle ravala sa salive, ravie de découvrir que Dyer ne serait pas de la partie aujourd’hui.
Elle détestait cet homme qui lui rappelait Phobos, elle détestait cet homme d’avoir pris la tête du service dans lequel son ami travaillait, elle détestait cet homme pour sa misogynie, elle détestait cet homme pour ce qu’il représentait pour elle. Il brillerait donc par son absence mais Lexi le connaissait suffisamment pour savoir qu’il était totalement capable d’interrompre le cours de la réunion en plein milieu, prétextant une affaire urgente l’ayant retardé, encore dans le but de se faire mousser ou d’apparaître comme l’homme de la situation, l’homme indispensable. Elle le détestait aussi pour la manière dont il s’adressait aux collègues féminines et même si Lexi n’était pas spécialement attachée à la cause féministe, cet homme abject lui donnait des envies d’intégrer les groupes de suffragettes des plus extrémistes. Par ailleurs, son machisme était connu de tous et personne n’osait vraiment lui rentrer dedans. Personne, sauf Lexi. Surtout lors de la dernière réunion alors qu’il avait ouvertement dénigré le travail effectué par Phobos depuis des années, elle n’avait pas pu le supporter et ils s’étaient affrontés lors d’une joute verbale, puis physique, en dehors de la salle, où Lexi était sortie vainqueure. Depuis ce jour, il la haïssait au moins autant qu’elle et leurs rencontres étaient tellement houleuses qu’elle s’évertuait à l’éviter la plupart du temps afin que les couteaux sanglés sur sa cuisse ne la démangent pas trop. Plus d’une fois elle avait eu envie d’en finir avec lui, et de lui montrer qui commandait. Dyer avait la quarantaine, il était charpenté et immense, mais Lexi savait -et lui aussi d’ailleurs-, qu’elle était capable de le retourner comme une crêpe. Étrangement, depuis, il cherchait d’autres soutiens pour dénigrer la jeune médicomage, des soutiens nécessitant moins le contact, comme l’aval de la direction. Lexi n’avait jamais vraiment eu de bonnes relations avec le Directeur de l’hôpital, se contentant du strict minimum. À l’approche du gala, il y avait eu une sorte d’entre-deux où il s’était avéré sympathique et dévoué, sachant fort bien que cet évènement allait rapporter beaucoup d’argent à l’hôpital. Mais la côte de popularité de Lexi auprès du Directeur avait à nouveau dégringolé lorsqu’elle avait refusé de participer au suivant, deux mois à peine après le premier dont elle avait été la tête d’affiche. Elle n’aimait pas se montrer, elle n’aimait pas être au centre de l’attention même si la présence de ses proches lors du gala de janvier lui avait permis d’arborer un air sympathique et jovial qu’on ne lui connaissait pas.
La réunion débuta donc sans Dyer par un discours des plus habituels par le directeur. Un tour de table, sérieusement ? Lexi soupira fortement. La plupart des médicomages ici se connaissaient déjà et se côtoyaient depuis des années. Encore une perte de temps à laquelle il faudra bien se plier. Comme toujours. Baillant doucement, faisant tourner sa tasse de café entre ses doigts, elle se contenta d’écouter d’un air totalement distrait les différentes présentations des uns des autres. D’un ennui mortel. Après MacFusty, son collègue s’apprêtait à prendre la parole lorsqu’il fut interrompu en grande pompe par l’arrivée indiscrète de l’homme que Lexi espérait qu’il se soit brisé les deux jambes dans l’escalier. Comme imaginé, une « situation d’extrême importance » avait requis son « immense expertise ». Cet homme se pensait sorti de la cuisse de Jupiter mais Lexi le savait fort bien, jamais personne n’était irremplaçable. C’est ahurie qu’elle constata que le Directeur l’accueillit sans lui faire la moindre remarque alors même que la plupart d’entre eux se seraient fait incendier sur place pour cela. Lexi grinça des dents et se contenta de garder ses lèvres closes pour ne pas débuter les hostilités dès maintenant. Attirée par la voix de Moïra qui marmonnait entre ses lèvres quelques mots qui arrachèrent un sourire à la rouquine, Lexi se dit qu’au moins, elle n’était pas la seule à être agacée par son comportement de coq. Le tour de table se poursuivit jusqu’à ce que ce soit à Lexi de se présenter. Comme à son habitude, elle répéta les mêmes mots : « Dr Alexis Fawley, cheffe du service de médicomagie légale et responsable de l’étude clinique sur la prévalence et l’incidence de la magie dans la population tout-venant. » Dyer ricana faiblement mais suffisamment pour que Lexi l’entende et elle tourna la tête vers lui et lui demanda franchement : « Vous avez quelque chose à rajouter sur ma présentation cher confrère ? » Prenant l’air innocent, celui-ci déclara : « Moi ? Oh non… Loin de moi une telle idée. » Affrontant son regard comme des chiens de faïence, Lexi garda le silence, tout comme la plupart des médicomages dont les yeux étaient rivés sur eux ; Lexi le savait, ils attendaient. Le second round. La suite de l’altercation de décembre. Mais Lexi était plus maline que cela. Elle le savait, sa force à elle, c’était de le trouver au détour d’un couloir et de lui donner la correction de sa vie. Ici, face au directeur, elle n’avait pas de marge de manœuvre assez grande et il le savait.
Le tour de table continua et une fois arrivé au directeur, Dyer crut bon de reprendre la parole. « Je me présente encore une fois. Dyer, je suis chef du service de pathologies et sortilèges depuis presque un an et je contribue fortement à réduire la dette financière contractée par mon prédécesseur. » Lexi ne put s’empêcher de ricaner tellement cette mise en avant était ridicule et absurde. Dyer avait fait des coupes dans tous les budgets de son service sans diminuer son salaire exhorbitant et même Lexi qui ne s’intéressait pas aux ragots de l’hôpital avait entendu les soignants se plaindre des conditions de travail exécrables. Mais le directeur voyait les dépenses chuter donc de son côté, le contrat était rempli. La différence entre un référentiel comptable et un référentiel clinique. Dyer se tourna vers Lexi en demandant : « Cela vous fait rire ? Vous vous moquez de mes résultats Fawley ? » Appréciant le comique de répétition, elle dit : « Loin de moi une telle idée. » arrachant quelques rires étouffés à l’assemblée. L’air renfrogné de Dyer, suivi du rouge qui s’installait sur ses joues ne laissait présager rien de bon. Lexi le savait, elle venait de déclencher la guerre. ️ 2981 12289 0
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