Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Je ris en pensant à ce qu'étaient nos jeux Ensoleillant les jours pluvieux
Moïra & Jaeden - Avril 2021
Cela aurait dû être simple, enfin simple… Evidemment il y avait toujours un facteur risque que ce soit lorsque tu transportais des marchandises pour la Cosa Nostra où comme c’était le cas aujourd’hui, que tu étais en mission pour le conseil, tu le savais… Mais rien comparé à ce qui venait de se passer. Comment est-ce que ça avait pu si mal tourner ? Comment vous aviez pu être autant berné ? A quel moment exactement tout avait basculé ?
« Quelqu’un sera bientôt là Jaeden, tiens le coup » Entends-tu non loin de toi tandis que tu te crispe sous la douleur que tu ressens. Tu perds du sang tu as été blessé entre les côtes par un couteau et si tu n’es pas à une blessure près, celle-ci néanmoins est assez grave pour que tu ne puisses pas te relever. On avait donc pris soin de te transplaner dans un endroit sûr ou une personne était censé venir s’occuper de toi, du moins si tu avais tout compris car tu étais légèrement dans le brouillard et surtout, tu ne cessais de rejouer la scène dans ta tête. Vous les teniez, vous étiez si proche du but… Cela n’aurait pas dû se passer ainsi… Ils sortaient d’où tous ces moldus ? Vous n’aviez pas été prévenu qu’ils seraient autant et surtout comment aviez-vous pu passer à côté ? Si vous aviez été mieux préparés, sans doute que vous auriez pu sortir gagnant de cette mission mais là c’était simplement du suicide ! Tu comprenais à peine comment vous avez tout de même réussi à vous en sortir sans perdre qui que ce soit, ce qui était d’ailleurs la seule satisfaction que vous pouvez tirer de toute cette histoire. Vous aviez totalement échoué. C’était comme s’ils avaient été mis au courant et vous attendait… Mais ce n’était pas possible n’est-ce pas ? Y avait-il encore un traitre dans les rangs de l’ordre ? Il fallait tirer tout cela au clair, mais pour le moment tu ne le pouvais pas. Autre chose tournait en boucle dans ta tête, c’est le combat contre le moldu qui t’a blessé. Tu l’avais regardé droit dans les yeux tandis qu’il s’apprêtais à charger vers toi et tu n’avais pas bougé. Aucune peur dans ton regard, aucun instinct de survie non plus, tu voulais simplement en découdre, te jeter dans la mêlée et pendant le temps que ça durerait tu ne penserais plus à rien d’autre. Tu t’étais retrouvé aveuglé par les coups que tu donnais, que tu recevais plus rien d’autre ne comptais tu avais presque oublié le reste… Et quelque part cela t’avais galvanisé.
Pendant ces quelques minutes tu ne pensais plus à rien. L’ombre d’Anjelica n’était plus là. La douleur de l’avoir perdu non plus. Tu étais toi. Jaeden Evans et tu comptais bien régler son compte à ce moldu qui aurait mieux fait de rester chez lui aujourd’hui. Mais ce que tu n’avais pas vu venir c’était ce couteau tout droit sorti de tu ne sais où, ce laps de temps où il a pris l’avantage lui permettant d’enfoncer sa lame dans ta chaire. Si tu es encore en vie c’est uniquement parce que tu n’étais pas seul dans cette mission, parce que si ça avait été le cas, le moldu aurait réussi à finir ce qu’il avait commencé… Est-ce que tu aurais préféré que cela arrive ? Il y a encore quelques mois, tu aurais presque répondu oui à cette question. Lorsqu’après qu’Anjelica rompt vos fiançailles, la douleur avait été insupportable et la mort aurait été bien douce plutôt que d’affronter ce fléau… Mais tu ne peux pas te permettre d’être aussi égoïste, trop de gens compte sur toi. Ta mère, Théodora, Lucas… Tu ne peux pas les abandonner, voilà pourquoi tu avais depuis longtemps abandonner cette idée. Aujourd’hui, tu remontes la pente, tu réapprends à vivre ta vie comme à l’époque où elle n’en faisait pas partie, mais cela reste douloureux. Est-ce pour cela que tu as plongé la tête la première sans réfléchir aujourd’hui ? Et si tu ne l’avais pas fait est-ce que les choses auraient été différentes ? Tu t’accroche à toutes ces questions, même si cela te tourmente, car cela t’empêche de penser à la douleur de la plaie. Même si tu n’es pas certains de savoir réellement quel est le pire des deux.
Entendant du bruit autour de toi, tu ouvres les yeux. Tu essais de comprendre où tu te trouves exactement mais tu ne reconnais pas les lieux. Il était évident qu’on ne t’avait pas emmené à Sainte-Mangouste, ni au QG de l’ordre puisque tu n’en faisais pas parti. Si tu avais eu assez de force pour transplaner toi-même tu te serais rendu au garage de la Cosa Nostra, tu savais que tu aurais été entre de bonnes mains là-bas, combien de fois leur médicomage avait rafistolé tes plaies ? Tu ne saurais répondre à cette question. Alors qu’une silhouette entre dans la pièce dans laquelle tu te trouves allongé sur un lit, tes prunelles cherchent les siennes, tu aurais reconnu ce visage n’importe où et pourtant de toutes les personnes que tu t’attendais à voir, elle était loin d’être en tête de liste, tu fronces tes sourcils ne comprenant pas ce qu’elle faisait là.
« Marigold ? » Cela faisait combien de temps que vous ne vous êtes pas vue ? Tu te retrouves soudainement plongée des années en arrière, dans une autre vie, une autre époque, celle ou ton innocence était encore intact, puis lorsque tout à basculer, tu revois encore son visage, son regard… Des choses que tu avais enfouis depuis tellement longtemps que tu n’aurais pas cru que cela soit encore là… « Que… Que fais-tu ici ? » Finissais-tu par demander la gorge nouée.
KoalaVolant
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Sam 10 Déc - 22:01
Jaeden & Marigold
JE RIS EN PENSANT À CE QU'ÉTAIENT NOS JEUX ENSOLEILLANT LES JOURS PLUVIEUX
Avril 2021
Comme toujours, lorsqu’elle est de garde, Marigold peine à trouver le sommeil. L’excitation dans son sang à l’idée de ce qu’il pourrait se passer durant sa veille l’empêche de s’assoupir. Petite dormeuse, ce n’est pas quelque chose de gênant pour l’ancienne Serpentard. Elle n’a besoin que de très peu d’heures de sommeil pour être parfaitement opérationnelle en journée. Un avantage forgé face à la dureté du métier de médicomage. Ces années aux Etats-Unis a enchainé service hospitalier puis le dispensaire l’ont préparé à tout. Ou presque. Elle ne s’imaginait pas connaître une guerre d’une telle envergure. Si elle n’avait été qu’observatrice innocente de ces ravages dans les années 1990, ce ne sera pas le cas dans le futur. Sa famille est la première à être sur le pont pour réaliser les missions les plus périlleuses de l’Ordre depuis des décennies. Une raison supplémentaire, même si elle la taira évidemment, s’imaginer que son frère aîné ou ses parents soient en danger mortel là au dehors, influence le choix de ses paupières de rester invariablement ouvertes. C’est le risque du métier. Elle l’a accepté comme tant d’autres membres de l’Ordre du Phénix, ainsi que les nombreux médicomages. A la différence qu’à Sainte-Mangouste, si un proche de votre famille venait à débarquer aux urgences, il y’aurait d’autres professionnels pouvant gérer la situation critique. Ce qui n’est absolument pas le cas lorsqu’elle est de garde. Gold sait que la demande peut arriver à n’importe quelle heure pour n’importe quelle autre personne et surtout n’importe quelle blessure. Ce n’est pas une perspective qui effraie la médicomage. Au contraire, c’est ce qu’elle aime dans son métier. Sauver une vie. Le tout pour le tout. Même lorsque l’issue est incertaine. Marigold peut paraitre froide au premier abord mais rien ne la touche plus que la perte d’un patient et l’annonce à la famille du défunt. Un échec insoutenable à ses yeux. Depuis la mort de Gemma, il faut bien avouer que la sorcière n’a pas eu d’autres choix que d’ouvrir les yeux et de voir les choses un peu différemment. C’est facile à gérer lorsque ça ne nous touche pas directement. Mais quand c’est quelqu’un que l’on connait et que l’on aime…c’est une autre pair de cognards.
Basculant sur sa chaise de bureau, ses chevilles croisées sur le bois en hauteur, Marigold prend ses aises. Entre ses mains, elle fait tourner un jouet magique illégal dérobé à un gamin de première année. Ses yeux électriques scrutent les moindres détails de l’objet. D’une dextérité exemplaire, elle le fait glisser entre ses doigts, l’inspectant avec une minutie dont peu font preuve. Amusée, elle finit par le lancer au-dessus de sa tête et le regarder voleter autour de ses cheveux courts. Armée de sa baguette, la jeune femme teste quelques sorts pour voir les réactions de l’ovni. Il faudra qu’elle passe le transmettre au professeur de sortilège du château. A son humble avis, il doit avoir plusieurs reproductions de ce petit machin qui parfois se décide à lancer des sorts bénins sur quiconque le tripote un peu trop. Sympa. Un rictus sur les lèvres, elle finit par l’attraper à pleine main. Ouvrant son tiroir de l’autre, elle s’apprête à le balancer à l’intérieur lorsqu’un patronus fait irruption dans son bureau, devant elle. Celui-ci lui est destiné, évidemment, et lui transmet le fameux message qu’elle attendait. Une victime d’un moldu à l’arme blanche. Avec une adresse. Souhaitant sur ses pieds, Marigold enfile rapidement sa cape, ferme d’un coup de pied son tiroir et transplane. Elle connait ce lieu vaguement. A quelques rues près. Alors, elle se hâte vers sa destination. Elle regrette de ne pas avoir suivie son impulsion en arrivant à Londres d’ouvrir un nouveau dispensaire, mais cette fois-ci secret uniquement pour les cas exceptionnels comme celui-ci. Peut-être quelque chose à envisager à l’avenir vu celui qui se profile à l’horizon pour les sorciers.
Une fois au bon endroit, elle est accueillie par le sorcier lui ayant donné l’alerte. Peu bavarde contrairement à lui, elle se contente d’hocher la tête face à ces indications clairement désorganisées et prend la direction qu’il lui donne. Marigold accélère le pas, sa cape virevoltant en rythme derrière elle. Elle ouvre en grand la porte donnant sur la pièce indiquée par le sorcier. Elle s’y introduit et constate qu’il y’a trop de monde à son goût dans celle-ci. Certains d’entre eux se massent autour de quelque chose dont elle pense être quelqu’un- son patient. Déterminée à prendre la situation en main, Marigold s’avance. Ecartant les gêneurs l’empêchant de rallier le lit sur lequel se trouve son patient, Marigold ne se donne pas la peine de prendre des pincettes. Ce n’est pas la première fois qu’elle intervient en catastrophe après une mission, souvent de l’Ordre du Phénix. Elle connait bien ces gars-là, toujours à être prêts à aider, mais malheureusement toujours dans ses bottes. Première leçon à ses étudiants. En premier lieu s’assurer de dégager la place pour pouvoir travailler convenablement sans être distrait. La moindre seconde perdue à cause d’un idiot en panique à la vue du sang ou tétanisé par la situation pourrait coûter la vie à la victime. Perdre du temps pour finalement en gagner. Etrange mais fonctionnel même indispensable à la survie. Elle capte le regard du sorcier du patronus.
- Fais sortir tout le monde et assure-toi que personne ne vienne me déranger, dit-elle, se concentrant déjà sur le corps sur le lit.
Ce dernier marmonne quelque chose s’apparentant à la recherche d’un remerciement. Marigold l’ignore royalement. Et puis quoi encore. Un signe de tête c’est déjà pas mal, non ? Il ne faut pas trop en demander. Et au-delà de la politesse, ce qui l’intéresse le plus, c’est l’état du sorcier allongé sur le matelas. Le choc n’en est pas moindre, lorsque leurs prunelles se rencontrent alors que l’homme ouvre les siennes. Pour la première fois depuis longtemps, Marigold est scotchée sur place. Elle connait bien ce sorcier, du moins, le connaissait. Et cela remonte à de longues, longues années, lorsqu’elle n’était encore qu’une gamine en recherche de confiance elle. Il y’avait Jaeden Evans. Le premier garçon qui l’a fait chavirer. Son premier amour. Et puis, les années ont passées et il s’est éloigné sans un regard pour elle. Il a changé. Elle n’a jamais vraiment compris. Trop fière. Elle n’a jamais vraiment cherché à comprendre non plus. Et surtout blessée. A cet âge si fragile, ou l’on se construit une identité.
- Merde, lâche-t-elle, comme pour exorciser le choc de le revoir.
Qu’est-ce que tu me fais, encore ? pense-t-elle. S’activant, elle remercie le déclic du mode médicomage qui s’enclenche en elle. Elle le rejoint, non sans pouvoir s’empêcher de laisser trainer ses yeux sur son visage en premier lieu. Comme si elle ne croyait pas de pouvoir se trouver face à lui après tant d’années. Elle voit sur lui les marques des années et les stigmates d’un combat récent. Inquiète, elle scanne rapidement son corps, cherchant instinctivement la blessure la plus importante à soigner. L’on dirait que son ancien camarade a été passé à tabac. Qu’est-ce qu’il a bien pu se passer ? Agacée par le manque d’informations des sorciers l’accompagnant, Marigold se penche sur lui. A nouveau sa question la perturbe. Il est complètement dans le cirage ? Elle fronce les sourcils.
- Plus tard les questions, Jaeden. On va s’occuper de te remettre en état déjà, lui dit-elle, lui octroyant une voix rassurante mais ferme. Reste tranquille, d’accord ?
Sans quitter des yeux le sorcier, elle fait signe au sorcier de mauvaise pour lui demander de l’aide. Elle lui demande de soutenir Jaeden, le temps qu’elle retire son vêtement pour avoir accès à la plaie principale sanglante de son abdomen. Elle jette un regard noir à son assistant en constatant que personne n’a pris la peine d’utiliser des sorts de premiers soins. A quoi bon en enseigner alors ? L’homme grommelle quelque chose en réponse sonnant comme un pas le temps, vous êtes là pour ça… faisant fi des excuses idiotes de l’autre homme, Marigold se concentre essentiellement sur Jaeden. D’abord, le plus important, arrêter le saignement. Brandissant sa baguette, elle lui souffle un avertissement :
- Ça va piquer un peu.
Et c’est un euphémisme. Si la magie est incroyable, le coût en est toujours élevé même pour les patients. Un corps ne se répare pas sans douleur. Et pour l’instant, elle n’a pas le choix. Il est hors de question de laisser Jaeden se vider de son sang. D’un murmure, elle use du sort suivant :
- Vulnera sanentur.
Sort de guérison utilisé pour les blessures plus importantes. N’étant pas bien intime avec les blessures à l’arme blanche des moldus et leurs petits tours vicieux, Marigold ne préfère ne prendre aucun risque. Appliquant le protocole du sortilège avec application, la médicomage fait passer sa baguette le long de la plaie le temps qu’il faut pour que celle-ci se referme entièrement. Une fois satisfaite, elle fait glisser son sac devant elle. Et pioche dedans une fiole contenant un mélange contre la douleur.
- Avale ça. Ça t’aidera à supporter la douleur, dit-elle, en soutenant les mains du sorcier autour de la potion pour qu’il puisse l’amener à ses lèvres. Je te préviens, c’est immonde, ajoute-elle, pour détendre l’atmosphère.
AVENGEDINCHAINS
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Lun 9 Jan - 17:07
Je ris en pensant à ce qu'étaient nos jeux Ensoleillant les jours pluvieux
Moïra & Jaeden - Avril 2021
Si Marigold était la dernière personne à laquelle tu t’attendais de voir ici, apparemment vue l’expression du visage de cette dernière, c’était tout autant réciproque. Malgré la douleur, une flopé de souvenirs t’envahis et tu as l’impression d’avoir soudainement entre dix et treize ans, des flashs se suivent, un peu dans le désordre, de ces moments passés ensemble, que ce soit les bons comme les moins bon par la suite. Jamais tu n’avais oublié l’expression de son visage lorsqu’elle avait compris que ce qu’il y avait entre vous était terminé. Tu n’avais jamais réellement eu l’occasion de lui demander pardon pour la peine que tu lui avais faite, mais tu n’étais pas tellement en état de le faire en ce moment non plus. Le destin se jouait-il de toi ? Alors que tu es à peine attaché à la réalité, elle remet les questions à plus tard annonçant qu’elle va d’abord te remettre en état. Les personnes en qui tu as confiance en dehors de la Cosa Nostra sont peu nombreuses. Il y à Soledad, sa cousine, Raphaël et peut-être bien la petite Serpentarde qui s’occupe de l’accueil au garage, mais elle à la confiance d’Anjelica alors ce n’était pas pareil. Et pourtant quand Marigold prononce ces mots, quand bien même tu ne l’as pas revu depuis des années, tu sais que tu es entre de bonne main. Tu sens comme un cocoon t’envelopper et tu lui fais confiance les yeux fermés sans aucune autre explication que celle que c’est ce que ton instinct te dicte.
Restant plus ou moins conscient, tu te rendais compte que tu perdais pied avec la réalité chaque fois que Marigold te parlait et qu’elle te ramenait alors à cette dernière. Ton regard se posait chaque fois sur elle et alors chaque fois tu ressentais cette douce chaleur qui émanait d’elle et t’enveloppait. Entendant ta propre voix te répéter ça va aller Tu serrais les dents lorsque la douleur se faisait plus intense, jusqu’à pratiquement en perdre connaissance. Tu as parfois chaud, parfois froid, tu trembles, tu as l’impression d’être entièrement trempé et alors qu’elle te demande de boire, tu puises dans toutes les forces que tu as pour parvenir à ce petit effort. Lorsque le liquide coule dans ta bouche, tu n’as qu’une envie, le recracher. N’étant pas totalement maitre de tes réactions c’est d’ailleurs ce qui se passe et Marigold du s’y prendre à plusieurs fois pour réussir à t’administrer cette potion qui comme elle l’avait dit elle-même était immonde. Tu ne t’étais pas aperçu que dans tout cela, tu t’étais accroché à son bras comme un nouveau-né à sa mère tandis que la potion descend dans ta gorge et commence dès à présent à faire son effet. Plus la douleur commence à s’étouffer et plus ta main se desserre au niveau de son bras jusqu’à ce que tu sois assez conscient pour te rendre compte de ce que tu étais en train de faire. Tu marmonnes alors un « Désolé » bien assez rauque à cause de tout ce que tu venais de vivre et tu avais l’impression que c’était loin d’être suffisant pour réparer tout ce que tu lui avais fait, mais en cet instant tu n’étais pas capable de beaucoup plus. Il fallait attendre doucement mais sûrement que ses soins fassent de plus en plus effet. Il fallait attendre que la douleur devienne bien plus que supportable, que la fièvre qui était la cause de tes tremblements et de ta sueur retombe. Que tu reprennes réellement pied avec la réalité. Combien de temps se passe-t-il ? Aucune idée ? As-tu dormi ? Sans doute.
Lorsque tu rouvres les yeux, plus tard, tu as presque l’impression d’avoir vécu un rêve éveillé et tu n’es pas certain que Marigold était vraiment là. Tu doutes et ton premier réflexe est de la chercher. Te redressant légèrement, tu te rends alors compte que la douleur même si elle est encore un peu là est totalement supportable et surtout le brouillard ambiant dans lequel tu te trouvais s’était évaporer tu allais beaucoup mieux. « Marigold ? » Demandes-tu d’une voix peu sûre de toi, te disant que tu allais te retrouver comme un crétin si on te répondait que personne ne portait ce nom ici… Les évènements de la mission étaient encore bien présents dans ta mémoire et envahissait également tes pensées, tu revois alors le regard de ce moldu qui ta attaqué, tu revois tes gestes, le couteau se planter dans ton abdomen, ce n’était pas la première fois que tu te prenais un coup de couteau ainsi à croire que ça allait devenir une habitude, mais cette fois ce n’était pas pour sauver quelqu’un, non cette fois c’est ta propre bétise qui a bien failli causer ta perte. Enfin ta bétise, mais aussi le fait que vous aviez été mal renseigné, car au départ, rien de tout cela n’aurait dû avoir lieu… Lorsque son visage réapparut dans ton champ de vision, cela te fis la même sensation qu’au moment où tu l’avais vue au moment de te soigner.
« J’ai cru que je t’avais imaginé. » Lâchais-tu alors d’une voix toujours un peu rauque tandis que ton regard d’acier ne peut s’empêcher de la fixer, combien d’années c’était-il écoulé depuis la dernière fois que vous vous étiez vue ? La jeune femme que tu avais devant toi était à la fois semblable à celle que tu connaissais, mais aussi bien différente…
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