21 Février 2019 Hyahya ?... J'ai faim. Forcément qu'il a faim cet idiot. Avec le stress de son examen de droit demain matin, il n'a presque rien mangé au dîner. Alors voilà ce qui arrive : à vingt trois heures, Utakata m'annonce qu'il a la dalle. Et quand il a faim, il deviens vite très chiant. « Je vais aller préparer quelque choses aux cuisines, en attendant tu peux me voler des patacitrouilles. » Il râle pour la forme, parce que la citrouille il n'aime pas vraiment ça. D'ailleurs il me reproche souvent d'être obsédé par ce légume que j'aime autant. En jus de citrouille d'abord, que je consomme en quantité astronomiques. Puis en soupe, en bonbons, en tarte... Peut importe, j'adore ça. D'ailleurs, il me charrie en soulignant que c'est étonnant que je ne sois pas devenu orange à force d'en manger tout le temps. Mais merde, c'est bon la citrouille ! D'ailleurs, l'automne est terminé depuis bien longtemps, ce n'est plus la saison et j'avoue que je ne serait pas contre une petite tarte à la citrouille là tout de suite. Avec un peu d'épices pour relever le tout, c'est quand même ultra bon. Ou alors un cake ?.... Tout en enfilant ma fameuse robe de chambre à motifs de chauve souris pour ne pas attraper froid dans les couloirs, j'enfile mes pantoufles et me saisis de ma baguette. Tout en me relevant du canapé de cuir noir où nous étions installés pour travailler ensemble, j'ébouriffe les cheveux colorés de mon petit ami au passage. « Sois sage, je t'interroge en revenant pour m'assurer que tu as appris ta leçon correctement. »

Vu l'heure déjà tardive, beaucoup d'élèves sont déjà partis se coucher. Il y a encore une autre fille qui révise un peu plus loin dans la salle commune, mais elle est tellement absorbée par ses notes qu'elle ne me remarque même pas m'approcher de la sortie. Quand les pierres s'ouvrent pour me laisser sortir de là, je frisonne et lâche un juron en sentant le froid de la faculté. Il faisait meilleur dans la salle commune ! Tu parles d'une plaie, cet endroit à beau être plus petit que le château de Poudlard et un brin plus moderne, c'est quand même la merde à chauffer. Je rabat un peu plus ma robe de chambre, saisis ma baguette et marmonne un simple : « Lumos. » Je n'ai même pas le temps de finir le mot que le bout s'illumine déjà. J'esquisse un sourire satisfait, ravi de la voir si réactive. Si nous continuons comme ça elle et moi, je pourrais bientôt devenir meilleur en sortilèges informulés. Elle semble avoir compris ce que je voulais avant même que je ne prononce la formule.

Frigorifié mai tout de même décidé à aller faire quelque chose à manger -parce que mine de rien parler de bouffe m'a donné faim à moi aussi- je me dirige d'un pas rapide vers les cuisines. C'est juste au dessus, je n'ai pas bien loin à aller et je verrai bien ce qu'il y a de disponible là-bas pour cuisiner quelque chose rapidement. Heureusement qu'on a la magie tout de même ! En plus, je suppose que les elfes de maison doivent déjà être au lit à cette heure-là, ou se préparer à y aller. Je passe devant les tonneaux qui masquent l'entrée de la salle commune des Poufsouffles et fronce le nez en sentant une odeur désagréable de vinaigre. Quelqu'un a du se tromper en tapant dessus, pour que ça pue comme ça. C'est vraiment un truc de putois ça de lancer quelque chose qui pue en mécanisme de défense. Pourtant... Ce sont des blaireaux. Ces deux animaux se ressemblent un peu, mais ce n'est pas la même bestiole pour autant. Contrarié et incommodé par l'odeur nauséabonde qui plane devant la salle commune de l'autre maison, j'enfouis mon nez dans la manche de ma robe de chambre pour préserver mes narines.

Ce serait cool tout de même à Serpentard aussi d'avoir quelque chose qui repousse ceux qui se trompent. ça m'éviterais de changer le mot de passe tout le temps en compagnie du préfet et de la préfète. On change toutes les deux semaines et ces deux abrutis proposent toujours des choses bien trop évidentes à mon goût. L'autre cruche a même eu le culot de très sérieusement me proposer, en me regardant dans les yeux comme si ce n'étais pas déjà assez suffisant de me provoquer, Salazar comme mot de passe. Sa bâtise m'irrite, mais au moins, on ne peut pas lui reprocher de ne pas être sure d'elle même. Bien que sa détermination semble être motivée pour gagner le concours de celle qui sortiras la plus grosse ânerie de l'année. Chez les jaunes et noirs, je crois que leur mot de passe ne change jamais. Ils se sont habitués à taper les tonneaux d'une certaine manière et dans un sens précis pour rentrer dans leur terrier. Et honnêtement, j'ai beau en avoir vu faire quelques uns, certains vont tellement vite par habitude que je ne comprend pas vraiment comment ça fonctionne. Tu m'étonnes que personne d'une autre maison n'ai pu rentrer dans leur salle commune depuis des siècles ! En plus, tout le monde ou presque s'en fout des Poufsouffles. Comme s'ils étaient un peu des figurants dans le paysage.

Chatouillant le tableau qui barre l'entrée de la cuisine, je me glisse ensuite à l'intérieur et salue simplement un elfe de maison qui se trouve encore ici. Je dépose ma baguette sur le plan de travail et commence à fouiller dans les placards pour trouver quoi faire à manger. Il y a pas mal d'herbes disponibles pour assaisonner, de la viande de porc aussi... Mais surtout, à genoux dans le garde manger j’aperçois un Chou Chinois. En signe de victoire, je me relève et le brandit au dessus de ma tête : Ce sera des Baozi. Je me retourne en entendant un petit rire moqueur, une voix fluette. Prêt à râler après l'elfe de maison, je grogne en constant qu'il ne s'agit que de Dumont finalement. « Tiens donc. T'as eu un petit creux toi aussi ? »