Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Vendredi. L’étudiant à l’université magique a sauté sur l’occasion d’avoir son après-midi de libre. Une sale histoire d’un enseignant touché par un sort en ricochet par un autre élève qui passait par là. Bref, pas de pot quoi. Le français ne s’en voulait même pas de profiter cette branche tombée à l’eau jusqu’à la prochaine semaine. Quel tristesse, un cours de moins, mais comment va-t-il faire pour attendre sept longues journées ? Ahem. Un drame, absolument. Terriblement touché par le sort de son professeur du jour, le jeune n’avait pas le choix que de prendre la seule décision logique : s’évader quelques heures loin, très loin, de l’université ! Et ça, uniquement pour la santé du cigare. Le blond sonda parmi ses amis qui seraient intéressés à venir avec lui parcourir les boutiques du chemin de traverse. Une grande partie des étudiants de sa filière suivirent le mouvement ayant dans l’idée d’en profiter pour fêter la fin de la semaine dès le soir tombé.
Le futur magizoologue s’était fait une petite liste de points d’intérêts dans sa tête. Tout d’abord, il entrainait ses amis sportifs dans le magasin de Quidditch. Si lui, se concentra uniquement sur le fait de remplacer son matériel usé, ce ne fut pas le cas de certains de ses meilleurs amis. Ils dévalisèrent carrément le vendeur très heureux de tomber sur la bande de jeunes sorciers. Il en profita aussi pour racheter une pair de gants pour Maëlle, sa partenaire habituelle de Quidditch. Cette attention lui ferait sans doute plaisir et remplacerait sa pair actuelle dans un état douteux dirons nous. Il remplit son sac à dos de divers articles avant de sortir avec toute la bande. Celle-ci se sépara en plusieurs petits groupes, s’étant promis de se retrouver à une heure fixe plus tard. Evan n’eut pas un franc succès avec son intérêt porté sur la boutique nommée Fleury & Bott. Les autres déclinèrent son invitation et poursuivirent leurs propres emplettes. Haussant les épaules, peu dérangé par le fait de se retrouver seul, le blond franchit les portes de la boutique. Réajustant les sangles de son sac à dos sur son épaules, il inspira un grand coup. Un sourire se jouant sur les lèvres, il salua les différents vendeurs qu’il croisa.
Grand connaisseur depuis qu’il était arrivé en Angleterre, le jeune homme savait exactement où se rendre pour trouver son bonheur. Bientôt les étagères remplies de différents ouvrages traitant des créatures magiques apparurent dans son champ de vision. Evan prenait avec un grand sérieux ses études. Sincèrement, il espérait acquérir assez d’expérience sur ces dernières années d’études pour décrocher un travail intéressant lorsqu’il serait diplômé. Pour cela, il savait pertinemment qu’il lui fallait à tout prix sortir du lot. Et ça, ce n’était pas franchement facile vu que tout comme lui, les autres étudiants, étaient tout aussi qualifiés et motivés.
Toutefois, il espérait obtenir un stage auprès de la famille MacFusty durant les prochaines grandes vacances. Ce serait une opportunité inespérée. Seulement, Evan savait que l’enseignant des soins aux créatures magiques ne l’engagerait pas s’il ne faisait pas ses preuves. Alors, le blond plongeait sans filet dans une mare de bouquins pour renforcer ses connaissances théoriques apportées par l’université. Au-delà de chercher à préparer son avenir de la meilleure manière, il devait bien avouer qu’il rêvait un jour d’avoir son propre livre recensant ses aventures à lui et aux créatures magiques qu’il rencontrerait durant sa carrière. Près des trois étagères traitant de son sujet favori, il y avait un petit espace avec une table et deux, trois chaises. Le sorcier balança son sac au pied de l’une d’elles avant de disparaitre dans les rayons. Son doigt effleuraient les couvertures à la recherche d’un titre précis intitulé Vie et Habitat des animaux fantastique de Newt Scamander. Un incontournable !
En bon fan, le garçon le saisit pour en tourner quelques pages. Il ne comptait pas l’acheter, il en avait déjà trois éditions différents dont une dans la langue de Molière. Après avoir feuilleter quelques pages, c’est avec précaution qu’il le reposa à son emplacement initial. Puis, il parcourut les prochains auteurs. Il commença à saisir un peu aléatoirement, sans réelle méthode, quelques ouvrages traitant notamment de dragons, des animaux plus basiques mais au programme de cette année et surtout en bonus sur les animaux de légendes. Il rêvait de découvrir un jour une créature pas encore recensée jusqu’à aujourd’hui par les plus grands magizoologues. C’est bien de rêver, non ? Au moment, où il tira un nouveau roman, il remarque une résistance inhabituelle comme si quelqu’un tirait aussi de l’autre côté au même moment. Ne saisissant pas tout de suite cette éventualité étant donné le peu de visiteurs dans la boutique, Evan tira d’un coup sec pensant que le livre était coincé. A cause de ce geste brusque, son coude percuta la rangée de gauche et ceux-ci se déversèrent de l’autre côté de l’étagère d’où venait la résistance.
- Merde, fais chier ! jura-t-il, dans un français parfait.
Les livres tombés dans un fracas de l’autre côté dévoilèrent un jeune homme brun face à lui. Le blond glissa sa main derrière sa nuque, un peu gêné. Ses lèvres s'étirent dans un sourire maladroit. Cette fois-ci, il s’exprima en anglais jugeant que l’autre garçon ne devait rien avoir compris de ses jurons. Ce qui n’était peut-être pas plus mal.
- Salut mec ! Pardon, je savais pas que tu étais de ce côté-là, s’excusa-t-il, en désigna l’étagère.
Un peu amusé malgré lui par le ridicule de la rencontre, il tendit la main, à travers l’espace laissé par les livres manquants, pour lui serrer la main.
- Evan Delacour. Et toi, c’est quoi ton nom ? demanda-t-il, curieux de faire la connaissance de l’autre jeune homme.
Plutôt sociable, le Poufsouffle sentait émaner du gars face à lui de bonnes ondes. Peut-être pourraient-ils faire connaissance ? Cela lui éviterait de passer son temps ici tout seul à feuilleter les bouquins. Un changement agréable dans sa routine lorsqu’on a des amis peu studieux. Désignant le désastre, il ajouta :
- Attends, bouge pas, je viens t’aider avec tout ça de l’autre côté. Je vais faire le tour plutôt que tout enjambé, je pense que c’est plus sage.
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Raphaël Millet
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Mar 21 Juin - 16:16
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«Avril 2021»
Depuis que le monde sorcier l’avait accepté, ou plutôt l'avait toléré, Raphaël avait déjà eu l’occasion d’entendre parler de créatures fantastiques. Que ça soit en tant qu’expression, dans des paroles de chansons ou simplement dans une conversation. Les rares fois où il avait rencontré la cousine de Jonas, elle lui parlait des créatures qu’elle soignait et il n’arrivait pas du tout à visualiser la moitié des animaux qu’elle évoquait. Alors, bien sûr, beaucoup de ces êtres étaient connus des contes et légendes moldues. Les dragons, les licornes, les chimères, griffons, hippogriffes ou autres mimics. Quelles créatures étaient réelles ? Lesquelles étaient fictives ? Qu’est ce qui était vrai dans ce que disaient les fables des non-sorciers ? Raphaël l’ignorait, et il ne pouvait pas passer sa vie à demander à droite, à gauche (en haut ? en bas ? ces soirées-là, on drague on branche tmtc pourquoi) si telle ou telle créature existait réellement ou si telle ou telle information était vraie. Raph était le premier à soupirer mentalement quand on lui demandait des informations sur le fonctionnement des technologies moldues, comme s’il était le plus grand des experts dans le domaine. Il aidait sans rechigner, et il était même plutôt fier que des sorciers s’intéressent à son monde, mais il n’était pas un puit de connaissance illimité. Pour cette raison, il essayait au maximum de se documenter seul, comme un grand, afin de ne pas se montrer harcelant envers ses connaissances sorcières.
Pour lui, la meilleure documentation possible, en solitaire, était dans les livres. Évidemment, puisque les sorciers n’avaient pas accès à internet (Les enfants, n’oubliez jamais que Wikipédia n’est pas une source fiable d’information ! ) et qu’ils ne pouvaient donc pas remplir d’articles détaillés sur des sites dédiés. Le souci avec les livres du monde magique, c’est qu’il devait les commander pour avoir une version moldue. Les lettres et les images qui bougeaient toutes seules, ce n’était pas des plus discret dans le monde moldu. S’il se faisait chopper avec un truc pareil dans les rues de Londres, il était bon pour une chambre spéciale tous frais payés dans les cachots du Blood Circle. Du coup, il valait mieux un bon vieux livre inerte et rasoir pour ne pas finir au trou. Ce genre de commandes prenaient plus ou moins de temps en fonction des livres demandés. Les livres dont la couverture de cuir prenait vie étaient plus longs à retranscrire à la moldue que ceux qui avaient seulement des images vivantes, et certains n’étaient tout simplement pas possible à avoir en version moldue classique.
Le français profita d’un moment de son temps libre pendant les vacances de Pâques pour passer sur le chemin de traverse, et plus précisément aux librairies magiques. Il espérait pouvoir trouver des livres instructifs, chez Fleury & Bott ou au Part Chemin, traitant de créatures fantastiques les plus connues dans le monde sorcier. Raph regardait les titres. Il avait déjà trouvé un livre, “Vie et Habitat des animaux fantastiques” qui existait en version moldue. En le feuilletant rapidement, il constata qu’il avait été préfacé par Albus Dumbledore. Il se rappela que c’était déjà ce sorcier qui avait ajouté des commentaires sur les exemplaires moldus des “Contes de Beedle le Barde”. À l’époque où il avait parlé avec Maxime de ce livre, il ne savait rien de Dumbledore, mais depuis il avait appris que c’était lui le premier fondateur de l’Ordre du Phénix et le français avait compris que le défunt leader partageait les mêmes rêves que lui.
L’ouvrage de Scamander sous le bras, il chercha d’autres livres à embarquer. Il aurait dû demander conseil à quelqu’un avant de regarder au hasard, en fonction des titres qui l’inspiraient. Prendre un livre, regarder la couverture, regarder la description, ouvrir des pages au hasard, faire une grimace, reposer le livre. recommencer jusqu’au coup de cœur. Prendre. Regarder. Grimacer. Reposer. Prendre. Regarder. Feuilleter. Lire un peu. Hésiter. Reposer. Prendre. Prendre… Prendre ? Pourquoi ce livre ne venait pas ? Les autres livres devaient être un peu trop serrés ce qui l’empêchait d’être attrapé. Il tenta de tirer plus fort, mais il tira tellement fort que les autres livres tombèrent au sol sans que celui qu’il voulait voir ne bouge.
«Qu’est ce que… ?!»
Il entendit quelqu’un d'autre jurer en français de l’autre côté de l’étagère, et en regardant par le trou formé par les livres tombés, Raph constata qu’un autre jeune homme se trouvait de l’autre côté, et que cette personne le regardait. Le (probable) sorcier s’excusa, expliquant qu’il ne savait pas qu’il y avait quelqu'un d’autre de ce côté-là.
«Ah.»
C’était donc à cause de lui qu’il n’arrivait pas à prendre le roman. Mais qui prenait des livres en jugeant simplement la tranche ? Raphaël regarda ledit livre dans les mains du garçon et constata que le dos du livre se transformait peu à peu en tranche. Il jeta un œil aux livres encore en rayon et constata qu’aucun n’avait de tranche, seulement deux dos de couverture.
«Ah.»
Il était toujours aussi étonné par la Magie et ses différents usages au quotidien. Comment le Blood Circle pouvait vouloir détruire quelque chose d’aussi incroyable, et pratique ? Méchants. Méchants ! L’inconnu le tira de ses pensées en se présentant à lui. Evan Delacour. Raph n’avait pas souvenir d’avoir connaissance de quelqu’un d’autre portant ce nom. Evan lui tendit la main à travers l’espace entre les livres pour le saluer. Le moldu ne put se retenir de rire du comique de la situation.
«Alors ça. Ça… C’est vraiment trop bizarre.» Il serra la main du jeune homme avec enthousiasme. «Raph ! Raphaël Millet. »
Le moldu se baissa et commença à ramasser les livres tombés sur le sol, avant de risquer de marcher dessus sans le vouloir. Evan s’empressa de se proposer de l’aider en faisant le tour.
«Ah ouais, ça sera plus pratique.»
Le sorcier ne tarda pas à le rejoindre de l’autre côté.
«Dis moi, puisqu’apparemment tu flânais dans le même rayon que moi. T’as des livres à conseiller pour quelqu’un qui n’y connaît rien dans le domaine ?»
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Dim 11 Déc - 17:03
Raphaël & Evan
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Avril 2021
Un sourire étire les lippes du français en constant l’air étonné de l’autre garçon. Il décolle sa main de son flanc pour l’agiter sympathiquement devant le brun. L’air de dire Salut, ce n’est que moi. Bienvenue dans les bizarreries du monde magique. Evan lui laisse tranquillement le temps de sortir de la torpeur de l’étonnement. Le Poufsouffle ne comprend pas immédiatement ce qui semble autant perturber le brun, si ce n’est le fait qu’Evan a littéralement fait tomber tout un pan de livres. Il aurait pu faire mourir d’une avalanche de pages le gars d’en face à bien y réfléchir. Peut-Etre un tantinet trop dramatique. Toujours est-il qu’il faut se méfier de ce qui se trouve dans les rayons sorciers. Le sorcier n’a jamais oublié le fameux livre capable d’arracher une main à son lecteur si celui-ci ne lui revient pas visuellement parlant. Qui fait ça, sérieux ? Le blond adore son monde mais il y’a un moment il faut peut-être instaurer des limites et surtout des règlements non ? Pas étonnant que les hôpitaux soient sous l’eau, quand un simple livre peut vous mener à l’amputation pure et dure d’un membre. Sérieux, il faut faire attention où on le pose ce machin. Heureusement, rien ne semble avoir attaqué son interlocuteur si ce n’est lui-même. Pas mal comme approche. Loin d’être énervé, en le regardant de plus près, Evan constate qu’il est simplement étonné. Et ça lui va aussi. N’étant pas un grand bagarreur, un simple coup d’œil à sa carrure de phasme suffit à s’en apercevoir, il préfère toujours les solutions pacifistes aux conflits. La voix amicale d’Evan, se présentant à l’inconnu, semble lui remettre les idées en place.
- Bienvenue dans la vie d’un sorcier ! rit-il, de bon cœur, en secouant énergiquement la paume de l’autre garçon. Ravi de faire ta connaissance, mon ami !
Le Poufsouffle constate être tombé sur quelqu’un de sympathique. Son intuition ne le trompe que rarement. Et pour l’instant, elle est plutôt positive. Et c’est tant mieux ! Amusé, lui aussi, par la situation, le jeune homme se présente à son tour répondant directement à l’accès de curiosité du français. Evan hoche la tête. Il note toutefois le caractère plutôt francophone du prénom et surtout du nom de famille de son interlocuteur. Cela lui fait directement pensé à l’époque lointaine où ses parents, les Delacour, avaient emmenés Erin et lui en montagne, dans les Alpes. Le blond est quasi sûr que le patronyme du brun est une marque de sport alpin au-delà d’être connue en France. Par contre, il est vrai que son prénom peut être d’origine différente. Après tout, Evan n’est pas mieux en ce sens-là. Toutefois, désireux d’avoir le cœur net, il lui demande :
- Raphaël Millet, répète-t-il, pour attire son attention. Ce serait une sacrée coïncidence mais dis-moi, tu ne serais pas français d’origine ? Non pas que ton accent ne sonne pas très « british » mais ton nom est carrément une marque de Ski française.
Il ponctue sa fin de phrase avec un petit rire en lui contant l’anecdote. Puis, selon ses propos, il rejoint le brun de l’autre côté de la rangée dérangée de livres. Ce dernier a déjà commencé à se pencher pour ramasser des ouvrages. Evan ne tarde pas à imiter sa posture. Il se saisit de plusieurs bouquins, se demandant s’il serait mal vu d’utiliser la magie devant le garçon. Et surtout, si les propriétaires ne vont pas remarquer le désordre engendré par les deux garçons. Hésitant et ne voulant surtout pas se montrer supérieur au brun, ne sachant pas s’il est un sorcier ou non, Evan préfère l’aider à la manière moldue. Désespérant devant tous les noms, il s’adosse à une étagère en contemplant deux noms. Arf. Pourquoi est-ce que sa sœur n’est jamais là quand l’on aurait besoin de son sens hors norme de l’organisation et du rangement. Soupirant. Il est heureusement d’entendre la question de Raphaël. Aussitôt, ses prunelles se mettent à pétiller d’intérêt face à celui de son interlocuteur. Après tout vu sa présence à cet endroit précis de la boutique, il est vrai que le Poufsouffle aurait pu y songer avant. Toutefois, il grimace en regardant le tas de livres sans dessus-dessous.
- Ouais, bien sûr ! Euh…le problème, c’est qu’ils se trouvent probablement là-dedans, énonce-t-il, en se massant la nuque d’une main et pointant du doigt le tas grouillant de livres magiques à leurs pieds.
Ses yeux naviguent sur le bouquin que Raphaël avait sous le bras quelques instants auparvant. A nouveau, il pointe son index et vient en tapoter la couverture.
- C’est une très bonne base pour débuter ça. Newt Scamander est un exemple pour de nombreux étudiants comme moi. Aussi idiot que cela puisse paraître, j’aimerais un jour pouvoir faire comme lui et arpenter le monde à la recherche des animaux fantastiques. Mais bon, déjà, il faut que je décroche mon diplôme ha !
Intéressé par les motivations de Raphaël, Evan se permet de lui l’interroger à son tour :
- Et pourquoi tu t’intéresses aux créatures magiques toi ? Tu comptes changer de filière ? Ou de boulot ? demande-t-il, poliment, d’un intérêt tout à fait innocent en scrutant les traits du brun.
Poursuivant sur sa lancée, il complète réalisant qu’il ne lui a pas vraiment répondu.
- Il faut déjà qu’on trie tout ça avant d’être viré de la librairie et après je te propose de te filer des bouquins pour débutants. Tu t’intéresses à quoi en particulier ? Je veux bien que tu m’aiguilles un peu.
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Raphaël Millet
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Sam 17 Déc - 15:44
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Evan était quelqu’un d’assez déroutant. Il fallait dire que la situation elle-même l’était ; ce n’était pas tous les jours qu’on faisait connaissance avec quelqu’un à travers une étagère. En tout cas, Raph n’avait pas souvenir d’avoir déjà rencontré quelqu’un d’aussi amical. L’inconnu lui parlait et agissait comme s’ils avaient été amis depuis toujours. Il souhaita la bienvenue au moldu dans le monde sorcier lorsque ce dernier lui serra la main. Il l’avait même appelé “Mon ami”
Raph se présenta à son tour. Raphaël Millet. Evan répéta le nom du jeune homme en lui demandant si, par hasard, il ne serait pas français. À la surprise du moldu, ce n’était pas son accent qui l’avait trahi, mais plutôt son patronyme qui ressemblait à une marque de ski française.
«Euh… Non… Enfin… Oui. Oui je suis français, mais non, je n’ai rien à voir avec les skis. D’ailleurs, je ne sais pas skier.» Raph continua en français. «Je viens de Lyon.»
Evan rit avant de le rejoindre de l’autre côté de l’étagère pour aider le moldu à ramasser les livres. Raph avait déjà commencé et le sorcier ne tarda pas à l’imiter. Le français profita de la situation pour demander à son camarade s’il avait des conseils à donner en matière de de livre sur les animaux magiques pour quelqu’un qui ne connaissait absolument rien dans le domaine. Les yeux d’Evan pétillèrent d’intérêt avant que ce dernier ne grimace en regardant les livres étendus sur le sol. Il répliqua qu’il pouvait renseigner Raphaël mais que malheureusement les ouvrages se trouvaient probablement dans le fouilli au sol.
«Oh… Ce n’est pas vraiment un problème, ils seront toujours dans le coin une fois ramassés. »
Evan tapota la couverture d’un des livres que Raph tenait sous le bras juste avant et qu’il avait posé sur une petite pile. Newt Scamander, un exemple à suivre.
«Ah… Euh… Oui sûrement ! Je ne suis vraiment pas calé sur le sujet, alors je te crois sur parole. »
Evan s’interrogea finalement sur les raisons que peuvent avoir le moldu pour s’intéresser soudainement aux créatures magiques. Est-ce qu’il comptait changer de filière ou de boulot ?
«Euh…» C’était toujours délicat de parler de son statut de moldu avec des sorciers. D’un côté, Evan semblait très sympathique, mais les sorciers devaient souvent être très sympathiques entre eux. Il ne connaissait pas son passé, son passif avec les moldus ou ses idéologies. «Je fais partie de l’Ordre du Phénix. Je… Euh… Je veux pas te faire peur, mais je préfère te prévenir, surtout avec les temps qui courent. Je suis un moldu. J’ai des amis sorciers, mais des fois j’ai pas forcément toutes les références les sujets de discussion et je veux pas passer mon temps à demander à m’expliquer telle ou telle expression.»
Raphaël aurait compris que Evan refuse de l’aider. Nombreux étaient les sorciers qui détestaient ou qui craignaient les moldus. Mais, et heureusement, il y avait tout autant de sorciers qui n’étaient pas dérangés par l’absence de magie chez quelqu’un. Raph ignorait si le sorcier faisait partie de ces gens, mais en tout cas il ne laissa rien paraître. Avant toute chose, il fallait ranger tout le bordel avant de risquer de se faire virer de la librairie et ensuite Evan pourrait lui filer des bouquins qui pourraient être utiles à un débutant comme Raph. Par contre, il avait besoin d’être aiguillé sur les recherches du moldu, parce que les créatures fantastiques, tout de même, c’était vaste.
«Alors… Déjà il me faudrait des livres… Comment dire… Moldu-friendly ? je tiens pas à me faire contrôler dans la rue en ayant un bouquin avec des images qui bougent toutes seules dans mon sac à dos.»
Et encore… Il pouvait y avoir encore pire que les images qui bougeaient.
«Sinon… J’en sais rien. Quelque chose qui traitent des créatures les plus connues ? Autant je vois ce qu’est un hippogriffe, ou une licorne parce que j’ai vu les films Harry Potter parce que je m’y connais un peu en mythologie ou en légendes. Y’en a beaucoup qui sont inspirées de créatures magiques réelles, c’est impressionant. Mais sinon on m’a parlé de niffleur, j’en avais jamais entendu parler avant.» Il repensa à ce que Elise lui avait dit à propos des dodos, qui n’avaient pas disparu, quand ils étaient au musée d’histoire naturelle. «Ah aussi ! On m’a dit que les dodos étaient des créatures magiques, et qu’ils n’avaient pas disparu il y a des siècles, comme les moldus le pensaient ! »
Raph espérait que ses explications n’étaient pas trop exigeantes et que ça pouvait suffire à aiguiller le sorcier. Sinon…
«Mais sinon… Je suis pas trop exigeant. Je me débrouille»
Dans tous les cas, ils devaient finir de ranger. Heureusement, il n'y avait pas un très grand nombre de livres qui s'étaient effondrés et ils n'avaient pas été abîmés par leur chute.
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Mar 27 Déc - 22:57
Raphaël & Evan
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Avril 2021
Evan ne peut s’empêcher de sourire au brun en face de lui. Il semble un peu dérouté par la présence de l’étudiant français. Ce dernier trouve cela plutôt amusant. Il est vraiment que leur rencontre est plutôt cocasse. Le blond doit bien le reconnaître, mais cela ne fait que renforcer sa bonne humeur. Raphaël. Raphaël Millet, qui n’a rien à voir avec une marque de ski française, a tout l’air d’être un jeune homme sympa, sans trop de prise de tête. Le Delacour n’a pas souvent l’habitude de faire de telles rencontres maintenant que cela fait un certain temps qu’il traine en Angleterre et surtout dans l’université. Les autres étudiants, il voit à peu près qui ils sont mais ce n’est pas pareil. Il est rare que s’ils n’ont aucun cours en commun ou d’amis faisant partis d’un même groupe, d’en rencontrer au détour d’un couloir comme dans les navets de noël ou amoureux. Et pouf la sorcière tombe dans les bras du beau sang-pur dont les poches blindées débordent de galions. Ils partiront vivre dans le manoir familiale enneigé à dos des magnifiques et nobles destriers ailés. Ah ! Vive les films de noël hein. Quel cinéma ! Et c’est le cas de le dire. Au contraire, Raphaël a l’air d’être plutôt le genre de personne plutôt vraie. Et ça plait bien à Evan.
- Tout à fait entre-nous, je préfère le Quidditch au ski. Au moins, on se blesse pour une raison valable pas parce que c’est la dernière piste de la journée ou parce qu’un abruti fait une ligne droite sans regarder à droite et à gauche, explique-t-il, en râlant un peu sur la dernière partie.
Sous l’air de son nouveau camarade français, il lève les mains en signe d’excuses. Soulevant une mèche de sa tignasse blonde, il pointe un cicatrice près de son arcade. Tapotant dessus, il poursuit son explication :
- Pardon, mauvaise expérience quand j’avais six ans. Ouais, je sais, c’est vachement moins classe que Potter, plaisante-t-il. Hum. C’est peut-être un peu tôt pour les vannes, je te le concède.
Ouais carrément même. Haussant les épaules, Evan préfère changer de sujet rapidement. Il est vrai que les nombreuses oreilles dans la librairie pourraient entendre leur conversation. Evan ne tient pas à passer une heure à s’expliquer auprès de la police magique sur pourquoi son humour est relativement approximativement mauvais et malvenu.
- Lyon, répète-t-il, sympa ! J’y suis allé à quelques reprises. Mes parents ont des amis un peu partout en France. Enfin amis…on s’entend, je crois que c’est surtout pour les affaires en tout cas, il y’a des personnes que ma mère préfère plus voir que d’autres. On a pas trop eu le temps de visiter, finit-il, par constater, un peu curieux de plus en savoir sur cette ville.
Il se penche pour ramasser quelques livres et commencent à les empiler, puis se faisant l’idée d’être un abruti, il se rattrape.
- On vient de Paris. Mais, ici, il n’y a qu’Erin, ma sœur et moi, complète le Poufsouffe.
Fredonnant son assainissement, Evan ne répond pas par la parole à Raphaël. Il se met plutôt au travail, car vu la quantité d’ouvrages au sol et celles éparpillés sur l’étagère, ils en ont pour un moment. Surtout qu’il vaut mieux que ce soit presque comme avant, s’ils ne veulent pas se prendre un savon par les propriétaires. Quel drame ce serait que d’être interdit de boutique ! Franchement, si Evan n’avait pas besoin de ces ouvrages pour réaliser son rêve, il s’en ficherait royalement. Après tout, ce n’est pas comme si les deux garçons ont volontairement fait tomber une étagère. Toutefois, cela l’embêterait quand même de ne pas réparer leur petite bêtise. Ah c’est chiant d’être un bon garçon qui fait toujours ce que l’on attend de lui. Mais bref. Comme il le pensait, l’autre jeune homme a l’air vraiment de quelqu’un de simple à contenter. Et la discussion parfait facile à entretenir. C’est agréable. Lors de la révélation de Raphaël, Evan relève la tête d’un geste brusque manquant de peu de heurter le menton de l’autre français.
- Pardon ! s’excuse-t-il, avant de renchérir. Tu m’as surpris. Non pas parce que tu es moldu hein, je te rassure. Je suis pas … bref, j’aime bien les moldus enfin…merde c’est chiant.
Le blond prend le temps de faire une pause. Il inspire un grand coup avant de déblatérer d’une seule traite, ce qu’il pense vraiment.
- J’aime bien les moldus sympas avec les sorciers sympas, ok ? tente-il, incertain, avec un léger sourire sur les lèvres.
Quel bordel cette histoire tout de même ! Evan chasse les explications de Raphaël d’un geste de la main pour lui faire comprendre que ce n’est pas du tout un problème pour lui. Il est toutefois impression d’entendre qu’il soit un membre de l’Ordre du Phénix. Il en faut du courage pour s’immiscer dans ces affaires-là. Ce n’est pas parce qu’Evan ne l’a pas fait qu’il ne respecte pas ceux qui œuvrent contre les sorciers extrémistes et surtout les moldus dégénérés. Le Poufsouffle n’est pas quelqu’un qui apprécie plus que ça les conflits. Pour l’instant, la seule chose qui lui emporte c’est de conserver Erin à l’abris de toutes ces manigances. Elle a déjà bien assez de problèmes sans en plus rajouter de dangereuses missions pour une guerre dans laquelle, il n’y aura pas vraiment de gagnants, pas vrai ? Evan pose un regard nouveau sur son camarade français.
- Et bien, il en faut du courage pour faire ce choix, mon ami. Comment tu t’es fait embrigadé là-dedans, mec ? Au risque de mentionner une évidence, c’est déjà dangereux pour un sorcier expérimenté mais…et bien, tu n’as pas de pouvoirs magiques pour te défendre, énonce-t-il, pour tenter de mieux comprendre la psychologie de son interlocuteur.
L’étudiant en magizoologie écoute attentivement la demande éclairée de Raphaël. Moldu-friendly, c’est noté. Après les révélations du brun, Evan voit un peu mieux ce qu’il peut lui proposer pour ne pas trop le larguer. Après les créatures magiques ont ça de bons que peu importe par laquelle vous commencez, elles sont toutes incroyables ! Et puis, il suffit surtout de savoir lire et de tomber sur le bon auteur, ce qui ne devrait pas poser de problèmes aux jeunes hommes. Mais surtout faire attention à ce que Raphaël ne passe pas trop pour un illuminé auprès des siens. Après tout, Evan ne sait pas vraiment où habite le brun, surtout s’il vit du côté sorciers ou moldus de Londres. Après la tirade de Raphaël, Evan entreprend de se gratter le crâne. Des dodos… Des niffleurs d’accord mais des dodos…Oh ! Un éclair de génie au fond de ses prunelles, le garçon éclate de rire.
- Oh, tu veux sûrement parler des Dirico ! Ils sont vraiment pas bêtes ceux-là. Lors du moindre danger, ils se téléportent, c’est pour ça que vous les moldus les pensent éteints. Et non surprise ! Ils sont justes plu intelligents que les Hommes. Pas si étonnant que ça, si tu veux mon avis, conclue l'étudiant, avec un air entendu, qui en dit long sur ce qu’il pense de certains êtres humains.
Résumant dans sa tête, ce qui pourrait convenir à Raphaël, Evan hoche la tête.
- Ok ! C’est noté. Quant aux Niffleurs, méfie-toi. Ils ont l’air adorables comme ça mais ce sont de vraies petites pestes surtout quand tu as de l’argent ou des objets de valeur dans tes poches, le met-il, en garde en ouvrant la page du bouquin qu’il tient entre ses mains. Regarde ce sont eux, les Niffleurs !
Il glisse le bouquin à Raphaël, se penche vers lui et feuillette plusieurs pages jusqu’à arriver à celle orné d’un drôle d’oiseau incapable de voler. Il tapote sur l’image qui gigote quelque peu, comme si l’animal était vivant et surtout exaspéré d’être réveillé par l’index d’Evan.
- Et voici ton dirico… ou plutôt ton dodo. Hmm, Raphaël, à quel point, tu te mets dans la merde si tu emportes des bouquins de sorciers chez toi ? demande finalement le Delacour.
Cherchant éventuellement à savoir à quel point ce gars est déjanté ou assez fou pour être surpris en possédant d’objets appartenant au monde sorciers. Après bon, Evan a toujours eu un penchant pour le danger (c’est faux). Un de plus ou de moins hein. Qu’est-ce que ça changerait vraiment dans ce monde à moitié barré ? On est d’accord.
AVENGEDINCHAINS
Raphaël Millet
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Mer 28 Déc - 17:33
EVEN I NEVER DREAMED OF MAGIC LIKE THIS
«Avril 2021»
C’était la rencontre la plus bizarre que Raphaël ait pu faire dans sa vie. À travers une étagère, en se faisant renverser des livres sur la tronche, c’était pas commun, même dans le monde de la magie. Lorsque le moldu se présenta à Evan, sous le nom de Raphaël Millet, le sorcier le compara à une marque de ski, ce que le français démentit aussitôt. Evan révéla qu’il préférait le Quidditch au ski en expliquant dans un monologue plutôt confus, le pourquoi du comment.
«Euh…»
Compliqué d’en placer une avec ce type. Mais ça faisait plus sourire Raph qu’autre chose, souvent, c'était lui qui parlait trop. Evan pointa sa cicatrice en expliquant que c’était une mauvaise expérience de son enfance. Il fit une blague douteuse sur la propre cicatrice de Potter, se rattrapant rapidement en disant que c’était peut-être un peu tôt. Oui, c’était un peu tôt, même pour Raph qui ne l’avait pas connu. En revanche, il avait un enregistrement vidéo de son assassinat, pris par Jonas qui était en première loge pour voir Harry prendre du plomb dans la tête.
«T’inquiète, j’ai un humour parfois douteux, des fois.» Il se racla la gorge avant de changer de sujet, ou plutôt l’éloigner de Potter. «Euh… Sinon… J’ai jamais fait de Quidditch, ni de ski.» Il fallait dire qu’avant d’arriver à Londres, Raphaël ne faisait pas du tout de sport. «Je fais un peu de boxe, j’ai le niveau juste au-dessus de punching-ball ! Et, pour rester dans les moyens de transports, je compte bientôt passer le permis moto.»
Evan était déjà allé à Lyon. Ses parents avaient pas mal de contacts un peu partout en France. Il fit comprendre à Raph qu’il n’avait pas trop eu le temps de visiter. Sa famille voyageait pour affaires, pas pour le tourisme.
«C’est une jolie ville, mais je sais pas trop si c’est si intéressant que ça à visiter. Je veux dire, j’y vis donc j’ai pas l'impression que c'est si extraordinaire que ça. À part le musée de la miniature et du cinéma, j’ai pas visité grand chose dans ma propre ville. Tu viens d’où toi ?»
Evan venait de Paris, mais il n’y avait que sa sœur Erin et lui qui étaient en Angleterre. Il se rappela de sa discussion avec Adèle, l’été dernier.
«Vous êtes là parce que Beauxbâtons ne propose pas de cursus d’études supérieures ?»
Raphaël profita de la situation pour demander à sa rencontre du jour s’il pouvait le conseiller en livres traitant d’animaux magiques. Evan en connaissait, pour sûr, mais ils étaient probablement dans le bordel éparpillé un peu partout. Pour Raph, ce n’était pas un souci, ils allaient remettre ça en ordre et en profiter pour récupérer les livres dont il avait besoin. Le sorcier montra un livre, que Raph tenait sous le bras, en la désignant comme étant un exemple de très bon livre. Le moldu n’avait pas d’autre choix que de le croire sur parole, et l’autre jeune homme resta silencieux un moment pendant qu’ils ramassaient. Evan finit par demander plus d'informations sur ce que Raphaël cherchait, et sur les raisons de cet intérêt soudain pour les créatures magiques.
Raph préféra être honnête. Il appartenait à l’Ordre du Phénix ; il savait d’expérience que pour se présenter en tant que moldu, la pilule passait mieux quand il précisait, en amont, appartenir à l’Ordre. L’information eut tout de même son petit effet sur le sorcier, puisque ça le fit relever sa tête si brusquement qu’il manqua de peu de donner un coup de boule à Raphaël.
«Wow ! Attention !»
Evan se confondit en excuses. Il avoua être surpris par les propos du jeune homme. Pas qu’il ait quelque chose contre les moldus. Ça faisait rire Raph de le voir s’emmêler les pinceaux, il croyait voir une imitation de lui même.
«T’en fais pas ! Je suis un peu pareil »
Le sorcier finit par lâcher qu’il aimait bien les moldus sympas avec les sorciers sympas. Le moldu eut un petit sourire triste.
«Ouais… Moi aussi je préfère quand on évite de s’entretuer, mais tout le monde ne pense pas pareil… En tout cas, si ça peut te rassurer je ne m’amuse pas à empaler des sorciers sur des piques. »
Evan balaya les propos de Raphaël, comme pour expliquer qu’il n’avait pas à se justifier et le moldu baissa timidement la tête, en guise de remerciement. Ce n’était pas toujours facile de fréquenter des sorciers, surtout depuis que Potter avait été froidement exécuté ; les sorciers avaient peur des gens comme lui. Et l’humain, tout comme d’autres animaux, avait des réactions très dangereuses quand il avait peur. Evan s’interrogea sur les raisons qui pouvaient pousser un moldu à rejoindre l’ordre du phénix et s’exposer à de tels risques.
« Oh… C’est une longue histoire. » Une histoire qu’il pourrait finir par transcrire sous forme de livre, ça commençait à en faire des choses, dans la vie du jeune homme. « J’étais pas quelqu'un de proche du monde sorcier, avant. J’ai appris votre existence en même temps que les autres moldus. Mais… pour faire simple. J’ai eu une prise de conscience. J’ai réalisé que les sorciers étaient des êtres humains, comme les moldus. Avec des parents, des enfants, des amis, une famille. J’ai pris conscience peu à peu que le Blood Circle était un mouvement liberticide. J’ai rencontré les bonnes personnes aux bons moments, comme si quelque chose dictait mes pas. » Raph fit un aparté. «Je suis non-croyant, mais je sais quel genre de sorciers j’aurais pu rencontrer, et j’ai conscience que j’ai eu de la chance dans mes rencontres. Je me suis rendu compte que certains de mes amis trempaient déjà dans le monde magique. Et j’ai fini par rejoindre la branche moldue de l'Ordre du Phénix. À l’époque je voyais ça comme un groupe de résistance contre le gouvernement du Blood Circle. » Il continuait de ramasser les livres tout parlant. «Après. Je ne suis pas un homme de terrain. J’essaie de contrer la propagande de Kane, en montrant le vrai visage des sorciers, et pas seulement ce que le Blood Circle montre. Je récolte des témoignages que je mets sous forme de vidéo. Et… J’essaie de m’arranger pour que ça soit vu par les moldus. J’avais fait un hommage à Harry Potter. Tout en expliquant comment il avait été exécuté, vidéo à l’appui… »
Mais c’était une cause perdue. Raph n’était qu’une goutte de rosée à côté du monstrueux océan qu’était le Blood Circle. Il était une source d’espoir de meilleurs lendemains quelques fourmis, mais le Blood Circle était composé d'insatiables requins …
Raphaël revint sur le sujet des livres. Il avait besoin de livres moldu-friendly, qui puissent passer inaperçus dans le monde non-magique. Il ne savait pas trop par où commencer. Il voulait surtout en apprendre plus sur des créatures communes qu’il ne connaissait pas. Il avait entendu parler de niffleur. Oh et il y avait les dodos, c’était intéressant de savoir la vraie raison de leur disparition, ou plutôt, de leur non-disparition. Evan ne comprit pas immédiatement, puis parla finalement des diricos, les dodos n’avaient pas le même nom chez les moldus et chez les sorciers. Il expliqua que, au moindre danger, les diricos se téléportaient magiquement et que c’était comme ça que les moldus pensaient les avoir tous massacrés.
«Oui ! C’est ça ! Putain, c’est du génie quand même leur mécanisme de défense.»
Quant aux niffleurs, il fallait se méfier d’eux. Ils avaient l’air adorable, mais ils pouvaient être des vrais peste, surtout si on avait des choses de valeur dans les poches.
«Alors avec moi, aucune chance. Je roule pas sur l’or.» Evan feuilletait les pages d’un livre jusqu’à trouver celle du niffleur. «Ah oui, ilsss ont une bonne bouille. On dirait des ornithorynques. En moins… Comment dire… En plus… Enfin, ils ont un air de famille. »
Le sorcier feuilleta ensuite le livre pour arriver à la page du dodo/dirico. Il tapota sur l’image, ce qui ne manqua pas de faire gigoter, l'image dérangée d’être réveillée de la sorte. Il finit par demander à Raphaël à quel point ça craignait qu’il emporte ce genre de livres avec lui.
«Euh… Bah chez moi ça craint rien. M deu coloc sont au courant pour le secret magique, ils appartiennent également à l’Ordre, du côté moldu. À part si y’a une descente chez nous, ou si on invite quelqu’un qui n’est pas au courant, ça craint pas. Surtout qu si on ouvre pas le livre, on peut pas savoir.» Non, vraiment, il n’avait rien à craindre de Jonas et Leah, là dessus il n’y avait aucun problème. «Le souci, c'est si je me fais choper avec ça dans la rue. Ce que je risque… Ben… Disons qu’on dit que les livres aident à s vider la tête, mais j’aimerais pas que le Cercle me la vide comme ils ont vidé celle de Potter… »
Raph haussa les épaules avec un petit sourire timide, l’air de dire “Moi aussi je peux faire des blagues douteuses.” Mais toute blague que c'était, ça représentait bien ce qu'il pensait risquer.
«Mais t’en fais pas, la librairie a l’habitude de mes demandes. Ils me les commandent en impression à la moldue, je dois juste payer un supplément, mais au moins je suis safe. Et une fois que je les ai lus, je les mets en libre service à l’Ordre du Phénix, pour que d’autres moldus en profitent. Il y a aussi quelques livres sorciers, mais c'est pas encore bien rempli. Enfin, peu importe. »
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