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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Telle est la voie ~ Sofyah :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Lyllyah Sody
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Lun 28 Fév - 20:54

Février 2021

Le blouson en cuir sur les épaules, la capuche de mon sweat sur la tête, je déambulais dans Londres, les mains dans les poches tandis que mes DocMartens martelaient le sol de mon pas rapide et assuré. Jambes habillées d’un jean un peu troué, je fixais droit devant moi, le regard déterminé et sûr. Quand bien même je gardais ma joie de vivre puisque je n’étais pas tout à fait au travail, je sentais quand même mon esprit devenir plus sérieux à chacun de mes pas. Bientôt, j’allais rejoindre le quartier général du Blood Circle pour faire connaissance avec quelques membres, tout le moins l’un d’entre eux, celui qui me fera la visite et m’expliquera un peu les tenant et aboutissant de ce qu’ils font. Un rapport, qui je l’espère, sera détaillé quant à la situation face au fléau sorcier. J’avais besoin de savoir, d’être informée, afin de pouvoir agir au mieux dans la situation actuelle. J’avais conscience de débarquer, d’être totalement néophyte, car en Suisse, les conflits étaient moins intenses, et j’attendais de mon rendez-vous de cette fin de journée d’être efficacement briefée pour pouvoir agir convenablement. Évidemment, en bonne soldate que j’étais, je n’avais pas attendu ce rendez-vous pour agir, j’avais déjà commencé une petite mission personnelle d’espionnage qui, je l’espérais, allait être fructueuse, même si je ne me faisais pas trop d’illusion.
Je n’étais pas douée socialement, je le savais, et agir comme je le faisais m’aidait également à m’intégrer à la vie de Londres, à faire partie d’elle, à la ressentir et à la comprendre, pour mieux me fondre dans la masse, comme lorsque je me vêtais de mon équipement de camouflage. J’avais par ailleurs déjà reçu quelques réponses, dont une qui semblait vouloir me harceler, ce qui, tout à fait entre nous, m’arrangeait. Au moins, le contact et le glanage d’information allaient être très faciles. J’aimais quand les missions étaient simples.
Mais, rien que de penser à elle, aux photos qu’elle m’envoyait, le bourdonnement à mes oreilles s’éleva et devint plus entêtant.
Fronçant les sourcils, je pressais le pas, comme si marcher plus rapidement allait faire taire le son strident qui s’intensifiait à mes oreilles.

Illusion
Illusion
Illusion
- Oh fermez là putain, ce ne sont que des photos.
Que, qu’elle dit. Que.
Que
Que
Que
- Vos gueules !!

J’élevais la voix alors que je descendais la bouche de métro, faisant s’arrêter quelques passants qui me regardaient alors de travers. Fusillant du regard un petit garçon qui riait, il prit peur et s’accrocha aux jupons de sa mère. Petit con.

Petit con, petit con

Les sifflements s’intensifièrent à tel point que je fus obligée de m’arrêter à la station de métro pour plaquer ma main contre mon oreille droite et fermer les yeux. J’avais pris mon traitement et j’avais mes appareils auditifs dans les oreilles, mais la guérison était loin d’être gagnée… il était même probable, d’après les médecins suisses, que je ne retrouve jamais totalement l’ouïe, les tympans ayant été trop abîmés. Je savais que j’allais souffrir de ces bourdonnements toute ma vie, mais depuis que j’échangeais ces messages avec cette inconnue, depuis que j’avais vu sa photo, c’était d’autant plus intense et insupportable.

Il me fallut quelques minutes, et le sifflement du métro entrant en gare pour m’aider à reprendre mes esprits. Bordel de merde il fallait au plus vite que je règle ce problème. Mais plus tard. Là, j’avais d’autres chats à fouetter. Je relevais mon bras gauche pour y observer le cadran de ma montre connectée, avant de replonger mes doigts dans mes poches et de reprendre ma route.
Suivant les instructions que j’avais reçues à la lettre, je ne me perdais pas (pour une fois), et si ça avait été le cas, je m’étais assurée d’avoir pris assez d’avance pour arriver tout de même à l’heure. Avec souplesse, je passais les barrières sans même sortir mes mains de mes poches, habituée à franchir les obstacles qui se trouvaient sur mon chemin grâce à ma longue pratique du Parkour. Par ailleurs, j’avais l’intention de trouver un parc où des traceurs pratiquaient leur sport. S’il y avait quelque chose de merveilleux avec le Parkour, c’était sa communauté, les gens rencontrés jusque-là avaient toujours été adorables, et c’était toujours très enrichissant pour la sportive que j’étais de pouvoir échanger d’une passion commune qui était autre que l’armée et la police.
Passant dans le sous-sol de la vieille gare désaffectée, je prenais le chemin de l’accès secret qu’on m’avait indiqué dans le tunnel du métro, pour enfin tomber sur les gorilles gardant l’entrée du quartier général. Au moins, je ne m’étais pas trompée de chemin, ce qui était assez exceptionnel pour le noter.

Après avoir prouvé mon identité, je me glissais à l’intérieur des locaux du Blood Circle, baissant alors la capuche de mon sweat, révélant ma longue chevelure rousse flamboyante qui ondulait dans mon dos, que je libérais de sous mon haut. Attachés en une queue de cheval imposante, je les arrangeais rapidement et grossièrement avant de replonger mes mains dans mes poches et prendre place sur le premier siège que je voyais. Je n’allais pas m’aventurer à la découverte des locaux sans mon guide, je suivais la discipline à respecter. Par ailleurs, tant que j’y étais… je sortais mon téléphone et le mettait immédiatement en mode avion afin qu’il ne soit pas traçable, et surtout que je ne sois pas dérangée par cette fameuse fille. Maintenant que mes acouphènes me foutaient la paix, autant ne pas les provoquer.
Replaçant mon téléphone dans ma poche, je croisais les jambes et attendais avec tranquillité qu’on vienne me voir. J’étais patiente.



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Sofiane Rasak
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Lun 11 Avr - 20:15
Prends garde à toi, nouveau monde,car notre foi est profonde
Lyllyah & Sofiane || Février 2021 - Quartier général du Blood Circle
Sofiane augmente la vitesse sur la tapis de course pour atteindre son rythme de croisière. S’évertuant à donner à son corps la dose d’endorphine nécessaire afin de calmer les tensions déjà existantes dans ses muscles, la séance de Sofiane est à son image : explosive. Après avoir élu domicile sur les machines de musculation et après avoir soulevé de la fonte pendant de nombreuses minutes, il tente d’oublier la raison pour laquelle il est d’une humeur exécrable. Il faut dire que déjà, de prime abord, Sofiane n’est pas le genre d’homme dont on s’entoure volontairement parce qu’il est d’un naturel taciturne. Son physique attrayant attire pourtant les jeunes femmes comme un aimant lol mais son esprit torturé sachant très bien se refléter sur les traits de son visage, la plupart du temps, cela en reste là. Ce qui frappe parfois les autres, c’est son côté étrange, sa personnalité particulière, sa manière bien à lui de dire les choses, sans aucun respect des convenances sociales ou des règles préétablies.

Sofiane a fait de la prison alors il ne s’encombre pas de ces choses-là, il fait des efforts parfois parce qu’il le faut mais de manière générale, on s’adapte à lui et pas l’inverse. La plupart des personnes qui le fréquentent le font pour des raisons bien précises, propres à eux même et Sofiane le sait, généralement, ceux-ci sont des marginaux. Ambrose. Davis. Les Rosebury ? Non, les Rosebury sont à part et Charly n’est pas encore suffisamment dans la noirceur pour comprendre les raisons qui ont poussé Sofiane à l’épier à son insu. Il n’a pas de nouvelles d’elle depuis plusieurs semaines même s’il a continué à la suivre à de nombreuses reprises. Il l’a trouvé tendue, regardant régulièrement en arrière pour s’assurer qu’il n’était pas dissimulé dans un coin à la surveiller mais elle ne s’est jamais rendue compte de sa présence, comme avant, en définitive. Il a vu son nom sur le tableau des personnes présentes au brief de la veille et rien que cette information a suffi pour l’agacer. Charly reprenait sa vie, sa vie sans lui et cette idée lui était simplement insupportable à envisager. C’est pour cela qu’il continuait aussi ses missions d’espionnage, afin de s’assurer qu’elle ne risque rien. Les temps ne sont pas sûrs, les sorciers semblent être aux abois depuis la mort de leur leader et Sofiane ne peut s’empêcher de vouloir conserver une certaine maîtrise sur ses déplacements et sur ses faits et gestes. Et aujourd’hui, il allait devoir se passer de sa filature. On lui avait collé la visite d’une nouvelle membre. À lui. À Sofiane Rasak, l’homme le plus affable que cette planète ait connu lol. Ne comprenant pas ce choix, pestant contre ses supérieurs, hurlant qu’il n’avait pas que cela à faire et qu’il avait d’autres chats à fouetter et d’autres sorciers à torturer d’ailleurs. On lui a ordonné de s’en occuper. Pourtant, Rasak est davantage habitué à se coltiner le sale boulot et par sale boulot, nous parlons ici de la torture, du meurtre et du nettoyage d’autres méfaits commis par le Blood Circle. Ce qui ressemble à des tâches « ingrates » pour la plupart des gens, Sofiane s’en accommode bien et y prend même un certain plaisir en réalité. Un plaisir malsain, un plaisir dont il se nourrissait chaque fois qu’il le pouvait. Alors qu’on lui demande de jouer les guides, cela n’avait pas de sens, c’était pour ainsi dire, gâcher son talent.

Sofiane termine sa séance, prend tranquillement sa douche et ne vérifie absolument pas sa montre. Il le sait, il n’est pas en avance, il est même plutôt en retard. Mais rien de cela ne l’intéresse, rien de cela ne le touche. Il s’en fiche, il est contraint de le faire alors autant faire passer un moment désagréable à la demoiselle. Avec un peu de chance, elle se plaindra de son accueil à la hiérarchie et cela les dissuadera de lui fournir à nouveau ce type d’attribution. Une fois prêt, il enfile un jean noir, des baskets noires, un pull noir. Tout est toujours sombre chez Sofiane, il déteste la couleur, il aime passer partout, il aime pouvoir se fondre dans la masse. Il se dirige ensuite vers l’accueil où elle l’attend probablement. Il arrive de manière nonchalante et effrontée tout en se dirigeant vers elle. Sofiane scrute l’individue de long en large, allant de sa chevelure rousse à son blouson de cuir en passant par son jean troué et ses chaussures ridiculement tape-à-l’œil. Pas son genre. Comprenant immédiatement à quel genre de personne il a à faire, il soupire fortement. « Sody ? » Habitude d’ancien militaire, il appelle quasiment toujours les inconnus par leur nom de famille. Par ailleurs, il aime bien mettre à distance les gens. Si l’on parle de manière formelle, les gens sont moins enclins à la discussion. Du moins… La plupart du temps. « Rasak. » dit-il pour se présenter parce qu’il sait que c’est ce qu’il faut faire. Clairement, il aurait préféré s’en passer. L’informer de sa propre identité n’a que peu d’intérêt à ses yeux. « On va commencer par une visite du Quartier Général afin d’avoir une vision d’ensemble des lieux. » L’invitant à le suivre, Sofiane l’entraîne dans les couloirs. « Des questions ? » Des questions, elle en a peut-être des tonnes. Sofiane se dit que s’il y répond tout en faisant la visite, cela se terminera plus vite. Oui, il est pragmatique et il a envie d’optimiser ce temps qu’il considère déjà comme étant du temps perdu.
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Lyllyah Sody
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Lun 18 Avr - 19:38

Février 2021

Cerveau enclenché comme si j’étais en service, je restais calme, patiente, disciplinée, mon regard gris scrutant les allées et venues des personnes présentes. Je notais donc l’allure originale de ce mec, et la chevelure blonde courte de cette femme. J’étais sans jugement, les gens faisaient bien ce qu’ils voulaient de leurs gueules, mais cela me permettait de me donner des repères. Aussi, je notais les salles qui semblaient être les plus fréquentées. Typiquement, celle au fond à gauche, tout le monde y allait, c’était à se demander si ce n’était pas là qu’était cachée la fameuse cafetière dont tout le monde rêvait pour une quelconque pause bien méritée. Apparemment, dans les métiers plus standards que le mien, la cafetière était un point de rendez-vous après un temps de dur labeur. C’était une tradition que je ne connaissais pas, et qui donc par extension, m’indifférait au plus haut point.
Par miracle, durant cette attente, mes acouphènes ne s’étaient guère trop éveillés, ce qui permit à ma patience de rester intacte. Il en fallait plus qu’arriver en retard à un rendez-vous pour me vexer. J’étais un soldat surentraîné pour qui il était courant de rester poster des heures durant à la même place sans devoir bouger le petit doigt au risque de se faire repérer. Si mon futur guide se croyait malin à arriver en retard, il se fourrait le doigt dans l’œil. Je n’étais ni agacée, ni courroucée et je n’avais pas d’avion à prendre. En vrai, il me prouvait simplement que c’était quelqu’un qui travaillait très mal et qui prenait très peu au sérieux les objectifs du Blood Circle. C’était triste… n’y avait-il que des manches à couilles ici ?
Heureusement que j’étais enfin arrivée pour remonter un peu le niveau.
Quoique, avec mes acouphènes et ma manie de parler toute seule, je n’étais pas certaine que je fasse exception à la règle. Peut-être même étais-je exactement à l’endroit où je devais être.

C’était donc les mains dans les poches, le regard balayant toujours l’horizon que je vis enfin une silhouette s’approcher de moi et m’interpeller. Complètement inexpressive, je regardais l’individu de haut en bas. Pull noir. Jean noir. Baskets noires. Chevelure noire. Peau n… ah non pas la peau.
Ah, voilà le gothique émo du groupe.
Sans pour autant afficher une quelconque expression, je décroisais mes jambes et me relevais, faisant un signe de tête à celui qui se présentait comme s’appelant Prénom Rasak. Pour le moment, je le nommerais tartempion.
Néanmoins, j’appréciais qu’il m’interpelle par mon nom de famille et qu’il se présente de cette manière, car c’était de cette façon qu’on s’appelait au service militaire. Ainsi, je n’étais pas dépaysée, et l’homme regagnait un point dans mon estime. Cela dit, j’ignorais la raison de son retard, peut-être était-il en train de torturer un sorcier pour soutirer des informations, et non pas en train de faire du crochet. C’était donc une excuse valable.
Ce fut donc sans conclusions hâtives que je glissais mes mains dans les poches de mon blouson et emboitait le pas à mon guide à l’air renfrogné.

- Comme vous voulez

Me contentais-je de dire lorsqu’il m’indiqua par où on allait commencer la visite. À dire vrai, je n’avais pas d’ordre de préférence, tant que je trouvais mes marques, ce qui allait arriver rapidement. Autant je me perdais encore facilement à Londres, autant ici, je savais que j’allais me repérer instantanément. Le cadre n’était pas le même, la motivation non plus. Ici, je travaillais, dehors, j’étais au repos, tout était différent. Cela dit, je n’étais pas idiote pour autant, et je commençais à trouver mes marques dans la grande ville au-dessus de nos têtes. Si d’aventure une mission devait se dérouler dans les rues de Londres, au moins je saurais comment agir et réagir, où trouver les meilleurs emplacements pour davantage d’efficacité dans l’exécution de mes ordres.
Laissant ma frange voleter au rythme de mes pas, je suivais Tartempion qui me demandait si j’avais des questions.

- Quelle est la situation avec la menace sorcière ? Comment agit le Blood Circle concrètement ? Quelle est la hiérarchie mise en place ? Quel est le protocole à suivre lorsque nous découvrons ou faisons face à un sorcier ? Combien d’unités y a-t-il dans le Blood Circle ? Y a-t-il des fonctions spécifiques ? Quel est le niveau d’armement ?

À l’angle du couloir dans lequel il m’emmenait, je décidais de m’arrêter là. Je ne voulais pas non plus assommer mon guide par mes questions, cela dit, j’essayais d’être pragmatique. J’avais posé des questions pour avoir des réponses concrètes sur nos agissements, pour me faire une idée de comment j’allais devoir agir et réagir lorsque j’allais être appelée. Je devais savoir tous ces détails pour pouvoir travailler convenablement. Je me fichais totalement du nombre de chiottes qui se trouvait à cet étage et où était située madame cafetière. Ça n’avait aucune importance pour agir contre les sorciers.




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Sofiane Rasak
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Dim 1 Mai - 16:40
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Lyllyah & Sofiane || Février 2021 - Quartier général du Blood Circle
La plupart du temps, les gens évitent Sofiane ou au contraire, lui collent aux basques. Peut-être parce que ce qu’il dégage est suffisamment ambigüe pour susciter chez les autres une certaine ambivalence. Quoi qu’il en soit, si les représentants du Blood Circle devaient choisir le meilleur des membres pour effectuer une simple visite pour une nouvelle recrue, Sofiane n’aurait pas parié sur lui. Il n’a jamais été d’un très bon contact avec les autres, avec le genre humain de manière générale, s’accrochant à quelques personnes de confiance qui le lui rendaient bien. La plupart du temps, l’attitude taciturne et déstabilisante de l’ancien militaire suffisait pour que la personne s’enfuit et ne vienne pas demander son reste. Cela lui convient bien outre mesure, puisqu’il préfère s’entourer de personnalités qu’il a choisis et non pas de celles qu’on lui impose. Sody, on le lui a imposé et même si Sofiane s’évertuera probablement à garder un comportement neutre, il sait que cela doit se sentir sur son visage qu’il n’a guère envie d’être là. Espérant qu’elle détecte sur ses traits cette troublante vérité, Sofiane se dit que ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Commençant de manière hâtive la visite -plus vite c’est fait, plus vite il sera tranquille-, Sofiane l’entraîne dans les couloirs du quartier général. Probablement déjà familière de la salle où ils reçoivent les potentiels adeptes, il ne prend pas la peine de la lui montrer. Lui demandant -plus par politesse que par gentillesse- si elle a des questions, il est désabusé face au flot de paroles continu qui s’échappe de ses lippes. Pour couronner le tout, il est tombé sur LA chieuse de service. Conservant une attitude fermée, il se contente d’écouter ses questions sans l’interrompre, tout en avançant dans les couloirs.

« Bah putain. » sont les seuls mots qui sortent de la bouche de Sofiane lorsqu’elle s’arrête enfin de parler. N’ayant que faire de la bienséance, il ne prend pas la peine de lui répondre immédiatement. « De l’entrée, tu as aperçu le secrétariat et les salles d’accueil. Ce sont les seules zones autorisées pour les visiteurs. » Il glisse sa clé dans la serrure et pousse une porte coupe-feu avant de s’écarter pour la laisser passer avant de refermer soigneusement l’entrée. « Sur ta droite, tu as la salle des planning, des affectations, de l’ordre du jour des réunions et groupes de travail. Juste à côté, tu as plusieurs salles de réunion, on s’y réunit selon les besoins. » Sofiane lui ouvre une des portes où elle découvre une de ces salles. La laissant examiner l’endroit il revient à ses questions. De toute manière, vu la manière dont elle les a déblatérées, elle ne lâchera pas sans avoir eu réponse. « La situation est grave. Mais on gagne du terrain. La mort d’un de leurs leaders en décembre les a affaiblis et depuis, c’est plutôt tranquille. On s’évertue à conserver une certaine vigilance. Ils préparent probablement une riposte dans les prochains mois. Mais nous avons gagné une belle bataille. » Il se souvient avoir lu dans son dossier qu’elle n’était pas anglaise. Il lui laisse le soin de lui demander des précisions si elle ne comprend pas tout, préférant être concis. « Concrètement, les avancées technologiques des derniers mois nous donnent un avantage considérable. Le fait de pouvoir utiliser le sérum antimagie en mission nous a permis de rééquilibrer les forces. Leurs « pouvoirs » dit-il en mimant les guillemets, écœuré par ce qu’il dit : « leur donnaient un avantage sur nous. Récemment, les balises anti-magies qui agissent quasiment de la même manière mais sans nécessiter une exposition par seringue ont permis de sécuriser de nombreux quartiers de Londres et nous pouvons nous en féliciter. Une mission a eu lieu il y a quelques jours où nous avons échangé des marchandises qui leurs servent à se déplacer dans les airs. On dénote déjà de nombreux accidents. Cela les affaiblit. C’est le but de chacune de nos missions. Frapper avant qu'ils nous frappent. » Il referme la porte de la salle de réunion lorsqu’elle en ressort et continue la visite tout en parlant : « Les actions du Blood Circle sont triples, je dirai. Protection, information, innovation. Protéger les civils, la population. Informer est tout aussi important, le fait d’avoir Kane au gouvernement permet de faire circuler de nombreuses informations sur ce qu’ils sont et ce qu’ils font. Le but est également de recueillir des fonds afin de faire avancer la cause. Les recherches scientifiques permettent aussi de mieux appréhender la menace, de développer des armes et des moyens de nous défendre. Comme les gilets anti-magies. Ils nous protègent de leurs attaques les plus simples. »

Sofiane entraîne Sody dans les couloirs et pointe plusieurs bureaux. « Bureaux des administratifs, des journalistes affiliés au Blood Circle, des avocats… » Rien d’intéressant en somme. « Concernant la hiérarchie, les trois familles fondatrices possèdent une place de choix. Les Kane, les Terry, les Mackenson. Ils siègent au conseil. Autour d’eux gravitent des représentants qui ne font pas partie de ces trois familles. Ce sont des membres piliers du groupe qui ont montré leur valeur et ils participent aux prises de décision. » Ils continuent la visite et Sofiane lui montre l’une des salles de consultation. « Le Blood Circle possède ses propres médecins affiliés et dignes de confiance, ils sont pour certains détachés de l’hôpital ou viennent travailler ici en tant que bénévole pour soigner les blessés lors des missions et effectuer des check-up. Tu seras aussi reçue par l’un d’eux prochainement pour s’assurer de ta condition physique. Hors de question d’avoir des boulets sur le terrain, des vies sont en jeu. » dit-il sans ménagement. Il n’est pas là pour prendre des pincettes. « Le protocole… » Il dépend beaucoup du membre. Sofiane les tue sans hésiter. Une exécution simple et sommaire, sans condition, sans tergiverser. « Cela dépend. Si c’est avéré que c’est un sorcier, il y a plusieurs marches à suivre. S’il n’est pas au courant qu’on l’a démasqué, l’équipe de filature est réquisitionnée pour le filer et pouvoir d’une part repérer les lieux où les sorciers se rassemblent et d’autres part, en trouver d’autres. S’il constitue un danger relatif, il peut être arrêté. » Et torturé. Séquestré. « Si nous nous sentons en danger immédiat, la légitime défense est préconisée. » Voilà pour la version édulcorée. « Les unités sont nombreuses, la visite médicale et tes premiers mois ici nous aideront à savoir à laquelle on peut t’affilier. Des fonctions spécifiques, oui et non, c’est plutôt en fonction des compétences et des volontés de chacun. Quant au niveau d’armement, on est plutôt pas trop mal loti. » Oui je ne savais pas comment répondre à ces questions chut. Sofiane s’arrête enfin, estimant avoir plutôt bien répondu à ses putains de questions. « Tu apprendras sur le tas. Quels sont tes atouts ? » demande-t-il avant d’arriver devant la salle d’entraînement. « Voici une des salles d’entraînement. » dit-il en ouvrant la porte. De nombreux membres s’évertuent à faire de leurs corps des armes contre ces abominations. Sofiane y passe le plus clair de son temps lorsqu’il n’est pas à son travail ou en mission. Musculation, cardio, sports de combat, l’entretien physique est primordial quand on aspire à être sur le terrain.
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Mar 3 Mai - 17:51

Février 2021

Les mains dans les poches de mon blouson, je fronçais imperceptiblement les sourcils à l’exclamation de mon guide. Franchement il était si étonné que ça que je pose des questions si pertinentes ? Sérieusement il n’y avait que des bras cassés ici ? Alors d’accord ce n’est pas une institution policière ou militaire, mais quand même. Après l’émo dépressif, j’allais rencontrer quoi ou qui ? Le clown qui a une fleur à sa cravate qui fait pipi ? J’en venais presque à regretter d’être là, mais je mettais le bénéfice du doute à monsieur Rasak, après tout, j’étais mal placée pour juger, et je savais que trop bien qu’on ne pouvait pas se faire une idée seulement au premier coup d’œil. Il fallait avoir la patience de creuser, d’apprendre, de connaître. Si ça se trouve, cette visite était d’ailleurs un test. Celui qui s’en irait avant la fin aurait perdu dans sa postulation de candidature.
Je clignais des paupières pour me tirer de mes pensées alors qu’il continuait la visite sans me répondre pour le moment. Peut-être fallait-il le temps que la pièce tombe au fond. J’étais patiente, je savais rester des heures immobiles comme un piquet sous la pluie, et ce, sans dormir, je n’allais donc pas m’énerver maintenant. Je hochais la tête alors qu’il évoqua les salles d’accueil et le secrétariat et ce fut attentivement que je l’observais ouvrir une porte coupe-feu pour me présenter enfin les coulisses du Blood Circle. À chacune de ses désignations, je tournais la tête pour m’arrêter sur les sujets en question, notant chaque détail, chaque lieu, cartographiant mentalement le quartier général afin d’être certaine de me repérer lors de ma prochaine venue. Autant je pouvais être une véritable bille pour me repérer dans les rues de Londres (fallait dire que je ne m’étais pas beaucoup appliquée aussi), autant quand je travaillais, je devenais pour ainsi dire irréprochable.

Passant une tête intéressée dans l’une des salles de réunion, je l’inspectais rapidement sans pour autant avoir une quelconque réaction. Une salle de réunion, c’est une salle de réunion quoi. Rien de fou là-dedans. Gardant une attitude tranquille et posée, je laissais mon guide commencer à répondre à mes diverses questions. Instantanément, mon regard se fit davantage sérieux, mon visage se fermant quelque peu. J’étais vraiment intéressée par ses réponses, et je ne voulais pas en perdre une seule mienne. Plissant les yeux à ses explications, j’opinais du chef pour lui signifier que je comprenais parfaitement bien ce qu’il disait et me contentais d’un simple mot comme tout commentaire.

- Bien.

Ils avaient gagné une bataille et la riposte se faisait attendre. La situation était donc tendue et il fallait rester en vigilance permanente. Bien, noté.

Noté
Reçu
Cinq sur cinq
Baston


Plongeant mon regard gris dans celui de mon interlocuteur, je le fixais sans gêne tandis qu’il continuait ses explications, me permettant une légère grimace tandis qu’il évoquait les pouvoirs des sorciers. Sans le vouloir, je démontrais l’aversion que je leur portais. Ils étaient des éléments perturbateurs, une menace nationale, voire internationale. Quelque chose à éradiquer, pour la sécurité de tous. Je le laissais refermer la porte de la salle de la réunion tout en commentant à nouveau.

- Bien, la situation est claire. Il faudra que je me renseigne sur les quartiers de Londres qui possèdent ces balises et ceux qui ne les ont pas.

Je lui épargnais de me donner ces informations, lui démontrant que je saurai me débrouiller seule. Je lui emboitais le pas, toujours avec mon air détendu le laissant continuer ses explications. Mon regard restait imperturbable et professionnel. Je prenais mes repères dans les couloirs sans perdre un seul mot de ce qu’était en train de dire monsieur émo.

- Logique

Me contentais-je d’exprimer alors qu’il me décrivait les actions et les recherches du groupe. C’était une démarche que je connaissais bien puisqu’elle ressemblait sur de nombreux points à ce que je côtoyais dans la police ou à l’armée.
J’observais rapidement le quartier administratif, refrénant un petit frisson dans l’échine. Je n’étais déjà pas gratte-papier avant mon accident, mais aujourd’hui avec mes acouphènes, c’était pire. Plus je me tenais éloignée de l’administration, mieux je me portais. Nonobstant, c’était bon à savoir qu’il y avait des journalistes et des avocats affiliés à la cause. Très intéressant.
Ensuite, je ne fis qu’opiner du chef alors qu’il me décrivait la hiérarchie du groupe. C’était limpide, je n’avais rien à redire, alors, je ne disais rien.
Vinrent alors les salles de consultation, me permettant alors de savoir que le Blood Circle comptait dans ses membres, en plus des journalistes, des avocats et des scientifiques, des médecins. La remarque de mon guide me fit souffler par le nez. Hors de question d’avoir des boulets sur le terrain. Il ne croyait pas si bien dire, j’en avais eu des missions policières et à l’armée avec des boulets. Ça m’avait même coûté mon ouïe.

Bien dit
Ouais
À mort les cons
Tuons-les, tuons-les
Baston


Les sourcils légèrement froncés à cause du son aigu qui me perturbait un peu, je ne me permettais aucun commentaire, faisant simplement une petite moue approbatrice, ne précisant également pas que mon rendez-vous avec le médecin, je l’avais déjà agendé.
Battant des paupières, j’inspirais profondément tout en recentrant ma concentration sur mon guide qui me précisa alors la marche à suivre si d’aventure un sorcier était découvert. Encore une fois, la situation était claire. Ne pas agir si l’individu ne se doute de rien et prévenir l’équipe de filature. Neutraliser si le sorcier se sent menacer. Tuer s’il devient lui-même une menace.
Simple, clair, concis.
Les dernières explications furent moins précises, néanmoins, je n’allais pas en tenir rancune à monsieur émo. Il était normal qu’il n’allait pas me donner la liste du stock de leur armement à moi, petite nouvelle dans le pays et dans le Blood Circle. C’était une question de confiance et de preuves à faire. Rien de plus normal. Aussi, je hochais une nouvelle fois simplement du menton, me satisfaisant de cette réponse. Avec les descriptions précédentes, je ne me doutais pas qu’ils étaient convenablement armés, et c’était sans compter mon propre permis de port d’arme qui me permettrait, si nécessaire, d’apporter mes propres effets sur le terrain.
Avant d’arriver devant la salle d’entraînement (celle qui attirait enfin un minimum mon attention), il me questionna sur mes atouts, et un petit sourire étira mes lèvres et je pris le temps de répondre, laissant mes yeux parcourir les machines et le terrain d’exercice. Après un instant, je revenais sur Rasak.

- Je suis habituée au terrain. Je sais manier plusieurs armes, je suis endurante et je peux aller en filature s’il le faut. Je suis les ordres sans chercher à les discuter. Je suis suisse, je suis comme le fameux couteau de ce pays, multifonctionnel. Mais… je ferai mes preuves sur le terrain. Je pratique beaucoup de sport aussi. Je désignais la salle d’entraînement du menton tout en souriant avec malice. Ça va être mon nouveau coin préféré. Je le lorgnais du regard avant de le questionner à mon tour. Et toi ? Quels sont tes atouts ?

Totalement par habitude, un réflexe, et parce que ça me démangeait trop, je retirais mes chaussures et mon blouson pour les laisser de côté et étirais mes jambes pour grimper sans la moindre difficulté sur un bloc par-dessus lequel il fallait sauter. Grande praticienne du Parkour que j’étais, on me comparait régulièrement à un singe. Posant mes pieds sur le bord, les orteils repliés dans l’angle, je revenais sur mon guide.

- Ça fait combien de temps que tu es au Blood Circle ? Quelles sont tes fonctions ?

Je me fichais de sa vie privée, la preuve, je ne lui avais même pas demandé son prénom. Ce qui m’importait, c’était de connaître les gens avec qui j’allais me rendre sur le terrain. Je voulais savoir si je pouvais leur faire confiance ou non, si je pouvais mettre ma santé entre leurs mains sans craindre de perdre quoique ce soit m’appartenant, comme mon ouïe.
Glissant une main dans ma chevelure flamboyante, je dégageais une mèche qui s’était invitée devant mes yeux, révélant ainsi mon oreille, rendant alors visible mon appareil auditif.



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Sam 14 Mai - 22:32
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Lyllyah & Sofiane || Février 2021 - Quartier général du Blood Circle
Déjà agacé par le flot continu de questions posées par Sody, Sofiane montre immédiatement son désintérêt en commençant la visite sans prendre la peine de lui répondre. Pour autant, après avoir lancé le bal de l’inspection des lieux, le jeune Rasak commence à lui expliquer les derniers tenants et aboutissants. Il faut dire qu’il n’a jamais été un grand bavard, Sofiane n’est effectivement pas connu pour être très loquace mais les questions qu’elle pose s’avèrent tout à fait légitimes. On parle ici d’une personne qui souhaiter embrasser la cause alors rien de plus naturel pour elle que de savoir à quelle sauce elle va être mangée. En ce qui concerne l’ex-militaire, il n’a que faire de ses questionnements mais il se doute qu’elle ne lâchera pas de sitôt s’il se contente d’ignorer le sujet. Cherchant plutôt à la noyer sous une trop grande masse d’informations en étant le plus exhaustif possible, Sofiane cherche la précision afin de ne pas être obligé de subir à nouveau cet interrogatoire. Une seule pensée lui vient à l’esprit, il n’y avait donc vraiment personne pour faire ça à sa place ? L’ennui qui s’installe au plus profond de son être ne l’aide pas à être sympathique même s’il répond de manière cordiale, son visage demeure fermé à la discussion. Lorsqu’il évoque les dernières avancées technologiques et qu’il parle des autres, la grimace qui se dessine sur le visage de Sody indique à quel point -tout comme la plupart des gens travaillant et donnant de leur temps pour le Blood Circle-, la haine envers eux est immense. Ce sont des abominations, des parias, de la vermine à exterminer. Sofiane le sait, ce combat est juste, partagé par de nombreux autres et il est grand temps que la population sache ce dont ils sont vraiment capables. En tout cas, les balises placées aux endroits stratégiques offrent des refuges sûrs pour qu’ils puissent se déplacer en toute sécurité. « C’est accessible facilement. » dit-il sans pour autant se donner la peine de retourner à l’accueil pour le lui fournir lui-même. Il n’est pas non plus le facteur. Continuant son explication sur les actions menées par l’organisation, Sofiane ne révèle rien de nouveau. Toutes ces informations font partie intégrante des missions de préventions du Blood Circle et les médias se chargent régulièrement de le rappeler à la population.

La visite des bureaux est rapide, Sofiane se contente de traverser ce couloir, les noms et professions sur les portes y sont annotés, si jamais un jour elle a besoin de conseils juridiques ou autres, elle saura se débrouiller. Quant au système hiérarchique, il suffit de fouiller un peu et de revenir quelques siècles en arrière ; la chasse aux sorcières a toujours existé, les fondateurs du Blood Circle ont seulement cherché à créer leur propre organisation spécifique. Le fait de révéler au monde entier l’existence des sorciers n’a fait qu’accroître celle-ci ; maintenant, il y avait des preuves tangibles. Ils n’étaient pas fous, ils n’étaient pas complotistes. La magie existe réellement et c’est un danger on ne peut plus palpable. De nombreuses vies ont été détruites par leur faute. L’esprit de Sofiane glisse doucement vers Charly qu’il imagine enfant sur le Millenium Bridge. Sa langue claque dans sa bouche dans un mouvement d’énervement évident. Mieux vaut garder sa colère pour les combats.

Sofiane balaye d’un revers de la main les questions d’ordre médical et se rabat sur le protocole à suivre en cas d’attaque ou de découverte d’un opposant. Donnant des réponses claires et définies, Sofiane ne se laisse pas submerger par sa propre vision des choses même s’il a envie de lui répondre qu’il faudrait mieux les tuer tous. Définissant leur puissance de frappe de manière délibérément concise et peu précise, Sody hoche la tête tandis qu’il lui ouvre la porte de la salle d’entraînement. Il était dans cette pièce il y a encore quelques minutes et certains membres le saluent toutefois à nouveau. Sofiane n’est pas du genre à s’épancher sur lui ou à aimer les entraînements en duo (sauf lorsqu’il s’agit d’Ambrose bien entendu). Toutefois, depuis 2019, il a acquis une certaine notoriété ici et on le respecte pour ce qu’il fait et pour ce qu’il sait faire.  

La question sur ses atouts cherchant à satisfaire son besoin de curiosité, Sofiane en attend en vérité peu et beaucoup à la fois. Comment une femme comme elle peut être utile à la cause ? Il attend de voir. Après tout, Davis savait manier l’arme blanche comme personne et elle n’est qu’une gamine. Une gamine qu’il apprécie, de surcroît, qui l’aurait cru ? Alors comment Sody pourra-t-elle apporter sa pierre à l’édifice ? Chaque bras est utile, voilà ce que Sofiane se dit. S’ils l’ont recruté, c’est qu’elle a des compétences qu’ils recherchent. Peut-être comme cantinière pour remplacer le chef cuisinier ? « T’as fait l’armée ? » demande-t-il sans détour tandis qu’elle évoque des qualités qui le lui font penser. Pour être habituée du terrain, il n’y avait pas trente-six solutions. Armée, police, gendarmerie, voilà ce que cela lui évoque. « On est beaucoup à apprécier la salle. Elle est bien équipée. » dit-il lorsqu’il remarque son sourire malicieux. « Mes atouts ? Secret défense. » ajoute-t-il sommairement. Il n’a pas l’habitude de parler de lui et encore moins d’expliquer en quoi ses compétences sont utiles au Blood Circle.

Sofiane fronce les sourcils lorsqu’elle retire ses chaussures et grimpe sur l’un des blocs présents dans la salle. La suivant du regard, ne prenant pas vraiment la peine de bouger, il la laisse faire quelques mouvements et il comprend qu’effectivement, elle est probablement une habituée de ce type d’endroits. « Je suis arrivé ici en mars 2019. J’ai participé depuis à de nombreuses missions diverses et variées. » Tandis qu’elle lui demande ses fonctions, un sourire s’installe sur ses lippes et le plus sérieusement du monde, il dit : « Je fais le ménage. » Phrase à prendre à double-sens. « J’ai travaillé pour l’armée nationale syrienne pendant dix ans, j’y ai appris quelques trucs. » La scrutant attentivement, regardant chacun de ses gestes, chacun de ses mouvements, lorsque sa main se perd dans sa chevelure rousse et qu’elle la recoince derrière son oreille, les yeux de Sofiane détectent pour la première fois son appareillage. « Tu penses vraiment qu’ils vont laisser quelqu’un comme toi sur le terrain ? Tu vas te faire recaler par le doc. » Tranchant, incisif. C’est Sofiane. Pas de faux-semblants.
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Février 2021

Tartempion faisait une tête si longue que limite son menton était en train de racler à terre. Cache ta joie mec. Inutile qu’il précise que je lui trouais le cul, ça se voyait comme le nez au milieu de la figurine, et heureusement qu’il n’avait pas la démarche de cow-boy qui allait avec sinon je me serai vraiment ouvertement foutu de sa gueule.
Autant les gens antipathiques m’indifféraient d’ordinaire, autant ça me titillait un peu lorsque je savais que j’allais devoir travailler avec eux. Rien que le fait qu’il soit arrivé en retard à notre rendez-vous me prouvait que je ne pouvais absolument pas lui faire confiance sur le terrain. Qu’il ait eu la chiasse ou non n’était pas une excuse (cela dit j’aurai peut-être eu davantage d’empathie que j’en avais présentement, avoir la chiasse c’était un véritable enfer).
Heureusement pour lui (et pour moi) j’avais posé des questions censées, mais à voir sa manière si dévouée de vouloir me donner davantage de renseignements, je pourrai lui demander l’adresse du marchand de glace du Blood Circle que ses réactions auraient sûrement été les mêmes. Franchement, ils étaient tous comme ça ici ou est-ce que j’étais tombée sur le clown dépressif de la bande ? En reluquant mon guide alors que je marchais un peu en retrait à côté de lui pour le suivre à travers les couloirs, j’en venais à comprendre pourquoi les sorciers étaient toujours en service si l’organisation londonienne n’était constituée que de personnages comme lui. Pour sûr, si c’était le cas, je ne ferai pas long feu et irais opérer de mon propre côté. C’était d’ailleurs ce que j’avais déjà commencé à faire, mon téléphone éteint dans ma poche remplie de messages sur cette application de rencontre en était une preuve détournée.

Ce qui était certain, c’était que la situation était grave et critique, quand bien même le Blood Circle avait réussi à mettre en difficulté les sorciers. Je ne pouvais donc décemment pas rester les bras croisés sans rien faire. Des innocents allaient subir des dommages collatéraux, c’était le lot de chaque guerre, je le savais d’expérience personnelle, mais ce n’était pas une raison pour ne pas faire valoir notre cause, et encore moins de laisser l’ennemi gagner du terrain. Ce que nous pouvions faire, c’était de mettre en sécurité cette population qui avait tant besoin de nous, et c’était ce que je comptais faire en rejoignant le Blood Circle… je priais juste pour qu’on ne me colle pas Rasak dans les pattes, car à choisir, je préférais largement que ce soit Lyam qui m’accompagne pour mes débuts. Lui au moins, je savais que je pouvais lui faire confiance, et ça commençait à me faire chier de ne pas l’avoir avec moi présentement pour me faire la visite. Heureusement qu’à nous deux on remontait la barre de l’image que mon guide était en train de donner du Blood Circle.

Je jetais un coup d’œil à Tartempion alors qu’il fit claquer sa langue dans sa bouche sans réelle raison apparente. Peut-être était-il en proie à quelques pensées reloues (comme je le comprenais) ou alors était-ce ses maux de ventre puisqu’il avait la chiasse ?
Une fois dans la salle d’entraînement, ce qui me sauta aux yeux ce fut que les personnes présentes saluèrent mon guide. Ah, voici donc les mignons de Tartempion. Trop chou, ils lui cirent les chaussures aussi ?
À cette pensée, je baissais mes yeux pour observer lesdites chaussures de Rasak. Il porte des baskets.
Même pas drôle, je suis déçue. Si les autres le tenaient en respect, ce n’était pas mon cas, et il allait devoir la gagner, ma confiance. J’avais les oreilles pétées à cause d’un plouc dans son genre, je n’allais pas réitérer deux fois la même erreur.
La question qu’il me posa me fit sourire, m’amusant franchement. Je croisais les bras en le regardant sans détour, les yeux pétillants. Ah parce qu’en plus il croyait que j’allais lui donner mon parcours comme ça en claquant des doigts alors qu’il était aussi sympa qu’une gastro un dimanche matin ? Néanmoins, sa déduction était bonne, j’en avais dit assez pour que ce soit évident, même mon petit cousin de six ans que je n’avais pas l’aurait compris.

- Ça se pourrait.

Je reportais mon attention sur la salle, me contentant de hocher la tête alors qu’il me spécifiait qu’elle était appréciée. Ouais, tout dans le muscle et rien dans la tête c’est ça ? Un petit souffle amusé s’échappa de mes narines avant que Rasak ne me donne ses atouts. Enfin, donner était un grand mot, car cela voulait tout et rien dire à la fois. Néanmoins, j’étais du genre à respecter les spécificités de chacun, d’autant plus lorsqu’elles sortaient de l’ordinaire. Moi-même étais une habituée de la filature et du sale travail à exécuter que personne ne voulait accomplir, et je savais garder ces informations… secret défense.

Alors, prouvant que je n’allais pas mettre mon nez dans les affaires qui ne me concernaient pas (pas encore), je montais sur un bloc d’entraînement avec aisance après m’être débarrassée de mon blouson et de mes chaussures. Appuyant convenablement mes pieds sur le rebord du bloc, je m’adressais à nouveau à mon guide et écoutais avec attention ce qu’il me disait bien que mon regard gris balayait la salle d’entraînement, me permettant de noter mentalement l’équipement qui s’y trouvait.
Il était arrivé en mars 2019, soit il y a deux ans de cela maintenant (j’arrondis faites pas chier pour un mois près). J’en déduisais donc qu’il avait de la bouteille quant aux tenants et aboutissants du Blood Circle. Il devait être un élément plutôt utile d’une manière ou d’une autre… mais pas celle du meilleur guide de tous les temps, tout le moins, pas sur mon TripAdvisor personnelle.
Je retenais une remarque sarcastique du genre « et tu t’en sors depuis deux ans sans bobo ? » alors qu’il me répondit vis-à-vis de ses fonctions. Faire le ménage, ça voulait tout et rien dire, et étrangement, je le voyais mal avec un aspirateur Dyson dans la main, ou tout le moins, pas celui qu’on trouvait au Supermarché du coin. Il m’évoqua alors sans que je ne lui dise rien (ô miracle) ce qu’il avait fait pendant une dizaine d’années en Syrie. Ah, voilà enfin une information qui avait de l’intérêt à mes yeux.

Les mecs et les nanas qui bossaient là-bas, ce n’étaient de loin pas des rigolos du jeudi (ouais j’ai déjà utilisé le dimanche pour la gastro). Je n’étais donc pas surprise qu’il y ait « appris quelques trucs » et par extension, je comprenais enfin toute la dimension que voulait dire « faire le ménage » pour lui. C’était intéressant, très intéressant, et j’étais certaine qu’on pourrait avoir des échanges super chouettes (parler de torture c’est chouette ?) sur la manière dont on peut tenir quelqu’un à la limite de sa vie s’il était moins… enfin… plus… enfin… autrement quoi.

- Ah, ça, c’est cool, il y a des techniques intéressantes là-bas.

C’était plus fort que moi, je n’avais pas pu m’empêcher de commenter. J’aimais mon travail et surtout j’adorais apprendre et échanger avec autrui. Plus j’en apprenais, plus je devenais dangereuse.
Toutefois, même si je prenais les gens comme ils étaient, lui fit l’erreur de se permettre de presque me juger sans me connaître en voyant mes appareils auditifs. Ah, alors derrière sa gueule de sale con, Tartempion est très observateur. Normal avec son passé en Syrie. Sa remarque, loin de me piquer au vif, me fit rire jaune néanmoins. Mes acouphènes reprirent, comme si soudainement ils se sentaient concernés par la conversation (et il y avait de quoi).
Maitresse de mon calme, parce que je savais garder mon sang-froid en toute circonstance, je me retournais sur le bloc sur lequel je me trouvais, posant cette fois mes talons au bord du vide.

- Aucune chance que je me fasse recaler si toi tu arrives en retard sur le terrain comme tu es arrivé en retard tout à l’heure.

Sans le moindre effort, sans élan, je pliais mes jambes et utilisais l’impressionnante élasticité de mes genoux, surentraînés et beaucoup trop soumis à mes nombreuses heures de Parkour pour me jeter en arrière dans un salto arrière parfait. Mes bras suivirent naturellement le mouvement en me servant de balancier essentiel. La coordination de mon corps était parfaite, et alors que j’avais la tête en bas, les tintements sonores firent silence.
Souplement, presque sans bruit, j’atterrissais parfaitement sur mes pieds, mes chevilles absorbant sans le moindre mal ma petite cascade, fruit d’une pratique rigoureuse. L’armée suisse et le DARD ne m’avaient pas recalé. Aujourd’hui, le SAS ne m’avait pas recalé. Le Blood Circle n’allait pas me recaler, et si d’aventure ça arrivait, et bien encore une fois, j’irais me débrouiller seule pour lutter contre l’invasion sorcière, ce n’était pas quelque chose qui allait me déranger. Je savais travailler en solo, je dirai même plus, depuis mon accident, j’appréciais être seule. Au moins, si une merde m’arrivait, je pouvais m’en prendre qu’à moi-même.
Pivotant sur moi-même, je fis face à Rasak en lui souriant comme si je venais de raconter la blague du siècle. D’un air d’outrecuidance, je repris la parole sans être inquiétée par sa réaction (qu’est-ce qu’il pouvait bien me faire ? me mettre une p’tite claque ? J’en avais vu d’autres).

- C’est gentil de t’inquiéter pour mon recrutement, mais je suis sûre que tout ira bien pour moi.

Toujours désinvolte, je lui fis un clin d’œil avant de détourner le regard en direction de la salle et de croiser mes bras. Deux gaillards se croyant costauds étaient en train de se taper dessus sur un ring, alors je m'en approchais tout en commentant à l'attention de mon guide.

- Bon ben avec tout ça, j’ai hâte de commencer, c’est chiant de se promener dans les rues de la ville et de se dire que n’importe qui peut être l’un d’entre eux. Faut en finir avec ces sales cons.




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Lyllyah & Sofiane || Février 2021 - Quartier général du Blood Circle
Dans la plupart des cas, Sofiane on l’aime ou on le déteste. Mais on se fait très rapidement une opinion de lui, peut-être parce que son air affable (lol) et son caractère acariâtre le rendent indécryptable. On préfère souvent l’éviter et il faut être honnête, dans 95% des cas, Sofiane préfère lui aussi faire cavalier seul. Il aime travailler en solo, il aime s’occuper lui-même des tâches qu’on lui confie sans avoir besoin de s’appuyer sur quelqu’un d’autre. Seuls quelques autres membres du Blood Circle peuvent se targuer de mériter son respect. Ambrose pour ne citer que lui (c’est bien le seul à qui Sofiane confierait sa vie sans hésiter), Davis dans une moindre mesure (elle a gagné celui-ci lors de leur escapade romantique à Charlestone). Charly ? Joker. Poussant un soupire d’exaspération à son souvenir, Sofiane se contente de continuer la visite à la nouvelle recrue. Il n’est pas du genre à apprécier ce genre de mission, préférant, et de loin, les tâches qu’on lui donne d’ordinaire ; Sofiane est entré dans le Blood Circle pour effectuer les actes que tout le monde évite. Les tâches peu reluisantes, peu gratifiantes, celles qui demandent aucune pitié et aucun remords. Sofiane n’a aucun des deux. Quand il est arrivé dans l’organisation, on l’a rapidement affilié à ce « travail » après toute la période d’adaptation et d’affectation ; torturer des sorciers, mêmes des enfants, ne l’a jamais dérangé. Il y prend même un certain plaisir, se délectant de la souffrance de l’autre, appréciant voir l’autre réclamer une pitié qu’il n’aura jamais, les regardant les supplier de les épargner. Mais Sofiane n’épargne jamais. Il fait son travail, prenant parfois des libertés avec eux, s’amusant plus que de raison, jouant avec leurs blessures à peine pansées, triturant les plaies, tentant de détruire les dernières traces d’espoir qui résident en eux. L’espoir est tout ce qui leur reste pour la plupart, et les briser n’est pas si simple mais Sofiane éprouve une grande satisfaction une fois que c’est fait et qu’ils ne ressemblent plus qu’à des loques humaines ; c’est bien ce qu’ils sont, c'est tout ce qu'ils méritent. Alors évidemment, jouer aux guides pour les nouvelles recrues ne l’enchantent guère, il a l’impression d’être « rétrogradé », il a l’impression que son talent et ses compétences ne sont pas utilisées à bon escient. Les représentants du Blood Circle savent pourtant bien qu’il n’est pas très « à l’aise » avec les autres et pourtant, on lui avait collé Sody aux fesses. Les raisons de cette affection le laissent perplexe. Malgré tout, il s’évertue à répondre à ses questions du mieux qu’il peut.

Après tout, sa seule ambition dans la vie est de réduire à néant ces pourritures qui prolifèrent sur toute la planète, éradiquer leur race, soumettre les derniers spécimens de leur espèce et les tuer sans aucun regret. Et pour cela, le nombre était leur force. Le Blood Circle avait besoin de gens formés, de gens prêts à dévouer leur temps pour la cause. La guerre n’était plus imminente, c’était un fait. La guerre est . Des gens biens mouraient tous les jours tandis que ces monstres continuaient de vivre en tout impunité et cela, Sofiane ne pouvait pas le supporter. Poursuivant la visite générale des lieux, les deux compagnons d’infortune s’attardent dans la salle d’entraînement dans laquelle Sofiane passe la plupart de son temps en dehors de son travail. Il vient ici tous les jours, peu importe le temps, peu importe son état de fatigue. Il veut être prêt à chaque instant et conserver la forme olympique qu’il s’est forgé durant les quelques années passées dans l’armée syrienne et qu’il a entretenu lorsqu’il était au mitard. Nombreux sont les membres du Blood Circle à avoir servi dans un corps d’armée ; la discipline est une autre force de l’organisation. Sody semble bien être de ceux-là, les quelques brides qu’elle évoque de son parcours semblent assez claires pour le comprendre. Peut-être qu’elle pourrait être utile finalement. Il la regarde ôter ses vêtements et ses chaussures tandis qu’elle commence une « démonstration » que certains pourraient qualifier d’intéressante mais que Sofiane trouve banale. Il faut dire qu’en tant qu’adepte du parkour, les acrobaties sur des blocs d’entraînement ne lui font pas vraiment d’effet. L’ennui s’installe chez le trentenaire, faire la discute commence à l’agacer mais bon, le boulot c’est le boulot. Lorsqu’elle lui dit qu’il y a des techniques intéressantes dans l’armée syrienne, Sofiane se demande ce qu’elle entend par là ; il faut dire qu’Amnesty International n’a pas toujours soutenu les « méthodes » des pays comme la Syrie. La défense des droits des hommes n’a pas sa place quand la guerre gronde, voilà l’avis de Sofiane et il sera toujours prêt à tout, même à commettre des actes que la plupart des gens qualifient d’inhumains si cela peut servir son propre intérêt, si cela peut servir lui. « Effectivement. » se contente-t-il de dire. Alors une autre recrue ayant servie dans l’armée… Entre Rosebury, Baring, Sody et lui, ils allaient bientôt pouvoir monter une petite escouade d’élite dont Sofiane sera le chef, bien sûr lol, il a toutes les qualités pour ça. Ou pas. A la vue de sa déficience auditive, Sofiane ne peut s’empêcher de dire tout haut ce qu’il pense tout bas. Elle n’a rien à faire sur le terrain. Pas si elle n’est pas capable de faire la différence entre un bruit de pas et un éléphant qui se caresse la trompe. Elle rit de manière inopinée et Sofiane, pas le moins du monde désarçonné, demeure de marbre, son visage inexpressif se contentant d’observer chacune de ses réactions, testant son sang-froid, à défaut de son audition. La remarque qu’elle laisse échapper ensuite laisse Sofiane indifférent ; il se contente de lui adresser un sourire faiblard. Rien de ce qu’elle ne pourrait dire ne pourra jamais le choquer. « Si tu fais pas la différence entre l’importance d’une visite médicale et une visite du bâtiment, je crains que tu doives sérieusement t’inquiéter pour la suite. Pas le même contexte, pas les mêmes règles. C'est aussi simple que cela. » Bien sûr, sur le terrain, Sofiane est différent. Méthodique, vigilant, rigoureux, il ne laissait rien passer. Et alors qu’il l’observe réaliser un salto arrière plutôt correctement exécuté (Sofiane ne dira jamais que c’est parfait voyons, faut pas exagérer), il se demande si elle cherche à l’impressionner ou à lui montrer ses compétences. « Je ne m’inquiète pas, il y aura bien une place pour toi comme cantinière. » dit-il, misogyne. Rien que cela. « On a besoin de bras dans toutes les branches, il y en aura bien une dans lequel tu pourras être utile. » ajoute-t-il avec autant de désinvolture qu’elle. La cantine, c’était une « boutade » ; Sofiane sait reconnaître un bon élément quand il en voit un et même si elle se fait recaler pour raison médicale et qu’elle ne peut participer aux missions extérieures, elle pourrait éventuellement aider à la formation sportive des autres, ou leur enseigner les rudiments des armes à feux. Monter, nettoyer et remonter un fusil peut avoir l’air simple mais en réalité, cela ne l’est pas tant que cela.

Alors qu’elle s’avance vers le ring où deux membres se battent entre eux avec une lourdeur sans égale, Sofiane se contente d’hocher la tête à sa remarque sur les sorciers. « C’est bien là le problème, cela ne se voit pas du premier coup d’œil. » La discussion meurt ainsi et l’ancien militaire regarde ces deux acolytes se bastonner, cherchant la suprématie de la force brute au dépit du bon sens. L’un est lourd, l’autre est lent ; aucun des deux ne prend réellement le dessus sur l’autre et aucun des deux ne songe à exploiter les faiblesses de l'autre. Des amateurs. Sofiane est loin d'être le plus musclé et pourtant, il se défend bien au combat parce qu'il pense intelligemment, lui. « Avoir de gros muscles ne sert à rien quand on ne se sert pas de sa tête. » commente-t-il à voix basse. Au bout d’un moment, les deux hommes décident qu’ils ont eu leur compte et descendent du ring. Se désintéressant de leur conversation visant à s’autocongratuler eux-mêmes, Sofiane se dirige vers son casier qu’il déverrouille ; il attrape des bandes de boxe et retourne vers Sody en lui en balançant deux. « Fais voir ce que t’as dans le ventre. » Méticuleusement, il glisse la languette de la bande autour de son pouce puis enroule la bande autour de l’articulation du poignet et vient protéger la zone de frappe puis le pouce. Sofiane grimpe à son tour sur le ring, prêt à en découdre. Il s’échauffe tranquillement les muscles en attendant qu’elle se prépare. Ses yeux observent sa nouvelle adversaire ; il ne négligera rien. Il n’est pas du genre à se laisser impressionner mais il n’est pas non plus du genre à sous-estimer quelqu’un, même les femmes. Il sait qu’elles peuvent avoir certains atouts ; si elles n’ont pas la force, elles ont l’agilité et vu les acrobaties de Sody tout à l’heure, il n’exclue pas l’idée qu’elle soit de celles-là.
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Février 2021

Ce petit jeu du kiki qui a la plus dure commençait franchement à me laisser pour deux raisons. La première, c’était que je n’avais pas de kiki, la seconde, parce que c’était loin d’être professionnel. Si Tartempion a travaillé en Syrie, il n’en a pas pour autant appris les rudiments du professionnalisme, et en arrivant au Blood Circle pour aider à évincer les sorciers, je m’attendais à on ne peut plus de sérieux de la part de l’organisation. On pouvait dire que ça jetait un froid, car je n’étais pas venue ici pour faire la clown. Qu’à cela ne tienne, si d’aventure c’est le même cirque sur le terrain, alors je poserai ma démission rapidement, n’en déplaise à Rosebury. On pourra se voir dans d’autres circonstances lui et moi. Il connaissait mon aversion du travail mal fait, appareils auditifs ou pas, et il m’était impossible pour moi de travailler correctement, de protéger ma patrie, si je bosse avec des manches à couilles qui se contentent d’arriver en retard et d’insulter tout et tout le monde.
Nonobstant, je reste calme sans jamais montrer la moindre parcelle d’agacement qui pique quelque peu mon épiderme. Je n’allais pas lui faire le plaisir de perdre mon sang-froid devant lui, déjà parce que toute cette mascarade était peut-être un test, mais aussi parce que cela faisait des années que j’avais mis ma colère dans une petite boite. Gamine, j’explosais sans arrêt. Avec les années et les entraînements, et la présence des animaux du terrain, chevaux et chiens, j’avais petit à petit appris à me maîtriser. C’était crucial sur le terrain.
Tartempion se permit une remarque bien sentie entre la différence d’une visite médicale et le terrain, ce qui me fit simplement éclater de rire avant que je ne m’élance pour un salto arrière. Alors là, on touchait vraiment le fond. C’était clair que d’aller sur le terrain avec une commotion parce qu’on a refusé d’aller au centre médical parce que, je cite « gneu gneu gneu j’ai des testicules trop grosses » c’était ultra intelligent. J’en savais quelque chose avec mes tympans percés : les visites médicales étaient tout aussi importantes que la reconnaissance d’un bâtiment sur le terrain. Il en allait, encore une fois, de faire preuve de professionnalisme et surtout, de la sécurité de son groupe.

A quoi bon argumenter devant une personne aussi étriquée d’esprit ? J’en avais marre de perdre de mon temps, cette visite du quartier général du Blood Circle était une farce, et je voulais en voir le bout pour aller reprendre l’air dans les rues de Londres. Pour retourner à la caserne et faire quelque chose de constructif.
Lorsque Tartempion m’insulta une nouvelle fois, je le regardais en coin d’un regard gris tirant sur le vert avec un sourire si énorme qu’il pourfendait mon visage en deux. Cuisinière ou femme de l’ombre ? Mais bien sûr, autant démissionner à ce tarif-là… mais pas avant de m’être occupée d’empoisonner quelque peu les assiettes, et ce, par inadvertance, évidemment. Car oui, ce que disait mon interlocuteur était extrêmement dangereux. Je n’approchais pas une fesse de mes plaques de cuisson et de mon four et c’était pour une excellente raison : je cuisinais très très mal. J’étais incapable de faire cuire des pâtes ou un œuf. Pourtant, je savais lire et je suivais les instructions de recette, mais rien n’y faisait, je n’y arrivais pas. Mon talent de cuisinière semblait être au diapason du talent social de mon interlocuteur. Alors, si vraiment ils y tenaient, oui, j’allais pouvoir faire la bouffe, mais ils allaient tous avoir une étrange gastro inexpliquée, c’est moi qui vous le dis.
Encore une fois, je ne me permis pas de répondre. À quoi bon essayer de me justifier et de prouver quoique ce soit puisque son avis me concernant était déjà posé ? Si j’avais des trous dans les tympans, j’avais juste la malchance qu’ils soient visibles par mes appareils auditifs… car lui, il avait clairement des trous dans la cervelle, mais ça ne se voyait pas. C’était donc plus difficilement attaquable.

Non, vraiment, cette visite était un cauchemar et j’en venais à me demander si je voulais véritablement rejoindre l’organisation. Pour un test de volonté, c’était un très bon examen, ça, je devais le reconnaître. Si c’était un coup monté de Rosebury, je ne manquerais pas d’aller lui en toucher deux mots autour d’une bonne bière tiens.
Alors que nous nous approchions du ring, je ne pus m’empêcher de sourire à cette pensée.
Bras croisés, je regardais les deux lourds qui étaient en train de se battre tandis que mon guide appuya, enfin, mes paroles. Les sorciers étaient fondus dans la masse et c’était bien là le problème principal. Mais y en avait-il tant que cela à Londres ou étaient-ils cachés dans un endroit plus reculé de l’Angleterre ? Tant d’informations que je me réjouissais d’apprendre, si tenté que je restais au sein de Blood Circle, ce qui démarrait plutôt mal.
Cette fois, j’opinais du menton tout en reportant mon attention sur les deux combattants. Grand Dieu cette inélégance de combat me sidérait, et c’était peu de le dire tant il y avait de failles et d’ouvertures dans leurs postures. Si encore tout ceci était corrigé, je ne trouverais rien à redire à leur style de combat, chacun le sien, mais là, j’avais la sensation d’observer deux gorilles batailler pour un morceau de banane.
Mais qu’est-ce que je fous ici déjà moi ?
Le murmure de Tartempion me parvint, car oui j’ai peut-être des appareils auditifs, mais grâce à eux mon ouïe reste bonne, me forçant à le regarder du coin de l’œil encore une fois. Peut-être avait-il posé le même jugement que moi vis-à-vis des deux singes sur le ring. D’ailleurs, quand ceux-ci descendirent, le taux de testostérone explosa tellement que j’avais l’impression qu’il m’allait bientôt me pousser des couilles. Pour autant, je réagis uniquement lorsque mon guide me lança deux bandes de boxe avec un commentaire d’autant plus masculin. Ô Seigneur… Il voulait vraiment prouver à tout le monde que c’était lui le petit chef ?
Car évidemment, ce défi lancé n’échappa guère à l’assemblée qui se mit à ricaner grossièrement, faisant s’élever les murmures du genre « Rasak va mettre une tarte à la nouvelle Poil de Carotte »
Ah bon, au moins, il y avait un minimum de culture quand on pouvait nommer poil de carotte. Fallait-il vraiment que je participe à cet échange de grosses couilles ? Si je renonçais peut-être me jugerait-il, mais au moins, j’aurais arrêté de perdre mon temps. Mais si je le combattais, je lui prouverais que je n’étais pas une perte de temps, mais il y avait aussi la possibilité qu’il me batte. Car oui, je ne le sous-estimais pas assez pour écarter cette idée. Il ne fallait jamais sous-estimer son adversaire, c’était une règle de base. Cela dit, j’avais une bougeotte de tous les diables, comme d’habitude. J’aurais dû venir au QG en courant, ou alors, il aurait pu venir à l’heure. Avoir été assise si longtemps sans rien faire avait rechargé mes batteries, d’ailleurs, ça n’avait pas été pour rien que je n’avais pas pu me contenir avec mon salto arrière. J’avais besoin de me dépenser.

Après un soupir rapide, je me détournais pour retourner auprès de mes chaussures et de mon blouson. Là, je déposais les bandes avec soin avant de retirer mes appareils auditifs. Je ne voulais pas risquer de les abîmer puisque c’était ceux que je portais pour mes jours de repos. Un coup mal placé pourrait les réduire en morceaux. J’allais sûrement le regretter, mais ceux qui étaient appropriés pour le terrain étaient restés à la caserne, car je ne m’étais pas attendue à devoir faire une épreuve de force aujourd’hui. Ma faute, j’aurais dû y penser. Aussitôt les appareils retirés, les bruits de la salle s’alourdirent et devinrent plus lointain. J’avais la sensation d’avoir mis la tête dans un bocal rempli d’eau, et c’était sans compter sur les tintements qui vinrent immédiatement me vriller le cerveau. Fort heureusement, j’y étais maintenant habituée, et le temps de me préparer, je n’y prendrais déjà plus garde. Je plaçais avec soin mes précieux objets dans une boite qui se trouvait dans une poche de mon blouson.
Sortant mon élastique pour cheveux, je tressais grossièrement ma chevelure flamboyante avant d’attraper la première bande et de l’appliquer avec soin sur ma première main. Je prenais tout mon temps, non pas par provocation, mais parce que je faisais bien les choses. J’avais attendu une chiée de temps sa venue, il pouvait bien attendre deux minutes de plus que je me prépare non ?
Alors que j’appliquais ma seconde bande, j’entendais des murmures s’élever, mais j’étais bien incapable de capter la moindre conversation d’aussi loin.
En terminant de nouer ma deuxième bande, je revenais vers le ring, et comme je l’avais prévu, mes acouphènes s’étaient un peu estompés.

Grimpant sur le terrain, je pris le temps de m’échauffer rapidement à mon tour avant de lever les poings en prenant une posture défensive face à Rasak. J’en savais suffisamment sur son compte pour ne pas risquer à aller l’attaquer de front, ce serait une erreur monumentale. Il allait sûrement user de distraction et de ruse pour me mettre au tapis. À moi d’anticiper ses mouvements et de parer les bons coups. S’il avait plus de force par sa condition masculine, j’avais des atouts féminins qu’il n’avait pas forcément, comme l’agilité et la rapidité. Je savais par avance que l’affrontement allait être intéressant, et cette simple idée me fit légèrement sourire. J’adorais qu’on me lance des défis, aussi idiots soient-ils.
Alors, après un petit instant à le jauger du regard, je me mis à lui tourner autour pour tester ses réflexes et sa position qui étaient impeccables, comme je le pensais. Mon jeu de jambes était assuré, bien ancré au sol, rapide et prêt à toute éventualité. Ma posture ne laissait aucun doute quant au fait que j’avais reçu les bases en box et kickboxing, mais cela remontait. Ça allait être là mon premier défaut. Le temps de me rafraichir la mémoire, j’allais sas doute recevoir des coups, mais c’était aussi ce qui allait me permettre d’apprendre et d’observer les ouvertures de mon adversaire pour mieux riposter.
Lorsque je jugeais le moment le plus opportun, je m’avançais enfin dans sa direction pour lancer mon poing droit sur son visage. Un coup qu’il écarta sans la moindre difficulté, évidemment, voilà pourquoi j’avais essayé de lui flanquer les côtes de ma main gauche. Mais il se recula prestement avant de faire un pas de côté pour venir m’attaquer à son tour. Avec des gestes assurés et précis, je bloquais à mon tour ces ripostes, les sourcils froncés, le regard planté dans le sien. Bien, l’évaluation de nos compétences de faite, sans doute que nous allions passer maintenant à la vitesse supérieure. Grâce au tintement qui résidait toujours dans mes oreilles, je ne parvenais pas à entendre les moqueries des personnes présentes, dont les deux gorilles. Parfait, pour une fois au moins mon handicape me servait à me concentrer au maximum.




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Sam 23 Juil - 17:38
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Lyllyah & Sofiane || Février 2021 - Quartier général du Blood Circle
Toute personne normalement constituée avait du mal à supporter Sofiane. Et cet état de fait ne l’avait jamais vraiment dérangé. Dans le meilleur des cas, cela le rendait indifférent, dans le pire il se contentait de leur offrir son sourire railleur, son regard sombre tout en sachant fort bien qu’ils seraient sa prochaine victime. Dans tous les cas, en règle générale, Sofiane aimait agir et faire cavalier seul. Il avait quelques alliés de confiance mais il les comptait sur les doigts de la main, en vérité sur les doigts d’une seule main. Sa personnalité marquait par son caractère atypique et Sofiane le savait bien, il n’était pas de ceux qu’on invite au barbecue du déjeuner dominical ; il était plutôt de ceux qu’on appelait à trois heures du matin parce qu’on avait besoin de faire disparaître un corps. Ses compétences, lentement acquises, lui venaient des années qu’il avait passées en Syrie, des années sous l’enfer de la guerre et peu pouvait comprendre ce qu’il avait vécu là-bas. Quant aux autres militaires, ils ne pouvaient que l’effleurer du doigt mais ils n’étaient jamais assez proches de la réalité. Il faut dire que l’armée syrienne n’était pas aussi bien développée ou cadrée que les unités militaires occidentales et Sofiane avait vu des choses et fait des choses qui étaient inconcevables et inenvisageables pour la plupart de ses congénères. Voilà peut-être pourquoi il agissait ainsi ou peut-être avait-il toujours été comme ça. Sans doute que sa personnalité était latente, prête à s’exprimer par le prisme de divers traumatismes que Sofiane gardait enfoui en lui et dont il ne parlait jamais. Le Blood Circle était sa rédemption, sa manière à lui de canaliser sa rage et sa colère dans quelque chose de plus constructif, comme si cela lui avait permis de se trouver une voie d’expiation, un but, un dessein. Et ce dessein, il le partageait avec d’autres, à des degrés plus ou moins importants. Certains membres étaient contre ce qu’ils se passaient dans les méandres des couloirs, dans la noirceur des cages où des prisonniers sorciers s’entassaient ; la plupart savait mais laissait faire pour le bien de tous.

Sofiane n’avait confiance en personne, sauf en de rares privilégiés triés sur le volet et il fallait bien l’avouer, il détestait faire le larbin pour des tâches qu’il considérait comme ingrates. Son talent méritait mieux que Lylyah Sody, mieux qu’une vulgaire présentation des locaux qu’il trouvait barbante à souhait. Pourtant, il était bel et bien obligé de se soustraire aux tâches qu’on lui confiait mais Sofiane avait pour aspiration que cela ne se reproduise jamais en rendant la visite pour le moins désagréable tout en respectant les engagements pris. La neutralité de Sody lui sautait aux yeux et cela lui permettait -en plus de la visite- de tester son endurance. Sofiane se demandait parfois si cela n’était pas la volonté de la direction de le placer sur ce type de visite, comme un baptême du feu. Ceux qui survivaient à Rasak étaient promus à l’état de membre effectif ? Qu’en savait-il vraiment ? Peut-être se faisait-il des films mais il se demandait toujours pourquoi on lui confiait ce genre de mission alors qu’il n’était pas à l’aise en communication sociale et que la plupart de ses interlocuteurs se plaignaient ensuite de la manière dont il les avait traités : à la dure. Il y avait sans doute des dizaines de personnes mieux placés que lui pour faire cela, donc pourquoi le choisissait-il ? C’était pour ainsi dire, gâcher ses compétences.

La visite arrivant quasiment à ton terme, Sofiane termina celle-ci par la salle de sport. A priori, un endroit qu’elle était supposée apprécier. Après tout, en tant qu’ancienne militaire, c’était couru d’avance. Mais Sody parvient à attirer l’attention du syrien avec ses acrobaties même s’il ne l’avouerait jamais. Au moins, elle avait des compétences qui pouvaient être utiles malgré son défaut. Sofiane n’était pas rassuré de compter dans les rangs du Blood Circle des déficients de son espèce, ne pas entendre c’était un handicap de poids sur le terrain et même si les appareils auditifs étaient d’excellentes qualités et lui permettaient de faire illusion, que se passerait-il s’ils lâchaient durant une intervention ? C’était trop de risques inutiles et si Sofiane était à la place du médecin, il la recalerait. Mais le médecin du Blood Circle n’était pas du genre sélectif : après tout, il avait bien approuvé la candidature de Davis. Ce qui montrait bien à quel point il était un peu trop laxiste. Mais telle n’était plus la question, de toute manière, Sofiane n’avait aucune prise sur les décisions médicales, cela dépassait de loin ses compétences et tant pis pour les autres si le médecin donnait son approbation pour des membres que Sofiane aurait probablement écarté d’emblée ; il refusera de partir en mission avec eux, c’était aussi simple que cela.

La discussion close sur ces aspects, Sody et Rasak tombèrent d’accord sur un point ; les sorciers étaient partout. Et sur cette conclusion finale à la visite, ils s’approchèrent du ring pour en admirer le combat. Sofiane ne fit au départ aucun commentaire mais il ne put s’en empêcher au bout d’un moment, tant l’inefficacité des attaques des deux combattants était criante. La force à l’état brut sans aucune prise en compte de l’autre : frapper pour frapper, en espérant que l’adversaire succombe sans exploiter ses faiblesses. C’était d’un ridicule. Une fois leur démonstration de testostérone achevée, Sofiane ne comprit pas vraiment ce qui le poussa à provoquer Sody en duel ; peut-être la curiosité finalement. Alors même que rien en elle ne l’intéressait au prime abord, la manière dont elle avait réagi lors de la visite, les questions qu’elle avait posées, et pour finir les compétences en gymnastique qu’elle semblait posséder, Sofiane se convainquit qu’elle pourrait lui réserver d’autres surprises, des atouts que le Blood Circle pouvait peut-être exploiter. Voir ce qu’elle avait dans le ventre, voilà le défi qu’il lui lança sans que cela ne soit péjoratif mais cela fut perçu ainsi puisque les deux colosses encore à proximité du ring lancèrent des paris sur la manière dont Sofiane allait démolir la nouvelle et Sofiane, dont la culture littéraire laissait à désirer, ne comprit pas bien ce qu’un poil de carotte venait faire dans l’histoire. Avait-il voulu dire cheveux ? Sofiane cessa de se poser ce type de question et monta sur le ring ; toutefois, il ne put s’empêcher de dire : « Observe et apprends, du con. » dit-il à l’homme. Sody avait fait l’armée alors ses compétences en combat rapproché devaient probablement s’apparenter aux siennes ; il ne la sous-estimait pas, ça non. Sofiane avait tous les défauts mais la misogynie n’en faisait pas partie. Il avait appris à tirer partie des atouts des femmes de terrain et il était intrigué par ceux de la jeune femme. « Tu fais le malin mais t’as même pas été capable de mettre au tapis ton adversaire tout à l’heure alors qu’il a laissé apparaître cinquante mille failles. » Rabattant le caquet de l’indélicat, Sofiane se concentra sur la mise en place des bandes autour de son poignet et de ses doigts, puis monta sur le ring. Il commença doucement à s’échauffer tandis que son adversaire prenait le soin de se préparer. Sofiane ne s’en formalisa pas, il n’était plus si pressé que cela maintenant, avec la ferme intention d’en découdre, de comprendre quels étaient ses atouts. Il prit le temps qu’il jugeait nécessaire et lorsqu’elle le rejoignit sur le terrain, il patienta à nouveau, insensible au brouhaha environnant, au fait que quelques membres du Blood Circle s’étaient attroupés autour. Sofiane n’était pas inquiet sur l’issue du combat mais pour autant, il ne la sousestimerait pas. Au contraire, c’était même plutôt l’inverse ; Sofiane n’était pas du genre à aimer perdre son temps dans un combat inégal qui s’achèverait en quelques secondes. S’il invitait Sody sur le ring, c’est qu’il estimait que cela pouvait être intéressant. Les forces de Sofiane résidaient en sa force physique, sa ténacité, son côté observateur et son agilité. Le parkour était un sport qu’il pratiquait depuis plusieurs années maintenant et qui lui conférait des compétences que d’autres n’avaient pas.

Le combat débuta et une danse s’amorça entre les deux adversaires, chacun jugeant les appuis de l’autre, testant la solidité de ceux-ci. Sofiane regardait précisément chacun de ses gestes en tentant d’en déterminer le style et alors qu’il s’apprêtait à attaquer, ce fut Sody qui le fit en premier. Évidemment, Sofiane évita le coup sans la moindre difficulté et s’élança à son tour. Les coups portés étaient précis et méthodiques ; pour l’instant, il jaugeait son adversaire, tentant de voir ce qu’elle pouvait faire et ce qu’elle savait faire. Le moins qu’on puisse dire, c’était qu’elle était suffisamment entraînée pour parer toutes ses ripostes. Il allait donc falloir passer à la vitesse supérieure. Cherchant à déstabiliser son adversaire, Sofiane porta un coup sur son flanc gauche afin de la forcer à aller vers la droite, ce qu’elle fit sans prendre garde au pied de Sofiane qui percuta violemment sa cheville pile au moment où elle allait reposer le pied au sol. Sody s’effondra au sol sous l’acclamation des grosses brutes autour du ring et Sofiane leva les yeux au ciel, tandis qu’elle se relevait rapidement grâce à une pirouette afin de continuer le combat. Sofiane comprit alors que ses compétences de gymnaste lui étaient probablement utiles lors des corps à corps. C’était une qualité qui lui était propre. Il recula et percuta le bord du ring, avant de s’élancer à nouveau dans cet échange de coups bien singuliers où aucun des deux ne prenaient vraiment le dessus sur l’autre et pourtant, Sofiane intensifiait au fur et à mesure ses attaques et il sentait que Sody en faisait de même, peut-être avec la détermination de lui faire voir trente-six chandelles à son tour. Sofiane s’était formé une bulle autour d’eux, entendant à peine les ovations du public qui leur intimait d’en finir et enchaînait méthodiquement les coups, trop peut-être car au bout d’un moment, Sody profita d’une des ouvertures pour l’atteindre. Il se pencha vers elle mais Sody se décala rapidement et Sofiane perdit le contrôle de ses appuis. Déséquilibré, il baissa sa garde afin de ne pas tomber, elle en profita pour attaquer. Sofiane goutta lourdement à la poussière du sol, surpris. Tandis que le silence s’était installé autour du ring, l’ancien militaire regarda la jeune femme et un rire irrationnel s’échappa de ses lèvres. « Finalement, la cuisine n’est pas faite pour toi. Tu pourras nous être utile. » Grâce à un saut carpé, Sofiane passa rapidement de l’état horizontal à l’état vertical avec une grâce qui lui était propre. Sa réception était parfaite, comme toujours.  

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Mar 2 Aoû - 7:40

Février 2021

L’évaluation de nos forces faites, le véritable combat venait de commencer à coup de parades et d’envolées de jambes. Cela ne m’étonnait à peine que nous étions presque à force égal lui et moi. Il m’avait sous-entendu avoir fait l’armée en Syrie, il avait donc des techniques bien à lui, ce qui m’avait intéressée. Ça m’intriguait d’autant plus maintenant que je le voyais en action. Car non, Lyllyah Sody n’était présentement pas en train de se battre avec la furieuse envie de vouloir absolument gagner son combat ou pour faire de quelconque preuve à quelqu’un. Lyllyah Sody, juchée sur ce ring, s’amuse et apprend. J’avais cette capacité étonnante, et qui faisait de moi un excellent soldat de terrain, qui me permettait d’absorber ce qui m’entourait pour comprendre les choses. Je n’étais pas une surdouée, loin de là. Mon talent résidait davantage dans le fait que j’étais une personne particulièrement curieuse et que même si je détestais la théorie, j’adorais apprendre.

Alors oui, la manière dont Rasak se défendait, attaquait et bougeait me fascinait. Il était précis, réglé comme une horloge suisse, ses appuis étaient impeccables, sa position ne laissait que peu de places aux ouvertes, me laissant ainsi peu de failles à exploiter. C’était un adversaire à ma taille, et franchement, j’adorais ça.
Je n’étais pas en compétition avec lui, non, et les imbéciles autour du ring pouvaient le prétendre tant qu’ils le voulaient. Lorsque je travaillais, et j’estimais que je travaillais en ce moment, j’étais bien au-delà d’une quelconque preuve de valeurs. Je savais de quoi j’étais capable et je n’avais de compte à rendre qu’à mes supérieurs. Ainsi, je ne ressentais ni haine ni compassion pour Rasak ce qui fit que gagner ou perdre m’était égal. Je n’avais pas assez d’égo pour vouloir prétendre le mettre au tapis et en tirer une quelconque victoire d’âme. Dans ma vie, j’avais essuyé de nombreux échecs, ce ne serait qu’un de plus. Un de plus pour apprendre et grandir tandis que les autres, notamment les deux gorilles, resteraient enfoncés dans leurs merdiers à s’y complaire.
Pauvres gens.
Le regard concentré, je me déplaçais sur la droite lorsqu’un coup sur mon flanc fut donné, mais, parce que je n’avais pas été assez prudente, un obstacle sur ma cheville me fit trébucher.

Bouhahahha
Ooooh la nuuuuuulle
Débutante, débutante !
La honte ! J’ai honte ! Nous avons honte !
J’ai tout filmé c’est dans la boite
On pourra se moquer !
Bouhahahha

"Putain, mais vos gueules."


Songeais-je à l’adresse de mes voix tandis que j’amortissais au maximum ma chute. Une réception hasardeuse, mais tout en souplesse et surtout, qui épargnait mes articulations les plus fragiles. Avec le Parkour, j’avais certes appris à sauter et à muscler mes muscles pour qu’ils deviennent élastiques et explosifs, mais j’avais surtout appris à tomber et à me réceptionner. C’était d’une utilité incroyable pour éviter de se faire et de se casser un membre. Un atout que j’utilisais aujourd’hui dans toutes les situations tout simplement parce que c’était devenu instinctif. Ne pas me blesser en combat me permettait de continuer la bataille en étant au maximum sécurisée. C’était d’une logique foudroyante.
Tandis que j’effectuais rapidement une pirouette pour me relever, car je me méfiais que Rasak essaie de me frapper à terre, mon sang battait fortement mes tempes. Distillée dans mes veines comme un shot, je sentais l’adrénaline se répandre, augmentant le bruit strident dans mes oreilles. Je fronçais les sourcils sans pour autant me démonter. Quelle saloperie d’explosion de merde. Sans mes appareils c’était vraiment un enfer ce handicap. Heureusement que la technologie humaine d’aujourd’hui permettait d’amoindrir cette merde.
À nouveau sur mes pieds, je constatais que mon adversaire n’en avait pas profité pour m’attaquer. Ah, il avait donc quand même peut-être un certain petit code de l’honneur ? Bien, cela ne faisait que renforcer le respect que je commençais (enfin) à avoir pour lui.
N’était-ce pas ironique de pouvoir gagner le respect de quelqu’un en se faisant taper dessus ? La nature humaine m’échappait vraiment des fois.

Au fur et à mesure que les secondes s’égrenaient, je sentais que le combat gagnait en intensité. Mon regard gris était de plus en plus métallique tant ma concentration augmentait. Je n’entendais plus rien d’autre que les coups sourds assénés par Rasak que j’essuyais tant bien que mal et mes acouphènes stridents accentués par le sang qui affluait rapidement dans mes veines. Du grave à l’aigüe, comme de l’amour à la haine, il n’y avait qu’un pas.
Ce n’était pourtant pas ce que j’entendais qui allait me déconcentrer, et, découvrant enfin une faille, je me décidais de redoubler d’efforts pour reprendre un instant l’avantage. Si je ne pouvais pas lutter contre sa force brute, ce dont je m’étais doutée dès le départ, alors j’allais l’utiliser contre lui. C’était ainsi qu’on agissait en sport de combat comme le karaté ou le judo dont j’avais acquis des bases des années auparavant.
Alors, j’attendais que Rasak se penche en avant pour m’attaquer, et ce fut mon ouverture. Courte, certes, mais suffisante. Me décalant sur le côté pour éviter qu’il ne me saute dessus comme le lion qu’il semblait incarner, il se trouva déséquilibré. J’en profitais pour renforcer se malaise en lui assénant un violent coup de pied au niveau des genoux.
Cette fois, ce fut le bruit sourd de Rasak qui mordit la poussière qui parvint à mes oreilles handicapées, et cela me soulagea. L’adrénaline retomba sensiblement et diminua par la même occasion les hurlements que seule moi pouvais entendre.
Sans me préoccuper que mes deux plaques militaires eussent quitté mon haut lors de ma pirouette, les rendant à présent visibles aux yeux de tous, je souriais en coin à Rasak qui me donna enfin un compliment drapé d’une ironie au zeste misogyne. Toutefois, je saisis la valeur derrière et répondis sans hésitation.

— Contente que tu l’aies compris. Je bats le beurre trop fort. Et t’es pas mal non plus.

Touche de plaisanterie dans un moment comme celui-ci. C’était tout moi ça. Laissant mon adversaire se redresser en un saut parfait, mon sourire ne fit que s’accentuer. Je n’étais pas étonnée de le voir effectuer ce geste de cette manière, et surtout, cela ne fit que me motiver à poursuivre la lutte. Je m’amusais vraiment ! J’étais en train de jouer comme une enfant pourrait jouer avec son petit jouet de lumière reçu à Noël.
Voilà pourquoi je n’attendais pas davantage pour sauter à nouveau sur mon opposant et lui adresser une pluie de coups qu’il para avec rapidité et précision, sauf le coup de genou que je lui assénais dans le bas ventre, mais pas assez bas pour viser ses attributs de mec. Non, je n’étais pas vile à ce point. J’aurais pu le faire en temps de combat réel, mais ici, je savais rester respectueuse, quand bien même cela devait courir à mon désavantage. Moi aussi j’avais un code de l’honneur lorsque je m’entraînais, même si je travaillais.
Sans tarder et sans surprise, Rasak riposta après avoir à peine chancelé, et ce fut un coup de poing rapide et bien senti qui vint s’abattre sur ma pommette. Mais d’où il sortait celui-là ? Je ne l’avais pas vu venir.
Toutefois, aucun de nous ne semblait décidé à tomber encore une fois. Alors, ce fut bien posé sur nos appuis que les enchaînements d’attaques et de parades continuèrent, chacun explorant les failles de l’autre sans jamais parvenir à véritablement nous faire flancher. Serions-nous à force égal ? Je commençais à sérieusement me poser la question. Voilà une situation bien ironique et qui m’amusait franchement.
Voilà pourquoi, après avoir bondi en arrière pour remettre de la distance entre nous, je me mis à rire sans pour autant baisser ma garde.

— Ça va être la fameuse bataille de cent ans tu crois ? Je pourrais faire ça toute la journée, et toi ?

Non, je ne me lassais pas de notre combat et je n’avais pas spécialement envie d’arrêter. Au contraire, je montrais là que j’étais, d’une certaine façon, accro à l’adrénaline sans pour autant y perdre mes moyens et devenir imprudente. Je l’utilisais à bon escient pour me sentir vivre et me sortir des situations les plus difficiles. De plus, je ne perdais pas mon sens de l’humour puisque je me permettais une dernière phrase.

— Quoique, je vais finir par avoir faim au bout d’un moment.

Lyllyah Sody, ce ventre ambulant.
Accompagnée de mes acouphènes latents, je bondissais à nouveau en direction de Rasak, faisant danser mes plaquettes militaires, et, juste avant d’arriver à portée, je changeais brusquement de direction pour venir le flanquer et essayer de lui asséner un coup bien senti dans les côtes.



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Lumos
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Mon allégeance : va au Blood Circle
Mar 30 Aoû - 21:58
Prends garde à toi, nouveau monde,car notre foi est profonde
Lyllyah & Sofiane || Février 2021 - Quartier général du Blood Circle
Le combat était plus serré que Sofiane ne l’imaginait. La vive contradiction qui s’animait en lui était suffisamment criante pour que la petite voix dans sa tête y prête attention : il détestait qu’elle soit plus douée qu’elle n’y paraissait tout comme c’était une surprise à laquelle il s’attendait. Une belle ambivalence. Sofiane se demanda s’il aurait préféré qu’elle succombe dès le premier coup et la réponse était négative. Il a toujours aimé les challenges, repousser les limites de ses propres compétences et si Sofiane n’avait pas vraiment l’habitude de trouver des adversaires à sa hauteur, il devait l’avouer, Lylyah était l’une des débutantes les plus expérimentées qu’il avait affronté depuis son arrivée au Blood Circle. Son bagage militaire et les années passées au front avaient laissé des traces, des aptitudes. Autant de compétences qui seront utiles à la cause une fois qu’elle aura franchi toutes les étapes de sélection. Évidemment, il était assez rare que le cercle refuse de nouveaux adeptes parce que les monstres peuplant le pays étaient nombreux et se devaient d'être éradiqués. Par ailleurs, comme Sofiane l’avait souligné lors de leur conversation, ils nécessitaient de bras pour tout : les combats, la médecine, la justice, la cuisine, le ménage. Peu importait le poste que Sody occuperait, Sofiane faisait confiance aux recruteurs pour lui offrir celui dans lequel elle pourra être la plus utile. Mais il était peut-être du ressort de Sofiane de les aider à faire leur choix. Il demeurait persuadé que son handicap demeurait un point faible en mission parce que ses appareils pouvaient dysfonctionner à n’importe quel moment et Sofiane n’était pas prêt à prendre ce risque. Mais si d’autres l’étaient, après tout… Cela n’était pas le problème du jeune syrien.

Concentré sur les coups qu’il donnait et qu’il recevait en échange, Sofiane pouvait ainsi évaluer sa technique quasiment parfaite, sa défense difficile à percer et la précision de ses gestes. Il fallait bien l’avouer, même si cela lui écorchait la bouche de le lui dire, elle était une adversaire redoutable dont la plupart des autres membres présents dans la salle d’entraînement devraient s’inspirer. Ils étaient nombreux à s’être acculé autour du ring pour en apprécier l’issue du combat mais celui-ci perdurait au fur et à mesure que les deux combattants se jaugeaient, se testaient, ils comprenaient que celui-ci n’était finalement pas couru d’avance. Le suspens restait entier jusqu’au moment où une ouverture permit à Sofiane de lui porter un premier coup qui la coucha par terre : mais il le savait bien, le revers de médaille pouvait s’avérer terrible chez certains adversaires. Sofiane était-il du genre à frapper un ennemi à terre ? Oui il l’était. Mais Sody entrait-elle dans la case des ennemis ? Évidemment que non, alors il se contenta d’attendre qu’elle se redresse. Ce n’était pas non plus un combat à mort et il n’avait aucun intérêt à se fatiguer à l’achever alors même qu’elle était au sol. Lorsqu’elle fut de nouveau sur ses pieds, Sofiane ressentit toute la détermination dans son regard mais également dans ses coups. Leurs attaques se faisaient de plus en plus rapprochées et si Sofiane n’avait pas l’impression de subir, une erreur d’inattention fut si vite arrivée ; déséquilibré, Sody s’engouffra dans la brèche -elle aurait eu tort de ne pas le faire- et le coup subi au niveau des genoux fut d’une violence brusque et Sofiane se retrouva, à son tour, au sol. C’était une surprise pour la plupart des spectateurs. Rasak perdait rarement. C’était presque assez rare pour que l’on puisse les compter sur les doigts d’une main ; il n’avait pas souvent des adversaires de sa trempe. Il le lui fit remarquer. À sa manière, bien entendu. Sody lui rendit le compliment même si Sofiane ne comprit pas bien ce que cette histoire de beurre venait faire dans cette histoire. Sans doute une expression anglaise qu’il ne connaissait pas encore. « Si tu le dis. » Il ne voyait pas bien quoi répondre d’autres.

Le combat reprit et Sofiane perçut le sourire dont s’était drapé Sody qui semblait s’amuser de la situation. Réengageant rapidement l’entraînement, ils s’échangèrent de nombreux coups, chacun attaquant selon ses possibilités et selon les ouvertures que laissaient l’autre. C’était un combat que Sofiane jugeait d’intéressant et ils n’étaient pas nombreux à mériter ce qualificatif. Ils continuèrent ainsi pendant ce qu’il semblait être des heures ; les minutes avaient filé et lorsque Sody recula pour signaler qu’elle souhaitait arrêter, du moins c’est ainsi que Sofiane le perçut, Sofiane eut le sentiment que cela n'était que la première de leurs rencontres. Ses yeux la toisèrent tandis qu’elle évoquait la guerre de cent ans. Il haussa les épaules et lui murmura : « Peut-être bien. » Elle évoqua sa faim et Sofiane baissa de manière presque imperceptible sa garde mais bondit en arrière lorsqu’elle reprit son attaque. La ruse était fine et Sofiane avait bien failli s’y laisser prendre. Il se décala soudainement et ses yeux cherchèrent l’horloge accrochée au mur de la salle d’entraînement. Elle avait parlé de sa faim mais quelle heure était-il réellement ? Il fut surpris de constater que le temps s’était écoulé plus vite qu’il ne l’aurait pensé. Il recula plus distinctement et passa la main dans sa chevelure. Il n’était pas spécialement fatigué mais on l’attendait ailleurs. Il commença à retirer ses bandes et lui dit :   « Je dois partir. » Elle n’aura pas le droit à davantage d’explications. Sofiane n’était pas le genre d’homme qui s’épanchait et explicitait ses paroles, ça non. « Le suspens reste entier quant à l’issue qu’aurait eu le combat mais je suis certain que nous aurons d’autres occasions de nous confronter. » se permit-il de dire avant d’ajouter : « Bienvenue au Blood Circle, Sody. » Elle y avait sa place, c’était certain.   « La cafétéria est dans l’aile B. » se contenta-t-il de dire alors qu’il descendait du ring avec une agilité incroyable : la fatigue du combat se lisait à peine dans sur ses traits. Seules les fines gouttes de transpiration ayant collées certaines mèches de ses cheveux ébènes étaient le vestige d’une bataille intéressante. Plus intéressante qu’il ne l’aurait imaginé lorsqu’il est allé la chercher dans le hall d’entrée. Comme quoi, tout arrivait

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