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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Sweet love Illumination - LIVIA & RORY :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 29 Mar - 11:48
Sweet love Illumination - ft Rory



Hôpital Sainte-Mangouste - Service Empoisonnement par potions ou plantes
17h41



La journée avait commencé aux aurores pour la jeune cheffe de service. Son service avait débuté à 5h45 et ne s’était pas arrêté une seule seconde. C’était ce que Livia Sheppard aimait dans ce métier. Il n’y avait pas un instant de répit, pas un moment où l’on ne s’ennuyait.
La journée avait débuté par un cas d’étude passionnant que personne n’avait encore vu dans le service. Un patient était arrivé couvert de boutons de toutes les couleurs, d’une langue gonflée et de couleur mauve. Ses pupilles étaient dilatées et présentées une légère coloration jaunâtre. Livia et son équipe avait tout d’abord pensé, au vu de l’âge du patient (une quinzaine d’année environ), à un empoisonnement à un filtre d’amour mal préparé. En feuilletant moult grimoires, personne ne recensait pareil empoisonnement à un filtre d’amour. Au pire, un filtre d’amour mal préparé pouvait causer un bon mal de crâne et des cloques sur la langue. Cette hypothèse écartée, tous se mirent à chercher. Livia validait ou invalidait les hypothèses de ses collaborateurs. Ils avaient passé la journée à chercher ce dont le pauvre élève souffrait. Il ne pouvait pas rester plus longtemps dans cet état. Ce n’était visiblement pas supportable. Les boutons qui parcouraient son corps, commençaient d’ailleurs à changer de couleurs. Les bleus devenaient rouges, les orange devenaient violets, et ainsi de suite. Un membre de son équipe trouva ça fort drôle de le comparer à une boule à facette. Livia haussa un sourcil, ne connaissant pas cet objet et quelle était son utilité. Son collègue, qui se trouvait visiblement si drôle, expliqua que c’était un objet moldu qui permettait de créer de belles ambiances durant des soirées. La boule en question changeait de couleurs en fonction de la lumière.
Soudain, ce fut comme une petite étincelle qui venait de s’allumer dans l’esprit de la jeune sorcière, comme un souvenir qui revenait de très loin.


{FLASH BACK}
Année 2011 - Cours de potions - Université.

Deux années, durant lesquelles certains cours de potions, Livia était obligée de collaborer avec Rory Barjow. Elle avait horreur de faire équipe avec ce type. Tous deux n’étaient absolument pas compatibles. Il lui sortait par les yeux. Depuis ces deux premières années de leurs études supérieures, les deux étudiants jouaient à celui ou celle qui sera le premier. Une compétition malsaine qui tournait souvent à la catastrophe. Et, il va s’en dire, cette compétition dura toutes les années à l’Université… 
Livia se souvint de ce tout premier cours où leur professeur de première année, sans connaître encore réellement ses élèves, invita Livia et Rory à se mettre ensemble pour un travail en binôme. Quelle catastrophe se fut pour un premier essai. Ils avaient mis le feu à leur chaudron, ce qui avait déclenché un vent de panique. De mini-lutins avaient aspergé toute la salle d’une substance visqueuse pour éteindre le dit-incendie. Livia avait mis des semaines à se débarrasser de cette texture gluante de ses cheveux. Après ça, et pour les punir d’avoir mis le feu, Rory et Livia avaient du nettoyer la salle de potions et accepter de collaborer véritablement tous les deux durant certains cours pour pouvoir espérer valider leurs années d’études. La plus grande punition pour Livia étaient de devoir se coltiner Barjow plusieurs fois dans l’année.
Ce jour là, ce souvenir précis qui sauta aux yeux de la jeune cheffe de service, Rory et Livia faisaient encore une nouvelle fois équipe. Ils avaient fait une dizaine de potions, toujours aussi parfaitement réussies les unes que les autres, malgré des coups tordus durant leur préparation dans les deux camps. Quand ce n’était pas l’un c’était l’autre, toujours en toute discrétion.
Durant ce cour de deuxième année, Livia et Rory devait réaliser une potion Illuminante. Elle servait à rendre n’importe quel objet allumé. Livia ne comprenait pas toujours à quoi pouvait servir certains potions. Notamment celle là. Qui s’amuserait à rendre lumineux un livre, un fauteuil ?
Rory se pencha vers la jeune sorcière pour lui susurrer à l’oreille :

« Hey Sheppard, tu devrais en avaler pour que ton cerveau s’illumine. Au moins, on serait sûrs que tu en ai un. »

Livia le foudroya du regard. Si ses yeux pouvaient lancer des éclairs ça aurait été le cas à ce moment là. Elle crut que sa main allait atterrir sur la joue du sorcier qui se tenait à quelques centimètres de son visage.

« Eloigne ta sale face de mon visage Barjow. »

Le professeur entendant discuter dans le groupe des rivaux se rapprocha du duo et leur demanda si la préparation se passait bien. Livia et Rory opinèrent de la tête en même temps. Il ne fallait pas qu’ils ratent leur année. Quelle torture de devoir travailler en binôme avec lui. C’était ce que Livia ne se répétait sans cesse. Pour parvenir à concocter une potion comme celle ci, il fallait patience et concentration. Quelques gouttes de trop ou de moins d’un ingrédient et la potion était totalement ratée. Le professeur leur raconta même une drôle d’anecdote. C’était bien sûr une légende, car il s’agissait de propos rapportés. Mais, un jour, un sorcier aurait avalé une potion Illuminante pour briller dans le noir et serait alors apparu sur tout son corps, de multitudes de boutons colorées. D’après ce qu’avait entendu leur professeur, qui consultait un livre sur les remèdes de la magie antique, le pauvre malheureux avait du être badigeonné d’un mélange de plusieurs plantes magiques, difficilement trouvables, et était resté plusieurs jours à souffrir le martyre.



{FIN DU FLASH BACK}
Livia se précipita vers le jeune élève qui se reposait dans une des salle d’examen. Elle venait d’être touchée par une illumination à son tour. Elle inspecta à nouveau les boutons bariolés de son patient. Livia semblait stupéfaite, elle qui croyait que c’était simplement une légende. Prise d’une envie de rire, elle devait se retenir comme elle le pouvait. C’était tout de même une drôle de situation que la jeune femme vivait à ce moment là.
Cependant, en repensant à comment soigner les boutons du patient, elle fut prise d’un haut le coeur. Elle allait devoir faire appel à celui dont elle ne voulait plus entendre parler. Rory Barjow. Difficile de l’avouer, mais la boutique de Rory était probablement la meilleure dans tout ce qui était plantes et herbes magiques. Et comme les plantes dont elle avait besoin était difficilement trouvables, Livia savait que c’était le seul endroit où elle trouverait tout.
Elle expliqua au patient ce dont il était atteint. Ce dernier comprit que c’était la potion Illuminante, avalé quelques jours plus tôt, qui l’avait rendu malade. Livia lui rappela que ce n’était pas à la portée d’un cinquième année de réaliser une telle potion et que les conséquences étaient ce qu’il subissait actuellement.

De retour dans son bureau, Livia appela Dina, son éternelle chouette. La jeune cheffe de service avait une confiance aveugle en Dina. Depuis des années, la petite chouette accomplissait son travail à merveille. Et en l’envoyant à la boutique, Livia se douta que Rory Barjow reconnaîtrait sans peine Dina. Livia écrivit sur un parchemin, marqué du sceau de l’hôpital à l’attention de Monsieur Barjow Rory. Dans cet écrit, Livia demandait à ce dernier des plantes que lui seul pouvait avoir dans sa boutique. Et elle demanda à les avoir le plus rapidement possible.

« Fais attention à toi Dina, tu sais comment est Barjow, te laisse pas avoir par ses beaux yeux. » lui dit-elle en la tenant sur son bras.

D’un geste sec du bras, Livia invita Dina à prendre son envol par la fenêtre. Livia avait déjà fait plusieurs fois appel à Rory par le passé pour des plantes dont elle avait urgemment besoin pour des patients. Mais l’idée de le revoir lui faisait toujours aussi … plaisir. Cela ne l’enchantait guère. Tous deux avaient du mal à se comprendre, à se supporter tout simplement. Ils ne voyaient certainement pas les choses de la même manière. De plus, depuis quelques années maintenant, Livia ressentait de drôles de sensations, d’émotions en présence de Rory. Quand elle le voyait, elle le trouvait toujours de plus en plus séduisant. Un jour, elle se surprit même à rêver érotiquement de lui. Le réveil matinal avait été l’un des plus difficiles de sa vie.
Regardant Dina s’envoler vers Rory Barjow, Livia prit une bonne inspiration et se remit au travail. Elle s’installa à son bureau et se mit à écrire le rapport de ce nouveau patient.

@Rory C. Barjow

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 29 Mar - 20:54
Sweet love illuminationMi-mars 2021

Entre missions à l’extérieur, travail sur le groupe ministériel d’étude des balises anti-magie et expérimentations dans l’arrière-boutique de Barjow & Beurk, l’emploi du temps de Rory était varié et laissait peu de place à la distraction. Un fait dont il était loin de se plaindre, appréciant grandement l’idée d’avoir toujours quelque chose à faire. Une forme d’échappatoire dans lequel déverser toute son énergie et surtout canaliser ses pensées. Le problème résidait surtout dans cet élément là. Si l’esprit du jeune héritier était son plus grand atout, il était, paradoxalement, également son pire ennemi. Il pouvait en extraire des inventions, sortilèges et autres potions pour résoudre tous vos problèmes ou répondre à un besoin par contre quand son cerveau était laissé sans occupation… Inexorablement il finissait par se retourner contre lui. Dernièrement les événements de sa triste existence n’avaient pas aider à apaiser son mental déjà bien torturé. Entre la date du mariage d’Abigail et Harper qui approchait lui rappelant ses propres déboires en la matière, sa rencontre fortuite avec Naya tombant au pire moment, la fugue de Lilibeth du manoir familial et les tensions avec son paternel s’aggravant à vue d’oeil… Ça n’était pas les éléments perturbateurs qui manquaient dans sa vie pour se prendre la tête. Pas étonnant qu’il préfère se plonger dans le travail ou sombrer dans la débauche dès que l’occasion se présentait. Malheureusement, Anje ou même Lucy n’étaient pas dispos tous les soirs pour boire, fumer et se droguer.

Sans grande surprise donc, Rory avait passé la journée dans son laboratoire de l’arrière-boutique, entre potions et enchantements d’artefacts destinés à l’espionnage et la protection magique. Celui qui a dit que les hommes ne peuvent pas faire plusieurs tâches à la fois n’a pas rencontré Rory Barjow ! Voilà à quoi une bonne journée de travail efficace pouvait ressembler quand on était pas dérangé toutes les quinze minutes par un Connor tremblant face au profond soupir d’exaspération de son patron qu’il venait importuner une fois de plus pour des questions stupides ou une précision que Silas ou même Thalia pouvait avoir. A croire que ce gosse a réellement des envies suicidaires. C’était pas faute de lui avoir plus d’une fois hurlé dessus, menacé, frappé même, l’employé revenait constamment à la charge, visiblement frappé par un sort d’oubliette sorti de nul part après chacune de leurs altercations. A croire qu’aujourd’hui son acolyte de toujours l’avait congédié ou que le bougre était malade… L’éventualité qu’il n’ait aucune question ne lui effleurait même pas l’esprit tant la chose semblait impossible. Encore bien loin d’avoir fini sa journée, Rory prenait une courte pause histoire d’évaluer l’avancée du travail. Un coup de baguette et les fioles se remplirent du contenu des cinq chaudrons qui étaient sur le feu, les artefacts finis se rangèrent dans les petites boîtes correspondantes se refermant toutes seules et les nombreuses factures commencèrent à se rédiger grâce à sa plume à papote spéciale commandes.

Tout en ouvrant la porte de la verrière qui menait à l’arrière cour de son laboratoire, Rory tira de sa poche un petit pochon dont il extirpa une pincée de sa poudre noire magique pour la snifer dans une longue inspiration. Instantanément, un puissant rush d’adrénaline le parcourut, rendant son esprit plus vif, alerte et éveillé. La fatigue qui n’avait de cesse de s’accumuler depuis ces derniers mois s’envolait comme par miracle grâce au stimulant magique de sa confection. Pas étonnant que même les moldus se l’arrachent. Dans un profond soupir il s’assit à même l’une des petites marches séparant l’atelier-verrière de la cour pavée pour ce qu’il espérait être quelques minutes de repos. Après un court instant il entendit un piaillement distinctif mais ne broncha pas, gardant les yeux clos. Les chouettes et hiboux qu’on leur envoyait pour les commandes avaient l’habitude d’entrer directement par une des lucarnes présentes sur la paroi de verre ou bien simplement laisser le courrier sur le pas de la porte. Un second piaillement attira donc immédiatement son attention. Ça n’était pas une commande mais bien un message urgent qu’on lui faisait parvenir. A peine ses prunelles sombrent se posèrent sur le volatile qu’il pesta longuement. Pas elle putain… Rory avait l’habitude de voir passer de nombreux oiseaux nocturnes mais cette chouette il la reconnaitrait entre toutes. S’il ne portait aucun grief au pauvre animal qui y était pour rien, il se serait bien passé de rencontrer Dina tout simplement car elle était l’émissaire du Diable en personne. Bon. Ok. Peut-être exagérait-il un peu. Non mais vraiment, juste un peu alors ! Voir Dina débarquer à la boutique et piailler pour attirer son attention n’était pas de bon augure. D’ordinaire elle ne mouftait pas, déposait sa missive et repartait sans se faire remarquer. Là… Ça signifiait qu’il allait devoir se déplacer et la voir… Enfer et damnation !!!

Il fit signe à la chouette de quitter le muret sur lequel elle s’était posée pour venir sur son avant-bras et il lui retira le petit parchemin pour gentiment caresser le haut de son crâne. Rory prit connaissance du message, laissant repartir le volatile et partit préparer ce dont cette diablesse de Sheppard avait besoin non sans râler pendant tout le processus. Non seulement elle interrompait une journée de travail avec ses conneries mais en plus il devait se changer et faire le déplacement jusqu’à Sainte Mangouste. Il n’avait absolument pas confiance dans le fait qu’elle soit capable d’utiliser correctement les plantes demandées. Hors de question de la laisser gâcher de si beaux spécimens quand il avait failli y passer pour les récupérer. Après tout, durant leurs années à l’université, c’était bien grâce à lui que la jeune femme n’avait pas échoué les travaux pratiques en potion. Allez savoir pourquoi leur professeur avait souvent l’idée de la lui imposer comme partenaire quand lui préférait bosser avec Lexi dont il connaissait les compétences et le sérieux. Une fois l’intégralité de sa commande emballée dans un petit sac en papier kraft, Rory prit soin de quitter sa blouse de potionniste pour passer son habituel costume hors de prix. Il prévint Silas de son départ et disparut dans un craquement sonore pour se rendre à Sainte-Mangouste.

Tristement familier avec les lieux, l’héritier Barjow prit sans grande hésitation la direction du troisième étage et après avoir charmé une des infirmières postée dans l’îlot face au bureau de Sheppard, il parvint rapidement à la convaincre de ne pas prévenir la médicomage de son arrivée. Se faire passer pour le fiancé qui vient faire une surprise à sa chère et tendre en lui apportant sa viennoiserie préférée ça faisait toujours son petit effet… Bien que l’idée d’être fiancé à cette diablesse soit la chose la plus écoeurante qui soit. Rory se retourna alors, un large sourire mauvais plaqué sur le visage et pénétra dans le bureau de l’américaine sans même prendre la peine de frapper car après tout elle ne le mérite même pas. Face à la surprise de la jeune sorcière, son sourire diabolique s’accentua, affichant un mélange de dédain et contentement à la limite de l’écoeurant. « Sheppard ! » S’exclama-t-il en refermant la porte derrière lui et s’approcha du bureau, tenant toujours le sac dans lequel se trouvait les plantes. A la tentative de la médicomage de s’en emparer, il l’écarta en saisissant son poignet avec plus de force que nécessaire. Rory n’aimait pas spécialement être violent « pour rien », selon lui il fallait le mériter. Toutefois, quand il s’agissait d’elle c’était un peu comme si tout son être le suppliait de la malmener tant l’héritier ne pouvait pas la supporter. « Tu oublies les bonnes manières, Sheppard ? » Vint-il lui souffler à l’oreille en rapprochant son visage du sien. Lorsqu’il se redressa, son regard croisant celui de la sorcière, Rory dût étouffer cette envie viscérale de s’emparer de ses lippes pour finalement mettre de la distance entre eux et revenir à la raison. « Alors, que me vaut l’horreur de recevoir un hibou de ta part ? Une tentative désespérée de trouver un peu de talent ? Un cri de détresse pour la fabrication d’une potion ? Ou bien te languissais-tu simplement d’enfin pouvoir me revoir ? » Lâcha-t-il toujours aussi cinglant qu’au premier jour avec la jeune femme alors que ses prunelles sombres prenaient le temps de la détailler de la tête aux pieds, une grimace de dégoût à moitié forcée faisant son chemin sur ses lèvres. Il fallait bien feindre la haine après tout. Admettre un semblant d’attirance physique était de l’ordre de l’inconcevable.
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Anonymous
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INRP
IRL
Ven 1 Avr - 11:06
Sweet love Illumination - ft Rory



Hôpital Sainte-Mangouste - Service Empoisonnement par potions ou plantes
19h13



La journée allait enfin toucher à sa fin. Cela faisait une bonne heure et demie que la jeune cheffe de service écrivait le rapport du patient qui l’avait tracassé toutes ses heures. Il lui suffisait maintenant d’attendre le livreur envoyé par cet odieux Barjow pour préparer le remède dont son patient aurait besoin pour retrouver une vie des plus normale. Ceci dit, Livia n’avait jamais réalisé un tel remède. Durant cette heure et demie, qui fila à une vitesse folle, Livia en avait profité pour descendre à la réserve de l’Hôpital Sainte-Mangouste pour y trouver le grimoire dont elle avait besoin. Cette réserve était un pur bonheur. Livia avait toujours réussi à trouver ce dont elle avait besoin. Se souvenant du titre dont lui avait parlé son ancien professeur d’Université, Livia sortit sa baguette et utilisa le sort « Actio » pour récupérer le grimoire intitulé : Remèdes et antidotes de la magie antique.

Une fois cette recherche trouvée avec réussite, Livia remonta dans son bureau et exigea à Daphnée, la secrétaire de son étage, de ne pas être dérangée. Elle risquait de terminer une nouvelle fois tard. Des heures supplémentaires que la jeune sorcière ne comptait plus. Travailler lui permettait de ne pas voir le temps passer et surtout de ne pas penser à sa vie passée. Bien que Livia n’ait pas eu une vie si horrible que ça, lorsque le temps ne passait pas assez, l’esprit de la sorcière la ramenait constamment aux Etats-Unis, auprès de ses parents. Parents qui l’avaient élevée dans la plus grande tradition de Mangemorts, des sang-purs, du « paraître ». Que se serait-il passé si Livia n’avait pas eu le courage d’affronter ses parents et partir du foyer ? Aujourd’hui, elle serait probablement mariée à un membre d’une grande famille Mangemort, femme au foyer avec des enfants. Tout ce dont elle ne rêvait pas. Livia avait soif de liberté, d’indépendance. Elle avait, durant toute son enfance, du jouer les petites filles modèles, parfaites. Toujours parfaitement coiffée, habillée, maquillée. Et, en y réfléchissant bien, depuis son arrivée en Angleterre, Livia reprenait goût à une toute nouvelle vie. Elle se sentait vraiment libre. Peut-être avait-elle droit de ne pas être parfaite ? Peut-être que se tromper faisait parti de l’apprentissage de la vie ? 

Livia avait la tête plongée dans son grimoire, inscrivant à côté des notes sur un parchemin pour être sûre de la démarche à suivre. C’était la première fois que Livia allait réaliser ce remède. Personne ne l’avait fait depuis… des milliers d’années visiblement. Il était pratiquement dix-neuf heures quand la porte de son bureau la fit lever les yeux du grimoire. Son coeur rata un battement lorsque la jeune sorcière se rendit compte de qui se tenait devant elle. Rory Barjow.

« Sheppard ! » Lui lança-t-il avec un sourire hautain aux lèvres.

Il était encore plus séduisant que dans ses souvenirs. Toujours aussi ténébreux… enfin toujours visiblement aussi odieux ! Sans réfléchir, prise d’une accès de colère - c’était en général ce qu’elle ressentait en présence de Rory - elle se leva de sa chaise, contourna le bureau et voulut s’emparer du petit sachet kraft que tenait le beau brun dans sa main. Ce dernier ne l’entendit pas de cette oreille et attrapa assez fortement le poignet de Livia, ce qui fit grimacer cette dernière. Il avait une force certaine, contrairement à Livia qui n’était pas aussi costaud que lui. Cet imbécile lui faisait mal mais par fierté, Livia ravala sa salive et foudroya Rory du regard. Il n’était pas question qu’elle le lui dise. Elle préférait souffrir plutôt que de le lui avouer.

« Tu oublies les bonnes manières, Sheppard ? »

Le visage de Rory se retrouvait à quelques millimètres de celui de Livia. Elle sentit un frisson parcourir sa nuque, puis descendre le long de son dos. Son coeur commençait à battre la chamade. Livia pouvait sentir le corps du sorcier effleurer le sien. Pourquoi avait-elle envie de l’embrasser ? Pourquoi ses pensées n’étaient plus aussi cartésiennes ? La respiration de Livia se fit de plus en plus rapide, sa poitrine se soulevant et s’abaissant au rythme de cette respiration.

« Lâche-moi tout de suite Barjow », finit-elle par souffler, ne le lâchant pas du regard.

Elle ne baisserait pas les yeux même si ce long regard échangé lui donnait une envie irrésistible d’embrasser sauvagement Rory. Il ne fallait pas qu’elle montre la moindre attirance pour lui. Trop de fierté pour se rabaisser à son niveau. D’un geste plutôt violent, elle dégagea son poignet de son emprise mais ne bougea quand même pas. Cette proximité lui plaisait secrètement. Sentir son corps effleurer le sien lui faisait ressentir de drôles de sensations. Comme une envie sauvage et secrète de l’avoir que pour elle.

« En tout cas, je remarque que quand je siffle, tu rappliques Barjow. Tu n’étais pas obligé de te déplacer, un de tes employés aurait fait l’affaire. A croire que c’est plutôt moi qui te manquait », lui lança t-elle avec une voix remplie de défi.

Livia se recula d’un pas, contourna Rory pour ouvrir la porte de son bureau. Elle passa la tête par la porte et aperçut Daphnée, qui se trouvait encore à son bureau. Quand elle vit sa patronne, la jeune secrétaire sourit grandement et fit signe à Livia d’un geste de main, fière d’elle. Livia allait lui passer un savon, elle avait exigé de ne pas être dérangée.

« Votre fiancé vous a fait une belle surprise Madame Sheppard ! Vous avez bien de la chance ! » dit la jeune secrétaire à sa cheffe. 

Fiancé ? Livia referma violemment la porte de son bureau et se retourna vers le sorcier qui arpentait le bureau de la cheffe de service, comme s’il était chez lui. Elle le foudroya du regard.

« Qu’as-tu raconté à ma secrétaire ? Mon fiancé ? Tu as pris tes rêves pour des réalités mon pauvre Barjow ? Ne t’avises plus jamais de raconter des histoires à mon sujet à mes employés sinon je ferai un petit tour à ta boutique aussi. » lui avait-craché au visage sentant la colère devenir plus forte que son attirance pour lui.

C’était toujours comme ça avec Rory. Surtout depuis quelques années seulement. Livia vacillait entre une envie de meurtre et une envie qu’il lui fasse sauvagement l’amour. C’était ridicule d’être sans cesse prise entre ces deux sentiments, totalement à l’opposer l’un de l’autre. Cet homme la rendrait surement folle. Il devait prendre son pied à la voir se mettre dans tous ses états. Tout comme elle, elle prenait son pied à le faire sortir de ses gonds. C'était un jeu entre les deux. Depuis le premier jour où ils s'étaient rencontrés, ce jeu d'enfants avait débuté et n'avait jusqu'à présent jamais cessé. Ils ne savaient pas se parler autrement. Les gens qui assistaient souvent à leurs chamailleries ne pouvaient pas comprendre, et devaient les prendre pour de véritable enfants indisciplinés. Enfin, est-ce qu'eux-mêmes comprenaient ce qui arrivait quand ils se retrouvaient face à face ?
Les yeux de Livia n'avaient pas quitté Rory depuis que ce dernier était entré dans son bureau. Cependant, l'heure avançait rapidement. Le temps passait toujours plus vite quand Livia était occupé, surtout avec Rory Barjow. Livia savait qu'elle en aurait encore pour la nuit à finaliser ce remède. Des heures à ne pas dormir, qu'elle ne pourrait pas récupérer. Elle n'avait pas le temps de se chamailler avec Rory, même si l'envie de l'embêter la démanger.

« Tu peux poser le sachet sur mon bureau. Ma secrétaire te paiera ce qu’on te doit. J’ai encore beaucoup de travail. Je ne te raccompagne pas, tu sais où est la sortie »  lui dit-elle en retournant s’asseoir à son bureau.

@Rory C. Barjow

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Invité
INRP
IRL
Dim 3 Avr - 19:07
Sweet love illuminationIl n'y a pas de meilleur moteur que la haine. Une affirmation à faire pleurer les coeurs les plus sensibles mais heureusement pour Rory, il n’avait pas eu le luxe de s’offrir pareille faiblesse d’âme. Naître parmi les Barjow n’offrait pas la possibilité d’être autre chose que fort et agressif pour avoir une chance de survie. La carapace qu’il fallait très vite se forger était inspectée sous tous ses angles et au moindre signe de fêlure la sentence pouvait s’avérer douloureuse. Le jeune garçon devenu héritier malgré lui avait appris par la force des choses que la douceur et l’amour sont réservés à d’autres, des chanceux ou plutôt inconscients bercés par l’illusion que le monde n’est pas cruel. Si Abi avait tenté de préserver « sa lumière » comme elle l’appelait, le potionniste n’en restait pas moins sombre, rongé par ses propres démons et peu enclin aux effusions de sentiments à moins que vous faisiez parti des quelques privilégiés. Et encore… Effusions de sentiments était un bien grand mot. Il fallait se lever tôt pour que Rory Barjow se montre délibérément sympathique sans que cela ne lui apporte de bénéfices. Faut pas déconner non plus !

Grand habitué des faux-semblants dès qu’il était question de business, l’héritier Barjow avait su acquérir l’art subtil du sourire commerçant. Une technique qu’il laissait avec joie à Silas à présent mais tout de même. Son expertise et talent n’étant plus à démontrer, certains clients préféraient directement passer par lui, le forçant à quitter son arrière-boutique ou exigeant sa présence afin d’expliquer une problématique ou lui soumettre des idées qui auraient pu être formulées par écrit. Une perte de temps considérable pour l’homme très occupé qu’il était mais un mal nécessaire pour continuer de se remplir les poches. Impossible d’envoyer Silas ou même Thalia sur ces missions, encore moins ce bon-à-rien de Connor. En revanche, s’il y avait bien une tâche qu’il aurait pu confier à ce dernier c’était la livraison de cette fin de journée. Quelques plantes pour un des services de Sainte-Mangouste n’avait rien de bien compliqué et même s’il soupçonnait son employé d’être capable de causer un incident avec moins que cela, ce fut la commanditaire qui le décida. Docteur Sheppard. Cette diablesse Madame je-sais-tout absolument insupportable avec son accent américain qui lui écorchait les oreilles. Une véritable peste comme on en fait uniquement dans les séries outre-atlantique. Voilà qui ferait une distraction digne de ce nom. Sans compter qu’il n’avait aucune confiance dans la capacité de la jeune femme à correctement utiliser les plantes demandées. Ces dernières étant extrêmement rares et d’une qualité irréprochable, l’éventualité qu’elle puisse rater sa potion alors qu’il avait manqué d’y passer en récoltant les spécimens lui faisait trop mal.

Comme il s’y attendait, son arrivée dans le bureau de la médicomage provoqua chez elle une réaction viscérale de dégoût, cherchant à tout prix à écourter sa venue. Rory ne l’entendait pas de cette oreille. Il prenait un malin plaisir à la tourmenter et si retarder le moment où elle pourrait s’emparer des précieuses plantes pour se mettre au travail l’agaçait un peu plus, c’était un point de plus pour lui. Le sort du patient qui attendait sa potion ? Il n’en avait tout simplement rien à foutre. Rien de bien surprenant quand on connait l’héritier des Barjow et son égoïsme légendaire. Jusque là, Livia lui apportait pleine satisfaction, se jetant tête baissée dans la gueule du loup ou plutôt entre ses griffes, refermant leur étreinte autour de son frêle poignet. La légère grimace qui vint habiter un instant les traits de la jeune femme le combla d’une insolente satisfaction, son sourie mauvais s’accentuant avant qu’il ne vienne la piquer d’un murmure. Depuis quelques temps déjà, à cette haine violente provoquée par la simple évocation de son nom était venue s’ajouter un désir sexuel inexplicable. Comment un être humain aussi atroce et détestable que Livia Sheppard pouvait-il l’attirer autant ? C’était la question à un million de gallions et Rory n’en avait pas la moindre idée. Il faisait ainsi tout son possible pour réprimer ces pulsions animales surgissant de nul part quand il était à proximité d’elle, bien trop englué dans son propre dilemme interne pour déceler le moindre changement d’attitude chez la jeune femme. A sa demande de la lâcher, il ne put s’empêcher de relâcher un peu plus sa prise, incapable de réfréner ce plaisir de lui faire mal. Cette proximité insupportable prit toutefois fin à son initiative, mieux valait ne pas trop titiller le dragon… La réplique qu’elle lui lança en réponse le fit hausser simplement un sourcil, pas plus que ça piqué dans sa fierté. « Jte fais surtout pas confiance pour correctement utiliser les plantes dont tu as soi-disant besoin… Elles sont bien trop précieuses et rares pour que je te les envoie sans m’assurer que tu saches faire un antidote digne de ce nom. » Oui, à ce niveau là, rien n’avait changé. Rory se demandait même comment on pouvait la laisser exercer la médicomagie et encore plus avoir un poste de chef de service. A croire qu’ils étaient en manque de personnel. Au moins il savait où ne pas aller en cas de problèmes.

Quand elle ouvrit la porte, la remarque lancée par sa secrétaire lui extirpa un immense sourire tandis qu’il inspectait ce qui se trouvait sur le bureau de la jeune femme, remarquant l’ouvrage antique. Il ne lui fallut que quelques instants pour faire le rapprochement entre les plantes commandées par la médicomage et la présence du grimoire. Non seulement leur professeur de potion en avait parlé à l’occasion d’un cours à l’université mais c’était également un livre que possédait son père dans sa bibliothèque personnel. Il n’y avait pas trente six solutions possibles… Le regard foudroyant qu’elle lui lança accentua un peu plus son sourire moqueur. C’était si simple de la provoquer et la faire sortir de ses gonds que ça en devenait presque ridicule. Peu inquiété par sa pseudo menace, il lança avec une décontraction totale. « Il n’y aura personne pour croire aux potentielles rumeurs que tu pourrais faire courir à mon sujet. Contrairement à toi, je suis à la fois craint et respecté parmi les sorciers de Grande Bretagne. Un conseil : retourne d’où tu viens Sheppard, le monde ne pourra que mieux s’en porter. » Un brin xénophobe ? Tout à fait. Si Rory pouvait se vanter d’être un sang-pur que les moldus n’écoeurait pas, en revanche il supportait mal les étrangers. Enfin, surtout ceux qui osaient se dresser en travers de son chemin. Si les Américains n’étaient pas capable de se créer une Université magique digne de ce nom ça n’était pas de sa faute. Il n’avait pas à subir les conséquences de leur incompétence. Se retrouver ainsi avec une étrangère dans les pattes qui tentait de lui faire de l’ombre à l’université ça en avait été trop. Rory n’allait pas leur faire de la concurrence outre-atlantique alors pourquoi par la barbe de Merlin se retrouvait-il affublé d’un boulet pareil à supporter. Sans compter qu’en plus la jeune femme avait fait le choix de rester en Grande-Bretagne après son diplôme. Non vraiment, à ce stade là elle cherche délibérément la merde. Elle avait donc tous les défauts possibles pour susciter sa haine la plus féroce.

« Hors de question. » Répondit-il simplement quand elle lui demanda de déposer le sachet sur son bureau avant d’être payé par la secrétaire. Rory avait été clair, il ne partirait pas sans s’assurer qu’elle ne fasse pas tout foirer. « Soit tu me montres la formule que tu comptes utiliser pour faire l’antidote avec les étapes détaillées et je supervise le tout, soit je me barre et dans ce cas bonne chance pour trouver les plantes dont tu as besoin avec cette qualité. » Sur le papier, le choix était vite fait. Sur le papier seulement car quand on connaissait leur passif, la rivalité entre eux depuis le premier jour et ce besoin incompréhensible d’être meilleur que l’autre… C’était plus un noeud gordien qu’autre chose à vrai dire. Livia avait le choix entre accepter qu’il puisse la chaperonner sur ce que Rory imaginait être un antidote qu’elle n’avait jamais préparé ou laisser son patient dans un inconfort total pendant une durée indéterminée. Les plantes de ce type et avec une si bonne qualité ne se trouvaient pas facilement. Rory le savait. Livia le savait aussi. La question qui demeurait à présent était bien : « Alors ? Qu’est-ce que tu préfères Sheppard ? »
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Mar 5 Avr - 10:32
Sweet love Illumination - ft Rory



Hôpital Sainte-Mangouste - Service Empoisonnement par potions ou plantes
19h13



Rory était le genre de personne que Livia n’arrivait et n’arriverait probablement jamais à comprendre. Sûr de lui, odieux, craint, se croyant au-dessus de toutes les règles de bienséance, Rory était aussi intriguant qu’insupportable. Livia n’avait jamais réussi à cerner le jeune sorcier. D’ailleurs depuis quelques années, les émotions qu’éprouvait la cheffe de service était tout aussi compliqués à cerner. Par moment, elle désirait Rory plus que tout, par d’autres elle avait envie de le frapper et de l’insulter. C’était d’ailleurs ce dernier ressenti qu’elle éprouvait à ce moment précis. Livia n’avait jamais eu besoin de personne dans sa vie. Elle avait toujours était très indépendante et ne supportait pas qu’on vienne se mêler de ses affaires. D’ailleurs, cela lui avait valu d’innombrables disputes avec son cousin quand ils vivaient encore ensemble. Il se mêlait constamment de toutes les histoires de Livia ; sûrement pour la protéger maladroitement. Mais elle n’arrivait pas à demander de l’aide. L’indépendance était synonyme pour la sorcière de liberté.


Petite Livia avait toujours suivi les règles imposées par ses parents : sois belle, tais-toi, tiens toi droite, réussis à l’école, sois brillante mais ne le montre pas car les hommes n’aiment pas ça. Des règles qui avaient régi sa jeune vie jusqu’à ses vingt ans. A cet âge, Livia commençait à avoir envie de vivre librement. Une forte envie de penser par elle-même se faisait de plus en plus entendre dans sa tête. Impossible pour la jeune sorcière de ne pas l’entendre et l’écouter. Le soir où ses parents l’avaient présenté à une famille d’Angleterre de grands sorciers sang-purs, avec des idées bien arrêtées sur des questions politiques, ce fut la goute qui fit déborder le vase. Livia avait donc été élevée pour être une épouse et une femme parfaite. Juste pour être donnée à une famille reconnue et respectée de toute l’Angleterre. C’était ce soir-là que la jeune femme avait décidé de prendre sa vie en main. Maligne, il ne fallait pas que ses parents se doutent, mais la discussion pour que Livia parte étudier en Angleterre avait été des plus houleuse, violente. Des mots durs et blessants avaient fusé de la part de ses parents. Elle avait bien été élevée dans le but de se marier afin que leur famille ne se mélange pas avec d’autres sorciers bien moins réputés. Livia explosa et partit sans demander son reste. Malgré cette dispute et les opinions de ses parents, elle regretta d’être partie. Livia les aimait malgré tout.

Les yeux noisettes de Livia suivaient Rory, de peur qu’il ne fasse encore des siennes. C’était le roi des embrouilles et des complots. Il prenait un malin plaisir à mettre Livia hors d’elle : c’était visiblement son jeu favori. Livia s’en rendait évidemment compte, mais impulsive, elle n’arrivait as à prendre le recul nécessaire pour laisser cette vermine essayer de l’atteindre. A la moindre provocation de ce dernier, Livia répondait, ce qui plaisait manifestement à Rory.
Il n’avait pas l’intention de laisser Livia à son travail. Il insistait pour rester avec elle pour préparer le remède dont elle avait besoin pour son patient. Manquait plus que ça. En plus de terminer tard, elle allait devoir se coltiner cet insupportable type. Elle n’avait pas le choix, et elle le savait très bien. Rory avait la tête aussi dur qu’une plaque de plomb, et encore le plomb était moins solide que la tête de Rory. Quand il avait une idée en tête, il ne l’avait pas ailleurs et ça Livia le savait très bien. Combien de fois, idées divergentes, ils avaient fait exploser, sauter, brûler, foudroyer leur salle de cours à l’Université ? Des centaines d’heures passées à se disputer sur quel ingrédient, en quelle quantité, comment le couper. Des heures de colles perdues à jamais. Ils ne se comprenaient pas et c’était là tout le problème. Livia n’avait jamais vraiment fait l’effort d’aller vers lui et inversement. Trop têtus qu’ils étaient, trop fiers pour se rabaisser à un peu de compassion l’un envers l’autres. C’était au-dessus de leurs forces. Livia reprocherait toujours à Rory de lui avoir pourri ses années à l’Université. Elle le prenait pour responsable d’avoir fini deuxième de la promo, devant Miss parfaite Alexis. Si les heures de colles, après de nombreuses disputes, avaient été moindres, les notes auraient suivies en cours de potion et Livia aurait été première. Mais c’était du passé et Livia était ravie d’être en arrivée là où elle en était. Cheffe de service aussi jeune, elle ne pouvait qu’être fière d’elle. Personne ne le serait pour elle après tout. Les avis et opinions des autres, il fallait que Livia passe au-dessus. Elle n’avait de compte à rendre à personne. Il était difficile pour la jeune sorcière d’avoir de nouvelles habitudes après des années à devoir briller, à devoir être parfaite aux yeux de personnes qui, finalement, n’en valaient pas la peine.

« De toute façon, même si je te disais non et que je te fichais dehors, tu arriverais quand même à t’imposer et à rester Barjow. Ça me ferait perdre trop de temps, donc on va sauter l’étape où je te hurle dessus en t’insultant de tous les noms et on va passer à l’étape : préparation du remède. Plus vite ce serait fait, plus vite tu débarrasses le plancher », lui lança t-elle déjà fatiguée de le voir dans ses pattes.

Livia devait prendre sur elle. Il fallait qu’elle supporte la présence du sorcier au moins une petite heure. Elle l’avait déjà fait à l’époque de l’Université. Bon… elle n’y arrivait jamais plus que dix minutes, mais elle avait pris en maturité, en sagesse. Livia allait devoir prendre sur elle et son mal en patience. Rory, bien qu’insupportable, horrible, ignoble, odieux, avait tout de même un avantage, il était excellent en préparation de potion. Livia ne lui avouera jamais mais elle pouvait lui reconnaître au moins ça.
La cheffe de service proposa à Rory de s’approcher pour lui montrer la page sur laquelle elle s’était arrêtée dans le grimoire. Elle essaya d’être la plus sympathique possible - autrement dit elle se pinça les lèvres entre elles et inspira profondément.

«  J’ai un patient qui est arrivé ce matin très tôt. Il présentait des boutons, enfin plutôt des pustules, de plein de couleurs différentes, d’une langue gonflée et mauve et ses pupilles étaient dilatées et d’une couleur un peu jaunâtre. Bref, je te passe les détails. Tu te souviens d’un cours de potion où le prof nous avait demandé de réaliser une potion Illuminante ? Et bien, c’est grâce à ça que j’ai posé le diagnostique. Seul problème c’est que le remède a été réalisé il y a des milliers d’années et ce n’est que hypothétique » finit-elle par lui expliquer, bien qu’elle se doutait que son histoire ne devait pas intéresser le moins du monde Rory.

Livia prit le grimoire dans ses mains et s'approcha de Rory afin de lui présenter la page, sur laquelle était inscrite les ingrédients, ainsi que les quantités. Cependant, il n’y avait aucune autre indication. Livia n’avait jamais vu une recette aussi peu détaillée et elle n’était pas sur que cela fonctionne. Mais c’était probablement une des seule chance pour la sorcière de soigner son patient.
Ce rapprochement, même que légèrement superflu et superficiel, fit secrètement frissonner Livia, qui sentit son épaule effleurer celle du sorcier. Ça en devenait ridicule. Toute la colère devenait à présent une envie sexuelle. Les hormones de Livia commençaient à se moquer d'elle et à lui jouer des tours. Si à chaque fois qu'elle devait effleurer ou s'approcher du sorcier cela lui provoquer de telle sensation, cela deviendrait compliquer de supporter sa présence dans la pièce. Livia se mordit l'intérieur des joues pour reprendre le contrôle de ses sentiments. Il ne fallait pas que son esprit divague et s'éloigne de l'objectif principal : soigner son patient. Inspiration et expiration faite, Livia regarda un instant Rory pour savoir ce qu'il en pensait.

« Maintenant si tu sais comment il faut procéder, je te laisse faire », conclut-elle.

@Rory C. Barjow

Codage par Libella sur Graphiorum
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Ven 8 Avr - 19:45
Sweet love illuminationL’époque où il devait se coltiner des cours dont il connaissait déjà le contenu, répétant des gestes appris depuis plusieurs années déjà dans le plus grand secret de sa chambre d’adolescent ou bien collaborer avec d’autres élèves dont le niveau laissait à désirer était bel et bien derrière lui. Du moins c’est ce que Rory voulait croire. Malheureusement pour lui, chaque nouvelle missive provenant du service d’empoisonnement par potions ou plantes faisait l’effet inverse. C’était comme s’il était propulsé plusieurs années en arrière quand son quotidien était rythmé par les incursions fâcheuses de miss Sheppard. A chacune de ses apparitions dans son champ de vision, l’humeur déjà de base massacrante de l’héritier Barjow en prenait un sacré coup. La jeune demoiselle faisait clairement ressortir le pire chez lui. Une « qualité » dont elle était affublée mais qui, étrangement, avait l’avantage de le pousser à se surpasser juste pour le plaisir de lui prouver qu’il avait raison. Affirmer sa supériorité intellectuelle était une excellente source de motivation dans sa haine de la jeune américaine. Non seulement il pouvait se vanter de la battre mais, quelque part, il montrait à son géniteur son utilité. Lui, le second fils, le « bon-à-rien », la « mauviette », excellait là où Caïn n’aurait jamais réussi. Pas même dans ses rêves les plus fous l’héritier légitime des Barjow n’aurait pu atteindre le niveau de son frère le petit génie des potions et enchantements. En même temps, quand on est même pas foutu de savoir où se situe le coeur alors qu’on tente de poignarder quelqu’un c’est pas le signe d’une grande intelligence…

A chaque fois qu’il devait remettre les pieds à Sainte-Mangouste, et plus précisément à l’étage géré par cette diablesse de Sheppard, Rory avait la désagréable sensation de revenir en arrière. Il était à nouveau un jeune homme plein d’ambition, ravagé par une colère sourde difficilement muselable, écorché vif par sa rupture avec Naya dont la rage ne demandait qu’à être extériorisée. Livia avait juste été là au mauvais endroit au mauvais moment. Depuis il n’en démordait pas, la jeune médicomage était un poison de la pire des espèces et rien ne pourrait le faire changer d’avis. Quand certains se seraient évertués à garder leurs distances avec la source d’une telle haine, Rory oscillait entre fuite et combat. Ayant grandi dans un environnement toxique dont il gardait les traces sur son corps, aller à la confrontation une fois de temps en temps ne lui faisait pas peur. Bien au contraire même, il adorait ça. Plutôt que de se défouler à défoncer des illustres inconnus en mission ou dans une ruelle derrière un bar, il pouvait entrer dans des joutes verbales avec le Docteur Sheppard pour cracher son venin. Ce petit jeu malsain qui lui apportait tant de plaisir comportait toutefois une dimension cachée, bien plus pernicieuse. De plus en plus tenté de la faire sortir de ses gonds, l’héritier Barjow allait toujours plus loin dans ses propos et gestes juste pour se rapprocher encore un peu plus physiquement de la cheffe de service. Quelque chose chez elle semblait inexorablement l’attirer sans qu’il puisse comprendre comment ni pourquoi. Livia Sheppard était une succube ne méritant rien de plus que son mépris et pourtant il se surprenait en sa présence à vouloir la posséder, la faire sienne l’espace de quelques heures, juste pour une étreinte enflammée éphémère. Des pensées complètement déplacées qu’il, sans grande surprise venant de la part de Rory Barjow, refoulait sans même chercher à déceler ce que ça pouvait signifier. Impossible non plus d’en parler à qui que ce soit. Il faut dire aussi que même s’il avait pu, ça n’était clairement pas le style de la maison. Les tourments et les sentiments on les garde pour soi et dans le meilleur des cas, on essaie même d’éviter d’en avoir histoire de ne pas souffrir un peu plus encore.

La commande de Sheppard en main, bien déterminé à lui compliquer la tâche mais surtout s’assurer qu’elle ne fasse pas n’importe quoi avec les plantes demandées, Rory exposa ses conditions. Sa réponse lui fit hausser un sourcil d’étonnement, quelque peu surpris de la voir si docile. Elle l’avait habitué à des échanges verbaux bien plus musclés, à croire que la fatigue et sa détermination à écourter leur entrevue étaient plus fortes. « Ben merde alors ! » S’exclama-t-il avec un large sourire mauvais collé aux lèvres. « Te voir t’énerver toute seule c’est pourtant la partie que je préfère. » Ultime provocation dont il fut incapable de se passer. Ils avaient toujours fonctionné ainsi, dès le premier jour leur « relation » était basée sur l’attaque constante de l’autre. Aucune trêve ne semblait possible et n’était même envisagée par les deux parties impliquées. Livia Sheppard était une concurrente de premier choix, il fallait bien lui accorder au moins ça. « Bien, partons donc sur la préparation de ce remède alors. » Elle avait beau ne pas vouloir entrer dans la confrontation, Rory savait que ça ne serait pas si simple à faire. Il leur suffirait de commencer à se pencher sur une formule pour entrer en désaccord et se prendre violemment le bec sur la meilleure marche à suivre. Sans broncher il se rapprocha du bureau et l’écouta sans un mot. Une tâche au final dont il avait l’habitude avec sa clientèle la plus aisée et exigeante. Toutes les commandes de nouvelles potions ou certains poisons passaient par lui. L’écoute était donc primordiale pour en arriver aux effets escomptés. En revanche c’était clairement la partie qui l’ennuyait le plus. Il n’aurait pas fait un bon médicomage, il n’y avait aucun doute là dessus…

Etonnamment, Rory se cacha bien de lui avouer qu’il en était arrivé à cette déduction par la simple vue de l’ouvrage qu’il connaissait déjà et les plantes demandées par la jeune femme. Si cela lui aurait clairement permis de se vanter, il était persuadé qu’elle aurait balayé ce fait d’un revers de la main, les entraînant dans une nouvelle confrontation stérile et futile. Oui, Rory Barjow abandonnait d’avance, fait tellement rare qu’il en était notable. Quand Livia s’approcha de lui pour qu’il découvre la page en question, le potionniste déposa enfin le petit sachet en papier kraft sur le bureau pour se pencher plus sérieusement sur le remède évoqué. Les sourcils froncés, ses prunelles sombres n’avaient de cesse de relire la liste succincte. Compliqué mais clairement pas impossible. J’ai vu pire en tout cas. S’il avait été capable de constituer une potion tue-loup améliorée pour Kesabel en compagnie de Lexi, c’était pas une simple liste d’ingrédients et quantités qui allait l’effrayer. Bien trop plongé dans sa réflexion pour particulièrement noter la proximité soudaine avec Livia, son cerveau tournait déjà à mille à l’heure, tentant de cumuler tout son savoir sur les différentes plantes, leurs interactions, leurs propriétés et la façon dont elles pouvaient se révéler en fonction des modes de préparation. Ce fut le son de la voix de la médicomage qui le ramena à la réalité. Alors qu’il s’apprêtait à lui lancer une pique acerbe, représentative de sa suffisance exacerbée dans le domaine, croiser à nouveau son regard associé à sa proximité le déstabilisa un instant. Une fois de plus Rory était assailli par cette violente envie de l’embrasser. Son visage si proche du sien, ses lèvres tentatrices, son odeur doucement fruitée, ses iris ambrés… Tout chez elle éveillait les pulsions les plus primaires qu’il refoulait difficilement. Les simples secondes que durèrent cet échange de regard lui semblèrent durer une éternité avant qu’il ne s’écarte pour mettre fin à cette tension sexuelle insupportable.

« Bien, compte tenu des différents ingrédients cités je ne vois pas trente six solutions possibles. » Déclara-t-il en quête d’un bout de parchemin et d’une plume qu’il attrapa sur le bureau de Livia, faisant peu de cas des éventuelles protestations qu’elle pourrait formuler. Après tout, ils étaient là pour bosser, elle voulait utiliser ses plantes, il fallait accepter le fait qu’il ait besoin d’écrire. Rory commença donc à noter de façon frénétique les potentielles préparations possibles et transformations à faire subir aux ingrédients ainsi que l’ordre d’intégration à la potion. Quatre recettes se profilaient dans son esprit, parfait résumé de toutes les connaissances dont il disposait dans le domaine, fort de son expérience en tant qu’inventeur à présent. Les deux jeunes gens n’avaient plus eu l’occasion de travailler réellement ensemble depuis l’université, Livia n’était donc pas au fait de sa plus grande maîtrise du sujet. Si déjà à l’époque il était excellent pour son âge, possédant des connaissances supérieures aux autres élèves, à présent qu’il en avait fait son métier, le talent de Rory était reconnu dans le monde sorcier britannique. Qu’on le trouve antipathique ou non, qu’on doute de ses motivations ou pas, il fallait reconnaître que son inventivité couplée à son génie en la matière lui permettaient de produire des potions d’une qualité irréprochable. Une fois le tout rédigé, il exposa chacune de ses hypothèses à Livia avec un professionnalisme qu’il ne possédait pas à l’époque de l’université et finit par relever la tête vers elle. « Par expérience je commencerai plutôt par la première solution puisqu’il nous faut faire une concoctions de racines qui risque de prendre plus de temps que les autres alternatives. Pendant que ça se prépare on peut essayer la solution numéro deux. » Des propositions sur le papier mais dans sa tête il était clair que c’était la seule et unique marche à suivre. La plus logique, efficace et surtout la meilleure façon de procéder. Comment pourrait-elle avoir un avis divergeant ?!
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