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Je serais là pour toi [Sol] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Maxime Whitefield
Maxime Whitefield
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Mar 13 Juil - 22:37
Je serais là pour toi
ft. Sol
Un grand silence envahit les lieux lorsque les pas de Kesabel sur le sol ne se firent plus entendre, signe qu’il était bien trop loin pour que l’ouïe, même très développée, d’un loup ne puisse plus détecter quoi que ce soit. Pour autant, ça n’était pas un silence complet, le souffle du dragon endormi étant tout sauf discret, pauvre petite, grosse ouai grosse c’est mieux, bête. Ça devait être horrible de vivre ici, jamais voir la lumière du jour, le propriétaire de la banque des sorciers ne devait pas beaucoup aimer les créatures magiques pour accepter ce genre de chose ou l’ordonner, difficile à dire. Je restais immobile un long, très long moment, ne sachant pas vraiment quoi faire. Non pas qu’être seule soit un problème qui me déstabilisait, ça va ça, je gérais. C’est la situation qui me déstabilisait énormément. De l’extérieur, rien n’avait changé pourtant, c’était toujours autant la merde avec Kesabel. Enfin, est ce que ça l’était vraiment d’ailleurs ? Disions que nous étions toujours comme chien et chat. Après tout, ça n’était pas la première fois qu’il me tournait le dos et qu’il me laissait toute seule. Pour autant, c’était la première fois que je signifiais mon envie de converser et qu’il n’en avait rien à faire ou qu’il était trop perturbé par la nouvelle pour rester en ma présence. Ce qui n’aidait pas à savoir comment réagir et surtout agir.

Ça n’était pas la seule chose qui m’embêtait. J’étais venue là sans trop réfléchir, ça ne changeait pas de d’habitude ça, je reconnais. Ma seule pensée ayant alors été de protéger Soledad. Au final, quelle drôle de surprise que d’apprendre qu’ils se connaissaient. Quelle poisse quand même, il y en avait des gens à Londres, pourquoi fallait-il que ces deux-là se connaissent ? C’était un peu du même genre que sur tous les orphelinats de Grande Bretagne, il fallait qu’il aille croquer l’orphelinat où je me trouvais, oui ça n’est pas forcément sympathique pour les autres orphelinats, désolée. Même si au final, je ne m’en sortais pas si mal, j’avais un travail- à défauts d’études qui me passionnaient – une vie sociale plutôt intéressante et une meute… euh là j’ai pas de compliments qui me vint en tête désolée. Il s’était passé quoi dans leur passé pour que Soledad ne m’ait pas parlé de Kesabel lorsqu’elle avait appris que j’étais un loup-garou ? Au moins, quelque part, c’était rassurant, il valait mieux ça plutôt qu’elle soit ultra proche de lui et qu’elle en dise que du bien. Je ne suis pas certaine que j’aurais adoré et que mon secret aurait duré tout ce temps puisque j’aurais voulu rétablir un peu les faits. Est-ce qu’elle savait ce qu’il était réellement ? Pas un loup-garou, ça c’était impossible de ne pas savoir pour peu que l’on connaisse Greyback, ce dernier ne cachant pas vraiment qu’il en était un. Déjà que moi je ne le cachais pas mais lui c’était le level au-dessus d’après moi.

Dans tous les cas, il fallait que j’en sache un peu plus sur ce qui les avait liés, pourquoi ils n’étaient plus amis, même si clairement, je me doutais bien que c’était la faute de Kesabel, certainement son caractère exécrable qui était responsable de tout. Pour cela, il fallait que j’aille à la boutique – oubliant au passage totalement que j’étais censé ramener un objet à une camarade – pour poser mes questions. Je sortis donc de la banque, me faisant toute petite pour ne pas qu’un gobelin vienne me parler et me demander pourquoi j’avais pas suivi Greyback, ça ne les regardait pas le moins du monde et je ne pouvais pas non plus dire, parce qu’il a pas envie de me parler le lourdingue. Je transplanais donc pour la boutique de Soledad. Décidément, même quand je ne travaillais pas, il fallait que je vienne montrer ma frimousse, quelle employée modèle. Je pris une profonde inspiration avant de pousser la porte et écoutai s’il y avait plusieurs battements de cœurs, un seul, voilà qui m’arrangeait bien. J’hésitai quelques secondes devant la pancarte, il était peut-être un peu tôt pour fermer la boutique mais en même temps, je n’étais pas réputée pour ma patience légendaire, j’avais besoin de poser des questions et si vraiment c’était dérangeant et bien je finirais plus tard la prochaine fois. C’est avec cette conviction que ce n’était pas si grave que ça que je retournais la pancarte, après avoir vérifié quand même que je ne coupais l’herbe sous le pied de personne en observant l’extérieur pour vérifier qu’aucun potentiel client ne venait par ici.

Une fois cela fait, je m’avançais jusqu’au comptoir sans savoir trop comment m’annoncer et comment prendre la parole, l’odeur de Kesabel emplissant de nouveau l’espace. Il avait quand même dû rester un certain temps pour que son odeur ait marqué comme ça, après on s’étonnait que j’aie réagi au quart de tour et que je sois allée le confronter, je m’inquiétais moi connaissant l’animal. Je prenais une chaise derrière le comptoir et la tirait pour me mettre côté client, grimpai dessus avant de poser ses coudes sur le comptoir, posant sa tête dessus et demandant sans même que Soledad ait eu le temps de venir jusqu’à moi « Tu connais Kesabel. » Ce n’était pas vraiment une question, il était évident qu’il n’avait pas menti à ce sujet, étant rarement un menteur pour le coup. Ce qui était une bonne chose, il ne pouvait pas avoir que des défauts après tout. Etant donné qu’ils se connaissaient, bien, en tout cas c’est ce que j’avais pu comprendre à travers les mots du loup-garou, quand bien même il y avait un peu d’ironie, autant admettre directement que je connaissais Greyback aussi et l’appeler par son prénom, nous gagnerons du temps. « Il est venu ici pour acheter quelque chose ou il avait une autre idée en tête ? » Voilà, mes réponses je les obtiendrais ici parce que l’autre là, je lui faisais pas confiance du tout et en plus il voulait jamais répondre à mes questions ou s’agaçaient de ces dernières, plus de chance de réussite avec Sol.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Ven 6 Aoû - 17:32




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Le départ de Kesabel avait paru tout aussi assourdissant que son arrivée à Soledad. Le pire dans tout ça, c'était qu'elle n’en n’avait pas été étonnée. Depuis que leur amitié avait pris fin et avait été remplacée par cette relation mêlant ignorance et conflit, il en avait toujours été ainsi. Il débarquait dans sa vie de manière totalement inattendue après des années ou des mois de silence et balayait tout sur son passage, lui faisant l'effet d'avoir eu à affronter un ouragan. Et d'y avoir laissé quelques plumes, car comme avec toutes les tempêtes, ça n'était pas sans conséquences. Leur dernière rencontre l'avait franchement ébranlée, il lui avait fallu un peu de temps pour cesser d’y repenser avec inquiétude, il fallait dire que c'était la première fois qu'ils se recroisaient depuis plusieurs années et que Kesabel avait été parfaitement clair sur ce qu'elle lui inspirait. Si Soledad avait eu le malheur d'oublier comment était le sorcier -ce qui n'avait jamais été le cas-, leur rencontre lui avait servi de rappel cuisant. Elle avait été bousculée, par ses mots et par ses gestes, à tel point qu'aujourd'hui encore elle s'en souvenait parfaitement. Ce soir là, elle s'était dit qu'il y avait au moins l'explication de l'alcool pour son comportement -car ce n'était pas une excuse- mais ça n'avait pas été le cas de sa visite au Witches Bazaar. Là, tout ce qu'il avait dit, tout ce qu'il avait fait, avait été en toute conscience. Ses questions étaient une chose, mais le pire étaient ses reproches constants. Infondés et totalement injustes, Soledad n’avait pu s’empêcher de se sentir blessée. Elle aurait dû passer au dessus, elle savait qu'avec lui elle avait fait de son mieux, qu'elle n'aurait jamais pu faire plus, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Aux yeux du Greyback, elle était la méchante de l’histoire, la sorcière pleine de préjugés et de jugements stupides et ça faisait mal de s’entendre dire ce genre de chose alors que c'était loin de celle qu'elle était. Surtout que la mexicaine le savait, rien de ce qu’elle pourrait dire pour sa défense ne suffirait à Kesabel. Une porte s’était fermée entre eux et il paraissait désormais trop part pour tenter de l’ouvrir de nouveau.

Finalement, il était parti aussi rapidement qu’il était arrivé, la laissant hébétée derrière son comptoir, le souffle court et le cœur battant encore à tout rompre. Soledad était restée figée de longues minutes, son poignet douloureux pressé contre sa poitrine à se ressasser les mots qu’il lui avait envoyé à la figure. Il avait tenté de lui faire lâcher sa baguette mais elle avait résisté de son mieux à sa poigne. Résultat, elle avait très certainement une belle contusion au poignet. La douleur commençait déjà à s’installer, elle aurait pu l’éviter mais pour une fois elle avait refusé de le laisser gagner aussi aisément. Ce n’était pas pour autant que ça avait changé quoi que ce soit, mais au moins elle n’avait pas courbé l’échine. Pas après les insultes qu’il lui avait balancées. Soledad en avait marre de sentir l’appréhension l’envahir dès que Kesabel l’approchait, elle aurait aimé se sentir plus forte face à lui. Mais c’était bien plus facile à dire qu’à faire. Elle était restée ainsi un moment, à ne plus savoir quoi faire et c’était la clochette de la porte qui l’avait sortie de sa torpeur. Une jeune sorcière était entrée dans la boutique et l’avait forcée à se reconnecter à la réalité. La voyante avait remisé cette rencontre dans un coin de son esprit jusqu’à ce que l’heure de la fermeture arrive. Ce soir là, elle ne s’était pas attardée au Witches Bazaar, contrairement à son habitude. Une fois la boutique fermée, elle avait transplané chez elle, dans la sécurité de son appartement. Un moment elle avait hésité à aller voir Théo pour lui demander de soigner son poignet mais elle avait fini par renoncer. Aller voir l’infirmier c’était s’exposer à ses questions. Soledad n’y couperait pas, elle le savait et elle savait aussi combien il pouvait se montrer tenace. Elle n’avait eu envie ni de répondre à ses interrogations, ni de lui mentir. Entrainer son meilleur ami dans ses histoires avec Kesabel ne pourrait jamais être une bonne chose. La mexicaine s’était donc contenté de prendre une potion de soin et d’enrouler un bandage autour de son poignet pour la nuit. Au fond, elle n’avait pas besoin de plus de soins, elle n’avait rien de très grave, juste quelques bleus et un égo un peu froissé. Avec un peu de chance, une bonne nuit de sommeil suffirait à l’aider à soigner son poignet et à oublier cette altercation.

Si le poignet de Soledad s’était remis très rapidement, il lui avait tout de même fallu quelques jours pour que la visite de Kesabel ne cesse de lui torturer l'esprit. Elle aurait aimé être capable de s'en foutre, de laisser son opinion lui couler dessus, mais en vérité ça lui faisait mal de voir qu'ils en étaient arrivés là. Difficile de s'imaginer qu'ils avaient pu être un jour amis quand tout ce qu'il subsistait entre eux était de l'amertume et des accusations. Soledad s'efforçait de laisser cette visite derrière elle, mais c'était plus compliqué que ce qu'elle aurait voulu. Surtout quand l'objet de la visite de Kesabel n'était autre que sa propre employée. Depuis ce soir là, quelques jours étaient passés et Maxime n'était pas encore revenue travailler au Witches Bazaar, ça n'avait pas été fait exprès, il arrivait que l'emploi du temps de l'étudiante soit plus chargé et Soledad s'efforçait de composer avec. Pour être totalement honnête, la mexicaine devait avouer que ça l'arrangeait un peu. Elle n'avait absolument aucun problème avec le fait que Maxime soit un loup-garou, mais apprendre qu'elle faisait partie de la meute de Greyback l'avait perturbée. Parce que même si elle avait une totale confiance en l'étudiante, elle n'oubliait pas les actes passés de cette meute et elle ne pouvait s'empêcher de se demander dans quoi elle s'était fourrée. De toute manière, Maxime était majeure, elle faisait bien ce qu’elle voulait, Soledad savait qu’elle n’avait rien à dire sur ses choix. Elle espérait simplement qu’elle maitrisait la situation. En attendant, la mexicaine ne savait que faire. Devait-elle lui parler de cette visite de Greyback ? Il lui semblait que oui, si elle n’avait pas voulu donner des informations sur Maxime à Kesabel, il était clair que sa loyauté pour l’étudiante était plus forte et qu’elle ne pouvait pas la laisser dans le flou. Mais comment lui dire ? Au fait, ton chef de meute est venu exiger de tes nouvelles y’a trois jours, oui parce que je sais que tu fais partie de sa meute de fous furieux maintenant. Ah et au fait c’était un copain à moi de l’époque de Poudlard, au cas où tu savais pas. Mais bon, on s’entend plus trop bien. Clairement, ça ne sonnait pas bien.

Un peu par défaut, Soledad avait donc laissé trainer cette discussion. Elle avait bel et bien l’intention de parler de tout ça avec Maxime, mais elle avait juste besoin de trouver comment le faire. En attendant, elle avait une boutique à faire tourner, ce qui lui permettait au moins de garder l’esprit occupé en attendant de revoir l’étudiante. Mais apparemment, elle allait devoir prendre une décision bien plus vite que prévu. Alors qu’elle était en train de ranger quelques cartons dans l’arrière boutique grâce à la magie, la clochette de la porte d’entrée retentit. Concentrée sur ce qu’elle faisait -il aurait été embêtant qu’elle se fasse tomber les lourds cartons sur la figure- Soledad ne put réagir immédiatement. D’ailleurs, elle n’en eut même pas le temps, à peine avait-elle terminé son sortilège et eut le temps d’esquisser un mouvement vers la pièce principale, qu’une voix retentit. « Tu connais Kesabel. » Soledad se figea une seconde. Maxime. Hum, de toute évidence, elle n’avait plus besoin de chercher comment évoquer le sujet de la visite de Kesabel avec elle, la lionne lui coupait l’herbe sous le pied. Tout en rangeant sa baguette dans sa poche, Soledad rejoignit l’espace de vente où elle trouva une Maxime assise devant le comptoir. Tout en s’approchant, la mexicaine eut le réflexe d’observer la boutique pour déterminer si des clients s’y trouvaient. Elle n’avait pas entendu d’autre personne entrer mais quelque chose aurait pu lui échapper et elle ne se voyait pas vraiment parler du Greyback en la compagnie de clients qui n’avaient rien à voir avec tout ça. Se faisant, ses prunelles accrochèrent la pancarte suspendue à la porte d’entrée. Elle s’y attarda, fronçant les sourcils en découvrant que celle-ci avait été retournée. Elle retint un soupir, par Merlin, ils avaient quoi avec cette pancarte ? Ils s’étaient donné le mot ou quoi ? Est-ce que Maxime réalisait que quand Kesabel avait eu le même geste, quelques jours plus tôt, Soledad l’avait interprété comme une menace silencieuse ? « Tu sais, normalement c’est moi qui choisis quand fermer la boutique. » Souligna-t-elle en reportant lentement ses prunelles sur Maxime. Sa voix était calme mais ferme, elle adorait la Gryffondor mais ce n’était pas pour autant qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait avec la boutique.

Si Soledad ne prit pas la peine de remettre la pancarte à l’endroit, c’était uniquement parce Maxime avait mentionné Kesabel. La conversation qui ne manquerait pas de suivre serait bien mieux s’il n’y avait qu’elles deux. « Et, oui, je connais Kesabel. » Confirma la voyante avec un hochement de tête -même si ce n’était pas une question. Un instant elle s’était demandé comment est-ce que la rouge pouvait bien être au courant, avant de se rappeler que sa condition de louve offrait à Maxime des sens plus poussés. Soledad avait tendance à l’oublier. Sûrement que l’odeur de Kesabel se trouvait partout dans la boutique, cette idée n’était pas vraiment pour lui plaire, mais pour le moment, elle n’y pouvait rien. Alors elle se raccrocha à l’idée qu’il existait sûrement un mélange d’herbes et huiles essentielles capables de débarrasser le Witches Bazaar de son odeur. « Apparemment je ne suis pas la seule. » C’était même une certitude. Kesabel le lui avait confirmé lui-même et rien que le fait que Maxime l’appelle par son prénom voulait tout dire. Soledad n’ajouta rien de plus pour le moment, elle avait bien des choses à dire mais il lui semblait plus logique de laisser l’étudiante parler en premier. Après tout c’était elle qui était venue jusqu’à la boutique pour en parler. Et c’était pour elle que Kesabel s’était déplacé. « Il est venu ici pour acheter quelque chose ou il avait une autre idée en tête ? » Soledad observa un instant Maxime. Pas pour déterminer ce qu’elle devait lui dire, il était évident à ses yeux qu’elle n’avait rien à lui cacher, qu’elle mais plutôt comment elle devait lui dire. Au fond, la réponse à sa question était claire, d’ailleurs connaissant Kesabel, elle n’avait pas vraiment besoin de la poser. Pour un peu imaginer le sorcier venir faire son shopping au Witches Bazaar aurait pu faire sourire Soledad. « Il n’est pas venu pour acheter. » Commença-t-elle tout en se doutant que la précision était un peu inutile. Elle reprit « En fait, il est venu me poser des questions. Sur toi. » Autant dire les choses dès maintenant. Soledad ignorait si Maxime avait vu Kesabel entre temps, ni ce qu’il avait bien pu lui dire -ou ne pas lui dire le connaissant- mais elle n’avait de toute façon aucune intention de lui mentir. « Il n’a pas beaucoup aimé mes réponses. » Ou plutôt son manque de réponses. Il lui avait aussi dit deux ou trois petites choses intéressantes, au milieu des insultes et menaces. Mais ça, ce n’était pas à Soledad de le dire. Elle voulait laisser à Maxime l’opportunité de lui exposer la situation avec ses propres mots. « Tu m’expliques ? » Demanda-t-elle finalement. D’un coup de baguette, elle fit venir une seconde chaise pour s’installer face à son employée. Elles avaient des choses à se dire, alors autant s’assoir.

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Maxime Whitefield
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Lumos
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Sam 11 Sep - 13:33
Je serais là pour toi
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Sérieusement ? De toutes les paroles qu’auraient pu dire Soledad, elle choisit de mentionner la fermeture de la boutique. Je la regardais ahurie, les mots me manquant pour l’occasion. C’était quoi ce reproche ? Je me renfrognais sur ma chaise, non vraiment ça me dépassait, c’est pas comme si je venais de virer tout le monde de la boutique, pas comme si je fermais trois heures avant l’heure officielle et pas comme si je lui faisais à l’envers, régulièrement. Et pourtant, si j’étais vexée par la critique, je marmonnais néanmoins « Désolée. » signe évident que je n’étais pas là pour me prendre la tête avec elle. D’accord le timing n’était pas bon mais je n’étais pas capable d’attendre et si c’était pour être coupée en pleine discussion et bien l’idée ne me plaisait pas du tout. Mais bon, je ne répliquais rien, parce que c’était Soledad en face et que l’idée qu’elle m’en veuille me déplaisait fortement.

Soledad connaissait donc Kesabel et ne chercha pas à le nier. Ce qui aurait été d’ailleurs complètement inutile. De la même façon, je confirmais d’un hochement de tête le connaître, ça aurait été prendre Soledad pour une imbécile que de dire ah non je vois pas de qui tu parles. En tout premier lieu, je voulais vérifier que cet emmerdeur au possible ne m’avait pas prit pour une truffe – ah si si c’est exactement ce qu’il a fait – et demandai s’il était venu ici pour acheter un truc. Ce qui serait quand même gonflé, il pouvait pas venir un jour où j’étais là plutôt ? D’accord, je n’avais pas envie de le voir mais j’aimais encore moins l’idée de le savoir en compagnie de Soledad pour le coup. Je soufflais en entendant qu’il n’était pas venu pour acheter. Oh bah comme c’est étrange, ça ne me surprenait guère, bien sûr qu’il en avait rien à faire de la boutique, c’était uniquement pour faire suer le monde et mettre son odeur partout. Ah quoi que… non. Poser des questions ? Sur moi ? Mais de quoi il se mêlait, purée je le savais, j’aurais dû l’étrangler. Idée encore plus alléchante après que Soledad ait glissé qu’il n’avait pas aimé ses réponses. Je la regardais inquiète tout d’un coup « Il t’a fait mal ? » ça y est, j’imaginais le pire et alors j’étais responsable de cette discussion… Aller voir une vieille amie mon cul, mais quel chieur des fois, c’est pas possible ce type. « C’est ma faute. » Ce n’était, là non plus, pas une question, plus une  confirmation. Je l’avais mise en danger, parce qu’elle avait dû faire un choix, il est évident qu’elle avait soit répondu des banalités, soit à côté de la plaque et vu le caractère du monsieur dès qu’on allait pas dans son sens, ça avait dérapé « Je suis désolée, je ne pensais pas qu’il viendrait ici. Ça n’était pas mon intention de t’entraîner dans les problèmes. » et la prochaine fois que je verrais monsieur j’ai un caractère de merde et tout le monde en pâtit, j’allais lui enfoncer dans le crâne qu’il était hors de question, qu’il fasse chier Soledad. Peu importe ses raisons, elles étaient toutes pourries et j’allais me mettre en travers de son chemin s’il recommençait, quitte à morfler, ça je m’en moquais éperdument pour le coup.

Elle s’installa sur une chaise et me posa une question. Elle voulait savoir quoi au juste, pourquoi il posait des questions sur moi ? Oh bah ça c’était facile à répondre « Je crois qu’il supporte pas la contrariété et qu’il a décidé que les gens qu’il fréquente doivent obéir au doigt et à l’œil.  Il a visiblement pas apprécié que je me tire sans lui dire ce que je faisais. » Oui bah hein j’étais pas la fille la plus obéissante du monde, Soledad pouvait en attester, sûrement même qu’elle pourrait critiquer s’ils se revoyaient, j’avais osé fermer la boutique… une fois en un an. Au moins ils auraient des choses à se dire, s’ils voulaient, je pouvais même leur faire la liste pour que ça soit plus simple pour eux. « Par contre, il est nul… Il aurait pu venir un jour où je bossais, ça aurait été plus logique. » Mais bon, c’était Kesabel, il ne devait pas s’attendre à ça.  Peut être qu’elle voulait aussi savoir, comment je connaissais Kesabel ? Qu’est ce qui me liait à  lui, en dehors du fait que nous avions couché ensemble… une fois – et que derrière je m’étais tirée pour le faire chier c’est vrai… et pour d’autres raisons -. « J’ai rencontré Kesabel la première fois lorsque j’étais enfant. Une nuit de pleine lune, je suppose qu’il s’est toujours dit que j’étais morte, une agonie longue, pas de quoi se tracasser. » mais ça ne s’était pas passé comme ça, j’avais survécu, j’avais eu l’immense plaisir de me rendre compte que chaque pleine lune j’allais devenir une espèce de brute sans cervelle avec des envies de meurtres. « J’avais pour ambition de le retrouver. » Je n’osais pas vraiment dire et de le tuer, ne sachant pas vraiment comment Soledad le percevait et si c’était pour qu’elle me juge sans cœur et qu’elle me tourne le dos, je crois que je n’étais pas prête à cela. Je tenais à son amitié et je n’avais pas envie de la perdre donc je préférais taire cette partie, complétant plutôt mes propos par « C’est comme ça que je me suis retrouvée dans cette meute, avec un chef de meute qui croit clairement en ses rêves et qui se mord les doigts à chaque fois que je suis pas d’accord avec lui… Ce qui arrive régulièrement. » Elle avait les grandes lignes de l’histoire, je n’étais pas trop rentrée dans les détails, ça viendrait probablement mais pas tout de suite.

Si parler de mon passé était une chose plutôt simple en réalité, j’assumais assez bien ce que j’étais et les choix que je faisais. Il y avait aussi le passé de Soledad qui m’intéressait, comment elle pouvait être amie avec un cinglé pareil ? « Il m’a dit que tu étais une vieille amie à lui. C’est vrai ? » Bon il l’avait dit avec ironie mais ça n’était pas la peine de le préciser, je voulais avoir son ressenti, sa façon de voir les choses, de le percevoir lui.


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Jeu 23 Sep - 21:57




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L'air renfrogné sur le visage de Maxime, Soledad ne le loupa pas. Il fallait dire que la Gryffondor n'était pas exactement du genre à camoufler ses émotions, et surtout son mécontentement, même à sa patronne. Si la mexicaine eut brièvement l'envie de s'excuser, elle n'en fit rien. Ses paroles n'étaient pas contre Maxime, elle avait parlé en tant que responsable du Witches Bazaar, et même si elle adorait son employée, elle restait consciente qu'elle ne devait pas tout laisser passer. Les deux sorcières étaient amies, mais entre les murs de la boutique, Soledad était avant tout la patronne de la jeune femme, et si elle savait que la lionne ne cherchait jamais à abuser de leur amitié, elle devait maintenir ce cadre. Ce fut pour cela qu'elle choisit de garder le silence alors que la brune marmonnais un « Désolée. » qui laissait transparaitre son dépit. Soledad se contenta de hocher la tête. Ce n'était pas à Maxime de prendre la décision de fermer la boutique sans en informer qui que ce soit, encore moins alors qu'elle ne travaillait pas aujourd'hui. Surtout que de ce que comprenait Soledad, il ne s'agissait absolument pas d'une urgence. Elle ne venait pas la chercher en panique car elle avait besoin d'aide, non elle s'installait tranquillement et prenait même la peine de déplacer une chaise jusqu'au comptoir pour pouvoir s'assoir plus confortablement. Se permettant de tourner le panneau, inconsciente du malaise que ce geste provoquait chez la mexicaine. Clairement, elle aurait pu attendre l'heure habituelle de fermeture de la boutique pour venir discuter avec Soledad. Certes, le Witches Bazaar était vide à cette heure là, ça sentait la fin de journée alors elle ne gênait pas le commerce, mais justement, Maxime n'aurait eu que quelques minutes à attendre avant d'avoir les lieux pour elle seule. Apparemment ça ne lui avait pas paru aussi évident qu'à la gérente des lieux.

La priorité pour la Gryffondor était de discuter de Kesabel et vu le sujet que représentait le sorcier, Soledad jugea plus sage de ne pas chercher à rouvrir la boutique. Ca semblait important pour Maxime, alors il était plus important pour elle de l'écouter que de se prendre le nez avec elle. Elle avait dit ce qu'elle avait à lui dire et tant que le message était passé, c'était le principal. La mexicaine n'était pas du genre à chercher le conflit, alors elle laissa couler, préférant se concentrer sur le sujet qui semblait de première importance pour la Gryffondor. Elle voulait savoir si Soledad connaissait le Greyback, ou plutôt elle en voulait la confirmation. Et également savoir ce qui l’avait poussé à se rendre au Witches Bazaar. N’ayant pas de raison, ni envie, de mentir à la jeune sorcière, la mexicaine répondit en toute sincérité, elle vit aussitôt un éclat inquiet naitre dans les prunelles de la lionne. « Il t’a fait mal ? » Eh bien, niveau confiance en Kesabel, ça voulait tout dire. Au moins Maxime ne se faisait pas d’illusions sur lui, ce qui aurait tout de même été étonnant étant donné que le sorcier ne cherchait pas à cacher ses travers. Cette fois, la jeune femme avait touché juste, mais Soledad ne pouvait décemment répondre avec autant d’aplomb que précédemment. Oui, Kesabel lui avait fait mal, même si ça n’avait rien eu de grave, mais elle doutait que Maxime garde son calme si elle lui disait les choses ainsi. Sans oublier qu’elle pourrait certainement discerner le moindre mensonge de sa part, rien qu’en entendant les battements de son cœur. « Je vais bien. » Eluda-t-elle finalement. Ca au moins c’était la vérité. Comme toujours lorsqu’elle croisait Kesabel, Soledad avait eu besoin d’un peu de temps pour se remettre de cette rencontre, mais maintenant que ce pas avait été franchi elle allait parfaitement bien. C’était tout ce que Maxime avait à retenir. Alors évidemment, elle n’en fit rien. « C’est ma faute. » Soledad secoua aussitôt la tête. Il était hors de question qu’elle laisse la Gryffondor s’imaginer une telle chose. Déjà parce qu’elle n’avait pas à se sentir coupable de quoi que ce soit, elle le lui avait dit, elle allait bien. Mais surtout parce qu’elle n’était pas responsable des choix de Kesabel, elle n’avait rien à assumer. « Bien sûr que non. » Assura la mexicaine avec un froncement de sourcil soucieux. Que ce soit Maxime qu’il soit venu chercher ou pas, rien n’avait forcé le sorcier à franchir la porte de la boutique, elle n’avait donc absolument rien à se reprocher. « Je suis désolée, je ne pensais pas qu’il viendrait ici. Ça n’était pas mon intention de t’entraîner dans les problèmes. » La brune secoua de nouveau la tête sans attendre. La Gryffondor avait tout faux. Elle n’avait pas à être désolée et elle ne créait aucun nouveau problème à Soledad. Elle ne pouvait pas le savoir, mais pour la mexicaine, croiser Kesabel n’était jamais synonyme de discussion tranquille et bienveillante. Elle n’avait rien à se faire pardonner. « Tu n’as pas à t’excuser. Ne t’en fais pas, je n’ai pas besoin de toi pour m’entrainer dans des problèmes avec Kesabel. » Soledad tenta un vague sourire destiné à alléger l’atmosphère, consciente néanmoins que c’était certainement une entreprise vouée à l’échec. Maxime avait l’air trop préoccupée, pour accepter d’entendre raison, mais la mexicaine était bien décidée à le lui répéter autant que nécessaire.  

Après avoir tiré une chaise à elle, Soledad s'était installée en face de Maxime, de l'autre côté du comptoir. Puisque la discussion était ouverte, autant s'assoir. Elle aussi avait des questions à poser à la Gryffondor et notamment pourquoi est-ce que Kesabel avait ressenti le besoin de venir la chercher jusque dans la boutique. La mexicaine ne la blâmait toujours pas, mais puisque le sorcier avait refusé de répondre à ses questions -étrangement la conversation n'avait été que dans un sens- elle se disait qu'elle avait plus de chances avec la jeune sorcière. Ce qui n'était pas bien difficile comme supposition. « Je crois qu’il supporte pas la contrariété et qu’il a décidé que les gens qu’il fréquente doivent obéir au doigt et à l’œil. Il a visiblement pas apprécié que je me tire sans lui dire ce que je faisais. » Soledad retint un soupir. Ce portrait du loup garou ne l'étonnait pas. Quand il s'agissait de la mexicaine, Kesabel semblait toujours particulièrement irrité, peu importe ce qu'elle pouvait dire ou faire. Elle y était habituée désormais, elle s'était fait une raison. Alors que ce comportement soit également vrai avec les autres, ça ne la surprenait pas. Au moins il n'y avait pas qu'à elle qu'il réservait cette exaspération constante. Ce qui n'était pas vraiment une consolation. Il y avait cependant une nuance à apporter. « Surtout que tu fais partie de sa meute maintenant, n’est-ce pas ? » Souligna-t-elle avec un regard entendu. Puisque ce n'était pas réellement une question, elle enchaina. « Il me l’a dit. » Expliqua-t-elle doucement. Il n'y avait pas la moindre race de jugement dans sa voix. Elle n'en voulait pas à Maxime de ne pas le lui avoir dit avant que Kesabel ne le fasse. De toute façon, jusqu'à à peine quelques jours elles ignoraient qu'elles connaissaient toutes deux le sorcier alors la Gryffondor n'avait pas eu de raison de lui en parler. Soledad voulait simplement lui signaler qu'elle était déjà au courant, cacher ça n'aurait servi à rien et elle ne voulait pas donner l'impression à la lionne de la piéger en gardant ça pour elle. « Par contre, il est nul… Il aurait pu venir un jour où je bossais, ça aurait été plus logique. » Pour le coup, la mexicaine n'avait rien à redire à ça. Elle se contenta de hocher la tête, étant parfaitement d'accord avec la Gryffondor. Même si la situation aurait sûrement été particulièrement gênante.

Un instant, Soledad se demanda si elle devait pousser Maxime à lui en dire plus mais elle n’eut pas besoin de pousser sa réflexion plus loin que la lionne reprenait d’elle-même. « J’ai rencontré Kesabel la première fois lorsque j’étais enfant. Une nuit de pleine lune, je suppose qu’il s’est toujours dit que j’étais morte, une agonie longue, pas de quoi se tracasser. » La mexicaine posa de grands yeux surpris sur Maxime. Il lui fallut quelques secondes pour bien comprendre ce qu’elle était en train de lui dire. Même s’il n’y avait pas vraiment de tabou concernant sa lycanthropie, Soledad n’avait jamais interroger la sorcière à ce sujet. Quand et comment elle s’était fait mordre ne la regardait pas, ce n’était pas sa place de le lui demander. C’était une part profondément personnelle de son histoire et la mexicaine se disait que cette conversation devrait venir de la principale intéressée et non pas de sa curiosité. Si elle avait su… La brune ouvrit et referma la bouche sans un mot, ne sachant pas vraiment quoi dire face à une telle révélation. « Maxime… » Souffla-t-elle finalement en douceur. Machinalement, elle tendit la main pour la poser quelques secondes sur le bras de la Gryffondor. Juste pour lui assurer de sa présence, même si Maxime était certainement la sorcière la plus forte qu’elle connaissait. « J’avais pour ambition de le retrouver. » La mexicaine ne put qu’acquiescer en silence. Retrouver le loup garou qui avait manqué de la tuer enfant et qui avait fini par la transformer, voilà qui ressemblait bien à Maxime. Et qui soulevait aussi de nombreuses questions. Le retrouver pour quoi exactement ? Le confronter, se venger, juste savoir de qui il s’agissait. Les possibilités étaient nombreuses et parfois glaçantes. Si elles flottaient dans l’air entre les deux sorcières, Soledad n’osa pas poser la question à haute voix. « Je vois. » Se contenta-t-elle donc d’affirmer à mi-voix. C’était vrai. Soledad comprenait ce besoin de retrouver son agresseur, de chercher des réponses. Le reste, ce qui pourrait en découler, elle ne savait pas trop. Tout ce qu’elle savait, c’était que si c’était ce dont Maxime avait eu besoin, alors elle n’avait rien à dire, la Gryffondor savait mieux que quiconque ce qui était le mieux pour elle. Soledad pouvait simplement être là pour la soutenir. « C’est comme ça que je me suis retrouvée dans cette meute, avec un chef de meute qui croit clairement en ses rêves et qui se mord les doigts à chaque fois que je suis pas d’accord avec lui… Ce qui arrive régulièrement. » La voyante laissa échapper un bref sourire. Ca, elle n’avait pas de mal à le croire. Connaissant Kesabel, et la Gryffondor, elle avait du mal à voir comment ça pourrait ne pas faire des étincelles entre eux si elle savait, surtout vu leur passif. Rentrer dans la meute du loup garou qui avait fait voler sa vie en éclat, c’était quand même particulièrement osé. Etait-ce par choix ? Par contrainte ? Ou dans un dessein futur ? « Et ça te convient comme situation ? » La mexicaine ne put s’empêcher de poser la question. Il n’y avait pas la moindre trace de jugement dans sa voix, peut-être plutôt un peu d’inquiétude.
 
« Il m’a dit que tu étais une vieille amie à lui. C’est vrai ? » Soledad la regarda avec un brin de surprise dans le regard. Ainsi Maxime ne l'interrogeait pas sur Kesabel uniquement parce qu'elle avait senti son odeur dans la boutique mais bien parce qu'il lui avait parlé d'elle. Un instant, elle ne sut pas quoi faire de cette information. Vu sa relation avec Kesabel, et surtout la manière dont s'était terminé leur dernière entrevue, elle avait du mal à imaginer qu'il puisse dire quoi que ce soit de positif à son sujet. En fait, elle n'avait aucun mal à l'imaginer la dépeindre en des termes tout sauf flatteur. Qu'avait-il pu dire à Maxime exactement ? Soledad n'était pas vraiment sûre de vouloir le savoir. C'était certainement que des mots qui lui feraient du mal. Une vieille amie, c'était tout à fait acceptable en comparaison des mots qui avaient dû brûler les lèvres du sorcier. Ca au moins c'était la vérité, même si ce n'était plus vraiment d'actualité. « Oui, c’est vrai. On était amis à Poudlard. » Commença-t-elle lentement. Soledad n'avait toujours aucune intention de mentir à Maxime. Son passif avec Kesabel n'avait rien de secret alors elle ne voyait pas de problème à lui en parler. Encore moins maintenant qu'elle savait ce qui les liait tous les deux. « Il était… Différent. Et moi j’étais amie avec tout le monde alors on s’est liés d’amitié. » Se faire des amis n'avait jamais été un problème pour Soledad du temps de Poudlard. Même les âmes les plus sombres, elle parvenait à les approcher. Kesabel, Alexis, Jaeden, même si elle ne fréquentait plus que ce dernier aujourd'hui, ils avaient tous comptés parmi ses amis lorsqu'ils vivaient à l'école de magie et ils ne pouvaient pas être plus différents d’elle. « Et puis tout a dérapé après Poudlard, il est devenu encore plus sombre et violent. Quand je lisais ces histoires d’attaques de loup garou dans la presse, je savais qu’il y était mêlé. Il n’a pas eu besoin de me le dire, je le savais. » Elle réprima un frisson. Elle se souvenait encore parfaitement du sentiment d'horreur qui l'envahissait à chaque fois qu'elle lisait ces histoires d'attaques de meute de loups garous dans la presse. Le Greyback n'avait rien eu à avouer, elle avait compris seule. Et ça l’avait glacé d’effroi. « J’ai essayé de m’accrocher, de… Je ne sais pas, de l’aider je suppose. Mais ça n’a pas marché et je ne pouvais pas accepter ce qu’il faisait sans rien dire. Un jour ça a été trop et j’ai fait le choix de mettre fin à notre amitié. » Ca avait été une décision terrible et en même temps elle avait eu le sentiment de ne pas avoir le choix. Maintenant qu'elle savait que Maxime avait fait partie des victimes de cette époque là, elle en ressentait un malaise encore plus grand. Si à cette période elle avait réussi à faire entendre raison au sorcier, peut-être que la Gryffondor aurait eu un avenir bien différent. « Il m’en veut encore pour ça et je dois dire que parfois moi aussi. » Conclut-elle dans un haussement d’épaules fataliste.

CODAGE PAR AMATIS




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Maxime Whitefield
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Jeu 14 Oct - 22:50
Je serais là pour toi
ft. Sol
Wouah la claque mentale que je me prenais était ahurissante, je n’en revenais pas de cette soudaine distance qu’elle imposait. Bien sûr que je cherchais l’odeur du polynectar dans l’air parce que ça ne ressemblait absolument pas à l’image que j’avais de Soledad. Je fus presque déçue de ne rien sentir d’étrange et de constater que je faisais fausse route. Peut être qu’elle était de mauvais poil, je préférais me dire cela plutôt que de me dire que je me faisais des films sur notre relation. Mieux valait il parler de ce pourquoi j’étais là : Kesabel. Aux paroles de Soledad, je me crispais, il lui avait fait mal ? Elle mit longtemps à répondre, ça n’était pas difficile de répondre, oui ou non. A la place elle préférait dire qu’elle allait bien, je plissais les yeux devant sa façon de ne pas vouloir me répondre, elle ne me faisait plus confiance. Je pensais savoir pourquoi, c’était ma faute si elle avait eu des problèmes avec Kesabel. Elle avait fait le choix de ne pas lui répondre et on connaissait Greyback, il n’avait pas dû apprécier. Comment pouvait elle dire bien sûr que non, si je n’avais pas essayé de fuir Kesabel, rien de tout cela ne serait arrivé. Je m’en voulais et j’en voulais aussi à Kesabel d’avoir sûrement mal agi. Elle ne me rassurait pas du tout lorsqu’elle parlait d’avoir des problèmes avec Kesabel. Il n’empêche que même s’ils avaient des problèmes de communications Kesabel et elle, en même temps qui n’avait pas de mal à communiquer avec lui, je n’avais pas arrangé leurs histoires. « Peut être oui, mais si je ne te fréquentais pas, il ne serait pas venu te voir. » Chose dont elle avait dû se rendre compte par elle-même et qui expliquait qu’elle veuille tout d’un coup mettre de la distance, je comprenais, j’acceptais.


Je pouvais expliquer plus ou moins facilement pourquoi Kesabel était grognon mais je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle me parle de la meute « Il te l’a dit ? » Je serrais les points, quel enfoiré. Leur relation n’était pas au beau fixe, la meute n’avait pas bonne réputation et lui il essayait de me mettre dans la panade ? C’était quoi son problème, il voulait quoi au juste que je sois licenciée tout ça parce que monsieur était vexé comme un pou ? « J’en fais plus ou moins parti. » Je n’avais pas passé le rite pour être un membre à part entière, mais effectivement, à moins que la potion ne fonctionne pas au mois de juillet, c’est bien ce qui allait arriver et je n’étais pas certaine d’être ravie à cette idée. « Dans quel but il te l’a dit ? Qu’est ce que tu sais sur la meute pour qu’il mentionne ce fait. » ça n’était pas anodin, il avait dit ça pour une bonne raison… Est-ce qu’il avait au passage mentionné le fait qu’on avait couché ensemble, vu qu’il avait l’air de vouloir étaler MA vie privée. Je savais que j’aurais dû le baffer, j’avais manqué le coche dommage. Je complétais quand même « Oui, il semblerait qu’il y ait une espèce d’accord tacite ou quand monsieur parle, les autres obéissent. Je lui apprends comment fonctionne le monde réel, c’est pas un très bon élève, je le crains. » et je dois avouer que le pousser à bout était quelque chose de jouissif, surtout que Kesabel était pas la patience incarnée, donc l’agacer c’était ultra simple et ça m’amusait pas mal… sauf quand ça chauffait pour mes fesses.

A la mention de mon prénom, suite à l’étalage de ma vie privée sans avoir besoin de Kesabel pour m’y pousser cette fois, j’aurais voulu avoir la force de sourire et dire que ça n’était pas grand-chose, que je le vivais pas trop mal mais ça aurait été me mentir à moi-même. Je le vivais pas forcément bien de base, mais alors que Kesabel ne se souvienne de rien… pire que je sois sous son nez presque en permanence et qu’il tilte même pas… ça me rendait dingue.  Mais bon, j’étais là, c’est ce qui comptait je suppose. Est-ce qu’elle me jugeait sans cœur lorsque je lui faisais part de ma volonté de retrouver Kesabel ? Peut être, je ne disais rien mais bon, je n’en pensais pas moins, cette entreprise était vouée à l’échec, j’étais incapable d’attenter à sa vie, sauf s’il s’en prenait aux personnes que j’appréciais, bien entendu. Je continuais donc mon histoire, expliquant comme je m’étais retrouvé à fréquenter cette meute.
Est-ce que ça me convenait comme situation ? Je fronçais les sourcils, hésitant sur la réponse à fournir. La façon pour intégrer la meute me déplaisait fortement, ça ne me convenait pas du tout pour le coup. Obéir bêtement parce qu’on me l’ordonnait, là non plus, ça ne prenait pas avec moi. Le caractère de Kesabel, ne me plaisait pas non plus, il était irritant et irritable, tout pour plaire. Et pourtant, il n’y avait pas que du négatif, je n’étais pas malheureuse quand j’étais dans la meute, il y avait aussi pleins de moments où la compagnie de Kesabel m’était agréable, il me l’avait d’ailleurs bien rappelé la dernière fois qu’on s’était vu, comme si je pouvais l’oublier. Je finis par dire « Tout ne se déroule pas vraiment comme je l’avais imaginé. » J’étais tentée de lui faire part de mes doutes et de mes questionnements et de recueillir son avis, que je tenais en haute estime, sur la question mais je craignais de commettre un impair. Je ne voulais pas qu’elle me voit différemment, n’ayant pas envie de perdre cette relation à laquelle je tenais énormément. C’était lâche mais je préférai orienter le sujet sur autre chose, intéressée, réellement par ce lien qui les unissait.

Ils étaient amis à Poudlard. Difficile de s’imaginer cela tant les deux semblaient opposés. Je penchais la tête à la description plus qu’évasive de Kesabel, différent comment ? Pour le coup, la description de Sol par Sol était bien plus logique, oui ça lui ressemblait parfaitement d’être amie avec tout le monde. Peut être qu’il était agréable à l’époque en plus, quand il n’était pas un loup-garou chef de meute… comme quoi le pouvoir il y a vraiment des gens à qui faudrait pas le donner. Tout avait dérapé après Poudlard, ah bah ça j’étais au courant, j’avais bien morflé à cause du dérapage. La différence entre le monde sorcier et le monde moldu était frappante, elle parlait d’attaque de loup garou, dans la presse. Là où moi quand j’avais dit la vérité personne ne m’avait cru, cette injustice quoi. Je pouvais comprendre ce besoin de s’accrocher à lui, je crois que je le faisais aussi… un peu, par moment. Sauf que si elle n’avait pas réussi à résonner son ami, comment je pourrais y arriver, est ce que je ne risquais pas de glisser peu à peu dans ses travers à lui et lui ressembler oh déjà vous avez le même problème avec les pancartes « Je viens d’essayer de mettre un terme à notre... » euh qu’est ce que nous étions au juste « collaboration. Il a pas vraiment apprécié. » Il était venu me chercher et ça n’était pas du tout parce que je lui manquais trop. Ou alors il ne savait pas comment formuler cette phrase. « Mais par contre il me fait la gueule, je crois. » Peut être parce qu’il avait apprit un peu brutalement la vérité, en même temps pas très perspicace le garçon. D’ailleurs il était incroyable le ptit loup, il mettait tout en œuvre pour que nos chemins se rencontrent à nouveau mais une fois que je venais, monsieur ne voulait plus me parler, qu’est ce qu’il pouvait être chiant. Il y avait quelque chose que j’avais besoin de comprendre, il me manquait un élément, un élément qui me semblait des plus importants pour le comprendre lui « Que s’est il passé pour que ça dérape ? » Le fait de devenir un loup garou n’aidait pas, ça, je voulais bien le croire mais en devenant loup garou, il ne me semblait pas être devenu quelqu’un d’autres et avoir des envies de meurtres… quoi que si clairement mais par vengeance, pas par volonté de faire du mal. Là où lui, qu’il l’accepte ou non, il avait agi parce qu’il en avait envie, il savait qu’il était un loup-garou, il savait que face à des gens non préparés à une attaque, il aurait le dessus, c’était juste un prédateur qui se complaisait dans ce rôle. D’après Soledad il avait changé à un moment donné et je pouvais confirmer aussi qu’il n’était pas totalement le même que lorsque je l’avais rencontré la première fois.

Il y avait autre chose dont je prenais conscience aujourd’hui, je m’étais tiré une balle dans le pied le jour où j’avais rencontré Soledad. Ma volonté d’être franche avec elle et de partir sur de bonnes bases était d’une stupidité sans nom. Le premier loup-garou qu’elle avait rencontré dans sa vie ne vendait pas hyper bien les loups-garous, elle devait avoir une image bien négative de la chose, à juste titre du coup et moi je n’avais rien trouvé de plus idiot à faire que de dire ah au fait je me transforme en bêbête poilue à la pleine lune t’y vois un inconvénient ? Je lui glissais doucement « Merci de ne pas m’avoir mis dans le même sac que Kesabel dès le départ. » Si j’aurais voulu rajouter que nous n’avions rien en commun lui et moi, je savais que ça n’était pas si vrai que je l’aurais voulu.


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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Dim 21 Nov - 19:34




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Fermer le Witches Bazaar pour discuter de Kesabel Greyback, voilà quelque chose que Soledad n'aurait jamais pensé faire un jour. Et pourtant c'était exactement ce qu'il était en train de se passer. A la seule exception que c'était Maxime qui avait pris seule la décision de fermer la boutique avant l'heure officielle, faisant remonter dans le même temps quelques souvenirs pas vraiment rassurants à la mexicaine. Enfin, de manière générale, discuter de Kesabel n'était pas dans les habitudes de la sorcière. Il fallait dire qu'il s'était passé de nombreuses années avant que leurs routes ne se croisent de nouveaux et que peu de personnes étaient réellement au courant de l'amitié qui les avait uni dans le passé. Au final seule Ludivine avait tous les détails de leur histoire commune et de leurs rencontres plus récentes. Elle était la meilleure amie de Soledad depuis l'époque de l'école primaire moldue alors elle ne lui cachait rien. Toutes les autres personnes qui avaient été témoins de l'amitié entre Soledad et Kesabel pensaient simplement qu'ils ne se fréquentaient plus. Que leurs différences trop nombreuses avaient fini par avoir raison de leur amitié. Au fond ils n'avaient pas tort, c'était ce qu'il s'était passé. Mais c'était juste un raccourci, leur histoire était simplement plus complexe que ça. Dans tous les cas, la finalité était la même : ce n'était pas un sujet que Soledad abordait souvent. Bien sûr elle avait discuté avec Ludivine de ses deux dernières rencontres avec Kesabel, surtout parce qu'elles l'avaient pas mal secoués, mais elle ne s'était pas attendue à revenir sur le sujet. Encore moins avec Maxime. Pourtant elle aurait dû s'y attendre. Elle était parfaitement consciente que son employée était un loup garou et elle savait que Greyback dirigeait la meute principale de Londres. Ca faisait sens qu'à un moment où à un autre ces deux éléments se croisent, le monde sorcier n’était pas si grand que cela. Que Soledad en entende parler était un peu moins une évidence, mais étant donné qu'elle discutait d'à peu près tous les sujets avec Maxime, ce n'était pas tiré par les cheveux de penser que ça serait arrivé jusqu'à ses oreilles un jour ou l'autre.

Sauf que ça n'avait pas été le cas. De toute évidence Maxime avait choisi de garder secret son lien avec Kesabel. Oh, Soledad ne lui en voulait pas le moins du monde, elle avait beau considérer la jeune sorcière comme une amie elle comprenait qu'elle fasse le choix de conserver certaines choses pour elle. D’ailleurs, ça aurait été bien hypocrite de sa part d’exiger une totale transparence de sa part alors qu’elle-même gardait certaines parts de son existence pour elle. Au final, Maxime était la seule à se blâmer en cet instant. Elle affirmait que c’était de sa faute si Kesabel était venu jusqu’au Witches Bazaar et si la rencontre s’était mal passée, affirmation avec laquelle Soledad n’était pas du tout d’accord. Certes, le sorcier était venu jusque dans la boutique pour trouver la Gryffondor, mais le reste n’était absolument pas de son fait. C’était lui qui s’était énervé, lui qui avait perdu patience, lui qui s’était montré brutal envers la Mexicaine. Tous ces choix, c’était lui qui les avait faits, Maxime n’y était pour rien. Mais bien sûr, elle ne semblait pas d’accord. « Peut être oui, mais si je ne te fréquentais pas, il ne serait pas venu te voir. » Soledad retint un soupir, comme toujours la jeune sorcière se montrait têtue comme une mule. Elle failli lui demander si elle regrettait d’avoir croisé son chemin, mais sentant que Maxime serait capable de lui retourner la question -comme si la réponse n’était pas une évidence- elle choisi plutôt une autre approche. « Et si on avait pas notre passif, notre discussion se serait peut-être mieux passée. » Argua-t-elle dans un haussement d’épaules. Elles pouvaient remonter loin ainsi, tirer la faute à elles et ne jamais trouver de terrain d’entente. Tout ce que voulait Soledad, c’était montrer à Maxime qu’elle n’avait pas de raison de s’en vouloir. « Ce n’est pas ta faute. » Répéta-t-elle une nouvelle fois. Au fond c’était ça le plus important, et la mexicaine le croyait sincèrement.

Désormais installée en face de la Gryffondor, Soledad fini par en savoir plus sur les raisons de la visite de Kesabel. Ainsi, la rouge s’était absentée sans le prévenir et avait refusé de donner plus d’informations, ça ne paraissait pas bien grave dit ainsi mais vu le caractère du chef de meute, la mexicaine n’était pas vraiment étonnée qu’il ait mal pris ce comportement. Dire que le loup avait un petit problème de contrôle aurait été un sacré euphémisme. Surtout que désormais Soledad le savait, Maxime avait rejoint sa meute. « Il te l’a dit ? » La brune hocha la tête et confirma qu’elle était bel et bien au courant. Sans l’intervention de Kesabel elle n’était pas sûre que Maxime lui en aurait parlé d’elle-même, mais elle préférait lui signaler qu’elle possédait cette information avant que leur conversation n’aille plus loin. C’était une information qui touchait personnellement la Gryffondor, elle trouvait ça normal de la prévenir. « J’en fais plus ou moins parti. » Soledad pencha la tête sur le côté, un peu interloquée par cette affirmation. Pour le coup la manière dont Kesabel lui avait présenté les choses avait été bien plus assurée que ça. « Plus ou moins ? Il avait l’air plutôt sûr de lui. » A moins que ça n’ait été fait exprès pour la déstabiliser, ce qui était parfaitement possible connaissant le sorcier. Il avait semblé prendre un malin plaisir à la voir aussi perdue face à cette révélation. Soledad avait beau savoir que la meute Greyback n’était plus aussi mauvaise qu’avant, apprendre de sa bouche que Maxime en faisait partie l’avait perturbé. « Dans quel but il te l’a dit ? Qu’est ce que tu sais sur la meute pour qu’il mentionne ce fait. » Nouveau haussement d’épaules de la part de la voyante. Pour le coup, elle pouvait surtout faire des devinettes. Pourquoi est-ce qu’il avait fait ça exactement alors qu’il aurait pu garder ce secret pour peser sur Maxime ? Pour la perturber ? Juger de ses réactions ? Tenter de la faire tourner le dos à la Gryffondor ? Lui montrer qu’il en savait plus sur la lionne qu’elle ? Les possibilités étaient multiples et Soledad n’avait pas de réponse exacte à fournir. « Je ne sais pas trop. Je sais ce que la meute a fait dans le passé alors c’était sûrement pour me déstabiliser. » Finit-elle par répondre après un instant de réflexion. C’était sûrement ça la réponse la plus logique. Kesabel n’était pas un manipulateur, mais il savait où appuyer pour faire mal, et ne s’en privait pas. Encore moins avec Soledad.

« Oui, il semblerait qu’il y ait une espèce d’accord tacite ou quand monsieur parle, les autres obéissent. Je lui apprends comment fonctionne le monde réel, c’est pas un très bon élève, je le crains. » Hum, ça aussi ça faisait sens. Du moins pour la partie où Kesabel attendait une obéissance sans faille de la part des autres. Soledad en avait fait l’expérience rien que quelques jours plus tôt. Il n’avait pas obtenu de réponses à ses questions et ça ne lui avait pas plu, le tout alors qu’elle n’était plus qu’une sorcière lambda pour lui. Il devait certainement avoir encore plus d’attentes quand ça concernait les membres de sa meute. Quant au fait que Maxime tente de lui apprendre le fonctionnement du monde et que les choses ne se passent pas exactement comme sur des roulettes, ça aussi ça n’étonnait pas la mexicaine. Elle connaissait le caractère enflammé de son employée et elle n’avait pas de mal à imaginer que ça puisse faire des étincelles face à celui de Kesabel. En revanche, elle avait un peu plus de mal à comprendre son choix de rejoindre sa meute, surtout que maintenant elle savait que Kesabel n’était autre que celui qui l’avait changé en loup garou -information qu’il s’était bien gardé de lui donner d’ailleurs. Elle ne jugeait pas Maxime, celle-ci était libre de ses choix, et au fond elle pouvait comprendre le besoin de retrouver celui qui avait fait basculer sa vie, Soledad elle-même l’avait ressenti après la mort de son père, mais avec rapidement renoncé. Mais elle s’interrogeait, et s’inquiétait. Intégrer la meute de celui qui l’avait mordu, ça ne devait pas être une décision simple à prendre, et encore moins à vivre au quotidien. « Tout ne se déroule pas vraiment comme je l’avais imaginé. » Soledad eut un léger froncement de sourcils. Voilà qui n’était pas vraiment une réponse et qui était loin d’apaiser les inquiétudes de la voyante. C’était le genre de phrase toute faite qui voulait tout et rien dire à la fois. Pas vraiment le genre de réponse à laquelle Maxime l’avait habituée, d’habitude elle était plutôt d’une franchise à toute épreuve. « En mal ou en bien ? » Demanda-t-elle doucement. Loin d’elle l’idée de pousser la sorcière à parler d’un sujet qu’elle préférait éviter mais elle ne pouvait indéfiniment faire taire ses inquiétudes.

Soledad s’y était attendu, Maxime l’interrogea sur le lien qui l’unissait à Kesabel. Il était vrai qu’ils n’avaient tellement rien en commun que leur imaginer un passé lié était difficile, même la brune voulait bien le reconnaitre. Devinant que le Greyback n’avait pas dit grand-chose à Maxime, elle choisi de combler les blancs. Il valait mieux que ça vienne d’elle que de Kesabel, elle n’avait pas de mal à imaginer que son discours aurait été bien différent du sien. Et surtout très peu flatteur pour elle. La mexicaine expliqua donc les grandes lignes à Maxime sans rien cacher de la relation houleuse qui les liait désormais, ni des regrets qu’elle pouvait avoir concernant ses choix. Mais si Soledad s’était attendue à des questions de la part de la sorcière, il n’en fut rien. « Je viens d’essayer de mettre un terme à notre... » Elle garda le silence, laissant Maxime trouver ses mots. « collaboration. Il a pas vraiment apprécié. » Encore une fois la mexicaine ne pouvait jouer les étonnées. Si la décision ne venait pas de Kesabel alors rien ne lui convenait. C’était qu’il en était prévisible. « Mais par contre il me fait la gueule, je crois. » Ah oui, gérer la frustration ça n’avait pas l’air d’être la spécialité de Kesabel. Au moins il avait choisi de faire la tronche plutôt que de s’en prendre à Maxime, Soledad trouvait que c’était déjà une bonne manière de gérer les choses. Elle aurait préféré avoir le droit à ce genre de traitement mais apparemment ça ne marcha pas avec elle vu qu’il avait choisi l’option de lui broyer le poignet. « J’espère que tu ne comptes pas sur moi pour dire que c’est une grande perte. » Sol eut un léger sourire, prouvant bien que ses paroles n’étaient pas véritablement venimeuses. Après tout, elle était certainement dans la même situation. Vu leur dernière discussion Kesabel devait aussi lui faire la gueule -ce qui ne changeait pas beaucoup de d’habitude- sauf que c’était loin de la déranger. Elle n’avait aucune intention de lui courir après pour se faire pardonner, par après la manière dont il l’avait traité. De toute façon toutes leurs rencontres semblaient mal se terminer pour elle, alors Soledad aurait été suicidaire d’aller chercher sa présence.

Alors que la mexicaine pensait que le sujet était clos, Maxime choisi de revenir sur l’histoire qu’elle venait de lui conter. « Que s’est il passé pour que ça dérape ? » Soledad la regarda un instant en silence. Elle n’avait pas besoin de sens décuplés comme ceux de Maxime pour comprendre ses intentions : elle voulait en apprendre plus, combler les silences que Kesabel laissait dans leurs conversations. Sachant combien ça pouvait être frustrant d’avoir une conversation avec le sorcier, vu qu’il demandait des informations et n’offrait rien en retour, la brune ne pouvait que la comprendre. Mais elle restait consciente qu’elle devait se montrer prudente dans ce qu’elle racontait. « Il y a eu un drame dans son entourage, après ça il n’a plus jamais été le même. » Expliqua-t-elle en choisissant ses mots avec soin. C’était certainement assez pour que Maxime comprenne qu’il y avait eu un avant et un après, que le dérapage du sorcier en venait pas de nulle part ou de sa morsure. Du moins elle l’espérait. « Je ne peux pas t’en dire plus, cette histoire ne m’appartient pas. Si je t’en dis plus, Kesabel va encore me tomber dessus et j’aimerais mieux éviter. » Reprit-elle avec un haussement de sourcils. Soledad faisait totalement confiance à Maxime, là n’était pas la question, mais parler de la vie privée de Kesabel la mettait mal à l’aise, s’il était secret sur son passé ce n’était pas pour rien. Ce n’était pas à elle de tout dévoiler. Et puis elle l’avouait, elle craignait sa colère s’il apprenait qu’elle en disait trop sur lui. « Si tu veux en savoir davantage c’est à lui que tu devras demander. » Enfin, s’il acceptait d’en parler, mais ça c’était une toute autre question. Soledad nota tout de même l’ironie de la situation, lors de leur dernière rencontre Kesabel lui avait reproché de ne pas pouvoir lui faire confiance et là c’était elle qui protégeait ses secrets bien que leur amitié soit terminée depuis des années. Dire que quand elle en avait fait de même pour Maxime, il s’en était pris à elle. Il était dommage qu’il ne soit pas là pour entendre ça. Quoi que, son jugement ne devrait pas importer autant à la voyante.

Le silence s’installa quelques secondes entre les deux sorcières avant que Maxime ne décide de reprendre la parole d’une voix bien plus douce et moins assurée qu’auparavant. « Merci de ne pas m’avoir mis dans le même sac que Kesabel dès le départ. » Soledad la regarda, surprise de cette déclaration. Elle ne s’était pas attendue à ça et ça lui fit songer que Maxime n’était peut-être pas aussi à l’aise avec sa condition de loup garou qu’elle voulait bien le croire. Ou du moins avec le regard que les autres pouvaient porter sur elle. La mexicaine comprit instantanément que si la Gryffondor vivait avec cette faille et la lui laissait entrevoir, alors c’était à elle de la rassurer. Par certains aspects, elle se sentait responsable de la jeune sorcière et elle voulait qu’elle sache qu’elle pourrait toujours compter sur elle. « Je n’avais aucune raison de faire ça. » Lui assura-t-elle le plus sérieusement du monde. En fait, ça ne lui serait même pas venu à l’idée. Elle avait appris à voir au-delà des préjugés -malgré ce que Kesabel pouvait bien dire d’elle- surtout qu’il ne fallait pas oublier qu’elle était la première concernée. « Tout comme toutes les voyantes ne sont pas des arnaqueuses, tous les loups garous ne sont pas des monstres. Kesabel n’est pas le seul loup que j’ai rencontré dans ma vie avant toi tu sais. » Certes, Kesabel était le premier loup qu’elle avait connu, mais il n’avait pas été le seul. D’accord, elle n’en avait pas croisé beaucoup, ou alors elle ne l’avait pas su vu que souvent que les loups garous choisissaient d’être discrets sur leur condition, mais ça ne changeait rien. Des loups, Soledad en connaissait plus que deux, même si ce n’était pas aussi personnellement que Kesabel et Maxime. Il y avait ce sorcier un brin taciturne qui venait chaque semaine précédent la pleine lune se fournir en huiles essentielles pour l’aider à se remettre des effets de la transformation. Il ne lui avait jamais confié sa condition de loup mais Soledad n’avait pas eu de mal à le comprendre, et à voir qu’il n’avait rien d’un monstre. « Je n’allais pas te juger juste sur l’information que tu es loup garou. Surtout que j’ignorais que tu faisais partie de la meute Greyback. » Reprit-elle en plongeant ses prunelles dans celles de la sorcière. Elle avait choisi de lui laisser sa chance en toute connaissance de cause, et elle ne l’avait pas regretté un seul instant. Voyant bien que ces derniers mots pouvaient porter à confusion, elle enchaina. « Maintenant, je ne te juge pas non plus. Mais j’avoue que je suis inquiète. » Parce que le passé de la meute avait beau ne plus être d’actualité, elle ne parvenait pas l’oublier. Soledad lutta contre l’envie de demander à Maxime de faire attention à elle, ne l’ayant déjà que trop répété, elle savait que ça la faisait râler.

CODAGE PAR AMATIS




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Maxime Whitefield
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Dim 6 Fév - 22:05
Je serais là pour toi
ft. Sol
Pas évident de ne pas avoir de contrôle sur tout. J’aurais pourtant dû me douter que Kesabel ne resterait pas les mains dans les poches en m’attendant. En fait, non, ça n’était pas ça qui était étonnant, c’était plutôt qu’il m’attende le problème, il aurait pu passer à autre chose en un claquement de doigt que ça m’aurait bien arrangé… Bon d’accord, pas forcément mais l’idée était là. A cause de cela, je me retrouvais pleine de culpabilité et Sol ne voulait pas accepter le fait que c’était ma faute si Kesabel était venu le voir. En plus voilà que ça la faisait soupirer cette histoire. J’évitais le regard vers le ciel. Et bien m’en pris puisque ses propos étaient plein de bon sens. Je n’étais pas sûre qu’elle ait raison, bien sûr que non, j’étais persuadée que mon échappée avait posé problème puisqu’avant cela, jamais je n’avais senti son odeur ici et pourtant je la connaissais très bien. J’abandonnai la lutte, nous n’arriverions pas à nous entendre. Tout ce que je savais c’est que j’avais foutu la merde indépendamment de ma volonté et qu’il fallait que je comprenne toutes les clés que je n’avais pas et que je donne des informations de mon côté parce que je ne pouvais pas attendre de Soledad qu’elle me déballe tout pour mes beaux yeux. Il semblerait que tout d’un coup un monde nous séparait.

Kesabel avait parlé de moi à Soledad et de Soledad à moi, pour mettre de l’eau dans le gaz, brillante idée sauf que j’étais encore capable de venir discuter avec ma patronne… l’inverse serait quand même sacrément flippant. Donc elle savait que je côtoyais la meute, je niais en faire entièrement partie. J’observais Soledad qui remettait ma parole en doute et eus un léger rire « Tu l’as déjà vu ne pas avoir l’air sûr de lui, moi jamais. Il t’a dit ça et moi il me répète sans arrêt l’inverse. » J’hésitais sur la suite des choses que je pouvais lui dire. Ce n’était pas un manque de confiance, juste je ne voulais pas empirer mon cas si elle avait une piètre opinion de la meute. Le mieux pour savoir cela, c’était encore de poser des questions. Que savait elle sur la meute ? Elle connaissait le passé de la meute, oui ça pouvait être déstabilisant pour le coup. Puisqu’il valait mieux en rire qu’en pleurer « Pas glorieux le passé de cette meute n’est-ce pas ? »  Pour le moment, je n’en disais pas plus à ce sujet, nous avions toutes les deux parlé au passé, c’est donc que c’était de l’histoire ancienne. Kesabel avait beau être ce qu’il était, la meute n’était plus comme avant et c’était heureusement pour tout le monde. Je pouvais aussi parler du chef qu’il était et de son caractère pour le moins… chiant et de son manque de savoir vivre.

Si j’essayais de changer un peu le sujet, ne souhaitant pas m’étaler sur mes attentes lorsque j’avais intégré la meute, parce que ça n’était pas reluisant, loin de là. Ça ne passa pas le moins du monde. J’observai Soledad quelques secondes, l’hésitation devant se lire dans tout mon être. « Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue. » Puisque notre relation était basée sur la confiance, si je voulais que ça continue – et je le souhaitais vraiment – me cacher derrière des non dits ne servirait à rien. « Mes intentions en rejoignant cette meute étaient loin d’être louable, je l’admets. J’avais un but en tête et je crois que je me suis perdue en chemin. » Alors oui, je n’aurais pas de sang sur les mains, ça c’était presque une bonne nouvelle mais à quel prix, celui d’avoir trahi toutes les personnes avec qui j’avais vécu pendant des semaines, des mois, des années… ça n’était pas génial non plus.

Leur relation semblait être aussi pourrie que la nôtre. Constat qui me faisait songer qu’en fait les seules personnes qui pouvaient s’entendre avec Kesabel réellement semblaient être des personnes pas saines d’esprits du tout Lexi comment t’as su que je parlais de toi ? je voyais que ça. Je reconnaissais sans mal que Kesabel me faisait la tronche et que c’était certainement de mon fait. Sauf que la distance ne rendait pas les choses vraiment plus simples, j’adressai un sourire à Soledad qui faisait de l’humour, je n’en attendais pas moins d’elle en réalité « Bien sûr que non. » Les personnes proches de moi n’étaient, à ma connaissance, pas les plus grandes fans de Kesabel, si je pouvais croire qu’elles ne feraient rien pour m’empêcher d’aller le voir si j’en avais envie, je savais très bien qu’elles ne me pousseraient pas non plus à y aller, voire même qu’elles seraient bien contente que je me tienne à distance du loupiot.

Il y avait néanmoins une information qui me manquait sur Kesabel, quelque chose qui je le savais était important. Une information que Soledad possédait et qu’il me fallait obtenir. Alors, je lui posais la question, l’observant attentivement, pendue à ses lèvres. Un drame dans sa famille ? Je plissais les yeux. Quel genre de drame ? Attendez on ne devient pas un meurtrier en puissance parce qu’il y a un drame autour de soi sinon je serais une tueuse en série depuis le temps. J’étais en pleine réflexion, drame ça pouvait vouloir dire tout et n’importe quoi, drame dans la famille, étant donné mon habitude à avoir des morts autour de moi, je penchais clairement vers ça. Un mort dans la famille, papa ? maman ? une copine ? On pouvait jouer aux devinettes ? Sol savait qui était cette personne, mince j’avais besoin d’indices moi. Sauf que voilà elle prit de nouveau la parole – certainement qu’elle pressentait à juste titre la multitude de questions qui allaient arriver – elle ne pouvait pas en dire plus ça appartenait à Kesabel. Peut être oui, bon d’accord, bien sûr que ça lui appartenait mais il ne disait rien, jamais ! Il ne se confiait pas comme type, merde ça faisait des mois que je le fréquentais et je savais presque rien de lui. Je plantais mon regard dans celui de Soledad tandis qu’elle disait autre chose qui ne me plaisait pas le moins du monde, c’est avec froideur que je rétorquais « Il a pas intérêt à faire ça. » Déjà que j’allais retourner le voir incessamment sou peu pour régler mes problèmes avec lui, j’allais en profiter pour lui expliquer qu’autant il pouvait me faire chier, autant il n’avait pas intérêt à tenter une nouvelle fois de m’atteindre par le biais de Soledad sinon ça allait mal finir. Autant, je l’admettais, j’étais incapable d’aller au bout d’une vengeance, autant je ne le laisserais pas faire du mal à Soledad, il allait falloir qu’il se rentre ça dans le crâne ou qu’il m’élimine parce que je ne dérogerais pas à ce désir de la protéger, peu importe ce que ça coûterait, j’avais beaucoup trop perdu pour accepter de perdre encore. Je hochai néanmoins la tête pour comprendre que j’avais compris le message, elle ne me dirait rien de plus, si je voulais des réponses, j’allais devoir enquêter. Au moins, je saurais quoi faire de mon temps libre les prochains jours.

Pourquoi elle me regardait comme ça quand je la remerciais de pas m’avoir, comparé à Kesabel dès le départ ? Quoi, elle aurait pu, moi je l’aurais carrément fait. Bon je ne pouvais pas partir du postulat que tous les loups étaient comme lui des meurtriers en puissance puisque j’étais là et que j’allais relativement bien mais de son côté rien n’empêchait son esprit de faire ce lien-là. Je faisais la moue, peu convaincue, en l’entendant dire qu’elle n’avait aucune raison de faire ça. « Les peurs ne sont pas forcément rationnelles. Je ne peux pas dormir sans Poil de Châtaigne, il n’y a aucune raison pour cela, je ne vais pas mourir parce qu’elle n’est pas là, et pourtant dans mon esprit mon sommeil est lié à elle. Tu aurais pu lier l’attitude de Kesabel à tous les loups-garous. » Elle n’avait pas tort, même si en réalité, avant elle je ne croyais pas avoir rencontré de voyante ou alors la personne ne me l’avait pas dit et on ne peut pas dire que ça se voyait sur son visage. J’eus un sourire en entendant Soledad se justifier en expliquant que Kesabel n’était pas le seul loup-garou qu’elle avait rencontré avant moi « Et bien non, je n’en savais rien, tu ne m’as pas fait une liste pour que je sache le nombre de loups-garous que tu as rencontré avant moi. Rassure moi, je suis la plus sympa ? »
J’étais ravie cependant qu’elle soit assez cool pour ne pas m’avoir jugé sur cette information. Nous aurions loupé beaucoup de bons moments si ça avait été le cas et pour le coup, je ne regrettais pas d’avoir été honnête. Je grognais, par principe « Je ne fais pas encore partie de sa meute et je l’avais rencontré quoi deux fois lorsque j’ai postulé, je n’avais donc aucun lien avec si ce n’est le cadeau empoisonné qu’il m’a fait. »
Je m’immobilisais, surprise, lorsqu’elle indiqua qu’elle était inquiète, c’est dans la seconde que je répliquais « Inquiète ? Tu penses que parce que je connais Kesabel, que je fréquente sa meute je peux me retourner contre toi ? » Je reprenais mon souffle, ayant débité un peu vite mes paroles et terminai « Ça n’arrivera pas. » Je réfléchissais deux secondes ou alors, j’avais compris de travers ses propos, c’était possible ça. « Ou alors tu parlais d’être inquiète pour moi ? » c’était pas mieux hein « Qu’est ce que tu crois qu’il pourrait m’arriver ? Tu me connais, je gère toujours. » presque toujours.


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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Dim 13 Mar - 21:28




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Ce n'était pas la peine de prétendre le contraire, apprendre que Maxime faisait partie de la meute Greyback avait fait un choc à Soledad. Elle devait l'avouer, elle ne s'y était pas attendue. Pour une voyante, c'était assez ironique, mais étant donné qu'elle avait pour principe de ne pas se servir de son troisième œil pour fouiller dans la vie de ses proches, ce n'était pas si étonnant que ça. Il fallait dire que même si la meute n'était plus aussi violente qu'avant, elle avait du mal à oublier son passif, ce qui rendait difficile d'imaginer Maxime la rejoindre volontairement. Clairement, le caractère de la Gryffondor ne collait pas exactement avec l'image de la meute, et encore moins avec celui de Kesabel. Pour le coup, Soledad était bien placée pour le savoir, pas besoin de tirer ses cartes de tarot pour se remémorer le tempérament du loup. Il lui suffisait de remonter ses souvenirs de quelques jours, quand il avait débarqué en exigeant des réponses à ses questions et avait réagi à son silence en lui broyant le poignet. Des souvenirs encore particulièrement vifs, même si elle préférait ne pas s'attarder dessus afin que Maxime cesse de se blâmer pour les actions de Kesabel. S'il y avait quand même une chose qu'elle préférait partager avec la lionne, c'était que Kesabel lui avait appris son appartenance à la meute. Bon, les deux n'avaient pas l'air exactement d'accord sur la justesse de cette information, ça faisait même rire Maxime, mais le principe était là. « Tu l’as déjà vu ne pas avoir l’air sûr de lui, moi jamais. Il t’a dit ça et moi il me répète sans arrêt l’inverse. » Soledad pencha la tête sur le côté en signe de capitulation, il était clair que Kesabel possédait une assurance à toute épreuve, elle ne pouvait pas dire le contraire.    
 
Quant à ses intentions lorsqu'il lui avait révélé cette information, la mexicaine ne pouvait que faire des suppositions. Elle n'avait pas cherché à connaitre les motivations du loup, et de tout manière il ne lui aurait pas répondu. « Pas glorieux le passé de cette meute n’est-ce pas ? » Soledad observa un instant Maxime. Pas glorieux, c’était peu de le lire, c’était même minimiser de manière drastique la réalité. La Gryffondor avait été présente, dans ce passé peu glorieux, elle savait exactement ce qu’il s’y était déroulé et à quel point ça avait dû être infiniment pire que ce qu’elle laissait entendre. La mexicaine ne l’avait jamais interrogé sur la manière dont elle avait été changée en loup-garou, elle considérait que même si Maxime acceptait sa nature de louve, c’était un sujet délicat qui ne la regardait pas, aujourd’hui elle s’en félicitait. « On peut dire ça, oui. » Souffla-t-elle lentement. Ah, le retour de l'euphémisme du siècle. Soledad aurait pu en dire bien plus au sujet des agissements de la meute Greyback. Pendant des semaines, des mois même, elle avait suivi dans la presse la trace sanglante qu'elle laissait sur son passage, même si elle n'avait pas été touchée personnellement, elle était au courant de ce qu'il fallait savoir. Elle aurait pu en dire bien plus, épiloguer sur l'horreur qu'elle avait ressenti à chaque fois qu'elle avait ouvert un journal pour découvrir une nouvelle attaque de loup-garou, sur le malaise de plus en plus fort qui la rongeait à chacune de ses rencontres avec Kesabel, mais elle n'en fit rien. D'abord parce qu'elle n'en avait pas envie, ces horreurs appartenaient au passé alors autant les laisser là, mais aussi parce que ça touchait personnellement Maxime et qu'elle ne voulait pas remuer les souvenirs douloureux de la sorcière. Elles savaient toutes les deux, elles prenaient la pleine mesure de leurs paroles, inutile d'aller plus loin.    
 
En revanche, là où Soledad s’interrogeait, c’était sur les raisons de Maxime pour avoir rejoint la meute. Ou du moins, comment elle vivait sa présence dans la meute. Après tout, c’étaient ces loups qui avaient détruits son existence, c’était Kesabel qui l’avait mordu, sa décision avait ses raisons, mais elle ne pouvait pas être sans conséquences. La mexicaine n’allait pas faire semblant, ça l’inquiétait, surtout quand la lionne lui disait que tout ne se déroulait pas comme elle l’avait imaginé. Quelques secondes défilèrent, l’hésitation de Maxime était évidente alors Soledad garda le silence, la laissant choisir ce qu’elle souhaitait lui partager ou non. « Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue. » Un léger soupir s’échappa des lèvres de la voyante. Ca non plus, ce n’était pas vraiment la réponse qu’elle aurait aimé entendre. Elle aurait préféré que Maxime lui affirme que tout allait bien, elle aurait préféré la savoir heureuse et non pas paumée comme elle avait l’air de l’être. Elle aurait voulu pouvoir l’aider mais elle savait que ce n’était pas possible. Au moins, elle appréciait la sincérité de la Gryffondor. « J'espère que ce n'est pas censé me rassurer. » Glissa-t-elle avec un petit sourire dans une tentative d’alléger l’atmosphère. C’était peut-être un peu loupé mais dans tous les cas, elle serait toujours là si Maxime avait besoin de discuter ou juste de sa présence. Et elle espérait bien que la sorcière le savait. « Mes intentions en rejoignant cette meute étaient loin d’être louable, je l’admets. J’avais un but en tête et je crois que je me suis perdue en chemin. » Soledad garda le silence un instant. Les paroles de la rouge n’avaient pas besoin d’être plus claires, elle imaginait sans mal ce qui se cachait derrière ses mots. Retrouver celui qui l’avait mordu, rejoindre sa meute, ça ne pouvait pas être sans but, la mexicaine n’avait pas de difficulté à imaginer que la vengeance avait son rôle à jouer là dedans. Avec ce qu’avait vécu Maxime, elle ne pouvait même pas la blâmer, et n’en avait d’ailleurs aucune envie. Que ce soit parce qu’elle avait eu le désir de se venger, ou parce qu’elle avait renoncé. « Ce n'est pas toujours mauvais de se perdre, parfois ça apporte une autre perspective. » Il suffisait maintenant à Maxime d’ouvrir les yeux pour le voir.  
 
Ce ne fut pas une surprise pour Soledad que de devoir expliquer son lien et son passif avec Kesabel. Elle pouvait comprendre l’étonnement de Maxime, il n’y avait pas plus différents que le sorcier et elle. C’était encore plus vrai depuis que leur amitié avait pris fin. De cette relation, la mexicaine en avait gardé de bons souvenirs, mais ceux-ci étaient désormais entachés par le comportement que Kesabel avait envers elle. Elle s’en voulait parfois de lui avoir tourné le dos, mais elle lui en voulait encore plus de se montrer si ignoble qu’il faisait naitre la peur chez elle. Alors quand Maxime mentionna que le chef de meute lui faisait certainement la tronche, Soledad ne pu s’empêcher de souligner qu’elle ne ressentait pas beaucoup de compassion à cette idée. Au moins la Gryffondor était prévenue, et l’avis de la voyante sur le sorcier n’avait pas l’air de la gêner, heureusement. Soledad voulait bien faire des efforts et se montrer compréhensive, mais pas jouer les hypocrites. La preuve, elle accepta de lui dévoiler une partie du passé de Kesabel. Oh, juste les grandes lignes, histoire que Maxime comprenne que le dérapage dans leur relation et le comportement du Greyback n’était pas totalement sans explication. Ca ne pardonnait rien, mais ça apportait un regard différent. A ce sujet, Soledad se contenta de quelques mots, l’histoire du sorcier ne lui appartenait pas, s’il n’en parlait pas ce n’était pas sans raison alors ce n’était pas à elle de tout dévoiler. Malgré la fin de leur amitié, elle ne parvenait pas à le trahir en exposant ses secrets, c’était quand même ironique vu les dernières paroles qu’il lui avait assénées. De toute façon, Soledad sentait qu’elle n’avait pas le choix, si elle en disait trop et qu’il l’apprenait, ça allait immanquablement lui retomber dessus. Ce qu’elle souligna à Maxime afin d’éviter que celle-ci ne balance la quinzaine de questions que ses paroles avaient certainement fait naitre sous son crâne. « Il a pas intérêt à faire ça. » Soledad se contenta de lui adresser un long regard. Elle était touchée par ses paroles et cet élan de féroce protection dont elle pouvait faire preuve à son égard, mais elles savaient toutes les deux que Kesabel ferait bien ce qu’il voudrait. Comme toujours.  

Ce furent finalement les remerciements de Maxime qui surprirent le plus Soledad. Elle la remerciait de ne pas l'avoir mal jugé à l'instant où elle avait appris sa nature de louve. Le malaise de la jeune sorcière était palpable, ce qui étonna la mexicaine, elle lui avait toujours paru si assuré, si confiante qu'elle réagit aussitôt pour la rassurer. Les mots avaient franchi la barrière de ses lèvres avant même qu'elle n'ait pu y réfléchir. C'était de toute manière complètement inutile, ses mots étaient plus sincères que jamais. L'idée de juger Maxime sur sa nature de lycanthrope ne lui avait jamais effleuré l'esprit, encore moins d'avoir peur d'elle. Même après avoir appris cette particularité, elle était restée à ses yeux la Gryffondor vive à la sincérité déconcertante. Et même maintenant qu'elle savait de quelle meute elle faisait partie, ça ne changeait toujours rien. « Les peurs ne sont pas forcément rationnelles. Je ne peux pas dormir sans Poil de Châtaigne, il n’y a aucune raison pour cela, je ne vais pas mourir parce qu’elle n’est pas là, et pourtant dans mon esprit mon sommeil est lié à elle. Tu aurais pu lier l’attitude de Kesabel à tous les loups-garous. » Le réflexion de Maxime n'était pas mauvaise, sa manière de voir les choses se tenait et Soledad comprenait même d'où elle venait. Les expériences façonnaient les réactions, en connaissant un loup garou violent elle aurait pu développer une crainte de tous ses semblables. Mais ça n'avait pas été le cas, penser ainsi ne correspondait pas à Soledad. « J'ai pour principe d'apprendre à connaitre un minimum une personne avant de la juger. On m'a déjà fait le coup inverse plein de fois, je sais d'expérience que ce n'est pas très agréable. » Souligna-t-elle doucement. Peut-être que cela lui venait des enseignements de son abuela, de sa propre expérience avec les jugements que provoquait son don. Ou alors c'était justement à cause de Kesabel, une envie de se prouver qu'il ne représentait pas tous les loup garous. De ne pas le laisser imposer cette idée, cette crainte, dans l'esprit de la voyante. De refuser de le laisser gagner cette bataille-là. Heureusement, il n’était pas le seul loup garou de sa connaissance. « Et bien non, je n’en savais rien, tu ne m’as pas fait une liste pour que je sache le nombre de loups-garous que tu as rencontré avant moi. Rassure moi, je suis la plus sympa ? » Soledad laissa échapper un léger rire. Au sourire de Maxime, elle comprit qu’elle avait certainement réussi à la rassurer. Parfait, c’était tout ce qu’elle voulait. Conciliante, elle hocha doucement la tête. « Aucun ne t’arrive à la cheville. » Lui assura-t-elle avec un sourire. Elle n’exagérait même pas, elle était même parfaitement sincère.

Tant qu’elle le pouvait, Soledad ne jugeait pas les autres et Maxime ne faisait pas exception. Même maintenant qu’elle savait que celle-ci faisait partie de la meute Greyback, avec son passif sombre et son présent parfois toujours complexe. Sa remarque arracha un grognement à la lionne mais elle l’accueilli avec tranquillité. « Je ne fais pas encore partie de sa meute et je l’avais rencontré quoi deux fois lorsque j’ai postulé, je n’avais donc aucun lien avec si ce n’est le cadeau empoisonné qu’il m’a fait. » Certes, mais dans tous les cas ça n’aurait rien changé, et ça ne changeait rien, c’était ça que Soledad tenait à souligner. Un instant elle songea à demander à Maxime pourquoi est-ce qu’elle ne lui avait pas dit plus tôt qu’elle faisait partie d’une meute, sans forcément préciser laquelle, mais elle renonça. Ca s’expliquait certainement par le fait qu’auparavant elle ignorait tout du lien entre Kesabel et la mexicaine. Mais lui aurait-elle annoncé d’elle-même, après qu’elle l’eut appris ? De nouveau Soledad préféra ne pas poser la question. Ca aussi, ça ne changeait rien, Kesabel s’était assuré qu’elle ne pourrait pas garder ça secret. Et elle devait l’avouer, ça l’inquiétait. « Inquiète ? Tu penses que parce que je connais Kesabel, que je fréquente sa meute je peux me retourner contre toi ? » Soledad fronça les sourcils. Ce n’était pas ce qu’elle avait dit, d’où lui venait cette idée soudainement ? « Ça n’arrivera pas. » Ah, il allait falloir que la lionne respire un coup, jamais une telle idée n’avait effleuré l’esprit de Soledad. Elle ne doutait pas de la fidélité de Maxime et n’imaginait pas qu’elle puisse lui tourner le dos à cause de Kesabel. Encore moins qu’elle puisse un jour se retourner contre elle. Ce n’était pas dans ce sens là que la mexicaine avait parlé d’inquiétudes, elle ne s’inquiétait pas pour elle-même, mais pour la sorcière. Enfin, d’abord il fallait qu’elle dissipe ce léger malentendu avant que Maxime ne s’imagine qu’elle doutait de la confiance qu’elle pouvait placer en elle. « Je n'ai jamais pensé que tu puisses faire ça. Pas un seul instant. » Affirma-t-elle d’une voix catégorique. Elle ne demandait pas à son employée une loyauté sans faille, mais elle savait qu’elle pouvait compter sur elle, que leur affection mutuelle était sincère, et c’était tout ce qui importait.

« Ou alors tu parlais d’être inquiète pour moi ? » Cette fois, Soledad opina du chef. Voilà qui traduisait mieux sa pensée, même si ça n’avait pas plus l’air de convaincre Maxime. « Qu’est ce que tu crois qu’il pourrait m’arriver ? Tu me connais, je gère toujours. » Oui, alors ça, la mexicaine avait deux-trois petites choses à y redire. C’était à son tour de ne pas être totalement convaincue. Maxime pouvait afficher toute l’assurance du monde qu’elle ne parviendrait quand même pas à la convaincre. Ce n’était pas que Soledad ne lui faisait pas confiance ou qu’elle remettait en cause ses capacités, c’était qu’elle était particulièrement bien placée pour savoir que souvent le destin se jouait des sorciers. « Plein de choses peuvent t'arriver, mais la liste est longue alors je vais te l'épargner. » Souligna-t-elle avec une pointe d’humour. Ce n’était pas parce qu’elle ne partageait pas le point de vue de la sorcière qu’elle devait le lui reprocher. En vérité, rien que penser au nombre de problèmes qui pouvaient tomber sur Maxime donnait le tournis à Soledad. En affichant sur la vitrine du Bazaar une offre d’emploi, jamais elle n’aurait pensé s’attacher autant à la personne qu’elle emploierait. Et pourtant, c’était bel et bien le cas. « Je sais que tu gères. » Ou du moins qu'elle le pensait, qu'elle faisait de son mieux. « Mais ça ne m'empêchera pas de m'inquiéter. » Conclut-elle avec un haussement d’épaules. C’était ainsi, peu importe ce que Maxime en dirait. Parce qu’elle était ainsi avec tous ses proches et qu’au fils des semaines, des mois, c’était clairement la place qu’avait gagné Maxime dans sa vie. La jeune sorcière n'était plus juste une employée à ses yeux, c’était indéniable, et c’était infiniment mieux comme ça. Soledad eut un sourire en songeant à ce qu’elle venait de dire et le discours qu’elle tenait à la lionne depuis quelques minutes. « Mince, je sonne comme une mère de famille non ? Ça craint. » Elle eut un rire. C’était quand même un brin ridicule. Elle qui avait toujours assumé son côté superficiel se découvrait protectrice. Au fond, ce n’était pas pour lui déplaire.

CODAGE PAR AMATIS




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Maxime Whitefield
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Lumos
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Mon allégeance : va à Alison, parce qu'elle est beaucoup trop cool
Dim 3 Avr - 20:01
Je serais là pour toi
ft. Sol
Il semblerait qu’à défaut d’avoir eu le dernier mot sur le fait que si cet imbécile de loup-garou avait décidé de venir mettre ses sales pattes dans la boutique de Soledad – et un tout petit peu ma boutique aussi hein ? – c’était uniquement à cause de moi, j’avais réussi à avoir le dernier mot sur le fait que ce type paraissait toujours très sûr de lui et à l’heure actuelle, non je n’étais pas un membre à part entière de sa meute et à l’heure actuelle ma super potion pour ne pas être une espèce de grosse bestiole sanguinaire n’était pas parfaite, Kayla pouvant témoigner, malheureusement de ce petit problème. Il était fort probable pour ne pas dire sûr qu’elle ait raison sur le fait que j’ai été une oreille peu attentive aux consignes, en même temps excusez moi de le dire mais la spécialiste de la potion c’était pas non plus la personne la plus rigolote de la terre et moi ma capacité de concentration était… nulle, clairement, enfin tout dépendait du sujet mais bon, j’avais loupé certains détails… Ce qui avait été pour le moins problématique, une chance que Kayla ne soit pas tentée par l’expérience louve-garoune, ça aurait été un cauchemar si elle s’était laissée mordre, je n’étais pas convaincue que j’aurais été capable de m’arrêter… Quelle merde ce truc, quelle merde cette meute. Alors que je faisais un constat des plus évidents sur le fait que le passé de la meute Greyback leur collait à la peau, je sentais le regard de Soledad sur moi, regard auquel je répondis par un sourire. Je savais à quoi elle pensait mais j’étais en vie, c’était tout ce qui comptait. En tout cas c’est ce dont je tentais de me persuader au quotidien. De toute façon, il m’était impossible de changer le passé et pour ce que je constatais au quotidien, la meute n’était plus exactement la même et probablement que j’étais au bon endroit pour empêcher des horreurs de se reproduire si besoin était, au péril de ma vie certainement mais qu’importe.

Si mettre les pieds là-bas, sur le moment, ça m’avait semblé être une excellente raison, je n’étais plus sûre de rien. Je ne savais plus vraiment ce que je voulais, étant complètement paumé entre des sentiments qui n’étaient pas négatifs, une vengeance que j’aurais aimé accomplir et le fait que sans être sûre d’être parfaitement à ma place, je me sentais malgré tout dans mon monde. Je ne savais pas que dire et comment le dire à Soledad, essayant d’être la plus honnête possible avec elle et oui je comprenais que ça ne soit pas rassurant. Mais je ne pouvais pas lui faire croire que je savais ce que je devais faire, je l’ignorais moi-même, tout se bousculait dans ma tête et j’avais l’impression que cette mission qui m’avait certainement fait tenir tout ce temps, qui avait donné un but à mon existence, je n'en voulais plus vraiment. Je voulais juste vivre ma vie mais cette pensée me semblait terriblement égoïste. Tout en craignant d’aller trop loin dans mes paroles, de changer cette vision positive que semblait avoir Soledad de moi, je lui expliquais que j’étais loin d’avoir le cœur pur, je n’avais pas agi par bienveillance, j’avais voulu une vengeance, réellement, ça m’avait animé durant des années et je ne me reconnaissais plus vraiment, ayant l’impression d’abandonner parce que je connaissais un peu Kesabel et qu’il n’était pas uniquement la personne qui me terrifiait la nuit. Je l’écoutais parler d’autres perspective et dans un souffle « J’ai peur de mourir et que toutes les personnes qui comptaient sur moi pour les venger ne veuillent plus s’adresser à moi. » Surtout Georges en réalité, j’avais essayé de lui parler avec Toni et déjà à l’époque, il ne s’était pas adressé à moi. Que pensait-il à l’heure actuelle de moi ? De toutes ces heures qu’on avait passé à échafauder des plans, pensait-il que je lui avais fait perdre son temps en plus de n’avoir même pas réussi à intervenir à temps pour lui sauver la vie ? Je n’étais pas sûre de vouloir savoir en réalité.

A la place, je préférais essayer de penser à autre chose en voulant connaître le lien qui unissait Soledad à Kesabel, incapable de les imaginer ensemble en réalité tellement ils me semblaient différent et tellement mes préjugés sur Kesabel étaient importants et tellement j’idolâtrais Soledad. Si je voulais tout connaître sur le passé de Kesabel, la loyauté de Soledad à son égard était sans faille et je comprenais bien vite que je n’aurais aucun moyen de la faire parler. Si je voulais des réponses à mes questions, à moi d’aller les chercher auprès du grand méchant loup, ça n’arrangeait que moyennement mes affaires mais je n’insistais pas. Surtout que Soledad rajoutait le fait que les représailles de Kesabel risquaient d’arriver si elle parlait trop. Pour le coup, j’étais catégorique, peu importe ce qu’elle me disait, s’il l’apprenait ou quoi que ce soit, je comptais mettre les points sur les i très rapidement avec lui et lui faire comprendre qu’il avait tout intérêt à laisser Soledad tranquille au risque que ça dégénère grandement entre lui et moi. Je ne voulais pas qu’il touche à Soledad.

Je devais reconnaître que j’avais de la chance de connaître Soledad, de la chance qu’elle veuille bien me donner une chance de faire partie de sa vie alors qu’elle connaissait un autre loup-garou et qu’il avait laissé en elle un souvenir des plus négatifs. En parlant de ça, j’oubliais que Soledad avait un don, que les préjugés, elle connaissait, elle m’en avait d’ailleurs fait part dès le premier jour. Forcément, elle n’était pas comme les autres, en même temps nous parlions de Sol, forcément qu’elle était mieux que tout le monde. Je n’avais rien à redire à ça, juste que j’étais contente d’être tombée sur elle, contente que notre duo fonctionne. En prime alors que j’apprenais que Soledad connaissait plusieurs loups, j’essayais de savoir si j’étais la plus sympa, je la fis tout d’abord rire avant qu’elle n’aille dans mon sens et qu’un frisson de plaisir me parcourt. Ça aurait pu être une phrase pour me faire plaisir  mais je décidais de le prendre comme paroles sincère de la part de mon employeuse et lui adressais mon plus beau sourire.

Le fait de parler de la meute, de Kesabel, de moi emmena à un quiproquo entre nous. Le fait qu’elle dise s’inquiéter fut interprété par moi comme le fait que ma présence dans une meute jugée à juste titre comme dangereuse puisse nuire à notre amitié, de son côté c’était pour moi qu’elle s’inquiétait. Après que je lui ai assurée que moi j’étais de son côté, toujours et qu’elle m’ait assuré qu’elle n’avait jamais douté de moi. Nous pouvions passer au cœur du sujet, l’inquiétude. Alors là, il ne fallait pas qu’elle s’inquiète pour moi, je gérais carrément. Bon il semblerait que mes propos ne puissent convaincre Soledad. Effectivement, elle pouvait m’épargner la liste des choses pas cool qui pouvaient m’arriver. Elle acceptait le fait que je gérais mais, il y avait un mais forcément, elle s’inquiéterait quoi qu’il arrive. Je la regardais à la fois embêté par la fois de ne pas pouvoir la convaincre qu’il ne fallait pas se faire du soucis pour moi et à la fois contente de voir qu’elle m’appréciait assez pour s’inquiéter, quoi qu’il arrive. A sa phrase suivante, je l’observais, être un membre de sa famille ça ne me posait pas de problème, qu’elle se comporte comme une mère, ça m’allait très bien aussi mais bon, je n’étais pas sûre que ça soit la réponse qu’elle attendait, je me contentais donc d’un convaincant « Tu ne crains pas du tout ! J’essaierais de ne pas trop t’inquiéter. » Mon regard brillait intensément, heureuse que la relation qui nous unissait soit  si forte.


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