De zéro en blhéros
«C’est bizarre t’as trop la tête du gars qui croit qu’on en a quelque chose à foutre de ce qu’il dit ! - Wolverine »
Heureusement pour toi, Billie ne part pas en courant en appelant les flics quand tu évoques les cadavres planqués derrière. Il comprend que c'est une blague, de mauvais goût certes, mais rien de réel. Après de solides négociations, tu parviens tout de même à lui faire accepter l'idée d’être payé pour travailler. Tu as conscience que ce que tu lui proposes n’est pas un truc en rapport avec ce qu’il fait, mais s’il est prêt à accepter de travailler avec toi, alors il mérite d’être payé pour cela. Ce n'est pas ton esclave. En plus de cela, il est encore jeune et tu sais, aux vues de ses dépenses quand il passe dans ta boutique, qu’il n’est pas des plus fortunés.
Le jeune homme te pose plusieurs questions sur ce qu’il pourra et devra faire quand il viendra te donner un coup de main. Il semble vraiment intéressé et cela te rassure de constater qu’il n’accepte pas seulement parce qu’on lui force la main. Il fait mine de prendre très sérieusement des notes lorsque tu évoques le fait de devoir planquer les cadavres des mauvais payeurs. - En tout cas, tu supposes qu’il ne te prend pas au sérieux, auquel cas tu aurais trouvé là un super complice pour orchestrer le crime parfait. - Tu lui expliques enfin plus sérieusement ce que tu attends de lui. Il serait avant tout là pour t’aider à organiser le rayon manga ; en faire quelque chose de présentable et respectueux, tout en gardant à l’esprit que ce n’est pas le but de la boutique de les mettre en avant. De ton côté, tu pourrais l’aider à se former sur des trucs auxquels on pense le moins, quand on ne sait pas, pour la gestion de la boutique ; tous els trucs chiants et invisibles de la vie de commerçant.
Vous débattez ensuite sur la durée du stage. Tu ne veux pas non plus l’inciter à ruiner ses études et ses projets pour l'été. Tu estimes qu’une ou deux semaines seront suffisantes pour tout ce que vous vous êtes mis d’accord. Si l’expérience plaît à Billie, vous pourrez toujours la renouveler si besoin - mais pas trop non plus car c’est au dessus de tes moyens d’avoir un employé à temps plein -. Tu insistes une nouvelle fois sur le fait qu’il n’est tenu à rien et que votre relation ne sera pas affectée par un refus de sa part, ce que le jeune homme semble comprendre.
Finalement, Billie préfère que ça s’étale sur deux semaines au lieu d’une, comme ça elles seront moins chargées.
« Pour supporter l’autre, vaut mieux une semaine à fond, que deux à petites doses. Comme ça, on est vite débarrassé.» Il te demande quand il peut commencer. «Mhm… Si t’as fini les cours et que t’as rien de prévu, autant faire ça dès juillet.» Tu te diriges vers l’ordi et tapes rapidement sur le clavier. (Histoire de briser le cliché des libraires qui tapent super lentement) «Je note “ début première semaine de juillet” pour le moment. Mais on en reparlera d’ici là.» Tu tends une carte de visite de ta boutique à Billie, sur laquelle figurent tes coordonnées «T’as mon mail dessus, au cas-où t’as besoin de me joindre. Même si tu sais où me trouver.»
Tu regardes le rayon manga. Tu n’es pas super convaincu par l’idée, mais tu dois accepter que les idées et les avis des autres peuvent être aussi bien, sinon meilleurs, que les tiens.
«Ouais. Ça va le faire !»
Après quelques échanges, un autre client entre dans la boutique. Billie récupère ses achats avant te saluer pour partir.
«Salut Billie, rentre bien !»
Tu surveilles du regard le nouveau client, tu essayes de te montrer assez présent pour faire comprendre qu'en cas de besoin tu es là, tout en respectant l'intimité de ce nouveau venu. Ça aussi ça sera quelque chose à apprendre au petit quand il viendra.
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