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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Le tourment de tes sentiments ღ Ft. Eirian :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Leah O'Malley
Leah O'Malley
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Lumos
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Mer 16 Mar - 13:30

"Le tourment de tes sentiments"
Eirian & Leah
Mars 2021

Tous s’enchainaient beaucoup trop pour la jeune femme ces derniers temps, elle avait plongé la tête la première dans le boulot depuis sa rupture avec Morgan. Et lorsqu’elle n’était pas en train de travailler, elle était soit en mission pour l’ordre, soit en train de répéter sur son piano à la coloc’. Elle pouvait s'enorgueillir d’avoir deux amis comme Raphaël et Jonas pour la soutenir. Du reste cette relation s’était arrêtée avant qu’elle ne devienne trop sérieuse, avant que ça ne devienne trop douloureux même si on allait pas se mentir, cela ne faisait jamais du bien de mettre un terme à une relation… Trop de choses s’étaient dressés entre eux, pour commencer sa propre famille… Parce que tomber amoureuse d’un sorcier n’était pas assez compliqué comme cela, il fallait en plus que ce soit un Black… Si cela avait été difficile au début, doucement Leah s’était remise au fil des mois, lorsqu’elle y pense, elle a encore ce petit pincement au cœur, mais dans l’ensemble, elle encaisse plutôt bien la situation et surtout cela lui a permis d’avoir une première expérience depuis Charlie et aussi de se rendre compte que son cœur n’était pas totalement aussi fermé qu’elle le pensait. Aujourd’hui, elle était d’après-midi et c’est à peu près comme toujours qu’elle arrivait avec le sourire au London bar, c’était sa marque de fabrique, il était rare de la voir de mauvaise humeur. Ce qu’il y avait de bien avec la coloc’ c’est qu’ils habitaient beaucoup plus près que là où elle vivait avec sa mère chez les O’Malley. Elle avait pu reprendre cette magnifique habitude de venir au boulot à pied, elle adorait ça. Pour rentrer en revanche, tout dépendait de l’heure… Ces deux agressions étaient gravées en elle et elle avouait ne jamais être totalement à l’aise dans les rues de Londres en pleine nuit. Elle se débrouillait toujours pour avoir quelqu’un pour la ramener. La colocation avait changé pas mal de chose dans la vie de la petite serveuse, déjà ce n’était pas la même chose de vivre avec sa famille et avec des amis. Mais elle ne regrettait rien, elle s’était très vite habituée à cette petite indépendance et puis l’arrivée de Gaïa avait rempli la maison de vie, ils avaient trouvé leur équilibre, ce qui n’était pas forcément évident dans une colocation. Raphaël en savait quelque chose… Leah était donc heureuse que cette colocation ne soit pas une déception de plus pour le Français.

C’est en fredonnant un petit air joyeux qu’elle se dirigeait vers la réserve, l’endroit où se trouvait également les casiers afin de troquer son manteau et son sac contre son tablier et son torchon, toute prête à prendre son service. Elle passait bien évidemment en cuisine afin de dire bonjour à tous ses collègues et commençait sans plus attendre… Leah ne s’apercevait pas tout de suite que quelque chose clochait… Qu’une humeur parmi les autres se dégageait… L’enveloppait peu à peu, l’amenant à se tendre elle-même au fur et à mesure des heures qui défilent sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi… Elle ressent un mal être très profond s’emparer d’elle… C’était d’ailleurs le piège avec son empathie, ne pas se rendre compte que quelqu’un souffrait, était en colère, était heureux ou encore déprimé… Et cette émotion si elle était assez forte, elle venait alors s’emparer d’elle devenant sienne et il est alors trop tard pour érigé une barrière entre elle et ce qu’elle ressent… Dans ce cas-là, il est plus difficile pour la jeune femme de déceler le vrai du faux, de comprendre ce qui lui appartient et ce qui n’est pas à elle… Mais au bout d’un moment, elle finit par comprendre et elle cherche. Elle pose son regard sur les clients essayant de comprendre d’où ce mal être qu’elle ressent provient. Elle a également l’impression de reconnaitre cette émotion, comme si elle l’avait déjà ressentie avant. Elle cherche donc parmi les clients qu’elle reconnait et qui peuvent être des habitués mais rien… Enfin pas rien, mais rien à voir avec cette émotion si particulière, si profonde, si douloureuse qu’elle en perce presque sa poitrine et elle pourrait croire que c’est vraiment elle qui a mal… Tandis qu’elle cherche la source de ce mal être, elle finit par comprendre qu’il ne s’agit pas d’un client. Tout en continuant son travail elle sonde un à un ses collègues. Une chose qu’en général, elle évite de faire, par respect pour leur intimité, elle sonde donc à la surface et ne s’attarde pas, soit c’est la bonne personne, soit non. Elle pourrait prendre du recul, s’éloigner pour mettre de la distance et ne plus laisser cette émotion la submerger, mais le souci c’est qu’elle ne peut ignorer cet appel… Elle ne peut ignorer une souffrance aussi grande, elle veut, elle a besoin de savoir d’où elle provient et pourquoi… Sans même savoir si elle pourra aider.

La source de cette souffrance, Leah fini par la trouver et lorsqu’elle pose son regard sur le jeune garçon cela devient évident. Bien sûr, pourquoi n’y avait-elle pas pensé avant ? Ce n’était pas la première fois qu’elle se trouvait en compagnie d’Eirian, elle ne savait pas grand-chose de lui et il travaillait occasionnellement au London Bar, fort heureusement pour Leah d’ailleurs. Pas qu’elle n’appréciait pas le jeune sorcier, le souci était plutôt qu’à chaque fois qu’il était dans les parages, Leah devait se former des barrières en bétons si elle ne voulait pas se retrouver ensevelis par tout ce qu’il ressentait… Ce n’était pas la première fois qu’elle se demandait ce qu’il pouvait vivre à son âge pour ressentir des émotions aussi intense… Depuis qu’elle l’a vue la toute première fois, elle avait tout de suite éprouvé beaucoup de sympathie pour lui, était-ce à cause de son empathie ? Du fait qu’il était ami avec Sevastian ? Elle ne saurait le dire, mais elle avait toujours ressenti ce besoin de le protéger un peu à la façon de sa propre mère avec elle. Et pourtant, elle n’a jamais osé poser la moindre question. Elle n’a jamais cherché à en savoir plus, acceptant l’immense jardin secret qu’il semblait avoir. Et même lorsqu’elle était tombée sur lui sans s’y attendre chez son frère en passant à l’improviste. Elle ne posa pas la moindre question, ne profitait pas de la situation pour obtenir la moindre réponse. Malgré le fait qu’elle soit étonnée de le trouver là, et encore plus lorsqu’il lui avait demandé de ne rien dire, ce que Leah lui avait promis sans même chercher à discuter. Il y avait quelque chose qui émanait de lui, sans qu’elle sache pourquoi, elle savait qu’il ne parlerait pas. Pourtant aujourd’hui, même en ayant cette infime conviction, elle se doit d’essayer, ou au moins si elle échoue, elle se doit de lui apporter un minimum de réconfort. C’est donc armée d’un chocolat chaud et d’un thé qu’elle se dirigeait vers la réserve sachant que le garçon était parti prendre sa pause.

« Quelque chose me dit qu’un petit remontant te fera du bien » Dit-elle avec un sourire bienveillant en tendant la tasse de chocolat vers lui. « Si je devais jouer ce soir à l’image de ton humeur, je crains que ça ne soit pas très joyeux… » Dit-elle simplement, énonçant simplement un fait. « Je me trompe ? » Demandait-elle avec précaution, avec cette crainte de le mettre, malgré elle, mal à l’aise.










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Lumos
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Mer 30 Mar - 20:23
Les tourments de tes sentiments
« petite citation »
La silhouette familière du London Bar se dresse devant toi. Cela commence à faire quelque temps que tu n'y as pas mis les pieds. Tu y as croisé trop de monde, moldus, du Blood Circle notamment, comme sorciers pour te sentir à l'aise à l'idée de t'y remontrer. Il suffisait de croiser la mauvaise personne au mauvais endroit... Et il faut bien avouer que, même si c'était la solution la plus pratique dans ta situation, tu supportais de moins en moins de travailler dans les bars. Trop de bruit, trop de monde, trop de frôlements, trop d'alarmes pour tes sens toujours en alerte – c'était épuisant, tu finissais angoissé, à bout de nerf. Tu regrettes de ne pouvoir travailler au Part Chemin comme tu l'as fait l'été précédent – la librairie d'Aiko a été un refuge parfait pendant ces deux mois, au milieu du silence et des livres. Mais ses horaires ne collent pas avec ton emploi du temps universitaire qui s'accommode mieux d'un travail en soirée ou le week-end.
Au cours des derniers mois, tu as travaillé à droite et à gauche, moins souvent que tu aurais pu et dû, toujours aussi mal à l'aise de te retrouver dans ces endroits. Le fait que Sean continue de t'héberger t'assure au moins de ne plus te retrouver à la rue comme ces dernières années, mais tu as quand même besoin d'argent. Tu ne veux pas peser sur lui plus que nécessaire, et tu ne veux pas t'imposer non plus. Il t'en reste de cet été, mais tu as quand même des frais et tu ne peux pas te permettre de te retrouver complètement à sec. Normalement, tu devrais pouvoir revenir chez Aiko l'été prochain, puis il y aura les examens d'entrée chez les Aurors et si tu les réussis tu seras tranquille. Mais il faut arriver jusque-là.
Une inspiration.
C'est encore pire aujourd'hui qu'avant, avec cette sensation de danger latente qui ne te quitte pas, cette angoisse qui te hante depuis que tu sais. Tu n'es en sécurité nulle part, tu en as toujours eu conscience, mais ça a pris une dimension totalement nouvelle ces dernières semaines. Tu inspires, encore, chasses l'angoisse autant que tu peux. C'est ridicule. Tu connais bien l'endroit, il y a Sévastian, Leah, des personnes que tu connais et apprécies – dont tu sais au moins qu'elles ne te veulent pas de mal. Ça devrait te rassurer. Mais tu as conscience que l'après-midi sera plus que difficile.

Tu gagnes la réserve, enfiles ton tablier et attrapes un torchon, prêt à prendre ton service. Mais dès les premières commandes, les choses commencent à se gâter. Tu ne peux t’empêcher d’analyser les clients qui sont là, à la recherche du moindre signe, de la moindre indication… que quoi ? Que l’un d’eux va soudain décider de te kidnapper pour t’utiliser tu ne sais comment ? Tu refoules la pensée, pas assez vite cependant pour éviter la vague d’angoisse et de nausée qu’elle suscite.
Presque un mois après, c’est toujours la même horreur qui s’empare de toi. Les mêmes questions sans réponses. Qui, pourquoi, comment ? Tu n’en sais rien, tu ne le sauras peut-être jamais. Et ça te terrifie tout autant que de ne pas savoir ce qui s’est passé, ce qu’on t’a fait pour de bon. Des manipulations magiques... dans quel but ? Imaginer qu’on t’a touché, effacé la mémoire, pendant des semaines, peut-être des mois, sans que tu en saches jamais rien… - est-ce que tes souvenirs sont seulement intacts ? Comment savoir s’il ne t’en manque pas, si des pans de ta vie n’ont pas disparu ? L’idée même est insupportable et suffit à déclencher des vrilles de panique dans ton estomac. Tu inspires lentement, profondément, pour essayer de te calmer, mais le bruit ambiant, le monde aux tables, les odeurs de nourriture et de boissons chaudes brisent tous tes efforts.
Tu as l’impression de vivre dans un cauchemar permanent où chaque personne qui t’entoure est un danger, peut se transformer en ennemi. C’était déjà un peu le cas avant, mais c’est encore pire maintenant, parce que c’est bien plus insidieux, ça peut être absolument n’importe qui – tu ne pensais pas être si vulnérable. Et quand est-ce qu’on t’a piégé ? Le soir, quand tu quittais l’Ordre ou les bars où tu travaillais ? Comment savoir si c’est terminé, si ça ne va pas recommencer ? Les cauchemars te réveillent toutes les nuits, haletants, et tu vérifies aussitôt que tu es bien à Poudlard, dans ton lit – c’est vain, bien sûr, ça n’empêchera pas quelqu’un qui le veut vraiment de t’attaquer.
Tu travailles mécaniquement, sans vraiment réfléchir à ce que tu fais. Mélanges une ou deux commandes. Essaies de te reprendre. Mais plus le temps passe, moins tu y arrives. Les nerfs à fleur de peau, tu tressailles dès qu’on s’approche de toi et ta nausée ne disparaît pas. Au moins, tu as compris l’origine de tes traumatismes de ces derniers mois, ces peurs que tu ne saisissais pas. Bien sûr que le moindre contact te révulsait si on t’a manipulé, bien sûr que tu ne supportais rien de serré autour de tes poignets, même les manches resserrées de certains de tes pulls, si on t’a attaché… tu comprends ces nuits d’angoisse, ces moments où tu te réveillais en croyant suffoquer, comme si quelqu’un te maintenait, comme si tu te débattais contre un ennemi invisible. Ces nouvelles sensations proches mais pas identiques à celles de l’agression, suffisamment pour que tout se mélange. Si ton esprit a oublié à cause des sortilèges d’Amnésie, ton corps se souvenait. Sans le soutien de Kayla, tu ne sais pas ce que tu serais devenu. Tu ne sais pas ce que tu vas devenir.

Tu as surtout l’impression de lutter pour ne pas voler en éclats. Pour garder assemblés tous ces morceaux qui te constituent et que des gens s’acharnent à piétiner. Lui, il y a plus de trois ans. Towsen et son Veritaserum. Cette personne, homme ou femme, dont tu ignores tout. Qui d’autre encore pour qui tu n’es qu’un corps qu’on peut manipuler à loisir, utiliser, avant de le jeter parce qu’on n’en a plus besoin ? Qu’un objet dont on ne se soucie pas, auquel on peut tout lui faire sans lui demander son avis ? Tu l’avais dit à Kayla, en septembre, que laisser les autres approcher, te toucher, c’était comme leur donner l’autorisation de s’en prendre à toi, de les laisser te faire ce qu’ils voulaient. Est-ce que tu t’appartiens encore ? Ton corps comme ton esprit qu’on trafique à loisir ?

— Eirian !

Tu sursautes, si brutalement que le plateau de verres – tu ne sais même pas où tu les as ramassés – que tu tiens manque de t’échapper. Tu le rattrapes de justesse, pas assez rapidement pour empêcher deux des verres de s’éclater au sol. Un autre serveur t’observe, sourcils froncés :

— Tu es complètement à côté de la plaque aujourd’hui. Ça va ?

Non, ça ne va pas, ça n’a jamais été, ça n’ira pas. Tu gardes la bouche fermée, luttant contre la panique, l’angoisse, le mal-être qui ne te quittent pas. Tu parviens seulement à secouer la tête, te débarrasses de ton plateau avant de venir ramasser les dégâts. Tu as envie de fuir – ce ne serait pas difficile, la porte est juste là, un pas puis deux et trois et tu serais dehors, tu filerais jusqu’à ce que tes jambes ne te portent plus, jusqu’à ce que tu puisses échapper à tout ça. Mais tu ne peux pas te fuir toi-même.

Tu prends sur toi pour rester, pour verrouiller ce que tu ressens, garder un air neutre. Ton esprit est en partie ailleurs, en partie attentif à ce qui se passe autour de toi – ne jamais oublier ton environnement, jamais. Il te faut un moment pour comprendre que tu es de nouveau passé en mode survie, dans cet état un peu second épuisant où tu guettes chaque signal, où tu te tiens prêt à te battre ou fuir. Heureusement, l’heure de ta pause finit par arriver, et tu files dans la réserve, là où tu seras plus tranquille, là où tu pourras respirer. Ton cœur cogne à toute allure, tu l’entends résonner à tes oreilles, et tu trembles, un tremblement léger, presque imperceptible, qui trahit la crise d’angoisse que tu refoules depuis tout à l’heure. Il ne manquerait plus que tu fondes en larmes, ce serait la cerise sur le gâteau. Tu inspires lentement, profondément, malgré l’écœurement qui demeure.

Un bruit de pas te fait te retourner d’un bond. C’est Leah qui te rejoint. Leah qui s’est toujours montrée gentille avec toi, que tu as croisée ici puis à l’Ordre. Chez Sean aussi et qui a promis de ne rien dire sans savoir de quoi il retournait, qui n’a pas posé de questions non plus. Tout le monde croit encore que tu vis chez tes parents, tu maintiens les apparences, il n’y a que Sean, forcément, qui soit au courant et tu préfères que ça reste ainsi, ne pas attirer davantage l’attention. Tes attitudes bizarres le font déjà bien assez. Et tu ne veux pas expliquer pourquoi tu te retrouves à habiter chez l’Auror. Oh, tu as tes mensonges prêts, une dispute familiale, tes parents en désaccord avec ton engagement dans l’Ordre, leur peur si le Blood Circle les découvre, le fait que tu as préféré t’éloigner le temps que les choses se calment et pour les protéger. Même si ça n’explique pas vraiment pourquoi même tes plus proches amis ne sont pas au courant. Ni pourquoi ce n’est pas chez eux que tu as atterri, alors que tu es censé moins connaître Sean.

Elle tient une tasse de thé et un chocolat chaud, et tu baisses les yeux sur les boissons, une vrille tordue dans le ventre. Elle ne va pas te droguer. Tu le sais et pourtant tu ne peux ignorer la pointe de méfiance qui se fait jour malgré toi.
Leah te tend la tasse. Un remontant… Est-ce que ça se voit tant que ça que tu vas mal ? Tu as appris à masquer au fil des années, mais ces dernières semaines ont été si bouleversées que tu n’y parviens peut-être plus assez. Tu attrapes la tasse d’une main prudente. Tu as l’estomac trop noué pour y toucher tout de suite.

— Merci. Ça ne me fera pas de mal.

Au moins pour la chaleur qui s’insinue dans tes doigts. Tu as l’impression d’être gelé de l’intérieur. Tu ne nies pas quand elle évoque ton humeur, ça ne servirait à rien et tu n’as pas vraiment l’énergie pour cela. Tu secoues la tête.

— Non, tu ne te trompes pas. Ça ferait plutôt fuir la clientèle. Je ne pensais pas que ça se voyait tant que ça.

Certes, tu avais l’air plus ailleurs que d’habitude et tu as plus agi de façon mécanique qu’en étant vraiment impliqué dans ce que tu faisais, mais tu n’as pas l’impression qu’elle t’ait particulièrement observé. Tu dois vraiment avoir une sale tête.
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Le tourment de tes sentiments ღ Ft. Eirian 21013008104866668 Le tourment de tes sentiments ღ Ft. Eirian M-daille-Eirian

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Leah O'Malley
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Ven 27 Mai - 21:44

"Le tourment de tes sentiments"
Eirian & Leah
Mars 2021

Dans sa vie, Leah avait rencontré pas mal de monde, cela aidait de travailler dans un bar et d’ailleurs ce n’était peut-être pas l’endroit idéal pour quelqu’un capable de ressentir les émotions des autres, cela pouvait lui arriver de se sentir ensevelis sous un trop plein d’émotion et parfois il y avait des personnes qui pouvait vous frapper de plein fouet. Des personnes dont les émotions étaient tellement intenses que Leah ne pouvait les ignorer, tellement intense que parfois elle ne savait même plus s’il s’agissait de ses propres émotions ou non… C’était le cas avec Eirian. Cette angoisse constante qu’elle ressentait chaque fois qu’il entrait dans le bar, ce mal être continuel qui semblait lié à cet endroit sans qu’elle ne sache pourquoi… Il lui arrive même parfois de frissonner, de regarder certains clients avec méfiance sans comprendre ce qui lui prend. Leah déteste ces moments où elle a l’impression de ne plus être assez maitre d’elle, comme si quelqu’un d’autre était aux commandes et décidais à sa place du comment elle se sentait. Ce qui la préoccupait beaucoup c’était comment une jeune de l’âge d’Eirian pouvait à ce point avoir peur… Leah osait à peine imaginer ce qu’il avait dû subir dans sa vie. C’était simple lorsqu’elle le voyait elle avait envie d’être la plus gentille et la plus douce possible pour lui apporter un peu d’apaisement dans sa vie sans savoir si elle arrivait à y parvenir réellement… Aujourd’hui, elle avait décidé de faire un pas vers lui. Ce n’était dans sa nature de forcément pousser les gens à lui parler, mais elle n’en peut plus de se sentir étouffer sous l’angoisse constante d’Eirian, elle a besoin d’une explication. Elle a besoin de comprendre. En entrant dans la réserve, elle sent ses doigts trembler et se reprend rapidement afin de ne pas faire déborder les tasses. Elle sait que ça ne vient pas d’elle, mais de lui et elle fait au mieux pour essayer de se détacher d’Eirian, mais ses émotions sont si intenses que c’est quasiment une mission impossible. Alors qu’elle lui propose un chocolat chaud, elle ressent comme de la méfiance et elle ne comprend pas pourquoi…

« Tu ne crains rien. » Ajoutait-elle tout de même dans le but de le rassurer, fermant la porte derrière elle. Contre toute attente il accepte tout de même et Leah lui offre un doux sourire. Ne sachant pas réellement comment amener le sujet sur le tapis, elle fit ce qu’elle savait faire de mieux, parler musique. Le réconfort que lui apporte la chaleur de sa tasse est tellement subtil par rapport à la montagne d’angoisse qui émane de lui que c’était comme si elle n’avait rien fait… Il ne cherche même pas à nier le fait que son humeur est très sombre et quelque part cela en dit long sur comment il se sentait intérieurement, quand bien même Leah n’avait absolument pas besoin de cela, elle savait très bien le tourment de ses sentiments… S’installant à la table dans la réserve, elle mettait elle aussi ses mains autour de sa tasse, plus par habitude que par un réel besoin de réconfort, quoiqu’avec ce qu’elle ressentait actuellement, peut-être qu’elle aussi en avait besoin. « Je… » Dit-elle avait un moment d’hésitation. « Je ne dirais pas que ça se voit tant que ça… » Elle hésite car son don n’est pas toujours bien pris, parce qu’elle et lui ne sont pas vraiment très proche et en même temps si elle veut qu’il soit un peu plus à l’aise, elle devait elle aussi se montrer honnête envers lui. « Je dirais que ça se ressens plutôt. » Dit-elle en choisissant ses mots avec soin bien évidemment. « Cela se ressent tellement que j’ai parfois l’impression d’être à ta place… » Dit-elle dans un murmure audible pour lui mais pas pour n’importe qu’elle personne qui entrerait dans la réserve, elle restait tout de même prudente. « Physiquement… » Repris-t-elle en prenant soin de le regarder. « Je dirais surtout que tu es épuisé. » La fatigue, oui elle se lisait dans son regard, dans ses traits… Et si on ne savait pas ce que Leah savait à son sujet on pourrait mettre cela sur le compte de nombreuses nuits sans sommeil… Leah elle savait que c’était bien plus que cela, que c’était une fatigue autant morale que physique… Elle savait aussi autre chose, c’était qu’à son âge, il ne devrait pas être dans cet état. Et si elle n’avait posé aucune question sur le fait de l’avoir vu chez Sean, elle était tout de même persuadée d’une chose, c’était que son frère s’occupait de lui et quelque part cela la rassurait. Allait-elle lui faire peur avec ses propres révélations ? Ce n’était absolument pas le but recherché, Leah voulait que le jeune homme comprenne qu’il pouvait la compter comme une alliée et que s’il avait le moindre problème, elle aussi, elle pouvait être là pour l’aider…









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Mer 1 Juin - 21:36
Les tourments de tes sentiments
« petite citation »
Trop souvent, tu te sens submergé par le monde, noyé par ton environnement, parce que tes angoisses démultiplient ce que tes sens t'envoient, transformant tout en menace et en danger, et tu peines à faire le tri dans le flot. Tout peut cacher une potentielle agression et tu ne parviens pas à y faire face, à ramener les choses à un niveau acceptable, qui ne te met pas les nerfs à vif et ne t'épuise pas. Ce qui s'est passé ne fait qu'aggraver la situation. Et Kayla a beau t'offrir toute l'aide qu'elle peut – dont tu lui es extrêmement reconnaissant parce que, quoi qu'elle en dise, tu sais que tu n'es pas un ami facile –, cela ne suffit pas toujours lorsque tu te retrouves dans un environnement où tu n'es pas à l'aise. Comme aujourd'hui.
Tu ne sens jamais bien au milieu de la foule ou dans les lieux bondés depuis trois ans, mais ça a encore empiré. Et tu as beau en avoir marre de ces angoisses qui te pourrissent la vie, tu ne réussis pas à t'en débarrasser. Tu as beau te répéter que tu ne risques rien ici, en pleine journée, qu'il y a trop de monde, tu ne réussis pas à t'en convaincre, et tu restes à l'affût, encaissant les frôlements et le bruit, luttant pour ne pas laisser échapper un geste trop brutal, montrer un réflexe de défense.
Même dans un environnement aussi familier que le London Bar – tu n'y travailles pas très souvent, mais tu t'entends bien avec Sevastian et Leah –, le mal-être t'envahit et tu prends sur toi pour ne rien montrer, continuer de servir les clients, faire comme si de rien n'était, ce qui te demande encore plus d'énergie. Si seulement... si seulement tu savais ce qui s'était vraiment passé, où, quand, comment, si seulement tu savais comment y faire face, plutôt que de te retrouver face à ces multitudes de questions sans réponse. Est-ce que ça te soulagerait vraiment de découvrir qui est derrière ? Tu ne sais pas. Et puis, tu te vois mal aller porter plainte, tu ne peux pas permettre qu'on fouille dans ta vie, pas avec tout ce que tu caches. Et de toute façon... Ça n'effacerait pas ce qui a eu lieu, ça n'atténuerait pas les cauchemars, ça ne te ferait pas revenir en arrière, à une époque où tout ça n'est pas arrivé. C'est une façon de penser un peu paradoxale par rapport à ton choix de carrière, mais tu as envie de faire pour les autres ce que tu ne fais pas pour toi. Et jusqu'à quand devrais-tu remonter pour retrouver une vie à peu près normale, sans danger permanent, sans angoisses, sans fuite ? Même ta première enfance n'avait pas grand-chose d'ordinaire avec ton père qui t'a rapidement parlé du rôle du Blood Circle, des monstres qui pratiquaient la magie, qui t’entraînait déjà... Au final, la période la plus tranquille a été le début de l'adolescence où tu t'équilibrais entre Poudlard et ta mère, ton père restant une menace relativement lointaine, puisque vous aviez plus ou moins réussi à le semer.

Et derrière tes questions sans réponse, c'est surtout la fatigue qui domine, écrasante, dont tu ne sais pas si elle finira un jour par te lâcher. Tu as parfois l’impression que tu pourrais dormir pendant des semaines entières et peut-être qu’alors tu commencerais à te sentir mieux. Mais c’est impossible et il y a toujours tellement de choses importantes à faire… Les cours, parce que tu veux être diplômé et passer les examens d’entrée chez les Aurors au plus tôt, l’Ordre, avec ses réunions, ses missions, les batailles contre le Blood Circle, les heures de travail que tu cases dès que tu peux, sur lesquelles tu as souvent envie de faire l’impasse, surtout depuis que Sean t’accueille. Une chambre t’attend chez lui, tu auras quelque part où aller lorsque Poudlard fermera ses portes pour l’été et ça te laisse une drôle de sensation, après trois étés passés à la rue, alors que tu as déjà passé du temps chez lui. Mais tu ne veux pas peser sur lui plus que nécessaire, il faut que tu sois autonome.

Tu accueilles la pause avec soulagement. C’est au moins quelques minutes loin des clients, où tu pourras respirer, te retrouver seul… ou presque. Leah ne tarde pas à te rejoindre, des tasses à la main. Dont un chocolat chaud qui t’est visiblement destiné, elle sait que tu ne bois pas de thé – une bizarrerie de plus chez toi, ça surprend toujours chez un Anglais. L’appréhension revient, incontrôlable, et tu t’efforces de la dissimuler. Pas assez, puisqu’elle éprouve le besoin de te rassurer.

— Je sais bien.

Tu t’efforces de garder un ton factuel, presque surpris, comme si tu ne comprenais pas pourquoi elle te dit cela. Vous êtes dans la réserve du London Bar, il n’y a objectivement rien à redouter. Ce sont juste tes peurs stupides que tu laisses te dominer. Tu prends la tasse qui t’est destinée. Tu réponds à son sourire, un peu incertain. Tu n’es toujours pas très doué pour démarrer les conversations.
La tasse te réchauffe les doigts et tu savoures la pointe de chaleur, la légère détente qu’elle amène. Tu ne cherches pas à nier le fait que ça ne va pas très bien, ça ne ferait que t’enfoncer, et tu as le mensonge adaptatif face à l’évidence. Tu t’assois en face d’elle à la table, les doigts toujours serrés autour de ta tasse. Le parfum du chocolat chaud te fait du bien aussi, cela a toujours eu un côté réconfortant pour toi.
Elle semble hésiter à te répondre lorsque tu lui dis que tu ne pensais pas que tes sentiments se voyaient tant. Est-ce qu’elle cherche à te ménager, à ne pas te dire trop brutalement que tu as une tête de déterré ? Elle souligne que cela ne se remarque pas tant. Pourtant, il y a bien quelque chose qui l’a amenée ici. Quelque chose de différent de d’habitude. Tu ne sais pas ce que tu as pu laisser échapper.

Tu hausses les sourcils. « Ça se ressent » ? Qu’est-ce que cela signifie ? Ta surprise augmente encore lorsqu’elle confie avoir l’impression d’être à ta place. Tu ne le lui souhaites pas. Si elle savait tout ce que tu as dans la tête… Mais elle le dit d’une façon particulière, comme si elle te confiait quelque chose de précis. Elle est moldue, elle ne peut pas être legilimens…

— Qu’est-ce que tu entends par « ça se ressent » ? Je ne comprends pas. Je ne pense pas que tu puisses vraiment te mettre à ma place…

Sauf si elle est capable de percevoir tes émotions ? Ce qui expliquerait sa gentillesse, sa venue, le chocolat chaud alors que l’après-midi est si éprouvante. Et dans ce cas… que peut-elle vraiment saisir du tourbillon fou qui te hante ? Est-ce qu’elle peut lire en toi comme un livre ouvert, parcourir tes moindres émotions, tes failles ? Extérieurement, tu ne montres rien, mais intérieurement tu n’en mènes pas large. Au point que tu manques de rater sa phrase suivante. Son regard s’accroche à toi, et ses mots résonnent en écho avec tes réflexions un peu plus tôt, cette maudite fatigue qui ne te lâche pas. Tu as beau tout tenter pour la cacher, elle finit toujours par ressortir, comme si elle était trop grande pour que tu puisses la contenir entièrement. Et il y a déjà tellement de choses que tu dois dissimuler… Tu en prends cependant prétexte pour rebondir, gagner quelques précieuses secondes tout en continuant de réfléchir à ses précédentes paroles. Si elle est vraiment capable de lire en toi… tu ne devrais pas être si près d’elle. Et en même temps… il est déjà beaucoup trop tard.

— Épuisé, je n’irais pas jusque-là. Mais je suis un peu fatigué, c’est vrai, avec… tout ce qui se passe. Je ne suis pas le seul.

Tu esquisses un vague geste de la main, pour désigner l’Ordre. Tu préfères ne pas l’évoquer à voix haute ici. Tu ne la quittes pas des yeux. Tu dois en avoir le cœur net pour savoir comment réagir – et peut-être qu’elle voit toutes tes hésitations, la tension latente face à ce qu’elle a pu découvrir sans que tu le veuilles, la méfiance rampante qui t’envahit, le calme que tu feins, à l’opposé complet de tes sentiments intérieurs.

— Est-ce que… est-ce que tu es vraiment capable de savoir ce que je ressens, là, maintenant ?

Tu gardes une voix basse toi aussi, les seuls bruits qui te parviennent sont ceux en provenance de la cuisine où les autres s’activent. Pour l’instant, vous êtes tranquilles.

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Lun 6 Juin - 13:36

"Le tourment de tes sentiments"
Eirian & Leah
Mars 2021

« Je sais bien. » Vraiment ? Ou n’essayait-il que de rassurer la jeune serveuse se cachant comme à son habitude sous un masque pour tenter de cacher ce qu’il ressentait réellement en son for intérieur ? Chose qui ne fonctionnait pas en présence de Leah puisque ses émotions même si elle voulait les ignorer, elle ne le pourrait pas tant elles étaient intenses. Leah se contente néanmoins de sourire. Un sourire chaleureux, un sourire qu’elle voulait réconfortant, un sourire qui lui inspirerait confiance. S’il y avait bien un terme pour définir Leah c’était bien la douceur, ça on ne pouvait pas lui enlever, la bienveillance aussi, elle débordait de toute cette énergie, du moins quand elle n’était pas parasitée par d’autres émotions beaucoup plus sombre que les siennes évidemment. Posant les tasses sur la table de la réserve destinée aux poses ou autre, Eirian s’empare de la sienne tandis que Leah entoure ses doigts autour de cette dernière. Le thé est ce qu’elle préfère boire contrairement à ses frères qui avaient tous une passion pour le jus de pomme. Cela a toujours eu un effet réconfortant sur elle, voilà pourquoi elle avait eu cette idée avec le jeune garçon. Peut-être cela lui venait du fait qu’il n’était pas rare pour la mère de la jeune fille de débarquer dans sa chambre avec sa boisson préférée lorsqu’elle savait que sa fille broyait du noir ? Un sourire étire ses lèvres à cette pensée tandis qu’elle entame doucement la conversation sur l’humeur du sorcier en face d’elle. Elle savait qu’elle faisait mouche évidemment, mais le fait qu’il ne cherche pas à nier montrait à Leah que peut-être il serait un peu enclin à en parler. Pour cela, elle choisissait ses mots avec soin, pour cela elle décidait de se dévoiler elle aussi, elle savait qu’on avait rien sans rien et que ça ne serait pas juste d’essayer d’en savoir plus à son propos tout en gardant ses propres secrets pour elle.

Ses mots firent mouche puisque c’est exactement sur les termes utiliser qu’Eirian rebondis, comprenant bien qu’ils n’étaient pas choisis au hasard, il était vif d’esprit, aucun doute là-dessus. « Pas totalement non et dans ton cas je crois que je ne le voudrais pas. » Soyons honnête, qui voudrait souffrir autant qu’il souffrait en ce moment même ? Parce que oui être autant sur le qui-vive, et être terrifié à chaque seconde de sa vie, c’était souffrir. Bien sûr que non la jeune femme ne lui enviait pas cela. « Et je ne peux pas deviner ce que tu traverses, en revanche… » Dit-elle en marquant une nouvelle pause, hésitant sur ses mots. « Je me demande ce qu’un jeune homme de ton âge peu avoir vécu pour se sentir aussi mal… » Il était si jeune et paraissait si détruit de l’intérieur… Cela ne pouvait que fendre le cœur de la musicienne qu’elle était. Et si physiquement il arrivait tout de même à cacher le tourbillon d’émotion qu’il avait en lui, il y avait quand même quelque chose qui se lisait assez facilement, surtout pour elle qui savait ce qu’il ressentait réellement, la fatigue. Elle se devinait sur les traits de son visage quand on y faisait bien attention. Et Leah avait bien choisi son mot. Epuisé et pas juste fatigué comme il aimerait lui faire croire à l’instant. Parce qu’elle savait que ce n’était pas que physique, mais également psychologique et à ce rythme-là, il tiendrait encore combien de temps ?

« Il est vrai. » Répondait-elle lorsqu’il parla de tout ce qui se passait actuellement et il fallait avouer que cela pouvait être éprouvant. Mais ils étaient des milliers à être concernés et si Leah devait ressentir cette même angoisse chez chacun des sorciers qu’elle avait rencontrés, elle s’en souviendrait n’est-ce pas ? Leah voit bien que le jeune garçon tente de l’analyser, de comprendre ce qu’elle lui cache, il est intrigué, se demande peut-être même s’il peut continuer à lui faire confiance ? A sa question, Leah sourit de nouveau avant de planter elle aussi ses prunelles dans les siennes. Ce n’est pas facile à annoncer, choisir ses mots, savoir comment annoncer cela sans faire peur à l’autre personne. C’est intrusif, l’autre peu avoir cette impression de se retrouver totalement dénudé et malheureusement la jeune serveuse n’y peut rien… « Est-ce tu connais l’empathie Eirian ? » Demande-t-elle alors avec la voix la plus douce possible. « Oui je ressens ce que tu ressens à ce moment même… » Dit-elle alors en lui laissant du temps pour assimiler la nouvelle. « Depuis des mois depuis la première fois que tu as traversé la porte du London bar Eirian je… Je peux sentir tes angoisses, tes craintes, ta méfiance, c’est si intense que même si j’essaie de l’ignorer c’est peine perdue. » Annonce-t-elle pour qu’il comprenne qu’elle ne cherchait pas à l’espionner, elle ne cherchait pas à lire en lui, elle détestait avoir l’air d’une voyeuse. Il était rare qu’elle essai de lire volontairement en une personne pour savoir des choses, sauf quand cela pouvait servir la cause de l’ordre du phénix ou quand elle avait besoin de comprendre certaines chose… « C’est si intense que parfois j’ai l’impression que tes émotions sont miennes. » Ajoutait-elle pour qu’il comprenne ce qu’elle voulait dire par j’ai l’impression parfois d’être à ta place « Ce n’est pas ta faute, ce n’est pas instinctif de contrôler ce qu’on ressent et puis c’est impossible de combattre ses émotions en permanence. » Préférait-elle dire au cas où il se sentirait coupable, à aucun moment elle ne souhaitait cela, ce n’était pas sa faute et avant qu’il ne s’inquiète d’avantage, si ce n’était pas déjà trop tard, elle ajouta : « Je ne peux pas en deviner la source, enfin… Si une personne se met à ressentir de l’amour quand une autre personne entre dans la pièce je peux facilement deviner. Mais de manière générale je n’ai pas accès aux pensées des gens. » C’était souvent une question qui lui était posée, les gens avaient peur qu’elle puisse lire en eux comme dans un livre ouvert. En un sens oui, c’était le cas, sauf que c’était comme un message coder et elle n’avait pas toujours la clé pour pouvoir le décrypter, voilà pourquoi Eirian représentait une telle énigme pour elle…









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Mar 14 Juin - 21:51
Les tourments de tes sentiments
« petite citation »
Tu n’es pas sûr de réussir à rassurer Leah quant à ce que tu ressens, sur le fait que tu ne crains rien ici, dans la réserve du London Bar. Tu pensais pourtant faire attention, mais peut-être qu’avec le stress de cet environnement, tu laisses échapper plus de choses que tu ne l’imaginais. Ou tu n’arrives plus à masquer, et l’un comme l’autre, ce n’est pas bon. Tu ne peux pas te permettre d’en montrer trop, d’attirer l’attention sur toi. Et encore, tu as de la chance qu’il s’agisse de Leah et pas de quelqu’un de malveillant. Tu ne la connais pas très bien, vous n’avez fait que vous croiser ici ou au square Grimmaurd, mais tu commences à connaître un peu la famille grâce à son frère. Leah s’est toujours montrée chaleureuse et bienveillante, et tu ne l’imagines pas s’en prendre à quelqu’un. Elle comme Sean renvoient la même énergie un peu solaire – une énergie qui semble imprégner toute la famille, à en juger par les O’Malley que tu as pu croiser. Lorsque tu te prends à rêver de ce qu’aurait pu être ta vie, c’est sans doute une famille comme celle-ci que tu aurais aimé avoir. Aimante, chaleureuse… Pas épargnée par la vie, tout n’est pas parfait, tu as déjà été témoin de l’opposition entre Sean et Thomas, mais… unie malgré tout, qui fait face ensemble. De loin, tu idéalises probablement le tableau, mais c’est l’image qu’ils te renvoient, à l’opposé de celle de ta propre famille. Un père qui n’attend que l’occasion de se débarrasser de toi, un frère qui pense certainement la même chose, et tu ne les as pas vus depuis treize ans – sauf ces quelques secondes en décembre, lorsque tu as aperçu ton père au moment de la mort d’Harry Potter. Bref, rien qui ressemble à une vie de famille.

Tu gardes les doigts sur ta tasse, profitant de sa chaleur. Mais ses paroles t’interpellent rapidement. « Ça se ressent… », ça ne te rassure pas vraiment. Lorsque tu soulignes que tu ne penses pas qu’elle puisse se mettre à ta place, sa réponse te prend encore plus au dépourvu et t’alarme. « Pas totalement », ce n’est un « non » franc et massif et « dans ton cas », elle ne le voudrait pas comme si elle pouvait voir tout ce que tu traverses. Mais elle ne peut pas lire tes pensées, c’est impossible. Tu te raccroches à cela, mais tu as la vague impression que c’est vain. Au moins, c’est honnête, pense la part de ton esprit qui n’est pas en train de chercher toutes les interprétations possibles de ses paroles, tout en s’affolant de ce que tu as pu lui montrer depuis que tu la connais. Beaucoup, beaucoup trop. Toi non plus, tu n’as pas très envie d’être à ta propre place, mais tu n’as pas vraiment le choix, tu peux seulement continuer à te battre en espérant que ça s’arrangeant… si ce n’est pas une illusion.
Tu gardes le silence, la moindre réponse te ferait trop en dire. Leah enchaîne en disant qu’elle ne peut pas deviner ce que tu traverses – une bonne chose –, en revanche, elle s’interroge sur ce que quelqu’un de ton âge a pu vivre. « Se sentir aussi mal »… Les mots te font grimacer, tu as l’impression de te retrouver à nu devant elle et tu détestes ça, cette vulnérabilité qui te donne l’impression que la personne en face peut jouer avec toi.

Tu ne sais même pas si tu as assez de tes deux mains pour faire la liste de ce que tu as traversé depuis ton enfance. « On peut remonter à loin, pourrais-tu dire, commençons par mon père qui a voulu me tuer ou me transformer en cobaye quand il a découvert mes pouvoirs quand j’avais six ans, il y a eu les mois et les années de cavale, les blessures récoltées lorsque les balles passaient trop près, et oh, j’ai vu ma mère abattre certains de nos poursuivants pour me sauver, elle m’a appris à survivre, et globalement, c’est à ça que je passe ma vie, essayer de survivre quelques semaines, quelques mois de plus, espérer fêter un prochain anniversaire qui n’arrivera peut-être jamais, parce que défier la mort pendant treize ans, ça commence à faire beaucoup. Au passage, je mens à tout le monde, de mon prénom à tout ce qui se passe dans ma vie. » Sans parler de la disparition de ta mère, du fait que tu t’es retrouvé à la rue alors que tu n’avais pas encore dix-sept ans, tes possessions réduites au contenu de ton sac à dos. De l’agression – tu repousses toujours autant le vrai mot, celui qui dit toute la réalité, le pire de ce que tu as vécu. Des batailles avec l’Ordre, presque la routine maintenant, tu n’y es pas insensible, mais tu les traverses plus facilement que d’autres, ce n’est que le prolongement du reste. De Towsen et de son Veritaserum. De l’auto-mutilation, parce que c’est la seule chose qui te permet d’évacuer un peu tes angoisses, d’évacuer ce que tu as en toi. De cette personne qui s’en est encore prise à toi, t’injectant tu ne sais quoi pour tu ne sais quelles expériences, effaçant tes souvenirs à chaque fois. Tu ne sais pas ce qui attire les criminels chez toi, tu as l’impression d’être juste un objet qu’on peut manipuler à loisir et qu’on jette quand on n’en a plus besoin. Que tu n’es rien, que n’importe qui peut te faire du mal. Tu te sens sale, d’une saleté qui ne partira jamais. Tu as beau essayer de te relever à chaque fois, tu n’en peux juste plus et l’épuisement t’écrase. Malgré le soutien de Kayla, toujours présente à tes côtés. Celui de Sean, à qui tu n’as encore rien dit, parce que tu ne sais pas comment en parler et que tu ne veux pas raconter tout ça à voix haute.
Et de tout cela, de tout ce qui te hante et te traverse à la remarque de Leah, tu ne peux rien dire.

— Je n’ai rien vécu de si terrible, tu finis par dire doucement. C’est juste que… je ressens fortement les choses, et ça ressort un peu plus en ce moment, avec tout ce qui se passe. La fatigue n’aide pas non plus, je dois avouer. Je ne vais pas si mal que tu as l’air de le penser, ça ira mieux quand je rattraperai mes heures de sommeil en retard.

Un instant, tu occultes ce qu’elle t’a dit sur ce qu’elle ressent, te raccrochant au fait qu’elle ne peut pas savoir, insistant sur la fatigue et l’actualité, parce que c’est le plus plausible dans ces circonstances – et que tu es fatigué aussi de passer ton temps à inventer de nouveaux mensonges, à ajouter des briques supplémentaires aux montagnes que tu as déjà construites.
Tu finis cependant par revenir au sujet, parce que c’est plus que préoccupant et que tu as besoin de savoir. Elle te regarde en face, elle va sans doute te dire la vérité. L’empathie. Tu en as déjà entendu parler, oui, cette sorte de sixième sens qu’ont parfois les moldus, qui leur permet de ressentir les émotions des autres… Un frisson glacé court dans ton dos lorsque tu réalises ce que ça implique. Encore plus lorsqu’elle précise qu’elle ressent bien ce que tu éprouves. Si ta tasse n’était pas déjà posée sur la table, elle aurait pu t’échapper des mains. L’impulsion de fuite est là, mais c’est inutile, il est déjà beaucoup trop tard. Alors, tu restes assis à la table, conscient d’être beaucoup trop tendu – et que même si tu arrivais à reprendre une attitude plus détendue, elle lirait quand même la vérité en toi. Tu hais ça. Plus encore depuis que tu sais qu’on a trafiqué tes souvenirs, que même ta propre mémoire ne t’appartient plus. Tu te sens acculé, forcé de te dévoiler.
Tu as à peine le temps de repenser à toutes les fois où tu l’as croisée qu’elle l’évoque elle aussi. Forcément, c’était fichu dès l’instant où tu as poussé la porte. Tu ne pouvais pas deviner. Et au-delà du stress que provoquent ces paroles, tu penses à ce qu’elle a dû éprouver, elle, devant tes émotions. À ce que tu as dû lui infliger à chaque fois. Vu à quel point ça te noie, tu comprends qu’elle ne puisse pas les repousser. Elle n’avait sans doute pas le choix – et pour ce que tu en as vu, elle n’a jamais cherché à en profiter. Et toi, tu ne peux rien nier.

— Je suis désolé, tu souffles. Je ne savais pas.

Merci pour l’enfoncement de portes ouvertes. Tu es vraiment idiot.

— Je veux dire… Je ne t’aurais pas imposé ça si j’avais su. Ça a dû… ça doit être vraiment difficile pour toi.

Elle développe un peu plus. Au point d’avoir l’impression que tes émotions étaient les siennes. Tu grimaces. C’est déjà trop lourd pour toi, alors les plaquer sur quelqu’un d’autre… La culpabilité t’envahit, même si elle souligne que ce n’est pas ta faute.

— Si, je devrais me contrôler mieux que ça, au lieu de tout laisser… déborder.

Le seul point positif de ce désastre, c’est qu’elle ne peut pas savoir exactement ce qui les provoque, ce que cache l’intensité de tes émotions. Même si percevoir tes angoisses et ta méfiance est déjà bien assez. Et là, si proche de toi, elle ne doit pas être bien.

— Je suis désolé, tu répètes. Tu n’es pas obligée de rester ici avec moi, si tu ne le veux pas, je ne veux pas te mettre mal à l’aise. Et je peux… Je peux ne pas revenir, je me débrouillerai autrement.

C'est à la fois ton souci pour elle qui te fait parler ainsi qu'une tentative de fuite, d'éviter de creuser le sujet. Tu n’aimes pas travailler dans les bars, mais c’est ce qui reste le plus simple dans ta situation. Tu aimes bien celui-ci, même si tu y viens peu – heureusement pour Leah – mais tu peux t’en passer d’ici l’été. Et après, tu pourras travailler à la librairie d’Aiko, et ensuite si tu réussis les examens pour intégrer les Aurors, tu auras assez pour vivre.

— C’est pour cela que tu es venue m’en parler ? Parce que ça devient trop difficile pour toi ? J’imagine que tu n’en parles pas à tout le monde…



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"Le tourment de tes sentiments"
Eirian & Leah
Mars 2021

Le problème face à une personne empathe c’est qu’il est très difficile de leur mentir… Déjà parce qu’il est facile pour eux de deviner lorsqu’une personne devient soudainement mal à l’aise suite à une réponse à une question par exemple. Il est plus facile de déceler une certaine angoisse. Chez Eirian ce n’était pas tout à fait cela, Leah devait reconnaitre qu’il était plutôt bon menteur, il devait être habitué et encore une fois Leah se demande bien ce qui a pu lui arriver pour qu’il en arrive à si bien mentir que si elle n’avait pas accès à ses émotions elle pourrait totalement croire ce qu’il était en train de lui dire. Mais voilà. Ses émotions, elle les connait. Alors quand il ose lui répondre en la regardant dans les yeux qu’il n’a rien vécu de si terrible, elle n’y croit même pas une seconde. Une personne qui ne vit rien de terrible, n’est pas aussi ravagé intérieurement. Une personne qui n’aurait rien vécu de terrible, n’émanerait pas autant d’angoisse, de peur et de mal être intérieur. Et puis alors, Leah elle savait ce que c’était de ressentir les choses, si Eirian était ensevelis par une montagne d’émotion qui ne lui appartenait pas, elle serait quand même bien placée pour le savoir. Pourtant elle n’essaie pas de le contredire, elle n’essaie pas de lui dire que ça sert à rien de mentir, qu’elle sait que ça ne vient pas là, elle ne veut pas le braquer, elle ne veut pas le forcer à dire des choses qu’il ne voudrait pas. Elle se contente de hocher la tête, lui servant un sourire qu’elle voulait apaisant se disant que ce qu’il lui faudrait c’est certainement beaucoup plus que des heures de sommeil. Mais encore une fois, elle ne cherchait pas à débattre là-dessus.

A la place elle répondait à ses questions le plus honnêtement possible tout en restant tout de même assez prudente. Elle lui expliquait qu’elle ressentait toutes ces émotions et que même si elle le voulait, elle ne pourrait pas les ignorer vue leur intensité. Oui elle n’avait pas besoin de contredire ses paroles puisqu’à cet aveu, Eirian comprendrait de lui-même que cela n’avait servi à rien de lui mentir. Chaque réaction émanant du sorcier la transperce, cette envie de fuir qui l’enveloppe soudainement, ce besoin de se retrouver n’importe où ailleurs qui ne lui appartenait pas, elle qui se sentait si bien dans ce bar, c’était une sensation très étrange que d’éprouver cela entre ces murs. Cette anxiété qui ne fait que croitre à un tel point que ses propres battements de cœur gagnent en rapidité. Leah cherche évidemment à le rassurer, que ce n’est pas de sa faute et qu’il n’y peut rien parce qu’évidemment, la culpabilité qu’il ressent, elle le ressent aussi. Evidemment qu’il ne le savait pas, le contraire aurait tout de même été étonnant n’est-ce pas ?

« Pas aussi difficile que pour toi… Tu sais j’ai grandis avec cela, j’ai l’habitude de devoir gérer ce genre de choses, alors certes des fois comme pour toi c’est plus compliqué d’essayer de faire la part des choses et oui cela peut-être… Etouffant, mais je sais que ces émotions ne m’appartiennent pas et je m’attache à cela. Et tu ne pouvais pas savoir Eirian, je t’en prie, ne te flagelle pas. » C’était bien la dernière chose qu’elle voulait, elle ne lui parlait pas de tout cela pour qu’il se sente encore plus mal que ce n’était déjà le cas. « Eirian tu les contrôles déjà assez bien, les contrôler intérieurement c’est beaucoup plus compliquer, tu es humain tu ressens des choses et c’est normal, de plus tu ne te retrouves pas face à un empathe tous les quatre matins pourquoi est-ce que tu te méfierais ? » Elle le rassurait également sur le fait qu’elle ne pouvait pas connaitre ses pensées. Leah savait que c’était déjà bien assez intrusif comme cela, qu’on pouvait se sentir déjà bien assez nu devant elle, elle devançait donc ses craintes pour tenter de le rassurer un maximum. D’ailleurs Leah était bien contente de ne pas avoir accès aux pensées des gens, rien que leurs émotions étaient déjà compliqué à gérer. Mais elle avait beau essayer de le rassurer, il restait persuadé qu’il la faisait beaucoup trop souffrir et n’avait pas l’air d’écouter ce qu’elle lui disait. Elle fronce un instant les sourcils, elle ne voulait pas le faire partir loin de là.

« Oh non Eirian je ne veux pas que tu… » Mais elle n’a pas le temps de continuer qu’il lui demande si c’était pour cela qu’elle lui en parlait. « Non tu ne comprends pas… J’ai choisi de t’en parler parce que je ne peux plus et ne veux plus faire comme si de rien était… Mais absolument pas parce que je veux que tu t’en ailles, ou parce que des devenus trop difficile. Alors je mentirais en disant que c’est agréable, mais tu ne me dérange absolument pas et tu seras toujours le bienvenu ici. N’en doute pas s’il te plait. » C’était important pour elle, elle ne voulait pas qu’à cause d’elle, il perde un boulot dont il avait besoin. Parce qu’elle n’était pas idiote, elle sentait bien comment il se sentait mal à l’aise ici et s’il venait malgré tout c’est que ce boulot, oui il en avait besoin. « Je veux t’aider. » Reprenait-elle avant de marquer une pause. « Je veux que tu saches qu’avec moi, tu n’as pas besoin de faire semblant, que si un jour tu as besoin, tu as une oreille et une épaule à ta disposition et que tu n’auras même pas forcément besoin de me parler parce que tes émotions parleront pour toi. J’aimerais également comprendre ce que tu traverses mais uniquement si tu es d’accord. Parce qu’à présent que tu sais… Tu te doutes bien que je n’ai pas avalé un mot de je n’ai rien vécu de si terrible. » Ce n’était pas obligé que ce soit aujourd’hui, ce n’était pas obligé tout court d’ailleurs, Leah comprendrait son silence, mais elle se devait d’essayer. C’était dur de ressentir tout cela, venant en plus d’une personne si jeune, sans pouvoir, sans savoir même, comment l’aider…

« Et effectivement j’évites de le crier sur tous les toits seuls mes proches sont au courant, le patron de ce bar se doute depuis des années de quelque chose, mais il ne pose aucune question, parce qu’il sait que ça le dépasserait probablement. » Leah travaillait pour lui depuis ses seize ans, même si avant ses dix-huit ans ce n’était que pour la musique, il était à présent comme un deuxième père pour elle et elle sait que s’il devait savoir pour elle, ou même pour la nature sorcière de certains, il ne lâcherait jamais une tel information aux Blood Circle.









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Mer 22 Juin - 22:26
Les tourments de tes sentiments
« petite citation »
Tu n'as jamais avoué toute ton histoire à qui que ce soit. Sean en connaît une grosse partie, Kayla a l'autre, mais tu ne parviens pas à te résoudre encore à compléter ce qu'ils savent, à leur donner toutes les clefs pour te comprendre. Tu y penses parfois pour ton amie, parce que ce serait peut-être plus simple, mais tu as l'esprit toujours bien empli de l'importance du secret dans laquelle ta mère t'a élevé, des promesses que tu lui as faites dans ton enfance. Tu t'y es toujours tenu, essayant d'affronter seul les problèmes qui se présentent ces dernières années, même si chacun te semble plus dur et lourd que le précédent. Essayant d'en dire le moins possible, de maintenir les apparences, de lancer des « tout va bien », alors que tu n'en penses pas à un mot. C'est ce que tu as toujours fait et c'est ce que tu fais de nouveau face à Leah. Tu n'as rien vécu de vraiment difficile, c'est juste de la fatigue, parce qu'il y a l'Ordre, et les cours, et le boulot, et le stress de la guerre, et voilà, ce n'est pas bien différent de tout le monde...
Sauf que cette fois tu as très vite la sensation que ça ne fonctionne pas. Elle t'écoute, te sourit d'un air encourageant sans répondre, peut-être pour ne pas te confronter ouvertement à tes mensonges, mais tu gardes l'impression qu'elle ne te croit pas, qu'elle voit au-delà de tes paroles. Sentiment pour le moins inconfortable et tu l'interroges sur ce qu'elle entendait par éprouver ce que tu ressens. Elle répond à toutes tes questions, parle de son empathie. Elle ne pouvait rien t’avouer de pire, à moins de donner aussi dans la légilimancie mais elle n’est heureusement pas une sorcière. Mais c’est encore quelqu’un qui a accès à ce que tu voudrais garder pour toi, à tout ce qui est censé être privé. Et évidemment qu'elle ne risquait pas de te croire si elle lit tes émotions ! Le moindre mensonge doit lui sauter aux yeux. Tu prends sur toi pour lutter contre ton réflexe habituel, cette envie de fuir qui n'aidera en rien mais qui est d’autant plus prégnante après ce que tu as traversé. Une part de toi a juste envie que le monde entier te fiche la paix, que plus personne ne t’approche. Mais tu dois continuer de faire semblant.
Dans ta tête défile tout ce que tu as pu laisser échapper à ton sujet, tout ce qu'elle a pu déduire de tes états d'âme. Et tu ne peux qu'être soulagé de vivre dans le mensonge depuis si longtemps que certains en deviennent pratiquement des vérités. Te présenter en tant qu'Eirian t'est devenu plus naturel qu'utiliser ton vrai prénom ; tu parles rarement de ta famille, mais tu glisses parfois des « mes parents », des « je rentre chez moi », qui sont autant de mensonges mais que tu utilises depuis assez longtemps pour que même dans ta tête, ils aient l'air naturels. Ils font partie de toi, du Eirian que tu fais grandir depuis tant d’années. Et c’est sans doute ce qui te sauve à cet instant.

Avec l’angoisse et l’inquiétude vient la culpabilité. Tu as bien conscience de la force de ce que tu ressens et de l’inconfort que tu as dû infliger à Leah à chaque fois que tu l’as croisée – ainsi que de la violence de ta réaction intérieure à l’instant, qu’elle a dû percevoir. Tu ne pouvais pas savoir, mais le fait est aussi que tu ne gères rien du tout dans le gros chaudron en bouillonnement perpétuel que sont devenues tes émotions. C’est déjà difficile de ne rien laisser déborder, alors contrôler la masse mouvante et fluctuante… c’est peine perdue. Même s’il va bien falloir que tu y arrives si tu veux t’en sortir. Tu ne peux pas rester comme ça.
Leah essaie de te dédouaner, en disant qu’elle a grandi avec cette aptitude et qu’elle a l’habitude de gérer même si cela peut se révéler étouffant. Ça, tu le crois sans souci. C’est déjà compliqué d’être dans ta propre tête, alors imaginer qu’un autre ressent cela sans le vouloir ni pouvoir s’en éloigner… Tu ne peux que répéter tes excuses face au désagrément causé et tu te demandes comment elle fait face à tous les clients, si elle peut tenir plus facilement à l’écart des émotions plus classiques, moins intenses. Tu l’espères – mais ça doit être le cas, sinon elle ne travaillerait pas ici. Elle semble aimer ça, contrairement à toi.
Elle affirme aussi que tu n’avais aucune raison de te méfier – oui, ça, c’est ton côté parano qui s’exprime et se dit qu’il aurait dû prévoir. Comment, tu n’en sais rien, mais tu aurais quand même .

— C’est bien que tu arrives à faire la part des choses, que je ne te noie pas… et c’est vrai que tu es la première personne que je croise avec ce talent. Enfin, qui me le dit, en tout cas. C’est peut-être normal de ressentir des choses, mais il y a des moments où j’aimerais bien moins… ou ne plus ressentir. Ce serait moins difficile.

Tu baisses les yeux sur ta tasse, tu en dis plus que tu ne voudrais en dire mais de toute façon… elle sait déjà à quel point c’est dur. La culpabilité s’attarde cependant et tu lui proposes de ne pas rester à tes côtés, voire de ne plus travailler au London Bar. Tu apprécies l’endroit, les personnes qui y travaillent, mais tu peux comprendre qu’elle ne veuille pas s’imposer ça. Elle proteste aussitôt, explicite pourquoi elle a choisi de t’en parler. « Ne plus faire semblant »… oui, ça ne devait pas être simple de savoir et de ne rien dire. Elle ne veut pas te voir partir et ses paroles rassurantes dénouent une partie de ton angoisse. Tu aurais sans doute pu trouver un autre bar où travailler, mais il n’y aurait pas eu les présences familières de tes collègues, il aurait fallu repartir de zéro… et tu es soulagé de t’épargner ça. Tu la regardes, espérant qu’elle te dise la vérité, et que ce ne soit pas seulement une forme de politesse.

— Merci. Ça m’aurait un peu embêté de partir,
tu avoues, je préfère travailler ici. Et merci de m’en avoir parlé. C’est le genre de choses que je préfère savoir. J’essaierais de… Enfin, je sais que je ne peux pas bloquer tout ça, mais j’espère que ça finira par être moins lourd, pour toi comme pour moi.

La suite te prend au dépourvu. T’aider ? Le mot reste toujours aussi compliqué à entendre, parce qu’autant tu es plus que disposé à venir en aide aux autres, autant l’accepter pour toi… « Je ne le mérite pas », as-tu envie de dire, « ce n’est pas la peine et tu connais sans doute quelqu’un qui en a plus besoin, ne te soucie pas de moi ». C’est ce que tu aurais trouvé le moyen de formuler il y a quelques mois, de façon moins abrupte, et une part de toi n’arrive toujours pas à se faire à l’idée qu’on veuille t’aider. Ça vient sans doute de tous ces mensonges, de la conscience que les personnes qui t’entourent ne savent pas vraiment à qui elles parlent, avivant ton sentiment d’hypocrisie. Et la part de toi qui est soulagée d’entendre ces mots ne sait pas comment y répondre. Les paroles de Leah te touchent profondément et tu reviens à ta tasse. Tu as vraiment les nerfs à fleur de peau, il n’en faudrait pas beaucoup plus pour te mettre les larmes aux yeux. Tu grimaces un sourire devant sa dernière phrase. Ça, c’est certain.

— J’avais bien l’impression que tu ne me croyais pas du tout. C’est… Merci beaucoup de ton soutien, surtout qu’on ne se connaît pas beaucoup. Je ne suis pas très doué pour exprimer ce que je ressens, mais ça me touche vraiment. Comme tu l’as compris, j’ai vécu des choses compliquées ces derniers temps, mais… je n’ai pas très envie d’en parler.

Tu comprends totalement qu’elle ne parle pas de cela à tout le monde, d’autant plus du côté moldu. Le Blood Circle serait sans doute ravi de lui mettre la main dessus.

— Tant mieux. Et… tu as des moyens de te protéger quand ça devient trop violent ? Ou même quand il y a trop de monde dans le bar ? Même en sachant que ce ne sont pas les tiennes, ça ne doit pas être évident ?

Tu te reprends aussitôt.

— Désolé, c’est sans doute indiscret.



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Jeu 13 Oct - 13:41

"Le tourment de tes sentiments"
Eirian & Leah
Mars 2021

Leah aurait tout de même été surprise de ne pas être la première empathe qu’il croisait, cela ne courrait pas à tous coins de rue. La jeune serveuse hoche doucement la tête aux paroles du sorcier avant d’admettre « Une personne de ton âge ne devrait pas avoir à ressentir tout cela… A vrai dire ce serait beaucoup trop même pour une personne plus âgée. » Disait-elle finalement en réfléchissant à la question. Elle voudrait pouvoir lui enlever tout cela d’un claquement de doigt, alléger sa conscience, lui rendre son innocence qu’il aurait dû avoir. Quand bien même ils n’étaient pas proches, qu’ils ne se connaissaient pas plus que ça, Leah ne pouvait pas rester insensible face à ce qui émanait du jeune homme. Elle ne savait pas ce qu’il avait dû endurer et parfois l’imagination pouvait être votre pire ennemie… Alors que la culpabilité le ronge et qu’il propose à la jeune serveuse de ne plus revenir ici, Leah s’empressait de le rassurer, elle ne voulait pas qu’il parte, elle voulait juste ne plus faire semblant, c’était compliqué de feindre que tout allait bien quand on savait que pour la personne c’était loin d’être le cas. Surtout avec le genre d’émotion qui l’habitait lui. C’était étrange de l’entendre dire qu’il préférait travailler ici, quand elle savait à quel point cet endroit pouvait le mettre mal à l’aise… Encore une fois elle se demandait pourquoi est-ce qu’il était obligé de s’infliger cela. A son âge il ne devrait se soucier uniquement de ses études et de ses amis. Elle lui proposait bien évidemment son aide, lui faisant comprendre que s’il avait besoin de parler, elle était là pour écouter, bien consciente qu’ils ne se connaissaient pas, mais avec elle, il ne pourrait pas mentir, avec elle, il n’aurait même pas besoin de parler pour qu’elle comprenne comment il se sentait et parfois cela pouvait aider. Un sourire compréhensif étirait alors les lèvres de la jeune femme.

« C’est vrai on ne se connait pas beaucoup, mais je sais que tu connais mon frère Sean, alors si je peux être utile et aider l’un de ses amis, je n’hésite pas. Tu pourras toujours compter sur l’un d’entre nous. » Assurait-elle, la famille O’Malley était du genre soudé, enfin si on oubliait la réaction de ses frères lorsqu’ils avaient appris pour Charlie… Mais l’eau avait coulé sous les ponts, des excuses avaient été faites et Leah aimait beaucoup trop ses frères pour leur en vouloir. « Et avec moi, tu n’as pas besoin d’exprimer ce que tu ressens, je le sais n’oublie pas. » Glissait-elle avec un petit sourire, oui elle savait que cela le touchait mais qu’il n’était pas à l’aise au point de parler. « Tu devrais. Pas forcément à moi je peux comprendre que malgré tout je reste une inconnue, mais si tu as quelqu’un d’assez proche. Tu n’as pas besoin de tout surmonté tout seul. Tu n’imagines pas le poids d’un soutient et je t’assure que cela soulagerait au moins un peu le poids que tu as sur les épaules. » Il ne pouvait pas rester indéfiniment ainsi, son mental, peut-être même son corps allait finir par lâcher. Quant à son don d’empathe, Leah restait effectivement discrète et ne le dévoilait qu’à une poignée de personne à qui elle faisait confiance, pas forcément proche, la preuve aujourd’hui avec Eirian, mais ses choix ne sont jamais faits à la légère. A sa question Leah réfléchissait un instant, sans doute un peu trop longtemps vue qu’il s’excusa peu de temps après.

« Non ne t’en fais pas. » Assurait-elle alors avant de reprendre. « En générale j’arrive à me couper volontairement des émotions, déjà par égards aux autres, mais aussi pour ma santé mentale. » Disait-elle sur le ton de la plaisanterie. « Je créer un bouclier dans ma tête, mais ça me demande d’être tout de même assez concentrée pour le garder en place. Si elles sont nombreuses, cela fait comme un brouhaha dans un supermarché tant qu’il n’y en a pas une qui dépasse les autres le bouclier reste en place. Mais il y a des émotions quand elles sont trop forte, elles passent à travers et le fond tombé. Ensuite cela dépend des situations, de l’émotion en elle-même… Des fois elles sont si fortes que je ne sais plus si elles m’appartiennent ou non. Je peux me sentir soudainement en colère, mal à l’aise et mettre du temps à me rendre compte que ce n’est pas moi. Après si cela devient réellement trop lourd en général je demande à prendre à prendre ma journée si je le peux, je n’ai pas trop d’autres option que m’isolé, mais avec le temps ma capacité à m’adapté s’améliore de plus en plus, comme s’il y avait un réservoir tu sais et plus le temps passe, plus je grandis et muris et lui aussi. » Elle n’avait pas peur d’utiliser des termes moldu, il connaissait assez ce monde pour savoir de quoi elle parlait et si ce n’était pas le cas, sans doute qu’il le ferait savoir.

« En tout cas sache qu’ici tu trouveras toujours un soutien si tu en ressens le besoin. » Concluait-elle. Elle n’allait pas insister pour savoir ce qu’il avait vécu, c’était à lui de partager cela seulement s’il en avait envie, elle espérait juste qu’il trouverait l’aide dont il aurait besoin et que ce qui pèse sur ses épaules finiraient par s’apaiser au fil du temps.









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Dim 13 Nov - 22:33
Les tourments de tes sentiments
« petite citation »
Les dernières semaines ont dû être difficiles pour Leah avec toi dans les parages, obnubilé par ce qui t’est arrivé et la peur que cela recommence, que ceux qui s’en sont pris à toi guettent encore. Avant, tes émotions restaient gérables, mais maintenant… te maintenir à la surface, agir plus ou moins normalement exigent déjà beaucoup d’énergie, alors tu n’en es pas encore à essayer de calmer le bouillonnement ni à le tenir à distance, même si tu espères y arriver. C’est ça ou te noyer dedans, et tu refuses que cela arrive, de laisser ces inconnus gagner. Cela est plus difficile encore que toutes les fois précédentes, mais tu ne renonceras pas – en espérant avoir assez de ressources pour y parvenir, et le soutien indéfectible de Kayla t’apporte beaucoup. Sans elle, tu n’en serais même pas là.
Tu acquiesces aux paroles de Leah. Non, personne, quel que soit son âge, ne devrait ressentir ça, pour ce que ça implique de situations horribles. On n’éprouve pas ce que tu éprouves sans avoir traversé des épreuves – et cela aussi, tu as du mal à l’accepter parfois. Que tu as le droit d’aller mal compte tenu de ce que tu as vécu, que tu ne peux pas tout affronter comme si de rien n’était malgré tes efforts en ce sens. Ce n’est tout simplement pas possible.

— Je ne souhaiterais pas ça même à mon pire ennemi, tu admets.

Quoique tu aimerais que ceux qui t’ont utilisé comme un cobaye souffrent et prennent la mesure de ce qu’ils t’ont fait, tu ne désires pas réellement que cela leur arrive. Tu crois en la justice, aux tribunaux – tout en ayant conscience qu’il y a peu de chances qu’ils soient un jour jugés. Tu n’as pas porté plainte et tu n’as aucun moyen de les retrouver, aucun indice, aucune trace. Et cette phrase sibylline avoue déjà beaucoup de choses ; tu sais que ce n’est pas forcément une bonne idée de dire les choses sans les dire, que Leah va sans doute chercher à imaginer ce que tu as pu vivre.
Lorsque tu évoques l’idée de ne plus revenir pour qu’elle puisse travailler en paix, elle s’y oppose et cela te soulage. Sa gentillesse te touche alors que vous ne vous connaissez pas beaucoup et tu lui en fais la remarque. Elle te sourit. Tu ne connais qu’une partie de la famille O’Malley, ils ont certainement eu leur part de malheur, mais tu envies ce qui les lie, ils ont l’air proches les uns des autres, unis face à l’adversité, prêts à se soutenir quoi qu’il arrive. C’est précieux.

— Merci pour ce que vous faites, Sean et toi. Il m’a beaucoup soutenu et continue de le faire, je suis ravi de vous avoir rencontrés, tous les deux.

C’est vrai que l’idée d’avoir quelqu’un qui sait ce que tu ressens sans que tu aies besoin de l’exprimer a quelque chose de réconfortant, une fois passée l’inquiétude. Tu n’as jamais été doué pour exprimer tes émotions, obligé de les dissimuler la majeure partie du temps pour faire face. Ta mère a été ta seule confidente pendant des années, puis tu as dû faire sans elle, tenir jour après jour pour ne pas t’effondrer. Elise a vu à quel point tu allais mal, mais elle a pratiquement été la seule – et même à elle tu n’as rien avoué. Face à Kayla, tu as dû aller chercher les mots très loin – et tu ne les as pas tous prononcés, tournant autour du pot, sans jamais nommer exactement ce qui t’est arrivé, même si tu en as dit assez pour qu’elle comprenne.

— Ça a un côté… reposant, si je peux dire, de savoir qu’il n’y a pas besoin de dire les choses ou de… tout cacher.

En un sens, cela te permet de baisser un peu tes barrières, d’être un peu moins sur tes gardes, puisque de toute façon tu ne pourras rien lui dissimuler. Quoi que tu fasses, elle saura que tu vas mal. Même si évidemment ce n’est pas une raison pour tout déverser sur elle.
Leah t’encourage à parler si tu le peux. Tu l’as fait avec Kayla – et tu n’imagines pas où tu en serais si elle n’avait pas été là ces derniers mois.

— J’en ai déjà un peu parlé avec une amie, et ça m’a fait du bien de ne pas être seul face à ça. Ça reste très lourd, mais tout ne peut pas se résoudre en un claquement de doigts non plus, je suppose que je dois me laisser du temps… Même si j’aimerais tellement que tout aille mieux, et vite.

Tu soupires.

— Désolé, ça fait très mystérieux dit comme ça, ce n’est pas le but. Et ce n’est pas un problème de confiance, vraiment, c’est juste que… c’est très difficile pour moi d’en parler et je ne me sens pas de le faire.

Rien que l’idée de mettre des mots dessus est difficile, alors le dire à voix haute à quelqu’un… Tu as bien conscience que tu n’es pas à la hauteur de la confiance que Leah place en toi tandis qu’elle te parle de son don, qu’elle ne doit évoquer qu’avec une poignée de personnes. Et tu ne veux pas ajouter plus d’horreurs à la vie des autres, alors que vous devez déjà affronter la guerre.

— Et je te remercie de ta confiance, d’être venue m’en parler… je ne dirai bien sûr rien à personne.

Ça va sans dire, mais c’est quand même mieux en le disant. Tu ne peux cependant pas t’empêcher de l’interroger pour savoir s’il lui est possible de se protéger des émotions d’autrui. Même si elles n’ont pas la violence des tiennes, le bar est souvent rempli, et tu te dis que le nombre doit devenir étouffant au bout d’un moment. Tu souris, un peu gêné, quand Leah évoque sa santé mentale, tu vois sans mal en effet ce que ça pourrait faire.

— Heureusement que tout le monde n’est pas comme moi, mais le nombre ne doit pas aider.

L’image d’un brouhaha dans un supermarché est très parlante, et tu as du mal à t’imaginer ressentir ça une bonne partie de la journée. Mais vous travaillez tous les deux dans un bar, lieu plutôt bruyant par définition. Son bouclier t’évoque l’occlumancie, c’est une façon aussi de se protéger des agressions extérieures – et sans doute quelque chose que tu devrais te mettre à apprendre assez rapidement, tant pour garder le contrôle de tes émotions que pour essayer de résister la prochaine fois – parce que tu ne peux pas t’empêcher de penser que ça recommencera – qu’on s’en prendra à toi.

— Merci beaucoup pour tes explications, je comprends mieux ! Ton bouclier me fait penser à une forme d’occlumancie, j’ai l’impression que c’est un peu le même principe, arriver à barricader son esprit pour le protéger de l’extérieur… J’imagine ce que cela doit faire quand tu te fais envahir par des émotions trop violentes, à quel point c’est désagréable. Et je suis désolé d’y avoir participé. Je vais essayer de faire attention… Je ne peux pas tout contrôler, bien sûr, mais je peux essayer d’être moins… en boucle dessus. Ce serait mieux pour nous deux. Et s’il y a des moments où tu as besoin que je prenne un peu de distance, tu peux me le dire, ça ne me dérange pas. C’est très gentil d’avoir accepté que je reste, je ne veux pas te compliquer les choses.

Ça marche dans les deux sens. L’angoisse du début de la conversation commence à te quitter, tu arrives davantage à réfléchir plutôt que de sauter directement au pire, tu ne te sens plus acculé et en danger. Sa douceur et son soutien t’aident à te reprendre. Et avoir quelqu’un un peu au courant de tes bizarreries ici est une bonne chose. Tu as tendance à garder tes distances avec les autres parce que tu as rarement l’énergie de socialiser, sans compter ta tendance à te faire aussi peu remarquer que possible, mais ce n’est pas forcément agréable pour tout le monde.

— Ton soutien me fait beaucoup de bien… rien que discuter de cette façon, ça m’aide à me changer les idées. Et ton chocolat est excellent.


Maintenant que tu es plus détendu, ça te paraît moins lourd.

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Ven 2 Déc - 18:44

"Le tourment de tes sentiments"
Eirian & Leah
Mars 2021

Leah voulait bien le croire quand il disait souhaité cela pour personne, même pas cela à son pire ennemi et pour le coup elle était bien placée pour le comprendre puisqu’elle savait exactement ce qu’il ressentait. C’était aussi pour cela qu’elle voulait lui offrir une oreille à laquelle se confier. Parce que parfois c’était plus facile de le faire avec quelqu’un à qui on ne rien caché, on ne peut pas lui dire ça va parce qu’elle sait que ça ne va pas. Mais Leah est consciente tout de même qu’ils ne se connaissent pas très bien et que cela reste sans doute assez étrange de se confier à une personne aussi peu proche. Elle pouvait aisément le comprendre. Elle sourit simplement lorsqu’Eirian la remercia pour ce que son frère et elle faisait pour lui, cela lui semblait simplement naturel à elle et il n’avait pas du tout besoin de la remercier pour cela. Elle hochait alors simplement la tête avec ce même sourire bienveillant qu’elle gardait depuis tout à l’heure. Lorsqu’elle l’entend dire que cela peut avoir un côté reposant de se dire qu’il n’a pas besoin de dire les choses ou de les cacher, Leah se dit qu’elle n’a pas tout perdu ce soir et qu’elle a réussi à lui faire comprendre ce qu’elle voulait au lieu de juste prendre peur. Qu’il ne se confie pas ce n’était pas grave mais au moins il ne la voyait pas comme quelqu’un a évité à tout prix.

« Tout le monde ne le voit pas ainsi et certains trouvent cela assez intrusif. Ce qui est normal qui a envie de voir étaler tout ce qu’il ressent sans pouvoir le cacher ? Mais c’est aussi ce qui permet de pouvoir aider mieux que quiconque parfois. » Et c’était ce qui lui tenait à cœur, aider ceux qu’elle pouvait. Alors elle ne sortait pas non plus dehors à l’affut de la moindre personne qui ne va pas bien, sinon elle n’aurait pu du tout de vie. Mais être attentive à ses amis, ou aux amis de ses amis était quelque chose qui faisait partie d’elle. Leah hoche de nouveau la tête lorsqu’il explique en avoir parlé à une amie et que cela lui a fait du bien de ne pas se sentir seul. Doucement, dans un geste d’apaisement, elle pose sa main sur le bras du garçon. « Ne t’en fais pas, je comprends, tu as déjà oublié que je ressens tout ? » Dit-elle en plaisantant, mais il n’avait pas besoin de se justifier, sa difficulté à en parler, elle le ressentait. Enlevant sa main, elle reprit. « Mais tu n’as pas besoin d’être seul pour surmonter tout ça, tu vois, te confier à cette amie ta fait du bien, c’est donc que tu en as besoin. Choisi des personnes de confiance, elles te soutiendront. Il ne faut pas sous-estimer la force que peut t’apporter un entourage qui t’épaule, cela peut éviter que tu sombre. » Quand il la remercie de sa confiance et assurerait qu’il n’en parlerait pas, Leah n’en avait pas douté une seule seconde. Elle lui expliqua ensuite un peu mieux comment fonctionnait son don. Quand il lui parlait d’occlumancie, elle voyait légèrement de quoi il parlait. Elle savait que cela existait, parce qu’elle savait pas mal de chose tout de même sur les sorciers et la magie, mais elle n’avait pas eu réellement de cours approfondi là-dessus et personne n’était occlumen dans la famille. Mais il avait raison, le principe était le même, cependant Leah n’était pas certaine que pour elle cela portait un nom, elle essayait seulement de se protéger mais aussi de protéger les autres. Un nouveau sourire étira les lèvres de la serveuse tandis qu’il s’excusait une nouvelle fois, lui expliquant que si elle avait besoin qu’il prenne ses distances de temps en temps, elle pourrait le lui dire.

« Je connais mal l’occlumancie, j’en ai juste entendu parlé, mais c’est possible. Effectivement ne pas être ne boucle dessus pourrait t’aider, mais je sais que ce n’est pas forcément simple donc surtout ne t’inquiète pas. Et puis tu me feras un bon entrainement pour essayer de garder mon bouclier en place même quand une personne qui a des émotions aussi intenses est dans les parages qui sait ! » Elle disait cela un peu sur le ton de l’humour, mais au final cela pouvait s’avérer être un bon entrainement pour tous les deux. Peu à peu, Leah commence à ressentir une légère différence dans les émotions d’Eirian, c’est toujours le chaos bien entendu, mais elle peu sentir son angoisse s’alléger tout doucement, comme si avoir parlé à la serveuse lui faisait du bien et si elle avait pu aider ne serait-ce qu’un peu, elle était contente de ce qu’elle avait accompli aujourd’hui. Ce léger changement qu’elle ressentait, il lui confirma dans les secondes qui suivait.

« Je suis ravie si j’ai pu t’aider d’une quelconque manière et c’est un plaisir pour le chocolat ! » Elle prenait note se disant qu’elle allait lui en faire beaucoup plus souvent si rien que cela pouvait lui amener du réconfort. Son don n’était pas toujours une bénédiction loin de là, mais pouvoir sentir que quelqu’un allait mieux grâce au réconfort qu’elle pouvait apporter, elle devait avouer que ça valait bien le coup du supporter tout le reste pour ces petits moments, qui eux, n’avait pas de prix.










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Mar 7 Fév - 22:05
Les tourments de tes sentiments
« petite citation »
La conversation t’ébranle tant parce que les souvenirs ne sont pas loin que parce que la sollicitude de Leah te touche. Une fois de plus, tu prends conscience à quel point ta vision de toi-même est biaisée. Le soutien que tu comprendrais sans mal s’il était adressé à quelqu’un d’autre, tu as du mal à l’accepter pour toi-même, il y a toujours un « pourquoi ? » curieux et surpris qui jaillit dans ta tête. C’est peut-être l’habitude prise depuis tant d’année de ne te fier qu’à ta mère et toi, de ne laisser personne approcher et voir au-delà de tes barrières. Pourtant, il y a un côté reposant à baisser les armes quelques instants, à ne pas toujours faire semblant d’aller bien, à admettre à voix haute que non, ça ne va pas très bien, voire que ça ne va pas du tout. À te reconnaître le droit d’aller mal. Les chocs s’accumulent depuis des années, et ne se chassent pas les uns les autres, au contraire. Tu tiens parce que survivre, c’est la seule chose que tu sais faire, quoi qu’il t’en coûte. Tenir encore et encore. Mais ça ne suffit pas. De très loin. Et tu le comprends de plus en plus à mesure que tes amis te soutiennent, au premier rang desquels Kayla qui sait le pire et reste à tes côtés. Tu as toujours du mal à leur confier des morceaux de vérité, mais tu ne peux que reconnaître que cela te fait du bien de les voir accepter le vrai toi et non celui qui se barricade derrière des montagnes de mensonge. De même avec Leah. Savoir qu’ici aussi, il y a quelqu’un avec qui tu pourras te relâcher un peu, avec qui tu n’auras pas à faire semblant en permanence, qui comprendra te rassure. Tu n’es pas seul, non, et tu l’es de moins en moins. Tu as encore du mal à appréhender ces changements, parce que tu ne peux pas oublier à quel point tu les mets tous en danger, soit que des membres du Blood Circle les aperçoivent avec toi, soit que des sorciers finissent par découvrir ta véritable identité et les considèrent comme des complices pour ne pas t’avoir dénoncé. Mais à présent, tu es incapable de couper ces liens, de t’empêcher d’en créer de nouveaux.
Même si tu ne t’es pas beaucoup confié à Leah, en regard de ce qu’elle t’a appris sur elle, tu sais que tu pourras compter sur elle, sur sa bienveillance.

— Oui, je comprends, c’est un peu comme cela que je l’ai vécu au début parce que… j’ai l’habitude de ne pas montrer ce que je ressens. Mais maintenant, je sais que tu comprendras sans que j’aie besoin d’expliquer.

Tu espères quand même ne rien avoir d'autre à cacher. Elle tend le bras et tu ne saisis pas son geste assez vite pour te reculer. Sa main se pose sur ton bras et tu te dégages un peu brusquement tandis qu’elle parle. Là non plus elle n’a pas dû manquer ce que tu ressens. Tu grimaces.

— Excuse-moi. Je n’aime pas beaucoup qu’on me touche.

Encore une de ces faiblesses contre lesquelles tu luttes. Tu te fais souvent l’impression d’être un foutriquet, ces personnes incapables, mais tu ne désespères pas d’arriver un jour à reprendre pied, à supporter au moins des contacts à travers tes vêtements, plutôt que de te sentir acculé à chaque fois, comme si l’autre tentait de te maîtriser.
Leah appuie sur le fait que tu ne dois pas rester seul, et tu hoches la tête. Il faut bien avouer que tu as encore du mal à mettre tout cela en pratique, mais tu as aussi bien conscience que la situation serait mille fois pire sans ce soutien. Un soutien que tu n’as pas l’impression de mériter parce que tu mens encore et encore à tes amis.

— Je commence à être bien entouré… et je suis content de ne pas être seul ici. Ce sera sûrement plus simple à partir de maintenant.


Et au moins, savoir qu’elle perçoit ce que tu ressens t’aidera peut-être à te contrôler, à boucler un peu moins pour la préserver. Elle entre un peu plus dans les détails de son don, notamment du bouclier qu’elle peut mettre en place pour ne pas être assaillie par les émotions des autres ou au moins les atténuer, et tu ne peux t’empêcher de rapprocher cela de l’occlumancie. La magie en elle-même t’a toujours passionné, les sortilèges auxquels tu excelles, les différentes formes qu’elle revêt, ces pouvoirs particuliers qui peuvent se développer, les mystères qu’elle possède encore même pour les sorciers… même des années après être entré dans le monde des sorciers, elle te fascine et tu ne renonces pas à en apprendre davantage à ce sujet. Serdaigle un jour, Serdaigle toujours.
Elle te dit gentiment qu’elle comprend que ce n’est pas simple de chasser ces pensées et qu’en fait, tu lui serviras d’entraînement pour parfaire son bouclier, et tu ne retiens pas un sourire, peut-être le premier de cette conversation, touché de tant de bienveillance, et tu plaisantes.

— Bientôt, grâce à moi, il sera impénétrable.


Tu te sens mieux, moins angoissé face à Leah, et tu ne doutes pas que ça disparaîtra rapidement. Tu seras sans doute toujours un peu gêné de lui imposer des émotions aussi violentes, mais elles finiront bien par s’apaiser. Tu veux y croire, ne pas laisser ce coup dur t’enfoncer encore plus, malgré les cauchemars et les crises d’angoisse.
Tu la remercies pour son soutien et pour le chocolat qui est très bien passé, compte tenu de ton état un peu plus tôt, qui s’est nettement amélioré. Tu ne te sens plus sur le point de fondre en larmes d’une seconde à l’autre, même si la suite de l’après-midi sera sans doute encore éprouvante. Mais tu n’es pas seul.
Cette pause ne t’aura pas fait que du bien, elle t’aura aussi permis d’échanger vraiment avec Leah et tu ne le regrettes pas.

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Le tourment de tes sentiments ღ Ft. Eirian 21013008104866668 Le tourment de tes sentiments ღ Ft. Eirian M-daille-Eirian

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On the run,
falling to the depths

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