Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Tong à talon, robe d'été colorée, Lilibeth claqua la porte du duplex après avoir passé de longue minutes à caresser ses chats pour des adieux momentanés. Désolé les bébés, mais maman-chat part pour une virée entre copine, la première de toute sa courte existence. Dans le couloir, elle empoigna sa valise à roulettes pour courir jusqu'à l'extérieur où l'attendait un taxi. Sur la route de l'aéroport, elle observait le paysage urbain défiler, tout de passant et d'enseignes clignotantes vêtu. En bonne professionnelle, la conductrice du taxi l'aida à extirper du coffre sa valise plus lourde qu'elle. Heureusement qu'elle ne partait qu'un week-end, voyez-vous ? Pour le punir, elle était partie sans laissé un mot à @Rory C. Barjow, histoire de lui montrer ce que c'est QUE DE SE CASSER SANS PREVENIR ! C'est le coeur léger et la joie en émoi qu'elle déboula dans le hall numéro cinq, pour un départ vers le nord de l'Angleterre. Ce voyage ne promettait pas d'être dépaysant, mais prendre l'avion donnait indubitablement un bon goût de vacances. Les premières vacances de sa vie. Bien que son passé n'était qu'un fardeau difficile à se débarasser, le fait que tout ne soit que nouveauté avait du bon. Elle connaissait le bonheur des premières fois, toutes en même temps ! Enfin, presque toute les premières fois. Il y en a une qu'elle n'avait jamais connue. Pour l'heure, elle sautillait sur place dans l'espoir de reconnaître, parmis la foule de voyagueur, la crinière rousse de Lyllyah. Elle cru l'aperçevoir dans une salle d'attente, accéléra son pas et sa valise resta planté entre les deux sièges qu'elle avait tenté de traversée, en oubliant qu'elle tractait un bagage bien plus large qu'elle. Quelques rires gênés fusèrent autour d'elle. De bonne humeur, et peut-être aussi particulièrement naïve, Lilibeth rit avec eux, avant de finalement contourner la rangée de siège. Une musique résonna. « Les passagers à destination de Newcastle sont priés de se faire enregistré ». Suivant le pas, Lilibeth se faufila dans la file, jouant de la tête et des pointes dans l'espoir d'aperçevoir Lylly. Les deux amies avaient prévu un week-end détente dans un bel hôtel situé en plein coeur de la ville de Newcastle. Cette dernière a conservé son architecture médiéval, et les deux femmes s'étaient mise d'accord pour en faire une visite guidée, à partir d'une tablette. C'était une aubaine pour Lilibeth qui souhaitait plus que tout s'intégrer de mieux en mieux au monde des moldus qui, il fallait l'avouer, se prêter mieux à son absence totale de magie. L'hôtel avait été choisi pour son SPA, son bar all inclusive et surtout, SURTOUT ! L'organisation d'un week-end spécial célibataire. Autant vous dire que Lilibeth misait gros sur ce week-end. Autant vous dire qu'elle n'était pas au bout de ses surprises. Arrivée devant l'hôtesse, elle présenta pièces d'identités et billets. Sa valise d'enregistrée, elle se dirigea vers le vigile les fouilles habituels. — J'espère qu'ils ont des dispositifs anti-sorcier, dit un homme derrière elle. Lilibeth lui sourit bêtement en espérant, au fond d'elle-même, que les dispositifs anti sorcier, s'ils existaient, ne fonctionnaient que sur les sorciers magiques, et pas leur progénitures dépourvues de pouvoirs. Un panneau affichait : embarcation dans quinze minutes. Lilibeth s'installa dans un coin, guettant l'arrivée de Lyllyah.
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Lyllyah Sody
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Lun 6 Fév - 21:52
Petits chevaux de feu
Août 2021
Le cœur lourd, je fermais la porte du box et en confiais la clé au gardien. Radar me fixa avec ses petits yeux de chien battu, les oreilles en bas, la truffe pointée vers ses pattes. Pauvre bête, il donnait l’impression qu’il était abandonné une deuxième fois. Je venais pourtant de lui expliquer en long, en large et en travers que ce n’était pas le cas. Mais bon, Radar restait un chien, il ne comprenait donc pas mon langage. Je lui avais donné une friandise à grignoter qu’il finit par ronger un peu par dépit. Le gardien du chenil de l’armée me gratifia d’une tape sur l’épaule.
— Tu pars que quelques jours, c’est bon, il est habitué. — Ouais, c’est clairement moi qui ai du mal, pour une fois. Donne-moi de ses nouvelles hein. — Promis. Aller, va-t’en, tu vas rater ton avion. — Merci encore. — Tu me payes pour ça ma grande.
Il me gratifia d’un clin d’œil alors que moi je jetais un dernier regard en direction de mon chien qui agitait maintenant la queue, heureux de manger son nerf de bœuf. Bon, s’il était content alors je le serais aussi. Bien qu’habituée à laisser mon chien et mon cheval au sein de l’armée durant mes interventions, c’était moins commun pour moi de les laisser durant mes jours de congé. D’ailleurs, je prenais très peu de jours de repos, l’exception se trouvait là également. Sans famille, sans amis, je passais tout mon temps soit au travail soit dans le quartier général du Blood Circle. Cela dit, avec le couvre-feu mis en place dernièrement, j’avais fait plus étroitement connaissance avec certaines personnes, dont Lucy par exemple. Je souriais encore à la soirée que nous avions passée ensemble, c’était d’excellents souvenirs ! Cette soirée pyjama m’avait donné l’idée d’inviter Lilibeth pour un petit voyage dans un hôtel tout confort. L’un de mes collègues avait eu un tarif préférentiel suite à je ne sais plus quel jeu, genre un loto, et il m’en avait fait don, car les jours ne correspondaient pas avec son emploi du temps. Qui pouvais-je inviter d’autres que Lilibeth ? Cette petite aux yeux de biche faisait fondre mon cœur de douceur, et, il fallait bien dire ce qui était, elle était ma toute première amie. Bien qu’initialement je l’entraînais pour la self-défense, notre relation avait un peu mué en un genre de complicité inattendu. C’était plaisant et surprenant !
Je descendais du bus qui m’avait mené de la caserne jusqu’à l’aéroport, un simple sac à dos sur le dos. À quoi bon trop me charger, on ne partait qu’un week-end après tout. Je n’avais besoin que de sous-vêtements de rechange, mon pyjama qui n’en était pas vraiment un, une brosse à cheveux et une brosse à dents, mon déodorant, mes papiers et voilà. Après tout, je ne partais pas dans une excursion dans le désert (quel souvenir de merde). Une fois dans le grand hall, je ne bougeais pas quand un passant me bouscula de l’épaule. Je me contentais de le fixer en le traitant intérieurement de connard mal poli, mais il fallait dire que l’endroit était plutôt bondé. De crainte de me perdre, je suivais scrupuleusement les indications en les relisant bien plusieurs fois.
"à gauche à droite en avant en arrière Trois petits tours et puis s’en vont ?"
Je plissais les paupières alors que mes acouphènes s’invitaient au brouhaha ambiant. Le sifflement qui ne me quittait plus depuis l’explosion s’intensifiait dans ce genre de situation. Sans y prêter davantage attention, parce que je savais que ça empirait la chose, je me glissais dans la foule pour le check de mes bagages après avoir fait valider mes papiers. Par miracle, j’avais pensé à retirer les armes que je portais habituellement avec moi, à savoir mon couteau suisse. C’était toujours utile, surtout en bonne suissesse que j’étais, mais ce n’était pas autorisé en bagage à main. Mon déodorant en revanche était trop grand. Fuck. Il faudra que je m’en rachète un. Je le savais pourtant, mais à chaque fois que je prenais l’avion je me faisais avoir. Tant pis. Je souriais à l’employer en remettant mes chaussures et ma ceinture puis me glissais entre les boutiques de souvenirs. L’odeur mélangée des parfums m’agressèrent les sens et me fit accélérer le pas. Toujours attentive aux indications, je marchais jusqu’à la porte d’embarquement, la lanière de mon sac sur une seule épaule. Je n’avais pas vu Lilibeth jusque-là, et je n’en étais pas surprise : elle était si petite ! Je pouvais la perdre dans n’importe quelle foule… ce qui me faisait penser que je devais vraiment garder un œil sur elle durant tout ce voyage. Cela dit, je doutais qu’elle veuille me faire faux bond. Une fois devant la porte d’embarquement, je l’aperçus enfin.
— Hey, coucou Lançais-je simplement pour l’aborder une fois arrivée à sa hauteur. — Comment tu vas ? Tu es prête pour un week-end en folie spéciale célibataire ? Qu’est-ce que tu auras envie de faire une fois là-bas ? Tu as déjà des idées ou des envies ?
Comme à l’accoutumée, je lui souriais de toutes mes dents, embellissant soudainement les lieux de lumière accentués par la couleur de mes cheveux. Avec aisance, je m’asseyais sur l’un des nombreux sièges blancs en plastique pour le moins inconfortable et posais mon sac entre mes jambes. Je lorgnais un peu inquiète un gros bagage.
— C’est ta valise ce truc ?
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Lilibeth S. Barjow
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Dim 12 Fév - 16:02
Sous les sunlights des Lillis
feat Lyllyah Sody
Un sourire radieux pour manifester son soulagement, Lilibeth se leva sur ses petites jambes pour accueillir son amie. Comme une petite puce surexcitée (et soulagée), elle gratifia la jeune militaire d'une accolade, avant de prendre du recul pour afficher sa joie : — Je suis tellement contente ! Les beaux célibataires n'ont qu'à bien se tenir, l'équipe Lillis arrive dans la place, déclara-t-elle comme pour confirmer à son amie qu'elle était fin prête. L'hôtesse appela les passagers à embarquer. — Je n'ai pris que quelques affaires, au cas où, affirma-t-elle en hochant la tête. Les deux jeunes femmes suivirent la vague de passager dans les couloirs d'embarquements. Heureuse, Lilibeth souriait à pleine dents. Elle se demandait si d'autres voyageurs prévoyaient la même destination qu'elles. En vérité, des familles et des couples de séniors les entouraient. Aucun beau gosse (ni belle gosse) à la ronde. Dans l'avion, Lilibeth se jeta côté hublot : — Ca ne te dérange pas ? Demanda-t-elle, le regard avide. Je n'ai jamais pris l'avion ! C'est qu'elle n'était jamais sortie de chez elle, une réalité difficile à expliquer à son amie, impliquant bien trop de secrets. Il arrivait à Lilibeth d'y songer : quelle serait la réaction de Lyllyah si elle apprenait son appartenance au monde des sorciers ? Et quelle était sa position par rapport aux magiques ? Si a priori il y avait, leur amitié les surmonterait-elle ? Pour l'heure, l'avion décolla, après de brèves explications du Stewart qui, ma foi, n'était pas désagréable à regarder. Lilibeth observa l'avion quitter le sol ferme, pour s'élever dans les airs. L'engin, grimpant en piquet, traversa un banc de nuage étiolé, brouillant la vue avant d'atteindre assez d'altitude pour se stabiliser, là où les cieux s'ébeausissent, dans un espace dénué de nuage, éclairé par un soleil d'août brillait de milles éclats, caressant doucement le visage de Lilibeth, ravie. Le charmant stewart leur proposa des boissons. Lilibeth accepta un soda sans sucre, réservant la prise de calories pour le bar de l'hôtel. — Spa, hammam, massage, soin beauté, salle de sport, lisait-elle dans la brochure de l'hôtel qu'elle ne quittait plus depuis une semaine. Nous pourrons même nous entraîner si nous le souhaitons ! Nous avons l'embarras du choix, et disposons d'assez de temps pour tout tester ! Apparemment, cet hôtel, en plus de favoriser les rencontre, est surtout destiné aux vacanciers désireux de se reposer. Au coeur de la ville, hormis visiter, il n'y a rien de très sportif à faire. Oh ! Un speed dating est organisé demain soir, après un apéritif au bar. OH NON ! Elle avait réveillé le bébé qui s'endormait paisiblement dans le bras de sa mère juste derrière. — Désolée, proféra-t-elle à l'adresse de la maman, mi-compréhensive, mi-dégoutée. Je me suis laissée emporter. J'ai oublié mon parfum, précisa-t-elle à Lyllyah. Elle consulta sa brochure. — Il y a une parfumerie dans l'hôtel, quelle aubaine ! Je suis sauvée. Le vol se déroula sans encombre. L'avion attérit avec plus ou moins de douceur, et un bus conduisit les passagers jusqu'au hall du petit aéroport de Newcastel. Lilibeth récupéra sa grosse valise qu'elle hissa avec difficulté sur le sol, puis la fit rouler jusqu'à l'extérieur où la chaleur estivale les frappa de plein fouet. L'hôtel se situait tout près de l'aéroport et elles décidèrent de le rejoindre à pied, histoire de se dégourdir les jambes après cette heure restées assises. Devant les portes du grand hôtel, elles confièrent leurs bagages aux employés avant d'aller récupérer la clé de leur chambre. — D'abord, la parfumerie ! Déclara-t-elle en tirant Lyllyah par le bras. Elles traversèrent le grand hall pour se diriger vers un coridor où plusieurs boutiques s'alignaient. Cet hôtel a vraiment tout d'un grand. — Bonjour ! Lanca Lili à la vendeuse, seule derrière son comptoir. — Bievenue mesdemoiselles, que puis-je faire pour vous ? — J'ai oublié mon flacon de parfum. Est-ce que vous avez le Chanel n°5. La vendeuse hocha la tête. — Ici, c'est une boutique un peu particulière, assura la vendeuse en sortant, sous leurs yeux, un pendule. Si vous le voulez bien, je vais deviner quel parfum vous conviendrez le mieux et, comme vous êtes mes premières clientes, je vous ferez moitié prix ! Lilibeth frappa dans ses mains de contentetement. — Je commence par vous ? La jeune femme se placa presque au garde à vous ! Ca alors ! Quand elle allait raconter ça à Khai, il n'allait pas en revenir. La vendeuse activa son pendule. Ses yeux se fixèrent, comme si elle entrait en trans. Sagement, Lilibeth attendait son verdicte. — Je sens comme une odeur de poudre, susurra la vendeuse. Lilibeth cligna des yeux. — Quoi ? — Quelque chose de musquée... non... boisé... de masculin. L'inquiétude se lisait nettement sur le visage de Lilibeth. — Je n'ai pas envie de porter un parfum d'homme ! Se défendit-elle. Ne manquerait plus que ça ! — Quelle impatience ! Murmura la vendeuse. Et elle détourna les talons pour se diriger vers un rayon. Là, elle lui tendit un flacon. — Tenez, essayez ça. Sur une languette cartonnée (ça ne te rappelle rien ?), la vendeuse vaporisa le contenu d'une bouteille fushia avant de la tendre à Lilibeth qui l'empoigna docilement. Aussitôt les effluves de parfums inspirées par le nez, le corps de Lilibeth s'immobilisa. Des senteurs épicées et boisées, rappelant, effectivement, presque un feu de cheminée, la tétanisèrent de la tête aux pieds. Et les sensations qui la traversèrent, déclenchèrent une vague de frisson qui l'ébranla jusqu'à l'échine, et bien plus encore. — Je vais prendre ça, déclara-t-elle, sortant tout juste de sa trans. — Flacon n°5, Camina, annonça la vendeuse en sortant d'un tiroir, un flacon tout neuf. Rose, passion (**) avec une note de grenade. Les premières sensations de passées, Lilibeth retrouva effectivement toutes ses senteurs fleuries et sucrées. — Essaie ! Dit-elle à Lyllyah. Je te l'offre, au nom de notre amitié ! — A la bonne heure ! Déclara la vendeuse qui déjà, dégainait son pendule sous le nez de Lyllyah.
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Dim 19 Fév - 20:26
Petits chevaux de feu
Août 2021
Ravie de ce week-end entre filles, je gratifiais Lilibeth d’une accolade aussi chaleureuse que la sienne. J’étais vraiment contente de la voir et je me réjouissais de ce week-end. C’était plutôt saugrenu et inhabituel pour moi de faire ça, d’ailleurs, en y songeant bien, c’était même la première fois que je sortais avec une… copine ? Est-ce que je devais considérer Lilibeth comme une copine ou une amie ? Où se trouvait la frontière ? à quel moment pouvait-on considérer quelqu’un comme sa copine, et à quel moment pouvait-on le faire pour une amie ? Trop de questions sociales tuent le social n’est-ce pas ? Je chassais ces questionnements existentiels par un geste du menton pour retirer une frange de feu qui me barrait la vue. Un ricanement m’échappa.
— Parce que tu comptes draguer durant ce séjour ?
On n’avait rien de prévu, et c’était ce qui me plaisait. Je n’avais pas spécialement prévu quelque chose (quand le faisais-je en dehors du travail ? ) et encore moins de draguer ! Déjà que j’étais déstabilisée de passer un week-end avec quelqu’un ailleurs que chez moi, ou chez elle. Le souvenir de ma soirée pyjama avec Lucy me traversa rapidement les pensées tandis que je reluquais la valise de Lilibeth.
— Quelques, oui, c’est le mot.
Taquine, je laissais échapper un petit rire en la voyant galérer à pousser sa valise. Sans le lui demander, je la pris délicatement pour porter son bagage et le mien, me demandant la majeure partie de la force que j’avais dans les bras. Nom de dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d'enculé de ta mère, elle avait mis quoi là-dedans ? Une fois dans l’appareil, je la laissais se faufiler entre les passagers pour sauter sur le siège du hublot. D’un signe de tête, je lui signifiais qu’elle pouvait y rester. J’avais quelques heures de vol derrière moi pour mes déplacements au boulot et franchement, ça m’était égal de voir le paysage défiler ou non. Je croisais les jambes en profitant de me gratter le mollet mis à nu par mon short décoloré et un peu défraichi. Le décollage fut des plus désagréables, mais je m’y attendais. Comme lors de ma venue ici, mes oreilles abimées supportaient moins bien la pression qu’engendrait une telle montée d’altitude. Je fermais les yeux en me crispant la mâchoire pour éviter de faire part de mon trouble à la jeune femme qui s’extasiait à côté de moi. Les sifflements allèrent bon train, et ce, jusqu’à la venue du stewart à qui je répondis à peine en demandant de l’eau. Trop dérangée par les tintements, je me frottais négligemment les oreilles comme un tic nerveux. Lilibeth sortit la brochure de l’hôtel pour m’en lire des passages, mais je l’entendais à peine. Je desserrais à peine la mâchoire.
— On fera ce que tu voudras
Simplifiais-je avais d’entendre l’exclamation de Lilibeth qui me surprit quelque peu. J’allais lui répondre qu’elle pouvait se passer de parfum pour deux jours, qu’elle n’avait pas à m’impressionner, mais rien n’y faisait, je devinais qu’elle n’allait pas en décrocher. Je n’insistais donc pas et, une fois l’appareil atterrit, je la laissais m’entraîner jusqu’à la parfumerie tandis que je me trainais sa valise de huit tonnes (au moins) et mon simple sac de sport tout léger. À côté de la parfumerie, un détail attira mon regard. Je ralentis l’allure.
— Vas-y déjà, je te rejoins tout de suite.
Je m’assurais qu’elle soit bien en sécurité avec la vendeuse de parfum avant de me détourner et m’approcher d’objets qui me rappelèrent de très vieux souvenirs. J’en achetais un, la vague à l’âme. Au moins, ça changera des parfums qui ne duraient pas dans le temps. En revenant vers Lilibeth, je vis la vendeuse qui tenait un pendule sous son nez. Quoi ?
— On fait de la sorcellerie pour acheter du parfum maintenant ?
Bien qu’un grand sourire pourfendît mon visage, mon ton de voix était un peu sarcastique. Si les sorciers se mettaient à vendre du parfum dans des aéroports, on n’avait pas le cul sorti des ronces. Alors que la vendeuse tendait une bande cartonnée à Lilibeth, je laissais échapper un éternuement. Mon nez était complètement agressé ici à cause de toutes les odeurs et j’étais certaine que mon odorat serait aussi mauvais que mes oreilles si je ne quittais pas rapidement les lieux. Pour autant, je parvenais à deviner les pointes de rose, de passion et de grenade sur la languette que tenait Lilibeth. Pour sûr, elle gagnera en séduction (**) avec ça, parce que ça me plaisait à moi aussi, et ce n’était rien de le dire. Quand la vendeuse me sauta dessus avec son pendule, je louchais dessus.
— Euh, non je n’y tiens pas p… — Attccchhhhh, m’interrompit la vendeuse, ne perturbez pas la volonté du pendule.
Et quoi encore ? Elle savait ou elle pouvait se le mettre son truc ? Je roulais des yeux.
— Je vois quelque chose de léger, de discret. Quelque chose de frais ou d’hespéridée.
Mais bien sûr, elle me prenait pour Mère Theresa ? Moi, légère et discrète ? ça ferait bien rire tout mon entourage tiens. Ah, quel entourage ? Dubitative, je croisais les bras le temps que la vendeuse mette sa sélection sur la languette cartonnée. Ce que j’y sentis m’intrigua étrangement. Il y eut d’abord une forte odeur d’agrumes, puis elle s’évapora pour ne laisser qu’une note discrète, comme si je mettais le nez dans des plantes aromatiques. C’était effectivement discret et léger.
— J’avoue que c’est pas mal, mais je… — Vendu !
Coupa encore la vendeuse qui sauta derrière son comptoir avant que je n’aie le temps d’argumenter. Je coulais un regard sur Lilibeth qui semblait si heureuse que je craignais de la décevoir en refusant son offre. Alors, j’abdiquais à contrecœur. Au moins, ça me fera un petit souvenir en rentrant à la maison, mais pour sûr, ce parfum durerait au moins dix ans tant je le mettrais peu. L’achat de terminé, je ressortais dans les couloirs non sans soulagement. Je frottais mon nez pour le soulager puis tendis un petit sac en papier à Lilibeth.
— Tiens, cadeau.
Tout sourire, je la guidais hors de l’aéroport en la laissant découvrir mon petit achat. S’y trouvait une petite vache en bois aux taches rouges. Elle avait une petite clochette autour du cou qui avait un tintement très discret. J’expliquais, non sans rougir un peu.
— Là d’où je viens, c’est un jouet réputé, beaucoup d’enfants jouent avec… dont moi.
Lyllyah la guerrière qui joue avec un jouet pour enfant. Le tableau de la honte. Je me raclais la gorge en continuant.
— C’est un des seuls jeux que j’ai eu quand j’étais enfant, je ne la quittais plus cette petite vache, même pour dormir. Un jour, un garçon de l’orphelinat l’a jeté au feu,je passais une main nerveuse sur ma nuque, il a eu un œil au beurre noir, et moi j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
Je jetais un œil au jouet dans les mains de Lilibeth.
— C’était exactement une comme ça. Ça me fait plaisir de te l’offrir.
En sortant de l’aéroport, je soupirais d’aise de retrouver de l’air frais. Là, un jeune homme nous aborda.
— Hey mamzel, t’as fait tomber un truc. Mon cœur. — Kem t’es fonc-dé je crois. Si tu veux guer-dra tu peux ap parce que tu vas me vénèr et si j’étais toi je dirais don-par.
Il me regarda d’un air ahuri et s’en alla. Je ricanais en hélant un taxi.
— Non, mais, les bonnes manières se perdent tu ne trouves pas ?
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Mer 22 Fév - 19:31
Sous les sunlights des Lillis
feat Lyllyah Sody
Lorsque Lyllyah évoqua une quelconque sorcellerie capable d'expliquer l'étrange pratique du pendule, Lilibeth se demanda comment elle avait réussi à contrôler son sursot. Elle se contenta de sourire bêtement à la remarque, détournant la tête pour contempler les rangées de parfums qui s'alignaient sur les étagères de la boutique. Sans nul doute, un beau jour, Lilibeth avouera la vérité. Si leur amitié se destinait au lieu profond, elle ne pouvait délibéremment pas cacher son ascendance à Lyllyah. Sa remarque la laisser pantoise, et elle dissimula son trouble en dégoupillant le bouchon d'une bouteille de parfum pour en humer distraitement son contenu. Lyllyah était une femme à l'esprit ouvert, et juste. Lilibeth refusait de croire qu'elle désaprouvait l'existence des sorciers. Personne de normalement intelligent et normalement constitué, à notre époque, choisirait d'exterminer une espèce humaine à cause de sa différence génétique, n'est-ce pas ? Et Lyllyah était normalement intelligente et normalement constituée, n'est-ce pas ? Décidement, Lilibeth se faisait des idées. Chassant cette vilaine probabilité de son esprit, elle se replongea, corps et âme, dans l'ambiance de son week-end parfait. Elles avaient des célibataires à porter de main, ne l'oublions pas. Et la contrariété, ça n'attire pas les bons partis.
***
Dans le corridor où s'alignaient les magasins intégrés à l'hotel, les deux femmes rejoignaient le hall d'entrée de l'établissement, côté à côté. C'est avec surprise que Lilibeth se saisit du cadeau tendu par Lyllyah. Un large sourire s'étendit sur ses lèvres, aux anges. Un cadeau. Hormis les attentions de Rory ou de Malakhai, Lilibeth avait reçu très peu de cadeau dans sa vie. Le bonheur l'envahit tandis qu'elle décachetait le papier pour en découvrir une petite vache ainsi que son histoire. Le jouet tournait entre ses mains, Lilibeth l'observait sous toutes ses coutures. En écoutant le récit de Lyllyah, elle fut consternée de s'aperçevoir qu'elle connaissait peu de chose sur le passé de son amie. En réalité, les deux jeunes femmes discutaient souvent au présent. Maintenant que Lyllyah parlait d'orphelinat, Lilibeth comprenait pour quoi. Ajoutez son passé enfermée dans le manoir Barjow, les deux femmes avaient, en vérité, peu de choses à se raconter de joyeux. D'autant plus que Lilibeth ne souhaitait pas mentir sur son passé, et ne pouvait indéniablement pas révéler son appartenance au monde des sorciers. Cette cochoterie lui enserra la gorge, mais Lilibeth retrouva pleinement sa respiration en se forçant à sourire. — Je l'adore ! Je n'ai jamais eu de jouet de la sorte, c'est un cadeau chargé de signification que tu m'offres là, Lyllyah, merci. Entourant de son petit bras la taille de son amie, elle vint brièvement la serré contre son flanc, avant de se dégager pour ouvrir la porte qui leur faisait face. — Je réalise que je connais peu de chose sur ton passé. Peut-être que notre séjour sera l'occasion de se dévoiler un peu plus ? Tendre le bâton pour se faire battre ? Lilibeth savait qu'elle plongeait dans l'option du mensonge. Mais la vérité peut être détournée, n'est-ce pas ? Où peut-être nourrissait-elle l'espoir de dire la vérité à Lyllyah ? Quelqu'un héla Lyllyah, extirpant Lilibeth de ses songes. Quel culot ! Quel langage inapproprié. C'est exactement dans ce genre de moment que Lilibeth regrettait d'être dépossédée de magie. Elle l'aurait volontier transformer en chameau pour qu'il puisse draguer outrageusement toutes les chamelles. Lyllyah répliqua dans un langage qui fit papilloner des yeux Lilibeth. Les deux femmes s'avançèrent vers l'ascenseur qui devait les conduire jusqu'à l'étage où se situaient leur chambre. — Complètement ! Répondit Lilibeth, outrée. Mais, de quel pays venait-il ? Je n'ai pas compris un traitre mot de ce que tu as dit. Elle appela l'ascenseur et les portes s'ouvrirent aussitôt. Au quatrième étage, elles longèrent un couloir recouvert de moquette. Chambre 66, la carte magnétique leur permit d'ouvrir la porte. C'était une jolie chambre proprette, avec une grande fenêtre sans volet mais des rideaux roses épais et opaque. La climatisation rafraichissait délicieusement l'ambiance. Un mini-bar avec des boissons soft et des snackings était à disposition. Un seul placard pour ranger leurs affaires, mais une salle de bain avec une baignoire où l'on pourrait facilement tenir à six (**) et une douche en prime. Les toilettes, dans l'entrée, et un lit king size avec des draps violets en soie. Jetant sa paire de tong dans un coin, Lilibeth sauta sur le lit. Avec curiosité, elle projeta d'ouvrir le tiroir sur lequel une pancarte indiquait : kit de survit du célibataire. La jeune femme ouvrit une bouche immense en se tournant vers son amie. Elle tenait haut sa main, dans laquelle un paquet de préservatif. Elle déplaca juste un doigt, et la panoplie se déroula jusqu'au sol, dans une myriade de couleur allant du goût banane jusqu'à canabis. De sa main libre, elle continuait de fouiller dans le tiroir. — Gel Hot, aloe vera, lisait-elle. Oh ! Qu'est-ce que c'est ? Elle plissa les yeux pour lire les petits caractères. — Plug anal. Elle lacha l'objet empaqueté dans son sachet stérilisé par terre. — Beurk ! Puis, elle sortit une paire de menottes. — Je crois qu'ils n'ont pas compris que tu étais militaire, pas policière. Et elle partie d'un grand éclat de rire. — Et si l'on mettait nos maillots et nos peignoirs pour se faire dorloter au hamman ? Ce soir, une longue soirée nous attend. On visitera demain ! Lilibeth s'empressa d'ouvrir sa valise où s'entassait ses vêtements. Elle en extirpa un maillot de bain et l'enfila en tournant le dos à Lyllyah. Dans la salle de bain, des peignoirs étaient mis à leur disposition, ainsi qu'une paire de tongs qui, ma foi, n'enchantèrent guère Lili qui fit la grimace en les enfilant. Elles se retrouvèrent à arpenter à nouveau les couloirs de l'hotel, suivant le panneau « SPA ». Une jeune femme élégante les accueillies. — Sauna ou hammam ? — Quelle est la différence ? Demanda Lilibeth. — Avec le hammam vous bénéficiez d'un gommage du corps. Le sauna, qui est mixte, se termine dans un bain d'eau glacé, dans la piscine à la sortie. Ca rafermie les pores de la peau. Tandis que l'employée donnait des explications, Lilibeth vit une poignée d'hommes, grands, beaux et jeunes, rentrer par la porte du sauna. — Sauna ! S'écriat-elle. — Déposez vos peignoirs ici, mesdemoiselles. Je vais les porter de l'autre côté, vous n'aurez qu'à les récupérer lorsque vous vous serez lasser de vous prélasser. Elle leur décocha un clin d'oeil complice avant de leur souhait bien du plaisir. Lilibeth empoigna la main de son amie et l'attira vers la porte du sauna. La chaleur les percuta comme un tractopèle leur foncant dessus. Foudroyer par la moiteur, la température et la lourdeur de l'atmosphère, Lilibeth commençait à regretter son choix. A travers les vapeurs opaques, elle aperçut un endroit où des gens conversaient. L'endroit semblait plus agréable, et les deux jeunes femmes s'y dirigèrent. Sur un banc en bois, Lilibeth respira l'air qui était désormais respirable. — Mes cheveux vont boucler ! Se plaignit-elle. Où sont les beaux garçons ? Elle grandit son dos dans l'espoir d'aperçevoir les beaux jeunes hommes en question.
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Dim 26 Fév - 7:50
Petits chevaux de feu
Août 2021
Heureuse que le cadeau de la petite vache plaise à Lilibeth, je lui rendais son accolade en posant ma tête sur la sienne, mes bras étant déjà chargés de nos deux valises respectives. Je n’étais pas très douée avec les gens et je n’étais pas certaine que cette petite attention puisse plaire à la jeune femme. Après tout, c’était quelque chose de très particulier, mais aussi très personnel. En plus, ce n’était pas un cadeau très utile. Qu’est-ce que vous voulez qu’elle foute d’une petite vache ? La chance avait fait qu’elle l’avait accepté et donc adopté. La chance, ou sa gentillesse ou je ne sais quoi. En entendant ses paroles concernant mon passé, je me contentais de hausser les épaules.
— Oh bah tu sais avec moi c’est simple., tu me poses des questions et je te réponds. T’es pas obligée de t’encombrer avec des politesses ou quoi, si je n’ai pas envie de te répondre je te le dirais et voilà. D'acc ?
Je lui accordais un grand sourire rassurant. Oui, c’était aussi simple que ça avec moi. Peu au fait des connivences sociales habituelles, je ne m’encombrais pas de ce qui était politesses, maladresse ou autres soucis amical ou amoureux. Je faisais, voilà tout. Si je blessais ou vexais par mon inexpérience, je faisais ensuite en sorte de me faire pardonner. J’apprenais en faisant des erreurs, comme tout a chacun. Pénétrant dans la chambre, je regardais Lilibeth sauter sur le lit queen pendant que je soupirais en lâchant nos valises. Ouf ! Dire que j'allais devoir me trainer à nouveau son rocher au retour. Je le prendrais avec l’autre bras, ça équilibrera mes muscles. Curieuse du lieu, car peu habituée encore une fois à posséder une chambre d’hôtel, je fis le tour du propriétaire. La salle de bain était si grande que je craignais de m’y perdre. Quand Lilibeth ouvrit un tiroir du meuble de chevet, je ne pus m’empêcher de rire aux éclats à ses réactions. Sans pudeur, j’attrapais le plug anal encore emballé et les préservatifs.
— Je commence à comprendre pourquoi cet hôtel porte ce nom Puis je glissais un œil sur les menottes sans cacher une once d’intérêt — Oh, je l’ai été, policière. Je me saisissais des menottes une fois que Lilibeth les eut posées. — Ça rappelle des souvenirs… j’ai envie de les embarquer à la fin du séjour.
Souvenirs, souvenirs Ouh la coquine Elle veut, elle veut ! Elle le cache, mais elle veut ! Avec qui ? À ton avis ?
Ignorant tant bien que mal les voix dans ma tête qui se donnaient à cœur joie depuis l’envol de l’avion, je plissais des paupières en réfrénant une grimace. Là, j’attrapais plusieurs préservatifs, les détachais et sans lui demander son avis, les enfournais dans le sac à main de Lilibeth sans jeter un regard sur ce qu’il contenait.
— On n’est jamais trop prudente.
J’en prenais moi aussi une poignée et les enfournais dans la poche à zip de mon short militaire. Toujours curieuse, j’ouvrais le tiroir de mon côté du lit. J’y découvrais une nouvelle panoplie de préservatifs, ce qui m’arracha un nouveau rire.
— Je ne baiserai jamais assez dans toute ma vie pour tous les utiliser.
C’était vrai. Même si j’aimais la chose, j’avais d’autres préoccupations, surtout avec mon métier et mon emploi annexe au Blood Circle. Qui plus est, ma dernière relation avec une femme m’avait ôté tout besoin d’utiliser ce genre de protection. Je sortais ensuite du tiroir des gods à plusieurs tailles et formes, un œuf avec sa télécommande et même un Satisfyer. Intriguée, je tournais la chose dans tous les sens.
— Il est marrant celui-là, je me demande à quoi… je baissais les yeux sur la notice et m’exclamais, aaaah ! D’accord !
Je ris aux éclats avant de le poser avec les autres. Quel tas royal pour s’adonner à toutes sortes de plaisir ! Dommage que je n’étais pas intéressée… ou alors peut-être me laisserais-je tentée par quelque chose, ou quelqu’un, si l’occasion se présentait. Ma droiture et mon sens du devoir m’indiquaient avant tout de prendre garde à Lilibeth avant tout. Cette dernière alla s’enfermer à la salle de bain pour enfiler son maillot de bain. Moi, peu pudique à case des douches communes à la caserne et durant mes interventions, je me changeais à côté du lit. Le deux pièces était à l’image de mon allure générale. Le bas était un petit short noir quand le haut était un simple buste tout aussi foncé. Il y avait ça et là quelques couleurs qui égayaient le tout. Non sans soupirer, parce que je savais que j’allais souffrir, je retirais mes appareils auditifs pour les ranger dans une petite boite que j’avais au préalable posée sur le meuble de chevet. L’effet se fit immédiatement ressentir, les acouphènes hurlèrent. Non sans grommeler, je m’attachais rapidement les cheveux en une grossière queue de cheval avant de suivre Lilibeth dans les couloirs, mon linge au creux de mon bras. Encore une fois, je n'avais aucun mal à exposer mon corps. Les abdominaux élégamment dessinés par mes heures d'entraînement étaient au diapason de mes bras rendus forts par l'effort. Il en allait de même pour mes cuisses qui semblaient prête à me faire bondir sur n'importe quel obstacle. Ma peau était constellée ça et là de grains de beauté, allant de paire avec ma couleur de cheveux. Le tout était souligné de divers cicatrices, la plupart assez petites, témoins irréfutables des risques que je prenais dans mon métier. Lorsque le harem de Lilibeth nous passa sous le nez et qu’elle décida sans réfléchir davantage à notre destination, je ne pus me retenir de pouffer encore une fois. Crotte, je ne me réjouissais pas du bain d’eau glacée, mais après tout, il fallait souffrir pour être belle non ? Entraînée par Lilibeth, je rentrais à l’intérieur non sans tousser à cause de l’air humide qui m’agressa les poumons. Il fallut un petit instant à mes yeux pour s’habituer à l’obscurité du lieu. Plutôt grand, l’espace me donnait l’impression de pouvoir accueillir une bonne partie des clients de l’hôtel. Quand la vapeur s’évaporait au plafond, je pouvais apercevoir plus distinctement les personnes présentes, puis l’eau fut à nouveau jetée sur les braises et la vapeur camoufla le tout. Je suivais Lilibeth jusqu’à prendre place sur un banc en bois bouillant et collant. En remuant plusieurs fois mes fesses pour être confortablement assise, je posais mes mains sur mes genoux aux nombreuses cicatrices.
— Mes cheveux sont déjà bouclés. On sera assortie comme ça. Tu as bien dû prendre ton fer à lisser non ?
Mon ton était à moitié moqueur. Je n’avais jamais utilisé de fer à lisser de ma vie, mais je ne serai pas surprise que Lilibeth se coiffe avec au quotidien. Elle semblait prendre soin de son corps bien plus que moi du mien. Non sans me masser les tempes dans l’espoir de détendre mes acouphènes, je venais ensuite me gratter l’épaule en dévoilant les nombreuses petites cicatrices qui constellaient le haut de mon dos. L’explosion m’avait coûté mes oreilles, mais pas que. Ma fois, c’était les risques du métier. Nonchalante, je fis un signe du menton à Lilibeth pour lui indiquer une direction.
— Là-bas il y en a des pas mal, ce sont ceux qui sont rentrés juste avant nous, je crois. Je les reluquais les uns après les autres d’un œil critique, mais distrait. Il n’y avait pas de mal à se rincer l’œil, si ? — Alors, dis-moi, c’est quoi pour toi un « beau garçon » ? Qu’est-ce que tu recherches chez un mec ?
Désinvolte, je me penchais en arrière sur le banc pour me mettre à l’aise. À moitié couchée, je m’appuyais sur mes coudes, une jambe relevée non sans perdre du regard le harem de Lilibeth. Ouh… c’était moi où il y en avait un qui était tout nu ? Merde on n’avait pas les préservatifs avec nous.
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Sam 11 Mar - 17:58
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Lilibeth ne s'était jamais sentie aussi bien. Dans les couloirs de l'hôtel, elles déambulaient côte à côte, leurs allures et leurs physiques dénotant parfaitement, et pourtant leur coordination s'avérait parfaite. Lyllyah était grande, élancée, ferme et rousse. Lilibeth était petite, esquissait trois pas quand son amie effectuait une seule enjambée, menue et brune. Dans cette équation, Lilibeth planait comme un chiffre placé exactement là où il devait être. Elle s'était promis de s'intéresser un peu plus au passé de son amie, prête à modifier la vérité concernant le sien. Pour l'heure, la chaleur dilatait les pores et les beaux garçons, bien qu'à proximité, ne leur prêtaient aucune attention. — Fer à lisser, sèche-cheveux, fer à boucler, j'ai tout ce qu'il faut dans ma valise, répondit-elle nonchalamment, comme si elle feignait d'ignorer pourquoi son bagage pesait trois tonnes. Oh ! Tu me laisserais te coiffer pour la soirée spéciale célibataire, ce soir ? Elle joint ses deux mains en signe de supplication, arborant des yeux de biche sur lesquels clignaient ses paupières dont le mascara, waterproof, semblait résister à l'intense chaleur.
***
S'appuyant contre l'équipement en bois, elle ajusta les bretelles de son bikini qui soutenait, non sans peine, sa poitrine fournie. — Grand, genre 1m85... Amusant, lorsqu'on mesure tout juste 1m57. — ... taillé en V, bien fait. C'est à dire ferme, musclé, pas un poil sur le torse... — ... la peau douce. C'est important la peau douce. Elle appuyait ses propos par un hochement de tête. — Peu importe la couleur des yeux, de la peau, ou encore celle des cheveux, pourvu que les conditions précédentes soient remplies. Il faut qu'il soit propre sur lui, un style vestimentaire impeccable, qu'il possède un regard brillant et l'envie furieuse de me faire une panoplie d'enfants. Elle inspira profondément, pensive, le regard dans le vague. Tout ce qu'elle énonçait ressemblait à un beau rêve. Un joli, un improbable joli rêve. — Et qu'il gagne bien sa vie. Sous-entendu pour compenser ses lacunes financières, notamment pour acheter tout son barda de poupée Barbie. — C'est marrant que tu me poses la question. Il y a quelque temps, mon meilleur ami, qui est voyant... oh ! Tu devrais le rencontrer, il est formidable, il pourrait te tirer les cartes et tu lui poserais toutes les questions que tu veux. Un sourire fendit en deux son visage en pensant à Khai. Revenant à ses moutons, elle reprit : — Il m'a tiré les cartes et, sais-tu ce qu'il m'a dit alors que je l'interrogeais pour savoir si j'allais rencontrer l'homme de ma vie ? Il m'a dit... Elle s'efforça de prendre une voix grave, se lançant dans une tentative d'imitation de son meilleur ami : — Tu dois voir les choses sous un nouvel angle. Ou quelque chose dans ce goût-là, précisa-t-elle en reprenant sa voix normale. Il a prétendu qu'il se trouvait peut-être juste sous mon nez mais que mes critères trop sélectifs m'empêchaient de le voir. Tu te rends compte ? Elle soupira, comme si elle pestait contre cet état de fait qui lui mettait des bâtons dans les roues, plutôt que de lui servir la solution sur un plateau d'argent. — Et toi, Lyllyah, qu'est-ce que tu rechercherais chez l'être aimé ? Qu'importe que ce soit un homme ou une femme ? Tandis qu'elle proférait ces dernières paroles, elle plissa les yeux pour accroitre sa vision, tentant de percevoir, à travers les vapeurs d'eau chaude, si l'un des garçons, assis là-bas, était bel et bien nu.
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Mer 15 Mar - 16:53
Petits chevaux de feu
Août 2021
Autorisation accordée pour qu’elle s’occupe de ma coiffure ce soir, je redoutais énormément le résultat. Moi qui étais quelqu’un de très naturel et spontané, je craignais qu’elle me transforme en poupée… heureusement que ce ne serait pas permanent. Sans perdre mon temps à craindre ce qui n’était pas encore arrivé, je reluquais la bande d’hommes non loin de nous tout en écoutant la description du parfait prince de Lilibeth. Mon regard gris, devenu vert à cause de la luminosité, glissa sur la jeune femme quand elle parla de sa peau puis de son style vestimentaire. Je ne retins pas un rire sincère, contractant mes abdominaux finement dessinés.
— T’as des critères étranges, lui avouais-je sans détour.
Plus je connaissais cette fille et plus elle m’intriguait. Elle m’évoquait une gamine de douze ans (des fois plus, des fois moins) qui voyait la vie comme on peut en trouver dans des livres pour enfant. Je n’étais pas une grande lectrice, mais j’avais gardé quelques souvenirs de ceux que j’avais lus ou qu’on m’avait racontés durant mon enfance. Le regard pensif et rêveur qu’elle eut me tira un sourire doux. Elle était touchante.
— Ah oui, l’argent, c’est important, acquiesçais-je, un brin moqueur, et combien tu veux d’enfants mmh ?
Deux, minimum pour qu’ils s’occupent, quatre pour ne pas avoir un chiffre impair et que ça reste gérable avec la voiture ? Une lueur taquine traversa mon regard à cette pensée puis mon visage se crispa à la simple mention d’un voyant qui pourrait me tirer les cartes.
— Merci, mais non merci. Je ne crois pas en ces choses-là.
J’avais déjà pris sur moi à la parfumerie, on n’allait quand même pas pousser mémé dans les orties en me tirant les cartes. Je savais bien que le monde sorcier existait et qu’ils pratiquaient sûrement ce genre de magie, ce n’était pas pour autant que j’avais envie de m’y jeter dedans. Par ailleurs… j’en vins à me demander si ce fameux meilleur ami n’en était pas un, de sorcier. Il me faudra me renseigner. Plaçant cette information dans un coin de ma tête, je me concentrais davantage sur l’immense sourire qui fendait le visage de la jeune femme à la simple mention de cet ami. Je riais une nouvelle fois à son imitation.
— Je me rends compte, et je dois t’avouer que… il n’a peut-être pas tort. J’étirais ma bouche en une grimace d’excuse avant d’étayer mes propos. Sans vouloir te vexer, tes critères font très… magazine. Tu as le droit hein, je juge pas, mais… je levais le regard en réfléchissant aux mots que j’allais employer, ne crois-tu pas que tout ça c’est… superficiel ? Qu’est-ce qui compte vraiment ? Que le mec réponde à tous tes critères, mais que ce soit un beau salop ou alors qu’il soit fou amoureux de toi et puisse te combler de bonheur, mais dans la simplicité ?
Je me tournais vers elle en m’accoudant, enfonçant mon menton dans ma main.
— Bon, je dis ça, mais je ne suis pas une thérapeute de couple, loin de là hein. Je suis nulle en relation amicale déjà, alors amoureuse… je secouais la tête à l’image de la jeune femme que j'avais fréquenté qui s’imposa devant mes yeux. J’eus un petit pincement au cœur que je préférais ignorer. Je ne sais pas ce que c’est l’amour en vrai, mais je crois que… je préférerais vivre dans un tout petit appart’ mais comblée de bonheur par quelqu’un qui me corresponde plutôt que de m’arrêter sur l’apparence.
Car les critères de Lilibeth, à mes yeux, étaient basés sur l’apparence. Gagner sa vie et être propre sur soi en faisait partie. Je ne doutais pas que dans ces critères il fallait que le bonhomme soit gentil, mais en l’énonçant, j’espérais la rendre attentive à tout cela. J’avais à cœur de l’aider et la protéger même si je ne savais pas à quel moment on pouvait se prétendre ami avec quelqu’un. Taquine, je murmurais.
— Tu sembles bien l’aimer ce meilleur ami.
Puis, à sa question, je pris une profonde inspiration et étira mes jambes avant de passer ma main libre dans mes cheveux humides.
— Euh, oula… Tu me poses une colle… Je me mordais la lèvre tant la réflexion était intense. Je… ne crois pas que je recherche quelque chose chez … l’être aimé, j’eus de la peine à prononcer ces derniers mots. Je fronçais les sourcils. Je me fiche que ce soit un homme ou une femme, je suis indépendante et je sais que je peux me débrouiller seule, donc je ne recherche rien tu vois ? Je ne pense pas déjà avoir été amoureuse dans ma vie, mais, mmmh… disons que ce serait chouette si on pouvait s’entendre, genre tout le temps tu vois ? Rigoler, ne pas se lasser de l’autre sans pour autant être collé sans arrêt ensemble. Qu’il ou elle soit flemmard, petit, mince, blond, brune, je m’en fiche, tant qu’il y a le… je frottais les doigts de ma main entre eux. Le truc, tu vois ? Un peu comme nous deux par exemple !
Super exemple Lyllyah. Fallait-il rappeler que je ne savais ni ce qu’était l’amitié ni l’amour ? Je plongeais mon regard dans celui de Lilibeth.
— J’étais bien avec la fille avec qui je passais du temps, pour ne pas dire ex. On s’amusait bien toutes les deux, on parlait de tout, on se promenait, elle était gentille avec Radar. J’aimais lui faire des blagues et j’aimais qu’elle me les rende. J’aimais beaucoup la regarder aussi, elle avait des petites mimiques amusantes quand elle travaillait sur ses copies.
Il y eut un nouveau pincement dans ma poitrine. J'haussais mes épaules et conclut.
— Elle veut plus me voir, j'ai foiré quelque part, mais je ne sais pas où.
Je pris une profonde inspiration et me redressa pour me mettre assise en m’étirant pour chasser ses souvenirs. Nonchalante je coulais un regard sur Lilibeth.
— Tu as déjà eu des relations amoureuses au fait ? Je ne me souviens pas si tu me l’as déjà dit.
Puis je lorgnais les hommes non loin.
— Tu veux tenter ta chance ?
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Ven 31 Mar - 6:47
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Le rêve masculin. Les commentaires de Lyllyah sur les critères sélectifs de Lilibeth pleuvèrent. Lilibeth n'était pas habituée à débattre d'un sujet. Elle se trouva prise au dépourvu lorsque la sentence tomba. Qu'est-ce qui était étrange ? Une vague de déception la submergea, mais en se rappelant que la troupe de jolis garçons jacassait pas loin, elle conserva son sourire indéfectible. — Quatre enfants, énonca-t-elle. Son plongeon dans le monde des moldus avait inculqué la notion de la chirurgie esthétique. Aussi décidait-elle maintenant de ne pas lésiner sur la progéniture. Pour égayer le sujet (pensait-elle), la conversation dévia sur Malakhai, le fameux meilleur ami tireur de carte. L'idée ne semblait pas emballer son amie qui refusa de tenter l'expérience. Mais elle donna raison à Malakhai, chose que Lili vit tout d'abord d'un bon oeil avant de s'apercevoir que Lyllyah insistait sur ce fameux « changer de point de vue ». A l'évidence, Lilibeth n'en ressentait pas l'envie. Modifier ses exigeances, c'était comme se rabaisser de niveau, s'adapter pour être sur d'avoir, comme si après tant d'années de souffrances et d'enfermement, elle n'avait pas le droit d'acquérir ce qu'elle voulait vraiment. Bien sûr, elle entendit d'une oreille les paroles de Lyllyah qui lui tambourinèrent le cerveau. C'était certainement pour cette raison que l'autre oreille tenta de jeter délibéremment toutes ces informations dans le vide afin qu'elles se désintègrent dans l'atmosphère chaude et humide du hammam. — Tu as peut-être raison, concéda Lilibeth, pragmatique. Mais que ferons-nous de quatre enfants dans un tout petit appart avec deux salaires comme le mien ? Elle sourit, ravie de sa répartie. — Tu sais, Lyllyah, c'est peut-être toi qui n'est pas assez exigeante. Peut-être choisis-tu la voie de la simplicité parce que tu penses ne pas mériter mieux. Lilibeth rajusta le haut de son bikini lorsque Lyllyah évoqua Malakhai. Fort heureusement, la jeune femme pensa à le dénommer sous son nom d'emprunt. — Je connais Skyler depuis longtemps. Lui et mon frère, étaient les lumières de mes nuits. Elle inspira profondément avant de soupirer. Dans l'océan d'humiliation qu'elle avait subit par le passé, seules deux bouées de sauvetage lui avait été présenté. Si peu et pourtant, Lilibeth se sentait chanceuse de les avoir possédé. Aussi poursuivit-elle la conversation en retournant la question à Lyllyah. — Je comprends, finit-elle par dire. Comme nous deux, mais en amoureuse. Une ou un ami(e) avec qui on fait des enfants. Pourquoi pas ? Lyllyah plongea ses prunelles rayonnantes de vert dans le regard bleu de Lili. Elle énonça cette fameuse fille avec qui elle avait eut une relation récemment. Une relation qui s'était malheureusement éteinte. — Elle ne t'as pas donné d'explication ? S'étonna Lilibeth. Quand Lyllyah posa la question fatidique. Lilibeth baissa un temps soit peu la tête avant de le relever. — Jamais, avoua-t-elle. Et toi, tu en as eu beaucoup ? Comment engager une relation amoureuse enfermée pendant trente ans dans un manoir ? Pour sa famille, elle n'était qu'un condensée de honte déambulant sur deux jambes. Pour les familles de la haute société qu'elle croisait de temps à autre, elle n'était que la fille Barjow malade, incapable de tenir une baguette sans s'évanouir aussitôt. — Tu ne crois pas qu'on devrait attendre qu'ils viennent ? Suggéra Lilibeth alors qu'aucun d'eux ne leur prêtait attention. Super tactique Lili. Dans tes rêves. Rory lui avait pourtant montré comment aborder un homme, mais le contexte était tout à fait différent et Lilibeth devait s'avouer manquer cruellement de courage.
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Mer 12 Avr - 15:41
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La répartie de la jeune femme me fit éclater de rire. Elle n’avait pas tort, et je le montrais d’un petit hochement du menton et d’un léger haussement de sourcil. Je levais le menton pour lui prouver que je prenais complètement en considération ce qu’elle venait de me dire, les yeux au plafond pour y réfléchir. Je plissais les yeux en penchant la tête avant de répondre.
— Ce que vous ferez de quatre enfants ? Eh bien, plein de câlins ? Je lui souris avec une lueur de tendresse. C’est sûr qu’il faudra adapter le logement.
Puis je me redressais un peu en secouant ma chevelure ondulée. Ses paroles me tournèrent dans la tête, mais pas trop longtemps au risque de me flanquer une migraine. Je n’allais pas me rendre malade pour quelque chose que je n’avais pas et que je ne souhaitais, pour le moment, pas spécialement avoir. Je ne vivais pas pour l’amour ni pour en recevoir, j’étais un soldat, et j’étais habituée à être seule et à recevoir le strict nécessaire d’autrui. Par ailleurs, je n’arrivais même pas à définir si Lilibeth était mon amie. Pour autant, j’appréciais la franchise de notre discussion actuelle.
— Tu as peut-être raison, je ne suis peut-être pas assez exigeante, mais en fait… je n’ai aucune exigence. Tu vois, je n’arrive déjà pas à définir si quelqu’un est mon ami ou non, je crois même que je n’en ai jamais eu. Alors l’amour, ah ! Je pouffais un peu. Je ne sais pas si c’est une question de mérite, juste que… ça ne me préoccupe pas en fait. Je n’attends rien de personne, je vis pour moi et je laisse le destin faire. Je réfléchissais un instant avant de reprendre. Mais peut-être que c’est un faux passif ? J’en ai aucune idée.
À présent assise, je croisais les jambes et écartai bien les épaules tout en écoutant Lilibeth.
— Ils étaient ? Ils ne le sont plus ? Je penchais un peu la tête en arrière avant de la questionner. Ça fait quoi d’avoir des lumières dans ses nuits ?
Ah, je l’avais dit, je ne savais même pas ce que c’était que d’avoir des amis, alors des références sociales au point de pouvoir les citer comme « des lumières dans mes nuits » j’en étais à mille lieux. Je trouvais ça totalement fascinant et j’appréciais partager tout cela avec Lilibeth. Ça m’amusait de constater que, malgré nos évidentes différences, nous pouvions partager sur plein de sujets différents et en apprendre. J’étais curieuse de nature, j’adorais apprendre de ce que je ne connaissais pas et de ce que je n’arrivais pas à comprendre. J’aimais qu’on m’explique, tout cela en déformation professionnelle bien sûr : connais ton ennemi comme disait l’adage. Mais au-delà de ça, j’avais naturellement développé une curiosité fascinée sur ce qui m’était inconnu. C’était ce qui me rendait d’autant plus étrange aux yeux des autres, qui faisaient qu’ils me fuyaient. Pour autant, lorsque le sujet dévia sur ma précédente relation, je sentis mon cœur se serrer un peu. Feignant cette sensation, parce que je ne voulais pas savoir à quoi elle pouvait correspondre, je pris une profonde inspiration pour me souvenir des faits.
— Euuuuuh, pas vraiment. Je ne me souviens pas trop en fait, je crois qu’elle a dit du genre que finalement ça n’allait pas le faire entre nous et qu’elle préférait qu’on stoppe tout avant qu’on ne se fasse trop de mal. J’écartais les mains de part et d’autre de mon corps. Mais je ne vois pas en quoi on pouvait se faire du mal puisqu’on était bien ensemble… enfin, moi, j’étais bien avec elle. J’ai sûrement loupé un truc, comme d’habitude.
Je ricanais de ma maladresse sociale en me frottant une épaule, mes doigts passant sur les fines cicatrices provoquées par l’explosion qui m’avait coûté mes tympans. À l’aveu de la jeune femme sur sa vie intime, je n’eus aucune réaction particulière bien que l’information me surprit. Elle était pourtant très mignonne, et nous avions à peu près le même âge. Quel genre de vie avait-elle vécue pour n’avoir connu aucune relation jusque-là ? Les lèvres pincées pour m’empêcher de trop la questionner, parce que quelque chose m’intimait que ce n’était pas délicat, je soufflais pour lui répondre.
— Ouf ! Aucune idée ! Je n’ai jamais compté, mais, pas tant que ça en fait. J’ai eu des relations d’un soir, un peu comme ça tu vois, pour calmer les pulsions sexuelles ou par curiosité, c’est comme ça que j’ai découvert que j’étais autant attirée par les femmes que par les hommes… mais, avant ma dernière relation, je n’ai jamais eu de… petit ami, ou petite amie. Ça ne durait que le temps d’une coucherie et voilà. Cette fille, c’était la première avec laquelle j’avais envie de continuer un peu. Je restais muette un instant, souriant pensivement en songeant aux bons souvenirs avec cette relation terminée, puis un visage se dessina devant mes yeux. Mon sourire s’élargit. Cela dit, j’ai rencontré quelqu’un de charmant dernièrement. On flirt un peu, je crois. C’est sympa.
Pour chasser l’image de Lucy qui s’imposait davantage en moi maintenant que je parlais d’elle, je reniflais en me frottant le nez. Totalement disgracieux, mais aussi une preuve évidente de mon soudain léger malaise. Je préférais détourner la conversation en reportant notre attention sur les garçons. Je ricanais à la question de Lilibeth.
— Hé, tu as dit que je méritais sûrement mieux, mais si toi tu veux trouver ton prince charmant, il faut aussi aller un peu le chercher. C’est que dans les contes de fée qu’ils tombent du ciel. Attends, je reviens.
Sans laisser le temps à Lilibeth de me répondre, je me relevais et, sans gêne aucune, je me joignais aux garçons en leur parlant assez bas pour que la jeune femme ne puisse pas nous entendre. Ils tournèrent tous le regard vers elle, ne faisant qu’accentuer mon sourire. Évidemment, je n’allais pas la jeter dans la fosse aux lions et lesdits garçons seraient triés sur le volet, surtout si elle n’avait encore jamais connu aucune relation, mais il fallait bien commencer quelque part. Après une courte discussion, je revenais vers Lilibeth et repris place à côté d’elle, toujours complètement à l’aise et sans la moindre trace d’inconfort. Ce que je venais de faire me paraissait tout à fait naturel.
— Alors, l’un d’eux est fiancé, ils sont ici pour un enterrement de vie de garçon. Le noiraud m’a invité, mais j’ai décliné, il ne m’intéresse pas plus que ça, en revanche, celui à la peau mate est intéressé par Votre Majesté. Je lui adressais un grand sourire plein de dents. Si tu as envie, vous pouvez manger ensemble ce soir au resto de l’hôtel pour faire connaissance.
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Lilibeth S. Barjow
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Mer 26 Avr - 7:40
Sous les sunlights des Lillis
feat Lyllyah Sody
La vapeur d’eau les faisait suer, collant leurs cheveux contre leur peau. Quand Lyllyah lui parla d’amitié et d’amour, Lilibeth conserva le silence en l’observant d’un œil étrange, comme si elle la voyait pour la première fois. En vérité, elle songeait que la rouquine et elle avaient peut-être plus en commun qu’elles ne le pensaient. Sur certains points, leurs compteurs étaient à zéro, malgré les différences de leur passé. - Mais moi je suis ton amie ! Finit-elle par déclarer en déposant une main moite sur sa main moite. Je n’ai pas eu beaucoup d’ami dans ma vie, je suis novice aussi en la matière. On pourrait apprendre ensemble ? Le sujet vira sur Malakhai et, à la dernière question de Lyllyah, Lili détourna la tête pour chercher les mots. - Ca…. Comment dire. Elle cherchait les mots en atténuant les émotions que la discussion remuait. - Ca permet de ne pas devenir folle quand ta vie est complètement plongée dans le noir. Quand le monde ne veut pas de toi, il y a toujours des gens pour t’y raccrocher. Elle baissa la tête puis la releva aussitôt pour conclure : - Disons que maintenant, j’arrive à m’éclairer toute seule. Un large sourire se dessina sur son visage. Etrangement, elle qui avait toujours eu besoin des autres, se plut à prononcer cette évidence. Elle apprécia alors les progrès qu’elle avait fait en l’espace de quelques mois seulement et éprouva une grande satisfaction. - Mais nous sommes toujours très proche. J’ai revu Sky récemment, et quant à mon frère, bien que nous ayons toujours du mal à nous comprendre, la cohabitation se passe plutôt bien. Enfin, la discussion bascula sur la récente rupture de Lyllyah. Lili ressentait beaucoup de déception à son encontre, mais son amie semblait relativiser. Elle n’avait pas l’air trop affecté. Ou faisait mine de ne pas l’être. Sa réponse fut comme un nœud à démêler, et en son for intérieur, Lili songeait que certains nœuds, même lorsqu’on les défaits, ne semblent pas plus clairs. - Tu trouveras quelqu’un d’autre, assura-t-elle. Quelqu’un d’autre sans nœud. Parce que les gens à nœuds, ça ne présage que des tourments. Lyllyah lui exposa ses relations précédentes, et Lili ne pu s’empêcher de se sentir démonter en songeant que sa vie amoureuse, à l’âge de trente ans, était totalement inexistante jusqu’à ce jour. Elle avait l’impression d’être une extraterrestre, une marginale de la vie normale. Mais après tout, n’était-ce pas ce qu’on lui avait fait vivre ? Et quand Lyllyah relata sa nouvelle rencontre, le regard de Lili s’illumina de curiosité. - Ben raconte ! Lanca-t-elle, impatiente de savoir. Et, comme pour prouver que Lyllyah était une militaire qui n’avait pas froid aux yeux, elle se leva pour aller discuter avec le groupe de garçon. La situation mis Lili très mal à l’aise. D’une part, parce que c’était intimidant. D’autre part, parce qu’elle aurait bien été incapable d’être à la place de Lyllyah. Elle se sentit nulle, faible, lâche, sans courage…. Et voilà que Lyllyah revenait. - Qu’est-ce que je dois faire ? Paniqua-t-elle en se rongeant un ongle, ce qu’elle regretta tout de suite en constatant qu’elle venait d’abîmer sa manucure.
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Lyllyah Sody
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Jeu 1 Juin - 11:44
Petits chevaux de feu
Août 2021
Je ne cachais pas ma surprise quand Lilibeth m’annonça être mon amie.
— Vraiment ? À quoi est-ce que tu définis ça ? Je ne comprends pas très bien …
Ce n’était pas de la mauvaise volonté et j’espérais qu’elle s’en rendrait compte puisque mon regard vert était fiché dans le sien. Je lui souris avec douceur.
— Je veux bien apprendre avec toi oui ! Mais il faudra m’excuser si je commets des maladresses.
Je savais que je n’avais pas certains freins sociaux qui paraissaient évidents pour beaucoup. Lorsqu’elle m’expliqua un peu sa relation avec son frère et un dénommé Sky, je plissais les paupières. Je faisais un véritable effort pour m’imaginer ce que cela pouvait représenter, et je devais bien admettre qu’avoir une lumière, décrite comme ça, ça devait être confortable. Inévitablement, je fis le parallèle avec ma dernière relation. Est-ce que je pouvais considérer mon ex comme une lumière dans ma vie ? Dans un sens, elle l’avait été oui, de là à prétendre que j’étais plongée dans le noir au point de devenir folle. Non. Tout d’abord, j’étais déjà un peu folle, et ensuite, j’avais appris depuis l’enfance que ma vie ne dépendait que de moi et de personne d’autre. J’étais donc ma propre lumière depuis des années. De là, je compris où Lilibeth voulait en venir.
— Je crois que je vois oui. Je ne suis pas certaine d’avoir besoin de personnes comme ça dans ma vie, mais ça semble bien agréable. Le menton levé, je fixais le plafond un instant avant de partager ma réflexion. Une amie c’est une lumière ? Si oui, ben alors, tu es une lumière pour moi.
Lyllyah Sody, elle dit toujours les choses cash et sans filtre. Un énorme sourire me barrant le visage, je fis cette déclaration à Lilibeth sans détour et avec une sincérité non feinte. Si, effectivement, nous étions des amies, alors, de mon point de vue, je considérais Lilibeth comme une lumière dans ma vie, tout comme l’avait été mon ex. Radar et Lullaby étaient aussi des lumières. Surtout eux ! Je savais que mes animaux ne m’abandonneraient jamais et surtout, je savais qu’ils ne me jugeaient pas sur mes paroles ou mes actions. Après tout, ils ne comprenaient pas ce que je disais en dehors de mots précis. Je laissais échapper un rire quand Lilibeth me réclama davantage de précisions concernant Lucy. Je me grattais le bras. Signe nerveux ou simple démangeaison ? Je n’étais pas certaine de le savoir vraiment.
— Uhm, on s’est connues un peu par hasard, on se croisait souvent. Quand le couvre-feu a été mis en place, elle m’a invité à venir passer une journée et une nuit chez elle. On s’est bien amusée ! Et depuis ben voilà, ça nous arrive de nous prendre la main, de nous câliner et tout. Je te passe les détails.
Peu habituée à m’épancher sur mes émotions, il m’était difficile de mettre des mots dessus, d’autant plus que je n’étais pas certaine de comprendre ce que je ressentais. Je préférais donc laisser tout ça à la bonne imagination de Lilibeth. Je préférais même éviter le sujet en allant lui chercher un potentiel prince charmant. Je me relevais sans lui laisser la possibilité de me retenir. À l’aise avec la bande de bonshommes, je revenais après quelques minutes auprès de Lilibeth. Assise, je croisais les jambes et me penchais en arrière pour retrouver une position confortable. La panique palpable de Lilibeth m’arracha un petit rire taquin.
— Ce que tu veux ! Je la regardais sans détour. Tu peux accepter et manger avec lui, et advienne que pourra de ta soirée, soit tu déclines et on reste ensemble. Je haussais les épaules. Ne te formalise pas pour moi, si tu veux y aller, vas-y ! On se retrouvera plus tard.
Je me grattais la tête non sans grimacer un peu, me donnant l’air d’un chien aux poils orange.
— Ou alors tu lui prends son numéro et tu le rappelleras pour manger avec lui une autre fois. C’est toi qui vois !
Je me laissais aller complètement en arrière et m’allongeais sur le dos en fermant les paupières, l’air détendu, laissant Lilibeth à son choix sans me douter qu’il était draconien.
— Moi, ça m’est égal, tu décides ce que tu veux. De toute façon, j’irai manger moi aussi. Je ne peux pas ne pas manger.
Sans blague…
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Dim 11 Juin - 10:11
Sous les sunlights des Lillis
feat Lyllyah Sody
Crédule, Lilibeth papillonna des cils, si bien que les deux femmes s'observaient mutuellement avec stupéfaction. La question était surprenante au point que Lilibeth s'emmêlait les pinceaux, bégayant un moment avant de formuler une réponse intelligible : — On ne part en week-end avec quelqu'un si on ne l'apprécie pas, par exemple. Etait-elle véritablement entrain de justifier leur amitié ? — S'offrir des cadeaux est une marque d'affection, rappela-t-elle, évoquant implicitement la petite vache offerte par Lyllyah à leur arrivée. Une affection réciproque... tout ça, tout ça, conclut-elle, préférant écourter son explication bancale. Une série de questions assaillit la pauvre Lilibeth, qui se demandait maintenant si Lyllyah la considérait comme son amie. Mais son regard vert demeurait vide de malveillance, aussi Lilibeth persévéra-t-elle sur le bon ton : — Je suis persuadée que tu t'en sortiras très bien ! Tandis que leur discussion se poursuivait sur Rory et Khai (dont elle eut la présence d'esprit de présenter sous son nom moldu), les dires de Lyllyah la rassurèrent quant à ses précédents doutes. Le visage de Lili rayonna. Depuis toujours, elle dépendait des autres, pour sa survie, pour son avenir, pour y voir clair dans le noir. Rattachée à des gens forts, jamais encore elle n'avait représenté une lueur brillante à laquelle se rattacher. Elle se sentit gonflée de fierté et d'amour, et saisit Lyllyah par la taille pour l'étriquer entre ses petits bras. — C'est trop mignon !
***
Ce qu'elle pouvait aimer les histoires ! Cette Lucy semblait lui aller comme un gant, et Lilibeth était ravie qu'après sa dernière déception amoureuse (du moins la qualifiait-elle de déception), Lyllyah puisse trouver du réconfort dans les bras d'une autre, en toute légèreté. Sacrée Lyllyah ! Quel culot ! Lilibeth était à la fois admirative et gênée. — Je rêve de notre soirée entre filles depuis que nous avons planifié ce week-end ! Je prendrais son numéro, advienne que pourra. Plus que jamais, Lilibeth espérait se lâcher ce soir. — Ce soir, il y a une soirée célibataire, après le dîner. Peut-être réussirais-je à aller lui parler. Mais je tiens à ce que l'on profite ensemble. J'ai vraiment besoin de m'évader. Si les derniers mois se révélaient salvateurs dans le cheminement de vie de Lilibeth, ils portaient leur lot d'émotions, de fatigues, et maintenant que Lilibeth contrôlait plus ou moins son destin, il lui fallait passer à autre chose. D'autant plus que Rory lui avait appris (hum hum) à approcher les bons partis, peut-être serait-ce le moment de mettre ses leçons à exécution ? Lilibeth s'allongea aux côtés de Lyllyah : — On va passer une super soirée, c'est moi qui te le dis !
***
Après une bonne séance de massage, les deux amies rentrèrent dans leur chambre pour se préparer. Comme à l'ordinaire, Lilibeth se mit sur son trente-et-un puis harcela Lyllyah pour coiffer ses cheveux. Bras dessus, bras dessous, elles se pointèrent dans la salle de restauration où une table, ronde, éclairée d'une bougie, les attendait avec des amuse-bouches. Le repas fut délicieux, Lilibeth dû se contenir pour ne pas manger plus que nécessaire. Elle but un cocktail à l'apéro puis du vin à table. Mais le repas copieux épongea l'alcool, si bien que sa démarche restait normale. Le repas de terminé, les organisateurs les invitèrent à passer dans la salle de réception où eut lieu un spectacle de french cancan. La danse échafauda bien des esprits, puis le DJ prit le relai. Les lumières se tamisèrent, la piste de danse fut assaillie, et les deux amies se dirigèrent vers le bar. — Qu'est-ce que je vous sers ? La serveuse était, pour le moins, charmante. Elle leur adressa un grand sourire, ses dents blanches ressortaient parfaitement. — Qu'est-ce que vous nous proposez ? Demanda Lilibeth. — Un cocktail de ma composition : Le terminator. Je vous fais goûter ?
Sans attendre leur réponse, elle agita son shaker puis en déversa un peu dans un verre qu'elle tendit à Lili. — Ça n'a pas l'air alcoolisé, dit-elle en tendant le verre à Lyllyah pour qu'elle le lui confirme. C'est vraiment, vraiment très bon !
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Jeu 29 Juin - 16:48
Petits chevaux de feu
Août 2021
Bien que le massage me fit du bien et que l’instant de préparation m’amusa, je ne pouvais m’empêcher de me dépêtrer d’une pensée parasite : ce qui définit une amitié. Partir en week-end et faire des cadeaux, ça définissait une amitié ? J’avais l’étrange sensation que ce n’était pas tout à fait vrai, ou tout le moins, qu’il n’y avait pas que ça. Je n’y connaissais rien, mais cela me semblait bien léger. Quand Lilibeth me coiffa, après moult insistances auxquels je n’eus pas le cœur de m’opposer trop longtemps, je décidai de mettre tous ces questionnements dans un tiroir à l’intérieur de ma tête, et de m’y pencher une nouvelle fois plus tard. Un jour. Quand j’aurai le temps et l’envie. Je n’étais pas du genre à me prendre la tête sur des questions dont je n’avais aucune réponse. Peut-être devrais-je aller voir un psy pour pouvoir avoir une réponse concrète ? Je devrais y penser pour ma prochaine évaluation à la caserne.
Bras dessus, bras dessous, je me laissais emporter par Lilibeth jusqu’au restaurant, puis l’ambiance fit le reste. Je mangeais, riais, échangeais avec bonne humeur et le cœur léger. Peut-être bien que c’était même la première fois que je ne songeais plus à mon travail et à mes fonctions durant un temps aussi long, et surtout en étant aussi loin de la caserne. Même lorsque j’étais en permission, je n’aimais pas m’éloigner de mes collègues, au cas où il y avait une alerte. C’était tout nouveau pour moi de relâcher la pression à ce point. La découverte m’enivrait un peu, je devais bien l’avouer. Pour autant, je ne buvais aucune goutte d’alcool, contrairement à ma presque homonyme. Si je ne disais rien, j’observais et m’amusais de la voir ainsi s’enfiler les verres, comme si elle s’amusait pour la première fois de sa vie, comme si elle découvrait elle aussi une chose nouvelle. Lilibeth était quelqu’un de tout à fait fascinant ! Alors qu’elle secouait son shaker, je reluquais la serveuse sans me cacher, amusée par le nom du cocktail puis par la réaction de mon amie (apparemment ?!). Je lui pris le verre et le reniflait avant d’éclater de rire.
— Permets-moi de douter qu’il n’y ait pas d’alcool là-dedans !
La serveuse me fit un clin d’œil goguenard tandis que je lui adressais un sourire complice, puis je me risquais à goûter. Ce fut une explosion de saveur fruitée, sucrée, mais équilibrée par le goût quelque peu doux-amer de l’alcool. N’y avait-il pas une note de coco sur la fin ?
— Ah ouais, ça déchire ! Tu pourrais t’en inspirer pour ton boulot non ?
Alors, je pris une nouvelle gorgée en faisant signe à la serveuse de nous en remettre. Lilibeth eut donc un nouveau verre. Toutes les barrières sauteraient ce soir. J’étais loin de la caserne, je ne pensais plus au travail et surtout, je buvais de l’alcool ! Chose rare pour être soulignée ! Lilibeth pouvait se gausser de cet exploit ! En revanche, la musique était un peu trop forte, tout le moins, pour mes oreilles déjà abimées. Je dégainais mon téléphone pour régler la sensibilité de mes appareils auditifs puis le remis dans ma poche, soulagée que ça ne hurle plus dans mes tympans malmenés. Mon verre dans la main, j’attrapais le bras de Lilibeth et l’emmenais jusqu’à la piste de danse. Là, je me trémoussais comme la véritable touriste que j’étais, pas du tout à l’aise, le déhanché approximatif, le haut du corps qui partait dans un sens, et les jambes qui allaient dans un autre. Si j’étais un as du sport et que je pouvais avoir des mouvements rapides et coordonnés, il n’en était rien pour la danse. On pouvait facilement m’apparenter à un pingouin. Un pingouin avec un verre de cocktail à la main. En tournant en rond, je m’amusais à regarder les différents visages autour de nous et, en retrouvant celui de Lilibeth, je me collais à son oreille.
— Je te propose un jeu ! Je reluque quelqu’un et tu devines de qui il s’agit… puis c’est ton tour ! Je relevais la tête en lui accordant un immense sourire avant de jeter un œil à l’assemblée, faire mon choix, et je revins sur Lilibeth. Je te donne un indice, c’est un homme.
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Mer 12 Juil - 16:56
Sous les sunlights des Lillis
feat Lyllyah Sody
Lorsque Lyllyah approuva le cocktail bien qu'elle ne buvait jamais d'alcool, Lilibeth claqua de la langue machinalement comme pour sonner le bingo ! L'aimable serveuse dressa deux verres de son divin cocktail, le terminator, qui prédisait, à n'en point douté, une soirée des plus mémorables, admettons que Lilibeth soit capable de s'en souvenir. Ni une ni deux, son amie l'entraîna vers la piste de danse où bon nombre de clients de tous sexes, de tous les âges et de tous bords, se déhanchaient plus ou moins timidement. La timidité n'était pas au goût de Lyllyah, qui dérangea l'ordre de la piste pour instaurer un désordre assez contagieux. Des groupes de-ci de-là levèrent les mains en l'air dans des cris endiablés et Lilibeth, ravi de cette tournure, calqua sa cadence sur celle de Lyllyah, reproduisant avec amusement les mouvements et pas de danse qu'elle effectuait. Sans filtres, sans gêne, les deux amies gesticulaient sur la piste, leur verre de Terminator à la main. Quand Lyllyah proposa son jeu, Lilibeth approuva d'un signe de tête et d'un tapage de main enjoué. Les règles du jeu étaient simples, bien qu'elle se demandait si « reluquer » n'était qu'une formalité ou s'il fallait vraiment choisir quelqu'un dont le physique lui plaisait. Lyllyah énonça son indice, déclenchant une moue réprobatrice de la part de Lilibeth. — Un peu limite comme indice, hein, dit-elle en dodelinant exagérément de la tête avant de boire une longue gorgée de Terminator et constater, avec déception, qu'elle en avait déjà bu plus de la moitié. Puis, elle tourna également sur elle-même pour faire un tour de piste, observant d'abord rapidement les gens à proximité, de haut en bas, d'un oeil qui se voulait expert. Une seconde expertise s'imposant, elle tourna dans l'autre sens, les yeux à demi clos dans une réflexion intense. — Lui ! Là ! S'écria-t-elle pour tenter de se faire entendre dans le tintamarre de la musique où les démons de minuit entraînaient apparemment le groupe musical Images. Mâchoire carrée, cheveux blonds coiffés décoiffés, trop de sophistication, ce n'est pas de ton goût. Yeux bleus brillant, tenue sobre et soft, silhouette élancée, sportive, un gars dans l'informatique ou un truc du genre. Un libraire peut-être, bien qu'il n'aurait pas du mal à rencontrer du monde, ce qui ne justifierait pas sa présence ici. Barbe discrète bien entretenue, cela dit. Mais surtout sans allure du cliché du mâle viril, plutôt porté sur le féminin sacré, ce qui lui donne un petit côté féminin qui peut te plaire. D'un air satisfait, elle porta son verre à sa bouche, y cherchant la paille qui n'existait pas. S'apercevant qu'elle n'obtiendrait aucune goutte de liquide dans ces conditions, elle termina son verre d'une traite. Attendant la sentence et réponse de Lyllyah, elle lança : — Devine qui je reluque : c'est une femme. Elle leva sa main libre vers le ciel pour mimer une vague au rythme de la chanson en portant son verre vide à ses lèvres. — Qui ça ? Cria le DJ. Tous les danseurs s'écrièrent en coeur. — LES démons de MINUIT ! — Qui ça, qui ça ?
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Jeu 27 Juil - 22:08
Petits chevaux de feu
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J’éclatais de rire en voyant mon amie dodeliner de la tête sous le peu d’informations que je lui donnais. Pour autant, je ne lui accordais aucun autre indice, lui permettant ainsi de scruter toute la salle à sa guise. C’était qu’il y avait de jolis corps par ici, et surtout, ça permettait de se rendre plus à l’aise. Tout le moins, c’était mon cas. J’appréciais pouvoir scruter les gens autour de moi ainsi que le lieu où je me trouvais pour m’y sentir à l’aise, après, j’avais conscience que c’était aussi une déformation professionnelle. L’esprit d’analyse ne quittait pas la militaire endurcie que j’étais même avec un verre de Terminator dans les mains. Il m’en fallait plus tout de même ! En trempant mes lèvres dans le verre, je fixais une jeune femme brune à la peau satinée quand Lillibeth s’écria. Tout en suivant la direction qu’elle indiquait, je l’écoutais me décrire son choix et pourquoi. À dire vrai, ce n’était pas à lui que je pensais, mais je devais avouer qu’il était plutôt pas mal, au point que j’en penchais la tête sur le côté en le fixant plus en détail en fur et à mesure de la description de Lilibeth. Il n’était définitivement pas de mon goût en totalité, mais il avait un petit quelque chose, un petit truc sympa qui pourrait me permettre d’aller dans son lit pour au moins une nuit.
— T’es trop forte.
Lui avouais-je avec un immense sourire et un petit clignement de paupière. À mon tour de trouver la femme qui avait retenu l’attention de Lilibeth. Tout en levant les bras pour suivre la vague, je laissais les gens hurler avec le DJ. La musique, les hurlements des gens, la basse qui faisait vibrer mes pieds et les corps collés serrés commençaient à me flanquer la migraine, ou plutôt, mes acouphènes avaient du mal à gérer tout ce vacarme. Je n’écoutais pas de musique à l’ordinaire, et je savais pourquoi. Pour éviter de penser à la douleur et aux tintements qui se faisaient de plus en plus fort, je me concentrais sur chaque personne présente. Il y avait une femme aux cheveux blonds, de taille moyenne et habillée en fluo. Mmh, non, le style n’était pas assez chic. Alors, peut-être celle au teint satiné que j’avais vu plus tôt ? Non, elle était trop menue. Il y avait une femme magnifique non loin de nous, dans une robe pailletée argentée à la peau aussi noire que du charbon. Grande de base, elle s’était chaussée d’escarpins la rendant gigantesque et pourtant ça n’enlevait rien à la grâce de ses longues jambes ainsi qu’à la magnificence de ses bras qui remuaient au rythme de la musique entrainante. Sa longue chevelure crépue suivait mollement sa tête ronde aux traits fins. Décidément une très belle femme. J’avais fait mon choix !
— Elle, là ! Au moins un mètre nonante avec ses escarpins. Élégante et forte tout à la fois, sa tenue est impeccable, elle a des bras et des jambes forts qui permettent de faire croire qu’elle entretient bien son corps. Son immense chevelure rajoute à sa grâce même si tu pourrais peut-être t’empêtrer dedans. Je ricanais. Alors ? J’ai bon ?
En attendant le verdict de Lilibeth, que je n’étais hélas pas certaine de bien entendre à cause de mes acouphènes, je reluquais à nouveau la jeune femme au teint satiné. Elle me faisait un peu penser à Lucy. Le visage de mon ex petite amie apparut devant mes yeux et me cœur toussa. Je serrai davantage mon verre au point de faire blanchir mes phalanges et en termina le contenu d’une traite. Le tintement dans mes oreilles fut subitement si fort qu’il couvrait la musique. Je me couvrais une oreille d’une main et me penchais vers Lilibeth.
— Excuse-moi, je dois sortir.
Sans attendre sa réponse, que de toute façon je n’entendrais pas, j’allais reposer mon verre au bar avant de sortir dans le couloir et de m’éloigner le plus possible de la fête. En quête d’un lieu de silence, j’ouvrais une porte menant sur l’un des toits panoramique et pris une immense bouffée d’air frais. Le vacarme de la ville en contrebas de l’hôtel eut un étrange effet calmant sur mes nerfs. Petit à petit, je retrouvais le contrôle de mes pensées et surtout, mes acouphènes s’éteignirent presque. Penchée à la rambarde, je me passais une main sur le visage tout en prenant une nouvelle grande inspiration tout en murmurant pour moi.
— Quelle chiotte.
À nouveau, le souvenir de ma dernière relation s’invita à moi, que mes paupières soient ouvertes ou fermées. C’était très vexant ! En entendant Lilibeth arriver derrière moi, je la regardais par-dessus mon épaule en lui accordant un petit sourire.
— Pardon. Mes oreilles supportent mal les endroits aussi bruyants très longtemps.
Sans honte, j’exposais pour la première fois à la jeune femme l’une de mes faiblesses. Si je n’avais jamais eu de problème à parler de mon handicap, il était tout autre chose pour moi de m’exposer telle que j’étais vraiment : faillible. Quelque chose que je ne me permettais jamais, forte de mon expérience militaire. C’était d’autant plus vrai en ces temps de guerre contre les sorciers. Après un instant de silence, je croisais mes doigts entre eux au-dessus du vide, toujours appuyée contre la rambarde avant de demander sans détour.
— Comment est-ce que tu sais quand tu es amoureuse de quelqu’un ?
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Sam 26 Aoû - 10:44
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La mâchoire lui en tomba. Lyllyah tapait en plein dans le mille. Parmis la panoplie de belles femmes, parées de leurs meilleurs atours, son amie devina parfaitement celle de son choix. Un choix pour le jeu, évidemment ; n'oublions pas que les femmes ne vous font pas des enfants (pas encore ?). Lilibeth se refusait à songer à l'amour mélangé, ancrée trop profondément dans les coutumes qu'on lui a apprise. Son rêve de famille, avec l'homme idéal, ne lui donnait pas le droit d'entrevoir d'autres possibiltés. Tandis qu'elle reluquait l'objet secret de son désir, toute brillante dans sa robe impeccablement mise sur ses formes parfaites, Lilibeth félicita Lyllyah pour sa performance, l'acculant d'une floppée de détails sur le style, la féminité et la séduction, des détails bafouillés, les mots s'endormaient sous l'alcool. Quand soudain Lyllyah s'éloigna sans que Lilibeth n'en comprenne la raison, mais la jeune femme, sirotant son verre vide, ne s'en formalisa pas. Docilement, elle traversa la piste de danse à la suite de son amie, néanmoins bousculée dans tous les sens, ou était-ce sa démarche incertaine qui ralentissait sa progression. Quoiqu'il en soit, sur le balcon, une grande bouffée d'être frais ouvrit une porte à son esprit sur plus de clarté, et c'est d'un pas dansant et en marmonant les paroles de la dernière chanson, que Lilibeth rejoignait son amie sur la rambarde. Comment est-ce que tu sais quand tu es amoureuse de quelqu’un ? Il sembla à Lilibeth détecter une profonde morosité, ou était-ce son propre abattement en réaction à la question qui influençait son jugement ? — Comment pourrais-je le savoir ? Répondit-elle sans véhémence tout en s'appuyant sur la rembarde. Ma vie commence à trente ans. Elle soupira longuement, son esprit quelque peu embrumé recherchait une réponse raisonnable, et Lilibeth puisa dans le souvenir de tous les romans à l'eau de rose qu'elle avait lu. Biensûr, elle savait que la romance telle que décrite dans les livres n'était pas le reflet de la réalité. Les auteurs décrivaient ce que chacun avaient envie de lire : tout ce qui était fantastique et que l'on aimerait bien qui nous arrive, histoire d'être extirpé de la plate routine dans laquelle nous vivons. — Je suppose, parla-t-elle doucement en prononçant chaque syllable distinctement, qu'il n'y a pas de réponse exacte. Il y a tant de façon d'aimer possible. Je crois que la véritable question serait : comment sait-on si on aime correctement ? Sans pulsion passionnelle qui nous force à nous oublier, sans s'enliser dans une relation toxique parce que nos traumas nous forcent à rester embourber, sans perdurer dans une relation platonique parce qu'on nous conditionne à l'amour pour toujours... j'ai lu, une fois, que pour aimer les autres, il fallait d'abord s'aimer soi-même. A nouveau, elle soupira, et sa tête retomba sur son coude allongé sur la rambarde. Au-dessus d'elle, joignant tous les horizons, un océan étoilé s'étendait comme une mystérieuse couverture protectrice. La voie lactée percait cette immensité comme l'écume de vagues perdues. — Tu penses toujours à Elle ?
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Lyllyah Sody
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Mar 5 Sep - 14:05
Petits chevaux de feu
Août 2021
Accrochée à la rambarde, je pris une profonde inspiration en profitant de l’air frais. Dans mon dos, j’essayais d’oublier les vibrations qui émanaient de la salle des fêtes dont l’écho résonnait encore sur le balcon. Étrangement, la présence de Lilibeth qui m’avait suivi avait eu un effet apaisant. Alors que je lui posais une question idiote, je fermais les paupières en faisant mon possible pour repousser le tintement strident qui camouflait le son de sa voix, comme si je l’entendais sous l’eau. Habituée à garder mon sang-froid, ou à le récupérer en un temps record suite à mes entraînements militaires, il me fallut quelques secondes pour retrouver mes moyens, et quelques secondes encore pour que le sifflement diminue. Enfin, la voix de Lilibeth me parvint convenablement, juste assez pour capter une phrase qui me fit froncer les sourcils. Je la regardais, intriguée. Pourquoi disait-elle que sa vie avait commencé à trente ans ? Alors que je la contemplais de la tête au pied, je réalisais que, malgré notre bonne entente et notre week-end dans cet hôtel de luxe, nous connaissions bien peu de choses l’une de l’autre, comme si nos jardins secrets étaient trop vastes et trop jonchés de ronces. Était-ce recommandé d’en demander davantage sur le passé de quelqu’un sans lui tirer les vers du nez ? Avec ironie, je réalisais que je ne savais pas comment faire connaissance avec quelqu’un autrement qu’en le torturant. J’eus un sourire triste à cette pensée.
— Que de sages paroles pour quelqu’un qui prétend commencer à vivre depuis ses trente ans seulement.
Pourtant, je réfléchissais à ses paroles avec parcimonie, mais il me faudrait le temps de les traiter. Je n’étais pas habituée à réfléchir à ce point aux relations sociales, c’était quelque chose de complètement nouveau pour moi, trop habituée à me retrouver seule depuis l’enfance. Sa dernière question m’arracha une petite grimace, lèvres pincées et retroussées. Je me retrouvais dos au mur sans aucune issue d’échappatoire. J’aurai préféré m’en tirer avec une pirouette, en rire et changer de sujet, mais quelque chose me soufflait qu’il me fallait faire face. Je reculais le corps en étendant mes bras toujours accrochés à la barrière et je poussais un long soupir rageur.
— Maaaah… C’est vexant de la constater, mais, oui, je pense toujours à elle.
Comme dit l’adage, court, mais intense. C’était une excellente définition de ma relation passée. Courte, mais intense, au point que je ne parvenais pas à l’oublier, que son visage me traversait les pensées chaque matin au lever et chaque soir au coucher. Sans prétendre les collectionner, mes autres relations n’étaient pas aussi envahissantes, alors pourquoi elle l’était ? Je me redressais.
— C’était la première fois que je me sentais… libre d’être moi-même, tu vois ? Je ne lui avais pas révélé grand-chose de moi, mais j’avais la sensation qu’elle me connaissait d’un simple coup d’œil, s’était déstabilisant… un peu… magnétique, tu vois ?
Je m’accoudais à la rambarde en observant les lumières de la ville, centaines de lucioles qui défilaient devant nous sans se préoccuper de notre conversation. Des mèches de cheveux orange frémirent sous le vent frais des hauteurs de l’immeuble où nous nous trouvions.
—Si j’en crois ta définition… je pense, que j’étais amoureuse d’elle. Mais putain, c’est bizarre à dire !
Gênée, je me massais la nuque en étouffant un petit rire.
— J’imagine que ça passera, avec du temps, mais en attendant, c’est chiant. Je me tournais vers elle. Qui est-ce qui t’as appris tout ça ?
Lilibeth avait-elle un grand manitou caché ? Pour la première fois depuis elle j’avais le désir d’en apprendre plus sur quelqu’un. Alors j’essayais, à tâtons, maladroitement.
— Pourquoi est-ce que tu as dit que ta vie a commencé à trente ans ? C’est un peu triste, non ?
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Lilibeth S. Barjow
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Jeu 7 Sep - 21:18
Sous les sunlights des Lillis
feat Lyllyah Sody
La joue écrasée contre la main, coude sur la rembarde, Lilibeth observait l'obscurité qui s'étendait devant et au-dessus d'elles. Les lumières de la ville scintillaient de milles couleurs sans arriver à arracher la sombre allure de la nuit tombée sur le béton. Un élan de compassion écrasa les entrailles de la jeune femme tandis que son amie lui livrait, non sans peine, les sentiments éprouvés pour son ex-petite amie. Dans sa courte existence, Lilibeth n'avait jamais été amoureuse au sens propre du terme. Les bégins, les passions impulsives et autres désignés crush ne comptaient pas. Si, à proprement parlé, « elle ne voyait pas », aussi pouvait-elle développer une certaine empathie, doublée de compréhension grâce aux explications de Lyllyah. Au moins comprenait-elle, non sans mal, que Lyllyah parvenait avec mal à oublier... comment s'appelait-elle déjà ? Lilibeth, grâce à sa mémoire de poisson rouge, zappait complètement son prénom. — Je crois que je vois, finit-elle par dire, la voix marqué seulement par une brève hésitation. Que fallait-il faire dans ces cas-là ? Sortir une phrase bateau dans l'intention de la réconforter en sachant pertinemment que cela ne serait que de la politesse et que les mots ne serviraient à rien ? Lui décocher trois tapes dans le dos, là, là, chagrin, chagrin, prière, there there, ne t'inquiète pas je suis là ? Non, résolument non. Lilibeth se refusait aux piètres mots banals pour réconforter son ami. Puisqu'aucun mot proprement réconfortant semblaient ne pas exister, la jeune femme se contenta de soupirer, se pencha pour appuyer son menton sur la rembarde gelée, quand Lyllyah finit par lui poser une question. Lilibeth commença par hausser les épaules, ce qui lui fit claquer des dents sur la barrière de métal. En vérité, elle avait appris tout ça dans les livres. Les romans à l'eau de rose, s'ils se paraient d'histoire fleurs bleus, regorgeaient souvent de morales parfois pas si bête que ça. Alors qu'elle s'apprêtait à répondre qu'elle lisait lorsqu'elle s'ennuyait, Lyllyah lui posa la question fatidique. Après tout, c'était de sa faute. Via l'alcool et la sincérité, Lilibeth elle-même avait prononcé ces paroles remplies de vérités : ma vie a commencé à trente ans. Le désir d'avouer la vérité, rien que la vérité, grandissait tel un désir ardent, aidé peut-être par le cocktail mortel de la barmaid. Pouvait-elle vraiment lui dire la vérité ? A l'heure où les tensions entre les deux mondes atteignaient leur comble, Lilibeth, qui vivait depuis trente ans dans le mensonge, pouvait-elle enfin se résigner à la vérité ? Et si sa récente amitié avec Lyllyah volait en éclat ? Lilibeth ne le supporterait pas. Dans la salle des fêtes, le registre de musique changea. On entendit des guitares, la voix d'un homme à laquelle répondit une femme. Lilibeth connaissait cette chanson. Lentement, elle fredonna l'air. Le temps semblait s'être arrêté alors qu'elle se sentait incapable de prendre une décision, tout en s'accablant d'être aussi mésirable de ne pas y arriver. L'hésitation, à l'évidence, était un sentiment ravageur. Un nouveau couplet s'entama alors que le courage de Lili fléchissait :
Je n'attends pas de toi que tu sois la même Je n'attends pas de toi que tu me comprennes Mais seulement que tu m'aimes Pour ce que je suis
C'était vrai. Tellement vrai. Le coeur de Lili se guinda d'un courage nouveau. Elle en avait eu assez de vivre enfermé sous la joug de son paternel, elle en avait assez de vivre dans le mensonge. — En février dernier je me suis enfuis du manoir familial, déclara-t-elle subitement avec courage mais la gorge et la langue en feu. Lyllyah, j'ai quelque chose à t'avouer, mais j'ai peur que tu me détestes. Lilibeth pivota pour faire face à Lylly en faisant craquer les os de ses doigts maigrichons. Quelque part, la chanson touchait à sa fin.
Quand je doute, quand je tombe Et quand la route est trop longue Quand parfois je ne suis pas Ce que tu attends de moi Que veux-tu qu'on y fasse? Qu'aurais-tu fait à ma place?
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Lyllyah Sody
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Jeu 14 Sep - 14:01
Petits chevaux de feu
Août 2021
Il y avait quelque chose de plaisant à se retrouver ici, au sommet du monde à contempler ces centaines de lumières mouvantes. Toutes, sans exception, étaient indifférentes à la conversation que nous avions, Lilibeth et moi, sur ce balcon. En témoignaient les étoiles. A croire que les conditions idéales étaient réunies pour se confier puisque je le faisais comme jamais auparavant. Je confiais ma surdité et mes problèmes de cœur. Si problèmes était le bon terme. J’ignorais à quoi cela correspondait, à quelle émotion ou quelle sensation, je reconnaissais juste que ce n’était pas agréable. Je m’étais fichue dans un sacré guêpier avec cette file et je voulais en sortir. Mais, une petite voix au fond de moi murmurait que ça n’allait pas être facile, et hélas, ce n’étaient pas mes acouphènes. J’aurai préféré que ce soit eux qui me le disent plutôt que mon instinct aiguisé. Une chose était certaine : plus jamais je n’offrirais mes émotions aussi facilement à quelqu’un. Elle les avait jetées et ignorées. Sans doute que c’était le jeu, le deal, la chose qui rendait l’amour aussi insaisissable et inexplicable. Je me sentais comme une adolescente qui aurait reçu son premier râteau, et en l’état, c’était un peu le cas. Sauf que l’adolescente avait bientôt trente ans. L’écart qui me séparait du reste du monde, de la normalité des gens, ne fit que s’agrandir, pour autant, avec Lilibeth, je me sentais en bonne compagnie. Comme si nous étions ensemble de l’autre côté, mais pour des raisons différentes.
Alors, quand elle me confia que sa vie avait commencé à trente ans, j’avais additionné les quelques indices ensemble. Voilà plusieurs mois que j’avais fait la connaissance de Lilibeth et que j’avais toujours apprécié la candeur qu’elle dégageait. Une innocence que j’avais perdue bien trop tôt et qui me manquait parfois. Au fur et à mesure de nos rencontres, elle avait lâché quelques paroles étranges, comme le fait de vivre avec son frère, qu’elle avait peu d’amis et qu’elle connaissait mal l’environnement qui l’entourait. J’avais mis ça sur le fait d’une certaine maladresse. Mais, peut-être était-ce autre chose ?
Je levais le nez pour observer quelques rares étoiles. Les lumières de la ville en dissimulaient la plupart. Depuis mon arrivée en Angleterre, je n’avais que rarement eu l’occasion de contempler le ciel étoilé, car je ne quittais pour ainsi dire jamais l’agglomération de Londres. En Suisse, il était aisé de quitter les villes, et une fois en campagne, la voute céleste se révélait de tout son éclat. Peut-être que durant ma prochaine permission, je partirais en randonnée avec Lullaby et Radar, ça nous ferait du bien à tous les trois, et nous pourrions observer les étoiles sans nous lasser. Dans mon silence, je ne me rendais pas compte que je laissais le temps à Lilibeth de rassembler son courage pour un aveu dont je n’avais même pas conscience. À dire vrai, je portais même qu’une faible attention à la chanson qui passait dans la salle de fête que nous avions quitté plusieurs minutes auparavant. Alors, quand la voix de Lilibeth me tira de mes songes, je baissais le menton pour la regarder en haussant un sourcil, surprise par sa confidence. Je l’avais toujours connue douce, rêveuse et docile, je la voyais mal s’enfuir d’un quelconque endroit. Ce fut soudain limpide. Je fronçais les sourcils. Dans quel endroit de terreur avait-elle vécu pour en venir à une telle extrémité que fut la fuite ?
Mille et un scénarios fusèrent dans mon esprit. L’avait-on battue ? L’avait-on empêché de sortir ne serait-ce qu’un cheveu durant toute son enfance ? Surtout, à quels motifs ? Une idée, saugrenue, m’étreignit le cœur et m’obligea à fermer les poings. Je refusais de céder à la panique ou à la colère avant qu’elle n’ait dit quoique ce soit, alors, je me concentrais sur ma respiration pour qu’elle reste calme malgré la boule qui se formait dans ma gorge et m’empêchait d’avaler convenablement ma salive. Dans une tentative de rendre l’atmosphère plus légère, je me permettais une plaisanterie.
— Bah, pourquoi je te détesterais ? Tu n’es pas une sorcière ! Dis-moi tout. sans crainte, vas-y.
Je souris. Le ton avenant, mon attitude était calme et détendue. J’attendais pourtant nerveusement que la vérité éclate, quitte à me faire éclater en morceaux. L’épée de Damoclès brandie au-dessus de ma tête n’avait jamais été aussi menaçante.
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Sam 23 Sep - 15:30
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La mâchoire de Lilibeth se crispa. L'air détendu que prenait Lyllyah avait quelque chose de... menaçant. Pire qu'une épée de Damoclès, la douche froide qu'elle s'était prise aux dernières paroles de son amie l'avait glacé jusqu'aux os, si bien que Lili se sentit aussi fragile qu'une flaque verglacée qu'une simple pression suffirait à briser. L'atmosphère estivale devint soudainement lourde, chargée de chaleurs, dénuée d'air, prêt à l'étouffer. Quelle attitude devait-elle adopter ? Feindre un mensonge ? Après tout, Lyllyah était une ninja, elle pourrait la mettre chaos en deux temps trois mouvements, voire seulement deux, au vu du petit gabarit de Lili. Mentir pour retomber sur ses pattes, reculer dans le mensonge qu'elle tentait, désespérément d'abandonner ? Pourtant, éviter le drame, les effusions de violence et de perdre son amie s'avérait une option attrayante. Une petite voix intérieure lui glissait doucement à l'oreille l'animosité que Lyllyah ressentait à l'égard des sorciers. Sa grosse naïveté intimait à sa raison que les points de vue se changent, rien n'était immuable, le concept linéaire appartenait aux imbéciles. Pourtant la peur grandissait, au point que Lilibeth fut incapable d'en maîtriser son expression faciale et corporelle, ce malaise plus révélateur que jamais. — Lyllyah, parvint-elle à articuler difficilement. Mais le courage, indéniablement, lui manquait. Tout ce dont Rory l'avait prémuni, prévenu, priée de ne pas faire était entrain d'arriver. Après son cafouillage, Lilibeth lança un regard en arrière, vers la baie vitrée ouverte sur la salle de restauration. À travers la foule amassée sur la piste de danse, les lumières colorées traversant l'espace, Lili y voyait sa seule option de sortie. Fuire ou mentir ? Dire la vérité était-ce vraiment une option ? Avait-elle véritablement le pouvoir de fuir ? Désœuvrées, des larmes roulèrent sur ses joues, qu'elle était bien incapable de retenir. — Et alors ? Finit-elle par dire. Qu'est-ce que cela pourrait bien faire ? Tu n'aimes pas les sorciers ? Tu «les» crois dangereux parce qu'ils sont différents.
Elle parlait d'une voix sourde, le tremblement de sa lèvre inférieure trahissait sa peine mélangée à son désarroi. Ou peut-être était-ce de la résignation ? Lilibeth s'était enfui du manoir pour vivre libre, non pas pour s'emprisonner dans des mensonges. Elle ne laissa finalement pas Lyllyah prendre la parole, reprenant un temps soit contenance, bien que son apitoiement la rendait misérable. — Les sorciers ne sont ni plus ni moins que des moldus avec une baguette. Les gens comme mon père font du mal aux autres, sorciers et non-magique confondus, mais tout le monde n'est pas comme ça. Elle songeait à l'ordre du phénix qui se battait depuis de nombreuses années. Elle pensait aux personnes comme son frère qui avaient tant souffert de s'émanciper du modèle familial qu'on leur imposait, suggérant de haïr son prochain, pourvu qu'il soit différent. Soudain la musique répartie de plus belle. Les fêtards acclamèrent avec beaucoup d'enthousiasme ce regain d'énergie musical. Lilibeth, elle, sursauta. Elle toisait Lyllyah, relevant chacune de ses réactions. Son téléphone portable était resté dans sa chambre. Dans sa poitrine, son coeur battait à tout rompre. Plus que jamais, elle souhaitait que son amitié avec Lyllyah n'en restât pas là.
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Jeu 28 Sep - 15:27
Petits chevaux de feu
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Un vent glacial me souffla sur la nuque à l’énonciation de mon prénom. En voyant les larmes rouler sur les joues rebondies de Lilibeth, mon premier réflexe fut de m’avancer pour la prendre dans mes bras et la consoler. Je restais plantée sur place. Se pourrait-il qu’elle m’ait mené en bateau pendant tout ce temps ? Se pourrait-il qu’elle fasse partie de ceux que je chassais pour rendre le monde meilleur ? Après les doutes qui s’étaient insinués en moi comme une dizaine de petites aiguilles, Rosebury avait mit son grain de sel, et maintenant Lilibeth. Ils s’étaient ligués contre moi ou quoi ? Je fermais les poings en sentant poindre la colère au fond de mes entrailles. Puis, je me rappelais que je pouvais souffler Lilibeth d’un revers de main. Et je n’étais pas de ceux qui abusent de leur pouvoir, contrairement aux sorciers. Mes acouphènes s’intensifièrent alors que la révélation à demi-mot tomba. C’était comme si une seconde explosion m’avait soufflée. Pourtant, je ne chancelais pas. Je ne bougeais pas. Je me contentais de fixer Lilibeth et son air misérable, son corps qui criait la fuite par tous les pores, d’une œillade nouvelle. Si le reflet gris de mes yeux avait toujours été doux pour elle, il disparut pour ne laisser plus qu’une certaine forme de distance froide, presque cruelle. Les muscles de ma mâchoire se crispèrent, trahissant mon combat interne. Et maintenant, que devais-je faire ?
Si d’ordinaire mes acouphènes prenaient toute la place, ce soir, ils me trompaient. Ils avaient beau tinter comme jamais, je captais encore les paroles de Lilibeth qui prêchait pour la sainte parole que tous les sorciers n’étaient pas des monstres. Comme si les terroristes étaient des saints ! Je croyais entendre Rosebury. Pour éviter de la fusiller du regard, je détournais le visage vers le vide dans lequel j’avais subitement envie de me jeter. Les phalanges de mes mains agrippées à la rambarde blanchirent. Ma voix détachée avait perdu toutes sonorités colorées.
— Je ne déteste pas les sorciers. Ils m’indiffèrent.
Putain, Sody, c’est tout ce que tu as trouvé à répondre, là, comme ça ?
Elle a bug. Il y a un court-circuit. Erreur 404. Il faut reboot le système. On devrait changer de trajectoire. Quand est-ce qu’on mange ?
Ironie du sort ? Si Lilibeth s’était exposée en toute vérité, je lui répondais avec tout autant de vérité. La crue. La nue. Contrairement à la plupart des membres du Blood Circle, je ne nourrissais aucun ressentiment pour les sorciers. Ils m’indifféraient au point qu’ils pourraient vivre ou mourir que je n’en avais rien à foutre. Ce n’était pas leur existence que je remettais en question. Sans détourner mon regard des lumières de la ville, persuadée qu’elles m’aidaient à ne pas lui sauter au cou, je continuais. Ma voix tremblait, trahissant le trouble de ces révélations.
— Je ne les crois pas dangereux. Ils sont dangereux, Lilibeth. Putain, tu le sais très bien puisque tu dis que ton père le fait !
Je pris une profonde inspiration pour ne pas me laisser emporter par la colère. De mes doigts tatoués, je me massais les paupières ont songeant à tous les moments que j’avais partagés avec Lilibeth. Moi qui avais cru qu’elle était une jeune femme sans magie qu’il fallait protéger ! Elle s’était bien foutue de ma gueule. Je détestais les mensonges.
— Les sorciers sont une menace parce qu’ils possèdent ces baguettes ! Les dégâts qu’ils font envers ceux qui n’ont pas de pouvoirs magiques sont désastreux ! Et je ne peux pas laisser faire ça.
Les derniers mots que je prononçais furent sans appel. Je ne permettrais pas l’injustice, et ça, Lilibeth le savait bien, parce que je m’étais révélée à elle sans artifice. Elle connaissait mon sens de la justice et ce désir profond de défendre ceux qui ne pouvaient le faire. Je manquais d’air. Nouvelle inspiration. Sans crier gare, je frappai la rambarde d’un coup de poing rageur. Je me renvoyais attaquer cette sorcière, l’emmener, la questionner et la torturer. Et j’enrageais parce qu’il m’était impensable d’agir de la sorte avec Lilibeth. Si elle était misérable, je l’étais autant qu’elle.
— Putain !
Les pensées et les émotions défilèrent à une telle vitesse dans ma tête que cela me flanqua le tournis. Je me cramponnais à ma chevelure de feu comme si je cherchais à m’ancrer dans une vérité qui venait de m’être dérobée. En proie aux doutes et à la colère, je ne m’entendais plus penser. La musique dans notre dos n’existait plus. Même mes acouphènes firent silence à présent. Plongée dans le silence de la confusion, je ne m’entendais plus penser. Quelle ironie. Mais, je devais me rendre à l’évidence. Une évidence qui me faisait mal au cul mais que je devais admettre.
— Je ne te ferai pas de mal.
Ça m’arrachait la bouche de le lui avouer. Elle pourrait très bien dégainer sa baguette et me réduire en cendre en une fraction de seconde, moi, je ne serai pas capable de le faire. Parce que Lilibeth était de ceux qui m’avaient ouvert le cœur. Je m’étais ramollie, et ma conversation avec Rosebury me revint en mémoire. Malgré mes efforts, impossible de retrouver mon calme. Alors je tournais en rond comme un lion en cage, à grommeler, gronder et jurer.
— Putain, pas toi… merde !
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Ven 6 Oct - 22:22
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Ils explosèrent, ces pleurs qu'elle ne contenait plus. La réaction de Lyllyah transperçait son être de lames aussi affinées que des aiguilles. Les joues inondées, Lilibeth esquissa un mouvement de recul, instinctif. Son visage, lamentablement déformé, se parcourait de point douloureux tant ses muscles faciaux se crispaient. À mesure que son amie — Lyllyah ? - parlait, elle désapprouvait d'un mouvement furtif du menton.
— Ne dis pas de bêtises ! pleura-t-elle, d'une voix plus forte qu'elle ne l'aurait voulu. Depuis la nuit des temps les moldus torturent et s'entretuent. C'est bien la preuve que l'humanité sorcière et non-magique ne vaut pas mieux l'une que l'autre. J'ai entendu, dans votre télévision, que des enfants, des femmes et qui sais-je d'autre, étaient séquestrés au point de développer de l'amour pour leurs bourreaux. J'ai vu, tout ce que vous faisiez, insista-t-elle en pointant son index osseux dans la direction de Lyllyah, votre humanité ne vaut pas mieux que...
Elle s'apprêtait à employer comme désignation « la nôtre » mais se ravisa.
— ... que celle des sorciers !
Lilibeth enfouit son visage dans ses mains. Je te ne ferai pas de mal. Elle n'avait plus l'intention de fuir, de toute façon. Après l'enfermement, elle ne voulait pas faire de « la fugue » le nouveau pilier de son existence. Les dernières paroles de Lyllyah la rassurèrent un tant soit peu. Malgré la déception, elle le savait, qui nourrissait son amie, Lyllyah démontrait qu'elle tenait à elle en se rongeant les sangs à tourner sur la terrasse comme une lionne en furie. Naïvement, Lilibeth songeait que la situation s'améliorait. Leur amitié surmonterait ce désagrément. Parce que, lorsque l'on s'aime, nous sommes plus forts que tout.
Toujours parcouru de sanglots, son mascara dégoulinant jusque dans son décolleté, Lilibeth inspira profondément pour retrouver un semblant de calme et ainsi, continuer à s'exprimer :
— Ne te mets pas en colère, s'il te plait. Je n'ai rien dit car j'avais peur. C'est la guerre, Lyllyah, chacun survit comme il le peut. Mes origines sorcières sont la seule vérité que je t'ai cachée. Mon père est un puriste, c'est pour ça qu'il m'a caché. Les sang-purs constituent un très petit pourcentage des sorciers. La plupart sont de sang mêlé ou de naissance non-magique. Qu'aurais-tu fait si demain ton enfant naissait magique ? Tu l'aurais livré à ces tordus du Blood Circle sous prétexte qu'il pourrait, à l'avenir, tenir une baguette ? Ou bien l'aurais-tu éduqué pour qu'ils soient bon et juste, comme n'importe quel autre enfant ? On ne compte plus le nombre d'enfant, à Poudlard, livrés par leur parents non-magiques, rejetés et torturés. Tu peux voir la magie comme un danger, mais je refuse d'entendre que les moldus sont de meilleurs êtres humains que les sorciers. Ils sont absolument pareils. C'est la même souche. C'est la même base. La même racine pourrit. Un arbre grandit avec la technologie et l'autre arbre avec de la magie.
Finalement, elle haussa les épaules. Qu'allait-il advenir de leur amitié ? Lilibeth craignait le pire.
— Est-ce que tu vas me rejeter ? Demanda-t-elle après un moment d'une petite voix étouffée. Est-ce que toi aussi tu vas me rejeter pour ce que je ne suis pas ?
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Dim 15 Oct - 11:25
Petits chevaux de feu
Août 2021
Je tournais en rond comme un lion en cage, les bras agités de spasmes dans une vaine tentative d’évacuer la colère et la souffrance que je ressentais en ce moment même. Jamais je n’avais menti à qui que ce soit. On pouvait m’accuser de bien des torts, mais jamais de mensonge, et moi, j’avais la sensation d’être entourée de menteurs invétérés. J’en étais même venue à me demander si mon ex n’avait pas rompu avec moi parce qu’elle était une sorcière. Ah, si je remettais la main sur elle… ! J’entendais ce que me disait Lilibeth, mais je ne parvenais pas à le comprendre. C’était comme si mon cerveau s’était arrêté, je ne parvenais plus à penser et mon sang-froid professionnel était un peu plus balayé chaque seconde. Plus je restais ici et plus je m’enflammais. J’aurais voulu hurler. Trop obtus, trop choquée, je n’étais pas capable d’abonder dans le sens de la sorcière.
Et pourtant… Tu sais au fond de toi… Qu’elle a raison. Mais sans cette cruauté humaine… Tu serais au chômage. Aucune raison de vivre. Aucune. Même pour manger ?
— Mais au moins, nous, on se bat à armes égales ! fulminais-je plus que ce que j’imaginais. Avec nos moyens terrestres, avec notre technologie ! On ne peut pas… se rendre invisible, voler sans avions, manipuler l’esprit des gens avec de la sorcellerie ou faire appel à des créatures volantes mortelles pour terrasser nos ennemis.
T’es sûre ? Archi sûre ? N’y aurait-il pas un fond de mauvaise foi ?
Je hurlais contre mes voix en frappant du pied.
— La ferme !
Ma ronde interrompue, je lançais un regard assassin à Lilibeth tandis que, paradoxalement, mon cœur s’ouvrit en deux en voyant ses larmes inonder ses joues. Avait-elle pris mon ordre pour elle ? Évidemment que oui, elle n’entendait pas mes voix. Elle n’entendait pas tous les jours, à chaque seconde, ce tintement qui me vrillait le cerveau. En ce moment, il était même broyé. C’était comme lors de mes entraînements à la torture. Mon cerveau s’était débranché. Je n’entendais plus que le sifflement strident de mes tympans percés, et je me concentrais uniquement là-dessus. Tout ce qu’on pouvait me faire subir physiquement ne m’atteindrait plus. Ce n’était qu’une douleur supplémentaire, voilà tout. Rien d’insurmontable. Alors, pourquoi est-ce que je sentais mon âme glisser inexorablement dans les abimes ? Pourquoi je perdais pied ? Pourquoi ma lumière se faisait happer par la révélation de Lilibeth ?
Cœur tendre. Ah, la faible ! N’importe quoi. Ce n’est pas pour ça que tu t’es entraînée. Tant d’années à la poubelle.
— Ne me fait pas un sermon sur ce qu’est la guerre ! Je plantais mes yeux gris dans les siens. Je pense le savoir mieux que toi. Oui, je suis en colère ! Je suis en colère d’être entourée de menteurs, de gens qui me cachent la vérité et qui profitent de ma gentillesse ! Et je suis en colère contre moi d’être aussi…
Incapable de trouver le mot adéquat, car je n’étais pas du genre à me rabaisser, je grognais de frustration et me remis à tourner en rond. Les enfants. Les paroles de Lilibeth me tournèrent dans la tête comme un million d’aiguilles qui s’insinuaient sous ma peau. J’avais entendu parler des enfants torturés par le Blood Circle mais je ne l’avais jamais cru. Je n’avais jamais vérifié les faits. Mais Lilibeth en parlait, et Rosebury l’avait fait avant elle. Le côté enfant de mon être, celui qui avait refusé de grandir, souffrait de ces informations. Je les avais toujours écartées en refusant de croire que le Blood Circle en arriverait à de telles extrémités, et pourtant… je commençais à me faire la réflexion que je devais vérifier cette affaire. Ma confiance en la cause du Blood Circle déjà bien entamée, ce serait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase. Torturer mes ennemis ne m’avaient jamais posé de problème, mais torturer des enfants, ça, s’était inacceptables, qu’ils soient sorciers ou non n’y changeait rien. Je me mordais la lèvre pour m’empêcher de répondre avec trop de véhémence à Lilibeth.
— La magie est dangereuse Lilibeth ! Autant que le sont nos AK47 ! Autant que nos tanks et vos dragons ou autres… trucs !
Ma gorge se noua. Je voulais me battre pour une cause. Pour protéger les innocents, pour défendre ceux qui ne pouvaient pas le faire tout seul. Tout ce pour quoi je me battais depuis bientôt un an, et par extension, ce qui me faisait vivre depuis mon enfance, était en train de s’écrouler comme un véritable château de cartes. Je me pinçais l’arête du nez en refusant de me laisser aller. Une grande inspiration me permit de retrouver contenance avant que la sentence ne tombe.
— J’en sais rien, Lilibeth, il est trop tôt pour le dire. Je ne sais pas ce que je veux, ou ne veux pas. Je ne peux pas te dire ce que je vais faire ou non.
Les bras croisés et les épaules voutés, je montrais que je refusais tout dialogue. Je n’étais pas prête.
— Je crois que ça vaut mieux pour nous deux que je retourne à Londres.
Sans attendre de réponse, je me dirigeais vers elle, parce que la sortie, ou l’entrée de la fête, se trouvait derrière elle. Me fondre dans la foule. Récupérer mes affaires que je n’avais pas étalées par habitude. Partir. Disparaître.
PRETTYGIRL
I'm insane
I lost myself. My mental health ☽ I turned into a killer. I'll cry you a river. Down the drain. Are you entertained?.
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Lilibeth S. Barjow
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Lun 23 Oct - 10:24
Sous les sunlights des Lillis
feat Lyllyah Sody
Lyllyah fulminait, tournoyant sur la terrasse comme une lionne en cage. Une lionne enragée. L'argumentation de Lilibeth s'écroula comme un château de cartes, ses épaules s'affaissaient de capitulation, manquant de faire flancher ses genoux pour la laisser s'écrouler à terre. Une once de courage, une faible lueur, un scintillement timide, l'étincelle de tout ce qui lui restait d'espoir, provoqua une fébrile décharge électrique pour que Lilibeth se défendît. Son thorax se déploya, son menton se leva, ses lèvres tremblantes s'entrouvrir. La ferme. Pour mieux se refermer. Une ombre plana, comme un nuage annonçant la pluie. Lilibeth conserva le silence, baissant la tête sur le carrelage du balcon. Avant de gagner sa liberté, Lilibeth ne possédait rien. Maintenant qu'elle était libre, elle découvrait ce qu'était de posséder quelque chose de précieux et de cruellement le perdre. C'était encore plus douloureux que d'être démuni. D'avoir dit la vérité, Lilibeth ne savait même plus si c'était la meilleure des solutions ou pas. En cet instant, plus rien ne comptait. Et quand Lyllyah répondit qu'elle ne savait pas ce qu'il allait advenir de leur amitié, le coup de grâce s'abattit sur la jeune femme. Dans sa poitrine, chaque palpitement de son coeur la faisait souffrir. Vivement, elle releva les yeux lorsque Lyllyah annonça préférer écourter leur week-end. La rouquine passa près d'elle pour quitter le balcon. Il suffisait d'un geste pour la retenir, un geste que Lilibeth craignait de réaliser. Ses bras, croiser derrière son dos sous l'écroulement de ses épaules la démangeait. Lyllyah la croisa. Lilibeth prit une profonde inspiration, comme si elle allait dire quelque chose, puis son expiration s'affaissa en même temps que son courage. Elle laissait Lyllyah partir. C'était tout son être qu'elle sentait se ratatiner. Dans la salle de fête, un karaoké s'improvisait. Les paroles fusaient de voix enraillées, les mélodies atrocement brisées. Mais les chanteurs y mettaient toutes leurs âmes, leurs âmes alcoolisées, probablement :
À quoi bon ? À quoi bon vivre sur cette terre ? À quoi bon et pour quoi faire ? À quoi bon ?
Lilibeth ne connaissait pas la chanson. Elle se boucha les oreilles, appuyant ses coudes contre la rambarde. Qu'allait-elle faire ? Elle s'en voulait de ne l'avoir pas retenue. Et en même temps... elle savait qu'elle aurait regretté de l'avoir fait, ce geste aurait envenimé la situation. Une main se posa sur son bras. Lilibeth sursauta. L'espoir qu'il s'agissait de Lyllyah s'embrasa l'espace d'une seconde. Le visage de Lilibeth s'éprit de surprise en découvrant la jolie jeune femme au teint satiné, évoqué dans leurs jeux plus tôt dans la soirée, au moment où tout allait encore bien. À cette heure-là, Lyly et Lili étaient encore amies. — Tout va bien ? Lui demanda la jeune femme à la voix suave.
À quoi bon, cette pauvre vie Finir prisonnière ici À quoi bon tous les matins Il n'y a que des chagrins
— Oui, merci, mentit Lilibeth alors que son mascara coulait jusque sur son menton. La jeune femme eut un petit rire. Elle s'accouda près de Lilibeth. Apparemment, le départ de Lyllyah ne l'avait pas impressionnée et l'état déplorable du maquillage de Lilibeth, non plus. — Un problème avec ton amie ? — Il n'y a plus de problème, trancha Lilibeth d'une voix désoeuvrée. Notre week-end est écourté. Elle va rentrer à Londres.
Je reste avec seul bagage Mon cœur à vide et mon courage J'en ai rêvé, la nuit, le jour Mais je n'ai pas trouvé...
— Une chance pour moi, alors, dit la jolie jeune femme en posa sa main douce sur celle de Lilibeth. Lilibeth n'y comprenait pas grand-chose, si ce n'était qu'étrangement, elle entrevoyait un moyen de ne pas rentrer dans sa chambre.
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Sous les sunlights des Lillis (Ft Lyllyah)
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