Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Boire. Encore et toujours boire. Boire pour s’évader. Boire pour décompresser. Boire pour oublier. Boire pour revivre. Un peu. Rory buvait pour toutes ces raisons réunies. Il buvait en quantités déraisonnées. Gargantuesques. Aberrantes. Presque inquiétantes si on demandait un avis extérieur. Ce qu’il en pensait ? Occupez-vous de vos putains de miches ! Voilà ce qu’il en pensait. Non, Rory n’aimait pas qu’on puisse donner un avis sur ses actes. Il n’aimait pas non plus qu’on s’inquiète sur sa personne. Principalement car la plupart de ses faits et gestes tendaient vers une auto-destruction presque programmée au millimètre près. Pas même sa douce Lilibeth n’avait son mot à dire sur ses habitudes. On pouvait le toiser avec inquiétude, exaspération voire même colère vainement dissimulée, ça n’était pas ça qui le ferait changer. Son crédo : mêlez-vous de vos oignons !!! Guère plus original, je vous le concède. Disons plutôt que son naturel peu enclin aux grands discours poussait l’héritier des Barjow à rejeter toute forme d’aide extérieur. Soit on l’acceptait tel qu’il était, avec ses nombreux défauts et ses brefs instants sympathiques, soit on pouvait aller se faire voir chez les Grecs. J’édulcore un peu mais vous avez l’idée.
Ce soir, Rory était donc une fois de plus sorti pour écumer les bars moldus de la ville. Une vieille habitude, parce que pourquoi changer une équipe qui gagne après tout ?! Arrivé avec un taux d’alcoolémie déjà bien conséquent dans le premier établissement de boisson, quelques pincées de sa poudre noire dans les narines, Rory avait pu facilement se fondre à l’ambiance joviale qui régnait en ces lieux. Musique, chants scandés, jeux divers et variés auxquels s’adonnaient les fêtards, il y avait sa place. L’alcool coulait à flot, il en offrait, s’en faisait offrir, participait ici et là aux parties se lançant, repérant quelques demoiselles à son goût sans pour autant passer à l’acte. Ce soir il n’était pas spécialement d’humeur séductrice. Fait rare ! Il faut dire que la situation était complexe. Lilibeth vivait chez lui depuis quelques semaines à présent après sa fuite du manoir familial, il était enfoncé jusqu’au cou dans son travail de recherches pour le gouvernement en plus de celui l’attendant à la boutique et ne s’était pas remis du trauma de revoir Naya, son ex fiancée dans cet ascenseur du Ministère. Sa vie entière telle qu’il la connaissait jusque là semblait voler en éclats, le laissant au centre de tout ce fabuleux merdier, démuni et brisé mentalement.
Toute personne normalement constituée aurait tenté d’en parler à ses proches mais Rory était loin de ce que l’on peut définir de « normal ». Incapable d’aligner deux mots dès que ça devenait trop personnel, il refusait de montrer à Abigail ses états d’âmes alors qu’elle était en pleins préparatifs de mariage, avec Harper c’était toujours très tendu, il ne voyait Anjelica que pour boire et faire la fête, il n’embêtait pas Silas avec ce genre de considérations, sa relation avec Lexi était encore un peu crispée depuis qu’elle avait évoqué Lili dans l’arrière boutique et ses autres connaissances n’avaient même pas accès au dixième de la merde qui envahissait sa vie. Sans compter qu’il aurait fallu faire subir une lobotomie au jeune sorcier pour qu’il ose verbaliser ce qui n’allait pas et le tourmentait autant. Autant dire que ça serait pas demain la veille quoi… A la place Rory se réfugiait dans la boisson. Un comportement peu constructif, destructeur, problématique mais libérateur. Rien d’étonnant dans le fait de le voir sortir seul, entouré d’étrangers avec qui il était plus simple de sympathiser tout en affichant un masque d’homme joyeux et sociable.
Un bar. Deux bars. Trois bars. Ce fut dans le quatrième bar que la situation dégénéra. L’alcool ingurgité commençait à atteindre des quantités folles, presque dangereuses. Quelqu’un qui n’avait pas l’habitude de boire ou de petite constitution serait déjà dans un état léthargique. Chez Rory, des quantités de la sorte impliquaient une recrudescence de son agressivité. Tout était un potentiel déclencheur de toute cette rage interne qu’il gardait au plus profond de lui. Celle-là même qui le torturait au quotidien ne demandant qu’à s’exprimer d’une façon ou d’une autre. Ce soir ça serait grâce à l’alcool et la drogue sorcière. Ce soir ça serait ce groupe de business men de la City avec leurs beaux costumes, leurs airs moqueurs ou suffisants et cette arrogance dans la moindre de leurs paroles. Si Rory était sorti en simple jean sombre et pull gris, même quand il portait son costume il n’estimait pas être aussi imbuvable que ces fils à papa insolents aux pieds desquels le monde devait se prosterner. Ils constituaient la cible toute désignée, presque évidante, suppliant qu’on vienne enfin les remettre à leur place. Ils n’avaient rien fait d’autre que d’exister pour déclencher son courroux.
Le regard sombre, la mâchoire crispée, les poings serrés aux phalanges blanchies par la rage, Rory passa à l’acte après avoir avalé d’une traite la fin de sa pinte. Son poing s’abattît lourdement contre le visage d’un des cinq hommes du groupe. Sous l’impact, ce dernier tituba en arrière, renversant au passage son verre sur son camarade de droite, rattrapé de justesse par celui de gauche. Face au choc et à l’incompréhension, une seconde de latence suffit avant que les hostilités ne débutent. Il esquiva un premier coup porté sur sa droite, envoyant son poing dans la poitrine de celui sur sa gauche pour porter son genoux dans les valseuses du second assaillant avant de le pousser violemment au sol. Le voisin de droite de sa première victime toujours occupé avec son ami, Rory se chargea du prochain volontaire. Évitant son poing lancé dans sa direction, le sorcier s’était saisi du poignet de ce dernier qu’il fit vriller dans un craquement sonore terrible. Accompagné du cri de douleur de sa victime, Rory l’attira à lui avant de lui asséner un coup de tête puissant. Le front blessé dans la procédure, ça n’était pas ça qui l’arrêterait. Légèrement sonné, ce fut à cet instant qu’il se prit son premier coup dans les côtes, lui extirpant une grimace de douleur. Un second atteignit son rein gauche avant qu’il ne frappa l’assaillant dans la glotte. Tout s’était passé vite, si vite que les vigiles intervenaient à peine, séparant les deux partis pour traîner Rory à l’extérieur. Bien évidemment il n’était pas de cet avis, jouant des coudes et hurlant une flopée d’insultes au groupe d’hommes qu’il fallait également retenir. Le vigile jeta le sorcier dehors et dans ce geste peu délicat, Rory bouscula une jeune femme qui s’apprêtait à entrer dans le bar. L’air agressif, il la toisa avant de la reconnaître. Ses sourcils se froncèrent alors qu’il demandait. « Eliza ? Qu’est-ce que… ? Fuck ! » Maugréa-t-il sans pouvoir finir une simple question. Il entendait déjà les hommes arriver. Ils l’avaient vu avec elle et vu leur niveau d’intelligence, il y avait fort à parier qu’ils l’emmerdent pour si peu. Rory l’entraîna avec lui en courant dans les ruelles de Londres, prenant des rues parallèles, rebroussant chemin par endroits avant de finalement s’arrêter dans une petite rue plus calme où il pourrait facilement guetter l’arrivée éventuelle des hommes au col blanc. ️ 2981 12289 0
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Mar 5 Juil - 17:25
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Eliza avait eu une semaine difficile. Elle avait dû gérer des problèmes avec sa galerie d’art et elle commençait sérieusement à se demander si elle serait aussi rentable que celle qu’elle avait à New York. Les habitants de Londres n’avaient pas les mêmes goûts qu’eux et cela se faisait ressentir par le nombre de visiteurs. Elle regrettait sa galerie de Brooklyn, là où les gens savaient apprécier l’art à sa juste valeur. Elle peinait à retrouver cette atmosphère à Londres. Tout le monde était occupé à vivre sa propre vie et n’appréciait pas la beauté des paysages qui les entourait. Eliza essayait de capturer ces instants à l’aide de son appareil photo afin de les partager au reste du monde, de les faire ouvrir les yeux, de les faire prendre conscience de l’immensité de leur planète. Parfois, elle aimerait qu’ils soient plus réceptifs…
Devait-elle fermer sa galerie d’art ? S’orienter vers autre chose ? Elle l’ignorait encore, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas continuer à perdre de l’argent, même si ce métier était sa passion. Elle allait devoir trouver une solution : fermer boutique ou augmenter la communication. Elle pouvait faire une exposition poignante sur un sujet bien précis, mais cela serait du temps et de l’argent qu’elle n’était pas sûre de revoir un jour. Devait-elle repartir à New York, dans ce cas-là ? Eliza l’ignorait.
Si elle était revenue dans cette ville, c’était pour venger la mort de ses parents. Elle avait rejoint les rangs du Blood Circle et s’était entraînée dur pour obtenir le niveau qu’elle avait à présent. Depuis quelques semaines, un siège au syndicat des chasseurs de sorciers lui avait été réservé. Elle avait plus de responsabilités et cela lui convenait très bien. Elle allait pouvoir redoubler d’effort et trouver des idées pour exploser plus de sorciers dans un temps d’action plus court. Son investissement ne serait plus moindre. Eliza allait pouvoir agir sur tous les plans et elle avait terriblement hâte.
La question était maintenant de savoir comment elle allait organiser sa vie. Elle n’avait même pas la place pour y glisser un petit-ami. La jeune femme se contentait de coup d’un soir quand l’envie lui prenait et quand elle commençait à se sentir seule. C’était d’ailleurs le cas de ce soir-là. Elle aurait aimé que sa vie soit plus simple, mais elle ne l’était pas. Peu importe. Chercher un partenaire dans un bar lui convenait très bien également. Eliza était bien décidée à ne pas rentrer seule et à profiter de ce début de week-end.
Prête à pousser la porte d’un bar, elle se prit un homme de plein fouet. Bon sang ! Il avait fallu qu’elle se tape le mec musclé avec un torse en béton ! Elle recula son visage et se frotta le nez, avant de constater qu’elle connaissait très bien cette personne. Rory. Elle ne l’avait pas vu depuis des mois. C’était souvent comme ça entre eux. Ils se croisaient et se séparaient. Au final, quand ils se revoyaient, rien ne changeait jamais. C’était comme si leur chemin ne s’était jamais scindé en deux parties.
Sauf ce soir-là. Il empestait l’alcool à plein nez. Que lui avait-il pris de boire autant ? Rory était un homme raisonnable en général. Elle fronça les sourcils et s’apprêta à lui poser la question, mais il l’agrippa par le poignet et l’entraîna dans une dizaine de rues sombres. Quand il s’arrêta enfin, elle ne put s’empêcher de lancer un pique plein de malice.
— Il fallait le dire plus simplement si tu voulais qu’on finisse la soirée à deux, Rory.
Elle lui mit un petit coup, épaule contre épaule, parfaitement amical. Elle décida de jouer la carte de la légèreté pour éviter d’empirer l’état dans lequel il était actuellement.
— Est-ce que tu comptes me dire pourquoi tu m’as fait courir à une heure pareille ? J’avais d’autres plans pour la soirée.
Elle eut un sourire bienveillant et s’adossa contre le mur derrière elle. Il était vrai qu’ils ne s’étaient pas vus depuis des mois. Il avait dû s’en passer des choses. Rory s’était-il mis dans une merde sans nom ? Eliza ne l’espérait pas. Peu importe la réponse qu’il lui apporterait, elle était prête à l’aider à se sortir de cette passe difficile, si tel était le cas.
— Tu as bu combien de verres ?
La jeune femme ne pouvait le cacher : elle ignorait comment il était parvenu à courir dans un état pareil. Il l’inquiétait. Personne ne se mettait une mine pareille en étant seul. C’était triste et ça n’avait aucun intérêt, sauf soulager une douleur plus profonde. Une petite moue se forma sur ses lèvres et elle commença à réellement s’inquiéter pour la santé psychologique de son ami. Elle posa le dos de sa main contre sa joue et constata qu’il était brûlant. Sa supposition n’était donc pas à côté de la plaque.
Elle aurait aimé lui poser la question après ce geste bienveillant, mais elle n’en eut pas le temps. Des silhouettes commençaient à se dessiner à l’horizon. Bon sang… Elle qui voulait juste trouver quelqu’un pour la soirée… Elle allait devoir se battre avec ceux du bar qu’elle avait choisi. Quel drôle de destin !
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Dim 17 Juil - 19:53
I'm poisonousS’attirer des problèmes pour une connerie, ou liés à son fort taux d’alcoolémie, était une des rares constances dans l’existence de Rory. Qu’il ait l’alcool joyeux ou plus morose et agressif comme ce soir là, sa propension à semer le chaos autour de lui ne semblait pas changer. Un excès de confiance pouvait bien souvent le pousser à venir taquiner les mauvaises personnes, lançant des défis à la con ou se montrant insultant avec un sourire provocateur. Un excès de rage l’entraînait dans des bagarres aux motifs complètement aveugles qui n’avaient ni queues ni tête. Le seul objectif de tous ces comportements étaient bel et bien de pouvoir se vider la tête et s’évader un instant. Ce qui était, il faut bien l’avouer, systématiquement une réussite pour l’héritier Barjow. Il n’y avait pas une seule soirée passée à boire et se droguer où il ne vivait pas des aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Le mieux demeurant toutefois quand il avait l’honneur d’avoir la compagnie d’Anjelica. Les deux jeunes gens s’entraînant mutuellement dans les délires les plus farfelus et déjantés. Avec eux, impossible de savoir où, comment ou même avec qui et dans quelles conditions une soirée alcoolisée allait terminer. Un mystère qui plaisait grandement à Rory, adepte de ce lâcher prise qu’il ne s’autorisait pas en temps normal.
Ce soir l’alcool et la frustration accumulée pendant les dernières semaines voire même derniers mois avait rendu Rory de mauvaise humeur. Pire encore, il était prêt à en découdre avec le premier inconnu our n’importe quelle raison qui lui traverserait l’esprit. Un regard trop insistant, être bousculé, une attitude dérangeante… Tout prétexte était bon pour utiliser ses poings ce soir. Sa futur cible, à conjuguer au pluriel cette fois-ci, lui fut livrée sur un plateau d’argent. Il n’en fallut pas plus à l’héritier Barjow pour aller chercher la merde de la façon la plus direct qui soit. Un poing en pleine face n’avait pas besoin de traduction. Langage universel appelant automatiquement la violence dans 95% des cas, Rory ne fut pas déçu par la réponse quasi instantanée reçue. Sans grande surprise, face à cinq individus également bien échauffés par l’alcool, le combat n’était pas équitable. Surtout s’il ne pouvait utiliser ni ses nombreuses lames ni sa baguette. Comme il fallait s’y attendre, le conflit ayant éclaté fut bien vite stoppé par les vigiles de l’établissement qui mirent Rory dehors non sans difficultés. Tout en se débarrassant de lui, ils le poussèrent contre une future cliente qui s’avéra être Eliza. Reconnaissant la jeune femme, le sorcier eut à peinée temps de commencer à formuler une question que les cinq business men arrivaient déjà pour continuer de lui régler son compte. Trop tard. Par pur soucis de ne pas lui faire subir les conséquences de son comportement alors qu’elle n’avait en rien participé à la bagarre initiale, Rory l’entraîna avec lui dans une course à travers les ruelles du centre.
Au bout de longues minutes, il s’arrêta avec l’espoir un peu fou qu’ils n’aient pas pu les suivre. Par expérience, Rory savait que les agressés abandonnaient bien souvent leur chasse après quelques temps, lassés et estimant que cela n’en valait pas la peine. Concentré sur l’activité de la ruelle, il guettait les différents points d’entrée. En temps normal il aurait simplement transplané dans un autre coin de la ville et à la réplique que lui sortit Eliza, il se demanda au final pourquoi il s’emmerdait autant. C’était après lui qu’ils en avaient, des hommes en col blanc étaient moins enclins à s’en prendre à une jeune femme extérieure au conflit. « Racontes pas de conneries. » Marmonna-t-il en levant les yeux au ciel, visiblement pas d’humeur pour accepter le moindre trait d’humour. A son coup d’épaule, Rory lui jeta un regard noir, pas franchement à même non plus d’intégrer un comportement enfantin. Non seulement il avait trop de problèmes qui lui pesaient occultant toute forme de légéreté, il était saoul bien qu’encore en totale possession de ses moyens et ils avaient à leurs trousses (enfin plutôt lui qu’elle) une bande de demeurés souhaitant en découdre. Sans particulièrement faire attention à sa question, Rory guettait les environs, soucieux qu’ils n’aient pas été suffisamment loin pour semer les hommes d’affaires avec qui il avait initié le combat. Qu’Eliza se rassure, une fois qu’il se serait assuré ne plus être suivis, elle pourrait retourner à ses plans initiaux de soirée. Alors qu’il pensait être tiré d’affaire, la nouvelle question qu’elle formula vint provoquer un peu plus d’exaspération chez le sorcier qui soupira profondément. Qu’avaient-ils tous à constamment vouloir se mêler de sa vie et de ses choix ?! Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire combien de verres il avait bu ?! Rory ne préféra donc pas répondre, l’ignorant royalement du moins jusqu’au moment où elle osa le toucher. Par automatisme, ses doigts se refermèrent sans grande délicatesse autour de son poignet pour la stopper net dans son geste. « Qu’est-ce que tu branles, putain ?! » Grogna-t-il en la gratifiant d’un nouveau regard noir. Rory n’aimait pas qu’on le touche. Il supportait déjà mal le côté tactile d’Anje, les contacts avec Abi étaient extrêmement rares, il n’y avait au final qu’avec Lilibeth que le sorcier pouvait concevoir d’être vraiment touché. Toutefois, et heureusement pour elle, il n’eut pas le temps de plus la sermonner qu’au loin apparurent les silhouettes d’un petit groupe d’hommes. « Fuck ! » Rory ne voulait pas se battre, du moins pas face à Eliza. Il savait pertinemment qu’il finirait par faire littéralement un massacre, peu enclin à ne pas utiliser les lames qu’il dissimulait sur lui par divers sorts d’invisibilité. Sans compter sur le fait qu’il faudrait ensuite faire disparaître les preuves et jeter un sort d’oubliettes à Eliza. Trop de travail. Mieux valait fuir. Un bref coup d’œil aux alentours et Rory emprunta la petite allée à leur gauche en se frayant un chemin parmi les nombreuses caisses vides entreposées par le bar d’à côté. Bien évidemment leur fuite fut vite repérée, les obligeant à accélérer la cadence, les cinq hommes les talonnant de près. Le balais infernal du : je tourne à gauche, puis à droite, je remonte une rue et descend une autre débuta alors jusqu’à ce que Rory ne finisse par décider de complexifier les choses en entrant dans un bar Irlandais bondé retransmettant un match de rugby. Avec un peu de chance ils n’auraient pas idée de venir les chercher jusqu’ici et la soirée pourrait reprendre son cours normal. ️ 2981 12289 0
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Dim 7 Aoû - 12:44
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Eliza avait besoin de cette soirée. Sa vie était un véritable bordel, ces derniers temps. L’anniversaire de la mort de ses parents approchait de plus en plus, ce qui faisait grandir son anxiété. Elle avait l’impression de les décevoir. En trois ans, elle n’avait toujours pas mis la main sur leur assassin. La rage était grandissante en elle et il était hors de question qu’elle continue sur ce chemin sinueux. Elle trouverait ce satané sorcier et lui briserait les os, un à un. Quand elle aurait fini, s’il était toujours en vie, elle sectionnerait chacun de ses membres jusqu’à ce qu’il lâche son dernier souffle. Elle rendrait sa mort lente et douloureuse pour lui faire payer toutes ses années perdues avec sa famille. Toutes ses années d’innocence qu’elle avait perdues et qu’elle ne retrouverait jamais… Eliza n’était plus la même depuis que ses parents avaient quitté ce monde et elle savait qu’elle ne pourrait plus redevenir la fille joviale qu’elle était autrefois. Elle était devenue un véritable paradoxe, jonglant entre colère et chaleur. Entre tristesse et amusement. Même ses proches ne savaient plus sur quel pied danser.
En revoyant Rory, elle avait l’impression de redevenir celle qu’elle était autrefois, mais sa réaction lui montrait qu’elle se trompait à son sujet. Il était très désagréable. Alors, elle voulait bien qu’il y ait de l’alcool dans son sang, mais cela ne l’empêchait pas de faire preuve d’un peu de politesse. C’était lui qui lui avait foutu des mecs à leurs trousses. Rory aurait pu se contenter de fuir seul. Pourquoi l’avoir embarqué là-dedans ? Eliza ne voulait que s’amuser, pas se retrouver au milieu d’un conflit. Les sourcils froncés, elle contracta la mâchoire pour ne pas se montrer désagréable avec lui, mais les mots ne lui manquaient pas. Quand il la maintint violemment par le poignet, ce fut le geste de trop et elle commença à sortir de ses gongs.
— Bordel ! Arrête de jouer au co…
Impossible de finir sa phrase. Rory l’attira dans une nouvelle course poursuite. La jeune femme était pourtant certaine qu’ils auraient pu se les faire à deux. Elle était très douée en combat et pouvait en mettre deux ou trois à terre. Seule, en revanche, elle finirait plaquée contre un mur à se faire ruer de coups. Le Blood Circle l’avait bien formé, mais le corps avait des limites. La jeune femme se contenta donc de le suivre jusqu’à un pub irlandais où elle se contenta de le frapper à l’épaule sans la moindre délicatesse cette fois-ci.
— Tu es vraiment un idiot de première, Barjow ! Je suis ton amie, mais y’a des limites que tu commences à dépasser pour ce soir.
Ses sourcils froncés démontraient à la perfection sa colère. Elle n’avait pas signé pour une douleur au poignet et une course poursuite. Eliza voulait boire et oublier ses problèmes. Elle voulait danser et se vider l’esprit. Elle voulait draguer un inconnu et finir la soirée avec lui. Rory était en train de lui gâcher tous ses plans. Elle était partagée entre l’envie de comprendre ce qui n’allait pas et celle de lui encastrer la tête dans le mur d’à côté.
Elle n’eut pas le temps de se décider qu’un membre du groupe entra dans l’établissement et tomba nez-à-nez avec eux. Visiblement, ils avaient dû se séparer pour ratisser plus large. Une chance pour Rory qui n’allait pas subir la colère d’Eliza pour ce soir ! Alors qu’il fonçait vers eux, elle se contenta d’attraper son poignet, de lui faire une clé de bras et de le plaquer si violemment contre le mur qu’elle l’assomma. Avec le temps, elle avait fini par découvrir les points sensibles des êtres humains. L’assaillant s’effondra donc au sol et elle se tourna vers son ami, toujours tendue malgré ce petit accès de violence.
— La fuite n’est pas toujours la solution.
Eliza ne parlait pas que de ce groupe d’ennemis. Elle parlait de son ami qui, de toute évidence, ne voulait pas mettre de mots sur ses maux. Elle tourna les talons et quitta le bar sous le regard inquiet de plusieurs clients. Encore un endroit où elle ne pourrait pas finir sa soirée. Et ça n’allait pas être le seul. Elle marmonna dans sa barbe tout en traversant la rue, au moment où elle tomba sur le reste du groupe. Avec un peu de chance, ils n’allaient pas la reconnaître et elle serait tranquille.
Par chance, ces crétins couraient comme des débiles dans la rue sans se préoccuper des bars aux alentours. Elle allait donc pouvoir retourner tranquillement chez elle. De toute manière, Eliza n’avait plus envie de s’amuser pour ce soir. Ses épaules étaient tendus au possible. Elle avait envie de frapper pour faire passer sa frustration et sa colère, mais elle n’avait aucun punching-ball sur sa route. Elle n’était pas non plus suicidaire au point d’aller à leur poursuite. Quatre contre un, ce n’était pas très équilibré.
Rory et elle n’auraient que quelques minutes avant que l’homme assommé revienne à lui. S’ils voulaient partir, ils feraient mieux de ne pas perdre de temps. Et si son imbécile d’ami souhaitait rester seul, qu’il fasse comme bon lui semble ! Eliza n’avait pas envie de lui courir après pour subir des remarques froides ou cyniques, ni même pour finir avec un poignet foulé.
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Spoiler:
Oui - Elle poursuit son chemin tranquillement. Non - Ils l'ont remarqué et elle risque d'avoir des problèmes.
L'Augurey
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Dim 7 Aoû - 12:44
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Lun 22 Aoû - 13:47
I'm poisonousBonne humeur et Rory Barjow ne font pas la paire, et pour cause. Dès qu’il est question de s’ouvrir, se livrer ou même évoquer ne serait-ce que de loin des sentiments, ne comptez plus sur lui. Grand habitué du « encaisser et la fermer » quelques soient les conditions, n’attendez pas qu’il l’ouvre malgré les problèmes et qu’importe la quantité d’alcool ou de drogue ingurgitée. A vrai dire, c’est même cela qui lui permet de tenir et affronter chaque jour. Rien de bien surprenant donc dans le fait qu’il se montre si fermé, voire même agressif avec quiconque croisait sa route. Inconnus, Eliza ou un autre ça ne changeait pas grand chose pour lui. Si Rory n’était pas d’humeur, il ne faisait pas de distinctions, se montrant même plus agressif si on tentait de le sortir de sa coquille. Malheureusement pour son amie d’enfance, ça tombait sur elle ce soir. En même temps elle avait fait l’erreur de tenter une maigre forme de réconfort. Pire même ! Eliza s’était inquiétée pour lui, allant jusqu’à le questionner sur sa consommation d’alcool. Grave erreur. S’il y avait bien un impair à ne pas commettre c’était bien celui-là. Première règle : Rory ne parle JAMAIS de ses problèmes. Si par malchance vous parveniez à lui tirer les vers du nez ou encore aborder un problème commun, attendez-vous à un mur de froideur de la part de l’héritier Barjow. Non vraiment, la communication ça n’était pas son fort. Ami ou pas, personne ne faisait exception à la règle, pas même Lilibeth sa jeune soeur.
Comme bien souvent quand l’alcool coulait dans son sang et que le siège à ses côtés était vide, principalement de la présence d’Anjelica, Rory tombait dans ses pires vices. L’agressivité gratuite et aveugle. Les poings pouvaient s’abattre sur quiconque croisait son regard ou provoquait le sorcier sans même en avoir conscience. Aujourd’hui ça avait été quelques business men de la city. Tant pis pour eux. Infériorité numérique ou pas, Rory se foutait bien de se prendre une raclée. Du moment qu’il extériorisait cette rage et la frustration cumulées, repartir recouvert d’ecchymoses lui importait peu. Le problème principal de cette soirée ? Il avait malgré lui impliqué Eliza dans le conflit. Non pas par sa participation directe à l’agression mais bien du simple fait qu’il la connaissait et lui avait adressé la parole. Rory connaissait suffisamment bien le profil de ces hommes dont le courroux pouvait s’abattre aveuglément. Simple moyen de laisser libre cours à un égo surdimensionné. Une masculinité toxique ravageant tout sur son passage. Voilà la seule et unique raison pour laquelle il l’avait entraîné là dedans. Malheureusement pour eux, les hommes les avait suivis. Heureusement pour Rory, cela mettait fin à la tentative de discussion instiguée par Eliza. Cette dernière eut à peine le temps de protester que la bande de demeurés se dirigeait déjà dans leur direction, les poussant à fuir. Il prit la direction d’une petite ruelle, bien vite suivi par la jeune femme jusqu’à échouer dans un bar irlandais du centre de Londres.
Son but une fois à l’intérieur ? Se faire le plus discret possible mais c’était sans compter sur Eliza et sa visible rogne envers lui sans trop savoir pourquoi. Las, Rory leva les yeux au ciel dans un profond soupir d’exaspération. Alors même qu’il allait lui rétorquer qu’elle pouvait se garder ses réflexions, ils tombèrent sur un des membres de la clique. Le sorcier n’eut pas le temps de réagir qu’elle se chargea de neutraliser l’homme. L’air aussi sombre que ses prunelles, il la toisa sans jeter le moindre regard au pauvre bougre s’effondrant à leurs pieds. Rory n’avait aucune pitié pour lui. Il faudrait s’estimer heureux s’ils ne s’attiraient pas plus de problèmes avec la réponse disproportionnée d’Eliza. Après tout, mettre un homme K.O en plein bar ne passait jamais vraiment bien. « C’est ça ouai… » Grogna-t-il à ses propos en détournant le regard en direction du zinc. L’établissement était suffisamment plein pour que le barman n’ait rien remarqué mais il faudrait faire vite pour ne pas alerter la clientèle plus que cela.
Rory laissa partir Eliza devant, se fondant dans la foule de l’établissement avant d’emprunter à son tour une des sorties latérales du bar. Si un premier homme était entré, il fallait parier que d’autres suivraient sans trop tarder. Une fois à l’extérieur, l’héritier Barjow prit le risque de guetter les environs avant de remonter la rue principale sur laquelle se trouvait le bar, ayant depuis longtemps perdu de vue la jeune femme. Une rencontre infortuite, pas nécessairement agréable compte tenu de la situation. La torpeur de l’alcool s’étant dissipée à cause de toutes ces péripéties, Rory préféra se résigner à regagner le Londres sorcier pour transplaner en toute sécurité chez lui. Un premier coup d’oeil à droite, un second à gauche. La rue était déserte. Seuls les échos des fêtards au loin résonnaient, témoins de la nuit de fête qui se poursuivait derrière lui et un peu partout dans la ville. Après s’être assuré qu’aucune silhouette hostile ne se profile à l’horizon, Rory s’engagea dans la rue afin de prendre le chemin du quartier sorcier de la ville. Il lui fallait à la fois être prudent mais surtout faire vite. Si l’homme à l’intérieur du bar se réveillait ou bien avait été suivi par ses comparses, il était primordial de ne surtout pas tarder. Bien qu’il ne doutait pas de sa capacité à se défendre, Rory ne voulait plus attirer l’attention sur lui. La soirée avait suffisamment dérapé comme ça pour en plus en rajouter une couche. Il était grandement préférable que chacun rentre chez soi histoire d’oublier le cours des événements mais aussi et surtout pour passer à autre chose. C’était une fin de nuit arrosée suivie d’un bon black-out qui allait se présenter à lui.
Lancé de dés:
Oui Il ne rencontre personne sur son chemin et peut continuer sa route tranquillement. Non Il tombe nez à nez avec la bande d’hommes au détour d’une ruelle et est obligé de les confronter