Tu sais, je suis ton amie, si t’as des soucis, j’ai les mêmes aussi ✘ Togo

INRP IRL

Diego & Toni

Tu sais, je suis ton amie, si t’as des soucis, j’ai les mêmes aussi

La cliente en face de toi semblait totalement perdue. Les traits de son visage étaient marqués par l’inquiétude. De profonds cernes noirs soulignaient son regard désespéré. Elle était la coupable idéale dans cette histoire. Retrouvée près du cadavre de son frère, les mains pleines de sang. Aucun témoin. Personne ne la croyait… Personne ? Ton cousin, Diego avec son instinct hors pair sentait bien qu’il y avait quelque chose de plus. La jeune femme avait reçu un SMS lui disant de se rendre au domicile de son aîné, qu’il avait besoin d’elle pour garder les petites. Il n’avait plus de nouvelles de sa compagne enceinte, depuis le matin et il était inquiet. Le problème dans tout cela ? Le message avait été envoyé après la mort du jeune homme. Alors il était facile de glisser sur des conclusions hâtives : la soeur qui aurait tué le frère, un bel héritage en cours à la clé, camouflant maladroitement ses actions et la raison de sa présence sur les lieux… Une histoire sordide, tirée par les cheveux. Il n’était pas rare que Diego et toi vous croisiez de par vos domaines respectifs. Cette fois, il avait soufflé ton nom à la jeune femme et tu n’avais même pas réfléchi, tu avais pris son dossier.

Sarah, ta nouvelle cliente, t’avait alors apporté une photographie de son aîné ainsi qu’un pendentif en forme de balai qu’il ne quittait jamais. Les contacts avec les défunts se faisaient rarement dès la première fois. Tu étais soumise à leur bonne volonté et tu n’étais pas simplement là pour capter leur parole. Ils venaient sous forme de vision dans ton esprit pour te dévoiler des vérités sur le passé ou le futur, mais jamais pour juste discuter. Tu avais longtemps fixé le regard qui semblait si doux d’Andrew sur le cliché délivré par sa soeur. Cela faisait déjà trois rendez-vous qu’elle avait eu dans ton cabinet et aujourd'hui c’était la première fois que tu commençais à obtenir des résultats. Le problème c’est que le frère de Sarah ne semblait pas avoir vu qui l’avait attaqué d’un sortilège dans le dos. Il avait aperçu l’ombre d’une silhouette féminine. Tu extrayais de ta mémoire la vision que tu avais eue dans un flacon. Peut-être que cela aiderait malgré tout Diego. Il trouverait peut-être quelque chose qui t’échappait. Tu avais aussi récupéré une photo de sa conjointe Lisbeth, qui était toujours recherchée. Tu ne parvenais absolument pas à la contacter… Soit elle se cachait, soit elle n’était pas décédée. Si elle n’était pas morte… Il y avait tant de possibilités. La femme en face de toi l’aurait enfermée ? Ou la compagne enceinte serait-elle la coupable ?

Tu raccompagnais ta cliente jusqu’à la sortie de ton cabinet lui promettant de continuer à rechercher davantage de contacts pour en savoir plus. D’ailleurs, Diego n’allait pas tarder à te rejoindre. Il avait de son côté des nouvelles à te partager également. Tu ramassais les éléments que tu avais en ta possession et sortais d’une étagère la pensine pour y rassembler tous les fragments que tu avais pu obtenir. Tu te glissais à la fenêtre de ton bureau et allumais une cigarette. Le travail te permettait d’éviter de penser à tout ce bordel avec Ambrose. Si au départ il avait cherché à te contacter à plusieurs reprises, tu n’avais à présent plus aucune nouvelle. Il semblait avoir laissé tomber l’affaire et n’avait pas nié les faits que Tobias t’avait exposés. Ce dernier était inquiet pour toi et redoutait une vengeance du moldu, au point que tu avais accepté de vivre quelques temps chez lui… Tu tirais quelques lattes, lâchant un rire amer. Un Mangemort qui voulait te sauver d’un Blood Circle. Il n’y avait pas à dire tu savais vraiment t’entourer. Même si tu prenais sur toi, toute cette histoire te minait. Tu avais littéralement fait une croix sur l’idée de te remettre un jour en couple avec une personne. Tu n’en pouvais plus de te retrouver dans des situations aussi folles. Tes proches et notamment Sol, avaient bien remarqué que tu avais la tête ailleurs. Toi, si organisée pourtant… Même ton don semblait capricieux. Ceux que tu voulais contacter se montraient timides quand d’autres, comme le défunt père de Tobias, s’amusaient à apparaître. Tu prenais sur toi pour te concentrer et tu avais usé de ta pensine pour retirer des éléments qui te perturbaient bien trop pour réfléchir correctement.

La sonnerie retentit à la porte alors que tu avais écrasé ta cigarette. Tu laissais la fenêtre entrebâillée histoire d’aérer la pièce et allais ouvrir à Diego. « Salut Cousin ! » lâchais-tu avec un sourire, t’effaçant pour le faire entrer. Tu refermais derrière lui et tout en marchant vers ton bureau, passant à côté de la salle d’attente, tu attachais tes cheveux. Vous alliez avoir du travail… Tu le laissais s’installer, il connaissait parfaitement les lieux même si d’habitude, vous étiez plutôt chez toi ou chez lui. Mais Tobias avait semé le doute sur les intentions d’Ambrose dans ton esprit. Tu évitais mon domicile surtout avec tes proches. Tu ne souhaitais pas leur attirer des ennuis… Tu n’avais rien dit, ne voulant pas les inquiéter outre mesure. Ils étaient simplement au courant de ta rupture. « Comment vas-tu ? Je t’offre un café, un thé, chocolat ? Avant qu’on se colle au dossier ? » Tu t’affairais dans une petite pièce à l’arrière et revenais avec ce qu’il t’avait demandé, déposant le tout sur la table de travail. Tu allais refermer la fenêtre et tu t’installais également. « C’est vraiment pas simple cette histoire… » Tu glissais tes doigts autour de ton chocolat chaud. « Des nouvelles de ton côté ? »

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