Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Métier : Cheffe du service de médicomagie légale de Sainte-Mangouste || Responsable d'une étude clinique sur le gène sorcier
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Lun 21 Fév - 18:05
Don't say thank you or pleaseBarjow & Beurk, Mi-janvier 2021 || Monsieur Flegme & Madame Frigide Lexi resserre son manteau autour de son buste. Les températures ont chuté depuis le début de l’année et si la jeune médicomage est habituée au froid glacial de son service, il n’en demeure pas moins qu’affronter le vent glacé ne l’enchante guère. Cela doit être l’avis général des autres sorciers car les ruelles du Chemin de Traverse sont relativement vides, vides de toute présence humaine, les clients préférant s’engouffrer rapidement dans les boutiques qui les intéressent ou choisissant de se réchauffer autour d’un bon café dans un des nombreux bars attenants. Lexi rabat sa capuche sur sa chevelure auburn afin d’offrir à son visage un rempart contre les intempéries avant de se diriger vers l’Allée des Embrumes. C’est un endroit qu’elle connaît bien même si elle ne s’y rend qu’en d’exceptionnelles occasions ; elle ne prête pas attention aux diverses boutiques qui se présentent sur le chemin, en réalité, il n’y en a qu’une seule d’entre elle qui l’intéresse et lorsqu’elle pénètre chez Barjow&Beurk, l’ambiance particulière des lieux la saisit immédiatement. Les différentes allées semblent désertes de tout client, du moins, aucun bruit n’attire le regard de la jeune femme. C’est étrange, nous sommes pourtant en pleine journée. En tout cas, il n’y personne au comptoir non plus, que ce soit Rory ou Beurk. Ou même l’abruti de l’autre jour d’ailleurs. Lexi s’approche de celui-ci tout en retirant sa capuche, dévoilant sa chevelure de feu qui tombe en cascade sur ses épaules. Elle appuie gaiement sur la sonnette, c’est-à-dire sèchement et le doux son de celle-ci retentit dans la boutique. D’un air distrait, elle commence à regarder les objets présentés sur l’une des étagères en attendant que quelqu’un vienne l’accueillir. Rory de préférence. C’est lui qu’elle veut voir, c’est lui qu’elle vient voir. Le gala s’approche à grand pas mais ce n’est pas de cela qu’elle doit s’entretenir avec lui ; elle a besoin du conseil d’un professionnel sur une question relative à sa recherche. Respectant leurs habitudes, elle avait commencé à lui écrire un courrier pour lui expliquer le souci qu’elle rencontrait avant de se rendre compte qu’à l’écrit, il lui était difficile d’exposer de manière claire et précise sa requête. Décidant sur un coup de tête de passer chez lui alors qu’ils devaient se voir quelques jours après pour la seconde leçon de danse, Lexi avait frappé à la porte de son appartement de luxe et avait attendu qu’il vienne le lui ouvrir mais elle n’avait pas rencontré le succès escompté. Décidant de tenter sa chance sur son lieu de travail, voilà la raison pour laquelle elle était ici.
Elle patiente mais ce n’est pas vraiment son fort. Ses doigts viennent tapoter sur le bois du comptoir au rythme aussi précis qu’un métronome et Lexi sent la tension s’accumuler dans ses épaules. C’est long. Ne pouvant décemment attendre plus longtemps sans faire quoi que ce soit, elle appuie une seconde fois, agacée, sur la sonnette. Où est cet abruti de Connor d’ailleurs ? Ne peut-il pas être fidèle à son poste ? Lexi se dit qu’elle aimerait bien passer ses nerfs sur lui, être désagréable au possible ? Que lui avait-il dit la dernière fois qu’elle était venue ici en novembre ? Je peux prendre un message ? Comme si la jeune médicomage laissait des messages, encore plus à un subalterne comme lui. Elle se souvient avoir été abjecte avec lui, d’avoir été suffisante et relativement peu philanthrope. Elle n’en avait rien à faire de lui et ce jour-là, elle était tellement inquiète pour Rory qu’elle n’avait même pas réussi à prendre sur elle. De toute manière, elle n’était pas là pour se faire des amis donc elle n’avait aucune raison d’être sympathique en réalité. Elle se suffit à elle-même et son cercle restreint lui convient.
Alors qu’elle s’apprête à appuyer à nouveau sur l’instrument métallique, le son reconnaissable entre mille de la canne de Beurk se fait entendre à l’autre bout de la pièce et Lexi soupire. En toute politesse, bien entendu. « Bonjour, Beurk. » Lexi ne dit jamais bonjour, elle trouve cela surfait. Pour autant, Beurk bénéficie d’un passe-droit particulier et elle ignore la raison pour laquelle elle est plus complaisante avec lui qu’avec les autres. Peut-être parce que c’est l’associé de Rory ? Parce que celui-ci l’apprécie ? D’ailleurs, pourquoi ? Cet homme a tout l’air d’être chiant à mourir. Il n’a pas l’air intéressant du tout. Il n’est même pas séduisant mauvaise foi coucou Elle n’a pas très envie de faire la causette avec lui et décide d’aller droit au but. « J’aimerai échanger avec Rory. » Le choix des mots n’est pas anodin. Elle a dit j’aimerai et pas je veux ou encore j’exige. Pourtant, elle exige, non ? Lexi parle, on l’écoute, on lui obéit. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne ? Peut-être avec d’autres. Mais cela l’étonnerait que cela fonctionne avec lui. Par Merlin, qu’est-ce que c’est dur d’être sociable. Lexi n’en a pas l’habitude, pire, elle déteste cela. Elle déteste devoir faire semblant. Pourtant, elle se contient, elle fait un effort surhumain pour ne pas envoyer bouler Beurk. Toutefois, elle prend sur elle, après tout, la dernière fois, il lui avait rendu service en lui disant où Rory était parti. Si elle se montre suffisamment polie, peut-être qu’il lui donnera l’information encore une fois ? D’ailleurs, est-ce que Rory est bien là ? Telle est la question. « Est-il là ? » dit-elle, lâchant un sourire aimable qui lui brûle les lèvres, prenant soin de ne pas trop parler sèchement. ️ 2981 12289 0
La boutique était d‘un calme d’outre-tombe. Le froid de la journée semblait avoir fait disparaître toute envie de sortie de la part des sorciers londoniens. Comment leur en vouloir ? Silas n’était pas lui-même très friand des trop basses températures. Ni des trop hautes d’ailleurs. Bien qu’il soit un commerçant dans l’âme, qui appréciait que des clients viennent dépenser leurs gallions pour ce qu’il vendait, il n’en restait pas moins un misanthrope qui appréciait le silence des lieux. Il y avait un quelque chose de fantastique dans ce silence. Une poésie certaine dans le ballet des fines poussières traversant les rayons du soleil hivernal. Ce dernier peinait à s’introduire entre les vitres épaisses et enfoncées des lieux. Le monde semblait bien plus simple lorsqu’il ne fallait qu’admirer les petites merveilles du quotidien.
Vu le peu de client de la journée, Silas avait congédié Connor. Il y avait peu de chance maintenant d’observer un afflux de client et savoir Connor livré à lui-même dans la boutique sans être occupé s’avérait bien plus terrifiant que de devoir s’occuper seul d’une cohue d’habitués. Ce garçon n’était pas un mauvais bougre mais il n’était définitivement pas fait pour ce poste. Il était malheureusement le seul que les propriétaires avaient sous la main en ce moment.
La journée passait lentement pour qui n’avait rien à faire. Heureusement, ce n’était pas le cas de Silas. Tant de papiers s’empilaient sur son bureau qu’il n’arrivait pas à en diminuer la hauteur. À chaque strate traitée, une nouvelle venait prendre sa place un peu comme les RPs. Ce travail digne des Enfers grecs, en grand successeur de Tantale, Silas n’arrivait pas à y mettre un terme. Au moins avait-il l’esprit occupé à quelque chose. Il tentait de se rassurer comme cela. Il était assuré de finir tard, ce qui ne le dérangeait pas plus que cela. Sa maison était trop silencieuse. Il n’y avait que les murmures de son elfe de maison qui venaient effleurer les murs de la bâtisse et de voir y retourner ne l’enchantait guère. Son esprit commença lentement à dériver dans ces couloirs et bien vite, perdit tout intérêt pour la paperasse. Le regard du Beurk se détourna des parchemins pour regarder l’extérieur. Par le petit hublot de l’arrière-boutique, il voyait les rues légèrement déformées par le verre coloré. Cette incongruité le fit s’arrêter un instant. Il aimait bien la déformation des lignes, et les différences de proportions dans ce qu’il voyait. Oubliant pour de bon les bons de commande qu’il devait rédiger, il attrapa un bout de parchemin et une vieille palette d’aquarelle qui, avec un peu d’eau, rendit encore un peu de couleur. Avec des coups de pinceaux, il tenta de retranscrire cet étrange effet sur le papier. Il y ajouta un petit personnage vu d’en haut qui passait sous ses fenêtres, le détail des pavés, le tout dans des teintes verdâtres, résidus du prisme de sa vision verrière.
La sonnette du comptoir retentit dans la boutique. Silas releva la tête de son ouvrage avec agacement. Connor pourrait bien aller s’occuper de ce nouveau client, il n’y avait pas lieu de s’en occuper. Silas repartit dans sa peinture. Un nouveau coup de sonnette le fit sursauter et déraper dans son aquarelle. Un grand trait foncé venait maintenant d‘occuper une partie de la miniature. Mais que fichait Connor ?! Son esprit se souvint soudain qu’il l’avait congédié plusieurs heures plus tôt et il grommela contre lui-même d’avoir fait ce choix idiot. S’extrayant de son fauteuil, il attrapa sa canne et se dirigea vers le devant de la boutique. Passant devant le miroir accroché dans le couloir, il réajusta sa cravate ainsi qu’une mèche rebelle afin d’être présentable. L’apparence était aussi importante que les mots lorsqu’il s’agissait de vendre une deuxième coupe enchantée à quelqu’un qui n’en avait définitivement pas besoin.
Le son du pas caractéristique de Silas le précéda et c’est ainsi qu’il trouva le Docteur Fawley de l’autre côté de son comptoir. « Bonjour, Beurk. » Suspicieux sur les raisons de la venue de la jeune femme, le marchand garda un air affable. Après tout, elle venait peut-être pour dépenser sa paie ici et il aurait été dommage de la faire fuir. « Bonjour Miss Fawley. » Répondit-il. « J’aimerai échanger avec Rory. » Le mince sourire qu’il réservait à ses clients et qui lui donnait un visage vaguement sympathique s’évapora comme la vapeur d’un bouillon brulant. Au moins cette-fois-ci avait-elle mis les formes. Silas se félicitait d’avoir réussi à obtenir un semblant de politesse de la part de la medicomage. « Est-il là ? » . Tapotant distraitement d’une main sur le bois, il remarqua que ses doigts étaient pleins de peinture. Il soupira à cette vue et les fit disparaitre sous le comptoir. Il soupira de nouveau tout en jetant un coup d’œil à d’éventuelles notes qu’aurait laissées Rory et qui auraient indiqué où il avait bien pu se rendre. Saleté de Botruc ! Il n’y avait aucune informations et Silas dut improviser comme souvent. Il en avait l’habitude, et peut-être était-ce pour cela d’ailleurs que sa cohabitation avec l’héritier Barjow se passait sans encombre. Pour un homme aussi terne, Silas avait étonnamment une imagination débordante qu’il n’hésitait pas à mettre à profit pour servir ses intérêt. Beaucoup l’avait mal jugé et beaucoup s’en mordait encore les doigts aujourd’hui. « Monsieur Barjow était en visite d’affaire pendant la matinée, Miss. Il sera probablement de retour dans une bonne heure ou deux. » Silas espérait très sérieusement que cela découragerait Alexis de l’attendre et qu’il pourrait retourner à sa peinture. Il se sentit malgré tout obligé d’ajouter : « Y a-t-il quelque chose d’autre que je puisse faire pour vous ? » Voilà il avait fait son travail, maintenant elle pouvait s‘en aller et le laisser tranquille. Que cela l’agaçait les gens qui prenaient sa boutique pour un bureau de poste… Avait-il une tête de hibou ? Il avait en tout cas surement une tête de psychomage vu que la plupart de ses clients lui racontaient leur vie sans qu’il n’en demanda aucune information.. Alors un hibou, pourquoi pas…
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Alexis Fawley
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Mer 23 Mar - 21:45
Don't say thank you or pleaseBarjow & Beurk, Mi-janvier 2021 || Monsieur Flegme & Madame FrigideLexi s’impatiente. Elle n’a pas pour habitude qu’on la fasse attendre et aime lorsqu’on lui accorde l’attention qu’elle mérite lol. Il faut dire que la jeune femme est une cliente difficile à laquelle peu de vendeurs aiment se confronter et son air aimable suffit la plupart du temps pour faire fuir les plus téméraires. Pourtant, dans la plupart des cas, ceux-ci préféraient la servir rapidement car c’était la seule solution pour qu’elle quitte les lieux plus vite et qu’elle puisse ainsi les priver de sa délicieuse présence. Chez Barjow&Beurk, Lexi est rarement confrontée à cette difficulté préférant directement traiter avec l’un des propriétaires de l’établissement. Il faut dire que le fait de connaître Rory depuis Poudlard permettait certains passe-droits ; s’aventurer à expliquer les raisons de sa venue à un subalterne lui parait bien inconvenant et Lexi a déjà eu l’occasion de se frotter une fois à l’un des employés de la boutique et elle n’avait guère apprécier l’homme ni sa manière de lui parler comme si elle n’était qu’une cliente ordinaire. En tout cas, cet homme ne semble pas être présent aujourd’hui et personne ne se précipite vers elle pour s’enquérir de sa demande. Réappuyant plus vigoureusement sur la sonnette, passablement agacée, elle prend son mal en patience alors que tous les pores de sa peau expriment son énervement. Entendant le bruit tout-à-fait remarquable de la canne de Beurk, la jeune médicomage soupire avant qu’il n’arrive jusqu’à elle. Ce n’est pas Rory mais au moins, Beurk pourra la renseigner comme il l’a déjà fait quelques fois auparavant.
Faisant fi des convenances lol, Lexi le salue d’un ton qui ne présage rien de bon mais il a déjà de la chance qu’elle daigne lui dire bonjour, cette amabilité n’est pas réservée à tout le monde. Arquant rapidement un sourcil alors qu’il l’appelle Miss, elle se contente d’aller à l’essentiel parce qu’elle n’a guère envie de s’attarder en sa présence, surtout si Rory est bel et bien dans l’arrière-boutique comme à son habitude. Alors qu’elle exprime sa demande, Lexi remarque immédiatement le sourire disparaître du visage de Beurk comme s’il était déçu de sa requête. Probablement qu’il espérait pouvoir lui faire cracher son argent mais Lexi n’est pas du genre dépensière et se contente du minimum vital en ce qui concerne ses effets personnels. Le reste vient souvent du marché noir merci Tobias. Beurk soupire à son tour et Lexi perçoit dans son regard toute la défiance qu’elle lui inspire. Elle l’observe chercher derrière le comptoir l’information qu’elle lui réclame et lorsqu’il l’informe que Monsieur Barjow est en visite d’affaire, elle ne peut s’empêcher un sourire s’installer sur son visage d’ange. « En visite d’affaires… Espérons qu’elle soit fructueuse. » dit elle d'un ton presque moquant. Est-ce pour souligner le fait qu’il s’évertue à appeler Rory par son patronyme ou bien pour lui faire comprendre qu’elle ne croit pas un seul instant à ce rustre mensonge ? Quelque chose laisse penser qu’il s’agit probablement un peu des deux. En effet, contrairement à la dernière fois, Beurk ne semble pas très enclin à l’aider, peut-être souhaite-t-il qu’elle décampe en vitesse ? Un peu sèchement, elle ouvre à nouveau la bouche ? « Vous êtes familier avec les surdosages causés par la distillation à 70% de la cricasse et de la tentacula vénéneuse dans le cadre d’une hémodialyse ? » Haussant les épaules, certaine de la réponse qu’il va lui apporter, elle ajoute : « Je vais donc attendre Monsieur Barjow. » Pour autant qu’elle sache, Beurk est plus doué dans les relations clients qu’en confection de potion et Lexi serait très étonnée qu’il puisse l’aider sur un problème qui la tarabuste depuis de nombreux jours, qui l’embarrasse suffisamment pour qu’elle daigne demander de l’aide à son acolyte de toujours. Il faut dire qu’elle a toujours aimé travailler avec Rory sur les problématiques liées aux potions, son regard avisé sur le sujet a souvent nourri ses questionnements, et vice-versa. Ils s’apportent beaucoup en la matière. Mais Beurk semble n’être qu’un néophyte dans le domaine et ses compétences ne doivent pas dépasser le niveau collège. Bref, rien qui puisse intéresser la jeune médicomage qui préfère s’entourer des meilleurs. Il est loin de l’être. Il n’a rien à lui apprendre. Sauf peut-être le combat à la canne oups pardon. Mais même ça, Lexi pense le faire mieux que lui.
Tentant de garder toutes ses pensées extrêmement sympathiques pour elle, elle lui dit : « Ne vous en faites pas pour moi, je peux attendre seule. » Décidée à faire passer le temps, quasiment persuadée qu’il lui a menti et que Rory peut débarquer d’un instant à l’autre, Lexi s’engouffre dans certains rayons pour étudier les différents objets et artefacts qui y sont entreposés. Il faut dire qu’il y a du choix dans cette boutique. Entre les diverses potions, les objets d’auto-défense et de protection anti-moldus qui doivent faire un malheur ces derniers temps et d’autres objets complètement insolites, il est fort à parier que chacun doit ressortir d’ici avec quelqu’un chose à acheter, probablement même quelque chose dont il n’avait absolument pas besoin. Sachant déceler les objets qui valaient ou non le coup, Lexi se contente pour aujourd’hui de lire les étiquettes d’un air distrait, vagabondant entre les étalages. Au bout de quelques minutes, elle se retourne soudainement en sentant une présence derrière elle. Fronçant les sourcils en remarquant Beurk l’épiant au bout de l’allée, elle lui dit : « Je n’ai pas besoin d’aide, merci. » Elle le court-circuite immédiatement, au cas où il veuille se lancer dans une explication longue et inintéressante de ce qu’ils vendent ici. Lexi n’a guère envie de l’écouter et pourtant, elle demeure polie. Se demandant s’il se rend compte qu’il bénéfice d’un traitement de faveur sans qu’elle ne sache bien pourquoi, Lexi détourne le regard avant de faire mine de se plonger dans une réflexion profonde sur un objet situé devant elle dont elle se fiche de savoir à quoi il sert. Tout est bon pour éviter une conversation, n’est-ce pas ?️ 2981 12289 0
Il n’y avait pas grand monde que Sials appréciait sur cette bonne vieille planète. Il y avait sa première sœur bien sûr, Rory ensuite et… Le compte était vite fait. Il y en avait eu d’autres, perdus dans les limbes de sa mémoire ou du temps. Mais y repenser, cela ne faisait que craqueler son palpitant que chacun prenait pour de la pierre. Il n’en était pas mécontent de cette réputation. Cela l’éloignait de beaucoup de problématiques que ses contemporains semblaient tous traverser. De tout temps, de toutes histoires, les affaires du cœur, l’amitié, l’amour ou la famille se bousculaient sans cesse au portillon de la cause de tous les déboires futiles de l’Art : peinture, opéra, théâtre, tous se créaient et s’imbriquaient dans ces déboires de l’âme. Silas se plaisait à se persuader de ne pas en avoir d’âme. Il ne voulait seulement pas penser à comment il pouvait bien l’avoir perdue. Tout cela pour dire qu’Alexis Fawley, et bien il ne l’aimait pas. Il n’aimait pas qu’elle cherche sans cesse Rory comme Rory la cherchait elle. Il n’aimait pas cet air condescendant qu’elle se trimballait sans cesse, elle n’aimait pas ses boucles rousses qui réveillaient en lui trop de souvenirs. Il ne l’aimait pas. Alors bien sûr, alors qu’elle était ici encore une fois pour Rory et s’adressait à lui comme au plus bas des gobelins de Gringotts, il puisait dans tout son calme réputé olympien pour ne pas la mettre dehors.
« En visite d’affaires… Espérons qu’elle soit fructueuse. » Silas fixa la jeune femme avec la même expression affable qu’il gardait sur son visage depuis le début de leur échange. Ses lèvres ne formaient pas tout à fait un franc sourire. Elles ne s’étiraient qu’en une esquisse de sourire, qui se devinait à peine, ayant comme effet de ne pas lui faire faire la tête sans pour autant montrer une joie folle. Le ton moqueur d’Alexis ne lui arracha qu’un lever de sourcil agacé mais il ne dit rien. Dans ce genre de situation, le silence était la plus forte des armes de l’indifférence.
L’exaspération sembla être réciproque quand le Miss Fawley commença à étaler son savoir sur le comptoir d’un Beurk qui n’avait absolument rien demandé. Certes, il n’était pas un scientifique aguerri comme Rory mais il n’était pas non plus un idiot. Bon, certes il n’était pas capable de répondre à la question pointue d’Alexis sur la cricasse d’il ne savait quoi mais… Il y avait des manières de dire les choses non mais…. Il prit un air intéressé et hocha doucement la tête. Des gens qui le prenaient de haut, il en avait largement l’habitude. Ce n’était jamais plaisant mais il fallait savoir ravaler sa fierté sur certains points. Malgré tout, Alexis semblait oublier un détail, il était maître en ces lieux, et en ce moment, elle avait besoin de lui. Le rapport de force entre les deux étaient donc beaucoup plus complexe qu’une doctoresse face à un ignare. « Monsieur Barjow est effectivement le mieux placé pour répondre à ce genre de demande. Une note si, rédigée avec soin, devrait pouvoir atteindre Monsieur Barjow sans trop de problème. Encore faudrait-il que celle-ci ne s’égare pas dans les méandres de la boutique… » Il fit jouer ses doigts sur le bois sombre. « Je vais donc attendre Monsieur Barjow. » Les yeux clairs de Silas se posèrent sur Alexis et l’agacement de leur propriétaire put clairement s’y lire, fugace. « Comme vous le voudrez, Miss Fawley. »
« Ne vous en faites pas pour moi, je peux attendre seule. » Quel calembour. Il était hors de question que Silas laisse Alexis Fawley seule dans sa boutiquer avec ses trésors. Plutôt passer sous un carrosse ! Il la regarda s’éloigner du comptoir pour partir admirer les artefacts. « Il serait malvenu de livrer ma seule cliente à elle-même. » Il ajouta avec un sourire faux et les paroles badigeonnées de miel. « Ne vous inquiétez pas, vous ne me dérangez nullement Miss Fawley. Restez tant que vous le voudrez. ». Les lèvres pincées, Silas s’avança précipitamment pour faire le tour du comptoir et ne pas laisser la Fawley hors de son champ de vision bien longtemps. Elle était trop sanguine. Un simple contretemps et, il en était sûr, elle casserait l’une de ses précieuses vitres. D’abord pressé dans ses mouvements, dès qu’il fut en vue de la jeune femme, il prit un air détaché et avança plus lentement, comme s’il flânait dans sa propre boutique. Arrivant à sa hauteur, il sentit bien qu’elle était agacée de l’avoir dans son dos. Parfait, au moins l’ambiance était identique pour les deux protagonistes. « Je n’ai pas besoin d’aide, merci. » Il nota avec satisfaction le mot de politesse et se fit ainsi un devoir d’être le plus agaçant possible dans les limites de la politesse qu’il s’obligeait toujours à adopter. Il regarda l’objet dans lequel Alexis semblait plonger et sourit intérieurement. « Je vois que vous vous intéressez à la relique d’Axionilis. Cela provient des hautes pyramides d’Amérique du Sud. Il s’agit d’un réceptacle au sang des sacrifiés. Il est en quelque sorte maudit par la souffrance et l’idolâtrie qu’il a contenue… Cela fait aussi une très jolie cruche pour diverses boissons : vin, ou alcool fort comme vous préférez. » Il y allait un peu faire. Mais en même temps avec son air débraillé, Alexis Fawley ne renvoyait pas une image distinguée… Il indiqua un objet dans la vitrine attenante. « Vous avez ici une dague sertie d’opales de lune qui aurait comme propriété d’ôter la vie sans tuer. Cocasse n’est-ce pas ? » Il était prêt à lui déballer l’ensemble des anecdotes qu’il avait sur tous els objets présents. Avec un peu de chance, elle se lasserait avant que Rory ne revienne… Enfin, il espérait vraiment que cela se passe comme ça car sinon, il risquerait d’avoir de l’admiration pour la patience dont elle devrait faire preuve. Non vraiment, il ne l’aimait pas cette Fawley et plus vite elle serait dehors, mieux il se porterait.
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Alexis Fawley
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Mer 6 Juil - 21:54
Don't say thank you or pleaseBarjow & Beurk, Mi-janvier 2021 || Monsieur Flegme & Madame Frigide La jeune médicomage était venue ici pour être stimulée intellectuellement. Depuis qu’elle connaissait Rory, ils avaient appris à s’apprivoiser doucement au point qu’elle lui faisait extrêmement confiance pour toutes les questions relatives aux herbes et aux potions. Pourtant, Lexi était probablement l’une des meilleures dans ce domaine mais Rory l’était davantage ; c’était ainsi qu’ils avaient trouvé un équilibre satisfaisant dans leur collaboration amicale et professionnelle. Chacun avait des compétences qui pouvaient être utiles à l’autre. Rory était l’un des meilleurs potionnistes de sa génération et elle était probablement l’une des médicomages les plus compétentes de la sienne. Leurs qualités, couplées au profond désir de comprendre et se servir à bon escient de l’art rigoureux de la préparation des potions leur étaient bien utiles afin de servir leurs propres desseins. Pour Rory, il s’agissait avant tout de faire de l’argent, de gagner en notoriété et d’être reconnu comme le meilleur sur le marché. Pour Lexi, elle espérait pouvoir découvrir un jour les propriétés du gène sorcier et en distiller toutes les subtilités. Ils avaient chacun leurs ambitions respectives mais la mise en commun de leurs compétences permettait à chacun d’avancer plus loin que seul. Voilà pourquoi elle avait parfois besoin de Rory pour éclairer ses lanternes tout comme Rory la sollicitait lui aussi lorsqu’il en avait besoin. Et voilà pourquoi Silas Beurk ne lui serait d’aucune utilité.
Alors qu’elle lui explique sa demande, elle avait presque l’impression de déceler de l’exaspération sur son visage mais c’était tellement contenu qu’elle n’en était pas certaine. Beurk semblait néanmoins être au courant de ses propres limites car il lui concéda le point. Il était incapable de la renseigner. Étonnant. Elle ne réclamait pas Monsieur Barjow pour rien. Il lui proposa alors de rédiger une note à son intention mais Lexi avait déjà tenté d’expliquer son problème par écrit et cela n’avait pas été fructueux du tout, d’où sa visite. « Si la note risque de s’égarer, autant ne pas perdre son temps à en rédiger une. » conclua-t-elle de son plus beau sourire crispé. Elle attendra donc son ami. Et seule. Elle commença son inspection des rayons, laissant son regard se poser sur divers objets dont elle n’aurait probablement jamais l’utilité et dont elle ignorait même l’intérêt. De grâce, elle priait intérieurement pour que Rory vienne la délivrer de ce traquenard, espérant qu’il puisse l’aider à dénouer les nœuds que ce problème scientifique avait créé dans son cerveau.
Sentant la présence du propriétaire des lieux dans son dos, Lexi se tourna vers lui afin de lui expliquer qu’elle n’avait nullement besoin d’un chaperon. Mais Beurk ne semblait pas s’accommoder de cette réponse puisqu’il répondit, poli, qu’il serait déplacé d’abandonner son unique cliente. Alors qu’en réalité, elle n’avait envie que de cela ; elle appréciait sa solitude, elle aimait être seule, elle souhaitait l’être. La pommade qu’il tentait de lui passer dans le dos frappa suffisamment Lexi pour qu’elle comprenne enfin que l’un comme l’autre s’appliquait à demeurer poli et courtois probablement à cause du seul lien qui existait entre eux ; la relation qu’ils entretenaient chacun avec Rory. Pourquoi s’infligeaient-ils cela ? Est-ce que Rory s’offusquerait si elle s’adressait de manière grossière à son associé ? Peut-être que oui, peut-être que non même si Lexi avait plutôt l’impression qu’il n’en aurait que faire. Et pourtant, elle se contenait encore.
Alors qu’il se rapprochait d’elle, elle tentait de conserver une attitude neutre mais ne put s’empêcher d’arquer un sourcil lorsqu’il débuta une explication des plus complètes. Ainsi donc il existait sur cette planète une personne encore plus ennuyeuse que le vieux professeur Binns. Pourtant, Merlin savait à quel point la jeune médicomage avait une tolérance forte pour l’ennui puisqu’elle avait été l’une des rares élèves de Poudlard à parvenir à tenir tout au long du cours d’Histoire de la magie sans flancher. Silas Beurk avec ces douces explications semblait prêt à battre le record du monde de la torpeur mais Lexi ne se laissera pas démonter. Au contraire. Il s’ennuiera avant elle, elle s’en fit le serment. Il n’était pas au bout de ses peines l’apothicaire. « Ah oui ? Vous m’en direz tant. » Une relique pour servir de l’alcool, Lexi ne put s’empêcher de marquer son dégoût. « Charmant. » Elle détestait boire, n’avait pas bu depuis des lustres et n’y trouvait strictement aucun intérêt. « Probablement qu’il plaira à un autre de vos clients. Mais je ne pense pas que celui-ci ira avec la décoration de mon appartement. » Il fallait l’avouer, l’appartement-terrasse de la jeune femme demeurait relativement austère ; il était aménagé de manière très fonctionnelle mais il y avait bien peu de choses extravagantes qui venaient orner les lieux. Il lui montra ensuite une dague et Lexi était déjà vaguement plus intéressée par cet objet. « Dites-moi comment cela fonctionne. Ôter la vie sans tuer me semble être un curieux paradoxe, qu’en pensez-vous ? » L’air aimable était de retour même si elle n’arrivait pas à se défaire de son sourire narquois. Elle tira l’une de ses lames de sa sangle dissimulée par l’un des sortilèges d’invisibilité et la lui montra : « Les miennes ont plutôt pour vocation de trancher sans poser de question. » Ses doigts glissèrent sur la lame et vinrent titiller la pointe. « Vous n’avez pas d’aiguiseur de lames par hasard ? » Quitte à être ici, autant que l’attente soit utile. Il y avait quelque chose d’ambivalent dans ses émotions : elle s’amusait tout en s’ennuyant. C’était étrange comme sensation et Lexi se demandait si cela n’était pas lié à lui. Au fait qu’il l’empêche d’agir à sa guise, venant lui servir de biens ennuyeux couplets afin qu’elle quitte les lieux. Mais plus il la poussait dehors, moins elle avait envie d’accéder à sa demande. Qui flanchera en premier, elle espérait que ce soit lui. Mais ce qu’elle savait de lui n’allait pas vraiment dans ce sens en réalité. ️ 2981 12289 0
Alexis Fawley ne semblait pas comprendre les subtils sous-entendus que Silas tentait de lui faire passer. Pourtant il avait été plus que clair dans le fait qu’elle l’agaçait non ? Il avait expressément indiqué que la note pourrait potentiellement se perdre alors que pour tout autre personnage qu’il aurait qualifié de neutre dans son esprit, et bien il aurait malgré tout fait un petit effort pour s’assurer que le message arrive bien à Rory. Non vraiment elle ne faisait pas beaucoup d’effort la doctoresse… Chacun ne pouvait pas être brillant sur tous les sujets, pas vrai ? Satisfait de ses conclusions, il acquiesça poliment lorsqu’Alexis refusa sa proposition de note et continua donc la discussion, tout exaspéré qu’il était.
La discussion se déplaça devant les vitrines et l’un comme l’autre ne se quittaient pas vraiment du regard, sentant leur agacement commun quoiqu’opposé. Silas n’était pas dupe sur la teneur des sentiments de la Miss Fawley à son égard. En même temps, les siens étaient réciproques, il n’y avait donc pas à tergiverser : elle n’avait qu’à partir de sa boutique avant qu’il ne meure d’une crise cardiaque due au trop grand énervement que lui prodiguait la doctoresse. Quoique si ça pouvait être elle qui partait la première, cela l’arrangerait pour ses affaires... Et puis tu n’es pas à une rouquine de morte dans tes bras pas vrai ? Les mâchoires de Silas se crispèrent à cette pensée. Saletés de souvenirs… Se raccrochant à la situation, il s’arma de courage et se lança dans des présentations exhaustives des pièces que la boutique abritait. Cela était son arme favorite et même la Dr. Alexis Fawley tomberait !
Un appartement ? Tellement le genre de cette femme. Silas n’était même pas étonné par tant de vulgarité… Une personne de son rang sans manoir, cela en était particulièrement ridicule… Quoique ne venait-elle pas d’une branche bâtarde ? Il ne se souvenait plus mais cela expliquait beaucoup de chose. « J’en suis navré. Pourriez-vous peut-être m’indiquer ladite décoration de votre intérieur afin que je puisse au mieux vous orientez dans le grand nombre d’artefacts rarissimes que nous avons la chance de posséder ? Voyez-vous, tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir ce que nous vendons dans cette boutique, nous n’acceptons pas une certaine… Vulgarité chez nos clients. » Une nouvelle pièce. La dague. Celle-ci était une certaine fierté pour Silas qui était allé jusqu’à l’autre bout du monde pour la trouver. Il l’avait âprement négociée et y avait perdu quelques autres de ses pièces moins belles. Mais tout cela avait valu le coup. La question de Miss Fawley ne le surprit nullement. Il savait qu’il toucherait la curiosité de cette dame qui passait ses journées à danser avec les morts… « Une question très pertinente Miss Fawley… Cela revient au fondement même de notre existence ne pensez-vous pas ? Comment définiriez-vous la vie ? Un spectre est-il mort ou vivant pour vos yeux de docteure ? J’aime à penser que le monde n’est jamais aussi simple que noir ou blanc, mort ou vivant, vrai ou faux. » Ravi de ses paroles quelques peu énigmatiques, sa satisfaction fut de courte durée : voilà que la Miss Fawley sortait une lame d’il ne savait où et que celle-ci se tenait menaçante entre ses doigts. Silas garda un air détaché, mais sa main se resserra sur sa canne. Sa baguette proche le rassura. « Chaque objet a une utilité et une situation dans laquelle il prospère. Le couteau tranche effectivement la chaire mais le voilà inutile face à la pierre… Un aiguiseur de lame ? Si bien sûr. » Silas hésita un moment. Il n’aimait pas laisser les clients seuls dans la boutique. Il n’avait pas forcément peur des vols. Il s’agissait surtout de la sécurité des clients : un sorcier était un animal curieux et nombreux des objets exposés n’entrainaient pas une fin heureuse pour les curieux.
Indécis quelques instants, il souffla et après avoir quelques secondes fait jouer sa canne entre ses doigts, il offrit un sourire résigné à Miss Fawley. « Nous avons l’équipement nécessaire à l’arrière de la boutique. Si vous voulez bien me suivre. » Il passa de l’autre côté du comptoir et alors qu’il s’apprêtait à s’engouffrer par la porte qui menait au reste de la boutique, interdite en temps normal à la clientèle, il se retourna. « Veuillez ne rien toucher. Le laboratoire ainsi que les annexes ne sont pas faits pour… » Il regarda de haut en bas celle qui le suivait. « Les clients. » Il s’engouffra dans un couloir aussi sombre que le reste de la boutique. Plusieurs portes avec des plaques calligraphiées témoignaient des rôles de chacune. « Laboratoire », « Archives », « Bureau de M. Beurk », « Bureau de M. Barjow », « Atelier » ... Silas s’arrêta devant cette porte-ci et la déverrouilla avec une clé métallique. Il ouvrit la porte et se posta sur le côté pour laisser Alexis s’engouffrer la première. « Après vous, je vous en prie. » Il s’affaira ensuite à allumer les bougies. La pièce n’était pas très grande mais avec des tables emplis d’outils qui permettaient de tester, réparer ou nettoyer tous les objets qui passaient chez Barjow et Beurk, la pièce était bien remplie. « Puis-je connaître le métal utilisé ? Je ne voudrais pas abimer votre arme avec une pierre à affuter trop dure. » Un sourire affable (encore un). « Cela serait regrettable que vous ressortiez d’ici sans information ni couteau. Quel établissement Chez Barjow & Beurk serait alors. » Une main tendue, patiente, attendant que Miss Fawley y dépose son arme pour qu’il puisse s’en occuper. « L’aiguiseur ici sera bien plus efficace. Mais je peux tout à fait vous vendre une pierre à affuter légère et transportable pour l’avenir. J’en ai quelques-unes qui ont été utilisées par les plus grands sorciers de notre temps. Un héritage qui pourrait être difficile à porter… Enfin je suis sûre que cela ne sera rien pour vous Docteur Fawley. » Il ne l’aimait vraiment pas cette fille. Il n’y avait qu’à voir son air suffisant. Cela n’était jamais un trait de personnalité qui cachait une belle âme. Cela faisait transparaître un criant manque de confiance en soi et surtout de volonté d’être meilleure que tout le monde. Peut-être qu’Alexis Fawley était brillante d’un point de vue medicomagique… Mais cela n’allait pas plus loin.
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Alexis Fawley
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Mar 10 Jan - 18:08
Don't say thank you or pleaseBarjow & Beurk, Mi-janvier 2021 || Monsieur Flegme & Madame Frigide Aucun des deux ne souhaitaient flancher. Aucun des deux n’avaient envie de céder. C’était un fait, cela paraissait bien évident aux yeux de la médicomage. Il la suivait à la trace en espérant qu’elle abandonne, qu’elle quitte la partie. C’était bien mal connaître Lexi. Évidemment, si Rory tardait trop, elle ne pourrait patienter davantage mais pour le moment, elle le pouvait encore. Et qu’elle ne puisse pas vagabonder seule entre les étalages la rendaient complètement folle. Après tout, elle n’avait rien d’une voleuse, elle était même une cliente régulière de la boutique quand elle avait besoin de potions ou d’ingrédients plus élaborés pour son travail ou son bénéfice personnel. Certains produits ne se trouvaient qu’ici si l’on désirait la qualité maximale. Alors de quoi s’inquiétait-il ? Pensait-il qu’elle risquerait de chaparder comme une pauvresse ? Elle n’était peut-être pas originaire d’une famille de sang-pur aussi renommée que la sienne, mais l’héritage de ses parents lui avait permis d’avoir une rente confortable dont elle ne se servait guère. Il fallait bien l’avouer, Lexi n’était pas du genre à dépenser inutilement, elle se contentait de peu pour vivre. Alors qu’il la suive comme un vulgaire toutou ne lui déplaisait. Mais s’il tenait tant à être son laquais… Il allait être servi.
La conversation allait bon train et chacune des deux parties s’évertuaient à demeurer poli et tout à fait professionnel (du moins en surface) alors que les sous-entendus étaient légions et à peine voilés. Comme lorsqu’elle comprit qu’il désapprouvait le fait qu’elle vive en appartement et qu’il se questionnait sur les moyens qu’elle possédait pour s’offrir de tels objets. Levant les yeux au plafond, arquant un sourcil, elle répondit d’un ton narquois : « J’imagine que la sobriété est le maître mot. Je passe plus de temps à l’hôpital que dans mon propre logement. » La conscience professionnelle dont elle faisait preuve n’était plus à démontrer ; chacun savait qu’elle était un bourreau de travail, qu’elle ne comptait pas ses heures. Alors à quoi bon avoir un appartement luxueux ? Elle se fichait bien de l’aspect matériel des choses, cela n’était pas son genre de s’en préoccuper. « Aucun de ces objets ne trouveraient grâce chez moi, malheureusement. » La dague qu’il proposa ensuite semblait davantage à propos. « Voilà qui est mieux. » Lexi se l’imagina à côté de sa collection de couteaux et aux côtés de son katana qu’elle ne sortait que pour les grandes occasions. Vaguement intéressée, elle l’écouta proférer des propos qu’elle qualifierait presque de philosophique ; la vie et la mort. Elle les côtoyait tous les jours, à chaque instant. « Pour une fois, nous sommes d’accord. » conclua-t-elle sans pour autant en dire davantage. L’existence même de la vie, de la magie, donnait de nombreux exemples sur la manière dont les sorciers parvenaient à braver la mort. Certains revenaient en tant que fantôme, d’autres comme Poltergeist, certains laissaient une part de leur âme dans les tableaux qui les représentaient. La mort, dans le monde de la magie, n’avait pas la même signification pour chacun. Il y avait également ceux qui laissaient leur trace dans l’esprit des autres même des années après leur mort. C’était l’héritage qu’ils laissaient au monde des humains, que celui-ci soit bon ou mauvais. Subissant encore l’influence de son paternel même des années après son passage à trépas, Lexi en savait quelque chose. Dans le monde des moldus, il en était tout autant.
Afin de ne pas laisser Silas s’engouffrer dans cette conversation à laquelle Lexi ne souhaitait pas être confrontée, elle prit le parti de détourner son attention en lui révélant l’une de ses cachettes secrètes. Les dagues dissimulées sur la sangle nouée autour de ses cuisses faisaient souvent grandes impressions. « La pierre n’essaie jamais de vous tuer. L’être humain oui. Le couteau se fiche bien de nos plans, il coupe c’est tout. » Et une lame tranchant mal n’avait aucune utilité. Lexi se demandait si Beurk était du genre aventureux ou non, ou s’il n’était qu’une chiffe-molle qui craindrait la moindre petite menace. Elle penchait plutôt vers la première solution ; un commerçant mangemort dans l’Allée des Embrûmes, il devait avoir une multitude de cordes à son arc et Lexi savait qu’elle possédait une immunité particulière grâce à l’amitié qui la liait à Rory. L’inverse était tout aussi vrai. C’était probablement l’unique raison pour laquelle la jeune médicomage n’avait pas remercié de manière plus franche le propriétaire. Quémandant un aiguiseur de lame, il lui demanda de la suivre, non sans une certaine hésitation. Lui expliquant qu’il n’avait pas pour habitude de faire venir un « client » ici, la jeune femme ricana. Comme si cela était la première fois qu’elle foulait les lieux. « Fort heureusement pour vous, je suis loin d’être une cliente ordinaire. » Le laboratoire et le bureau de Rory lui étaient particulièrement familiers, cela allait sans dire. Beurk ouvrir l’atelier et la laissa y entrer avec beaucoup de courtoisie. Ses manières étaient si inutiles face à une femme comme Lexi, mais cela semblait être dans son attitude, dans sa manière d’être. « C’est de l’acier de Wootz. » répondit-elle. « C’est un acier au carbone de très haute qualité. Je me la suis procurée sur le marché noir. Elle vient d’Inde, comme vous l’aurez probablement deviné. » En même temps que son katana, ce qu’elle se garda bien de dire. « Je l’affûte moi-même d’ordinaire mais mais ma propre pierre s’est volatilisée. » Il tendit la main pour obtenir l’arme et Lexi hésita un instant, détestant l’idée de devoir la lui confier. Au bout de quelques longues secondes, elle finit par la lui donner. Elle ne fit aucun commentaire en voyant ses doigts tâchés par ce qui semblait être de la peinture. Chacun ses passe-temps après tout. Ses mains se croisèrent autour de sa poitrine, prête à inspecter la manière dont il procédait. Rigoureuse Lexi ? Oui. Soupçonneuse ? Tout autant. Elle connaissait mal Beurk, elle connaissait mal ses qualités professionnelles. Et ce n’était pas parce qu’il était l’associé de Rory qu’il s’y connaissait en affûtage. Il allait falloir faire ses preuves. « Si je suis satisfaite de votre service, je serai à l’avenir tout à fait disposée à vous confier mes autres lames. » dit-elle un semblant de sourire aimable sur les lèvres. Lexi n’était pas commode, elle l’avait jamais été, mais elle savait reconnaître la valeur d’un artisan lorsqu’elle en voyait un ; déléguer n’était pas toujours aisé mais si cela assurait une meilleure qualité de travail, elle n’hésiterait pas à recourir à un autre. D’ailleurs, à l’origine, c’était pour cela qu’elle était là, pour les conseils de Rory. Et la voilà avec Beurk en train de parler chiffons, cela devenait presque déconcertant.
Laissant Beurk s’afférer à la tâche avec tout le professionnalisme et la minutie dont il savait faire preuve, Lexi garda le silence et l’observa faire, jusqu’à ce qu’il estime que cela suffisait. Lorsqu’il lui rendit la lame, Lexi ne put s’empêcher de lâcher un léger soupir de soulagement à l’idée de la retrouver. Elle avait d’autres couteaux à sa cuisse, mais cette lame-ci était de loin sa préférée. Elle fit tourner la lame entre ses doigts, admirant l’œuvre et le tranchant merveilleusement bien retrouvé. Elle jeta un coup d’œil aux alentours et demanda en pointant un parchemin vierge : « Vous permettez ? » N’attendant pas la réponse, elle s’empara de la feuille et trancha celle-ci. La lame bien aiguisée coupait les feuilles sans aucune difficulté. Première victoire. Son regard se porta ensuite sur deux établis où étaient disposés de nombreux objets dont elle ne connaissait pas l’utilité. Elle s’en fichait, outre mesure. Ce qui l’intéressait, c’était l’écart d’environ 5 cm existant entre les deux établis ; avec une facilité déconcertante, elle dégaina le couteau et le lança pile entre l’interstice. La lame s’enfonça sans difficulté dans le mur et lorsqu’elle retira celle-ci, le trou était net et précis. « Parfait. » Elle n’était pas avare en compliments. Il devra s’en contenter. « Je vous apporterai prochainement d’autres lames à aiguiser. » C'était une marque de confiance qu'elle lui faisait là. Une confiance toute relative sur ses compétences d'affuteur, mais tout de même. N’ayant pas vraiment envie de se forcer davantage, elle ricana : « Nous allons devoir nous revoir, que c’est dommage. » Replaçant la lame sur sa sangle qui disparut aussitôt, elle demanda : « Combien je vous dois ? » Elle vérifia sa montre. Et Rory qui n'arrivait pas...️ 2981 12289 0
Silas jugeait les gens. C’était un passe-temps comme une nécessité. Il avait besoin de savoir d’un seul coup d’œil qui était la personne face à lui et ce qu’elle valait. Beaucoup de choses entraient en ligne de compte dans ses jugements. L’aspect général de la personne jouait bien sûr énormément. Un smoking complet ne renvoyait pas les mêmes informations que des haillons. Mais les coiffures, le maquillage et les chaussures étaient tant de petits indices qui, emboîtés les uns dans les autres, formaient un tableau dont le sens semblait clair. Certes il ne s’agissait que d’une interprétation du cerveau de Silas, enfermée dans des stéréotypes assumés mais celle-ci était à présent une méthode éprouvée. Et avec Alexis Fawley, Silas ne pensait pas être dans le faux. Elle était une jeune femme célibataire, mariée à son travail qu’elle appréciait plus que tout. Elle était intelligente et se pensait bien au-dessus du reste des sorciers. Elle était cynique et particulièrement lassée par les interactions sociales. Tout cela, Silas l’avait récupéré de leurs échanges précédents et de ce jour-ci. Bref, en conclusion, ce n’était pas une belle personne et il fallait mieux le savoir pour la suite. Surtout lorsque ladite personne pouvait vous faire disparaître de la surface du globe avec une méthode chirurgicale.
Pour l’analyse venait également les possessions, y compris le lieu de vie qui en disait énormément sur une personne. Et la réponse d’Alexis le conforta dans son idée qu’il avait cerné le personnage. « Une medicomage dédiée à son travail, comme c’est honorable. » Commenta-t-il platement. Il n’en pensait pas un traître mot mais cela faisait bien pour tenir la conversation. Silas ne se laissa pas défaire par un simple refus et se lança dans la présentation de la dague qu’il avait cherché pendant de nombreux mois. Il perçut une lueur d’intérêt dans le regard de la Miss Fawley qui fut confirmé par quelques mots. Mais malgré les explications claires et détaillées de Silas, elle ne sembla pas s’y intéresser outre mesure et Silas pesta silencieusement d’ainsi passer à côté d’une vente. Enfin, ce fut surtout la lame que sortit la medicomage qui mit fin à son discours. Le gérant ne perdit pas son sang-froid et commenta philosophiquement la létalité des armes. Il fut presque déçu de la vision simpliste et pessimiste d’Alexis Fawley. Mais peut-être était-ce la normalité lorsque l'on côtoyait des cadavres à longueur de journée ? « Les volontés propres, voilà une vision bien digne d’une scientifique comme vous… » Se contenta-t-il de répondre, presque mystérieusement. Il ne s’étendrait pas sur sa propre vision des choses. Cela ne l’aiderait de toute façon pas pour se débarrasser de cette cliente gênante.
La question d'aiguiser la lame de la doctoresse vint sur le tapis et ce fut à contre-cœur que Silas mena Alexis dans l'arrière-boutique. Il leva silencieusement les yeux au ciel lorsqu'Alexis se présenta comme étant loin d'une cliente ordinaire mais il ne releva pas l'affront... Elle n'était pas ordinaire, Silas le lui accordait. Mais elle restait une cliente et les clientes n'avaient rien à faire dans cette partie de la boutique... Malheureusement il était le seul responsable de cette situation et il allait bien devoir faire avec, au moins le temps d'aiguiser cette fichue lame. Posant les questions de base sur la lame qu'il allait manipuler, il se contenta de hocher la tête aux réponses. Une pierre volatilisée ? Il se ferait un plaisir de la remplacer... Il tendit ensuite la main pour obtenir l'arme. Il vit l'hésitation de Lexi et le sorcier se demanda s'il n'y avait pas quelques petits points qu'il avait omis de comprendre sur la jeune femme. Il ne commenta pas le temps qu'elle mit pour lui donner le couteau mais bien le couteau en lui même. Posant la lame sur la table, il s'empara d'une paire de gants et commença à s'intéresser avec attention au trésor du jour. « Acier de Wootz... Oui, de la très bonne qualité à n'en point douter... » Murmura-t-il en examinant avec attention le fil de la lame, les iridescences de l'acier et l'absence d'impuretés. Un petit sourire vint marquer ses lèvres lorsqu'elle lui lança à demi-mots un défi sur ses compétences. « Miss Fawley, je n'ai que peu de choses à prouver sur des sujets aussi pointus que l'aiguisage de lame... Je tacherai d'être à la hauteur de vos attentes pour que cette collaboration ne soit que la première d'une longue série. » Ravi de son jeu de main et des possibles gallions supplémentaires dans ses poches, il commença sa besogne avec le couteau d'Alexis. Plusieurs longues minutes s'écoulèrent et malgré le regard perçant de sa cliente sur son dos, Silas mena à bien son objectif. Il lui tendit le produit de son travail et enleva ses gants. « J'espère que vous la trouverez à votre goût. » Ajouta-t-il. « Vous permettez ? » Silas n'eut pas vraiment le temps de répondre que la medicomage attrapait déjà un parchemin sur le bureau et le coupait avec sa lame. Il leva un sourcil qui trahit sa désapprobation mais une fois encore resta silencieux. Un deuxième sourcil fut relevé lorsqu'elle lança l'arme contre le mur. Non mais elle se croyait chez les tireurs d'élite du Ministère la demoiselle ou quoi ? Silas se racla la gorge avant qu'elle ne se décide à se servir d'une mappemonde ancienne comme cible... « Et pour... » Alexis ne semblait pas l'entendre. « Parfait. » Le soulagement du travail bien fait. Un petit sourire du commerçant sentant la bonne affaire apparut sur ses lèvres lorsqu'elle lui annonça que ce n'était que le début de leur collaboration. « Je saurais faire abstraction de beaucoup de chose pour un bon contrat. » Dit-il dans un trait d'humour alors qu'Alexis faisait elle-même preuve d'ironie. Se revoir ? Il n'en avait pas vraiment envie mais s'il lui ramenait des gallions, il saurait prendre sur lui. Il entendit le bruit distinct des chaussures de Rory sur les pavés de la cour qui annonçait son arrivée. Dans trente secondes, le Barjow tournerait la clé dans la serrure et dans quarante cinq secondes, il serait dans le couloir prêt à réceptionner une medicomage. « Rien voyons. Cela sera pour nous excuser de l'attente. Nous parlerons du prix des autres lames dès que vous me les amènerez. D'ailleurs je ne vais pas vous occuper plus longtemps, j'entends Monsieur Barjow arriver. » Un bruit de porte qui s'ouvre se fit entendre. Il se leva, et maintenant la porte de l'atelier ouverte. « Si vous voulez bien vous donnez la peine, Miss Fawley. Monsieur Barjow va vous recevoir. Ce fut un plaisir Miss. » Dit-il alors que la sorcière franchissait la porte. « Un vrai plaisir... » Ajouta-t-il à voix basse pour qu'elle n'entende pas l'ironie de ses derniers mots. Une vraie plaie oui !
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