Family meal ღ Ft. O'Malley Family

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Family meal

O'Malley Family - 28 août 2018

☾☾ Leah venait tout juste de finir son service. Le sourire aux lèvres comme souvent elle défait son tablier et file dans les vestiaires afin d'aller le troquer contre son manteau bien chaud et son sac. Elle devait se dépêcher, ce midi toute la famille ou presque allait être réunie pour l'un de ces fameux repas de famille dont ils avaient le secret. Presque oui, parce que malheureusement Thomas ne serait pas. Et elle voulait se dépêcher parce qu'il était hors de question qu'elle laisse sa mère préparer à manger toute seule. Elle s'était même débrouillée pour finir plus tôt afin de lui donner un coup de main. Leah connaissait son patron depuis tellement d'année qu'évidemment il ne lui avait pas refusé, c'était même lui qui avait fini par lui dire "Allez, zou, dehors Leah le bar sera toujours là demain quand tu reviendras." La jeune femme aimait tellement travailler là-bas que s'en était devenu presque une deuxième maison pour elle. Et depuis ses derniers mois, elle s'était totalement réfugier dans le travail, cela lui faisait oublier ses propres malheurs... S'il devait y avoir un avantage à ce qu'elle avait traversé, c'était que sa musique en était ressortie plus forte, plus puissante, encore plus bouleversante, emplie d'une émotion si pure que personne ne pouvait rester réellement indifférent... Les gens étaient de plus en plus nombreux à venir à la voir jouer. Mais malheureusement tout cela n'effaçait pas la peine qu'elle pouvait avoir au fond d'elle...

Aujourd'hui, elle appréhendait. C'était le dernier repas avant que jimmy ne parte pour Poudlard. Et si avec Thomas cela allait très bien, ce n'était pas le cas avec ces deux autres frères... L'atmosphère était tendue avec Jimmy... Il y avait une gêne, un grain de sable qu'ils n'arrivaient pas à enlever comme s'il était collé à la super glue à la chaussure... Ils arrivaient à se parler à échanger, mais leur complicité en avait malheureusement pris un coup... Leah sentait que son cadet était sans arrêt sur la réserve et il n'imaginait pas à quel point cela pouvait lui faire mal... Mais ce n'était pas le pire non... Celui qui avait le plus blessée la jeune femme se fût Sean qui avait clairement balancée à la figure de la seule moldue de la famille qu'elle avait merdée... Comme si elle n'était pas au courant... Comme si avoir mis sa propre famille en danger et au passage avoir tout de même perdu l'être qu'elle aimait n'était pas déjà une assez grande punition. Il ne pouvait pas lui pardonner ? Elle était sa sœur, son sang, jamais elle n'avait voulu mettre qui que ce soit en danger, n'avait-elle donc pas le droit à l'erreur ... ? Et combien même elle s'en voulait et était en colère contre Charlie, elle n'oubliait pas une chose, il l'avait sincèrement aimé... Comment se remettre d'une telle chose sans même se sentir soutenue par les gens qu'elle aime ? Sa mère et Thomas eux comprenaient, eux pardonnait... Mais Leah avait besoin du pardon de chacun pour pouvoir espérer qu'un jour elle arrivait elle aussi à se pardonner...

Elle arrivait enfin à la demeure familiale. Elle entrait en annonçant "c'est moi !" Afin que sa mère ne se déplace pas. Les arômes du futur repas se faisaient déjà sentir dans toute la maison et lui mettais l'eau à la bouche. Leah se débarrassait de son manteau, son sac et filait sans attendre vers la cuisine. Elle avançait alors vers sa mère et venait déposer un baiser sur sa joue. "Alors ? Dis-moi ? Il reste quoi à faire ?" Il fallait à tout prix qu'elle s'occupe, qu'elle pense à autre chose. Elle ne pouvait simplement pas attendre la venue de Sean en tournant en rond elle allait simplement devenir folle. Elle ne demandait pas où était Jimmy, rien qu'en pensant à lui elle avait un pincement au cœur, peut-être était-il dans sa chambre ou même sortit ? Leur complicité d'Antan lui manquait et elle espérait qu'un jour leur relation pourrait-être... Réparée... Elle n'avait pas besoin de parler, elle savait très bien que sa mère savait exactement dans quel état elle se trouvait, un truc de maman certainement... Mais Myrna avait toujours eu le don de comprendre sa fille comme personne. Soulevant l'un des couvercles des gamelles, Leah venait humer l'odeur tout en attendant simplement les indications de sa mère pour savoir ce qu'il lui restait à faire...

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Les ennuis ne s’arrêteraient donc jamais. La maison cet été n’avait jamais été aussi, tranquille. Oh il y avait toujours les allers et venues des uns et des autres, même si certains ne faisaient clairement aucun effort pour venir prendre des nouvelles. Il n’empêche que l’ambiance n’était pas au beau fixe, chacun semblait sur la réserve, ce qui n’avait pas le moindre sens aux yeux de Myrna. Comment pouvaient ils oublier qu’ils étaient tous frères et sœurs et que rien, ni personne n’était sensé défaire ce lien indestructible. Et pourtant, c’était bien ce qui se passait ici et le repas de famille s’annonçait tendu, surtout que Thomas avait dû décliner l’invitation pour des raisons professionnelles, ce qui était assez embêtant parce qu’il était le plus ouvert d’esprit de la fratrie. Peut être qu’il aurait mieux valu faire sauter ce repas, attendre que les deux jeunes gens soient un peu plus matures, prennent un peu de recul sur la situation, sauf que ça ne ferait qu’empirer les choses d’après Myrna. Raison pour laquelle, elle avait décidé de les réunir et de faire à manger. Enfin, faire à manger, ça avait toujours plu à la sorcière, bien que lorsque ses enfants étaient petits, c’était assez compliqué de perdre trois heures à cuisiner, il y en avait toujours un pour faire une bêtise dès que le dos était tourné. Clairement avoir son papier peint rempli de dessins c’était pas vraiment du goût des deux parents O’Malley, même si c’est compliqué de dire à la progéniture que leurs œuvres d’arts, c’était horriblement moche et que personne ne voudrait ça dans son salon. Compliqué de cuisiner du coup, à choisir entre cuisiner et empêcher la nouvelle déco tendance des enfants O’Malley, le choix était vite fait. Enfin à l’époque autant c’était pas des artistes, autant ils étaient serviable, ce qui n’était plus vraiment au goût du jour puisque Jimmy ne s’était pas encore pointé depuis son petit déjeuner. A croire qu’il ignorait qu’il y avait Sean qui venait et que tout devait être prêt quand il arrivait, il ne connaissait pas sa mère depuis le temps l’élève de Poudlard ? Le petit dernier ne faisant pas vraiment d’efforts, faisant un peu râler la mère de famille.

- Jimmy, tu peux mettre la table avant que ton frère et ta sœur arrivent, s’il te plait ?

Pas de réponse, il faut croire qu’il avait tellement mieux à faire que de participer, faites des gosses qu’ils disaient. Niveau aide, ce n’était pas l’éclate surtout en ce moment. Elle avait sincèrement pensé que les tensions s’apaiseraient rapidement, le temps de digérer d’avoir été un peu dupé tous autant qu’ils étaient et en même temps à qui le reprocher réellement. Charlie n’avait pas plus de raisons de leur dire qu’il haïssait les sorciers, que la famille O’Malley de lui révéler direct la vérité. Coup du sort et ça prouvait surtout une chose, les guerres se faisaient au détriment des sentiments, on ne choisissait pas ses sentiments en fonction du camp dans lequel on était. Et qu’est ce qui se serait passé s’il avait été mis au courant ? Aurait-il fait la part des choses, vu au-delà de cette vision étriquée qu’il avait de la magie ou aurait il fait éclater une guerre dans cette maison, se lançant dans une stupide bataille contre des gens qui ne lui avaient jamais fait le moindre mal ? Myrna n’en avait pas la moindre idée et avait trouvé la leçon incroyablement sévère, et quelque part était carrément soulagée de ne pas avoir eu à le vivre, que Colin ait eu beaucoup plus d’ouverture d’esprit, ce qu’il avait visiblement transmis qu’à deux de ses enfants. Leah n’avait pas de chance, c’était la seule leçon à tirer de ceci et il fallait l’épauler au maximum le temps que son cœur malmené se remette de toute cette épreuve, ce qui n’était pas de l’avis des deux derniers d’après ce que pouvait constater Myrna qui trouvait ça désolant pour le coup et qui regrettait que Colin ne soit pas là pour leur mettre un peu de plomb dans la tête. Sa fille ne méritait pas ça.

En parlant du loup, aucun doute que c’était Leah qui arrivait vu qu’elle ne claquait pas la porte ELLE. Bon, d’accord c’est surtout que la voix de Leah aidait pas mal à savoir que c’était elle. Elle offrit un sourire à la demoiselle blonde qui posait les questions, tout en regardant ce qui cuisait. C’est que la confiance régnait visiblement, comme si Myrna était du genre à faire à manger des trucs que ses enfants n’aimaient pas, si c’était pour qu’ils fassent la tronche et qu’ils ne mangent rien, ah ça non certainement pas. Ils allaient maigrir, perdre du poids, dépérir, ah non il fallait faire quelque chose qu’ils aimaient pour qu’ils mangent. Après Leah n’était clairement pas compliquée à contenter.

- C’est bon madame l’inspectrice des travaux finis, ça vous va ?

Elle tourna la tête vers la table de la salle à manger avant de froncer les sourcils un cours instant. Il avait grand intérêt à se bouger les fesses le jeune homme parce que s’il ne mettait pas cette foutue table, il allait être surprit en rentrant de Poudlard pendant les vacances, le jus de pomme allait malencontreusement sortir de l’esprit de Myrna et il allait y avoir une sacrée pénurie en Décembre, surtout que Leah n’en buvait pas donc elle ne risquait pas d’être la victime collatérale. Elle avait beau vouloir que Leah reste tranquille et ne fasse rien, c’était clairement impossible connaissant la demoiselle, il fallait donc lui trouver une tâche qui l’occuperait, un peu.

- Il reste la table à mettre, ce n’est pas à toi de le faire mais à ton frère qui, comme tu peux le constater, ne l’a pas fait. On sait jamais, il pense peut être que ça va se mettre tout seul. A la limite si tu as vraiment envie d’aider, fais la vinaigrette.

Elle jeta un coup d’œil à la blondinette avant de se rapprocher d’elle et de déposer un baiser sur sa joue, essayant de lui transmettre par ce simple contact tout le bien qu’elle pensait de sa fille.

- Leah, ça se passera bien. Sauf si Jimmy ne descend pas, dans les cinq minutes qui viennent, mettre la table, auquel cas non en effet ça ne va pas bien se passer pour lui.

Devait-elle le rappeler une seconde fois ? Elle avait envie de croire qu’il n’avait pas entendu mais savait pertinemment que ce n’était pas le cas et qu’il avait juste décidé d’être chiant.

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Réunir toute la famille juste avant la rentrée pour profiter une dernière fois d’un bon repas tous ensemble jusqu’aux prochaines vacances, il faut avouer que l’idée n’est pas mauvaise. Non, elle serait même excellente au goût de Jimmy, s’il n’y avait pas toutes ces tensions autour de Leah depuis quelques mois. Il a su y échapper jusqu’aux vacances, en se réfugiant à Poudlard, loin de la maison, et loin du regard triste de sa grande soeur. Bon, pas forcément dans les révisions des Aspics, puisque le garçon les a raté avec brillo, mais au moins, il n’a pas eu à subir en direct la douleur de la moldue de la famille. Cette douleur qui ne le laisse pas de marbre, bien au contraire, et pourtant qu’il est incapable d’apaiser, puisqu’une force invisible le retient. Comment est-ce possible d’en vouloir autant à une personne pour avoir mis sa famille en danger, mais en même temps ressentir une peine terrible pour elle. Voilà ce qui lui a fait raté ses examens. Et voilà pourquoi il n’était pas véritablement enchanté de rentrer à la maison. Le jeune homme est tiraillé entre cet envie de hurler sa colère à sa soeur, mais en même de la prendre dans ses bras, de la serrer fort tout contre lui pour lui montrer que malgré tout, il l’aime. Mais il y a eu le retour à la maison, au moins de juin. Un dur retour à la réalité, une véritable claque, avec en prime l’obligation de recommencer sa septième année, ce qui n’enchante pas vraiment le jeune homme. Mais autant dire que cela n’est qu’une goutte d’eau dans cet océan de noirceur qui a submergé la famille, qu’il ressent très clairement depuis plusieurs semaines. Depuis qu’il ne peut plus fuir. Depuis qu’il n’a plus le choix.

Comme depuis le début des vacances, Jimmy a quitté la maison un peu après le petit-déjeuner pour se réfugier chez les Prewett. Il fait tout pour éviter sa soeur. Il a peur de la croiser, il a peur de ce qu’il pourrait lire dans ses yeux. C’est con, il sait parfaitement que pour voir les choses s’arranger, il devrait s’y confronter une bonne fois pour toute. Pire, une part de lui meurt d’envie de la voir, de lui parler, de rire avec elle comme avant, mais il y a cette autre part qui l’en empêche. Cette foutue autre part qui fait qu’il n’a pas envie de rentrer pour s’attabler avec le reste de la famille, faire comme si de rien n’était, comme si tout était parfait. Parce qu’il sait parfaitement que c’est ce que sa mère va essayer de faire. Dans le fond, il ne lui en veut pas pour ça. Il trouve même que c’est tout à fait légitime de ne vouloir que du bon pour la famille. Mais il sait que ça ne sera qu’illusion, et que le malaise, lui, sera bien présent. Parce qu’en plus, il y aura Sean, et il n’a pas oublié ce que ce dernier a craché à Leah avant de s’en aller. Il n’a pas oublié la violence de ses propos, qu’il a honte de penser en silence depuis le drame. Alors il n’a pas envie de rentrer. Il retarde son départ depuis plusieurs minutes, cherchant à chaque fois un prétexte pour retourner discuter avec le père Prewett. Il ne sait même pas si sa mère a remarqué son absence, ou si elle le croit dans sa chambre à faire on ne sait quoi. Tout ce qu’il sait, c’est que toute ses cartes pour gagner du temps sont épuisées, et qu’il n’a plus d’autre choix que de rentrer, cette fois.

Sans ménagement, il claque la porte d’entrée derrière lui en entrant dans la maison. Leah est déjà là, il entend sa voix provenir de la cuisine, et il ne doute pas une seule seconde que c’est avec leur mère qu’elle discute. Son coeur se tord dans sa poitrine. Avant le drame, il aurait certainement rejoint les deux femmes de sa vie pour les aider à la tâche, passer de bons moments avec elles, profiter des deux femmes présentes rien que pour lui, avant l’arrivée du grand-frère. Là, sa seule envie, c’est de monter dans sa chambre, se poser sur son lit avec de la musique dans les oreilles, et ne plus entendre la voix mélodieuse de sa soeur qui lui fait tant de mal. Mais il sait que son retour à la maison n’a pas passé inaperçu, que sa mère l’a entendu, et que s’il ne vient pas aidé à préparer le repas, il ne fera qu’attirer les foudres de celle-ci. Alors le pas traînant, il se dirige vers la cuisine, le regard fuyant. « J’suis rentré. » Lâche t-il simplement, en se postant devant le frigo qu’il ouvre à la recherche d’une brique de jus de pomme. Sans même prendre la peine de prendre un verre, il enchaîne les gorgées à même le goulot jusqu’à l’avant dernière goutte, avant de remettre la brique vide exactement à la même place. « B’soin d’aide ? J’peux mettre la table peut-être ? Ouais, j’vais faire ça. » Comme si ce n’est pas ce que sa mère attend depuis cinq bonnes minutes déjà.

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28 août 2018

Sean n’a pas eu le choix. Quand sa mère est venue le voir, il a bien compris que s’il osait ne pas venir pour le fameux repas de famille, il allait en prendre pour son grade en plus d’en entendre parler pendant des mois. Mais ce n’est pourtant pas compliqué de comprendre pourquoi il ne revient plus depuis quelques temps ! Généralement, il prétexte avoir une mission ou déjà quelque chose de prévu. Et il voit bien que cela n’enchante pas forcément sa génitrice. Alors aujourd’hui, il va faire un effort. Il tente de se convaincre en se disant que la cuisine maternelle lui manque alors que dans tous les cas, ça va bien se passer. En se levant ce matin, il ne se sentait pas forcément d’humeur pour le repas de famille. Il a tout de même fait l’effort d’enfiler une chemise propre. Non pas qu’il ait autre chose dans son placard, il a ce côté très classe le cadet O’Malley. Toujours une chemise, pas le moindre jeans dans son dressing mais des pantalons presque de costume, des chaussures de ville. Il lance la préparation du café avant de prendre une douche brûlante. Il enfile ensuite un pantalon noir et une chemise bleue claire de laquelle il remonte les manches jusqu’au dessus de ses coudes avant d’ébouriffer ses cheveux d’un rapide mouvement de main. Il s’installe tranquillement avec son café, veillant à ne pas arriver en retard tout de même. Il ne manquerait plus que ça, qu’il se fasse engueuler à peine la porte passée ! Myrna serait capable de le lui faire payer au boulot, en jouant les mères poule archi fière de son fils que la montre à tous ses collègues ! Elle le fait déjà bien trop au goût du jeune homme…

Depuis le temps, Sean sait où arriver lorsqu’il transplane. Il ne faudrait pas attirer le regard et il n’aime pas arriver directement dans la cuisine. Parce que sa mère l’a bien élevé et qu’il aime pouvoir passer la porte de la maison et sentir les effluves provenant de la cuisine. L’Irlandais passe alors le pas de la porte, essuyant ses pieds et fermant doucement la porte. Il sait qu’ici, il ne faut surtout pas claquer les portes alors il veille généralement à contrôler sa force ici. Lorsqu’il entend les voix des membres de sa famille, ses muscles se contractent presque instantanément. Parce qu’il a l’impression qu’il va briser quelque chose par sa simple présence, parce qu’il ne sait pas comment il doit se comporter avec sa sœur. Sean a été très dur avec elle. Il sait qu’il doit s’excuser. Non pas qu’on ne le lui a pas appris. Dire Bonjour, Au revoir, Merci, Pardon… Ce sont les bases ! Mais prononcer des excuses et les faire ressentir aux autres. Et l’Auror, il n’est pas doué pour exprimer ses sentiments. Il n’est pas du genre à se lancer dans des effusions d’amour. Le jeune homme se dirige pourtant vers la cuisine, se laissant guider par les bonnes odeurs. Son ventre commence déjà à grogner pour le coup ! En entrant dans la cuisine, il remarque son tout jeune frère mettre la table. Bon, Thomas ne sera visiblement pas là, ce qui détend légèrement l’Irlandais. Il dépose alors un baiser sur la joue de sa mère et, maladroitement, il s’approche de son unique sœur. Avec un léger soupire, il l’enlace alors. Le geste et gauche, dure trop longtemps pour que ce ne soit qu’une simple étreinte. Il est évident, du moins pour lui que c’est sa manière de s’excuser.

Il préfère pourtant rompre le contact et revenir à ses bonnes vieilles habitudes à savoir : mettre le nez dans le frigo. Il se saisit alors de la brique de jus de pommes… Pour constater qu’elle est vide. Il hausse alors un sourcil avant de lancer un regard à Jimmy. Ça c’est quelque chose qui ne va pas passer. Sean lance alors un regard implorant à sa mère en secouant la brique vide. Avant de finalement agir comme toujours. Il jette alors le contenant sur son frère avant de s’approcher de lui. « T’es sérieux t’as ENCORE laissé une brique vide dans le frigo !? » Et sans plus de sommation, il profite de sa force et de sa taille pour coincer le petit dernier la tête sous son aisselle pour lui frotter vigoureusement le crâne. « Quand est-ce que tu vas apprendre à remettre une brique quand t’en finis une le p’tit merdeux ? »

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O'Malley Family - 28 août 2018

☾☾ C'était souvent que Leah s'infiltrait dans la cuisine pour venir sentir l'odeur des arômes des plats que sa mère cuisinait. Elle adorait faire ça depuis toute petite déjà. Combien de fois avait-elle prit une petite tape sur les doigts lorsqu'elle avait voulu goûter à l'avance ? Chose qu'elle ne faisait plus au jour d'aujourd'hui. Cependant elle aimait toujours aller respirer les saveurs de ce qu'ils allaient manger par la suite. Un sourire sur les lèvres lorsque sa mère lui fait alors une remarque. "Parfait, comme toujours." Répondait-elle alors tout simplement en attendant que Myrna lui donne quelque chose à faire. Parce que Leah ne pouvait pas rester ainsi à ne rien faire et à imaginer alors comment le repas allait se passer. Elle allait finir morte de trouille avant même que Sean arrive... Lorsque sa mère lui proposa de mettre la table, la jeune femme était légèrement étonnée, pas qu'elle ne mettait jamais la table, mais en règle générale c'était le petit dernier qui s'en occupait. C'était souvent que Leah venait l'aider d'ailleurs... Ils se chamaillaient et rigolais tout en courant autour de la table souvent. Le sourire de Leah se fane sur son visage tandis que les souvenirs heureux envahissent son esprit. Ce temps lui semblait si loin à présent... Et elle se demandait si un jour ils pourront retrouver cette insouciance d'antan... Cela lui semblait totalement impossible... Elle sautait alors sur la deuxième occasion que sa mère lui offrait ! La vinaigrette, ça c'était parfait.

Elle allait alors sortir l'huile, le vinaigre et les autres ingrédients dont elle aurait besoin pour la faire lorsque sa mère choisissait ce moment pour s'approcher d'elle. Ses lèvres sur sa joue c'était un baume sur son cœur et cela lui faisait un bien fou. C'était inutile de penser qu'elle pouvait cacher quoique ce soit à sa mère, Myrna connaissait sa fille comme personne, elle était un véritable livre ouvert pour elle. Elle savait exactement les pensées qui envahissait l'esprit de sa fille et elle avait les mots juste pour la réconforter. Leah se demandait ce que son frère pouvait bien faire ce n'était pas son genre de ne pas obéir aux demandes de leur mère, même si Leah était dans les parages et c'était ce moment-là que son cadet avait choisi pour faire son entré, beaucoup plus bruyante que celle de sa sœur. Un léger sourire s'échappe d'entre les lèvres de Leah lorsqu'il se propose de mettre la table, mais elle ne dit rien, ce n'est pas son problème après tout, elle faisait confiance à leur mère pour s'occuper de son fils. L'appréhension venait tout juste de gagné un cran en sachant à présent Jimmy dans la même pièce qu'eux et ce fût à ce moment-là que la porte s'ouvrit de nouveau. Elle sursauta sur le moment et mis beaucoup plus d'huile qu'elle ne l'aurait voulu. Leah pestait alors intérieurement tandis que les battements de son cœur commençaient à s'accentuer de plus en plus. Elle avait peur de son regard posé sur elle, c'était con il s'agissait de son frère, mais c'était irréfléchi surtout... Pour réparer les dégâts elle tentait d'allonger alors la vinaigrette...

Ce à quoi elle ne s'attendait pas ? C'était que son frère vienne la prendre dans ses bras. Elle s'était attendu à ce que comme Jimmy, il l'ignore tout simplement. A peine l'avait-il serrée contre lui que Leah sentait une boule se former dans sa gorge et les larmes lui monter aux yeux. Elle s'agrippait à lui en retour. Il n'imaginait pas à quel point ce simple geste représentait beaucoup pour elle. Certes ce n'était qu'un début et ça ne suffisait pas pour tout arrangé et surtout cette étreinte de durait pas assez longtemps pour lui rapporter le réconfort dont elle avait besoin. Dès qu'il s'éloignait d'elle, elle tournait la tête pour cacher le fait que les larmes menaçaient de couler et de tomber dans la vinaigrette. Elle était incapable de prononcer le moindre mot, elle voulait simplement s'éclipser et craquer... ça commençait bien. Fort heureusement un autre évènement venait alors divertir tout le monde. Jimmy ne changeait pas et la brique était encore une fois vide... Comme quoi certaines choses chez les O'Malley ne changeront jamais quoiqu'il se passe. Submergée par les émotions Leah retenait de peu un sanglot en mettant sa main devant sa bouche... Le repas s'annonçait aussi horrible qu'elle le pressentait, du moins pour elle...

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Et voilà la porte qui claquait violemment, elle s’apprêtait à envoyer bouler Sean qui ne respectait pas vraiment la porte, sauf que c’était la voix de Jimmy et la bouille de Jimmy au passage qui se présenta dans la cuisine sous le regard de la mère de famille qui souffla dépitée

- Tu ne crois pas que tu pourrais prévenir quand tu sors ?

Qu’est ce qui n’était pas clair dans le fait qu’elle voulait savoir où il était, parce que s’il arrivait quelque chose, ça faisait vachement bien de dire aux forces de l’ordre, qu’ils s’agissent de moldus ou de sorciers qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce que son petit dernier faisait. Et puis même sans ça, oui elle s’inquiétait grandement pour lui et ne voulait pas qu’il lui arrive la moindre bricole, comme à chacun de ses enfants d’ailleurs. Bon après, c’était aussi rassurant, à moitié, il ne s’amusait pas à ne pas venir mettre la table juste pour faire rager sa mère. Par contre, ce qu’il faisait n’était clairement pas mieux, bon déjà il était toujours aussi bête avec sa sœur, ça n’était pas tellement surprenant pour le coup mais c’était déprimant. Elle lança un regard à sa fille comme pour essayer de lui faire passer le message qu’il ne valait mieux pas s’en formaliser, Jimmy était jeune et ne comprenait visiblement pas tout. Preuve en est, il n’avait toujours pas compris que le jus de pomme c’est le matin pas à toute heure de la journée. Elle souffla réprobatrice

- Jimmy, on va bientôt passer à table

Elle hocha la tête lorsqu’il se proposa pour mettre la table, bon d’accord il était toujours aussi mignon son fiston et il n’oubliait pas les bonnes manières, pas toutes dirons-nous. Elle glissa un regard sur sa fille qui ne détachait plus son regard de la vinaigrette. Il ne servait à rien de lui dire que si elle voulait abandonner cette tâche pour aller filer un coup de main au buveur de jus de pomme, elle pouvait. Nul besoin de le dire, Leah le savait mais n’en avait visiblement pas envie, c’était compréhensible même si pour le coup elle n’avait rien à craindre des propos de ses frères. Ce que lui avait dit Sean quelques mois avant ne se reproduirait, déjà parce que Sean n’était pas un mauvais bougre et avait dit ça sous le coup de l’émotion. Il n’y avait pas que ça, Leah était sa fille et elle ne laisserait plus jamais personne lui tenir des propos pareils et si ses garçons ne voulaient pas comprendre ça, ils allaient très vite se retrouver face à une mère mécontente et protectrice. Mais elle avait confiance en ses garçons, en chacun d’eux, ils étaient juste un peu nerveux.

La porte s’ouvrit une troisième fois et un sourire naquit sur le visage de Myrna en le voyant, oui, c’est vrai, elle l’avait carrément forcé sa tête de mule lui ressemblant décidément beaucoup trop. S’il ne faisait pas l’effort rapidement, les rancoeurs grandiraient, il perdrait la confiance de Leah qui devait tout de même assez galérer à être la seule à ne pas avoir de pouvoirs, nul besoin de lui balancer tout et n’importe quoi au visage. Elle était contente qu’il n’ait pas cherché à se trouver une excuse bidon pour ne pas venir aujourd’hui, genre le fameux je suis malade, lui murmurant même tandis qu’il lui faisait la bise

- Merci d’être venu Sean.

Ses yeux pétillèrent de joie en constatant que Sean venait enlacer sa sœur, alors d’accord ce n’était pas du Colin pour qui les câlins étaient la solution à tout, mais l’acte était là et la volonté de faire abstraction du passé bien présente.
Dans la minute qui suivait, comme Jimmy avant lui, voilà que le nouveau venu mettait son nez dans le frigo pour en sortir la brique de jus de fruit, se prenant exactement la même réflexion que son frère auparavant.

- On va manger.

Elle sentit le regard de Sean sur elle, son regard de chat potté là, ah non mais ça ne fonctionnait pas ce genre de regard. Quoi qu’à la façon dont il secouait la brique, ça n’était pas ça et Myrna écarquilla les yeux en le voyant la balancer sur la tête de son frère.

- Sean !

Après, elle voulait bien reconnaître que Jimmy était clairement dans l’abus, combien de fois il faudrait lui rabâcher les mêmes reproches pour que ça rentre. La façon de faire de Sean était cependant déplorable, bien sûr qu’il était plus fort et qu’il s’en servait pour enquiquiner son petit frère. Il n’empêche qu’elle intervint, comme à chaque fois, reprochant aux deux imbéciles de premières leurs comportements.

- Sean lâche le ! Et tu le traites pas de merdeux ! Tu as quel âge ? Et Jimmy, il a raison aussi ! Il n’est pas à ton service quand il passe manger ici, ta sœur n’est pas à ton service et je ne suis pas à ton service. Quand tu finis la brique, tu la jettes et tu vas en chercher une autre. Tu le sais alors arrête de te comporter comme ça ! Dans tous les cas tous les deux, ça fait des années que je vous le dis, vous pouvez intégrer cette information je ne veux pas de bagarre entre vous ! Jimmy, tu vas chercher une brique dans la réserve, et pendant que tu y es, laisse ta mauvaise humeur là-bas ce sera sympa pour tout le monde. Sean puisque tu lui as lancé la brique vide dessus, tu vas la mettre dans la poubelle de recyclage. Prenez sur vous tous les deux pour vous comporter autrement que comme des enfants de cinq ans !

Elle les laissa obtempérer dans la joie et la bonne humeur ses deux garçons modèles, se tournant vers Leah qui n’avait pas bougé. Elle revint vers elle pour lui prendre la vinaigrette, ne voulant pas spécialement avoir de vinaigrette pour l’année.

- Leah, écoutes moi. Je sais que c’est dur pour toi et que tu as l’impression que personne ne peut comprendre ta douleur et tu as probablement raison, on ne peut pas parce que personne n’est à ta place. Pour autant on est là et on t’aime tous, tes frères y compris. Ne te coupe pas de nous s’il te plait.

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ft. O'Malley

C’est vrai qu’il oublie toujours une chose quand il s’en va, c’est prévenir. C’est pourtant pas si compliqué de crier au moins un simple « j’y vais ! », mais il ne le fait jamais, et à chaque fois, il se prend toujours la même réflexion par sa mère. Cette fois, il n’y répond rien, il n’est clairement pas d’humeur à essayer d’amadouer sa mère avec son regard de Stitch implorant. D’ailleurs, il ne réagit pas non plus quand elle lui fait savoir qu’ils vont bientôt passer à table, ce qui sous-entend que ce n’est pas le moment de remplir son estomac de jus de pomme. Trop tard aussi, toute façon. Il a littéralement vidé la brique, et ne s’est pas gêné pour la remettre dans la porte du frigo, tout naturellement, comme à son habitude aussi. En fait, il préfère fuir dans la salle à manger et mettre la table. Un peu pour se montrer serviable. Beaucoup pour ne pas s’infliger le regard brisé de sa soeur depuis le drame. Lui aussi, il aimerait la prendre dans ses bras, comme Sean vient de le faire là, à peine rentrer, sans claquer la porte, lui. Lui aussi il aimerait avoir des gestes tendres, retrouver cette complicité qu’il avait avec Leah avec tout ça. Parce que faut le dire, de ses trois aînées, c’est avec Leah qu’il a toujours été le plus complice, et le plus proche. Mais tout ça, c’est fini maintenant. Et ça le pèse. Ca le pèse tellement qu’il n’ose même pas regarder cette scène pleine de tendresse qui se passe dans la cuisine. Ca le pèse tellement, qu’il est en train de mettre soit des paires de couteaux, soit de fourchettes à chacun, tant il n’est pas concentré sur ce qu’il fait, mais sur ce qu’il aurait fait si les choses avaient été différentes.

Ce qui le sort de cet état second, c’est cette fameuse brique vide qu’il se prend en pleine tronche, suivie des réprimandes de son grand frère. « P’tain t’es taré toi ? Va te faire soigner ! » Peste t-il, mais cela n’a pas un grand effet sur son aîné qui, comme d’habitude aussi, le chope par le cou pour lui frotter le crâne de toutes ses forces. Autant dire que le poufsouffle déteste ça. Déjà, c’est assez humiliant, et puis merde, ça fait mal ! « Mamaaaaaaan dis à Sean d’arrêter ! » Crie t-il à l’adresse de la maîtresse de maison qui ne tarde pas à intervenir, pour le plus grand soulagement du plus jeune de la famille. Déjà, quand Sean le lâche, il ne peut retenir un sourire en coin tout en se frottant la tête, sourire qu’il ravale rapidement toutefois quand la mère s’adresse finalement à lui, lui ordonnant d’aller chercher une nouvelle brique dans la réserve. En guise de réponse, alors que l’attention de Myrna O’Malley revient au plus âgé des deux, Jimmy se contente de soupirer bruyamment en s'exécutant, non sans traîner les pieds. Et voilà, il savait que ça se passerait comme ça, et qu’il se ferait une fois de plus engueuler à cause de son grand-frère. Et après on se demande pourquoi ce repas de famille ne l’enchantait pas hein ? Enfin bref. Il revient quelques minutes plus tard, armée de la nouvelle brique qu’il range à la place de l’autre, puis s’installe à table, près de sa soeur, qu’il a pris soin de positionner à côté de lui en mettant la table, ce qu’il n’avouera pas, cependant.

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FAMILY MEAL

28 août 2018

Sean ne sait jamais vraiment comment se comporter depuis la disparition de Charlie. Parce qu’il n’a pas été tendre avec sa sœur. Même si cela a été dit sous le coup de la colère, les mots sont tout de même sortis de sa bouche. Ils ont pourtant dépassé sa pensée et cela a blessé profondément sa cadette, sans doute bien plus qu’il ne le pense. Pourtant, le jeune homme n’est pas un mauvais bougre ! Mais c’est la première réaction qu’il a eu pour exprimer la peur qu’il a ressenti pour sa famille : il lui fallait un coupable et c’est tombé sur Leah parce qu’elle était évidemment la plus proche du Moldu qui les avait tous mis en danger. En prime en tant qu’Auror, il s’en voulait terriblement de n’avoir rien vu alors que le risque s’était trouvé juste sous son nez. Alors en arrivant, il a évidemment commencé par saluer sa mère. Parce qu’il la voit quasiment tous les jours au travail et que, même si ça l’énerve parfois quand elle lui donne des surnoms qu’il trouve idiot, il reste le fils de sa mère et aura, malgré tout, toujours besoin de sa maman. Il sait qu’elle le soutiendra jusqu’au bout et qu’elle n’hésitera pas à le remettre à sa place dans tous les cas. Il lui accorde un petit sourire en coin quand elle le remercie. Et finalement, il a osé s’approcher de sa petite sœur. Il a eu le courage de la prendre dans ses bras, même si les étreintes ce n’est pas son truc à la base. Il a ce réflexe se serrer un peu plus sa sœur contre lui lorsqu’elle s’agrippe à lui mais se sent tellement idiot qu’il casse lui-même cette étreinte, sans doute un peu trop tôt.

Alors que le second de la fratrie met déjà le nez dans le frigo, il se fait évidemment réprimander par la mère de famille. Il se retient de dire qu’il a soif, il sait que ce serait juste pour embêter le monde et ce n’est pas forcément le moment. Certaines habitudes ont tout de même la vie dure. Et Sean, il ne peut pas s’empêcher d’embêter le petit dernier. Parce que c’est sa manière à lui de lui montrer qu’il tient à lui. Oui, pour la fraternité de base on repassera ! Sean cool avec son jeune frère ? Faut pas pousser McGonagall dans les orties non plus, il préfère jouer les grands frères forts. C’est en quelque sorte une manière de lui montrer que malgré tout, il sera là pour le protéger le jour où il aura besoin de lui. Bon évidemment, le O’Malley n’y va pas de main morte et donc… Le benjamin utilise sa technique habituelle de petite dernier : appeler maman au secours. Alors le jeune homme se fait évidemment remettre à sa place et lâche Jimmy en prenant un air tout penaud, en mode « j’ai rien fais ». Intérieurement il est tout de même déçu de ne pas le voir s’écraser sur le sol. Parce que c’est drôle quand même. Et il l’aurait relevé dès qu’il aurait eu fini de rire. Mais il sait aussi que rire de son frère étalé sur le sol, c’était risqué de se prendre un torchon en pleine tronche par sa mère. Bon par contre, il est plutôt satisfait de voir son frère aller chercher une nouvelle brique de jus de pomme. Parce que le jus de pomme c’est sacré ici ! Il obéit pourtant sans rechigner, ramassant la brique vide. Et l’Auror se place alors à bonne distance de la poubelle et fait un lancer en mode joueur de Baseball. Vous savez ce lancer avec la jambe levée ? C’est totalement ça ! Et c’est donc tout fier de lui qu’il se dirige vers la table. Il profite alors de la place vide à côté de sa sœur, Jimmy étant déjà assis de l’autre côté. C’est une place qu’il prend naturellement, signe qu’il veut enterrer la hache de guerre. Mais il se rend bien vite compte que cela risque de générer une situation embarrassante pour sa cadette. Sean se tourne alors vers Leah. « Je me mets à l’autre place si tu préfères. » Maladroitement, il tente un sourire en coin. Il n’a jamais eu de mal à communiquer avec sa sœur pourtant. Mais il se sent un peu de trop à la table familiale pour le coup.

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Family meal

O'Malley Family - 28 août 2018

☾☾ Ses frères n'étaient pas horribles avec elle loin de là... Leah ne savait pas vraiment ce qui était le pire au final. C'était elle qui se sentait mal par rapport à tout le monde et elle ne gérait vraiment pas la situation... La boule dans la gorge, un flot de larme menaçait de sortir et de finir dans la vinaigrette... Le fait d'être totalement ignorée de la part de son cadet n'aidait pas néanmoins... Elle était contente que l'attention de tous était porté sur cette fiche brique de jus de pomme, au moins personne ne la regardait elle. Et elle avait l'impression que personne ne remarquait rien. Les garçons certainement pas. Ils ne remarquaient jamais rien de toute façon, pouvait-elle réellement leur en vouloir ? C'était probablement inscrit dans leur ADN... En revanche, sa mère... Elle aurait dû savoir qu'elle ne tromperait pas sa propre mère qui après avoir remis en place ses deux frères, revenait alors vers elle, lui prenant la vinaigrette des mains alors que Leah était en train de la mélanger avec plus de force que de raison. Les paroles de sa mère venaient frapper son cœur. Elle avait envie de s'enfuir et d'aller pleurer un bout coup, elle avait l'impression qu'elle allait simplement exploser... Une cocotte-minute mise sous pression... Elle hochait simplement la tête cependant. Sa mère avait raison et se couper d'eux n'était pas la volonté de la jeune femme, elle n'en faisait pas exprès, c'était simplement sa façon de se protéger. Prenant sur elle, elle se força à sourire légèrement pour donner le change, elle redressa la tête et embrassait sa mère sur la joue.

"Oui maman." Répondait-elle alors simplement tandis qu'elle attrapait la corbeille de pain pour l'apporter sur la table auprès de ses deux frères. Elle se rendait compte alors que sa place était aux côtés de Jimmy et fit de son mieux pour dissimuler sa surprise. De toute façon ils étaient quatre, un des deux allaient forcément être à côté d'elle n'est-ce pas ? Alors qu'elle allait s'installer dans le silence, c'est au tour de Sean de s'approcher de la seconde place. Leah ne dit rien, dans le fond ça la touche et encore une fois elle a simplement envie de pleurer. Elle a aussi envie de leur dire à quel point ils sont idiots. Pas capable de réellement lui parler, mais ils se mettent à côtés d'elle ? C'était limite si Jimmy l'avait calculé cet été et maintenant ? Ils jouaient à quoi les deux ? A la question de Sean, elle haussa simplement les épaules. "Non ça va. Aucun problème." annonçait-elle alors tandis qu'elle s'assoit à sa place, elle attend que Sean fasse de même en tentant de ne voir que le positif de cette situation. Après tout, c'était ce que leur mère voulait n'est-ce pas ? Un repas de famille, sans heurt et sans nuage... Sauf que le nuage était bien là. Leah était en générale la plus douce et la plus docile de la famille... Mais ce midi on lui en demandait trop, elle était sur les nerfs et avait trop de chose sur le cœur. Elle finissait alors par craquer sans le vouloir et se levait de nouveau.

"Non mais c'est vrai pourquoi est-ce qu'il y aurait un problème ? Tout va bien n'est-ce pas ? Tout va parfaitement bien !" S'exclamait-elle en appuyant exagérément sur les mots, signe que c'était bien tout le contraire et puis finalement, elle laissait sa rancœur sortir. "Aucun de vous deux ne s'est comporté comme un abrutis !" Ben non, bien évidemment, leur comportement était tout à fait normal et Leah devait sagement pardonner sans même recevoir d'excuse ? Elle avait toujours fait en sorte de calmer les disputes dans la famille et était un soutien sans faille pour sa mère... Mais aujourd'hui, elle ne pouvait plus. "Toi." Disait-elle en regardant Sean. "Ce n’est pas comme si tu m'avais remis toute la faute de ce qui est arrivé sur mon dos n'est-ce pas ?" Lâchait-elle alors tandis qu'elle ne se contrôlait plus, les larmes dévalaient ses joues l'une après l'autre, mais la colère faisait qu'elle ne se laissait pas être bouffée par ses sanglots et elle se tournait vers son cadet. "Et toi tu ne m'as pas ignoré tous l'été. C'est vrai moi je n’ai pas le droit de souffrir dans cette histoire n'est-ce pas ?" Lâchait-elle dans un rire. Un rire nerveux qu'elle ne contrôlait pas qui se mélangeait à sa colère et à ses larmes.

"Tout est parfait ! Nous sommes une famille parfaite ! Si ça vous plait de faire comme si rien ne s'était jamais passé, si vous pouvez oublier, tant mieux, moi je ne peux pas oublier que deux de mes frères en qui j'avais le plus confiance m'ont tourné le dos quand j'avais le plus besoin d'eux !" Lâchait-elle alors à bout de souffle, comme si en quelques paroles elle avait sortie toute sa rage et cela l'avait vidée de son énergie. La colère la prenait aux tripes comme chacune de ses émotions. C'était ses émotions qui faisait ce qu'elle était. C'était ces dernières qui faisait sa musique autant dire que ces derniers temps il n'y avait pas grand-chose de joyeux qui sortait de son piano. Son regard cherchait alors celui de sa mère. "Désolé maman, mais je ne peux pas." Disait-elle alors en commençant à sortir de table. Sa mère était la dernière personne qu'elle souhaitait décevoir, elle baissait alors ses yeux, parce que lire de la déception dans son regard finirait sans doute par l'achever et là elle n'avait pas besoin de ça... Elle ne se reconnaissait même pas elle-même sous cette colère, mais jusqu'ici ses frères ne lui avaient jamais fait autant de mal...

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Family meal

ft. O'Malley

Ce n’était pas un reproche envers sa fille, plutôt une forme d’inquiétude en constatant impuissante que toutes les bonnes intentions du monde ne serviraient jamais si Leah se renfermait sur elle-même. Bien sûr qu’elle avait peur parce qu’aucun des garçons présents n’aidait réellement à la mettre confiance mais elle était beaucoup moins seule qu’elle ne le pensait. Enfin si ses propos furent entendus par la jeune demoiselle, la réponse n’était pas convaincante, plutôt le genre de phrase qu’on lâche pour être débarrassée de l’interlocuteur et ça fonctionna que trop bien, Myrna ne l’arrêta pas, se contentant de la suivre du regard sans savoir comment réagir exactement. Personne ne l’avait préparé à ça, pas de manuel, rien du tout et pas de Thomas, qui aurait pu prouver les dires de sa mère ou soutenir sa sœur, tout simplement.

Elle rejoignit ses trois enfants bien présents eux par contre, observant tout de même que Jimmy ne savait plus mettre une table convenablement. Elle fit cependant l’effort de ne pas lui faire la remarque se contentant de tout disposer en ordre parce que manger avec deux couteaux, ça doit être légèrement compliqué tout de même, relevant la tête à la question de Sean mais surtout à la réponse de Leah. Elle faisait un effort elle aussi, c’est ça ?

Trop beau pour être vrai, personne n’avait visiblement à cœur d’y mettre du sien pour que tout se déroule bien, et pourtant elle ne le demandait pas la mer à boire, juste de se souvenir qu’ils étaient frères et sœurs et non des inconnus vivant sur le même toit et qui ne s’entendent pas. Myrna venait à peine de s’asseoir quand Leah se releva aussi sec et c’était parti pour le règlement de compte. Qu’est ce que l’on peut dire dans ces cas-là, lui demander de se taire ? ça ne servait plus à rien. Si même Leah s’y mettait et ne voulait pas faire d’efforts, à quoi bon. Tien ils étaient donc tous d’accords sur quelque chose en fin de compte, tout gâcher. Et bien ça n’était pas plus mal que Thomas ne soit pas là, pour peu que lui aussi veuille régler ses comptes avec le reste de la fratrie ce serait formidable tien. La prochaine fois qu’ils mettent Myrna au courant, elle les laisserait se prendre la tête en paix et n’essaierait pas de redonner du sens au mot famille. Elle laissa donc sa fille exploser sur les deux garçons installés à ses côtés. Alors, il est évident qu’elle était dans son droit et que les comportements de ses frères n’étaient pas des plus exemplaires mais chacun à leur manière essayait de faire des efforts aujourd’hui ou alors Myrna avait tendance à voir le bien plutôt que le mal en chacune des actions de ses enfants, possible.

Et en même temps, si elle était frustrée quelque part de ne pas réussir ce qu’elle essayait d’entreprendre à la perfection, la douleur de Leah était telle qu’il aurait été difficile d’y être insensible. Elle avait peur pour Leah à longueur de temps, peur que celle-ci ne s’en remette jamais et qu’elle sombre parce qu’elle n’avait pas le soutien des bonnes personnes. Comment avait-elle pu laisser sa fille entre les mains de Charlie sans ne jamais soupçonner quoi que ce soit ? Colin aurait sûrement vu quelque chose lui ou alors il aurait trouvé les mots pour apaiser chacun de ses enfants par la suite, là où elle avait mis tant de temps à réussir à les réunir et pour rien en plus.
Et pourtant qu’est ce qu’elle faisait mal à dire que sa famille n’était pas parfaite. Est-ce que c’était sa façon à elle de dire qu’elle ne voulait plus en faire partie, qu’elle était là uniquement parce qu’elle partageait le même sang qu’eux tous mais qu’elle ne se reconnaissait plus dans cette valeur qu’était la famille.
Elle redressa la tête en entendant sa fille lui dire qu’elle était désolée et bien pas autant que Myrna qui pour le coup ne répondit pas la moindre phrase, la laissant quitter la table sans savoir trop comment réagir parce que cette situation était tout sauf habituelle, voir même une grande première que Leah fasse ça. Elle posa un regard sur chacun des garçons, se doutant ou espérant qu’ils allaient bouger leurs fesses pour aller voir leur sœur, avant de leur dire.

- N’y allez pas tous les deux en même temps, ça n’arrangerait rien.

Et est ce qu’il y avait vraiment quelque chose à arranger en fin de compte ou est ce que chacun se satisfaisait de cette situation sauf la personne les ayant mis au monde. C’était la question ultime à se poser. Elle parlerait à Leah, plus tard pour en savoir plus, est ce qu’il y avait d’autres choses qu’elle gardait enfouie en elle et dont elle n’osait pas parler mais ça semblait peu judicieux de vouloir des réponses maintenant lorsque tout était tendu et qu’il y allait avoir des discussions, parce qu’il allait y en avoir n’est-ce pas ? Ils n’allaient pas rester immobiles sur leur chaise, ils allaient se rendre compte que la famille c’était important, elle ne leur avait pas rabâché les oreilles depuis qu’ils étaient nés pour rien quand même

Spoiler:

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Family meal

ft. O'Malley

Au moins, on peut dire que les relations avec son frère ne changent pas, elles. La brique vide dans le frigo aurait presque pu passer inaperçue aux yeux de tout le monde, si Sean ne la lui avait pas jeté en plein poire (ou pomme ?). Quoique, c’est peut-être tellement habituel que les femmes de la maison le remarquent toujours mais ne disent plus rien. En tout cas, pas cette fois, puisque la mère O’Malley s’est empressée de râler sur son deuxième enfant pour la violence dont il venait de faire preuve envers le cadet, mais sans grande surprise, ce dernier aussi a eu le droit à des remontrances, dont l’ordre d’aller chercher une nouvelle brique à la cave. Ce qu’il fait sans même prendre la peine de ronchonner, si ce n’est qu’un long soupir qui témoigne de son agacement. Quand il revient, armée d’une brique qu’il s’empresse de ranger dans le frigo, c’est le pas traînant qu’il rejoint la petite famille déjà attablée pour prendre sa place aux côtés de sa grande soeur. Oui, on aurait pu croire qu’après un été à jouer à cache-cache avec sa soeur, sans son consentement bien entendu, il aurait fait en sorte de s’installer le plus loin d’elle possible, pour être certain de ne pas croiser son regard. C’est vrai quoi, c’est déjà bien assez douloureux de partager un repas ensemble dans ses conditions. Pourtant non, c’est le plus de proximité possible qu’il a cherché, un peu parce que malgré tout ça, elle reste sa grande-soeur, et qu’il a besoin de la sentir à ses côtés, comme avant. Manière à peine camouflée de lui dire autrement qu’avec des mots qu’il est là, comme il n’a pas été capable de lui dire depuis le drame.

Ca aurait pu bien se passer. Les choses auraient pu s’arranger, tout doucement. Prendre le chemin du pardon et des retrouvailles, parce que quelque part, il sait que c’est un peu pour ça que ce repas est organisé. Ca aurait pu, s’il n’y avait pas eu la question de son frère. Une question des plus banales, qu’il aurait pu poser lui même aussi, s’il n’avait pas cette difficulté à parler à sa soeur, lui. Oui, ça aurait pu rouler comme sur des roulettes, si les quelques mots de Sean n’avait pas fait partir Leah en vrille presque instantanément. « Tout va parfaitement bien ! » Tant d’ironie dans la voix de sa soeur, qui fait brusquement relever la tête du Poufsouffle. Les yeux écarquillés, son regard passe de sa soeur, à son frère, pour revenir sur sa soeur qui continue son monologue en haussant le ton petit à petit. « Aucun de vous deux ne s’est comporté comme un abrutis ! » A cela, il baisse sa tête à nouveau pour fixer son assiette. Déglutit difficilement. Bien sûr que si, il s’est comporté comme un abruti, et le pire, c’est qu’il le sait parfaitement.

Il sent le poids de la culpabilité l’enfoncer peu à peu dans sa chaise tandis que sa soeur crie ses quatres vérités à Sean. Il voit un voile de larmes embrumer son regard en entendant les sanglots de la blonde dans sa voix, des sanglots qui lui déchirent le coeur et les tripes, qui le font frissonner de tout son corps. Putain, il en est là ? Ils en sont là ? Comment n’a t-il pas pu remarquer tout le mal qu’il a fait à sa soeur ? Ou plutôt, comment a t-il pu se laisser faire ça ? Parce que oui, il sait parfaitement que pendant tout l’été, il l’a fait souffrir, et n’a rien fait pour arranger ça. Il a parfaitement conscience de ce qu’elle lui balance, quand c’est à son tour de s’attirer les foudres de Leah. Il n’ose même pas la regarder, alors que ses propres larmes roulent sur ses joues. Il n’ose même pas l’interrompre, lui dire qu’il est désolé. Et pourtant, qu’est ce qu’il peut l’être. Chacun des mots de la seule fille de la fratrie sont à présent comme des coups de poignard qu’on lui inflige en plein coeur. Depuis combien de temps garde t-elle tout ça en elle ? Un bon moment, sans aucun doute. Ce n’est que lorsqu’elle sort de table que Jimmy relève finalement la tête. Un peu sonné, il ne réagit pas tout de suite, la regarde tout simplement partir, jusqu’à l’intervention de sa mère. « J’y vais. » Déclare t-il enfin, en quittant la table à son tour. Du revers de la main, il essuie ses larmes sur ses joues avant de rejoindre Leah dehors. Doucement, en silence, il prend place à ses côtés sur le perron de la maison. Il laisse passer quelques secondes, puis se lance enfin. « J’ai bien vu que tu souffrais. C’est bien ce qui m’a fait le plus mal. T’as raison, je suis qu’un abruti, je m’y suis mal pris, j’étais en colère, mais triste aussi, alors je savais pas comment réagir et j’ai fait le con. Je suis désolée de t’avoir ignoré … » Un peu hésitant, il enroule ses doigts autour de ceux de sa soeur, comme il avait l’habitude de le faire avant tout ça.

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FAMILY MEAL

28 août 2018

Sean tente de faire au mieux. Parce que sous ses airs de gros dur qui semble n’en avoir rien à faire, sa famille lui manque. Parce qu’il a toujours vécu entouré, entre sa fratrie et Poudlard. Cela a été un choc pour lui lorsqu’il est finalement parti de la maison et même s’il s’est souvent cherché des excuses, il regrette de ne pas être revenu plus tôt. Parce que même s’il ne sait pas le leur montrer, ses cadets lui manquent. Les idioties de Jimmy, qu’il sait être batteur dans son équipe de Quidditch. Il le sait par sa mère et elle n’a pas idée d’à quel point cela a gonfler de fierté le cœur de son deuxième fils. Thomas, avec son calme à toute épreuve. Même s’il lui a rétorqué plus d’une fois qu’il n’était pas le père de famille, il a tenté au mieux de veiller sur tout le monde. Les rires de Leah lui manquent aussi, rires qui se sont éteint en même temps que Charlie. Et l’Auror n’a pas été capable de la protéger. Pire, il a tout rejeté sur elle alors qu’en fait c’est à lui-même qu’il en veut parce qu’il n’a pas été fichu de voir le danger juste sous son nez. Alors il tente de recoller les morceaux. Mais il n’arrive pas à recoller de tous les côtés. Parce qu’il doit, certes, renouer avec sa famille mais il doit aussi se pardonner de n’avoir rien vu. Et cela, il n’y arrive pas. Alors il tente de renouer avec tout le monde. L’irlandais prend sur lui pour avoir des gestes ou des actions qu’il n’a pas en temps normal, comme prendre sa sœur dans ses bras. Il aurait peut-être dû la garder plus longtemps contre lui mais il s’est vite senti gêné. Parce que ce genre de chose, ce n’est pas forcément lui. Même si dans le fond il donnerait tout pour serrer dans ses bras chaque membre de sa famille.

Il s’est donc assis aux côtés de Leah. Mais voudrait rapidement ravaler sa question qui semble avoir mis le feu aux poudres. Sa manière de dire qu’il n’y a pas de souci lui fait légèrement froncer les sourcils. Il connait sa sœur. Le ton et l’attitude sont un peu trop détachés, cela cache quelque chose. Et cela ne manque pas, la jeune femme finie par exploser une fois que tout le monde est installé à table. En face, le jeune homme reste impassible. Mais à l’intérieur, c’est une véritable tempête qui lui déchire le cœur avant de le broyer. Sa gorge se serre lorsque sa cadette se tourne vers lui, lui rappelant son comportement de crétin. Parce que oui, c’est bien le cas : Sean a agi comme un crétin, cherchant un coupable à tout prix plutôt que de soutenir le sang de son sang. Il la regarde mais n’a aucune réaction. Il voudrait la retenir, la reprendre dans ses bras le temps qu’elle se calme. Mais il ne réagi pas, il ne se lève pas de sa chaise. Il entend à peine ce qu’elle dit au petit dernier, ses paroles qui lui étaient adressées résonnent encore à ses oreilles. Il a été un abruti, il n’a fait qu’empirer les dégâts déjà causé. Il a piétiné les pots cassé plutôt que de vouloir les réparer. Le jeune homme baisse légèrement la tête lorsque Leah leur dit clairement qu’elle ne peut pas oublier. Pourtant, Sean devrait savoir qu’elle souffre. Il suffit de voir la réaction qu’il a eu au décès de son père. Certes, la situation est différente mais dans tous les cas, il s’agissait de la perte d’un être cher. Il reste impassible mais il a mal. Mal de se souvenir de tout cela, mal de voir sa sœur prendre la fuite. Il devrait la suivre. Myrna ne manque d’ailleurs pas de le leur faire remarquer, les invitant tout de même à ne pas y aller en même temps.

Alors que Sean commence à se lever, la voix de son frère le retient. Il le laisse y aller, se laisse retomber sur sa chaise. Il voit bien que son cadet n’est pas mieux dans cette situation. Les deux frères sons visiblement dans le même état, à la différence que Jimmy accepte de laisser couler ses larmes. Ce n’est pas quelque chose d’acceptable pour l’ancien Gryffondor. Parce qu’en l’absence de Thomas, il est l’ainé et qu’il est de son devoir de rester fort dans ce genre de situation. Il estime qu’il doit rester une sorte de pilier. Et parce que dans ton cette histoire, il y a aussi sa mère qui en a indirectement pris pour son grade quand Leah a bien fait comprendre qu’ils ne sont pas une famille parfaite. Le jeune homme sait que son père ou même son ainé auraient pu gérer cette situation. Mais lui, il ne sait pas comment faire. Il a beau être adulte, il n’a pas cette mentalité de père. Certes, il est protecteur. Mais il n’est pas capable d’apaiser les tensions. Mais il commence à se remettre en question. Est-ce que sa sœur aurait littéralement explosée s’il n’avait pas posé cette question ? Il se demande si ce n’est pas de sa faute. Peut-être que cette simple question était de trop. Il garde la tête basse, il se sent gauche et ne sait pas trop comment réagir maintenant qu’il est seul avec sa mère. « Désolé maman… C’est ma faute… » Et sans un mot, il se lève et suit les traces de ses cadets. Non, il ne va pas les rejoindre. Il sait que cela ne ferait qu’empirer les choses et Jimmy semble avoir besoin de dire des choses à Leah. L’intervention du jeune homme ne servirait qu’à les bloquer. Alors, il va dans l’entrée et s’adosse au mur près de la porte. Les bras croisés, il écoute. Il comprend alors tout ce qu’il n’a pas vu à force de n’être jamais là. Il n’a pas vu que tout le monde s’éloigner de la seule fille de la fratrie alors qu’en tant que garçons, ils auraient tous dû être là pour la soutenir et la protéger. Il rejette alors la tête en arrière et l’appui contre le mur. Son cœur se serre un peu plus dans sa poitrine, il ferme les yeux pour retenir quelques larmes qui commencent à poindre. Ne pas craquer, rester fort pour tout le monde.

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Family Meal

Famille O'Malley

Thomas avait presque le cœur au bord des lèvres. C'était tout aussi étrange que pathétique. Qu'est-ce qui pouvait autant l'inquiéter dans le fait de venir à enseigner à Poudlard ? Ce n'était pas sa première expérience professionnelle et connaissant sa façon d'être, ce n'était sans doute pas la dernière chose que Thomas ferait dans sa vie. Il ne se voyait pas finir comme le vieux Binns qui avait fini par s'endormir en donnant un cours pour ne jamais plus se réveiller et devenir un fantôme pour le reste de l'éternité, errant dans sa salle de classe et assomant depuis des décennies des générations d'élèves. Ce serait une nouvelle expérience, une nouvelle aventure, qui aurait le mérite de le passionner pendant un moment puis il reprendrait la route pour de nouveaux horizons, c'était ainsi qu'il avait toujours vu sa vie, entre le sérieux et le fait d'être bohème à la fois. Pour autant, il allait faire sa première rentrée en tant que professeur. Certes il allait être professeur de soin aux créatures magiques, une matière que certains trouvaient inutiles, que d'autres méprisaient ou encore que quelques uns adoraient car généralement c'était une façon d'apprendre totalement différente des autres cours, on allait sur le terrain, on se retrouvait au grand air, il n'y avait rien de mieux à ses yeux. Cependant, cela allait changer certaines choses, surtout dans la place et le fonctionnement qu'il pouvait avoir au sein de son noyau familial. Thomas avait perdu son père à l'âge de 20 ans. Il était alors assez vieux pour pouvoir gérer au mieux la disparition de son père, même si cela avait créé un gouffre dans son cœur, il n'avait pas prévu pour autant de devenir un second père auprès de ses frères et de sa sœur. Il avait enfin pris la décision de couper un peu le cordon ombilicale et de penser un peu à lui, même si en étant à Poudlard il pourrait continuer à surveiller son petit frère et à lui mettre un bon coup de pied aux fesses pour qu'il ne vienne pas à louper une nouvelle fois ses examens de fin d'année, sinon il lui apprendrait ce que c'était la douleur.

La famille restait quelque chose de très important pour Thomas, il était difficile de se détacher de sa nature profonde et sa famille était tout simplement son pilier dans la vie. Il savait qu'aujourd'hui il y avait un repas de famille dans la maison londonienne. Ce genre de rendez-vous était quelque chose de sacré pour sa mère et une tradition pour les enfants O'Malley même si au cours des derniers mois les choses avaient été très complexe et que la complicité parfois un peu musclée avait laissé la place à une tranquilité bien trop dérangeante, avec des regards lourds de sens, des silences pesants. Les repas de famille étaient devenus un cauchemar et même Thomas qui adorait chacun des membres de sa famille, y allait avec un peu d'appréhension. Aujourd'hui, il oscillait presque entre soulagement et frustration. Un soulagement de ne pas pouvoir être présent, la rentrée allait se faire dans quelques jours, il avait encore de nombreuses choses à préparer pour accueillir ses élèves le mieux possible et il devait encore retrouver le directeur de l'école pour pouvoir régler quelques menus détails. Il avait donc du décliner l'invitation de sa mère pour le dernier repas avant de le départ de Jimmy pour Poudlard. Il y avait aussi une certaine frustration de ne pas pouvoir être là à leur côté et de ne pas pouvoir passer un moment avec eux, et surtout pouvoir être là pour pouvoir jouer le rôle de tampons quand tous les esprits allaient sans doute s'échauffer. Plusieurs mois de non-dits, cela pouvait être le jour où tout le monde allait décider à exploser et à régler ces comptes. Ce qui ne serait clairement pas la meilleure chose à faire. Bien sûr qu'il fallait crever l'abscès mais il y avait une certaine manière de faire.

Finalement, il avait tout fait pour pouvoir se libérer, il était allé à Pré-au-Lard pour pouvoir ramener une boîte de friandises de chez Honeyducks, ramenant à chacun ce qu'il préférait avant de transplaner dans un coin tranquille de Londres non loin de chez eux et de finir le trajet à pieds, essayant de paraître comme à son habitude avec un calme légendaire alors qu'il était secrètement à l'opposé de ce qu'il pouvait ressentir au fond de lui. Pour autant à quelques pas de la maison familiale, il put nettement apercevoir sa sœur et son frère assis sur le péron devant la porte d'entrée. En s'approchant un peu plus, il put remarquer que l'un comme l'autre avaient du pleurer et d'accord il voyait encore les larmes perlés aux yeux de Leah. Son ventre se contracta et il fit une grimace rapide avant de venir auprès d'eux. Doucement il releva le visage de sa sœur, essuyant du bout des doigts une larme sur sa joue, il se pencha alors et posa un délicat baiser sur son front avant de se redresser légèrement et de plonger son regard dans le sien pour pouvoir lui dire que maintenant il était là et qu'il était avec elle pour la soutenir. Puis son regard se tourna vers Jimmy, et alors il n'y eut que de la dureté dans ses yeux, pour qu'ils en arrivent à faire pleurer leur sœur, c'est que les deux imbéciles qui lui servaient de frères avaient du sacrément merdé. Cependant d'un ton neutre, il ajouta à leur direction « Vous nous rejoignez quand vous le sentirez ... » Il se glissa entre les deux pour pouvoir pénétrer dans la maison pour rejoindre le reste de la famille dans la salle à manger. Il déposa son paquet dans un coin de la pièce avant de venir embrasser sa mère sur sa joue, puis de saluer son frère d'un petit hochement de tête. « Bonjour à vous deux … Quelqu'un m'explique ce qu'il s'est passé ou je tire des conclusions tout seul et je commence tout de suite à tirer les oreilles des imbéciles qui me servent de frères ?! »

Date d'inscription : 12/01/2019

Family meal

O'Malley Family - 28 août 2018

☾☾ C'était trop pour Leah. Il était rare qu'elle explose ainsi. A vrai dire ? Elle se reconnaissait à peine en cet instant. Mais Charlie n'avait-il pas détruit ce qui restait de la Leah d'avant ? Autant par sa mort que par sa trahison... Comment détester quelqu'un qu'elle avait aimé si fort et qui avait été tué avant qu'elle ne découvre tout ? Oui elle était en colère, en colère contre elle de n'avoir rien vue, contre lui de l'avoir berné, même s'il n'en avait pas conscience... En colère contre Jimmy, contre Sean de ne pas avoir su tenir leur rôle de frère. Alors oui elle craquait. N'en avait-elle pas le droit ? Et même en cet instant, alors qu'elle s'était levée et se dirigeait vers l'extérieur de la maison, elle sentait le poids de la culpabilité écraser ses épaules. Elle s'en voulait de faire vivre cela à sa mère qui elle n'avait rien demandé et subissait malgré tout. Elle s'en voulait même de faire subir cela à ses deux frères qui ne savaient sans doute pas comment agir avec elle. C'était dingue, elle subissait et s'en voulait tout de même. Parce qu'elle ressentait leur peine. Parce qu'ils l'étouffaient tous avec leurs émotions à fleur de peau dans cette maison. Leah contrôlait bien son empathie en générale, mais là. C'était beaucoup trop lui demander. Elle était humaine elle. Pas sorcière... Même si elle aurait préféré être comme eux... En plus ne de pas être sorcière, elle n'était pas tout à fait normale comme moldue non plus... Entre deux monde, sans appartenir ni vraiment à l'un, ni à l'autre. Sur le perron devant la maison elle finissait par s'asseoir sur les marches et mettait sa tête dans ses bras tandis qu'elle laissait libre court à ses larmes. Elle laissait le flot de sanglot s'emparer d'elle, parce que c'était trop pour elle et qu'elle n'était plus capable de le contenir... Combien de temps se passe avant que la porte ne s'ouvre de nouveau ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? Ne pouvait-on pas la laisser souffler un peu ? Un regard sur le côté lui apprenait qu'il s'agissait du plus jeune de ses frères. Jimmy. Et tout de suite elle cherchait à essayer ses larmes. Super, s'effondrer devant le petit dernier ce n'était vraiment pas ce qu'elle voulait. Ses bras autour d'elle, elle était littéralement dans une posture d'auto-défense. Sur les joues de Jimmy restait les traces de ses larmes et Leah s'en voulait également de l'avoir fait pleurer, mais sa peine à elle était si grande qu'elle avait eu besoin de l'exprimer... Elle est consciente du fait qu’il s’installe près d'elle... Mais elle ne le regarde pas, elle n'en a pas la force et reste silencieuse jusqu'à ce qu'il prenne la parole... Elle ravalait un sanglot lorsqu'il eut fini de parler... Elle arrachait ses doigts aux siens, parce qu'elle n'était pas encore capable de supporter son contact en cet instant, la colère était bien trop présente, les excuses arrivaient bien tard...

"J'avais besoin de mes frères Jimmy..." Lâchait-elle alors dans un murmure. "De tous mes frères." Ajoutait-elle alors parce que le seul qui ne lui avait pas tourné le dos c'était Thomas. Elle cherchait ses mots, elle se préparait psychologiquement parce que ce qui allait sortir allait être dur à dire... "La mort de Charlie..." Disait-elle alors entre deux souffles. "Sa trahison." Reprit d'elle en marquant une nouvelle pose avant de tourner finalement la tête vers son frère et de planter ses prunelles dans les siennes pour donner encore plus de poids à ses mots. "Ce n'était rien par rapport à la douleur de vous perdre toi et Sean. Ce n'était rien face à votre mépris dans votre regard..." Elle tremblait en parlant, mais il fallait qu'il comprenne l'ampleur de ses actes, ce n'était plus un bébé qu'il fallait couver, il fallait comprendre que parfois, même ne rien faire pouvait faire du mal... Et même si évidemment qu'elle accepterait ses excuses, elle voulait comprendre qu'il ne suffisait pas de demander pardon pour être pardonné... Parce que elle, elle avait eu beau demandé pardon... Elle avait été ignorée pendant des mois. Alors qu'elle allait finalement reprendre la parole, un mouvement attira son attention du coin de l'œil. Quelqu'un approchait d'eux et Leah mis un moment à réagir. Thomas. Thomas était là. Il était venu alors que normalement il avait dit qu'il ne pourrait pas. Elle se rendait alors compte de la vision qu'il devait avoir sous les yeux et le poids de la culpabilité vient écraser une nouvelle fois ses épaules. Elle avait merdé. Sa famille avait explosé en mille morceau et c'était sa faute... Elle n'avait pas les épaules larges de Thomas pour pouvoir tout assumer comme il le faisait si bien. Dans son regard ? La peur... La crainte d'avoir déçu le seul frère qui ne l'ai jamais soutenu... Pourtant dans le regard de Thomas elle ne pouvait y lire aucun jugement. Comment faisait-il pour être aussi parfait à chaque instant ? Pour ne jamais défaillir ? Alors qu'il essuie une larme sur ma joue, un léger sourire apparaît sur mes lèvres et je sens le soulagement s'emparer de moi, il était là. Elle avait presque envie qu'il la prenne dans ses bras, mais elle se contenta de son baiser sur son front et faisait de son mieux pour se reprendre. Elle hocha simplement la tête lorsqu'il leur disait qu'ils les rejoindraient plus tard... Et lorsqu'il passa la porte, le silence retomba... Après plusieurs seconde, ce fût elle qui reprit alors la parole.

"Je suis désolé Jimmy... Vraiment désolé." Lâchait-elle alors encore une fois au bord des larmes. Désolé d'avoir merdé à ce point, de s'être trompée sur un homme qu'elle avait amené jusqu'au sein de cette famille et qui aurait pu en réalité tous les tuer. Désolé de l'avoir déçu, désolé d'avoir crié, d'avoir dit qu'il était un abruti, parce que dans le fond elle le pensait même pas, même si elle n'était pas d'accord avec sa manière d'agir. Désolé de l'avoir rejeté alors qu'il venait s'excuser... Elle était désolée. Désolé pour tout.

CODAGE PAR AMATIS

INRP IRL

Family meal

ft. O'Malley

Jusque là, il était pris au piège entre sa colère et sa tristesse. Sa colère contre Leah d’avoir laissé un traitre s'immiscer dans leur famille, un traitre qui ne souhaitait qu’une chose, chasser les sorciers, les gens comme eux. Oui, cette colère envers Leah pour avoir mis sa propre famille en danger, mais tout en étant conscient également que ce n’était pas sa faute, à elle, qu’elle ne pouvait pas savoir, après tout. Que ce genre de choses ne sont pas marquées sur un visage. Oui, il était en colère contre Leah, mais il était triste aussi, triste d’avoir malgré tout perdu un être qui comptait pour lui. Jusque là, il ne savait pas comment faire pour haïr Charlie alors qu’il l’avait tant apprécié. C’est con, mais il le considérait presque comme un frère, alors forcément, entre sa mort, et la découverte de ce qu’il était vraiment, le cadet O’Malley ne savait plus quoi en penser, ce qu’il devait ressentir. Oui, il a été con d’agir comme ça, de s’enfermer dans sa peine à lui sans s’occuper de celle de sa soeur alors qu’il l’a voyait très bien. Il ne savait déjà pas comment sortir de la sienne, alors comment soigner celle de Leah ? Alors oui, il a fait le con, il a préféré l’éviter, s’éloigner d’elle, pensant rendre la tâche plus facile pour lui, alors que ça n’a fait qu'empirer. D’ailleurs, il n’a pas fait que s’éloigner de sa soeur, il a surtout creusé un fossé entre eux, et voilà qu’aujourd’hui, il en paye le prix. Fallait bien le payer un jour de toute façon. Mais est ce qu’il en est pour autant soulagé ? Certainement pas.

C’est dur pour l’adolescent de se prendre la douleur de sa grande soeur en pleine face. C’est dur d’être mis sur le fait accompli, de l’entendre dire qu’il n’a pas assuré, même s’il le sait. C’est tellement dur de devoir assumer d’avoir été un parfait abruti, et pourtant il le fait enfin, parce que les mots de sa soeur ont eu l’effet d’une claque en pleine figure. Il s’en veut tellement de lui avoir fait du mal alors que ce n’était pas son intention, qu’il ose enfin lui parler, s’excuser, lui expliquer. Mais peut-être qu’il va trop vite. Peut-être qu’il fait une erreur en tentant d’établir un contact entre eux, en s’emparant de la main de la jeune femme. C’est même certain, puisqu’elle ne laisse pas passer plusieurs secondes avant d’y mettre fin en arrachant ses doigts de ceux du garçon. Ca a quelque chose de violent, mais après tout, c’est tout ce qu’il mérite non ? A quoi il s’attendait ? Qu’elle lui tombe dans les bras en acceptant ses excuses ? Qu’elle oublie tout ça juste après quelques mots ? Il a été con de penser ça. Il a été con de penser que ça allait être si facile. Mais peut-on réellement le blâmer d’avoir espérer que tout s’arrange d’un claquement de doigts ?

La mort de Charlie n’était rien par rapport à la perte de ses deux frères. C’est ce qui sort de la bouche de sa soeur pour venir frapper son coeur comme une lame de couteau tranchante. Bien sûr qu’elle ne pardonnera pas si facilement, et il le comprend aux mots de la blonde. Elle avait besoin de tout ses frères, et lui n’était pas là, tout comme Sean. « Je te demande pardon Leah … » Répète t-il en baissant à nouveau la tête. Ne s’excusera t-il jamais assez pour ce qu’il a fait à sa soeur ? Probablement que non. Et ça lui fait mal. Il a l’impression d’étouffer en se rendant compte que quelque chose est réellement cassé entre eux. Il suffoque en se disant qu’il vient de perdre sa soeur par sa faute, que ça ne sera plus jamais comme avant, et qu’il est l’un des deux fautifs. Il aimerait tant revenir en arrière, réécrire l’histoire, faire en sorte qu’on laisse Charlie à Leah, un gentil Charlie, un Charlie qui ne déteste pas les sorciers. Mais en entendant des pas s’approcher pour s’arrêter devant eux, il comprend que ça ne sera jamais possible en relevant la tête pour tomber sur le regard sombre de son autre frère. Il ne prend même pas le temps d’être étonné de la présence de Thomas alors que ça n’était pas prévu. Non, sa seule réaction, c’est de s’enfoncer au plus profond de la marche en baissant le regard.

Il déglutit à la prise de parole de celui ci. Aux mots de Thomas, autant qu’à son regard, il devine qu’un mauvais moment s’annonce. Un moment qu’il craint, parce que Thomas, c’est sa figure paternel. Il tente de se faire tout petit en se poussant le plus possible quand son frère se fraye un chemin entre lui et leur soeur. Il n’a pas envie de suivre. Il n’a pas envie de subir la colère de Thomas, parce qu’il sait très bien que c’est ce qui l’attend. Mais il a pas le choix. Cette fois, il ne pourra pas prendre la fuite chez les voisins. Cette fois, il devra aller jusqu’au bout, assumer jusqu’au bout. Son coeur bat la chamade, tandis qu’il s’éclaircit la gorge pour proposer à sa soeur de rejoindre les autres. Alors qu’il se redresse, il ouvre la bouche, mais aucun son n’a le temps d’en sortir que sa soeur le devance, et cette fois, c’est l’incompréhension qui l’envahit. Elle est désolée. Pourquoi est-elle désolée ? De quoi l’est-elle ? Il la regarde, les sourcils fronçés, mais se sent impuissant face à ses nouvelles larmes. Il ne comprend pas, mais n’ose pas la prendre dans ses bras pour lui dire qu’elle n’a pas à s’excuser. Il n’ose même pas la toucher du petit doigt de peur de déclencher une nouvelle tempête. Il n’a aucune idée de la manière dont il doit agir, là, en cet instant. Des mots qu’il doit lui dire, des gestes qu’il doit faire. Pourtant, ses sanglots sont insupportables. Ils lui font mal, terriblement mal. Tellement, qu’il ne peut plus s’empêcher de l’encercler de ses bras, de la serrer aussi fort qu’il le peut dans le plus grand des silences. Peut-être bien qu’au fond, c’est pour ça qu’il l’a évité tout ce temps. Pour ne pas s'infliger ça, pour ne pas voir sa soeur aussi malheureuse, alors que ce simple geste qu’il fait là, aurait pu éviter tout ce mal.

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FAMILY MEAL

28 août 2018

Sean n’est pas le plus doué du monde avec les sentiments. Il se sent tout de même grandement responsable de cette situation. Il s’excuse donc à sa mère avant de suivre les deux plus jeunes. Il n’a pas pris la place de chef de famille, il n’en reste pas moins leur ainé. Et Thomas n’étant pas là, il veut veiller sur eux même s’il ne fait pas ça aussi bien que son grand frère. Il ne le fait même pas du tout, il semble ne pas savoir le faire ! Le jeune homme a beau être très attaché à sa famille, en témoigne la proximité entre son appartement et la maison familiale, il ressent une certaine difficulté à leur signifier son soutien. Pourtant, il voudrait pouvoir leur montrer qu’il est là ! Mais au lieu de cela, il leur a tourné le dos, surtout à sa sœur. C’est idiot mais s’il l’a autant rejeté, c’était pour ne pas voir son propre échec. Parce qu’il avait été aveuglé. Parce qu’il était tellement heureux du bonheur de Leah qu’il n’a pas vu la moindre trace de danger. L’Auror n’a pas vu l’épée de Damoclès qui flottait au-dessus de leur tête. Et malgré la disparition de Charlie, il craint qu’elle soit toujours là. A cause de cela, il ne cesse de retourner le problème dans tous les sens et reste d’autant plus vigilant. Il ne peut parler de cela à personne, sur ce coup-là, il n’a confiance en personne. Il se refuse même à en parler à sa propre mère. De peur qu’elle ne tente de le dissuader ? Peut-être. Pourtant, Myrna sait ce que représente ce métier, elle l’a exercé avant son fils après tout. Mais l’Irlandais sait bien qu’elle reste une mère et il a malgré tout conscience de vouloir s’attaquer à bien plus gros que lui. Il cherche, suit de fausses pistes, désespère de trouver quelque chose et recommence à nouveau ce cycle. Mais il est tellement borné qu’il n’abandonnera pas cette idée, celle qui lui permettra sans doute de protéger sa famille.

Adossé au mur dans l’entrée, Sean tend l’oreille. Il est profondément touché par les mots de Leah. Il a envie de les rejoindre, de les serrer tous les deux dans ses bras et de leur dire qu’il est là. De rassurer sa sœur en lui disant que non, elle ne l’a pas perdu, qu’il n’a jamais été loin d’une certaine manière. Il ressent un pincement au cœur lorsqu’elle aborde le sujet de la mort de Charlie. Il prend alors enfin conscience de toute la douleur qu’elle peut ressentir. Il culpabilise maintenant qu’il a le point de vue de sa cadette. Il sait qu’il a été trop dur avec elle, ce jour où elle est rentrée et qu’on a dû lui apprendre la nouvelle. Ce jour où elle a trouvé la lettre de son fiancé. Mais est-ce qu’en tant que grand-frère, il aurait supporté que sa sœur soit mariée à un tel psychopathe ? Il aurait sans doute passé son temps à s’inquiéter en silence. Non, il ne dit pas qu’il a bien fait de mourir. Juste que au moins, aucun membre de la famille n’était plus en danger direct, du moins pour le moment. Le jeune homme fronce alors les sourcils en entendant une autre voix qu’il connait : celle de Thomas. Il ne comprend pas pourquoi il est là alors qu’il avait affirmé ne pas pouvoir venir. Le blond ne sait pas trop quoi en penser. Il n’esquisse pas le moindre mouvement quand son ainé passe la porte mais le suit tout de même jusque dans la salle à manger où se trouve encore la mère de famille. Etrangement, il n’ose pas rentrer dans la pièce, reste sur le pas de la porte et s’appuie contre son encadrement, bras croisés sur son torse. Il garde le silence dans un premier temps, attendant de voir ce qui va se passer. Il répond à son salut de la même manière, aucun son ne passe la barrière de ses lippes. L’Auror sent qu’il va en prendre pour son grade, comme toujours.

Cela ne manque pas, l’ainé de la fratrie menace déjà de tirer les oreilles à ses frères, en plus de les affubler du qualificatif d’imbécile. Là, Sean ne peut pas se retenir. Il lève légèrement les yeux au plafond avant de décoller les lèvres. « Thomas le sauveur ! » Sa voix est assez forte pour le coup et la colère commençait à poindre. Sans la moindre once de crainte ou de respect, il approche alors de son frère. « T’espères quoi, débarquer et nous faire encore passer pour des méchants qui martyrisent Leah !? Tu débarques et directement tu joues les juges ! » L’Irlandais passe alors une main dans ses cheveux pour se contenir. Il ne vaudrait mieux pas qu’il fasse comme à son habitude, à sortir les poings et réfléchir ensuite. Et puis il pense aussi à sa mère qui voit déjà sa famille se déchirer alors il ne veut pas en rajouter une couche en se prenant une fois de plus le nez avec Thomas. « Faut croire qu’on essaie de réparer les pots cassés. Tu sais, ceux que tu as autant laissé en plan que nous ! » Sean refuse de prendre toute la faute sur lui. Il refuse aussi de s’entendre dire qu’avec Jimmy, ils ont fui Leah. Certes, c’est vrai. Mais à part Myrna, qui a tenté de rapprocher ses enfants les uns des autres. Il sert le poing mais n’en fait rien. « Tu viens nous faire la morale mais si maman n’avait rien fait, on serait tous encore chacun dans son coin ! » Cette fois, il n’y tient plus. Il ne supporte pas de voir son frère qui reste aussi calme, il ne supporte pas de le voir avec cette place qu’il a fini par prendre avec autant de naturel. Sean n’a pas forcément conscience de tout ce que son ainé au dû sacrifier pour eux. Alors il préfère sortir, laissant au passage le coup partir contre l’encadrement de la porte qui le soutenait auparavant. Rageusement, il sort. Il a besoin d’air et peu importe ce qu’en penseront les autres. Il passe à côté des deux plus jeunes, descend toutes les marches et s’arrête finalement devant pour respirer un grand coup. Il ne se rend compte que maintenant que l’atmosphère ici a quelque chose d’étouffant.

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Family meal

ft. O'Malley

Non mais ce qui a de bien dans la famille O’Malley c’est que tout le monde est uni dans l’adversité, jamais un mot plus haut que l’autre, vraiment la famille parfaite… Ah non pardon, ça c’était avant. A présent, c’était une véritable catastrophe, l’unité n’était plus qu’une utopie. Comment une seule personne avait pu faire éclater toute sa famille ? Elle avait voulu croire de toutes ses forces qu’en se retrouvant autour d’une table, chacun se rendrait compte qu’ils n’avaient pas perdus l’essentiel, que chacun pouvait se reposer sur les autres quoi qu’il arrive. Et bien non, c’était faux, archi faux, c’était la croix et la bannière pour réunir tout le monde. Elle n’avait d’ailleurs pas réussi, le regrettait elle, et bien non, de moins en moins, elle avait voulu les contraindre quelque part, certes cela partait d’une bonne intention mais ça n’avait servi qu’à les frustrer, tous autant qu’ils étaient, un peu plus.

Elle hocha la tête, inutilement, lorsque Jimmy prit la parole pour dire qu’il allait voir sa sœur. Elle poussa même un soupir découragé ayant envie de lui faire la remarque que la prochaine fois peut être qu’il serait judicieux d’y aller avant, que c’était plus sympa de ne pas faire atteindre à Leah ses limites avant de se dire que oui peut être qu’il y avait un petit souci à résoudre. Sauf qu’elle ne dit rien, parce que ça n’arrangerait rien, que Leah avait déjà parlé et qu’en rajouter une couche ne semblait à Myrna pas la chose à faire. C’était une catastrophe aussi de se dire qu’il avait suffi d’une explosion de la part de Leah pour qu’ils se décident à faire des efforts tous les deux, niveau frères modèles, on atteignait des sommets.

Elle releva la tête lorsque Sean lui glissa que c’était sa faute avant de se lever. Elle le regarda douloureusement, l’envie de lui dire restes s’il te plait, ne t’en vas pas, et pourtant, elle garda le silence. Est-ce qu’il fallait les retenir, tous autant qu’ils étaient, contre leur gré ou les laisser tranquille, elle n’en savait plus rien et n’avait pas envie de se battre contre eux trois. Est-ce que tous les futurs repas seraient ainsi, tout le monde qui quitte la table ? Est-ce que les seuls moments où ils auraient l’air d’une famille c’est dans leurs souvenirs à tous ?

Ses réflexes étaient totalement absents aujourd’hui puisque Thomas elle ne l’entendit pas venir – comme quoi il y a vraiment que Jimmy qui claque les portes hein – et deux expressions totalement différentes la traversèrent lorsqu’elle vit son ainé, voir qu’elle sentit ses lèvres sur sa joue. La joie qu’il soit là, qu’il ait réussi à se libérer pour les rejoindre alors qu’il devait être hyper stressé pour sa rentrée, qu’il avait des milliards de trucs à penser et à faire. Dans un même temps elle était totalement dégoutée qu’il soit là et qu’il voit le bazar que c’était les relations chez les O’Malley en son absence.
Est-ce qu’elle s’attendait à une nouvelle dispute, pas vraiment mais en même temps au point où ils en étaient, un peu plus un peu moins, la différence serait imperceptible. En premier lieu, il est vrai qu’elle avait ouvert la bouche pour essayer de dire à Thomas que ce n’était peut-être pas le meilleur moment. Enfin si en fait c’était pile poil le bon moment, allez après trois à se prendre la tête ensemble, il manquait plus que le quatrième. Quand elle disait précédemment qu’elle était contente qu’il ne soit pas là au cas où il voulait régler ses comptes lui aussi, allez jackpot. Bien entendu que Sean rétorqua avant même qu’elle n’ait pu essayer d’apaiser les tensions et avec son ton des mauvais jours. Son regard naviguait entre ses deux ainés, espérant sincèrement que c’était un cauchemar. Elle allait se réveiller et tout redeviendrait normal n’est ce pas… c’était une leçon pour dire que plus jamais il ne fallait faire de repas de famille, parfait leçon enregistré, peut être qu’elle pouvait se réveiller maintenant ?

Oui, elle aurait voulu dire à Sean de se taire parce que Thomas essayait juste de défendre sa sœur, sauf qu’elle n’en eut pas le courage. Pire que ça, elle abdiquait totalement, puisque tous s’était vraisemblablement mis d’accord, qui était elle pour les empêcher de s’épanouir dans la négativité après tout. A la mention de sa personne, elle dressa la tête pour regarder Sean, il se payait sa tête là, non mais c’était flagrant tout de même. D’accord c’était un échec… ah non mais noël allait être hyper sympa cette année, cependant Sean était pas obligé de remuer le couteau dans la plaie, elle lui avait rien fait du tout, si on oublie qu’elle lui avait un tout petit peu forcé la main pour qu’il vienne et elle l’avait un tout petit peu enguirlandé lorsqu’il s’en était pris à son frère, qui pour le coup ne valait pas spécialement mieux, mais de là se prendre ce genre de remarque, merci Sean… Elle poussa un soupir, se retenant d’être sarcastique et de lui dire que le résultat n’était pas du tout celui escompté.

Là, où en revanche elle était plus que légitime pour faire entendre sa voix c’était quand on s’en prenait à des pauvres portes qui n’avaient rien demandé à personne. Non mais entre le dernier qui claquait les portes à tout bout de champ et Sean qui passait ses nerfs dessus, c’est bon quoi. « La porte ne t’a rien fait Sean. » Cela ne servi pas plus que le reste puisqu’il prit malgré tout la poudre d’escampette laissant ses deux ainés ensemble. Elle posa alors son regard sur Thomas avant de s’adresser finalement à lui « Ce qu’il s’est passé ? Chacun a décidé qu’il ne ferait pas d’efforts aujourd’hui ou alors que c’était le moment opportun pour se prendre la tête avec les autres. » Elle garda le silence quelques secondes, réfléchissant, essayant de prendre du recul avant de compléter ses dires « Ta sœur n’en pouvait plus de cette situation, ça fait des mois que ça dure et à un moment donné, je me suis dit que peut être qu’en réunissant tout le monde ça allait s’arranger. » Elle fit la moue, consciente de s’être planté en beauté. « J’ai eu tort, je crois qu’en réunissant tout le monde j’ai aggravé les choses. Je regrette que tu sois venu pour te retrouver au milieu de tout ça. » Elle lui offrit néanmoins un timide sourire avant de reconnaître néanmoins. « Je suis contente de te voir malgré tout et que tu aies réussi à te libérer, merci d’avoir fait l’effort. Je crois que Leah avait besoin que tu sois là. » Peut-être que Thomas, par sa présence, rappellerait à Leah qu'elle était réellement un membre à part entière de cette famille et qu'elle n'était pas toute seule.

INRP IRL

Family Meal

Famille O'Malley

Thomas n'avait jamais aimé avoir cette place de l'aîné dans la famille, et encore moins d'avoir pris la place du père pour les deux plus jeunes de la famille. Cela avait été tellement compliqué, comme il en avait voulu à son père, comme il en avait voulu également à sa mère, l'un de mourir, l'autre de lui avoir donné une sœur et un frère qui avait un minimum de dix ans d'écart avec lui. Thomas s'était détesté immédiatement après avoir eu ses terribles pensées, juste après la disparition de son père. Il aimait ses frères et sa sœur, même Sean et malgré tous les différents que les deux frères pouvaient avoir. Il avait bien tenté d'apaiser les choses avec lui, de comprendre son positionnement, mais Sean et lui représentaient les deux côtés d'une même pièce, les liens du sang et aussi ceux fraternels les liaient à jamais, pour autant, ils regardaient tous les deux dans des directions opposées et leurs points de vue ne semblaient jamais coïncider. Alors l'un et l'autre venaient à se confronter en espérant gagner une partie qui ne valait sans doute pas le coup … Il formait une famille après tout et c'était tout ce qui comptait. Thomas avait pris la place de chef de famille, une place dont il n'avait jamais voulu et qui avait causé une profonde tristesse. Il ne voulait pas remplacer son père et même s'il l'avait voulu, il n'aurait jamais pu faire cela. Colin était un être à part, et un lien tout particulier avait uni le fils aîné et le père pendant de longues années avant que l'envie de Thomas de prendre son envol avait malheureusement opposé les deux hommes. La culpabilité de son départ l'avait longtemps poursuivis alors qu'il avait appris pendant son voyage la tragique nouvelle de la mort de son père. Ils ne se comprenaient plus malgré l'amour qui les reliait tous les deux. Thomas n'était qu'un gosse, un gosse qui avait des rêves plein la tête et qui avait envie de tenter sa chance. Il n'avait que vingt ans et ce n'était pas un âge pour perdre son père. Alors, il avait tenté de palier son absence et de réparer les torts qu'il s'imputait et s'était occupé du reste de la tribu des O'Malley aidant sa mère comme il le pouvait.

Alors, malgré tout ce qu'il avait à faire à Poudlard pour préparer sa nouvelle rentrée et celle de ces élèves à l'école de sorcellerie, il avait réussi à se libérer pour pouvoir rejoindre sa famille. Cela faisait bien longtemps que toute la famille ne s'était pas retrouvée un même jour au même endroit pour pouvoir partager un repas comme au bon vieux temps. Il y avait eu tellement d'épreuves à passer, que les enfants s'étaient éloignés petit à petit, laissant d'une certaine façon leur mère seule face à la situation. Thomas n'en avait pas voulu à Leah pour ce qu'il s'était passé avec son défunt fiancé. Ils avaient tous appris la vérité et le risque que leur famille avait alors pris, le risque que Leah leur avait fait courir. Il avait sentis un instant la colère monter en lui quand il avait su la triste vérité, puis il avait croisé le regard de sa sœur et il l'avait alors tendrement serré dans ses bras, ne parlant pas car les mots à cet instant pouvaient être plus douloureux encore mais lui montrant ainsi qu'il la soutenait dans cette épreuve et qu'il pouvait être là pour elle. Car le cœur avait ses raisons que la raison ignorait. Leah ne savait pas la vérité sur Charlie et à l'inverse, Charlie ne connaissait pas la vérité sur eux. Et même s'il avait fini par l'apprendre, personne ne savait comment il aurait pu réagir. Il aurait très bien pu décider de tous les dénoncer et de régler le compte des vils sorciers qu'ils étaient, ou par amour pour Leah, l'amour sincère que Thomas avait ressenti et sans doute la raison pour laquelle il avait accepté que celui-ci puisse côtoyer sa sœur, il aurait pu aussi prendre la décision de se préserver celle qu'il aimait et de changer totalement d'avis. Personne ne pourrait jamais connaître la réponse, mais Leah avait été doublement puni par la vie, il n'était pas question qu'il en rajoute à son tour. Quant à Sean, il avait joué au con comme souvent. Jimmy choisissant de jouer les filles de l'air, et passant son temps loin de la maison. Thomas avait l'impression de n'avoir presque jamais vu son frère pendant l'été à chaque fois qu'il venait à la maison prendre des nouvelles de la famille.

Thomas avait pu se libérer, il était arrivé jusqu'à la maison familiale trouvant ainsi Jimmy et Leah sur le perron, les yeux rougis. Il avait salué sa sœur avec une certaine tendresse, son regard à l'inverse se faisant plus que glacial à l'attention de son cadet. Voilà, il venait tout juste d'arriver et ils avaient déjà réussi à faire pleurer leur monde. Thomas était toujours aussi calme à l'extérieur, ce calme froid qui n'annonçait généralement rien de bon et il avait fini par pénétrer à l'intérieur de la chaumière, embrassant la joue de sa mère qui semblait être toute chamboulée. Les premiers mots de Sean ne manqua pas de faire lever les yeux au ciel de Thomas. Il continua sur sa lancée reprochant alors l'attitude de Thomas dans toute cette histoire. Il avait laissé les choses en plan lui ? Non mais c'était clairement l'hôpital qui se foutait de la charité là. Thomas avait discuté avec Leah avec honnêteté, lui expliquant la situation de son point de vue mais lui assurant qu'il était là pour elle. Ce n'était pas à lui de dire quoi faire à Sean ou à Jimmy. Surtout que son charmant petit frère avait passé les quinze dernières années à l'envoyer promener à chaque fois qu'il voulait se mêler de ses affaires, comme quoi il était assez grand pour se débrouiller tout seul, que Thomas n'était pas son père et qu'il aille parfois se faire foutre par la même occasion. Thomas avait trente-quatre ans aujourd'hui, tout le monde était grand et avait pris son envol ou presque, il n'avait plus de compte à rendre à personne et surement pas à Sean. Si on voulait de lui, si on avait besoin de lui Thomas répondrait présent à la moindre occasion, mais c'était fini le temps où il allait à supplier son frère de l'écouter. Il était assez grand alors qu'il assume le fait d'être un con fini. Il le laissa finir sa longue tirade, serrant les poings avec force pour ne pas réagir sous le coup de la colère. Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi fébrile face à une situation et aussi furieux. Oh oui Sean avait raison, il avait laissé certaines choses en plan mais ce n'était clairement pas à propos de Leah. Il sursauta légèrement en entendant la voix de sa mère s'élever, il avait presque fini par oublier qu'elle était là. Il tourna son visage vers elle mais les paroles de Sean continuaient à tourner en boucle dans sa tête. « Je suis désolé maman … Tout cela partait d'une bonne attention et je pense … » Il soupira, s'approchant d'elle, il finit par se baisser, prenant sa main dans la sienne. « Tu sais, parfois il y a des choses que nous ne pouvons pas éviter. Cela fait des mois que les tensions sont présentes, c'était impossible de les effacer d'un revers de la main comme si rien ne s'était passé … Et puis ça peut permettre de repartir sur des bases plus saines par la suite ... » Thomas se pencha doucement et embrassa avec tendresse le front de sa mère. « Je suis désolé maman, sincèrement … Pour ce qu'il vient de se passer et pour ce qu'il va se passer maintenant. Je pense qu'il est nécessaire à un moment donné que les choses soient dites et j'ai des choses à dire. J'en ai assez d'être le parfait petit Thomas … » Il grimaça et fuya immédiatement son regard avant de quitter la pièce, ouvrant les portes à la volée sans pour autant les claquer par la suite. Il passa à nouveau à côté de Jimmy et de Leah, sans pour autant leur lancer un seul regard. Ce n'était sans doute pas digne de lui, ni de l'image qu'il allait renvoyé après ça mais il s'en moquait bien. Il tapota sur l'épaule de son frère, attendit que celui-ci tourne sa tête dans sa direction et il n'attendit pas une seconde de plus pour pouvoir lui mettre un crochet du droit en plein dans son visage. « Tu as raison Sean, j'ai bien trop attendu pour te donner la correction que tu mérites depuis ton adolescence ! »

Date d'inscription : 12/01/2019

Family meal

O'Malley Family - 28 août 2018

☾☾ Elle se sentait si mal en cet instant pour un milliard de raison à la fois. Si bien qu'elle se demandait comment elle faisait pour avoir la force de tenir encore et encore... Elle sait que ses mots ont été dur envers son frère, elle ne sait pas trop si elle a eu raison de les dire, mais à présent il n'y a plus rien qui sort de ses lèvres si ce n'est le silence. Thomas est arrivé et sa présence venait tout chambouler. Leah voyait les choses d'une façon différente et la peur de le décevoir venait s'emparer d'elle peu à peu. Les larmes ne cessent de couler et elle n'essaie plus de les sécher, car d'autres arriveront inlassablement... Et cette fois, lorsque les bras de son frère vinrent l'encercler, elle ne le repoussait pas. Loin de là, elle s'accrochait à lui et se tournait pour le prendre dans ses bras elle aussi. Ils ne se rendaient pas compte à quel point elle avait besoin de leur soutien. Depuis le tout début c'était tout ce qu'elle désirait. Elle ne disait rien, gardait le silence et se contentait seulement se camoufler sa tête dans son cou laissant libre court à tous ses sanglots qui s'emparait d'elle. Elle n'arrivait même pas à reprendre le contrôle à faire en sorte qu'elle se tasse alors elle se contentait de rester agripper à son frère. Ce n'est que lorsqu'elle finissait par entendre le son monter à l'intérieur de la maison qu'elle se souvenait alors du monde qui les entouraient. Elle se reculait un instant et regardait en direction de la porte d'entrer. Elle tentait de sécher ses larmes avant de dire à son frère qu'ils devraient aller les rejoindre pour éviter de faire encore plus de drame lorsque finalement Sean sortait de la maison. Son visage fermé, la colère sortant de tous les pores de sa peau... Sa colère atteignait Leah de plein fouet qui la ressentait puissance dix, se pliant en deux sous cette dernière... Elle ressentait alors le poids de la culpabilité lui tombant sur ses épaules, se disant que c'était sa faute si sa famille se déchirait aujourd'hui, qu'elle aurait pu éviter tout ça si elle avait rien dit... Elle se sentait soudainement égoïste, d'avoir pensé à elle ainsi... Et d'avoir dit tout haut ce qui restait en elle depuis des mois... Les deux derniers n'ont pas vraiment le temps de réagir que déjà Thomas les rejoins lui aussi à l'intérieur. Leah n'avait même pas besoin d'être empathe pour savoir ce qui allait se passer, il leur passait alors devant et Leah ne put s'empêcher d'hurler.

"Thomas non !" Sauf que rien à faire son poing allait directement dans le visage du second. Elle en restait choquée pendant quelques secondes sans même comprendre ce qui se passait. Leur famille était en train d'exploser en morceaux sous leurs yeux et personne n'était prêt à faire quoique ce soit pour stopper le massacre. En se reprenant après quelques secondes de stupeur, elle allait droit vers eux. "Arrêtes !" Hurlait-elle de nouveau. Elle se fichait bien de ce qui pourrait lui arriver au milieu de la bagarre elle ne laisserait pas ses frères se battre que ce soit pour elle ou plutôt pour une histoire bien plus vieille qui dormait sur jusqu'ici... Elle se glissait entre eux deux, faisant face à Thomas elle posait ses paumes sur son torse. "Arrêtes." Continuait-elle de répéter alors le visage toujours baigné par les larmes, mais pour une toute autre raison cette fois. Leah refusait d'être témoin de ce genre de scène tout en restant passive. Jamais elle ne laisserait ses frères se détruire de la sorte. Elle se retournait juste à moitié pour garder Sean à l'œil également. Une main à plat en l'air pour tenter de le garder aussi à distance. "Je ne bougerais pas de là." Menaçait-elle en espérant que l'idée d'avoir leur jeune sœur au milieu de la bagarre les dissuaderait un minimum de continuer de s’entre tuer. "Chaque fois que vous vous faite du mal, vous faites du mal à chacun de nous." Disait-elle alors à bout de souffle. A Jimmy, à elle, mais aussi à leur mère et évidemment à eux deux. Vraiment ? Voulait-ils vraiment en arriver là ? "Je suis désolée pour ce que j'ai dit." Disait-elle alors à Sean en s'imaginant alors que tout ceci partait uniquement de sa faute à elle. Elle se tournait finalement vers Thomas. "Ça n'en vaut pas la peine... Notre famille vaut mieux que ça non ?" Demandait-elle alors en suppliant son grand frère du regard. L'un ou l'autre, elle ne voulait pas avoir à penser leur plaie...

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Family meal

ft. O'Malley

Pourquoi ne l’a t-il pas fait plus tôt ? Ce qu’il fait là, en cet instant, pourquoi n’a t-il pas osé le faire tout de suite, plutôt que de laisser ce fossé se creuser entre lui et Leah. Avoir sa soeur dans ses bras, c’est comme une libération, une véritable délivrance de tout ce qu’il a enfoui en lui depuis la mort de Charlie. Oui, les choses auraient été bien plus simples s’il avait réagi plus tôt. Elles auraient été moins douloureuses aussi, malgré le deuil qu’ils ont dû traverser. Ne dit-on pas qu’ensemble, nous sommes plus fort ? Pourtant, le garçon a choisi de tourner le dos à sa soeur et combattre cela seul, s’infligeant, à lui, et surtout à elle, une peine supplémentaire. « J’suis là maintenant, promis. » Murmure t-il alors dans le cou de sa soeur en sentant les bras de celle ci se resserrer autour de lui. Oui, il est là, et il ne la laissera plus jamais tomber. Plus jamais il ne se laissera jouer au con comme il l’a fait pendant toutes ces semaines. Plus jamais il ne tournera le dos à celle qu’il est censé protéger de tout les danger et de tous les maux. C’est une promesse qu’il se fait. Alors il maintient encore un peu l’étreinte, pour commencer à la mettre en pratique, pour lui montrer que cette fois, cette promesse, il la tiendra. Il sert un peu plus sa soeur contre lui, ne veut même plus la quitter, à vrai dire. Que c’est bon de la retrouver. C’est comme si un nuage de bonheur flottait autour d’eux, un nuage de bonheur qu’il n’a plus vu depuis longtemps.

Pourtant, il revient à la réalité en entendant des échos venir de l’intérieur. Avec tout ça, il a presque oublié Sean et Thomas, et leur mère, qui doit visiblement subir une énième dispute des deux plus grands. Comme Leah, il quitte cette douce et bien trop courte étreinte - à son goût - et se redresse pour se concentrer sur les voix provenant du salon. A vrai dire, il n’entend pas grand chose distinctement, et de toute façon, il ne dure pas longtemps avant qu’un Sean en furie fasse irruption sur le perron de la maison.

Comme il l’a fait plus tôt pour Thomas, il se colle le plus possible vers la balustrade pour laisser passer la tornade que semble être son grand frère. Il le suit du regard, fronce les sourcils, même s’il devine très bien que s’il est dans cet état, avec l'aîné de la fratrie, ils ne sont pas vraiment échangé d’amabilité. Et d’ailleurs, ce dernier ne tarde pas à faire son apparition à son tour, et cette fois, la confusion laisse place à la stupeur sur le visage du Poufsouffle en le voyant filer une droite en pleine tronche de Sean. Alors que Leah réagit immédiatement en s’interposant entre eux, le plus jeune reste immobile, en état de choc. C’est plus fort que lui, il n’arrive pas à décoller son cul des marches de la maison. Il observe la scène, terrifié par l’ampleur que prend cette situation. Il voit Leah tenter de les retenir, mais il n’arrive pas à la rejoindre pour l’aider. C’est trop pour lui. Ils étaient si prêt du but, elle et lui. Pourquoi faut-il que ça soit les deux aînés qui s’y mettent ? Il est déçu. Incroyablement déçu. « Vous êtes deux gros cons, vous le savez ça ? » Finit-il par annoncer, en se levant finalement, avant de retourner à l’intérieur, la moue désolée. Si ça leur chante de se mettre sur la gueule, c’est leur problème. Lui, tout ce qu’il voit, c’est qu’un arc-en-ciel a enfin fait apparition dans cet orage qu’était jusque là sa relation avec sa soeur, et eux, en l’espace de quelques secondes, ils ont tout gâché.

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FAMILY MEAL

28 août 2018

D’habitude, Sean sait se tenir en présence de son frère ainé. Mais pas cette fois. Cette fois, il implose. Parce qu’il ne supporte plus ses leçons de morale. Il s’en veut déjà bien assez sans cela. Alors, il sort comme une furie. Il a besoin d’air, il étouffe dans cette maison où il a pourtant grandi. Ses cadets s’écartent pour le laisser passer, il y prête à peine attention. Il a envie de hurler, envie de fuir d’ici. Mais il reste. Pour sa mère, pour sa sœur. Parce que même s’il a fait le con, le jeune homme ne veut pas fuir encore une fois. Il a besoin de retrouver sa famille, qu’il a vu se déchirer sous ses yeux. Et alors qu’il arrive peu à peu à se calmer, l’irlandais ne s’attend pas à ce qui arrive ensuite. Il ne fait pas attention à Thomas qui descend les marches du perron à sa suite. Plusieurs signaux arrivent en même temps : la main qui tapote son épaule, le cri de sa sœur. Il aurait pu ne pas se retourner. Pourtant, il fait face à son ainé. Il n’a pas le temps de comprendre qu’il se prend une droite en plein visage. Sa lèvre se fend, il sent un gout de fer lui envahir la bouche. Il prête à peine attention aux paroles de son frère. Sauf la fin peut-être : une correction qu’il mérite depuis son adolescence. Le blond voit rouge. On en revient toujours au même point, ce refus de voir Thomas prendre la place de leur père. Et puis Sean n’est plus un gamin, Thomas ne devrait donc plus avoir à lui administrer de correction. C’est sans doute le seul moyen qu’il a trouvé de justifier son coup de poing.

Leah n’a pas le temps de s’interposer que déjà, Sean colle son propre poing au visage de son frère, faisant retentir un claquement en atteignant le nez. Il lui a possiblement cassé, il s’en moque bien. Il n’a pas le temps d’en rajouter une couche ni même de se prendre le retour de flamme. Déjà, la demoiselle se trouve entre eux pour les séparer. L’Auror ne compte pas blesser sa sœur. Sa présence est sans doute la chose qui le calme instantanément. Ce qui l’interpelle par contre, c’est que c’est Thomas qu’elle retient et non lui. Pourtant, chaque membre de la famille sait que c’est le deuxième de la fratrie qui est le plus impulsif et joue un peu trop des poings. Il esquisse un léger sourire en coin lorsqu’elle place finalement une main dans sa direction. Sourire qui se transforme en rictus en sentant la douleur dans sa lèvre inférieure. Il y passe un pouce. C’est qu’il cogne fort le grand finalement… Et finalement les mots de la seule fille de la fratrie l’atteignent. Elle a raison, ces disputes incessantes ne font que causer encore plus de dégâts dans leur famille qui se déchire déjà. Mais ce qui touche le plus le jeune homme, c’est d’entendre sa sœur s’excuser. Non, elle n’est pas fautive. « Leah… » Il ne lui en faut pas plus pour qu’il la prenne dans ses bras et caresse ses cheveux d’une main rassurante. Il ne veut plus se battre, il veut être là pour elle. « Je garderais mon téléphone chargé. Si jamais tu as besoin. » Ces mots sont prononcés assez bas pour n’être entendus que par elle. Parce que c’est pour elle qu’il le fait, il n’a pas besoin du petit regard suffisant de son grand frère si jamais il l’entendait. Et puis finalement, Jimmy en vient à l’insulte. Sean n’en montre rien, mais ça aussi ça le touche. Parce que même s’il passe toujours pour un con, il aimerait donner un autre modèle à Jimmy. Il n’a même pas le courage de le rattraper. Sans doute que cela vaut mieux après tout…

L’irlandais lâche finalement un soupir en passant une main dans ses cheveux. Sortant sa baguette, il l’agite en lançant un « Episkey », remettant le nez de Thomas en place. Il est presque satisfait de la douleur qu’a dû provoquer le sortilège. Ensuite, il retourne à l’intérieur. Il se moque bien que sa mère voit sa lèvre amochée. Il récupère rapidement ses affaires. Il est temps qu’il rentre chez lui, cela vaudra mieux pour tout le monde après tout. « Maman, je… je suis désolé… je vais rentrer, ça vaudra mieux… » Et le voilà qui tourne déjà les talons. Il a l’impression d’avoir tout gâché. Parce qu’il a laissé parler son impulsivité plutôt que de la brider. Mais il a tout de même pu laisser une ouverture à sa sœur. Il tiendra parole, une fois rentré il mettra en charge ce fichu portable qui traine dans un tiroir chez lui. Parce qu’il ne veut plus se couper de sa famille, encore moins de Leah. Il est prêt à lui montrer qu’il est là.

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Family meal

ft. O'Malley

Dans quelle dimension parallèle Myrna était-elle tombée ? Le regard de Thomas était franchement inquiétant, pas dans le sens où elle le craignait, non ça merci bien ce n’était pas le cas et ça ne serait jamais le cas, faut pas exagérer non plus. Sauf que ce regard ne disait tout simplement rien qui vaille, qu’il soit agacé par Sean, d’accord ça pouvait se comprendre… encore que chacun connaissait le caractère de Sean et qu’il n’avait pas été des plus virulents… bon sauf avec la porte mais après tout vu que c’était aussi lui qui réparait les trucs cassés dans la maison, est ce que vraiment ce serait judicieux de se plaindre ~~Surtout qu’à cette période, la foutue marche est pas encore réparée donc qu’il faut pas se mettre à dos le super réparateur~~. On va dire que c’était le stress de la rentrée et de son nouvel emploi qui faisait réagir ainsi Thomas. Elle le regardait dans les yeux tandis qu’il se rapprochait d’elle. Bien sûr qu’il y avait des choses qu’ils ne pouvaient pas éviter, ça elle le savait mieux que personne. Elle n’avait d’ailleurs pas souhaité que tout s’efface d’un revers de main contrairement à ce qu’il songeait, elle avait plutôt tenté de faire les choses différemment, de montrer à chacun que la situation n’était pas possible si tout le monde se faisait la tronche, que c’était invivable au possible et que Leah n’avait pas spécialement à subir ses frères hyper lourd, surtout dans le domaine amoureux ou excusez moi du peu mais ils étaient quand même sacrément à la ramasse ~~et que c’est pas demain la veille que Myrna sera grand-mère…~~.
Elle lui lança un regard plein d’incompréhension en l’entendant dire qu’il avait des choses à dire… à Sean ? Quel intérêt, vu l’état dans lequel était son frère c’était une erreur stratégique de vouloir aller lui prendre la tête mais bon vu que de toute façon c’était la journée, que tout le monde avait installé ses œillères et rien à faire des conséquences de ses actes, est ce que Myrna avait l’espoir d’arranger quelque chose, non pas vraiment, ce n’est pas pour autant qu’elle ne tenta pas « Personne n’attend de toi que tu sois parfait, par contre que tu n’envenimes pas la situation, oui, ça oui. »

Aucun impact… elle aurait dû acheter quatre chats, sûrement qu’ils auraient été plus cools… En réalité, elle était totalement dépassée par l’ampleur des évènements. Ils avaient tous quitté la table et si pour deux d’entre eux, elle pouvait comprendre, pour les deux autres, elle ne comprenait pas. En réalité, elle ne savait même pas pourquoi Thomas était venu si c’était pour remettre de l’huile sur le feu plutôt qu’apaiser les tensions. Non pour le coup, aucun doute à avoir, il n’était pas parfait. Et pourtant, elle essayait vraiment d’être optimiste, essayant de se convaincre qu’ils étaient tous en train de se réconcilier et qu’ils reviendraient tous par la suite manger. Voilà, il fallait se dire ça, tout allait s’arranger, il leur fallait un peu de temps entre frères et sœur et hop ça irait mieux.

L’espoir disparu en voyant Jimmy revenir avec une tête d’enterrement… Ah, ça voulait dire que ça ne se passait pas bien. Il allait donc falloir faire la police, génial. Myrna venait donc de se lever pour aller voir ce qu’il arrivait aux autres. Elle s’apprêtait à parler à Jimmy au moins pour essayer de le réconforter lui, un sur quatre… c’est 25% de réussite… oui c’est faible mais c’est mieux que rien… faut positiver pour le moindre détail. Sauf qu’elle n’eut rien le temps de dire que Sean venait de rentrer, pour prendre ses affaires et sortir la phrase la plus pourrie de l’univers, les sourcils de Myrna se froncèrent de mécontentement « Non, ça ne vaut pas mieux, c’est juste de la lâcheté. Parce que tu crois que ça va arranger quelque chose que tu t’éloignes, tu te prends la tête avec ton frère et derrière tu pars ?! Tu es un idiot si tu penses qu’en quittant les lieux ce qui s’est passé avec toi s’effacera. Ce n’est pas le cas. » Pour autant, il y avait quelque chose qui ne passait pas, l’état physique de Sean, peu importe en fait qu’ils soient en colère les uns contre les autres, à quel moment on réglait ses problèmes par des coups. Elle emboita donc le pas du deuxième garçon de la famille pour rejoindre Thomas et Leah, néanmoins, elle attendit que Sean ne soit pas à portée de voix pour faire entendre la sienne « Mais qu’est ce qui te prends ? A quel moment la façon de régler ses conflits c’est de coller une baigne à son frère. Je me fiche éperdument de savoir qui a raison et qui a tort, tu n’as pas à suivre Sean pour lui en coller une. » flottait dans l’air le fameux tu n’es pas son père et encore, même ça, c’était faux parce que Colin n’aurait pas agi ainsi. « Tu es sensé apaiser les tensions et pas parce qu’on attend de toi que tu sois parfait, plutôt parce que ta sœur avait besoin de TON soutien aujourd’hui. » Et au vu du regard baigner de larmes de la sœur en question, c’était un échec cuisant, non seulement elle ne pouvait pas compter sur son grand frère mais en plus ça avait été à elle d’empêcher que ça aille plus loin. Qu’il reste ou qu’il parte, pour le moment ça indifférait totalement Myrna, ses deux grands se comportaient comme s’ils avaient cinq ans alors qu’ils boudent dans leur coin, elle s’en fichait. « Viens Leah, rentrons. » Déjà parce que tous les voisins n’avaient pas vraiment à être au courant de leurs histoires et parce que Leah n’avait pas besoin de ça en ce moment, c’était assez tendu pour elle.
Et bien ce repas était pour ainsi dire un échec total, est ce que les relations entre les uns et les autres n’étaient pas pire qu’avant ce début de journée ? Myrna espérait qu’au moins Jimmy et Leah avaient réussi à communiquer, ce serait au moins ça de gagné.

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