Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Un cauchemar. Affreux. Prenant. Détestable. Un de plus à ajouter à la longue liste qui trouble son sommeil depuis trop longtemps. Son désarroi passe progressivement. Marigold peut enfin relâcher la couverture autour de sa poitrine. Elle respire profondément. Sa baguette tenue dans sa main droite éclaire la pièce après son incantation d’urgence. Elle reprend peu à peu ses repères. Tout va bien, se dit-elle pour apaiser les battements affolés de son cœur. Ce n’est pas le moment de subir une crise d’angoisse. La sorcière n’en a ni l’envie, ni la force à cet instant. Les souvenirs modifiés déferlent encore sous ses paupières. Elle sait que si elle reste à les contempler bêtement, elle ne se rendormira jamais avant l’aube. Demain, elle a des cours à assurer. Ce n’est pas possible en ces conditions. Repoussant le duvet, elle s’assied au bord de son lit passant lassement sa main sur ses cernes gonflés. Elle imagine la tête de déterrée qu’elle doit avoir après un réveil aussi tourmenté brisant son cycle de sommeil. Elle a beau y être habituée depuis des années et puis qui revient avec le décès de Gemma, cela ne lui est pas plus agréable. Marigold a la désagréable impression de voir ses songes se détériorer de plus en plus ces derniers mois. Encore dans le déni profond, la jeune femme ignore les signes et espère …peut-être juste qu’ils disparaissent tout seuls ? Après tout, enfant, la professeure a suivi une longue thérapie après la guerre de 1998. Et puis, c’est une médicomage maintenant plus une gamine traumatisée. Elle soupire devant ses excuses bidons. Elle-même est bien placée pour savoir qu’elle a besoin d’aide et faire l’autruche ne l’aidera pas à retrouver des nuits correctes. Mais ce serait admettre sa faiblesse. Il ne manquerait plus que les gamins en entendent parler…
Appliquant une stratégie de cohérence cardiaque simple, Marigold apaise ses fortes émotions. Elle se sent mieux. La crise s’est éloignée suffisamment pour qu’elle se mette en mouvements. Elle se lève et enfile les premiers vêtements qui lui tombent sous la main. D’une main experte, elle ébouriffe sa tignasse blonde platine pour maintenir un style coiffé-décoiffé à peu près convenable. Par-dessus le tout, elle s’enveloppe de sa longue cape bleue nuit sur laquelle est brodé le dragon gallois. Après tout, qui peut-elle bien croiser à pareille heure dans les couleurs ? Les fantômes ? Ah. Ah. Elle sort de la chambre qui lui a été attribuée. L’air frais de la nuit s’insinue à travers ses fins vêtements. Elle frisonne. Ou est-ce la conséquence du manque de repos de son organisme ? Ses doigts resserrent les pans autour de son corps plutôt frêle, avouons-le. Le silence est une douce mélodie à ses oreilles. Elle apprécie le calme dans les couloirs. Ses pieds ne font que très peu de bruits en frôlant les tapis. Elle écoute à peine les quelques tableaux ronchonner à cause de la lumière de sa baguette. Si elle s’était trouvée moins épuisée, elle leur aurait sans aucun fait une longue diatribe pour les faire taire. A la place, elle les ignore comme une adulte bien sage et poursuit son chemin vers le but initial. Elle emprunter les escaliers n’en faisant qu’à leurs têtes. Cette petite escapade la plonge dans des souvenirs lointains. Le temps où elle avait l’impression de revivre à parcourir les couloirs de jour comme de nuit avec ses amis. Le bon vieux temps comme l’on dit.
Une fois arrivée au niveau de la grande salle, elle ne s’arrête pas et descend encore. Elle s’enfonce de plus en plus au cœur du château. Une fois dans les sous-sols, elle accélère sans le savoir sa foulée. Elle y est presque et cela lui tire un sourire de ravissement. Un sentiment de réconfort lui parcourt l’échine à l’idée même de ce sanctuaire qui lui a tant manqué. En bas des marches du dernier escalier, elle tourne à droite et… bam. Un choc la percute de plein fouet ou alors est-ce elle qui percute de plein fouet quelqu’un ? Etonnée mais pas dénuée de réflexe, la professeure se saisit in extremis du bras de la personne non identifiée avant qu’elle ne finisse sur les fesses.
- Bordel de …. Par Merlin ! s’exclame-t-elle un peu trop vivement pour les tableaux du sous-sol râlant à souhait du remue-ménage engendré.
Une fois assurée que celle-ci ne basculera pas en arrière, elle la relâche avec précautions. Le lumos de sa baguette éclaire la sorcière en face d’elle. Elle découvre une étudiante de la maison Serdaigle qui lui fait face. Sa première réaction est de froncer les sourcils. Que peut-elle bien faire là ? Surtout à cette heure-ci ? Puis, ses yeux se posent sur l’insigne étincelant sur sa poitrine. Ah. Une préfète. Tout s’explique, pense-t-elle, sans pour autant la quitter des yeux. Un léger rougissement aurait pu gagner ses joues en se remémorant l’insulte qu’elle a proféré devant elle, si ç'avait été son genre. Bon zut, c’est plus des bébés ! En plus, je parie qu’ils en disent des bien pires ! Je ne vais pas traumatiser une gosse avec quelques grossièretés. Bon, maintenant qu’elle sait qu’elle est autorisée à se déplacer dans le château au beau milieu de la nuit, elle n’a plus qu’à poursuivre sa quête non ? Elles n’ont qu’à reprendre leur marche chacune de son côté et l’affaire sera réglée. Pourquoi s'embêter avec une petite Serdaigle dans les bottes ? Pourtant, en scrutant le visage de la blonde, elle constate que celle-ci semble quelque peu figée. Hm, plutôt certaine qu’elle n’a pas dû lui causer un dommage trop important au cerveau, Marigold se penche vers elle.
- Est-ce que ça va ? Rien de cassé, Mademoiselle ? lui demande-t-elle, avec autant de froideur que d'une pointe de bienveillance avant d’ajouter. Mademoiselle… désolée, je ne connais pas votre nom de famille.
Elle plisse légèrement les yeux. Qui est déjà cette étudiante ? Sa tête lui dit quelque chose mais dans la pénombre, l'enseignante n’arrive pas à remettre un nom sur le faciès. Pourtant, elle jugerait l’avoir déjà vu à quelque part ! Autre que dans les couloirs de cette école évidemment. Et la directrice des verts et argent ne se trompe jamais. Marigold escompte bien que celle-ci pourra lui rafraîchir la mémoire. Bousculer une élève et la rendre muette, c’est pas mal pour un premier mois de cette nouvelle année. Un exploit sans aucun doute. Celui-ci peut pas bien être pire que tous les plans foireux exécutés par ses amis de Serpentard et elle-même. Il n’empêche que Marigold déteste se retrouver devant une question sans réponse. Pourquoi est-ce qu’elle a la désagréable impression d’avoir son nom sous le bout des lèvres ! Que c’est agaçant ! Ah ces étudiants.
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Erin Delacour
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Dim 13 Mar - 16:01
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Sam 19 Mar - 22:42
Erin & Marigold
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Septembre 2020
Mince, est-il possible que la jeune fille soit victime d’un traumatisme crânien avec une si petite petite collision ? Marigold rechigne à relâcher le bras de la Serdaigle tant que celle-ci conserve cet air stupéfait sur les traits. A-t-elle vu un fantôme dans le dédale de couloir ? Très certainement, d’ailleurs. La professeure jette un regard réprobateur aux tableaux se plaignant des éclats de voix et lumineux troublant leur sommeil éternel. Sérieusement, ne passent-ils pas suffisamment de temps à roupiller à longueur de journée ? Certains se carapatent déjà dans d’autres toiles pour chercher un havre de paix, sans doute et très loin des deux sorcières. Cela n’affecte pas le moins du moins l’ancienne médicomage. Ils n’ont qu’à partir s’ils ne sont pas contents. Leur humeur est toujours aussi massacrante que lorsqu’elle se trouvait à la place de l’étudiante en face d’elle. Aie. Après sa question et son geste envers elle, la blonde se recule d’un pas. Aurait-elle peur d’elle ? Super. Maintenant, elle terrifie des gamines. Pas mal comme palmarès, Gold, se gronde-t-elle. Enfin, non pas que l’idée lui déplaise totalement de procurer quelques sueurs froides aux gosses mais bon…celle-ci n’a pas l’air d’être le genre à avoir besoin d’un petit recadrage. C’est plutôt même tout le contraire en lorgnant sur la broche épinglée à sa poitrine. Elle est sûrement une élève exemplaire. Tout l’inverse de ce qu’elle était au même âge. Ah ! On ne se refait pas. Après ce qui lui semble être une éternité, de quoi s’interroger sur les capacités cognitives de la petite blonde, celle-ci se met à lui répondre.
- Bien, bien, si vous le dites… commente-elle, conservant un air perplexe marqué sur son faciès.
Franchement, l’étudiante ne trompe personne. Marigold lui jette quelques coups d’œil prudents. Elle lui ment. C’est certain. Mais pourquoi ? Intriguée, la plus si nouvelle membre du professorat se creuse les méninges. Ce qui est étrange c’est que les traits fins de la blonde lui mettent la puce à l’oreille, mais elle ne parvient pas à remettre un nom sur son visage. Que c'est agaçant ! D’où peut-elle bien la connaitre ? D’un cours ? Non, elle s’en souviendrait quand même ! Elle a mis un point d’honneur depuis son premier à apprendre par cœur le prénom et le nom de chaque élève et d’associer leur tête tant qu’à faire. La blonde n’est pas dans l’un de ses cours, c’est sûr et certain. Mais pourquoi a-t-elle l’impression de la connaître alors ? Frustrée par le manque de luminosité, Marigold ne peut en apprendre plus par le physique de l’étudiante de la maison Serdaigle. Peut-être que son nom et prénom, lui diront-ils quelque chose ? A supposer que la jeune fille retrouve sa voix avant les premières lueurs de l’aube. Finalement, telle une condamnée du moyen-âge, la Serdaigle lui transmet du bout des lippes l’information semblant terrible à ses yeux. Fronçant les sourcils, un éclat de compréhension brillant dan ses yeux, Marigold ouvre la bouche pour répondre avant de se raviser. Erin. Erin Delacour. Merde.
Mais c’est bien sûr ! Quelle idiote. Voilà pourquoi la jeune fille semble lui dire quelque chose. La morsure du loup garou. Comment oublier le visage terrifié des deux gamins. Ces deux gosses qui lui ont tant rappelés les siens - ceux de Gemma. La douleur dans les yeux de ce brin de femme. A l’époque médicomage, la sorcière était de garde lorsqu’on l’avait appelé en urgence pour essayer de minimiser les dégâts sur une jeune sorcière mordue par un lycanthrope. Des infirmières avaient pris en charge le gamin blond qui l’accompagnait, celui qui se présenta plus tard comme le petit frère de la victime. Le courage des ses deux jeunes gens l’avaient touché. Marigold et ses collègues s’étaient retrouvés confronté à une situation bien désagréable. Soigner les plaies d’Erin n'étaient clairement pas le plus dur. Lui annoncer tout ce qui risquerait de lui arriver à présent, l’était bien plus. Une vie pleine d’épreuves et d’incertitudes à l’approche de chaque pleine lune. En tant que médicomage, elle a souvent été confronté à des drames, des morts, de graves blessures mais c’est toujours plus dur lorsqu’il s’agit d’une vie à peine débutée. Elle s’est occupée d’elle et puis la perdue de vue lorsqu’elle a pu sortir de l’hôpital toujours accompagnée son frère. La plupart du temps, cela ne la gêne pas de ne pas avoir de nouvelles de ses patients. Pas de nouvelle, bonne nouvelle, non ? Là, c’est différent. Elle ne s’attendait pas à revoir Erin Delacour dans ce couloir, à cette heure-ci.
Merde. Pas étonnant que l’étudiante semble autant perturbée. Bien évidemment, celle-ci la reconnue. Marigold est en quasiment certaine. Son regard et sa posture fuyante ne font pas illusion. La voix d’Erin la ramène à la réalité et retire la vision de la blonde allongée sur ce lit d’hôpital. Elle hoche la tête devant la justification de la Serdaigle. Evidemment, contrairement à elle, elle a toutes les raisons de se retrouver près des cuisines et de la salle commune des élèves de Serpentard. A dire vrai, pour une fois, la Prewett se retrouve sans voix. Les questions tourbillonnent dans sa tête trop remplie. Machinalement, elle lui répond :
- Oui, oui, bien sûr…
Quoi ? Non. Bien sûr que non ! Une bonne gifle mentale serait parfaite à ce moment-là. Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? Elle ne peut pas la laisser fuir comme ça. Comprenant la tentative d’esquive de la Delacour, Marigold se doit de la retenir. La gamine est trop intelligente. Elle essaie de l’avoir. Elle n’est pas dupe pour autant enfin disons que sous le coup de la surprise son plan aurait fonctionné à merveille. Elle fait plusieurs pas dans sa direction sans sembler trop presser. Inutile de se faire passer pour une psychopathe, la pauvre gamine a l’air déjà assez secoué comme ça. Se ressaisissant, la professeure esquisse un geste dans sa direction. Elle hausse le ton pour l’empêcher de rejoindre l’escalier.
Peu importe les convenances entre professeur et élève. Ce n’est pas le cas là. Erin n’est pas une simple étudiante à ses yeux. D’ailleurs, elle n’est pas son étudiante ! Alors, au diable, toutes ces conneries de règlement ! Ce n’est pas à vingt-huit ans qu’elle changera pour devenir sage entre les murs de Poudlard. L’école n’a jamais réussi à la dompter durant toutes ses années d’étude. Ce n’est pas pour y parvenir maintenant. Cependant, elle espère que sa plaidoirie fonctionnera auprès de la Serdaigle. Elle n'a pas très envie d'user de sa voix de professeur. Elle ne veut pas la faire fuir et pour l’instant c’est bien parti pour. De plus, elle n’a aucune envie d’user de son autorité d’enseignante pour la faire rester. La rejoignant avec plus de calme, elle dépose une main qu’elle espère chaleureuse, plus que d'habitude cela ne devrait pas être très compliqué, sur l’épaule de la blonde. Elle lui offre un sourire, qu'elle espère rassurant bien qu’hésitant en lui demandant :
- Puis-je vous inviter à prendre un chocolat chaud ou une bièrraubeurre dans les cuisines ?
Plongeant ses yeux bleus électriques dans les siens, elle complète d’un air trop sérieux à son propre goût mais bon, il faut ce qu’il faut. Elle ne peut pas la laisser repartir d’un tel état. Il faut qu’elles aient une petite conversation toutes les deux, semble-t-il. Et puis, Marigold aimerait savoir ce qu’il advient de son ancienne patiente.
- Je crois qu’il faut qu’on parle, n’est-ce pas ? Je vous promets de vous laisser fuir ensuite, ajoute-t-elle, avec un petit sourire, pas dupe, lui faisant comprendre que sa tentative ne fonctionnera pas deux fois avec elle.
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Lun 18 Avr - 13:11
Erin & Marigold
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Septembre 2020
Quelle bien étrange coïncidence de tomber nez à nez avec la jeune Delacour. La professeure est partagée sur ses émotions. D’un côté, cela lui fait plaisir de constater que l’incident n’a pas empêché la jeune femme de poursuivre sa vie du moins ses études. Ce ne sont jamais des cas simples les victimes de morsure. Leur vie prend un tournant à nonante degrés du jour au lendemain sans posséder leur moindre moyen de revenir en arrière. Ce n’est pas une erreur que l’on peu effacer ou un mauvais comportement que l’on peut modifier…c’est acté dans leur patrimoine génétique dès le moment ou la salive entre en contact avec l’hémoglobine. La médicomage a été témoin de bien trop de tentatives de suicide chez ces sorciers dont la vie se brise en une fraction de seconde. Lorsqu’Erin est arrivée dans son service, le soulagement s’est vu à des kilomètres lorsque les professionnels de la santé ont constaté que ce n’était pas une morsure d’un lycan effectuer une transformation complète. Une jeune vie comme la sienne ne méritait pas ça. Dans ces moments-là, même les médicomages sont touchés. Marigold l’a lu dans les yeux de ses collègues trop de fois. Les parents transposent leur enfant à la place, priant que ça ne se passe jamais ainsi, tandis que les plus jeunes entrevoient la difficulté de reprendre une vie normale. Mais Erin est une battante. Marigold l’a su dès que ses yeux bleus, paniqués, se sont ouverts sur son visage la première fois.
A présent qu’elle peut les revoir une nouvelle fois, l’enseignante ne peut que concevoir les épreuves affrontées par la jeune femme pour en arriver là. Le plus discrètement possible, elle la scrute à la lueur des baguettes et des quelques flammèches éclairant le couloir sombre. Ce serait mentir de dire qu’elle a bonne mine. Toujours est-il qu’elle-même est mal placée pour en parler mais le cordonnier est toujours le plus mal chaussé, non ? Elle n’en croit pas plus en l’excuse de l’heure tardive. Ce n’est pas une nuit blanche qui crée des cernes comme celles qu’elle peut percevoir sur le visage pale de l’étudiante. Sans parler de son comportement fébrile depuis qu’elles ont débutées leur conversation. Ces quelques signes suffisent à tirer les sonnettes d’alarme dans l’esprit de l’ancienne médicomage. Elle ne peut pas sciemment lui tourner le dos et prétendre n’avoir jamais rencontré cette étudiante nulle part. Elle n’est pas de ce genre-là, bien qu’ici même dans ce château, elle ne soit en aucun cas tenue de s’intéresser médicalement à l’état de la bleue. Toutefois, il ne s’agit pas d’une grippe alors Marigold s’en voudrait terriblement que de la laisser partir dans un tel état de trouble, ce serait une entorse à son éthique professionnelle, évidemment. Elle a cette désagréable impression que le fait de la rencontrer la rend d’autant plus nerveuse et n’aime pas ça. Erin lui cache sans aucun doute quelque chose.
Au grand soulagement de la plus âgée, Erin abandonne les armes et accepte de rester en sa compagnie. Marigold lui offre un signe de tête qui se veut rassurant. Elle n’a pas l’intention de la manger, sans mauvais jeu de mot. Sans aucun doute, la peur tenaillant la plus jeune doit être évacuée d’une manière ou d’une autre et visiblement liée à sa propre présence. Marigold n’a pas envie d’être la raison d’un nouveau chamboulement dans la vie de la bleue. De plus, bien qu’elle n’en ait plus le droit, elle s’inquiète pour sa santé. Ça, c’est plus fort qu’elle. Il est rare qu’elle ait l’occasion de revoir une patiente ayant subi un tel traumatisme dans un autre cadre que celui d’une consultation. Bien évidemment, si cela s’était passé dans d’autres circonstances, elle ne serait jamais permise de l’aborder et de l’inviter à la suivre dans les cuisines. Le fait est que les astres se sont alignés pour qu’elles puissent mettre les choses à plat et ça semble suffisamment important pour mettre la Delacour dans tous ses états. L’enseignante ouvre la voie sans rajouter plus de mots. Elle sait que l’étudiante la suivra maintenant qu’elle a abordé toutes ses options de repli stratégique. Emplie de souvenirs, la Prewett s’empresse de glisser ses longs doigts fins sur la poire pour ouvrir le passage sur les cuisines. Son cerveau d'analyste se repasse les heures passés à soigner la jeune Delacour, se rappelant des détails de son dossier. Gold aime les détails. A peine entrée, elles sont happées par la nuée d’elfes de maison. Certains semblent la reconnaitre et cela l’amuse, un peu. Elle leur rend leur salue, puis leur explique la raison de leur présence à toutes les deux. Simplement et efficacement. Heureux d’apporter leur aide, ils s’empressent de les guider dans un coin tranquille des cuisines. Marigold les remercie rapidement avant de s’installer face à Erin. La professeure se détend et laisse les douces flammes réchauffer sa vieille carcasse. Cet endroit est vraiment agréable. Du coin de l’œil, elle constate que cela n’apaise pas pour autant la Delacour. Elle décide de ne pas la brusquer et attend patiemment. Elle a été déjà suffisamment confrontante pour l’instant. Elle préfère la laisser venir à elle. A la place, Marigold fait tranquillement la conversation avec les deux elfes leur apportant des biscuits savoureux et les chocolats chauds. Elle n'en a pas grand chose à faire mais si cela permet à Erin d'obtenir le temps et la quiétude qu'il faut, elle peut bien faire se sacrifice. Elle espère que cela finira de permettre à la bleue de rassembler suffisamment ses idées pour s’ouvrir à elle. Et cela ne tarde pas. Erin prend la parole avec beaucoup d’hésitation dans la voix. Ses propos la troublent. Elle fronce les sourcils et s’apprête à répondre vivement lorsqu’Erin complète sa phrase par une supplique.
- Non, Erin. Je n’en ai parlé à personne, désamorce-t-elle, tout de suite sentant à quel point cela compte pour la jeune femme.
Elle lui laisse le temps d’appréhender l’information. Ses yeux parcourent les traits tendus de la jeune sorcière. Son état de détresse mental l’inquiète. Elle a l’air tout simplement à bout et perpétuellement sur les nerfs. Et Gold n’est pas idiote cette question n’est pas innocente. La Delacour a peur que des personnes dans cette école apprenne pour elle et la morsure. Et elle craint que la fuite provienne de la médicomage elle-même. Cette réalisation lui fait ajouter d’une voix plus douce qu'à l'accoutumée.
- Je suis tenue au secret professionnel, bien que je ne sois plus votre médicomage officiellement. Et dans tous les cas, je ne me permettrai jamais de trahir la confiance d’un patient. Vous n'avez pas à craindre quoique ce soit de moi, j'attends à ce que mes paroles parviennent à vous convaincre, complète-t-elle, posément.
Ce n’est pas le moment d’ajouter un stress supplémentaire sur les épaules de la bleue. En revanche, ce qui l’inquiète, c’est le fait qu’elle sous-entend qu’elle est la seule à porter ce lourd fardeau. Se creusant la tête, la Prewett se rappelle du jeune homme, tout aussi blond et constamment présent auprès de la Delacour. Il s’était présenté comme son frère. Elle s’en souvient maintenant. Mais quand était-il des parents ? Elle a beau se creuser la tête. Elle n’en a pas le souvenir. Il lui semble même que les deux jeunes gens ont pris la poudre d’escampette dès que l’état d’Erin fut acceptable. Se pourrait-il qu’ils aient tout garder pour eux ? Un nouveau respect passe dans les prunelles de l’enseignante alors qu’elle scrute patiemment le visage de l’étudiante. Quel courage. Ou quelle folie. Pensive, elle se frotte le menton de l’index.
- Est-ce qu’une promesse de ma part vous aiderait à vous sentir mieux, Erin ? demande-t-elle, en s’obstinant à passer outre les formalités d’élève-professeur et lui donner ainsi une part du pouvoir de la conversation.
Leur situation est exceptionnelle. Marigold n’a pas l’intention de la traiter comme une étrangère, sans pour autant lui accorder trop de passe-droits face à son air de marbre. La laissant le temps d’ingérer ces propos, l’enseignante dévie son attention sur les gâteaux et biscuits tapissant la table. Elle en sélectionne quelques-uns qu’elle savoure tranquillement. S'il y'a bien une chose qu'elle doit admettre c'est que les elfes de maison sont de bien meilleurs cuisiniers qu'elle- ce qui en soit, n'est pas difficile. Son air calme est une façade. C’est ce qu’elle peut offrir comme havre de paix, du moins l’espère-t-elle, à l’étudiante. Toutefois, la pointe de son pied remue sous la table trahissant son habituel besoin de prendre les devants. Un léger soupir lui échappe alors qu’elle vient retrouver le regard bleuté de la plus jeune.
- Ecoutez, Je suis désolée mais il me faut vous poser la question. Est-ce que vous avez besoin d’aide Erin ? Il n’y a pas de honte à cela. Avez-vous quelqu’un à qui vous confier ? Le jeune homme qui était avec vous ce jour-là ? Votre frère, si je ne me trompe pas.
C’est plus fort qu’elle. Elle doit se mêler de cette histoire. La bleue a l’air si désemparée et craintive. La médicomage ne pourrait plus se regarder dans un miroir si elle la laissait en proie à cet immense fardeau pouvant écraser Atlas lui-même. Comment se peut-il que ce brin de femme doive affronter tout cela seule ? Cela ne fait pas de sens. Les Delacour sont connus dans le monde sorcier. Marigold s’imagine plusieurs scénarios. A-t-elle été repoussé par ses parents ? Est-elle livrée à elle-même ? Le garçon blond l’a-t-il abandonné lui aussi ? Par Merlin ! Elle s’efforce de maintenir son air calme pour ne pas l’effrayer davantage. Ce serait totalement contre-productif dans son entreprise d’au contraire, lui venir en aide. Maintenant, il n’y a qu’espérer que l’étudiante soit suffisamment en confiance pour lui laisser l’opportunité de se faufiler dans la brèche qu’elle a perçu plus tôt.
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Erin Delacour
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Sam 11 Juin - 23:13
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Dim 4 Déc - 19:47
Erin & Marigold
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Septembre 2020
Marigold constate sans mal le tourment au fond des prunelles de la Serdaigle, celle-ci lui semble clairement dépassée par les événements. Et pas uniquement ceux qui se jouent cette nuit en sa compagnie. La détresse de la jeune femme est plus qu’évidente. Marigold se demande comment Erin a-t-elle pu le cacher aussi longtemps à ses proches, sans que l’un d’entre-deux s’en inquiète. Voilà qui l’intrigue suffisamment pour orienter ce qui doit se présenter la préfète comme un interrogatoire de sa part. Il n’empêche que la directrice des Serpentard serait grandement déçue de voir tous ses efforts réduits à néant par un comportement autodestructeur de la jeune femme si elle venait à s’aventurer trop loin sur ce chemin périlleux. Elle scrute avec attention mais non sans une pointe de discrétion, bien qu’Erin semble si profondément perdue dans ses pensées. La professeure n’est pas certaine de ce qu’elle parvient encore à percevoir du monde extérieur à son subconscient. Inquiétant comportement. Tous les signes crient alerte rouge dans l’esprit observateur de l’ancienne médicomage. Les stigmates lisibles sur son faciès ne laissent planer aucun doute sur la rudesse de la vie actuelle vécue par Erin. Et si des marques physiques sont visibles, le petit doigt de l’aînée des deux femmes craint de découvrir ce qu’il se cache au niveau psychologique. Sauf que, Marigold n’est pas une psychomage. Elle aurait pu choisir cette voie-là, seulement voilà, elle et les relations sociales hors professionnalisme, c’est plutôt désastreux comme expériences. Un sage choix de ne pas l’étendre à des pauvres patients qui n’ont rien demandé surtout pas de l’influence d’une sorcière qui clignerait des yeux face à des pleurs, sans savoir quoi dire ou faire…
Le cas d’Erin est différent. La gamine est forte mentalement. Sinon, elle serait déjà sur ses deux genoux, Gold en est certaine. Un tel talent en perdition chez les oisillons, quel gaspillage. Elle aurait pu faire appel au responsable de sa maison mais aurait-elle eu confiance pour laisser la jeune femme entre les mains de quelqu’un d’autre ? Certainement pas. Alors, autant se farcir tout de suite la partie discussion. Marigold n’escompte pas lui proposer un miracle. La vie n’est pas faite ainsi. Depuis sa plus tendre enfance, la sorcière l’a bien saisi, lorsque les morts pleuvaient sur les épaules de sa tante et de ses collègues. Elle devrait s’estimer chanceuse de n’avoir perdue personne jusqu’à Gemma Goldstein. Devrait. Cette terrible perte hante encore trop son esprit pour que celui-ci rationnalise le décès de cette grande dame. Surtout lorsque ses yeux bleus électriques se plongent sur les deux gamins laissés derrière elle. Elle n’est pas un foutue lionne comme son frère. Elle n’apprécie pas le sacrifice des gens aimés même s’il s’agit de la « bonne cause ». Quelle cause est assez bonne pour perdre et prendre la vie ? Quel adage ridicule. En la contemplant depuis le début de leur petite conversation nocturne, Marigold prend doucement conscience de certaines similitudes entre elles. La Serdaigle est en contrôle constant. Ces signes-là, la professeure de médicomagie est tout à fait capable de les reconnaître. Elle-même en souffre. Ce qui lui indique qu’Erin ne se laissera pas aller à des aveux aussi facilement qu’il pourrait y paraître au premier abord en voyant cette gamine errer dans les couloirs. Inclinant la tête sur le côté, elle ne serait pas étonnée de voir une petite goutte de sueur descendre le long de sa tempe. Erin lutte contre elle-même. Et la voilà face au grand méchant loup. Ah.
L’ambiance chaude et chaleureuse des cuisines a un effet, qui lui parait, bénéfique pour la jeune sorcière de Serdaigle. Marigold ne manque pas de percevoir le maigre sourire éclairant ce visage blême – trop blanc pour être naturel même pour une française comme la Delacour. Ici, la danse est menée par les elfes de maison, ce qu’ils ne tardent pas de leur faire découvrir. Ni une, ni deux, ils s’activent de tous les côtés. Un court instant, Marigold se demande s’ils pensent obtenir plus de visiteurs nocturnes étant donné la quantité – la montagne devrait-t-elle dire, de nourriture appétissante apparaissant sur leur table. Bien maigre cuisinière, Marigold ne se prive pas de piquer de tout. Ayant consacré l’entièreté de son temps à ses études, puis à son travail, la sorcière ne s’est jamais considérée comme une cuisinière dans l’âme. Après, l’on dit ce que l’on veut en guise d’excuses bien sûr. Néanmoins, il vaut mieux éviter de se retrouver à goûter un plat concocter par la médicomage. Elle réussira bien mieux la potion de guérison d’une irritation de l’estomac que le met en lui-même. Apparemment, les propos de la professeure de médicomage ôte un sacré poids des épaules d’Erin. Elle n’en doute pas. Mais cela la guide sur une toute nouvelle piste, qui se concrétise. Elle n’a parlé à personne ? Serait-ce possible ? Sinon pourquoi ne voudrait-elle s’assurer que Marigold n’a vendu la mèche à personne ? Son soulagement est si évident. Ses épaules s’abaissent d’elle-même. La sorcière se mord l’intérieur de la joue pour ne rien ajouter de plus. A nouveau, elle scrute ses gestes. La plus jeune saisit sa tasse fumante entre ses mains. Pour se réconforter ? Se donner du courage ? Tant de possibilités. Son murmure fait esquisser à son aîné un léger sourire. Elle ne devrait pas la remercier d’une telle chose. C’est pourquoi, elle lui confie naturellement le fait d’être liée professionnellement à elle – à son serment. L’affirmation de la plus jeune a pour conséquence de lui faire opiner de la tête.
- Bien. A présent, nous sommes sur la même longueur d’onde, lâche-t-elle, simplement, sans que quelques émotions transpercent sa voix.
Erin n’a pas besoin d’une personne lui apportant de la pitié. Et cela tombe bien, ce n’est pas le cas de la sorcière plus âgée. Et clairement pas dans ses plans. Toutefois, malgré ses propos, la Serdaigle ne semble pas encore tout à fait prête à lui faire confiance. Ce qui peut se tout à fait se comprendre. Marigold se penche en arrière sur sa chaise l’observant, cette fois-ci, sans chercher à se dérober. Tant pis, si cela la mettra mal à l’aise. Elle a besoin de réponses. Et celle qui les détient, dans son coffre-fort, est face à elle – fermée à double ou triple tour et ce malgré ce sourire faiblard. Pour récupérer la clef, Marigold se doute bien qu’elle devra donner quelque chose d’elle en retour à l’étudiante. Qu’est-elle prête à lui sacrifier ? La voir se détourner ostensiblement d’elle, ne l’arrête pas pour autant. Qu’essaie-tu d’éviter, Erin ? se demande-t-elle. La vérité ? Peut-être. Un éclat de satisfaction passe dans ses prunelles lorsqu’elle voit replonger la jeune fille dans sa boisson. Bien. Au moins, cela veut dire que la bleue baisse légèrement ses armes face à elle. C’est une bonne chose. C’est pourquoi, Marigold choisit ce moment précis pour jouer sa carte maîtresse pour obtenir un semblant de confiance de sa part. Elle lui glisse une proposition, qu’elle ne pourra, vraisemblablement, pas lui refuser. Une promesse. Un nouveau serment. Comme celui, qu’elle a juré de tenir en élevant les enfants de Gemma, à sa place. Non, c’est faux. Ce sont les deux adolescent, maintenant jeunes adultes, qui l’ont éduqués. Ils sont forts, comme mademoiselle Delacour. Dans leurs yeux, Marigold lit la même détermination à sortir de ce puit sombre. Erin n’est pas perdue. Elle veut se battre. C’est intéressant de la part de la petite française au patronyme bien connu. La surprise sur ces traits ne fait que briller plus les siens. Gagné. L’étudiante de Serdaigle ne s’attendait pas à une telle offre de sa part. Aurait-elle fait mouche ? Après quelques instants à la voir hésiter, peut-être peser le pour et le contre de cette demande particulière., elle finit par lui répondre par l’affirmative. Et voilà, c’est reparti pour le deuxième tour d’incertitude et de pensées tourbillonnantes dans l’esprit de la Serdaigle. Très remuant cet intérieur cognitif, ma parole, pense-t-elle, amusé malgré le fond de leur conversation. Alors, c’est de ça que s’inquiète la jeune femme ? Qu’elle se force à lui faire une quelconque promesse.
- Balivernes, l’interrompt-elle, en tapotant du bout de l’ongle de son index la table. Ne refusez jamais une telle proposition à l’avenir. Bien, maintenant…
Elle prend le temps pour chercher à capter le regard bleuté de la Serdaigle. La vérité passe par les prunelles, reflet de la sincère du sorcier. Puis, elle poursuit d’un ton laissant plus d’illusion sur l’intensité du sérieux de l’offre faite à Erin de sa part.
- Nous éviterons de procéder à un serment inviolable, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. Néanmoins en voici un autre : Je vous fais le serment que votre secret ne sera jamais divulguer de mon fait. Si vous connaissez l’histoire de la maison Serpentard, vous saurez alors que nous, malgré la réputation ternie par certains ne méritant pas d’être nommés ce soir, sommes tenus par un sens démesuré appeler noblesse. Cela veut dire que je ne vous trahirai pas, mademoiselle Delacour.
Avant de lui laisser miroiter trop grand, la médicomage ajoute avec un sourire faisant étinceler ses yeux :
- A une seule condition. Si vous acceptez mon serment, je veux le vôtre que vous me permettrez de m’en défaire si votre vie venait à être mise en danger par le dit secret. Et je parle également de me faciliter l’accès aux soins. Ce que vous devez savoir, c’est que dans ce cas-là uniquement, le secret professionnel est irrémédiablement rompu. A vous de choisir, Mademoiselle.
Le faciès impassible de Marigold ne laisse peu de place pour Erin à songer à un éventuel bluff de sa part. La sorcière sait de quoi elle parle. Et au-delà de ça, elle ne lui laissera pas pour autant le contrôle total de la partie qui se joue entre elles. Encore moins si cela peut mener à mettre en danger la vie de la Serdaigle. C’était et son rôle de garder en vie toutes ces petites têtes blondes d’abord en tant que médicomage et maintenant en tant que professeur. Qui aurait cru que Marigold Prewett serait prête à tant d’investissement pour le futur de la race sorcière. Se ramollirait-elle avec l’âge ? Elle, attendrie ? Pff. Il ne faut pas trop rêver. Rattrapée par son impulsivité, pour ça qu’elle ne joue pas souvent au jeu d’échec, Marigold lui pose les questions qui lui brûlent les lèvres depuis le début de cet interrogatoire. Bon, d’après les premières informations obtenues (yes !) la Delacour peut compter sur son petit frère. Le jeune homme dont se souvient Marigold étant resté à son chevet. Mais encore une fois, elle note l’absence indiscutable du mot « parents » dans la conversation. Ce fameux Evan est au courant uniquement car il se trouvait là au bon moment pour lui amener sa sœur blessée. Gold ne doute pas un seul instant qu’une sorcière comme Erin doit avoir une multitude de proches, des amis et certainement même un petit ami. Mais elle préfère tout garder. Honte ? Ou déni ? Peur d’être repoussée ? Cela pourrait être tellement de raisons. Peut-être même toutes à la fois. Marigold se promet d’ouvrir un œil sur le comportement du petit frère également. Être vigilante à d’éventuels changements de comportements chez la fratrie Delacour ne lui semble pas être une mauvaise idée vu la nature peu incline d’Erin à demander de l’aide à ceux qui pourraient la lui fournir. La directrice des Serpentard en vient à se demander si celle-ci ne tente pas de se dépatouiller par elle-même de cette situation. Et cette idée la fait devenir brusquement suspicieuse. Toutefois, elle hoche la tête à ses paroles. Effectivement, cela ne doit pas être simple pour le garçon d’aider sa sœur dans ces conditions là. Décidant d’être uniquement le reflet, et non la juge, de l’évidente vérité, elle lui offre ces mots :
- En effet, vous affrontez tous les deux, une situation terriblement compliquée, ardue et stressante.
Par expérience, Marigold sait qu’il ne sert à rien de proposer conseils à foison. Erin n’en fera qu’à sa tête. Ce n’est pas parce qu’une parfaite inconnue lui dira des choses dont elle est déjà parfaitement consciente, qu’elle se dira soudainement mais oui, je vais faire ce qu’elle dit ! Il ne faut pas se leurrer. La seule manière dont Erin pourrait user pour se sortir de cette impasse, c’est de s’auto convaincre et de sortir enfin de la boucle du changement – s’extirpant de la contemplation dans laquelle elle vivote durant ces derniers mois. La prochaine confession d’Erin. Etonnante. Et pas prévue, fait dresser les sourcils de la sorcière plus âgée. Pardon ? Une meute. Aussitôt, son attitude change et devient crispée voire distante. Elle n’apprécie pas ce qu’elle entend. Se lier avec des créatures telles que les lycans…pire une meute de lycans. La médicomage grince des dents. Elle connait bien ce petit monde-là. Ils vivent selon leurs propres règles. Cela ne doit pas être bien différent des Etats-Unis. Et ce qui arrive…c’est qu’un jour un forcené qui n’a pas sa dose de sang en viennent à s’en prendre à des innocents. Pourquoi les lycanthropes seraient différents des vampires ? Marigold ne souhaite pas émettre de jugements sur les actions d’Erin. Encore une fois, elle est convaincue que la jeune étudiante est parfaitement au fait des dangers auxquels elle s’expose en poursuivant dans cette voie-là.
- Je suis persuadée que vous n’êtes pas idiote, mademoiselle Delacour. Désespérée. Effrayée. Epuisée. Très certainement. Mais pas au point de vous jeter dans la gueule du grand méchant loup, n’est-ce pas ? J’espère pour vous que vous avez pleine confiance en cet « ami » mais n’oubliez pas ma mise en garde. Vous avez beau leur ressembler sur quelques points, qu’on appelle symptômes, cela ne fait pas de vous l’une des leurs. Avez-vous seulement songé à ce qu’il se passerait si l’un d’entre-deux décidaient que votre état inachevé devenait insuffisant ?
Marigold ne veut pas en rajouter une couche supplémentaire mais le fait est, qu’elle se doit de la mettre en garde. La réalité. La Serdaigle l’affronte. Et elle ne peut pas le faire sans armes. Curieuse, la sorcière aurait bien voulu poser de plus amples questions au sujet de cette fameuse meute. Et surtout de ce qu’elle apporte clairement à Erin. De son côté, elle se promet de se démener pour trouver quelqu’un qui s’y connait en lycanthropie. Peut-être son ancien collègue infirmier. Elle n’a pas le loisir de se plonger plus loin dans ses réflexions que l’étudiante semble perde fortement de son masque. Implorante. Désespérée. Désemparée. Marigold se radoucit sans même s’en rendre compte. Cherchant à l’ancrée dans leur réalité, la sorcière plus âgée tend la main vers son avant-bras y déposant ses longs doigts autour de son poignet, sans serrer fort.
- Mademoiselle Delacour, respirez calmement. Et finissez votre tasse de chocolat chaud avant qu’elle ne devienne froide, lui conseille-t-elle. Et mangez donc quelques biscuits. Vous avez besoin de prendre des forces.
Après s’être assurée que la Delacour tient le coup, la sorcière se recule sur sa chaise à nouveau. Elle plonge ses yeux dans ceux de son interlocutrice.
- Je vous ai fait un promesse. Et je déteste par-dessus tout me répéter, Mademoiselle. Je ne suis pas votre ennemie. Je ne cherche pas une solution. Il n’y en a pas. Pas une qui vous semblera acceptable en tout cas. Toutefois, éclairez-moi voulez-vous, pourquoi faire confiance à une bande d’inconnus, dont moi y compris, et non pas à vos proches ? Qu’est-ce qui vous fait trembler et … perdre le contrôle, Erin ? demande-t-elle, sans animosité aucune mais sans doute avec des idées derrière la tête.
AVENGEDINCHAINS
Erin Delacour
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Métier : Etudiante en 5ème année de droit magique, préfète de Serdaigle
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IRL
Lumos Je rp en : #AFEEEE Mon allégeance : Neutre avec un penchant clair pour l'Ordre du phénix
Dim 15 Jan - 18:54
⊱ Erin & Marigold ⊰
Ne parlons pas de lycanthropie !
code by bat'phanie
No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud
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Ne parlons pas de lycanthropie ! Ft. Erin
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