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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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You can't run away from trouble - Sinead :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 27 Fév - 10:30
You can't run away from troubleQuelque part dans la campagne anglaise - 2h42

L’air était encore frais, les traces de l’hiver qui touchait à sa fin s’apercevaient ici et là par petites touches blanches devenues boueuses. Malgré l’heure tardive une certaine agitation se faisait sentir à la lisière de la forêt. De nombreuses caisses étaient entreposées face à l’une des entrées d’une imposante serre magique dont l’aspect pouvait faire penser à celles que les moldus utilisaient parfois pour cultiver certains fruits ou légumes. Il s’agissait en réalité d’un entrepôt appartenant à la mafia irlandaise sur le territoire anglais. A l’intérieur : objets volés, contrefaçons, pièces rares, potions d’une qualité extraordinaire ou encore plantes magiques peu communes. Un vrai marché noir d’objets illicites, rares et très convoités. Autant vous dire que si Rory Barjow en avait entendu parler, il y avait fort à parier que les autorités compétentes ne tardent pas à s’y intéresser. Il fallait donc faire vite pour agir s'il voulait sa part du butin. Son objectif : pénétrer le périmètre sans se faire repérer et rapatrier chez lui certains éléments ni vu ni connu avant de disparaître. Rien de plus simple. Du moins sur le papier ! L’héritier Barjow avait donc passé un certain temps à étudier les lieux, passant de multiples nuits dans le froid à guetter le nombre d’hommes présents, les moyens dont ils disposaient et leur façon de procéder. A partir de là il avait pu établir un plan à l’aide de son acolyte de toujours : Silas. On réfléchit mieux à deux que seul !

C’était donc avec son plan très précis en tête que Rory avait transplané dans le village situé non loin de là. En tenue discrète, il restait toujours armé de ses nombreux couteaux de chasse : le premier fixé à sa ceinture, le second à sa cuisse et le dernier rétractable était fixé à son avant-bras afin de pouvoir sortir suite à un sortilège informulé de sa manche. Un sac noir agrémenté d’un sort d’extension contenait le matériel nécessaire à son intervention et peut-être un peu plus si la mission tournait mal. Il était fin prêt. Arrivé sur place, Rory prit sa forme animagus et traversa les bois en trottinant doucement pour ne pas causer trop d’agitation. Mais, qui serait surpris de voir un renard roux se déplacer de nuit dans la campagne anglaise ? Une fois sur place, il se rapprocha de l’orée du bois à l’endroit où les chiens étaient postés. Ces maudits clébards dont il se méfiait comme de la peste depuis sa précédente et imposante blessure qui lui avait coûté la vie l’espace de quelques instants. Pas deux fois. Grâce à son ouïe et son odorat canin, il repéra immédiatement le nombre exact présent ce soir. Trois. C’était largement suffisant. Après avoir repris forme humaine, Rory tira de son sac trois petites balles d’apparence spongieuse qu’il posa sur le sol sylvestre. Sa baguette en main dirigée vers les boules sombres, il lui suffit d’un murmure pour les enchanter. Il eut le temps de se changer à nouveau en renard pour s’éloigner d’une vingtaine de mètres. Placé dans le sens inverse du vent, il eut tout le loisir d’observer les balles s’élever dans les airs avant de s’ouvrir dans une puissante détonation sonore et olfactive. Immédiatement, les chiens gardant le lieu devinrent fous. Le bruit assourdissant de l’explosion lié aux odeurs dégagées les firent briser la corde de fortune qui les retenait pour s’enfoncer dans la forêt, déclenchant au passage le sort de périmètre. Go ! Vingt mètres. Dix mètres. Quatre hommes passent en courant non loin de là à la poursuite des chiens qui se sont enfuis. Cinq mètres. Le sort de périmètre est toujours levé. Une brève vérification des environs et le voilà sur le campement. Toujours sous sa forme animale, Rory n’a qu’à se fier à son odorat pour trouver ce qui l’intéresse. Rampant sous un camion pour éviter une patrouille, longeant la bâche de la serre avec discrétion il finit par arriver aux caisses entreposées à l’écart du chargement principal.

Sous sa forme humaine il extirpa de son sac une poignée de petites billes plates pourvues de pattes qui frétillaient d’excitation. Sans particulièrement vérifier le contenu des différentes caisses, se fiant surtout à son odorat qui l’avait mené jusque là, il fixa une bille par caisse et un simple sort lui suffit pour que les boîtes disparaissent dans un bruit sourd à peine audible. Un sacré travail d’expérimentation l’attendrait demain quand il ouvrirait les caisses mais pour lui, c’était un peu l’équivalent de Noël. On ne sait pas ce sur quoi on va tomber. Alors même qu’il pouvait toujours entendre les aboiements des chiens au loin dans la forêt, il s’occupait de faire disparaître une dernière caisse mais le craquement sonore distinctif d’un transplanage vint briser le calme tout relatif des enivrons. Fuck ! Rory n’avait pas besoin d’attendre l’agitation qui s’empara des hommes encore présents pour savoir qu’aucun d’entre eux n’avait l’autorisation de transplaner autour du périmètre. Il s’agissait clairement d’une intrusion. La police sorcière ? Une mafia ennemie qui venait s’emparer de leur butin ? Ces hypothèses nécessitaient plusieurs transplanages hors un seul et unique craquement distinctif avait percé l’air. Sous ses traits canins, happé par sa curiosité, Rory prit la direction que lui indiquait son odorat, s’éloignant donc de celle prise par les hommes. Après tout, ils n’avaient pas son don et opéraient à l’aveugle.

Ce fut au détour d’un chargement qu’il la repéra. Une jeune femme à la chevelure de feu faisait cavalière seule, armée simplement de sa baguette et prenant la direction de la serre. Putain mais… Si d’ordinaire Rory partait en mission seul, se moquant bien du sort des autres à moins qu’il ne s’agisse de ses proches, il savait que si elle se faisait prendre la demoiselle ne risquait pas d’en ressortir vivante. A contre coeur il reprit forme humaine et la suivit en pressant le pas. Alors même qu’elle venait de pénétrer dans la serre, il s’engouffra à sa suite et tomba nez à nez avec deux hommes. Visiblement désarmés, ils se précipitaient vers l’entrée opposée pour aller récupérer leur baguettes et donner l’alerter. Sans vraiment réfléchir, il jeta un sort aux côtés de la rousse pour immobiliser un des deux hommes. Des liens magiques enserrant ses pieds et poings tandis qu’un sortilège de mutisme l’empêcha de crier. « Faut se tirer de là. » Souffla-t-il à la jeune femme en rebroussant chemin. A peine fut-il sorti qu’un sort le heurta de plein fouet à l’épaule. Une douleur lancinante lui parcourut le bras, perdant l’équilibre sous le choc. Il eut tout juste le temps de répliquer, envoyant au tapis un des agresseurs alors qu’il prenait la direction de la forêt. Ils n’avaient plus le temps pour une évasion subtile et discrète. L’arrivée inopinée de la demoiselle venait de tout compromettre. Espérons qu’elle sait bien tirer…
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Dim 27 Fév - 22:06
You can't run away from trouble ft Rory C. Barjow

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Février 2021

La vie de Sinead n’a rien d’attrayant ces derniers temps. Il faut dire que la rupture était encore fraiche dans son esprit. Il fallait pourtant bien continuer à avancer. Alors, elle se levait chaque matin et faisait de son mieux pour ne pas penser à ce qui avait pu se produire. Sin’ c’était évidemment prise la réalité en pleine face dès le lendemain. Parce qu’elle avait saccagé le salon et qu’il avait fallu tout remettre en place, pour ne pas montrer ce qu’elle ressentait au plus profond de son être. Elle avait donc usé d’un petit coup de baguette pour tout remettre en ordre, sans pour autant faire un tri qui aurait été plus que nécessaire, qui lui aurait évité d’avoir envie de ressortir alors même qu’elle rentrait chez elle après une longue journée de travail. L’irlandaise savait pourtant qu’une partie des affaires avaient disparus de cet appartement londonien. Le dressing à moitié vide hurlait la triste vérité. Ewen était partis pour de bon et il ne reviendrait sans doute jamais. Deux jours après qu’elle l’ait mis à la porte, il avait sans doute dû passer pour récupérer ses affaires. Il connaissait suffisamment les horaires de la rousse pour venir lorsqu’elle serait absente. Peut-être avait-il quelque peu surveillé les allées et venues de celle qui avait partagé sa vie. A dire vrai, elle s’en moquait. Il avait pris ses vêtements, pris quelques bibelots qu’il avait ramené, vidé la bibliothèque encastrée. Il avait laissé toutes les photos et tout ce qu’il avait pu choisir ensemble pour aménager les lieux, comme s’il voulait totalement effacer une dizaine d’années de vie commune.

L’Auror avait besoin de quelque chose pour canaliser son énergie et surtout, pour empêcher son esprit de vagabonder et de s’embourber dans des idées bien trop sombres. Alors dès le réveil elle allait courir. Elle arrivait tôt au travail, repartait tard. En général, ça suffisait et elle n’était chez elle que pour dormir quasiment. Sauf que cette nuit, les choses était différentes. Sinead s’éveilla en sursaut, en nage. Le souffle court, elle passa une main dans ses cheveux légèrement humides, tentant de reprendre sa respiration. Encore ce cauchemar ridicule où on lui volait ses souvenirs... Le genre de rêve qui n’a pas le moindre sens en plus d’être totalement ridicule aux yeux de la rouquine. D’un coup d’oeil, elle vérifia l’heure sur le réveil trônant sur sa table de chevet : 2h15. Elle se laissa retomber sur son oreille avec un grognement. Mais elle savait déjà que sa nuit était fichue, il ne servait à rien qu’elle reste là à se tourner et retourner en ruminant. Sinead opta pour prendre une douche rapide avant de faire quoi que ce soit d’autre. Elle détestait cette sensation d’être poisseuse dès le réveil. Puis, elle se dirigea vers le salon, plus par habitude que par réelle envie. Il fallait vraiment qu’elle fasse un tri, sinon elle risquait à nouveau de faire voler quelques objets à travers la pièce. Alors, l’irlandaise s’empara d’un carton et commença à y mettre les photos. A chaque cliché, elle sentait son cœur se serrer un peu plus dans sa poitrine. Finalement, une larme vint à rouler sur sa joue. Jetant presque dans le carton le cadre qu’elle avait entre les mains, elle l’essuya rageusement d’un revers avant de refermer la boite. Elle avait besoin de sortir.

Attachant ses cheveux en une queue haute, l’Auror enfila une veste en cuir noir et chaussa des boots plates avant de quitter son appartement. Les mains dans les poches de sa veste, elle déambula dans les rues presque désertes de Londres. Mais errer sans but ne lui convenait pas particulièrement. Ça ne suffisait pas à l’empêcher de broyer du noir, il fallait qu’elle trouve autre chose. Et la seule idée qui vint à l’esprit de Sinead fut de faire comme à son habitude : agir de manière inconsciente. Elle savait qu’elle irait bientôt se perdre dans la campagne anglaise pour une mission. Qu’à cela ne tienne, elle irait en pleine nuit, pour jouer sur l’effet de surprise. Ils avaient déjà été quelques-uns à faire du repérage, il ne fut donc pas bien compliqué pour la jeune femme d’y tranplaner, après avoir trouvé un endroit suffisamment discret comme point de départ. Elle avait opté pour un endroit assez éloigné tout de même de la serre où elle devait se rendre. La rousse fit donc une partie du chemin à pied, observant les alentours. Baguette à la main, elle ne croisa personne jusqu’à apercevoir la zone. Tout semblait tranquille. En entendant des chiens et une cavalcade lui signalant que des humains suivaient les canidés, il lui semblait donc qu’elle avait le champ libre pour intervenir. Elle n’hésita donc pas une seule seconde à tranplaner au beau milieu de la zone, partiellement cachée par des caisses de marchandises. Et si on lui posait des questions... Elle pourrait toujours tenter sa chance à coup de gaélique.

Baguette toujours à la main, Sinead entra dans la serre sans trop surveiller ses arrières. Si quelqu’un avait dû arriver, elle l’aurait surement déjà entendu. Deux hommes désarmés. Parfait, il ne serait pas bien difficile de les neutraliser, même s’ils courraient. Sûrement pour donner l’alerte ou récupérer une baguette. Quels crétins, être sorcier et ne pas avoir sa baguette sur soi... Son maléfice du Saucisson atteignit un des deux hommes. Mais le deuxième se retrouva lui aussi bloqué. L’irlandaise fit volteface pour se retrouver nez à nez avec ce qui semblait être un allié inattendu. Il était clair qu’il avait raison : il valait mieux prendre la fuite. Merde, si ça venait aux oreilles de ses supérieurs, elle en prendrait pour son grade. Ils trouveraient peut-être des circonstances atténuantes à sa situation mais ça ne suffirait pas. Il fallait donc courir et se défendre au mieux pour s’en sortir. Elle suivit l’homme en direction de la forêt, utilisant un Protego suivi d’un Stupefix. Mais atteindre une cible n’a pas grand intérêt lorsqu’il y en a trois. Sin’ slalomait, évitait les gerbes magiques au mieux. En arrivant à l’orée de la forêt, elle fut pourtant bloquée par quelques racines qui la ralentirent. Il n’en fallu pas plus pour qu’un sort l’atteigne au bas du dos, lui faisant perdre l’équilibre au passage. Mais elle ne rencontra pas le sol. A la place, elle sentit des bras qui la rattrapait au vol avant de sentir cette désagréable sensation d’écrasement propre au transplanage. Mais le pire pour elle... C’était de ne pas savoir où elle allait atterrir. Il ne manquerait plus que ce type lui fasse la peau, elle serait dans de beaux draps...

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Lun 28 Fév - 20:25
You can't run away from troubleEmpêcher Rory de partir en expédition c’était comme le priver d’oxygène. L’héritier Barjow vivait littéralement pour les rushs d’adrénaline que lui procuraient ses nombreuses sorties nocturnes. Qu’il les effectue sous sa forme animagus ou non, le plaisir qu’il en retirait était toujours le même lui. Le plus grisant ?! Une mission à hauts risques. Si cela impliquait un vol ou une infiltration, il allait faire preuve d’une grande méthodologie ainsi que d’un sérieux à toutes épreuves. Hors de question de se faire attraper. Si être repéré et pris la main dans le sac ne le dérangeait pas, il préférait crever plutôt qu’on le capture. C’était sa réputation, celle de la boutique et par extension celle de Silas qui était en jeu car tout ce qu’il volait allait directement renflouer les étagères chez Barjow & Beurk. A Poudlard c’était pour se changer les idées mais maintenant qu’il avait des factures à payer, Rory laissait ce type de frisson aux adrénalines junkies. Depuis sa récente crise cardiaque, tout était fait et pensé pour éviter que pareille situation ne se reproduise. Il avait donc longuement préparé son coup afin de tout connaître des lieux, des habitudes des gardes, de leurs livraisons nocturnes ainsi que des objets et artefacts sur lesquels il était susceptible de tomber. Le jeu en valait largement la chandelle, il n’y avait plus d’hésitations possibles.

Si tout se déroula au début sur des roulettes, brisant le périmètre de sécurité à l’aide des chiens, pénétrant furtivement dans le camp, téléportant différentes caisses, la situation bascula en un seul et unique craquement sonore. Qui pouvait donc être suffisamment stupide pour transplaner à proximité d’un entrepôt de la mafia irlandaise ?! Dans d’autres circonstances, et probablement s’il avait été d’un égoïsme à pleurer, Rory aurait pris la poudre d’escampette. Après tout, il avait ce qu’il était venu chercher. Pourquoi rester sur les lieux et risquer gros pour un sorcier qui n’avait visiblement aucune jugeote ?! Malgré tout le voilà parti sur la piste de l’intruse dont l’attitude semblait indiquer qu’elle n’était pas consciente du danger dans lequel elle venait d’atterrir. Que venait-elle foutre là, seule, dans la plus grande décontraction ? Une question à laquelle il n’aurait probablement aucune réponse. Compte tenu de son attitude ainsi que de la détermination affichée par l’étrangère, elle semblait savoir où aller et chercher quelque chose de bien précis. Il la suivit dans la serre et se chargea de neutraliser un des deux hommes présents avant de l’entrainer à sa suite. Si la rousse ne broncha pas, Rory ne put s’empêcher de se demander si elle avait conscience que son intrusion sur les lieux avait déclenché tout un protocole de sécurité. A peine sortis de la serre, un sort vicieux l’atteignit à l’épaule, déchirant quelques tissus au passage. Rien de bien insurmontable en définitive. Juste un peu de sang et avec un sortilège de guérison profonde il hériterait d’une nouvelle cicatrice.

Un premier sort lancé atteignit sa cible pour mieux prendre la fuite. Afin de sortir plus facilement du campement, Rory prit forme animale aux côtés de la rousse, se faufilant entre les jambes de certains sorciers qui venaient à leur rencontre. Une technique qui avait pour avantage de déconcerter leurs agresseurs et lui permettre de croquer quelques mollets, sectionnant parfois le tendon d’Achille ou arrachant quelques morceaux de chair avant de mieux enfoncer l’une de ses lames alors qu’il reprenait son apparence humaine. Rory élimina ainsi cinq mafieux. Poignardant, plus ou moins fatalement trois d’entre eux et handicapant sévèrement les deux autres. S’il préférait clairement utiliser son don d’animagie ainsi que ses lames pour se défendre, l’héritier Barjow usa toutefois de sortilèges de protection et défense pour mettre à distance ceux qui les suivaient de trop prêt. Alors qu’ils cherchaient l’abris de la forêt pour transplaner en toute tranquillité, Rory n’avait qu’une seule idée en tête : retrouver le confort de son appartement de luxe pour pouvoir tranquillement soigner sa blessure. Malheureusement pour lui, la jeune sorcière s’avérait être un plus lourd handicap que ce qu’il imaginait à la base. Non seulement elle alerte toute le campement mais maintenant elle est pas foutu de courir dans une forêt sans ralentir ?! Oui, Rory n’était pas très bien disposé. Il faut dire qu’il était un grand habitué de l’exercice et concevait mal qu’on ne puisse pas se déplacer sur un terrain accidenté comme celui-ci avec aisance.

Ce fut quand il la vit chuter et un sort l’atteindre de plein fouet dans le dos que Rory décida de tenter le tout pour le tout. A seulement quelques mètres d’elle, il fit volte face, évita de justesse un nouveau sort qui lui écorcha le flanc avant de l’attraper en plein vol pour finalement transplaner dans l’arrière boutique de Barjow & Beurk. Le changement d’ambiance fut brutal. Ils passèrent de froid hivernal et de l’obscurité à une douce chaleur enveloppante où quelques bougies accentuaient l’impression de confort. Silas avait probablement dû passer une partie de sa soirée ici. Ils atterrirent donc en plein milieu de son atelier, non loin de l’imposante table centrale sur laquelle il menait toutes ses expérimentations et concoctait ses potions. Le ciel dégagé les surplombait depuis la verrière au dessus de leur têtes. Ses prunelles sombres accrochèrent un instant celles sylvestres de la belle rousse, prenant enfin le temps de réelle découvrir son minois fort attirant. Il finit par la lâcher après quelques secondes, reculant d’un pas tout en replaçant les quelques longues mèches brunes qui s’étaient échappées de sa coiffure d’ordinaire si impeccable. A la lueur des bougies, les traces humides laissées par l’hémoglobine apparaissaient enfin sur son épaule et son flanc, témoins silencieux de l’affrontement auquel ils avaient échappé in-extremis. Sans la quitter du regard et en signe de non agression, Rory déposa à terre son sac puis retira le premier couteau ensanglanté fixé à sa cuisse, celui de sa ceinture avant de remonter sa manche pour retirer l’étui mécanique qui contenait sa dernière lame. « Fais-voir ton dos. » Prononça-t-il alors dans un calme olympien tout en tirant une caisse noire de sur une étagère pour venir la déposer à ses côtés. Il en extirpa trois fioles ainsi qu’un petit pot avant de sortir sa baguette. Face à sa surprise, Rory jugea bon de préciser. « La blessure. Dans ton dos. Fais-voir. Je vais te soigner. Tu vas pas réussir à le faire toute seule et bonne chance pour te justifier à Sainte-Mangouste sur le pourquoi du comment tu débarques blessée d’un sort dans le dos. » Il la laissa donc faire mais se retrouva bien vite obligé de lui venir en aide pour s’extirper de son pull. A présent en soutien-gorge, son regard ne put s’empêcher de glisser sur la peau de nacre de l’inconnue, épousant la forme de sa généreuse poitrine. Il faisait ça gratuitement après tout et lui avait sauvé la mise, fallait bien qu’il se paye d’une façon ou d’une autre, non ? Quand elle se tourna finalement dos à lui, Rory put observer de plus prêt sa blessure. Armé d’une gaze stérile il désinfecta la plaie peu profonde, y appliqua une première potion de sa conception puis un simple sort de soin lui suffit à soigner les tissus endommagés. Il prit une noisette d’une mixture aqueuse verte et l’appliqua sur la zone où se situait la blessure, prenant bien le temps de la masser, sa main posée sur sa hanche. Une fois qu’il eut fini, il se recula et essuya ses doigts sur son pantalon pour annoncer. « Ok. Tu devrais pouvoir transplaner sans soucis. » Une façon polie de dire « casses-toi » en fait. Pour preuve, il prit la direction des casiers situés non loin de là en retirant son propre haut non sans une petite grimace. Mis à part son torse finement musclé et marqué de nombreuses stigmates plus ou moins impressionnantes, on pouvait surtout voir la plaie pas très jolie de son épaule et les traces de brûlures présentes sur son flanc. Une fois qu’elle serait partie il pourrait tranquillement soigner ces broutilles.
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Lun 28 Fév - 22:24
You can't run away from trouble ft Rory C. Barjow

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Février 2021

Pour la discrétion, il faudrait repasser. Certes, Sinead n’est pas connu pour ça. Elle peut être très patiente mais discrète ? Ce n’est pas le genre de la maison ! Clairement quand il s’agit d’une infiltration... Elle ressemble plus à un éléphant dans un magasin de porcelaine. Pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher d’aller sur le terrain, peu importait qu’elle se fasse prendre ou non. Bon d’accord, l’irlandaise risquait régulièrement de mettre sa mission en péril. Et par on ne sait quel miracle, elle s’en sortait toujours relativement bien. Malheureusement, puisqu’elle était venue seule ici, elle n’avait eu personne pour la retenir de faire le moindre faux pas. Le campement semblait désert, elle n’avait donc pas cherché plus loin. Pourquoi perdre son temps alors qu’elle pouvait tout simplement y aller, voir ce qu’elle voulait et repartir ? Peut-être que la rouquine cherchait simplement le danger ces derniers temps, comme si rien n’avait plus d’importance. Evidemment, c’était faux. Même si Ewen avait décidé d’en finir avec leur relation, Sin’ avait toujours ses parents et puisqu’elle était leur unique enfant, elle ne pouvait pas leur faire ça. Ils connaissaient les risques mais elle veillait toujours à revenir en un seul morceau alors ce n’était surement pas le moment de faire n’importe quoi. Sauf que là, elle n’avait clairement pas été assez vigilante, n’avait pas observé les lieux assez longtemps. Sinon, elle aurait sûrement pu remarquer que quelqu’un d’autre était là alors qu’il n’aurait pas dû.

L’Auror ne s’attendait pas à se retrouver avec un allié imprévu. Mais elle ne pouvait qu’en être ravie. Elle aurait peut-être une chance de s’en sortir sans trop prendre de risque. Mais il a raison, ils ont tout intérêt à ne pas rester là. Dans l’obscurité de la nuit, seulement éclairée partiellement par la lune, elle pu juste voir un sort atteindre l’homme, sans voir la blessure qui en découlait. Et de toute façon, la jeune femme n’avait pas le temps de regarder plus en détail. Pour le moment, il fallait surtout partir le plus loin possible, être hors d’atteinte pour pouvoir transplaner sans risque. Dans sa cavalcade, Sinead remarqua pourtant que l’homme laissait place à un pelage roux qui se faufilait et attaquait pour aider à leur fuite. En d’autres circonstances elle aurait pu s’amuser de la coïncidence : un renard et une rouquine faisant équipe. Il y aurait presque de quoi s’amuser de la situation qui semblait presque catastrophique. Un homme pareil aurait pu avoir une brillante carrière en tant qu’Auror mais l’irlandaise sait bien que ce job ne convient pas à tout le monde... même quand ce n’est qu’un proche qui l’exerce. Mais pour l’heure, il semblait que les alliés du hasard réussissent à fuir. Evidemment, Sin’ ne manqua pas d’user de sa baguette, manquant rarement sa cible. L’orée de la forêt lui causa pourtant quelques torts, à son grand dam.  Plus par instinct que par réel souhait, la O’Hara ferma les yeux en les sentant transplaner.

Alors que la sensation peu agréable du trajet disparaissait, elle rouvrit les yeux. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où elle pouvait se trouver. Son regard croisa celui, sombre, de son sauveur. Elle ne savait pas si elle devait songer à ce visage qui semblait plutôt attirant... Ou au fait qu’il était en position de force et qu’il pouvait très bien l’achever ici, à l’abri des regards indiscrets. Son cœur battait plus fort dans sa poitrine et par réflexe, elle pointa sa baguette dans la direction de celui qui venait pourtant de lui sauver la mise. Elle aimait autant l’idée de pouvoir se défendre s’il tentait quoi que ce soit. Mais quand la rousse le vit déposer son sac et se défaire de ses armes, elle osa baisser son bras. Après une dernière seconde d’hésitation, l’Auror rangea sa baguette. Elle n’avait plus qu’à repartir d’ici et retourner chez elle pour s’occuper de son dos. Elle s’apprêtait à prendre la direction de la sortie quand, pour la deuxième fois de la nuit, elle entendit la voix de l’homme. Comment ça, lui montrer son dos. Et en plus il la tutoyait, ce qui ne lui plaisait pas vraiment. “Pardon ?” Et voilà qu’il proposait de s’occuper de sa blessure. Il avait raison, elle ne pouvait pas aller à Sainte-Mangouste dans cet état, même si son emploi justifiait bien quelques blessures. Sauf qu’elle n’était pas censée aller là-bas alors revenir en ayant été attaqué... En soupirant et ronchonnant, elle enleva sa veste et tenta de se départir de son haut. Elle grimaça légèrement en le sentant coller légèrement au bas de son dos... Et grogna de douleur on se retrouvant coincée à partir d’un moment. Des blessures, elle en avait eu plusieurs depuis le début de sa carrière. Mais elle ne s’attendait pas à être bloquée par la douleur. L’irlandaise était prêt à abandonner quand d’autres mains que les siennes se saisirent du vêtement pour le lui retirer, lui faisant lâcher un couinement de douleur. Oui, elle venait de couiner comme une gamine et n’en était clairement pas fière... Elle voyait bien que l’homme avait un regard qui plongeait sur son physique. Et si elle n’était pas aussi gênée par le son qu’elle avait elle-même produite, elle aurait pu lui mettre un coup bien senti pour lui rappeler que ses yeux sont plus haut que ça.

Lâchant un soupir, la rousse lui tourna le dos, ses mains prenant appui sur la table trônant au beau milieu de la pièce. Elle avait bien compris qu’elle n’aurait pas gain de cause et qu’elle ne pourrait en plus pas remettre son haut seule dans cet état. Alors autant se laisser faire. Elle grimaça au contact de la gaze et décida alors de concentrer son attention sur les contenants se trouvant sur la table. Ayant grandi dans une boutique d’apothicaire, elle pu reconnaitre la plupart des ingrédients présents. Elle aurait pu discuter potions avec lui pendant qu’il s’occupait de sa blessure mais... Sinead n’est pas le genre de personne à se laisser faire de bonne foi. Alors, elle garda le silence, grimaçant et grognant légèrement quand le contact devenait un peu désagréable. Au moins, le contact d’une des mains n’était pas si dérangeant, ce qui équilibrait un peu la balance. A la phrase qu’il lança en s’écartant, elle comprenait bien où il voulait en venir : il attendait qu’elle débarrasse le plancher, et vite. Et la rousse ne comptait pas perdre son temps ici. Elle lâcha un bref “Merci” avant d’attraper sa veste et son pull. Puisqu’elle allait transplaner pour arriver directement dans son appartement, elle n’avait pas vraiment besoin de remettre son haut. Sauf qu’en voyant son sauveur inopiné enlever son haut... Elle ne pouvait pas fermer les yeux sur les blessures dont il avait écopé en lui venant en aide. Elle roula alors des yeux avant de reposer ses affaires et de s’approcher de l’homme. En s’approchant, elle ne pu manquer les marques sur sa peau mais préféra se concentrer sur la blessure la plus récente. Sin’ se planta alors face à lui. “Allez, laisse-moi faire”. Au ton de sa voix, il était évident qu’elle ne faisait pas ça de bonne foi. Et puisqu'il l'avait tutoyer, elle n'allait pas se gêner pour faire la même chose. Mais bon, elle lui devait bien ça. Après tout, il lui avait permis de fuir, lui avait évité de prendre certains sortilèges et venait, en prime, de s’occuper de sa blessure. “Je te préviens, je ne pars pas en te laissant comme ça. Oh et si tu ne me donne pas de quoi faire ou que tu ne me dis pas où trouver, je ne me gênerais pas pour fouiller.” L’irlandaise ne laissa même pas le brun réagir que déjà elle commençait à s’approcher de la caisse dans laquelle il s’était lui-même servi. Rien de tel pour savoir si quelqu’un a des choses à cacher ou à se reprocher !

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Mar 1 Mar - 19:04
You can't run away from troubleUne aventure comme celle qu’il avait prévue ce soir marchant comme sur des roulettes du début à la fin ? Rory ne connaissait pas. Pour sa défense, l’héritier Barjow faisait toujours tout son possible pour se renseigner à l’avance, échafaudant des plans alternatifs, réfléchissant à ce qui pourrait venir compromettre sa stratégie et tenter de trouver une solution. Si sur certaines missions aucun accro n’était à déplorer, il fallait croire que d’autres, bien souvent les plus dangereuses (comme de par hasard) ne pouvaient jamais se passer normalement. Un changement de dernière minute dans la routine qu’il avait observée pendant des mois, un élément extérieur qui venait tout compromettre ou son éternelle maladresse qui lui faisait remporter une nouvelle cicatrice. A force il allait commencer à manquer de place sur son corps déjà largement marqué par une vie complexe et douloureuse. Autant vous dire que les retours de missions où des soins étaient nécessaires arrivaient plus que souvent. Par chance, les blessures graves se raréfiaient, lui permettant d’un peu souffler et surtout appliquer une simple giclée de désinfectant, un coup de baume et on en parlait plus.

Si sa blessure à l’épaule et au flanc n’étaient pas une surprise, comment il les avait obtenues et surtout revenir avec la principale responsable l’était bel et bien. Leur destination s’imposa telle une évidence. Hors de question de faire transplaner la rousse dans son appartement, surtout avec les caisses qui venaient d’être volées du campement. La boutique était un lieu plus neutre. Le laboratoire ressemblait à celui de n’importe quel apothicaire au final et il s’y sentait aussi à l’aise que chez lui. De nombreuses armes étaient à sa portée, il pourrait même avoir le nécessaire sous la main pour la faire parler si elle se montrait hostile. Toutefois, dans le bénéfice du doute et car elle avait également été la cible des mafieux, Rory préféra déposer ses armes blanches. La jeune femme le tenait déjà en joug, il n’allait pas aggraver son cas. Une bonne façon de voir si elle sortait les griffes plus par crainte ou par réelle menace. Dans les deux cas le plan était déjà tout trouvé. Heureusement, car pour être honnête il préférait cesser les combats pour ce soir, ce fut la première option. Sans la quitter du regard, il lui proposa alors, sans spécialement le formuler comme ça au début, de la soigner. Son étonnement légitime poussa donc le potionniste à se justifier, expliquant plus en détails mais sans la moindre empathie qu’il s’agissait là de l’issue la plus logique. Qu’importait son identité, ses motivations et plans, justifiait à cette heure-ci une blessure magique en plein dos n’était pas chose aisée à Sainte-Mangouste. Sans compter sur le fait que ses compétences en sortilèges laissaient supposer un métier dans la police sorcière ou pire, Auror. Il était donc son seul et unique recours si elle voulait dissimuler ses actes de ce soir.

Rory ne fit que peu de cas de ses piaillements mêlant mécontentement puis visiblement douleur. Mais quelle chochotte putain… Un soupir quitta même ses lippes à la voir ainsi se débattre lamentablement avec son pull. Soit elle était excellente dans son métier et ne se faisait jamais toucher sur le terrain, soit elle passait son temps derrière un bureau en belle petite potiche et c’était son premier vrai rush d’adrénaline. La seconde ! Sans hésiter une seule seconde : la seconde ! Une possibilité à laquelle il ne préféra pas songer plus longtemps et vint enfin l’aider à retirer son haut d’un geste précis mais vif. Il n’avait plus de temps à l’entendre ainsi piailler. En guise de paiement pour son aide généreuse qu’il lui offrait, en plus de son silence car il se foutait bien d’en apprendre plus sur elle, Rory se laissa aller un instant à la reluquer sans vergogne. Ses prunelles sombres évoluèrent de son ventre plat à sa poitrine généreuse avant de recapturer ses iris verdoyant pour lui indiquer de se retourner. Les soins furent brefs et expéditifs car après tout, elle avait eu tout de même de la chance. Rory ne pouvait pas en dire autant. Le sortilège qui l’avait atteint à l’épaule n’était pas une banale attaque. Un simple sort de lacération comme elle avait lui aurait suffi. A la place il écopait d’un mix entre la lacération et brûlure à en croire par la vive douleur qui ne cessait de se répandre dans ses tissus, attaquant progressivement ses muscles. Chaque chose en son temps.

Sans trop se laisser distraire par le physique plus qu’avantageux de l’inconnue, il s’appliqua donc à la soigner. Le traitement dans son cas n’était pas très compliqué : du désinfectant, un sort de soin, un baume pour aider à la cicatrisation totale et voilà ! Pas besoin de plus. Une fois le travail finit, il se recula pour rejoindre son casier, lui tournant partiellement le dos. Alors qu’il lui indiquait poliment, si pour Rory c’était dit « gentiment » voyons, qu’elle pouvait partir, le potionniste retira à son tour son haut sans broncher mais avec tout de même une légère grimace d’inconfort. Espérant enfin retrouver le calme de la solitude, le timbre de sa voix et son rapprochement le surprit, fronçant les sourcils en constatant qu’elle voulait l’aider. Bon, ok c’était généreux. Juste équilibre des forces, tout ça tout ça… Mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il serait tout de même mieux servi par lui-même. Haussant ainsi un sourcil, il la détailla avec flegme mais sa menace eut le don de le faire réagir. « Ok, ok. » Marmonna-t-il dans un profond soupir d’agacement. Ça commence mal, elle est du type « chiante ». Il la poussa doucement pour se positionner face à la caisse noire qui faisait office de trousse à pharmacie de fortune et en sortit deux onguents, une fiole ainsi qu’une potion. « Désinfectant. » Dit-il en lui désignant la fiole. « Potion anti-brûlures. » Continua-t-il. « Un sort de guérison puis le premier et second onguent. » Finit-il en désignant l’ordre dans lequel elle devrait appliquer les mixtures aux couleurs sombres et mystérieuses. Il extirpa de la boite un petit tas de gazes dont elle pourrait se servir pour appliquer le désinfectant et la potion sur sa plaie, espérant qu’elle se contente de s’occuper de son épaule et file juste après. En guise de bonne foi, il prit appui sur la table pour ainsi se retrouver un peu plus à son niveau et lui faciliter les soins sur son épaule. Ses iris sombres rencontrèrent les siens et d’un bref signe de la tête il lui indiqua qu’elle pouvait entamer les soins, bien conscient qu’il pouvait impressionner avec son torse et son dos recouverts de cicatrices, laissant libre cours aux scénarios les plus fous.
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Mer 2 Mar - 8:39
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Février 2021

Avec Sinead, il y a presque toujours un grain de sable qui vient se glisser dans les engrenages d’un plan parfaitement calculé. Et même si c’est elle qui prépare le plan, ça ne changerait rien. La preuve, cette nuit elle n’avait pas pensé à l’hypothèse qu’il puisse y avoir du personnel en plus. Ou alors, elle pouvait aussi se dire que ceux qui avaient joué les observateurs pendant plusieurs jours avaient manqué quelque chose. Oui, rejeter la faute sur les autres était sans doute une option qui pouvait sembler légitime. Sin sait bien, pourtant, qu’elle aurait dû être plus vigilante. Mais il est toujours plus simple de rejeter la faute sur les autres. Et au pire des cas, s’il lui arrivait quelque chose elle avait toujours des contacts qui pourraient lui venir en aide. Elle avait déjà pris des sorts plus ou moins violents, s’était déjà blessée de manière plus ou moins ridicule. Alors une de plus ou une de moins, ça ne changerait pas grand-chose. L’irlandaise avait surtout eu de la chance de ne pas avoir de trace persistante sur sa peau. Du moins, elle y portait un intérêt particulier avant. Mais maintenant que plus personne ne risquait de voir quoi que ce soit et qu’elle ne risquait plus d’entendre des remontrances à ce sujet... Elle aurait bien été capable de laisser une blessure superficielle cicatriser sans y toucher. Et c’était clairement ce qu’elle aurait pu faire avec son dos. Elle aurait pu repartir directement, non sans avoir ronchonner après s’être faite embarquer dans un lieu qui lui est inconnu.

La rousse n’eut pourtant pas le choix, cédant aux arguments qui lui étaient servis. Aux vues des lieux, elle devait se trouver dans une arrière-boutique. Personne ne laisse autant de fiole trainer chez soi, à moi que la cuisine ne soit le lieu où il compose ses décoctions. Même la jeune femme ne préparait pas ses potions chez elle ! Du moins elle le faisait surtout pour ne pas risquer de voir le contenu de son chaudron produire une explosion. Cela lui donnait au moins une idée de sa localisation, de manière approximative. Il fallut pourtant bien que l’Auror concentre son attention sur le fait d’enlever son haut, ce qui n’était pas une mince affaire. Et même si l’homme se décida à l’aider, il faut reconnaitre qu’il n’était pas un pro de la douceur. Sinead n’aimait pas particulièrement se montrer faible, encore moins face à un inconnu. C’est ce qui lui fit garder le silence, sinon elle ne se serait pas gênée pour se plaindre et faire des remontrances. Mais en cette instant, on était bien loin de la tornade rousse à la langue bien pendue. Elle obtempéra même, presque docile pour le coup. La rousse préféra cependant garder le silence. Hors de question pour elle de faire un brin de causette avec ce type qui l’avait embarqué dans sa fuite. Et elle était encore moins prête à admettre qu’il avait été sympathique de ne pas la laisser se débrouiller toute seule là-bas.

Sin’ avait pourtant un certain honneur et elle se refusait à quitter les lieux comme si de rien n’était. Elle ne voulait pas dire quelque chose du genre “Merci de m’avoir sauvé les fesses là-bas” mais elle pouvait au moins l’aider à s’occuper des blessures dont il avait écopé en la protégeant. La jeune femme se retrouva alors à menacer de fouiller les lieux, ce qui eut le don de faire céder l’inconnu. L’irlandaise se retrouva alors un petit sourire satisfait sur les lèvres. Il faut dire qu’elle aimait aussi l’idée de lui mettre un peu les nerfs en boule. Elle l’observa alors sortir le nécessaire, devenant attentive aux indications. Après tout, il savait parfaitement ce qu’il rangeait ici. A l’entendre aiguiller de la sorte, il semblait être un habitué de ce genre de petite mésaventure. La rousse pencha très légèrement la tête sur le côté en le regardant s’installer contre la table. Elle dû se retenir de bougonner, pour lui dire qu’elle n’avait pas besoin qu’il place son épaule à une hauteur un peu plus confortable pour elle. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elle allait devoir appliquer des premiers soins sur les blessures de quelqu’un de plus grand qu’elle. Attrapant une compresse de gaze et le désinfectant, elle ne put pourtant se retenir de rouler des yeux. Un simple regard et un hochement de tête, la voilà qui commençait ce pour quoi elle avait décidé de lui casser les pieds. Sinead était appliquée à ce qu’elle faisait, suivant bien les consigne qui lui avait été donné. Il n’aurait plus manqué qu’elle se fasse engueuler alors qu’elle avait proposé son aide, ou plutôt alors qu’elle avait forcé les choses pour apporter son aide. Elle ne manqua pourtant pas de remarquer la quantité, somme toute assez impressionnante, de cicatrices qui parsemaient cette peau.

L’Auror préféra aller chercher les fioles et onguents au fur à mesure, voulant éviter de mélanger les produits. Quelle idée de ne pas étiqueter ses préparations ! Elle entendait d’ici sa mère ronchonner en disant que n’importe qui devrait étiqueter ses décoctions, juste pour le cas où quelqu’un de non initié devrait justement les utiliser. Cela dit, savoir juste à l’odeur quelle fiole contient de désinfectant n’a rien de bien sorcier. Mais l’irlandaise sait bien que les fragrances dégagées par certaines potions peuvent se révéler plus dangereuse qu’il n’y parait, d’où l’intérêt des étiquettes. Une fois le sort de guérison lancé, elle eut ce réflexe de vérifier que ses mains n’étaient pas trop froides. On lui avait toujours appris à penser au confort des autres avant d’appliquer quelque chose sur la peau sans utiliser de compresse ou de gant. Se rendant compte qu’elle avait le bout des doigts glacés, Sin’ grimaça légèrement avant de frotter ses mains l’une contre l’autre. Elle-même détestait le contact des doigts froids contre sa peau alors il lui semblait normal de ne pas le faire subir à l’homme face à elle. En digne fille d’apothicaire, elle ne put se retenir de sentir chaque onguent avant de les appliquer. Non pas que ce genre de produit ait toujours une odeur agréable mais à force de passer toutes ses vacances entourée par les odeurs de certains ingrédients, elle avait bien été forcée d’apprendre à en reconnaitre certains.

Une fois les soins terminés, Sinead ramena tranquillement les fioles et onguents là où ils avaient été déposés pour qu’elle puisse s’en servir. Et sans un regard pour l’inconnu, elle se dirigea vers ses affaires, utilisant son haut déjà souillé pour s’essuyer les mains. Foutu pour foutu, le vêtement pourrait bien supporter ça en plus du sang séché. Au pire, la sorcière n’aurait qu’à le brûler et le tour serait joué ! Elle fronça pourtant légèrement les sourcils en se rendant compte, seulement maintenant qu’elle l’utilisait comme un vulgaire chiffon, que ce haut lui avait été offert par son ex alors qu’ils avaient pu partir en vacances pour la première fois depuis un moment. Elle grogna alors entre ses dents. Oui, elle allait clairement y foutre le feu dès qu’elle le pourrait, même si ce n’était pas très utile ça lui calmerait les nerfs. Et au moins, elle ne risquait pas de finir à Azkaban en brulant ce truc plutôt que cet abruti. Osant regarder celui qui est clairement le propriétaire des lieux, la rouquine laissa finalement sa curiosité reprendre le dessus. “T’es un habitué de ce genre de petite sortie où ça tourne mal je suppose ?” Calant sa main droite sur sa hanche, elle ne se gêna pas pour l’observer. Après tout, il avait bien maté sans vergogne alors elle ne voyait pas pourquoi elle ne pourrait pas faire de même. “Ça fait un sacré paquet de cicatrices. Je suppose que tu savais parfaitement de quoi tu parlais en évoquant Sainte-Mangouste.” La rousse se fait piquante, ses habitudes reprennent sans mal le dessus. Elle se décida finalement à enfiler sa veste et attrapa son haut. “Sur ce... Je suppose que nos chemins se séparent ?” Certes, elle aurait pu partir sans demander son reste. Mais elle était curieuse de voir s’il allait être toujours aussi aimable qu’une porte de prison après avoir accepté de la laisser l’aider.

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Ven 4 Mar - 17:56
You can't run away from troubleAussi triste que cela puisse paraître, une des premières compétences que Rory apprit à maîtriser durant son enfance fut comment se soigner efficacement sans avoir besoin de personne. Voler deux trois potions dans le cabinet de son père, récolter les plantes et racines dont il avait besoin dans le jardin ou encore réussir à se recoudre proprement. Voilà ce que les harcèlements physiques constants de son père et frère aîné couplés à ses accès de rage l’avaient poussé à faire : se spécialiser dans l’art, peu commun pour un enfant de sept ans, de se soigner seul. Il y avait eu bien évidemment des blessures qui nécessitaient l’intervention de sa mère puis plus tard de l’infirmière de Poudlard avant qu’il n’échoue parfois à Sainte Mangouste mais pour les petites broutilles, Rory avait toujours su faire seul. Une entaille de couteau, une brûlure qu’elle soit magique ou non, des contusions ou même quelques os brisés. Rien n’échappait à ses sorts, potions et onguents. Rien de trop sérieux du moins.

En revanche, soigner les autres, l’héritier Barjow l’avait très peu fait. Il était loin d’être médicomage et si ce qu’il appliquait sur lui marchait mais surtout le contentait, il lui semblait présomptueux d’étendre ce raisonnement aux autres. Devoir ainsi le faire pour une étrangère le dérangeait énormément. Déjà car dans leur fuite il avait dû l’emmener dans l’arrière boutique de Barjow & Beurk et maintenant il était plus ou moins contraint et forcé de la soigner. Ne pas le faire revenait à admettre la possibilité qu’elle puisse échouer à Sainte-Mangouste, éveille certains soupçons et se retrouve à confesser la nature de sa blessure, mentionnant sa présence au passage. Il ne faudrait pas très longtemps aux autorités pour faire le raccourci entre jeune homme brun, élancé, traînant dans des coups louches et animagus renard roux. Son nom était littéralement écrit noir sur blanc sur le registre des sorciers possédant cette capacité magique. Hors de question qu’il se fasse pincer car elle n’avait pas été foutue de se montrer discrète puis de courir quinze mètres sur le sol sylvestre accidenté.

Une fois les soins sur la demoiselle terminés, ne s’étant pas privé au passage pour se « rémunérer » à sa manière, Rory s’attendait à l’entendre disparaître dans un craquement sonore mais ce fut le son de sa voix qui brisa le silence de l’arrière-boutique. Ses propos provoquèrent immédiatement l’agacement de l’héritier dont la patience n’était pas une de ses principales qualités il faut bien l’avouer. Forcé d’obtempérer pour ne pas la voir fouiner dans ses affaires, il lui sortit donc le nécessaire pour la blessure magique dont il avait écopé à l’épaule, son flanc ne nécessitait rien de plus qu’un peu de désinfectant. Comme il l’aurait fait pour n’importe quel novice, Rory lui énuméra l’ordre des soins à lui prodiguer avant de prendre appui sur la table. Un geste qui sembla lui déplaire pour une raison qui lui échappait. Il n’allait pas s’attarder sur si peu, surtout compte tenu du très probable potentiel casse-couilles de la jeune femme. Si un bref échange avait suffi pour lui donner cette impression, Rory préférait ne pas creuser plus. Par expérience, le jeune potionniste préférait se tenir très éloigné de ce type de femmes qui avait le don de le faire rapidement sortir de ses gonds. Aussi séduisantes pouvaient-elles être.

D’un oeil attentif il l’observa procéder, s’assurant qu’elle suivait bien l’ordre indiqué quelques minutes plus tôt. Si lui savait exactement ce qu’il faisait, rien n’était moins sûr pour elle. Qu’est-ce qui pouvait lui garantir qu’elle avait déjà soigné quelqu’un ou même ce type de blessure ? Jusque là tout se passait relativement bien, il remarqua même cette petite attention de réchauffer ses mains avant d’entrer en contact avec sa peau. Un geste certes agréable mais qu’il jugeait somme toute superflu. Gardant cette réflexion pour lui, ses prunelles sombres se perdirent une fois de plus sur la peau laiteuse de la rouquine, en quête de quelques marques qui pourraient lui indiquer si elle était familière de ce type d’aventures ou non. Sans grande surprise, son regard semblait constamment échouer aux mêmes endroits stratégiques qui, pour sa défense, étaient bien plus agréables à regarder dans pareille situation que les étagères bordéliques et bien trop familières de son atelier. Les courbes de l’inconnue avaient l’avantage de représenter une nouveauté plutôt sympathique et suffisamment distrayante pour qu’il en oublie les soins sur son épaule.

Son « travail » terminé, il la laissa ranger le tout dans ce qui lui servait de trousse à pharmacie sans se formaliser d’un « merci ». Rory et les conventions sociales… A croire que les « bonjour », « pardon », « s'il-te-plaît » ou « merci » lui arrachaient la bouche de banalité. Sans trop lui prêter attention, il se redressa pour se diriger une nouvelle fois vers son casier et en tira un banal tee-shirt noir. Le bout de tissu enfilé non sans une petite grimace, il tira par la suite son habituel petit pochon de stimulant magique. Prélevant une pincée de la poudre noire de sa confection, il en renifla quelques milligrammes histoire d’obtenir ce petit rush d’adrénaline qui tiendrait la douleur éloignée pendant quelques heures. Une nouvelle fois, le timbre de voix de l’inconnue le tira de ses pensées et il se tourna finalement face à elle en refermant la porte de son casier, le pochon venant se glisser dans la poche de son pantalon.  « Tu supposes bien… » Se contenta-t-il de lui répondre sans pour autant rentrer dans les détails. Après tout, si une partie des cicatrices recouvrant son corps provenaient bien de ses aventures mouvementées, celles héritées de son père et Caïn étaient plus nombreuses. Pour la première fois depuis qu’ils s’étaient croisés sur le campement mafieux, son air sérieux fut de façon presque imperceptible fissuré par un vague sourire éphémère. Les conclusions qu’elles tiraient n’étaient qu’évidentes, énoncées simplement à voix haute. Un sourcil arqué, Rory la toisait du regard non sans un certain amusement habilement dissimulé par son air taciturne habituel. Non, l’héritier Barjow n’avait jamais brillé par sa bonne humeur ou sa sympathie. Ça n’était réservé qu’à une petite poignée de personnes et clairement la jeune femme n’était pas prête d’en faire partie. Toutefois, il fallait avouer qu’il y avait quelque chose d’amusant dans sa façon de l’observer. Simplement vêtue de son pantalon et soutien-gorge, elle semblait étrangement à l’aise en terrain inconnu à le mater sans vergogne. D’une certaine manière, ils se défiaient tous deux du regard. Rien ne l’empêchait de disparaître. Ils étaient quittes à présent mais la question qui perça ses lippes déclencha un nouveau jeu pour Rory.

Le regard perçant, l’animagus s’avança lentement vers elle, un très léger sourire narquois prenant progressivement place sur ses lippes. Son avancée fut stoppée quand la belle inconnue se retrouva bloquée par la table derrière elle, réduisant dangereusement l’espace entre leur deux corps. Elle avait commencé. Rory ne faisait que suivre. Il avait maté en premier mais elle n’avait rien dit, rien fait, elle avait même laissé ses prunelles sylvestre glisser sur son torse. Son insolence, son physique flatteur, le rush d’adrénaline. Fuck it. « T’as mieux à faire ? » Lui souffla-t-il en relevant doucement son visage vers le sien, son index placé sous le menton de la belle. L’espace d’un instant son regard accrocha ses iris comme pour y chercher un signe de plus avant que ses lèvres ne viennent emprisonner les siennes dans un baiser qui n’avait rien de tendre. Témoin silencieux d’une attirance purement physique et de ce besoin de posséder l’autre ne serait-ce que pour quelques instants d’un plaisir primaire partagé.
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Sam 5 Mar - 23:15
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Février 2021

La discrétion, ce n’est pas le genre de la tornade rousse. Mais elle sait se révéler observatrice et ne s’en tire pas trop mal en termes de déduction. Elle se doute bien que s’il s’est occupé de son dos, ce n’était pas de gaité de cœur. Juste à la manière dont il s’était adressé à elle, elle avait vite compris qu’il devait y trouver un certain intérêt. C’est toujours comme ça avec ceux qui ont des choses à cacher. Et Sinead se doute bien que l’homme, même si sans doute habitué à ce genre de petite escapade, ne tenait pas à ce que n’importe qui vienne fourrer son nez dans ses affaires. Il ne savait rien d’elle, ne savait rien de la nature de son emploi ni de la raison qui l’avait poussé à être là-bas à cette heure de la nuit. S’il avait su, peut-être aurait-il été encore plus méfiant. Elle ne pouvait pas nier, dans tous les cas, qu’il était appréciable de ne pas devoir se rendre à Sainte-Mangouste, à devoir trouver une raison bidon pour une blessure dans le dos. Quoique, elle connait bien quelques personnes qui auraient pu l’aider tout en restant assez discrètes... Mais elle ne s’imaginait pas vraiment devoir les réveiller en pleine nuit. Mais si ses contacts étaient discrets vis-à-vis de ses supérieurs, elle les entendait déjà la sermonner, à lui dire qu’elle n’aurait pas dû se mettre en danger de la sorte, qu’elle aurait dû appeler pour parler ou elle ne savait qu’elle connerie que les gens veulent que vous fassiez en cas d’insomnie suite aux évènements qui parsèment une vie.

Sin’ avait tout de même rempli sa part, s’occupant des blessures de l’inconnu. Peut-être parce que d’une certaine manière elle se sentait un peu redevable. Sans doute parce qu’elle ne savait rien de lui et qu’il aurait tout aussi bien pu aller la balancer. Elle ne se faisait pas réellement de souci pour lui, il semblait être parfaitement en mesure de se débrouiller avec ses propres blessures. Mais tout de même, il ne servait à rien de courir des risques inutiles. Et visiblement, elle n’était pas si mauvaise que cela puisqu’elle n’entendit pas une seule fois la voix de l’homme. Au moins, elle ne se prenait pas de remontrances, ce qui aurait pu la faire pester et riposter. L’irlandaise préférait tout de même éviter le regard sombre en prodiguant les soins, ses iris étant déjà bien assez interpelés par les cicatrices parsemant cette peau. Elle ne s’attarda pourtant pas une fois sa tâche achevée, rangeant du mieux qu’elle pouvait avant de s’apprêter à vider les lieux. Sauf que Sinead est du genre curieuse et qu’il lui est difficile de partir sans demander son reste. Et puisque cet homme l’a aidé, il serait assez malvenu d’user de la légilimancie sur lui. Après tout, il n’avait rien fait de mal. Quoique, il ne devait pas être au beau milieu de nulle part juste pour une petite promenade de santé. Mais ça, l’Auror n’avait pas à s’en occuper après tout. D’autres feraient ça mieux qu’elle si cela se révélait nécessaire.

Emettant ses suppositions, elle le toise alors qu’elle fait une tête de moins que lui. Elle n’a pas peur du brun, pas peur de ce regard sombre et de cet air taciturne. Elle n’est pas du genre à avoir peur des gens, se moque d’avoir une carrure qui peut sembler frêle. Elle en a fait à atout avec le temps, se faisant parfois passer pour plus faible qu’elle ne l’est vraiment. Serait-ce un début de sourire qu’elle aurait aperçu ? Non, elle doit sûrement se faire des idées. L’homme semble toujours aussi aimable, c’est à dire pas du tout et qui donne clairement l’impression de vouloir qu’elle dégage et surtout, de ne plus jamais la croiser par le plus grand des hasards. Et finalement, avec sa veste sur le dos, la jeune femme aurait pu juste repartir chez elle. Elle aurait pu obtempérer. Mais il avait fallut qu’elle pose une question, une unique question qui sembla résonner comme un défi. En le voyant ainsi avancer, elle aurait pu tout simplement prendre la fuite. Transplaner ou veiller à ce que rien ne risque de bloquer sa retraite. Mais juste à voir ce sourire et ce regard, elle n’avait pas envie de fuir. Au contraire même, elle voulait voir jusqu’où irait ce jeu de provocation entre eux. De toute façon, personne ne pourrait le lui reprocher dans sa situation actuelle.

Et voilà la fière rouquine qui fait un pas en arrière chaque fois que le brun fait un pas en avant. A aucun moment elle ne le quitte des yeux, son rythme cardiaque accélère, de manière presque imperceptible au départ. Son palpitant manque un battement lorsqu’elle sent la table dans son dos. Toute retraite est désormais impossible pour de bon. Sinead ne cherche même pas à se cacher ou à cacher son physique. Elle aurait pu fermer sa veste, se montrer prude alors qu’il n’en est rien. Mais sa veste ne permet pas de cacher son soutien-gorge, elle s’en moque bien. Elle le laisse approcher, plaçant ses mains sur le rebord de la table dans son dos. Alors qu’il lui fait relever le menton, elle pince légèrement les lèvres avant d’y passer la langue. Un fin sourire prend place sur les lèvres de l’irlandaise lorsqu’il lui demande si elle a mieux à faire. C’est dans un murmure qu’elle lui offre la réponse. “Il semblerait que non.” Et avec ce défi dans le regard, la voilà qui commence à se mordiller la lèvre inférieure. Et voilà qu’il fait ce premier pas qui met le feu aux poudres. Pure attirance physique qui enflamme les sens besoin pressant de laisser une envie purement primaire s’exprimer.

C’est comme un shot d’adrénaline directement dans les veines. Les mains de la rousse se glisse sous le t-shirt de l’homme. Elle sait bien qu’il vient de le mettre. Il n’aurait pas dû, surtout pour ce résultat final. Forcément, pour enlever le vêtement elle n’a d’autre choix que de se détacher de lui. Elle ne fait pas grand cas du bout de tissu, l’envoie plus loin. Ses mains reviennent à l’assaut de cette peau marquée par des évènements dont elle n’a même pas idée. Et comme une droguée en manque de sa dose, Sinead revient s’emparer des lèvres du brun. Attirance purement physique, presque violente, qui ira jusqu’à la destruction ou peut-être une forme de délivrance.

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Dim 6 Mar - 18:31
You can't run away from troubleQuiconque connaissait Rory Barjow de prêt ou de loin pouvait au moins affirmer une chose : c’était un séducteur. Les femmes sensibles à son charme ténébreux étaient nombreuses. Il lui était d’ailleurs rarement arrivé d’en rencontrer qu’il ne réussisse pas à faire rougir de gêne. Toutefois, depuis ses années Poudlard et jusqu’à présent, on ne lui connaissait aucune relation sérieuse. Si on mettait ses fiançailles avortées avec Naya de côté, bien évidemment. Le jeune héritier ne s’encombrait pas de ce genre de choses. Féroce défenseur de son autonomie, il ne comprenait pas le concept de vouloir se lier ainsi à quelqu’un qui risque tôt ou tard de vous abandonner. Les nombreuses amitiés qu’il pouvait entretenir étaient d’ailleurs, elles aussi, teintées de ce fatalisme : on naît seul, on meurt seul. Au moins, avec des amis rien ne nous unit, notre relation est uniquement définie par l’implication qu’on est prêt à y mettre. On ne s’y embarrasse pas avec les concepts absurdes de fidélité, exclusivité ou encore honnêteté complète et totale. Devoir ainsi se mettre entièrement à nu face à quelqu’un sous prétexte que la relation implique une dimension physique intime agaçait profondément Rory. Vous l’aurez compris, les sentiments, principalement positifs c’était pas pour lui. Tomber amoureux était un concept digne des contes de fées pour le jeune homme. Bien sûr il aimait certaines personnes à commencer par sa petite soeur Lilibeth mais de là à l’associer à de l’amour… Faut pas se foutre de la gueule du monde non plus !

Ayant l’habitude de constamment fuir dès que les choses pouvaient se compliquer, Rory ne savait pas gérer ses émotions. Il se retrouvait systématiquement plongé dans la noirceur de son âme, persuadé qu’il était incapable de ressentir quelque chose de foncièrement bon pour qui que ce soit et quand bien même cela serait le cas, il ne méritait pas qu’on l’aime en retour ni même avec une intensité comparable. A la place, Rory préférait se renfermer sur lui-même, affichant une carapace froide et hautaine, draguant tout ce qui bouge pour combler le vide de ses draps dès que le besoin s’en faisait ressentir. Une mécanique bien loin de le satisfaire mais il avait d’autres dragons à fouetter que de se pencher sur la question aussi futile qu’était son bien-être sentimental. A la place il préférait entrer dans des jeux dangereux avec de belles inconnues dont il venait littéralement de sauver la peau en mission. Une de plus. Une de plus à céder face à lui. Une de plus à ne pas cacher l’attirance qu’il pouvait exercer sur elle. Une de plus à ajouter à son tableau de chasse. La belle rousse était une parmi tant d’autres. Il y avait peu de chances qu’il la revoit un jour bien qu’elle possédait un corps aux formes qu’il aurait bien exploré plus d’une fois. Si les circonstances de leur rencontre avaient été autres, peut-être que Rory aurait cédé à la tentation de s’enquérir de son nom, d’un numéro ou autre élément capable de la revoir pour explorer à nouveau ses courbes délicieuses. Ne vous méprenez pas cela dit, revoir une de ses conquêtes était toujours et uniquement synonyme de nouvelle partie de jambes en l’air. Il n’avait que faire d’apprendre à les connaître. Du moment que les choses deviennent personnelles, qu’une ligne entre sexe et potentielle amitié se franchit, Rory n’est plus intéressé. Le sex sans le friend…

Alors qu’il avait senti ses prunelles s’attarder sur son torse, les prémices d’un jeu dangereux s’étaient installées entre eux, peut-être bien démarré par Rory et ses oeillades langoureuses sur sa poitrine en partie révélée. Voilà où ils en étaient : deux inconnus qui s’attirent, seuls en plein milieu de la nuit dans l’arrière-boutique d’un magasin de l’Allée des Embrumes. Elle voulait partir ? Dans d’autres circonstances, si elle ne s’était pas montré si agaçante, si elle n’avait pas été en simple soutien-gorge, si elle n’avait pas été si attirante… Rory l’aurait laissée transplaner sans broncher. Après tout, à présent l’équilibre avait été rétabli : ils s’étaient mutuellement soigné. Match nul, balle au centre. Il avait fallu qu’elle le regarde ainsi, qu’elle se montre si sûre d’elle, si provocante avec sa curiosité mal placée. Pour l’héritier Barjow il était clair que la jeune femme n’avait pas envie de partir. Pas tout de suite, pas comme ça. Peu enclin aux discussions avec d’illustres inconnus et bien souvent même avec ses amis, Rory était un homme d’action. Il s’avança donc lentement vers elle sans la quitter du regard, un seul et unique objectif en tête pour la suite des événements. La voir reculer à mesure qu’il se dirigeait vers elle avait quelque chose de très satisfaisant. Le piège se refermait lentement sur la belle rousse sans qu’elle ne fasse quoique ce soit pour s’en extraire jusqu’à ce que la table ne la stoppe dans sa fuite.

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Anonymous
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Mer 13 Avr - 21:24
You can't run away from trouble ft Rory C. Barjow

Cause I knew you were trouble when you walked in, So shame on me now


Février 2021

Sinead était de ces jeunes filles pleines de rêves qui n’ont pas eu beaucoup de relation. Il y avait bien eu un garçon ou deux dans ses jeunes années, avec qui la relation s’était arrêtée à quelques échanges de baisers plus ou moins langoureux. Et finalement, il y avait eu Ewen. Ewen qu’elle avait profondément aimé, Ewen qu’elle aimait sans doute encore. Ce qui expliquerait son comportement de ce soir, totalement irrationnel. Elle ne serait même pas surprise que son cauchemar récurrent soit de retour suite à cette séparation. Sin’ n’avait eu que lui dans sa vie, n’avait pas été du genre à s’amuser avant de se poser. Elle s’était installée avec lui, avait passé plusieurs années de sa vie avec le même homme. Elle était même allée jusqu’à dire oui à une demande en mariage, se retrouvant avec la bague au doigt. Le genre de conte de fées dont rêvent les petites filles en général. Mais l’irlandaise avait fait les frais de ce rêve stupide, avait été trahie et se l’était prise en pleine face. Heureusement pour elle, elle était encore assez jeune pour profiter de la vie, faire des rencontres... Mais elle aime autant ne pas s’engager à nouveau. Non, Sinead n’en est pas venue à avoir peur des relations. Disons plutôt qu’elle risque d’être vaccinée contre l’engagement pour un petit moment. On lui a prouvé qu’un engagement, même aussi important que le mariage, c’est facile à rompre alors autant ne pas s’engager. Et visiblement, l’irlandaise avait trouvé sa première conquête post-rupture, au détour d’une mission plus ou moins suicide. Plutôt bel homme en prime, ce qui ne gâche rien.

Finalement, c’est peut-être ce dont elle avait besoin, la rouquine : une conquête, juste l’espace de quelques instants, pour oublier tout le reste et peut-être découvrir des sensations nouvelles. Elle n’a pas peur de celui qui lui fait face, bien au contraire. Certes, elle recule, un pas en arrière chaque fois qu’il en fait un dans sa direction. Finalement, tout n’est qu’un simple jeu, le jeu du chat et de la souris, du chasseur et de la proie. Elle aurait pu fuir avec une facilité déconcertante, uniquement parce qu’elle est capable de transplaner et qu’elle aurait pu disparaitre dans un craquement. Mais la trentenaire n’avait pas prévue de disparaitre de la sorte. Elle se moquait bien de savoir qui avait initié ce jeu dangereux, tout en sachant parfaitement qu’elle n’avait fait que relancer la mise. A quoi bon se demander qui des deux a ouvert les hostilités, lequel d’entre eux avait le plus profité de la vue qu’avait pu offrir l’autre. Sin’ a beau n’avoir eu qu’un seul amour, elle n’en est pas idiote pour autant. Elle a conscience de son charme et de ses atouts, sait en jouer sans le moindre mal... Et sait qu’elle n’a même pas besoin d’en jouer volontairement dans certaines situations. Allez savoir, c’est peut-être son charme qui lui a permis de se faire sauver les fesses ? Faut pas pousser mémé dans les orties quand même...



©crack in time


Spoiler:
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Anonymous
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Jeu 14 Avr - 21:19
You can't run away from troubleUne de plus. Ça avait beau être cruel et un peu fataliste, c’est pourtant ce que pensait Rory dans son fort intérieur. Elle était une parmi tant d’autres comme toutes celles qui avaient précédées. Une enveloppe charnelle séduisante, une attitude qui lui plaisait, un jeu dangereux dans lequel il aimait se plonger et voilà. Le piège était en train de se refermer sur elle un peu comme sur ses précédentes conquêtes. Comment leur en vouloir en même temps ?! Oui, il pouvait faire preuve d’une certaine arrogance quand on abordait le sujet de son charme, ou bien de ses compétences en potions et enchantements. C’était un peu au choix à vrai dire sur ces thématiques là. Si rien ne prédisait que ce soir Rory finirait en agréable compagnie, encore moins leur rencontre fortuite en pleine mission à devoir s’échapper car mademoiselle avait foutu un beau bordel, il n’en était pas moins satisfait. Non seulement il allait passer un moment des plus sympathique en sa compagnie mais en plus le butin de son vol de la soirée l’attendait sagement dans son salon. La saison de Noël était bel et bien passée pourtant Rory avait l’impression que le père Noël venait tout juste d’arriver et il était sacrément gâté ce soir.

Se retrouver avec une demoiselle en soutien-gorge dans son arrière-boutique après une mission d’infiltration c’était une première. D’ordinaire il séduisait ses conquêtes dans des bars, directement à la boutique ou bien entretenait quelques relations purement charnelles avec des demoiselles dont il ignorait tout. Du sexe sans le « friend » qui va avec. Pourquoi s’embarrasser d’avoir à faire la conversation après avoir obtenu ce qu’ils cherchaient l’un chez l’autre ?! Rory n’aimait pas s’encombrer de choses inutiles. Une relation où on apprend à se connaître, où on se livre et finit par se lier c’était trop. Rien que l’idée lui filait de l’urticaire. Il faut dire que sa seule et unique expérience en matière d’amour avait vacciné le jeune héritier. Non pas que son ex-fiancée se soit montrée horrible avec lui. Elle ne l’avait pas trompé non plus. Rien de tout cela. Rory avait simplement réalisé qu’il l’aimait. Un sentiment impossible, irréel même qu’il ne s’autorisait pas à éprouver, pas après ce qu’il avait vécu pendant son enfance. Ses relations avec les femmes étaient donc simples : soit elles finissaient dans son lit, soit il se liait d’amitié avec elles avant que toute attirance ne vienne compromettre les choses. Mêler les deux ne faisait pas partie des options envisageables. Trop compliqué et risqué. Faudrait pas refaire deux fois la même erreur voyons !

Les évènements auraient pu prendre une autre tournure. Ils auraient pu se soigner mutuellement et regagner leur quotidien sans que cela ne fasse de grande différence. Rory ne s’attardait pas sur une cicatrice en plus sur son corps déjà marqué par les escapades illégales et la rage de ses aînés. Ce qui l’avait poussé à subitement réduire l’espace entre lui et la belle rousse ? Un regard qui s’attarde, une main qui dévie un peu trop de sa trajectoire, une attitude un peu trop provocatrice ? Allez savoir… Etait-ce même important de s’attarder sur ce genre de détails dans le fond ? Tout ce qui comptait c’était l’instant présent. Celui dans lequel Rory se retrouvait le visage penché au dessus du sien juste avant de céder à la tentation de ses lèvres rosées. Un baiser qui laissait très clairement percevoir la suite des évènements. Entre adultes consentants, pas besoin de se faire un dessin sur les désirs de l’autre. Il lui suffisait de voir comment elle répondait à ses lippes accrochant les siennes, ses mains se glissant déjà sous ce tee-shirt qu’il avait enfilé. Elle en voulait plus, elle le voulait lui tout comme il la désirait elle. Une envie qui se passe de mots, d’explications, un besoin presque primaire entre deux êtres qui s’attirent chimiquement.

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