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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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BE THE SIREN [ft. Thalia] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Lun 31 Jan - 12:46
BE THE SIREN
oh baby, there's nothing wrong with you




so look me in the eyes, tell me what you see,
perfect paradise tearing at the seams,
i wish i could escape it, i don't wanna fake it,
i wish i could erase it, make your heart believe.



Summer '19


Une peau de porcelaine, des traits aux contours tracés. Poupée de cire. Si la perfection avait un nom, peut-être porterait-elle le sien. Mensonge. Les yeux plongés dans ses billes chocolat, elle tente d’oublier les voix qui hurlent. A quel point elle n’est que pitié aux yeux d’autrui.
Car perfection ne s’est jamais appréciée. Ô que non. La haine envers son être est aussi puissante que le machiavélisme de ses pensées. Elle s’était construite ainsi, endossant un rôle qu’on lui avait dessiné. Comme un costume sur-mesure qu’elle portait à la perfection. Actrice contre son gré, elle savait exécuter les gestes de ce foutu personnage sans la moindre difficulté. Pas une erreur, pas une disgrâce.

Tragédie en trois actes. Car quelques mots ne suffisent pas, car une seule voix ne serait jamais assez. En son for intérieur, le chœur était là, chantant les louanges d’une existence à demi-brisée.

Elle aimait se dire vivre pleinement. Un scénario dont elle aurait elle-même écrit les lignes. Que nenni. Ce scénario, dictant ses moindres faits et gestes, avait été rédigé par autrui. Les Cieux peut-être. Une entité céleste, ou bien son géniteur. Se disant père, il n’avait jamais chéri sa fille. Pas celle-là en tout cas. Il avait décidé, en livrant sa moitié aux moldus, de l’avenir de ses enfants. L’hérétique avait disparu. Sans doute tuée, torturée. Peut-être à moitié transformée, sans doute sujette à de nombreuses expérimentations. Une information qu’elle ne détenait pas –et ne détiendrait sans doute jamais.

Elle ignorait tout de cet acte qui détermina les péripéties suivantes. Elle ne savait, n’était incapable d’imaginer, ce qui avait détourné sa vie à jamais. Comme on pose des mots sur du papier, comme on déchire cette feuille encrée.

Et au milieu de cette ignorance, elle tente de reboucher ce trou béant dans sa poitrine. Au creux de son cœur, une plaie. Elle la sait là, mais ne sait pourquoi elle s’y trouve. Comme quelque chose contre sa poitrine qui l’empêche de respirer pleinement. Alors elle joue, elle surjoue. Elle dépasse les limites –les siennes et celles des autres. Elle valse, valse et valse encore. Car la vie n’est finalement qu’une danse qu’il faut savoir mener. Ne se laisser embarquer, guider le pas. Qu’importe le partenaire, ils peuvent défiler, ne jamais s’arrêter. Danser, danser, danser toujours.

—it's been a difficult year and terrors don't prey on innocent victims ;

L’année n’avait été de tout repos. Les danses avaient dû s’arrêter un instant. Partenaires meurtriers, la piste avait éclatée. Poudlard réduit en miettes, les enfants furent relocalisés. Pour les chanceux aux familles aimantes –ou non, ils quittèrent les bancs écossais pour rentrer chez eux. D’autres se retrouvaient seuls. Face à ce monde cruel, face à ceux qui feraient tout pour les détruire. Une haine démesurée par un peuple terrifié. Êtres inférieurs aux pensées noires ? Peur de l’extinction, peut-être. L’Homme sait se faire si mesquin, qui peut en connaître les nœuds ? A l’intérieur des crânes, pouvaient se dessiner plus d’une esquisse sombre. Indécryptable, l’Homme est mauvais. Pourri de l’intérieur.

Un peu comme elle.

Car elle n’était guère différente. L’égoïsme en son sein, elle refusait de se laisser aller à penser à autrui. Demi-mensonge. En ce jour, elle se trouvait là, sur le camp. Elle n’avait pas hésité à aller à se battre, portant sa baguette avec fierté. Elle aurait défendu cette école corps et âme –si elle en avait une. Un endroit qui l’avait accueilli comme personne ne l’avait fait auparavant. Ça n’avait été parfait, mais ce fut reposant. Elle y avait appris à développer ses talents, à se perfectionner dans cet art qu’est la magie. Elle s’était plongée des les autres domaines de ces-dits arts. Véritable passion, elle en fit même son quotidien. Un quotidien que de temps à autres, elle venait partager avec d’anciennes connaissances.

Elle n’était pourtant pas venue discuter toiles et huiles. Mardi avait sonné, il lui fallait apporter des ressources au campement sorcier. Elle avait, sans le moindre remord, piller un hôpital moldu. Compresses, pansements et autres médicaments en tout genre. Avec elle, elle avait emporté stéthoscope et blouses, à donner aux plus jeunes. Si elle se disait sans cœur, elle ne pouvait s’empêcher d’espérer que les jeunes ne connaissent son fardeau. Il leur fallait jouer, il leur fallait oublier. Et une fois le matériel déposé, elle demanda :

« Comment va-t-elle ? »

Question quotidienne. Chaque jour, elle venait. Chaque jour, elle questionnait.
Question vague, presque froide, machinale.

« Qui ça ? »

« Ne te fais pas plus bête que tu es, tu le sais pertinemment. »

« Elle n’était pas dans son assiette aujourd’hui. Elle est partie vers… »


Et elle avait disparu.

Elle connaissait la réponse, nul besoin de l’entendre. Attendre ne fut jamais son fort. Elle s’était échappée, prenant le chemin du lac. Entouré de quelques arbres, elle s’était posée contre l’un d’eux. L’épaule contre le tronc, elle attendit. Cette élève à qui elle n’avait jamais dit le moindre mot. Peut-être même ignorait-elle son existence. Pourtant, elle l’avait observée. L’enfant, perdue, semblait chercher son chemin. Un chemin périlleux. Une peau qui quémandait de l’eau, un être tout entier qui hurlait à ses jambes de rejoindre le lac.

Et celle qui n’appréciait attendre, se fit patiente. Sans bruit, elle attendit. Elle profitait de la vue, guettait les mouvements de ce lac encore calme, jusqu’à ce qu’il paraisse se réveiller. Du mouvement, de légères vaguelettes, et une silhouette. Des écailles qui petit à petit disparaîtraient, elle le savait.

Adossée à son arbre, les pieds non loin d’une pile de vêtements, elle se décida à éclaircir sa voix.

« Je ne pense pas que tu aimerais traverser le camp entièrement nue. » Comme sortie de nulle part, elle fit lever la tête de l’ingénue qui découvrait alors sa présence. Elle balança sa tête légèrement sur le côté, pointant les affaires laissées là. « Tes vêtements ne sont pas réellement cachés. N’importe quel imbécile pourrait venir te les voler. » Elle attendit un instant, la toisant du regard. « Tu devrais prévoir une serviette, ta peau ne sèchera pas d’elle-même. » Et devant ses yeux s’en dessina une, volant jusqu’à elle. Rangeant sa baguette, Noa s’adressa à nouveau à l’adolescente. « Dépêche-toi un peu, je ne vais pas t’attendre toute la journée. »


Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 3 Mar - 2:50
Be The Siren
Noa Rosier
feat.
Thalia Carrow


 

 



 

 

« So look me in the eyes, tell me what you see, perfect paradise tearing at the seams. I wish i could escape it, i don't wanna fake it, i wish i could erase it, make your heart believe. »

Cet été me rendait de plus en plus nerveuse. J’aimais l’idée d’être logée et nourrie, de ne pas avoir à payer quoi que ce soit pour survivre durant nos vacances et surtout que plusieurs activités soient organisées pour nous occuper. Je vivais, pour la première fois de ma vie, la sensation de vivre comme dans un camp de vacances. Si ça n’avait été que ça, ça aurait été l’été idéal. Des copains, du soleil, des activités…on ne pouvait rien demander de mieux. Si j’avais été une sorcière bien normale, j’aurais été d’accord. Malheureusement pour moi, ce n’était pas le cas. J’avais une particularité qui me forçait à m’isoler. Je n’aurais peut-être pas été obligé de le faire, mais je n’étais pas prête à accepter ce que j’étais. Je n’aimais pas ce que j’étais. Une sirène, mais pas complètement. J’avais été mordue et maintenant je devais vivre avec les conséquences de mon imprudence. Je m’étais crue invincible, j’avais cru être complètement libre après avoir laissé de côté ma famille qui ne me ressemblait pas. Cette famille que je décevais à tous les jours et qui provoquait des réactions viscérales chez moi était maintenant loin, alors je pouvais faire ce que bon me plaisait, non ? Ça avait été une grossière erreur et je le regrettais maintenant amèrement et ce sera probablement le cas jusqu’à la fin de mes jours.

Je vivais donc tranquillement ma vie au sein du camp des étudiants et je m’éclipsais de temps en temps, essayant de disparaître le plus discrètement possible. On ne me posait pas trop de questions sur mes disparitions intempestives. Il y avait des avantages à vivre en grand groupe, mais parfois nous avions besoin de temps pour soi alors tout le monde disparaissait de temps en temps pour se recentrer. On ne se posait pas de questions et ça me facilitait grandement la vie. Cependant, j’avais l’impression de vivre avec une enclume au-dessus de la tête. Personne ne me mettait la pression, j’étais la seule coupable de cet état de nervosité constant. Ce jour-là était pire que les autres. J’étais fatiguée, à bout de nerfs, j’avais attendu jusqu’à la dernière minute pour aller m’immerger. Je n’avais pas voulu y aller plus tôt au cas où on me verrait, au cas où quelqu’un décidait de se baigner en même temps que moi. Le domaine des possibles était infini ici. Toutes les raisons avaient été bonnes pour que je remette ce moment à plus tard. Cependant, ce mardi-là, je n’avais pu attendre plus longtemps. C’était ça où la sécheresse et la douleur. J’étais donc partie vers le lac sans que le cœur soit de la partie. J’avais essayé de trouver un coin un peu plus reculé et tranquille, m’étais dévêtue en laissant mes vêtements au sol près d’un buisson avant de m’immerger et de me transformer en sentant un souffle d’énergie m’emplir. L’eau faisait son effet.

Combien de temps restai-je sous l’eau ? Je ne sais trop. Généralement, une fois immergée, je perdais la notion du temps. Considérant que j’étais restée longtemps « au sec », me recharger complètement prit un peu plus de temps. Les paysages sous-marins étant bien différents de ceux du Lac Noir, je pris le temps d’explorer les bas fonds avant d’éventuellement remonter à la surface, mes batteries rechargées. Sortant finalement de l’eau, j’essayais d’être le plus discrète possible pour me rendre vers mes vêtements. Mes écailles disparues, j’entendis une fois m’apostropher. Mon coeur se figea dans ma poitrine alors que mon cerveau fonctionnait à toute vitesse. Qui était là ? Pourquoi me parlait-elle de traverser le camp nue ? Oui, ok, j’étais nue en sortant de l’eau, mais à part si elle en voulait à mes vêtements, il n’y avait pas de raison pour qu’elle me dise ça. Je me tournai, gênée et cachant ma nudité du mieux que je le pus.

« Effectivement, j’en ai pas envie. Alors à moins que vous vouliez mes vêtements, tout va bien, ils sont encore là. »

Mon ton fut sec, sur la défensive. De biais, je l’avais traitée d’imbécile, mais me sentant coincé comme un animal, mon instinct avait pris le dessus et j’avais attaqué. Je n’aimais pas le regard que la femme portait sur moi. La peau claire, les yeux encerclés de noirs, elle était superbe. Cependant, ses intentions m’étaient inconnues et son propos ne me plaisait pas. Son épaule était appuyé sur un arbre et la sorcière me scrutait de ses yeux sombres. Je restai figée sur place. La femme était à côté de mes vêtements et je ne me sentais pas le courage de m’approcher d’elle, pas tout de suite, pas comme ça. Nue, sans ma baguette et mes vêtements, je me sentais vulnérable et je détestais ça. On m’avait coincée…encore une fois, j’avais été imprudente. Malgré ma réplique, la femme ne sembla pas décontenancé. Au contraire, elle me parla de ma peau qui n’allait pas sécher seule et fit voler vers moi une serviette. Là, j’étais plus que confuse. Que voulait-elle ? Qui était-elle ? Je saisis la serviette au vol et m’en entourai le corps. Calmée, mais toujours méfiante, j’haussai un sourcil en regardant la sorcière.

« Merci, c’est gentil… Mais vous voulez quoi ? J’ai oublié ma serviette après ma baignade, ça arrive à tout le monde. Y’a pas de raison d’en faire tout un plat. Je veux pas être désobligeante, mais j’ai pas l’intention de vous suivre avant de savoir ce que vous voulez. »

Rassurée par le calme de la femme face à moi, j’osai m’approcher à petits pas pour ramasser mes vêtements d’une main, l’autre étant occupée à tenir la serviette autour de moi. Mon butin en main, j’allai me poster derrière un arbre, je pris le temps de m’essuyer rapidement avant de commencer à enfiler mes vêtements.

« Si c’est pour ma baignade nue, je suis désolée. Je ne le ferai plus. J’avais vraiment chaud et je n’avais pas envie de retourner à ma tente chercher mon maillot. Je ne voulais choquer personne, je pensais être assez reculée pour être seule. »

©️ Gasmask


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