Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
La sensation de l'air chaud du désert combiné au sable venant assécher et lacérer la moindre parcelle ce peau exposée. Le tiraillement provoqué par le moindre petit grain s’immisçant entre les fibres de textile. La soif constante sous cette chaleur écrasante. Il avançait péniblement, le poids de son équipement semblant plus lourd à chaque pas quand soudain le craquement qui déchira l’air le propulsa instinctivement au sol. « A couvert ! » hurla-t-il en rampant jusqu’au rocher le plus proche avant d’attraper son FAMAS sur son torse. Sa respiration se calma en un claquement de doigts et Azrael évalua la situation. Un homme à terre, sa cervelle souillant le sable brûlant, les yeux encore ouverts. Trois autres disséminés ici et là derrière des abris de fortune. Il va falloir agir. Fais quelque chose. N’importe quoi gamin ! Ses paupières s’affaissèrent le temps d’un soupir avant qu’il ne se redresse et alors qu’il allait appuyer sur la gâchette, un nouveau bruit assourdissant perça l’air. Une milliseconde plus tard, le choc propulsa sa carcasse en arrière et à l’instant où il percuta le sol, Azrael se réveilla en sursaut sur l’un des lits de garde de l’hôpital.
Le souffle court, le coeur battant à vive allure et les pupilles dilatées, le jeune médicomage reprit lentement ses esprits. Assis seul dans le noir sur le rebord du petit lit destiné aux internes, il finit par pousser un profond soupir avant de se lever. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, son rêve n’avait pas été un cauchemar, bien au contraire. Depuis qu’il était retourné à la vie civile, ses nuits étaient ponctuées de scènes de guerre, d’attaques surprises, de moments de torture… Tous ces songes le hantaient. Ils lui donnaient systématiquement envie d’y retourner, de retrouver l’ambiance pesante et difficile du combat sous le soleil cuisant du Moyen-Orient. Oui, étrangement Azrael n’était en rien traumatisé par toutes les horreurs qu’il avait pu voir, il voulait justement revivre ces instants grisants durant lesquels il n’avait pas l’impression d’être bizarre, cruel ou même complètement fou. A l’instant où la porte de la salle de garde s’ouvrit, il bondit du lit, prêt à effectuer le salut militaire quand ses prunelles décélèrent les traits de son supérieur. « Yaxley ?! Qu’est-ce que tu fais encore là ?! Ta garde est finie depuis plus d’une heure. Rentre chez toi voyons, je ne veux pas te voir ici avant mardi ! » Il jeta un coup d’oeil aux lits environnants vides et reparti sans fermer la porte derrière lui, laissant Azrael seul. Pensif, ce dernier se changea rapidement vérifia l’heure avant de transplaner dans une impasse sombre du Londres moldu.
Ce n’était pas la première fois qu’il se rendait dans ce quartier de la capitale, ayant fait ce voyage à quelques reprises déjà, il était toutefois seul sur ce coup. Non sans une certaine prudence, il rejoignit la rue principale avant de déboucher sur un petit square, tout ce qu’il y a de plus banal. Avec la vigilance de l’ancien soldat qu’il était, Azrael scruta les environs avant de sortir sa baguette qu’il tendit face à la façade qui se dressait fièrement devant lui. Dans un murmure, il prononça le sort qui finit par révéler l’existence du QG de l’Ordre du Phénix. Toujours autant émerveillé par cet habile et élégant subterfuge, il attendit que la maison n’apparaisse complètement pour pouvoir y pénétrer avant que cette dernière ne disparaisse à nouveau. Les différents membres qui avaient été convoqués se regroupaient déjà dans l’un des salons de la vieille bâtisse, échangeant avec une telle passion qu’ils intimidaient presque Azrael. Tout en suivant le mouvement, il ne prêta guère attention aux différents visages présents ici et là dans la pièce. Il se plaça dans un coin et le silence se fit naturellement quand un homme d’une quarantaine d’années pénétra dans le salon. La réunion qui se tenu fut longue et un peu pénible pour le jeune Yaxley qui n’y trouvait guère son compte. Se battre sur le terrain ce n’était plus son truc. Pas dans ces conditions, pas avec ces armes là du moins. Il releva enfin la tête quand il fut question des médicomages et des soins qu’ils pourraient apporter. Bien qu’attentif, un visage familier détourna bien rapidement son attention. De l’autre côté de la pièce, derrière de jeunes recrues, il reconnu sa vieille amie Toni. Immédiatement, un large sourire solaire vint éclaircir son visage et Azrael ne put s’empêcher de lui faire un discret « coucou » de la main, absolument ravi de la recroiser après toutes ces années.
Le reste de la réunion lui sembla interminable. Il avait du mal à se concentrer alors qu’un milliard de questions surgissait dans sa tête au sujet de la jeune femme. Azrael avait toujours eut un peu de mal à définir leur relation. Certes ils étaient amis mais parfois Toni semblait s’éloigner de lui sans raison apparente avant de mieux revenir comme si de rien n’était. Il était plus souvent troublé par son comportement qu’autre chose, incapable de déceler une forme de logique dans ses agissements. L’éloignement depuis ces quelques années allait-il affecter leurs rapports ?! Il en avait bien peur. Non sans une certaine impatience il attendit la fin de la réunion pour directement aller lui parler, ne se défaisant pas de son large sourire. « Toni ! » S’exclama-t-il, ne pouvant décemment pas cacher sa bonne humeur exaltée par sa présence. « Je savais pas que tu avais rejoins l’Ordre du Phénix ! Ça fait longtemps ?! C’est ma première vraie réunion du coup ça fait un peu bizarre mais je suis tellement content de te voir ici ! Ça fait tellement longtemps que je t’ai pas vu ! »Calme toi putain… Ça devient gênant là.Tais toi ! Toni est beaucoup trop sympa.Elle est peut-être sympa mais elle est bizarre… Surtout avec toi d’ailleurs. Elle sait quelque chose.Mais non voyons ! Qu’est-ce qu’elle pourrait savoir ?! Je sais comment cacher mon jeu voyons.Mmhhh… Visiblement assez excité d’être tombé sur elle dans cet endroit à l’apparence sombre et un peu déprimante, la joie débordante d’Azrael faisait comme tâche. Il avait le don pour s’enthousiasmer d’un rien, détonant bien souvent avec les situations sinistres dans lesquels il avait le don de se trouver, principalement car il les recherchait. « Qu’est-ce que tu es devenue au fait ? » Question qui pouvait avoir son importance compte tenu du fait qu’il s’était directement engagé dans l’armée moldue après l’obtention de son diplôme, Toni étant encore à l’université à ce moment là. Il lui fallut se contenir pour ne pas la bombarder d’encore une dizaine de questions, préférant la laisser répondre et encaisser le choc.
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Mer 15 Déc - 16:55
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Jeu 6 Jan - 18:50
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Toni & Azrael
Depuis ses sept ans, Azrael avait toujours fait preuve d’une certaine forme d’hyper-activité. Incapable de dire si ce trait de caractère existait avant la fameuse nuit marquant le début de ses souvenirs, son père et son frère n’avaient jamais semblé surpris de son comportement. Ce qui les troublait résidait plutôt dans les nombreuses crises violentes de colère, les mutilations, la fascination pour les animaux morts ou même le sang. Très tôt, Azrael avait compris sa différence, il avait appris à la dissimuler, la cacher de tous et museler cette voix en lui de laquelle il commençait de plus en plus à se dissocier. Ça, ça n’était pas normal. Le regard qu’on lui portait avait changé, se teintait d’inquiétude, de peur parfois même. Il avait ainsi fait son possible pour paraître normal. Il l’était, la plupart du temps. L’expérience et les années avaient amplement aidées, la présence de Ludivine quand ils avaient été ensemble également et puis il y avait eu la fin de l’université et l’armée. Un moyen comme un autre de se canaliser, d’extérioriser logiquement ses pulsions, de ne pas imploser… Cette période de sa vie avait été idéale. Elle l’avait forgé, l’avait cadré, lui avait permis d’apprivoiser cette part si sombre avec laquelle il était forcé de cohabiter. Azrael en était ressorti plus fort, avec une certaine discipline et plus maître de ses pulsions. En revanche il avait développé un goût plus prononcé pour l’adrénaline, lui qui était déjà coutumier des aventures à risques depuis Poudlard.
Pas étonnant donc qu’une fois rentré au pays après quelques temps dans l’armée, Azrael ait directement pris un poste à Sainte-Mangouste et se soit décidé à rejoindre les rangs de l’Ordre du Phénix. Il avait besoin d’action, besoin de s’occuper le corps et l’esprit pour ne pas céder et sombrer dans les affres de son syndrome post traumatique encore présent. Certes, son état s’était amélioré. S’il ressentait moins le manque depuis plusieurs mois maintenant c’était aussi grâce à tout ce qu’il s’évertuait de construire ici et là. Azrael s’illustrait de plus en plus au sein des différents services dans lesquels on l’affectait périodiquement, impressionnant systématiquement ses supérieurs par son dur labeur et son sérieux. Il était toujours volontaire pour remplacer un collègue ou rempiler pour une garde de plus quand nécessaire. Il menait ses propres petites expériences en essayant de traiter le père de Ludivine atteint d’un cancer. Il maintenait une forme physique digne du militaire qu’il avait été et passait quelques nuits dans des morgues moldues pour assouvir certaines pulsions innommables. Maintenant, ses missions dans l’Ordre venaient s’y ajouter, allongeant la liste des moyens pour ne surtout pas se laisser une minute de répit.
On aurait pu en douter mais rejoindre l’Ordre du Phénix n’avait pas été motivé par le fait que Ludivine y était également. Il s’était juré de ne pas trop s’imposer dans sa vie, pas après la manière dont il lui avait brisé le coeur. Savoir que Soledad et elle en faisait partie n’était qu’un petit plus, un bonus « amusant » qui lui permettait de se sentir moins seul. En revanche leurs motivations étaient loin d’être similaires. Bien qu’opposé aux idées des sang-purs, Azrael était surtout là pour aider, soigner et apporter son soutien en cas de besoin. Les missions sur le terrain ne l’intéressait pas. Non pas qu’il avait peur de se mouiller, bien au contraire. Pratiquer le sort d’oubliette sur des sorciers n’avait rien d’éthique. Sur des moldus en temps de guerre et situation d’urgence, ça passait mieux en revanche. Azrael craignait ainsi qu’en allant sur le terrain, ses vieilles habitudes ne ressortent. Un médicomage dans l’OP qui pratique la torture sur des membres du Blood Circle… Ça fait un peu tâche quand même. Il était préférable de rester en retrait. Il apporterait son aide et son expérience autrement.
Avec cette idée en tête, il était ainsi ravi de participer à sa première réunion, découvrant par la même occasion une partie des membres dont… Toni ?! A la fois surpris et ravi de pouvoir la revoir, ici qui plus est, Azrael fut incapable de contrôler son enthousiasme et la salua le plus discrètement possible à travers la pièce bondée aux visages fermés et concentrés. Il était un des seuls à réellement sourire dans toute l’assemblée. Comment faire tâche dès son premier jour… Il lui fallut tout de même attendre la fin de la réunion pour retrouver sa vieille amie de Poudlard, affichant toujours cette habituelle retenue en sa compagnie. Aze avait beau sentir que quelque chose clochait, il n’avait jamais été capable de mettre le doigt dessus. Etait-ce quelque chose qu’il avait pu faire, dire… ? Le non-dit persistait vu cet étrange état dans lequel elle l’accueillait, visiblement mal à l’aise. Préférant passer outre, il l’interrogea sur son engagement au sein de l’Ordre ainsi que sa vie actuelle. En découvrant que cela faisait déjà deux ans qu’elle y était, Azrael fut impressionné, haussant les sourcils alors qu’un faible sourire étirait toujours ses lippes. Avec un petit hochement de la tête, il ajouta un simple « Merci. » à son « Bienvenue » préférant dissimuler l’excitation qu’il ressentait à pouvoir traiter ses premiers patients suite à une mission périlleuse. Quel médecin digne de ce nom espérait avoir des patients grièvement blessés ?! Chassant cette pensée de son esprit, son rictus s’élargit en apprenant qu’elle avait son propre cabinet à présent et pouvait exercer en son nom. « Impressionant. » Dit-il dans un nouveau hochement de tête. « Tu mets du coup tes connaissances juridiques au service de l’Ordre ?! J’imagine qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de procès contre les membres de l’organisation… » Du moins il l’espérait. D’une certaine façon, c’était toujours une bonne chose d’avoir un avocat dans leurs rangs, les compétences de Toni et ses potentiels liens pouvaient clairement être un atout pour évaluer de la faisabilité de certaines missions et les éventuelles retombées. C’était du moins ses suppositions, ce qu’il retenait de l’armée où, lors de certaines missions tactiques, les gros bonnets des services secrets venaient leur indiquer jusqu’où ils pourraient aller sans que le tribunal international ne vienne les ennuyer par la suite s’ils avaient vent de l’opération. Bien que l’Ordre n’effectuait pas des missions si complexes et sensibles, il imaginait son rôle être similaire à ceux des hommes en noir. « Dès que j’ai eu mon diplôme je me suis engagé dans l’armée moldue en tant que médecin militaire. J’ai été déployé au Moyen-Orient et je suis rentré il y a un an à peu près maintenant. J’avais besoin d’être sur le terrain. » Jugea-t-il bon d’expliquer, habitué à ce qu’on le regarde avec de grands yeux étonnés quand il annonçait avoir servi dans l’armée moldue. « C’est une médecine différente qui était intéressante à découvrir. Après ça j’ai pris un poste à Sainte-Mangouste. Je n’ai pas vraiment de service fixe, j’apporte mon aide ici et là où on a besoin de bras en plus. C’est aussi pour ça que j’ai décidé d’intégrer l’Ordre, pour pouvoir soigner au besoin et pourquoi pas partager certaines de mes connaissances. » Finit-il par conclure en ne pouvant s’empêcher de remarquer cet air dont elle ne semblait pas se défaire depuis qu’il s’était approché pour lui parler. Un léger silence s’installa tandis qu’Azrael la scrutait de ses prunelles sombres sous ses bouclettes blondes avant de demander avec une certaine douceur dans la voix, l’air visiblement très embêté par ce qu’il s’apprêtait à dire. « Désolé si ce que je vais te demander est un peu déplacé Toni mais… Ça va ? Est-ce que tout va bien ? Tu as l’air mal à l’aise. C’est quand même pas moi qui te mets dans cet état ?! » Demanda-t-il avec un brin d’amusement dans la voix, cherchant d’une façon comme d’une autre à détendre l’atmosphère. Si sa dernière question se voulait être sur le ton de la plaisanterie, quelque chose en lui lui murmurait qu’il n’était pas complètement fou de le croire, Toni s’était toujours montrée assez étrange en sa présence.
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Dim 27 Mar - 18:43
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Mer 20 Avr - 18:20
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Toni & Azrael
S’engager pour une cause avait toujours paru “simple” et même “évident” pour Azrael. Sans prendre en compte pour autant certains aspects inhérents aux mouvements qu’il rejoignait, le jeune héritier déchu avait ce besoin de se sentir utile. Il lui fallait un but, une direction toute tracée à prendre afin de la suivre sans se poser plus de questions. C’était ainsi plus simple, ça devenait familier et pas besoin de tergiverser à savoir si oui ou non il faisait le bon choix. On décidait pour lui, comme ça au moins c’était bien plus simple et il n’avait pas le luxe de trop écouter cette petite voix intérieure aux pulsions malsaines qui risquait, tôt ou tard, de le faire dévier du droit chemin. Avec un but, une organisation pour l’épauler dans ses choix, Azrael ne se posait plus mille et une questions. Voilà pourquoi il avait rejoint l’armée moldue -sans parler du besoin de canaliser sa petite voix macabre-, voilà pourquoi maintenant qu’il était rentré au pays il n’avait pas hésité une seule seconde avant de rejoindre l’Ordre du Phénix. Bien plus qu’une façon d’aller à l’encontre de principes élitistes et puristes dans lesquels il ne se reconnaissait pas ou de renouer avec un passé toujours très douloureux, c’était sa façon d’obtenir la distraction que l’armée lui avait apporté pendant des années.
Si Azrael était au courant de la présence de Ludivine et Soledad dans l’Ordre du Phénix, celle de Toni lui était jusque là inconnue. Leur relation avait toujours été teintée d’une certaine gêne notamment de la part de la jeune femme sans qu’il ne soit capable de comprendre pourquoi. Aurait-il fait ou dit quelque chose qui ait pu la vexer à Poudlard ? Impossible de le savoir et visiblement, même le temps n’avait pas su effacer l’embarras de la jeune mexicaine en sa présence. Il suffisait de voir cette façon nerveuse qu’elle avait de s’adresser à lui ou même guetter les autres occupants de la pièce. Un peu comme si Toni redoutait quelque part de se retrouver seule face à lui. D’un naturel pourtant très jovial, respecteux et agréable, s’efforçant avec une énergie démesurée de dissimuler ses travers, Azrael était plongé dans une incomprehension frustrante. C’est qu’il l’appréciait lui ! Sérieux ?! La meuf est cheloue du début à la fin et sans explications valables et toi tu l’aimes bien ?!Bah oui, pourquoi ?Tu m’exaspères Aze’… Toni avait beau témoigner les signes évidents d’une gêne incontrôlée en sa présence, ça ne l’arrêtait pas pour autant à prendre de ses nouvelles. Curieux de découvrir ce qu’elle devrait mais surtout ses motivations à intégrer un organisme tel que l’Ordre du Phénix. Peu surpris d’apprendre son orientation professionnelle, Azrael était plus intrigué par son rôle et ce qu’elle apportait concrètement. A la précision de Toni, il eut un bref signe de tête, pensif mais sans se départir pour autant de son légendaire sourire solaire, véritablement ravi de la croiser ici après toutes ces années. Comme il fallait s’y attendre, l’annonce de son propre parcours dans l’armée moldue fit son petit effet. Tous ceux avec qui il avait perdu contact réagissaient de la même manière. En même temps, qui pouvait imaginer Azrael faire l’armée, aller sur le front, se battre et tuer des hommes ? Lui si gentil, bienveillant et solaire semblait dépourvu de la moindre once d’agressivité et pourtant… S’ils savaient. Un large sourire accompagna les propos de Toni avant qu’il ne réponde non sans un certain amusement. « Effectivement c’était une belle expérience ! Enfin… Belle n’est peut-être pas le terme adéquat. Disons plutôt que j’ai beaucoup appris grâce à eux et l’environnement dans lequel on se trouvait était également riche en apprentissage. Devoir se débrouiller sans magie pour de nombreux aspects de sa vie permet d’aborder les choses différemment je trouve. » Des compétences qu’il avait pu expérimenter quand il était avec Ludivine et ses parents moldus. Un style de vie littéralement opposé à celui de sa famille sang-pur aux idéologies puristes.
Les quelques formalités des retrouvailles passées, un bref silence s’installa entre les anciens amis, permettant au jeune sorcier de constater cette gêne de plus en plus palpable qu’il décelait chez sa comparse. Quelque chose n’allait pas et il était déterminé à enfin crever l’abcès. Sans plus de détours il préféra directement poser la question qui fâche, mettant toutefois quelques formes afin de ne pas l’agresser d’entrée et espérer ainsi que la conversation puisse bien se passer. A sa proposition, il opina de la tête avec un maigre sourire logé sur ses lippes. « Je te suis. » Tous deux quittèrent l’Ordre et une fois à l’extérieur, Azrael sortit une paire de lunettes de soleil de la poche de son jean tout en continuant de suivre Toni jusqu’à la terrasse du petit café. Une fois installés, il releva les verres trempés pour les loger entre ses boucles blondes, dégageant ainsi une partie de son visage et fut instantanément pris de court par sa question. Un don ? Quel don ?! Celui de mettre les gens mal à l’aise en se comportant de façon bizarre peut-être… Les sourcils froncés, le blond secoua doucement de la tête en guise de réponse, ne parvenant pas à se souvenir qu’il ait jamais été question d’un don chez la jeune femme. Son annonce tomba alors tel un coup de massue, le laissant sans voix. Il n’eut pas le temps de répondre que le serveur venait pour prendre leur commande, il demanda un peu distraitement un café avant de reporter son attention sur Toni, encore plus curieux de découvrir le rapport entre cette capacité extraordinaire et son malaise en sa présence. Si l’annonce de son don lui avait fait un petit choc, plus par son caractère rare qu’autre chose, la suite lui glaça le sang. Il était comme hanté et ce depuis Poudlard ? Qui était cette femme violente qui tentait de prendre possession de son amie en sa présence ? Cela dit, maintenant il comprenait un peu mieux la volonté de Toni de s’éloigner. Si cette entité féminine la harcelait, le côtoyer n’avait pas dû être une partie de plaisir. Un peu troublé par ces révélations et les implications que cela pouvait avoir à la fois sur son amie et lui, Azrael garda le silence quelques instants. Le serveur vint leur apporter la commande et tout en glissant un petit carré de sucre dans son café, le medicomage prit une profonde inspiration comme pour calmer ses pensées agitées. Il faut dire que ça faisait beaucoup d’un seul coup à intégrer pour une question qu’il estimait au début comme “banale”. « Je suis désolé. » Lâcha-t-il à demi mots avant de préciser un peu plus sa pensée en se redressant nerveusement dans sa chaise. « Je n’avais pas conscience que ma présence engendrait une situation si délicate pour toi… Je… » Azrael s’interrompit un instant, ses prunelles sombres revenant scruter la surface du liquide noirâtre qu’il touillait un peu machinalement. « Je ne comprends pas pourquoi il pourrait y avoir cet esprit qui me suit… Surtout si tu dis que c’était même le cas à Poudlard. » À l’époque il n’avait tué personne et voyait mal qui pourrait le hanter jusqu’à se montrait si insistant. Il y avait bien sa mère qui était morte mais non seulement il n’en gardait aucun souvenir mais en plus et surtout son frère la lui avait décrite comme une personne aimante et toujours très souriante. Deux traits de sa personnalité dont l’aîné de la fratrie Yaxley avait visiblement hérité. Azrael prit le temps de boire une gorgée de son café avant de lui demander finalement confirmation. « Tu n’as jamais su qui elle était ou même encore ce qu’elle voulait aussi férocement ? » Alors qu’il portait la tasse à ses lèvres, un frisson sembla lui parcourir l’échine avant de s’enquérir dans une certaine précipitation comme si un danger rôdait subitement. « Elle est toujours là ? Tu la sens toujours ? » Une question dont il redoutait une réponse positive. Savoir qu’un fantôme vous colle à la peau ça a tout de même quelque chose de flippant vous ne trouvez pas ?
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