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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Vas-y fais péter le pompon ! [Harail] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Harper MacFusty
Harper MacFusty
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Dim 30 Jan - 12:11
Vas-y fais péter le pompon !
Jean stretch, pull polaire, chaussettes au-dessus des chevilles (Sexy attitude baby !), la journée promet d’être un long dimanche de fiançailles. Combien cela fait-il de temps qu’elle n’y a pas remis les pieds ? Presque quinze ans ! Après son départ de Poudlard, en souvenir des bons souvenirs passés, Grand-Père Vicky et Grand-Mère Elaine, encore valide, souhaitait pérenniser les bonnes habitudes, et la petite famille Auburn avait passé une dernière matinée à la fête foraine. Harper avec fait son dernier tour de montagne russe sans joie, manger sa dernière barbe à papa sans saveur. Mais aujourd’hui, l’amertume de ses choix douteux a disparu, laissant la place à une multitudes de saveurs goûteuses. Et la barbe à papa n’aura pas le même goût.

Plop ! La théière indique que l’eau est bouillante. Plap ! Les toasts sont grillés. Paf ! Elle les récupère en laissant se déverser un éboulis de miettes sur le sol (c’était trop beau pour être vrai, n’est-ce pas ?). Des papillons dans le ventre, elle dresse la table du petit-déjeuner. Harper est aux anges. Elle manque de piétiner Cactus, et Archie, la faim au ventre, décidant qu’il est grand temps que sa servante le nourrisse, bondit jusqu’à sa cuisse toutes griffes dehors pour les planter dans le jean heureusement assez épais pour ne pas entailler la peau de l’humaine. Et l’humaine, elle n’en a rien à faire : elle sort les marmelades, le beurre et le lait du frigo pour les déposer au centre de la table. Aucun respect ! Archie miaule fort : il faut vraiment qu’elle apprenne à le respecter. D’abord les croquettes, ensuite le petit-déjeuner. On est tous les trois dans la cuisine devant nos gamelles vides. Elle est aveugle ou quoi ? Même Poppy est là alors qu’elle ne supporte pas quand tu danses parce que franchement, t’en fais un sacré boucan ! Ça se voit que vous avez de petites oreilles pourvues d’une petite ouïe, vous, les humains !

Des bruits de pas se font entendre dans la maison. Harper verse l’eau bouillante dans les deux mugs qu’elles ont ramené en souvenir de Las Vegas : Mrs & Mrs. Un peu cucul comme concept, mais la panoplie de mug dans les placards d’Abigail méritait d’être honorée par ce voyage. Un sachet de thé dans l’un, du café en poudre dans l’autre, Harper consent d’attraper le sac de croquette pour en déverser, avec générosité, dans les gamelles félines.

Ce n’est pas trop tôt ! Se dit Archie en lâchant la cuisse de sa servante. Il se frotte contre son mollet en frétillant du postérieur. Je te montre que je suis content mais franchement, y’a pas de quoi être fière de soi ! Entre deux croquettes, Cactus lui envoie un coup d’œil : tu es vraiment trop laxiste envers elle. Notre servante n’est jamais en retard. Va falloir que tu lui apprennes à nous faire respecter. T’inquiète ! La prochaine fois qu’elle aura un pantalon moins épais elle fera moins la fière. Des fois pour la punir j’ai envie de faire pipi sur ses chaussures. T’sais celles que ta servante range tout le temps ? Mais comment résister à cette belle terre bien meuble par l’humidité dans le jardin, qu’on peut si bien creuser et si facilement se servir pour recouvrir nos besoins… ?

Honey ! Le petit-déjeuner est prêt ! S’écrie joyeusement Harper en frappant du pied la gamelle de Poppy qui sursaute.

Putain aucun respect ! Tu devrais chier dans ses chaussures, elle ne comprend rien. Relax les filles, je maîtrise la situation. N’importe quoi.

Pendant que les chats débattent, Harper jette un coup d’œil par la fenêtre de la cuisine. Le ciel est bleu, les oiseaux chantent, le soleil pointe le bout de ses rayons, les conditions météorologiques parfaites pour gambader entre les stands de tires, la pêche au canard et le cabane de Churros. Harper se souvient…

Son démarrage en trombe à travers la foule dans l’espoir de perdre Jin. Mais Grand-Père Vicky lui tenait fermement la main.
Les leçons de morale de Grand-Mère Elaine qui a écourté leur sortie parce que « jeter le pompon dans la tête de quelqu’un ça ne se fait pas ». Et apparemment, même quand il l’a mérité. C’est vraiment pas juste.
Cette fois où elle avait dû couper ses cheveux parce que Jin lui avait collé de la barbe à papa soi-disant, sans faire exprès. La fois d’après, elle avait voulu se venger avec une pomme d’amour, mais la pomme s’était collée dans le dos de Jin en évitant ses cheveux et, le karma n’aidant pas, ses grands-parents avaient tout vu.

Mais aussi des tours de manège à n'en plus finir, des peluches à gogo car Harper a un véritable don pour faire exploser les ballons à la carabine. Si bien que Grand-Père Vicky l'avait renommé : Harpeastwood. Une fois, les trois explosèrent en même temps. Coup de chance, mais Harper était si fière, qu'elle avait offert la peluche Olaf remportée à sa soeur. Et les churros que les deux soeurs mettaient à la bouche en se faisant passer pour des éléphants... Les dimanches pluvieux, les Grands-Parents Auburn les emmenaient au cinéma ou au théâtre et franchement, les pop corns, ça colle pas mais ça volle beaucoup mieux. De bon souvenirs. Appuyée sur l'évier, le regard dans le vague en direction de l'extérieur, Harper prenait conscience de la chance inouïe que Jin et elle ont d'avoir des Grands-Parents aussi formidable. Des grands-parents pour compenser l'absence cruelle d'un père et le manquement plus cruelle encore d'une femme dans son rôle de mère.

Inspirant profondément, Harper songe... elle songe que peut-être elle pourrait faire table rase du passé, avancer... et recoller les morceaux avec Jin. Comment recoller des morceaux alors que rien n'avait jamais été construit entre les deux soeurs ? Elle a la sensation qu'elles sont telles deux îles, lointaines, différentes, se cachant la vue sur l'horizon par de grandes barrières de végétations, de roches et d'eaux tumultueuses pour être certaines de ne pas se voir. Mais l'eau qui les sépare, ce n'est pas la mer à boire, et les ponts pour surmonter la distance, se construisent.
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Abigail MacFusty
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Dim 30 Jan - 14:33

Février 2021

Le nez plongé au-dessus de mes parchemins, je lisais et signais des formulaires depuis tôt ce matin. Ayant abandonné mes fonctions de professeure pour ce week-end, je me devais de rattraper le retard qui s’était accumulé sur mon bureau à Soay concernant mes devoirs d’héritière du clan MacFusty. Fort heureusement, aucune situation épineuse ne me demandait de me déplacer en urgence pour régler un problème comme ça avait déjà été le cas de temps à autre. Ainsi, la veille au soir avec Harper nous avions décidé de profiter de notre dimanche toutes les deux, ensemble en amoureuses.
J’avais simplement profité de m’être éveillée avant ma dulcinée (comme presque tous les jours), pour aller m’occuper de mes affaires. Après tout, ce qui était fait n’était plus à faire.
Seulement, et comme d’habitude lorsque je suis plongée dans mon travail, je n’avais pas vu le temps passer. Ainsi, je n’avais pas réalisé que ma bien-aimée s’était déjà réveillée et qu’elle avait préparé le petit-déjeuner. Ce ne fut que lorsque j’entendis sa voix retentir depuis la cuisine que je relevais mes yeux foncés de mes parchemins.

- Putain déjà ?

Je n’étais pas habillée ni coiffée, et puisque je décrochais enfin mon attention, me corps réclama que je m’étire pour faire disparaître toutes les tensions accumulées depuis que je m’étais assise à mon bureau. Alors, je tendais mes bras au-dessus de ma tête en tirant mon dos en arrière, sentant de légers craquements dans ma colonne vertébrale, ce qui me soulagea instantanément. Décrochant ma mâchoire en un bâillement sonore, je rassemblais mes papiers rapidement avant de me relever, contourner mon bureau et vouloir ouvrir le meuble dans lequel je rangeais tous mes documents concernant ma famille et le travail qui en découlait.

- LE MOT DE PASSE
- WOUAAAHH !!

Je sursautais en lâchant mes parchemins, les faisant voler autour de moi. Abasourdie, je regardais mon meuble qui semblait avoir à présent deux yeux animés avec ses deux poignées, la bouche formée par la fente des deux tiroirs. À nouveau, je tendais prudemment la main vers l’une des poignées pour vérifier que je n’avais pas rêvé, mais encore une fois, la voix boisée retentit.

- LE MOT DE PASSE

Je sursautais encore, mais cette fois de manière plus modérée avant de maugréer.

- Bordel Harper qu’est-ce que tu as encore foutu ?
- INCORRECT. ENCORE DEUX ESSAIS AVANT L’AUTODESTRUCTION
- Qu… QUOI ? Par la barbe de Merlin, mais
- INCORRECT. ENCORE UN ESSAI AVANT L’AUTODESTRUCTION

J’ouvrais la bouche pour à nouveau lâcher un juron avant de la refermer bien vite. Non, mais bordel de merde, pourquoi Harper avait-elle décidé d’ensorceler le meuble qui contenait toutes mes affaires familiales, et surtout faire en sorte qu’il s’autodétruise ?? Je n’avais aucune copie et il y avait des informations confidentielles et très importantes.
Pinçant l’arrête de mon nez entre mon pouce et mon index, je grommelais, mon esprit vif se mettant à turbiner rapidement. Je reconnaissais bien là la bonne volonté de ma fiancée à vouloir protéger mes documents, mais franchement, qu’il s’autodétruise ? Enfin bon la question n’était pas là, je devais trouver ce maudit mot de passe.
Réfléchissons… Que je me mette un instant dans la peau de Harper.
Donc… Je viens ici, qu’est-ce que je peux faire pour assouvir mon envie de tout ensorceler ? Je vois le meuble, OK, je viens devant et j’y pose un sortilège. Seulement, ce sortilège foire complètement, quoique, et il me demande un mot de passe. Oui, mais voilà, je suis prise au dépourvu, j’ai pas d’idée et en plus, j’ai faim.
Très bien, à partir de là, j’ai deux choix possibles. Le premier est qu’elle ait trouvé un mot de passe du genre « glace » ou « chocolat » puisqu’elle devait avoir faim. Le deuxième est qu’elle n’ait trouvé aucun mot de passe, car elle n’avait pas envie de réfléchir et que la faim surpasse tout, ou presque, chez Harper. Ainsi, elle serait repartie dans la cuisine pour se faire un jambon beurre et aurait oublié de me parler de son sortilège le temps que je sorte des chiottes alors que je posais ma pêche.
Admettons.
Décision, décision… un ou deux ? Deux ou un ? ….
Inutile en plus d’aller chercher Harper à la cuisine, non seulement elle venait de faire à manger, j’en revenais donc à mon point de départ que quand elle a faim elle n’a pas l’eau chaude à tous les étages, et en plus, j’ignorais depuis combien de temps ce sortilège était posé, il y avait donc de fortes probabilités pour qu’elle ait oublié le fameux mot de passe… ou alors justement pour ne pas l’oublier elle a mis un truc qu’on ne peut jamais oublier…
Le cœur battant, car je craignais vraiment de perdre une partie de mon héritage et du travail gargantuesque que j’avais abattu avec mon père, je hasardais.

- Mot de passe.
- MOT DE PASSE ACCEPTÉ.

Et le tiroir s’ouvrit.
Je fus à ce point soulagée que je retombais assise sur mes fesses en poussant un énorme soupir. Il me fallut de longues secondes pour reprendre mes esprits avant d’enfin pouvoir rassembler mes parchemins et les ranger.
Repoussant le tiroir une fois mes documents convenablement posés, j’entendis le meuble faire un bruit étrange de déglutition, comme s’il venait de verrouiller mes nouvelles informations.
J’en eus froid à l’échine, et, sans vouloir trop m’attarder dans mon bureau, de peur d’être mangée à mon tour, je sortais bien vite de la pièce pour rejoindre le couloir et descendre les escaliers.

Comme nous l’avions prévu, à l’emménagement de Harper dans ma maison, nous l’avions agrandie pour créer un deuxième étage où se trouvait à présent notre chambre, notre bureau et une pièce pour le moment vide. Mon ancienne chambre était à présent une sorte de laboratoire servant de lieu d’expérimentation pour Harper, et à moi pour mes mélanges de baume et d’onguent ou encore pour mes éléments de botaniste. C’était que, il y avait étrangement des algues à la con qui avaient étrangement poussés étrangement partout sur mon île et qui avaient étrangement proliféré et que je devais étrangement retirer avant que tout soit envahi. Étrangement.
Descendant les marches en soupirant, je rejoignais la cuisine sans me préoccuper d’être encore en chemise de nuit à moitié ouverte. J’avais juste pris le temps d’enfiler mes chaussettes pour ne pas prendre froid aux pieds. Voyant les chats à leurs gamelles, je souriais en les laissant tranquilles avant de rejoindre Harper et lui coller un baiser au coin des lèvres. Sa joie apparente balaya la contrariété qu’elle ait enchantée mon meuble et je n’avais pas le cœur de lui faire une remarque désobligeante.

- Il m’a fait peur, Roger dans le bureau là… heureusement que j’ai pu trouver le mot de passe avant qu’il ne détruise tout mon travail.

Je jetais un regard plein de sous-entendus et de malice à ma compagne avant de regarder dehors. Pour une fois, il faisait beau. Nous allions avoir une belle journée, pleine de repos et de rebondissements.
Glissant ma main dans le creux de son dos, je la laissais trainer jusqu’à ses fesses, en une caresse hasardeuse et douce et non pas comme un geste déplacé avant que je ne me tourne vers la table.

- Tu sais quoi ? MacKenzie m’a à nouveau écrit puisqu’il a appris pour nos fiançailles. Il est dégoûté et il veut rompre le lien qui unit nos deux familles ainsi que la surveillance des Hébrides. Je ricanais un peu jaune. Je vais devoir en parler avec mon père plutôt que de prendre une décision idiote, même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Je venais m’asseoir là où la tasse de thé fumait. Tu as bien dormi ?


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Mar 1 Fév - 21:35
Vas-y fais péter le pompon !
Les yeux perdus dans le vague, Harper sourit bêtement à la vue des algues Sensitives hautes et touffues éparpillées en grosses parcelles un peu partout dans le jardin. Par Merlin ! C'était sa plus belle réussite (l'unique) végétale, cette connasse de professeure de Botanique qu'elle avait eut à partir de la deuxième année aurait été fière d'elle. Ou pas. Si Harper avait découvert cette espèce à l'époque, elle en aurait planté partout dans les bacs pour étouffer les mandragores. Satanées plantes ! Elle entendait encore la petite voix nausillarde du professeur qui l'interpelle : gardez vos cache-oreilles suuuuuuur LES OREILLES Miss Auburn ! On va pas retourner à L'INFIRMERIIIIE. C'est qu'avec ces horribles cache-oreilles sur la tronche, elle s'entendait sacrément bien parlé, et c'était franchement désagréable. Alors Harper avait voulu le retirer, juste un peu, pour éviter cet écho incessant dans sa boîte crânienne...

Abigail fait son apparition dans la cuisine pour lui claquer un baiser au coin des lèvres. Elle évoque un Roger (qui ?) puis raconte une histoire de mot de passe. Hein ? Ah oui ! Le Mauribus !

J'ai mis un mot de passe ? S'étonne Harper qui ne se souvient absolument pas de la façon dont s'est terminé son enchantement. Le Mauribus est hyper compliqué à faire. Une histoire du genre "les meubles ont des oreilles", "ils nous protègent".  Et ne t'inquiète pas, ajoute-t-elle en ronronnant presque tandis qu'une petite main fraiche parcourt son dos jusqu'à son petit fessier, il existe un code de désactivation.

Tournouillant sur elle-même pour célébrer cette délicieuse journée qui commençait, elle emboîte le pas d'Abigail et s'installe en face de celle-ci pour tartiner de beurre salé un toast craquant à souhait. Mais pourquoi faut-il gâcher un si bon petit-déjeuner en évoquant cette tête de lard ? On sait avec quel mot ça rime.

Hmmm, répond-t-elle mollement en mâchant sa tartine. McZizi. La crème de la crème de la tradition. Elle prends une voix aigu avec un ton tout aussi grotesque. Non mais j'comprends pas pourquoi tu refuse mes avances alors que je suis bien-né, moche, belliqueux, orgeuilleux et blindé de thune parce que mes parents sont blindés de thunes. Je  t'ai déjà dit que j'étais blindé de thune ? J'ai fais trois fois le tour de l'île à cloche pied.

Note pour plus tard : apprendre à ses enfants comment faire des bombabouses artisanales pour souiller la descendance Mckenzie. L'image d'un champs de Minàbouse dans la grande propriété des Mckenzie parcourt son esprit. Harper sourit bêtement, satisfaite de cette photo imaginaire. Ca mérite bien une seconde tartine !

Ca me fait penser... Elle croque dans son toast. Y'a la vieille Mctrofield, à Village Bay, t'sais la petite vieille qui a la maison en bordure de falaise, qu'on sait pas comment elle fait pour ne pas tomber ? Elle avale. J'lui ai proposé de dégnomer son jardin le week-end prochain. Ca ne te dérange pas ?

En échange de quoi, ça, elle ne le dira pas. Elle ne racontera pas non plus ses projets de migration de gnomes...

Absolument bien dormi ! Répond-t-elle avec enthousiasme. J'ai rêvé que tout le monde devenait muet sauf moi. Du coup, vous poussiez tous des onomatopées inintelligibles, j'arrêtais pas de vous crier que je pigeais rien, et vous, en plus d'être muet, vous étiez sourd... un vrai cauchemards. Du coup, j'en ai déduis que ce brouhaha de charabia signifie qu'il faut que j'apprenne les rudiments du latin pour fabriquer mes propres sortilèges. Je crois que je vais prendre des cours du soir.

Difficile à croire quand on pense qu'à l'époque de l'université, elle arrivait tout juste à suivre les cours en journée. Pour faire passer le pain mâché mollement dans sa bouche, elle boit une grande gorgée de café puis grimace parce qu'il est franchement trop chaud et pas assez sucré. Et un sucre en plus, fait péter la glycémie. C'est pour préparer ses veines à la rasade de barbe à papa qu'elle va s'envoyer dans quelques heures au milieu des effluves de churros, des marmots qui courent partout, se prennent les pieds dans les câbles des manèges et s'étalent le nez dans la boue. Elle se languit d'entendre les fillettes hurler de peur sur la grande roue (alors qu'elle tourne même pas vite !), de dégomer des ballons pour gagner la plus grosse peluche du parc et vagabonder dans le parc à s'en faire rougir le nez et les joues. A ce sujet, en y pensant, elle s'apprête à conseiller à Abigail de bien se couvrir, écharpe et bonnet seront de rigueur et...

Pourquoi t'es pas prête ?


On aura tout entendu.

Non mais tu ne vas pas y aller comme ça ? Signale-t-elle le plus normalement du monde en désignant sa chemise ouverte et ses grosses chaussettes d'hiver. Tu vas attraper froid !

Se pincant la bouche de gauche à droite, Harper commence à se demander si c'est une bonne idée d'emmener Abigail dans une fête forraine en plein hiver.
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Abigail MacFusty
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Jeu 3 Fév - 9:30

Février 2021

Jetant un regard dehors avant de m’asseoir, je grimaçais en voyant les algues Sensitives avoir pris d’assaut notre jardin. Certes, c’était un bon moyen pour ralentir les envahisseurs, mais franchement… qui viendrait jusqu’ici pour nous emmerder ? Peut-être étais-je trop optimiste, mais Harper était alors trop prudente. Cela faisait partie des choses que nous devions accorder ensemble, c’était un apprentissage de vivre à deux, même alors que nous nous connaissions depuis nos onze ans. Harper bousculait mon quotidien, et même si à Poudlard j’arrivais à m’y faire sans trop de mal, c’était plus difficile à Soay. C’était ma maison, que j’avais construite avec mes mains et ma magie, c’était mon île, que j’avais stratégiquement choisie pour être loin de tout et pour que je puisse travailler convenablement. Que ma fiancée vienne tout déranger était aussi agréable que déboussolant. Le coup des algues m’avait véritablement désarçonné, car cela pouvait bousculer le fragile écosystème de mon île, et j’avais besoin que mes moutons et mon Sombral puissent continuer à manger à leur faim ici, sans que j’aie besoin de les déporter.
Fort heureusement, en plus d’être douée avec les créatures, j’avais un certain talent en botanique. Ainsi, réduire la prolifération du végétal ne serait pas bien compliqué pour moi, juste que ça allait me prendre un temps précieux que j’avais de moins en moins le luxe de pouvoir avoir.

Avec le sourire, je roulais mes yeux dans leurs orbites lorsque Harper eut besoin de quelques secondes pour se souvenir du sortilège qu’elle avait posé sur mon meuble dans notre bureau. Elle ignorait qu’il y avait un mot de passe, bah tiens, je n’étais même pas étonnée. Ce fut amusée que je pouffais de rire pour lui répondre avec légèreté.

- Oh bah maintenant que je connais le mot de passe et que mes documents ne sont pas détruits, inutile de le désactiver. Juste… préviens-moi la prochaine fois s’il te plait, histoire que je prévoie des copies. Mon père me tuera si je perds ces fiches.

Je prenais place et attrapais un toast pour le beurrer et y coucher un peu de confiture tout en écoutant la réaction de ma fiancée concernant l’hériter de la famille MacEnzie. Je ne pus m’empêcher de sourire à son imitation, lui lançant un regard doux et plein de tendresse avant de répondre.

- Je ne sais pas ce que ses parents lui ont mis dans la tête nous concernant depuis qu’on est enfant, mais il me colle depuis des années. Enfin, dans un sens j’ai de la peine pour lui, je ne voudrais pas être amoureuse de toi et que tu me repousses comme je le repousse. Toujours tendre, je regardais ma bien-aimée. J’ai de la chance. Puis je haussais les épaules. Tu sais, ils ne sont même pas sang pur et ils ne sont pas plus riches que ma famille… je crois surtout qu’il voudrait arriver à la tête de la famille MacFusty pour pouvoir gérer la sécurité des Noirs des Hébrides… avec la mort de mon frère il y a vu une occasion en or.

Un peu mélancolique, mais gardant le sourire, je croquais dans mon toast tout en touchant la tasse brûlante de mon thé afin de me soulager légèrement du froid qui m’envahissait petit à petit. Maintenant que je n’étais plus concentrée sur mon travail, je réalisais que je frissonnais légèrement. Remarquant bien le sourire de mon aimée, mais sans trop m’interroger sur ses raisons (des fois ses pensées me faisaient peur), je l’écoutais me parler de notre vieille « voisine » avant de hocher la tête avec tranquillité.

- Non, pourquoi ça me dérangerait ? Tu fais ce que tu veux mon cœur. Puis je réfléchissais rapidement avant de corriger avec empressement. Enfin… ça ne me dérange pas tant que tu ne ramènes pas ces bestioles ici. J’ai déjà assez à faire avec les algues que tu as plantées sans en plus devoir gérer des gnomes. À force de bousculer l’écosystème de l’île, on va finir par attirer nos autres voisins à ailes et à écailles, et eux ils sont autrement plus destructeurs, et ils crachent du feu. Je voudrais éviter, tu vois ?

Je lui souriais avec une gentillesse déconcertante. Harper vivait ici depuis peu, je débordais donc de patience pour lui rappeler avec douceur que si je m’étais installée ici à l’époque, c’était pour pouvoir étudier les dragons, et que pas plus loin que sur l’île voisine vivait un couple. Par ailleurs, je les soupçonnais d’avoir une nichée cette année, car je les avais vus faire beaucoup d’allées retour entre leurs grottes et le continent en ramenant mousse, algues et autres ingrédients qui servent habituellement pour leurs couvées. Il me faudra les garder à l’œil durant le printemps.
Tout en continuant à manger, je ricanais avec amusement en entendant le rêve étrange et tordu de Harper avant de répondre le plus naturellement du monde.

- Bah… apprend le langage des signes. Je peux t’apprendre si tu veux.

J’avais appris cette langue puisque lorsque j’étais enfant j’avais beaucoup de mal à m’exprimer verbalement. Mes parents avaient fait ce qu’ils avaient pu pour m’ouvrir au monde, ainsi, ils m’avaient inscrit dans une école de musique, mais aussi dans un centre où l’ont apprend le langage des signes. Aujourd’hui, je les remerciais pour cela, et c’était une langue que j’avais mise en place avec mes collègues dragonologistes, pour pouvoir maintenir un dialogue sans faire de bruit durant nos longues et périlleuses sessions d’observation.
Puis, je sentis le regard de ma tendre se poser sur moi et me fixer. Sa question me décontenança à ce point que je la fixais, les yeux ronds, complètement ahuris, avant que je ne soupire à sa dernière remarque.
Prenant le temps de mâcher le bout de toast que j’avais dans la bouche, ça me permit de calmer la foudre qui court-circuita mes pensées.

- Je ne suis pas prête parce que je me suis réveillée tôt et que j’ai travaillé sur les affaires familiales jusqu’à maintenant ma chérie. Pardon d’en avoir par-dessus la tête. J’étais légèrement ironique avant de continuer. Je vais m’habiller quand on aura terminé de manger, ne t’inquiète pas, tu seras la seule en hiver à pouvoir te délecter de mes jambes et de mes cuisses. Puis, je levais les yeux avant d’ajouter. Et oui je vais m’habiller chaudement. Tout ira bien.

Oui, tout ira bien… et non. Depuis quelques jours je me sentais victime de quelques maux de tête et il m’arrivait de frissonner. Je savais bien que me rendre dans un lieu bondé de monde comme une fête foraine n’allait pas arranger mon état. N’importe qui allait pouvoir me tousser ou m’éternuer dessus, ce genre d’endroit c’était l’autoroute des virus, et ils adoraient faire une pause chez moi. Oui, mais voilà, si je m’interdisais de me rendre dans ce genre de lieux, alors, j’arrêterais totalement de vivre.
Jetant un coup d’œil à Harper alors que je terminais mon toast, je lui demandais.

- Tu es pressée ? Tu voudrais que je me dépêche ?

Ce n’était pas une critique, mais une simple question pleine de candeur. Avec ma famille, nous n’avions jamais trop été friands de ce genre de lieux, ainsi, je ne m’étais rendue en tout et pour tout qu’une ou deux fois dans une fête foraine, je n’en gardais que de très faibles souvenirs. À dire vrai, je me réjouissais de redécouvrir tout cela avec la femme de ma vie.



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Lun 7 Fév - 10:32
Vas-y fais péter le pompon !
La bouche pleine, Harper acquiesce à la demande d'Abigail. Fondamentalement, la professeurs de sortilège n'est pas contre la communication. Le point essentiel est de se rappeler qu'il faut le faire. Il faut dire qu'elle a une grande capacité à passer du coq à l'âne.

Atablée, les pré-épouses prennent tranquillement leur petit-déjeuner composé essentiellement de toast, de beurre et de confiture. Se repaitre de gras et de sucre est essentiel pour résister au froid. Si si. Le sucre, ça aide à parer les histoires à dormir debout d'un pauvre gars qui croit que les traditions lui donnent tous les droits. Le gras, ça aide à faire passer. Passer l'envie de le tabasser dans l'espoir de lui remettre les idées en place. Un optimisme fou quand on sait que ces gens, pétrifié dans leur égocentrisme, rend vos espoirs de les rendre meilleurs perdus d'avance. Inutile d'entrer dans le débat. On peut simplement se mettre d'accord dans le désaccord.

La déception et le chagrin n'accordent pas tous les droits, élude simplement Harper, impressionnée qu'Abigail puisse faire preuve d'autant de souplesse envers un gros con.
Tu sais, ils ne sont même pas sang pur et ils ne sont pas plus riches que ma famille… je crois surtout qu’il voudrait arriver à la tête de la famille MacFusty pour pouvoir gérer la sécurité des Noirs des Hébrides… avec la mort de mon frère il y a vu une occasion en or.

A cette révélation, Harper sursaute.

Quoi ?
Exprime-t-elle la bouche pleine. Quel culot !

Note pour plus tard : les bombabouses ce n'est pas suffisant. S'il y a bien quelque chose qu'Harper n'a jamais réussi à digérer, même avec beaucoup de gras, c'est la quête du pouvoir, que le meilleur gagne et que la fin justifie les moyens. Ainsi donc le mec a dans l'idée depuis sa plus tendre enfance qu'un jour il serait monsieur Macfusty tout puissant et puis oh ! Tiens, tiens. La disparition de l'aîné Macfusty arrange bien son affaire.

C'est... elle cherche le bon mot. Répugnant. Je sais que tu n'es pas d'accord... elle s'interrompt pour enduire d'une copieuse cuillerée un coin de toast resté vide de confiture ... mais je pourrais tellement lui régler son compte. Elle engouffre ce restant de tartine dans sa bouche... mais tu n'es pas d'accord. Je sais, insiste-t-elle pour prouver qu'elle a compris et respecte son choix bien qu'un petit rappel soit judicieusement placé au cas où Abigail changerait d'avis. Sait-on jamais.

Harper songe également à la déception de ce vaurien de Mczizi en apprenant que le flambeau des Hébridres retombait sur les frêles épaules de la cadettes Macfusty et, cerise sur le gâteau, en apprenant ses épousailles avec une arrivée de nulle part encore moins bien née que lui, n'y connaissant rien aux dragons, simple professeur de Sortilèges à l'école de Poudlard. Cette pensée lui arrache un sourire qu'elle ne masque pas, souriant délibérément dans ses rêveries. Tout de même, ce comportement moyenâgeux. Mais où donc ces gens ont-ils la tête ?

Ainsi donc, si on met toute ces petites histoires bout à bout, la vieille Mctrofield, des gnomes de jardins à faire émigrer, tout devient clair et limpide comme de l'eau de roche dans le parfait petit monde d'Harper Auburn.

Je ne les ramènerai pas ici, promet-elle. Et une promesse, c'est une promesse.

Dans la foulée, Harper raconte son étrange rêve nocturne, celui-là même lui ayant insuflé d'apprendre les rudiments du latin.

Bah… apprend le langage des signes. Je peux t’apprendre si tu veux.

A sa boutade, Harper tire une langue pleine de miettes de toasts avant de boire goulument son café.

Pour une fois que j'affirme vouloir faire l'effort de performer, tu pourrais me soutenir ! Se plaint-elle faussement en mimant une moue tout aussi faussement boudeuse. Et sa petite comédie est vite remplacée par un nuage de mécontentement qui se forme au-dessus de sa tête en s'apercevant qu'Abigail est encore vêtue de sa tenue de nuit. Pour une fois qu'Harper était prête à l'aube (neuf heures du matin) et Abigail n'était absolument pas synchro. On a franchement pas tous le sens des priorités. Note pour plus tard : bloqué Roger le dimanche.

Tu es pressée ? Tu voudrais que je me dépêche ?
Je suis simplement très enthousiaste de te faire découvrir une matinée comme je les ai aimé durant mon enfance. Je ne suis pas retournée à la fête foraine depuis au moins milles ans (mille ans !). C'était vraiment LA sortie lorsque nous étions enfants.

Harper se surprend elle-même d'employer le "nous" pour désigner "sa soeur et elle"«

Finissons de manger tranquille, positive-t-elle. De toute façon, nous transplanerons directement sur place. Et, du coq à l'âne : Est-ce que tu en sais un peu plus sur le petit ami d'Aiko ? Demande-t-elle, sa curiosité entretenue au maximum.

Mode commère activé. Ayant terminé de vider les gamelles, le petit goinfre d'Archie vient se frotter aux jambes de sa maîtresse (servante) avant de se faufiler par la chatière dans l'intention de trouver le terrain parfait pour faire ses besoins. Après un petit repas, un petit ...
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Mar 8 Fév - 21:03

Février 2021

Je plongeais mes lèvres dans mon thé pour en boire de délicieuses gorgées alors que j’écoutais Harper, outrée, me donner son point de vue concernant l’héritier des MacEnzie. Loin d’être offusquée par ce qu’elle disait, parce que dans le fond je n’en pensais pas moins, je ne réagissais cependant pas vraiment. À quoi bon ? C’était brasser du vent. Globalement, j’avais toujours été une personne très pacifiste puisque j’abhorrais la violence, je restais donc toujours assez passive. Harper, d’ailleurs, avait beaucoup pris ma défense lorsque nous étions enfants et que j’étais harcelée par d’autres élèves. En vérité, je ne voyais pas l’intérêt d’accorder la moindre importance aux railleries des autres, je ne voulais pas m’abaisser à leurs niveaux qui étaient plus bas que terre à mon goût. Néanmoins, là, il s’agissait de Kyle et de moi, et peut-être me devais-je une bonne fois pour toutes de remettre l’héritier à sa place ? D’autant plus que, certes, je voulais garder une bonne entente avec les familles avec lesquelles les MacFusty devaient travailler, mais en tant qu’héritière et future responsable de ma famille et de mon clan, je me devais de montrer de quoi j’étais capable. Autant dire que c’était une véritable épreuve pour moi, déjà que j’avais du mal à m’affirmer au Ministère lorsque je donnais mes comptes rendus en matière de dragonologie, moi qui étais la sorcière si étrange du métier. Misère…
Avec cette tranquillité qui me personnifiait, je reposais ma tasse de thé avant de regarder mon interlocutrice.

- Si, chérie, je suis d’accord avec toi. Il me faudra vraiment m’imposer un jour avec lui, histoire qu’il sache qui est aux commandes dans les Hébrides… Je baissais les yeux sur la tartine posée devant moi. Mais bon… pour moi c’est vraiment difficile de faire ça… C’est ce qui m’ennuie avec les devoirs qui vont m’incomber une fois que nous serons mariées. Disons que c’est délicat, car je dois le remettre à sa place, mais je ne dois pas non plus risquer de perdre l’alliance que nous avons entre nos deux familles. Entre nos parents, tout va b… je m’interrompais comme si soudainement j’étais foudroyée par un éclair de lucidité. Oh, mais il n’est pas encore à la tête de sa famille lui… je vais aller parler à ses parents une fois que mon père m’aura légué toutes les clés. Il n’aura plus son mot à dire huhu.

Je retrouvais un sourire rempli de malice tandis que je croquais dans mon toast, la conversation dérivant sur des gnomes chez notre voisine d’île. La promesse de Harper me suffit pour retirer toute inquiétude que je puisse avoir. Néanmoins, je m’attendais bien que ma fiancée avait une idée derrière la tête, cela dit, je la laissais me faire la surprise, tant qu’ils n’envahissaient pas notre lieu de vie ni Poudlard (quoique ça ferait d’excellentes retenues de dégnommer les jardins du château…)
Ricanant à sa remarque concernant son rêve, je haussais ensuite les épaules tandis que je comprenais qu’elle n’avait pas saisi que ma proposition avait été sincère. Cela dit, je ne voulais pas non plus freiner ses envies d’étudier, pour une fois que ça la prenait, chose qui avait toujours été rare. J’aurai été bien sotte de lui mettre des bâtons dans roue.

- Je te soutiens, et au final c’est logique comme raisonnement te concernant. Toi qui aimes à ce point les sortilèges, je trouve normal que tu ais envie d’en apprendre plus pour pouvoir développer ton savoir et donc ta magie.

Avec douceur, je lui souriais tout en continuant de manger mon toast tranquillement. Nonobstant, les remarques de Harper, qui dans le fond étaient justifiées, me firent légèrement tiquer. J’essayais toutefois de ne pas surréagir, préférant mettre cela sur l’impatience qu’elle pouvait ressentir à la perspective de la journée que nous allions passer. J’étirais franchement mes lèvres lorsqu’elle exagéra la période durant laquelle elle n’avait plus fréquenté le monde forain, et une lueur de douceur s’éclaira dans mes prunelles alors que dans ses phrases, elle se désignait elle, mais aussi sa sœur. Peut-être qu’une fête foraine serait la solution pour les rapprocher ?
Je notais l’idée dans ma tête sans pour autant trop m’y attarder, je terminais mon toast puis mon thé.

- Non je ne sais pas grand-chose de plus en dehors du fait qu’ils se connaissent depuis longtemps, apparemment. Ce qui m’intrigue puisqu’elle a été durant toute sa scolarité à Mahutokoro. Je me relevais, faisant le tour de la table pour m’approcher de ma fiancée. Je vais voir si je peux glaner quelques informations, mais je ne veux pas non plus la forcer. Elle semble assez confuse dans ses sentiments et… Je me penchais en avant pour déposer un baiser sur le front de ma bien-aimée. Je sais ce que c’est que de vivre ça. Je regardais la jeune femme avec des yeux tendres avant de faire volte-face. Je vais me préparer.

Je n’avais fait que picorer ce matin, me contentant d’un seul toast et de mon thé. D’ordinaire, je n’avais jamais eu un appétit d’ogre, mais en général, je me sustentais davantage le matin. Dans le fond, je ne me sentais pas très bien, j’avais eu de légers nœuds au ventre durant la nuit et ce matin je chassais tant bien que mal une migraine qui pointait. Non pas que ce soit mon cycle qui venait me déranger, je craignais plutôt que j’aie à nouveau attrapé un virus aléatoire, et la perspective de m’envoyer dans la foule, sur l’autoroute de la maladie, me faisait un peu peur. Néanmoins, j’avais véritablement envie de passer cette journée avec ma bien-aimée, et j’ai toujours refusé que ma maladie dicte ma manière d’agir.
Ce fut dans cette optique positive que je montais les escaliers pour rejoindre notre chambre et m’habiller, ne lésinant pas sur les couches. Aujourd’hui il faisait beau, mais il faisait quand même froid. Ainsi, j’enfilais un pantalon aux fibres épaisses, portais un body sous mon T-shirt et un lourd pull blanc cassé. Enfin, je mettais aux pieds de grandes chaussettes bien chaudes, et, relâchant mes cheveux, je me permettais de faire rapidement un tour à la salle de bain.
Après seulement quelques minutes, je redescendais pour rejoindre Harper, attraper mes gants, mon bonnet, mon écharpe et mon manteau. Par réflexe, j’allais attraper l’un de mes dragons miniatures puisque j’appréciais les utiliser comme chaufferettes, mais me souvenant que nous n’allions pas dans un endroit magique, je me ravisais. Après m’être chaussée de mes chaussures doublées, je regardais ma fiancée en souriant.

- Voilà ! C’est quand tu veux je suis prête !

Montre-moi ton univers, car je souhaite faire partie de ta vie.



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Ven 11 Fév - 8:12
Vas-y fais péter le pompon !
Si chérie, je suis d’accord avec toi. Quelqu’un vient-il d’être d’accord avec elle ? Si elle ne tenait pas autant à sa bonne tartine de confiture, elle l’aurait laissé tomber de sa bouche de surprise, la mâchoire pendante ; mais franchement, c’est dégueulasse (même pour Harper) et gâcher de la nourriture, c’est mal.

Oh, mais il n’est pas encore à la tête de sa famille lui… je vais aller parler à ses parents une fois que mon père m’aura légué toutes les clés. Il n’aura plus son mot à dire huhu.
Harper applaudie, approuvant l’idée. Elle imagine Mczizi du haut de ses trente ans, puni par ses parents, obligé d’aller dégnomer le jardin. Il va falloir prévoir beaucoup de gnomes, vraiment beaucoup.

Et le sourire malicieux qu’arbora Abigail remplie de bonheur le cœur de la directrice des Gryffondor. Lui rendant son sourire, le nez plongé dans son mug de café, son cœur en joie lui rappelle cet étrange rêve survenu cette nuit. Les rêves qui disent tout. Validant son initiative d’apprendre le latin pour performer en sortilèges, Harper se demande maintenant comment elle va s’y prendre. Donnent-ils des cours à l’Université ? Des cours du soir ? Des cours par correspondance ? Une question qu’elle éludera plus tard car présentement, c’est le nouveau petit ami d’Aiko qui occupe leur curiosité. Sens aigu des priorités…

Je sais ce que c’est que de vivre ça.
C’est avec un sourire tendre qu’elle termine cette tirade. Harper fait facilement table rase du passé. Pourtant, une étincelle de culpabilité s’allume au creux de son ventre. C’est à coup de grande cuillérée de confiture qu’elle noiera cette vilaine étincelle qui la tiraille. C’est important de ne pas se laisser aller.

Profitant de la disparition d’Abigail pour débarrasser la table du petit-déjeuner (oui, vous avez bien lu, Harper a grandi), elle entasse la vaisselle dans l'évier, donne trois coups de baguette pour qu’elle s’active à se nettoyer toute seule, nettoie la table (en renversant la moitié des miettes sur le sol dont Archie se débectera pour faire disparaître tout ça), se brosse les dents (comme une grande fille) et s’arme d’une paire de bottines et d’un manteau en laine.

C’est quand tu veux je suis prête ! Lui dit Abi armée contre le froid, tandis qu’Harper vérifie qu’il y a tout dans sa poche extensible.

Plus elle vieillit, moins elle supporte de s’embarrasser d’un sac à main. Ça brinquebale toujours sur votre flan, ça manque de rester sur un siège et de vous forcer à le chercher partout… bref, c’est chiant. Quoiqu’il en soit, le couple est prêt à transplaner. Harper saisit la main d’Abigail pour annoncer :

Direction, Hyde Park !


***
Hyde Park. Tous les dimanches, des manèges, des baraques à churros et des chariots à barbe à papa font le bonheur de tous. L’endroit est beaucoup plus pittoresque que l’a laissé supposer Harper. Une grande roue domine une panoplie de carrousels, de stands de tire et la fameuse maison hantée. La pêche au canard se juxtapose aux meilleurs churros d’Angleterre. Dans un coin, des enfants hurlent à chaque fois qu’ils manquent le pompon de peu, se concentrant pour faire monter la batmobile au bon moment pour s’assurer de l’attraper. Aujourd’hui, il y a même le cabanon d’un médium : Chez Diego DelaLondonna. Tiens, un homme, ça change.

Les forains sont implantés à l’entrée Est de Park Hyde dans un endroit clôturé, spécifiquement pour veiller à la sécurité des enfants. Un agent de police surveille les entrées et les sorties, postés aux abords d’un portillon qui donne sur Bayswater Road.

Adressant un signe de la main au policier transit de froid, c’est main dans la main que les deux femmes découvrent l’ambiance de ce joyeux petit monde, jouant, criant, riant à gorge déployée, pleurant le nez écrasé sur le sol.

Ici, c’est la chenille qui ne fait pas peur. Ça… Elle désigne le cabanon du médium. C’est nouveau. Sur la droite, les stands de tirs, sur la gauche, les jeux pour les bébés. Il y a même une aire de jeu pour les enfants. C’est pratique pour les calmer quand ils ne font que vomir sur le carrousel. Rassure-toi honey, je n’ai pas l’intention de t’emmener sur un manège pour enfant. Par contre, la grande roue (elle désigne ladite roue au centre des festivités), est plus appropriée aux adultes. Ils fournissent des plaids et des bouillottes parce que franchement, il fait encore plus froid là-haut. La vue est imprenable ! D'autant plus qu'aujourd'hui, le ciel est dégagé.

Tandis qu’elles marchent, Harper lui donne toutes ces explications. Des enfants s’excitent à grand renfort de cris inutiles tandis qu’ils pêchent des canards en plastique.

Tu veux des churros ? Demande Harper avec précipitation et excitation alors qu’elles sortent à peine de petit-déjeuner. Tu veux…

Elle l’attire subitement par la main pour l’entrainer avec elle vers un centre de tire.

Salut Murray ! S’écrie-t-elle joyeusement pour couvrir les voix criardes des enfants à proximité.
Hey ! Harp’ ! Ca fait longtemps qu’on ne te voyait plus ici.
J’en avais marre de te dépouiller de toutes tes peluches.
Murray éclate de rire. C’est un grand monsieur d’un certain âge, avec un bouc blanc, des traits très prononcés et la peau basanée. Ses yeux gris se portent avec curiosité sur Abigail.
Je te présente Abigail, ma fiancée.
Murray applaudit et le son de ses applaudissements est étouffé par ses moufles. Il éclate à nouveau de rire. Murray sent bon la joie de vivre, la bonne humeur et la simplicité.
Félicitation à vous deux ! Je suis ravie de te revoir, Harp’.
Pareillement Murray. C’est qui le nouveau ?
Du pouce, elle montre le cabanon du médium posté derrière elles.
C’est mon fiston, il a trouvé sa voie, répond Murray en riant de bon cœur.
James Cooper est Diego Delalondonna ?
Le pseudonyme, c’est mieux pour les affaires. Il croit qu’il a des pouvoirs magiques, précise Murray en levant les yeux au ciel.
Faudra qu’on aille voir ça.
Tu veux vérifier de n’avoir pas perdu la main ?
Plus tard Murray. Je préfère ne pas m’encombrer toute suite avec ta peluche géante.
Elle désigne la licorne rose pailletée de la crinière à la queue, aussi grosse qu’un panda, pendue à côté de l’enseigne du stand, exposée comme le trophée ultime.
Plus un paquet de churros si tu y arrives du premier coup, annonce Murray en leur décochant un clin d’œil. A tout à l’heure les filles.

Et il reporte son attention sur les clients suivants. Harper et Abigail s’éloignent.

Ca te dit de rendre visite à Diego Delalonna ? Juste pour rire…
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Mar 15 Fév - 15:11

Février 2021

Je laissais ma fiancée me guider jusqu’à Hyde Park en transplanant. Arrivées dans une ruelle magique, nous nous déplaçâmes rapidement jusqu’à la fête foraine qui me mit presque instantanément mal à l’aise. Il y avait énormément de brouhaha, de cris, de pleures, de rires, de gens qui s’expriment et parlent trop forts, les musiques des stands. Après avoir été assourdie, ce fut mon nez qui fut pris d’assaut. En effet, les effluves des gens, du sucre cuisiné de diverses manières (barbe à papa, churros, crêpes, popcorn, …), le métal et l’huile des rouages des attractions, tout ceci m’explosa au visage, me forçant à plisser les yeux et froncer le nez. C’était d’une dissonance frappante avec le calme de mon île que nous venions de quitter et je dus faire un petit effort pour ne pas me mettre à paniquer un peu.
Néanmoins, la tête vissée dans mon bonnet qui me tenait chaud, je suivais docilement Harper, curieuse de vivre quelque chose qui m’était inconnu et qu’elle maitrisait. Ainsi, bien que mal à l’aise, ce fut l’œil curieux que je fixais les forains qu’elle m’indiquait alors que nous déambulions tranquillement. La chenille, le nouveau, les stands de tir, les emplacements pour les enfants comme la pêche aux canards, la grande roue, puis une échoppe de nourriture. Sérieusement, elle avait déjà faim ? J’arrondissais de grands yeux surpris, ouvrant la bouche pour répondre, mais voyant la précipitation et l’excitation de la directrice des Gryffondor, j’eus à peine le temps de formuler ma phrase dans mes pensées que déjà elle m’attirait vers un stand de tir.
Sans quitter sa main, je regardais avec curiosité le tenancier derrière son comptoir jusqu’à ce que son regard vienne se poser sur moi. Instantanément, je détournais mes prunelles au fond du stand pour y analyser ce qui se trouvait et à quoi correspondaient les jeux qu’il proposait. Malgré cela, je restais attentive aux paroles des deux complices, et lorsque Harper me présenta comme sa fiancée, je ne pus m’empêcher de rougir comme une fillette.
Quelle étrange sensation que de se sentir ainsi gênée d’être présentée de la sorte, alors que c’était tout ce dont j’avais rêvé durant toute ma vie, et qu’aujourd’hui, j’en étais particulièrement fière. Regardant Murray de biais, je répondais enfin de mon ton de voix léger et timide.

- Enchantée.

J’appréciais ce côté qu’avait Harper à se faire des amis, ou tout le moins, à avoir le contact facile avec autrui. C’était quelque chose que j’avais toujours admiré chez elle, moi qui avais à ce point des difficultés pour aller voir les autres.
Restant attentive à la conversation, je souriais en coin en apprenant que le « nouveau » n’était autre que le fils de l’homme en face de nous. Le moins que l’on puisse dire, c’était que Murray sentait bon la joie de vivre, et malgré le froid, sa bonne humeur réchauffait instantanément le cœur. C’était quelque chose de précieux et que j’appréciais tandis que mes yeux vinrent fixer la fameuse licorne au fond du stand. Pas pratique à transporter en effet, d’autant plus que, comme ça à vue de nez, elle était aussi grande que moi.
Souriant d’autant plus aux plaisanteries des deux vieux amis, je suivais à nouveau Harper alors qu’elle s’éloignait, non sans saluer d’un geste de la main le vieil homme. Tournant mon regard dans la direction de la sorcière, j’osais enfin reprendre la parole.

- Si tu veux. Allons voir comment il prédit l’avenir, histoire de comparer avec nos cours de divination de l'époque.

Serrant sensiblement plus la main de ma fiancée, simplement parce que j’étais heureuse d’être là malgré la petite crise de panique à notre arrivée, j’entrais dans le cabanon, observant directement la décoration quelque peu ésotérique. Il y avait des croix, des étoiles, des symboles de mains expliquant grossièrement la lecture des lignes, des planètes et même quelques étranges divinations aux alignements de chakra. Soit, au moins, le ton était donné.
Un homme aux cheveux bruns et à l’imposante barbe, drapé dans un ersatz de robe de magicien bleu marine aux bordures argentées se présenta à nous. Il portait un grand médaillon représentant un pentacle et ses oreilles étaient ornées d’écarteurs qui ne faisaient qu’alimenter l’allure de Viking qu’avait déjà naturellement l’homme. C’était certain, il pouvait me casser en deux juste avec son pouce tant sa carrure ressemblait à une armoire à glace.
Pourtant, il s’adressa à nous avec un sourire étrangement doux.

- Bienvenue dans le sanctuaire de Diego DelaLondonna. Voudriez-vous que je lise votre avenir ?
- Je suis là pour ça. Me contentais-je de dire après avoir jeté un œil entendu à Harper.

Avec l’esprit aussi curieux que moqueur, je m’asseyais sur la chaise indiquée, devant une petite table ronde ornée par une boule de cristal de bas étage. Je n’étais pas douée en divination, mais pour avoir vu des orbes du même genre une grande partie de ma vie, ça, je savais le reconnaître.

- Je vais avoir besoin de votre nom, prénom et votre date de naissance.
- Abigail MacFusty, le dix novembre mille neuf cent huitante huit (ouais j’écris en suisse ouais, faites la traduction vous-même)

L’homme hocha gravement la tête avant de baisser les yeux sur la boule de cristal et faire des gestes bizarres autour. Ce qui m’étonna, ce fut cette fumée qui apparut lentement dans l’orbe, mais j’avais la prétention de croire qu’il s’agissait là d’un tour de passe-passe. Ainsi, quelque peu impatiente du résultat, je remuais légèrement des épaules sur ma chaise, joignant les mains devant moi pour fixer ce James qui se faisait passer pour Diego.

- Vous êtes une personne plutôt timide et qui a du mal à accorder sa confiance, je me trompe ?
- Non effectivement. Je souriais en coin. C’était un détail de mon caractère qui n’était pas difficile à deviner puisque j’étais petite et menue, que je ne l’avais jamais regardé dans les yeux jusque-là et que le trait de timidité était souvent associé à la difficulté de se lier aux gens. Je le laissais continuer.

- Les amours sont difficiles, mais bientôt vous trouverez la bonne personne. Vous vous marierez, malgré les souffrances que vous avez traversées. J’y vois même… trois enfants !

Je ne pus m’empêcher d’éclater d’un rire franc et sincère, ce qui fit lever les yeux de la boule de cristal Diego DelaLondonna.

- Cette perspective vous réjouit-elle à ce point ?
- En effet oui, car c’est toujours ce dont j’ai rêvé. Mensonge éhonté, et pourtant je l’avais dit en le fixant dans les yeux pour la première fois, ce qui sembla le conforter dans ses idées puisqu’il continuait.
- Il y aura deux filles et un garçon. Ce sera une famille aimante. Vous aurez un mari gentil et doux, plein de compréhension envers vous et vos difficultés.

Olala, arrêtons là le massacre. Je ne pouvais cependant pas m’empêcher de garder un immense sourire idiot sur le visage.

- Fantastique, je me réjouis de rencontrer cette personne.
- Ça ne saurait tarder. Sûrement aujourd’hui dans cette fête. Ouvrez vos deux yeux, mademoiselle !
- Promis !

Sans trop m’attarder davantage, parce que j’avais besoin de hurler, je payais cette pseudo consultation en carton avant de sortir du cabanon et de me précipiter à l’abri des regards derrière un cœur géant où les visiteurs en couple de la fête appréciaient de se faire prendre en photo. Là, je m’appuyais sur la décoration avant de me tenir le ventre et de me mettre à rire à gorge déployée. Les larmes de joie coincées au bord des yeux, il me fallut de longues secondes avant que je parvienne à regarder Harper pour articuler.

- Oh purée… Je recommençais à rire. Soit il est très doué et on va annuler notre mariage soit tu vas te transformer en homme. Cette idée me fit à nouveau éclater de rire. Je m’essuyais régulièrement les joues des perles salées qui s’écoulaient de mes yeux. Et trois enfants… TROIS !! Pas un, pas deux, pas quatre. TROIS ! Grand Merlin !

Je me redressais pour glisser mes mains sur les hanches de ma fiancée avant de venir déposer mes lèvres sur les siennes non sans parvenir à calmer mon fou rire.

- Pardon, je me moque. Je redéposais un baiser sur ses lippes. La journée commence bien.

Restant collée à mon futur mari ma future femme, j’essayais tant bien que mal à calmer mes rires avant que je ne détourne les yeux sur une attraction non loin du cœur derrière lequel j’avais trouvé refuge.

- Oh tiens, ça a l’air amusant ça là-bas, le labyrinthe au miroir. Tu voudrais y aller ?



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Dim 20 Fév - 17:04
Vas-y fais péter le pompon !
Acontrario, Harper se sent comme un poisson dans l'eau. Déambuler à travers la foule surexcitée par cette sortie du dimanche attise le baume au cœur, amplifie sa joie de vivre, vivifie son visage généralement souriant. Cet espace clos qui ne paie pas de mine est un véritable conducteur de joie. Consciente de l'aversion de sa chère et tendre pour les endroits fréquentés, surpeuplés et bruyant (bien que présentement la plupart de la population est à sa taille) elle la conduit à travers la foule, maintenant fermement sa main, son bras libre agissant comme un bélier si besoin s'en fait. Mais la foule de la fête foraine ne ressemble en rien à la foule de Las Vegas. Les gens se regroupent généralement autour des attractions. Les enfants jouent et se battent sur les airs de jeux pendant que leurs parents discutent assis sur un banc. La voie est plutôt libre, bien qu'à proximité d'un stand il faille se frayer un chemin.

° O ° ° O °
Et c'est avec joie qu'elle conduit Abigail vers le stand de Murray, forain depuis trois générations, plus gentil que tous les gentils de cette terre. Après de brèves présentations, Harper promet de revenir rafler sa plume belle et grosses peluches, et le couple s'éloigne non sans saluer chaleureusement le père du propriétaire de la roulotte de bonne fortune. Le visage de James-Diego de la Londonna se pare d'une expression à la fois troublée, surprise et gênée lorsqu'il reconnait Harper qui fait mine de ne lui prêter aucune attention afin que sa prestation se déroule pour le mieux. Ainsi parle-t-il de mariage, d'enfants... mais que vont-elles faire de trois enfants ? Dans son rêve (oui, depuis ce fameux rêve de "Violin", elle reste persuadée que c'est un rêve prémonitoire), on y voyait qu'une fille, mais après tout, rien ne présageait qu'elle n'avait ni frère ni sœur.

Il y aura deux filles et un garçon.
Qu'est-ce qu'elle disait ! Songe Harper en touchant des étoiles suspendues fluorescentes. Ça va être difficile de leur filer un nom d'instrument de musique à tous. Est-ce que le prénom Piper désigne un joueur de pipeau ? Quoi qu'il en soit, la consultation se termine. Abigail paie ce qu'elle doit, puis les deux femmes se dirige vers la sortie. Harper salue James-Diego d'un signe de la main tout en emboîtant le pas à sa préépouse littéralement morte de rire. Au moins, elle s'amuse ! Pendant un instant, alors qu'elles fendaient la foule, elle avait craint que l'idée d'emmener Abigail dans un pareil endroit ne soit qu'une très mauvaise idée. Mais ses mains posées sur son ventre pour contrôler son fou rire lui prouve le contraire. Tandis qu'elle la gratifie d'un baiser, Abigail s'excuse de sa moquerie.

Je ne me moquerais pas trop si j'étais toi, réplique Harper un brin de malice dans la voix, adoptant un air machiavélique pour appuyer ses mots. Je te rappelle que le caractère féminin plus plus de notre couple nécessite une insémination mais également une la facilitation de l'ovulation qui est motiver par une prise hormonale.... Favorisant le risque de double ovulation. Voire, triple...

Fière de s'être renseignée récemment pour comprendre de quelle manière elle était née, Harper prend la direction du labyrinthe aux miroirs. Elles règlent leur entrée, et Harper désigne un enfant en carton indiquant la taille minimum pour entrer dans cette attraction.

C'est bon tu es plus grande,
affirme-t-elle sans se défaire de son expression malicieuse (et quelque peu maléfique).

Et parce qu'on ne récolte que ce que l'on sème, Harper se prend un miroir en pleine face. Les enfants rentrés en même temps qu'elles explosent de rire puis profite qu'elle est choisie la mauvaise entrée pour prendre la bonne.

Même pas mal, dit-elle la larme à l'œil, une main sur son nez écrabouillée. Et elle emprunte le passage libre en envoyant la main en avant. Les enfants se sont déjà éloignés. On les entend rire, crier, se cogner, éclater de rire. Elles se situent dans un long corridor où leur reflet se répètent à l'infini. Ca file le tournis, souffle Harper tandis qu'elle tend les deux mains en avant pour tâtonner tous les miroirs présents jusqu'à tourner littéralement en rond et revenir à son point de départ. C'est une blague !

Personne à droite, personne à gauche, elle se saisi rapidement de sa baguette puis prononce :

Gradatis revelare !

Ses cours en Protection Magique n'auront pas servi à rien. Comme passé aux rayons X, les traces de pas des enfants apparaissent sur le sol, teintés de rouges. Les traces vont dans tous les sens, mais la majorité s'accordent à prendre une certaine direction.

C'est par là ! Assure Harper en sortant de ce couloir pour débouler dans un couloir tout à fait identique. Abi ?

Elle aurait juré qu'elle était juste derrière elle.

Honey c'est pas drôle. Ma parole je te mets une laisse la prochaine fois.

Dans ce monde de miroir, Abi est introuvable et partout à la fois. Ca file franchement le tournis. Harper se retourne brusque pour s'écraser à nouveau contre un miroir. Dans les reflets, Harper et Abigail semblent côte à côte. Harper tâtonne l'espace autour d'elle pour s'assurer qu'elle n'est pas folle.

Elle l'est. Abigail est véritablement à ses côtés.

A quoi tu joues ?

Bim ! Elle avait oublié le miroir qu'elle venait de repérer et se cogne la joue dedans. C'est que son visage comme à rougir. Le moment est venu de révéler à nouveaux les pas. On va pas y passer toute la journée ! Mais deux enfants, une fille et un garçon, les rejoigne. Ils s'amusent à se cogner, se poussent pour passer en deuxième afin que le premier se prenne les miroirs en pleines faces.

Ca tombe bien ! Chuchote Harper. On est perdu ! Dit-elle à voix haute aux enfants. Je crois que c'est par-là mais je ne suis pas sure. Vous devriez vérifier.

La petite fille, plus aventureuse que son camarade, se cogne le nez trois fois avant de trouver le bon chemin. Harper et Abigail n'ont plus qu'à suivre. Et puis tout à coup, les deux enfants ont disparu. Mais où sont-ils ?

Eh mais attendez-nous ! Crie Harper, déçue d'avoir perdue les boucliers vivants. Ils ont tout trouvé d'un coup !
On est là ! Répond le petit garçon.

Elle essaie de se repérer aux voix mais rentre à nouveau en collision avec un miroir. Ouille !

Ces enfants n'ont vraiment aucun respect pour les adultes, bel esprit d'équipe ! Se plaint-elle en frottant son nez endoloris.

Heureusement, on arrive à la fin. Elle tâtonne à nouveau et, tandis qu'elle s'apprête à se plaindre à nouveau, le miroir contre lequel elle s'appuyait disparaît "comme par magie" et elle passe à travers...
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Abigail MacFusty
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Mar 22 Fév - 15:55

Février 2021

Prise dans mon fou rire, je fus immédiatement calmée aux paroles de Harper qui, comme d’habitude, prenait un malin plaisir à me surprendre et briser tous mes espoirs (j’exagère à peine). Elle semblait s’être renseignée sur la chose, mais maintenant, il fallait savoir pourquoi exactement. Est-ce que c’était pour apprendre comment elle était née, ou était-ce parce que la question des enfants commençait à véritablement lui trotter dans la tête ? Me concernant, ça ne m’effleurait toujours pas, ou trop peu pour que ce soit notable. En revanche, aborder ce sujet maintenant créait une boule dans mes tripes, quelque chose de désagréable, que je catégorisais comme de l’angoisse, mais paradoxalement doux aussi. Je n’y comprenais rien. Du coup, je fixais Harper, ahurie, avant de lâcher un petit rire nerveux.

- Q… quoi non, mais tu plaisantes là ? Je gardais un instant de silence. Enceinte de jumeaux ou de triplés ? Grand Merlin autant me noyer tout de suite, déjà un seul ce sera la guerre, alors plus ? Mais ne voulant pas me démonter face à ma fiancée et pré épouse, je rétorquais rapidement. J’ovule rien qu’en te regardant, je n’ai pas besoin de prise d’hormones.

Je souriais, triomphante et goguenarde. Oh bah oui, bravo Abi, ça, c’est de la poésie fine, vraiment. Bravo hein. Toutefois, c’était aussi une affirmation à double tranchant, car il était vrai que j’avais tout le temps envie de faire l’amour à la directrice des Gryffondor, et peut-être que l’affirmative que je venais de prononcer était une preuve que le chemin de la maternité faisait son chemin dans mon esprit, même inconsciemment ?
Mmmmh, je ne sais pas.
Oh, un labyrinthe au miroir.

Hop, sujet des enfants jeté à la poubelle, je m’approchais, main dans la main avec celle d’Harper, devant l’attraction et éclatais de rire à sa plaisanterie devant l’enfant en carton. Ni une, ni deux, je venais lui pincer la hanche de ma main libre.

- Mais, je t’emmerde !!

Pour la peine, je la laissais payer, et comme un retour de karma, je la regardais, surprise, se prendre un miroir en pleine tête. Je ne pus m’empêcher de rire une nouvelle fois, me moquant à nouveau ouvertement. Arroseur arrosé. Les enfants juste derrière nous eurent la même réaction que moi. Comment pouvait-il en être autrement ? En réalisant ça, je constatais avec un grand plaisir que Harper et moi, malgré nos âges, avions gardé nos âmes d’enfants. Bien évidemment, je le savais déjà, mais c’était toujours plaisant quand ça nous sautait de la sorte au visage.
Qui l’eut cru que je pouvais à ce point m’amuser dans un endroit si fréquenté ? Si j’avais eu des appréhensions dès notre arrivée, c’était maintenant totalement envolé, et je profitais tout simplement. Il fallait dire que Diego m’avait bien aidé à me détendre. Ou pas ? C’était quoi ces tiraillements dans mes épaules et mes tripes qui ne voulaient pas partir ?

Ça va ?

Demandais-je en contenant un rire tout en posant ma main sur le bras d’Harper, voyant son nez rougir un peu. Nous enfonçant dans le labyrinthe, je clignais plusieurs fois des paupières en voyant nos centaines (au moins) de reflets autour de nous. Souriant alors que ma fiancée prétendait que ça filait le tournis, moi, essayant toujours d’être positive, je haussais les épaules.

- Mmh, un peu, mais te voir autant de fois, moi, j’aime bien.

Il n’y avait jamais assez de Harper Auburn pour Abigail MacFusty. Ainsi, je profitais de tous ses reflets pour observer davantage les courbes de ma bien-aimée tout en la suivant distraitement dans les couloirs, la laissant se cogner. Elle était plus vive que moi, mais moins réfléchie. Ainsi, moi, je me cognais très peu, et pas uniquement parce qu’elle le faisait avant moi, mais parce que je laissais le temps à mon cerveau de s’adapter à mon environnement. C’était un défaut professionnel qui, malheureusement, m’empêchait de profiter pleinement de l’expérience.
Tout le moins, c’était ce que je pensais.
Je la suivais jusqu’à la sortie, enfin, l’entrée, puis la laissais tricher en utilisant sa magie ce qui me fit rouler les yeux dans leurs orbites non sans que j’affiche un immense sourire à mes lèvres. Sûre d’elle, la jeune femme fila comme le vent, et tant bien que mal je la suivais, toujours absorbée par les dizaines de nos reflets autour de nous.
Lorsqu’Harper m’appela, je réalisais soudainement que je n’avais pas pris le même embranchement qu’elle et que nous étions séparées. Constatant qu’elle me cherchait, je pris un malin plaisir à ne pas lui répondre et me déplacer histoire qu’elle me cherche un peu.
Enfant que j’étais, je me prenais au jeu tout en me faufilant dans des passages qu’elle ne prenait pas le temps de voir, lui tournant autour avec une joie non dissimulée avant de pouffer de rire en l’entendant me menacer de me mettre en laisse la prochaine fois.
La laissant miroiter (haha je suis drôle) un peu, je revenais à ses côtés l’air de rien, lui faisant croire que je n’avais pour ainsi dire pas bougé. Sans réussir à me défaire de mon sourire malicieux, je lui répondais sur le ton de l’amusement.

- À quoi je joue ? Tu as peur de me perdre ?

J’enfonçais ma tête dans mes épaules alors que je la vis se prendre (encore une fois) un miroir en pleine face. Ma parole elle allait ressortir avec la tête qui aura doublé de volume si elle ne faisait pas plus attention.
La sentant perdre patience, je la voyais vouloir dégainer à nouveau sa baguette jusqu’à ce que deux enfants nous rejoignent. Les regardant, toujours avec ce petit sourire, je laissais Harper essayer de les manipuler et roulais une nouvelle fois des yeux en ricanant dans ma barbe. Ah… ma merveilleuse Harper, si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer.
Suivant les enfants et ma fiancée sans rien dire, les mains dans les poches, je les laissais (lâchement ouais) se cogner partout, mon cerveau essayant toujours d’analyser par habitude l’environnement dans lequel je me trouvais. Inutile de dire qu’il était en train de surchauffer, ce cerveau.
C’est pourquoi je ne vis pas par où ils disparurent et je pouffais aux dires de la sorcière à mes côtés qui maugréais d’avoir perdu ses boucliers et guides.

- N'exagérons rien quand même.

Lui murmurais-je pour la calmer avant qu’elle ne s’appuie sur l’un des miroirs et disparaisse derrière. J’arrondissais des yeux surpris avant de m’avancer à mon tour, main droite en avant, pour essayer de saisir ce miroir… mais ma main passa à travers.

- Aaah… jolie illusion dis donc.

Avec calme et maitrise, je passais donc le chemin secret pour enfin trouver la sortie, ma bien-aimée et les deux enfants qui nous avaient servi de guide. Baissant mon regard brun sur eux, sans pour autant planter mes yeux dans les leurs, je souriais.

- Merci de nous avoir aidés.
- De rien m’dame !
- Vous nous offrez une barbe à papa en échange ?


Je haussais un sourcil, surprise par la fillette qui était non seulement bien plus courageuse, mais aussi bien plus pragmatique que son compagnon. Je ricanais, bonne joueuse et leur donnait l’argent nécessaire pour qu’ils aillent s’acheter ce dont ils avaient envie.
Croisant les bras sur mon ventre avant de glisser mes prunelles sur ma Belle, je déclarais d’un ton léger.

- Ils étaient bien mignons tu ne trouves pas ?

Qu’on s’entende, je n’avais rien contre les enfants (sinon je ne serai pas professeure dans une école de sorcellerie réputée). Mais apprécier les enfants ne signifiait pas que j’en voulais absolument. Si ? Non, mais non, évidemment que non.
Descendant la rampe pour quitter définitivement l’attraction, j’allais prendre la main d’Harper quand, au détour du labyrinthe, une femme en furie poussant une poussette manqua de peu de me rentrer dedans. Elle semblait affolée avec son bébé dans les bras. Nos regards se croisèrent, et je fus si surprise que j’en oubliais de détourner les yeux. Elle s’exprima rapidement.

- AH !! Dieu merci enfin des gens qui ont l’air d’avoir plus de dix ans ! S’il vous plait, vous pourriez garder ma fille le temps que j’aille aux toilettes ? J’en peux plus ma vessie va exploser.
- Oh, c’est-à-dire que…
- Merci !

Sans que je ne puisse rien ajouter, elle me colla le bébé dans les bras et fila à toutes jambes en direction des toilettes sèches disposées à quelques mètres de nous.
L’enfant, qui pleurait jusque-là, me fixa de ses petits yeux bleus et cessa de geindre alors que je la tenais à bout de bras, grimaçant tellement qu’on pouvait compter mes dents tant j'étais mal à l'aise. Les mains un peu tremblantes et la voix peu assurée, j’ouvrais la bouche pour chuchoter à Harper, comme si je craignais que parler à voix haute allait faire peur au bébé.

- Ch… chérie… qu…  qu’est-ce qu’il faut faire ?

Elle avait eu une vraie petite sœur, un bébé. Moi pas. Moïra avait déjà un certain âge lorsqu’elle nous avait rejoints. Je n’avais jamais pouponné de ma vie, j’étais très mal à l’aise. Et si je la prenais plus contre moi allait-elle pleurer ? Me vomir dessus ? Me pisser dessus ? Me mordre peut-être ? Me manger carrément, ça a tout le temps faim ces machins il parait.
À l’aide…



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Mar 1 Mar - 18:56
Vas-y fais péter le pompon !
A grand renfort d'enfant, les deux directrices de maison aboutissent à la sortie du palais des miroirs. Abigail est en parfait état, Harper un peu moins, ce qui ne l'a pas empêché d'apprécier cette aventure avec sa future épouse, gardant à l'esprit qu'elle venait d'insuffler dans son esprit la terrible torture du doute.

Q... quoi ? Avait-elle bégayé. Mais tu plaisantes là ?

Peut-être que oui, peut-être que non. Fière d'avoir œuvré pour le mal, Harper quitte ce sujet pour laisser l'esprit d'Abigail se torturer tranquillement. Elle avait beau "l'emmerder", la narguer ("Tu as peur de me perdre ?") et s'en sortir indemne du palais des illusions, Harper s'estimait heureuse et triomphante de son petit manège.

0o0o0

Désormais au grand air, les enfants réclament leur dû. Ils auront loin ces petits ! Ils s'éloignent vers le stand de Barbe à Papa, leurs poches tintant des quelques livres Sterling.

Ils étaient mignon tu ne trouves pas ? Lui demande Abigail.
SERPENTARD ! Tranche délibérément Harper.

Quand une voix s'élève, pressée, au bord de la rupture, prête à confier son bébé à n'importe qui du moment qu'elle soulage sa vessie.
Emergency.

Le bébé fourré entre les mains d'Abigail, la maman accourt pour la deuxième meilleure délivrance de sa vie. A bout de bras, le bébé gazouille, les pieds ballotant dans le vide entre confort et inconfort, si bien qu'il en bave.

Oh regarde, il m'a souri. Ou elle. Bref, ielle (#meufdesonepoque) sourit. Que c'est mignon. Ne bouge pas Honey. La tentation est trop grande.
Qu'est-ce qu'il faut faire ?

Harper sort son téléphone de sa poche.

Ne pas bouger, répond-t-elle. Je m'en serais voulu toute ma vie d'avoir louper ça.

L'appareil émet des clic clic et reclic tandis que les photos se prennent, se prennent et reprennent.

La maman réapparaît, moins agressive et fougueuse, récupérant son enfant des mains d'Abigail.

Ça vous va bien, déclare-t-elle désormais souriante, la vessie libre. Merci mesdames, vous m'avez sauvé la vie.

Avec votre service ! Répond audacieusement Harper, la main sur la tempe pour esquisser le salut militaire. Et là maman s'éloigne en poussant sa poussette. On aurait dû lui demander de l'argent pour une Barbe à Papa. Résolument, les enfants se sont avérés plus malins qu'elles. Coup de théâtre : Ça vous va bien, répète Harper en imitant la voix de la maman.

Elle lève le nez en l'air, avec de grands airs théâtraux reniflant exagérément l'air ambiant.

Ça sent les ovules par ici tu ne trouves pas ?

Puis elle arbore une expression démoniaque pour prendre la direction de la grande roue.

Et si on s'envoyait en l'air ? Propose-t-elle.

Placées dans la file d'attente pour la Grande Roue, elles patientent quelques minutes avant que les derniers occupants descendent. Les unes après les autres, les nacelles se stabilisent à hauteur de passerelles pour laisser de nouveaux participants grimper. Une dame les équipes d'un plaid, de bouillottes et comme Harper la connaît bien, deux tasses de thé fumant.

Les nacelles permettent une assise confortable, et une tablette est à disposition pour déposer leur gobelet bouillant bien qu'il soit conseillé de le garder en main car l'air va considérablement se rafraîchir pendant l'ascension.

La roue tourne, la nacelle grimpe, Harper et Abigail sont confortablement assises sous leurs plaids auto-chauffés par les bouillottes. L'altitude renforcée par la brise et le mouvement de la roue fait rosir leurs joues, de la vapeur s'échappe de leurs bouches tandis qu'elles respirent. Harper se sert contre sa dulcinée, profitant de cette vue imprenable sur Londres. Là-haut, un grand sentiment de liberté s'empare de ses tripes.

On se sent au-dessus de tout, tu ne trouves pas ?

Au-dessus des soucis, en lévitation au-dessus des cours, à des kilomètres du mariage, loin des responsabilités, dénuées d'obligations, le blood circle n'existe plus, les mangemorts n'ont jamais existé, le sang-pur est risible, Winnie Auburn est une inconnue, Gilderoy Lockhart aussi ; plis de Jin, de Moïra ; on oublie que le vin est  interdit à table pour les professeurs à Poudlard même s'ils sont majeurs et vaccinés ; elles survolent les beuveries chez Jack La Ripaille, bien au-delà des déboires de scientifiques agissant dans l'illégalité, du Conseil d'administration, des missions pesantes, angoissantes, mortifiantes... Plus rien n'existe hormis elles-mêmes et le temps, présent, ne laisse ni de place au passé, ni de chance à l'avenir.

La dernière fois qu'elle était montée sur la grande roue, Harper s'envolait pour les États-Unis le lendemain venu. Elle venait de rompre avec Abigail son seul et unique amour ; elle quittait Poudlard sa seule et unique maison ; elle avait criée sur son seul et unique soutient et s'apprêtait à quitter sa famille au désespoir et ses amis, pour la plupart, dans l'ignorance (coucou Rory). De l'eau avait coulé sous les ponts. Le temps panse les plaies, laisse s'effacer les regrets au bénéfice du renouveau. Le temps accorde une place au pardon. Un chapitre s'était clos pour s'ouvrir sur une nouvelle page. Et franchement, cette nouvelle aventure sent bon la menthe. Oui, la menthe. Le thé à la menthe. La chaleur dégagée par leur gobelet jetable s'accompagne de délicieuse effluves mentholés.

J'ai écrit un texto à Jin quand nous étions en voyage à Las Vegas, lâche-t-elle soudainement comme si l'air vivifiant lui donnait des ailes. Ou du courage. Ou les deux.
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Mer 2 Mar - 20:52

Février 2021

J’allais rire à l’exclamation de ma fiancée lorsqu’une tornade déboula au sens propre comme au figuré devant moi pour m’accrocher un bébé dans les mains et disparaître à la vitesse de la lumière. Un moldu pouvait donc courir aussi vite qu’un Womatou ?
La bouche tirée en arrière, les yeux écarquillés, les bras tendus en avant à leur maximum, je fixais le bébé qui balançait ses petits pieds dans le vide. Sa petite bouche en forme de cœur laissait échapper un petit filet de bave tandis que ses petits yeux bleus nous fixaient, Harper et moi, avec l’innocence de toute l’humanité. Son petit nez en trompette rajoutait un charme que je devais lui reconnaître, mais j’étais bien trop mal à l’aise pour véritablement apprécier la bouille du bambin… et j’avais beau appeler à l’aide auprès de ma préfemme, elle prenait un malin plaisir à m’enfoncer, comme d’habitude. La voyant sortir son téléphone pour prendre des photos, je m’agitais, ce qui fit bouger le chérubin.

- H… Harper arrête ! ça ne se fait pas de prendre les bébés qu’on ne connait pas en photo !

Peut-être était-ce calculé de la part de ma fiancée, mais mon agitation fit remuer le bébé, et, n’ayant pas assez de force dans les bras pour pouvoir le soutenir de la sorte plus longtemps, je le ramenais contre moi en le portant instinctivement comme je porterais un niffleur. Une main sous ses fesses, l’autre dans le dos, je reculais ma tête au maximum, me surprenant moi-même à pouvoir tirer à ce point mon cou, tandis que mes prunelles sombres cherchaient en vain l’aide de l’amour de ma vie.

- Arrête ça Harper.

Malgré ma gêne du moment, je ne pus m’empêcher de sourire aux frasques de la directrice des Gryffondor, et puisqu’il me fallait bien reprendre mon souffle, que j’avais bloqué sans m’en rendre compte dès que l’enfant fut dans mes bras, j’inspirais profondément… et l’odeur de l’enfant s’insinua en moi pour faire vibrer chaque parcelle de mon corps. Il était loin de sentir la bave, le vomi et le lait fermenté. Au contraire, il sentait bon la lessive, le savon, et une autre odeur que je n’arrivais pas à qualifier. Peut-être le biscuit ? Ou la cannelle ? Ou peut-être… était-ce un effluve bien spécifique aux enfants ?
Je me surpris à relever les paupières lorsque la mère revint récupérer sa progéniture, n’ayant même pas réalisé que j’avais fermé les yeux et rapproché mon visage du petit crâne recouvert de son petit bonnet. Les petites mains inquisitrices avaient attrapé une mèche de mes cheveux blonds et jouaient distraitement avec jusqu’à ce que la figure maternelle reprit son dû. Mes joues devinrent rouges aux dires de la mère tandis que je pris mille précautions pour lui rendre la chaire de sa chaire.
Étrangement, je ressentis aussi bien du soulagement que du regret que de me débarrasser de cette petite chose. J’étais bien trop émotive, je m’attachais bien trop vite aux choses et aux gens, je le savais, un jour, ça me perdra.

La saluant d’un geste de la main, n’ayant pas pris la peine de reprendre la parole puisqu’Harper savait si bien le faire pour moi, je lui jetais un coup d’œil en biais alors qu’elle imitait la voix de la femme pour se moquer de moi. Elle releva ensuite le nez pour renifler exagérément avant de poser une question rhétorique qui, contre toute attente, ne me fit pas rire.
Enfin si, mais intérieurement, mais seulement dans ma tête. Le reste de mon corps, lui, était complètement bouleversé. Dans le but de nous éloigner d’ici, j’attrapais la main de ma dulcinée avant de commenter simplement.

- Tais-toi, vilaine. C’est pas gentil de te moquer de moi.

Je me sentais fébrile tandis qu’elle me tirait en direction de la Grande Roue. Durant les quelques minutes d’attente dans la file d’attente, je regardais les personnes présentes, particulièrement les enfants, d’un air lointain tandis que je caressais du pouce la main de ma fiancée dans un geste distrait. Silencieuse et perdue dans mes pensées, je prenais place dans la nacelle aux côtés d’Harper et m’enveloppa dans mon plaid. Humant le thé à la menthe posé sur la petite tablette devant nous, je fixais l’horizon qui s’étendait devant nous, devenant de plus en plus lointain et petit.
Avec les créatures fantastiques que je chevauchais régulièrement, j’avais l’habitude de la hauteur, je n'étais donc pas spécialement dérangée par l’altitude, mais d’autant plus enchantée par la lenteur à laquelle tournait la roue. Je pouvais prendre tout le temps qu’il fallait pour observer la ville en contrebas, quand bien même ce n’était pas mon paysage favori, je devais lui reconnaître une certaine grâce.

- Mmhm.

Me contentais-je de répondre à Harper qui semblait tout aussi admirative que moi. Ici, nous étions au sommet de tout et de tout le monde… et je savais que j’aurais aimé hisser mon amour pour ma fiancée encore plus haut. Ici, le temps s’était arrêté, ironique métaphore alors que nous étions dans un mouvement circulaire pouvant rappeler les aiguilles d’une montre. Quand bien même je gardais dans mon cœur ma passion pour les dragons et toutes les corrections que j’allais devoir faire dès demain, tout ceci paraissait bien lointain et surtout bien futile. Présentement, il n’y avait qu’une seule personne qui comptait, et c’était celle qui se tenait juste à côté de moi.
Tournant enfin la tête dans sa direction, quittant le petit Londres sous nos pieds du regard, j’observais l’amour de ma vie, une énième fois.
Encore une fois je me perdais dans la contemplation des courbes de son visage, de cette mèche de cheveux qui ne tenait pas avec les autres, des traits de son cou, des fossettes creusées dans ses joues à cause de sa manie à tout le temps sourire pour tout. De la douceur de ses cils et de la cambrure de son nez. Aussi, du rouge de ses lèvres que je ne pouvais plus me passer d’embrasser.

Peut-être qu'avec du temps, ça partira
Et pourtant, et pourtant, et pourtant, je ne m'y vois pas
Comme un médicament, moi, je suis rien sans toi
Et je sais que j'essaye, que je perds du temps dans tes bras


Je fus tirée de ma contemplation lorsqu’elle reprit la parole pour me parler de Jin…. Jin… c’était qui déjà ? À ce point projetée dans un monde où plus rien n’avait d’importance, que nous, j’en étais venue à oublier notre famille, et tout me retomba sur les épaules, à tel point qu’elles plièrent légèrement sous le poids de la réalité.

- Ah oui ? C’est bien, bravo. Je lui souriais avec douceur tout en lui prenant la main pour que nous puissions entremêler nos doigts. Elle t’a répondu ? Qu’est-ce qui t’a décidé ?

Tendre, je me penchais en avant pour déposer un délicat baiser sur la joue de ma fiancée avant de me lover contre elle, posant ma tempe contre la sienne.
Tout en écoutant ce qu’elle avait à me dire à propos de Jin, mon esprit ne put s’empêcher de revenir à un sujet qui tourbillonnait depuis tout à l’heure. Alors, après un nouvel instant de silence, lorsque la Grande Roue s’arrêta une nouvelle fois pour laisser entrer de nouvelles personnes dans la nacelle du bas, je demandais.

- Tu peux me donner ton téléphone s’il te plait ? Elle avait parlé d’un texto à Jin, forcément, j’avais fait le rapport les événements tantôt. Je veux voir les photos. Promis, je ne les efface pas.

Une fois le téléphone dans la main, sans lâcher celle de ma bien-aimée, je faisais défiler lentement les clichés d’une Abigail tenant un nourrisson dans ses bras. Une première. Du jamais vu. Et pourtant, je songeais. Au fur et à mesure que je faisais défiler les photos, je rapprochais le petit enfant de moi jusqu’à le tenir dans mes bras. Jusqu’à fermer les yeux tandis qu’il jouait avec mes cheveux. Mon cœur se serra tandis que mon ventre se noua.
Hésitante, je me mordais la lèvre avant de demander d’un ton de voix démontrant que j’essayais de trouver des réponses.

- Tu… en penses quoi ?



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Dim 6 Mar - 9:40
Vas-y fais péter le pompon !
Un jour on se mariera et on aura des enfants. Ils seront parfait, acharnés comme moi, beaux comme toi.

Croquant dans une saucisse juteuse, Harper sursauta à cette déclaration pour le moins surprenante.

Chquoi ? S’étonne-t-elle la bouche pleine. Mais elle avait parfaitement compris, indéniablement entendu. Hercule Purrleek l’observe avec des yeux de merlans frit, un sourire grotesque dessiné sur son visage pâle et joufflu, son appareil dentaire déployé au grand air.

Ne nie pas l’évidence, Harper mon p’tit chou. Tu sais qu’on est fait l’un pour l’autre.

Harper le p’tit chou est en deuxième année et l’envie de décocher un coup de poing dans le nez d’Hercule rien que pour s’en débarrasser lui traverse l’esprit.

Va t’assoir à ta table, Hercule, menace-t-elle, agacée, après avoir avalée sa bouchée de saucisse, désignant la table des Pouffsoufle d’un mouvement de tête.

Ton irritation prouve que tu te mens à toi-même, réplique fièrement Hercule, le menton posé sur ses deux mains jointes dans une attitude franchement répugnante.

Je vais t’en coller une, Hercule.

Premier avertissement.

J’adore quand tu t’énerves. J’espère que notre fille sera comme toi.


Je ne veux pas d’enfant ! Le choixpeau a dû avoir pitié de toi lorsqu’il t’a envoyé chez les Pouffsoufle. Retourne à ta table, Hercule.

Deuxième avertissement. Harper boit une longue gorgée de jus de citrouille sans accorder un regard à Hercule Purrleek bien décidé à ne pas lâcher l’affaire.

On ne peut pas résister à l’amour !

T’es trop laid, Hercule Purrleek, lance-t-elle sans même le regarder. Va t’assoir.

Troisième avertissement. Il n’y en aura pas de quatrième. Celle-là, songe-t-elle, il l’avait bien cherché. Les gens sont franchement têtus. La voilà obligé de balancer des vérités pour faire mal. Certains ne savent vraiment pas s’arrêter. Mais Hercule ne se démonte pas pour autant, persuadé que ces viles paroles ne sont qu’une immense façade…

… pour cacher les sentiments que tu nourris secrètement à mon égard.

Qu’est-ce qu’on disait déjà sur le quatrième avertissement ? Harper plante une fourchette dans la dernière saucisse trônant dans un plat en terre. Du jus gicle jusque dans l’assiette de sa voisine qui lui lance un regard outré. Mais Harper n’en a que faire. Elle a des menaces à mettre à exécution. Alors, elle attrape la saucisse entre ses dents puis lâche la fourchette qui reste plantée dans la saucisse afin de décocher un magnifique coup de poing dans la face satisfaite de Hercule qui vient plaquée une main sur son nez endoloris. Un filet de sang traverse la commissure de ses doigts. Tranquillement, Harper se rassoit pour mâchouiller tranquillement sa saucisse. La voisine outrée reste désormais sans voix. Quelques Gryffondor à proximité ricanent après avoir ouvert de grands yeux ronds. Personne ne l’a vu venir.

Tcha pchu qu’à challer à l’inchirmechie.

Sautillant sur place de douleur, Hercule s’enfuit en direction de l’infirmerie. Tandis qu’il quitte enfin sa place, la vue de Harper se dégage sur la table des Pouffsoufle où Abigail lâche sa fourchette de surprise. Arborant un large sourire plein de persil, Harper lui adresse un grand signe de la main.

0°0°0°

H… Harper arrête ! ça ne se fait pas de prendre les bébés qu’on ne connait pas en photo !
Qui le saura ?
Arrête ça Harper.
On va faire un poster pour l’encadrer dans le salon. Non… deux posters ! Un pour Poudlard, un pour Soay.

Décidément, la fête foraine n’a pas d’égale en matière de divertissement. Harper ne regrette pas d’avoir traîner Abigail jusqu’ici. Le cœur léger de bonne humeur, elle l’entraine vers la grande roue où elles sont accueillies comme des reines. La roue grimpe, le paysage grimpe, elles s’envolent. Aux anges, Harper admire ce décor grandiose, là où le temps semble s’être arrêté. Elle sirote son thé bouillant, appréciant la chaleur de la boisson qui coule dans son gosier tandis que ses membres commencent à souffrir du froid environnant, ainsi perchée à plus haute altitude. C’est peut-être parce que la hauteur lui donne des ailes qu’elle lâche cette information jugée par elle-même cruciale auquel Abi répondit par un : bravo.

Bravo ? S’indigne-t-elle. Tu m’as fait tout un baratin… Elle s’éclaircit la voix pour mimer Abi : si tu ne le fais pas c’est moi qui le ferais. Elle reprend sa voix normale : et tout ce que tu me dis c’est bravo ? Elle lève le nez, faussement vexé. On s’est simplement donné rendez-vous. Bientôt.

Prenant appuie contre le dossier, elle sourit, se collant à sa dulcinée qui lui demande de lui passer son téléphone. Sans rechigner Harper s’exécute. Abigail fait défiler les nombreuses photos que Harper a prise en rafale.

Tu… en penses quoi ? Demande-t-elle soudain.

Penser quoi de quoi ? De surprise, les dents de Harper percutent la porcelaine du mug tandis qu’elle s’apprêtait à boire une gorgée. Qu’est-ce qu’il fallait penser ? C’est une question piège ? Tourne sept fois ta langue dans ta bouche. C’est une question à un million, tourne-là neuf fois plutôt. Le regard de Harper scrute la photo en question. Le bébé dans les bras d’Abigail. Quel est le but de cette question ? Elle veut vraiment qu’on la développe pour la mettre dans le salon ? Elle veut lui faire croire qu’elle n’est plus gênée par cette photo pour ne pas qu’Harper l’envoi à tous ses contacts ? Malin, elle ne l’aura pas comme ça. Alternativement, les yeux de Harper inspectent Abi avant de se reposer sur la photo. Photo. Abi. Bébé. Cela a pris du temps mais la connexion a fini par s’établir. Le popotin d’Harper s’enfonce encore plus profondément dans leur siège (comme si c’était possible). La première réplique qui lui vient à l’esprit est une boutade. Mais comme elle a tourné neuf fois sa langue dans sa bouche avant de comprendre, elle appréhende le sujet avec plus de sagesse, même si l’envie de parler de « Parfum d’Ovule » lui brûle les lèvres.

La véritable question est : qu’est-ce que toi tu en penses ? TU es l’héritière des Macfusty, celle qui portera notre enfant. Moi je n’ai même pas de spermatozoïdes à fournir.

Elle pouffe de rire. Au fond, Harper a bien compris que l’épisode avec cet enfant a allumé une étincelle dans le creux de son ventre. Les femmes sont tellement faibles. Elle aurait aimé lui souffler que personnellement, elle n’a pas peur, elle se sent prête à donner un visage à un enfant. Mais jusqu’ici, Abigail n’y songeait pas, et elle ne voulait pas que son avis influence celui de sa dulcinée. D’autant plus qu’elles ne sont pas encore mariées. Step by step.

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Mar 8 Mar - 21:26

Février 2021

Le brouhaha de la salle retentissait si fort que j’en avais presque mal à la tête, comme à chaque repas depuis maintenant deux ans. Il fallait que je m’y fasse, c’était comme ça et personne n’y pouvait rien, en dehors de tous les élèves qui hurlaient pour se faire entendre. Assise à la table des Poufsouffle, j’essayais de rester concentrée sur mon assiette sans prendre garde aux discussions autour de moi, mais c’était sans compter sur Élodie, pouf de service des Poufsouffle (jeu de mots), qui vint me bousculer d’un léger coup d’épaule pour me forcer à l’écouter alors que j’en avais aucune envie.

- Et toi Abigail Macjesuisbizarre ?
- Hein ? De quoi ?

Devant mon air perdu et innocent, Élodie me fixa avec un air navré et soupira exagérément. Je me mordais la lèvre et entrais ma tête dans mes épaules, étant sur le point de m’excuser à l’obliger de se répéter sur ce sujet de discussion qui, j’en avais aucun doute, devait être crucial.

- Toiiiii tu veux te marier ?
- Oh euh je… j’en sais rien. Sûrement ?
- Ouais, faut déjà que tu trouves un mec aussi décalé que toi wawarf ! Et tu veux combien d’enfants alors ?

Je rougissais, honteuse. Déjà, pourquoi on me demandait absolument de me mettre en couple avec un garçon ? Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais songé aux choses de l’amour, ça ne m’avait pas traversé l’esprit, on était bien jeune merde, on avait que douze ans ! Je n’allais pas me marier demain, fort heureusement. Alors certes, des jeunes de sang pur devaient y songer, mais moi pas, grâce à Merlin. Alors, si je ne pensais pas à ma potentielle union, pourquoi songerais-je à des enfants ?? Tout ce qui m’importait, c’était réussir mes études pour aller travailler comme dragonologiste. Le reste me paraissait bien futile.

- Euh… j’en sais rien, j’y ai jamais songé.
- Aller ! Tu dois bien avoir une idée ! Hey les filles, Abigail elle ne sait pas combien d’enfants elle veut !
- Oh la nulle !
- Olala, mais le caaaaas, mais Elo ! Pourquoi tu lui parles franchement ?


La fameuse Élodie rit à gorge déployée en passant son bras autour de mes épaules, ce qui me déclencha une violente crise d’urticaire.

- Parce que c’est drôôôôôle, on peut se moquer et elle dit riennnnn ! Alors ? Elle me secoua un peu. Combien Abigail Macjesuisdébile ??

Je remuais un peu sans grande ferveur pour essayer de la fuir, mais elle ne me lâcha pas. Tant bien que mal, je me raclais la gorge pour m’éclaircir la voix tout en gardant un regard fuyant.

- Je…

Mais je fus interrompue (et sauvée) par un soudain soulèvement de voix en provenance de la table des Gryffondor. Hercule, de ma maison, avait le nez ensanglanté et c’était Harper qui venait de le cogner. Abasourdie par le spectacle, et parce que Élodie m’avait enfin lâchée, je laissais échapper la fourchette à laquelle je m’étais agrippée comme à une bouée de sauvetage jusque-là. Le grand sourire et le signe de la main de Harper me donna le courage de me décaler davantage des filles afin d’échapper à une potentielle future agression quant à mon avenir houleux.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Environ vingt ans plus tard, au sommet du monde, ma main dans celle de ma fiancée, lovée contre elle et enveloppée d’un plaid, la question qu’avait posée PoufElodie n’avait toujours pas trouvé de réponse. Pour autant, le doute demeurait. Étais-je donc si influençable quant à la question ? Avais-je donc si peu de personnalité ? Ou est-ce plutôt que j’avais toujours songé à la chose, mais je n’y avais jamais apporté l’attention qui lui était juste ? Ce ne serait pas le premier sujet que je refoulais après tout.
Un sourire fendit mon visage face à la réaction de Harper alors qu’elle me parlait de sa sœur.

- Et ce baratin a fait son petit bonhomme de chemin on dirait ! J’eus une petite expression victorieuse avant de continuer, serrant tendrement les doigts de ma Belle. Je te dis bravo parce que je me doute que la démarche t’as dû être difficile, j’ai le droit d’être fière de toi non ? Mâdâme je râle ! Je gloussais un peu. D’accord, j’espère que ce rendez-vous se passera bien alors, tu appréhendes un peu ?

J’avais la naïveté de croire que maintenant, ma bien-aimée pouvait me livrer ses états d’âme, mais je savais que ce n’était pas chose gagnée par avance. Je savais aussi que si Harper ne confiait pas ses émotions, ce n’était pas contre moi, mais tout simplement parce qu’elle ne savait pas comment faire. Cependant, je gardais précieusement pour moi la discussion que j’avais eue avec Jin. Non pas qu’elle avait été confidentielle, mais je ne voulais pas que Harper pense que je me mêlais de ce qui ne me regardait pas. Je préférais les laisser gérer leurs affaires entre elles.

Une fois le téléphone dans la main, je me plongeais sur la contemplation de la photo que Harper avait prise quelques minutes plus tôt. Grand Merlin, c’était quoi ce que je ressentais au fond de mes tripes ? J’étais en proie aux doutes, je ne savais plus que penser, je ne parvenais pas à déceler ce que me disait ma raison et ce que me dictait mon cœur, tout était confus, et j’espérais que le soutient de ma pré femme pouvait me guider… mais c’était sans compter sur cette neutralité qu’elle appréciait garder sur les sujets délicats, comme si elle n’osait pas se mouiller. Mais elle, comment se sentait-elle par rapport à ça ?
J’étais si confuse que je n’arrivais pas à me souvenir si elle m’avait déjà précisé se sentir prête à avoir des enfants ou non.
Harper me retourna ma question, me faisant pousser un très long soupir alors que je lui rendais son téléphone. Complètement au dépourvu, je noyais mes questions dans mon thé à la menthe tandis que la roue reprit sa longue tournée, nous faisant présentement dépasser la moitié du trajet.

- Je ne sais pas ce que je pense mon amour. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas où j’en suis non plus. J’ai… j’ai la sensation qu’à force de me faire marteler le crâne avec ce sujet par plein de gens, l’idée fait son chemin et du coup ça devient un choix de raison et non pas de cœur. J’ai la sensation de me faire manipuler, ou plutôt d’être super influençable… ça me vexe… j’ai si peu de caractère ?

Je me renfrognais en m’enfonçant sur le siège tout en portant le verre de thé à mes lèvres. Contre toutes mes habitudes, comme une enfant, et en signe que je boudais un peu, je me mis à souffler dans le liquide mentholé pour y faire des bulles, avant de continuer.

- En plus, comme tu le dis si bien, tu n’as pas de spermatozoïdes… Je me redressais pour poser mon verre et plonger mes prunelles brun foncé dans celles de ma bien-aimée. Et s’il y a un truc dont je suis sûre… ou en tout cas, j’ai du mal à m’en défaire… c’est que je ne veux pas d’un enfant qui ne soit pas en partie de toi. Je sais que c’est con, et même irréalisable, mais je… J’ai envie que ce soit une part de nous deux… pas juste… de moi.

A l'image de notre situation, ma tête tournait, bien plus vite que la grande roue, et pourtant, s’en était tout aussi vertigineux. Les autres occupants des autres cabines n’étant autres que toutes mes pensées parasites. Confuse, je venais me pincer l’arête du nez tout en inspirant profondément dans l’espoir d’y voir plus clair (ce ne fut pas le cas).

- On n’est même pas encore mariées que je me prends la tête pour tout ça… je sais que c’est important, mais j’ai du mal à savoir si c’est important pour nous, ou pour répondre aux attentes de tous les autres… même si j’ai conscience que faut s’en foutre des autres. J’attrapais les mains de ma fiancée pour lui embrasser les doigts avec tendresse. J’ai envie d’un avenir avec toi, sûrement que j’ai envie de fonder une famille, mais avec toi… pas avec un étranger… Puis je souriais un peu en détournant le regard, fuyant le sien. Et qui nous dit qu’on sera de bonnes mères ? On n’est même pas capables de s’occuper de nous comme des adultes.

Je pouffais un peu devant ma plaisanterie qui n’en était pas totalement une. À la maison, que ce soit à Poudlard ou à Soay, on se chamaillait comme des gamines, Harper ne jetait pas les boites de céréales vides et ne rangeait pas ses chaussures dans les entrées. Moi je laissais trainer la vaisselle sale et je ne me souciais pas de nettoyer derrière moi lorsque je faisais de la botanique ou qu’il y avait un peu trop de poils de chat ou de plumes sur le canapé.
Comment, dans cette situation, pouvions-nous décemment éduquer un enfant ? Le pauvre, il n’y survivrait sûrement pas, bien qu’il ne manquerait certainement pas d’amour.


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Dim 13 Mar - 17:57
Vas-y fais péter le pompon !
La grande roue poursuit son manège. Tantôt elles frôlaient le sol, parfois elles atteignaient des sommets. Les rouages du temps semblent ralentis dans cette ronde sans fin.

J’espère que ce rendez-vous se passera bien alors, tu appréhendes un peu ?

Quelle question saugrenue.

Harper Auburn n’appréhende jamais rien ! Se défend-t-elle.

Ne manquerait plus que ça. Appréhender une entrevue avec le machin-chose qui lui sert de sœur. Demi-sœur, pour être exacte. Et leurs nez se perdent dans la contemplation des photographies qu’Harper a prise d’Abigail tandis qu’elle gardait le petit bout de chou de la maman à la vessie pleine.

J’ai la sensation de me faire manipuler, ou plutôt d’être super influençable… ça me vexe… j’ai si peu de caractère ?
Je crois que tu te prends trop la tête, avoue Harper en étendant haut ses bras pour s’étirer. Là où je me suis amusée à te prendre en photo avec un truc rose parce que tu n’as pas l’habitude d’en porter un, toi ça t’a fait réfléchir à ta possible maternité. Relax ! On a la vie devant nous. Marions-nous, profitons de notre mariage, et la question des enfants arrivera à point nommé.

Mais le sujet n’est pas aussi simple, pour ne pas dire « compliqué ».  Un couple de femme suggère la nécessité d’un donneur. Un inconnu. A priori, cette perspective ne réjouit guère Abigail. Harper répond sans prendre de pincette mais avec franchise.

Tu sais, je crois que la volonté de vouloir un enfant de soit est en partie un caprice spécifiquement humain. Mes grands-parents ne nous ont pas moins aimé parce qu’ils ne connaissaient pas nos pères respectifs. On veut faire « perdurer » nos gènes, en vérité, qu’est-ce que ça veut dire ? Autant ton mini-toi deviendra impétueux et chiant, il reniera ses responsabilités envers les devoirs Macfusty alors qu’un enfant adopté pourrait être si fier qu’on l’est choisi pour faire perdurer les traditions et prendrait ses nouvelles responsabilités très au sérieux. Un enfant est un enfant. Il pourrait sortir de toi ou il pourrait sortir d’un orphelinat, je suis prête à l’aimer de la même façon. On veut qu’il soit de nous, c’est bien mignon, mais tout ce qu’on réussit à leur filer ce sont nos polypes, nos chances d’être diabétique et la couleur de nos yeux.

Consciente qu’elle avait parlé sans tourner sept fois sa langue dans sa bouche, elle se mord les lèvres, boit une gorgée de thé brûlant puis reprend :

Quand j’étais enfant, je nourrissais toujours beaucoup d’espoir lorsque je surprenais des conversations téléphoniques de ma mère avec « son nouveau mec ». J’espérais qu’il devienne un beau-papa aimant, faisant office de papa, et que nous vivions enfin comme une famille normale. Qui sait ? Un homme bien aurait peut-être réussi à la remettre sur le droit chemin. Je voulais d’un papa qui m’aime, un homme qui fasse sa part du travail. J’ai entamé des recherches pour découvrir qui est mon père biologique. La vérité, c’est que le seul besoin que j’avais, c’est d’avoir un père.

Elle se tait. Car quand elle a découvert qu’il s’agissait de Gilderoy Lockhart, interné dans le service psychiatrique de l’hôpital Sainte Mangouste, elle sut qu’elle n’aurait jamais de père. Ce résonnement lui fait prendre conscience à quel point, en recherchant son père, elle s’était oubliée dans un rêve devenu impossible à exaucer. C’était trop tard. Harper est dorénavant une adulte. La seule chose qu’elle puisse faire dorénavant, est de ne pas reproduire les erreurs de ses géniteurs.

Et, plus tard, rien ne m’empêchera de donner naissance à un enfant, si tu as tellement envie qu’une part de moi prenne vie. Ton morceau de toi, plus mon morceau de moi, plus nous, égale famille.

Elle avait fait le décompte avec ses doigts, terminant par dessiner un cœur de ses deux mains qu’elle porte à son œil avant de lui sourire.

Peu importe de qui proviendra le spermatozoïde qui te permettra de tomber enceinte. Je sais déjà que l’enfant qui sortira de ton ventre sera le mien et que je lui apprendrais, en bonne et due forme, à manger avec les doigts, jeter ses chaussures dans le vestibule et faire exploser une bombabouse à retardement. Il n’y a pas besoin d’avoir les mêmes gênes pour ça. Et puis, tu sais, pour les caractéristiques physiques, arrivé à l’adolescence, ils font tout pour ne pas ressembler à leur parent.

Harper se souvient qu’à l’âge de dix ans déjà, elle s’inquiétait que ses cheveux n’éclaircissent après que Grand-Père Vicky est prétendue que la couleur de nos yeux et de nos cheveux n’est pas défini avant notre puberté. Elle s’imaginait d’un jour à l’autre avoir des cheveux blond vénitien, comme sa mère… et le teint pâle, comme sa mère. Et les yeux remplis de déprime, comme sa mère.  

Franchement, la génétique, ça fait peur, dit-elle à haute voix, perdu dans ses souvenirs.

Et qui nous dit qu’on sera de bonnes mères ? On n’est même pas capables de s’occuper de nous comme des adultes.
Ma mère a réussi, tant bien que mal. On est quand même mieux bâtit qu'elle.

En même temps, ce n'est pas bien difficile.
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Mar 15 Mar - 17:41
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Février 2021

Avec une tendresse non feinte brillant dans ce regard noir qu’était le mien, je fixais ma partenaire prétendre n’appréhender jamais rien. À d’autres mon amour. Je ne me permettais aucun autre commentaire que ce sourire doux qui étira mes lèvres tandis qu’elle ne prenait même pas la peine de réagir à mes propres taquineries. Un point partout. Harper pour les photos avec le bambin, moi avec sa sœur.
Oui, mais voilà que l’épineuse question de notre descendance vint inexorablement sur le tapis. Alors que je formulais toute ma frustration, boudant et faisant buller mon thé chaud, j’écoutais la directrice des Gryffondor me répondre avec cette évidence dont elle pouvait faire preuve à ses heures. Elle avait raison. Une chose après l’autre. D’abord, le mariage. Puis le passage de la période estivale qui pour moi, n’était plus uniquement synonyme de vacances et de détente, mais aussi de larmes, de cris, de cauchemars et de souvenirs douloureux.
Cessant de souffler dans le liquide chaud pour en créer une petite écume, je pris une longue, mais fine gorgée alors que ma bien-aimée continuait sa tirade quant au sujet épineux de notre descendance. Ses paroles, qui pouvaient être mal prises, ne me vexèrent pas le moins du monde. Moi qui étudiais les créatures magiques depuis si longtemps, il paraissait évident qu’au fond, le désir d’enfanter relevait d’un comportement tout à fait humain. Initialement, la reproduction ne servait qu’à faire perdurer la race. Il n’était pas question d’envies, de projets, de nombre d’enfants ou de toutes ces interrogations que la société avait lentement insinué dans nos mœurs. Les créatures se posaient bien moins de questions : elles faisaient, pour survivre, voilà tout.
Aussi, Harper n’avait pas tort quant à l’ingratitude des générations. Il suffisait de voir le massacre que cela engendrait dans des familles au sang pur notamment. Un sourire en coin étira mes lippes alors que je me permettais de commenter, faussement outrée.

- Hey, j’ai pas encore de diabète, et tu en auras sûrement avant moi.

Taquine, je commençais enfin un peu à me détendre, fixant la sorcière à côté de moi tandis qu’elle reprit la parole après avoir bu une gorgée de thé.
La douceur qui s’était installée en moi laissa un peu sa place au regret tandis que la jeune femme me confiait son enfance, ses espoirs d’avoir un père, ce qui, hélas, n’arrivera jamais plus. Quand bien même elle avait retrouvé son géniteur, ça ne faisait pas de lui un père.
Je clignais des yeux tandis que cette réflexion me traversa, comme si je venais de comprendre quelque chose d’essentiel. On peut être un donneur (une donneuse) ou un géniteur (une génitrice) ça ne fait pas de nous un parent… et en réalité, je doutais que ma Belle eût un jour véritablement un père ou même une mère. Des grands-parents, oui, fort heureusement.
Me voulant réconfortante, je venais lui serrer les doigts avec amour avant de hasarder.

- Je suis désolée ma chérie… je… Un soupir rapide traversa mes narines. Si tu veux, je te prête le mien.

Étirant encore une fois la commissure de mes lèvres, je lui signifiais que je plaisantais tandis que mes prunelles sombres étaient emplies de sincérité. Une vérité drapée d’une taquinerie. Proposition ironique s’il en était, lorsqu’on savait pourquoi j’entretenais une farouche animosité envers ma sœur adoptive. Je l’accusais d’avoir pris mes parents, de les avoir détournés de leur fille de sang, elle m’avait aussi volé un frère, et malgré tout ça, elle continuait de se montrer hautaine et suffisante envers moi.
Sentant la rage commencer à brûler mes entrailles, je décidais de chasser Moïra d’un revers de pensées, préférant reprendre le cours de la conversation présente. Le geste que fit Harper avec ses doigts m’ouvrit le cœur en deux, mais ce ne fut pas douloureux, bien au contraire. Je sentais une chaleur nouvelle gagner l’ensemble de mon être alors que, enfin, la perspective d’une potentielle famille se dessinait à mon esprit comme quelque chose de beau, et non pas comme une corvée ou une obligation. Par imitation, je répondais à son sourire, les joues alors légèrement rosies.

- Ce n’est pas tant ce que moi je souhaite, mais plutôt toi. N’est-ce pas ?

Je lui adressais un sourire goguenard et victorieux avant de me pencher pour déposer un chaste baiser sur le bout de son nez si joliment rebondit. Évidemment, voir un « bout d’elle prendre vie » serait l’une des plus belles choses qui me sera donné de voir dans ma vie, mais ça, je le gardais pour moi.
Les perspectives d’avenir auxquelles Harper donna vie par ses mots s’insinuèrent à mon esprit.  Je le vivais alors comme un rêve. Je la voyais, au fond du jardin à Soay en train d’expliquer à cet enfant qui aura mes traits comment concocter une bombabouse. Je les voyais entrer en trombe dans la maison, couverts de bouse, et en coller partout, sur les murs, sur le canapé, dans les escaliers. Je les voyais se servir allègrement de glace et de petits gâteaux, me laissant uniquement quelques miettes. Des miettes qui se seront insinuées entre les plis du canapé qui, évidemment, ne seront nettoyés que par mes bons soins. Je me voyais devoir les réprimander tous les deux alors que la chambre de l’enfant et le salon était sens dessus dessous. Malgré ce capharnaüm presque indescriptible, je sentais de la joie s’insinuer dans chaque parcelle de mon corps. La maison de Soay, jusqu’alors si calme, si terne, avait pris une teinte très vive, très colorée avec une chaleur réconfortante. Le soir venu, j’entrevoyais le moment de conter une histoire, où ma progéniture et sa deuxième mère s’endormiraient ensemble dans les bras l’un de l’autre.
Harper n’était pas une génitrice. Mais elle était indubitablement une mère.
Mes paupières clignèrent alors que l’expression attendrie et rêveuse qui s’était emparée de moi en voyant tout ça laissa sa place à l’amour infini que je portais pour la femme qui était là, tout contre moi, et qui m’évoquait à présent sa mère. Un gloussement amusé s’extirpa de ma gorge à sa conclusion tandis que je me gardais bien de lui faire part de ma tendre vision de notre avenir commun.

- Tu as raison chérie, ado, il ou elle ira sûrement pleurer dans les jupons de Moïra ou d’Aiko, et il y aura toujours pire que nous. Je roulais mes yeux dans leurs orbites avant d’étirer ma bouche en une grimace narquoise. Tu sais ce que je me dis ? Tu as parlé d’adoption… on pourrait se proposer au Conseil, qu’en dis-tu ? Je plongeais mon regard presque noir dans ses prunelles noisette. Comme famille d’accueil ou comme sorcières accréditées. Je réfléchissais à vive allure. Après tout, on doit sûrement être capable et ça nous permettrait de nous décider si oui on non on veut sauter le pas pour fonder notre propre famille ?

Réalisant l’absurdité de ma proposition, je clignais plusieurs fois des paupières, comme si je reprenais tout à fait le contrôle de mon esprit avant de m’empresser d’ajouter.

- Enfin non, laisse tomber, c’est idiot, on a dit qu’on profiterait de notre mariage, et je suis on ne peut plus d’accord.

Chassant déjà cette idée de ma tête, pensant le sujet clos, je venais joindre mes lèvres à celles de Harper en un baiser tendre et rempli d’amour.

- Je t’aime, Harper MacAuburn. Je lui souriais, pétillante, avant de regarder en dehors de la cabine qui entamait notre descente. Alors, que fait-on après ? Tu veux retourner au stand de ton ami et décrocher la grosse peluche ? On pourra jeter cette dernière sur les têtes de Jin et de Moïra au mariage, histoire de les assommer pour avoir la paix.

Chasser le naturel, et il revient au galop.

Somebody told me to believe
To believe
Oh Olalla on the border line
There is a world down on its knees
For better times
Oh Olalla don't you fear the night
There's only time to believe
To believe



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Mar 22 Mar - 18:20
Vas-y fais péter le pompon !
Pour arriver à cet état de couple prêt à s'engager dans le lien sacré du mariage, elles avaient fait table rase du passé, à quoi bon se laisser parasiter par l'avenir, pourvu qu'elles marchent dans la bonne direction ? Et leur choix commun venait d'implicitement s'orienter vers une vie à deux capables de se démultiplier. Il n’était pas question qu’Abigail se torde les boyaux pour regretter que leurs enfants (remarquez le pluriel) ne soient pas composés de leurs deux codes génétiques. La génétique… Ces derniers temps, le sujet avait été passé en revue, Harper s’était vu reconsidérer cette notion. Le parent biologique. Les seuls véritables parents qui les ont élevés, sa sœur et elle, ce sont leurs grands-parents qui ont pallié merveilleusement au manquement de leur fille et de ses donneurs inconnus (remarquez le pluriel). La preuve en est aujourd’hui, ici, dans ce parc. Ce retour à des souvenirs d’enfants, ce partage avec Abigail est exclusivement grâce aux parents de sa mère.

Quoiqu’il en soit, cette longue tirade fait son petit effet : l’attitude d’Abigail semble se détendre à mesure qu’Harper s’exprime, l’entrecoupant de petites boutades où elles pouffent de rire à l’unisson.  

Ce n’est pas tant ce que moi je souhaite, mais plutôt toi. N’est-ce pas ?
Harper s’apprête à répondre quand Abi vint déposer un baiser sur la trompette qui lui sert de nez. Se contentant de sourire, elle poursuit son point de vue. Lorsqu’Abigail évoque un futur proche tout à fait réalisable concernant leurs potentiels enfants capables d’aller se plaindre dans les jupes de leurs tantes, Harper acquiesce avec sérieux. Une pensée vogue en direction de sa sœur, de la génétique, de l’hérédité… vous savez, la génétique, on ne peut pas lui faire confiance, on l’aura bien compris dans ce sujet. Harper s’imagine sortir une tête rose avec des cheveux roux et des yeux globuleux. Putain de génétique. Ce serait le bouquet ! Avec une excellente pratique des potions en prime… Harper relativise en songeant que les bombabouses de sa progéniture ne seront que meilleure. Mais franchement si elle pouvait éviter d’accoucher d’un clone de sa sœur, cher Dieu qui n’existe pas, ce serait sympa. Merci d’avance.

Arrivée au bout de son exposé, Harper songe que c’est franchement fatiguant de dire des trucs intelligents. Abigail prend alors la parole pour s’exprimer au sujet d’adoption. D’adoption ? Whaaat ? Calme et paisible dans ce cocon douillet, le visage de la directrice des Gryffondors se décompose littéralement dans une expression abasourdie. La mâchoire lui en tombe, un tic nerveux anime sa joue droite, déformant sa bouche et réduisant la taille de son œil en amande.

Tu veux... qu'on se propose comme famille d'accueil ? Euh.. euh..
Elle bégaie ainsi pendant plusieurs secondes, accentuant l'air idiot sillonnant sa figure depuis un moment. Mais, mais...Elle n'en revient pas de cette idée...
… génial ! S’écrit-elle en passant de l'effarement au réjouissement. Abi, c'est une idée absolument géniale.On l'a déjà dit. Elle enserre son cou pour venir serrer sa joue contre la sienne. Je t'aime tellement, tu es la meilleure future femme du monde. Elle l'embrasse puis ajoute : Qu'est-ce qu'on va bien s'amuser !

Enfin : Harper va s’amuser, n’est-ce pas ? Abigail, on ne sait pas trop. Tendrement, Abigail la chérie en venant déposer un baiser rempli d’amour sur ses lèvres. La descente d’entamée, leur nacelle vient se stabiliser à hauteur de passerelle. Les deux femmes retrouvent la terre ferme.

En avant pour le jackpot ! Répond Harper avec entrain en l’entraînant vers le stade de Murray. Elles font la queue pour attendre leur tour.

Revoilà les futures mariées, déclare Murray, le sourire aux lèvres et dans la voix.

L’homme astique exagérément une carabine à plomb pour la tendre à Harper. Celle-ci s’en saisit, tape trois fois sur sa tête du plat de la main (ça porte bonheur) puis, placée devant le cadre numéro trois où trois ballon violets (c’est sa couleur préférée) virevoltent dans tous les sens, elle tire la langue et tire au moment où son œil expert repère que les trois ballons sont placés imperceptiblement mais parfaitement en adéquation pour exploser en même temps. Deux se chevauchent, éclateront en même temps, le troisième ne survivra pas à cette déflagration. Sauf qu’elle appuie sur la gâchette une fraction de seconde trop tard, manquant immanquablement son tir parfait.

Putain de merde ! J’ai loupé ! Rugit-elle.
On a vu, réplique Murray les bras croisés, l’air malicieux. T’en as quand même chopé hein. T’as perdu la main, Harp’.
Un gros mot ! S’écrit le petit garçon pas plus haut que trois pommes sur la cible d’à côté. Heureusement que les parents n’ont pas entendu, trop préoccupés à bailler aux corneilles le nez en l’air en attendant que ces moments longs, ennuyeux et soporifiques se passent. Mais la petite sœur tournée vers eux, elle, a correctement entendu les propos injurieux.
‘tain merde.
Au moins, ces grossièretés auront eu le mérite d’attirer l’attention des parents. La mère se penche vers la petite fille pour lui demander : Qu’est-ce que t’as dit ?
‘tain merde, répète la petite fille.
Les joues de la mère rosissent tandis que le père s’efforce de ne pas rire.
C’est pas bien de dire ça, finit-il par dire.
Où est-ce que tu as entendu ça ? Questionne la mère.
Certainement que le grand frère est un moldu pouffsoufle dans l’âme car il ne balancera pas l’adulte qui venait de proférer ces gros mots, se contentant d’hausser les épaules et viser ses trois ballons qui éclatent tous les trois en même temps. Harper est dépitée. Elle zigouille d’une traite les deux ballons restants. Murray désigne une étagère sur laquelle s’alignent des peluches de toutes sortes. Le petit garçon remporte la licorne qui s’éloigne sous l’œil dégouté du professeur de sortilège.

Je prends le renard blanc, là. Regarde comme il est mignon, ajoute-t-elle en le déposant dans les bras d’Abigail. Au revoir Murray, à une prochaine.
Entraine-toi, répond Murray en leur adressant un chaleureux signe de la main.
Je me demande sur quoi je vais m’entrainer, se demande Harper à haute voix après s’être éloignée du stand de tir. Mentalement, elle passe en revu tout le jardin de Soay.

Ca t’as plu la fête foraine honney ? On reviendra ?


L'heure tourne, le cadran avoisine les midi. C'est l'heure de manger, vous comprenez ?


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Jeu 24 Mar - 20:32

Février 2021

J’avais craint de dire une énorme connerie en nous proposant, Harper et moi, comme famille d’accueil, d’autant plus en voyant la tête d’ahurie de ma fiancée. Alors, certes, j’y étais habituée, mais pas à ce point en fait… et pourtant… et pourtant, lorsqu’elle me serra contre elle, je ne pus m’empêcher de sourire et de me sentir soulagée. Soulagée de nous voir avancer toutes les deux dans la même direction et au même rythme, contrairement à notre période adolescente. Soulagée de constater que nous voulions, aujourd’hui, les mêmes choses, et surtout, que nous les voulions ensemble. Enfin, j’étais heureuse que tout puisse s’accomplir avec elle. Avec la femme de ma vie, la seule et unique, celle qui avait toujours véritablement compté, avant même ma petite sœur (je ne compte pas ma mère, elle est hors-jeu d’office, c’est normal : c’est ma mère).
Ainsi, Harper et Abigail, amies d’enfance, amantes et fiancées, allaient œuvrer pour le bien commun en proposant d’accueillir un jeune sorcier né-moldu se trouvant dans une situation difficile avec sa famille. En tant que membres de l’Ordre du Phénix, le raisonnement était tout à fait clair et logique, il n’empêchait que je ne pouvais m’empêcher de ressentir une pointe d’angoisse et de stress à cette idée. Moi qui avais été habituée durant toute ma vie au calme de mon île, de mon chez-moi, de mon nid… j’y accueillais Harper depuis peu, et bientôt peut-être, nous y ferons entrer un jeune, qui aurait des liens, de près ou de loin, avec le Blood Circle. De quoi, dans le fond, nous mettre tous en danger. Je ne pus m’empêcher d’avoir une pensée pour ma famille, mes parents, ma sœur, mes oncles et tantes, mes cousins et cousines. Était-ce un choix raisonnable ?

Ma raison me dictait que oui, mon cœur hésitait.
Si sensible, j’étais ainsi faite que je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter. Depuis ma sortie de la scolarité, j’avais toujours plus ou moins maitrisé ma vie et ce que je voulais en faire. En accueillant deux personnes de plus dans mon sillage, cela me menait droit vers l’inconnu et les imprévus. Je devais avouer que, malgré la perspective de bonheur immense que cela engendrait, hé bien, j’avais peur aussi. J’avais très peur. Peut-être même avais-je encore plus peur que s’il s’agissait de mon propre enfant ?
Je n’arrivais pas bien à le savoir, mais une chose était certaine : Harper était là, et j’avais sincèrement confiance en le fait qu’elle soit toujours là, qu’elle ne me quitte plus jamais. Elle était là, à me serrer contre elle, heureuse, à m’embrasser et à me complimenter, à savourer pleinement ce qui allait nous arriver, sans trop appréhender toutes ces données inconnues. Entre nous deux, elle avait toujours été celle qui fonçait droit devant.

Une fois descendue de la grande roue et de la cabine, j’attrapais la main de la jeune femme tandis que nous nous dirigions vers le stand de son ami Murray. Timide, et impressionnée par les gens qui faisaient la queue, je restais collée au bras de ma fiancée, puis, lorsque ce fut son tour, je restais sagement derrière elle. Toutefois, je ne perdais pas une miette de ce qui était en train de se passer. Je voyais le regard pétillant de malice du tenancier, j’observais les gestes de Harper contre la carabine, puis je la laissais viser, joignant mes mains devant moi.
Un petit ricanement m’échappa alors qu’elle jura et que son ami prononça l’évidence, mais ce fut une œillade franchement amusée que je déportais sur les enfants juste à côté de nous. La réaction des parents fut franchement distrayante, puisqu’ils essayaient de sauver la bienséance. Un large sourire fendit mes lèvres tandis que je ne pouvais m’empêcher de songer que, dans un avenir normalement assez proche, se sera Harper et moi dans cette situation. Enfin… moi, surtout. Je savais par avance que la directrice des Gryffondor n’accorderait pas grande importance à ce genre de chose.
Elle fera d’autres choses convenables, j’en étais certaine.

Évidemment, j’essayais de me persuader tandis que ma fiancée contenait tant bien que mal sa frustration en voyant le petit garçon la coiffer au poteau, au sens propre comme au littéral (ou presque). Je devinais que sa fierté en avait pris un coup, et que donc, elle allait sûrement me réclamer bientôt d’aller manger quelque chose, histoire de faire passer tout ça.
Sous l’œillade amusée de Murray, ma pré-épouse choisit un renard blanc. Pourquoi un renard blanc ? Il y avait pourtant d’autres bestioles. Cela dit, c’était vrai qu’il était mignon, mais, taquine et sincère, je ne pus m’empêcher de commenter.

- Oh bah, le petit cochon et le petit koala sont mignons aussi.

Adressant un signe d’au revoir au tenancier du stand, je reprenais le bras de ma partenaire tandis qu’elle réfléchissait déjà à la manière de s’entraîner. Prudente, je préférais ne pas répondre pour ne pas lui donner des idées saugrenues. Il ne manquerait plus qu’elle essaye de s’entraîner sur mes moutons tiens… Reluquant du coin de l’œil la petite peluche blanche, j’eus une vague pensée pour mademoiselle Ombrage avant que Harper me tire de mes pensées en me questionnant.
Retrouvant mon sourire, je vins lui embrasser la joue.

- C’était parfait, promis, on reviendra.

Avec ou sans enfants, qu’ils soient de nous ou non. Nous reviendrons.

[Fin du RP]



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