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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Je choisis mes confessions - Olivia :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 23 Jan - 22:19
Je choisis mes confessions
Ludivine Tallec
feat.
Olivia Baring


 

 



 

 

«Every whisper, of every waking hour, I'm choosing my confessions, trying to keep an eye on you like a hurt, lost and blinded fool.  »

Depuis que j’avais suivi Soledad dans l’Ordre du Phénix, je cherchais ce que je pouvais leur apporter à part ma bonne volonté. Je n’avais aucun talent particulièrement utile qui pourrait faire pencher la balance des pouvoirs d’un côté ou de l’autre. Je n’étais pas une duelliste incroyable, je n’avais aucun talent de tacticienne, je n’étais pas médicomage, je savais soigner les animaux ce qui me permettait de me débrouiller pour les soins de base, mais rien de bien fou. Je n’avais pas le don de voyance de ma meilleure amie, je n’étais pas Legilimens et je n’étais pas animagus. J’étais une sorcière lambda bien ordinaire qui était pleine de bonnes intentions et qui croyait fermement en ce que ce groupe faisait. Mis à part ça, la seule chose que je pouvais emmener à l’Ordre, c’était ma connaissance du monde moldu. Les onze premières années de ma vie, je les avais vécues à la moldu, mes parents étaient moldus et j’avais été à l’école moldue. Je connaissais leurs technologies, leur mode de vie, comment ils se comportaient et réagissaient selon les contextes. Je les connaissais parce qu’ils étaient une grande partie de moi. Ça, ça pouvait être utile. Il y avait certains sorciers qui ne s’en sortaient pas trop : la conduite automobile, la télévision, internet et tout ça pouvait être beaucoup, comme si ça venait d’une autre planète alors que nous vivions côte à côte. Ça, je le maîtrisais. Je regardais la télévision, lisais des romans moldus et vivais dans le Londres moldu.

C’est donc comme ça que j'avais pris l’initiative d’aller à la pêche aux informations. Nous avions reçu des informations comme quoi certains membres du Blood Circle fréquentaient un bar bien précis dans Londres. J’avais analysé des dossiers et regardé des photos des habitués. On m’avait parlé d’un mec qui parlait trop fort de ses opinions, mais il était trop impulsif pour moi, j’avais besoin de quelqu’un de plus stable, plus facile à comprendre et surtout avec qui ce serait plus simple de discuter. Dans les photos que j’avais regardé, j’avais vu une jeune femme, une brunette qui semblait près de mon âge, qui trainait souvent au bar. Selon nos observations, elle semblait sociable et semblait traîner dans les bars pour socialiser, discuter, s’occuper. J’étais capable de faire tout ça, discuter, socialiser et surtout me rappeler de ce qu’on me disait, pour plus tard. Ma cible trouvée, il ne me restait plus qu’à faire le premier contact. En analysant un peu les habitudes de la moldue, on se dit le que le vendredi soir serait la meilleure journée pour s’assurer qu’elle soit sur place. La date choisie, le 23 novembre, il fallait me préparer mentalement. Je devais gérer ma nervosité et c’est ce que je fis en ce début de soirée en me préparant à la maison. Jean clair, chemise bourgogne et bottines aux pieds, j’étais tout à fait ordinaire. Nous n’avions pas particulièrement de raison de me remarquer. Je laissai mes boucles blondes libres sur mes épaules, me fis un trait de crayon autour des yeux et je fus prête.

Sortie de ma chambre, je fis quelques caresses derrière les oreilles de Mademoiselle avant de partir, à la moldue, vers le bar. Trench beige sur le dos, je pris un taxi qui m’emmena à la porte. Durant le trajet, je repensai à ma stratégie pour mon approche. Et plus je réfléchissais plus je me disais que je ne pouvais pas vraiment prévoir ce qui allait se passer là-bas. La psyché humaine était complexe, ma tête pouvait très bien ne pas lui revenir. Il était rare qu’on me trouve désagréable vu mon caractère simple, mais on ne savait jamais. Elle pourrait ne pas aimer les blondes aux yeux bruns, qu’est-ce que j’en savais. Je ne connaissais pas la femme, j’allais devoir suivre l”ambiance du moment. Après quelques minutes en taxi, on me déposa à destination. Je donnai un peu d’argent moldu fraîchement sorti de mon portefeuille au chauffeur et sortis. Face au bar, je pris une inspiration et j’entrai, sourire les lèvres, l’air détendu. J’allais prendre un verre, il n’y avait aucun risque. Discussion, bière et soirée tranquille. Bon, j’allais devoir me souvenir de tout, le plus possible, mais ça, je verrais après si j’ai besoin de plus ou si ma mémoire était suffisante. Je fis quelques pas sur le bois du plancher et je finis par voir la tête que je cherchais, elle était là.

Je fis quelques pas dans sa direction. Elle était assise au bar, un verre entre les mains et comme si l’univers voulait me donner toutes les chances possibles, la place à côté d’elle se libéra. Gardant mon calme, je comblai les pas qu’il me manquait pour arriver près de la moldue et je la regardai en souriant le plus candidement possible en plaçant une main sur le siège voisin.

« Je peux m’asseoir ? »

Je commençai à déboutonner mon trench en espérant que la femme n’attendait pas qui que ce soit. Si elle acceptait ma présence, j’allais pouvoir dire ma mission commençait.

©️ Gasmask


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Olivia V. Baring
Olivia V. Baring
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Mer 9 Fév - 23:32
Ludivine Tallec & Olivia V. Baring || Bar Londonien || 23 novembre 2019
Je choisis mes confessions

Cela ne faisait que quelques mois qu’Olivia avait été prise en otage par deux gamins dans un laboratoire du Blood Circle et cela n’avait fait qu’attiser son envie d’en découdre avec les sorciers. Elle était passée pour une idiote devant tout le Blood Circle et pour ses premiers mois en tant qu’agent de terrain, cela avait été franchement stupide. Elle avait essayé d’être moins impulsive comme le lui avait conseillé Lyam mais cela ne l’avait qu’amenée à être maitrisée par deux gamins a peine sortis de la puberté. Non franchement, si elle entendait encore une blague où on lui demandait si sa « garderie » recrutait, des dents allaient être déchaussées. Déjà un ou deux l’avaient poussée à bout et ils avaient bien vite compris leurs erreurs. Au moins, le langage des poings étaient quelque chose d’universel, à Londres ou Waddington, même combat.
 
Après quelques mois, toute cette histoire s’était malgré tout tassée mais cela n’avait que motivé Olivia à s’impliquer encore davantage dans le Blood Circle. Elle n’avait de toute façon pas grand-chose d’autre à faire de son temps libre. Alors ses semaines oscillaient entre ses missions pour le Blood Circle, ses nombreuses soirées à boire accompagnée et son boulot de guide qu’elle appréciait malgré tout. Côtoyer régulièrement ses petits protégés, ses avions, cela lui passait un peu du baume sur son cœur meurtri. Elle avait toujours une anecdote sur chacun d’eux. Après tout, c’était sa passion depuis gamine. Mais en ce samedi soir, ce n’était ni en filature pour le cercle rouge qu’elle portait derrière son oreille, ni en visite pour le musée. Non ce soir, elle était accoudée au comptoir d’un bar qu’elle affectionnait particulièrement car il était très souvent plein. Elle aimait l’animation autour d’elle. Les possibilités de rencontres lui permettaient de changer régulièrement de partenaires en lui évitant de retomber sur les mêmes trois tocards. Et puis elle commençait à connaitre les barmans et ça c’était bien aussi. Cela permettait d’avoir de temps en temps un verre gratuit. Vu l’argent qu’elle leur donnait, elle n’était pas sûre que ce soit très rentable mais bon.
 
Comme à son habitude, elle s’était mise au bout du comptoir, dos au mur, ce qui lui permettait d‘embrasser du regard l’ensemble de la pièce et surtout les deux issues du bar : l’entrée et l’issue de secours que personne n’utilisait jamais. Malgré  son apparente décontraction, elle n’oubliait pas ses réflexes et les possibles menaces qui planaient sur ce fichu pays. Tout l’opposé de ces jeunes gens qui faisaient la fête toute la nuit. Il fallait bien que des idiots comme elle se sacrifient pour laisser d’autres nager dans l’insouciance... Face à tous ces gens de son âge, elle se sentait malgré tout une ancêtre. Elle avait l’impression d‘avoir vécu mille choses et de ne plus être capable de comprendre ce détachement d’événements qui arrivaient au sein même de la ville.
 
Des pensées presque métaphysiques qui n’avaient pas vraiment leur place dans un bar un samedi soir. Heureusement pour Olivia, un collègue du Blood Circle l’avait cette fois-ci accompagné. Enfin non, elle l’avait aperçu en sortant du QG et il avait accepté de venir boire une bière. Elle ne le connaissait pas particulièrement, mais au moment où il avait mentionné devoir ne prendre qu’une demi-pinte car il ne devait pas rater le dîner que sa femme préparait pour lui et ses deux enfants, Olivia ne l’avait pas retenu. C’était fou ces gens avec une famille. Elle ne les comprenait pas. Voilà donc qu’après avoir bu vingt-cinq pauvres centilitres de boisson, il se levait déjà et l’abandonnait à une fin certaine, emplie de jeunes alcoolisés pensant qu’ils pourraient taper la discute à une Olivia passablement agacée. « Bon courage avec la petite famille Richard. Passe le bonjour à Karen de ma part… » Dit-elle avec un sourire un peu forcé. Elle n’aurait pas été honnête de dire que cette discussion avec son collègue l’avait ennuyée. En plus elle l’aimait bien Richard. Non c’était juste cette vision de la vie d’adulte auquel elle n’avait pas du tout envie d’y souscrire.
 
Dès que Richard eut quitté sa place, une jolie blonde s’approcha en posant une main sur le tabouret. Olivia releva son regard sur la nouvelle venue avec une certaine surprise. Les tabourets du comptoir n’étaient pas forcément prisés. Il n’y avait le plus souvent que les habitués. « Je peux m’asseoir ? »  Un sourcil relevé par l’interrogation, Olivia hésita quelques secondes mais réussit finalement à sortir une réponse cohérente. « Euuh, non non, il n’y a plus personne. » Dit-elle, descriptive. « Enfin oui je veux dire vous pouvez, c’est libre. » Elle se réfugia dans sa bière avec une certaine honte de ne pas arriver à tenir des discussions de bar sans chercher ses mots. Par tous les saints, elle était une ancienne pilote de chasse, elle avait tiré sur des gens, s’était pris des éclats de bombes dans l’abdomen mais répondre à une question aussi simple que « je peux m’asseoir ? », alors ça non, elle en perdait tous ses moyens. C’était d’un ridicule, elle ne voulut pas rester sur un échec. Et puis elle devait affirmer un peu sa position d’habituée non mais. Cette blondinette elle ne l’avait jamais vu par ici. Oui voilà il fallait qu’elle s’impose un petit peu. « Vous attendez quelqu’un ? »  Dit Olivia en se relevant légèrement sur son tabouret. « C’est juste que je n’ai pas prévu de partir tout de suite alors faudra probablement chercher une autre place si c’est le cas. »  Oui voilà c’était bien envoyé ça Baring ! Cette dernière se félicita en buvant une gorgée de bière et en repartant dans la contemplation de la salle. D’ici quelques minutes le bar serait plein, et alors elle pourrait commencer à s’amuser. En plus, avec un peu de chance, le patron mettrait sur l’écran un match du rugby qui lui permettrait d’oublier un peu sa solitude de la soirée. Oui, un bon petit match où l’équipe britannique s’envolerait vers la victoire pour quelques minutes.
:copyright: Grey WIND.



   
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Lun 30 Jan - 15:42
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Olivia Baring


 

 



 

 

«Every whisper, of every waking hour, I'm choosing my confessions, trying to keep an eye on you like a hurt, lost and blinded fool.  »

La nervosité ainsi que l’excitation m’habitaient. Un sentiment négatif et un positif cohabitaient et ça m’empêchait de réfléchir au mieux de mes capacités. Pourquoi ? Parce que je ne savais plus comment je devais me sentir. Autant j’étais contente d’être sur le terrain pour enfin me sentir utile, d’une façon ou d’une autre, que j’étais nerveuse en me disant que ce n’était peut-être pas ma place. Tout au long de ma préparation j’avais débattu dans ma tête et j’en étais arrivée à la conclusion qu’il était trop tard pour changer d’idée et qu’une discussion ne me ferait pas de mal, même si c’était avec un membre du Blood Circle. Je savais discuter, bien paraître et être mielleuse. Ce genre de mission était fait pour moi. À tout le moins, j’essayais de m’en convaincre le plus possible. Les premières étapes avaient été simples : m’habiller comme une moldue, c'est ce que je fais presque tous les jours, me promener à la moldue, en taxi et à pieds, était simple comme bonjour. Bref, passer pour une moldue, c'était une deuxième nature. Élevée par des moldus, je n’avais aucun souci pour jouer le jeu. Il ne me restait plus qu’à me lier, d’une façon ou d’une autre, à ma cible : Olivia Baring. Elle avait été coincée dans un laboratoire du Blood Circle, nous savions qu’elle en était. On m’avait dit qu’elle pouvait être impulsive, du moins c’est ce que ceux qui l’avaient coincée avaient vu. Cela pouvait laisser présager qu’elle pourrait donner de l’infos ? Peut-être. J’allais devoir vérifier ça.

C’est avec tout ça en tête que je suis entrée dans le bar qui était bien rempli. Dos au mur, au bout, je pus la repérer rapidement. La brunette semblait dire au revoir à un homme et je me dis que j’allais devoir retenir de quoi il avait l’air. Il était peut-être un collègue du BC d’Olivia, qui sait ? La place maintenant libre, j’en profitai pour faire ma première approche. Je demandai à la moldue si je pouvais prendre la place à côté d’elle et elle sembla surprise. Elle n’avait peut-être pas envie de discuter. Si c’était le cas, j’allais devoir travailler fort ou essayer à un autre moment. « Euuh, non non, il n’y a plus personne. Enfin oui je veux dire vous pouvez, c’est libre. » Je souris gentiment en plaçant mon manteau sur le dossier du tabouret. Elle semblait incertaine de me voir là, mais au moins elle avait accepté. Ne voulant pas brusquer la brunette trop rapidement, je fis signe au barman de venir me voir pour que je puisse me prendre un petit truc à boire aussi.

« Un amaretto sour, s’il-vous-plaît. »

Je laissai le silence faire son chemin et son travail tout en remerciant le serveur qui m’emmena mon verre. J’en pris une petite gorgée et j’entendis la moldue s’adresser à moi. Je me tournai donc doucement vers elle. Elle ne comptait pas partir tout de suite, c’était bon pour moi. J’allais pouvoir commencer à tendre mes filets.

« Non, pas du tout. Je m’ennuyais chez moi alors j’ai décidé de venir prendre un petit verre pour m’occuper… Votre ami qui a laissé le tabouret a terminé sa soirée tôt ? »

Première perche de lancée, une question bien innocente qui allait permettre de commencer une conversation, peut-être. Qui sait ? Au pire, elle ne me dirait pas grand-chose. Au mieux, elle me donnerait un peu d’info sur le bonhomme qui avait quitté le bar quand je suis arrivée. Attendant une réponse, je souris en regardant la brunette tout en prenant le citron qui était inséré sur mon verre et je le pressai dans mon breuvage qui manquait franchement de citron. Je préférais pouvoir en ajouter qu’avoir un verre où il y en avait trop alors je ne me plains pas.

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Olivia V. Baring
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Lun 13 Mar - 19:26
Ludivine Tallec & Olivia V. Baring || Bar Londonien || 23 novembre 2019
Je choisis mes confessions

Encore une fois, Olivia Viviane Baring se retrouvait comme une idiote, seule accoudée à un bar avec pour seule compagnie sa pinte qui elle ne la laisserait jamais tomber. Certains auraient pu avoir pitié d'elle, sa sœur et sa mère trop probablement. Elles l'auraient qualifiée de poivrote qui faisait honte à son corps d'armée et qui se défonçait la santé à coup de whisky et de Guinness, elle qui avait toujours su par le passé faire attention à ses capacités. Oui mais ça, c'était avant. Avant que la vie ne change, avant que le destin ne la ramène sur terre, avant qu'elle ne devienne l'ombre d'elle-même. Elle n'était plus qu'une coquille vidée par la déception et l'amertume. Oui finalement, elle était au même niveau que ces petits vieux qui passaient leurs soirées au bar pour voir du monde et retarder le retour dans leur appartement calme, froid et solitaire. Avec un peu de chance, elle trouverait quelqu'un chez qui dormir pour passer une soirée plus agréable. Il devait bien y avoir des trentenaires intéressés dans le coin...Au moins tu pourrais difficilement tomber plus bas... commenta sa conscience dépitée par ces pensées. Oui bon, effectivement elle se lamentait un peu. En même temps, Richard retournait à sa petite famille quand elle n'avait même pas un poisson rouge qui l'attendait quelque part. Était-ce trop demandé que d'espérer quelque chose ?! Mouai, elle aurait dû appeler Charly pour ne pas boire toute seule. Cela ne lui réussissait plus en ce moment.

Une autre blonde s'approcha d'elle et la tira de sa mélancolie taciturne. Une demande simple et polie. A laquelle Olivia bafouilla pour tenter de répondre. Et dire qu'elle tenait des présentations face au gratin du Blood Circle ou gueulait des ordres à des gars qui faisaient deux fois sa taille mais face à une inconnue qui lui demandait une chaise, elle n'arrivait pas à aligner deux mots. Et bah elle était belle la militaire dis donc... La nouvelle arrivée s'installa et Olivia ne s'y intéressa pas davantage. Chacun avait bien le droit de profiter du bar, elle n'était personne pour juger.  Il y avait bien la plupart du temps les poivrots habitués ou les solitaires qui échappaient à la chaise vide en mettant le barman affairé devant leur regard. Olivia se classait dans la deuxième catégorie. Elle n'aimait pas beaucoup les chaises vides ou les murs. Cela lui renvoyait tout de suite, bien à la face, qu'elle était seule. Et ce n'était jamais un sentiment plaisait. Arrête t'as pleins d'amis au Blood Circle... Lui répondit son esprit outré par tant de déprime. Certes, ils n'étaient juste pas disponible ce soir là. Et elle n'allait absolument pas tenter d'étendre son cercle social. Il ne manquait plus que Doryan Rosebury devienne un pote de boisson tiens !


« Un amaretto sour s'il vous plaît, » Un sourire passa sur le visage d'Olivia en entendant la commande de la blondinette. Pourquoi n'était-elle pas étonnée ? La Baring jeta un regard en coin à la jeune femme tout en buvant une nouvelle gorgée de bière. Propre sur elle, un peu trop droite pour paraître parfaitement à l'aise, il y avait quelque chose de stressée chez elle, Olivia aurait mis sa main à couper. Peut-être n'avait elle pas l'habitude de faire partie des rejetés des tables, des piliers du comptoir ? Non ce n'était pas vraiment le genre. Elle était jolie fille, elle devait probablement attendre quelqu'un. Oui mais voilà, la seule place à côté, et bah c'était la sienne. Et elle n'avait pas prévu de bouger de si tôt. Regrettant déjà d'avoir été sympathique en laissant la place, Olivia préféra s'assurer que la jeune femme avait bien compris que sa place n'était pas à laisser. On n'était jamais trop prudente. Comme ça, la soirée pourrait continuer au mieux.

Olivia leva un sourcil à la réponse de la jeune femme. Elle ne transparaissait vraiment pas comme la fille qui venait passer du temps au bar pour « passer le temps »... M'enfin, elle comprenait aussi qu'on ne veuille pas se livrer à une parfaite inconnue. Olivia émit un petit reniflement en reprenant une gorgée de bière lorsque son interlocutrice évoqua Richard et sa fuite. « Yep, après il avait prévenu. C'est ça d'avoir une famille, on ne peut plus rester jusqu'à pas d'heure sans conséquence. ». Elle fixa un instant la jeune femme blonde, pensive. « C'est un peu triste d'être seule dans un bar comme ça. Y avait personne de dispo pour le boire avec toi ton cocktail ? » Demanda une Olivia qui ne releva pas l'ironie de sa phrase alors qu'elle-même se trouvait dans la même situation. Oui bon, elle avait le droit, c'était elle l'habituée, elle pouvait jouer au vieux con sans problème. Elle jugea silencieusement la boisson choisie par sa camarade de comptoir et se retrouva malgré elle à la conseiller sur quelque chose d'aussi sucré pour la suite. Parce que si la blonde avait prévu de passer sa soirée comme ça, elle allait être longue dans un pub. « Je te conseille leur shot « Peach and cream » pour ton prochain verre. Ça permet aussi de faire passer la soirée plus joyeusement. ».Olivia retourna ensuite dans son étude détaillée des bouteilles alignées derrière le bar, se rappelant qu'il lui faudrait racheter quelques bouteilles car les siennes commençaient à être à des niveaux dangereusement bas.

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