Même si les soupçons se tournent beaucoup vers le Blood Circle, il ne faut négliger aucune piste. Près de l'endroit où Potter a été vu pour la dernière fois, se trouve un petit village sorcier. Ces sorciers sont mangemorts ou pro-mangemorts et la disparition de Harry Potter est loin de les préoccuper. En bref, ils s'en fichent comme de leur première bièraubeurre. L'Ordre du Phénix a envoyé Eirian pour interroger les habitants, vérifier qu'ils n'aient vraiment rien vu ou s'ils ne sont tout simplement pas mêlés à cette disparition. Il se fait accompagner de son amie Kayla en raison de ses difficultés en magie. Pour faciliter les échanges, Astrid se joint à eux. Avec la marque et son appartenance aux Mangemorts, les sorciers de ce village seront peut-être plus enclins à partager leurs informations? Ou pas? Les trois étudiants ont donc pour mission d'interroger les habitants du village qui seront plus ou moins coopérants.

Rappel des règles :
- Favoriser les rps courts (500 mots environs maximum)
- Vous devez répondre dans un délai d'un mois maximum à vos partenaires.
- Toutes décisions, actions seront décidées par le hasard des dés en lançant le dé Mission.

J’enfile mon blouson en cuir et noue une écharpe aux couleurs de ma maison autour de mon cou. Le mois de novembre est déjà bien entamé et les jours se rafraichissent de plus en plus. Je glisse ma baguette magique dans ma manche et je quitte le dortoir pour retrouver Eirian devant le château là où il m’a demandé de le rejoindre. Au bout d’un moment, j’ai bien dû lui sortir les vers du nez ; il n’arrêtait pas de tourner autour du pot, je voyais bien qu’il souhaitait me demander quelque chose sans toutefois l’oser. Une mission demandée par l’Ordre du Phénix dans le cadre de la disparition d’Harry Potter. Je n’ai pas hésité à proposer mon aide à mon ami ; depuis qu’il a été impacté par le neutraliseur de magie, je m’inquiète beaucoup pour lui et je n’étais pas vraiment sereine de le laisser vagabonder seul au milieu du village sorcier où vivent de nombreux mangemorts ou autres sorciers partageant leurs préceptes. Selon Eirian, c’est proche de l’endroit où l’ancien leader de l’Ordre du Phénix a été vu pour la dernière fois et il pourrait là-bas y avoir des témoignages à recueillir. En soit, peut-être qu’il n’y avait rien de dangereux là-bas, mais comme nous serons accompagnés par une autre élève aux pensées mangemoresques, j’ai préféré accompagner mon ami.

« Bonjour. » dis-je en apercevant le jeune Serdaigle. « Prêt ? » Nous traversons le parc tout en échangeant quelques mots sur le but de notre mission. Lorsque nous avons passé en revue tous les détails de cette-ci, je lui demande : « Tu connais Astrid ? Tu lui fais confiance ? » Une fois arrivée devant la grille symbolisant la fin de la zone de non-transplanage, nous sortons de l’enceinte de Poudlard et je tends mon bras à Eirian pour qu’il s’en saisisse. Loin de moi l’idée de lui infliger davantage de douleurs ou de souffrance en lui prenant moi-même la main. Je connais mieux que quiconque les raisons qui le poussent à refuser tout contact physique. Peut-être est-ce la raison qu’il tolère celui-là, parce qu’il est nécessaire pour transplaner et parce qu’il sait que je ne tenterai rien de plus. Après le tourbillon du transplanage, nous atterrissons dans le village et je jette un coup d’œil tout autour de nous. L’endroit me fait vaguement penser à l’allée des embrumes. Cela ne m’inspire rien qui vaille. « Charmant. » Cela n’a rien de charmant. C’est lugubre. Froid. Tout ce que je déteste. « Il y a un endroit où on doit la rejoindre ? » Nul besoin de préciser de qui je parle.

Baguette à portée de main, couteau de même, dissimulé sous ton manteau… Te voilà globalement paré pour la mission du jour. La disparition d’Harry Potter continue d’inquiéter profondément l’Ordre qui ne néglige aucune piste, pas même celle des Mangemorts. L’inimitié entre les serviteurs de l’Augurey et le Phénix ne date pas d’hier. Tu es plutôt content d’avoir été choisi pour cette mission, signe que l’Ordre te fait confiance et que tu t’en tires bien sur le terrain. Elle ne sera certainement pas simple à mener : les proches des Mangemorts n’auront guère envie de vous répondre.
Tu quittes la tour de Serdaigle pour rejoindre l’entrée du château où tu as donné rendez-vous à Kayla. Tu as beaucoup hésité avant de lui proposer de t’accompagner : tu ne voulais pas la mettre en danger, mais mener une mission seul avec une Mangemorte legilimens face à d’autres Mangemorts, avec une magie bancale, merci la technologie du Blood Cercle… disons que tu le sentais moyennement. Elle a tout de suite accepté de t’accompagner à ton grand soulagement.
Kayla te rejoint quelques minutes plus tard.

— Salut ! Prêt et toi ?

Vous traversez rapidement le parc en échangeant sur la mission. Tu lui redis ce que l’Ordre t’a transmis. Tu grimaces un peu :

— Non, pas très bien. Elle est Mangemorte et, surtout, elle est legilimens. Elle n’est pas censée utiliser son don sur nous, mais mieux vaut être prudents.

Le fait qu’elle soit à Poufsouffle atténue un peu tes a priori, mais ta paranoïa s’agite face à son talent. Pour autant, tu n’as pas l’intention de te montrer hostile, la mission avant tout, et cela peut en faire un atout dans les discussions à venir – en dernier recours.
Devant la grille, Kayla te tend son bras, te laissant le saisir, plutôt que l’inverse. Ça ne rend pas les choses plus simples. Juste… un peu moins pires. Et encore, c’est parce qu’elle est la seule à connaître le pourquoi de ton attitude et que tu lui fais pleinement confiance. Tu refermes les doigts sur son manteau, juste assez pour ne pas lâcher pendant la secousse du transplanage et t’écartes dès que vous atterrissez. Le village est en partie noyé dans la brume. Il ne manque plus qu’un comité d’accueil fantomatique et le tableau serait complet.

— Je sais qu’il faut pas juger sur les apparences, mais effectivement, je vois bien des mangemorts habiter ici, plutôt que n’importe quelle autre sorte de sorcier… À l’entrée du village.

Tu gardes une voix assez basse. La nuit, les sons portent bien et le silence règne sur le village. Au lieu-dit, Astrid ne tarde pas à vous rejoindre.

— Salut ! Tout va bien ?

Tu reprends ensuite :

— On n’est pas loin de l’endroit où Potter a été vu pour la dernière fois, les habitants ont sans doute des informations, mais ils ne seront pas forcément très coopératifs, d’autant qu’ils sont plutôt proches des idées de l’Augurey. Je n’ai pas eu d’informations précises sur eux. Si tu en connais certains, Astrid, est-ce qu’il y a des choses qu’on doit savoir avant de frapper à leur porte ?

Tu enchaînes :

— Je propose qu’on reste ensemble au moins pour les premiers, le temps de prendre la température. On ira moins vite, mais ce sera plus prudent. Ça vous va ?

J’acquiesce doucement aux mots d’Eirian. L’endroit n’inspire rien qui vaille c’est vrai et j’imagine assez aisément des sorciers malveillants vivre ici, il n’y a franchement pas besoin de se forcer énormément pour ressentir cela. C’est sinistre. Froid. Sans vie. A l’instar de ces semblants de sorciers. Je n’ai jamais compris comment l’on pouvait penser qu’il avait des « races » au sein des sorciers ; je ne comprenais pas cela déjà avant, avant que le Blood Circle soit mis sur le devant de la scène et cela n’a fait qu’accentuer ce sentiment. Mais malheureusement, il faudra bien s’en accommoder. Avant que nous ayons le temps d’échanger davantage, Astrid s’avance vers nous et nous salue. « Enchantée. » dis-je sobrement, n’ayant pas vraiment mon enthousiasme naturel. Cette fille est « une ennemie. » Théoriquement. Je respire doucement et je me dis que je dois faire abstraction, montrer que nous ne sommes pas si différents finalement. Je laisse Eirian faire la conversation, il semble mieux la connaître que moi.

Astrid fait une blague douteuse et je ne peux m’empêcher, railleuse de dire : « Parce qu’ils font du scoutisme maintenant les mangemorts ? » Cela n’aura pas duré longtemps le je dois faire abstraction. Je lève les yeux au ciel tout en continuant de scruter les environs. Ma remarque n’appelant aucune réponse, Eirian propose un plan tactique. Frapper aux portes tout en restant ensemble. Je ne suis pas contre le fait de rester auprès d’Eirian, il a besoin de moi et il est hors de question que je le laisse seul alors qu’il est en peine avec sa magie. Jouer avec les ragots, ça c’est dans mes cordes. Quoi que… J’suis une sacrée pipelette, oui, mais ragoter avec des partisans de l’Augurey, très peu pour moi. Lorsqu’Astrid nous explique qu’il faudra probablement monter les villageois les uns contre les autres pour qu’ils parlent, je ne peux m’empêcher de soupire fortement : « Ooooh la délation et la calomnie sont autorisées entre vous ? Merveilleux. » Je dois ravaler mon sarcasme mais je ne peux pas m’en empêcher. Je grimace légèrement et je dis : « Désolée. » Je m’excuse, ce n’est pas le moment pour tout cela. « Et ils ne sont pas vraiment obligés de le savoir. T’es mangemorte, Eirian de l’Ordre, je suis neutre. Disons qu’on fait une trêve. Pour le bien commun. » Quel bien commun ? Je n’en sais rien, je crois à la paix avec les moldus. Eirian aussi. C’est pour ça qu’on a besoin d’Harry Potter. Mais en soit, pourquoi les Mangemorts nous aideraient ? Ils veulent sa tête presque autant que le BC.

Je demande : « Elle est où la maison de tes connaissances ? » Astrid nous montre le chemin et nous nous mettons en route. Nous avançons en silence et une fois devant la porte, je frappe quelques coups avant de me décaler. À peine ai-je frappé qu’un bruit semblable à un long grognement/hurlement de chien/loup se fait entendre. Réjouissant. « C'est con, ça va réveiller les voisins ! » commenté-je tout en sortant ma baguette que je maintiens le long de mon buste, il ne faudrait pas que cela soit perçu comme une agression.

C’est presque cliché d’imaginer des mages noirs vivre ici, mais généralement les stéréotypes ont un fond de vérité. Vous rejoignez le lieu de rendez-vous où Astrid ne tarde pas à apparaître à son tour. Tu la salues. Effectivement, c’est la première fois que tu la croises vraiment. Le salut de Kayla est sobre, loin de son enthousiasme habituel. Elle n’apprécie pas plus les mangemorts que toi, mais pour ce soir, vous n’aurez pas le choix. Pour autant, tu n’as pas l’intention de baisser ta garde, d’autant qu’elle aura des alliés dans le village. Mais tu ne déclencheras pas les hostilités non plus.
Alors qu’Astrid souligne qu’elle non plus ne sait pas vraiment pourquoi vous vous retrouvez ensemble, la repartie de ton amie refait surface. Tu préfères ne pas épiloguer sur le sujet, et proposes tes idées. Vu l’endroit, ne pas vous séparer te paraît préférable et comme c’est toi qui as entraîné Kayla dans l’aventure, mieux vaut ne pas prendre de risque.
Des enfants de votre âge, ça vous fait un bon prétexte pour les aborder. « Tout le monde se connaît », c’est logique, mais ça ne vous arrange pas. Quoique… ça va souvent avec des petites rancœurs, des mesquineries de voisinage… Il y a peut-être de quoi en tirer quelque chose. Tu n’es pas très doué pour les mondanités et les conversations à base de ragots, mais tu ne t’arrêteras pas à ça.

— D’accord, merci pour ces précisions.

Kayla ne peut s’empêcher d’ironiser. Tu lèves les yeux au ciel, mais elle s’excuse presque aussitôt, souligne qu’il vaut mieux que les mangemorts ne sachent pas vraiment à qui ils ont affaire.

— Mieux vaut qu’il ne sache pas que je suis de l’Ordre. S’ils connaissent ton allégeance, Astrid, ils partiront peut-être du principe qu’on est dans le même camp.

Tu jettes un coup d’œil à Kayla, à son écharpe aux couleurs flamboyantes de sa maison.

— Tu pourrais changer les couleurs de ton écharpe ? Je ne suis pas sûr qu’ils apprécient beaucoup les Lions. Pour l’instant, on y va en douceur, le temps de prendre la température et de voir si on arrive à quelque chose. Si jamais ça se passe mal et qu’ils refusent de nous parler… on emploiera d’autres moyens.

Tu jettes un rapide coup d’œil à Astrid. Tu ne la forceras pas à utiliser son don, mais on ne l’a pas mise avec toi pour rien.
Vous vous mettez en route vers la maison qu’elle vous désigne. Tu gardes ta baguette à la main, le long de ton corps. Pas grand-chose ne bouge dans les alentours. Dommage, ça aurait été plus simple d’aborder quelqu’un dans la rue. Tout change lorsque ton amie frappe. Un grondement de loup s’élève de l’autre côté, tu hausses les sourcils. Le comité d’accueil a l’air à la hauteur de l’endroit.

Au bout d’un moment, la porte s’ouvre sur une femme qui vous toise d’un air hautain, un molosse sur les talons.

— Oui ?

— Bonjour, madame. Avec Astrid – tu accentues le prénom – nous passions dans les environs et elle tenait à vous saluer.

Cela ne la détend pas, mais elle s’écarte pour vous laisser entrer dans l’intérieur luxueux et vous mène à un salon. Elle est toujours aussi fermée, tu espères que la Poufsouffle arrivera à la dégeler.

Dire que je ne suis pas ravie d’effectuer cette mission avec une mangemorte est un doux euphémisme. Je n’ai rien contre Astrid, je ne lui ai pour ainsi dire jamais adressé la parole de ma vie, mais son allégeance pour l’Augurey suffit à me la faire détester. Pour autant, la jeune femme tente désespérément de faire bonne figure, acceptant mes remarques sarcastiques et mes piques sans broncher. Encore une qui s’évertue à se faire oublier… Peu importe en tout cas, je dois composer avec elle. Et j’acquiesce lorsqu’elle dit que nous avons un objectif commun, c’est le cas. Une fois que nous sommes au clair sur ce que nous allons faire désormais, Eirian me dit qu’il vaut mieux que je change les couleurs de mon écharpe. Je baisse les yeux sur celle-ci et je m’apprête à répliquer qu’il en est hors de question parce que je veux porter les couleurs de ma maison avec fierté, même dans un putain village de Mangemorts, mais avant que je n’ai le temps d’ouvrir la bouche, Astrid prend les devants et le tissu devient terne et grisâtre. Je ravale une autre remarque bien sentie et capitule en disant : « Merci. ».

Nous arrivons devant la première maison, celle qu’Astrid nous a indiqué et le comité d’accueil est loin d’être des plus chaleureux. Astrid a dit « les connaître » je me demande ce que ça serait si cela n’était pas le cas. Je garde le silence tandis que la jeune Poufsouffle balance des banalités d’usage, probablement destinées à détendre l’atmosphère avant d’aller dans le vif du sujet. Je la trouve plutôt fûtée et habile pour le coup alors je me tais, me contentant d’acquiescer lorsqu’il le faut. Puis Astrid lance la bombe. Potter. Les yeux de notre hôte se plissent immédiatement tandis qu’un pli agacé s’installe sur son front. Cela part mal. « Oui et ? Qu’est-ce que cela à avoir avec ma famille ? » Le ton est sec, la discussion s’engage mal. Je tente de temporiser : « Il est vrai que c’est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre à Poudlard. J’imagine que vos enfants ont dû vous en parler ? ». Elle répond : « Non. » Ah ok… Aussi aimable qu’une porte de prison la dame. « Peut-être que c’est un sujet de conversation qui revient souvent sur la table dans votre village ? »
     

Citation :

0-1 : Jessalynde est très menaçante et s’apprête à leur lancer un sortilège
2-3 : Jessalynde sort sa baguette et la pointe vers eux afin qu'ils sortent de sa maison.
4-5 : Jessalynde reste « civilisée » même si elle sort sa baguette, il y aura peut-être moyen d'arrondir les angles

Sans répondre à la question, elle se redresse et dégaine sa baguette même si elle la laisse le long de son corps. Mes doigts se crispent sur la mienne et je me tais. « Qu'est-ce que vous voulez exactement ? » Je me sais moins diplomate qu'Eirian ou même qu'Astrid, il vaut mieux leur laisser la patate chaude.

Devant la mine de Kayla face à ta proposition pour son écharpe, tu comprends qu’elle n’en a aucune envie – c’est bien une Gryffondor, et ça te ferait sourire dans d’autres circonstances. Astrid prend les devants et l’écharpe de ton amie se pare de teintes ternes. Tu lui adresses un sourire d’excuse accompagné d’un « Je suis désolé » silencieux.

À la première maison, l’accueil n’est pas des plus chaleureux. Dire qu’il s’agit de connaissances d’Astrid… ça promet pour la suite. Tu suis la sorcière jusqu’au salon en étudiant les lieux, prenant note des issues. Tout a l’air calme, mais ça ne veut rien dire. Une fois que vous êtes installés, la Poufsouffle prend les choses en main, se lançant dans les mondanités auxquelles tu fais mine de t’intéresser, même si tu laisses Astrid faire. Elle s’y connaît bien plus que vous en ragots sang-puriens. Tu approuves lorsqu’elle vous présente comme des connaissances des fils de la maison. Tu regrettes un peu qu’Astrid utilise vos vrais prénoms – et avec le même temps de retard, tu te dis qu’il aurait peut-être mieux valu aussi modifier vos apparences, à Kayla et toi. Puis tu te rappelles que ta magie fait des siennes, et si bon sois-tu en métamorphose, ça n’empêche pas une saute de pouvoir au pire moment. Astrid lance finalement la bombe au sujet de Potter.

Changement d’ambiance. De pas bien chaude, elle devient franchement froide. La phrase agacée de votre hôte ne cache pas que le sujet lui déplaît. Méfiante parce que coupable ? Ou parce qu’elle sait qu’elle fait partie des gens facilement accusables et qu’elle préfère ne pas s’aventurer sur ce terrain ? Kayla tente de poursuivre en revenant sur le terrain des enfants, mais la réponse est tout aussi sèche. À ce rythme, vous allez vous faire mettre dehors. Une phrase de plus et Jessalynde est debout, baguette dégainée, maintenue le long de son corps. Tu prends sur toi-même pour ne pas te lever ni attraper ta baguette. Le chemin jusqu’à la porte reste dégagé en cas de nécessité, et au pire… vous êtes au rez-de-chaussée, les fenêtres constituent une voie de repli acceptable. Mais cela signerait aussi l’échec de la mission. Alors, tu te forces à garder une allure détendue, souris d’un air surpris face à la question. Il est encore temps d’essayer d’arrondir les angles – ou, au pire, de vous faire mettre dehors sans remue-ménage. Alors, tu te glisses dans le rôle qui vous attirera peut-être le moins d’ennuis.

— Mais rien, madame, ce n’est qu’une visite de courtoisie. Je vous prie de nous excuser si nos paroles vous ont blessée, nous avons sans doute été maladroits. Pour tout vous dire, dans le village de mes parents, qui compte plusieurs sympathisants de la cause, la nouvelle a plutôt été accueillie… comme une bonne nouvelle et un signe favorable pour l’Augurey. Mais aussi le signe qu’il est grand temps de remettre ces moldus à leur place.

C’est osé. Tout en parlant, tu guettes le moindre changement chez elle – relâchement, signe d’acquiescement ou regain de tension. Peut-être te détrompera-t-elle en disant que ce ne sont pas les moldus qui sont derrière ça. Ou peut-être ne sait-elle vraiment rien. Ou peut-être qu’elle est trop méfiante pour vous écouter encore.

Pour ma première mission, j’imaginais quelque chose d’un peu plus… Non je n’imaginais rien au final. Mais la froideur de cette femme me conforte dans l’idée que les Mangemorts sont vraiment des pourritures. Comment peut-on consentir de s’allier avec eux contre le Blood Circle ? Astrid n’a pas l’air bien méchante au final en comparaison de Jessalynde qui refuse d’en entendre davantage malgré le discours d’Eirian, qui, je dois l’admettre, était bien ficelé. Je n’arque même pas les sourcils, acquiesçant d’un signe de tête alors que j’ai envie de vomir. Pour autant, elle ne semble absolument pas vouloir se montrer sympathique, ni même conciliante. Elle se referme comme une huître et mes poings se crispent et je sens que je dois absolument demeurer sur mes gardes, j’ai l’impression qu’elle pourrait attaquer au moindre geste ou à la moindre parole qu’elle jugera déplacée. Je me tiens prête. Surtout lorsqu’elle lève sa baguette. Astrid tente de prendre le relai et je garde le silence tandis qu’elle dit que son père l’envoie. Jessalynde semble hésiter et je comprends que c’est ainsi que ça fonctionne chez eux, tout passe par la peur. La peur d’un nom, la peur d’une personne. Il n’est nullement question de confiance finalement, seulement d’emprise et de pouvoir. Ça me dégoûte.

Et plus Astrid parle, plus elle me convainc. Le souci, c’est que Jessalynde n’est pas persuadée de ses paroles et Astrid est obligée d’aller toujours plus loin pour se justifier ; jusqu’à l’argument de trop. Celui qui me donne la gerbe. Tu sais ce qu’il se passera si je reviens les mains vides... J’avale ma salive durement. La discipline par la crainte des représailles. C’est pire que tout. Et alors que je pense que le combat est gagné, je comprends que ce n’est pas le cas lorsque la baguette de la femme se lève et que le sort fuse. Astrid virevolte et sans réfléchir, avec un réflexe digne des plus grands, je lance de manière informulée le contre-sort du sortilège d’expulsion. La course d’Astrid se termine finalement dans les airs et non contre un mur. Astrid atterrit doucement sur ses pieds et je baisse légèrement ma baguette. L’atmosphère est tendue, Eirian et moi avons nos baguettes pointées sur elle sans pour autant bouger, nous nous regardons en chien de faïence, Astrid reprend ses esprits. Au bout de quelques secondes, je dis : « Nous ne venions pas en ennemi, ni pour vous faire affront. » Je baisse encore un peu ma baguette pour qu’elle ait « confiance » même si je ne peux clairement pas dire que c’est réciproque. « Nous allons vous laisser. » C’est le mieux à faire, je fais signe à mes compagnons de quitter les lieux. Cela ne sert à rien de rester, si ce n’est se prendre un impardonnable dans la tronche et je dois avouer que je suis moyennement chaude à l’idée. Je sors la dernière, à reculons, montrant à cette femme ma défiance. Elle pourrait bien décider de me jeter un sortilège tandis que je me retourne. Une fois dehors, nous nous éloignons de la maison et je demande à Astrid : « Vu comment on a été reçu, je n’imagine même pas ce qu’il pourrait se passer dans une famille que tu ne connaitrais pas… »
     

Citation :

0-1 : Kayla lève sa baguette et tente de contrer le sortilège de Jessalynde, sans succès, Astrid finit violemment contre un mur
2-3 : Kayla lève sa baguette et tente de contrer le sortilège de Jessalynde, mais un peu trop tard, Astrid finit contre un mur mais à une vitesse plus acceptable, elle aura pas trop de bobo
4-5 : Kayla lève sa baguette et contre le sortilège de Jessalynde, Astrid atterrit doucement sur ses petits pieds

Malgré la présence d’Astrid, la sang-pur ne se montre absolument pas coopérative. La diplomatie et la politesse ne fonctionnent pas ; quoi que vous disiez, elle n’y croit pas. Astrid se lance à son tour, elle a plus d’expérience dans la façon de gérer ce type de personnes et tu espères qu’elle s’en sortira mieux. Et ce n’est que la première personne que vous rencontrez dans ce village, une connaissance de votre condisciple en plus… Les autres risquent de ne pas se montrer davantage aimables. Mais vous ne pouvez pas passer à côté d’une information importante.
Tu grimaces intérieurement en entendant les premiers mots d’Astrid, tu n’es pas sûr que cela aide  à calmer la femme qui vous fait face. Et en effet elle brandit sa baguette un peu plus vivement. La tienne est dans ta main et tu te tiens prêt à réagir au moindre souci.  La Poufsouffle mentionne son père, amenant des arguments plus personnels, signe, s’il en fallait encore un, que la discussion est vraiment mal engagée.
Tu espères que la mention de l’Augurey calmera la sorcière, mais rien ne semble pouvoir la détendre à présent. Inutile d’insister plus longtemps, vous ne tirerez rien d’elle ; l’important maintenant est de sortir de là sans dégâts. L’argument suivant te rappelle à quel point les Mangemorts et les familles du Blood Circle se ressemblent dans leur façon de traiter leurs enfants. Les menaces, les représailles en cas d’échec, la peur pour tenir l’autre sous contrôle.
Cette fois, Jessalynde perd définitivement patience et tu vois sa baguette s’agiter et Astrid décoller. Kayla se montre plus rapide et intercepte la jeune femme tandis que tu gardes la Mangemorte sous la menace de ta baguette, prêt à la désarmer si jamais elle essaie encore de s’en prendre à vous. Le silence tombe, pesant, rompu au bout de quelques instants par Kayla. Les explications ne servent plus à rien maintenant et ton amie annonce que vous allez partir. Tu gardes la femme à l’œil tandis que vous prenez la direction de la sortie, tu couvres Kayla au cas où Jessalynde tenterait de s’en prendre de nouveau à vous. Heureusement, vous voir partir semble la pousser à ne pas continuer les hostilités et tu te retrouves dehors avec soulagement. Tu hoches la tête devant les paroles de Kayla. Vous n’allez cependant sans doute pas avoir le choix. Tu reprends à voix basse :

— Il va falloir nous montrer encore plus prudents. On peut faire une nouvelle tentative avec les autres que tu connais, Astrid, avant que cette femme n’alerte tout le village de notre présence. Si cela vous va ?

Tu marques une pause, essayant de réfléchir plus stratégiquement.

— On peut jouer davantage la carte de l’Augurey, faire comme si on savait ce qui se passait avec Harry Potter. C’est risqué mais ça incitera peut-être les autres à s’ouvrir s’ils savent des choses. Et si jamais… eh bien, ils ne se montrent pas très coopératifs, tu penses que tu pourrais utiliser tes talents, Astrid ?

Tu aurais préféré ne pas soulever l’hypothèse si tôt mais vous n’allez peut-être pas avoir le choix une fois encore.

Après ce que la propriétaire des lieux vient de faire à Astrid, je sens qu’il est tant pour nous de déguerpir. Il est inutile de perdre notre temps, il est certain qu’elle ne nous dira rien et pire que cela, elle semble se retenir à nous envoyer un sortilège impardonnable à la figure et je dois l’avouer, je n’ai guère envie de me tordre de douleur après un Endoloris. J’amorce notre départ et ni Eirian, ni Astrid ne m’en empêchent. Ils ont également senti que le vent avait tourné et qu’il était désormais trop dangereux de rester ici. Une fois dehors, Eirian propose d’essayer avec une autre famille mais une moue réprobatrice s’installe sur mon visage. Je ne suis pas très convaincue de l’idée. « J’ai l’impression qu’entrer dans un domicile est trop intrusif. » Je réfléchis à ce que nous pourrions faire, je n’ai pas envie d’abandonner maintenant les recherches. Eirian propose de mentir, faire l’âne pour avoir du son, prêcher le faux pour savoir le vrai et j’acquiesce tranquillement tout en me tournant vers Astrid lorsqu’elle prend la parole. Elle semble perdue et je fronce à nouveau les sourcils. Étrangement, la manière dont elle parle me la rend soudainement bien plus sympathique qu’au début de la mission. Mon côté empathique m’empêche de la laisser ainsi et je pose doucement ma main sur son avant-bras en signe de soutien : « Tu fais du mieux que tu peux, comme nous. »

Peut-être que cela aide Astrid, car elle semble retrouver une certaine contenance et parvient à donner un autre angle d’attaque. Un pub. Pourquoi pas après tout. La jeune Poufsouffle s’arrête et nous en faisons de même ; elle explique son plan et je réfléchis à toute vitesse. Nous la suivons jusqu’à l’endroit et je tranche : « Je pense qu’il sera plus judicieux d’éviter de nous faire remarquer. Si on s’immisce dans un groupe et qu’on ne parvient pas à donner le change, on ne sait pas ce qu’il peut se passer. T’en penses quoi Eirian ? » demandé-je à mon ami. Eirian m’approuve mais oui tu approuves Kayla hein ? mdr et nous pénétrons dans le pub. Astrid n’avait pas menti, il s’agit d’un bar vraiment miteux ; nous commandons tout de même un verre au bar pour que cela ne paraisse pas trop suspect. Personnellement, je n’ai pas l’intention de boire quoi que ce soit qui a touché ce verre incroyablement sale. Mes yeux fouillent la pièce à la recherche d’une victime et je la trouve ; un homme bedonnant mais néanmoins relativement bien habillé est accoudé à une table, les yeux clos. Je m’installe à la table d’à côté, intimant à mes amis de me suivre. Après tout, Astrid n’a pas besoin d’être proche pour lire dans les pensées non ? Je n’en sais rien du tout, il faudrait que je me renseigne davantage sur ce don.

Astrid semble choquée par ce qui s’est passé chez Jessalynde et tu la comprends. Elles sont censées être dans le même camp et la Poufsouffle s’est malgré tout fait agresser, vous n’avez trouvé que méfiance et hostilité alors qu’elles se connaissent. Plus tu en croises, plus les ressemblances avec le Blood Circle deviennent évidentes ; ils sont vraiment les mêmes. Alors que tu proposes de tenter chez d’autres connaissances d’Astrid, celle-ci ne te répond pas, toujours ailleurs. Kayla désapprouve et tu acquiesces :

— C’est vrai, et il commence à être tard, ça devient suspect de s’inviter ainsi chez les gens pour leur faire la conversation.

Astrid confirme que ses connaissances ne vous emmèneront pas très loin. Elle a l’air fragile d’un coup, laisse entrevoir sa détresse et Kayla s’empresse de la réconforter. Tu hoches la tête devant ses paroles.
La Poufsouffle ne tarde pas à mettre à profit sa connaissance des lieux en vous proposant un pub. Bonne idée. Même si vous n’engagez pas directement la conversation, vous pourrez peut-être toujours entendre des morceaux de discussion intéressants, des noms ou des allusions, sans parler des talents d’Astrid. Avantage supplémentaire, Jessalyne ne fréquente pas l’endroit, il y a peu de chances qu’elle y contacte qui que ce soit pour les avertir de votre présence.
Tu la suis tandis qu’elle présente la suite de son plan. Vous ne tardez pas à arriver devant l’endroit, aussi miteux qu’elle vous l’a décrit. Le genre d’endroit que tu détestes, mais ça n’entre évidemment pas en ligne de compte. Kayla repousse l’idée de rejoindre un groupe et tu approuves.

— Je suis d’accord, s’ils se retournent contre nous, ça peut mal finir. Avec une personne seule, on attirera moins l’attention.

Vous entrez tous les trois, tu commandes un Whisky Pur-Feu parce qu’ils ne doivent pas servir grand-chose d’autre – et ça aura au moins le mérite de désinfecter le verre auquel tu n’as de toute façon aucune intention de toucher. Tu suis Kayla jusqu’à la table qu’elle a choisie, à côté d’un homme seul. Les conversations ont baissé à votre entrée et se poursuivent un ton plus bas à présent ; elles ne tarderont pas à remonter, une fois que vous vous serez fondus dans le décor. Il vous sera difficile de changer de place si l’homme ne révèle rien mais le don d’Astrid doit pouvoir atteindre d’autres personnes. Au pire, il reste toujours la possibilité de lancer un sortilège pour bien entendre leurs conversations.
Tu prends place de sorte à garder la majorité des clients dans ton champ de vision ainsi que la porte d’entrée. Tu as mentalement pris note de l’emplacement des fenêtres, de la porte qui s’ouvre vers l’intérieur de la maison, l’accès aux cuisines. Le moindre changement, la moindre alerte te sera perceptible.
Avec un sourire, tu lèves ton verre pour trinquer avec les deux filles, faire comme si vous n’étiez que d’innocents étudiants qui ont décidé de prendre un verre, mais ça va être à Astrid de jouer. Tu fais mine de boire une gorgée et de discuter avec elles.