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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Je veux sentir le frisson du renouveau [Sol] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mar 24 Mai - 23:55
Je veux sentir le frisson du renouveau
Beauté exotique 
C’était une de ces soirées comme tant d’autres. Tout avait commencé par un débat intérieur, comme bien souvent, à savoir est ce que je prends ou non ma voiture. S’il avait été seul, sûrement que la réponse aurait été non, il se débrouillerait pour rentrer en vélo – mauvaise idée de se péter la tronche en étant alcoolisé – en taxi ou même en dromadaire, oui ça ne court pas les rues de Londres mais sait-on jamais. Sauf que voilà, il y avait Sol dans l’équation et un vague, très vague, instinct de protection l’obligeait à prendre en compte la demoiselle. Bien sûr qu’à Londres ils pouvaient rentrer en métro ensemble, ou en taxi et sûrement que de toute façon, peu importe le moyen de locomotion, ils finiraient chez l’un ou chez l’autre. Il n’empêche que ce soir l’organisateur de la soirée avait décidé que le mieux pour faire une fête c’était à l’extérieur de la ville dans un coin bien paumé de la pampa… Sûrement qu’il ne voulait pas que Doryan vienne en réalité et très franchement, la flemme d’y aller en taxi et le budget n’était pas non plus extensible. Le mieux c’était encore de prendre sa voiture, même si ça voulait dire être obligé de ne pas boire outre mesure… à moins qu’il dorme avec Soledad sur la banquette arrière et on dit bien dormir, parce que les deux seraient trop alcoolisés pour rentrer. Tout à fait possible. La décision ayant été prise, le mieux c’était encore de filer les clés à Soledad et de la laisser conduire, au moins à l’aller. Déjà parce que cela permis à Doryan d’éteindre son téléphone afin d’avoir assez de batterie pour mettre le GPS au retour mais surtout parce que Sol était carrément plus douée que lui pour trouver son chemin et autant suivre les panneaux LONDRES pour rentrer, Doryan en était potentiellement capable, autant le panneau FETE n’existant pas encore, pour arriver dans les temps mieux valait-il que ça soit Soledad qui se débrouille. Bien évidemment, pendant le trajet, Doryan ne manqua pas de rappeler que faire des fêtes dans le trou du cul du monde, c’était la pire idée au monde. En plus c’était le genre de soirée où il était le pote du pote de machin, donc bon compliqué de dire quoi que ce soit.

La fête en elle-même que dire, il y avait beaucoup, beaucoup de monde mais peu de voitures garées. Ce qui voulait dire une chose, que pas mal de gens avaient l’intention de dormir sur place ou de se faire ramener par leur futur plan cul, un plan remarquable soit dit en passant. En réalité, avoir peu de voitures, ça arrangeait Doryan pour retrouver la sienne même si, pour le coup le mieux c’était encore de compter sur Sol, même torchée elle avait un meilleur sens de l’orientation que lui, oui c’est désespérant mais c’est surtout utile. Il y avait un paquet de monde, ce qui expliquait l’immense propriété d’ailleurs. C’est en voyant le bar enfin si on peut réellement appeler ça un bar disons plutôt une immense table avec une quantité d’alcool pouvant faire pâlir de jalousie n’importe quelle enseigne que Doryan regretta de ne pas avoir de dromadaire justement ou de jet privé, ou encore que la téléportation n’ait pas été inventé, ils foutaient quoi les inventeurs au juste ? Il aurait bien demandé à Sol si elle n’avait pas appris à se téléporter, ce qui serait quand même pratique pour rentrer, mais étant donné que quelqu’un les alpagua en leur proposant un élixir rougeâtre dont il fallait dire des nouvelles. Est-ce que la nouvelle ça n’a pas l’air fameux était acceptée ? Visiblement non puisque la personne hochait la tête compulsivement rien qu’en voyant Doryan rapprocher son verre de ses lèvres. Est-ce que le Rosebury en joua, prenant tout son temps pour voir si au bout d’un moment l’autre allait s’arrêter d’hocher la tête, non ce n’était pas son genre. 32 fois, c’est le nombre de hochement de tête, le type allait avoir un mal de crâne demain et ça ne serait pas que dû à l’alcool. Par contre, il est vrai que le mélange était bon, qu’est ce que le type avait bien pu mettre là-dedans ? C’est une excellente question, un inventeur hors pair, dommage qu’il préfère inventer des boissons plutôt que la téléportation ou l’arbre à billet – quoi c’est beau de rêver.

A un moment donné durant la soirée, à une heure bien tardive. Au deuxième ou troisième verre, ce qui démontrait que Doryan était presque raisonnable, il perdit de vue Soledad. Pas de quoi s’inquiéter, lui était assis sur une banquette à grignoter des trucs et elle, euh bah c’est une excellente question… De toute façon, c’était lui qui avait les clés de la voiture, elle ne risquait pas de partir sans lui. Sûrement qu’elle devait être aux toilettes ou aller chercher un verre, ou être occupé à danser. Il n’était pas sur son dos sans arrêt après tout et sûrement qu’elle lui avait dit où elle allait mais avec le bruit, la musique ou tout simplement le fait qu’il était concentré sur le fait qu’il avait faim et qu’il fallait qu’il mange parce que boire sans manger, c’est rarement une bonne idée. C’est à peu près à ce moment là qu’une fille vint s’asseoir à côté de lui ou plutôt, soyons honnête qu’elle se laissa tomber à côté de lui, voire même à moitié sur lui, manquant à la fois de renverser son verre au breuvage bleuté, sympa la couleur d’ailleurs et celui de Doryan, sacrilège, qui fait ça ? D’après une analyse très poussée, ça n’était pas Soledad qui venait de s’installer délicatement donc à côté de lui. La discussion débuta par un échange de banalité tout ce qu’il y a de plus amusant, il faut dire que commencer par dire Je crois que je viens de vous tomber dessus. ça eut le mérite de faire sourire Doryan qui bien évidemment la charria en retour avec un magnifique « Ah bon ? Moi qui croyais que c’était délibéré. » Elle s’y serait pris un peu comme un manche à balai si c’était délibéré soit dit en passant. Quoi qu’il en soit, la gêne avait duré trois secondes avant qu’ils se mettent à parler tous les deux, beaucoup ah bah ça, tchatcher il sait bien faire Au départ la discussion n’était pas très intéressante, comment ils s’étaient retrouvés ici, de qui ils étaient l’amis et chacun cherchait parmi la foule le responsable de sa venue ici avant de constater qu’il y avait un peu trop de monde pour le retrouver.  De seconde en seconde, la conversation qui était tout à fait innocente au départ devint un jeu de séduction évident entre les deux protagonistes et proposition fut faîte de s’éclipser pour s’adonner aux plaisirs charnels. Doryan leva les yeux vers les escaliers bondés, une vraie galère et à ce genre de soirée, ils ne devaient pas être les seuls à avoir ce genre d’idées et si c’était pour ne pas être tranquille, Doryan n’était pas spécialement partant.

Lorsqu’elle lui proposa de rentrer chez elle puisque le faire ici n’était pas une option pour Doryan, ça devint tout de suite moins intéressant. Non pas qu’aller chez une fille soit dérangeant, bien au contraire, moins de filles il ramenait chez lui, mieux il se portait. Le point qui avait son importance c’est qu’il savait très bien qu’il n’était pas venu seul, n’ayant pas assez bu pour cela. Il y avait plus de chance qu’il fasse un coma éthylique que de ne pas se souvenir de sa copine, c’est dire. Sol n’était absolument pas le problème – pas encore – elle était la raison pour laquelle, à aucun moment, il irait passer la nuit chez quelqu’un d’autres ce soir. Il faudrait être complètement demeuré pour aller se taper une fille qu’il ne connaissait pas et dont il ignorait les performances sexuelles, alors qu’il pouvait rentrer avec Soledad, coucher avec Soledad et se réveiller à ses côtés demain matin pour, éventuellement, un round deux. C’est donc en faisant la moue qu’il déclina l’offre, reconnaissant assez facilement qu’il n’était pas venu seul, cherchant à repérer Soledad pour montrer à la fille où était sa copine et non ça n’était pas la peine de proposer un plan à trois, niet, à aucun moment il partagerait Sol, faut pas exagérer. Bon, il ne la trouva pas, ça c’est le problème des gens qui ne se poussent pas, impossible de mettre le doigt dessus. Il hocha la tête rapidement lorsque la jeune femme lui proposé, presque dépitée, une prochaine fois peut-être. Il la regarda dans les yeux pour donner du poids à son hochement de tête avant de confirmer verbalement « Bien sûr mais je doute pouvoir te retrouver facilement. Je peux peut-être deviner ton instagram. » A partir de là, toutes les propositions furent plus foireuses les unes que les autres, volontairement et eurent au moins le mérite de faire rire son interlocutrice avant qu’elle attrape une serviette en papier, fouine dans son sac avant d’en sortir tel une relique sacrée, un stylo. Elle griffonna des chiffres dessus et Doryan, penché au-dessus constatait, moqueur « Un peu spécial comme pseudo. » Une nouvelle fois, il arriva à la faire rire tandis qu’elle lui expliquait que c’était son numéro de téléphone. Tiens donc, il l’aurait jamais deviné tout seul.

Solennellement, il glissa le numéro entre la coque de son propre téléphone et le téléphone avant de se lever, de dire « A une prochaine fois alors » et de décréter qu’il était temps qu’il parte à la recherche de Soledad qui mettait sa vie à revenir, de souhaiter une bonne soirée à son futur plan cul à n’en pas douter et de partir à la recherche de miss Velasquez. Pour le coup il trouva en un temps record, non loin de là où il était installé il y a pas une minute. « Mais t’étais où ? T’en as mis du temps. » Il regarda son verre à moitié vide, moitié critique, réussir à lui piquer relèverait d’un exploit « Tu m’accompagnes au bar pour que j’aille me chercher un verre ou tu prêtes le tien ? » En attendant sa réponse et peut être un peu pour la soudoyer, il posa ses lèvres sur les siennes, avec un peu de chance, elle allait penser à autre chose et lui tendre le verre d’elle-même et là, ce serait jackpot.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Jeu 26 Mai - 0:08




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



janvier 2021


Une soirée dans une maison paumée au beau milieu de la campagne londonienne, cela faisait bien longtemps que ce n'était pas arrivé à Soledad. Soudainement, elle avait l’impression de revenir des années en arrière, quand les fêtes d’été se passaient dans les maisons de campagne des parents de ses amis et qu’elle devait supplier ses propres parents de l’y amener en transplanage d’escorte. Elle se souvenait des soirées dans les granges aménagées ou les immenses maisons de campagnes qui surgissaient dès qu’on s’éloignait un peu de Londres. Avec le temps, ces soirées avec rien autour avaient laissé place à des soirées dans des bars, restaurants ou appartements bien plus petits de la capitale. L’ambiance n’était pas la même, mais Soledad avait toujours réussi à s’y amuser. Elle qui voyait toujours le positif et était sociable comme tout, ce n’était pas bien difficile. Ce fut donc sans aucune hésitation qu’elle avait accepté d’accompagner Doryan à une soirée. Cette fois, il n’avait pas eu besoin de lui demander quinze fois pour la convaincre de venir comme pour la soirée de Noël chez les Rosebury, ni de la menacer de la kidnapper et de l’embarquer dans le coffre de la voiture. La fête, donnée par l’ami d’un ami, dans une grande maison au fin fond de la campagne comme ça faisait des années qu’elle n’en avait pas vu. Elle savait qu’elle allait connaitre personne ou presque, d’ailleurs elle n’était même pas sûre que ça allait réellement être le cas de Doryan. Mais ça ne lui posait pas le moindre souci, déjà parce qu’elle se trouverait en compagnie de son amoureux et que c’était toujours la promesse d’un bon moment. Mais aussi parce qu’elle n’était pas de nature inquiète, aller vers les autres ne lui avait jamais été difficile alors elle ne voyait pas pourquoi cette fois-ci serait différente. Au pire des cas, si elle souhaitait vraiment partir, elle trouverait bien le moyen de convaincre Doryan de la suivre. Elle savait exactement quoi dire ou faire pour capturer toute son attention. Vraiment, elle n’avait aucune raison de s’en faire.

Si elle avait craint que Doryan, grâce à son sens de l’orientation légendaire absolument catastrophique, ne les perde sur la route et les fasse arriver au beau milieu de la soirée, il n’en fut rien. Oh non, le moldu n’avait pas appris la route par cœur, étudié son GPS ou tout prévu dans les moindres détails. Il s’était contenté de lui demander si elle était d’accord pour conduire à l’aller, ce qui était certainement la décision la plus sage qu’il pouvait prendre. Soledad n’avait aucun problème avec la conduite de Doryan, mais l’orientation ce n’était vraiment pas ça. S’ils ne voulaient pas se retrouver à tourner en rond et à finir par se chamailler parce qu’il ne manquerait pas de la menacer de l’enfermer dans le coffre de la voiture si elle l’embêtait, il valait mieux faire ainsi. Elle s’était acquittée de cette tâche sans soulever la moindre objection, les conduisant de plus en plus loin de Londres. Le tout pendant que Doryan s’appliquait à râler contre la localisation de la maison qui, il était vrai, était vraiment au milieu de nulle part. Au moins, quand ils arrivèrent sur les lieux, ils comprirent rapidement la raison de cet emplacement. La demeure était immense, plantée au milieu d’un terrain plus grand encore, quoi qu’actuellement occupé par les voitures des invités. Clairement, en plein Londres il aurait été impossible d’avoir une telle habitation. Et vu le monde qui se pressait pour entrer, c’était une très bonne chose. Parce qu’il n’y avait pas du monde, il y avait beaucoup de monde, à tel point que les boîtes de la capitale en auraient été jalouses, c’était pour dire. Soledad ignorait qui étaient les propriétaires des lieux, et encore moins qui était l’organisateur, mais il était clair que la soirée allait rencontrer un sacré succès.

A l’intérieur, la foule était là, la musique était forte et les bouteilles plus que présent. Une table aux dimensions impressionnantes avait été transformée en bar et vu le nombre de bouteilles, l’alcool n’allait pas manquer. Il était inutile à Soledad de jeter un coup d’œil autour d’elle pour s’apercevoir que personne n’avait les mains vides. Tout le monde avait un verre à la main et ce fut rapidement aussi leur tour quand un jeune homme que la mexicaine n’avait jamais vu de sa vie se précipita littéralement vers eux pour leur fourrer des verres dans les mains en les pressant de boire son mélange et de donner leur avis. Après avoir échangé un regard avec Doryan, observé le liquide rouge qu’elle avait entre les mains et haussé les épaules, elle se prêta au jeu et porta la boisson à ses lèvres sous le regard terriblement enthousiasme de l’inconnu. Le mélange était sucré, ce qui voulait certainement dire qu’il était ultra chargé en alcool, mais il était bon. Ce fut ainsi qu’un verre préparé par un illustre inconnu lança officiellement la soirée. A partir de cet instant, Soledad ne prêta plus attention aux minutes qui défilait, elle était trop occupée à profiter pleinement de la soirée. Il y avait de la bonne musique, une piste de danse digne de ce nom et la perspective d’être en bonne compagnie. Elle passa la plus grande partie de son temps avec Doryan, à danser ou à rigoler, mais aussi un peu à discuter avec ceux qui croisaient leur chemin ou venaient s’installer à leur table. Déjà qu’en temps normal le moldu et elle se cherchaient beaucoup, là l’alcool était loin de leur apprendre la sagesse. Parfois, ce furent même les autres qui firent les frais de leurs bêtises mais loin de les gêner, ça faisait plus rire qu’autre chose.

Après un certain temps à grignoter autour d’une table, Soledad réalisa que son verre était vide. Elle annonça donc à Doryan qu’elle allait le remplir et l’abandonna là pour aller se resservir. Sans surprise dans ce genre de soirée, la table-bar était prise d’assaut et elle dû faire preuve de patience avant de pouvoir s’en approcher. Elle aurait bien pu jouer des coudes mais ça aurait été prendre le risque de se faire renverser un verre dessus et de se retrouver couverte de boisson collante, ce dont elle n’avait aucune envie. L’alcool c’était dans son verre, pas sur sa robe, merci bien. Qui disait monde, disait personnes qui voulaient discuter, et puisque Soledad ne disait jamais non pour papoter, elle se retrouva rapidement embarquer dans quelques discussions plus ou moins intéressantes suivant le degré d’alcoolisation de la personne en face. Enfin, elle parvint à s’extirper de là et à reprendre le chemin de la table où elle avait laissé Doryan. Sauf qu’en s’approchant, elle réalisa rapidement qu’il n'était plus seul et avait été rejoint par une jeune femme. Au début elle ne comprit pas la sensation de malaise qui vint se loger au creux de son estomac en assistant à la scène. Elle n’était pas le genre de sorcière jalouse qui ne supportait pas que son copain soit en compagnie d’autres femmes. Doryan pouvait bien parler avec qui il voulait. Mais là c’était différent, même alors qu’elle ne s’était pas approchée de la table, elle sentait que quelque chose clochait. Elle songea que c’était l’alcool qui lui jouait des tours. Et puis peu à peu elle le vit. Ce sourire charmeur, ces regards qui se cherchaient, ces corps qui se rapprochait imperceptiblement mais irrémédiablement. Tout ce qui lui était habituellement réservé, sauf que cette fois, elle n'était pas là. Ce n'était pas elle que Doryan regardait comme ça.

Un instant, Soledad resta plantée là, un peu bêtement, à ne pas savoir quoi faire ni penser. Sans réfléchir, elle fit un pas en avant, puis un deuxième avant de s’arrêter aussitôt quand elle réalisa, surprise, que la voix de l’inconnue lui parvenait par brides. Au milieu de la musique elle était difficile à distinguer, mais ça lui suffit pour comprendre qu’elle était en train de proposer à Doryan de s’éclipser pour s’adonner à des activités bien plus physiques. D’accord. Jusque-là, Soledad pouvait se dire que ce n’était pas bien grave, qu’il n’y avait pas de réel problème. Sauf que si, il y avait un problème : Doryan ne refusa pas la proposition de la fille. Atterrée, la mexicaine le vit observer les escaliers de la maison, certainement pour jauger de la possibilité de mettre en œuvre cette suggestion. Soledad sentit son cœur plonger dans sa poitrine. Le monde tangua sous ses pieds, et ce n’était pas dû à l’alcool. C’était une véritable douche froide, en un instant tout ce dont elle pensait être sûre à propos de son couple était remis en question. Elle avait accordé sa confiance à Doryan, elle ne s’était pas posé la moindre question, et maintenant elle se demandait si ça n’avait pas été une terrible erreur. Le voir récupérer le numéro de l’inconnu retourna davantage la baguette dans la plaie. Les intentions de l’un comme de l’autre étaient claires, elle n’avait pas besoin d’être à leurs côtés pour le comprendre. Et elle, elle restait plantée là comme une idiote. Qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Débarquer à la table ? Réclamer des comptes ? Faire une scène ? Elle n’était pas comme ça et ne le serait certainement jamais. Ce qui la condamnait à regarder, impuissante, son copain flirter avec une autre. Et pendant que son cœur se serrait douloureusement, Doryan avait sur ses lèvres un sourire de victoire.

Quand le moldu se leva, Soledad fit instinctivement un pas en arrière. Elle ne savait pas trop pourquoi elle faisait ça, ce n’était pas comme si elle comptait lui cacher quoi que ce soit. De toute manière elle n’avait jamais été bien douée pour camoufler ses émotions et elle n’avait pas envie de prétendre que la scène à laquelle elle venait d’assister ne lui faisait rien. C’était même tout l’inverse. Elle ne pouvait ni prétendre, ni l’oublier. Plongée dans ses pensées, il lui fallut une seconde pour réaliser que Doryan venait de la rejoindre. Elle aurait pu être satisfaite qu’il n’ait pas choisi de partir en compagnie de la jeune femme, mais c’était loin d’être le cas. Elle était loin de ressentir le moindre soulagement. « Mais t’étais où ? T’en as mis du temps. » Soledad le regarda en gardant le silence. Que devait-elle répondre à ça ? Qu’elle était en train de l’observer en draguer une autre ? Le voir récupérer un numéro pour l’utiliser plus tard ? Même si c’était la réalité, elle ne pouvait décemment pas dire les choses ainsi. Jamais elle ne s'était sentie aussi peu sûre d'elle qu'en cet instant. Garder le silence était plus sage, même si elle savait que cela ne pourrait pas durer éternellement. « Tu m’accompagnes au bar pour que j’aille me chercher un verre ou tu prêtes le tien ? » Cette fois, si Soledad ne répondit pas, ce fut parce qu’il ne lui en laissa pas le temps. Lorsque Doryan posa ses lèvres sur les siennes, elle se laissa faire mais ne lui rendit pas son baiser. Comment est-ce qu'il pouvait agir comme s'il ne venait pas de flirter avec une autre ? De chercher à coucher avec une autre ? Soledad en était incapable. Sans trop savoir quoi faire, elle se détacha de lui et lui tendit son verre dont elle avait complètement oublié l’existence, le lui abandonnant sans chercher à discuter. « Tiens. » Elle avait besoin de quelque chose de plus fort de toute façon.

Et maintenant ? Soledad ne pouvait pas rester sans rien dire mais en même temps, elle trouvait ça incroyablement difficile. Elle n’avait rien vu venir et c’était peut-être ça le pire. Sans s’emballer quant à sa relation avec Doryan, elle avait tout de même eu envie d’y croire. La chute était dure. Elle baissa les yeux et son regard tomba sur le téléphone du moldu, elle déglutit et se força à s’arracher à sa contemplation pour se concentrer sur lui. « Tu comptes l’appeler… ? Le numéro ? » Demanda-t-elle doucement tout en regrettant déjà sa question. Elle ne chercha pas à s’expliquer davantage, ce n’était pas la peine. Elle n’avait pas envie de se replonger dans les détails de la scène, avec un peu de chance Doryan ne la prendrait pas pour une imbécile. Refoulant le mélange de déception et de dépit qui l’envahissait peu à peu, elle observa un instant le moldu, jaugeant ses réactions. Avant qu’il ne puisse balayer ses questions, elle précisa « Je vous ai vus. » Les regards et sourires charmeurs. L'attitude bien au-delà de la simple sympathie. Le numéro griffonné et soigneusement rangé dans un endroit où non seulement Soledad ne risquait pas de tomber dessus, mais où Doryan aurait peu de chances de perdre. Elle n'était pas totalement stupide, elle savait qu'elle ne s'était pas fait des idées, que ce n’était pas l’alcool qui lui montait à la tête. Surtout que ce n'était pas tout. « Et entendus aussi. » Ajouta-t-elle sans parvenir à camoufler l’amertume dans sa voix. La proposition de plus qui n'avait pas reçu de refus mais plutôt des regards à la recherche d'un endroit plus appropriés. L'affirmation que ce serait pour une prochaine fois. Non, elle n’avait pas été stupide, elle avait été complètement idiote.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
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Jeu 26 Mai - 21:27
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Cette soirée était géniale. D’accord, elle était hyper loin de chez eux et dans un coin paumé où le réseau ne passait peut-être même pas, ce qu’il ne pouvait vérifier puisqu’il avait éteint son portable. D’accord, pour s’y rendre, il avait dû compter sur Sol, ce qui n’était pas un problème du tout. Il n’empêche que maintenant, qu’il y était, il trouvait ça top.  Les cocktails étaient délicieux, les deux amants passaient leur temps à s’enquiquiner mais aussi à enquiquiner les autres parce que faire équipe pour rendre fou des parfaits inconnus, c’était plus marrant et que leur équipe était imbattable, preuve en est les top là qu’ils se faisaient à chaque fois qu’un de leur interlocuteur levait les yeux au ciel sans pouvoir avancer le moindre argument pour les contrer. Ah pour les gens, il était certainement bien mieux que Sol et Doryan soient opposés qu’alliés mais ça ne fonctionnait pas du tout comme ça, surtout lorsqu’ils avaient un peu d’alcool dans le sang, leur équipe était impressionnante. Certainement que les anges gardiens des gens présents sur place décidèrent de leur venir en aide, séparant Sol de Doryan pour une histoire de verre vide, de danse qui n’intéressait pas Doryan ou encore autre chose. Ça permis aux autres de souffler et à Doryan de faire une rencontre des plus intéressantes et de récupérer un numéro, et la perspective que si un soir il se faisait chier parce que Soledad n’était pas là, il pourrait coucher malgré tout. Et ça, ça n’était quand même pas rien.

L’alcool devait être bien costaud ce soir ou alors Soledad avait beaucoup bu en peu de temps. Quoi qu’il en soit, au niveau de ses réactions et du temps pour qu’elles apparaissent, il semblait à Doryan qu’il lui fallait un temps fou à son amoureuse. Elle captait avec un temps de retard qu’il était face à elle et d’ailleurs elle ne répondait pas à sa question. Probablement qu’elle jugeait inutile de répondre d’ailleurs, elle était dans la demeure et le fait qu’elle mette du temps à revenir, ça avait zéro importance. Doryan essaya de récupérer le verre de sa copine, ayant une flemme monstrueuse d’aller au bar et faire la queue. Sans vouloir être offensant envers Soledad, c’était le pire baiser de leur histoire. Pourtant, il y en avait eu des baisers de merde, surtout les baisers de fin de soirées quand ils avaient trop bu et que Doryan se marrait de tout. Là, c’était différent, elle semblait juste ailleurs, pas intéressée par le baiser. Ça n’était pas si grave, il ne se vexait pas pour si peu, elle devait être fatiguée voilà tout. Bon par contre, il fallait qu’elle tienne encore un peu, au moins jusqu’à chez elle parce que si elle s’endormait en tant que copilote, rien ne garantissait que Doryan arriverait à bon port. Et puis il y avait aussi le côté que conduire sans tchatcher avec elle, ça rappelait de très très mauvais souvenirs et que de toute façon c’était super chiant de ne pas parler quand on conduit. Alors par contre le fait qu’elle lui donne le verre sans broncher, oh purée c’était pépite ça, quelle générosité, elle ne discutait même pas, ne le taquinait pas, n’essaya pas de retirer le verre lorsqu’il avança la main pour l’attraper. Doryan devait bien avouer qu’il était étonné, bien plus que par le fait qu’elle ne veuille pas l’embrasser. Il allait lui proposer, de la ramener vu qu’elle avait l’air totalement épuisée mais avant il trempa ses lèvres dans le breuvage qu’elle avait ramené. Pas de doute Sol avait d’excellents goût en matière de boisson, un autre de ses talents cachés certainement.

A la question qui sortait de nulle part, il la regarda étonné. Il mit quelques secondes à comprendre de quoi elle parlait. Le temps que ça monte au cerveau, le fait de comprendre ce qu’elle disait aussi, non parce qu’elle était mignonne Soledad, mais elle parlait doucement alors qu’il y avait plein de bruit autour d’eux, ça n’était pas pratique du tout. Il n’eut même pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’elle enchaînait avec une phrase magique, la phrase la plus inutile du monde selon Doryan. Le prenant pour un imbécile fini, non parce que là, il ne voyait pas comment elle aurait pu être au courant sans les avoir vu. Là où c’était un peu plus surprenant mais pas déconnant non plus, c’est qu’elle disait les avoir entendus. Et là, il n’y avait autre chose à prendre en compte, le ton de sa voix. Ça sonnait un tout petit peu comme un reproche ça quand même. Il prit le temps de boire une seconde gorgée, le temps d’analyser les éléments.

Sol avait écouté, vu, donc assisté à la scène sans daigner le rejoindre. Pourtant, il lui semblait qu’il y avait largement la place pour qu’elle s’assied elle aussi et même s’il se trompait sur la place qu’il y avait vraiment, n’étant pas trop focalisé là-dessus, elle pouvait s’asseoir sur Doryan, c’est pas comme s’il allait l’envoyer bouler. Il délaissa la boisson de sa copine pour lui demander « Pourquoi t’es pas venue ? » quant à ses questions initiales, il lui offrit un sourire amusé avant de rétorquer moqueur « ça t’arrive souvent de récupérer des numéros sans compter appeler ? » Surtout que dans ce cas de figure, ça n’est pas non plus comme s’il n’avait pas cherché à l’obtenir. Si encore, elle lui avait tendu comme ça de but en blanc sans lui parler, la question de Soledad aurait été légitime. La réponse était néanmoins oui, même dans ce cas de figure, oui il aurait eu l’intention de l’appeler. C’était quand même plus pratique d’aller chercher dans son répertoire téléphonique une fille que d’aller en soirée, sans savoir s’il y aurait des filles partantes pour coucher. Il passa sous silence le fait que le cas de figure appeler cette fille n’avait d’intérêt que si Soledad n’était pas dans les parages. Non parce que s’éclipser quoi vingt minutes en soirée, c’était faisable. Même si c’était plutôt rare qu’il couche directement pendant la soirée, bien plus occupé à tchatcher, à boire, à danser qu’à coucher dans des endroits insolites. En revanche, quelque chose qui serait quand même fou c’est qu’il appelle cette fille ou une autre peu importe, en dehors d’une soirée, alors qu’il était avec Soledad. Ça, ça ne risquait pas d’arriver et il comptait quand même sur le fait que sa copine soit quand même disponible et pour ce qu’il en constatait ça se goupillait relativement bien. Cela faisait environ quatre mois qu’ils étaient ensemble, en quatre mois, ils avaient trouvé un équilibre certain puisqu’il n’avait jamais ressenti le besoin d’avoir une relation avec une autre fille que Soledad, ses soirées étant majoritairement avec la demoiselle et le reste du temps, soit il travaillait, soit il était avec d’autres amis ou membres de sa famille. Mais il fallait toujours penser au cas où. Il était prévoyant et satisfait de savoir qu’il n’avait pas perdu la main non plus, quand il voulait récupérer un numéro, il se débrouillait toujours aussi bien. Il y avait un autre point qu’il devait néanmoins prendre en compte, Soledad était bizarre, embêtée même et il voulait savoir pour quelle raison « Tu voulais un plan à trois ? » L’idée ne lui plaisait pas mais alors pas du tout mais puisqu’ils n’en avaient jamais parlé, il y aurait qu’en posant la question qu’il saurait ce qu’elle voulait, ce qu’elle avait aussi.

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Soledad Velasquez
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Lumos
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 27 Mai - 23:35




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



A aucun moment Soledad ne s’était inquiétée du déroulement de cette soirée. Elle se tenait au fin fond de la campagne ? D’accord. Dans une maison inconnue au propriétaire tout aussi inconnu ? Pas de souci. Elle n’allait connaitre personne ou presque ? Franchement, ça ne lui posait pas le moindre problème. En fait, ça n’avait même pas provoqué le moindre haussement de sourcil chez elle quand Doryan lui avait proposé de s’y rendre. Elle était sociable, Soledad, se mêler à une foule d’inconnus ça ne lui faisait pas peur. Et puis c’était une fête, ce n’était pas bien compliqué. Ce n’était pas un dîner organisé avec soin où il faudrait tenir une conversation intelligente et s’intéresser aux autres. Ce n’était pas un gala ou tout autre évènement guindé où il fallait bien se tenir et surtout se montrer sous son meilleur jour. C’était une fête tout ce qu’il y avait de plus banale, avec de la musique, de l’alcool, et surtout beaucoup de monde. Tout simplement. Elle avait assisté à assez de soirées dans ce genre pour savoir à quoi elle devait s’attendre. Il n’y aurait pas d’attentes, pas de pression, donc absolument aucune raison de s’inquiéter. Et ce fut ainsi que débuta la soirée : exactement de la manière dont Sol s’y était attendue. Un verre à la main, de la musique forte dans les oreilles et Doryan à ses côtés. Pas la peine de se poser plus de question, la mexicaine profitait pleinement de l’instant présent. Pour une fois -ce qui en réalité n’était pas si étonnant que ça- Doryan et elle faisait équipe. S’enquiquiner mutuellement c’était bien beau, ça les amusait beaucoup et sûrement qu’ils ne s’en lasseraient jamais, mais se liguer contre les autres c’était encore mieux. Non seulement ils étaient en pleine forme, mais en plus ils étaient imbattables, s’amusant bien trop au dépend des autres qui peinaient à les suivre et encore plus à rétorquer. Tant pis pour les autres, eux ils s’éclataient et rien d’autre ne comptait.

Leurs bêtises furent mises sur pause lorsque Soledad se leva pour aller remplir son verre. Un véritable périple vu le monde qui se trouvait entre les bouteilles et elle. Entre ceux qui stationnait devant la table remplie de boisson et ceux qui en profitaient pour lancer une discussion elle eut l’impression qu’elle s’était engagée dans une mission impossible. Finalement, elle parvint à ses fins après ce qui lui parut une éternité et reprit la direction de leur table avec un verre plein d’un mélange qui ne manquerait pas de lui faire tourner la tête si elle avait l’imprudence de le boire trop vite. Tout ça pour retrouver Doryan en la charmante compagnie d’une jeune femme inconnue. Ca aurait pu s’arrêter là, le moldu avait beau être son petit ami, il pouvait discuter avec qui il souhaitait, elle n’avait rien à dire là-dessus et ça ne lui posait pas de problème. La mexicaine n’était pas une sorcière particulièrement jalouse ou possessive. Sauf que là, ce n’était pas ça, ce n’était pas tout. La gorge de plus en plus serrée, elle réalisa que ce n’était pas une simple discussion qui liait son petit ami et cette inconnue. C’était un jeu de séduction qui s’était mis en place entre les deux, un jeu auquel Doryan semblait particulièrement réceptif. Et même plus que motivé à l’idée de transformer cet échange de mots en actes. S’il sembla en sortir vainqueur grâce au numéro qu’il venait de récupérer, Soledad était clairement la grande perdante de cette histoire. Comme une imbécile, elle était restée plantée là, à regarder son petit ami sourire, rire et surtout, flirter avec une autre. Elle n’avait rien dit, rien fait d’autre de se sentir son cœur se plomber douloureusement dans sa poitrine tandis que Doryan s’en sortait avec la perspective d’un bon moment à venir. La brûlure de la déception était cuisante, paralysante même.

A tel point, qu'il fallut quelques instants à Soledad pour réaliser que Doryan venait de la rejoindre. Ou elle était ? Bonne question, en cet instant elle aurait aimé être partout sauf ici. Quand il posa ses lèvres sur les siennes, elle ne réagit pas, ce qui était bien loin de ses réactions habituelles. Pourtant elle aurait dû le repousser, s'offusquer qu'il ose venir l'embrasser comme si de rien n'était alors que moins d'une minute auparavant il faisait des plans pour coucher avec une autre. Si elle ne répondit pas à son baiser, elle ne trouva pas non plus le courage de le repousser. Juste la force de se maudire, elle. Habituellement c'était son grand jeu à elle de lui piquer son verre pour boire dedans, et possiblement le terminer pendant qu'il râlait, mais cette fois ce fut elle qui lui abandonna sa boisson sans rien dire. Loin d'elle l'envie de s'amuser alors que dans sa tête la scène à laquelle elle venait d'assister tournait en boucle. Brisant finalement son silence, elle osa lui demander s'il avait l'intention d'utiliser le numéro qu'il venait de récupérer, autrement dit, s'il avait prévu de la tromper. Elle trouva son silence douloureusement révélateur, et sa réponse encore pire. « Pourquoi t’es pas venue ? » Soledad fronça les sourcils, désarçonnée par la question et son attitude détendue. Elle s'efforçait de le confronter et lui ne semblait pas s'en inquiéter un seul instant. Elle aurait pu s'attendre à une tentative de défense, d'explication, mais clairement pas à ça. Avec une telle question, bientôt ça allait être de sa faute si Doryan choisissait d'aller voir ailleurs. Ca la laissa amère. « Pourquoi ? Tu voulais me demander mon avis ? » Lança-t-elle pour souligner l'aspect absurde de sa question. Etait-ce vraiment ça qu'elle était censée faire ? Ce qu'il attendait d'elle ? Débarquer et s'accrocher à lui, comme pour marquer son territoire ? Ou pire, juste s'asseoir la et l'observer flirter avec une fille qui n'était pas elle, un peu comme si elle allait lui donner son aval. Mais tout ça, ça ne lui ressemblait pas.

Contrairement à d'habitude, le sourire qu'afficha le moldu fut loin de là rassurer ou de lui donner envie d'adopter la même expression. « Ca t’arrive souvent de récupérer des numéros sans compter appeler ? » Soledad eut un mouvement de recul. Blessée par ses mots, elle cligna des paupières, incapable de rétorquer. Ainsi il comptait l’appeler, il comptait coucher avec cette fille. Parce que c’était bien de ça dont il s’agissait, ils en étaient conscients tous les deux. Il ne s’agissait pas de l’appeler pour discuter, ou se retrouver pour boire un verre entre potes, il s’agissait d’aller voir ailleurs. Inutile de prétendre le contraire, de chercher à enjoliver la réalité, ça n’avait rien de beau à voir. Et de toute façon, Doryan ne s’en cachait absolument pas. Soledad ne comprenait pas comment il pouvait lui annoncer ça dans le plus grand des calmes, comme si tout était normal, qu’il n’y avait rien à redire. Comme si elle ne comptait pas. Elle n’allait pas se plaindre qu’il ne choisisse pas de lui mentir, mais la vérité lui fit l’effet d’une gifle. Soudainement, le sourire amusé de Doryan lui parut cruel, son ton moqueur lui fit mal. Peut-être qu’elle n’avait jamais compté finalement. L'impression de ne pas connaître son copain la frappa. Elle n'avait pas imaginé un seul instant qu'il puisse se comporter comme ça. La traiter comme ça. Apparemment, elle s'était trompée sur toute la ligne. Peut-être avait-elle été trop naïve, trop prompte à lui accorder sa confiance sans se poser la moindre question. De toute façon, vu l'expression que Doryan affichait, elle serait certainement la seule à s'en mordre les doigts.

Quant à la suite, Soledad était bien loin de s'y attendre. « Tu voulais un plan à trois ? » Soledad l’observa avec de grands yeux éberlués. Attendez, il ne venait quand même pas de lui poser sérieusement cette question. Heureusement que c'était lui qui avait son verre entre les mains parce que sinon il y aurait eu de sérieuses chances qu'il se prenne son contenu en plein visage. Soledad n'était pas du genre sanguine, à réagir impulsivement mais là, elle n'en revenait pas, il ne pouvait pas être sérieux. « Tu te fous de moi ? » souffla-t-elle dépitée. C’était une question rhétorique, inutile qu'il s'embête à lui répondre. Surtout si c'était pour de nouveau se moquer d'elle. D'ailleurs elle ne savait pas ce qui serait le pire. Qu'il soit réellement sérieux et qu'il s'imagine que le seul problème qu'elle voyait à la dernière scène avec la jeune femme c'était qu'elle n'avait pas été invitée à participer. Ou alors, qu'il soit tout simplement en train de se moquer d'elle. Sa question la désarçonna tellement qu'un instant elle hésita à y répondre. Non elle ne voulait pas d'un plan à trois. Elle avait toujours été plutôt claire sur ses préférences et ça n'avait jamais inclus une troisième personne. Ce n'était pas parce qu'elle venait de voir Doryan s'intéresser à une autre que cela allait changer. Bien au contraire. Ce qu'elle voulait n'avait rien à voir avec ça, mais puisque le moldu semblait soit aveugle, soit s'en foutre, elle allait devoir être plus claire que ça. « Je voudrais ne pas avoir à m’inquiéter que mon copain couche avec une autre. » se força-t-elle à prononcer. Ca lui faisait mal de devoir dire ça. De réaliser que si ça avait été si évident pour elle, ça n'avait pas été son cas à lui.

Quand Soledad se mettait en couple, même si elle ne s'imaginait pas tout de suite être avec la personne de sa vie, elle ne faisait pas les choses à moitié, elle ne flirtait pas avec d’autres, elle n'allait pas voir ailleurs, elle faisait de son mieux pour que ça marche, ou du moins donner une vraie chance à la relation. Elle s'engageait. Apprendre qu'elle avait été la seule à voir les choses ainsi était une vraie douche froide. Glaciale même. La mexicaine se força à affronter le regard de Doryan. « Je voudrais pouvoir me dire que j’ai eu raison de te faire confiance. » reprit-elle sans pouvoir empêcher une moue de venir déformer ses lèvres. Parce qu'il était en train de lui expliquer qu'elle avait eu tort, que sa confiance clairement il ne la méritait pas. Soledad n'avait pas songé un seul instant pouvoir autant tellement se tromper sur son compte. Avec lui elle s'était sentie bien, elle s'était attachée et ça lui avait paru naturel. Maintenant elle réalisait qu'elle avait certainement été la seule dans ce cas, et c'était douloureux. « Mais apparemment, j’en demande trop. » Conclue-t-elle avec amertume. Ca lui paraissait pourtant le strict minimum. Signe incontesté que Doryan et elle ne partageaient pas la même vision des choses. Il aurait été certainement préférable qu’elle réalise tout ça plus tôt. Si possible avant de passer la soirée de Noël en compagnie des parents Rosebury. Oh, Soledad savait bien que cette première rencontre n’avait pas été une forme de promesse ou d’engagement, mais ça restait un moment qui n’était pas anodin à ses yeux et si c’était pour réaliser seulement maintenant que pendant tout ce temps Doryan s’était joué d’elle, alors elle aurait préféré éviter. De plus, ça lui aurait évité un moment aussi compliqué et une déconvenue aussi cuisante.

Dans la tête de la mexicaine, il y avait plein de questions qui se pressaient. Des interrogations dont elle n'était même pas sûre de vouloir connaître les réponses vu les réactions de Doryan. Si c'était pour avoir encore plus mal alors l'ignorance n'était-elle pas préférable ? Elle ne savait même plus. Finalement, elle en choisit une seule, pas par sagesse -ou même réellement par choix- mais parce qu'elle franchit la barrière de ses lèvres avant qu'elle n'ait pu l'en empêcher. « Laisse-moi deviner, tu n’avais pas l’intention de rompre avec moi avant de l’appeler ? » Cette idée venait de s’imposer à elle et elle fit se serrer son cœur. Brusquement, elle eut envie de retirer sa question, de se boucher les oreilles pour ne pas entendre ce que Doryan aurait à lui répondre, qu’il s’agisse d’une réelle réponse ou qu’il l’envoie balader. Pourquoi se torturait-elle avec ça ? La situation était claire et ce qu’il restait à faire l’était tout autant. Le moldu aussi avait été particulièrement clair sur ses intentions, elle ne pouvait plus prétendre qu’elle ne savait pas. Prétendre que tout allait bien entre eux. En fait, ça n’avait peut-être jamais été le cas et elle n’avait rien vu. Pour une voyante c’était risible. Un soupir tremblant s’échappa des lèvres de la mexicaine et elle passa une main furtive sur son front. « Qué idiota. » murmura-t-elle pour elle-même. Ce n’était pas elle la fautive, elle était celle qui se faisait avoir. Et c’était encore pire.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Sam 28 Mai - 17:10
Je veux sentir le frisson du renouveau
Beauté exotique 
Elle était de mauvais poil Soledad, la fatigue ça ne lui réussissait pas. En fait il la trouvait même sèche dans ses réponses. Elle ne l’avait pas habitué à cette attitude et il devait reconnaître qu’il était un peu pris au dépourvu. Est-ce qu’il voulait lui demander son avis ? Eh bien, il n’en savait rien mais il savait au moins une chose « Je veux passer ma soirée avec toi surtout. » C’était avec elle qu’il était venu ici, autant son avis il n’en avait que faire, il se débrouillait comme un pro tout seul et quel avis pourrait-elle bien lui donner, autant il aimait passer du temps avec elle et savoir qu’elle était assez proche de lui pour entendre ses propos mais qu’elle ne venait pas, ça lui faisait un peu drôle, surtout qu’il avait eu l’impression durant leurs NOMBREUSES soirées qu’ils étaient toujours ensemble alors certes il buvait souvent pas mal mais quand même, il ne pouvait pas s’être leurré à ce point si ? A sa question sur le fait d’appeler ou non le numéro qu’il avait récupéré, il se moqua de Soledad. Quel intérêt de chercher à récupérer un numéro si c’était pour rien en faire ? Elle ne rétorqua rien, prouvant par ce silence qu’elle venait de comprendre que sa logique ce soir était aux abonnés absents.

Ah donc, le plan à trois n’était pas au plan du jour, d’après la réponse qu’elle lui fournissait et le ton employé. Au moins, ça l’arrangeait bien qu’elle ne soit pas partante, il n’avait ni envie de la partager, ni la volonté de s’intéresser à quelqu’un d’autres lorsque Soledad était dans les parages. Il ne pouvait que comprendre qu’elle s’inquiète à l’idée qu’il puisse être plus intéressé par une autre fille qu’elle, sur le papier en tout cas, pour le reste il ne lui avait jamais laissé penser qu’elle n’était pas sa priorité en soirée, c’est avec elle qu’il venait, c’est avec qu’il repartait, à partir de là, elle n’avait pas de doute à avoir, ce n’est pas comme si elle n’était pas parfaitement au courant de l’attirance évidente qu’il avait pour elle et qu’elle n’en jouait pas par moment. Pour la suite, il sentait qu’il y avait quelque chose qui lui échappait. Le reproche était clairement perceptible et il ne comprenait pas pourquoi elle prétendait ne pas pouvoir lui faire confiance. C’était bien la première fois que l’alcool la rendait désagréable mais Doryan loin d’être une personne cherchant le conflit sans arrêt ou alors si, il cherchait le conflit avec elle mais jamais à des fins négatives, jamais pour vexer, pour se disputer réellement, c’était plus avec  malice qu’autre chose. Alors quand elle de son côté cherchait le conflit, Doryan décida de ne pas répondre. Si c’était pour se prendre la tête et avoir des regrets par la suite ou qu’ils se brouillent, ça n’en valait pas la peine. Il se raidit en entendant la suite, bon clairement elle était décidée à le chercher et pour éviter d’avoir à répondre il bu une toute petite gorgée du verre qu’il détenait toujours et qu’elle n’avait même pas cherché à récupérer, ce dont il ne revenait pas d’ailleurs.

En fait, peut-être qu’il aurait dû rétorquer parce qu’il aurait arrêté l’hémorragie, en se taisant, Soledad trouva que c’était une invitation à le chercher. Il la regarda complètement dépassé par sa question de merde, mais de merde. Qu’est ce qu’elle lui chantait là ? En plus dans sa question à elle, ça sonnait comme une mauvaise réponse.  Comment ça pouvait être une mauvaise réponse ? De toute façon, la question était posée, la réponse était demandée et il ne se voyait pas ne pas y répondre. C’est donc sourcils froncés, que Doryan répondit « Pourquoi j’aurais l’intention de rompre avec toi ? On est bien ensemble, on s’entend bien, on s’amuse bien, on s’embête bien. A quel moment, tu peux croire que je veux rompre ?  » Il eut un sourire amusé, trouvant qu’elle s’inquiétait pour rien quand même, mais bon puisqu’il fallait la rassurer sur leur couple, il était prêt à le faire. « Je ne vais pas quitter ma copine pour une inconnue rencontrée dans une soirée. » ça allait même encore plus loin que ça « Je n’ai pas envie de rompre, j’aime bien notre couple. » Il pensait qu’elle le savait, que ça se voyait, ce n’était pas comme si elle était la seule à envoyer des messages pour qu’ils puissent passer du temps ensemble. Si leur relation ne lui convenait pas, il ne lui aurait jamais dit de venir avec lui ici ce soir, en vrai ils ne seraient même pas en couple. Ok elle couchait bien, il ne pouvait le nier mais s’il s’était mis en couple avec toutes les filles qui couchaient bien alors que le caractère ne matchait pas, ça se saurait non ? Et non, ça n’avait pas dégénéré durant la soirée. Non vraiment, il ne la comprenait pas, qu’est ce qu’elle avait tout d’un coup.

En prime voilà qu’elle parlait espagnol, ça pouvait être du très bon comme du très mauvais. Souvent c’était que ça lui échappait, donc que c’était une réaction bien plus naturelle, bien moins maîtrisée, une émotion brute. Et là, ça ne ressemblait pas à quelque chose de positif. Sans être excellent en espagnol, il comprenait ce qu’elle venait de dire et balaya cela d’un geste de la tête, bien sûr que non, elle n’était pas une imbécile. A la rigueur, un peu à l’ouest ce soir, ça ouai, il en venait même à se demander si quelqu’un n’avait pas mis quelque chose dans sa boisson, mais imbécile certainement pas.il fallait qu’il montre à la demoiselle qu’elle n’avait rien à craindre, qu’elle doutait de tout pour rien et qu’il tenait à elle, il délaissa le verre de Soledad sur une table non loin d’eux, se moquant bien de le finir, ça n’aurait été drôle que si elle réagissait et là ça n’était pas le cas. A la place il attrapa sa copine par la taille pour la ramener contre lui « Depuis quand tu doutes de nous et de toi de la sorte ? » Il la regardait dans les yeux, caressant doucement des pouces le bas de son dos. « Tu t’inquiètes pour rien mon amoureuse. C’est toi que je veux mettre dans mon lit, c’est avec toi que je veux coucher, pas que dans un lit d’ailleurs » Il eut un sourire « Même si ici ça risque d’être compliqué, je n’ai vu aucun placard et ce n’est pas faute d’en avoir cherché. » Il l’embrassa de nouveau, n’ayant pas trop trop kiffé le baiser précédent, fallait se rattraper un peu, ça n’allait pas du tout ça.


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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 29 Mai - 23:44




Je veux sentir le frisson du renouveau
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Moins d’une minute. C’était le temps qu’il avait suffi pour que la soirée ne dérape complètement alors qu’elle avait si bien commencé. Pour que Soledad ne remette totalement en question ce qu’elle pensait savoir sur son couple et que plus rien ne lui paraisse aussi sûr. Elle pensait connaitre Doryan, désormais elle songeait avec amertume qu’il n’en était peut-être rien. Elle savait son petit ami beau parleur et provocateur, elle savait qu’il maniait diablement bien les mots et qu’il ne reculait devant aucun défi, que l’éclat dans ses prunelles attirait le regard et qu’il faisait tourner des têtes. Elle savait tout ça et elle pouvait même dire que ça faisait partie de ces choses qu’elle aimait chez lui. Ce qu’elle ignorait, en revanche, c’était que rien de tout ça ne lui était réservé. Et que ce serait si douloureux de le voir agir ainsi avec une autre. C’était une perspective qu’elle n’avait même pas envisagée, certains diraient par excès de confiance, d’autre par pure et simple naïveté. Soledad, elle, se disait qu’elle avait tout simplement été la dernière des idiotes. Elle n’avait pas pensé un seul instant que son petit ami puisse flirter avec une autre, pire chercher à coucher avec une autre. Encore moins à une soirée où elle se trouvait également et où elle pourrait assister à toute la scène. En réalité, à ce stade c’était au-delà de la naïveté. Elle ne s’était pas méfiée, elle s’était dit qu’ils étaient sur la même longueur d’onde et maintenant la réalité la rattrapait de la pire des manières, comme pour la punir de son aveuglement. Les yeux fermés, elle avait foncé droit dans le mur et ça faisait mal. Elle avait eu confiance en Doryan, en ce qu’ils partageaient et ce qui se tissait entre eux. De toute évidence, elle avait eu tort.

Désormais, plus les minutes passaient, pire c’était. Soledad se doutait que confronter Doryan ne serait pas un moment agréable, mais elle n’avait pas imaginé qu’il puisse se comporter avec tant de désinvolture. Il n’avait pas l’air de voir le problème, pire il semblait perturbé par l’idée que la mexicaine ait choisi de ne pas le rejoindre alors qu’il était en train de faire des plans pour coucher avec une inconnue. Même quand elle souligna le ridicule de sa question, il ne paraissait pas comprendre ce qui clochait. « Je veux passer ma soirée avec toi surtout. » Soledad secoua la tête, incrédule. De ce qu’elle avait vu, son absence ne l’avait pas trop affecté. Au contraire même, il avait l’air d’en avoir bien profité, il en était ressorti avec un numéro de téléphone et la perspective d’une partie de jambes en l’air prochainement. Ce qu’il n’aurait pas pu faire si elle avait été à ses côtés. Comment est-ce qu’il pouvait affirmer ça après la scène à laquelle elle venait d’assister ? Surtout que maintenant il savait parfaitement qu’elle avait tout vu et entendu. Donc ça ne le gênait absolument pas de flirter avec une autre, puis de la rejoindre comme si de rien n’était. Ca n’avait pas l’air de le déranger qu’elle ait assisté à ça, encore moins qu’elle en souffre. Face à l’aplomb du moldu et à son manque flagrant d’empathie, elle sentit sa gorge se serrer. « Et celles où je ne suis pas là ? » Demanda-t-elle finalement. Parce que c’était ça la question la plus importante. Celle dont elle redoutait la réponse. Il voulait passer la soirée avec elle, très bien. Mais ça ne l’avait pas empêché de flirter avec une autre. Alors quand elle n’était pas là et qu’il sortait, jusqu’où allait-il ? Le cœur lourd, elle se demandait avec combien d’autres jeunes femmes avait-il flirté, couché, tandis qu’elle était absente.

Ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde, c’était une évidence maintenant. En fait, ils ne pouvaient pas être plus éloignés qu’en cet instant présent. S’il récupérait un numéro, c’était pour l’appeler. Autant dire les choses plus clairement, il avait récupéré le numéro de la jeune femme dans l’intention de coucher avec elle et exposer aussi crument les choses à Soledad ne lui posait pas le moindre problème. S’il voulait lui montrer qu’il se foutait complètement d’elle, il n’aurait pas pu mieux s’y prendre. La mexicaine n’aurait jamais cru trouver un jour le moldu cruel, encore moins envers elle, comme quoi il y avait une première à tout. Elle avait beau tenter de lui expliquer son point de vue, elle avait surtout le sentiment de parler dans le vide. Non, elle ne voulait pas d’un plan à trois, elle n’était pas vexée qu’il ne lui ait pas proposé ce genre de chose pendant qu’il était en compagnie de la jeune femme. Tout ce qu’elle voulait s’était pouvoir lui faire confiance, c’était se dire que son petit ami n’était pas infidèle. Qu’il avait assez de respect envers elle pour ne pas profiter de chaque instant d’absence pour la tromper. Mais si c’était évident aux yeux de la mexicaine, ça ne semblait pas être le cas pour Doryan. A part le voir se raidir, elle n’obtint aucune réaction de sa part. Dépitée par l’attitude du pompier, Soledad pinça les lèvres. Après sa remarque moqueuse sur les numéros de téléphone, elle s’était doutée que ce n’était plus la peine d’attendre grand-chose de lui, mais elle était quand même déçue de voir qu’il ne prenait même pas la peine de lui répondre. Si elle avait besoin d’un signe pour comprendre que l’importance qu’ils accordaient à leur relation était complètement inégale, il était là et il était plus clair que jamais. Quant à l’importance qu’il lui accordait à elle, elle était aussi parfaitement claire.

Au moins, son interrogation suivante provoqua un froncement de sourcils chez le moldu. La réaction la plus visible qu’elle réussit à obtenir depuis le début de cette conversation. Mais ce fut loin d‘être rassurant. « Pourquoi j’aurais l’intention de rompre avec toi ? On est bien ensemble, on s’entend bien, on s’amuse bien, on s’embête bien. A quel moment, tu peux croire que je veux rompre ? » Soledad l’observa bouche bée. Elle aurait aimé rétorquer, s’offusquer, mais elle ne trouvait pas les mots tant elle était soufflée par le culot du moldu. Il ne voulait pas rompre, elle aurait dû être rassurée par cette affirmation, en être contente même. Ça aurait dû lui faire plaisir de voir que son couple n’était pas en danger. Dans un autre contexte, ça aurait été le cas. Sauf que ce n’était pas le cas, et que le contexte actuel rendait tout mille fois pire. Parce que tout ce que Doryan faisait c’était lui montrer que leurs points de vue étaient diamétralement opposés. S’il ne voulait pas rompre, c’était juste parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt. Parce que ça ne l’empêchait pas d’agir comme il le voulait. « Je ne vais pas quitter ma copine pour une inconnue rencontrée dans une soirée. » La mexicaine le jaugea du regard, l'air amusé sur les traits du moldu lui était insupportable. Il devait se moquer d’elle, ce n’était pas possible. Il ne pouvait pas sincèrement penser ainsi. S'imaginer qu'il pouvait continuer leur relation tout en allant voir ailleurs, et surtout qu'elle n'allait rien trouver à y redire maintenant qu’elle en était consciente. « Par contre, t’arranger pour coucher avec cette inconnue sans avoir à rompre avec ta copine, ça oui. » souligna-t-elle d’une voix grave avec un haussement de sourcils. S'il pensait ça, alors il ne la connaissait pas du tout. De tous ces mois en commun, il n'avait rien appris d'elle. C'était peut-être ça la conclusion de toute cette discussion : finalement ils ne se connaissaient pas tant que ça ah si ils savaient. « Je n’ai pas envie de rompre, j’aime bien notre couple. » Une expression amère tordit les lèvres de la mexicaine. Elle n’était même pas heureuse d’entendre ça et ce fut peut-être ce qui lui fit le plus mal. Il aimait bien leur couple, mais la fidélité et la confiance ça par contre il s’en passait bien. Le respect était oublié. Pire, il n’avait pas l’air de saisir que ça pouvait avoir la moindre importance pour elle. « Ca ne marche pas comme ça. » Souffla-t-elle en secouant la tête. Ce n’était pas comme lui le décidait. Ce n’était pas parce qu’à lui la situation lui convenait qu’elle devait courber l’échine et l’accepter sans rien dire. C’était bien trop facile quand on n’était pas la personne trahie.

Soledad se rendait néanmoins bien compte d’une chose, elle avait été une sacrée idiote de ne jamais se poser la moindre question. Elle avait été bien avec Doryan alors elle ne s’était pas interrogée plus que ça. La fidélité, ils n’en avaient jamais parlé et ça avait peut-être été une erreur. Il fallait dire qu’à presque la trentaine, la mexicaine pensait qu’ils avaient dépassé ce stade depuis bien longtemps. La discussion sur l’exclusivité d’un couple ça allait bien quand elle était adolescente et que l’envie de s’amuser primait sur le reste. Désormais elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle cherchait en chacune de ses relations l’homme de sa vie, mais elle espérait pouvoir au moins construire quelque chose de sérieux le temps que durerait la relation. La fidélité, ça lui avait paru tellement évident que maintenant que Doryan remettait tout en question, elle avait l’impression de se prendre un coup de massue. Elle était complètement désorientée tant il y avait de différence entre ce qu’elle avait cru et la réalité. Le pire dans tout ça, c’était que celui qui avait initié leur relation, c’était Doryan. C’était lui qui l’avait rattrapé après la soirée catastrophique au Regent’s College, c’était lui qui l’avait embrassé, lui qui lui avait dit vouloir plus que des baisers. C’était lui qui lui avait demandé d’être son amoureuse. Et elle, elle avait dit oui. Elle avait partagé tout ça. Elle s’était laissé berner par ses beaux mots et ses sourires, les moments qu’ils avaient partagés ensemble, tous ces rires et ces taquineries. Soledad s’était engagée dans cette relation sans se méfier le moins du monde, tandis que lui était à mille lieux de tout ça, trop occupé à récupérer des numéros de téléphone pour aller voir ailleurs. Au final, elle s’était fait avoir du début à la fin. Comme une idiote.

Le geste du moldu, Soledad n’y prêta pas attention. Elle se fichait bien de son avis, encore une fois ce n’était pas lui qui se faisait avoir, ce n’était pas lui qui réalisait que son couple n’était qu’une farce dont elle était l’attraction principale. N’était-ce pas exactement ce qu’elle avait craint depuis le début ? La mexicaine fronça les sourcils quand il glissa ses mains autour de sa taille pour les poser dans son dos. Reculant le visage pour échapper à cette proximité soudaine dont elle ne voulait pas, elle posa ses mains sur les bras du moldu, prête à le repousser. « Depuis quand tu doutes de nous et de toi de la sorte ? » Soledad cligna des paupières, déstabilisée par la question, et surtout par ce qu’elle insinuait. Ainsi selon lui, le problème venait d’elle, c’était bien ça ? C’était elle qui doutait de leur couple, elle qui venait tout gâcher. Oh oui c’était certainement ça la leçon à retenir, c’était de sa faute si tout se passait mal ce soir. Lui, n’avait certainement rien à se reprocher. Il aurait certainement toujours autre chose à blâmer, son absence précédente, son manque d’estime d’elle-même… Elle. Dire qu’il osait la regarder dans les yeux en lui disant ça. Soledad sentit sa gorge se serrer d’un mélange de déception et d’injustice. Et d’un peu de colère aussi. « Depuis que je sais que ça ne te pose pas de problème de me tromper. » Lâcha-t-elle. Pourtant elle sentait qu’elle aurait beau lui exposer les choses aussi clairement, ça ne servirait à rien. Elle se battait contre du vide et c’était terriblement frustrant. Rien que le fait qu’il l’étreigne en un tel instant, qu’il laisse ses mains courir sur son dos, montrait qu’il ne comprenait pas ce qu’elle ressentait. Sûrement s’en fichait-il.

« Tu t’inquiètes pour rien mon amoureuse. C’est toi que je veux mettre dans mon lit, c’est avec toi que je veux coucher, pas que dans un lit d’ailleurs. » La voyante pinça les lèvres. Si elle pensait avoir atteint le maximum du dépit, elle se trompait. Elle l’intéressait juste pour coucher, c’était tout ce qu’il y avait à retenir de ses paroles. « Même si ici ça risque d’être compliqué, je n’ai vu aucun placard et ce n’est pas faute d’en avoir cherché. » Son humour ne l’intéressait pas. D’ailleurs, c’était le cas de toute cette conversation. A chaque fois qu’il ouvrait la bouche c’était une déception de plus qui venait de ficher dans son cœur. Des paroles dont elle savait qu’elle ne pourrait pas se défaire facilement tant elles faisaient mal à entendre. Elle en avait assez entendu et il était grand temps que ça s’arrête là tant qu’elle pouvait encore donner le change. Soledad pensait être claire, mais apparemment, là aussi elle se trompait car Doryan l’embrassa. Aussitôt, la mexicaine se raidit, ce baiser elle n’en voulait pas alors cette fois elle recula pour s’arracher à ce contact. « Arrête. » Merde mais comment est-ce qu’il pouvait oser l’embrasser ? Comment est-ce qu’il pouvait s’imaginer qu’elle accueillerait son baiser avec joie et qu’elle le lui rendrait ? Doryan lui semblait tellement déconnecté de la réalité. « Joder Doryan, lâche moi. » Elle le repoussa pour de bon, s’extirpant de son étreinte avant de reculer d’un pas. Elle ne voulait pas qu’il la touche, elle ne voulait pas qu’il l’embrasse. Qu’il s’imagine qu’il suffisait d’un baiser pour tout effacer, qu’il pourrait assez lui faire tourner la tête pour lui faire tout oublier. Et surtout elle ne comprenait pas qu’il ait pu penser le contraire, ne serait-ce que pour un instant.

Pleine d’amertume, le cœur serré, Soledad le fixa un instant. Elle était tellement déçue que s’en était douloureux, surtout qu’elle ne voyait pas comment ils pourraient s’en sortir. Doryan était aveugle à tout ce qu’elle essayait de lui expliquer. « Alors quoi, Doryan ? Ca veut dire quoi tout ça ? » Lança-t-elle finalement d’une voix vibrante d’émotions contenues. « C’est pas grave de flirter avec d’autres, de coucher avec d’autres, tant qu’à côté tu as toujours envie de moi ? » C’était bien ce qu’il lui avait dit, non ? Il comptait appeler la jeune femme de tout à l’heure, il avait l’intention de coucher avec elle, mais il ne voyait pas pourquoi il romprait avec Soledad. Elle secoua la tête. « Je ne devrais pas y voir de problème ? » Ce qui était loin, bien loin d’être le cas. Et qu’il n’avait pas l’air de saisir. Elle laissa filer un instant pour qu’il saisisse bien le sens de ses paroles avant de lever le menton dans une attitude bien plus bravache que ce qu’elle ressentait en réalité. « Dans ce cas toi non plus, n’est-ce pas ? » Sans laisser l’occasion au moldu de répliquer, elle tourna les talons et le planta là. Ignorant les quelques curieux qui observaient leur échange avec plus ou moins de discrétion -aucune discrétion vu qu’ils sont tous bourrés- elle se mêla à la foule. Du regard, elle repéra une table occupée par trois mecs qui discutaient en observant les gens danser. Sans se laisser le temps de réfléchir, elle se dirigea vers eux et, un sourire parfaitement faux aux lèvres, leur demanda si elle pouvait se joindre à leur table. Aucune surprise, ils acceptèrent sans même avoir besoin de se concerter. Ils étaient vraiment prévisibles.

Son idée était simple et parfaitement stupide, rendre la monnaie de sa pièce à Doryan. Ressortir avec un numéro qu’elle n’aurait même pas l’intention d’utiliser -elle-, juste pour lui montrer ce que ça faisait de voir sa copine flirter avec d’autres. Lui montrer que sa logique était idiote et douloureuse. Inverser les rôles en espérant que lui aussi se sentirait aussi mal qu’elle, ne serait-ce qu’un instant. Elle offrait des sourires de façades à ses nouveaux amis, riait d’un rire qui sonnait faux. Sauf que plus les secondes passaient et moins Soledad se sentait sûre d’elle. Plus l’idée que Doryan s’en foutrait s’imposait à elle. Elle se battait pour rien, se torturait pour rien. Autant abandonner là. Sous les regards déçus des trois convives, elle annonça qu’elle allait se chercher un verre et quitta la table sans aucune intention d’y retourner. Cette fois, elle n’hésita pas à jouer des coudes pour s’approcher des bouteilles. Une fois face aux boissons, elle en choisit une plus forte que la précédente et en rempli un gobelet vide. Son verre à la main, elle fit demi-tour, ignorant ceux qui tentaient de lui parler. Elle avait sa boisson plus forte, maintenant elle avait besoin de prendre l’air.

CODAGE PAR AMATIS




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So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Mar 31 Mai - 19:22
Je veux sentir le frisson du renouveau
Beauté exotique 
Il y a des soirs comme ça, où il aurait mieux valu ne pas bouger ses fesses en dehors de chez soi. Passer la soirée devant un film avec du pop-corn et Soledad, bien entendu. Pourtant, très franchement lorsqu’on lui avait proposé la soirée, Doryan était motivé, en même temps de l’alcool, de la musique et des taquineries avec Soledad, comment ne pas être motivé pour venir. Et pourtant, la seconde partie de soirée ne ressemblait en rien à la première. En cause, Soledad qui tout d’un coup était grognon comme pas permis sans que Doryan ne comprenne exactement pourquoi. Il n’était pas habitué à cela, Soledad c’était quand même un rayon de soleil en temps normal, ah bah là bonjour l’éclipse désagréable. Pour autant, Doryan ne changeait pas spécialement de ligne de conduite, qu’elle soit de bonne humeur ou de mauvaise humeur, ça restait la même personne, c’était une mauvaise passe et il faisait avec. Après tout, il devait bien y avoir des moments où il était désagréable aussi. Il ne tenait qu’à lui de faire en sorte qu’elle se détende, tout allait bien, elle n’était pas en face d’un ennemi oh si et à plus d’un titre . S’il ne voulait pas forcément son avis sur les numéros qu’il récupérait, franchement Charly serait de bien meilleur conseil sans offense Soledad, ce qu’il fallait noter surtout c’est qu’il voulait passer cette soirée avec elle, pas opposé verbalement à elle, à se prendre la tête. Rien lui allait, pourquoi elle rebondissait toujours sur tout pour avoir le dernier mot ? Alors en temps normal, d’accord, Doryan trouvait ça amusant mais là le ton employé n’était pas spécialement joueur, il hésitait donc à s’engager dans un duel avec elle. « Eh bien je fais avec. » Qu’est ce qu’elle voulait entendre ? Si elle n’avait pas envie ou pas la possibilité de venir, il n’allait pas la harceler pour la faire céder et qu’elle vienne. Sa question sonnait bizarre, en fait la discussion sonnait bizarre. Elle le piquait sans arrêt et pour une fois, Doryan prit grand soin de ne pas répondre. Elle était face au mauvais partenaire pour cela, il n’avait pas envie de se disputer avec elle.

Maintenant, elle voulait qu’il rompe avec elle. Ah non mais elle était hallucinante ce soir, pourquoi est ce qu’il aurait envie de rompre ? Elle semblait surprise de sa réponse, ce qui était quand même fou. Mais merde, elle était aveugle ? Il passait les trois quarts de ses soirées avec elle, c’est bien que ça fonctionnait, qu’il n’avait pas de raison de la quitter et alors autant être encore plus clair. S’il la quittait, ce ne serait certainement pas pour une fille qu’il connaissait à peine. Quand bien même Soledad avait envie d’être largué pour il ne savait quelle raison, elle devait bien se douter que personne de sensé ne ferait ce genre de chose. Bah à vrai dire, oui il trouvait ça plus logique de ne pas casser pour coucher avec une fille et revenir ensuite auprès de Soledad, ce serait complètement con tout de même. Le mieux c’était encore de ne pas répondre à ça mais d’être plus clair, non il n’avait pas envie de rompre, il était bien avec elle, même très bien et il ne voyait pas pourquoi en plein milieu de la soirée ça n’allait plus pour Soledad leur couple ? ça ne marchait pas comme ça, c’était bien ce qu’elle lui disait. C’est fou parce que ça avait marché depuis des mois, elle ne s’était jamais plainte en des mois et maintenant, elle n’aimait pas leur couple. S’il ne se battait pas pour lui ? Qui le ferait ? Elle semblait complètement avoir abandonné. Alors il tenta, avec les clés qu’il avait de lui montrer qu’elle ne craignait rien, qu’elle passait avant toutes les autres, comment pouvait-elle seulement en douter alors qu’ils étaient en couple et qu’une fois encore ce soir, ils étaient ensemble. Bon, il faut croire que les baisers ce soir, ça n'était pas ça. Elle avait peut-être envie de vomir en fait ? Ah encore un truc en espagnol, cette fois par contre, il ne connaissait pas le terme et heureusement qu’il y avait la suite parce que sinon Doryan aurait pas su ce qu’elle voulait. Il la lâcha, l’observant complètement paumer tandis qu’elle se mettait à distance, ok… de mieux en mieux.

Pourquoi elle le regardait comme ça ? Dans son regard brillait une émotion qu’il avait déjà vu une fois, en bien moins intense en réalité. Il lui paraissait évident qu’elle avait une dent contre lui, elle n’était pas juste fatiguée, de mauvais poil ou quoi que ce soit d’autres de cet acabit. Il resta pensif quelques instants, le temps de se remémorer tout ce dont il se souvenait de cette soirée pour essayer de trouver le point qui avait tout fait capoter, celui qui avait fait basculer la soirée. Oh, merde, la boulette, il n’avait pas arrangé ses propres affaires pour le coup. Fermant quelques secondes les yeux pour faire le vide dans sa tête et souffler un coup, évidemment, ce fut le moment choisi par Soledad pour poser une question. Question à laquelle Doryan ne savait pas quoi répondre, ce que ça voulait dire c’est surtout qu’il venait de merder de fou là non? Mais à la rigueur merder, c’est une chose, il n’avait jamais prétendu être parfait, qu’il ne faisait jamais de bourde ni quoi que ce soit. Le détail important, c’est qu’il avait comprit un peu tard, peut-être même trop tard mais ça aussi, ça n’était pas le plus important, le truc important à noter c’est qu’il l’avait blessé, bien blessé même de ce qu’il comprenait par son attitude, un champion à n’en pas douter. Pourtant à aucun moment, ça n’avait été sa volonté, mais quel boulet il faisait. Pendant qu’il essayait de trouver une solution à ce merveilleux problème qu’il avait engendré tout seul comme un grand, il eut le droit à d’autres questions, est-ce que c’était chiant qu’elle ne le laisse pas en placer une, ouai non pas vraiment, vu comme il était doué pour s’enfoncer, elle pouvait faire les dialogues toute seule, ce serait moins pire. Pour le coup, il était pourtant tenté de répondre que non, ça n’était pas grave, tant qu’effectivement il avait envie d’elle, tant qu’il voulait passer ses soirées avec elle et c’est bien ce qu’il lui avait annoncé, au moins une chose réelle qui ne lui desservait pas forcément. Franchement, s’il se tapait des filles lorsqu’elle n’était pas là, ça ne lui enlevait rien à elle, ça n’était pas comme s’il était en train de lui dire qu’il annulait des soirées avec elle pour aller voir ailleurs. Sentant que sa façon de voir les choses n’était pas vraiment alignée avec celle de Soledad, il jugea préférable de la boucler. Aucune réponse quant au fait qu’elle doive ou non y voir un problème, de toute façon, elle le voyait déjà le problème.  

Son attitude changea de façon perceptible, elle venait de redresser la tête et à sa question, il sentit l’agacement pointer le bout de son nez. Elle venait de dire quoi là? Il la suivit du regard mais pour une fois, elle pouvait être sûre qu’il ne la matait pas en la regardant, surveillant plus qu’autre chose ce qu’elle faisait. Elle venait de s’attabler avec trois types et si Doryan essayait tant bien que mal de se raisonner, de se dire que c’était une très mauvaise idée de s’avancer, il tint quoi trois secondes avant d’avancer dans leur direction. Pour le coup, ayant joué des centaines de fois à empêcher sa sœur d’obtenir un numéro en soirée, Doryan comptait bien réitérer l’exploit avec sa copine ce soir, qu’ils s’amusent même pas à écrire leur numéro sur un bout de papier, il allait leur faire bouffer. Son regard naviguait entre Sol qui n’y mettait clairement pas de la bonne volonté et les trois types bien trop alcoolisés pour se rendre compte du canon qu’ils avaient à leur table. Pour la mauvaise volonté de Sol, il la connaissait bien sa copine et elle se forçait ça se sentait, ce qui n’empêchait pas Doryan d’avoir envie de l’étrangler, c’est bon, le message était clair, elle pouvait partir. Et puis les mecs, alors oui ils n’étaient pas très perspicaces, ah ça l’arrangeait grandement, il ne pouvait prétendre l’inverse mais il avait quand même envie de les descendre. En plus, l’autre là, il était un peu trop proche de Soledad. Lorsqu’elle se leva, Doryan sentit un goût amer en bouche. Oui, c’était sa faute, il en était parfaitement conscient et ne le niait pas, c’était un échec total. Qu’est-ce qu’elle leur avait proposé ? Il resta immobile encore quelques instants, suivant des yeux l’échange de regard entre les trois types, délaissant Soledad un instant certes mais il préférait se focaliser sur les types. Dans ce cas de figure, ils seraient bien plus malléables que Soledad. Ainsi lorsqu’un des trois, sans trop de surprise se leva dans le seul but d’aller au cul de Soledad, Doryan s’interposa, la distance entre lui et le type se réduisit considérablement en moins de dix secondes et le ton de Doryan fut on ne peut plus désagréable « Je te conseille vraiment pas d’y aller. » Quant à son attitude, elle n’était pas vraiment encline à la discussion. Sans être un bagarreur de première, étant plutôt du genre à monter les gens en pression qu’autre chose, s’il fallait taper sur un gars torché pour l’empêcher d’aller pourrir son couple plus que Doryan ne l’avait déjà pourri bien sûr, il était prêt à le faire. Le type dû arriver à la conclusion que petit un Doryan était chiant - véridique - petit deux qu’il était trop alcoolisé pour réussir à faire quoi que ce soit et petit trois ses potes se bidonnaient trop intervenir. Bon, il faut dire la vérité, Doryan aurait fait la même chose à leur place, la flemme d’aller se taper avec un type pour une fille, quand bien même la fille proposait une partie de jambe en l’air. Ça ne valait clairement pas un poing dans la tronche.  

Ceci étant fait, Doryan repartit à la recherche de Soledad. Pourquoi il l’avait laissé filer, quelle erreur, elle était galère à retrouver sa copine. Elle n’était pas grande comme fille, elle ne l’attendait clairement pas et les gens étaient nombreux et personne ne connaissait personne bien entendu.  Pourtant, il ne lâchait pas et il aurait fait dix fois le tour de la salle pour la retrouver. Il jeta un coup d’œil aux escaliers, vérifiant qu’elle n’attendait pas son alcoolisé de première à ce niveau-là et il fut soulagé de constater que non. En fait ce fut plus un coup de pot qu’autre chose s’il lui mis la main dessus, il traçait dans tous les sens, percutant un peu tout le monde – en même temps les gens ne se poussent pas c’est insupportable – il ne savait même pas où il allait en réalité mais alors la silhouette de Sol il l’avait dessiné du regard tellement de fois que lorsqu'il la vit, même de dos, même à une certaine distance, il fut sûr que c’était elle. Il la rejoignit au moment où elle sortait, une aubaine parce qu’il n’aurait jamais songé à la chercher dehors. Sauf que ça n’était pas rassurant du tout qu’elle parte sans lui. « Tu t’en vas ? » Il se rapprocha d’elle, sans la toucher cette fois, avisant du regard la boisson qu’elle tenait dans la main. Elle comptait vraiment se mettre une murge afin de coucher avec un mec alcoolisé dans le seul but de se venger ? Il n’avait rien à dire et il en avait bien conscience, d’où le fait qu’il ne proteste pas mais il trouvait ça limite. Et puis, il était frustré aussi, frustré qu’elle se tire sans lui, sans même le prévenir. « On peut discuter? » Sûrement qu’il ne pouvait pas se contenter de dire cela pour qu’elle accepte de revoir ses plans, même si ses plans Doryan les avait fait capoter « Je suis désolé Sol. » Il ne lui ferait pas l’affront de dire qu’elle avait mal compris, ça n’était pas le cas, elle avait très bien compris, sûrement qu’elle avait même mieux compris que lui-même vu le temps qu’il avait mis avant de capter que ça ne passait pas. « Il ne viendra pas, tu ne lui feras pas faux bond. » S'il ne dit pas ouvertement qu’il l’avait un chouya intimidé, son air fermé devait être assez clair. Si en temps normal, Doryan aurait pris les devants et serait allé s’asseoir pour discuter, là il n’était pas sûr qu’elle le suivrait – sans parler du fait qu’un banc gelé super – « J’ai merdé, je n’ai pas saisi immédiatement le problème et j’ai empiré les choses, te faisant penser que ton ressenti ne m’affectait pas. C’est faux, je suis désolé de t’avoir blessé, ça n’était pas mon intention. » Et parce qu’il n’avait pas répondu précédemment à ses propos – faut dire qu’elle s’était barrée sans attendre la réponse - il marmonna, sentant que ça ne l’aiderait pas forcément pour la suite mais qu’importe « Et si ça me pose problème que tu flirtes avec d’autres gars. » Surtout à une soirée où il était là et où deux minutes avant, elle était avec lui... bon en lui prenant la tête mais quand même.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Jeu 2 Juin - 11:14




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Les soirées sans elle, il faisait avec. Soledad ignorait ce qu’elle devait faire de cette réponse qui voulait tout et rien dire à la fois alors elle préféra garder le silence. Est-ce que ça signifiait que lorsqu’elle était absente il en profitait pour coucher avec d’autres filles ? Elle craignait de poser la question, se disant que pour une fois l’ignorance serait peut-être la meilleure des solutions. Elle doutait de pouvoir supporter la réponse qu’il aurait à lui offrir. Ce n’était pas une de leurs joutes verbales, elle ne cherchait pas à l’embêter juste pour s’amuser, cette fois c’était différent. Cette fois, elle était consciente qu’il était inutile qu’elle se lance dans un débat où elle savait que, peu importe l’issue, elle ressortirait blessée. En tant que voyante, elle comprenait mieux que quiconque qu’il n’était pas toujours préférable de connaitre l’entière vérité. Que parfois, évoluer dans le noir n’était pas une si mauvaise chose que ça. Elle avait cessé de compter le nombre de fois où, à Neverland, elle avait recommandé à ses clients de peser le pour et le contre avant de venir interroger la diseuse de bonne aventure. Ce conseil, elle l’avait toujours trouvé avisé, et elle avait toujours considéré que voir certains choisir de faire demi-tour prouvait qu’il était utile. Mais c’était bien la première fois qu’elle s’y trouvait confronté elle-même et elle réalisait à quel point ce dilemme était difficile. Mais au fond, en était-ce seulement un ? Doryan avait été parfaitement clair dans ses propos et son attitude. Pas un instant il ne lui avait caché qu’il comptait coucher avec la jeune femme de tout à l’heure. Soledad ne voyait pas pourquoi il en aurait été autrement par le passé. La seule différence c’était que cette fois-ci, elle avait assisté à la scène et qu’elle avait eu le cran de l’interroger. Ce qui, en réalité, n’était pas particulièrement une bonne chose vue la conclusion qui se présageait.  
 
Ils ne se comprenaient pas, et c’était de pire en pire. Soledad avait pourtant le sentiment d’être claire. Malgré son cœur serré, elle faisait de son mieux pour exprimer ce qu’elle ressentait et ce qu’il se passait exactement. Même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait de se renfermer et de faire demi-tour, elle ne le faisait pas. Elle ne parlait pas en énigmes, elle n’attendait pas de Doryan qu’il lise entre les lignes ou qu’il devine seul ce que voulait dire l’éclat dans son regard. Elle ne le prenait pas en traitre. En fait, elle avait plutôt le sentiment qu’elle n’attendait rien d’exceptionnel de lui. Elle n’avait pas l’impression de trop lui en demander. Mais apparemment, ils ne voyaient pas les choses de la même façon et la déception causée par cette réalisation était terrible. Il ne voulait pas rompre, ça aurait pu être un soulagement, ça aurait dû l’être, si cela ne voulait pas dire qu’il ne voyait pas d’inconvénient à lui être infidèle. Il ne voyait pas le problème, ce qui en soit posait un énorme problème à Soledad. Elle ne voulait pas d’une relation inégale, ou le respect n’allait que dans un sens et elle ne comprenait pas qu’il puisse envisager les choses autrement. Or elle découvrait que c’était exactement ce qu’il se passait avec le moldu. Et elle n’avait rien vu. Soledad ne comprenait pas comment ils avaient pu en arriver là, comment elle avait pu être aussi aveugle. Elle s’était attachée à Doryan, elle ne s’était pas posée de questions, elle s’était laissé aller à lui accorder sa confiance parce que ça lui avait paru naturel. Parce qu’elle était bien avec lui, tout simplement. Et elle se rendait maintenant compte qu’elle s’était comportée comme une imbécile.  
 
Pourtant, c’était lui qui faisait l’importe quoi. C’était lui qui flirtait avec d’autres et qui ne l’écoutait pas. Lui qui avait peut-être bien profité des quatre mois de leur relation pour coucher avec d’autres filles pendant qu’elle se laissait aveugler par la confiance qu’elle avait en lui. Et maintenant, c’était lui qui glissait ses bras autour d’elle comme si elle ne cherchait pas à le confronter. Lui encore qui l’embrassait au pire moment, comme si tout ce qu’elle lui disait ne comptait pas. Comme si sa colère et son désarroi ne comptaient pas. A tel point qu’elle dû s’arracher de son étreinte. Ce n’était pas qu’il ne comprenait pas, c’était qu’il ne l’écoutait même pas. Alors elle choisit de faire une dernière tentative, mélange de désespoir et de résignation. Puisque les mots ne lui convenaient pas, elle allait agir. S’il avait le droit d’aller voir ailleurs, si ce n’était pas bien grave tant qu’après il revenait vers elle, alors l’inverse devait également être vrai, n’est-ce pas ? Si elle ne devrait pas y voir de problème, alors lui non plus. Puisqu’il s’en foutait, puisque flirter et coucher avec d’autres n’était pas bien grave, ce fut pleine d’amertume qu’elle l’abandonna là. Une table de trois mecs l’accueilli sans la moindre hésitation. Sûrement voyaient-ils une aubaine à sa présence, une jeune femme qui se jetait dans leurs bras, personne n’aurait été assez stupide pour la repousser. Ils ne voyaient pas que ses sourires ne se reflétaient pas jusque dans ses yeux et que ses éclats de rire étaient plus teintés d’amertume que d’amusement. Tant mieux, parce que la présence de la mexicaine était intéressée et certainement pas par la même chose qu’eux. Leurs regards baladeurs, ils pouvaient en profiter parce qu’aucun d’entre eux n’obtiendrait plus de sa part. Un numéro, c’était tout ce qu’elle voulait. Un bout de papier griffonné qu’elle jetterait par la suite puisqu’elle n’avait aucune intention de rappeler un de ces trois gars. Tout ça pour montrer à Doryan ce que ça faisait, pour lui faire ressentir ne serait-ce qu’une once de cette douleur qui ne la lâchait plus.  
 
Sauf que plus les minutes filaient, plus Soledad se sentait en décalage. Ce qu’elle faisait, ce n’était pas elle, elle n'y trouvait aucune satisfaction. Et de toute façon, à quoi bon si Doryan s’en fichait ? C’était le sentiment qu’elle avait depuis le début de cette conversation, qu’elle se battait pour rien. Alors pourquoi cette fois-ci ce serait différent ? Son sourire si soigneusement travaillé vacilla et, n'y tenant plus, elle quitta la table un arrière-goût d'échec et d'amertume en bouche. Sans prêter attention aux regards de ses trois compagnons déçus, elle alla se servir à boire, une boisson plus forte dans l'espoir de lui faire oublier un peu ce qu'il se passait dans sa tête, et prit la direction de l'extérieur. Une fois dehors, le froid la frappa mais elle n'y prêta pas attention, elle avait bien trop de choses en tête pour s'arrêter à ça. Notamment celle de décider quoi faire maintenant. Pas seulement là, pour la soirée, mais aussi avec Doryan. Elle pensait connaître leur relation mais elle se rendait compte que c'était faux. Une décision s'imposait et elle savait déjà laquelle, mais ça lui faisait bien plus mal que ce qu’elle aurait imaginé. A cette idée elle avala une gorgée de sa boisson, l'alcool, plus fort que précédemment, lui brûla la gorge mais à ça non plus elle n'y prêta pas attention. C'était exactement ce qu'elle avait cherché. Quand une silhouette vint la rejoindre, elle ferma les yeux une seconde. Elle n’avait pas besoin de tourner la tête pour savoir de qui il s’agissait. Elle qui aurait aimé prendre le temps de réfléchir, c’était fichu. « Tu t’en vas ? » Ca, à vrai dire, Soledad n’y avait pas songé mais puisque Doryan le soulignait, elle prit le temps d’étudier ses options. Dans cet état, elle ne se voyait pas reprendre la soirée comme si de rien n’était, ce qui voulait dire qu’elle ne pouvait pas rester. Or, la perspective d’un nouveau trajet en voiture dans un silence de plomb la mettait terriblement mal à l’aise. Autant éviter de s’infliger ça, à elle comme à Doryan. Transplaner était pour le moment hors de question, elle avait trop d’alcool dans le sang pour que ça soit sûr. Sa dernière option était certainement d’appeler -puisqu’elle n’avait pas de hibou à sa disposition- un proche pour venir la chercher. Ses pensées dérivèrent aussitôt vers Ludivine, qui serait la plus à même de la comprendre. Pourtant quand elle ouvrit la bouche, ce fut pour souffler « Je ne sais pas. » Encore une décision qu’elle devait prendre alors qu’elle ne s’en sentait pas la force.
 
« On peut discuter ? » Soledad prit une profonde inspiration. Discuter de quoi exactement ? Elle avait été claire avec lui, elle lui avait dit ce qu'elle voulait, ce qui la blessait, et il avait fait la sourde oreille. Il avait refusé d'entendre ce qu'elle avait eu à lui dire alors elle ne voyait pas en quoi cette fois ce serait différent. Et maintenant, il voulait discuter. Les yeux rivés sur son verre, elle garda le silence. « Je suis désolé Sol. » Elle ferma les paupières un instant et faillit lui demander de quoi il était désolé exactement. Ce n’était pas les raisons qui manquaient ce soir et elle n’était encore une fois même pas sûre qu’ils parlaient de la même chose. Elle savait ce qu’il avait fait, de quoi il devait se sentir désolé, mais rien n’indiquait que lui en était conscient. Alors elle préféra renoncer. Elle en avait marre que chacune de ses réponses se révèle plus blessante que la précédente. Que chacune de ses demandes soient ignorées. Doryan ne l’avait pas habitué à ça et c’était douloureux. « Tu peux. » Souffla-t-elle à mi-voix. Il n’y avait pas de hargne dans sa voix, mais elle n’allait certainement pas lui cacher qu’il l’avait déçue, et surtout blessée. Une petite voix dans sa tête lui souffla qu’il était surtout désolé de s’être fait pincer mais elle s’efforça de la faire taire en buvant une nouvelle gorgée. Ca ne fonctionna pas aussi bien que prévu. « Il ne viendra pas, tu ne lui feras pas faux bond. » Soledad fronça les sourcils, désarçonnée par cette affirmation qui venait de nul part. Elle le regarda, peinant à comprendre où il voulait en venir. Ses prunelles tombèrent sur la porte qu'elle venait de franchir et dont elle n'attendait que personne n'en fasse de même. Elle comprit alors l'air fermé que Doryan lui offrait et elle se renfrogna à cette réalisation. Il s'imaginait qu'elle avait invité un des types de la table à la rejoindre. Certainement pour coucher avec puisque la tromperie était devenue le grand thème de la soirée. Super, vraiment. Elle ne lui demanda pas ce qu’il avait fait, pour pouvoir lancer une telle affirmation, ce n’était pas la peine. « Je n’ai invité personne à me suivre. » Lança-t-elle d’un timbre plein d’amertume. Voilà qu’à ses yeux elle était devenue capable d’une telle trahison. Parfait, il ne manquait plus que ça. Ca n’avait jamais été son intention lorsqu’elle avait été rejoindre les trois mecs, jamais elle n’aurait été jusque-là, elle qui n’avait même pas été fichue de récupérer un simple numéro de téléphone. Elle n’avait lancé aucune invitation à la rejoindre, et ça l’incluait lui aussi.

Si c’était pour que la discussion se passe ainsi, Soledad n’en voyait pas l’intérêt. Tout ce que Doryan faisait, c’était lui plomber un peu plus le cœur. « J’ai merdé, je n’ai pas saisi immédiatement le problème et j’ai empiré les choses, te faisant penser que ton ressenti ne m’affectait pas. C’est faux, je suis désolé de t’avoir blessé, ça n’était pas mon intention. » La mexicaine le jaugea un instant du regard, soupesant ses paroles et leur portée. Tentant de distinguer s’il était réellement sincère ou s’il prononçait ces mots sans vraiment les croire, dans le simple objectif de dire ce qu’elle voulait entendre. Elle avait envie de le croire, elle ne demandait que ça. Il lui serait terriblement facile de juste fermer les yeux une nouvelle fois et de se laisser happer par l’affection qu’elle avait pour lui. Mais elle ne pouvait pas oublier la scène à laquelle elle avait assisté, ce ton qu’il avait eu en lui affirmant qu’il comptait bel et bien appeler la jeune inconnue. Ca lui avait fait trop mal pour être balayé par quelques mots. « Qu’est-ce que tu pensais faire exactement ? Tu pensais que ça me ferait quoi ? » Demanda-t-elle en posant les yeux sur Doryan. Elle ne comprenait pas qu’il ait pu mettre tant de temps à saisir qu’il l’avait blessée. La connaissait-il si peu que ça ? Il n’avait tout de même pas pu s’imaginer que ça ne lui ferait rien que d’entendre qu’il souhaitait aller voir ailleurs. Il devait bien être conscient qu’elle était attachée à lui, que ça lui ferait mal d’entendre ça. Que de tels mots remettraient tout en cause. Apparemment non. Apparemment, elle aussi ne le connaissait pas si bien que ça. « Et si ça me pose problème que tu flirtes avec d’autres gars. » Soledad laissa échapper une expression désabusée. Au moins sa démonstration précédente n'avait pas été totalement vaine. Sauf qu’elle n’en tirait absolument aucune satisfaction. Elle ne jubilait pas à l’idée d’avoir rendu Doryan fou en la voyant s’attabler avec trois inconnus, de lui avoir montré ce que ça faisait. En fait, elle était dépitée d’en être arrivée là. Elle aurait mille fois préféré qu’il l’écoute, tout simplement. « Alors imagine ce que ça fait de te demander si j’ai pas couché avec un autre. » Souligna-t-elle lentement. Il n’y avait pas de malice dans sa voix, aucune jubilation. Juste une constatation. De celles qui faisaient mal.

Soledad ne savait plus où elle en était. Où ils en étaient. Il s’était excusé, d’accord, il était désolé, mais surtout de l’avoir blessé. Pas d’avoir flirté avec une autre fille, pas d’avoir fait des plans pour coucher avec une autre. Si elle ne l’avait pas surpris, alors selon lui il n’aurait certainement jamais eu à demander pardon. Maintenant que devait-elle faire ? D’ailleurs, qui était-elle pour lui dire quoi faire ? Pour exiger quoi que ce soit ? Elle était sa copine, certes, mais en cet instant elle n’était pas sûre que ça ait beaucoup d’importance. L’importance qu’il lui accordait, il la lui avait prouvée et à Soledad, ça lui avait laissé la gorge serrée. Elle soupira, tous ses doutes et ses craintes redoublaient d’intensité. « Tu peux appeler cette fille, tu peux appeler toutes celles qui doivent être dans ton téléphone. Couche avec elles, si tu en as tant envie. » C’était son plan après tout, sans cette confrontation, il ne se serait certainement pas gêné. Peut-être était-ce même encore le cas. Elle leva les yeux et planta ses prunelles dans les siennes. « Mais si tu fais ça alors oublies moi. » Elle pinça les lèvres, espérant camoufler la faiblesse dans sa voix. Elle aurait aimé être plus forte, au moins donner le change, mais la vérité c'était que son cœur se brisait à l'idée de se séparer de Doryan. C’était la dernière chose qu’elle voulait, sauf qu’elle devait voir les choses en face, elle ne pouvait rester engagée dans une relation inégale qui ne manquerait pas de la faire souffrir. Elle qui avait toujours eut peur de s’attacher plus que lui voyait sa crainte confirmée. « Je peux pas continuer comme ça. » Souffla-t-elle après un instant de silence. Prononcer ces mots était aussi compliqué qu’elle ne l’avait craint. Elle maintint ses prunelles dans celles du moldu et se força à continuer, à prononcer les mots qui allaient peut-être tout faire basculer. « Je ne peux pas continuer si tu n’as même pas assez de respect pour moi pour ne pas me tromper. » Elle ne pouvait pas continuer à se demander ce qu’il se passait lorsqu’elle n’était pas là, maintenant qu’elle en était consciente cette idée ne la lâcherait plus jamais. Soledad secoua la tête doucement, résistant difficilement à l’envie de détourner le regard. « C’est ta décision Doryan. » Le calme dans sa voix tranchait avec l’émotion dans ses prunelles. Elle ne voulait pas le mettre au pied du mur, pas lui faire du chantage, elle ne voyait juste pas d’autre solution. Il avait toutes les clés en main, désormais la décision lui appartenait.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Ven 3 Juin - 0:06
Je veux sentir le frisson du renouveau
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Elle ne savait pas si elle restait ou non. Doryan accueillit ses paroles d’un hochement de tête. Ce qu’il comprenait surtout par ces paroles c’est que sans pouvoir dire que tout allait bien, loin de là, il s’en rendait bien compte, elle n’était pas décidée à partir. Il ne tenait qu’à lui de lui prouver que rester n’était pas forcément une mauvaise décision. Facile à dire, en pratique, ça n’était pas si évident que ça, il fallait que tout se goupille bien et la pagaille qu’il venait de provoquer, par excès de confiance et de franchise, sans oublier une incapacité à voir ce qui était pourtant d’une évidence flagrante. Il voulait parler, se dire que ça n’était pas trop tard pour le faire et pour pouvoir parler, il fallait poser la question. La réaction de Soledad fut parlante, l’inspiration, longue, le regard sur son verre plus intéressant que tout le reste. Oh ça ce n’était pas si surprenant que ça par contre, l’alcool c’était quand même important. Le silence, ah ça, c’était quelque chose qu’il avait expérimenté une fois, une seule fois avec Soledad, Doryan en gardait un souvenir extrêmement désagréable. En revanche, si ça se finissait aussi bien que la première fois, est ce qu’il pourrait vraiment se plaindre des silences de Soledad, oui… malgré tout oui. Il était désolé pour ce qui venait de se produire et le reconnaissait assez facilement, ça n’était pas ce qu’il avait voulu, c’était une catastrophe cette fin de soirée et il voulait rattraper les choses. La réponse de Soledad fut à la hauteur de sa déception, c’est-à-dire grandiose. Mais il ne pouvait pas revenir en arrière, il n’avait pas de pouvoir magique pour faire cela.

Afin de lui montrer que l’option pour laquelle elle était sortie, à savoir se taper un mec par vengeance, Non, il ne voulait pas savoir où, ça ne le concernait pas, était caduque, il lui apprit que l’autre gars ne viendrait pas. Il avala sa salive en la voyant tourner la tête vers la porte d’entrée, sérieusement, elle vérifiait ? Et s’il avait été là ? La question ne se posait pas, il n’était pas là, Doryan avait veillé au grain. A sa réponse, il se retint difficilement de rigoler, elle le prenait pour un débutant dans ce genre de domaine ? Il se retint d’être sarcastique, ça n’était pas vraiment le moment, en revanche, histoire de mettre les choses au clair, il reprit la parole calmement, dépassé comme c’était le cas  « A la seconde où tu t’es assise à leur table et que tu t’es levée en moins de dix minutes après avoir rigolé et bu leurs paroles, c’était une invitation à te suivre. » Ah non mais n’importe quel mec normalement constitué se serait levé pour suivre Soledad dans l’espoir de la serrer dans un coin, même torché. Quant à lui, puisqu’il était évident qu’elle parlait aussi de lui, il se retint de dire qu’il était toujours ravi de la suivre, ça n’était pas le moment pour de l’humour. Il se contenta de faire comme si ça ne le concernait pas. Il avait d’autres choses à lui dire et se doutait que si elle l’avait laissé en plan, ça n’était pas pour qu’il lui court derrière, que pour lui c’était loin, très loin d’être une invitation à la suivre mais il ne voulait pas que tout s’arrête sans se battre pour eux.

Doryan commença donc ses explications, il avait merdé, il n’avait pas été attentif à ses réactions et il avait complètement fait exploser leur relation. Si encore c’était volontaire, qu’il n’en avait rien à faire des retombées, qu’elle ne comptait pas, ses réactions auraient pu être cohérentes mais ça n’était même pas le cas. Ça n’était même pas son intention, il avait juste fait n’importe quoi et maintenant, il voulait et devait se rattraper, parce que cette fille il y tenait. Il sentait le regard de Soledad dans le sien, il y eut un temps de silence avant qu’elle ne lui pose deux questions. Le problème de ce genre de questions c’est qu’elle demandait de la franchise mais que la franchise et bien ça n’était pas forcément agréable à entendre. Il hésita donc, pour la première fois de la soirée, à mentir avant de se dire que ça n'était pas forcément comme ça qu’il voulait sa relation avec Soledad. « Je pensais être honnête avec toi. Je pensais que ça n’aurait pas d’importance pour toi, pas parce que tu ne comptes pas pour moi, que tu m’indiffères ou que ce que tu penses me passes au-dessus mais parce que ça ne changeait rien pour nous deux. Je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça parce que dans ma tête c’était comparer l’incomparable. Tu es la fille avec qui j’ai envie de passer du temps et je ne parle pas que dans un lit. Je parle en règle générale, tu es la personne avec qui j’aime organiser des choses, avec qui j’aime aller en soirée ou même passer des soirées devant un film. J’avoue ne pas m’être dit que tu pouvais voir les choses autrement. Je partais du principe que les autres n’avaient aucune importance, aucune foutue importance. » Il lui adressa un pâle sourire, sans joie « D’où le fait que je t’ai posé la question sur les doutes, ça me paraissait inconcevable que tu puisses douter, comment tu pouvais douter quand c’était tout l’inverse pour moi. »

Puisqu’il mettait carte sur table, que de toute façon, rien était plus entre ses mains et qu’il en avait bien conscience, il précisa malgré tout que ça ne lui plaisait pas du tout qu’elle flirte avec des gars. A sa réponse, il fronça le nez, non mais il n’avait pas du tout envie de se poser ce genre de question, pas du tout envie de s’imaginer Sol avec quelqu’un d’autres. Oh il se doutait que ce n’était pas le but recherché en disant cela. Il garda le silence, pas que la vérité n’était pas glorieuse, enfin tout dépendait du point de vue, plutôt qu’il n’était pas convaincu que de se précipiter à répondre serait une bonne chose. En fait à ce moment précis, il se disait plutôt que ça le desservirait fortement.

La proposition de Soledad, il n’y a pas une heure, il n’y aurait vu aucun problème. Probablement meme qu’il aurait eu ce sourire aux lèvres et qu’il aurait empiré ENCORE les choses en parlant de toutes celles qui étaient dans ce fameux téléphone. Là, il n’eut aucune réaction parce que si cette phrase démontrait ce qu’elle pensait réellement, que voulait dire toutes ses autres paroles ? Que devrait-il comprendre ? Signe qu’il n’était pas complètement demeuré, il y eut la deuxième partie. Il resta son regard dans le sien, sans bouger, un long moment. L’oublier ? Depuis le début de la conversation, il lui expliquait qu’il tenait à elle, qu’elle comptait pour lui. Il n’avait jamais été question de l’oublier, il n’avait jamais envisagé cela. Il n’avait pas envie de l’oublier. Il gardait le silence, écoutant ses mots qui provoquaient quelque chose de fort désagréable en lui. C’était sa décision, effectivement. Il passa une main dans ses cheveux, sourcils froncés « Me feras tu seulement confiance Soledad ? Est-ce que mes paroles ont le moindre impact sur toi ? Est-ce que c’est vraiment ma décision ou est-ce que la tienne est prise, peu importe ce que je peux dire ? » ça n’était pas la même chose si elle lui donnait l’illusion d’avoir du pouvoir et de pouvoir se rattraper, alors qu’elle n’avait pas l’intention de lui laisser la moindre chance et c’est fou… mais à aucun moment dans la conversation elle n’avait laissé envisager quelque chose de positif. Toutes les filles qu’il voulait ou pouvait avoir face à une seule. Ah ce dilemme, il l’avait déjà eu et la réponse avait été évidente. Qui ferait le choix d’une seule ? C’était si limpide avant. Est-ce que ça ne l’était pas là aussi ? « Je n’ai pas envie de t’oublier. Je te l’ai dit, j’aime notre relation, j’aime être avec toi. »

S’il lui avait dit il y a même pas une heure qu’il ne voulait pas rompre, ça n’avait pas changé à présent. « C’est de toi dont j’ai envie Sol. C’est toi que j’appelle, c’est à toi que je parle tous les jours, c’est toi que je cherche à voir. C’est avec toi que j’ai une histoire, c’est toi dont je parle aux gens. C’est à toi que je pense lorsqu’il y a une compétition à faire et que j’ai besoin d’une alliée, c’est à toi que j’aime prendre le chou. C’est avec toi que je suis dès que j’ai une soirée de dispo » Si toutes ces choses qu’il citait étaient utilisées pour démontrer à Soledad qu’elle comptait, la vérité  ce fut surtout à lui que ça prouva des choses. Oh oui, il adorait récupérer des numéros, ça il ne pourrait pas prétendre l’inverse, c’était quand même jouissif d’arriver à obtenir un numéro convoité, mais lorsqu’il réfléchissait il arrivait à la conclusion suivante « Je n’ai couché avec personnes d’autres que toi en quatre mois. » Oh pour tous les gens ça aurait dû être un encore heureux, oui bah la base… mais en réalité, lui ça l’étonnait.  Des occasions, il avait dû en avoir, pas plus tard que tout à l’heure. Est-ce qu’il ne se cherchait pas des excuses pour ne rien faire à chaque fois ? Cela menait à la décision qu’elle lui avait demandé de prendre. « Si je dois choisir entre toi et des autres, c’est toi que je choisis Soledad. C’est toi que je choisis depuis des mois. » Cette relation lui plaisait, cette fille lui plaisait et ça depuis des mois, bien avant qu’ils se mettent en couple, il avait essayé de faire durer leur amitié parce qu’il tenait à elle, ça avait été un échec mais une réussite à la fois parce qu’il avait adoré cette relation et toutes les facettes qu’elle dévoilait, des moments où il avait envie de la faire taire pour avoir le dernier mot aux moments où ils se marraient. Le problème c’est que pour construire une relation, il faut être deux et que la décision, il ne pouvait la prendre seul.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lun 6 Juin - 21:08




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Rester ou partir. Soledad devait l’avouer, elle n’avait pas vraiment songé que la question allait se poser sous peu. Tout ce qu’elle avait voulu, c’était prendre un peu l’air. S’éloigner du bruit incessant de la musique et de tous les invités inconscients de ce qu’il se jouait dans sa tête. Elle avait besoin d’un peu de solitude pour pouvoir réfléchir à ce qu’elle venait de voir et d’entendre. Soudainement, tout ce qu’elle pensait sûr se retrouvait bousculé, elle n’était plus assurée de rien et c’était une sensation terriblement déstabilisante. Sa relation avec Doryan était remise en question au moment où elle s’y attendait le moins. Il n’était plus juste question de le confronter, de lui expliquer ou de le provoquer, elle avait besoin de faire le point. Ce qu’il venait de se passer ne pouvait pas être sans conséquences. Elle avait besoin de faire des choix, et pour ça elle devait prendre le temps d’y penser à tête reposée. Sauf que c’était sans compter sur Doryan qui semblait bien décidé à ne pas la laisser seule, même quand elle s’appliquait à le fuir. Et maintenant qu’il le soulignait, elle se demandait si elle ne devait tout simplement pas s’en aller. Sûrement aurait-elle dû. Puisqu’elle ne pouvait pas s’isoler pour réfléchir en paix ce serait certainement la meilleure solution. C’était peut-être même la seule chose à faire. Elle connaissait Doryan, elle savait qu’il ne renonçait jamais, la tranquillité ce ne serait pas ici qu’elle la trouverait. Mais elle avait beau y songer, elle avait beau échafauder des plans dans sa tête et déjà décider que le mieux serait d’appeler Ludivine pour qu’elle vienne la chercher, à aucun moment elle ne parvint à esquisser le moindre geste pour s’en aller. Elle se retrouva plantée là avec son verre, à avouer à Doryan qu’elle ignorait complètement ce qu’elle allait faire.

Non seulement il n’avait pas l’air de vouloir qu’elle parte, mais en plus il voulait discuter. De son côté, Soledad trouvait qu’il en avait bien assez dit comme ça. Qu’il lui avait fait bien assez de mal avec ses mots. Mais elle ne protesta pas, se contentant de garder un silence buté. De toute manière, elle n’était même pas sûre qu’il l’aurait écouté si elle lui avait dit ne pas vouloir discuter. Il aurait certainement trouvé le moyen de contourner le problème en avançant qu’elle n’aurait pas besoin de lui répondre, que ce ne serait pas une discussion s’il était le seul à prendre la parole. Ne rien dire était beaucoup plus sage, même si elle ne put retenir une réplique amère lorsqu’il dit être désolé. Désolé de quoi exactement, elle était arrivée à un stade où elle n’était même pas sûre de vouloir le savoir. Et puis, à quoi bon être désolé si la seconde d’après il faisait des allusions désagréables ? Voilà que maintenant il s’imaginait qu’elle avait invité un des types précédents à la rejoindre. Génial, désormais c’était elle qui passait pour l’infidèle, il ne manquait plus que ça. Comme si elle était capable d’aller voir ailleurs, encore plus au beau milieu d’une soirée où son copain était présent. Certes, ils étaient dans une situation particulièrement difficile, mais Soledad n’était pas ainsi. Que Doryan s’imagine le contraire était franchement insultant. Elle n’avait invité personne à la rejoindre, pas même lui, mais bien sûr cette affirmation ne lui suffit pas. « A la seconde où tu t’es assise à leur table et que tu t’es levée en moins de dix minutes après avoir rigolé et bu leurs paroles, c’était une invitation à te suivre. » Le regard sombre, la mexicaine secoua la tête. Ah non, il n’allait certainement pas inverser les rôles. Celui qui avait cherché à coucher avec une autre, c’était lui, pas elle. Elle n’allait pas le laisser lui faire ce genre de reproches alors que lui-même en était coupable. Ce n’était même pas injuste, c’était offensant. C’était bien ce qu’elle s’était dit, à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, c’était pour ajouter une blessure de plus à toutes celles qu’il lui avait causé. « Ce n'était pas à mon invitation. » Répliqua-t-elle, bien décidée à faire entendre sa version des choses. Elle n'était pas responsable des choix des uns et des autres. Ou de l’interprétation qu’ils avaient de son comportement. Elle ne comptait pas le laisser insinuer le contraire.

Il avait merdé, oui, ça c’était une évidence. Il l’avait blessé avec son comportement et ses mots, le pire, c’était qu’il continuait. Il affirmait que ça n’était pas son intention mais ça, Soledad ne pouvait s’empêcher d’en douter. Elle ne se rappelait que trop bien du ton moqueur qu’il avait eut pour elle. C’était bien la première fois depuis le début de leur relation qu’elle peinait autant à le comprendre. Comment avait-il pu ne pas se douter que ses paroles allaient lui faire du mal ? Qu’avait-il cherché à faire exactement si ce n’était pas ça ? Quand il répondit qu’il avait simplement été honnête avec elle, Soledad accusa le coup. Elle ne savait pas si c’était la meilleure ou la pire réponse qu’il pouvait lui apporter. Il avait été honnête, donc il avait bel et bien eu l’intention de la tromper, ce n’était plus une surprise, il ne s’en était pas caché, mais l’entendre parler de sincérité ne rendait pas tout ça plus facile pour autant. Lèvres pincées, la mexicaine l’écouta continuer, avancer que pour lui elle n’allait pas y accorder la moindre importance. Il lui avait prêté des intentions sans même la consulter, juste parce que ça l’arrangeait bien. Ainsi, à ses yeux elle s’en fichait que son copain flirte et couche avec une autre. Il ne pouvait pas avoir plus tort. Soledad avait pensé que la discussion sur l’exclusivité était inutile, que la fidélité dans un couple était une évidence, la base même de toute relation saine. Clairement, elle avait été la seule à voir les choses ainsi. Les mots de Doryan n’avaient rien de rassurant, même s’il lui disait que c’était avec elle qu’il voulait passer du temps, que les autres n’avaient aucune importance. Tout ce qu’il faisait, c’était semer un peu plus le trouble dans la tête de la mexicaine. « Je ne te comprends pas. » Souffla-t-elle doucement. Elle était la seule qui comptait mais il cherchait quand même à coucher avec d’autres ? C’était avec elle qu’il voulait passer du temps mais il s’amusait quand même bien à flirter avec des inconnues ? Ca n’avait aucun sens pour elle, elle ne comprenait pas sa manière de penser. Soledad était complètement paumée face aux contradictions du moldu, et à son sourire elle ne trouva pas la force de répondre. Lui ne doutait pas, mais elle, elle devait admettre que c’était une autre histoire. Parce qu’ils ne voyaient pas les choses de la même manière, et qu’elle ne pensait pas un jour devoir le lui faire comprendre. Mais puisqu’ils en étaient là, elle n’avait pas vraiment d’autre choix. « Ca a de l'importance pour moi. Et c'est parce que ce qu'on a est encore plus important pour moi que ça l'est. » Commença-t-elle en plongeant ses prunelles dans celles de Doryan. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle devait expliquer que la notion de fidélité avait de l’importance pour elle, mais autant poser cartes sur table. Elle tenait à sa relation avec le moldu, à ce qu’ils partageaient, alors pour elle, qu’il aille voir ailleurs, même si c’était elle qui comptait, ce n’était pas anodin. « Avant aujourd'hui je n'ai jamais douté, Doryan. Je me suis engagée avec toi sans le moindre doute, et c'est pour ça que tout ça me fait aussi mal. » Reprit-elle en prenant soin de ne pas le lâcher du regard. Peu importe qu’il y ait toujours un éclat de douleur dans ses prunelles. Au contraire, qu’il le voit, qu’il comprenne ce qu’il causait.

Au moins, son petit tour auprès des trois types avait eu l’effet escompté. Soledad n’avait pas été jusqu’au bout de son idée mais ça n’avait pas été la peine. Il n’avait pas aimé la voir avec eux, ce qui au fond était à la fois évident et incroyablement hypocrite. Lui n’aimait pas la voir flirter avec d’autres, et encore moins l’imaginer coucher avec un autre vu l’expression qui s’installa sur ses traits lorsqu’elle souligna ce point, mais il s’attendait à ce qu’elle soit d’accord avec l’inverse. C’était donc ça qu’il se passait dans la tête du moldu, elle lui devait fidélité, mais lui pouvait faire ce qu’il souhaitait. Non, ça ne marchait pas comme ça. Doryan était assez grand pour faire ses choix et les assumer, mais Soledad aussi. S’il souhaitait faire ce qu’il voulait, s’il considérait que son engagement envers elle s’arrêtait à la frontière de la fidélité, d’accord. La mexicaine n’était personne pour lui interdire quoi que ce soit, il le lui avait bien fait sentir, de toute façon elle ne souhaitait pas d’une relation où son copain agissait par contrainte et non pas par choix personnel. Tout ce qui pouvait ressortir de ce type de relation c’était du ressentiment. Alors il pouvait appeler cette fille, coucher avec elle, en faire de même avec toutes les filles dont elle était sûre que le numéro était dans son téléphone. Mais surtout, il pouvait l’oublier. S’il faisait ça, elle souhaitait qu’il l’oubli. Elle ne voulait pas savoir, elle ne voulait plus entendre parler de lui. Si cette perspective manqua de lui briser le cœur, elle tint bon et affronta son regard. Elle n’avait plus rien à ajouter, c’était sa décision. « Me feras tu seulement confiance Soledad ? Est-ce que mes paroles ont le moindre impact sur toi ? Est-ce que c’est vraiment ma décision ou est-ce que la tienne est prise, peu importe ce que je peux dire ? » La mexicaine prit un instant pour réfléchir à ses paroles. N’avait-elle pas déjà décidé de l’avenir de leur couple ? Au fond, elle était surtout déchirée entre les deux choix qui s’offraient à elle. Celui de la raison et celui du cœur. Celui de se protéger avant tout et celui d’écouter le moldu. Sa déception et son mal être n’étaient pas aussi aisés à balayer, cependant elle était déjà sûre d’une chose. Quelque chose dont Doryan devait absolument prendre conscience, puisque ça n’avait pas encore l’air d’être le cas. « On n'en serait pas là si tes paroles n'avaient pas le moindre impact sur moi. Tout ce que tu dis, tout ce que tu fais à un impact sur moi, tu ne peux pas l'ignorer. » Toutes leurs discussions, toutes ses provocations, ses défis et ses plaisanteries. Les mots plaisants qu’il pouvait lui souffler. Et aussi ceux qui se fichaient dans son cœur, lui coupant le souffle de douleur. Ses paroles, quelles qu’elles soient, avaient toujours un impact sur la mexicaine. Soledad ne pouvait pas prétendre y être insensible, d’ailleurs elle n’avait jamais cherché à faire croire le contraire. Au final, il n’appartenait qu’à lui de décider de leur effet.

Quant à la question de la confiance, Soledad réalisait bien que ce n’était pas aussi simple que ça. Que cette soirée n’allait pas tout simplement s’effacer de son esprit. La mexicaine aurait tout donné pour ne pas passer par là, pour ne pas en être arrivée à sérieusement envisager de rompre avec Doryan. Mais elle était bien placée pour savoir que le destin n’en faisait qu’à sa tête et qu’il ne servait à rien de tenter de lui échapper. Malgré tout, il y avait une chose dont elle était sûre « Je n'ai pris aucune décision. J'ai toujours eu confiance en toi, tout ce que je veux c'est pouvoir continuer comme ça. » C’était ce qu’il se serait passé si elle n’avait pas assisté à la scène avec l’inconnue. Ca paraissait tellement simple dit comme ça. Soledad ne pouvait pas prétendre le contraire, c’était tout ce qu’elle voulait. Elle n’avait pas envie de rompre avec Doryan, sinon son cœur ne se tordrait pas à cette simple idée, elle n’avait pas envie de perdre toute confiance en lui. Elle voulait conserver ce qu’ils avaient. La mexicaine était en colère et blessée, surtout blessée en réalité, mais elle était également très attachée à lui, sûrement plus que de raison vue ce qui était en train de se jouer, elle ne pouvait pas le nier. Pourquoi avait-il fallu qu’il mette tout ça en péril ? Ils n’étaient donc pas assez bien ensemble à ses yeux ? Elle n’était pas assez bien pour lui ? Soledad ne pouvait s’empêcher de se questionner, encore plus alors que le choix était entre ses mains à lui. Finalement, la sentence tomba. « Je n’ai pas envie de t’oublier. Je te l’ai dit, j’aime notre relation, j’aime être avec toi. » La voyante le regarda sans rien dire. Peut-être attendait-il qu’elle prenne la parole, sûrement aurait-elle dû, mais les mots ne venaient pas. Il ne voulait pas l’oublier. Entendre ces mots lui donna un peu le tournis. Après ce qu’il venait de se passer, elle s’était presque attendue à ce qu’il l’envoie balader. Soledad était soulagée et en même temps, elle ne savait plus très bien ce qu’elle ressentait. C’était la première fois que Doryan lui faisait vivre de telles émotions et elle était complètement perdue.

Au milieu de cette tempête de sentiments, Soledad parvint à offrir au moldu un faible sourire pour lui montrer que malgré tout, elle appréciait ce pas qu’il faisait vers elle. « C’est de toi dont j’ai envie Sol. C’est toi que j’appelle, c’est à toi que je parle tous les jours, c’est toi que je cherche à voir. C’est avec toi que j’ai une histoire, c’est toi dont je parle aux gens. C’est à toi que je pense lorsqu’il y a une compétition à faire et que j’ai besoin d’une alliée, c’est à toi que j’aime prendre le chou. C’est avec toi que je suis dès que j’ai une soirée de dispo. » De nouveau réduite au silence, son cœur battant n’importe comment dans sa poitrine, la mexicaine prit le temps d’assimiler tout ce que Doryan lui disait. Elle ne s’était pas attendue à ça. Elle lui avait demandé une décision, pas des preuves, ni une telle déclaration. Il n’avait pas eu besoin d’aller jusque-là, pourtant il avait choisi de le faire. Ses mots résonnaient en elle, s’y accrochaient, et cette fois-ci c’était une sensation des plus agréables. Ils étaient loin des termes moqueurs qu’il avait eus précédemment ou des provocations qui jalonnaient habituellement leur relation. « Je n’ai couché avec personnes d’autres que toi en quatre mois. » Une seconde, la mexicaine ferma les paupières. La question qu’elle n’osait poser de peur de ce que Doryan aurait à lui dire trouvait finalement une réponse. Une réponse qui l’emplissait de soulagement et d’un autre sentiment sur lequel elle ne parvenait pas à mettre de mot. Peut-être celui de la crainte qui refluait peu à peu, ou du chagrin d’avoir dû en arriver là pour sauver leur couple. Ca avait été un mal nécessaire, mais c’était tout de même difficile de penser ainsi. Il y avait des épreuves que Soledad se serait bien épargnée, et celle-ci en faisait partie.

« Si je dois choisir entre toi et des autres, c’est toi que je choisis Soledad. C’est toi que je choisis depuis des mois. » C’était elle qu’il choisissait. Cette phrase, aussi simple soit-elle se mit à tourner dans l’esprit de la sorcière, provoquant milles émotions dans son cœur. Soledad aurait pu songer qu’il disait ça uniquement parce qu’il savait que c’était ce qu’elle voulait entendre, parce que c’était ainsi qu’il s’assurerait qu’elle ne parte pas, mais il y avait cet éclat particulier dans le regard du moldu qui parvenait à la persuader qu’il y avait plus que ça. Il y avait sa voix qui avait cet accent de sincérité. Si elle ne comptait vraiment pas pour lui, alors il n’aurait eu aucune raison d’aller jusque-là. Si tout ce qu’il voulait c’était coucher, alors il n’avait pas besoin de s’assurer que ce soit avec elle. Soledad avait envie de le croire, de lui laisser cette chance. Quand elle lui avait dit qu’elle avait envie de pouvoir lui accorder toute sa confiance, ça n’avait pas été un jeu, pas une manipulation pour le mener là où elle voulait. Elle avait été sincère, tout comme elle se devait de l’être envers elle-même en cet instant. Ce qu’elle voulait, c’était une évidence. « Moi aussi, j’aime notre relation. » Commença-t-elle doucement. Ca elle n’en avait jamais douté, et la douleur qu’elle avait ressentit en le voyant flirter avec une autre n’était qu’une preuve de plus. « Même si tu me rends folle la moitié du temps, que tu me contredis sans cesse et que tu ferais n’importe quoi pour avoir le dernier mot. J’aime tout ça… Et tout le reste aussi. » Tout ce qu’ils partageaient, les moments où il la faisait râler et ceux où il la faisait rire. Même quand il s’amusait à la faire rougir. Soledad leva les yeux pour les plonger dans ceux de Doryan. « Toi et moi, j’ai pas envie que ça s’arrête. » Avoua-t-elle. Peut-être était-ce une erreur, peut-être allait-elle finir par le regretter. Mais Soledad savait qu’elle ne serait pas fidèle à elle-même si elle ne choisissait pas de suivre ce que lui dictait son cœur.

Ainsi, ils en étaient là, mais étrangement, Soledad ne savait pas ce qu’elle devait faire désormais. Elle qui avait toujours été assurée en compagnie de Doryan se retrouvait à hésiter. Soudainement, malgré tout ce qu’ils venaient d’affirmer, elle avait tout de même l’impression d’évoluer sur un chemin particulièrement fragile. Elle n’avait pas envie que sa relation avec le moldu s’arrête, mais elle ne pouvait pas non plus prétendre que rien ne s’était passé. Fermer les yeux et ignorer ce qu’ils venaient de vivre en espérant que tout se passe pour le mieux serait une erreur. « Je ne pensais juste pas qu’on devrait en passer par là. » Reprit-elle à mi-voix. Puisqu’ils en étaient là, autant parler à cœur ouvert. Peut-être avait-elle été un peu trop naïve. « Je ne pensais pas avoir à me demander si on est sur la même longueur d’onde. » Elle eut un bref sourire pas vraiment joyeux. Mais un sourire tout de même. Qu’ils soient sur la même longueur d’onde, elle n’avait plus qu’à l’espérer, sinon il y avait toutes les chances du monde pour qu’elle finisse avec le cœur brisé pour de bon.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Doryan Rosebury
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Mer 8 Juin - 22:16
Je veux sentir le frisson du renouveau
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Est-ce que c’était vraiment le moment idéal pour se lancer dans une joute verbale ? Doryan n’en était pas intimement convaincu. On ne pouvait pas dire que l’ambiance était au beau fixe et que vouloir avoir le dernier mot, surtout sur ce genre de discussion était une bonne chose.  La prudence ça n’était pas son fort, c’était une évidence et s’il voulait arranger les choses entre eux, il y a des batailles qu’il valait peut-être mieux perdre, quand bien même il n’était clairement pas d’accord avec elle. C’était bien elle qui s’était installée à leur table de son plein gré, elle qui les avait chauffés, de son plein gré toujours. Dans quel monde vivait-elle pour penser ne serait-ce qu’un instant qu’ils n’essaieraient pas de la suivre pour transformer l’essai ? Si ça n’avait pas été son intention, elle aurait pu être plus clair, elle savait très bien dire non après tout.  Dans l’état actuel des choses, l’invitation était là, non verbale sûrement mais présente. Cependant, pour une fois, il jugea préférable de lui laisser le dernier mot, se contentant d’un regard pour le moins dubitatif. Qu’importe de toute façon puisqu’il s’était trouvé sur place et qu’il n’était pas prêt à la laisser partir. Ou plutôt, s’il était prêt à la laisser partir, ça ne serait pas sans que les choses soient dites clairement, pas sans qu’il n’essaie de son côté d'améliorer les choses. C’était une chose de se séparer mais pas dans cette situation, là c’était bien trop soudain on lui dit qu’il est pas prêt pour la suite ? il voulait parler, voilà c’est ça, il voulait parler pour tenter d’arranger les choses, ne pas se dire qu’il abandonnait à la première difficulté. Surtout quand la difficulté, il l’avait provoquée bêtement... quel champion.

Oh qu’elle ne se méprenne pas, il savait manier les mots, les belles paroles ça le connaissait très bien. S’il savait quoi dire pour la pousser à bout en temps normal, de son plein gré, pas comme ce soir où ça n’avait pas vraiment été volontaire, il savait aussi faire l’inverse et aurait pu se contenter d’effleurer la surface, répondre aux questions sans trop avoir à se mouiller. Dire les choses qu’elle voulait entendre et seulement les choses qu’elle voulait entendre. Il fit le choix de dire la vérité, quand bien même cette dernière était moins reluisante et moins plaisante à entendre mais cela témoignait bien sûr de l’importance que revêtait Soledad pour Doryan. Pourtant, il prit grand soin de ne pas tout dire non plus. Vu l’état dans lequel était Soledad, il n’était pas nécessaire d’en rajouter des couches non plus, surtout qu’il avait enchainé les boulettes sans même s’en rendre compte, il allait donc se contenter d’en dire le plus possible sans la vexer davantage, pas si évident que ça. Elle n’avait pas toutes les clés pour le comprendre, il en convenait, en même temps il se voyait mal dire c’est au cas où un soir tu n’es pas disponible, autant jeter un bidon d’huile sur le feu, les conséquences seraient les mêmes.  La seule chose à retenir c’est qu’il ne s’était pas mis en tête qu’elle pouvait douter, leur relation lui semblait solide en réalité. Il retint un sans blague qui aurait été mal pris car un chouya moqueur lorsqu’elle prit la parole une nouvelle fois pour dire que ça avait de l’importance. Ah ça vu qu’il venait de se faire repousser quand il avait essayé de l’embrasser, qu’elle avait fini attablée avec trois gars et qu’elle les avait invités à la suivre, d’accord la dernière partie n’est pas vraie, elle s’était contentée de tous les fuir, lui y compris... surtout lui en réalité, il s’en était rendu compte. Le regard de Soledad était empreint d’une émotion toute particulière, pas franchement positive. Avant aujourd’hui, elle n’avait jamais douté, ce qui était à la fois une chose fort appréciable, cela voulait dire qu’il était bon et que s’il n’avait pas jugé dérisoire le fait de lui dire, il aurait pu être tranquille, cela voulait aussi dire qu’effectivement ça ne changeait rien pour elle, elle ne souffrait pas d’être délaissée - et pour cause, elle ne l’était pas. La chose était aussi fort désagréable parce qu’il n’aurait jamais cru que ça aurait eu un tel effet sur elle, sa douleur il la lisait dans son regard et il voulait la faire disparaître au plus vite.

S’ils revinrent sur le coup de génie de Soledad à savoir aller s’attabler auprès de trois mecs bourrés, du grand art, surtout pour enquiquiner Doryan mais bon c’était l’effet qu’elle recherchait. Elle en rajouta une couche, en parlant de coucherie. Il ne voulait pas ne serait-ce que l’imaginer. Il garda le silence, cela afin que la discussion cesse rapidement. La conversation suivante ne fut pas plus agréable, en même temps ils les enchaînaient les discussions peu agréable et Doryan ne pouvait même pas râler puisqu’il en était le principal responsable. En revanche, cela faisait drôle d’entendre ces mots dans la bouche de Soledad, de savoir qu’il n’y avait aucun humour là-dessous et que s’il décidait de faire comme il avait toujours fait, il n’y aurait plus de moments partagés ensemble. Pas seulement qu’il n’y aurait plus de sexe entre eux – ce qui ne lui plaisait déjà pas du tout - mais qu’il n’y aurait plus tout le reste. Voilà pourquoi coucher avec ses amis est une idée de merde, elle avait tort la soeurette. Et puis en plus d’avoir cette frustration de savoir qu’elle ne tenterait même pas de préserver leur amitié, il n’avait pas la sensation d’avoir un grand pouvoir en réalité. C’était facile de dire que c’était son choix à lui, ah oui effectivement, il pouvait faire son choix, aucune garantie que ce choix pèserait dans la balance. Point épineux qu’il évoqua, pas question de se mouiller pour rien. Le fait qu’il y ait un moment de silence, signe de la réflexion de Soledad, ça n’était en rien rassurant pour Doryan mais bon. Est-ce que c’était vraiment ses paroles qui faisaient qu’ils étaient là ou le fait qu’il soit assez têtu pour la suivre ? Il doutait. En revanche, en dehors de leur discussion actuelle, qu’elles aient eu un impact en revanche, bien sûr qu’il ne l’ignorait pas. Sauf qu’il s’en moquait éperdument à l’instant T, il voulait savoir si ce qu’il disait maintenant servait à quelque chose. Encore que, Est-ce qu’il se tairait si elle lui disait qu’il parlait dans le vent ? La question ne se poserait pas puisqu’elle prit de nouveau la parole pour lui signifier que tout était encore possible. Ça allait plus loin encore dans la phrase suivante, ce n’était pas seulement le fait qu’elle n’ait pas pris de décision, c’était qu’elle attendait la sienne, certes, mais que pour sa part elle était partante pour que leur couple dure. Ce qui était bien plus positif que tout ce qu’elle avait laissé transparaître précédemment.

En soit, ça ne changea rien du tout aux propos qu’allait tenir Doryan. Il commença par lui signifier qu’il n’avait pas envie de l’oublier. Il aurait pu se contenter de dire cela, c’était parfait ce genre de phrase, ça résumait tout, il n’oubliait pas si facilement les gens, encore moins quelqu’un qu’il côtoyait pratiquement tous les jours et s’ils ne se voyaient pas pour X ou Y raisons, ils s’envoyaient des messages. En réponse à ses paroles, il eut au moins un sourire de sa part, pas le plus resplendissant des sourires mais il était présent quand même, il était bon de le noter. Il se lança donc, bien décidé à sauver son histoire avec elle, en même temps si ça n’avait pas eu d’intérêt, il aurait pu ne rien faire du tout, il était sûr d’avoir une touche pour ce soir. Lorsqu’il eut terminé de parler et que le silence les enveloppa, il trouva ça long. Alors oui il adorait la réduire au silence en parlant, en faisait même son sport national mais pas dans ces conditions. Il voulait bien parler pour deux, trouver les mots justes ou au moins les chercher mais elle pouvait au moins faire un signe pour montrer s’il était ou non sur la bonne voie. Le signe qu’elle donna était parfait, l’emploi du présent pour cette phrase, rassurant au possible. Un véritable sourire se dessina sur son visage tandis qu’elle évoquait qu’il la rendait folle la moitié du temps, seulement ? Quel échec, ça veut dire qu’il la laissait tranquille trop longtemps ça ou alors elle comptait les heures de sommeil... quelle mauvaise joueuse. Ah bah justement en parlant de contradiction, il n’était pas d’accord avec la première partie. En revanche, tout à fait d’accord sur le fait qu’il ferait n’importe pour avoir le dernier mot, il n’y a pas de petite victoire. Mais comme cet instant semblait un peu trop solennel, il prit grand soin de ne pas rétorquer, se contentant de répondre sans humour « Si nous sommes tous deux pour que ça continue, aucun risque que ça s’arrête. »

Les moments de gêne avec Soledad, il avait déjà expérimenté. Celui là ne lui semblait pas si grave pour la simple et bonne raison qu’elle ne l’ignorait pas et qu’elle n’essayait pas de se tirer sans lui, ce qui changeait tout à ses yeux. Il observait le ciel étoilé, trouvant quand même que ça n’était pas la meilleure des idées que de rester dehors en plein mois de janvier. Lorsqu’elle reprit une nouvelle fois la parole, il posa un regard sur elle sans dire un mot. Il devait bien reconnaître que lui non plus ne s’était pas attendu à cela. A sa seconde phrase, il fronça les sourcils « On l’est. Je t’assure que je ne te la ferais pas à l’envers. Le problème c’est que je peux bien te faire toutes les promesses du monde. Si tu n’as pas envie de me croire, si tu penses que je cherche à abuser de ta confiance, ça risque d’être un chouya compliqué. Je veux bien te prouver ma bonne foi en te collant et même que tu viennes avec moi aux toilettes ou que je t’accompagne aux toilettes mais je doute que les gens ne nous regardent pas bizarrement. » Après ça pouvait se faire, il était partant pour tout. « Tu veux bien qu’on bouge, soit on retourne à l’intérieur, soit on va dans ma voiture mais il doit être dans les alentours de aucune idée mon portable est éteint et il doit faire dans les -30 degrés. » sans aucune exagération bien sûr « J’ai clairement pas assez bu pour avoir chaud. » Et même s’il avait assez bu, il aurait décuvé rapidement avec cette histoire. Il lui adressa un sourire moqueur « A moins que bien sûr tu me permettes de boire la fin de ton verre, généreuse comme tu es. » Certainement aussi que c’était pour la prendre température et voir dans quel état d’esprit était Soledad.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 12 Juin - 22:20




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



C’était rare, mais pour une fois, Soledad ignorait totalement si la décision qu’elle était en train de prendre était la bonne. Et c’était encore plus rare lorsque cela concernait sa relation avec Doryan. Il fallait dire que jusqu’à présent, lorsque cela les concernait tous les deux, elle s’était beaucoup laissé porter. Pour une fois, elle ne s’était pas assaillie de questions, bon à part lors de la soirée au Regent’s College mais ça avait été différent. Leur couple lui avait tellement paru naturel qu’elle n’en avait pas ressentit le besoin. Ils s’entendaient bien, ils étaient complices, se cherchaient et rigolaient, ils étaient attirés l’un par l’autre, que demander de plus ? Se poser davantage de question aurait été se torturer pour rien et ce n’était pas ainsi que Soledad voulait vivre sa relation. Tout ce qu’elle voulait, c’était pouvoir en profiter librement, pouvoir apprécier chaque instant qu’elle passait en compagnie de Doryan. Apparemment elle avait eu tort de penser ainsi, parce que dans son équation qui lui paraissait si évidente, elle avait oublié un paramètre pourtant essentiel : que Doryan pourrait ne pas voir les choses de la même manière qu’elle. Au fond, peut-être avait-elle été réellement stupide de tirer des conclusions sans s’interroger. La fidélité lui avait paru une notion tellement évidente qu’elle ne s’était pas posé la moindre question à ce sujet. N’avaient-ils pas passé l’âge d’aller voir ailleurs ? D’être incapable de s’engager dans une relation sincère sans devoir en poser les limites ? Clairement, la réponse n’était pas si aisée que ça et ça n’avait rendu la désillusion que plus forte. Soledad avait pensé un peu naïvement que Doryan voyait les choses de la même façon qu’elle mais elle n’aurait pas pu avoir plus tort. La réalité, c’était que le moldu avait pensé la même chose de son côté, que si à ses yeux ce n’était pas grave de coucher avec une autre, alors la mexicaine partagerait son avis. Lui aussi n’aurait pas pu avoir plus tort. Ils avaient tous les deux tirés des conclusions fausses sur leur relation, mais au final il n’y avait que Soledad qui en souffrait.

A aucun moment Doryan n’avait douté de leur relation, la mexicaine aurait dû trouver cette idée particulièrement plaisante, après tout qu’y avait-il de mieux à entendre ? Mais la vérité c’était que ça la plongeait dans la perplexité la plus totale. Comment pouvait-il ne pas douter d’eux mais envisager d’aller voir ailleurs ? Comment pouvait-il affirmer qu’elle était la seule à compter mais continuer de flirter avec d’autres ? Pour Soledad ça ne faisait aucun sens, en agissant ainsi il ne faisait que lui montrer tout l’inverse de ce qu’il affirmait. Quand elle l’avait vu ne pas refuser la proposition de l’inconnue, récupérer son numéro pour la retrouver plus tard, le tout alors qu’il savait très bien qu’elle était dans les parages, elle n’avait pas senti leur relation solide. Elle n’avait pas senti qu’elle comptait. En fait, ça avait été tout l’inverse et même maintenant qu’ils en discutaient, elle n’arrivait pas à se défaire de la douleur qui lui enserrait le cœur. Et pourtant, elle n’arrivait pas à se persuader de partir. C’était ce qu’elle aurait dû faire, faire demi-tour, appeler Ludivine et s’en aller. Elle aurait dû penser à elle, se protéger, faire tout ce qu’il fallait pour ça, même si ça faisait mal. Ca aurait dû être elle la priorité, et non pas eux. Pourtant elle était là, et elle lui laissait un choix. Elle ou les autres. Les autres ou l’oublier. Un choix aussi simple qu’il pouvait causer du mal. Quand Doryan lui demanda s’il avait réellement le pouvoir de décider de la suite de leur relation, Soledad dû prendre un instant pour réfléchir. Elle lui avait posé ces conditions sans songer au fait qu’elle pouvait très bien décider que pour elle ça ne changerait rien. Cependant, elle devait admettre que sa décision n’était pas encore prise, sa raison et son cœur se battaient encore. Elle n’avait jamais douté d’eux, pas avant ça, et elle l’affirmait sans mal. Tout ce qu’elle voulait, c’était continuer ainsi, conserver ce qu’ils avaient. Effacer tous les doutes que Doryan avait fait naitre en elle.

Même là, il parvenait à la faire douter. Il avait eu l’air si sûr de lui quand il lui avait lancé qu’il récupérait des numéros pour les appeler, ou plus récemment en lui exposant son point de vue, que Soledad ne parvenait pas à savoir à quoi s’attendre. Rien que quelques heures plus tôt, jamais elle ne se serait jamais imaginée le mettre face à un tel choix, la réponse lui aurait même parue évidente. Pourtant là, elle était incertaine et ce ne fut que quand il répondit qu’il ne souhaitait pas l’oublier que le soulagement vint se mêler à toutes les autres émotions qui se mélangeaient en elle. Plongée dans le silence, elle laissa le moldu reprendre la parole. Elle laissa ses mots l’atteindre, s’imprimer dans son esprit et faire battre son cœur un peu plus fort. Elle le laissa lui redonner espoir et surtout réaliser une seule et unique chose : elle n’avait pas envie que leur relation s’arrête. Jamais au milieu de toute cette confrontation elle n’avait eu envie d’en arriver là. Ca aurait peut-être été une nécessité, la bonne décision à prendre, celle de la raison, mais pas celle de son cœur. Elle aurait peut-être dû s’y contraindre, mais pas de gaieté de cœur, c’était une évidence. Au fil des mois, Soledad s’était attaché à Doryan, et le quitter aurait été une véritable épreuve. Sa réponse fit apparaitre un sourire sur le visage de Doryan, un véritable sourire qu’elle se sentit heureuse de retrouver. « Si nous sommes tous deux pour que ça continue, aucun risque que ça s’arrête. » Soledad hocha doucement la tête. Avait-elle pris la bonne décision ? Elle ne pouvait s’empêcher de se poser la question. Elle était sincère, elle ne voulait pas que sa relation avec Doryan s’arrête là, mais elle devait aussi reconnaitre que tout n’était pas aussi simple qu’elle l’avait toujours cru.

Parce qu’il ne suffisait pas de prononcer quelques phrases rassurantes pour que tout aille bien de nouveau, Soledad savait qu’elle ne pourrait pas juste effacer ce qu’il venait de se passer. Elle voulait faire confiance à Doryan, elle avait envie de continuer leur relation, mais elle devait admettre qu’elle n’avait pas pensé devoir passer par tout ça et que ça ne la laissait pas aussi sereine qu’elle aurait aimé. Elle ne s’était pas attendue à devoir se demander s’ils étaient bien sur la même longueur d’onde, du moins pas en ce qui concernait le sujet de la fidélité, et elle se demandait s’il y avait encore d’autres choses dont elle devait s’inquiéter avant de se retrouver une nouvelle fois mise au pied du mur si elle savait. Quand Doryan se tourna vers elle, elle soutint son regard. « On l’est. Je t’assure que je ne te la ferais pas à l’envers. Le problème c’est que je peux bien te faire toutes les promesses du monde. Si tu n’as pas envie de me croire, si tu penses que je cherche à abuser de ta confiance, ça risque d’être un chouya compliqué. Je veux bien te prouver ma bonne foi en te collant et même que tu viennes avec moi aux toilettes ou que je t’accompagne aux toilettes mais je doute que les gens ne nous regardent pas bizarrement. » Soledad ne pu retenir une expression amusée en imaginant la scène. Au moins le moldu n’avait pas perdu de son talent pour dédramatiser les situations, ce qui ne serait pas de trop pour finir de détendre l’atmosphère encore tendue entre eux. Ils étaient d’accord pour ne pas se séparer mais ce n’était pas pour autant que ce qu’il venait de se passer ne flottait pas encore un peu entre eux. La mexicaine esquissa un sourire. « Tu me colles déjà pas mal, pas besoin d’en arriver là. » Souffla-t-elle. Même quand elle cherchait à le fuir il trouvait le moyen de la suivre et de la coller, c’était pour dire. Néanmoins, Soledad comprenait bien où il voulait en venir avec cette plaisanterie. La question de la confiance était toujours là, mais elle savait qu’elle devait s’en tenir à sa décision, sinon ça ne marcherait pas. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser les doutes et la suspicion s’installer, sinon leur relation ne rimerait plus à rien. « Promets moi que si un jour tu doutes de nous, tu me le diras. » Reprit-elle lentement en plongeant ses prunelles dans celles du moldu. Elle fit un pas vers lui et glissa doucement sa main dans la sienne avant de reprendre. « J’ai envie de te croire Doryan, j’aimerais juste éviter que tu me brises le cœur au passage. » Il lui assurait être digne de sa confiance, elle lui assurait de la lui accorder. Elle ne voulait rien de plus.

« Tu veux bien qu’on bouge, soit on retourne à l’intérieur, soit on va dans ma voiture mais il doit être dans les alentours de aucune idée mon portable est éteint et il doit faire dans les -30 degrés. » Esquissant un nouveau sourire, Soledad hocha la tête. Maintenant que Doryan en parlait, il était vrai qu’elle commençait à avoir sacrément froid. Il fallait dire que sortir dehors sans un manteau ou une écharpe en plein mois de janvier n’avait clairement pas été l’idée du siècle, mais quand elle avait ressenti le besoin de prendre l’air, elle n’avait pas pris le temps d’organiser quoi que ce soit. De toute façon, elle avait eu trop de choses en tête pour penser au froid qu’elle allait devoir affronter ? Mais maintenant que tout se calmait enfin, elle était d’accord avec le moldu. « J’ai clairement pas assez bu pour avoir chaud. » Oui, alors ils étaient deux sur ce coup là. Soledad avait beau avoir une boisson bien plus corsée à la main, ça ne changeait pas grand-chose au fait que les températures négatives commençaient à lui grignoter les doigts. « A moins que bien sûr tu me permettes de boire la fin de ton verre, généreuse comme tu es. » Sourcils haussés, la mexicaine contempla un instant Doryan. La générosité même, mais bien sûr. Ah il pouvait toujours la complimenter après ce qu’il venait de lui faire subir, il avait de quoi se rattraper. Baissant les yeux vers son verre elle en jaugea le contenu et réalisa que sa boisson choisie avec soin -pour son degré d’alcool- était presque terminée. Partager restait une option, mais Soledad n’était pas prêteuse -c’est pas comme si c’était tout le sujet de ce rp. Elle porta son verre à ses lèvres et le termina, juste sous les yeux de Doryan. « Oups, trop tard. » Souffla-t-elle, un brin amusée, tout en secouant le verre pour montrer qu’il était bien vide. Doryan allait la maudire, mais elle était habituée. « Désolé. » Glissa-t-elle sur un ton qui montrait bien qu’elle n’était absolument pas désolée pour un sou. « Tu as déjà eu mon dernier verre, tu n’avais qu’à pas l’abandonner. » Bon d’accord, elle lui avait cédé plus par dépit que par réelle envie de partager, mais quand même, ce n’était pas de sa faute si la situation avait fait qu’il n’avait pas pu en profiter. Tirant sur sa main, elle l’attira à elle pour poser ses lèvres sur les siennes, juste l’espace d’un instant. Juste pour qu’ils ne terminent pas cette soirée sur des baiser ratés. Pour lui montrer qu’elle était prête à faire un pas vers lui.

Parce que Soledad s’en rendait bien compte, elle n’avait pas envie de retourner à cette fête. Elle n’avait pas envie de retourner dans cette maison et de risquer de recroiser l’inconnue qui avait abordé Doryan ou les trois types avec qui elle avait discuté. Tout ça lui avait fait assez de mal comme ça et elle n’avait aucune raison de jouer avec le feu. Ce qui ne laissait pas beaucoup d’option. « Et si on rentrait plutôt ? » Retourner faire la fête n’était pas vraiment envisageable pour Soledad, elle ne se voyait pas entourée de tous les convives, danser et discuter comme si de rien n’était. Autant rentrer, chez Doryan ou chez elle, peu lui importait au fond. Je t’avais dit qu’ils coucheraient pas dans la voiture Elle porta ses prunelles sur la maison, la trouvant soudainement encore plus impressionnante que lorsqu’ils étaient arrivés. « Enfin si on retrouve nos affaires, cette maison ressemble à un vrai labyrinthe. » Elle haussa les épaules, ils avaient déjà eu bien d’autres défis à relever ce soir.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lun 13 Juin - 21:08
Je veux sentir le frisson du renouveau
Beauté exotique 
Si Doryan reconnaissait aisément être attaché à Soledad, assez en tout cas pour accepter de ne voir qu’elle. Quand bien même, ça n’était pas vraiment ainsi qu’il voyait les choses à la base. Il y a quelque chose qu’il n’était pas prêt à accepter pour autant, qu’elle soit différente, qu’elle voit les choses différemment d’avant et si elle ne croyait pas que c’était possible, il voulait qu’elle le dise. Ça n’avait rien d’amusant de mettre toute son énergie dans une bataille qu’il ne perdrait pas parce qu’elle serait une bonne adversaire comme les trois quarts du temps et qu’il y a des fois où elle arrivait – c'est rare on se calme - à le faire taire, mais bien parce qu'il n'y avait rien à sauver, qu’elle n’avait pas envie de se prendre la tête. Après si elle voulait qu’il la suive jusque dans les toilettes, il était partant, pour sûr qu’en vrai il trouverait ça drôle de l’accompagner et de lui casser les pieds à lui demander c’est bon t’as fini toutes les deux secondes. Oui peut être que ça n’était pas l’idée du siècle pour elle. Sûrement qu’elle en arriva à la même conclusion que lui d’après son sourire. Il la collait pas mal, oui eh bien pas assez d’après lui. S’il l’avait collé de A à Z ce soir, ils n’en seraient pas là. « Tu ne sais pas ce que tu rates. » Oh si justement, c’est ce qu’elle voulait faire, rater plein de situations gênantes. Quelque part sa réponse à elle, non parce que celle de Doryan était nulle. Sa réponse à elle était soit rassurante, elle n’avait pas besoin de ça, soit il venait d’ouvrir la porte vers une rupture. Il semblerait que ça ne soit pas l’option rupture dans la tête de Sol, tant mieux.

Elle lui demandait sa parole pour un truc qui semblait à Doryan étrange. Des deux personnes présentes ici, il lui semblait que celle qui doutait, c’était Soledad. Lui, il s’était chargé de lui mettre ces doutes en tête, ce qui n’était pas mieux et qui l’emmerdait bien à présent, il devait l’admettre. Qu’est-ce qu’elle appelait avoir des doutes en plus ? « Qu'Est-ce que tu entends par là ? Si je doute d’être bien avec toi, qu’avec toi? » De toute façon, au point où il en était, il s’était déjà engagé à être qu’avec elle, il n’était plus à ça près. « Si c’est ça, je te le promets. » Si c’était autre chose, il faudrait qu’elle soit un peu plus clair parce qu’il ne voyait absolument pas. Il l’observa faire un pas vers lui et referma doucement sa main sur la sienne lorsqu’elle vint chercher le contact. A ses paroles, il hocha doucement la tête « ça n’a jamais été mon intention Sol. Ça aussi je peux te le promettre, je ne te briserais pas le cœur. »  oui bah moi j’y peux rien s’il ment sans savoir et cela même si ça venait à ne plus marcher entre eux, ce qui était possible après tout, il ferait en sorte que ça ne soit pas brutal, n’ayant pas pour ambition première dans la vie que de faire du mal aux gens, encore moins à quelqu’un à qui il tenait ou avait tenu qu’importe dans ce cas de figure. Mais le mieux c’était encore que ça dure et c’est bien ce qu’il souhaitait par ailleurs.

Les températures du soir, voire de la nuit étant ce qu’elles étaient, Doryan se les gelait. L’adrénaline à l’idée qu’elle se tire sans qu’il ait pu s’expliquer, ayant complètement disparue, Doryan avait froid et très franchement, il se demandait comment Soledad faisait pour ne pas ressentir la morsure du froid. Peu importe où, il voulait bien la suivre mais il voulait se mettre au chaud à moins que, Soledad accepte de passer son verre.  Un bon test pour savoir si elle était redevenue elle-même au passage.  A son froncement de sourcils, déjà, ça sentait plutôt bon, elle le fixait comme s’il venait de lui demander la lune. Elle observait son verre, analysant à coup sûr la quantité qu’il y avait dedans pour voir si elle perdait beaucoup ou non. Forcément, Doryan fit de même penchant la tête pour regarder le contenu... presque vide. Elle ne perdait donc pas grand-chose. Pour autant, Est-ce que ça donna à sa copine l’envie de partager, tellement pas, elle porta la boisson à ses lèvres pour la vider en un temps record sous le regard médusé de Doryan. Mais quelle chieuse ! Ce n’était pas possible de faire ça. Oups trop tard, non mais quelle hypocrisie. Ah non pardon c’était le désolé qui était hypocrite comme pas permis. « Mais c’est toi la pire en vrai. La prochaine fois, je ne te demande pas, je te le piquerais, t’es prévenue. » Oh que oui, il était tout fier de décréter cela, sachant très bien qu’elle allait faire gaffe à son verre encore plus et que ça risquait d’être un affrontement qui durerait sur toute la soirée. Son regard pétillait de défi à cette idée. Elle en rajouta une couche en osant dire qu’elle lui avait filé son ancien verre, tout à fait vrai et qu’il n’avait qu’à pas l’abandonner, encore plus vrai. Il s’apprêtait à rétorquer mais dû mettre la réponse en standby, ça n’était que partie remise, puisqu’elle venait de l’attirer à elle pour l’embrasser. Un immense sourire éclaira le visage de Doryan à ce contact, bien que ce baiser n’ait clairement pas duré assez longtemps. « Peut être que moi ce qui me plait c’est que tu essaies de le récupérer ton verre, ça n’a pas grand intérêt si je peux le boire tranquillement dans mon coin, que tu me le cèdes sans discuter. »  Ah, elle devait être bien au courant, de la même façon, c’était uniquement pour l’embêter qu’il ne partageait pas ses verres avec Sol, préférant la provoquer avec que de lui filer généreusement.  

Elle voulait rentrer donc, pour le coup, ça lui allait aussi, tout plutôt que de rester dans le froid de toute façon. Il fallait encore récupérer leurs affaires avant de partir, une mission vu la taille de la barraque. Très franchement, il était presque pour dire à Sol qu’elle pouvait y aller toute seule, il l’attendait dans la voiture. Non mais faut être honnête, il allait servir à rien dans l’histoire, en plus elle ne voulait pas être collé c’est bien ce qu’elle avait dit ? Oui bon il exagérait totalement. Il aurait pu aussi être galant et dire installe toi je vais les chercher mais alors là il y avait autant de chance qu’elle éclate de rire – sans aucun respect bien sûr – parfaitement consciente qu’il allait tourner en rond pendant vingt plombes, ou alors elle allait dire ok et s’endormir dans la voiture et sûrement qu’il ferait bien jour quand il reviendrait à la voiture… en disant à coup sûr qu’il n’avait pas trouvé, en prime.  Etre sympa, ok mais bon là ce serait de la bêtise. « T’es en train de me dire que toi aussi tu es perdue là-dedans ? » Il esquissa un immense sourire moqueur « Tu veux que je te donne ma technique, faut faire genre que tu sais où tu vas et si tu te trompes de chemin, tu accuses soit les éléments du décor qui ont changé de place, soit les gens qui t’ont bousculé, soit même tu sors la phrase magique ma préférée, la fameuse, c’est pour voir si tu suivais. » Pour lui montrer comment il faisait cela bien – se perdre hein, il se perd très bien – Doryan l’entraîna à l’intérieur, non sans rajouter au passage « En vérité le seul endroit que je retrouve assez facilement, c’est le bar, ça c’est super facile. » Il faut dire qu’il y avait toujours un agglutinement de personnes devant, c’était chiant quand on voulait une boisson mais bien quand on cherchait le bar. « Tu te souviens à quoi ressemblait le type qui nous a pris nos affaires ou alors on cherche une personne qui a pas trop bu » un regard aux alentours apprit à Doryan que ça allait être très compliqué ça, il jeta un coup d’œil à Sol, oubliant ce dont il parlait deux secondes avant « On est d’accord que tu as moins bu qu’eux ? Tu peux toujours faire mon copilote ? » Merde c’était pas le moment de savoir s’il avait toujours sa copilote d’exception, il fallait ses affaires « Donc on trouve la personne qui a pas trop bu et qui va comprendre nos questions dans ce labyrinthe et on prie pour qu’elle se soit pas fait sauter dessus par un mec avec des boissons quand elle est arrivée et qu’elle puisse nous guider. Bon plan n’est ce pas ? » Bon en vrai c’était pas le plan le plus fameux du monde mais bon il voyait que ça ou alors ils tournaient en rond jusqu'à trouver les casiers, parfois ça marchait.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Ven 17 Juin - 22:54




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Il la rattraperait toujours. N'était-ce pas exactement ce que Doryan lui avait prédit quelques mois plus tôt, le soir où ils avaient entamé leur relation ? Certes, le contexte de cet instant n'avait pas été le même, ça avait plutôt été tout l’inverse -et heureusement sinon leur couple serait passé par bien des difficultés dès le début- à ce moment-là il lui avait fait une telle affirmation essentiellement dans l'objectif de lui montrer qu'il serait toujours là à l'embêter. Qu'il ne louperait pas la moindre occasion, qu'il la rattraperait à chacune de ses tentatives de fuite, tout ça pour pouvoir continuer de l'enquiquiner comme bon lui semblait. Mais au final, le principe restait le même ce soir. Il tenait parole, il l'avait rattrapé alors qu'elle avait voulu fuir, qu'elle avait souhaité être seule. Là aussi il tenait une promesse faite précédemment, celle qu'elle ne serait jamais toute seule, qu’il serait toujours là, même si pour le coup ça n'avait pas beaucoup arrangé la mexicaine. Elle le reconnaissait, elle aurait aimé un peu de solitude pour pouvoir réfléchir et faire la part des choses sans que le moldu ne soit dans les parages, elle avait eu besoin d’un peu de temps. Mais elle voyait bien aussi que la présence de Doryan les avait forcés à discuter et à mettre les choses à plat. Au final ce n’était certainement pas plus mal parce que la conclusion de tout ça tendait vers le positif : c’était elle qu’il choisissait. Et si Soledad ne pouvait pas non plus affirmer que cette soirée serait aisée à effacer de son esprit, elle savait tout de même que leur couple bénéficiait d’une nouvelle chance. Elle était prête à accorder sa confiance à Doryan pour que tout fonctionne entre eux et c’était la chose la plus importante à retenir de tout ça.  
 
De nouveau, Doryan était prêt à montrer sa motivation à remplir ses promesses précédentes, comme quoi, à l’époque déjà ça n’avait pas été des paroles en l’air. Il voulait la suivre partout, même l’accompagner jusqu’aux toilettes -et inversement- si elle pensait cela nécessaire. Au-delà de la plaisanterie qui se cachait sous cette proposition, Soledad comprenait bien son importance. Il soulevait la question de la confiance qu’elle plaçait en lui, qu’elle voulait bien lui accorder après ce qu’il venait de se passer, et elle admettait qu’il avait raison d’aborder le sujet. Même s’il tournait tout ça à la blague, la mexicaine prenait la question au sérieux. Sans confiance, leur relation ne pourrait jamais être saine et ce n’était absolument pas ce qu’elle voulait. Si elle n’était pas en capacité de lui accorder sa confiance alors continuer serait inutile. Elle ne voulait pas lui demander ça, faire rentrer la suspicion et l’amertume dans leur couple serait en signer la fin. Ce soir elle avait bien compris que perdre Doryan était la dernière chose qu’elle désirait. Alors au final la réponse était évidente, il n’aurait pas besoin de la coller -du moins plus qu’il ne le faisait déjà- parce que sa confiance, elle était prête à la lui donner. Si l’instant paraissait important aux yeux de Soledad, elle ne fut pas non plus étonnée de la réponse de Doryan « Tu ne sais pas ce que tu rates. » La mexicaine ne put retenir un nouveau sourire. Sur ce coup il se trompait, elle s’imaginait assez facilement ce qu’elle loupait et elle n'en était pas mécontente. Elle avait beau être attachée à lui, elle n’avait pas envie qu’il la suive absolument partout. Essentiellement parce qu’elle savait parfaitement qu’il en profiterait pour l’embêter non stop. « Au contraire. » Lui souffla-t-elle en haussant un sourcil. Elle était tout de même un brin amusée par cette idée, mais elle préférait passer son tour. Qu’il y ait de la confiance entre eux était beaucoup plus important à ses yeux.  

Sa décision était prise, Soledad n’avait pas l’intention de revenir dessus, mais elle devait avouer que ce n’était pas pour autant qu’elle se sentait totalement assurée face à Doryan. Ce qu’il venait de se passer l’avait profondément secoué et surtout la laissait peu sûre d’elle. Un sentiment qu'elle n'avait jamais eu à affronter face au moldu. Elle avait envie d’avoir confiance en Doryan, elle voulait conserver leur relation, continuer ce qu’ils avaient, mais elle ne pouvait pas faire comme si de rien n’était. Elle avait besoin d’être rassurée, elle avait besoin de savoir que plus jamais elle ne se retrouverait ainsi au pied du mur avec le cœur au bord de l’explosion alors comment dire. Le moldu affirmait ne pas douter d’eux, mais si un jour c’était le cas, elle voulait le savoir, pouvoir y faire face en toute connaissance et non pas découvrir plus tard qu’elle avait été trompée. « Qu'est-ce que tu entends par là ? Si je doute d’être bien avec toi, qu’avec toi ? » Sans un mot, Soledad se contenta de hocher la tête. C’était un raccourci mais ça résumait sa pensée. Doryan avait le droit d’avoir des doutes, sur elle, sur eux, sur ce qu’il voulait et ce qu’elle pouvait lui apporter, mais elle ne voulait pas être tenue dans l’ombre. Mais il était bien plus difficile de dire tout ça à haute voix alors elle garda le silence. « Si c’est ça, je te le promets. » Un faible sourire vint s’installer brièvement à l’orée de ses lèvres. Ce n’étaient peut-être que des mots, mais pour elle c’était plus que ça, c’était ce dont elle avait besoin pour se rassurer. Pour espérer laisser cette histoire derrière eux. Au final, tout ce qu’elle voulait c’était ne pas finir avec le cœur brisé. Un souhait aussi simple que complexe. « Ca n’a jamais été mon intention Sol. Ça aussi je peux te le promettre, je ne te briserai pas le cœur. » Serrant un peu plus ses doigts contre les siens, Soledad lui adressa un sourire sans le lâcher du regard. Une fois encore ce n’étaient que des mots, pas de la magie, mais les entendre lui fit du bien. « Je te crois. » C'était sincère. Elle ignorait ce que l'avenir leur réservait, peut-être bien qu'elle finirait avec le cœur brisé, mais elle était prête à croire que ce ne serait pas à la volonté de Doryan.

Ce n’était pas parfait, Soledad n’avait pas le sentiment de flotter sur un petit nuage, mais elle était apaisée et c’était bien plus que ce qu’elle aurait demandé quelques minutes plus tôt. Cela lui permis surtout de se rendre compte que Doryan avait raison, il faisait affreusement froid dehors. Maintenant qu’elle avait les idées plus claires, elle ressentait la morsure du froid et en viendrait très bientôt à regretter sa décision d’être allée prendre l’air s’ils ne bougeaient pas rapidement. En guise de solution, le moldu proposa qu'ils partagent son verre, ou plutôt qu'elle le lui cède généreusement. Bien sûr, comme si elle allait faire ça. De toute façon il ne restait pas assez pour deux, ce qui était dommage, surtout pour lui parce que Soledad n'avait pas vraiment l'intention de partager, penser l'inverse était terriblement mal la connaitre de la part de Doryan. En un clin d'œil, elle termina son verre pile sous le nez du moldu, ignorant la brûlure de l’alcool dans sa gorge juste pour le plaisir de l’embêter. D'accord, elle le provoquait un peu, mais ce n'était pas comme si c'était inhabituel de sa part, surtout en ce qui concernait ses verres. « Mais c’est toi la pire en vrai. La prochaine fois, je ne te demande pas, je te le piquerai, t’es prévenue. » Pas vraiment impressionnée, Soledad se contenta d'un sourire en coin. La pire, la pire, tout de suite les grands mots. Elle ne faisait que s'amuser, et merlin savait qu'elle en avait bien besoin après ce qu'il venait de se passer entre eux. « Encore faut-il que tu y arrives. » Lui lança-t-elle avec malice. De toute manière, quand il s’agissait de piquer le verre de l’autre, c’était elle qui était spécialiste, pas l’inverse. Mais au fond, l’idée de voir Doryan tenter sa chance était loin de la déranger. Surtout qu’elle ne comptait pas lui faciliter la tâche. Elle lui avait déjà cédé son précédent verre, il n’avait pas de raison de se plaindre. « Peut être que moi ce qui me plait c’est que tu essaies de le récupérer ton verre, ça n’a pas grand intérêt si je peux le boire tranquillement dans mon coin, que tu me le cèdes sans discuter. » Certes, il avait un bon argument et elle ne pouvait s’empêcher d’être d’accord avec lui, elle avait toujours trouvé ça plus amusant de lui chiper ses verres plutôt que de les lui demander poliment. Mais elle n’allait certainement pas lui dire les choses ainsi. « Ah oui, donc tu ne trouves ton intérêt que quand tu m'embêtes en fait. » Ce qui était un très bon résumé de leur relation au final.

Maintenant qu’il était clair que Doryan n’obtiendrait pas le verre de la mexicaine, qui de toute façon était désormais vide, il fallait décider de la suite. Ce qui n’était pas bien compliqué aux yeux de Soledad, elle n’avait pas envie de rester là. Elle ne se sentait pas de retourner faire la fête, même s’ils avaient réussi à arranger les choses elle n’avait pas envie de retourner à l’intérieur pour boire et danser comme si rien ne s’était passé. Et elle avait encore moins envie de croiser l’inconnue du numéro ou les trois mecs avec qui elle avait discuté. Sa relation avec Doryan avait été assez bousculée comme ça, il était grand temps de rentrer. Le seul petit problème qui se posait c’était que pour pouvoir partir ils devaient d’abord récupérer leurs affaires dans cette maison qui tenait plus du labyrinthe que de la demeure de campagne. « T’es en train de me dire que toi aussi tu es perdue là-dedans ? » Ah non mais ce n’était pas la peine qu’il arbore ce grand sourire moqueur. Quand il s’agissait de se perdre, il y avait deux catégories de personnes : celle des gens normaux et Doryan. Le moldu avait carrément élever le fait de se perdre au rang d’art. « Je dis que n'importe qui se perdrait là-dedans. Pour toi, j'ose même pas imaginer. » Souligna-t-elle, loin de se laisser démonter. La maison était gigantesque et elle reconnaissait qu’elle n’avait pas du tout prêté attention à l’endroit où avaient été déposées leurs affaires quand ils étaient arrivés, mais elle était plutôt sûre de réussir à s’en sortir. Là où, au contraire, elle savait que Doryan tournerait pendant une éternité si elle ne venait pas avec lui pour le sortir de là. Et toutes ses techniques, ils en parlaient ? A part montrer que niveau orientation, il était vraiment pas doué, il ne trompait pas grand monde. Et encore moins elle. « Tu te rends compte que maintenant tu ne pourras plus jamais utiliser ces excuses avec moi ? » Rétorqua-t-elle avec un sourire. De toute façon, ce n’était pas comme si elles fonctionnaient avec elle. Le sens de l’orientation du moldu, ils en avaient discuté plus d’une fois et c’était bien pour ça que c’était elle qui avait conduit pour les amener jusqu’ici.

Ce fut tout de même Doryan qui les entraina dans la maison, apparemment motivé à l’idée de se paumer dans les couloirs et entre les pièces trop nombreuses. Sa main toujours dans la sienne, Soledad le suivit sans rechigner, laissant juste échapper un éclat amusé quand il avoua que le seul endroit qu’il trouvait aisément était le bar. Et encore, la mexicaine était prête à parier que c’était essentiellement parce qu’il y avait toujours une foule conséquente devant. Ou alors c’était l’appel de l’alcool. Mais en tout cas ça n’impliquait jamais le sens de l’orientation du moldu, ça c’était une évidence. « Tu te souviens à quoi ressemblait le type qui nous a pris nos affaires ou alors on cherche une personne qui a pas trop bu » Tout en suivant Doryan, Soledad pencha la tête sur le côté. Quand elle avait parlé de récupérer leurs affaires, elle avait songé à ouvrir toutes les portes de la maison jusqu’à tomber sur une montagne de manteaux, mais la proposition de Doryan se tenait. Il y avait juste un très léger problème. « Alors ça, ça va être mission impossible, tout le monde a trop bu ici. » D’accord, elle exagérait peut-être. Ils en étaient l’exemple, rien qu’eux deux n’avaient pas trop bu, en même temps si ça avait été le cas, leur discussion précédente les aurait fait redescendre rapidement. Mais ils ne pouvaient pas en dire autant des gens qui les entouraient. Quant au type qui avait embarqué leurs affaires, c’était une piste à creuser. « Le gars qui est parti avec nos affaires portait une chemise hawaïenne, je suis sûre qu'il pensait que c'était une soirée déguisée. Au moins on ne devait pas avoir trop de mal à le repérer. » Lança-t-elle en réfléchissant pour se rappeler de la tête qu’il avait. Cheveux blonds, teint légèrement halé. Peut-être qu’il n’avait pas cru à une soirée déguisée et faisait juste dans le cliché du surfeur, finalement. Au moins il devrait être plus simple à trouver qu’une personne sobre dans cette pièce. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne soit pas non plus complètement saoul, ce qui était moins dit.

« On est d’accord que tu as moins bu qu’eux ? Tu peux toujours faire mon copilote ? » Soledad leva la tête vers Doryan et croisa son regard. Elle cligna des paupières face à cette question qui sortait de nulle part et surtout qui était tout sauf justifiée. D’un geste elle désigna les convives en train de danser non loin. « J'ai l'air d'être aussi bourrée qu'eux ? » Non parce que quand même, il y avait de la marge. Même le verre qu’elle venait de boire ne la rendait pas euphorique. Il fallait dire que leur discussion avait dû faire redescendre son taux d’alcoolémie à zéro. Doryan savait bien comment elle était lorsqu’elle avait trop bu -et inversement- et là ce n’était pas le cas. « Je jouerai les copilotes à la perfection, ne t'en fais pas. Je ne te laisserai pas nous faire tourner pendant deux heures en plein milieu de la campagne. » Le rassura-t-elle, un sourire amusé au coin des lèvres. Ca aurait pu être amusant en réalité, de le laisser galérer dans les petites routes de campagne, mais pas au beau milieu de la nuit, et encore moins après ce qu’ils venaient de vivre. Soledad avait envie de rentrer, que ce soit chez lui ou chez elle, pour une fois elle trouvait ça plus important que d’embêter Doryan. « Donc on trouve la personne qui a pas trop bu et qui va comprendre nos questions dans ce labyrinthe et on prie pour qu’elle se soit pas fait sauter dessus par un mec avec des boissons quand elle est arrivée et qu’elle puisse nous guider. Bon plan n’est-ce pas ? » Posant son verre vide sur la table la plus proche, Soledad hocha la tête. C’était un bon résumé, quant à savoir si c’était un bon plan, c’était une autre histoire. Trouver une personne assez sobre pour leur répondre, en pleine soirée, c’était un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. « Rien de plus facile. » Affirma-t-elle quand même. De toute manière, ils savaient tous les deux que ce plan ne serait pas si simple que ça. Suivant leur plan si parfait, ils s’avancèrent dans la maison, observant les invités au fur et à mesure de leur progression. Soledad ne put s’empêcher de se tendre à la crainte de croiser un de ceux qui avaient fait basculer leur soirée. Même si Doryan et elle avaient pu mettre les choses au clair entre eux, c’était bien la dernière chose qu’elle voulait. Au bout de quelques minutes, un éclat de couleur attira l’attention de la mexicaine. « Là ! » S’exclama-t-elle en désignant un jeune homme de dos. Il portait une chemise rouge à grosses fleurs. Parfaite pour partir en vacances à Hawaï. Elle commença à entrainer Doryan dans cette direction avant de ralentir. « Hum, je sais que j'ai bu mais il avait pas cette tête là tout à l'heure. » Non, décidemment, dans ses souvenirs le type n’avait pas la peau noire. Comme quoi, les chemises, ça voyageait, mais c’était loin de les aider.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Dim 19 Juin - 18:36
Je veux sentir le frisson du renouveau
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Très franchement, Soledad ne faisait pas beaucoup d’efforts, Doryan lui trouvait un programme frisant l’excellence. Programme qui les ferait, en plus beaucoup rire soit dit en passant, parce que s’il ne manquerait pas de l’enquiquiner et qu’il était très bon dans ce rôle, elle était loin, très loin, de ne pas être en capacité de le rendre dingue de son côté et elle refusait. Bon d’accord, c’était pour la bonne cause, cela excusait tout. Si par principe, il roula les yeux, il était plutôt soulagé en réalité qu’elle ne torpille pas leur couple, parce qu’il est évident que ça n’aurait pas tenu. Si Doryan était un brin collant, en même temps pour coucher avec l’autre c’est compliqué d’être à distance, il savait de source sûr qu’il se serait senti très vite étouffé. Déjà que ce soir, il remettait pas mal de choses en question et que si la décision à prendre semblait évidente, il savait aussi qu’il y aurait forcément des moments où ça le ferait chier, c’était évident. Ce qui ne voulait pas dire qu’il ne respecterait pas sa parole, juste que le changement il devrait s’y habituer, qu’il y aurait des moments où il se poserait la question de pourquoi il se prenait la tête, même si au fond il savait très bien pourquoi. Pour cela, mieux valait-il ne pas avoir Soledad sur le dos au risque de devenir complètement fou et de mettre un terme à leur histoire.

Malgré tout, il faudrait un temps pour que tout rentre dans l’ordre, il en avait bien conscience sans être forcément pessimiste pour le coup. Sa copine était loin, très loin d’être difficile à supporter, il ne doutait pas que tout reviendrait à la normale rapidement, enfin sauf s’il merdait de nouveau mais les choses n’étaient pas vraiment prévu ainsi dans sa tête. Le besoin d’être rassuré de Soledad, c’était quelque chose de nouveau mais dans ce cas de figure, cela ne devait pas être si étonnant que ça. S’il ne doutait pas vraiment d’eux, il était prêt à promettre sans problème que s’il venait à douter, il la tiendrait au courant. S’il mettait les choses au clair à ce sujet parce qu’elle le lui demandait, sur le point suivant, il faisait la promesse parce qu’à ses yeux elle se méprenait sur ses intentions et sur lui. D’accord, il n’était pas tout blanc, elle le savait, il ne le niait pas et n’avait pas une seule fois ce soir cherché à le nier mais non, il ne lui briserait pas le cœur. Un soulagement d’apprendre qu’elle le croyait.

Le naturel revenant au galop, Doryan essaya de profiter de la générosité de Soledad et de récupérer son verre, en vain. Non mais quel égoïste de première cette fille, en plus il était impossible de la faire craquer ou de la faire chanter puisqu’elle venait de finir son verre à une vitesse hallucinante, oui il s’y attendait, oui ça le faisait sourire mais non ça ne l’empêchait pas de prétendre qu’il trouvait son comportement anormal et qu’il se vengerait lors d’une prochaine soirée. L’attrait du défi fit briller ses yeux d’un éclat tout particulier « C’est un défi mademoiselle Velasquez ? » Bien sûr que c’était un défi, tout dans l’attitude de Soledad montrait qu’elle le défiait. Il lui offrit un grand sourire « Challenge accepté. » Oui c’est vrai, le verre d’avant elle lui avait filé de bonne grâce, de trop bonne grâce même, ça n’arrivait jamais ça normalement, à la rigueur pour goûter ce qu’elle avait ça pouvait arriver, mais qu’elle lui donne son verre sans broncher, ça n’était pas normal et ça n’était même pas drôle, lui ce qu’il aimait c’est quand ils se cherchaient, chose qu’il lui avoua, ça n’était un secret pour personne après tout et encore moins pour elle. Ce qui n’empêcha pas Soledad de relever, Doryan fit mine d’hésiter avant de lui faire un grand sourire « C’est mon but ultime dans la vie de t’embêter. » Ce qui n’avait pas tant l’air de la déranger que ça puisqu’elle restait avec lui et surtout, ça lui permettait à elle de faire exactement la même chose, ce dont elle ne se privait pas, pour le plus grand bonheur de Doryan bien évidemment.

Pour pouvoir rentrer chez eux, il fallait récupérer leurs affaires et Doryan eut la merveilleuse idée d’appuyer sur les dires de Soledad comme quoi elle se perdait aussi dans ce château. Tout fier de se dire qu’il n’était pas le seul et qu’il pouvait, pour une fois, chambrer quelqu’un là-dessus. Quelle naïveté de sa part, évidemment que Sol ne laissa pas passer cela, l’inverse eut été étonnant en même temps. Pour lui, ça ne changeait pas de d’habitude, se perdre c’était toujours la même chose, que l’endroit soit immense ou non. Il valait mieux qu’elle soit à ses côtés, quand bien même, comme elle le disait si bien, n’importe qui se perdrait là-dedans, ce serait sûrement moins pire s’il avait Soledad à ses côtés. Après, il ne l’avait pas non plus attendu pour aller en soirée, se perdre c’était une habitude, il faisait avec et cela avait débouché de très nombreuses fois par des rencontres des plus intéressantes. Il lui expliquait les astuces qu’il utilisait pour donner le change et qu’elle pourrait utiliser en tant que n'importe qui se perdant dans cette demeure. Soledad voyait ses propos d’une autre façon, il ne pourrait plus les utiliser en sa compagnie, Doryan leva les yeux au ciel avant de répondre amusé « Je crois qu’il y a bien longtemps que je n’essaie plus de te faire croire quoi que ce soit à sujet. » ça aurait été complètement crétin, elle n’était pas stupide, ils étaient souvent ensemble en voiture, elle avait pu constater plus d’une fois qu’il se perdait assez facilement et elle l’avait aidé plus d’une fois en le remettant dans le droit chemin donc non, ça n’avait pas d’intérêt de lui faire croire qu’il gérait. En revanche, il était prêt à l’entraîner entre les murs de la propriété afin de récupérer leurs affaires et pouvoir rentrer.

Pour cela, il suffisait de retrouver la personne qui avait pris leurs affaires ou alors, à la rigueur, s’aider d’un mec non alcoolisé. D’après Soledad, ça ne serait pas si évident que ça, tout le monde était trop alcoolisé. Il observa les personnes autour d’eux en réponse à ses propos et devait bien admettre qu’elle n’avait pas tort, les gens semblaient avoir bien bu, ça n’allait pas être une tâche facile. Au moins, Doryan pouvait compter sur la mémoire de Soledad pour se souvenir des détails qu’il ne remarquait jamais. Un type vêtu d’une chemise hawaïenne, sérieusement ? Il était occupé sur quoi à ce moment-là pour ne pas avoir remarqué quelqu’un qui détonnait à ce point dans cet endroit ? « Personne lui a dit qu’on était en plein hiver à ce type ? » Après dans ce cas de figure, Soledad n'avait pas tort, c’était plus pratique d’avoir un type habillé de la sorte ça se trouvait plus rapidement dans une foule aussi grande. Le fait que beaucoup de gens aient bu fit que Doryan se posa la question de la sobriété de Sol, elle tenait des propos cohérents mais est ce qu’elle n’avait pas trop bu malgré tout et qu’elle ne risquait pas de s’endormir pendant le trajet du retour ? ça ne serait pas grave si Doryan avait un bon sens de l’orientation mais comme ils venaient de l’évoquer, Doryan était pas le pro de l’orientation. Bien sûr que non, elle n’avait pas l’air aussi bourré qu’eux « Question non pertinente je te l’accorde. » C’était surtout la seconde question qui était intéressante et il fut rassuré rapidement, elle n’allait pas s’endormir et elle ferait en sorte qu’ils ne tournent pas en rond. En voyant son expression amusée et se doutant quelque peu des pensées qui parcouraient son esprit, il se demanda s’il pouvait faire confiance à ses propos qui étaient aux antipodes de ce que son sourire, seul le temps lui dirait si elle voulait l’enquiquiner ou si elle voulait rentrer se mettre au lit rapidement.

Rien de plus facile, n’importe quoi, c’était une galère de trouver quelqu’un de particulier là-dedans. Franchement Doryan était plutôt fier d’avoir trouvé Soledad tout à l’heure parce que là, il ne savait pas du tout où il allait. En revanche, il voyait bien que Soledad n’était pas la plus sereine sans qu’il ne puisse rien faire, il cherchait pourtant comment la rassurer, tout en cherchant où était cette espèce de crétin à la chemise Hawaïenne. Il sursauta lorsque Sol haussa le ton, peut être parce qu’il regardait au mauvais endroit, il se laissa entraîner et eut un éclat de rire en entendant les propos de Soledad. « Dois je me méfier de mon copilote d’amour qui m’entraîne vers la mauvaise personne ? » Ce qui était quand même très étrange c’est que deux personnes aient eu la même idée de merde, c’était même très peu probable. D’après Doryan, ça sentait le pari ça, en même temps avec lui tout était toujours une question de pari. « Attends Soledad, peut être qu’ils se connaissent et que ce type pourra nous aider. » Il s’approcha de monsieur chemise hawaïenne pour lui demander si par hasard, il ne serait pas l’ami du type qui prenait les habits des invités pour les ranger, essayant même au passage de savoir s’il ne savait pas où étaient rangés ces mêmes affaires, histoire de gagner un peu de temps. Le gars les observa l’un après l’autre, longuement, signe évident qu’il avait trop bu et qu’il essayait de faire fonctionner ses neurones mais que ça galérait un peu dans son esprit. Puis, un éclair de lucidité éclaira ses prunelles et il commença à parler, vite très vite et pour raconter des choses qui n’étaient pas des plus passionnantes. « Vous aimez bien ma chemise ? C’est Tommy qui a eu l’idée c’est pour qu’on nous repère facilement, ça marche bien n’est-ce pas ? » Pourquoi est ce qu’il s’adressait à Soledad alors que c’était Doryan qui lui avait parlé, c’est une bonne question mais bon à la rigueur peu importait à Doryan. Lui ce qu’il voulait savoir c’était où se trouvaient leurs affaires. Tommy il avait surtout des goûts de merde d’après Doryan. Le gars enchaîna, l’avantage de l’alcool pour le coup, il pouvait parler sans que personne lui réponde et là il partit en cacahuète total « Les affaires on les range dans la pièce 34. » Il fit une pause comme s’il se remémorait le trajet dans sa tête « A moins que ça soit 32 ou 70. » Oui alors entre 32 et 70 il y avait quand même une grosse différence, surtout qu’il dessinait 56 dans l’air avec ses doigts, ce qui n’était pas bon signe sur la pertinence de l’information mais le pire était à venir. « C’est au troisième étage… non au sous sol, roh je sais plus l’un ou l’autre. Troisième couloir à gauche, puis à droite… ah non mince c’est l’inverse. Ouai en gros c’est tout droit. » Doryan cligna des yeux, alors ça c’était le plan le moins précis au monde et le type était tout fier, non pire encore. Voilà qu’il les planta sur place en courant pour aller récupérer un verre sur un plateau. Doryan se tourna vers sa copine, un peu embêté « Alors je t’assure que j’y mets la meilleure volonté du monde, que j’essaie de reproduire dans ma tête le plan qu’il vient de donner mais aucune idée d’où il faut aller. » Si ça se trouvait pour Sol c’était précis, c’est ça en plus qui était déprimant, lui il galérait à faire les connexions et pour les autres c’était limpide. Dans le doute, il valait mieux revenir sur son idée première « Je pense qu’effectivement ils ont beaucoup trop bu pour qu’on se fie à eux, allons y on va se débrouiller tout seul. »  Après tout, c’était soit le numéro 32, soit le 34 ou le 70, facile quoi.
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Soledad Velasquez
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Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Si tout n’était pas redevenu parfait entre Doryan et elle, Soledad avait au moins l’impression qu’ils avaient fait un pas dans la bonne direction. Voire plusieurs. De toute manière, elle ne se faisait pas d’illusions, aucune relation n’était parfaite et la leur ne faisait pas exception. Ce qui n’était sincèrement pas bien grave, loin de là. Elle ne comptait pas en demander autant et se tenait à l’idée que la perfection finissait par mener à l’ennui. Les petites imperfections de leur couple, elle les aimait. Tous les moments où Doryan la rendait folle, où il s’amusait à la contredire juste pour l’embêter, où il s’appliquait à lui mettre la honte devant les gens qu’il lui présentait, ou tous les moments où il s’était bien gardé de contredire son père quand celui-ci s’était lancé dans un défilé de questions gênantes. Tout ça, Soledad avait appris à l’accepter comme faisant partie intégrante de leur relation, et si elle passait son temps à râler à l’encontre de ces manies, elle avait aussi appris à s’en amuser. C'était ce qui rendait ce qu'ils avaient si spécial. Ce qui donnait du pétillant à leur relation. Alors non, elle ne s’attendait pas à ce que tout redevienne parfait entre eux, elle n’avait pas autant d'exigence pour eux, et elle ne s'attendait pas non plus à ce que cela se fasse en un claquement de doigts. Cependant, elle était prête à y croire. Maintenant que les choses avaient été dites, que les cartes avaient été posées sur la table, elle était prête à croire que Doryan et elle étaient sur la même longueur d'onde et qu'elle pouvait continuer de lui accorder sa confiance, non pas avec aveuglement, mais avec discernement. Qu’il lui propose de la coller non-stop c’était bien amusant à imaginer, surtout connaissant le moldu elle ne doutait pas qu'il mettrait sa proposition à exécution avec joie et force inventivité, mais ça n’apporterait rien de sain dans leur couple. Si Soledad voulait que cette épreuve n’ait pas été en vain, ce n’était pas ainsi que l’avenir devait se jouer pour eux. Il était bien plus important pour elle qu’ils se fassent confiance que de prouver qu’ils pouvaient se faire confiance. La différence faisait tout.  

Malgré tout, Soledad ne chercha pas à camoufler son besoin d'être rassurée. Après tout ce qu'il venait de se passer, elle n'avait pas envie de faire semblant. La scène à laquelle elle avait assisté et leur échange l’avaient réellement bouleversé, inutile de le cacher au moldu. Jouer la forte serait mentir, elle ne pouvait pas prétendre que tout ça n’avait, au final, pas d’impact sur elle, ce n’était pas vrai et il aurait été injuste qu’elle se contente de souffrir en silence. Tout ça était important à ses yeux : sa relation avec Doryan, l'engagement qu'ils étaient prêts à y mettre, la confiance qu'ils s'accordaient. C'était la base de leur couple, bien au-delà de leurs moments de rigolades, de complicité ou d'intimité. Elle prenait au sérieux ce qu'ils avaient et elle voulait que Doryan le comprenne aussi. Ce n'était pas un caprice de sa part ou une crise de jalousie, ce n’était pas son genre. Soledad avait besoin de s'assurer qu'ils étaient bien sur la même longueur d'onde afin de ne pas revivre ce genre de difficultés à l’avenir. Ce n’était pas ses cartes de tarot qu’elle voulait interroger, c’était Doryan, c’était son avis à lui qui lui importait. Elle ne voulait pas de grandes déclarations ou des promesses par dizaine, elle restait consciente que leur relation n’avait que quelques mois et savoir que le moldu tenait réellement à elle, assez pour écouter son point de vue et la rassurer, lui suffisait. Elle ne voulait pas le mettre au pied du mur, le forcer à dire des choses qu’il ne pensait pas. Tout ce qu’elle voulait c’était qu’il ne lui brise pas le cœur. Une demande particulièrement complexe, elle le savait bien, mais à laquelle il répondit avec juste les mots qu’il faut et une sincérité dans le regard qui la poussa à le croire.

Au moins, Soledad pouvait toujours compter sur Doryan pour détendre l'atmosphère. S'il avait pris leur discussion au sérieux, la suite le fut beaucoup moins et la mexicaine dû admettre que ça lui fit du bien. Au-delà d’être rassurée, elle avait besoin de sentir que leur relation pouvait continuer sur les mêmes bases, que tout ce qu’il venait de se passer n’avait pas entaché ce qu’ils avaient. Le trait d’humour du moldu en fut la preuve. Oui, parce que s’imaginer qu’elle allait lui donner son verre c’était un véritable trait d’humour. Comme si c’était dans ses habitudes de lui céder ses verres, c’était bien mal la connaitre ça. Soledad préféra le finir juste sous ses yeux, tout ça pour avoir le plaisir de le provoquer. Il avait beau jouer le copain outré, elle voyait surtout qu’il souriait et en profitait pour menacer de lui voler ses verres à l’avenir. Une menace qui fut loin d’effrayer la sorcière, pour ça encore fallait-il qu’il y arrive. Et elle ne comptait pas lui faciliter la tâche. « C’est un défi mademoiselle Velasquez ? » La mexicaine affronta son regard, ne pouvant s’empêcher de sourire face au sien qui s’agrandissait. « Avec toi tout est un défi. » Répliqua-t-elle. Et elle savait combien il aimait ça les défis. Elle avait arrêté depuis longtemps de tenter de le convaincre que la moindre de ses paroles n’était pas un défi, c’était tout à fait inutile. Doryan voyait des défis partout, la preuve. « Challenge accepté. » Soledad se contenta de le regarder, pas inquiète pour un sou de cette affirmation. Dans leur couple, la spécialiste du vol de verre c’était elle et ils le savaient tous les deux. Doryan était bien plus facile à détourner de son but. Et ça aussi, Soledad savait bien comment s’y prendre. Au moins, ce défi-là n’aurait pas pour objectif de lui mettre la honte. De toute façon, dès qu’il s’agissait de l’embêter, Doryan était partant, et même ultra motivé, ils le savaient tous les deux. Il pouvait faire semblant d’hésiter tant qu’il voulait, s’en était arrivé au stade de vérité universelle. « C’est mon but ultime dans la vie de t’embêter. » But ultime, comme c’était beau dommage qu’il parle pas de mariage, et le meilleur dans tout ça, c’était que c’était réciproque. Soledad sourit comme si elle venait d’obtenir l’aveu du siècle. « Je le savais. » Et étrangement, elle ne pouvait pas dire que ça la dérangeait.

L'aveu qui était en revanche totalement inutile, c'était celui de toutes les excuses que Doryan utilisait pour se dédouaner quand il se perdait. En fait, ça arrivait à intervalle si régulier -pour ne pas dire souvent- que toutes ses excuses, il les avait déjà sortis à Soledad. Parfois même plusieurs fois. Elles étaient devenues obsolètes depuis un bon moment. « Je crois qu’il y a bien longtemps que je n’essaie plus de te faire croire quoi que ce soit à ce sujet. » Soledad ne put retenir un léger rire. Si au début elle avait bien voulu lui laisser le bénéfice du doute, elle avait rapidement dû se rendre à l'évidence : son copain était doté d'un sens de l'orientation catastrophique. Il avait été quand même particulièrement drôle de le voir trouver des explications plus farfelues les unes que les autres à toutes les situations dans lesquelles il avait réussi à les mettre. « Je vais t’avouer un secret, tes excuses n’ont jamais vraiment marchées avec moi. » Lui glissa-t-elle tout de même avec un sourire. Mais il avait toujours été beaucoup plus amusant de garder cette information pour elle. Après tout, pourquoi s’en serait-elle privée ? Elle s’amusait toujours beaucoup avec Doryan, même parfois à ses dépens. Cette fois-ci encore il allait compter sur elle pour les guider et si c’était loin de la déranger, elle savait aussi que ça n’allait pas être aussi facile que ça vu la taille de la maison. Pour leur faciliter la tâche, le plus simple était de trouver quelqu’un pour leur indiquer l’endroit où avaient été déposées les affaires. Un mec en chemise hawaïenne, digne des plus grands clichés, au moins ça allait aider à le repérer dans la foule. « Personne lui a dit qu’on était en plein hiver à ce type ? » Soledad secoua la tête, apparemment non mais franchement vu la soirée à laquelle ils se trouvaient, elle ne pouvait même pas dire que ça l’étonnait. Elle avait déjà vu plus original que ça, et cette fois ça les arrangeait bien. « Il y a des choses que je  ne cherche plus à comprendre. » Répondit-elle avec humour. De toute manière, elle avait déjà vu pire.

Observer la foule de gens tous plus bourrés les uns que les autres, dû certainement inspirer Doryan et le faire se demander si Soledad était dans le même état qu’eux. Une question qui ne pu que faire hausser les sourcils à la mexicaine. Tout de même, avec la discussion qu’ils venaient d’avoir, s’il doutait encore de sa sobriété il y avait un souci. Certes, elle venait de s’enfiler une boisson bien forte, mais il lui en fallait tout de même plus. Ce qu’elle ne manqua pas de souligner. « Question non pertinente je te l’accorde. » Elle opina du chef, ne pouvant que partager son avis. Elle jouerait son rôle de copilote, il n’avait pas d’inquiétude à avoir, et cette fois-ci elle n’avait même pas l’intention de se moquer de lui en le voyant galérer à chaque intersection. Le plus important ce n’était pas ça, c’était de rentrer. Mais pour ça retrouver leurs affaires était une étape obligatoire. Ca n’allait pas être simple, mais ils n’allaient quand même pas reculer au moindre obstacle. De toute façon, ce n’était pas comme s’ils avaient le choix. Heureusement, retrouver une chemise hawaïenne dans la foule n’était pas l’épreuve du siècle et Soledad fini par la repérer assez rapidement. Seul petit souci, le gars habillé de ladite chemise ne ressemblait pas du tout à celui de tout à l’heure. La mexicaine voulait bien ne pas lui avoir porté trop d’attention, mais sa couleur de peau elle s’en souvenait et ce n’était pas la même que maintenant. Sa remarque ne manqua pas de faire rire Doryan. « Dois je me méfier de mon copilote d’amour qui m’entraîne vers la mauvaise personne ? » Ah bien sûr qu’il se moquait. Il avait l’air d’oublier que sans elle, il serait certainement encore occupé à tourner en rond au milieu des convives sans se souvenir d’où il était exactement. Soledad lui glissa un regard « C’est peut-être la mauvaise personne, mais c’est la bonne chemise. » souligna-t-elle sans se laisser démonter. Ce n’était quand même pas de sa faute si c’était une chemise voyageuse. Ou que le type précédent s’amusait à semer ses vêtements. Par contre, ça ne les aidait pas vraiment, ce qui était bien dommage.

« Attends Soledad, peut-être qu’ils se connaissent et que ce type pourra nous aider. » C’était une idée qui se tenait alors elle se laissa entrainer vers monsieur Hawaï. Petit souci, il avait l’air de faire parti de la majorité qui avait trop bu. Bien sûr, sinon ça aurait été trop facile. Il n’avait même pas besoin d’avoir un verre à la main, il suffisait de voir la manière dont il les observait l’air complètement halluciné pour comprendre que son taux d’alcool explosait le plafond. Est-ce qu’il comprenait leurs questions au moins ? Ce n’était pas dit vu comment le silence s’étirait autour d’eux. Quand finalement il prit la parole, ce fut sur un débit affreusement rapide, tout ça pour leur expliquer que les chemises hawaïennes étaient l’idée d’un certain Tommy. Même si ce n’était pas elle qui s’était adressé à lui, c’était Soledad qu’il regardait en répondant alors elle hocha la tête pour répondre à ses questions, même si elle trouvait tout ça complètement stupide. S’ils voulaient des réponses, ce n’était pas le moment de contrarier un mec bourré. Ah, les affaires allaient dans la pièce 34, très bien. Soledad aurait bien emmené Doryan vers ladite pièce, mais l’autre repris, annonçant que finalement c’était la pièce 32. Ou 70. Pourquoi est-ce qu’il dessinait un quatrième chiffre avec ses doigts ? Ca n’avait aucun sens, même pour eux qui étaient sobres. Oui, donc il n’en savait absolument rien, c’était quand même pas pratique tout ça. Soledad se pencha vers Doryan « Quel genre de maison a des pièces numérotées ? » Lui souffla-t-elle discrètement. Ils étaient où exactement en fait ? Dans un hôtel ? Qui donnait des numéros aux pièces de sa maison ? Le pire, c’était que le type continuait et que son discours était loin, très loin de s’améliorer. Donc maintenant il y avait trois étages à la demeure. Soledad ne venait pas d’une famille pauvre, bien que dans la moyenne, les Velasquez avaient toujours pu vivre dans des maisons confortables, mais jamais avec autant d’étages. La mexicaine tourna un regard dépité vers Doryan, ils étaient loin, très loin d’être aidés.

Ah, le type les planta là. D’accord. Très bien. Ils allaient donc devoir se débrouiller par eux même, ce qui n’était peut-être pas plus mal que ça en réalité. Soledad croisa le regard de Doryan, au moins ils étaient tous les deux aussi peu avancé l’un que l’autre. « Alors je t’assure que j’y mets la meilleure volonté du monde, que j’essaie de reproduire dans ma tête le plan qu’il vient de donner mais aucune idée d’où il faut aller. » La brune prit un instant pour tenter de réfléchir aux indications qu’ils avaient reçues. Mais non, décidément, au sous-sol, troisième étage à gauche en allant tout droit vers la pièce 34, 70 ou 54, ça ne faisait toujours pas sens. Elle avait beau savoir se diriger dans l’espace, il ne fallait pas exagérer non plus, elle ne pouvait pas faire de miracles. « Sache que pour une fois tu n’es pas le seul. Peut-être qu’on n’a pas assez bu pour comprendre. » C’était certainement ça le truc, sobres ils ne pouvaient pas tout saisir. Le truc, c’était qu’ils n’allaient pas boire pour tenter de comprendre. Soledad souhaitait toujours rentrer et étant donné que Doryan allait prendre le volant et qu’elle devait jouer les copilotes, ça aurait été complètement contreproductif. « Je pense qu’effectivement ils ont beaucoup trop bu pour qu’on se fie à eux, allons y on va se débrouiller tout seul. » La sorcière ne pouvait qu’acquiescer. Au moins ils avaient essayé. Peut-être qu’en chemin ils tomberaient sur le fameux Tommy, mais rien ne leur assurait qu’il ne serait pas complètement bourré alors autant prendre les choses en main. « Franchement je pense qu’on sera plus efficaces comme ça. On a qu’à commencer par l’étage, le troisième si il existe vraiment. » Proposa-t-elle en retour. Avec Monsieur Hawaï, elle s’attendait à tout, même à ce qu’il manque des étages à cette maison.

Vu la mission qui les attendait, autant ne pas perdre trop de temps. Soledad jeta un coup d’œil autour d’eux pour repérer l’accès à l’étage, tout en s’efforçant de ne pas croiser trop de visages de crainte de tomber sur ceux qui avaient fait basculer leur soirée. Sa main dans celle de Doryan, elle l’entraina vers l’escalier le plus proche qu’elle grimpa en tentant de ne pas trop bousculer tous ceux qui s’y trouvaient. Une fois arrivés au premier, ils découvrirent qu’il y avait un second étage à la maison. Mais arrivé au deuxième, pas de trace d’un autre escalier. Il n’y avait donc pas de troisième étage ce qui contredisait les dires de leur informateur. Ca commençait bien. Au moins là il y avait moins de monde et la musique était plus faible. Soledad se tourna vers Doryan « En ouvrant toutes les portes on finira bien par tomber sur nos affaires. » Lui lança-t-elle avec un haussement d’épaules. Ce n’était pas comme s’ils pouvaient avoir un meilleur plan que ça. Avec un peu de chance, une des portes fermées qui s’étendaient devant eux porterait un numéro et ils pourraient se repérer. Enfin, ce n’était pas comme si elle parierait là-dessus. Pour aller plus vite, et qu’ils puissent inspecter des pièces chacun, elle lâcha la main de Doryan. Tout en s’excusant auprès des personnes qu’elle dérangeait, Soledad commença son exploration. La première pièce se révéla être une salle de bain vide, la deuxième était fermée à clés, quant à la suivante, elle ne tenta même pas de l’ouvrir. « Pas là. » Sur la poignée trônait une chaussette, un message universel. Il n’y avait plus qu’à espérer que les affaires ne se trouvaient pas là. La porte suivante donna sur un placard, ce qui ne manqua pas de lui arracher un sourire. Un sourire un brin moqueur quand elle vit que le moindre centimètre carré d’espace était utilisé par des étagères remplies de draps et autres serviettes de bain.

Puisqu’elle n’avait pas beaucoup de chance, Soledad décida de rejoindre Doryan quelques mètres plus loin. Une fois à ses côtés, elle ne pu se retenir de lui adresser un regard amusé. « Leurs placards sont beaucoup trop encombrés, ils ont rien compris. » lui glissa-t-elle avec un sourire. Franchement les gens n’avaient pas compris l’intérêt des placards. C’était fou quand même, il fallait tout leur expliquer. Au moins l’intérêt pour les placards restait leur petit truc à eux, et Soledad devait admettre qu’elle aimait bien cette idée. Elle jeta un œil à la pièce que Doryan explorait et qui se révélait complètement dépourvue de la moindre affaire. « Tu t’en sors ? » Demanda-t-elle tout en affichant une grimace face à la décoration absolument épouvantable de la pièce. Question parfaitement rhétorique étant donné qu’il n’avait pas leurs affaires dans les mains. Elle fit un pas en arrière et observa le tour de la porte, où aucun numéro ne se trouvait. A croire que le type à qui ils avaient parlé avait halluciné. Ce qui ne l’aurait pas étonné outre mesure. Puis elle leva le regard et avisa les couloirs, portes et escaliers qui les attendaient, ce qui amenait une autre question « Tu crois qu’on va pouvoir trouver nos affaires avant que le jour se lève ? » Non parce que vu la taille de la maison, ils en avaient encore plein des pièces a explorer.

CODAGE PAR AMATIS




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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lun 27 Juin - 22:16
Je veux sentir le frisson du renouveau
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Tout était un défi avec Doryan. Soledad avait parfaitement bien résumé les choses, il aimait ça et ne se lassait ni d’être défié, ni de défier les gens, Soledad certainement bien plus que les autres. Dans le domaine du vol de verre, c’était un véritable challenge. Non pas parce qu’elle avait une force hors du commun, il n’en savait rien, s’en moquait et partait du principe que s’il se concentrait vraiment, Soledad n’aurait aucune chance face à lui, s’il atteignait le verre, elle était foutue. Le problème c’était la concentration, la volonté et surtout… le fait que ça soit Soledad en face. Soledad qui le connaissait, Soledad qui l’attirait et le savait que trop bien et Soledad qui sans être du niveau de Doryan au niveau des défis et des challenges – en même temps ça paraissait compliquer de vraiment rivaliser avec lui – aimait bien les gagner. Il se doutait à son regard et à son sourire que ce serait un défi vraiment compliqué à gagner mais que ce serait certainement amusant de le tenter et que de toute façon, lorsqu’elle parviendrait à le détourner de son objectif, il serait bien plus intéressé par ses lèvres, ses caresses, son corps tout simplement. Inutile de faire semblant, ce qu’il aimait dans sa relation avec Soledad – outre le fait de coucher mais ça ce n’était pas spécifique à Soledad – c’était le fait de l’embêter et qu’elle le lui rende, surtout qu’elle lui rende. Il haussa les épaules, une moue amusée sur son visage, lorsqu’elle répondit qu’elle savait. En même temps, cela faisait presque un an qu’il l’enquiquinait, même si le rythme s’était clairement intensifié depuis qu’ils étaient ensemble.

Ce soir ne serait pas la première soirée où il pourrait tenter de résister à l’attraction qu’il avait pour Soledad, priorisant l’alcool, Soledad voulait rentrer. Doryan avait beau être un fêtard et pouvoir tenir longtemps dans ces soirées, celle de ce soir avait été un peu gâché par quelques éléments intempestifs et il validait la proposition de Soledad. Surtout que rentrer, ça voulait dire coucher, c’était donc très intéressant. Là où ils avaient un peu merdé, chose que Doryan reconnaissait, c’était au sujet de leurs affaires, mais quels blaireaux sérieusement. Ils auraient dû les laisser dans la voiture. La demeure était immense et même Soledad reconnaissait qu’il était facile de s’y perdre. Par pure solidarité, il fit la liste de toutes les excuses à sortir pour donner le change, admettant néanmoins qu’il y avait déjà quelques mois qu’il ne les sortait plus à Soledad, parce qu’elle le connaissait trop bien et qu’il se loupait bien trop souvent pour que ça soit cohérent. Quelle déception que d’apprendre qu’elle n’y avait jamais cru, dire qu’il se prenait le chou à trouver des trucs et qu’elle l’avait grillé dès le départ. « Merci de m’avoir laissé croire l’inverse, t’es une vraie pote. » En bonne pote qu’elle était, ce fut elle qui les guida dans la demeure, elle qui donna l’information de la tenue que portait le type. Ah c’est sûr qu’une chemise à fleur en plein hiver, le gars était repérable, ça n’était pas vraiment une tenue courante, Doryan s’interrogeait et Soledad de son côté ne se prenait pas le chou, ne cherchant pas à comprendre. Bonne technique, Doryan allait faire de même.

Chercher une personne sobre au milieu de celles alcoolisées, ça n’était pas évident. Forcément Doryan, qui n’avait pas bu outre mesure ce soir, se posait des questions sur l’état de Soledad, question stupide vu le regard qu’elle lui adressa et les discussions formidables qu’ils avaient pu avoir. Peut être qu’il aurait mieux valu qu’elle comate dans un coin en attendant qu’il vienne la porter pour la mettre dans sa voiture mais bon ça n’avait pas marché ainsi, Soledad n’était pas vraiment le genre qui ne tenait pas l’alcool, il lui en fallait beaucoup plus et son regard ainsi que ses paroles firent reconnaître à Doryan que sa question était nulle. Ceci étant dit, ils pouvaient partir à la recherche du type de Soledad… un échec cuisant que Doryan ne manqua pas de relever, alors que si on lui avait demandé à lui de trouver le dit type, il aurait pris la décision de partir sans ses affaires. S’ils n’avaient pas eu une discussion à ce sujet juste avant et si leur couple n’avait pas été à un rien d’être du passé, Doryan aurait demandé innocemment s’il embrassait une autre fille parce qu’elle portait les mêmes vêtements c’était considéré comme la même chose. Là c’était trop tôt, beaucoup trop tôt et Soledad bien trop susceptible à ce sujet pour qu’il fasse un trait d’humour. A défaut de pouvoir l’enquiquiner, il se rangea du côté de la demoiselle, ce qui valait certainement mieux « Quelle idée de faire un trafic de chemise en soirée. »

Il n’était pas prêt pour le reste, clairement. Alors qu’il trouvait son idée d’aller voir le type en chemise hawaïenne bonne, pour ne pas dire excellente, il n’avait pas pris en compte le fait que le type serait soit à l’ouest, soit qu’il avait trop bu, soit trop fumé, soit les trois à la fois combinés à de la fatigue. En plus, il avait envie de parler à Soledad, rien qu’à Soledad, qui se sentait obligée d’acquiescer à ses propos, sous le regard hilare de Doryan qui se contenait pour ne pas rire et tout faire foirer. La salle dans laquelle étaient leurs affaires, une information facile à donner, ah bah autant que s’il avait dit ma chambre c’est celle où il y a un lit… gros partage d’information. C’était le genre de type avec qui il ne fallait surtout pas se mettre en équipe à code name, quelle truffe. Doryan sourit lorsque Soledad se pencha vers lui pour lui poser une question mais fut bien contraint de hausser les épaules dans un signe évident qu’il n’en savait rien. Habituellement, c’était dans les hôtels les chambres numérotées.  Sa description, il faudrait que quelqu’un parle de sa description de l’endroit. Alors ok, pour Doryan de toute façon lorsqu’on lui disait prends à droite, au troisième feu prendre à gauche, on pouvait être sûr qu’il allait se louper – ou s’il réussissait clairement c’était au pif – mais alors là, c’était pire que tout, il arrivait même plus à savoir à quel étage il devait se rendre. Au lieu de vérifier que ses interlocuteurs avaient compris ou alors il s’était focalisé sur Soledad et elle avait hoché la tête, possible Doryan n’avait pas fait attention, le type se tira, génial.

Etant donné que Doryan assumait parfaitement être une bille en sens de l’orientation, même si de toute façon Soledad lui avait bien fait comprendre qu’elle n’avait jamais été dupe, il fit remarquer qu’il n’avait pas la moindre idée de l’endroit où il devait se rendre malgré ses bonnes intentions. Il faut croire que pour une fois, ça ne venait pas que de lui, Soledad reconnaissant avoir du mal à s’imaginer le plan dans la tête elle aussi, allant même jusqu’à avancer qu’ils n’avaient pas assez bu pour comprendre. « Si je bois trop, on va être obligé de dormir dans la voiture. » Pour le coup, à ce sujet, Doryan était prudent, certainement trop pour la plupart des gens mais il faut dire que des interventions pour des accidents de la route dus à l’alcool, il en avait vu et préférait ne pas jouer avec sa vie et celle de Soledad. Le mieux, c’était encore de se débrouiller sans aide, bon si l’autre neuneu avait dit vrai et qu’il y avait effectivement 70 chambres au moins, ils allaient y passer un certain temps mais il valait mieux qu’ils se débrouillent plutôt que de suivre des conseils de merde. Ah purée, en plus d’après Sol, il avait faux dès le départ avec cette histoire de troisième étage, Doryan n’avait pas pensé à cela mais ça ne lui disait rien qui vaille « Je te suis. »

C’était impressionnant ce monde, Doryan le constatait tandis qu’il se laissait entraîner par Soledad qui se faufilait entre les gens avec une aisance démontrant que son taux d’alcoolémie était relativement bas. Doryan avait un peu plus de mal à les éviter, problème de carrure certainement et il est possible que pour pouvoir garder sa main dans celle de sa copine, il y ait eu deux ou trois personnes qui aient pris un petit coup. En même temps c’est quoi ces débiles qui sont dans les escaliers plutôt que proches du bar ou encore dans un coin à papoter. Les escaliers ça devrait être utile uniquement pour monter ou descendre, pas pour ce qu’ils en faisaient. Une fois au deuxième étage, pas de troisième, Doryan était formel, ce qui voulait dire que pour ce type, le premier étage c’était le rez de chaussée. Il devait travailler pour la compagnie des gps… Tommy c’était le gars qui avait inventé le gps tom tom, ça expliquerait certainement pourquoi Doryan ne trouvait jamais son chemin, c’était des truffes. Le début du plan, ça allait pour Doryan, ils ouvraient toutes les portes jusqu’à ce qu’ils mettent la main sur leurs affaires. Une fois les affaires récupérées, ils allaient dans la voiture, ils faisaient l’amour une fois dans la voiture pour se motiver à rentrer rapidement et ils refaisaient l’amour une fois arrivés à destination. Un plan parfait je te vois faire non de la tête jusqu’à ce que Soledad lâche sa main. S’il ne protesta pas, il n’était pas serein, il ne fallait pas qu’elle s’éloigne trop, au risque qu’ils n’arrivent plus à se retrouver.

Il se chargeait néanmoins de sa partie du couloir sans broncher, jetant assez régulièrement des coups d’œil du côté de Soledad pour vérifier qu’elle ne prenait pas les escaliers. Première porte qu’il ouvrit, il manqua de se prendre une fille qui sortait un peu trop rapidement de la pièce, le regard un peu trop vitreux, il s’écarta tandis qu’elle se rapprochait un peu trop à son goût, elle l’observa deux secondes, ses neurones semblant se connecter tandis qu’elle lâchait accusatrice qu’il n’était pas son copain, jusque là, il était plutôt d’accord avec elle et au courant au passage. Il observa la pièce d’où elle venait une chambre assez moche, des tapis bariolés, une parure de draps à fleurs. Il y a vraiment des gens qui achetaient ce genre de parures, Doryan ne comprenait pas. En tout cas, aucun signe de leurs affaires, il referma donc la porte pour passer à la porte suivante, fermée à clef. Il resta quelques secondes immobiles à fixer la porte, observant les gonds, il était évident qu’ils ne résisteraient pas à un bon coup d’épaules mais est ce que c’était logique d’agir ainsi ? Doryan hésitait, ils n’étaient pas forcément arrivés dans les premiers, la personne ayant pris leurs affaires n’avait pas de raison de ne pas boire et il devait se douter que trouver une personne, même habillée avec une chemise pleine de fleurs, ne serait pas facilement repérable. De plus pour un peu qu’il soit logique, il n’aurait pas fermé à clef la pièce des affaires – même si ça les sécurisait – au deuxième étage, sinon il allait se taper les escaliers non-stop, pas sûr qu’il kiff beaucoup. Il venait à peine d’arriver à la troisième pièce, une chambre tout aussi moche que la première qu’il avait vue, lorsque Soledad revint à ses côtés en parlant des placards. Il lui lança un regard tout aussi amusé qu’elle. « Heureusement que nous sommes des gens civilisés, sinon on aurait viré les étagères et autres breloques par terre pour pouvoir faire honneur à leurs placards. »

Etant donné que la question de Soledad était nulle, elle voyait bien qu’il n’avait rien dans les bras et qu’il ne l’avait pas appelé en criant, ce qui aurait fait peur à tout le monde à coup sûr mais qui l’aurait fait rire lui, Doryan répondit à côté de la plaque, forcément. « Je ne suis pas sûr qu’on devrait acheter cette maison, il y a beaucoup de travaux à faire, toutes les tapisseries sont à refaire, le parquet aussi. Je te parle pas du ménage qu’on va devoir se taper tous les week-end et je crois qu’il n’y a pas de piscine. Si en plus tu me dis que les placards sont trop remplis, je mets mon véto. » Il la regarda tandis qu’elle reculait pour observer le mur « Tu regardes les fissures ? » Bon d’accord, il était complètement à côté du sujet puisqu’il ne parlait pas une seule fois des affaires bien qu’étant parfaitement au courant que c’était ça qu’il devait chercher mais faut dire que c’était pas drôle. Il regarda sa copine pleine de pessimisme quant à leurs chances de réussites et lui adressa un sourire qui en disait long sur le fond de sa pensée « Je te proposerais bien de coucher dans ce lit » terme parfaitement bien choisi, personne ne pouvait en douter « et comme ça je pourrais répondre non sans paraître pessimiste mais je me dis que pour peu qu’il y ait des gens comme nous à la recherche de leurs affaires, on va être dérangé toute la nuit. » Pour la motiver, il s’écarta de la pièce pour ouvrir une nouvelle porte et constater qu’il n'y avait pas non plus leurs affaires, plutôt des bâches au sol et deux énormes pots de peintures « Ah ils ont commencé nos travaux, ils sont sympas. »

Non mais leur problème c’était surtout le nombre de pièces. Après avoir fait le tour de l’étage et avoir constaté que leurs affaires n’étaient pas là, Doryan entraîna Soledad vers les escaliers, pour le coup les escaliers c’était assez facile à trouver. « En vrai, est ce que tu tiens vraiment à ta veste ? Si non on retourne à la voiture, on met un post sur facebook pour prévenir les gens qu’on a oublié nos affaires et on espère qu’une âme charitable les récupère. Ça arrive, je l’ai déjà fait. » Oui bon dans l’espoir de se taper la fille reconnaissante, mais ça c’est un détail qu’il n’était pas obligé de dire. Lorsqu’ils arrivèrent sur le palier de l’étage numéro un, il observa quelques secondes une fille, un peu trop attentivement, oui bon à ce niveau là on appelle carrément ça dévisager « On est d’accord que le type à la chemise qu’on a vu tout à l’heure c’était le summum du bizarre, que cette fille, là. » il la désigna discrètement de la doigt « ne se balade pas en blouson parce qu’elle a froid mais bien parce qu’elle va partir ? » Il s’approcha de la fille qui était au téléphone, s’apprêtant à lui demander où elle avait récupéré ses affaires, lorsqu’il analysa un mot qu’il connaissait très bien  quérido , avec un accent qu’il connaissait très bien aussi. Il se tourna vers Sol « Je veux bien essayer de lui parler en espagnol pour te montrer mon niveau mais il y a de fortes chances qu’elle me parle trop vite et que je te regarde l’air de dire, traduis s’il te plait. Tu peux t’en charger mon amour s’il te plait. » Oui oui, il l’achetait avec des mots d’amour. En même temps, déjà que Sol quand elle parlait espagnol, elle allait bien souvent trop vite pour Doryan, alors qu’elle l’aimait bien et qu’elle faisait attention, une inconnue avec un peu d’alcool dans le sang, c’est mort autant demander directement à la spécialiste. Spécialiste à qui il jeta un regard l’air de dire bouge toi en voyant que l’autre commençait à descendre les escaliers « Sol nos affaires comptent sur ton espagnol parfait. »

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Soledad Velasquez
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Jeu 30 Juin - 22:40




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Décidément, cette soirée était bien loin de prendre le tournant que Soledad avait escompté. Il fallait dire que quand elle allait en soirée avec Doryan, elle ne se posait pas des tonnes de questions. Elle y allait pour passer un bon moment et profiter, c’était aussi simple que ça, et chaque fois c’était le cas. Jamais elle n'avait imaginé finir par en arriver à remettre leur couple en question. Et encore moins de frôler le cœur brisé et la rupture. Après tout, ce n’était pas trop l’effet attendu de ces soirées. Pourtant, c’était bien ce qu’il venait de se passer, en quelques minutes ils étaient passé du bon moment, à la crise la plus totale, du moins surtout pour Soledad. S’ils avaient réussi à retrouver une forme d’équilibre et à tomber d’accord pour continuer de laisser une chance à leur couple, ce n’était pas pour autant que la soirée avait repris son cours normal comme si de rien n’était. Enfin, en partant du principe qu’il était possible de qualifier de normale une soirée où ils se trouvaient tous les deux. Vu comment ils s’amusaient à s’enquiquiner mutuellement ou à se liguer contre les autres, il n’était pas dit que ce qualificatif soit très approprié. Quand Soledad avait émis le souhait qu’ils rentrent, elle ne s’était pas attendue à ce que leur soirée se transforme soudainement en chasse au trésor dans une maison ressemblant plus à un labyrinthe qu’à un domicile classique. Pourtant, ça aussi c’était exactement ce qu’il était en train de se passer. Avec, en plus l’option indice qui était tout sauf d’une grande aide. De base c’était un excellent indice, une chemise hawaïenne en plein mois de janvier ce n’était pas commun, mais le fait qu’elle soit portée par une personne totalement différente de celle repérée par Soledad gâchait tout l’intérêt. « Quelle idée de faire un trafic de chemise en soirée. » La mexicaine hocha la tête. Elle observait la foule qui les entourait pour tenter de repérer le gars qui était parti avec leurs affaires -et qui portait possiblement une autre chemise- mais c’était peine perdue. Elle finit par hausser les épaules et lancer « Je suis sûre que c’est fait exprès pour nous piéger. » Oui, voilà. Ca n’était pas du tout le signe qu’ils auraient dû faire un peu plus attention à leurs affaires. Pas du tout.  

La suite ne fut pas du tout plus aisée pour eux. Certes, Doryan avait raison, le type en chemise hawaïenne, connaissait bien celui qui avait embarqué leurs affaires, mais son aide s'arrêta là. Déjà il était bien trop fier de sa tenue vestimentaire, ça n'allait pas du tout. Etre aussi mal habillé et ne pas s'en rendre compte, Soledad trouvait ça louche. Enfin, ça pouvait s'expliquer par son taux d'alcool dans le sang, il était trop bourré pour avoir du goût voilà tout. Ou encore un brin de mémoire. Parce que la pièce où étaient stockées les affaires des invités ne cessait pas de changer de place. Au deuxième ou au troisième étage, dans une pièce numérotée 34, 70, voire même 54, franchement ses indications laissaient à désirer. Surtout qu’aux dernières nouvelles, ils étaient dans une maison, et non pas un hôtel. Il leur indiquait tellement de directions différentes que la mexicaine allait finir par en avoir le tournis. Et puis, il les planta là. Au final, tout ce qu'il y avait à comprendre, c'était que leurs affaires, Doryan et elle allaient devoir les trouver eux-mêmes. Autant, ils étaient tous les deux d’accord pour dire que le sens de l’orientation du moldu était une catastrophe, autant elle, en temps normal, elle n’avait pas de souci avec ça. Mais là, c’était mission impossible. Ou alors qu'ils n'étaient vraiment pas assez saouls pour comprendre le langage de M. Hawaï, ce qui était une explication tout à fait plausible, mais qui ne les avançait pas vraiment. « Si je bois trop, on va être obligé de dormir dans la voiture. » Soledad ne put retenir une moue peu convaincue. Elle savait que la soirée avait été plus difficile que prévu, mais elle ne souhaitait pas aller jusqu’à la terminer en dormant dans la voiture. Qu’ils aient trop bu ou pas d’ailleurs. Ils pouvaient quand même trouver mieux que ça. « Tu pourras t’installer dans ta voiture si tu veux, moi je compte bien trouver une chambre où dormir. » Rétorqua-t-elle avec un haussement d’épaule sans pouvoir retenir un sourire en coin. Cette maison était gigantesque, elle finirait bien par trouver un lit ou un canapé où s’installer. Il ne tiendrait plus qu’à Doryan de l’y suivre. Il y avait aussi l’option que ce soit elle qui prenne le volant, mais elle n’oubliait pas qu’elle venait de boire un verre bien chargé en alcool et que ce ne serait sûrement pas la décision la plus prudente. Mais le dire ainsi ce n’était pas très drôle, et Soledad n’était pas encore résignée à rester, autant souligner qu’ils allaient devoir ouvrir toutes les portes jusqu’à trouver la bonne pièce.  

« Je te suis. » Sans lâcher la main de Doryan -sinon elle ne doutait pas de le perdre en un temps record- Soledad les entraina jusqu'à l'étage. Un cheminement compliqué vu le nombre de personnes qui restaient dans les escaliers et qui s'arrêta au deuxième étage. Puisque contrairement à ce qu'on leur avait affirmé, la maison était dépourvue d'un troisième étage. Soledad n’était même pas étonnée qu’on leur ait donné une fausse information, en réalité ça allait leur faciliter la tâche d’avoir un étage de moins à explorer. Plus tôt ils trouveraient la bonne pièce, plus tôt ils pourraient non, pas faire l’amour dans la voiture rentrer. Pour cela, la mexicaine lâcha la main de Doryan, jugeant qu’ainsi ils iraient plus vite. Ce qui ne serait certainement pas du luxe, vu le nombre de pièces que comportait cette maison. Les premières portes que la brune ouvrit furent toutes un échec, pas un manteau à l’horizon ou même quelqu’un capable de les renseigner un peu. Juste des pièces vides et un placard affreusement chargé qui ne put que lui arracher un sourire lorsqu’elle songea à la place toute particulière qu’ils avaient dans sa relation avec Doryan. Lorsqu’elle retourna vers lui, elle ne put d’ailleurs pas résister à lui faire part de sa découverte et surtout de la critiquer. Le regard que lui adressa son copain suffit à lui montrer qu’il était d’accord avec elle. « Heureusement que nous sommes des gens civilisés, sinon on aurait viré les étagères et autres breloques par terre pour pouvoir faire honneur à leurs placards. » Soledad soutient le regard du moldu. Si elle rougit, ce fut uniquement à cause de l'alcool, et pas du tout à cause de ce qu'il était en train d'insinuer. En même temps, c'était elle qui avait commencé et elle ne pouvait pas dire qu'elle était surprise que Doryan rebondisse sur ses paroles. C’était même l’inverse qui aurait été plus surprenant. Elle fit mine de réfléchir un instant à ses mots « C'est beaucoup trop de travail, je préfère les placards de ton appartement, ils sont plus adaptés. » Décréta-t-elle finalement, non sans lui adresser un sourire.  

En attendant, ce n’étaient toujours pas les placards leur principale préoccupation, mais bien leurs affaires. Même si celles-ci n’étaient toujours pas dans les mains de Doryan, Soledad l’interrogea sur ses recherches. « Je ne suis pas sûr qu’on devrait acheter cette maison, il y a beaucoup de travaux à faire, toutes les tapisseries sont à refaire, le parquet aussi. Je te parle pas du ménage qu’on va devoir se taper tous les week-end et je crois qu’il n’y a pas de piscine. Si en plus tu me dis que les placards sont trop remplis, je mets mon véto. » La mexicaine ne put retenir une expression amusée. A cette histoire de recherche de maison, ça faisait un moment qu’ils n’en avaient pas parlé. Il fallait dire que Soledad avait été tellement gênée de toutes les bêtises que le moldu avait inventé à ce sujet face à ses parents lors du repas de Noël qu’elle n’avait pas osé relancer le sujet, même pour plaisanter. Néanmoins, elle se souvenait sans trop de mal de tous les critères que Doryan avait imputé à leur recherche, et surtout qu’il lui avait mis sur le dos. « Je pensais que ton premier argument serait la route trop compliquée. » Argua-t-elle en retour, un sourire au coin des lèvres. Franchement, une maison à la campagne, c’était prendre le risque que Doryan se perdre tous les jours, même en rentrant à son propre domicile, ça aurait dû être en premier sur sa liste. « Mais je suis d'accord avec tout ce que tu dis. Tu vois, je ne suis pas si exigeante que ça. » Souligna-t-elle tout de même après un bref instant de silence. De toute façon la question ne se posait pas. Non seulement ils n’avaient toujours pas l’intention d’emménager ensemble, mais en plus cette maison n’était pas du tout au goût de la mexicaine. Maison ou hôtel d’ailleurs, leur indic de tout à l’heure lui ayant mis le doute, elle vérifia s’il y avait un numéro de chambre quelque part. « Tu regardes les fissures ? » Même s’il repartait dans ses histoires de maison à acheter, Soledad secoua la tête. « Je regarde si les pièces sont vraiment numérotées ou si Monsieur chemise hawaïenne hallucinait. » Il hallucinait, c’était une certitude maintenant.  

Les pièces de cette maison -aussi nombreuses soient-elles- n’étaient pas du tout numérotés. Celle qu’ils avaient sous les yeux n’avait pas non plus leurs affaires, juste une décoration terriblement laide qui donnait envie à Soledad de refermer la porte sur le champ pour oublier ce qu’elle venait de voir. Et qu’ils allaient possiblement passer le reste de la nuit à chercher la bonne pièce. « Je te proposerais bien de coucher dans ce lit. » La mexicaine leva ses prunelles vers Doryan. Vu l’éclat qui brillait dans son regard, il ne parlait évidemment pas de dormir. C’était bien ce qu’il lui semblait. « Et comme ça je pourrais répondre non sans paraître pessimiste mais je me dis que pour peu qu’il y ait des gens comme nous à la recherche de leurs affaires, on va être dérangé toute la nuit. » Alors ça, étrangement, ça n’emballait pas des masses Soledad. Déjà rien que lorsqu’elle dormait elle n’aimait pas être dérangée sauf par Doryan, mais puisqu’il était clair que ce n’était pas à ça que Doryan faisait référence, c’était encore moins à son goût. « Je ne coucherai pas dans une chambre aussi moche, il y a trop de risques que je fasse des cauchemars. » Répondit-elle avec un haussement d’épaules innocent en prenant soin de reprendre les termes si bien choisis par le moldu. La pièce suivante ne rencontra pas plus de succès, au lieu du tas de manteaux recherché, il y avait seulement des bâches et pots de peinture. « Ah ils ont commencé nos travaux, ils sont sympas. » Soledad eut un sourire, au moins cette fois-ci la couleur des murs lui plaisait bien. Pendant ce qui lui parut une éternité, chaque pièce ouverte fut une déception de plus. Combien de pièces cette maison comportait au final ? Elle avait arrêté de compter depuis un moment et ne savait pas trop si elle devait être impressionnée ou ennuyée. Apparemment Doryan commençait à partager son point de vue. « En vrai, est ce que tu tiens vraiment à ta veste ? Si non on retourne à la voiture, on met un post sur facebook pour prévenir les gens qu’on a oublié nos affaires et on espère qu’une âme charitable les récupère. Ça arrive, je l’ai déjà fait. » Un instant, Soledad étudia sa proposition. Est-ce que ça allait vraiment leur faire gagner du temps, elle n’en était pas sûre. Se perdre dans cette maison, où dans Londres à la recherche de l’inconnu qui aurait récupéré leurs affaires, ça se valait et à son sens, puisqu’ils étaient là, autant continuer. « Je tiens à ma veste. » Confirma-t-elle avec un sourire d’excuse. Ils avaient déjà exploré un étage, autant continuer.

Une fois l’escalier descendu, Soledad s’apprêtait à s’engouffrer dans le premier couloir venu mais elle s’arrêta en réalisant que Doryan ne la suivait plus. Il était en train de dévisager une inconnue, une pointe de nervosité s’empara d’elle à l’idée qu’il puisse s’agir de la jeune femme dont il avait récupéré le numéro. Elle se détendit néanmoins en réalisant que ce n’était pas le cas. « On est d’accord que le type à la chemise qu’on a vu tout à l’heure c’était le summum du bizarre, que cette fille, là » Soledad glissa un regard dans la direction de l’inconnue en pleine conversation téléphonique, s’efforçant de faire preuve d’un peu plus de discrétion que son copain. « ne se balade pas en blouson parce qu’elle a froid mais bien parce qu’elle va partir ? » Soledad hocha la tête, le raisonnement de Doryan était logique. Il avait beau faire froid dehors, il faisait chaud dans la maison, cette jeune femme n’avait pas de raison de porter un blouson si elle ne comptait pas sortir. « Ca se tient. » Admit-elle. Sans plus attendre, Doryan se dirigea vers elle, mais revint presque aussitôt. Soledad n’aurait su dire s’il avait l’air embêté ou s’il avait l’air de quelqu’un qui voulait quelque chose. « Je veux bien essayer de lui parler en espagnol pour te montrer mon niveau mais il y a de fortes chances qu’elle me parle trop vite et que je te regarde l’air de dire, traduis s’il te plait. Tu peux t’en charger mon amour s’il te plait. » C’était donc la seconde option. Et il utilisait des mots doux pour tenter de l’amadouer en plus, ce n’était vraiment pas juste. Comme si elle pouvait résister à ça. En plus, elle devait lui accorder que si cette inconnue ne parlait réellement qu’espagnol, elle risquait fortement de parler très vite et donc d’être difficile à suivre. Si Soledad avait bien envie de dire qu’elle devait certainement parler un minimum anglais -puisqu’ils étaient à une fête entourés d’anglais- elle renonça, ne doutant pas que ça ne convaincrait jamais totalement Doryan. « Comment ça ? Tu veux dire que mes cours ne sont pas si utiles que ça et que ton accent n'est pas déjà perfecto ? Je suis déçue. » Lui souffla-t-elle avec un sourire au coin des lèvres. Il fallait dire que toutes leurs leçons avaient un peu tendance à dévier. Il avançait qu’il ne savait pas résister à son accent, elle arguait qu’il se déconcentrait trop facilement, mais sans pour autant s’en plaindre. ni être beaucoup plus concentrée.

« Sol nos affaires comptent sur ton espagnol parfait. » La brune se retint de rouler des yeux. Vraiment, il n’exagérait pas du tout. Manque de chance pour elle, la fille au blouson commençait à descendre les escaliers, ce qui l'empêcha d'argumenter davantage. Preuve qu’elle avait encore plus envie de quitter la soirée que d’embêter le moldu. S'approchant de Doryan, Soledad lui vola un rapide baiser. « Tu me revaudras ça. » Lui souffla-t-elle avant de filer rejoindre l'inconnue. Celle-ci la regarde d'abord avec étonnement, se demandant certainement qui était ce couple de fous furieux qui venaient la déranger. Coup, de chance, elle n'avait pas bu plus que de raison et si elle parla à toute vitesse ce ne fut rien que Soledad ne pouvait pas comprendre. Ni égaler. Sans chercher à savoir si elle parlait anglais, la mexicaine l'interrogea en espagnol sur l'endroit où elle avait récupéré sa veste, lui expliquant au passage que ça faisait un moment qu'ils tournaient dans ce labyrinthe et qu'ils commençaient à désespérer. Une fois l'information tant recherchée obtenue, elle remercia la jeune femme et alla rejoindre Doryan sur le palier. « Este piso, inmediatamente a la izquierda. Segunda puerta a la derecha después del cuadro feo.  » Lui lança-t-elle avec un grand sourire, pas peu fière de sa bêtise. Si elle parlait plus lentement qu’à l’accoutumée pour qu’il puisse la suivre, elle doutait tout de même que ce soit parfaitement compréhensible pour Doryan. Ce qui l’amusait beaucoup et la poussa à renchérir par un « Tu as noté, hein ? » Oui, elle en rajoutait une couche, mais elle avait bien le droit, c’était elle qui avait fait tout le travail. Néanmoins, elle n’était pas cruelle, et elle avait toujours envie de rentrer, alors elle glissa sa main dans celle du pompier et l’entraina à sa suite. Suivant les indications de l’inconnue, elle emprunta le couloir de gauche et se concentra sur le mur de droit pour y trouver le tableau le plus laid possible. Elle s’arrêta finalement devant une peinture représentant des animaux de la savane installés autour d’une table pour prendre le thé. Mais par Merlin, c’était quoi ça ? Bien que convaincue, elle se tourna vers Doryan « Il est assez moche ce tableau tu crois ? » Elle fit la moue, montrant clairement son avis sur le sujet. D’accord, les goûts et les couleurs, c’était subjectif, mais là il n’y avait pas photo.

Puisqu’ils tombaient d’accord -en même temps, difficile de faire autrement vu l’horreur sous leurs yeux- ils n’eurent plus qu’à compter deux portes pour tomber sur la pièce tant recherchée. « Bingo ! » Il s’agissait d’un bureau où s’entassaient tous les vêtements des invités. La chaise, les meubles, le canapé tout avait été recouvert par les manteaux et diverses vestes des personnes présentes. Partout où Soledad regardait, il y avait des affaires. A tel point que bien vite, elle ne su plus où donner de la tête. Ce qui l’amena à songer à une chose évidente, à laquelle bien sûr elle n’avait pas pensé avant : ils allaient galérer à retrouver leurs affaires dans tout ce bazar. Un brin découragée, elle se tourna vers Doryan. « Moi qui pensais que la chasse au trésor prendrait fin une fois dans la bonne pièce. J’aurais dû m’y attendre. » Non, mais sinon ça n’aurait pas été aussi drôle, c’était ce qu’elle devait se dire.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lun 4 Juil - 19:24
Je veux sentir le frisson du renouveau
Beauté exotique 
Se faire piéger par des chemises hawaïennes, cette soirée était décidément des plus étranges. Mais il fallait voir le côté positif de la chose, certes il n’avait pas la moindre idée d’où se trouvait leurs affaires, il pressentait qu’ils allaient tourner en rond pendant un certain temps mais, il n’était pas tout seul et ça, vu la catastrophe qu’avait été leur milieu de soirée, Doryan s’estimait heureux que la chose la plus compliquée à gérer soit de passer trois plombes à chercher la salle où pouvait bien se trouver leurs affaires. Leur guide était certainement aussi bon en orientation que Doryan, c’est dire. Hum, il semblerait, d’après Soledad que ça soit surtout dû à l’alcool le fait qu’ils ne comprennent rien à ce qu’il disait. Tien, il n’avait jamais pensé à cette excuse pour expliquer ses difficultés pour s’orienter. Doryan ne se voyait pas boire un verre de plus, au risque de devoir dormir dans la voiture et ça n'avait jamais été très confortable, il fallait coucher les sièges arrière, il n’avait qu’une couverture, bref pas l’éclate mais faisable en cas de fatigue extrême. Ça ne fut pas vraiment le choix fait par Soledad, la solidarité de sa copine frôlait les zéros, elle voulait s’installer dans une chambre. Un bref instant, il se demanda sérieusement si c’était une façon détournée de dire qu’elle n’avait pas l’intention de dormir avec lui.  En l’observant, il en vint à la conclusion que ça n’était pas le message qu’elle souhaitait lui faire passer, sinon il n’y aurait pas eu ce sourire sur ses lèvres. « Je suis sûr que dormir dans ma voiture serait quand même plus drôle. » c’était presque faire du camping, pour sûr qu’ils trouveraient le moyen de bien se marrer… Mais bon, si malgré tout elle choisissait le lit, Doryan la suivrait, ce serait idiot de faire chambre – ou voiture – à part alors qu’ils étaient non loin l’un de l’autre.

La recherche de la pièce où se trouvait leurs affaires, même après des instructions de qualité, ça n’était pas évident, chacun ouvrait les portes des différentes pièces qu’il croisait et constatait que les affaires n’étaient pas là. Non mais la prochaine fois, parce qu’il y aurait forcément des prochaines fois, Doryan mettrait leurs affaires dans sa voiture, ce serait moins prise de tête. Lorsque Soledad revint à ses côtés, ce fut pour lui parler des placards. Certainement une des conversations qu’ils préféraient et qui démontrait assez bien, par ailleurs, que les ennuis étaient derrière eux, sinon elle se serait bien gardée d’aborder ce sujet. Comme bien souvent lorsqu’ils parlaient de faire l’amour, Soledad piquait un fard, chose qui fit sourire Doryan bien content qu’elle ne s’habitue absolument pas à cela. Le jour où ça arriverait, ce serait quand même désolant pour lui. Les placards chez lui étaient plus adaptés ? La réponse lui convenait grandement en réalité, ce qui ne l’empêcha pas de rétorquer amusé, et moqueur il faut bien le dire « Tu dis ça parce que tu as refusé de prendre ton pied dans les placards chez mes parents. » La question à se poser était la suivante arriverait-il un jour à l’entraîner dans le placard de l’entrée chez ses parents pour lui faire l’amour ? Doryan était convaincu que oui mais il faudrait du temps et que les astres soient bien alignés mais ça aussi, c’était un défi qu’il réussirait, il n’en doutait même pas.

Pour le moment les recherches pour les affaires ne fonctionnaient pas du tout, en même temps ça aurait été trop beau de trouver en moins de six portes quand il y avait trois étages.  Plutôt que de se focaliser sur ce début d’échec, Doryan décida de prendre les recherches effectuées à la rigolade et de parler de leur futur emménagement fictif, évoquant les éléments négatifs de la maison pour ne pas la prendre. Réflexion qui fit sourire Soledad avant qu’elle ne le tacle au sujet de ses lacunes en matière d’orientation « Tu plaisantes, j’ai une copine qui sait conduire, je t’appellerai en disant tu peux venir me chercher ma chérie d’amour? » Il lui fit un grand sourire aguicheur avant d’enchainer en étant un chouya plus sérieux « Tu sais toutes les routes sont compliquées. Les premières fois que je venais chez toi, c’était pas évident. Ce sont des habitudes à prendre et le fait de venir régulièrement. » d’où le fait qu’il savait très bien aller chez Sol mais aussi chez Charly, chez Lyam et Alice, et même Cassie… bon sans oublier les trois quarts des bars de Londres pour y aller très régulièrement. Après si Soledad ne venait pas le chercher, c’est sûr que les premières fois, s’ils habitaient dans ce genre d’endroit, il allait mettre vingt plombes à trouver.  Il leva les yeux au ciel lorsque madame parla de ne pas être exigeante. « Ah c’est pas que tu n’es pas exigeante, c’est que mes critiques constructives sont parfaite. Là est toute la nuance. » Ah il semblerait que les affaires reprennent, Soledad n’observait pas les fissures même si les pièces étaient numérotées. Forcément, Doryan vint voir à son tour, le constat était sans appel, il hallucinait le gars comment il pouvait voir des numéros là où il n’y en avait pas.

La chambre devant laquelle ils étaient possédait un lit. Pas l’endroit le plus trépidant du monde, surtout lors d’une soirée, qui s’intéressait à un lit ? D’ailleurs si Doryan faisait des soirées chez lui plus tard, quand il aurait une maison – et qu’il aurait fini les travaux bien sûr – il fermerait les portes des chambres à clés pour éviter que les gens entrent dans son intimité mais c’est un détail. Le lit donc, forcément, Doryan pensait à l’utilité qu’ils pouvaient en faire en temps normal. Là forcément, le fait d’avoir plein de gens dans la même demeure qu’eux, c’était le risque d’être importuné. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle dise oui, il n’avait d’ailleurs pas envie de coucher ici, plus intéressé à l’idée de le faire dans sa voiture que dans un lit chez des inconnus alcoolisés, soyons honnête. Bien évidemment, Soledad ne répondit pas par l’affirmative à la non proposition de son copain mais alors l’argument sorti était pépite, la chambre était trop moche pour elle, elle risquait de faire des cauchemars, non mais n’importe quoi. La lumière serait éteinte, elle ne verrait même pas la décoration qui était bien moche, Doryan était d’accord avec elle. Quant aux risques que la demoiselle fasse des cauchemars, eh bien « T’en fais pas je peux te prendre dans mes bras et te réconforter si tu as trop peur. J’ai de l’entraînement en matière de cauchemar avec Alice. » Et qu’elle ne s’inquiète pas sur la volonté de son copain à la faire suer, une fois qu’il dormait, il n’appréciait pas vraiment d’être réveillé et ferait tout pour se rendormir rapidement.

Encore quelques pièces à visiter à l’étage où ils se trouvaient, un ou deux traits d’humour pour faire passer le temps et rendre cette recherche moins chiante qu’elle n’était en réalité et finalement, Doryan proposa à Soledad d’arrêter les recherches. Est-ce que vraiment, ses affaires étaient d’une importance capitale ? Ne valait-il pas mieux rentrer à la maison, poster un mot sur les réseaux sociaux pour qu’une âme charitable se charge de récupérer leurs affaires et de se donner rendez-vous dans Londres ? Bon le risque de faire cela c’était de ne jamais trouver les affaires en question, rien ne garantissait que la personne qui récupérerait leurs biens ait envie de les rendre. Il fallait donc demander à Sol si vraiment, elle y tenait, sans trop de surprise, oui, elle aimait ses affaires et ils allaient devoir continuer à faire le tour des étages.

Tandis qu’il descendait, Doryan arrêta son regard sur une demoiselle qui avait un blouson elle. Ce qui voulait dire, selon Doryan en tout cas qu’elle avait réussi à trouver les affaires. Il était parti pour aller demander à la personne en question de leur indiquer la bonne pièce pour pouvoir enfin rentrer. Sauf qu’elle parlait espagnol, alors est ce qu’elle ne savait pas parler une autre langue ou est ce que son interlocuteur au téléphone parlant certainement espagnol, elle se prenait pas la tête et parlait sa langue habituelle, bonne question. Dans tous les cas, si elle était plus à l’aise en espagnol autant envoyer Soledad. Pour ne pas recevoir de refus, il l’amadoua avec des mots d’amour et ça se vit dans le regard de Soledad que ça fonctionnait très bien sur elle ce genre de choses. Ce qui ne l’empêcha pas de l’enquiquiner avec ses cours d’espagnols souvent avortés par un Doryan qui adorait son accent en temps normal, ça c’était une évidence, mais alors quand elle parlait espagnol, il ne pensait plus qu’à l’embrasser et ça même si ses propos n’allaient pas dans ce sens-là. « Ah ça je peux t’assurer que mon accent est loin d’être perfecto mais tes cours sont très utiles. Juste il va falloir un peu de temps, je ne suis pas doué naturellement pour la langue espagnole. » Est-ce que ça l’enquiquinait d’avoir droit à de nombreuses séances, pas le moins du monde puisqu’il adorait le son de sa voix. Il adorait ces moments qu’ils partageaient, ces séances qui n’allaient jamais au bout mais aussi de pouvoir glaner ça et là des phrases qu’il pouvait réutiliser de temps en temps avec elle.

Il n’avait pas le temps de débattre avec elle, la fille s’éloignait, Soledad était celle qui avait le plus de chance de réussite, il fallait qu’elle y aille. Il eut un sourire lorsqu’elle vint rapidement l’embrasser, pour le provoquer en prime. « Je te paie en nature quand tu veux. » Il la laissa filer sans la suivre, pas sûre que l’inconnue apprécie qu’un couple lui saute dessus, en prime Doryan ne comprendrait pas tout et passerait son temps à baver sur Soledad et son accent, pour sûr qu’il la déconcentrerait, le mieux était donc de la laisser tranquille. Lorsqu’elle revint, au lieu de lui expliquer ce que la madame avait dit et où il fallait aller, Soledad se trouva très maligne en répétant mot à mot ce qu’elle avait eu comme information. S’il y a quelques mots qu’il comprit très bien, pour le reste, il ne comprit rien et il s’en fichait en prime. Purée comment elle pouvait lui faire autant d’effet en ne faisant rien, c’était quand même fou. Est-ce qu’il avait noté ? Il la regarda dans les yeux « Ce que j’ai noté, c’est que je me fiche totalement de nos affaires à cet instant et que j’ai plus envie de te déshabiller que de t’aider à trouver ta veste pour que tu t’habilles si tu veux tout savoir. » Bon lorsqu’elle lui attrapa la main pour l’entraîner à sa suite, il était évident que ça ne serait pas pour foncer dans une pièce afin de laisser libre court à leur attirance mais bien pour suivre les instructions mystères. Lorsqu’elle s’arrêta devant une peinture, Doryan observa la dite peinture, pourquoi elle s’arrêtait là, elle n’était quand même pas fan de cette toile, elle était ignoble, comment elle pouvait avoir des goûts aussi spéciaux. Lorsqu’elle se retourna vers lui, Doryan la regarda pas prêt à mentir, même pour lui faire plaisir. Heureusement, Soledad n’était pas fan et ne voulait pas avoir le même genre de tableau chez elle, elle le trouvait moche elle aussi. « Il va assez bien avec la déco de la pièce où tu ne voulais pas coucher. » ça en disait long sur les goûts de la personne possédant cette demeure.

Soledad ayant eu la confirmation que vraiment le tableau était bof, elle reprit leur route vers leurs affaires et si elle prononça Bingo en entrant dans la pièce, l’expression de Doryan venait de changer. Il y avait quantité d’affaires, c’était pire que dans une boutique de vêtements non pas sur le nombre, ça non quand même, mais au niveau du rangement. Alors certes, la personne ayant déposé les affaires avait fait au mieux, sans qu’elles soient pliées, la façon dont elles étaient déposées démontrait qu’il avait essayé de faire attention mais bon il y avait des piles de vêtements. Bien entendu, ça aurait été trop beau de repérer leurs affaires du premier coup d’œil, le problème d’arriver relativement tôt en soirée, ce qui ne serait pas arrivé si c’était Doryan qui avait conduit et non Soledad, les vêtements auraient été en haut de la pile. Comme quoi, le fait d’être en retard – parce que l’orientation était pourrie – ça n’était pas toujours une mauvaise chose. L’expression de Soledad lorsqu’elle se tourna vers Doryan le fait sourire, elle semblait dépitée. « Voyons Soledad, tu es pas contente de passer plus de temps avec moi ? En plus j’ai promis de te payer en nature et il y a un canapé qui n’attend que nos deux corps enlacés, partante ? » En attendant d’avoir son accord, il s’avança vers la droite de la pièce là où se trouvait une chaise de bureau ensevelie sous une bonne quantité de vêtement, il en souleva quelques un avant d’essayer de motiver Sol « C’est pas toi qui adores faire du shopping ? Tu n’as qu’à imaginer que c’est une nouvelle séance de shopping et qu’à la place des cabines, on a un canapé. » Bien décidé à montrer sa bonne volonté, il continua à s’occuper de la chaise, tout en continuant de parler « Et puis dis toi que tu as de la chance, je saurais reconnaître ta veste, tu n’es donc pas la seule à chercher et je t’interromprais pas sans arrêt en te demandant si c’est celle-là. » Bon ça voulait aussi dire qu’il observait assez la silhouette de Soledad, mater, le terme est clairement mater pour savoir comment elle était habillée aujourd’hui.

Il était formel, il n’y avait pas la moindre trace de leurs vêtements sur la chaise, il se chargea de la commode. « Sol, regarde ! » il se tourna vers elle pour lui montrer le manteau qu’il venait de trouver. En faisant cette action, un autre vêtement glissa au sol mais ça n’était sa priorité sur le moment « Il t’irait bien non ? » Oui bon il n’était pas en train de dire à Sol qu’il avait trouvé sa veste, en revanche puisque c’était ennuyeux de chercher un vêtement, il pouvait bien s’occuper comme il pouvait. Il lança le manteau qu’il trouvait sympa sur Soledad, « Réflexe. » pour pouvoir attraper celui qu’il avait fait tomber, l’épousseta un petit peu même si très franchement il n’y avait pas de poussières dessus, une femme de ménage travaillait peut-être ici et elle faisait sacrément bien son travail. Il était très moche celui-là de manteau contrairement à celui que Sol avait récupéré, certainement le manteau du mec qui avait décoré la chambre du haut et qui avait acheté ce tableau immonde… Peu crédible en réalité, quel propriétaire rangerait ses affaires avec celles des invités ? Il le rangea dans la pile de manteau qu’il avait dérangé, c’était la moindre des choses après tout, il regarda le blouson du dessous une fois, deux fois, et : « Oh, je les ai ! » Il était formel, il reconnaîtrait son blouson entre mille et il le sortit rapidement de la pile pour le montrer à Soledad tout en récupérant celui du dessous au passage. Sauf qu’autant le premier c’était le sien, il glissa même sa main dans la poche droite pour vérifier et il y avait bien le même ticket de caisse qui traînait depuis une semaine facile. Autant, comme dit précédemment, il matait assez régulièrement Sol pour savoir quelle veste elle avait et ça n’était clairement pas celle-ci. Il fronça les sourcils « Rectification, j’en ai un sur les deux. » Cette fois, il évita de le lancer sur Sol, le mettant en travers de son épaule pour pouvoir regarder tous les manteaux de la pile où il avait récupéré le sien et il n’y avait pas celui de sa copine. Voilà qui était bizarre « Qui serait assez idiot pour séparer les manteaux de deux personnes arrivant ensemble, c’est pas comme si ça ne se voyait pas qu’on se connaissait. » Mince, ils étaient revenu au point de départ, si encore ça avait été l’inverse, il aurait pu faire l’impasse sur son manteau et rentrer chez lui mais là, ils allaient devoir continuer à chercher parmi les affaires… quelle poisse quand même, alors qu’ils auraient pu retourner se mettre au chaud dans la voiture eh bien non, il fallait encore chercher.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Jeu 7 Juil - 23:27




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Est-ce que l'incompréhension n'était pas au final, le maitre mot de la soirée ? Soledad commençait franchement à se poser la question. Cela faisait quand même plusieurs fois qu'elle se disait que la manière qu’avait Doryan de voir les choses, elle ne la comprenait pas du tout. Ce qui était quand même plutôt embêtant quand on formait un couple. D’ailleurs, il fallait bien le dire, apprendre qu’il ne voyait pas en quoi le fait qu’il couche avec une autre lui poserait problème avait bien manqué de marquer la fin de leur relation. Ah, il y avait des incompréhensions qui étaient bien plus difficiles à dépasser que d’autres, Soledad s’en rendait bien compte et celle-ci était certainement au summum de la liste. Ce qui voulait dire que tout le reste était bien moins embêtant. Et c’était un soulagement, parce que décidemment les incompréhensions s’enchainaient ce soir. Déjà ça, puis le mec qui avait décidé que porter une chemise hawaïenne en plein hiver était une idée de génie, ensuite celui qui non seulement prenait la maison pour un hôtel avec ses pièces numérotés mais en plus était incapable de leur indiquer le chemin sans se faire des nœuds au cerveau au passage. Et maintenant Doryan qui s’enflammait et affirmait « Je suis sûr que dormir dans ma voiture serait quand même plus drôle. » Soledad fit la moue, pour le coup, elle ne le comprenait pas du tout. Ah, sur le principe il n’avait pas tort, elle ne doutait pas que dormir avec lui dans sa voiture serait l’occasion de beaucoup rigoler, après tout c’était toujours le cas avec Doryan et elle ne voyait pas en quoi ce serait différent. Mais tant qu’à choisir, elle préférait dormir dans le confort dans lit. Surtout qu’elle le savait bien, dans ce cas de figure, Doryan ne choisirait pas d’aller dormir dans sa voiture.    
 
Puisqu’ils n’avaient rien compris aux instructions du gars à la chemise à fleurs -à raison-, la décision fut prise de faire au plus simple : ils allaient explorer chaque pièce de la maison jusqu’à tomber sur la bonne. Ce n’était certainement pas la solution la plus rapide, mais au moins ils étaient sûrs de ne pas juste tourner en rond pendant des heures pour finir les mains vides. Enfin, c’était ce que Soledad espérait parce que pour le moment, ils tombaient sur un peu tout et n’importe quoi, mais pas leurs affaires. Au moins, ça leur permettait de se rendre compte que cette maison ne correspondait pas du tout à leurs attentes, du moins en ce qui concernait les placards. Ils étaient vraiment trop remplis, ça n'allait pas du tout. Même si c’était elle qui avait abordé le sujet des placards et de toutes les choses intéressantes qu’ils pouvaient faire dedans, ça n’empêcha pas Soledad de rougir aux paroles de Doryan et d’y rétorquer. Sa réponse ne tarda pas à faire apparaitre un éclat amusé dans les prunelles du moldu « Tu dis ça parce que tu as refusé de prendre ton pied dans les placards chez mes parents. » Sans le lâcher du regard, la mexicaine secoua la tête. Décidemment, il n’allait jamais se remettre de son refus de visiter le placard de l’entrée des Rosebury à Noël. Ce qu’il semblait oublier, c’était que ce jour-là ses parents se trouvaient tout proche et que leur absence aurait été remarquée dans la minute. Les chances qu’ils se fassent pincer avoisinaient alors les 100%. Soledad s’interrogeait encore sur l’envie que paraissait avoir Doryan de prendre autant de risques, mais pour sa part elle n’avait pas très envie de se faire pincer en train de prendre du bon temps dans le placard de sa belle-famille. « Ce n'est pas de ma faute si tu ne proposes jamais les bons placards. » Souligna-t-elle, un sourire malicieux venant ourler ses lèvres. Jamais les bons placards, jamais les bonnes situations, ce n’était tout de même pas sa faute à elle. Le jour où il ferait des choix plus avisés, elle ne doutait pas qu’il parviendrait à ses fins.  
 
Pour le moment, les placards étaient trop encombrés, et les pièces vides de leurs affaires. Ils ouvraient tellement de portes qu'à force, Doryan s'imagina qu'ils visitaient la maison dans le but de l'acheter. C’était une manière amusante de voir les choses, le seul petit problème, c’était que cette demeure était bien loin de remplir les critères inventés par le moldu. Ca ne manqua pas de faire rire Soledad qui ne se priva pas pour ajouter que selon elle, le critère premier aurait dû être la localisation géographique. Il fallait dire les choses telles qu’elles étaient : une maison paumée en pleine campagne, ça allait être difficile pour Doryan et son sens de l’orientation si particulier. « Tu plaisantes, j’ai une copine qui sait conduire, je t’appellerai en disant tu peux venir me chercher ma chérie d’amour ? » Bien sûr, il avait réponse à tout. Et en plus il comptait sur elle pour combler ses lacunes en orientation, ce profiteur. Comme si ses mots doux allaient la convaincre. Bon ça marchait un peu, mais elle n’allait certainement pas le lui montrer. « Jusqu'au jour où j'oublierai mon téléphone en silencieux. » Lui lança-t-elle avec un sourire en coin, juste pour l’embêter. Il était bien plus drôle de l’imaginer galérer à la joindre alors qu’il tournait en rond dans la campagne anglaise. « Tu sais toutes les routes sont compliquées. Les premières fois que je venais chez toi, c’était pas évident. Ce sont des habitudes à prendre et le fait de venir régulièrement. » Le sourire de la mexicaine se fit plus doux. Elle se rappelait encore de ces fois où elle avait dû lui expliquer encore et encore quel chemin prendre pour se rendre jusqu’à chez elle. Des souvenirs qui l’amusaient, mais si cela voulait dire que venir la voir était désormais inscrit dans ses habitudes, ça ne la dérangeait pas de savoir qu’ils avaient touchés à leur fin. En fait, ça lui plaisait bien. Un moment presque touchant, qui ne tarda pas à toucher à sa fin avec Doryan qui leva les yeux au ciel. « Ah c’est pas que tu n’es pas exigeante, c’est que mes critiques constructives sont parfaites. Là est toute la nuance. » Bien évidemment qu’il trouvait de quoi rétorquer, Soledad n’en était pas surprise, ni même qu’il continue de tout lui mettre sur le dos alors qu’à aucun moment ils n’avaient véritablement planifié d’emménager ensemble. Ce fut son tour de rouler des yeux « Oui, bien sûr, on va dire ça. » Balaya-t-elle d’un ton qui montrait bien que malgré ses paroles, il était loin de la convaincre.  
 
Non décidemment, les pièces qu'ils visitaient ne leur donnaient pas envie d'emménager dans cette maison. Elles étaient décorées avec un goût particulièrement discutable. Soledad voulait bien dire que ce genre de chose était subjectif, mais quand même il ne fallait pas exagérer. Ce fut d'ailleurs l'argument qu'elle avança lorsque Doryan lui proposa de coucher dans la chambre ouverte devant eux, même si elle savait parfaitement qu'il ne parlait pas de dormir. Le lieu était décoré avec tant de mauvais goût qu'elle allait certainement en faire des cauchemars. « T’en fais pas je peux te prendre dans mes bras et te réconforter si tu as trop peur. J’ai de l’entraînement en matière de cauchemar avec Alice. » Ca c’était du Doryan tout craché. Un instant il l’enquiquinait sur tous les sujets possibles et imaginables, avec une préférence pour ceux qui la faisaient rougir, et l’instant d’après il lui disait des choses qui faisaient plaisir à entendre. C’était sûrement pour ça que Soledad s’était autant attachée à lui, il était plein de surprises. Avec lui une chose était sûre, elle ne s’ennuyait jamais, et c’était très bien ainsi, même si parfois elle le maudissait pour tout ce qu’il s’appliquait à lui balancer avec un grand sourire aux lèvres. Cette fois-ci cependant, elle n’avait aucune envie de lui râler dessus. « Je ne compte toujours pas dormir dans cette chambre, mais par contre j'ai bien hâte de te voir jouer les chasseurs de cauchemars. » Ce ne serait pourtant pas pour tout de suite, étant donné que ce n’était pas dans cette maison que Soledad avait l’intention de dormir. Doryan pourrait tout à fait chasser ses cauchemars chez lui.  
   
Ce fut finalement au détour d’un palier qu’une piste sérieuse se présenta à eux. Une jeune femme au téléphone portait sa veste et étant donné que l’entrée de la maison n’était pas toute proche, c’était qu’elle venait de la récupérer. A la grande surprise de Soledad, celle-ci parlait en espagnol, ce qui bien sûr encouragea Doryan à la pousser vers elle. Autant dire qu’il voulait qu’elle fasse tout le boulot. Pourtant ça aurait été un exercice parfait pour lui qui tentait d’apprendre l’espagnol en sa compagnie. « Ah ça je peux t’assurer que mon accent est loin d’être perfecto mais tes cours sont très utiles. Juste il va falloir un peu de temps, je ne suis pas doué naturellement pour la langue espagnole. » Sur ce point-là, il avait raison. Du temps il allait leur en falloir, pas forcément parce qu’il n’était pas douté, mais surtout parce qu’il avait la mauvaise manie de se détourner très rapidement du cours dès l’instant où elle commençait à parler dans sa langue maternelle. « Tu pourrais l’être, si tu étais un peu plus concentré. » Lui souffla-t-elle avec un éclat malicieux dans le regard. Elle devait tout de même admettre qu’il était aussi assez facile de la détourner de leur leçon. Après tout, finir dans les bras de Doryan était bien plus intéressant. Ce soir, elle n’avait pas le temps de négocier, l’inconnue s’éloignait et avec elle leur chance de trouver la bonne pièce de cette maison sans fin. Puisqu’elle n’avait pas le choix, la mexicaine estimait qu’il allait avoir une dette envers elle. « Je te paie en nature quand tu veux. » Soledad ne pu retenir un sourire. Bien sûr que c’était automatiquement ce à quoi Doryan pensait. Mais la payer en nature, comme il disait, ça n’était pas vraiment inhabituel entre eux. « Je pensais plus à un restau ! » Lui lança-t-elle par-dessus son épaule alors qu'elle se dirigeait vers la jeune femme. Celle-ci parut un peu surprise de se voir aborder de la sorte mais ne tarda pas à fournir toutes les informations nécessaires pour qu’ils retrouvent leurs affaires. Le tout en espagnol bien sûr. Alors ce fut en espagnol que Soledad alla tout rapporter à Doryan, s’amusant ouvertement de savoir qu’il n’allait pas tout comprendre. Grand sourire aux lèvres, elle attendait qu’il râle mais elle vit à son regard que ce n’était pas du tout son intention. « Ce que j’ai noté, c’est que je me fiche totalement de nos affaires à cet instant et que j’ai plus envie de te déshabiller que de t’aider à trouver ta veste pour que tu t’habilles si tu veux tout savoir. » Un instant Soledad garda le silence. Elle essayait de ne pas se laisser déstabiliser par ses mots et l’aplomb avec lequel Doryan les avait prononcés, mais c’était terriblement difficile. Son cœur avait loupé un battement et ses joues continuaient de la trahir mais elle s’efforça de ne pas se laisser démonter. Ca aurait trop fait plaisir au moldu. « C'est bien ce que je disais... Zéro concentration. » Souffla-t-elle finalement, un sourire taquin flottant sur ses lèvres.

Sa main glissée dans celle du moldu, Soledad l’entraina de nouveau dans le dédale qu’était celle maison. Les instructions de l’inconnue étaient simples à suivre, même si elle n’avait pas facilité la tâche à Doryan en les lui donnant uniquement en espagnol. Prendre un couloir et trouver un tableau moche. Facile, la peinture qui attira son regard était assez laide pour donner envie à n’importe qui de devenir aveugle. « Il va assez bien avec la déco de la pièce où tu ne voulais pas coucher. » Elle hocha la tête, convaincue, et reprit son chemin. Deux portes plus loin, leur objectif les attendait : la pièce remplie des affaires des invités. Des nombreux, très nombreux invités, avec de nombreuses affaires. La véritable montagne de manteaux posés un peu partout, Soledad devait avouer qu’elle ne s’y était pas attendue et qu’elle trouvait ça un peu décourageant. Quant à Doryan, ça le faisait sourire de la voir si dépitée. « Voyons Soledad, tu es pas contente de passer plus de temps avec moi ? En plus j’ai promis de te payer en nature et il y a un canapé qui n’attend que nos deux corps enlacés, partante ? » La brune se retint de lever les yeux au plafond. Voilà que maintenant Doryan en profitait pour se moquer d’elle, ce n’était vraiment pas sympa. Tout en s’efforçant de ne pas songer qu’ils allaient sûrement y passer une éternité, elle se dirigea vers un porte manteau qui semblait sur le point de céder tant il y avait de vestes accrochées dessus. « Tu me fais dire des choses que je n'ai pas dit mi amor. » Comme si elle allait rester là sans rien dire alors qu’il déformait ses propos. Ce n’était pas qu’elle n’était pas contente de passer du temps avec lui, en fait c’était tout l’inverse. « J'avoue juste que je préférerais passer ce temps avec toi à faire autre chose qu'à fouiller dans les affaires d'inconnus. » Elle n’était même pas bien difficile à ce sujet. Qu’ils regardent un film, se promènent ou finissent enlacés, elle appréciait toujours de passer du temps avec lui. Mais fouiller une pièce était en bas de la liste. Malgré tout, c’était bien ce qu’elle faisait. Les mains plongées jusqu’aux avant-bras dans les manteaux, elle tentait d’apercevoir leurs affaires tout en évitant de provoquer un effondrement. « Rappelle-toi, il n'y a même pas dix minutes tu me disais que si on couchait dans la chambre moche on allait être dérangé toutes les cinq minutes par les personnes qui cherchent leurs affaires ? Ici, ce sera plutôt toutes les deux minutes. Es-tu sûr que ce serait vraiment intéressant ? » Elle le savait, il était parfaitement capable de répondre oui, ne serait-ce que pour l’embêter, alors elle reprit ses recherches comme si ça clôturait le sujet.
   
« C’est pas toi qui adores faire du shopping ? Tu n’as qu’à imaginer que c’est une nouvelle séance de shopping et qu’à la place des cabines, on a un canapé. » Soledad haussa un sourcil. Ah, ça se voyait que tout ce qui intéressait Doryan dans ce qu’il disait c’étaient les cabines d’essayages et le canapé et non pas le shopping en lui-même. D’ailleurs est-ce que ça lui arrivait vraiment de faire du shopping pour affirmer ça ? La mexicaine n’en était pas sûre. Et comme il le disait, et en témoignait son dressing qui débordait, c’était elle l’experte du shopping. « Repartir avec ma propre veste je n'appelle pas trop ça faire du shopping. Je te monterai bien ce que c'est de faire du shopping, mais encore une fois je ne suis pas sûre de pouvoir compter sur ta concentration. » Soledad voyait clair dans le jeu de Doryan. Elle ne doutait pas une seule seconde que si un jour il lui prenait l’envie de l’accompagner faire les boutiques, ce ne serait pas pour l’aider à trouver de quoi remplir un peu plus ses placards, mais surtout pour la rejoindre dans les cabines d’essayage à la première occasion. « Et puis dis-toi que tu as de la chance, je saurais reconnaître ta veste, tu n’es donc pas la seule à chercher et je t’interromprais pas sans arrêt en te demandant si c’est celle-là. » Tout en écartant un manteau vert qui n’était clairement pas à elle, Soledad hocha distraitement la tête. Doryan avait raison, mais en même temps elle savait bien qu’il trouverait un autre moyen de l’embêter, que ce n’était que partie remise. « Sol, regarde ! » Lorsqu’elle tourna le regard vers lui, le moldu était en train de lui présenter un manteau. Une seconde elle eut l’espoir qu’il soit tombé sur leurs affaires, mais il la ramena rapidement sur terre. « Il t’irait bien non ? » Dommage, ce n’était pas son manteau, mais Doryan qui prenait cette idée de shopping au pied de la lettre. « Réflexe. » Quoi ? Soledad ouvrit de grands en le voyant lui lancer sa trouvaille. Les bras encore empêtrées dans les affaires, elle eut tout juste le temps de mettre une main devant son visage. « Hé ! » S’exclama-t-elle alors que le manteau lui atterri à moitié dans la figure et que le porte manteau manqua de lui tomber dessus dans le même mouvement. « Tu aurais eu l’air malin si tu m’avais éborgné. » Lança-t-elle au moldu. D’accord, elle exagérait un peu, mais une fermeture éclair dans l’œil, c’était vite arrivé ça va on sait qu’elle est canon même avec un cache-œil. Elle prit tout de même la peine de tendre le vêtement devant elle pour voir si Doryan avait bon goût. « Mais c’est vrai qu’il est pas mal ce manteau. » Admit-elle. Si elle ne l’essaya pas, parce qu'essayer les affaires d’un inconnu ça craignait, elle nota dans un coin de sa tête la marque afin de retrouver la boutique plus tard.

« Oh, je les ai ! » Ah, enfin ! Aussitôt, Soledad se dirigea vers Doryan, le manteau inconnu toujours dans les mains, ravie qu’ils puissent enfin prendre le chemin du retour. Cette fois-ci c’était bien sa veste qu’il brandissait, ce qui était bon signe. Du moins jusqu’à ce qu’il reprenne « Rectification, j’en ai un sur les deux. » Soledad jeta un coup d’œil au deuxième vêtement et dû bien reconnaitre qu’il ne s’agissait absolument pas de son manteau. Et comme elle y tenait, à son manteau, ça voulait dire que leurs recherches n’étaient pas terminées. « Oh, c’est moche les fausses joies comme ça. » Surtout que contrairement à ce que voulait la logique, son manteau ne se trouvait pas aux côtés de celui de Doryan. Pourtant ils étaient arrivés ensemble et avaient donnés leurs affaires à la même personne, son manteau aurait dû se trouver là. « Qui serait assez idiot pour séparer les manteaux de deux personnes arrivant ensemble, c’est pas comme si ça ne se voyait pas qu’on se connaissait. » Soledad secoua la tête, un brin dépitée. La chasse au trésor, c’était bien marrant mais elle n’avait pas l’intention de passer la nuit ici et maintenant que l’euphorie de la fête était passée, elle avait juste envie de prendre le chemin du retour. « Un type qui s’imagine que porter la même chemise à fleur que son pote est une bonne idée, je dirais. » Soupira-t-elle avec un haussement d’épaules fatalistes. Elle laissa tomber sur la pile de manteau celui que Doryan lui avait envoyé et regarda autour d’eux pour tenter de déterminer où pouvait bien avoir été déposé le sien. A moins que quelqu’un ne soit parti avec, une idée qui était bien loin de lui plaire.

Puisqu’ils n’avaient pas le choix, et pas d’autres moyens de savoir si son manteau était bien toujours là où parti sur le dos de quelqu’un d’autre, les recherches devaient reprendre. Soledad s’était tournée vers le canapé, encensé par Doryan mais surtout encombré d’affaires, quand des bruits de pas précipités se firent entendre dans le couloir « Hé, qu’est-ce que vous faites là ? » Des cheveux blonds, une peau un peu hâlée, et surtout une chemise hawaïenne. Le fameux Tommy qu’ils avaient cherché un peu plus tôt se trouvait dans l’encadrement de la porte. Vu son air hagard, Soledad songea que c’était une bonne chose qu’ils aient renoncés à le chercher, il ne leur aurait certainement pas été d’une grande aide. La mexicaine échangea un regard avec Doryan avant de répondre « On cherche nos affaires, il manque mon manteau. » Dit comme ça, ça paraissait évident, mais vu le taux d’alcool que Tommy devait avoir dans le sang, il valait mieux tout lui expliquer. Aussitôt, le blond entra à toute vitesse dans la pièce, poussant Soledad à se rapprocher de Doryan pour lui laisser le passage. Tommy se saisit du premier vêtement de la pile sur le bureau et se tourna vers eux. « C’est celui-là ? » Soledad cligna des paupières. Oui, bien sûr son manteau était le premier de la pile, ils tournaient autour depuis tout à l’heure juste pour s’amuser. « Non. » Ca ne paru pas décourager le blond le moins du monde. Sans sourciller, il se saisit du vêtement suivant pour leur présenter. « Celui-là ? » Soledad cligna de nouveau des paupières, ne sachant pas trop si elle devait se sentir désespérée ou se marrer. « Non plus. » A partir de là, Tommy sembla faire sa mission de vie de retrouver le manteau. A toute vitesse, il commença à sortir les manteaux un par un pour leurs présenter. A chaque négation de Soledad, le vêtement volait dans la pièce, ce qui donna vite l’impression qu’une tornade était en train de tout ravager. « On devrait peut-être lui dire qu’il ne nous aide pas du tout, non ? » Chuchota-t-elle discrètement à Doryan, même si Tommy était bien trop dans son truc pour les écouter. Rapidement, la pièce à peu près rangée avec ses dizaines et dizaines de manteaux ne ressembla plus à rien. Soledad commençait à se dire qu’elle allait repartir sans quand la forme d’un col accrocha son regard. « Stop, c’est celui-là ! Enfin, celui d’avant ! » S’exclama-t-elle vivement. Le moldu cessa enfin sa frénésie pour piocher dans l’immense pile qu’il venait de créer à ses pieds. Oui, c’était celui-là ! Enfin son manteau ! Soledad n’y croyait plus.

Après avoir remercié le moldu, et lui avoir souhaité bon courage avec la montagne qu’il venait de créer, Soledad entraina Doryan dans le couloir. Certes, ce n’était pas très polit d’abandonner Tommy là, mais s’ils restaient pour tout ranger ils en auraient pour des heures. La mexicaine ne put cependant s’empêcher de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule alors qu’ils s’éloignaient « Tu crois qu’il y a un risque qu’il meurt enseveli sous les manteaux ? » C’était fort probable vu l’état de la pièce, et surtout du moldu. Soledad se demandait si ça aussi, ça faisait partie des cas dans lesquels les pompiers devaient intervenir juste après sauver les bébés chats dans les arbres. Une part d’elle espérait bien que non. Réalisant qu’elle se dirigeait vers le rez-de-chaussée sans réfléchir, elle se tourna vers Doryan « Tu as retenu le chemin du retour, bien sûr ? » Ou bien sûr que non.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Doryan Rosebury
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Mer 13 Juil - 22:17
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Quel était le problème avec la voiture de Doryan ? Elle roulait bien, très bien même. Les assises étaient confortables et dormir dedans n’avait jamais été un problème pour lui. Il faut dire que son métier l’avait habitué à dormir n’importe où, s’il commençait à faire la fine bouche ou à tourner trois heures avant de s’endormir, c’était le risque de manquer de sommeil et ça n’était jamais une bonne nouvelle dans le cadre de son travail, il était nécessaire d’être alerte, des vies en dépendaient. Mais qu’en était-il de Soledad bien plus regardante de l’endroit où dormir que lui. Si elle se montrait si regardante, c’est bien parce qu’elle n’avait jamais dormi dans la voiture sinon elle trouverait ça très bien. Surtout que l’avantage de la voiture c’était quand même que personne ne viendrait les déranger... bon excepté les lumières des phares lorsque d’autres personnes partiraient. Excepté aussi la lumière du soleil quand le jour se lèverait et s’ils étaient vraiment poissards, ils auraient le droit aux oiseaux qui piailleraient sans raison autre que celle de casser les pieds de tout le monde. Au silence qui accompagna les paroles de Doryan une certitude, Soledad dormirait uniquement dans un lit et s’il voulait dormir avec, il n’aurait d’autres choix que de la suivre, ce qu’il ferait.  
Après une visite très instructive du dernier étage chacun de leur côté, Soledad revint avec la discussion la plus intéressante qui soit : les placards. Bon ceux de cette maison étaient trop remplis d’après la spécialiste du placard et Doryan lui faisait confiance. Elle avait une nette préférence pour ceux de Doryan, comme c’était étrange, probablement parce que personne ne risquait de les déranger lorsqu’ils étaient chez l’un ou l’autre... excepté Belle mais elle avait bien compris que le mieux c’était encore de ne pas les enquiquiner. Dans le seul but de l’enquiquiner, Doryan rappela à sa copine que sa façon  de voir les choses était biaisée, elle n’avait pas voulu coucher dans le placard d’entrée de ses beaux parents qui était clairement plus grand que celui de Doryan. Il semblerait qu’il sélectionne jamais les bons placards. Doryan roula des yeux sans pour autant argumenter. Il est vrai qu’il ne choisissait pas les placards les plus discrets mais c’était ça qui était intéressant, essayer de l’entraîner alors qu’elle n’était pas partante au premier abord. Les défis il n’y avait que ça de vrai, le reste du temps, il ne pouvait se plaindre, Soledad était toujours partante et son sourire, ainsi que ses propos le démontraient à merveille.  

La visite de leur future maison s’avérait nulle, déjà il y avait trop de pièces, trop de travaux, pas de piscine, des placards encombrés, non franchement Doryan ne validait pas. Soledad en profita pour rajouter un élément de taille, indispensable selon elle, c’était perdu au fin fond de la cambrousse, Doryan n’arriverait jamais à revenir jusqu’ici pour rentrer le soir. Si c’était moqueur, c’était surtout très réaliste et c’était une catastrophe. Loin de se déstabiliser par ce constat, Doryan avait un argument béton pour pallier ce problème. Il avait une copine et cette copine pourrait très bien venir le chercher. Copine indigne qui prévoyait déjà d’oublier entre guillemets le mot oublier bien sûr, son téléphone en silencieux. Non mais quelle saleté, il ne pouvait même pas compter sur elle, c’était incroyable ça. Ça n’était même pas la peine de lui demander si elle s’inquiéterait de ne pas le voir rentrer, elle allait répondre non par principe. Il préféra donc rebondir sur le fait que ça ne serait pas une nouveauté qu’il se perde, elle avait souvent dû faire le guide au tout début de leur amitié parce que Doryan se trompait trop régulièrement pour venir chez elle. En même temps, si elle avait été sa voisine de palier ça aurait été beaucoup plus simple Sauf pour la suite quand ils seront plus ensemble. Il en profita au passage pour rappeler à madame que si, elle était exigeante mais qu’elle ne pouvait pas le démontrer à l’instant T puisque les idées de Doryan étaient parfaites. Elle ne semblait pas convaincue, ce qui fit sourire Doryan. Si elle lui laissait la victoire, il sentait bien qu'elle n’était pas d’accord était ce le fait qu’elle n’était selon elle pas spécialement exigeante ou le fait que les critiques de Doryan n’étaient pas aussi parfaites qu’il le prétendait ? Dans tous les cas, il n’argumenta pas plus, ce serait contreproductif.

La chambre devant laquelle ils se trouvaient n’était pas du goût de Soledad. En toute sincérité, elle n’était pas non plus du goût de Doryan mais si c’était pour une nuit et que l’activité à laquelle il pensait n’était pas réellement dormir, il n’était pas aussi regardant que sa copine. Il fut alors question de cauchemars, elle abusait un petit peu tout de même mais il n’était pas cruel, si elle avait besoin de lui, il s’engageait à la prendre dans ses bras et à la câliner toute la nuit. Dure en affaire madame Velasquez ? Oh que oui, elle voyait que son intérêt à elle, ce serait pas dans cette chambre mais il aurait le droit ou plutôt le devoir de la prendre dans ses bras pour chasser ses cauchemars « Ce sera un juste retour des choses, tu m’as bien aidé quand mon appartement était hanté pour Halloween. » Et rien empêchait Doryan de trouver une pièce dans cette maison bien moins moche que celle-là où il pourrait s’adonner à des activités sportives avec Soledad.

A la recherche de cette pièce merveilleuse… ouai ou plutôt de leurs affaires Doryan ouvrit pleins de portes, descendit des marches et… s’immobilisa devant une parfaite inconnue qui portait un manteau. Sûrement qu’il devait avoir l’air bizarre à la regarder comme ça mais elle avait une veste ! C’était le truc le plus important qui soit ce soir. Comme de par hasard, au lieu de parler anglais comme tout le monde madame parlait espagnol. Si Soledad n’avait pas été là, probablement qu’il aurait été parler à la fille – ce qui aurait été inutile puisque derrière il se serait quand même perdu- mais là il avait une experte. Tous les espoirs reposaient sur elle. L’experte qui voulait l’envoyer au casse-pipe alors qu’il avait toujours un niveau ridicule en espagnol. Ça y est soi-disant qu’il n’était pas concentré. Il lui adressa  un beau sourire, la critique étant justifiée, Doryan assuma totalement sa non concentration, ne se justifiant même pas pour le coup. Une chance que la fille s’éloigne sinon à coup sûr elle aurait négocié pendant de précieuses minutes encore. Il lui revaudrait ça, très bien il lui offrirait un orgasme… voire même plusieurs il n’était pas radin. Est-ce qu’elle fut partante pour le paiement en nature ? Pas du tout, elle voulait un restau… non mais elle se rappelait que c’était parce qu’elle tenait à sa veste qu’ils étaient encore là ? Mais bon, est ce que faire un restau avec elle déplaisait à Doryan, absolument pas. Il lui paierait donc un restau et la paierait en nature au passage. Franchement c’était tout bénef, surtout qu’elle n’avait même pas à réfléchir pour parler espagnol ça venait naturellement chez elle.  

Lorsqu’elle revint elle parla espagnol et forcément comme à chaque fois, Doryan était sous le charme, ne traduisant que brièvement des mots, plus intéressé par les consonances qu’autre chose. Il lui fit part de sa compréhension et de ses intentions et eut l’immense plaisir de la voir rougir une fois de plus. Son sourire à lui en disait long sur la fierté qu’il avait à la prendre au dépourvu encore et encore. Elle finit par réussir à prendre la parole pour le taquiner et il la regarda les yeux brillants d’amusement « Ton accent est à tomber il faut dire. » Si elle pouvait éventuellement en douter avant de le rencontrer, maintenant ça n’était plus tellement possible, Doryan écourtait tellement de leurs séances d’entraînement qu’elle ne pouvait que le savoir.

Si, sans surprise il n’avait rien compris du tout, il suivit quand même Sol jusqu’à un tableau pas franchement très beau. Une fois dans la pièce au manteau, elle n’y mettait pas vraiment la meilleure volonté du monde. Doryan, comme souvent d’ailleurs voyait le verre à moitié plein, il passait du temps avec elle, ils pouvaient raconter des bêtises que demander de plus ? Bon d’accord elle marquait un point, ils seraient sûrement mieux ailleurs à faire d’autres choses. Si cet argument déjà béton, le second pour coucher ici l’était encore plus. Il est vrai que le faire ici ça voudrait dire être dérangé toutes les deux secondes par des gens alcoolisés, ça vendait zéro rêve. S’il n’avait pas l’intention de coucher ici, il pouvait tout à fait prétendre le contraire « Tu ne veux pas m’aider à déplacer le meuble contre la porte pour qu’on ne soit pas dérangés ? » ça allait être compliqué elle avait l’air d’être un peu occupée, ses bras étaient chargés de vêtements.

Lorsqu’il y réfléchissait ce qu’ils faisaient ressemblait à une séance shopping, elle avait pleins de vêtements dans les bras, Doryan pareil, fouinant comme s’il était à la recherche de la bonne affaire qu’il ne fallait surtout pas louper. Oui, bon Soledad n’y mettait pas de la bonne volonté il est vrai que repartir avec sa propre veste c’était bof « Il faut un peu d’imagination, tu n’as qu’à te dire que c’est une nouvelle veste. » Elle voulait l’emmener faire du shopping ? Oh que oui ! Il était partant surtout si le shopping en question c’était dans une boutique de lingeries fines. Ah merde elle n’était pas vraiment partante en réalité, il la regarda amusé « Je peux t’assurer ma chère Sol que je serais tout à fait concentré sur tes formes et qu’il y a de fortes chance que je veuille m’assurer de la qualité du tissu. » Son regard pétillait d’amusement pourtant il savait bien que les intentions de Soledad seraient tout autres s’ils faisaient les magasins ensemble. Pour lui montrer qu’il ne serait pas qu’un poids mort, Doryan rappela qu’il savait à quoi ressemblait le vêtement de sa copine et montra sa bonne volonté pour le trouver sauf qu’entre temps il tomba sur une veste qui irait bien à Sol, lui lança dessus, constata ses réflexes un peu limite et se fit râler dessus par la madame qui se voyait déjà éborgné… avec une veste on aura tout vu. « Heureusement que je vise bien alors, l’hôpital le plus proche doit être hyper loin. » Elle n’allait pas trop mal, preuve en est, elle regardait ce qu’il lui avait dégoté et validait même ses goûts. Ah c’était bien la peine de râler.


Trouver les blousons c’était une galère même quand il pensait les avoir trouvés, il fallait qu’il n’en ait qu’un sur les deux. Tout ça était d’un pratique, il râla un chouya, trouvant tout cela illogique et idiot. Soledad avait trouvé l’explication à tout ça, c’était idiot parce que les gens qui organisaient le truc étaient des idiots. Sa copine était dépitée, ça se voyait et il ne savait pas quoi dire pour que ça aille mieux si ce n’est chercher de nouveau son manteau pour pouvoir rentrer au plus vite. Quelqu’un entra alors dans la pièce, étant donné le fait que comme l’avait si bien dit Sol des tas de gens allaient venir les déranger pour chercher leurs affaires, Doryan ne tourna pas la tête. Enfin, jusqu’au moment où le type les interpela, il se tourna donc pour regarder le type un peu illuminé qui posait la question, ils jouaient au molky tiens, échangea un regard avec sa copine et acquiesça à la réponse de cette dernière… même si la réponse du molky aurait été mieux. Soledad revint vers lui avant de se faire percuter par monsieur manque de logique et constata que c’était pire que tout… Vraiment, il comptait prendre les vêtements du haut de la pile ? Parce que c’est logique ils avaient d’abord commencé par le bas de la pile. La scène était franchement ridicule, il était motivé, c’était ça le pire, il était chaud pour les aider mais s’y prenait comme un manche à balai et forcément, Doryan se retenait très difficilement de rire. Très rapidement, le sol fut jonché de vêtement, ça allait être sympa à ranger tout ça, Doryan se retenait de rire en voyant la cata que c’était et Sol en rajouta une couche avec son histoire d’aide. Bien sûr qu’il eut un petit éclat de rire, ce qui n’était pas discret mais l’autre était dans son truc « Il a l’air de bien s’éclater en tout cas. » et le pire dans tout ça, c’est qu’il réussit son pari de retrouver l’affaire de Soledad ce champion. Il venait de le dégoter, respect à lui parce que vu comme il se débrouillait comme un gland c’était inespéré.

Il n’était pas question qu’ils rangent n’est ce pas ? Doryan essayait de lancer un regard d’avertissement à Soledad mais n’en eut même pas besoin, elle lui dit merci et entraîna Doryan vers l’extérieur de la pièce. Ça n’était peut être pas très gentil mais eux ils s’étaient enquiquinés à tout mettre bien, si le gars était bordélique et alcoolisé – surtout alcoolisé – ça n’était pas tellement de leur faute. A sa question, il grimaça avant de lui répondre « Parle pas de malheur on aurait sa mort sur la conscience alors que c’est lui qui fait n’importe quoi. » Bon après, c’était souvent que Doryan devait aider des gens qui agissaient n’importe comment et il le faisait de bon cœur mais ce soir… il voulait rester avec Soledad. Si la première question qu’elle lui posait était bof, la seconde était pire que tout, il la regarda comme si elle était tombée sur la tête… peut être que lorsqu’il lui avait lancé le manteau elle avait eu un traumatisme crânien plutôt que d’avoir été éborgné. S’il avait retenu le chemin du retour… euh c’est-à-dire que dans cette situation, il ne pouvait rallumer son portable pour s’orienter vu qu’ils étaient à l’intérieur. C’était quoi cette question aussi, elle pouvait pas lui demander des trucs où il n’était pas ridicule ? « J’ai retenu qu’on est au premier étage, pour sortir d’ici il faut trouver les escaliers et une fois en bas. » Il fronça les sourcils, essayant de refaire le chemin dans sa tête « C’est direct à droite ? » A la tête de Soledad, il était évident que ça n’était pas ça « Direct à gauche ? » Elle avait pas l’air ultra convaincue non plus.  « Ok, tu dis rien, je vais trouver la sortie tout seul. » Sentant qu’elle allait perdre patience et le remettre sur le droit chemin rapidement parce qu’il allait la rendre dingue, il rajouta « Je te paie un deuxième restau si tu restes avec moi et que tu me laisses le temps qu’il faut pour retrouver la sortie. »

Ayant été bien avancé par Soledad pour le couloir où ils se trouvaient, Doryan trouva assez facilement les escaliers. En même temps, c’était tout droit, pour le moment peu de chance de se tromper. Quelle idée d’avoir une maison aussi grande, c’est fou quand même de toujours tout faire pour perdre les gens. Doryan entraîna sa copine sans encombre jusqu’en bas, quand il s’agissait de descendre les escaliers, ça n’était pas bien compliqué et à moins d’être un demeuré, ça fonctionnait. Non le problème arriva une fois en bas. Si ça n’était pas à droite, ni à gauche, information qu’il avait glané auprès de Soledad précédemment, c’est que ça devait être tout droit. C’est donc tout droit que Doryan entraîna Soledad d’un bon pas et se retrouva à la porte de la cuisine. Un bref instant il regarda sa copine « C’est au cas où tu avais un petit creux, je pense à ton estomac. » Alors ça aurait été plus crédible s’il ne l’avait pas aussitôt entraîné dans une autre direction, puis une autre, et encore une autre, faisant en sorte de toujours éviter les gens qui étaient bien trop alcoolisés pour faire attention à eux. Comme il l’avait indiqué précédemment, il finit par atterrir au niveau du bar, précisant « Ah tu vois, si on devait trouver les bars à chaque fois , ça irait quand même bien plus vite. » bon il exagérait peut être un peu, même pour arriver au bar elle aurait été plus vite mais il faut aussi dire que Doryan cherchait totalement autre chose. Après ce qui fut réellement une éternité à l’entraîner dans des endroits, allant même jusqu’à réussir à retourner à la cuisine, un véritable miracle. A chaque fois qu’il sentait sa copine sur le point de lui donner la réponse ou de l’aider de quelque manière que ce soit, il déposait un bisou sur sa joue pour la faire patienter. Enfin, il finit par atteindre le perron du bâtiment, il la regarda tout fier « J’ai réussi, tu vois j’y arrive. » Par contre, ils avaient assez perdu de temps, il n’avait pas ultra envie de se coltiner la recherche de la voiture « Tu peux nous guider jusqu’à la voiture ? » Il était grand temps de rentrer à la maison.

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 16 Juil - 23:58




Je veux sentir le frisson du renouveau
Soledad ☽ ☾ Doryan ♥



Il semblerait que ce soir, les astres soient contre eux. Soledad ne voyait que ça et étant donné qu’elle croyait dur comme fer au destin, ça faisait parfaitement sens à ses yeux. Sûrement que Doryan trouverait à y redire, mais c’était essentiellement parce qu’il avait pour manie de la contredire, mais aussi parce que ce soir, il ne s’était pas trouvé à sa place. Enfin si, mais juste pendant un bref instant, alors ça ne comptait pas vraiment. Il fallait dire que la soirée ne s’était pas exactement déroulée comme Soledad l’aurait souhaité, sinon elle n’aurait pas eu autant envie de quitter les lieux alors qu’à peine une heure plus tôt elle était parfaitement motivée à continuer la soirée. Maintenant qu’ils étaient d’accord pour partir, là non plus ils ne recevaient pas beaucoup d’aide. Non seulement la maison où ils se trouvaient tenait plus du labyrinthe que de la demeure classique, mais en plus les seules personnes susceptibles de les aider à trouver la bonne pièce étaient soit introuvables, soit trop alcoolisées pour donner des explications claires. Même là, alors qu’ils venaient de tomber sur une inconnue vêtue de son manteau, les choses ne pouvaient pas être simples. D’accord, elle n’avait pas l’air d’avoir trop d’alcool dans le sang, mais elle ne parlait même pas anglais mais espagnol. Bon, en réalité étant donné qu’elle se trouvait dans une fête au beau milieu de la campagne anglaise, elle devait certainement parler un minimum la langue. Et puis ce n’était pas comme si l’espagnol posait le moindre souci à Soledad, il s’agissait tout de même de sa langue maternelle et même après des années à Londres, elle n’avait rien perdu de son niveau. Mais tout de même, ils n’étaient vraiment pas aidés et c’était ce qu’il fallait souligner. En plus Doryan comptait sur elle pour aller à la pêche aux informations, signe manifeste que les cours d’espagnol qu’elle lui donnait depuis des semaines ne servaient pas à grand-chose. Ce dont elle n’était pas vraiment surprise étant donné la tendance qu’ils avaient à dévier. Dès que Soledad parlait en espagnol, la concentration du moldu s’envolait et elle en eut une nouvelle fois la preuve lorsqu’elle revint avec les informations tant attendues. La réponse de Doryan ne se fit pas attendre et ne manqua pas de la déstabiliser. Il y avait de quoi, elle parlait de récupérer leurs affaires et lui songeait surtout à lui ôter les siennes. Ca prouvait bien qu’elle avait raison : sa concentration frôlait les zéros. « Ton accent est à tomber il faut dire. » Rougissant de plaisir, Soledad ne put retenir un grand sourire. En arrivant en Angleterre, elle avait fait le choix de ne pas chercher à camoufler son accent, d’ailleurs elle doutait même qu’elle en aurait été capable et aujourd’hui, elle était fière de porter cette trace de ses racines. Savoir que Doryan l’appréciait autant était particulièrement plaisant. « Gracias. » lui souffla-t-elle joyeusement.

Puisqu’elle doutait que Doryan ait enregistré le moindre mot qu’elle lui avait dit en espagnol -après tout il avait admis ne pas l’avoir vraiment écouté- ce fut de nouveau elle qui les dirigea dans la maison. Les instructions de l’inconnue étaient plutôt simples et le tableau moche qui servait de repère particulièrement moche alors ils n’eurent pas de mal à trouver la pièce où étaient stockées les affaires. Par contre, trouver leurs affaires, là ça allait être une autre histoire. C’était simple, il y avait des manteaux absolument partout. Si ça n’avait pas l’air de déranger Doryan, Soledad devait bien admettre qu’elle trouvait ça un brin décourageant. Elle avait envie de rentrer, pas de passer des heures à fouiller dans les affaires des autres pour trouver leurs manteaux. Même si c’était en la compagnie de Doryan, elle trouvait qu’il y avait de bien meilleures façons pour eux de passer du temps ensemble. Et non, contrairement à ce qu’il disait, elle ne songeait pas à coucher avec lui sur le canapé de cette pièce, ce serait l’assurance d’être dérangé toutes les deux minutes et cette idée n’était pas vraiment pour lui plaire. Bien sûr, Doryan trouvait à y redire, elle n’était même pas surprise. « Tu ne veux pas m’aider à déplacer le meuble contre la porte pour qu’on ne soit pas dérangés ? » Tout en fouillant dans les manteaux, Soledad roula des yeux. Il avait toujours réponse à tout, même quand il n’était pas totalement convaincu il trouvait tout de même une parade. La mexicaine aurait pu pousser la provocation jusqu’à accepter, peut-être que dans des circonstances différentes elle aurait pu s’aventurer sur ce terrain-là, mais pas ce soir. « Pour que les gens commencent à taper contre la porte ? Je ne suis pas sûre que ça soit si efficace que ça. » Rétorqua-t-elle donc à la place, tout en repoussant les vestes une à une.

Elle pouvait au moins reconnaitre une chose, Doryan faisait de son mieux pour lui changer les idées et lui montrer que cette petite chasse au trésor improvisée n’était pas si mal que ça. D’accord, ses arguments ne faisaient pas toujours mouche, mais il faisait des efforts, elle le voyait bien et même s’il ne manquait pas de la faire râler, elle l’appréciait. C’était juste dommage qu’elle ne soit pas aussi motivée que lui à l’idée de comparer leurs recherches à une séance de shopping. « Il faut un peu d’imagination, tu n’as qu’à te dire que c’est une nouvelle veste. » Soledad fit la moue, pas vraiment convaincue. Non vraiment, ça ne prenait pas avec elle. Il fallait dire qu’elle aimait trop le shopping pour se laisser convaincre si facilement, et que lui au contraire n’avait certainement pas assez d’expérience en la matière pour oser affirmer ce genre de chose. Elle l’aurait bien entrainé avec elle dans les magasins, pour lui montrer combien il se trompait mais elle savait bien qu’emmener Doryan faire du shopping c’était prendre le risque qu’il soit plus concentré sur la meilleure manière de lui enlever les vêtements que de juger de s’ils lui allaient bien. A voir l’éclat dans le regard du moldu, Soledad devina qu’elle avait visé juste. « Je peux t’assurer ma chère Sol que je serais tout à fait concentré sur tes formes et qu’il y a de fortes chance que je veuille m’assurer de la qualité du tissu. » Le nez dans le porte manteau, la mexicaine se sentit de nouveau rougir. Oh non elle ne devait surtout pas imaginer ce que ça donnerait d’emmener Doryan faire du shopping sinon elle ne s’en sortirait jamais. Elle ne doutait pas un instant qu’il serait tout sauf sage et elle savait bien combien il lui était difficile de lui résister. « Tu vas finir par m’attirer des ennuis, Doryan Rosebury. » Lui souffla-t-elle après avoir plongé ses prunelles dans les siennes. Elle maintint le contact quelques secondes avant de détourner le regard, n'oubliant pas qu’ils avaient une mission à remplir.

Au final, ce fut peut-être une erreur que de détourner les yeux de Doryan. Si ça n’avait pas été le cas, Soledad aurait pu le voir piocher un manteau et le lui lancer. Peut-être que si les choses s’étaient passées ainsi, elle aurait pu attraper le vêtement correctement et non pas le réceptionner en pleine tête puisque ses bras étaient toujours enfouis dans une pile de vêtements inconnus. Au moins, elle ne se prit rien dans l’œil, déjà que la soirée n’avait pas été totalement un franc succès, il n’aurait plus manqué qu’elle finisse éborgnée par une fermeture éclair tout ça parce que son copain voulait tester ses réflexes. « Heureusement que je vise bien alors, l’hôpital le plus proche doit être hyper loin. » Un air faussement scandalisé se peignit sur les traits de la mexicaine. C’était qu’il n'avait pas l’air de s’en vouloir pour un sou, il avait failli la rendre aveugle zéro exagération surtout mais ça ne lui faisait pas grand-chose. Et puis c’était quoi cette réponse ? Lui parler de l’hôpital alors qu’il était pompier. A quoi ça servait d’avoir un copain pompier s’il ne prenait pas la peine de la soigner ? En plus, l’hôpital hyper loin c’était l’assurance qu’il se perde sur le chemin, ou pire qu’elle doive lui indiquer la route. Soledad notait, ne jamais manquer de mourir face à Doryan, ça finirait mal pour elle. « Heureusement que tu as été formé aux premiers soins surtout. » Lui glissa-t-elle tout en passant à un autre tas de vêtements. Un sourire vint flotter sur les lèvres de la mexicaine. Dommage pour lui, dans ce cas de figure massage cardiaque et bouche à bouche n’étaient pas vraiment nécessaires. Même si elle connaissait assez bien Doryan pour savoir qu’il parviendrait tout de même à lui tenir un tout autre discours.

L’espace d’un instant, Soledad cru qu’ils avaient enfin touché au but, ce qui ne rendit la déception que plus vive quand il s’avéra que Doryan n’avait finalement qu’un manteau sur les deux. Une fois de plus, les astres n’étaient pas de leur côté. Ou alors c’était fait exprès pour qu’il assiste au spectacle d’une tornade dans la pièce. Et quel spectacle ! Au final, ce n’était pas eux qui avaient trouvé le fameux Tommy à la chemise hawaïenne, mais bien l’inverse. Celui-ci semblait particulièrement alcoolisé mais aussi terriblement motivé à les aider. Sa technique était juste un peu spéciale, au lieu de chercher méthodiquement, il lui semblait plus logique de plonger dans les vêtements pour les proposer un à un à Soledad avant de les lancer par-dessus son épaule quand elle répondait par la négative. Rapidement, la pièce se changea en champ de bataille et la mexicaine oscillait entre le dépit et l’amusement. Tommy avait l’air persuadé de les aider, mais elle n’était pas sure du résultat. « Il a l’air de bien s’éclater en tout cas. » Pour le coup, la brune ne put que hocher la tête, un sourire aux lèvres. Au moins il y en avait qu’un qui s’éclatait, même si elle doutait que devoir tout ranger ensuite l’amuse autant. Le mieux dans tout ça, c’était que la pire technique au monde fini par payer et qu’il retrouva son manteau. Son bien en main, Soledad choisi de le remercier et de ne surtout pas s’attarder plus que nécessaire. C’était peut-être un peu égoïste mais quand elle voyait le tas de vêtements qui jonchait le sol, elle n’avait aucune envie de se retrouver obligée d’aider à tout ranger. Pas totalement cruelle non plus, elle s’inquiéta tout de même pour le moldu, ça aurait été embêtant qu’il meurt sous une avalanche de manteaux alors qu’un pompier se trouvait à deux pas. « Parle pas de malheur on aurait sa mort sur la conscience alors que c’est lui qui fait n’importe quoi. » Un léger rire s’échappa des lèvres de Soledad tandis qu’elle entrainait Doryan un peu plus loin dans le couloir. Il était vrai que la technique de M. Hawaii avait été vraiment particulière, mais au moins elle avait fait ses preuves, il n’y avait plus qu’à espérer qu’il y survive. « Ca va que tu n’es pas de service ce soir. » C’était le plus important.

Ah, vu le regard que lui lança Doryan, sa dernière question était totalement inutile. Le chemin pour sortir de la maison, il ne l’avait pas du tout retenu. En même temps, ça ne surprenait pas vraiment la mexicaine. « J’ai retenu qu’on est au premier étage, pour sortir d’ici il faut trouver les escaliers et une fois en bas. » Oui, jusque là c’était plutôt logique. D’ailleurs les escaliers n’étaient pas bien difficiles à trouver vu qu’ils avaient déjà parcouru quasiment tout le chemin avant qu’elle ne l’interroge. « C’est direct à droite ? » Soledad haussa un sourcil. Non, ce n’était pas du tout ça. « Direct à gauche ? » Une nouvelle moue vint se peindre sur ses traits, ce n’était toujours pas ça. C’était dingue quand même d’avoir si peu le sens de l’orientation, ils avaient fait le chemin inverse il n’y avait même pas vingt minutes. Avec quelqu’un d’autre, la mexicaine l’aurait suspecté de faire exprès pour l’embêter, mais elle savait que cette fois ce n’était pas le cas. « Ok, tu dis rien, je vais trouver la sortie tout seul. » Quoi ? Soledad ouvrit de grands yeux devant cette idée qui sortait de nulle part et qui promettait de les emmener nulle part. Ca sortait d’où cette idée ? Ils savaient tous les deux que l’orientation ce n’était pas son truc et qu’il allait essentiellement les faire tourner en rond. Soledad avait beau avoir pas mal de patience, et beaucoup de résistance aux bêtises de son copain, elle devait admettre qu’elle n’était pas convaincue par sa proposition. « Je suis pas sûre que ça soit l’idée du siècle… » Tout ce qu’elle voulait c’était rentrer, que ce soit chez elle ou chez lui, elle avait assez vu de cette soirée et surtout, elle craignait toujours de croiser certains visages. Mais Doryan avait l’air vraiment motivé « Je te paie un deuxième restau si tu restes avec moi et que tu me laisses le temps qu’il faut pour retrouver la sortie. » Soledad l’observa un instant, hésitante. L’argument de la nourriture n’était pas exactement ce qui marchait le mieux avec elle, il aurait eu plus de succès avec une séance shopping, mais elle devait avouer qu’elle avait le plus grand mal à résister au regard qu’il lui lançait. « Bon d’accord, vas-y éblouie moi avec ton sens de l’orientation retrouvé. » Capitula-t-elle finalement, tout en étant tout sauf optimiste quant à la suite.

Et elle avait raison. Car si ça commença plutôt bien, la suite fut aussi chaotique qu’elle ne l’avait craint. A peine s’étaient-ils élancés que déjà il y avait un problème criant de direction, au lieu de se rapprocher de l’entrée, Doryan l’entraina vers la cuisine. « C’est au cas où tu avais un petit creux, je pense à ton estomac. » La mexicaine croisa son regard. Alors clairement, ni l’un ni l’autre n’était convaincu. La preuve, elle eut à peine le temps de lui glisser un « Comme tu es prévenant. » amusé que déjà il l’entrainait de nouveau à sa suite sans perdre un instant. Soudainement, la maison parut encore plus grande à Soledad, il fallait dire que les tours et les détours que Doryan leur faisait faire n’y étaient certainement pas étrangers. Pour un peu, la mexicaine allait finir par avoir le vertige, en plus la maison était toujours pleine de convives qu’ils devaient éviter, ce qui était loin de rendre leur cheminement aisé. Au bout d’un moment -certainement une éternité- ils arrivèrent devant le bar. « Ah tu vois, si on devait trouver les bars à chaque fois, ça irait quand même bien plus vite. » Sur le principe, Soledad était d’accord, mais il ne fallait pas oublier combien de temps Doryan avait mis à trouver ledit bar. Puisqu’ils étaient là, c’était que la sortie était toute proche, elle le savait, elle ouvrit donc la bouche pour mettre le moldu sur la bonne piste, mais il lui planta un bisou sur la joue avant qu’elle n’ait pu dire le moindre mot. Comprenant le message, Soledad renonça et se laissa entrainer de nouveau. Preuve que les bisous marchaient encore mieux que les promesses de restaurants ou de shopping. Il en alla ainsi plusieurs fois, tellement de fois qu’à un moment elle arrêta de compter le nombre de bisous qu’elle reçu et qu’elle ne fut même pas étonnée de repasser par la case cuisine. Finalement ils arrivèrent sur le perron. « J’ai réussi, tu vois j’y arrive. » Ah ça oui il avait réussi, mais au prix de nombreux détours. Cependant, Doryan avait l’air si fier que Soledad n’eut pas le cœur de le contredire. « Je n’en ai jamais douté. » Lui glissa-t-elle à la place. Tout comme elle n’avait jamais douté que ça leur prendrait une petite éternité.

Une fois sortie de la maison, Soledad enfila son si précieux manteau pour se couper du froid, cette fois-ci il n’y avait plus ni alcool, ni colère pour l’en protéger. « Tu peux nous guider jusqu’à la voiture ? » Elle adressa un sourire amusé au moldu. Ah tiens, cette fois-ci il ne voulait pas tourner en rond à la recherche de son véhicule ? Elle n’allait pas s’en plaindre, il faisait bien trop froid pour ça et pas sûr qu’il puisse encore acheter sa patience à coup de bisous. La mexicaine glissa sa main dans celle de Doryan avant de l’emmener avec elle « J’espère que ça fera un troisième resto ça. » Elle se dirigea vers le côté de la maison, là où les invités avaient garé leurs voitures en arrivant. « Fais attention, tu vas finir par me donner des mauvaises habitudes. » Après lui avoir adressé un sourire un brin provocateur, elle baissa les yeux pour fouiner dans son sac à main. Elle en ressortit son téléphone portable, puisqu’elle était dans le monde moldu, ce n’était pas d’un lumos dont elle aurait besoin, mais d’une lampe torche et le flash de l’appareil ferait très bien l’affaire. « Allez viens. » Si le côté de la maison se révéla être un parking bien moins plein que ce que Soledad n'avait craint, ce n’était pas pour autant qu’il était simple de retrouver la voiture de Doryan. Il faisait presque nuit noire et dans cette atmosphère tous les véhicules se ressemblaient. Puisqu’ils étaient arrivés assez tôt, elle alla directement vers le fond du parking improvisé, là où les premiers invités s’étaient garés. Tout en jouant de la lumière de son téléphone pour éclairer les voitures, la mexicaine avança dans l’allée jusqu’à l’endroit où il lui semblait qu’ils s’étaient arrêtés. « La prochaine fois tu penseras à choisir une voiture plus facile à repérer dans un parking. » Lança-t-elle au moldu tout en s’éloignant d’une voiture verte foncée qui n’était pas la sienne. « Je te conseille jaune, ou rose. » Elle lui fit un grand sourire malicieux avant de retourner à sa recherche. Quel dommage qu’en Angleterre le klaxon des véhicules ne puisse pas être déclenché rien qu’avec les clés, ça aurait été bien pratique. Bon, pas pour les voisins, mais pour eux, si. Trois voitures plus loin et c’était la bonne. Enfin. Un petit air de victoire sur le visage, Soledad se tourna vers Doryan en attendant de pouvoir se glisser sur la place du passager. « On retourne chez toi ? Belle doit t’attendre. » Oui bon, c’était peut-être plus elle qui avait envie de quitter les lieux que Belle qui attendait Doryan avec impatience, mais ce n’était pas très important.

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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Dim 17 Juil - 19:23
Je veux sentir le frisson du renouveau
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Faire rougir sa copine aussi régulièrement, c’était quand même un art. Le regard de Doryan démontrait à quel point il était satisfait d’y parvenir avec autant de facilité. Il ne s’en lassait pas, les couleurs sur les joues de Soledad c’était un peu comme son accent, cela faisait partie de son charme et Doryan devait bien admettre qu’il était totalement sous le charme de cette demoiselle. Ses remerciements, en espagnol, bien entendu, lui donnèrent des envies mais le moment était très mal choisi pour s’adonner à des activités physiques autres que marcher, se perdre et rechercher des affaires. Non pas qu’il n’y avait pas une multitude d’endroits pour faire l’amour avec Soledad, le problème ne venait pas du lieu – encore que s’il y avait eu un placard digne de ce nom – mais plutôt de Soledad et de ses priorités dans la vie. La priorité en question, sa veste. Elle en avait une dizaine d’autres toutes plus belles les unes que les autres sur elle. En même temps on parlait de Soledad, non seulement elle était bien foutue, c’était un fait, mais en plus les vêtements qu’elle choisissait la sublimait, oui c’est un problème parfois. Sa veste, quand bien même elle avait une garde robe bien remplie était importante et rien d’autres ne pourrait l’intéressé – excepté parler heureusement – avant qu’elle n’ait mis la main dessus. Dans ce cas, mieux valait-il la suivre et faire en sorte de mettre la main sur son manteau le plus rapidement possible.

Si atteindre la pièce où étaient rangés les vêtements avait été une galère, pleins d’éléments à prendre en compte, l’alcoolémie des gens, la grandeur de la bâtisse, le désintérêt de Doryan pour la personne ayant récupéré leurs manteaux. Tous ces paramètres furent balayés face à la nouvelle épreuve qui s’étendaient sous leurs yeux. C’était pire qu’un stand de vêtement au marché et à moins d’avoir de la chance, ils allaient y passer du temps dans cette pièce. Au lieu de se contenter de chercher des vêtements, étant donné qu’il y avait un canapé, Doryan proposa à Sol de s’adonner aux plaisirs de la chair. On ne peut pas dire qu’il ait beaucoup de succès à ce niveau. Elle ne voulait pas être dérangée dans ce genre d’activité, oui ça se comprenait, bien entendu. Il lui proposa, sans trop y croire, de déplacer un meuble pour empêcher quiconque de rentrer. Elle refusa, c’était le thème de ce soir les refus de Soledad semble-t-il. Doryan la regarda quelques secondes, ayant un autre argument tout aussi naze que le précédent à lui proposer, il ouvrit la bouche avant de se résigner, mieux valait il abandonner ce sujet et tenter d’en trouver un autre pour rendre cette recherche plus amusante qu’elle n'était en réalité.

Le nouveau sujet sélectionné concernait une séance de shopping improvisé, en plein milieu de la nuit dans un endroit inconnu et avec pour règle tacite le fait de ne prendre qu’un seul manteau par personne et si possible le sien. Soledad n’était pas convaincue par cette séance de shopping. Non mais ça c’est parce qu’elle en faisait trop régulièrement et que le nombre de fringues qu’elle avait le droit de ramener chez elle était supérieur à un. Doryan ne faisait pas non plus de shopping régulièrement, en même temps c’était pas ce qu’il préférait au monde en temps normal. Là où, l’idée de faire une sortie shopping avec Soledad l’intéressait grandement, peut-être par pour les manteaux, à moins qu’elle soit nue en-dessous mais c’est rarement le cas lorsqu’on fait du shopping en ville, par contre pour les sous-vêtements, ça oui il était partant. Il ne prétendit pas qu’elle les garderait longtemps par contre, il se ferait une joie de les lui enlever. Il ne se conterait pas de s’assurer que c’était doux au toucher après tout. Une fois n’est pas coutume, Doryan eut l’immense satisfaction de voir les joues de Soledad se colorer, un spectacle fabuleux. Leurs regards se jaugèrent un moment et cette fois-ci, il y avait un intérêt dans celui de Soledad, faisant bien évidemment écho à celui de Doryan. Il allait lui attirer des ennuis ? Il eut un grand sourire satisfait « Pas si nous sommes discrets. » et s’ils ne l’étaient pas ? Eh bien, à l’instant T, imaginer se faire virer des magasins le faisait plus rire que ça ne l’inquiétait. De toute façon, à partir du moment où Soledad connaissait ses intentions, si elle l’emmenait là-bas, c’est bien que soit, elle aurait les mêmes intentions que lui, soit ce serait pour le plaisir de le faire suer. Les deux cas seraient totalement possibles avec Soledad.

Le sujet étant clôt, Doryan pouvait se remettre à sa mission première du soir mettre Soledad sur la banquette arrière de la voiture trouver les manteaux. Au lieu de ça, il dégota un superbe manteau qui irait bien à sa copine. Manteau qu’il lui envoya et que Soledad se prit dans la tête parce qu’elle avait des réflexes de merde. Comme quoi elle aurait dû partager la boisson précédemment, ça n’allait pas du tout. Elle se plaignit, à tort, à croire qu’elle avait risqué sa vie alors que Doryan visait bien, ce qu’il rappela, tout en rajoutant avec humour que l’inverse aurait été problématique, l’hôpital étant loin. Ses paroles ne firent pas extrêmement plaisir à Soledad qui avait une expression scandalisée alors qu’elle était en pleine forme. Il avait été formé aux premiers soins, oui roh c’était un détail ça, c’était quand même plus drôle de s’imaginer rouler à toute vitesse pour sauver la vie de Soledad que de se dire qu’il pouvait régler le problème tout seul. Il tourna la tête pour la regarder et c’est fou mais rien qu’au sourire qui se dessinait sur les lèvres de Soledad, il savait exactement à quoi elle pensait. « Bien sûr qu’en cas de problème d’œil, on fait du bouche à bouche. C’est le remède pour tout. » Mais comme il l’avait dit, il visait bien, il n’avait donc nullement besoin de franchir la distance qui les séparait pour lui sauver la vie. « Si je te vois tourner de l’œil parce que je n’ai pas si bien visé que ça, c’est promis, je te prodiguerais les premiers soins. » Un large sourire éclairait son visage, très préoccupé par l’état de santé de Soledad.

Sa préoccupation première, à savoir la santé de Sol, ne l’empêcha pas pas de mettre la main sur une de leurs affaires, pas de chance ce fut la mauvaise. Ils auraient certainement réussi à récupérer la seconde si un gars un peu alcoolisé, Tommy, n’était pas entré pour mettre la pièce sens dessus dessous. Pour ce qui était d’être méthodique ça n’était pas ça, à la limite il était bordélique, il en mettait de partout mais ça avait l’air de l’amuser et c’est certainement ce qui comptait le plus en cet instant. Le pire, c’est que ça fonctionna, il réussit à mettre la main sur les affaires de Soledad. Si c’était une technique qui venait de faire ses preuves, Doryan n’était pas sûr de faire pareil chez lui. Il fallait tout ranger derrière, ce n’était pas quelque chose de trépidant. Soledad semblait être arrivé à la même conclusion puisqu’elle l’entraîna en dehors de la pièce, jugeant que ça n’était pas à eux de ranger tout ça. Pourvu que cet imbécile alcoolique ne meure pas sous les tonnes de fringues. S’il n’était pas en service, en effet, son devoir ne s’arrêtait pas à son service. Si quelqu’un avait besoin de lui, il ne pourrait s’empêcher de lui venir en aide, c’était presque obligatoire mais ça ne le dérangeait pas en temps normal. Il faut dire qu’en temps normal, personne ne risquait de mourir écrasé sous les fringues. Etant donné qu’il n’y eut ni boum, ni hurlement, personne n’était mort et ils pouvaient partir l’esprit en paix, ce qu’ils auraient fait si Soledad n’avait pas demandé le chemin pour sortir de là à Doryan. Bien sûr que non il n’avait pas mémorisé mais il tenta de lui donner le plan pour sortir d’ici et ça ne fut pas fameux. Il allait trouver la sortie tout seul, oui ça n’était pas l’idée du siècle, il ne prétendait pas l’inverse mais il avait un argument béton ou plutôt, il était prêt à l’acheter avec un second restau. Si elle hésitait et qu’il pouvait le lire dans son regard, elle finit par accepter d’être guidé par lui. Il ne lui mentit pas en disant qu’il allait gérer en moins de deux… enfin tout dépend de deux quoi, deux jours c’était sûr.

Combien de temps ça prit, beaucoup trop de temps mais la détermination de Doryan paya, il finit par trouver la sortie après des tas de détours il le savait très bien mais le résultat était là, il avait réussi à les emmener dans le froid - ce qui est pas ultra positif. Elle était sympa de dire qu’elle n’en avait jamais douté, c’est fou mais il était persuadé du contraire et qu’à son humble avis, elle avait dû ronger son frein pour ne pas craquer et l’entraîner d’elle-même dans la bonne direction. Il avait donné son maximum pour sortir le plus vite mais la voiture n’était pas juste devant eux, il allait y en avoir des tas à coup sûr, le mieux c’était encore de demander à miss orientation d’enfer de les guider, tandis qu’il mettait sa veste pour combattre le froid. Le fait qu’il ait besoin d’aide sembla la faire sourire. Oui bah quand même, il était bien au courant du fait qu’il valait mieux qu’elle les guide que l’inverse. Il eut un sourire en l’écoutant négocier un troisième restaurant. Et que dire de ses propos suivants, des mauvaises habitudes, vraiment ? « Tu veux dire que passer du temps au restaurant avec moi est une mauvaise habitude ? » Son regard était aussi provocateur que celui de sa copine « Je vais continuer à te donner de mauvaises habitudes alors. » Ah ça, il n’allait quand même pas se plaindre de passer du bon temps avec elle et aller au restaurant était un programme parfait.

Il la suivit, laissant la lumière du portable qu’elle venait de sortir, les éclairer. Franchement avoir une Soledad c’était vraiment le pied, elle trouva les voitures en une poignée de secondes, alors qu’il serait parti de l’autre côté. En revanche trouver la voiture de Doryan ça ne semblait pas être si évident que ça, la voilà qui se plaignait de la couleur de la voiture de Doryan et qu’elle lui proposait des couleurs pour la prochaine. Il grimaça une voiture couleur taxi, il était pompier pas conducteur de taxi, pas question. Quant à la seconde couleur, du rose, allez une couleur de gonzesse, il n’avait pas envie d’avoir une voiture rose bonbon. « Dans tous les cas, les voitures sont toutes sombres quand elles ne sont pas éclairées. Mais si tu veux pour que ça soit plus facile, j’achèterais une camionnette, non mieux un camion pour qu’on le repère vite dans la nuit, ça t’irait un camion ?  » Ah ça c’est sûr, s’il avait une voiture plus haute que les autres, peu importe qu’elle soit grise, noire, ou même rose, Soledad ne devrait avoir aucun mal à la retrouver. Après, la plupart du temps ils étaient sur Londres, pas dans la campagne et ils ne galéraient pas à retrouver sa voiture donc ce n’était pas une priorité et puis il l’aimait bien sa voiture actuelle. Leurs regards se croisèrent une nouvelle fois lorsque Soledad réussit en un temps record à les planter devant la bonne voiture, quelle championne. « Pas besoin de changer de voiture, tu reconnais très bien la mienne. » Il devait y avoir aussi une question de budget qui rentrait en ligne de compte, son compte en banque n’étant pas assez rempli pour changer de voiture – surtout avec cette raison de merde – « Après si tu ne sais pas quoi m’acheter pour la saint valentin, je prends la voiture avec grand plaisir. » Peut être que ce serait un peu exploser le budget cadeau, il devait bien l’admettre, il rajouta donc dans sa grande gentillesse pour s’adapter « Pour mon anniversaire ou pour noël ça me va aussi, tu choisis la couleur, je choisis le modèle, deal ? » Mais non ça n’était pas de l’abus.

Bien sûr qu’ils retournaient chez lui. Enfin, ils retournaient là où elle voulait pour le coup. S’il s’apprêtait à ouvrir la voiture pour retourner se perdre sur les routes de campagnes, la mention de Belle le stoppa. Si l’image était mignonne, après tout il devait y avoir un fond de vérité au fait que sa chienne avait hâte qu’il y ait du monde avec elle, le problème c’est qu’il faudrait sortir Belle, ce qu’il faisait de bon cœur attention, qu’il rentre à vingt heures ou à six heures du matin, il sortait sa chienne d’amour. Sauf que s’il sortait Belle pour qu’elle se dégourdisse les pattes, cela voulait dire ne pas se mettre au lit avec Soledad et ça, c’était beaucoup moins plaisant. Pour peu qu’en plus elle s’endorme en l’attendant, c’était déprimant rien que d’y penser, autant profiter qu’ils soient que tous les deux et parfaitement réveillés. Il tira donc sur sa main pour la ramener contre lui et l’embrasser avec intensité. Ses mains vinrent se poser au départ sur le manteau de Soledad puis très rapidement sous son manteau, ce manteau qu’ils avaient mis tant de temps à trouver et qu’il n’avait qu’une envie, lui retirer à nouveau – c’était bien la peine de le mettre. Ses mains caressaient délicatement le tissu, dessinant les formes de Soledad, autant pour réchauffer ses propres mains avant de toucher sa peau nue pour ne pas la faire frissonner ou plutôt si,  ça n’était pas un problème de la faire frissonner mais mieux valait il que ce soit frissonner de plaisir que parce que les mains de son copain étaient glacées, que parce qu’il adorait la caresser. Il détacha ses lèvres des siennes pour murmurer « J’ai envie de toi Sol. » comme s’il avait besoin de le dire, comme si ça n’était pas clairement évident qu’il avait envie d’elle.  Il faisait néanmoins un peu froid pour le faire sur le capot de la voiture ou dans l’herbe. Il détacha donc une main du corps de Soledad pour pouvoir attraper ses clé de voiture dans sa poche intérieure de veste, cela afin de déverrouiller les portières et pouvoir se concentrer pleinement sur sa copine et prendre du plaisir avant qu’ils rentrent chez lui et qu’il doive retourner dans le froid pour promener son chien.


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Soledad Velasquez
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Dim 17 Juil - 23:48




Je veux sentir le frisson du renouveau
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Une chose était claire avec Doryan : il saisissait toutes les occasions possibles et imaginables. Pour quoi faire exactement ? Eh bien tout. Embêter Soledad venait certainement en tête de liste. Même si elle y était habituée désormais, elle continuait d’être impressionnée par sa capacité à tourner chaque situation de sorte à pouvoir l’enquiquiner d’une manière ou d’une autre. A ce stade, c’était presque devenu un talent à part entière et elle devait prendre sur elle pour ne pas mourir de honte sous ses provocations et trouver de quoi rétorquer pour ne pas lui laisser le plaisir d’avoir le dernier mot facilement. Mais ce n’était pas tout, là où le moldu était encore plus motivé à l’idée de ne surtout pas manquer une occasion, c’était lorsqu’il s’agissait d’entrainer la mexicaine dans ses bras. Soledad ne pouvait prétendre qu’elle ne comprenait pas pourquoi, elle aimait certainement autant que lui ces instants volés passés ensemble, mais quand il s’agissait de provoquer et faire rougir l’autre, c’était bien Doryan qui avait la palme. Avec lui, tout devenait l’occasion parfaite pour passer un peu de bon temps. Un placard abandonné -peu importe la situation-, une pièce remplie de manteaux d’inconnus ou même une séance de shopping. Parce que Soledad n’était pas dupe, si elle parvenait à l’emmener avec elle faire du shopping, elle se doutait qu’il n’aurait pas l’intention de l’attendre bien sagement pendant qu’elle était dans la cabine d’essayage. Cette confirmation, Doryan n’avait même pas besoin de la lui donner, elle l’imaginait assez bien toute seule. Tout comme elle savait que se montrer discret en de telles circonstances pouvait aussi bien se révéler être de la torture, ou particulièrement amusant. Autant éviter d’emmener Doryan faire les magasins, ce serait plus sage car Soledad était désormais convaincue qu’il lui apporterait beaucoup, beaucoup d’ennuis. Et qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose pour l’en empêcher.

Quand Soledad songeait que pour Doryan, tout était l’occasion de prendre du bon temps, elle n’avait définitivement pas tort. Comme quoi, elle le connaissait bien le moldu et il n’y avait pas besoin de grand-chose pour provoquer ce genre de pensées chez lui. Même lorsqu’il s’agissait de la sauver de la perte imminente de son œil à cause du manteau qu’il lui avait lancé à la figure. Il fallait dire que le sujet des premiers soins n’était pas exactement nouveau pour eux et qu’ils avaient réussi à lui donner un sens assez différent de celui d’origine. Un peu comme l’utilité des placards, ils s’étaient approprié le sujet et ça réjouissait beaucoup Soledad de le lui rappeler. Encore plus de voir qu’il ne loupa pas l’occasion. « Bien sûr qu’en cas de problème d’œil, on fait du bouche à bouche. C’est le remède pour tout. » La mexicaine lui adressa un sourire malicieux, amusée de voir avec quelle facilité il se saisissait du sujet pour en faire tout autre chose. Si elle avait cru que le bouche à bouche ne pourrait pas venir sur le tapis, elle s’était trompée. Etrangement elle n’en était pas vraiment désolée. A la place, elle haussa un sourcil « C’est ta première leçon ? » lui lança-t-elle en référence au soir de Noël où il lui avait affirmé qu’il devait la former aux premiers secours. Le bouche à bouche était le remède pour tout, ça lui convenait plutôt bien à la mexicaine, ce n’était pas difficile à retenir et encore moins à mettre en œuvre en vrai, si, faut pas croire mdr. Surtout quand ça les concernait eux, elle l’avouait. « Si je te vois tourner de l’œil parce que je n’ai pas si bien visé que ça, c’est promis, je te prodiguerais les premiers soins. » Elle ne put s’empêcher de répondre au grand sourire du moldu. Au cours d’une autre soirée, dans une autre situation, elle aurait très certainement envisagé de prétendre tourner de l’œil, juste pour le plaisir de sentir les lèvres de Doryan contre les siennes, mais ce soir, ce n’était pas exactement ce qu’elle avait en tête.

Ce ne fut certainement pas une mauvaise idée que de rester concentré sur la recherche de leurs affaires car ils ne tardèrent pas à être rejoint pas Monsieur chemise Hawaïenne n°1 : le fameux Tommy. Quand Soledad affirmait qu’ils risquaient d’être dérangés toutes les deux minutes dans cette pièce, elle avait raison, la preuve. A partir de là, la mexicaine se demanda s’ils n’étaient pas passés dans une nouvelle dimension en compagnie du moldu. La dimension des gens saouls, à n’en pas douté. Tommy avait beau tenir sur ses jambes par miracle, il était ultra motivé à les aider à retrouver le manteau de Soledad. Sa technique était juste particulièrement originale et laissait quelque peu dubitatif. C’était simple, il se saisissait de tout ce qui lui passait sous la main et lorsque la brune lui indiquait -sans grande surprise- que ce n’était pas ce qu’elle cherchait, il le balançait par dessus son épaule, créant une véritable tempête dans la petite pièce. En quelques minutes seulement, le sol était recouvert des divers vestes et manteaux des invités mais le miracle se produisit et il finit par mettre la main sur les affaires de Soledad. Si elle n’eut pas le moindre scrupule à l’idée de quitter la pièce sans aider le pseudo surfeur à ranger le bazar qu’il avait mis -après tout eux ils avaient fait de leur mieux pour tout laisser en place ce n’était pas de leur faute si Tommy avait joué les tornades- elle s’inquiéta tout de même à l’idée qu’il puisse finir par mourir enseveli sous la montagne de manteau qu’il avait lui-même créé. Bon, s’inquiéter était un bien grand mot, mais elle posa tout de même la question à Doryan. En tant que pompier c’était lui l’expert. Ce dernier n’avait pas l’air plus préoccupé que ça par cette idée alors elle en conclut qu’il n’y avait pas beaucoup de risques pour le moldu. Dans le pire des cas, il allait passer une éternité à tout ranger et certainement s’endormir sur un tas de manteaux. Même si l’hypothèse la plus probable était qu’il s’en aille en laissant tout tel quel.

Et puis, de leur côté Doryan et Soledad devait encore quitter les lieux. La mexicaine était bien plus motivée à l’idée de pouvoir rentrer mais apparemment, elle allait devoir déployer encore un peu de patience puisque le moldu s’était mis en tête de retrouver le chemin de la sortie tout seul. Elle tenta bien de lui expliquer que l’idée n’était pas la plus avisée étant donné son sens de l’orientation catastrophique mais Doryan avait l’air motivé -et l’achetait avec un second restaurant- alors elle capitula. Est-ce que ça avait été une bonne ou une mauvaise idée, Soledad ne savait pas trop. Le fait est qu’ils firent le tour du rez-de-chaussée au moins quinze fois, dont deux excursions par la cuisine, mais au moins le moldu avait l’air de bien s’amuser alors ce n’était pas bien grave. Au passage, elle gagna des bisous, elle savait parfaitement que c’était essentiellement pour la faire taire, mais elle ne s’en plaignait pas. Le plus important fut que Doryan réussit à les mener jusqu’à l’entrée de la maison et que dans un élan de sagesse, il lui laissa la main pour retrouver la voiture. Tâche à laquelle la brune l’attela sans se plaindre, et non sans s’assurer qu’il lui payerait un troisième restaurant au passage. Tant qu’à ce qu’il lui donne des mauvaises habitudes, autant en profiter un peu. « Tu veux dire que passer du temps au restaurant avec moi est une mauvaise habitude ? » Soledad roula des yeux, dommage que dans la demi-pénombre Doryan ne puisse pas saisir toute son expression. Il fallait toujours qu’il déforme ses propos, c’était même la deuxième fois ce soir et elle n’allait pas rester sans protester. « Est-ce que j’ai dit ça ? Tu me fais encore dire des choses que je n’ai pas dit. Tu devrais avoir honte. » Argua-t-elle. Comme si passer du temps en sa compagnie pouvait être une mauvaise chose. En disant ça, elle pensait plus à l’habitude qu’elle prendrait de se faire payer le restaurant, mais elle jugea que ce n’était pas nécessaire de le préciser. Surtout qu’elle voyait bien l’éclat dans le regard du moldu. « Je vais continuer à te donner de mauvaises habitudes alors. » En guise de réponse, Soledad lui adressa un grand sourire satisfait. Ces mauvaises habitudes là, elle en voulait bien.

Puisqu’il était d’accord pour lui offrir un troisième restau -il n’avait pas clairement dit non donc Soledad considérait que sa réponse était oui- elle l’entraina à sa suite à la recherche de sa voiture. Sans trop d’hésitation, elle contourna la maison pour rejoindre le parking improvisé sur le côté de la demeure et s’enfonça parmi les files de voitures. Puisqu’ils étaient arrivés parmi les premiers invités, elle alla directement vers les derniers véhicules, les éclairant de son téléphone portable pour distinguer celui de Doryan. Au passage, elle souligna que la couleur de la voiture du moldu n’était pas vraiment pour l’aider, quelque chose de plus flashy aurait été plus pratique pour la repérer facilement. Du rose ou du jaune lui paraissait tout indiqué mais vu l’expression qui se peignit sur les traits du pompier, il ne semblait pas partager son avis. « Dans tous les cas, les voitures sont toutes sombres quand elles ne sont pas éclairées. Mais si tu veux pour que ça soit plus facile, j’achèterais une camionnette, non mieux un camion pour qu’on le repère vite dans la nuit, ça t’irait un camion ? » Soledad secoua la tête, amusée. Un camion, carrément. Il ne faisait pas les choses à moitié, encore moins quand il s’agissait de se payer sa tête. Parce que c’était bien ce dont il s’agissait, elle le savait, et ce fut pourquoi elle ne se fit pas prier pour rétorquer joyeusement. « Oh parfait, comme ça en plus je pourrai te voir galérer à manœuvrer dans les rues de Londres. J’ai hâte. » Un peu plus et elle en aurait tapé dans ses mains d’enthousiasme. Doryan la cherchait, mais elle aimait trop entrer dans son jeu pour se priver. L’imaginer galérer dans les rues encombrées de la capitale anglaise était bien trop plaisante, même si Soledad savait que ça n'arriverait pas. Sauf en cas de déménagement quand ils auraient trouvé la maison fictive de leurs rêves.

Pour le moment, la question ne se posait pas, Doryan possédait toujours une voiture plutôt classique qu’elle ne mit pas longtemps à repérer. « Pas besoin de changer de voiture, tu reconnais très bien la mienne. » Soledad pencha la tête sur le côté, acceptant la remarque. Même si techniquement elle savait souligner qu’une voiture d’une couleur différente serait plus facile à trouver, pas qu’elle ne la reconnaissait pas. C’était cependant un de ces débats sur lesquels ils pouvaient passer une éternité alors elle choisit de garder le silence. « Après si tu ne sais pas quoi m’acheter pour la saint valentin, je prends la voiture avec grand plaisir. » A ces paroles, la mexicaine haussa un sourcil. Ah, parce que c’était à elle de l’offrir la voiture ? C’était nouveau ça. Elle n’avait même pas de voiture à elle -à raison puisqu’elle pouvait transplaner mais inutile de le dire. Bien sûr que Doryan trouvait le moyen de tourner ses propos à son avantage, le tout en l’embêtant au passage. Ce n’était pas pour autant qu’elle allait rester sans rien dire. « Si c’est ça le budget cadeau pour la Saint Valentin, j’ai hâte de voir ce que tu vas me trouver. » Rétorqua-t-elle en échange, lui adressant un grand sourire au passage. S’il voulait des suggestions de cadeaux hors de prix, elle pouvait tout à fait lui en fournir une liste, elle était très douée pour ça, qu’il n’en doute pas. « Pour mon anniversaire ou pour noël ça me va aussi, tu choisis la couleur, je choisis le modèle, deal ? » Soledad prit le temps d’éteindre le flash de son téléphone et de le ranger dans son sac à main avant de relever le regard vers Doryan. Oh, elle se doutait bien qu’il allait en profiter pour choisir un modèle hors de prix -qui n’irait jamais avec son budget- juste pour l’embêter. Mais selon la mexicaine, en lui laissant le choix de la couleur, il lui donnait un moyen encore meilleur de l’enquiquiner lui. « Tu es bien sûr de vouloir que je choisisse la couleur de ta prochaine voiture ? » Elle lui adressa un sourire sans équivoque, signe qu’avec une simple couleur elle pouvait beaucoup s’amuser, et le faire râler au passage. Est-ce que ça existait les peintures colorées à paillettes pour les voitures ? Il allait falloir qu’elle se renseigne, elle trouvait que c’était une excellente idée.

Enfin, la voiture rose à paillette ou jaune avec des éclairs -elle n’était pas encore décidée- ce ne serait pas pour tout de suite. Déjà parce que ça n’arriverait jamais pas drôle, mais surtout parce que pour le moment Soledad avait surtout hâte qu’ils se mettent en route pour rentrer. Si l’idée qu’ils finissent la nuit chacun de leur côté lui avait effleuré l’esprit pendant un temps, elle avait fini cependant par suggérer à Doryan qu’ils rentrent chez lui. Être seule chez elle lui aurait laissé le temps de digérer cette soirée, mais finalement elle préférait rester avec lui, ne souhaitant pas que les évènements ne creusent un fossé entre eux. C’était un risque qu’elle n’était pas prête à prendre. Si cette soirée lui avait fait prendre conscience de quelque chose c’était bien qu’elle ne souhaitait pas que sa relation avec le moldu se termine. Si elle pouvait se laisser gagner par les doutes à de nombreux sujets, elle savait au moins que Doryan pensait la même chose. Elle en eut la preuve -même si ce n’était pas vraiment nécessaire- lorsqu’il tira sur sa main pour l’attirer à lui et l’embrasser. L’intensité de son baiser la surprit, mais elle ne s’en plaignit pas le moins du monde. Cette fois-ci, loin d’elle l’idée de ne pas y répondre. Instinctivement, elle noua ses bras autour de son cou pour se rapprocher un peu plus, plongeant une main dans ses cheveux comme elle en avait pris l’habitude. Quand elle sentit ses mains parcourir ses formes, elle ne put réprimer un sourire contre ses lèvres. Elle profitait de ce qu’elle pensait être un bref instant volé dans la pénombre, jusqu’à ce que Doryan ne sépare leurs lèvres « J’ai envie de toi Sol. » Troublée, Soledad battit des paupières, ne trouvant soudainement pas les mots. Elle eut brutalement conscience de ses mains sur elle, de la proximité de leurs corps, et surtout du fait qu’il en attendait plus, bien plus. Quand le bruit de la voiture qui se déverrouillait lui parvint, elle se figea. Son corps réagissait au toucher de Doryan, en demandait toujours plus, ne s’en lassait jamais, mais dans sa tête les choses n’étaient pas aussi simples que ça.

Consciente qu’elle s’apprêtait à briser le moment, Soledad mit quelques secondes à trouver les mots. Comme s’il était possible de trouver les mots juste dans un tel instant. Dénouant ses bras du cou de Doryan, elle posa ses mains sur son torse pour se reculer juste de quelques centimètres, sans totalement se soustraire à son contact. « Moi aussi j’ai envie de toi Doryan, mais… Je ne peux pas. » Avoua-t-elle à mi-voix en cherchant de quoi se rassurer dans ses prunelles. Ce n’était pas une question de désir ou d’attirance pour lui, ses réactions et son corps parlaient pour elle, elle en avait bien conscience et elle espérait que lui aussi. Mais dans sa tête, il y avait quelque chose qui n’allait pas à se laisser aller dans ses bras ainsi, ici et maintenant. Elle bloquait et elle n’avait pas envie d’ignorer ce que lui dictait tout son être. « Pas comme ça. » Ajouta-t-elle lentement. Elle baissa les yeux sur ses mains. Hésitante, non pas sur ce qu’elle était en train de faire, mais sur les réactions que cela provoquerait. C’était la première fois qu’elle lui opposait un refus et si elle se doutait que Doryan le respecterait, elle craignait qu’il ne l’interprète mal. Elle ignorait s’il allait la comprendre et c’était certainement ce qui était le plus difficile à vivre. « Pas ici. » Pas alors qu’à peine une heure plus tôt, elle le voyait en draguer une autre. Pas alors qu’elle avait envisagé avec sérieux de mettre fin à leur relation et que dans d’autres circonstances tout aurait pu être terminé entre eux. Tout ça s’était déroulé ici, à quelques mètres à peine, elle avait besoin de mettre de la distance, de retrouver un environnement familier où elle se sentirait mieux. Sans oser bouger, elle releva le regard vers Doryan « Je… Je préfèrerais qu’on rentre, d’accord ? » Le cœur battant, Soledad retint son souffle.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Doryan Rosebury
Doryan Rosebury
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Lun 18 Juil - 23:49
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Beauté exotique 
Au silence de Soledad, il fut évident que Doryan n’aurait jamais l’immense plaisir de connaître les journées shopping avec Soledad.  Il faut croire qu’elle le connaissait un peu trop bien, qu’elle se connaissait un peu trop bien aussi et qu’elle en était arrivée à la conclusion, que l’emmener était une très mauvaise idée. Elle savait d'ores et déjà que sa mission serait compromise par son copain ayant un but tout autre. Elle préférait ne pas prendre le risque de se voir distraire par Doryan. Son silence sonnait comme la plus belle des victoires et le sourire de Doryan démontrait que non seulement il en avait conscience mais qu’avoir le triomphe modeste ça n’était pas dans ses cordes. Ça avait néanmoins un petit peu de négatif, cela aurait été une activité plaisante que de l’accompagner, quand bien même elle ne serait pas repartie des boutiques avec des vêtements ou plutôt pas avec des vêtements autres que les siens. S’il avait gagné la joute verbale, il ne tenait qu’à lui de faire changer Soledad d’avis, non pas sur le fait qu’il serait sage comme une image, déjà parce que ça serait un honteux mensonge, mais surtout parce que ce serait la prendre pour une andouille et que Soledad était loin d’être dupe à ce sujet, sur beaucoup de sujets en réalité.

Niveau crédibilité, Soledad n’était pas non plus toujours la meilleure et cette histoire de manteau le prouva. Sans être un sportif de haut niveau, Doryan faisait assez régulièrement du football avec ses collègues, mais aussi du basket et s’il était persuadé de ne pas s’être trompé de voie en choisissant la carrière de pompier plutôt que sportif, il savait viser. Autre point qui jouait en la défaveur de Soledad, le fait qu’elle n’ait pas poussé le moindre cri de douleur lorsque le manteau l’avait percuté. A la place elle préférait lui râler dessus, prendre le temps de contempler la veste et de valider les goûts parfaits de Doryan. A partir de là, il ne la prenait pas au sérieux pour un sou et c’était reparti pour un tour au niveau des taquineries. Au petit sourire qui flottait sur les lèvres de Soledad lorsqu’il parla des premiers soins, il devina ce à quoi elle pensait et il s’engouffra dans ce genre de conversation. Oui, tout pouvait être un prétexte pour faire du bouche à bouche à Soledad, même quand elle n’avait rien. S’ils n’avaient jamais eu l’occasion de revenir sur le sujet des premiers secours, suite à noël, et à la formation qu’elle devait suivre en sa compagnie, il semblerait que ce soir soit le bon. Elle se révélait être une élève bien plus sage qu’il ne l’était lorsqu’elle faisait le professeur d’espagnol. Il hocha la tête, c’était une première leçon, une leçon qu’elle devrait mettre en pratique avec lui uniquement parce que les autres victimes ne comprendraient pas forcément s’ils avaient le droit aux lèvres de Soledad alors qu’ils souffraient réellement. Si, naturellement Doryan proposa à Soledad de lui sauver la vie s’il avait mal visé avec le manteau, pour la pratique de la leçon numéro un, ça devrait attendre. Il voulait trouver leurs vestes et se tirer de cet endroit.

Entre ce qu’il voulait et ce qui se passait ce soir, il y avait quand même une différence énorme. A quel moment, ça pouvait être aussi compliqué de trouver la veste de Soledad. Il apprenait de ses erreurs néanmoins, la prochaine fois il ne donnerait leurs vestes à personne ça éviterait qu’un gars qu’il ne connaissait pas et qu’il n’avait pas envie de connaître, vu son taux d’alcoolémie très élevé, décide de les aider à sa manière. La façon d’aider était catastrophique, il mettait toutes les affaires par terre, pour peu qu’il ne ramasse pas ensuite, les gens allaient être ravis de voir que leurs affaires étaient toutes par terre. Cela ne concernerait pas Doryan et Soledad puisque l’amour de Soledad pour ses fringues, les fringues en général pour ce que Doryan pouvait constater au fil des mois passé en sa compagnie, fit en sorte qu’elle repère son vêtement dès que Tommy l’attrapa, franchement chapeau. Cela leur permis de quitter la pièce, même si ça n’était pas sympa pour Tommy, mais vraiment il y avait beaucoup trop d’affaires par terre et ils n’avaient pas demandé à ce qu’il tapisse la pièce de manteaux pour les aider. Ils seraient sortis en un rien de temps si Soledad n’avait pas demandé à Doryan s’il savait comment sortir de cet endroit. Sincèrement, aucune idée, elle le savait très bien d’ailleurs, elle avait assisté de nombreuses fois au fiasco de Doryan essaie de s’orienter. Bien décidé à montrer que oui, il était mauvais, ça il ne pouvait le nier, mais qu’il était parfaitement capable de retrouver son chemin vers la sortie tout seul, il lui promit un second restaurant si elle le laissait faire. Ce fut long, ce fut laborieux, il dû l’acheter avec quelques bisous sur la joue pour qu’elle se taise et qu’elle le laisse faire. Néanmoins, au bout du compte, ils furent dehors, certes après avoir bien visité le rez de chaussée mais seul le résultat comptait. Par contre, Doryan n’était pas fou, n’avait pas envie de passer trois heures à chercher sa voiture, surtout qu’il faisait froid et que sa veste avait beau être sur ses épaules, ça n’était pas un manteau de ski, il allait finir par avoir froid. Mieux valait il que ça soit Soledad qui les ramène jusqu’à la voiture, Soledad qui était une sacrée profiteuse puisqu’elle voulait un restaurant. Bon, en réalité puisque c’était du temps qu’ils passeraient ensemble, Doryan n’y voyait pas le moindre inconvénient mais plutôt que de dire ça, comme à son habitude, il fit exprès de comprendre de travers. Il savait très bien qu’elle allait râler et il devait bien reconnaître que c’est ce qu’il préférait quand elle rétorquait des choses. Il eut un petit rire face à son exaspération feinte et lorsqu’elle lui dit qu’il devrait avoir honte. Avoir honte de l’embêter et de lui faire dire des choses qu’elle n’avait pas dit pour l’arranger lui ? Jamais de la vie. Son sourire démontrait qu’il n’avait pas vraiment de remords. Cependant, il démontra qu’il avait bien comprit ce qu’elle avait voulu dire et qu’il contait bien continuer à lui payer des restaus parce que c’était une mauvaise habitude peut être mais c’était surtout du temps passé ensemble.

Si ne pas se perdre était un des nombreux talents cachés de Soledad, repérer la voiture de Doryan se révélait plus compliqué. Peut être parce qu’il y avait un peu de difficulté ce soir, oui la voiture de Doryan était une voiture passe partout, elle n’avait pas de couleurs flashy, elle n’était pas immense, bref la voiture de monsieur tout le monde. Il se voyait très mal avec une voiture jaune, rose encore moins mais puisque Soledad se plaignait injustement, Doryan prétendit que la prochaine voiture qu’il prendrait serait une camionnette ou un camion. Loin de l’avoir mouché en rétorquant cela, il lui donna envie de répliquer de l’embêter en l’imaginant galérer à manœuvrer dans Londres. Mais quelle saleté, il lui dégotait une voiture qu’elle repérerait facilement et elle voulait se moquer de lui. Ah mais non, ça n’allait pas se passer comme ça. « Mi amor, tu te souviens quel métier je fais ? Les manœuvres avec des camions dans des petites rues de Londres, c’est mon métier. » Il la regarda avec grand sourire très fier de pouvoir l’enquiquiner « Mais promis, si ça te fait plaisir de me voir galérer, je te demanderais de descendre du camion et de me guider. » Bon encore faudrait qu’il achète un camion, ce qui n’était pas pratique du tout, c’était trop gros alors oui on pouvait mettre plein de valises mais c’était une plaie à garer et s’il frimait pour la forme auprès de Soledad, en vérité les petites rues c’était horrible avec un camion, fallait faire ultra gaffe et alors quand il conduisait le camion sur plusieurs jours, quand il retrouvait sa voiture à lui, il avait du mal avec les distances puisqu’il se pensait toujours dans son gros camion.

Bon, mea culpa, repérer la voiture de son copain était aussi un talent de Soledad, ouai non mais c’est chiant, elle avait trop de talent, Doryan n’arrivait plus à suivre. C’était bien la peine de vouloir une voiture couleur taxi, elle arrivait à retrouver sa voiture même sans ça. Par contre, ça lui donnait des idées de cadeau. Si Soledad était d’humeur généreuse – et qu’elle était pleine de fric – elle pouvait lui acheter une nouvelle voiture pour la Saint Valentin, bien au contraire, ce serait un cadeau utile et il plairait beaucoup à Doryan. Ah, oui, elle voulait un cadeau en retour, il ne pourrait pas se contenter d’un truc bateau à savoir un bouquet de fleur puisqu’elle désirait le même budget… ça ferait un sacré bouquet de fleurs. Elle était toute contente là, elle le serait moins s’il lui offrait des fleurs au prix d’une voiture. Bon, il est vrai que lui aussi, se ruiner sur des fleurs, ça lui ferait mal. « Tu peux me faire confiance, tu seras ravie. » dégouté, il avait voulu dire dégouter mais sa langue avait fourché, quel dommage. La Saint Valentin, c’était pas le bon plan, une fête commerciale, tout ça, ils feraient comme tous les amoureux, ils iraient au restau et il lui offrirait une bague en plastique… parce qu’elle aimait bien les bijoux en plastique ah on me dit que non, elle est pas fan de sa bague en toc, elle veut une vraie bague… oh la reloue. A la place il voulait que la voiture, ce soit pour son anniversaire ou son noël… oui même si le principe était le même, il devrait faire un cadeau de valeur équivalente… il trouverait bien des bêtises à lui acheter. En prime, parce qu’il était un copain adorable, il lui permettait de choisir la couleur de la voiture. C’est bien qu’il était sympa – et qu’elle aurait moins de mal à trouver une voiture si c’est elle qui avait choisi la couleur au préalable – est ce que Soledad lui fut reconnaissante pour cet effort qu’il faisait ? Mais pas du tout, ah non mais elle avait son sourire des mauvais jour-là. Si si, il était mignon son sourire mais très flippant. Est-ce qu’il était bien sûr de vouloir qu’elle choisisse la couleur, alors s’il n’y avait pas eu ce sourire, ce ton, il aurait dit mais oui j’ai confiance en toi, mais là, bah non pas du tout. Il allait se retrouver avec une voiture dégueu, il aurait une voiture de compet que tout le monde devrait lui envier mais il serait ridicule. Sauf qu’abandonner en cours de négociation, lui donner le dernier mot, ah bah non il savait pas faire « Si tu me laisses choisir le modèle que je veux, je peux t’assurer que je peux avoir une voiture vert pomme avec des taches rouges que je serais heureux quand même. » ce serait une faute de goût immense par contre « J’aurais le droit de la repeindre si vraiment c’est trop dégueu ? » Non mais il avait une réputation à tenir, il ne pouvait pas se balader dans Londres en voiture moche ou alors il dirait qu’il avait perdu un pari, c’était cohérent ça.

La voiture ayant été retrouvée, Doryan ramena Sol contre lui pour l’embrasser. Un baiser qui gagnait en intensité de seconde en seconde. Cette proximité, cette chaleur et cette envie d’elle. Un désir d’elle toujours présent et une envie d’aller plus loin. Propos qu’il lui tint dès que leurs lèvres ne furent plus en contact. Il y eut quelque chose qui clocha presque instantanément sans que Doryan ne comprenne exactement quoi. Il la connaissait, son corps, il le connaissait pour le toucher assez régulièrement et il eut la sensation fortement désagréable d’avoir dit une bêtise à sa réaction physique primaire. Sensation amplifiée par le fait qu’elle se détachait de lui et qu’elle le maintenait à distance de ses mains sur son torse. Le message étant on ne peut plus clair, il retira presque immédiatement ses mains du corps de Soledad sans dire le moindre mot, pour une fois. Ce fut Soledad qui prit la parole mais ses paroles n’avaient rien de rassurant, comment ça elle ne pouvait pas ? Il lui avait fallu un baiser échangé après plus d’une heure passée ensemble pour qu’elle constate qu’en fait, malgré une attirance qu’elle ne niait pas, elle ne pouvait pas ? Il cherchait une cohérence à tout cela. Tant qu'il ne la touchait pas ça avait eu l'air d'aller. Il ne lisait évidemment pas dans ses pensées mais elle était restée avec lui, elle avait plaisanté avec lui et avait proposé de rentrer chez lui. C'était donc le contact physique le problème mais il n’y avait pas eu de non, certes il l’avait peut être attrapé par surprise mais il était persuadé que si elle n’avait pas voulu de cette étreinte, elle lui aurait dit. Oui oui pas comme ça, ça voulait dire quoi pas comme ça ? C’est bon, il n’avait rien fait de plus, le fait qu’elle se soit détachée de lui était bien assez clair. Histoire de montrer que ça n’était pas parce qu’il ne disait rien qu’il n’était pas attentif, il recula d’un pas, un tout petit pas histoire de ne pas la toucher de n’importe quelle façon que ce soit.

Il fronça néanmoins les sourcils à sa phrase suivante, pas ici ? Alors ça, ça pouvait être une façon de sauvegarder l’ego de Doryan, qui allait relativement bien en réalité. Bon bien sûr, ça n’était jamais agréable de se prendre un non, ça il ne pouvait pas prétendre l’inverse. Que le non vienne de Soledad, c’était nouveau, surprenant et encore moins agréable mais en soit, elle avait le droit de ne plus vouloir coucher avec lui et il l’acceptait. En même temps, qu’aurait il pu faire d’autres ? Tenter de la convaincre que ça valait la peine ? Rien qu’elle ne connaisse déjà. Faire fi de la barrière de ses mains et l’embrasser de nouveau ? Ce serait abuser de sa confiance et profiter d’être plus fort physiquement, impensable. Le pas ici pouvait vouloir dire aussi qu’il y avait possibilité de le faire ailleurs ? Si cette idée était plaisante, rassurante aussi parce qu’il avait dit vrai précédemment, il n’avait pas envie que ça s’arrête, mieux valait-il ne pas s’emballer. Pas ici ça voulait dire pas ici, pas on peut le faire ailleurs. Il fallut qu’elle prenne la parole une quatrième fois pour que Doryan bouge réellement et lui libère le passage « Bien sûr, monte. » Montrant l’exemple, il ouvrit la portière de sa voiture pour se glisser à l’intérieur, mettre les clés sur le contact pour allumer les phares, important pour se diriger, mais surtout, surtout le chauffage parce que purée qu’est ce que ça caillait.

Une fois installé au volant, il attrapa son portable pour le rallumer et mettre son adresse en destination avant de le tendre à Sol, non parce que le mettre sur l’emplacement prévu à cet effet au niveau du pare brise c’était une idée de merde, mieux valait il qu’il ne voit pas ce que le gps disait et que Soledad fasse le gps par-dessus le gps. Démarrant la voiture, il constata que les gens même sans être bourré s’étaient tous garés comme des billes, ah les chieurs franchement. « Tien admire comment je suis doué pour les manœuvres. » Bon c’est sûr que sa voiture était plus facile à diriger qu’un camion et qu’il s’en sortait bien mieux avec mais bon qu’elle se rende compte qu’il gérait. Bon certainement aussi qu’il vérifiait comment ça allait entre eux.  En revanche est ce qu’il partait dans la bonne direction, aucune idée, il essayait juste de sortir de cet amas de voitures et là il ne fallait surtout pas qu’elle reste silencieuse « T’oublie pas que tu es censée me guider ? Tu t’endors pas et tu me dis par où je vais. » Ou alors il allait dans la bonne direction ? « Je m’oriente bien ? » pourvu qu’elle dise oui, pourvu qu’elle dise oui. Enfin, oui, non qu'importe tant qu'elle lui adressait quelques mots et qu'elle ne se murait pas dans le silence.

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