Il y a de cela quelques mois, le fait d’avoir pour partenaire lors d’un travail de classe Amber aurait ravie Elise. Les deux jeunes s’entendaient bien, même très bien, ce qui est assez rare pour être noté, alors savoir qu’elle n’allait pas se taper un idiot comme il y en avait des tas dans cette école lui aurait fait plaisir. Le travail allait être fait, ce qui aurait été le cas avec n’importe qui, Elise ce serait démenée dans tous les cas mais être avec Amber ça voulait dire discuter, rigoler, bref un moment agréable à passer et en plus ponctué d’une bonne note. Sauf que voilà, ça, c’était avant. Depuis la rentrée, Amber avait changé et Elise ne parvenait pas à comprendre quel en était la raison. Son amie se détachait d’elle, c’était une évidence mais elle ne parvenait pas à comprendre la raison de cet éloignement, ayant l’impression que le problème qu’elle avait connu avec Hestia et qu’elle avait résolu comme une grande à force de persévérance et avec l’aide d’une potion un peu tarée, de brûlures à cause des moldus… ouai bon elle ne résoudrait pas les choses une seconde fois de cette manière… Elise avait donné niveau problème. Est-ce que le problème était ENCORE Amaury, il fallait qu’elle lui parle à ce brave frérot, peut être qu’elle devrait lui expliquer que pour que tout se passe pour le mieux dans la vie d’Elise, cette sœur qu’il aimait tellement, parce qu’elle était géniale – si si il le dit tkt – il fallait qu’il évite de sortir avec ses potes hein, c’était vraiment ultra agaçant quand après ils se brouillaient parce qu’elle perdait des amies. Voilà, elle lui dirait ça parce que c’était plus possible… bon sauf qu’elle avait JAMAIS vu Amber avec Amaury, à moins qu’ils se cachent mais pour quelles raisons se cacheraient-ils ? C’était bizarre cette histoire.

Quoi qu’il en soit, elle n’était pas ravie d’être en groupe avec Amber, pressentant que son ex amie allait être aussi agréable qu’un bourdon. Comment voulez vous qu’avec cette certitude que ça allait mal se passer, Elise allait y aller de bon cœur. Forcément, elle traînait les pieds, elle dû même revenir dans la salle commune parce qu’elle s’était souvenue qu’elle avait oublié sa plume, ce qui démontrait sa motivation. En plus ça la gonflait toujours autant ces escaliers à la con, elle allait finir par s’installer chez les Serpentards ou chez les Poufsouffles, ça lui ferait moins d’escaliers à monter. Une fois à l’air libre, elle essaya de se dire qu’elle pouvait se méprendre, peut être qu’Amber allait redevenir la fille qu’elle connaissait et que tout se passerait bien.

A peine arrivé, ses espoirs fondirent comme neige au soleil. Elle observa la Serdaigle avec une envie folle de taper à l’arrière de son crâne pour qu’elle se pète le nez contre son ouvrage, ça lui apprendrait à ouvrir sa bouche pour faire des critiques « La prochaine fois t’as qu’à faire une réunion dans la salle commune comme ça j’aurais pas trente six mille marches à descendre et je serais pas en retard. » Non mais c’est bon, c’était pas sa fête, il fallait se détendre à un moment donné, Elise n’était pas un punching ball et elle voulait bien tenter d’arrondir les angles, essayer de préserver leur amitié, au bout d’un moment, elle était loin, très loin d’avoir un caractère de petit agneau et la coupe commençait à être pleine. Bon par contre, c’était aussi un mensonge, vu le bon état d’esprit dans lequel elle venait, pour sûr qu’elle aurait été en retard quoi qu’il arrive.

La demoiselle prit une profonde inspiration, sentant que ça allait être très long, elle s’installa à côté d’Amber, sans l’effleurer, non mais pour un peu l’autre allait croire qu’elle l’agressait et ça allait très mal se finir. Elle sortit sa plume et une feuille de parchemin pour travailler, se convainquant elle-même que ça n’était pas si grave. Des groupes de merdes, elle en avait eu, ça ne l’avait jamais empêché d’avoir des excellentes notes, elle allait gérer, il fallait qu’elle gère. Hé merde, elle venait de dire quoi Amber, Elise serra ses doigts sur sa plume avant de la regarder froidement « C’est quoi ton problème avec moi ? C’est pas moi qui aie demandé au prof de nous mettre ensemble, je subis autant que toi et c’est pas pour autant que je t’attaque avec cette histoire d’occupation, c’est bon Amber, stop ! Moi non plus j’ai pas envie d’être dans ton groupe, si t’es capable de faire des efforts et d’arrêter tes remarques de merde, je fais le devoir toute seule et tu mets ton nom sur la copie ! » Oui d’accord c’était pas le but d’un devoir à deux mais Elise n’était pas vraiment du genre à en avoir quelque chose à faire, tant qu’elle avait une bonne note, elle pouvait bosser pour deux, c’était même plus facile de bosser seule. Et puisque mademoiselle Amber avait décidé de lui pourrir sa journée, non parce que c’est sûr que derrière Elise allait se remettre en question, se dire qu’elle avait peut être réagit un peu trop rapidement mais sur le moment, c’était trop pour elle, Elise aurait tout le temps de s’en vouloir après. Pour le moment elle voulait tenter de comprendre « et quand tu dis c’est mieux pour tout le monde, dis le clairement c’est mieux pour toi, c’est toi qui fait en sorte que tout se passe mal depuis des mois, pas moi. » ou alors si c’était elle, Elise ne s’en rendait même pas compte et il faudrait qu’Amber lui explique parce qu’elle ne voulait pas se la mettre à dos.

Puisqu’elles étaient là pour bosser et qu’elles étaient studieuses, Elise sortit les manuels qu’elle avait ramené, sans un mot de plus, attendant de voir ceux qu’Amber avait prit de son côté, l’avantage d’avoir plein de bouquins, c’est qu’elles allaient probablement devoir lire un peu, ce qui obligerait Amber à se concentrer sur autre chose qu’Elise ou plutôt sur autre chose que de trouver des remarques assassines à faire à Elise, ce qui n’était pas plus mal pour la blondinette qui trouvait cette ambiance pour le moins oppressante.

Pourquoi est-ce que ça devait obligatoirement désagréable de travailler avec Amber. C’était à n’y rien comprendre, à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, elle était pleine d’animosité envers Elise qui ne savait plus vraiment comment réagir. Les gens qu’elle n’aimait pas, c’était facile de les envoyer bouler mais les gens qu’elle appréciait, quelqu’un qui avait été son amie tout au long de sa scolarité, non elle ne savait pas comment réagir, n’osant l’envoyer réellement paître, en souvenir du bon vieux temps, comme si le fait de ne pas s’énerver sur elle, de faire le dos rond, quand bien même Amber était détestable allait tout à coup faire réaliser à cette dernière qu’Elise était toujours son amie. Ah ce n’était pas évident, il faut dire qu’Amber semblait vouloir appuyer sur tous les boutons pour faire réagir sa camarade Serdaigle et il est possible qu’Elise ne soit pas non plus le genre de personne à qui on pouvait tout dire, elle ne pu s’empêcher de rétorquer, au sujet de la merveilleuse critique d’Amber sur la non sportivité d’Elise « Wouah, il t’a fallu tout ce temps pour t’en apercevoir, quel sens de l’observation tu as. » non mais toute personne fréquentant ne serait ce qu’un tout petit peu Elise savait très bien que le sport et elle ça faisait deux. C’était même à se demander si Amber n’avait pas fait exprès de faire descendre les escaliers à Elise pour la faire râler.

Alors qu’Elise essayait d’arrondir les angles, de proposer une solution pour qu’Amber n’ait pas à faire ce devoir à deux qu’elle ne voulait pas faire avec Elise et qu’Elise n’ait pas à subir le caractère détestable de son amie, cette dernière recommença. Son idée n’était pas mauvaise, pour une fois ? ça voulait dire quoi ça pour une fois ? Non mais on pouvait compter sur les doigts de la main les fois où Elise avait eu des idées de merde. Elle n’allait rien dire, peu importe qu’Amber soit insultante, tant qu’Elise pouvait faire le devoir sans elle et avoir une bonne note c’était ce qu’elle voulait. Ça n’était pas ce que voulait la Serdaigle, elle voulait faire le devoir et qu’Elise mette son nom, l’ego de la demoiselle de Lestang en prit un petit coup, elle risquait d’avoir une moins bonne note non ? Est-ce que c’était vraiment important ? Elle se raidit à la seconde où Amber insulta son intelligence ? Sérieusement, si Elise était une compétitrice hors pair et qu’elle détestait être seconde, ça ne lui serait jamais venu à l’esprit de critiquer Amber là-dessus et elle n’en revenait pas que cette dernière le fasse, pulvérisant des années d’amitié sans le moindre état d’âme. Mais loin de s’arrêter à cela, elle enchaînait avec la place d’Elise en tant que Serdaigle. Pour le coup, Elise se moquait totalement d’être Serdaigle, elle aurait pu finir à Serpentard j’ai levé les yeux au ciel à Gryffondor ou à Poufsouffle que ça n’aurait rien changé à ses capacités cognitives, ça n’était qu’un animal sur un fond coloré donc bon pour le coup, ça ne la traumatisait pas tellement « un miracle, un miracle, me taper plein d’étages tous les jours pour pouvoir aller dans mon dortoir et avoir en plus à te supporter, j’appelle ça une punition, pas un miracle. » Qu’est ce qu’elle devait se retenir pour ne pas rétorquer plus encore, pour rester courtoise et ne pas chercher à la torpiller verbalement ah je confirme la rpgiste ronge son frein très très difficilement

Rien n’allait avec Amber, elle subissait sans arrêt ses remarques et autres reproches sans avoir la sensation de les mériter. Surtout la partie sur l’intelligence d’Elise, à quel moment on pouvait douter de son intelligence, c’est pas comme si elle n’excellait pas en cours de médicomagie, d’accord, dans une classe d’âne, chose dont elle n’était pas responsable et il n’est pas acceptable de pousser ses petits camarades par la fenêtre pour voir s’ils ont les capacités de s’envoler tel des piafs ou s’ils vont s’écraser. Ses notes étaient toujours excellentes, non vraiment, elle était piquée au vif. Si elle ne rétorquait pas, ça n’était point pour préserver une amitié qui n’avait plus le moindre sens. Après ça n’était tout ça n’était pas à elle de toujours chercher à sauver ses amitiés, les autres personnes étaient responsables de leurs actes, de leurs mots et de leurs pensées. Si elle gardait le silence c’est parce que ses notes étaient bien plus importantes que tout le reste à ses yeux et là elles avaient un devoir à faire et étant son ego pour le moins surdimensionné, il était hors de question qu’elle offre à Amber l’opportunité de le faire pour deux et de rappeler sans cesse à Elise si bonne note il y avait et Amber étant loin d’être idiote, il y avait une forte probabilité que la note soit bonne, que c’était grâce à elle. Alors qu’elle faisait défiler les pages, ses yeux parcourant les lignes à la vitesse maximum, elle sentit le regard d’Amber posé sur elle quelques instants avant qu’elle ne se crispe sur son manuel. Oh bordel, elle faisait chier cette Serdaigle, Elise releva brusquement la tête « Qu’est ce qu’il y a ENCORE, je lis pas assez vite à ton goût ? T’as un besoin viscéral de contrôler tout ce que je fais ? Tu crois que durant toutes ces années, mes notes je les dois à la chance ou que je copie sur les autres ? Si tu veux que ça avance vite BOSSE, arrête de me regarder, ça ira pas plus vite si je taff seule et en plus tu me stress et je bosse moins bien quand je stress. » ce qui était pas forcément vrai par ailleurs… elle voulait juste qu’Amber bosse, qu’elle arrête d’être sur son dos. Peut être que si Amber faisait un petit effort ça pourrait bien se passer, au moins pour aujourd’hui.

La volonté d’Elise d’être excellente dans le domaine du scolaire ne souffrait d’aucun accroc. Peu lui importait les camarades, les caractères des uns et des autres, le talent ou le non talent des personnes qui l’entouraient lorsqu’elle devait rendre un devoir, elle était une machine de guerre, ne souffrant d’aucune remise en question. Elle n’avait besoin de personne pour être au sommet et pouvait composer avec tout le monde, tant qu’on ne lui faisait pas d’ombre en décidant à sa place. Aujourd’hui était une journée particulière, elle savait avant même de venir poser ses fesses sur un banc que ça ne serait pas facile. Ce n’était pas une question de faire des efforts, elle n’était pas une sainte, son caractère était trempé et si elle était décidée à faire des efforts pour le bien de ses notes, il semblerait que cet état d’esprit ne soit pas partagé par celui de son ancienne amie.

Quiconque connaissait Elise pouvait dire qu’en cet instant, elle était tout en contrôle. Elle était là pour travailler et rien ne devait la détourner de cet objectif, elle devait faire l’effort de ne pas rétorquer, son devoir valait bien plus que son égo blessé, son avenir dépendait de ces notes et elle ne voulait pas passer plus de deux heures ici. Non pas qu’elle avait quelque chose de prévu derrière mais tout simplement parce qu’elle ne supporterait pas de passer trop de temps sur un devoir qui n’en valait pas la peine. Alors, elle s’était mise au boulot, consciencieuse jusqu’au bout des ongles, elle s’occupait de parcourir les lignes, bien que sentant le regard inquisiteur d’Amber qui ne faisait aucun effort, aucun putain d’effort

Forcément, au bout d’un moment, même avec les meilleures intentions du monde, la patience d’Elise n’est plus et elle attaque. Bien loin de sa verve habituelle, elle se contente de quelques piques, plus pour faire réfléchir la Serdaigle qui est si intelligente que par une véritable envie de l’écraser. Quand bien même l’amitié ne va que dans un sens, elle n’est pas le genre de personne capable de tourner le dos à ses amis, même s’ils lui en veulent pour des raisons qu’elle ignorait parce que visiblement parler ça n’était pas si évident que ça. Et là, contre toute attente, alors qu’elle s’attendait à des explications ou à la rigueur une critique, une insulte, un mépris évident, Amber mentionna le pire cauchemar d’Elise : une bestiole dans les cheveux.

Le hurlement strident qu’elle poussa dû sans mentir avoir réveillé tous les étudiants qui dormaient, elle avait une bestiole dans les cheveux, le cri était totalement justifié. Tout d’un coup, le manuel n’avait plus le moindre intérêt, elle le lâcha précipitamment parce qu’elle n’allait pas  non plus de sonner elle-même en donnant un coup sur son crâne avec le manuel dans l’espoir que ça tuerait l’araignée. Encore que même là, l’idée la dégoûtait au plus haut point, elle ne voulait pas un cadavre d’araignée dans les cheveux. Le livre glissa sur le sol mais comme dit précédemment, il n’avait plus d’importance, à la place, elle essayait de virer ce machin ignoble de ses cheveux mais sans mettre la main dedans parce que, vraiment trop dégueu de faire cela. Et puis c’était quoi son problème à Amber d’annoncer ça avec le plus grand flegme, non mais comme si c’était normal qu’Elise se balade avec une bestiole avec huit pattes, pas deux, pas quatre, huit énormes pattes poilues ou pas d’ailleurs on s’en fout c’est ignoble !  Non mais que leur amitié soit morte c’est une chose, Elise ne comprenait pas pourquoi mais à la rigueur très bien, grand bien lui fasse à Amber de se faire de nouveaux amis mais c’est pas pour autant qu’elle devait laisser les autres, son ancienne amie par exemple, mourir à cause d’une morsure d’araignée ! Elle secouait la tête de gauche à droite comme une imbécile, forcément, tout en se disant que c’était sûr, la bestiole allait s’agripper à ses mèches de cheveux et qu’elle ne pourrait jamais s’en défaire.

Son cœur battait à tout rompre, elle n’arriverait à rien toute seule, c’était une certitude, elle était au bord de la crise de nerf,  non vraiment les bestioles ça n’était pas son fort. Elle n’avait aucune garantie que si elle secouait la tête assez longtemps l’araignée perdrait pied, le mieux c’était encore de demander de l’aide à Amber « Vire ce truc de ma tête ! » Oui c’était une affaire d’état là, elle ne pouvait pas courir comme une débile sur les chemins de l’école dans l’espoir de croiser un être avec de la compassion – soit les trois quarts de l’école espérons – qui voudrait bien lui enlever cette araignée de la tête. Non, elle avait quelqu’un  à côté d’elle, quelqu’un qui avait des mains, qui semblait particulièrement calme alors qu’il y avait une araignée dans les cheveux de sa camarade située à même pas trente centimètres d’elle, oui Elise aurait paniqué rien qu’en voyant ça, elle pouvait faire un acte de charité et sauver la vie d’Elise, qui commençait à trembler comme une feuille ou c’était trop lui demander ?

L’aversion d’Elise pour les bestioles, les bêtes en général d’ailleurs n’était un secret pour personne. Peu importe la taille de l’animal, le fait que les petites bêtes ne mangent pas les grosses, elle détestait tout. Sans oublier le fait qu’elle avait fait ses devoirs et que quand la bestiole sur terre qui tue le plus de monde  par an se prénomme moustique et qu’il fait même pas la taille de l’ongle, on comprend vite que la petite bête ne mange pas les grosses, c’est une énormité sans nom. Du coup qu’elle se retrouve avec une araignée dans les cheveux, non elle n’était pas capable de rester tranquillement assise sur son banc, elle paniquait et détestait royalement Amber de ne pas avoir fermé sa bouche et de lui avoir dit plutôt que de lui avoir enlevé sans rien lui dire. Mais quelle pote de merde, sérieux, c’était jouissif pour elle de terrifier Elise ? Toute vérité n’est pas bonne à dire, surtout quand elle impliquait une trouille monstrueuse.

Alors qu’elle demandait de l’aide à Amber, cette dernière eut le bon sens de dire d’accord, ah il valait mieux, au risque d’avoir Elise qui lui hurlait dans les oreilles. Bon le bon sens ne dura pas longtemps puisqu’Amber lui recommandait d’arrêter de bouger dans tous les sens. Phrase qui était, elle aussi pleine de bon sens en temps normal sauf que là on parlait d’Elise hein. Ses conseils à deux balles, elle n’en avait que faire et elle lui cria dessus « PARCE QUE TU CROIS QUE JE CONTROLE ?! » d’accord, lui hurler dessus se rapprochait bien plus de la vérité. En plus elle rendait folle Amber, genre vraiment est ce qu’elle était obligée de prendre tout son temps pour venir aider Elise, poser son livre à la vitesse d’un escargot ? C’était trop difficile de bondir pour lui venir en aide, elle avait peur de se froisser un muscle ? Oui, c’est l’hôpital qui se fout de la charité mais bon Elise est rarement un exemple à suivre lorsqu’il s’agit de sport ou de bestioles. Lorsqu’enfin mademoiselle l’amie en carton daigna arriver pour retirer l’araignée des cheveux d’Elise, il fallut à Elise toute sa concentration – et une grande confiance en Amber – pour ne pas bouger d’un pouce. La délivrance fut les propos de la Serdaigle, elle n’avait pu rien, enfin elle pouvait respirer.

Alors qu’Elise reprenait son souffle, maudissant les araignées d’exister, il semblerait que la mésaventure d’Elise soit capable de rendre à Amber sa joie de vivre puisque cette dernière éclata de rire. Elise ne voyait pas ce qu’il y avait de drôle, c’était flippant les araignées, ça ne faisait rire personne. Bon, elle savait aussi que la scène de l’extérieur était drôle à regarder. Elise se réinstalla sur son siège, récupérant le manuel qu’elle lisait précédemment, studieuse pour le coup et n’oubliant pas que ça n’était plus le grand amour entre Amber et elle. A la réflexion de son amie, elle lui jeta un regard plein d’indécision, est ce qu’elle se moquait encore d’elle ? ça n’en avait pas l’air, elle avait l’air de tenter de communiquer, Elise ne comprenait plus rien mais elle pouvait répondre à ses propos « Oui, quand j’ai peur, je suis capable de me surpasser. » L’adrénaline c’est utile, ça permet de sauver des vies et par chance Elise n’était pas le genre de personne tétanisé par la peur, bien au contraire, elle était capable de courir partout et redoublait d’énergie dans ces moments-là, ce qui n’était pas toujours pratique, Amber ayant eu un peu de mal à accéder aux cheveux d’Elise.

Le regard d’Amber se posa sur Elise tandis que le sourire qu’elle avait sur le visage suite à son éclat de rire disparaissait faisant craindre à Elise une nouvelle volonté de la part de la Serdaigle d’être désagréable. Elle se préparait mentalement à se faire envoyer bouler mais ça ne vint pas de la sorte, bien au contraire, Amber s’excusa. Elise la regarda longuement, en silence, essayant de comprendre ce qu’Amber avait dans la tête, les raisons pour lesquelles, elle était désolée. A ses yeux, il n’y avait aucune explication logique au comportement d’Amber, elle avait besoin d’explications, qu’Amber mette des mots sur ce qu’elle voulait dire, Elise n’étant pas en capacité de lire dans les pensées des gens, ce qui n’est pas plus mal « Désolée de quoi au juste ? De ne pas avoir été assez rapide pour m’enlever cette araignée dans les cheveux. Ce n’était pas ta faute, qu’est ce qu’elle venait faire là cette sale bête. Dommage que je n’ai pas eu la présence d’esprit de regarder où tu l’envoyais, j’aurais pu l’écraser pour m’avoir autant fait peur. » Si si, tuer les animaux ce n’est pas une mauvaise chose, désolée pour les amis des bêtes mais ça n’était pas le cas d’Elise « En vrai, merci de m’avoir aidé, je n’étais pas certaine que tu le ferais. » oh ça non, vu comment Amber avait l’air d’en vouloir à Elise, cette dernière ne s’attendait pas à être aidé par la demoiselle.

Quelle frayeur, s’il y avait un dieu dans ce monde faudrait qu’il explique à tout le monde pourquoi il avait inventé une araignée et pourquoi ça n’était pas parfaitement immobile comme bestiole, ce serait quand même bien plus facile à écraser. Ces bestioles étaient vraiment pire que tout, c’était petit, ça avait pleins de pattes alors que très franchement vu la taille du machin, ça pourrait se contenter d’une seule patte, et en plus à cause du nombre de pattes c’était vif et ça se permettait de s’accrocher aux cheveux. Un enfer, elle avait vécu un véritable enfer, son cœur battait à toute vitesse ce qui ne lui servait strictement à rien puisqu’elle n’était pas en capacité de se défendre d’une malheureuse bestiole. Est-ce qu’on pouvait dire heureusement qu’Amber était là oui et non, oui parce qu’elle avait beau avoir une dent contre Elise, sans que celle-ci n’en comprenne la raison bien entendu, elle venait de lui enlever la bestiole et en même temps non parce qu’elle aurait pu se montrer intelligente – elle qui avait prétendue l’être plus qu’Elise ça aurait été le moment de le prouver – et l’enlever avant même de la prévenir, surtout que ça n’était pas nouveau qu’Elise n’aimait pas les bestioles. Franchement elle voulait vraiment qu’Elise panique, ce qui n’était pas sympathique.

Lorsqu’elle s’excusa auprès d’Elise, cette dernière ne comprit néanmoins pas ses excuses. Il faut dire que cela faisait des mois qu’elle ne voulait plus adresser un mot à Elise autre que des phrases franchement désagréable et tout d’un coup elle s’excusait parce qu’elle avait été un peu lente à lui donner un coup de mains. Voilà qui serait vraiment étrange, ça devait être autre chose mais Elise n’était pas vraiment le genre de personnes à vouloir aider les autres surtout quand elle se prenait réflexion sur réflexion depuis des semaines voire des mois. Non non, si elle voulait son pardon, elle avait intérêt à être un peu plus expressive parce qu’Elise ne comptait pas le donner facilement, appréciant que moyennement d’être un sac de frappe. Elle attendit que la brune prendre la parole, l’observant tandis qu’elle froissait sa robe entre ses doigts.

Son regard se fronça au fur et à mesure qu’Amber s’exprimait. C’était donc pour son comportement depuis la rentrée qu’elle s’excusait, ce qui était bien plus logique. Par contre il y avait autre chose qu’elle ne comprenait pas, bon que son père soit un monstre, ça n’était pas la surprise du siècle, loin de là. Qu’elle ait l’impression de marcher dans ses pas ça par contre c’était une surprise, elle ne pouvait pas prendre comme modèle quelqu’un qui était un monstre, ça n’était pas possible.  Il n’y avait rien de mal au fait de ne pas ressentir de tristesse lorsque son père était mort si elle l’exécrait. En revanche là où elle ne pu retenir un frisson de malaise c’est en entendant que son amie avait tué quelqu’un. Oui c’était un accident, oui Elise savait que le Blood Circle était les ennemis des sorciers mais Elise entretenait un rapport des plus spéciaux avec ce camp, deux de ces ‘’ennemis’’ étaient des amies d’Elise et bien sûr que lorsqu’Amber évoquait le fait d’avoir tué un Blood Circle, son cœur s’était serré en espérant que ça n’était pas ces gens-là. Sauf que comme elle le disait si bien, c’était par inadvertance et Elise n’avait aucune raison de douter de sa parole « Je suis désolée que tu aies tué quelqu’un sans le vouloir. Ça n’a pas dû être évident, comment c’est arrivé ? » Elle ne croyait pas que le fait de donner la mort soit bénéfique, partait du principe que toute vie peut et doit être sauvé mais à quel prix cependant, lorsque sa propre vie est mise en danger par des gens menaçant et que la seule solution pour s’en sortir est de tuer, est ce qu’il ne faut pas tuer pour vivre et sauver d’autres vies.

Pour le reste de ses propos, elle ne l’interrompit pas et pourtant elle aurait pu, elle n’était pas du tout d’accord avec sa manière de fonctionner, elle faisait souffrir les gens qui l’entouraient parce qu’elle le souhaitait. Ça avait été sa volonté propre que d’envoyer bouler Elise, personne ne l’avait forcé et non ça n’était pas en se détachant de ses amis que les choses allaient être plus simple. « Le fait de quitter l’école ne veut pas dire que tu vas basculer chez les Mangemorts et cela même si tu as tué quelqu’un, indépendamment de ta volonté et même si ta famille est une famille Mangemorts reconnue. Tu sais les Greengrass n’ont pas forcément bonne réputation. » bon il faut dire que les trois quarts des familles sangs pures n’avaient pas bonne réputation. « Ce n’est pas pour autant qu’Alcyone, lorsqu’elle a quitté les bancs de l’école a décidé de devenir Mangemorts. » ou alors Elise n’était pas au courant et il lui semblerait que c’était le genre de choses qu’elle aurait vu venir ne serait-ce qu’en entendant une de ses meilleures amies changer de discours. « C’est à toi de faire tes choix et de la même façon qu’à l’école tu faisais les choix de parler avec les sangs-mêlés, les nés moldus et que tu n’avais pas la sensation d’être au-dessus du lot. Ça ne changera pas. Tes choix c’est toi qui les fais, personne d’autres, personne ne t’a forcé à t’éloigner de moi et des autres Amber. C’est ton choix, c’est à toi de choisir ta voie comme tu le faisais avant cela. » Elle ne pouvait rien lui dire de plus, le lieu ne changeait pas les personnes, c’est la volonté d’Amber qui avait vacillé et cela sans raison.

Il y avait tellement d’attaques qu’Elise ne les comptait plus réellement. Tous les jours il y avait des nouvelles attaques, des nouveaux morts. Chaque camp était persuadé d’avoir raison, persuadé que l’autre camp était peuplé d’être inhumain qu’il fallait détruire parce qu’obtenir la paix autrement qu’en faisant la guerre pour écraser l’autre, ça n’était pas possible. Donc, non Elise ne se souvenait pas exactement du mois dé février. Le fait qu’ils étaient bien préparés ne l’étonnait pas le moins du monde, elle s’y attendait, cela paraissait même évident qu’ils soient bien préparés, le côté Blood Circle était certainement aussi bien organisé que le côté Ordre du Phénix. Encore heureux d’ailleurs, ce serait une honte quand même qu’ils arrivent à mettre à mal le monde sorcier en étant peu organisé. Enfin, chez les moldus il y avait des militaires, des têtes pensantes, bien sûr qu’ils étaient préparés, bien sûr qu’ils étaient armés, n’importe qui étant étonné de cela prenait les moldus pour des idiots et serait le prochain cadavre baignant dans son propre sang. Son sang se glaça en entendant la suite, elle était à la fois terrifiée à l’idée qu’Amber ait pu risquer sa vie face à un moldu armé qui en voulait à sa vie pour le simple fait qu’elle soit une sorcière et à la fois terrifiée pour ce moldu qui était mort uniquement parce qu’il était un moldu. C’était un accident et en même temps, ça n’en était pas un, ils ne s’étaient pas croisés par accident dans la rue, chacun avait malgré toute la volonté de s’en sortir et quelque part Elise restait rationnel, c’était son amie ou ce type inconnu au bataillon, bien sûr qu’elle se réjouissait qu’elle soit en vie, encore heureux mais à quel prix. Amber avait forcément sombré derrière, surtout que ça n’était pas volontaire, elle avait juste essayé de se protéger. Et si elle ne l’avait pas fait, ça aurait été elle qui serait morte. Il n’y avait pas de bon ou de mauvais choix, juste des choix à faire pour survivre. Ça ne donnait pas spécialement envie à Elise de s’investir, elle voulait sauver des vies, pas en prendre. Il faudrait demander à d’autres médicomages comment ils faisaient.

Un fiasco que cette expédition qu’avait vécu Amber. Elle n’était pas prête à retourner sur le terrain, ses propos le prouvaient, elle avait pété un boulon parce qu’elle avait été une victime et malheureusement ça avait été fatal à ce moldu. Elle passa une main dans ses cheveux blonds, complètement dépassée par les aveux de son amie. « Il n’avait pas l’intention de te laisser en vie. Je doute que dans ce genre de missions, les personnes se montrent compréhensives. » Il faut dire que les moldus devaient avoir les pétoches en réalité, pas facile de combattre quelqu’un qui est supérieur à vous en tout point, qui d’un claquement de doigt peut vous faire endurer les pires douleurs, peut vous empêcher de prendre une bouffée d’air pour respirer et en prime, loin de vouloir apaiser les choses, les sorciers les avaient empiré encore et encore… une catastrophe et on arrivait à cela, une adolescente de vingt ans tuant quelqu’un par accident, par peur et parce qu’elle avait été traumatisée. Elle observa, silencieuse, son amie qui venait poser sa tête contre son épaule, cherchant le contact et vraisemblablement quelque chose de rassurant quant au fait qu’elle n’était pas seule au monde « Pourquoi l’aurais-je fait ? Tu n’es pas en train de me dire que tu es allée voir des moldus qui ne t’avaient rien fait pour les décimer. Je n’ai pas de raison de te fuir avec ce que je sais. »

Le problème ne s’arrêtait pas là, ça aurait été trop simple. Les mangemorts n’avaient rien à dire d’après Elise. Pourquoi ne la laisseraient-ils pas partir, qu’est ce qu’ils s’en fichaient au juste qu’elle soit dans leurs rangs ou en dehors, tant qu’elle ne combattait pas contre eux, où était le problème ? Il y avait quelque chose qu’elle avait besoin de savoir néanmoins « Qu’est ce que tu sais sur eux que d’autres gens ne savent pas ? Amber, tu n’es pas une mangemort, tu n’as pas la volonté d’être la reine du monde, de tuer tous les moldus du monde, la seule fois où tu en as tué ça t’a visiblement traumatisé. S’ils ont eu la bêtise de dire des choses devant toi alors qu’ils savaient que tu n’étais pas une mangemort, tu t’en moques, tu vis ta vie. Ils n’ont rien à te dire, personne ne doit choisir pour toi. Tes choix tu les as toujours fait par toi-même, ne laisse pas les autres te dirent quoi faire et comment le faire. » C’était le seul conseil qu’elle pouvait donner à son ami, ça et lui demander sans être sûre de savoir dans quoi elle risquait de s’embarquer « Que puis je faire pour t’aider Amber ? »

Le bien, le mal, avoir le choix ou ne pas l’avoir. Ces questions allaient se poser de plus en plus souvent sur le tapis. Cela paraissait logique au vue de la société dans laquelle ils vivaient. Tout le monde, sans exception, allait devoir changer, s’adapter et faire des choix auxquels il n’aurait jamais pensé devoir faire un jour. Elise avait toujours su que le métier qu’elle voulait faire l’obligerait à laisser de côté ses préjugés, et elle en avait beaucoup. Elle savait que le travail passerait avant ce qu’elle pensait des gens, ce serait un devoir, c’était un devoir pour bien des personnes avant elle et ça serait un devoir pour bien des personnes après elle. Oui, il y aurait des choses à faire contre sa volonté, des choses qu’elle-même trouverait injuste. Par exemple, si un jour elle était médicomage mais qu’elle croisait ce bon vieux Greyback sur une table d’opération, elle serait obligée de le soigner, obliger de le laisser en vie, quand bien même tout son corps, toute son âme et tout son esprit lui soufflerait de le laisser mourir ou de le laisser souffrir. Tout ça, elle le savait, elle s’était préparée mentalement mais il semblerait qu’Amber découvre aujourd’hui que tout ne se passerait pas comme elle l’avait voulue et espérée. Elle voulait devenir tireuse d’élite, une perspective d’avenir tout à fait louable, bien qu’un peu dangereux selon Elise mais comme cette dernière était une pétocharde, tout lui semblait dangereux en réalité. Elle observa son amie qui parlait d’arrestation d’un mangemort. « Tu veux dire que se passe-t-il si tu prends un mangemort la main dans le sac tandis qu’il commet un délit. » Elise eut un sourire sans joie « Eh bien tant pis pour lui et tant mieux pour le reste de l’humanité à vrai dire. Je rappelle quand même que les mangemorts ont pour ambition d’écraser des moldus et la seule raison pour laquelle ils font ça c’est parce que ces gens n’ont pas de pouvoirs. » Elle hésita quelques secondes, pensant à Artémis qui était son amie mais qui était aussi Blood Circle mais finit par dire « C’est exactement le même problème qu’avec le Blood Circle qui ont décidé de tuer des sorciers uniquement parce qu’ils sont sorciers. Est-ce que tu te poses la question sur ce qui arriverait si tu participes à l’arrestation d’un membre du Blood Circle ? » Bien sûr que non, elle savait que dans ce cas de figure, le Blood Circle était déjà l’ennemi, donc elle partait du principe que les Mangemorts étaient ses alliés ? Elle mélangeait tout, ils n’étaient pas ses alliés, ils étaient ceux de son frère qui lui était mangemort, ça n’était pas du tout la même chose. Elle n'était pas Mangemort elle, elle n’était pas leur alliée. Dire les choses ainsi ne serait pas forcément des plus sympathique, Elise en convenait. Elle réfléchit donc quelques instants sur comment dire les choses.

Après une longue, très longue hésitation, elle finit par reprendre la parole. « Les gens qui vont t’employer, ceux qui vont te donner ta chance et croire en toi sans se soucier de qui tu es, du sang qui coule dans tes veines et de l’influence des gens qui sont proches de ta famille. Ce sont ces gens là que tu trahirais si tu décidais de fermer les yeux sur des agissements répréhensibles des mangemorts. Oui les mangemorts ne t’apprécieront pas, en même temps le fait que tu n’en sois pas une alors que tu es sang pure et dans une famille de mangemort fait qu’ils ne t’apprécient déjà pas Amber. » Elle faisait quand même des efforts pour ne pas critiquer les mangemorts, ça n’était pas évident, évident, surtout qu’elle avait vu les parents de certaines de ses amies dans ce clan là, ça n'était pas des gens recommandables, voire elle était persuadée qu’ils étaient toujours borderline, toujours en train de jouer avec les lois, les règles mais qu’ils arrivaient soit à ne jamais se faire chopper parce que futés, c’était une option, ce n’était pas parce qu’ils étaient tous consanguins qu’ils étaient des crétins, ou alors s’ils se faisaient chopper, seconde option, d’après Elise ces gens là se débrouillaient pour payer grassement afin de ne pas avoir d’ennuis. Qu’elle ne veuille pas les protéger, c’était une bonne chose, elle avait conscience qu’ils étaient tout sauf des anges, mais Elise comprenait aussi cette loyauté envers Tobias, c’était normal de l’être, c’était son frère et Elise était bien placé pour savoir que l’amour d’un frère était la chose la plus importante au monde. La seule chose qu’elle pouvait dire à ce sujet était la suivante. « Si Tobias était contre tes plans de carrières, tu ne crois pas qu’il te l’aurait dit avant ? Tu ne penses pas qu’il soutiendra sa sœur envers et contre tous ? Peu importe tes dires, peu importe tes choix et peu importe ce que tu fais ? » Elle n’avait pas vu Tobias si souvent que ça mais pour ce qu’elle avait entendu de sa bouche ce soir-là où ils avaient dansé ensemble, Elise avait eu la sensation qu’il aimait sa sœur. Quant à ses derniers propos suite à la proposition d’Elise d’aider Amber, Elise eut un sourire avant d’admettre « Tu n’as rien à te faire pardonner Amber, ta vie était compliquée, l’est toujours et ce n’est pas facile de gérer ses émotions lorsqu’on est en proie au doute. »