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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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OUT OF THERE ft. Selenya :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Jeu 13 Jan - 12:52
DREAMS & ICY LAKE
you can breathe


I have a plan to get us out of there,
Just let cross the border.


La frontière. Du réel, de l’irréel.

Imagination, reine enfantine. Elle rythme leurs jours, émerveille leurs nuits. Elle sait se faire amer, la vicieuse, mais son goût sucré surpasse ces quelques notes acres. Comme à son habitude, la Vie avait créé une balance –un peu trop balancé au goût d’Astrid, qui n’avait réellement senti le sucre sur sa langue depuis des années. Il ne pouvait y avoir lumière sans noirceur. C’était là tout l’équilibre, toute la beauté de la chose. Car sans connaître cette ombre pesante, jamais vous ne seriez capable d’apprécier la chaleur et le réconfort de ces quelques journées ensoleillées.

Un équilibre acidulé, capable de se faire aussi doux qu’acerbe.

Certains avaient cette chance de ne connaître l’ombre que très rarement. D’autres n’accédèrent jamais à leur requête de répit. Demandes vaines, ils n’auraient le droit à la pitié. Ils étaient la cible d’un Destin joueur. Pions sur un échiquier céleste, la victoire ne serait jamais leur. Comme un trésor inatteignable, ils croyaient en une promesse aux mots décousus de sens. Leur moindre pas en avant se retrouverait contré. Tentatives nombreuses mais vaines, petits pions ne pourront jamais réellement avancer.

Et au fond, Astrid le savait, elle n’était que pion. Petit soldat désigné au front, la partie était déjà écrite. Tour après tour, elle n’aurait réellement sa chance. Et pourtant, elle continuait de se battre, d’avancer. Qu’importe les fourberies mesquines des fous, qu’importe les épées affûtées des cavaliers. Ils avaient beau côtoyer ce roi malsain, ils n’avaient idée de la force de celle à qui ils s’opposaient.

Rafales de vents ne sauraient arrêter petite tornade.

Together.
Always together.


Mais si les rêves étaient particulièrement réservés à la nuit, ils n’étaient impossibles le jour. Le Soleil n’était pas qu’astre céleste. Il se trouvait parmi le quotidien. Un sourire, une présence. Et si Astrid était cette chaleur pour beaucoup, elle avait de son côté, ces quelques rayons de réconfort.

S e l e n y a , petit soleil. Un lien unique, un pacte silencieux. Une amitié rare à l’innocence inouïe. Note sucrée sur un quotidien bien sombre. Leurs démons mis de côté, elles étaient l’une pour l’autre, une présence quotidienne.

Elles partageaient une chambre, bien souvent un lit. Collées l’une à l’autre lors de nuits compliquées, l’une savait apaiser l’autre. Ça n’était pas magique, ni parfait, mais c’était doux, si doux. Et comme tout bijou se doit d’être choyé, Astrid ne cessait d’entretenir ce lien. A ses yeux, Selenya était ce bijou que jamais elle ne voulait voir lui être retiré.

Les périodes de fin d’années n’étaient simples pour tous. Astrid faisait partie de ceux qui voyaient les fêtes avec effroi. A ses yeux, il ne s’agissait que de méprise –généralement à son égard. Une raison supplémentaire de se retrouver en famille. Raison de trop, raison de mal être. Intérieur, extérieur. Elle en connaissait le refrain, une chanson à la violence des mots inouïe.

Elle s’était décidée à offrir un moment de réconfort à son amie, cachant un besoin propre de s’échapper. Elle avait attrapé sa paire de patins et emprunté celle de Solveig. Lily avait quitté son perchoir pour inviter son amie à la retrouver. Non loin de Poudlard, Astrid avait découvert un lac. Elle avait évité la forêt interdite, pour ne pas effrayé Selenya, qu’elle espérait arriver vite.

Lorsque ses baguettes blondes firent leur apparition, le visage d’Astrid s’illumina.

« Sely ! » Et elle avait couru, pour tenir son amie entre ses bras. « Tu as l’air congelée. Ça tombe bien, ma surprise va te réchauffer. Viens, viens ! »

Sa main dans attrapant ses doigts gantés, elle la fit courir jusqu’au lac.

« Surprise ! »

Devant la mine étonnée de son amie, un éclat de rire retentit. Le rire cristallin d’Astrid, réchauffant les cœurs.

« Respire Sely, je ne vais pas te faire te baigner. » Elle pointa les patins, lui faisant comprendre son intention. « J’ai piqué les patins de Solveig, pour ne pas t’abîmer les pieds avec de nouveaux patins tout durs. »

Un sourire au bout des lèvres, elle s’approcha du lac, pour y poser sa baguette. Quelques mots plus tard, le lac se gela sous leurs yeux, laissant la possibilité d’y marcher. Astrid tenta tout de même le premier pas, pour prouver à son amie perplexe que la glace était solide.

« Tadaaaa ! »

Selenya, l’air toujours perplexe, ne semblait pas rassurée.

« Viens, je te promets, ça tient ! » Et devant ses yeux ébahis, Astrid prend son élan pour sauter à pieds joints sur la glace, qui ne céda. « Petite astuce de Durmstrang. Allez viens, je te promets que ça tient ! Fais-moi confiance. »

Et une main tendue vers son amie, elle attendait qu’elle vienne la rejoindre, pour lui prouver la solidité de cette glace que bientôt, elles arpenteraient en patins.

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Sélénya Macmillan
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Mer 16 Fév - 15:17


out of there
Astrid & Sélénya
Janvier 2020


Les fêtes de fin d’années étaient passées, il fallait doucement reprendre le rythme des cours, des devoirs, ce qui faisait le quotidien d’un étudiant de Poudlard. Pour moi, il s’agissait aussi du retour aux cachoteries. Cacher ma relation avec l’infirmier de l’école faire comme s’il n’y avait rien d’autre entre nous qu’une certaine amitié alors que la vérité était que je brûlais littéralement d’amour pour lui et que l’inverse était tout aussi vrai. Quelques mois… C’était tout ce qui restait avant que cette période de mensonge ne soit fini et que nous puissions enfin vivre notre histoire d’amour au grand jour sans risquer quoique ce soit. Quelques mois… C’était également ce qui restait avant que Théo ne reprenne son métier d’auror… Quelques mois c’était ce qui me restait avant de me retrouver de nouveau confronter à mes angoisses du passé, celles que j’avais vécu avec mon père allait se répéter… Je me raccrochais comme je pouvais aux paroles rassurantes de Théo, mais j’avais peur et ça je ne pouvais pas le changer. La peur n’évite cependant pas le danger, je suis pourtant bien placée pour le savoir, mais rien n’y fait…

Mes yeux s’ouvrent doucement afin de rencontrer la lumière du jour, aujourd’hui il n’y a pas cours c’est le week end, je suis encore un peu dans le flou, j’apprécie ce doux moment de quiétude d’une rare nuit sans cauchemar à Poudlard… « Sélénya ! » Un être à décider d’éclater ma bulle en sautant sur mon lit et en criant mon nom, me tirant de cet entre-deux ou je semble me réveiller mais mon corps me supplie de me rendormir. « Tu as reçu une lettre. » Génial et donc parce que c’est mon courrier ma camarade de dortoir c’est dit qu’elle avait le droit de la prendre ? En quelques minutes mon humeur venait de dégringoler… Mon regard se pose sur ma camarade puis sur la lettre qu’elle me tend avec impatience. Abdiquant, j’attrapais la lettre dans ma main. « Merci. » Répondais-je encore ensommeiller. Dépliant le parchemin je reconnaissais alors la fine écriture d’Astrid qui m’invitait à la rejoindre un peu plus tard en dehors de Poudlard. L’idée de sortir avec le froid qui régnait ne me faisais pas forcément envie… Cependant, j’appréciais beaucoup Astrid, je ne pouvais donc répondre que par l’affirmative à sa proposition. Après m’être préparée et avoir pris mon petit déjeuné dans la grande salle, je n’allais pas tarder à la rejoindre. Ne sachant pas tellement ce qui m’attendais j’avais prévu des vêtements chauds, j’avais également pris le temps de prévenir Théo que je ne serais pas disponible dans les prochaines heures.

Emmitouflée dans ma grosse doudoune jaune je prenais la direction de la sortie de Poudlard pour rejoindre mon amie. Ce n’était pas très loin de l’école je prenais donc la décision de marcher plutôt que de transplaner et ne mis pas plus que quelques minutes pour retrouver la silhouette de mon amie. Un sourire se dessina sur mes traits lorsque nous nous rapprochions l’une de l’autre. Lorsqu’elle la prenait dans ses bras, il n’y avait aucun mouvement de recul de ma part, signe que j’avais bel et bien progresser depuis ces dernières années, certains gestes anodins étaient de nouveau possibles et je savais que je devais tout cela à Théo. Il était vrai que j’avais plutôt froid, mais mes sourcils se froncèrent lorsqu’elle annonçait que sa surprise allait me réchauffer, qu’avait-elle donc en tête ? Je fus légèrement surprise lorsqu’elle attrapait ma main et se mettait à courir, mais étant assez sportive je suivais sans trop de problème son rythme.

« Tu m’intrigue Astrid, qu’as-tu donc en tête ? » Lâchais-je amusée avant que cette dernière ne s’écrie « Surprise ! » sans comprendre je m’arrêtais et regardais autour de nous, ne voyant qu’un lac, je ne comprenais pas… Et cela devait se voir à mon visage puisqu’elle reprenait rapidement la parole. J’étais ravie de savoir qu’elle ne comptait pas à ce que je baigne, j’étais même rassurée parce que de cette température il en était évidemment hors de question, cela ne m’avait même pas effleuré l’esprit à vrai dire. En revanche je comprenais bien vite où elle voulait en venir lorsqu’elle pointa des patins à glace du doigt… Oh… C’est ce que ma bouche devait former d’ailleurs un O parfait en cet instant. Le problème c’est que ça ne se faisait pas sur de la glace afin de ne pas couler comme un piquet ? Oui j’étais inquiète, est-ce que c’était le moment de dire que je n’avais jamais fait de patin et que je ne savais absolument pas comment m’y prendre ? Je fus cependant soufflée au moment où devant mes yeux le lac se transforma en glace… Voilà donc le secret de mon amie ! Je commençais mieux à comprendre…

« Astrid… » Commençais-je alors qu’elle s’exclamait fière d’elle, m’arrachant un sourire. Elle semblait prendre ma réserve pour de l’inquiétude et elle avait raison, mais pas sur le bon sujet. Je finissais par secouer la tête. « Oh je te crois, c’est juste que… Je n’ai jamais fait de patin. » Avouais-je un peu piteuse pour le coup. Je m’approchais au bord du lac, bien décidée à essayer quand même, je tronquais donc mes chaussures pour enfiler les patins qu’elle m’avait apporté, allais-je tenir debout sur ces deux lames ? Voler sur un balai pour faire du quidditch me faisait beaucoup moins peur pour le coup… Attrapant la main d’Astrid, je reprenais la parole. « Tu ne me lâche pas, tu promets ? » Demandais-je avec mes prunelles plantées dans les siennes. « Comment est-ce que je dois faire ? » Finissais-je par demander, bien décidée à montrer à cette glace que je comptais en découdre, il était hors de question de la laisser gagner…
(c)emi.






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Dim 10 Avr - 16:12
DREAMS & ICY LAKE
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Selenya lui fait part de ses peurs, de son inexpérience. Astrid vient sourire, joueuse. Elle ne dit rien, et enfile ses patins. Elle s’approche, prend sa main, et devant le visage apeuré de Selenya, elle sourit. De cette douceur, de sa marque naturelle.

« Je suis là, promis. Je n’irai nulle part sans toi, tu le sais. » Elle se met un instant à genoux, pour resserrer les liens des patins. Si elle se doit de lâcher sa main, elle se pose sur son mollet, pour la garder sur ses deux jambes. « Assurons-nous déjà que tu es bien chaussée. » Le regard plongé dans le sien, elle lui fait signe de lui faire confiance, qu’elle savait ce qu’elle faisait. « Il faut que ça te tienne bien les chevilles. » Elle tente de passer un doigt entre le chausson et sa chaussette. Il ne pouvait s’y glisser, impeccable. « Ce n’est pas trop serré ? »

Et elle se relève, revient à sa hauteur. Ses doigts viennent se glisser dans la paume de sa main. La droite, puis la gauche. Face à son amie, Astrid trépigne d’impatience. L’envie se sent, son regard pétille.

« Tu n’aurais pu avoir meilleur mentor. »

Elle l’ignorait sans doute, mais Astrid patinait depuis sa plus tendre enfance. Le talent glissait entre les lames, la suivait dans les airs. Réceptions gracieuses, enjambés rapides, elle était, sur la glace, synonyme de perfection. Sur la glace, se trouvait sa véritable maison.

« Tu n’as qu’à suivre mes mouvements. Ça glissera tout seul. Fais confiance aux lames, elles te guideront. »

Sur ces mots, elle se lance. Doucement, presque tendrement, ses

« Ne regarde pas tes pieds, Sely. Regarde-moi. » Son regard bleu vient chercher le sien, tente de chasser la peur de ses yeux. Quoi qu’il arrive, Astrid ne laisserait partir ses doigts, durement enlacés dans les siens.

Lui rappelant ses premiers instants sur la glace, aux côtés de Solveig. Elles avaient, face à William, tracé leurs premières lignes. Douces courbes qui se retrouvaient, elles mirent rapidement le genou contre la glace. Mais rien n’avait su les arrêter, elles s’étaient relevées. Comme toujours.

Étonnamment, c’était Astrid qui s’était relevée la première. Devant les yeux ébahis de ses parents, elle avait glissé jusqu’à sa sœur, venant l’aider à la redresser. L’épaule sous son bras, elle était venue soulever le poids presque mort d’une Solveig au genou blessé. En elle, Solveig avait retrouvé le courage de continuer. Les yeux perdus dans les siens, elle avait attrapé la flamme. Celle qui s’était mise à brûler en Astrid, le moment où les patins, lentement, se mirent à glisser.

Dans ses yeux, elle tournoyait. Cette flamme, cette étincelle qui jamais ne la quitta.

Petite tornade s’était élancée, jamais ne s’était arrêtée.

Elle avait dompté le froid, avait appris à danser avec la glace.

Elle en avait fait son alliée.

Et aujourd’hui, elle voulait la partager avec Sélénya.

« Ça va ? » Lui demande-t-elle après plusieurs minutes de silence, de concentration. « Tu te sens prête à ce que je lâche tes mains ? Je reste proche, promis. »

Et lorsqu’elle promet, elle ne lâche parole. Comme des mains liées à jamais, elle ne dérogerait pas. Car une promesse, bien qu’aussi petite, n’était pas mots en l’air. Elle s’y tiendrait, comme pour protéger un mât en pleine tempête. L’Orageuse la protégerait. Sur la glace. Contre vents et marées.


— oh, would you rescue me?
    would you get my back?
    would you take my call when i start to crack?


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Sélénya Macmillan
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Mar 17 Mai - 18:11


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Astrid & Sélénya
Janvier 2020


Les paroles d’Astrid m’arrachèrent un sourire et me rassurèrent au passage, ce qui était l’effet rechercher. Moi qui, il y a encore quelques temps ne supportait plus aucun contact physique voilà que je m’agrippais fermement à mon amie afin d’être certaine de ne pas tomber. Bon tout d’abord, s’assurer que j’étais bien chaussée, je hochais la tête tout en laissant ma camarade vérifier si tout était bon. « Oui ce serait dommage que je me retrouve à l’infirmerie pour une histoire de patin mal serré. » Ajoutais-je alors sur le ton de la plaisanterie, à vrai dire, j’imaginais déjà Théo se foutre de ma figure au moment où je lui expliquerais ce qui se serait passé, non vraiment, je préférais éviter de lui donner une occasion de plus de se moquer de moi. « Non c’est parfait. » Répondis-je en secouant la tête lorsqu’Astrid me demandait si ce n’était pas trop serré. Alors qu’elle se relève, ses mains retrouvent les miennes. Je souris en essayant de ne pas montrer mon angoisse intérieure, ne pas avoir meilleur mentor, je voulais bien la croire sur parole, cependant je m’en rendrais surtout une fois sur la glace, quand bien même je lui faisais confiance, c’était en mes propres capacité que je doutais. Oui j’étais sportive, oui j’étais joueuse de quidditch, mais ce n’était quand même pas la même chose de tenir sur un balai et sur des lames sous les pieds ce n’était pas aussi confortable d’ailleurs il fallait l’avouer. Je hochais une nouvelle fois la tête lorsqu’elle m’expliqua que je n’avais qu’à suivre ses mouvements, d’accord, j’allais essayer. On n’allait pas se mentir au contact de mes pieds sur la glace, mes jambes se mettent alors à trembler, je tente de regarder ou est-ce que j’allais tandis que mon amie me demande finalement de la regarder dans les yeux, je remonte alors mon regard dans le sien et m’y accrochais en tentant de faire taire cette peur de tomber que j’ai au fond de mon estomac.

Ce que je vis dans le regard d’Astrid c’était un peu ce que je retrouvais lorsque je volais sur un balai ou lorsque je me retrouvais en contact avec des créatures magiques, cette façon d’avoir l’impression de ne faire qu’un avec son élément, je ne pouvais que comprendre, en revanche, moi je n’étais pas du tout aussi à l’aise, trouver l’équilibre ce n’était pas simple et plus d’une fois mes doigts se crispaient autour de ceux d’Astrid de peur de tomber, mais jamais elle ne me lâcha. Sentant légèrement le vent sur mon visage, je pouvais presque comprendre pourquoi est-ce qu’elle aimait tant cela. Astrid fini doucement par me tirer de ma rêverie en me demandant si ça allait, en revanche, mes yeux s’arrondissait comme des soucoupes lorsqu’elle parlait de me lâcher, mes doigts se serraient alors encore plus fort contre les siens. Maintenant ? C’était obligé ? Et en même temps je savais que si elle ne le faisait pas, je n’allais jamais réellement apprendre et j’étais loin d’être autant dégonflée. « D’accord. » Finissais-je alors par souffler entre mes lèvres, laissant un nuage de fumer formée par le froid s’échapper de ma bouche.

Je laissais alors mes yeux fixés dans les siens, comme si finalement mon équilibre c’était elle, comme si, par malheur, si je regardais ailleurs alors je finirais par tomber. Je me raccrochais alors à ce seul contact qui subsistait encore entre nous et me laissait porter sur la glace. Je n’allais pas très vite, je ne faisais rien d’exceptionnel, mais j’étais debout sur la glace et je glissais dessus. En constatant que ça ne se passait pas si mal que cela, un sourire vint alors étirer mes lèvres. « Où est-ce que tu as appris à faire cela ? » Demandais-je à mon amie en me disant que moi aussi j’aurais aimé apprendre à faire cela bien plus tôt tandis que j’évitais une chute de peu, me rattrapant in-extremis aux mains d’Astrid qui comme promis était là pour me rattraper en cas de besoin…

(c)emi.






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Ven 14 Oct - 14:49
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« Quel châtiment que de se retrouver soignée par un si bel infirmier ! Il ne faudrait pas que ses mains soient douces, tu n’y survivrais pas. »

Un clin d'œil, un éclat de rire. Greengrass était un nom qui parcourait bien des lèvres. De leurs hormones adolescentes, les étudiantes aimaient accourir dans cette infirmerie. Raisons futiles dans le seul but de glaner ne serait-ce qu’un sourire. De la potion pour feindre une fièvre à l’entorse de pacotille. Lorsqu’il s’agissait d’attirer l’attention de jolis mâles, l’imagination ne saurait leur faire défaut. Certaines avaient eu recours à bien des sortilèges et les farceurs, souvent jaloux, aimaient s’en jouer. Olympe ne saurait oublier la verrue qui disproportionna son nez. L’histoire avait parcouru le château en quelques minutes, poursuivant la jeune Olympe les semaines qui suivirent. Les fantômes s’étaient joints aux élèves. Peeves avait tout particulièrement apprécié torturer la Gryffondor. Astrid, qui jamais n’avait apprécié les moqueries, n’avait pu s’empêcher de rire à son tour. Il fallait avouer que la situation était cocasse. L’élève de sixième année, encore enfant, avait cru pouvoir séduire l’adulte, héritant ainsi d’un nez semblable à un rutabaga.

Nier le charme de l’infirmier ne serait qu’hypocrisie, mais Astrid n’avait jamais posé les yeux sur lui de la sorte. Elle avait de nombreuses fois croisé l’homme, son esprit empli de questions purement médicales. La future médicomage, passionnée de son domaine, avait mille et une questions. Dans sa caboche, ça grouillait. Elle s’était plus d’une fois portée volontaire pour jouer les petites mains. Apprendre, apprendre, apprendre, et surtout, aider. Outre ce domaine qu’ils partageaient, elle ne connaissait pas la moindre chose de l’homme, et n’avait cherché à en savoir plus. Un sourire ravageur n’aurait su détourner l’attention de l’étudiante de son devoir premier, de ce besoin primaire de savoir.

Elle n’était de ceux qui s’attardaient sur un physique. Les silhouettes, aussi époustouflantes puissent-elles être, ne sauraient égaler la beauté d’une âme. Car il y avait dans le creux d’une poitrine, bien plus qu’un visage ne saurait dépeindre. L’hypocrisie, bien que la révulsant, était une alliée de taille. Qu’il s’agisse de sa personne ou d’autres, personne ne savait être entièrement honnête. Un sourire savait cacher bien des choses, que même le regard ne saurait transparaître.

Il y avait des traumatismes auxquels les mots ne pourraient s’apposer. Comme si aucun ne faisait sens. Comme si la douleur n’était descriptible. Syllabes balbutiées, signification oubliée.

Les yeux plongés dans ceux de son amie, ses pensées prenaient alors tout leur sens.  me souillée, brisée, Astrid n’avait pu voir qu’une infime partie de ce que l’enfant avait pu vivre. Des images qu’elle aimerait oublier, mais qui, à jamais, resteraient gravées en elle. Contre ses rétines, ne quitteraient jamais sa mémoire. Comme chaque image sondée, souvenir retiré, émotion absorbée. En elle, elle portait le fardeau de centaines.

Étrange enfant qu’elle était, savait pourtant passer outre les horreurs dont elle avait été témoin. Nombreux étaient ceux dont ladite âme était pourvue de noir, mais jamais elle n’avait été partisante des extrêmes. Tout n’était ni noir, ni blanc. La vie n’était qu’une vaste nuance de gris. Et au milieu de cet aplat sans fin, il n’y avait ni enfer, ni paradis. On ne naissait foncièrement mauvais. On survivait. A sa manière, on tentait de tenir debout.

Tout comme Sélénya, qui en lâchant ses mains, prit son envol. Ses jambes tremblaient, mais Astrid n’était jamais loin. Elle ne quittait ses yeux, restant cette ancre dont elle avait besoin. Lorsque les lèvres de son amie s’étirèrent, Astrid put sentir son coeur se réchauffer. Sélénya n’avait l’air confiante, mais semblait apprécier ce simple partage. La rattrapant, elle lui sourit à son tour. Un sourire en coin, ne cachant pas la malice qui pétillait dans ses billes vertes. L’aidant à reculer, elle l’amena au bord du lac, pour l’asseoir sur le côté.

Son sourire ne quittant pas son visage, elle s’élance, laissant ses jambes prendre possession de la glace. Comme pour s’échauffer, elle dessine le contour du lac. Une fois, deux fois, trois fois. Ses mouvements s’accélèrent, ses jambes prenant leur élan, et soudainement, ses patins quittent la glace. Une fois en l’air, tournoyant, Astrid se sent enfin respirer. Comme si ses poumons avaient enfin le droit à cet oxygène tant désiré. Les yeux clos, sa cheville droite réceptionne parfaitement son corps en une arabesque délicate. Et c’est avec grâce, qu’elle s’approche à nouveau de son amie. Le regard brillant -de joie, de liberté, de légèreté, elle vient s’incliner devant Sélénya, comme elle l’aurait fait devant un jury.

« Il y a de nombreuses choses que vous ignorez à mon sujet, miss MacMillan. »

Un nouveau clin d'œil, tandis qu’elle s’approche à nouveau de son amie, lui tendant les mains.

« Promis, on ne s'enverra pas en l’air. »

Et cet éclat de rire qui se répercute dans l’immensité glacée, qui bientôt, fut rejoint par la pluie. Le visage levé vers le ciel, Astrid sourit. Elle a toujours apprécié la pluie. Ouvrant grand la bouche, elle vient récolter quelques petites perles fraîches, avant de replonger ses yeux dans ceux de son amie.

« Ne me dis pas que tu as peur de quelques gouttes d’eau ? »

Les gouttes se faisaient de plus en plus agressives, jusqu’à ce qu’elles deviennent torrent. Nouvel éclat de rire de la part de la brune, qui lâche un petit oups. En quelques minutes, les voilà trempées. Le sourire aux lèvres, Astrid ne lâche les mains de son amie. Un regard malicieux, il ne lui fallut pas plus d’une seconde pour la défier.

« Serais-tu faite de sucre, ou aurais-tu peur que l’eau fasse de toi un zombie? »


Sa douceur n’empêchait son esprit compétitif. Au contraire de Solveig, il ne s’agissait pas d’être première, ni d’écraser. Elle devait prouver au monde qu’elles formaient l’élite de demain, certes. Elles portaient ce nom qui, à jamais, serait fardeau. Mais il ne s’agissait nullement de ces bêtises, pas en cet instant. Elle n’avait nulle envie de rabaisser son amie. Il s’agissait d’un besoin constant de se dépasser, d’aller plus loin, de tenter de nouvelles choses. Elle avait ce besoin de découvrir. Constamment. Si ses parents avaient lié ses poignets, elle se refusait à se restreindre. Rester sur place. Il lui fallait apprendre, découvrir les secrets de cette Terre qui leur promettait tant.

Astrid était paradoxe. Incapable de se détacher de la responsabilité du nom qu’elle portait, d’ôter ce poids sur ses épaules, elle n’était pourtant pas dépourvue de rêves. Par milliers. Qu’ils soient réalisables ou non, on ne saurait l’arrêter. Si seulement, elle acceptait de s’envoler. Loin de ceux qui maintiennent ses chaînes, qui ont découpé ses ailes.

Mais en cet instant, il n’y avait qu’elles. Deux amies à l’innocence brisée, qui mettaient de côté leurs maux, pour profiter de la présence de l’autre. Sélénya dont le sourire illuminait la journée d’Astrid, qui ne quittait son regard.

Elle avait besoin de s’échapper, d’oublier.
Ce monde bien trop lourd, ces responsabilités dont elle ne voulait pas.
Le nom qu’elle portait, ce sang dont elle ne savait rien.

Et les mains dans celles de Sélénya, elle voulait patiner.
Lui apprendre à dessiner du bout de ses lames, des citrons.
Ou peut-être bien s’ensevelir sous la neige.
Pester contre le monde, hurler jurons et malédictions à ce ciel couvert.
Sourire sous cette pluie battante.
Regarder l’eau couler sur les joues rosées de son amie.
La voir s'étouffer de rire sous ses âneries.
Et continuer, continuer, continuer encore.

Elle voulait oublier.
Partager, juste un moment, un écrin de bonheur.

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Astrid & Sélénya
Janvier 2020


Un sourire étire mon visage tandis qu’Astrid est loin de s’imaginer ce que l’infirmier en question représente à mes yeux. Combien je sais à quel point ses mains peuvent t’être très douces et ce qu’elles procurent comme sensation lorsqu’elles caressent ma peau nue… Mais tout cela je ne peux le dire, alors je le cache derrière un simple sourire. « Théo m’a déjà bien assez soignée. » Ajoutais-je. Ce n’était pas un secret qu’il était proche de ma famille et qu’il était celui qui s’était occupé de moi depuis que l’on m’avait retrouvé. « Laissons d’autres en profiter. » Lâchais-je alors avec un regard complice. Bien sûr cela ne me faisait pas forcément plaisir que certaines lui tourne autour, mais ça je ne pouvais pas l’admettre et puis, j’avais confiance en lui, notre histoire était complexe, nous étions tombés amoureux malgré nous, rien à voir avec mon âge, bien au contraire, cela représentait un frein plus qu’autre chose alors il n’irait pas s’amuser à en fréquenter d’autres… Une fois sur la glace, j’étais loin d’être sereine, mon seul point d’ancrage était Astrid et la confiance que je plaçais en elle à cet instant. Si j’aurais pu rester ainsi et que ça m’allais très bien, voilà qu’à présent ma camarade voulait me lâcher. Est-ce que j’étais prête ? Je n’en étais pas certaine, loin de là et pourtant ses mains quittèrent les miennes, ce n’était plus grâce à elle si j’avançais mais seulement moi. J’étais loin d’être gracieuse pour le coup, mes jambes ne bougeaient pas beaucoup, j’avais presque l’impression d’avoir un balai dans le derrière. Après quelques instants Astrid m’aida à revenir près du bord du lac et étrangement je me sentais beaucoup plus sereine à présent que je n’étais plus obligée d’être debout. Ah il allait me falloir du temps, beaucoup de temps avant que je puisse bouger comme elle. Maintenant que j’étais assise, je ne pouvais qu’être admirative en voyant Astrid glisser sur la glace comme un poisson dans l’eau, ses mouvements étaient fluides, elle n’avait aucun soucis d’équilibre, j’avais l’impression qu’elle avait fait ça toute sa vie, un nouveau sourire s’affichait sur mes traits, je préférais la regarder, ça c’était sûr. Je finissais par lui demander où est-ce qu’elle avait appris à faire cela, sa réponse m’arracha un petit rire, mais elle ne répondait pas à la question en elle-même ? Pourquoi ? Etait-ce un secret ? A la place elle revenait vers moi et me tendais de nouveau les mains me promettant de ne pas nous envoyer en l’air, riant avec elle je répondis :

« J’espère bien, parce que sinon c’est toi qui devras expliquer à l’infirmier pourquoi est-ce qu’il est de nouveau obligé de me soigner. » Amusée, mes mains rejoignirent de nouveau les siennes. Ce que je n’avais pas prévu ? La pluie qui se mettait soudainement à tomber et alors que je pensais que ça allait mettre nos plans à l’eau voilà qu’Astrid semblait vouloir rester ? Quelques gouttes d’eau, non, mais le problème était que la pluie s’intensifiait rapidement, je commençais déjà à trembler de froid en réalité, nous étions en plein mois de janvier, la neige était encore partout autour de nous, alors oui la pluie glaciale qui martelait mes joues n’était pas très agréable mais mon manteau était assez imperméable pour me protéger tout de même assez pour que la pluie ne s’infiltre pas sous mes vêtements. Ma camarade de maison ne semblait pas déranger par la pluie qui tombait, au contraire, elle me défiait de rester là. J’en aurais presque oublié d’où elle venait et effectivement elle devait être bien plus habituée que moi à ce genre de climat. « Tu sais au quidditch on n’annule pas un match pour un peu de pluie » Répondais-je la tête bien droite alors qu’elle me demandait si j’étais faite en sucre. Est-ce que c’était malin ? Pas forcément c’était sans doute le meilleur moyen de tomber malade, mais est-ce que c’était amusant ? Est-ce que ça valait le coup de voir le sourire de mon amie rayonner de la sorte assurément ! Alors je me laissais entrainée, insouciante sur la glace, les jambes un peu moins tremblantes, comme si je gagnais en confiance au fil des secondes passées avec Astrid sur ces lames. Cela faisait longtemps que je n’avais pas passer un moment comme celui-là et je tentais de le graver dans ma mémoire, pour pouvoir m’en souvenir des années plus tard.

☆ ☆ ☆ ☆ ☆

C’est totalement trempé, mais avec le sourire aux lèvres que nous rentrions bien plus tard à Poudlard, revenue dans notre dortoir emmitouflés dans des tenues beaucoup plus chaudes pour nous réchauffer, je venais m’installer en tailleur sur le lit de mon amie. « Merci beaucoup pour cet après-midi, c’était chouette ! » M’exclamais-je, profitant de partager tous ces instants avec mon amie, cela changeait des nuits ou nous nous rejoignons l’une et l’autre après un mauvais rêve, non cette fois c’était quelque chose de beaucoup plus positif que nous avions partagés !

(c)emi.






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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