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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Octavia Nott
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Mer 12 Jan - 7:17
Bibidi bobidi bou !Septagail

Le tonner déchire le ciel, zébrant les nuages noirs juchés hauts dans le ciel et lourds de pluies d’un éclair dévastateur. Le vent s’est levé, soulevant la poussière, brinquebalant les arbres de toute sa puissance. Du haut de la plus haute tour de Poudlard, on observerait que la forêt interdite n’est qu’un océan de branchages déchaînés. Sans nul doute, la météo est-elle le plus grand des fléaux de la nature car sous sa colère, même la terrifiante Forêt Interdite semble n’être qu’une victime.

L’élève et le professeur s’étaient mises d’accord : au premier orage survenant après la mise en lieu sûr de la potion, elles devaient se rendre immédiatement dans la cabane aux Hippogriffes. Normalement, il faut un espace plus grand mais dans cette cabane c’est là que tout a commencé : une discussion avec Abigail l’avait poussé à approfondir son résonnement, la forçant à se demander qui elle était vraiment, pourquoi ce mal être résiduel ? Bien de l’eau avait coulé sous les ponts depuis cette première entrevue, bien des choses avaient changé. Septima aussi avait changé. Et ce soir, elle allait changer pour toujours.
La tempête bat son plein. Juliette peina à s'envoler dans la tourmente du vent et de la pluie. La chouette téméraire arrivera cependant à destination pour délivrer son message codé au professeur (sait-on jamais n'est-ce pas ?) :

La blanquette est bonne dans la cabane au fond du jardin.

Septima adore la blanquette de veau accompagné de riz fondu dans la sauce.
Discrètement, la jeune serpentarde se faufile hors du château plongé dans le noir absolu. Son cœur bat à tout rompre. D'abord par la crainte de se faire surprendre, les élèves n'ayant toujours pas le droit de se balader dans les couloirs après le couvre-feu et encore moins de sortir pour une balade nocturne. Puis, une fois dehors, par la crainte que le Cube à Faces ne résiste pas aux intempéries.

Ses pieds pataugent dans la gadoue, la boue la recouvrant jusqu'aux chevilles. Elle n'a pas pris le temps de se couvrir, mais la pression et sa course folle l'empêchent d'avoir froid bien qu'elle soit trempée jusqu'aux os.
Avant de se rendre dans la cabane, Septima la contourne pour se rendre dans les fourrés. Tel un chien, elle dégage des monticules de branchages, de terres et de ronces pour en extirper une boite en bois qui n’a pas encore eu le temps de se faire mouiller.
Péniblement elle remonte une petite pente pour courir jusqu’à la cabane. La porte de la cabane aux hippogriffes s'ouvre à la volée. Partout où elle passe, une flaque d'eau forme un ruisseau. Ses vêtements, gorgés d'eau, lui collent à la peau. Déposant le Cube à Faces (quel lapsus de l'avoir nommé ainsi !), elle tente d'observer s'il a subi des dommages et espère qu'il est été suffisamment hermétique. Septima l’a surtout protégé des yeux trop curieux. L'orage, son professeur et elle l'attendait. Mais présentement, dehors, c'est un véritable typhon qui souffle sur Poudlard. Extirpant sa baguette d'une poche trempée, elle murmure une incantation en tapotant méthodiquement sur les faces du cube en bois selon un ordre bien précis. L'une des faces disparaît (Chemin de Travers attitude). A grand renfort d’une profonde inspiration elle se saisit du contenu : une fiole de couleur...

C'est à ce moment-là que quelqu'un rentre dans la cabane.

La potion est rouge sang ! S’écrie victorieusement Septima sans prendre la peine de vérifier l'identité du visiteur, ravie que leurs efforts n’aient pas été vain. C'était le cri du soulagement. Nous avons réussi la potion !

La potion est prête. Septima n’arrive pas à le croire. Ce soir, elle va devenir un Animagus. Durant de longues semaines elle s’était préparée, mâchouillant inlassablement cette infame feuille de mandragore, rassemblement péniblement tous les ingrédients nécessaires à la concoction de la potion, s’évertuant fébrilement à fabriquer cette fameuse décoction qui la transformera, et tous les lords savent que Septima n’a aucune patience en matière de potion. En attendant l’orage, tous les matins comme tous les soirs, elle s’enfermait dans les toilettes des filles pour scander l’incantation sous les yeux moqueurs de Mimi Geignarde. Septima Ombrage est une froussarde ! Chantonnait le fantôme tandis que Septima tentait de contrôler ses sursauts à chaque bruit de pas parvenus à ses oreilles. Et ce soir, c’est le grand soir !

Je ne pensais pas qu’un orage arriverait de sitôt. La dernière pleine lune date du vingt-huit janvier, déclare-t-elle, un large sourire dessiné sur ses lèvres. Bonsoir, Professeur Macfusty. J’ai appris pour vos fiançailles, toutes mes félicitations.
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Ven 14 Jan - 21:20

Février 2020

De par mon métier et mon expérience, je regardais tous les jours les prévisions météorologiques. Je savais bien que ce n’était pas une science infuse, cela dit, je préférais être trop prudente avec mes créatures que pas assez. Ainsi, c’était consciencieusement que j’avais rentré tout le monde dans l’écurie et que j’avais convenablement fermé les portes des box. J’avais aussi l’habitude de regarder les bouleversements de météo à cause de ma passion pour la botanique, et donc pour mon potager à Soay. Cela dit, le temps là-bas était si humide que j’avais préféré faire une annexe à ma maison, une serre, où je pouvais contrôler le temps afin d’optimiser les pousses.
Songeant que c’était là-bas, aux pieds de mes fraisiers, que j’avais rencontré Grishkin pour la première fois, un sourire étira mes lèvres alors que j’enfilais mon manteau et entourais mon écharpe autour du cou. Il était tard et le buffet du soir n’allait pas tarder à être servi.
Après le repas, je retournais dans notre appartement, à Harper et moi, pour passer la soirée avec elle, et en compagnie de nos diverses copies à rendre et nos futurs cours à préparer. Étrangement, à deux, je trouvais que nous étions plus efficaces que seules, tout le moins, en ce qui me concernait. J’avais craint qu’elle ne m’ait distrait, mais en réalité pas du tout, et nos échanges d’idées furent plutôt prolifiques ce soir-là.

Douche prise, je me préparais un thé tout en observant les épais nuages noirs qui s’amoncelaient au-dessus de la Forêt Interdite qui semblait alors bien petite. La relativité des tailles était étrange dans ces conditions qui nous dépassaient tous, devant l’immensité de la puissance de la nature. À chaque fois je me sentais humble et bien petite face à tout ceci, mais aussi, je remerciais de pouvoir assister à de tels événements, car derrière la taille titanesque, il y avait une beauté rare et fascinante.
Lorsque le premier éclair déchira le ciel, je ne pus m’empêcher de sourire, et d’ouvrir les paris avec ma fiancée. J’allais recevoir une chouette très rapidement, j’en étais certaine… et ça n’avait pas manqué. Le message codé me fit rire, et, le montrant à la directrice des Gryffondor, j’allais attraper tranquillement mon manteau. Promettant à ma préfemme que j’essayerai de ne pas rentrer trop tard, je la quittais dans un tendre baiser.
Dehors, la pluie battait fort, le grondement du tonnerre était un bourouloulou que j’appréciais toujours écouter avec plaisir, et les éclairs qui perçaient les nuages éclairaient de manière énigmatique les couloirs à présent vides de l’école.

Une fois devant la grande porte, et après avoir salué les quelques collègues qui faisaient des rondes ce soir afin de s’assurer qu’aucun élève n’enfreigne le règlement, je fronçais légèrement le nez. La pluie tombait vraiment à pic, et je n’avais aucun désire de me faire tremper jusqu’aux os. J’allais attraper la mort me connaissant. Dégainant alors ma baguette, je la pointais juste au-dessus de ma tête. Là, un filet argenté se détacha de la pointe du bout de bois pour s’élever autour de moi. Un sortilège que j’avais mis au point pour me protéger de la pluie forte comme celle de ce soir, car j’y avais été confrontée plus d’une fois sur les Hébrides durant mes longues heures d’observation.
Avec courage et détermination, je me lançais sous le temps affreux pour rejoindre tant bien que mal la cabane des hippogriffes. Une fois la porte franchie, je découvrais ma protégée complètement trempée comme si elle sortait du bain, en train de me lancer une information cruciale sans même prendre la peine de se retourner. J’aurais pu être son pire ennemi que le résultat aurait été le même. Enfin, presque, puisque je lui souriais alors qu’elle se tourna vers moi en un cri de joie et de soulagement.

- Félicitation mademoiselle Ombrage.

Tirant une chaise pour m’y installer, je pointais ma baguette en forme d’aile de dragon sur mon élève pour lui lancer un sortilège qui la sécha presque instantanément. Je préférais encore moi tomber malade plutôt que de la voir elle au fond du lit… et se transformer en étant sec et au chaud était tout de même plus agréable qu’en étant complètement trempé.

- En effet, c’est tôt, mais je crois que vous n’allez pas vous plaindre de cet orage.

Lui lançais-je avec un regard rempli de malice alors que, venue de nulle part, elle me félicita pour mes fiançailles. Les nouvelles allaient plus vite que ce que j’aurai cru, et ce fut avec des yeux ronds d’étonnement que je fixais l’élève de la maison Serpentard. Non pas que je sois dérangée qu’elle mette un pied dans ma vie privée, mais je ne m’attendais juste pas à ce qu’elle me dise ça, là, maintenant, alors que nous allions bientôt pouvoir atteindre la phase finale de son apprentissage de l’animagie. Néanmoins, son attention me toucha, et ce fut avec une expression tranquille que j’étirais une nouvelle fois mes lippes.

- Bonsoir, mademoiselle Ombrage, et merci.

Je pris le temps d’observer la jeune femme de haut en bas ainsi que la couleur de la potion qui se trouvait entre ses mains. J’étais certaine qu’elle connaissait la théorie sur le bout des doigts, cette jeune femme était bien plus intelligente que moi, en revanche, moi, j’avais l’expérience du terrain. La cabane des hippogriffes n’était pas un terrain inconnu pour moi, et dans un nouveau mouvement du poignet, je lançais un sortilège qui anima les meubles pour qu’ils s’empilent les uns sur les autres de la façon de ce jeu moldu, Tetris, afin de nous laisser un maximum de place. Du coin de l’œil, je voyais mes protégées à becs et à plumes nous regarder, intrigués d’être dérangé à cette heure de la soirée.
Revenant sur la jeune femme, je posais mes mains (qui tenaient toujours ma baguette) sur mes jambes croisées.

- Bien, je sais que vous connaissez déjà tout, mais ma conscience me dit de tout vous répéter. Placez l’extrémité de votre baguette sur votre cœur et prononcez « Amato Animo Animato Animagus », puis avalez la potion d’une traite. Vous éprouverez ensuite une vive douleur, votre rythme cardiaque va s’accélérer fortement. La forme de l’animal que vous allez adopter va apparaître à votre esprit. Il vous faudra au maximum rester calme et éviter de paniquer, de toute façon, il sera trop tard pour faire marche arrière. Je ne prenais pas de pincette pour lui expliquer tout cela, elle en avait déjà conscience, alors, je continuais. Ce sera douloureux et effrayant. Vos vêtements et vos bijoux vont fusionner avec votre peau, vos os vont se déformer et toute votre morphologie sera chamboulée. Encore une fois, restez calme au maximum, car l’instinct de l’animal peut prendre le dessus et c’est dans ce processus que l’on peut se blesser. Une fois transformée, vous devriez retrouver petit à petit vos esprits. Je m’interrompais un instant avant de lui sourire de manière réconfortante. De toute façon, quoiqu’il advienne, je serai là pour vous seconder.



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Dim 23 Jan - 15:34
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Félicitation Mademoiselle Ombrage.

N’ayant pas pour habitude de révéler ses émotions, cette fois Septima peine à les contenir enfouie, bien enfouie. Sa joie explose à l’intérieur, et ça se voit à l’extérieur. Sur le sol ses pieds trépignent, éclaboussant la cabane de boue. D’un œil scrutateur, les Hippogriffes observent la scène entre les deux sorcières. Le professeur vient débarrasser son élève de l’eau gorgée dans ses vêtements et ses cheveux, et de la boue qui tapisse désormais la propre maison des créatures volantes. Trop excitée pour la remercier, elle frappe frénétiquement dans ses mains, manifestant son impatience quelque peu inhabituelle. Le grand jour est enfin arrivé. Septima a le sentiment que c’est le plus beau jour de sa vie. Peut-être sera-t-elle un caracal ? Elle pourra faire bouger ses oreilles dans tous les sens, entendre les commérages à des kilomètres à la ronde bien qu’elle se fiche éperdument de la vie des gens. Peut-être sera-t-elle grande et élancée, petite et venimeuse, moyenne pourvue de griffes tranchantes.

La pièce est désormais dégagée, son professeur confortablement installé. La jeune serpentarde jette un œil circonspect aux hippogriffes. Peut-être n’apprécieront pas qu’un animal étranger traine dans leur maison ? Oh et puis zut ! Tant pis pour eux ! Elle reviendra s’excuser avec maintes révérences, une fois qu’elle se sera, enfin, en tout fin, transformée en animagus. Quel moment fantastique !

Bien, je sais que vous connaissez déjà tout, mais ma conscience me dit de tout vous répéter.

Droite comme un i, Septima extirpe sa baguette de sa poche, ne quittant pas la fiole de sa main gauche.

Placez l’extrémité de votre baguette sur votre cœur et prononcez « Amato Animo Animato Animagus », puis avalez la potion d’une traite.

Septima s’apprêtait à le faire mais force est de constater qu’Abigail Macfusty souhaite lui faire un rappel bien détaillé. Se prêtant sagement au jeu (bien qu’elle aurait préféré que les choses avancent plus vite), elle l’écoute patiemment, attendant la fin de sa tirade pour avoir le feu vert. Cependant, elle ne peut s’empêcher de ressentir une pointe d’angoisse, si proche du but, craignant la douleur que la potion et le sortilège allaient lui infliger, prenant conscience qu’elle pourrait bien être déçue par l’animal qui sommeille en elle. Lorsqu’Abigail cesse de parler, elle prend une profonde inspiration :

J’y vais ! Elle pointe le bout de sa baguette en direction de son cœur. Amato Animo Animato Animagus. Elle lâche sa baguette comme s’il s’agissait d’un vulgaire morceau de bois pour déboucher la fiole et en boire, d’une traite, tout le contenu. Elle s’efforce de boire de manière à ce que le liquide ne touche ni sa langue ni son palais pour être certaine que ses capteurs sensoriels ne lui indiquent pas le goût de la potion. C’est qu’il y a des choses peu ragoutantes là-dedans. Et la vive douleur apparait instantanément, si bien que surprise, Septima lâche la fiole en verre qui vient se briser sur le sol. Impossible de savoir où est situé ce mal, elle sait juste qu’il fait mal, et franchement cette tachycardie n’arrange rien à la souffrance qui envahit son corps. Bien au contraire, elle l’accentue. Septima ne sait même pas où porter ses mains pour s’aider à mieux résister à la douleur. Cherchant dans son palais mental un moyen d’y parvenir, les paroles de son professeur lui reviennent en mémoire : rester calme, éviter de paniquer, de toute façon il est trop tard pour retourner en arrière. Crispée, Septima se redresse ; les bras placés le long du corps, elle sert ses poings à en faire blanchir ses jointures. Tous ses os lui indiquent qu’ils vont se briser. Tous ses muscles ont l’intention d’exploser. Tous ses nerfs semblent pincer pour qu’elle ne ressente plus qu’un seul ressenti : la douleur. Dans son palais mental, c’est le branle-bas de combat. Son cerveau essaie de tout traiter : les os, les muscles, les nerfs, encore les os, puis les muscles, plus encore les nerfs. Le temps d’une seconde, Septima a la sensation qu’elle va perdre connaissance pour s’effondrer sur le sol. Elle ferme les yeux, plissant exagérément les paupières, comme si avec ses poings serrés cela l’aidait à gérer la douleur. Comme si manifester de la force dans ses mains et dans ses yeux allait occuper sa cervelle pour lui faire oublier et mieux supporter, un temps soit peu, la totalité de ses cellules en mutation.  La forme de l’animal que vous allez adopter va apparaître à votre esprit, se souvient-elle. Dans son esprit apparaît du blanc. Beaucoup de blanc. Du blanc qui saute. Du blanc dans le froid. De la fourrure blanche dans la neige blanche. Le monde autour d’elle apparaît immense. Dans ce désert immensément blanc, deux oreilles arrondies écoutent le silence lourd et profond des flocons de neige entretenant ce grand manteau blanc.
Septima ne s’entendra pas, entre ses dents serrées, pousser un cri de douleur tonitruant. Dehors, le cri est largement étouffé par la tempête qui n’en fini pas de faire rage. Elle refuse de se laisser déconcentrer par ce petit mammifère. Il est là dans sa tête et elle doit le maintenir dans son esprit. Ne penser à rien d’autre. Ne rien analyser. Ne rien chercher. Un déchirement torture ses tympans, le petit museau blanc lève la tête en l’air pour voir s’écraser sur lui un morceau d’iceberg gigantesque. Ça fait vraiment très mal de se faire écrabouiller. Quand l’animal rouvre les yeux, il n’y a plus que la neige. La neige sur le sol, la neige dans l’air et la neige dans les nuages. . Il a survécu au bloc de glace. Que je suis petite dans ce vaste monde, songe l’animal. Cette fois, Septima a la sensation d’être prise dans un étau. Quelqu’un s’acharne à resserrer au maximum cet étau, lui broyant les os, aplatissant sa peau. Le petit animal se sent bien seul face à sa douleur. Seul pour souffrir. Seul dans les bras de la neige aveugle de ce qu’il se passe entre ses propres mains. J’ai tellement mal. Cette souffrance est pire que la faim lors des rudes froids d’hiver. Ses os doivent être tous brisés car Septima ne les sent plus. Ses muscles ont dû exploser car elle ne les ressent plus non plus. Ses nerfs ont dû craquer sous l’intensité de cette douleur si puissante. Ne reste que la neige, le silence, le froid, les flocons, le ciel au-dessus de sa tête.

Que je suis bien. Qu’est-ce qu’il fait chaud dans ma grosse fourrure blanche. Septima cligne des yeux. A mesure que ses paupières se rabattent, la neige se teinte de marron, l’immensité de l’espace enneigé fait place au bois de la cabane aux hippogriffes, le ciel lourd de nuage laisse place au plafond où sont pendus divers ustensiles nécessaires au dressage et aux soins des hippogriffes. Les hippogriffes. Ou la la qu’elles font peur ces bêtes-là ! C’est qu’ils sont vachement grands ! D’ailleurs, le plafond semble si haut que ça lui en donne le vertige. Mais la chaleur de la pièce l’incite à se décrisper. Septima se déroule. Un million d’odeur prennent d’assaut ses narines. Par tous les lords mais qu’est-ce que c’est tout ça ? Je sens les hippogriffes mais je ne sens rien qui se mange ici. Dommage ! Peut-être qu’il se cache quelques mulots dans le foin des bestioles volantes mais elles sont si grandes ! Elles risqueraient de me piétiner. Je suis sûre qu’elles ne feraient pas attention. Et sa truffe sent, elle sent de partout, si bien qu’il devient nécessaire de s’élever sur ses quatre pattes, et franchement, elle ne gagne pas beaucoup en centimètres. Dans le parc aux hippogriffes, sa claque du bec et ronchonne. Au secours ils veulent me manger ! Septima fait un bon. Elle évite avec prestance la table, sa baguette sur le sol sur laquelle elle aurait pu glisser. C’est qu’il commence à faire chaud là-dedans. Enfin, son regard se pose sur Abigail. Sa petite truffe renifle dans sa direction. A cette vision, Septima se souvient : je m’appelle Septima Victoria Ombrage, je viens de me transformer pour la toute première fois en animagus. J’ai réussi. Elle se met à sautiller, oubliant son usuelle réserve, sautant sur ses quatre pattes pour manifester sa joie. Sa petite bouille de renarde prend des expressions aussi mignonnes que ridicules ; c’est que les renards, on a toujours l’impression qu’ils se moquent de quelque chose. Alors un renard qui se moque de quelque chose en sautant dans tous les sens… ni une, ni deux, elle s’approche de son professeur pour lui exprimer sa joie. Au lieu de ça, à proximité, une floppées d’ordure lui titille la truffe, elle vient renifler Abigail… ça sent le chat, le chien, le mouton, le Sombral, l’hippogriffe (pouf ! Qu’est-ce qu’ils puent ceux-là !) et une autre odeur qu’elle ne connait pas, une sorte de mélange d’épices très fortes comme la cannelle, la muscade peut-être ? Ca sent le savon aussi, et elle dénote quelques effluves de thé.  Prenant brusquement conscience que cela ne se fait pas, Septima recule. Elle recule pour se rappeler qu’elle n’est plus dans le corps d’un être humain. Elle observe ses petites pattes : blanches.

En louchant, elle peut s’apercevoir de son museau : blanc.  Elle fait bouger ses oreilles mais elles sont trop petites pour pouvoir les voir. Cependant, elle peut observer la magnifique queue recouverte d’une épaisse fourrure blanche et soyeuse : blanches. Un joli pelage qui sent bon le renard. Septima demande alors au professeur Macfusty ce qu’elle est, ne s’apercevant pas qu’elle pousse en réalité de petits couinements.

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Février 2020

aDepuis que je connaissais mademoiselle Ombrage, je l’avais toujours vue réfléchie et patiente, préférant avant tout utiliser sa grande intelligence avant de parler ou d’agir. Aujourd’hui néanmoins, je la voyais se contenir tant bien que mal, et il y avait de quoi. L’avènement était proche, et il était donc bien normal que je la voie aussi fébrile et impatiente. Je me souvenais l’avoir été moi aussi à cet instant précis à mes quatorze ans. Voilà pourquoi je préférais me dépêcher de lui donner mes dernières instructions, sans pour autant me précipiter. Je m’en voudrais trop d’omettre des détails importants pour la transformation de la jeune fille et qu’elle en vienne à échouer, surtout après tout le travail que nous avions effectué, les méditations, la recherche des ingrédients et autre. Avec mademoiselle Ombrage, j’avais exactement agi comme je l’avais fait avec Kayla, et j’avais bon espoir que le résultat serait le même. Observant alors la jeune étudiante m’écouter, droite comme un soldat, je le sentais trépigner, sa baguette entre les mains.
Lorsqu’enfin je lui donnais le feu vert, elle n’eut même pas un instant d’hésitation bien que sa voix semblait trahir une légère pointe d’angoisse. La formulation du sortilège parfaitement prononcée, je la regardais boire d’une traite la potion rouge avec un calme presque déconcertant. Après tout, ce spectacle je l’avais vécu moi-même et je l’avais vu quelques fois, pour avoir formé déjà quelques jeunes sorciers à l’animagie.
Ma baguette entre mes doigts, j’étais bien contente d’avoir retrouvé mes pouvoirs si d’aventure je me devais d’intervenir pour lui venir en aide. Ça avait été une véritable source d’angoisse avec Kayla de ne pas pouvoir compter sur ma magie, mais fort heureusement, j’avais été accompagnée de Bonnie. Ici, dans la maison des hippogriffes, je connaissais la moindre planche, le moindre brin de paille et le moindre recoin, ce qui était également pour me rasséréner, pour la sécurité de la fille de mon mentor.

La réaction tant attendue ne tarda pas à arriver. La douleur était telle à chaque fois que je ne réussissais pas à m’empêcher de froncer les sourcils, le souvenir encore vif dans mes os et mes muscles. Cette sensation de passer dans un broyeur, que l’entier de notre corps nous lâche et cède était une sensation difficilement descriptible tant elle était intense d’atrocité.
Sans pouvoir rien y faire pour le moment, j’observais, pleine de compassion, la jeune adolescente tomber à terre alors qu’elle se tordait et hurlait de douleur. À chaque fois c’était quelque chose qui me mettait moi-même au supplice tant mon empathie était mise à rude épreuve. Je détestais voir les gens souffrir de la sorte, et d’autant plus sans pouvoir agir d'une quelconque façon. Ce n’était que plus tard que je pouvais intervenir, si d’aventure il devait y avoir un problème, mais là, en l’état, j’étais forcée de rester pour ainsi dire les bras croisés. La douleur faisait partie du processus, car c’était une loi intangible et tacite dans notre vie d’être humain. Nous apprenions toujours, ou en tout cas en grande partie, par la douleur. L’animagie ne faisait pas exception à cette règle.
Cette ironie me frappait à chaque fois que je voyais l’un de mes élèves se rouler devant moi comme le faisait à présent mademoiselle Ombrage. Lui parler n’aurait servi à rien, je le savais d’expérience, car dans un moment de douleur aussi extrême, nous devenons sourds à tout bruit extérieur, même à nos propres hurlements. L’épreuve gangrène tous les autres sens.
Ainsi, je ne pouvais à chaque fois que compter sur la résistance de mes élèves, sur la formation mentale que je leur avais donnée tout au long du processus pour qu’il puisse résister à ce moment précis de l’apprentissage. Il fallait que la jeune femme se souvienne qu’elle ne devait pas lutter contre ce qui venait, qu’elle devait accepter le martyr sans aller contre, ce qui était tout à fait contre nature.

De toute mon agitation mentale devant ce spectacle troublant, je n’en montrais qu’un léger froncement de sourcils tandis que mes doigts se crispaient sur ma baguette. J’étais prête à intervenir à tout instant, prête à bondir pour venir en aide à ma jeune protégée, la formulation de mon sortilège prêt sur le bout de ma langue.
Pourtant, je me détendais petit à petit en voyant son corps changer, se muer en une petite créature blanche, fine et élancée. Je ne pus m’empêcher de sourire en ayant une vague pensée pour Rory qui prenait presque la même apparence, et surtout parce que j’étais heureuse que la jeune femme ait pu accomplir sa transformation sans encombre. Tout le moins la première partie. Encore fallait-il qu’elle sache faire marche arrière, mais ça, je le verrais en temps et en heure.
La petite renarde blanche à mes pieds resta quelques secondes immobile, mais je fus loin de paniquer puisque je la voyais remuer et respirer. Je savais ce que ça faisait que de se transformer de la sorte et, soudainement, d’être confronté à des sens, des goûts, des odeurs, des sons qu’on n’avait jamais captés jusque-là.
Alors je lui laissais tout le temps nécessaire, sans bouger, faisant preuve de toute ma patience.
Lorsqu’elle se redressa sur ses quatre pattes et me fixa, je vis son nez frémir dans ma direction et compris sans mal qu’elle était en train d’analyser toutes les odeurs que je dégageais. Je ne pus m’empêcher d’élargir mon sourire alors qu’une palette de couleur vive et chaude éclata dans ma tête puisque je connaissais à ce point moi aussi mes propres odeurs. C’était une découverte aussi savoureuse qu’exceptionnelle, et j’étais bien loin de m’offusquer que la jeune étudiante de la maison Serpentard veuille analyser naturellement les divers éléments.
Enfin, Septima essaya de s’adresser à moi, mais ce ne fut qu’une série de couinement qui s’échappa de ce petit museau frétillant trop mignon. Je ne pus m’empêcher de pouffer de rire avant de lui répondre.

- Félicitation mademoiselle Ombrage, vous avez réussi. Vous êtes superbe !

Je me décidais enfin à me relever de ma chaise pour aller ouvrir une porte qui se trouvait au fond de la cabane des hippogriffes. C’était une remise dans laquelle j’y avais entassé de nombreux objets me servant pour mon travail, donc un miroir assez grand, carré. J’appréciais confronter mes créatures à leurs propres reflets et observer leurs réactions (après tout, j’étais spécialisée dans le comportement animal). Mais aujourd’hui, ce n’était pas à mes animaux que j’allais présenter mes miroirs, mais à Septima. Puisqu’elle était petite, je préférais me mettre à genoux devant elle et poser le miroir devant moi. Le tenant bien droit du bout des doigts, je passais la tête par-dessus afin d’observer sa réaction tout en gardant mon air jovial.

- Un renard des neiges. C’est surprenant. Je levais mes yeux au plafond avant de me corriger. En fait non, vous êtes une personne étonnante, donc en fait, ça colle parfaitement.



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Sam 5 Fév - 16:46
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Des senteurs florales chatouillent ses narines sans qu'elle puisse les identifier. Comme une découverte, elle les note quelque part dans son palais mentale désormais animal.

La professeur la congratule tandis que Septima surveille les hippogriffes. Elle sent une peur profonde, son instinct lui dicte que ce sont des prédateurs. L'un d'eux claquent des sabot, Septima recule d'un bond, effrayée. Ça fait mal aux oreilles ! C'est qu'en plus de puer ils sont vachement bruyant.

Un renard des neiges en Angleterre ? Ça va pas être très pratique. Elle risque de mourir de chaud l'été venu. Ce n'est pas plus haut un renard ? Parce que franchement, là, elle se sent vraiment toute petite. Le renard... oui elle se souvient, il est apparu dans son esprit au moment de la transformation. Une petite peluche blanche à la queue touffue. Pas très effrayant comme apparence. D'un pas décidé elle se rue vers le miroir lorsque la professeure pose un genou à terre pour mettre l'objet à sa hauteur. Le renard polaire est plus petit que son cousin le renard roux. Plus petit oui, mais le roux, c'est tellement commun ! (coucou Rory) Son museau est court, ses petites oreilles arondies. Elle ne doit pas mesurer plus de 50 cm, aussi corpulente qu'une chatte. Septima est déçue mais, mais... il faut l'avouer. Ce blanc immaculé, cette fourure douce, cette queue touffue capable de recouvrir son corps complètement pour lui tenir chaud... Septima place son popotin velu face au miroir pour voir onduler sa queue... quelle élégance ! Qu'est-ce que je suis jolie. A croquer ! Un hippogriffe renacle, la faisant sursauter. Et mes yeux, mes yeux ! Ils sont restés bleus. Je ne savais pas que les renards pouvaient avoir les yeux bleus. Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Elle s'assoit sur son postérieur, sa queue venant s'enrouler naturellement autour d'elle, levant son museau en direction d'Abigail. Quand tout à coup... qu'est-ce que c'est ? Un bruit. J'entends un bruit. Quelque chose grignote, quelques chose gigote, j'entends ses petites griffes cisailler le sol. Un mulot traverse la pièce pour s'aventurer dans la paille des hippogriphes. OH PUTAIN JE VAIS LE BOUFFER. Aussitôt, Septima se met en position d'attaque, le ventre à terre. Elle ne sait pas comment elle connaît tout ça mais d'une minute à l'autre elle va bondir la tête là première dans la paille, pile à l'endroit où la souris s'est immobilisée, non loin des barrières. Elle rampe sur le sol, prend appuies sur ses pattes arrières puis bondit à la verticale pour prendre de l'élan et enfin retombe la tête la première dans la paille, queue touffue, popotin velu et pattes arrières en l'air. La renarde blanche s'extirpe de la paille. Loupée. Elle se demande quel goût ça a le mulot. Elle se demande si sous sa forme de renard elle peut manger de la tarte au citron. Elle se demande si elle peut courrir vite. En tout cas, elle sait bondir avec prestance. Intriguée par la disparition du rongeur, Septima saute sur une table (quel saut magnifique !) poussée dans un coin pour y voir de plus haut. D'ici, elle parvient à voir nettement jusqu'au fin fond de la cabane ; son oeil dénote chaque échardes, chaque infiltration d'eau, chaque hippogriffe qui la regarde d'un oeil suspect, c'est à dire, tous.

Dehors, la tempête n'en a pas fini de gronder. La pluie martèle le toit en bois de la cabane, le vent se fracasse contre les murs et les fenêtres. Régulièrement, Septima sursaute, acculée par ses bruits rendus plus fort. Se lassant de la chasse à la souris, elle glisse sur le sol pour se faufiler aux pieds d'Abigail. Là, elle vient se poster devant le miroir toujours à sa disposition. Assise, elle se contemple. Ce n'est pas très impressionnant comme stature, mais après tout, elle rêvait de devenir animagus pour se faufiler et disparaître, pas pour affronter ses adversaires. Peut-être que, dans le fond, Septima aurait souhaité que sa forme animagi lui donne plus de charisme. Quelque chose de plus félin peut-être ? Elle songe que sa compagne féline Bellamy n'aimera pas du tout la rencontrer sous cette forme. Qu'importe ? Finalement, la raison l'a remporté : Septima a pris la forme d'un animal agile dont la petite stature lui permettra de se faufiler à la solde des mauvais présages. Elle ouvre la gueule pour observer ses canines, petites mais pointues. Elle observe son profil. Le museau court des renards polaires ne donne absolument pas cette air fourbe et rusé qu'on les renards (communs) roux, leur donnant l'air de commerciaux verreux prêt à vous faire gober que cette potion miracle résoudra tout vos problèmes pour cinquantes gallions.

Le museau se mettant à frétiller dans tous les sens, Septima recommence à avoir des envies de... mulot. Bon. Va falloir songer à redevenir Septima qui aime la tarte au citron meringuée. Elle ferme ses petits yeux ronds, contracte ses muscles. On eut dit un petit animal chétif et apeuré qui attend qu'on lui file un coup de baton. Septima se concentre, elle se concentre vraiment, ça va venir elle le sent. Rien ne se passe.

Je suis coincée ! Couine-t-elle. Je vais resté un petit renard arctique (pas du tout commun) toute ma vie et manger des mulots tout rond. Je suis sûre que les plus gros hiboux de la volières pourront m'attraper au vol. Et me manger. Et ils auront de quoi manger parce que j'aurai manger tous les mulots du coin. Elle observe son reflet. Qu'est-ce que je suis jolie !
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Février 2020

L’orage battait son plein à l’extérieur, et quand bien même je restais attentive à ma petite protégée blanche devant le miroir, je ne pouvais m’empêcher de laisser vagabonder mon esprit dehors, sous la pluie. Ce n’était pas forcément une météo que j’appréciais, pourtant, elle faisait partie de moi, de mon enfance, de mon pays, de mes origines, et elle avait toujours eu une saveur bien particulière. J’aimais voir les éclairs déchirer le ciel et illuminer brutalement la cabane des hippogriffes dans laquelle je me trouvais. Elle était éclairée par les nombreuses bougies magiques, réduisant alors le risque d’incendie, mais les lueurs bleutées et blanches qu’engendraient les éclairs donnaient un aspect tout à fait mystique et terrifiant à l’endroit.
En réalité, j’adorais être confrontée à la toute-puissance de la nature, car cela me rappelait ô combien j’étais insignifiante, de passage, et que je devais rester humble envers elle, et envers toutes les créatures fantastiques qu’elle avait engendrées.
Ainsi, je souriais avec douceur à Septima à chaque fois qu’elle sursautait à cause du bruit, ou qu’elle reculait en entendant les hippogriffes nerveux à cause du tonnerre. Avec douceur, je me redressais pour aller les rejoindre et les calmer. Ce n’était pas l’heure de manger du renard polaire, et je m’en voudrais qu’un accident arrive. Alors que je caressais délicatement l’encolure plumée de l’une des créatures, je m’adressais à ma jeune apprentie dans mon dos.

- Vous allez vous y faire, à vos sens qui ont changé. À votre odorat qui peut renifler à plusieurs mètres et à votre ouïe qui peut entendre à plusieurs kilomètres. Plus vous allez vous transformer, plus vous allez vous habituer… Je lui lançais un regard par-dessus mon épaule tandis qu’elle plongeait dans la paille, ne laissant voir que son derrière touffu et ses fines pattes. Je laissais échapper un petit rire amusé avant de continuer. Mais ce qu’il va vous falloir apprendre avant tout, c’est de contrôler votre instinct animal… Sinon vous pouvez rester bloquée sous cette forme.

Si d’aventure cela arrivait, je n’avais aucun doute que son père viendrait m’arracher les yeux, pour me les recoller, et me les arracher à nouveau. Cette pensée me fit autant froid dans le dos qu’elle me fit sourire. Voyant la jeune femme sauter lestement sur la table, j’allais à la rencontre d’un second hippogriffe pour le calmer aussi, tandis que je me remémorais mes premières transformations à moi. J’avais été si bien, si à l’aise, je me suis sentie tellement à ma place dans cette seconde peau, comme si j’avais enfin trouvé qui j’étais réellement, qu’il m’était arrivé de ne plus réussir à retrouver forme humaine. Je n’en avais pas eu envie, je ne voulais pas redevenir la sorcière rejetée, bizarre et autiste dont tout le monde se moquait. J’étais bien en chien, à écouter les bruits de la nature et à vivre d’amour et d’eau fraiche. Je n’avais plus aucune responsabilité, et tout était merveilleux.
Oui, mais voilà, il y avait ma famille, qui, inquiète, m’avait cherché sans relâche. Il y avait eu Harper, qui soudainement se retrouvait seule. Quand bien même elle était habituée à mes absences parce que j’étais régulièrement malade, là, c’était différent, et j’avais eu la désagréable sensation de lui mentir. Puis, il y avait eu Rory, qui avait réussi à me retrouver et à me raisonner pour que je reprenne forme humaine. Lui qui m’avait épaulé pour mon apprentissage animagus, et lui avec qui j’avais l’habitude de faire des excursions nocturnes sous nos formes respectives. Qu’y avait-il de plus beau comme geste amical, qu’un ami qui décide de venir vous tendre la main pour vous hisser de ce puits de torpeur et de traumatisme dans lequel vous vous étiez plongé ?
Passant au troisième animal ailé, je reprenais mes esprits pour m’adresser à nouveau à mademoiselle Ombrage.

- Votre corps est nouveau et il a changé, vous devez vous réadapter à lui. Vous habituez à l’élasticité de vos muscles, à retrouver l’équilibre grâce à votre queue. Vous devez vous habituer à écouter et à sentir pour vous protéger et agir à temps. Vous devez essayer de faire un avec votre animal totem, sans pour autant vous laisser dominer par lui. Perdre le contrôle de l’instinct, ça revient à perdre qui l’ont est en tant que sorcier, et en tant qu’être humain. Tout ça c’est un apprentissage où je peux vous seconder si vous le voulez, tout ça, ce sont des sensations dans lesquelles je peux vous guider si vous en ressentez le besoin. Mon rôle ne s’arrête pas uniquement à la réussite de la transformation. Enfin… c’est peut-être vrai pour d’autres formateurs animagi, mais moi non. Je ne vais pas vous abandonner dans la nature comme ça.

Laissant l’animal que je caressais tranquille une fois qu’il eut retrouvé son calme, je revenais auprès de Septima qui sautait à terre et retourna vers le miroir pour s’admirer encore. Était-elle une personne si égocentrique d’habitude ? Elle ne m’en avait jamais donné l’impression, toutefois, je ne me permettais aucun commentaire. Je savais ce que c’était que de ressentir le goût de la victoire et de l’accomplissement.
À nouveau, je vis le petit renard se tendre, sans doute y avait-il un petit rongeur à grignoter. Je ricanais un peu, me rappelant que moi-même avais essayé la nourriture animale et que… bon… ce n’est pas vraiment fameux, il faut se l’avouer, quand bien même cela permet de vivre en cas d’extrême nécessité.
Puis, la créature se mit à bander ses muscles et à plisser les yeux. Que faisait-elle ? Caca ? Puis, comme si elle était surprise, elle se mit à couiner en remuant dans tous les sens avant de s’arrêter à nouveau pour s’observer. Olala, je commençais à comprendre pourquoi son père la traitait de princesse.

- Voyons du calme mademoiselle Ombrage. Dis-je avec une intonation amusée dans la voix. Je vais vous aider à reprendre forme humaine, mais je vais déjà vous donner quelques exercices à faire chez vous avant cela.

Je brandissais ma baguette pour l'agiter. Les chaises et la table se mouvèrent pour s’empiler les uns sur les autres devant nous, créant une sorte de petit parcours à effectuer. Croisant les bras sur ma poitrine, je m’expliquais.

- En déplacement, nous pouvons être surpris par les nombreuses capacités de notre nouveau corps. On peut sauter plus haut et plus vite… et il y a cette queue qui peut être très vite dérangeante et à laquelle il faut s’habituer. Tout en m’exprimant, je positionnais en équilibre sur les pieds de chaises ou sur les bords de la table, de petits objets de toutes formes, qui me servaient pour mon travail quotidien. Il y avait des sphères, de la paille, des cailloux, des fioles, des livres, etc. Ce que je vous propose là, c’est d’effectuer ce petit parcours autant de fois qu’il vous sera nécessaire à ce que plus aucun de ces objets ne tombe à terre.

Je m’avançais vers elle et lui expliquais le trajet qu’elle avait à faire. Le but étant qu'elle prenne connaissance de son corps, mais aussi qu'elle reprenne le dessus sur son instinct. Ainsi, il lui sera plus facile par la suite de reprendre forme humaine. Passer sous une chaise, slalomer entre les piquets, sauter par-dessus la table, tourner rapidement avant la seconde chaise, grimper par-dessus la troisième, puis passer entre deux planches d’une barrière de l’enclos extérieur qui me servait de remplacement si l’une cassait dehors. Septima avait de quoi faire.
Glissant mes mains dans mon dos, qui tenaient toujours ma baguette magique, je regardais la petite renarde.

- Quand vous vous sentez prête, allez-y.




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Mar 15 Fév - 7:51
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A la découverte de ses nouveaux sens, Septima écoute d’une oreille les recommandations de son professeur et de l’autre, le galop du mulot. Avec tous ces sons, comment voulez-vous qu’elle se concentre ? D’ordinaire, son cerveau enregistre les informations à la pelle. Présentement, son cerveau entend, voit et sens, par contre, il ne retient rien du tout.

Sinon vous pouvez rester bloquée sous cette forme.

QUOI ? Et ne plus jamais manger de tarte au citron ? Jamais de la vie. Ce n’est pas du tout engageant, même si de toute façon, elle y est déjà dedans jusqu’au cou.

Le renard des neiges poursuit ses manœuvres jusqu’à se stabiliser aux pieds d’Abigail. Il tente de reprendre sa forme originelle, sa forme humaine. Rien ne se passe, c’est un échec cuisant. Septima le renard commence un temps soit peu à s’inquiéter. Qu’est-ce qu’elle a dit déjà ? Les muscles, la queue, l’instinct, l’animal totem, l’apprentissage… non, ça n’avait rien à voir. Pourquoi est-ce qu’elle m’a raconté ça déjà ?

Voyons du calme mademoiselle Ombrage. Du calme ? Pour la première fois de sa vie, Septima vient d’oublier instantanément une conversation. Et ça la fait sourire en plus !

Je vais vous aider à reprendre forme humaine, mais je vais déjà vous donner quelques exercices à faire chez vous avant cela. Chez moi ?

L’attention du renard se reporte sur l’humaine. Chez moi ? Se demande-t-elle à nouveau. Chez moi… et l’image de ses petites pattes creusant un profond et douillet terrier lui traverse l’esprit. Mais il n’est pas question de maison.

Chaises et tables voltigent, c’est un véritable parcours du renard-combattant qui se forme. La professeure évoque ces nouvelles extraordinaires capacités physiques ainsi que cette nouvelle queue qu’il faut apprendre à gérer comme un nouvel élément qui n’a jamais existé dans sa condition d’humaine… Cette queue touffue est si jolie ! Mais pour être honnête, Septima a la sensation de se balader avec un plumeau sur l’arrière-train. Si tôt qu’elle eut gérer ses quatre pattes, il faut qu’elle pense à gérer l’autre derrière qui valdingue dans tous les sens. C’est pratique pour dormir au chaud, ça l’est un peu moins pour marcher.

Trottant jusqu’au départ, Septima visualise le parcourt, tentant de le mémoriser. Lorsqu’elle pense en avoir fait une photographie mentale, elle s’élance, finit par se prendre le pied d’une chaise, loupe une table, balance un livre sur le sol, explose la paille… d’accord, c’était ridicule. Septima retente l’aventure en se concentrant non pas sur le parcours mémorisé (puisque de toute façon elle n’y arrive pas) mais sur les mouvements à effectuer. C’est déjà beaucoup mieux, bien qu’elle a l’impression d’être un enfant grimpant sur le jeu des grands. Une avancée après l’autre, attention la queue… Il semble se passer une éternité lorsqu’elle revient à son point de départ. Très franchement Septima s’impatiente. Elle sait qu’elle doit persévérer. Il est difficile pour elle ne peut pas prêter attention au schéma du parcours. Mémoriser ce peut être tricher mais dans ce cas-là, mémoriser occupe trop de place dans sa cervelle pour lui permettre de réussir le parcours correctement. Patience Septima Victoria Ombrage La Renarde Polaire, patience.

Elle réitère l’exercice, focalisant sur le mouvement de la queue. Et vous savez quoi ? Il est vachement plus pratique qu’il n’y parait, ce plumeau. Une fois le jeu de balance réalisé, la nouvelle renarde s’aperçoit à quel point elle tient mieux l’équilibre grâce à cette jolie queue panachée. Après deux coups supplémentaires d’essai, elle parvient à slalomer promptement entre les objets légers et fragiles, sans les toucher, bien qu’elle manque intensément de rapidité, une rapidité qui lui sera élémentaire si elle veut pouvoir utiliser ses capacités au maximum.

Satisfaite, la jeune élève renarde trotte aux pieds du professeur, ne balançant plus dorénavant sa queue dans tous les sens, pour la laisser en parfait prolongement de son corps. En plus, si besoin s’en fait, elle pourrait effacer toutes les traces laissées sur son passage. Ce plumeau est vraiment formidable ! Assise sur son postérieur, elle observe le parcours réalisé, constatant qu’elle avait déplacé de nombreux objets a force de répétitions désastreuses. Mais qu’importe ! Septima s’entraînera dure pour y arriver. Après tout, en première année, elle tenait à peine sur un balai, si petite que le vent faisait tout pour la faire tomber. Incapable de lâcher ses mains du manche pour espérer attraper un souafle sans risquer de tomber. Aujourd’hui, elle est poursuiveuse dans l’équipe des serpentards, ni le vent, ni les adversaires, ni les cognards ne lui font plus peur. Ca prendra le temps qu’il faudra mais j’y arriverai, se promet-elle. Je l’ai déjà fait une fois, je peux recommencer. Et ce défi allume un profond enthousiasme. Tout avait toujours paru facile pour Septima : apprendre à lire, mémoriser, comprendre, parler, s’exprimer, se faire comprendre, déduire… l’apprentissage physique, comme le vol et le quidditch, fut sa première réelle difficulté, une difficulté qu’elle a réussi à palier. Le fait d’en rencontrer une nouvelle la motive car ça lui procure une sensation d’être au même stade que les autres, d’être normal.
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Dim 20 Fév - 14:34

Février 2020

Loin de moi l’idée de vouloir effrayer la jeune Serpentard sous la forme d’un petit renard blanc à mes pieds. Pourtant, elle devait bien se rendre compte (même si je le lui avais déjà dit plusieurs fois) que l’animagie était une forme difficile de magie, et pas uniquement à son exécution, mais aussi pour sa dangerosité. Le risque de rester bloqué sous sa forme animale était réel, je l’avais moi-même expérimenté et malgré mes années de pratique, je savais que je n’étais pas à l’abri d’une rechute. Le jour où j’avais retrouvé mes pouvoirs, et donc la forme Canis Lupus Familiaris que j’appréciais tant, l’animal avait clairement repris le dessus durant de nombreuses minutes, au détriment de ma fiancée endormie. Dans le fond, c’était comme pour tout : se croire à l’abri et en totale sécurité alors que nous pratiquons la magie est quelque chose de presque illusoire.
C’était pour toutes ces raisons que je tenais véritablement à bien finaliser la formation de mes apprenants, et de ne pas les laisser ainsi une fois la transformation réussie. J’avais tenu à ce que Kayla maitrise son corps avant que je ne la quitte, je souhaitais en faire de même avec mademoiselle Ombrage, preuve que je n’étais pas uniquement motivée par la relation que j’avais avec son père.

C’était pourquoi j’avais improvisé un petit parcours d’obstacle en posant des objets en équilibre à quelques endroits. Ainsi, la jeune femme allait pouvoir traverser les différentes épreuves et se rendre compte pleinement (ou presque) de sa nouvelle constitution.
Fort heureusement, je voyais dans le regard du petit renard polaire, que Septima Ombrage était toujours avec moi, et de plus en plus si je devais comparer à l’instant suivant sa transformation où elle se mit à chasser un mulot qui courrait dans l’écurie.
Après avoir fourni mes explications, je la laissais aller, la devinant bien (trop) assurée pour réussir convenablement l’exercice… et c’était bien pour cette raison que je le lui donnais ! Le résultat était là : catastrophique, pourtant, j’étais loin d’être déçue, bien au contraire. J’étais même soulagée de ne pas m’être trompée et de pouvoir continuer à guider la jeune sorcière dans sa formation d’animagus. Avec des sourires encourageants, je lui indiquais à chaque fois, soit d’un geste de la main, soit du menton, de recommencer le parcours tandis que je m’appliquais à replacer les obstacles qu’elle dérangeait durant son passage.

Il fallut du temps, et je devinais aux piétinements du petit animal ainsi qu’aux poils qui pouvaient se hérisser que mademoiselle Ombrage commençait à perdre patience. Sans doute son intelligence était-elle un cadeau empoisonné, car elle devait avoir tellement l’habitude que tout lui soit facilité, qu’une fois face à un obstacle, la frustration devait être grande. Même décourageante. Pourtant, je savais que j’avais affaire à une Ombrage. Je savais que Septima avait tenu bon pour jouer au Quidditch, qu’elle s’était entraînée avec acharnement, et qu’aujourd’hui elle tenait un poste dans l’équipe de sa maison. Ce n’était pas donné à tout le monde de gravir les échelons de cette manière, et, dans sa recherche de l’animagie, ma jeune protégée voulait également être confrontée à tout ceci. À la normalité.
Même si elle ne me l’avait jamais dit en ces termes, je l’avais moi, interprété et compris comme tel. Alors je l’encourageais, encore et encore, jusqu’à ce qu’enfin, elle en vienne à comprendre l’utilité de se balancier à son arrière-train, cette queue touffue qui n’était pas seulement que jolie.
Elle était prudente, mais au moins cette fois-ci, aucun obstacle ne fut percuté, et rien ne fut dérangé. La furtivité commençait à arriver, et la rapidité suivrait tout naturellement. L’adolescente arriva à mes pieds, bombant presque le torse avec un maintien animal presque parfait.
Satisfaite, pour ne pas dire fière de mon élève (comme je l’avais été de ses prédécesseurs), j’en venais à applaudir avec tranquillité. Un calme tout mesuré, une sérénité qui me personnifiait si bien, moi, l’héritière de la famille MacFusty.

- Félicitation encore une fois mademoiselle Ombrage. Vous avez réussi. Le reste ne serait qu’une question d’entraînement, mais je ne suis pas vraiment inquiète, vous avez du talent.

Je n’étais pas une personne qui abusait des compliments juste pour faire plaisir, lorsque je les disais, je les pensais. Il y avait cela de vrai dans mon caractère que je prononçais purement et simplement les choses. Une maladresse sociale qui avait ses bons côtés.

- Nous allons donc commencer le processus inverse pour vous faire retrouver forme humaine. En réalité, c’est comme lorsque vous alliez vous transformer en renard, juste avant. Vous savez, cette sensation, au plus profond de vous, de voir votre forme animale. C’est parce que vous avez embrassé cet état que la métamorphose a pleinement pu se faire. À présent, vous devez tout simplement faire machine arrière. Visualisez votre corps humain. Votre visage, vos cheveux, la couleur de vos yeux. Votre taille, vos bras, vos mains, vos jambes, vos pieds. Souvenez-vous de tout ce que vous êtes capable d’accomplir dans votre corps d’origine. Ne craignez pas de revenir humaine et de perdre la renarde, car elle restera à présent toujours avec vous et ne vous quittera plus jamais. Rappelez-vous que vous êtes complémentaires.

Après ses explications courtes, mais pourtant simples (tout le moins c’était ce dont j’avais l’impression), j’observais un nouvel instant de silence, mes yeux brun foncé posés sur la jeune femme. Encore une fois, elle pouvait prendre tout le temps dont elle aurait besoin pour parvenir au procédé inversé à sa transformation, et, encore une fois, si des difficultés étaient rencontrées, j’étais là pour lui venir en aide.
Quitter une enveloppe aussi jouissive que l’animal était difficile, ça avait même été la plus difficile des épreuves me concernant. J’étais donc pleine d’empathie envers un potentiel échec de la jeune étudiante, et je me tenais prête à la guider comme elle le méritait. Car mademoiselle Ombrage était douée et dotée de talents que je ne possédais pas. C’était aussi ce qui faisait que je restais pleinement confiante et que je ne me faisais guère de soucis. Elle allait y arriver. Ça prendra le temps que ça prendra.



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Mar 1 Mar - 20:14
Bibidi bobidi bou !Septagail
Rien ne se perd, tout se transforme.

Forte de sa nouvelle adresse, Septima s’estime heureuse de contrôler aussi rapidement ce cinquième et nouveau membre. Congratulée par son professeur, elle enroule sa queue pour s’installer à ses pieds, constatant avec effroi qu’il n’est pas aisé de faire machine arrière.

Bien-sûr, les nombreuses difficultés possibles avait défilé dans son esprit : la douleur de la transformation, la nouvelle acception de soi, repousser la déception, s’adapter à sa nouvelle condition et enfin, retrouver sa condition humaine. Y penser est une chose, le faire en est une autre. Heureusement, le professeur de Soins aux Créatures Magiques, animagus depuis son adolescence, est son mentor pour la guider dans cette nouvelle aventure.

Le processus d’inversement consiste à visualiser la fille aux cheveux noirs pour prendre son apparence. Une pensée s’insinue dans l’esprit du renard polaire : pourquoi ? Il peut se nourrir seul, entend à lui tout seul le manège de la vie à des kilomètres à la ronde et filerait bien volontiers sous le nez de ses prétentieux d’hippogriffe rien que pour leur prouver qu’il est le plus malin. Pourquoi prendre la forme d’une humaine gauche, vaquant à deux pieds ? Deux pieds, vous imaginez ? L’équilibre précaire par excellence ! Sans queue pour magnifier cette élégance naturelle. Un corps terne sans poil ni panache, voyez-vous ça ! Dans cette condition, le renard est capable de subvenir seul à ses besoins, sans rien ni personne pour lui dicter ce qu’il doit faire. Sa seule autorité, son unique jugement, ne sont que son pur instinct. Pourquoi redevenir ce machin rose pâle qui se pose sans arrêt des questions ? Des questions le jour, des questions la nuit. Jamais elle ne se repose ?

D’abord, le renard se lèche les pattes avant puis vient se gratter derrière l’oreille avec une patte arrière avant de bailler toutes canines déployées. Septima, c’est ainsi qu’on appelle le machin rose. Bon d’accord, les renards ne volent pas sur un balai. Ils ne mangent pas de tarte au citron meringuée. Je me souviens du goût de la tarte au citron meringuée, songe le renard, les yeux mi-clos, comme si cela l’aidait à se souvenir. C’est craquant, moue, moelleux, tout ça à la fois. Et puis c’est sucré. Le sucre c’est délicieux. Ca vous donne envie d’en manger encore plus.

Les paupières du renard s’ouvrent grandes.
Il y a les livres, l’étendue des connaissances, les histoires sans fin. Pour attraper un livre, il faut des mains, avec un pouce opposable permettant la préhension. L’odeur des livres. La douceur du papier mêlée aux effluves de café. Septima adore l’odeur du café fraîchement torréfié. L’odeur ancienne du papier, éternelle. L’odeur nouvelle de la torréfaction, éphémère. Les renards ne sentent pas ça. Bloqué dans ses réflexions, le renard détend son long plumeau blanc attaché à son arrière-train.

Je suis Septima, je ne suis pas un renard.

Les idées s’embrouillent dans son palais mental. Le palais animal, brouillon, masque ce palais rutilant d’ordre qu’est celui de l’humaine. Des questions oui, mais bien rangées ! C’est ainsi qu’elle s’imagine son palais mental : un palais de marbre, pourvu de longues colonnes pour soutenir d’immense plafond, tout aussi marbrés ; et les murs sont recouverts de tiroir. Chaque jour, il s’en ouvre de nouveau, sitôt qu’elle lit, si tôt qu’elle pense, si tôt qu’elle se questionne. Ca fait beaucoup de monde mais du monde bien rangé.

Je m’appelle Septima Victoria Ombrage, pense-t-elle très fort. Et son esprit visualise la seule et unique Septima.

Le panache de sa queue vient fusionner avec le restant de son corps. Son corps meurtri par la précédente transformation accepte sans rechigner cette nouvelle douleur. La masse devenue informe du renard s’élève. Soudain, les bruits se taisent. Ses narines ne sentent plus rien. Septima n’a plus besoin de lever la tête pour regarder droit dans les yeux Abigail Macfusty. Les poings le long de ses flancs se relâchent. Septima reconnaît les sensations de son corps humain. Celles qu’elle a toujours connu. Un hippogriffe frappe du sabot sur le sol de cabane. Septima ne réagit pas.

C’était fabuleux ! S’enquiert-elle d’annoncer, son visage ordinairement de marbre fendu par un sourire. Je me suis même retenu de faire pipi contre le pied d’une table. Qui l’eut cru qu’un jour je dirai une chose pareille ? Septima Victoria Ombrage, voulant uriner sur un semblant de poteau. Elle émet un petit ricanement satisfait. La prochaine fois, je veux explorer la forêt ! Réclame-t-elle, s’imaginant déjà galoper à travers les herbes folles, sauter les racines proéminentes des arbres ancestraux et chasser le mulot sur un terrain accidenté. Il doit tellement y avoir de choses à découvrir… vu d’en bas !

S’approchant de l’enclos des hippogriffes, Septima s’incline bien bas devant le plus jeune d’entre eux. La créature l’observe d’un œil circonspect puis s’incline à son tour. Saisissant le message, la jeune serpentarde flatte l’encolure de l’imposante créature. Pensive, Septima recherche dans son palais mental des informations sur le renard polaire. Malheureusement, sa recherche s’avère infructueuse.

Je n’ai rien lu les concernant, dit-elle à demi-mot, la voix basse, comme pour elle-même. La prochaine leçon aurait-elle lieu bientôt ? Demande-t-elle en élevant la voix. Elle se tourne vers son professeur. Merci Abigail de m’avoir aidé, sans vous je n’y serai jamais arriver !
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“Je lis donc je sais”

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Abigail MacFusty
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Jeu 3 Mar - 20:16

Février 2020

Faire marche arrière. Voilà tout un processus qui n’est pas aisé de faire lorsqu’on débute dans l’animagie. D’autant plus lorsqu’on a d’excellentes raisons de vouloir maitriser cette magie, autres que « juste pour le fun » ou « pour échapper aux règles ». Mademoiselle Ombrage m’avait convaincu pour par ses arguments, vouloir se protéger, vouloir essayer d’être à la hauteur, mais pas eu sens propre qu’on puisse l’entendre.
À l’époque, mes raisons à moi avaient été tout autres, et une fois transformée, l’instinct du chien avait pris le dessus. Retourner en arrière ? Retrouver ma pauvre condition d’humaine ? Être martyrisée par les autres élèves de Poudlard ? Être la risée de ma famille à cause de mon comportement proche de l’autisme ? Résumer ma vie par des diplômes estudiantins ? Ne pas être à la hauteur ni dans le regard de mes parents ni dans celui de personne ?
Pourquoi retourner dans cette vie risible et sans importance alors que je pouvais être le chien, libre et indomptable. Totalement fusionnée avec cette nature qui me fascinait tant depuis ma naissance. Sous ma forme animagus, je comprenais enfin, j’avais accès à ce qui m’était impossible en tant qu’humaine, et ça avait toujours été mon vœu le plus cher.
Retourner en arrière, c’était retrouver l’enfer, le troquer contre le paradis.

Mais, il fallait bien. J’avais été déclarée, comme Septima l’avait été. Sans retour en arrière, nous aurions été traquées puis forcées à redevenir humaines. Bien sûr, il n’y avait pas que ça qui m’avait décidé à reprendre mon corps, il y avait Kyle, Harper, Rory, ma famille, les dragons. Mais ça avait été un choix lourd de sens pour lequel j’avais songé durant des jours.
Alors, c’était toujours avec une sincérité presque crue que j’indiquais la marche à suivre à l’élève de la maison argentée et verte. Elle manquerait trop à son père, et lui ne manquerait pas de me tomber dessus si d’aventure il arrivait quelque chose de fâcheux à sa fille. Au même temps, il aurait totalement raison, comme je l’avais fait pour lui parler de ma fiancée.

Le comportement désinvolte du petit renard blanc ne m’avait pas échappé, je connaissais bien le langage des canidés, et la manière de se gratter et de bâiller me montrait que l’instinct animal était bien présent. Parlais-je au renard, ou à Septima Ombrage ? Je l’ignorais, mais, sans me démonter, je continuais ma tirade, car j’avais la naïveté de croire que mon élève n’était pas très loin. S’il le fallait, j’essayerais de la ramener moi, je savais comment agir et réagir dans ce genre de situation.
Soudainement, le regard du renard sembla changer un peu, et la transformation s’amorce. Prête à dégainer ma baguette magique si d’aventure quelque chose de malencontreux arrivait, mais ce ne fut pas le cas. Bientôt, le corps jeune et élancé de l’étudiante reprit ses droits, sa longue chevelure noire avait remplacé ce beau et pur pelage, ses pattes étaient redevenues bras et jambes, et cette queue digne avait disparu définitivement. Lorsque la jeune femme me regarda, je me décrispais légèrement, soulagée de la voir redevenue elle-même, et d’autant plus lorsqu’elle prit la parole pour s’exclamer.
Ne pouvant retenir un petit gloussement alors qu’elle m’indiquait ses envies primaires d’uriner sur des objets, je tendais ma baguette magique pour viser la cabane et remettre en état l’endroit que j’avais dérangé pour l’occasion de ce soir. Je lui jetais toutefois un regard sérieux lorsqu’elle vint me parler de la forêt interdite.

- Oh, évitez mademoiselle Ombrage. Vous êtes mineur et je reste votre professeur. Animagus ou non, la Forêt Interdite reste…. Interdite. Je détournais le regard sur les objets qui étaient présentement en train de se ranger avec soin. Cela dit vous avez raison, c’est un endroit merveilleux lorsque nous sommes sous forme animale, mais les autres forêts ne perdent pas en valeur. Je réfléchissais à vive allure, car je n’étais pas idiote, et je savais la jeune adolescente aussi intelligente que têtue (un trait familial apparemment). Toutefois… Je peux m’arranger pour que vous m’accompagniez le jour où j’ai besoin de récolter de nouveaux ingrédients pour mes onguents. Si bien sûr vous en avez envie.

Je préférais limiter les dégâts en proposant à la jeune femme de venir avec moi dans la Forêt Interdite, plutôt que de lui donner une interdiction ferme et qu’elle y aille contre tout le règlement de l’école. Ça n’aurait pas été professionnel pour moi en tant que professeur, ça n’aurait pas été intelligent de ma part en tant que personne et mentor, et ça aurait été indigne de ma part en tant que protégée de William Ombrage. Ainsi, si mon interlocutrice pouvait s’entraîner jusque-là, s’en sera que plus prudent et astucieux le jour où nous devrons pénétrer dans la forêt ensemble. Je préférais ça : qu’elle découvre seule, de son côté, son nouveau corps et ses ressources, avant de l’emmener directement dans la gueule… du loup, ou plutôt, du chien.
La regardant distraitement se rapprocher de mon plus jeune hippogriffe, je rangeais ma baguette une fois la dernière chaise remise en place et enfonçais mes mains dans mes poches. Elle murmura quelque chose que je ne saisissais pas, avant qu’elle ne s’adresse à moi avec plus de clarté. Lui souriant avec douceur, je répondais avec cette tranquillité qui me personnifiait.

- Je vous contacterai, pour votre prochaine leçon. En attendant, entraînez-vous. Puis je me contentais de hausser les épaules, comme si la situation était parfaitement normale, sans même relever qu’elle m’appelait alors par mon prénom et non plus de la manière dont le souhaitaient les usages. Je vous en prie mademoiselle Ombrage, tout le plaisir était pour moi, je suis heureuse d’avoir pu vous accompagner à chacune des étapes, et suis fière que vous ayez réussi, même si je n’en doutais guère. Je baissais un peu le menton, une lueur goguenarde dans les yeux avant de reprendre. Bienvenue dans le cercle secret et privé des animagus, soyez-en l’une des fières représentantes, et faites bon usage de cette magie si particulière. Un grondement sourd et lointain de l’orage passé retentit, me faisant tourner la tête en direction de l’une des fenêtres de la cabane. Bien, peut-être devrions-nous retourner au château à présent. Je vous raccompagne.

Non pas que mademoiselle Ombrage avait besoin d’un chaperon pour la surveiller, mais je tenais à faire mon travail d’enseignante jusqu’au bout, et je ne souhaitais pas entendre une rumeur concernant un petit renard polaire se promenant dans les couloirs de Poudlard la nuit. J’avais envie de m’endormir aux côtés de ma future épouse sur mes deux oreilles, et non pas la tête remplie de doutes.
Tranquillement, j’ouvrais la porte de la cabane et invitais la jeune femme à sortir, la pluie torrentielle s’étant calmée. Ce fut une soirée bien riche, et d’autant plus pour l’étudiante de la maison Serpentard. C’était un nouveau tournant dans sa vie, et j’étais heureuse d’avoir pu y participer.

Fin du RP


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