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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Ô nuit de paix - Jolia VI :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Jeu 16 Déc - 13:05
Ô nuit de paix
Thalia & Jonas

« You never said why you went away, we'll meet again in Deception Bay. You promised you would be here to stay, we'll meet again in Deception Bay»
13h46. J’attendais, je savais que j’avais encore du temps à attendre, Je tournais en rond en vérifiant tout trois fois. Le paquet pour Jonas était emballé: une bouteille de porto pour ses parents qui acceptaient de me recevoir pour le thé. Franchement, là, on franchissait une énorme étape, j’allais rencontrer les parents de mon copain, un 26 décembre. C’est quand même pas banal. Cadeau ou pas de cadeau ? Je m’étais torturé l’esprit pendant des jours avant de me décider pour un petit quelque chose. Je préférais en faire un peu trop que pas assez alors j’étais allée chercher une bonne bouteille de porto. Bon, bonne, je n’en savais rien. Mais le conseiller qui était sur place m’a dit que pour mon budget, ça le ferait. J’avais mis une jolie boucle rouge en soie autour du goulot, ce serait parfait…n’est-ce pas ? Je n’avais jamais rencontré des parents, à tout le moins, pas formellement comme ça. J’avais rencontré des parents de jeunes sang-pur avec qui une alliance pourrait être intéressante, mais je n’avais jamais vraiment voulu bien paraître pour eux. Il fallait dire que je dans les dernières années de ma vie chez mes géniteurs, je n’avais pas trop fait d’efforts pour bien paraître pour eux non plus. Là, la différence, c’était que je voulais faire une bonne impression.

13h51. Je regardai à la fenêtre pour voir si la voiture de Jonas arrivait. Ses parents nous attendaient à 15 heures chez eux. Il m’avait dit que ça prenait environ une heure pour se rendre à High Wycombe, donc nous devions partir à 14 heures pour être à temps. Le beau moldu devait être en route, il ne tarderait pas, j’imaginais en tout cas. Je n’avais jamais été très à cheval sur les horaires. Bon, au boulot je me faisais toujours un devoir d’être ponctuelle. Par contre, pour les autres activités de la vie quotidienne, si j’arrivais quelques minutes en retard, je n’en faisais pas tout un plat. Jonas, lui par contre, était d’une autre trempe. Les horaires se pliaient à lui et non l’inverse. S’il avait des trucs à faire, il les faisait et la suite viendrait quand il le pouvait. Il respectait toujours ses engagements, mais pas toujours à l’heure prévue. C’était ça dans sa vie privée, dans sa vie professionnelle…bah il était plus professionnel quoi. Je lui avais demandé si c’était possible d’être à l’heure, mais je ne savais pas si ça allait être le cas. Il ne me restait plus qu’à le guetter par la fenêtre. Coup d'œil dans le miroir. Cet ensemble allait être bien pour rencontrer ses parents ? Une paire de pantalons noirs, un pull en tricot de coton rouge, j’avais laissé mes cheveux libres sur mes épaules et j’avais mis un petit trait de crayon discret autour de mes yeux,

13h55. Je sortis de ma chambre pour aller m’installer dans le salon de la maison des parents de Kayla. J’installai mes paquets et mon sac à main à côté de moi, la bouteille sur la table devant moi et mes yeux se portèrent vers la fenêtre. Le père de ma cousine, Adrian, était assis à regarder le football américain à la télévision et sa mère, Laureen, s’affairait à la cuisine. Kayla, elle, devait être dans sa chambre, j’en savais trop rien. J’étais trop nerveuse pour y réfléchir. Je vis les yeux de mon oncle se poser sur moi avant de les retourner vers l’écran avec un sourire malicieux sur les lèvres. La situation semblait bien l’amuser. Je leur avais expliqué où j’allais ce jour-là et ils semblaient comprendre le sérieux que je donnais à la situation. Rencontrer les parents (beaux-parents? ) c’était pas rien quand même ! J’appréciai qu’il ne fasse pas de commentaire et qu’il me laisse gérer. J’habitais chez eux depuis quelques mois, ils commençaient à mieux me connaître.

13h58. Une jolie voiture se gara devant la maison. Un choc électrique me passa dans tout le corps, c’était le moment. Je me redressai rapidement, pris la bouteille, les paquets, mon sac à main pour aller enfiler mon manteau et mes bottines dans l’entrée. Bonnet sur la tête et mitaines aux mains, je ramassai mes affaires, dis au revoir à Adrian et Laureen avant de sortir dans l’air frais de décembre. Souriante, j’avançai rapidement vers la voiture. Il était vraiment à l’heure, ça me fit vraiment plaisir de voir qu’il avait fait cet effort. Le connaissant, je savais que ce n’était pas toujours simple, mais là, il l’avait fait. J’ouvris la portière arrière pour déposer mes affaires sur la banquette avant d’aller prendre place à côté du conducteur. Une fois embarquée, mon cœur se mit à tambouriner rapidement dans ma poitrine. Ce qu’il était beau, par Merlin ! Je m’approchai pour l’embrasser doucement, une main sur sa joue, y’a pas mieux comme salutation quand même, avant de me reculer pour le regarder avec un sourire un peu niais sur les lèvres.

« T’es à l’heure ! Je suis trop contente ! »

(c) DΛNDELION
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Jonas Tallec
Jonas Tallec
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Sam 18 Déc - 18:35

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
MES BLESSURES SONT D'HIER
IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES

Je consulte mon téléphone et je relis le message de Thalia. 12h50. Je repose mon haltère et renonce à ma dernière série de musculation et mon dernier cycle de cardio. L’élimination des excès des fêtes de Noël devra attendre. Je n’ai jamais été quelqu’un de très ponctuel. On dirait même qu’un de mes traits de caractère, c’est d’être en retard. Même lorsque je n’ai pas envie de l’être, un évènement indépendant de ma volonté m’en empêche une vidéo marrante sur TikTok, le métro en panne, une admiration trop longue dans le miroir des vestiaires et je me retrouve systématiquement à la bourre où peut-être parce que chez moi, le quart d’heure de politesse s’apparente davantage à une heure de politesse. Le fait d’être en retard est une institution chez moi au point que chacun s’y est habitué et que chacun s’y attend. Pourtant, les personnes qui m’entourent n'ont certainement pas le même degré de tolérance que moi et lorsque Thalia m’a dit se sentir inconfortable à l’idée d’arriver en retard chez mes parents alors qu’elle les rencontre pour la première fois, je me suis dit que je pourrais faire un effort pour elle. J’espère qu’elle saura s’en rendre compte car je vais déroger à ma plus grande règle et je pense même que mes parents vont être particulièrement choqués, ils pourront dire qu’elle a une bonne influence sur moi. Enfin… J’ai encore largement le temps d’être en retard, ne crions pas victoire trop tôt. Je renfile mon pull et récupère mon sac de sport. Un sourire amusé s’installe sur mes lèvres tandis que je passe devant la machine de musculation auprès de laquelle j’ai parlé à Thalia pour la première fois. Il faut l’avouer, de l’eau a coulé sous les ponts depuis février et le chemin parcouru est tout aussi impressionnant. Je n’aurai jamais imaginé qu’échanger en tout bien tout honneur avec elle, dégoulinant de transpiration et puant probablement tout autant pourrait créer des liens. Si notre relation s’était tout d’abord cantonnée à une simple relation amicale et sportive, je dirais que cela a pris une autre tournure lorsque nous avons commencé à nous voir en dehors de nos entraînements. Un autre pas a été franchi en juin après que nous ayons échangé notre premier baiser et passé notre première nuit ensemble. Les mois qui ont suivi nous ont emmené dans une relation plus floue mais qui me convenait du moins jusqu’à octobre. Leah n’arrêtait pas de me dire que je n’étais qu’un idiot et que mes sentiments pour Thalia dépassaient de loin la simple amitié améliorée mais il a fallu un électrochoc pour que je m’en rende vraiment compte. Et même si Thalia évoquait un nous désormais, j’avais encore du mal à réaliser que j’étais véritablement engagé dans une véritable relation de couple. Ce mot même me rebutait depuis des années car derrière ce mot pourtant si simple, se dissimulent d’autres réalités troublantes et la crainte de souffrir me force à demeurer prudent. Je n’ai que des exemples concrets autour de moi qui ne m’aident pas à y croire ; Ludivine et Azrael, Jaeden et Anjelica même Nymphéa et Raphaël avaient rompu. Si ce n’est pas la preuve qu’aimer fait mal… Pourtant, j’ai envie de croire en notre histoire et quand ma mère m’a demandé si je souhaitais inviter Thalia à prendre le thé le lendemain de Noël, je n’avais pas su refuser. Thalia fait partie de ma vie depuis maintenant des mois, je leur en parle avec une aisance particulière, Ludivine l’a déjà rencontrée et l’apprécie bien, alors mes parents s’impatientent à leur tour.

Je m’engouffre dans le métro et en sors quelques minutes plus tard avant d’arriver à la colloc. J’ouvre à peine la porte que Gaïa me saute dessus, ravie de me voir. J’avoue que si au début, j’avais annoncé que je ne m’occuperais absolument pas de ce chien, je m’y suis tellement attaché que j’adore quand elle m’accueille avec autant d’entrain. Je la gratifie de caresses derrière les oreilles tandis qu’elle jappe pour que je recommence. Mes yeux balaient le salon à la recherche de mes deux colocataires. Raphaël vient de rentrer de France mais ne semble pas être là ; il est probablement déjà en train de vadrouiller je ne sais où, j’avoue que cela m’arrange, je l’évite un peu depuis quelques temps. Il n’y est pour rien, mais je n’arrive pas à faire autrement. Quant à Leah, elle est dans le canapé en train de regarder un film de Noël, j'embrasse doucement la cime de ses cheveux avant de filer vers la cuisine pour manger un encas rapidement. J’élis ensuite domicile dans la salle de bain avant d’en ressortir quelques minutes plus tard, affublé d’un joli pull de Noël rouge et noir et d’un chino vert bouteille. 13h42. C’est incroyable. « Ça va ? » me demande Leah tandis que j’enfile mes chaussures. « Pourquoi ça n’irait pas ? » dis-je, en sachant très bien ce dont elle parle. Elle se lève et vient toucher mon front et ricane :   « T’es à l’heure Jonas, j’suis certaine que tu es malade. » Je secoue la tête, un sourire aux lèvres avant de vérifier que je n’ai rien oublié. Pour la cinquantième fois, je vérifie que le petit paquet rectangle est toujours dans la poche de mon manteau et je touche avec soulagement le nœud en tissu rouge qui scelle la boîte du cadeau de Noël de Thalia. « C’est normal d’être stressé Jonas, c’est une grande étape. » Je lève les yeux vers elle et ma respiration s’accélère soudainement. Qu’est-ce qu’elle m’agace lorsqu’elle fait ça… Son don, je l’aime autant que je le hais. Je ne peux jamais rien lui cacher même si je sais bien que Leah n’a nul besoin d’un don pour lire en moi. « A plus tard. » lui dis-je pour ne pas me mettre en retard mais surtout pour couper court à la conversation car je n’ai pas du tout envie d’y penser davantage.

Je garde mon manteau à la main et le balance à l’arrière de ma voiture afin d’être à l’aise pour conduire. Je vérifie à nouveau ma montre, 13h47. La route entre la colloc et la maison où réside Thalia, je suis largement dans les temps. Seul un tremblement de terre ou des bouchons londoniens devraient m’empêcher d’être à l’heure, mais nous sommes samedi, un lendemain de Noël, franchement, il n’y a pas âme qui vive dans les rues et j’atteins assez rapidement le quartier où la cousine de Thalia habite. Je sors mon téléphone pour lui dire que je suis arrivé mais je n’ai même pas le temps d’envoyer le message que Thalia ouvre la portière arrière et y dépose ce que je devine être du porto. Me faisant pas prier, je me contorsionne pour attraper la bouteille et observe l’étiquette tandis qu’elle s’installe à mes côtés. Je repose la bouteille. « Dis dooooooonc, tu veux te faire bien voir toi. » dis-je dans un sourire alors qu’elle se penche vers moi pour me voler un baiser, la main sur ma joue. Elle se recule pour me dire qu’elle est ravie que je sois à l’heure et je me penche à nouveau vers elle, capturant encore une fois ses lèvres, glissant mes doigts dans son cou tandis que je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Mon nez glisse dans le creux de sa clavicule pour humer son odeur qui m'est devenue si familière au fil des mois. « Tu m’as manqué. » lui murmuré-je. Ce que c’est niais. Mais c’est vrai putain. Quelques jours ont passé depuis notre dernière rencontre et même si nous avons été respectivement très occupés pour les fêtes, je suis content de la retrouver. J’hausse les épaules et je lui dis : « T’as de la chance, j’suis pas à l’heure avec n’importe qui. » Un sourire aux lèvres, mes yeux s’attardent sur sa tenue et je replace une mèche de cheveux derrière ses oreilles. Je ne dis rien mais je me mords doucement la lèvre. Elle est si belle. Comme elle l’est d’ordinaire, bien sûr, mais je n’arrive même pas à savoir comment je la préfère : en tenue de ville, en tenue de sport, dans le pyjama pilou-pilou que je lui ai offert il y a quelques mois, plus habillée comme aujourd’hui ou même nue lors de nos nuits enflammées. Je finis pas dire : « Vous êtes très en beauté Miss Carrow. » Toujours ce ton cérémonieux quand je lui fais des compliments, j’suis toujours en peine entre lui dire ce que je songe vraiment et passer pour un gros lourd. Je démarre la voiture et allume la radio pour avoir un fond sonore mais je ne mets pas la musique trop forte. « Comment s’est passé ton Noël ? » Je sais qu’elle l’a passé avec sa sœur mais j’avais envie de plus de détails que cela. J’avais également envie de lui raconter ce qu’il s’était passé de mon côté. Un Noël particulier mais qui nous avait fait chaud au cœur. Attendant sa réponse, ma main se glisse naturellement sur sa cuisse et j’attrape ses doigts, appréciant ce contact singulier alors que nous nous embarquons sur l’autoroute.  
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Ô nuit de paix - Jolia VI PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Mer 22 Déc - 1:41
Ô nuit de paix
Thalia & Jonas

« You never said why you went away, we'll meet again in Deception Bay. You promised you would be here to stay, we'll meet again in Deception Bay»
J’étais une sorcière assez détendue, à la base. Quand je dis à la base c’est quand je suis au calme, en paix sans soucis autour. Je ne suis pas du genre à être nerveuse pour le simple plaisir de l’être. Je n’avais aucun plaisir à l’être contrairement à d’autres qui se complaisent à dire à tous à quel point ils sont stressés. Qu’ils apprennent à gérer leurs émotions par Merlin ! Qu’ils fassent du sport, qu’ils se changent les idées, qu’ils baisent, qu’est-ce que j’en savais ?! Ça n’avait aucune raison de me fâcher, l’avis des autres m’importait généralement peu et surtout, si les gens ne m’intéressaient pas, je n’écoutais pas. Bon, je restais polie, mais les informations entraient dans une oreille et sortaient de l’autre. Je n’avais pas besoin de ça. Là, mon problème, c’était que je ne gérais pas bien mon propre. Je faisais les cent pas dans ma chambre, vérifiant douze fois si tout était ok, si j’étais prête. Pourtant, je ne partais pas en mission d’exploration en Amazonie, j’allais prendre le thé chez les parents de Jonas. Il était charmant alors ils le seraient sûrement. Et puis, j’avais vécu pire que ça, franchement, il fallait que je me calme. J’avais passé des soirée entières avec des sang-pur pompeux et j’avais été élevée par des Mangemorts. Un thé de fin d’après-midi, c’était une promenade au parc.

La différence, en fait, c’était que l’avis des sang-purs pompeux et des mangemorts, bah, je m’en étais toujours royalement foutu. L’avis des parents de Jonas, lui, il était important pour moi. C’était une première fois pour moi et ce n’était pas la moindre. Depuis notre réconciliation, nous avançions à tâtons en essayant de trouver notre équilibre dans cette relation qui était nouveau genre pour tous les deux. Alors, quand le beau moldu m’avait demandé si je voulais aller prendre le thé chez ses parents, après la surprise de base, je n’avais pu que me réjouir. Ce n’était pas rien quand même ! Alors oui, voilà, j’étais nerveuse et j’avais passé ce stress, en partie, en envoyant des textos à Jonas pour lui demander d’être à l’heure. Ses retards habituels ne me faisaient pas grand-chose de manière générale. Je connaissais le personnage et la Terre continuait de tourner même s’il n’était pas là. Je le prenais quand il arrivait et ça me suffisait. Cependant, là, il n’y avait pas que lui et moi, il y avait ses parents et je voulais bien paraître. La ponctualité pourrait aider dans ce domaine. J’attendis donc jusqu’à ce que je vois la jolie voiture du moldu arriver devant la maison. Je sortis donc rapidement de la maison en saluant mon oncle et ma tante pour rejoindre le véhicule. Je posai mon sac, ma bouteille de porto, le cadeau de Jonas et mon manteau sur la banquette arrière avant de prendre place à l’avant.

Je vis là un Jonas tout sourire avec un pull de Noel rouge et blanc et un pantalon vert tout à fait séduisant, comme la personne qui le portait en fait. .En m'asseyant sur le siège passager, j’entendis Jonas s’extasier sur la bouteille de porto que je comptais donner à ses parents. Je lui volai un baiser rapide, plus que ravie de le voir.  

« Bah ouais, genre ça te surprend. »

Je soulignai la ponctualité du jeune homme et il ponctua ma phrase par un nouveau baiser qui, dans un autre contexte, m'aurait embrasée complètement. Mes lèvres avaient faim des siennes et je respirai son odeur à grands coups tout en sentant ses doigts sur mon cou avant de laisser place à son nez. Mes mains grimpèrent sur les joues et la nuque du jeune homme avant de garder mon visage près du sien alors qu’il me murmurait à l’oreille que je lui avais manqué. Rougissant un peu, je regardai le moldu dans les yeux avant de murmurer à mon tour :

« Tu m’as manqué aussi. »

Bah ouais, Thalia Carrow, nouvellement fleur bleue. J’aurais pu en avoir honte, mais j’étais trop heureuse pour réaliser ce que je devenais. Je m’adoucissais un peu, dans certains contextes. En fait, je m’adoucissais en présence de Jonas et là, je n’étais que douceur. Je ne me gênais plus pour dire ce que je pensais. Le moldu m’avait dit qu’il voulait la vérité et je comptais la lui donner tout le temps. Lui dire qu’il m’avait manqué, ce n’était pas grand-chose. Reprenant un ton de conversation plus ordinaire, le jeune homme me dit qu’il n’était pas à l’heure pour n’importe qui et je me rendis compte qu’il avait probablement raison. Je le vis me regarder de haut en bas en se mordant doucement la lèvre inférieure et je dû me retenir un peu. Le voir me regarder comme ça me donnait des envies qui n’étaient pas possibles dans sa voiture, de jour, devant la maison des parents de Kayla. Un courant électrique me parcourut le dos alors qu’il replaçait une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

« Je me sens privilégiée, je te remercie. »

J’avais parlé d’un ton badin, comme si ce n’était pas grand-chose, mais c’était important pour moi et j’espérais qu’il l’ait saisie. Ma gratitude passa par mes yeux et mon sourire. En réfléchissant bien, s’il était là à cette heure, c’est qu’il avait compris. Je n’avais pas de questions à me poser à ce sujet. Il me complimenta sur son allure et je lui fis un grand sourire. Il était bien la personne pour parler. Jonas était toujours une carte de mode, coquet sous toute ses coutures, peu importe l’occasion, à la salle de sport, ses tenues étaient agencées, quand il revenait du travail il avait un look qui me donnait envie de lui enlever tous ses vêtements et ses habits de ville plus « ordinaires » étaient toujours à la page. Son allure en pyjama n’était pas si coquet que ça, mais il restait toujours aussi beau, peu importe ce qu’il portait ou pas.

« Vous êtes pas mal non plus monsieur Tallec. Le vert vous va très bien au teint... ça fait surtout ressortir tes jolis yeux. »

Je lui fis un sourire charmé avant d’attacher ma ceinture. Le moldu démarra la voiture, alluma la radio, mit sa main sur ma cuisse pour y prendre ma main et nous partîmes. À sa question sur mon Noël, je ne pus me retenir de sourire en me tournant vers le jeune homme. C’était la première fois que j’en avais un comme ça.

« Ça a été parfait, c’était tout à fait ce dont on avait besoin Hestia et moi. On s’est loué un Airbnb dans Londres comme t’avais suggéré. On a mangé des pizza, on a regardé des films sur Netflix, pris quelques bières….j’ai pris tes accès, j’espère que ça te dérange pas. On s’est donné nos petits cadeaux, on a discuté pas mal. C’était vraiment parfait. C’est sûrement pas comme ton Noël avec ta famille et tout ça, mais pour elle et moi c’est ce qu’on a eu de mieux depuis des années. »

Les Noël en famille n’avaient jamais été un fort chez les Carrow. Nous avions souvent assisté à des galas et soirées en présence d’autres sang-purs. Des trucs bien froids sans chaleur humaine. Là, il n’y avait eu que ma sœur et moi et c’était tout ce dont j’avais eu besoin. Sa présence réconfortante en ce soir spécial. Pas de jolies robes de soirée, par de coiffures ou de maquillage à vomir. Il y avait eu ma soeur, moi, nos pyjamas et les petits chapeaux que la Serpentard avait accepté de porter. Nous avions rit, souri et passé du temps de qualité. C’était le plus beau cadeau de Noel qu’elle n’avait pas pu me faire.

« Elle a même porté un petit chapeau pour célébrer, un petit moment. Et toi ton Noël ? »

Je fis un sourire tendre au jeune homme tout en lui caressant la main de mon pouce. Il y avait longtemps que je n’avais pas été aussi sereine. tout s’alignait pour que je puisse finalement commencer à faire des plans pour l’avenir. J’étais bien, j’étais en paix et j’avais tout pour réussir. Il ne me restait plus qu’à y mettre un peu de volonté.

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Jonas Tallec
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Mer 22 Déc - 20:50

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
MES BLESSURES SONT D'HIER
IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES
Alors que je conduis de la collocation jusqu’à chez l’oncle et la tante de Thalia, je réfléchis à nous, à nous deux. Je ne sais pas comment je me sens à l’idée de présenter Thalia à ma famille ; c’est une chose de la présenter à Ludivine, c’en est une autre de faire les présentations officielles avec mes propres parents. Je n’ai absolument pas le moindre doute sur le fait qu’elle va leur plaire -il faudrait être difficile pour ne pas apprécier Thalia- mais je demeure inquiet de ce que cela signifie pour moi et ce que cela signifie aussi pour Thalia. Pour notre relation en définitive. J’ai l’impression de passer une grande étape, une étape que je n’ai jamais eu besoin de franchir. Quand je suis sorti avec Leah, elle connaissait déjà mes parents depuis plusieurs années et cela n’a finalement été qu’une sorte de continuité ; ils ont continué de l’accueillir de la même manière, qu’elle soit mon amie ou ma petite amie. En définitive, je n’avais jamais eu besoin de présenter quelqu’un et cette idée m’inquiète plus que de raison au point que Leah a bien senti mes réserves lorsque j’enfilais mes chaussures. Si j’avais eu plus de temps, elle m’aurait probablement cuisiné à ce sujet, heureusement, cela ne fut pas le cas. L’appréhension que je ressens me quitte aussitôt lorsque Thalia grimpe dans la voiture et je retrouve sa compagnie avec un plaisir non dissimulé. J’ai toute l’heure de route pour me faire à l’idée qu’elle va découvrir le lieu où j’ai passé mon adolescence, qu’elle va entrer dans ma vie privée de manière plus intime : je pense que c’est aussi pour cela que je tenais à l’accompagner en voiture. Si nous avions transplané, cela m’aurait beaucoup trop angoissé. L’avoir à mes côtés sur le siège passager m’est d’un réconfort certain. « Bah ouais, genre ça te surprend. » dit-elle alors que je m’amuse sur le fait qu’elle cherche outrageusement à acheter mes parents. Je secoue la tête à sa remarque et je déclare : « C’est juste que tu prends un risque, ils vont t’en réclamer à chaque fois qu’on ira là-bas. » J’éclate de rire avant de me pencher à nouveau vers ses lèvres qui m’avaient tant manqué ses derniers jours. Après notre réconciliation, nous avions passé beaucoup de temps ensemble et être séparés à cause des fêtes m’avait paru interminable. Lui exprimant le fait qu’elle m’avait manqué, je la gratifie d’un nouveau sourire alors qu’elle me dit avoir ressenti ce même sentiment d’absence, ce même manque. Ce sont des paroles lourdes de sens, que je ne prends pas à la légère mais qui représentent si bien l’attachement certain que je suis en train de développer pour elle ; elle et son caractère, ses sourires et ses mimiques. « Dis pas que tu te sens privilégiée, tu l’es. » déclaré-je en ricanant doucement. Après tout, qui peut se targuer d’avoir réussi l’exploit incroyable de rendre Jonas Tallec ponctuel ? Bien peu de personnes en réalité. « Je n’avais pas vraiment envie que tu te sentes… euh, comment tu as dit déjà ? Désorganisée ? » Je secoue la tête tendrement avant de la complimenter sur sa tenue. Ce que j’apprécie chez Thalia, c’est aussi sa simplicité : loin d’être le genre de fille qui passe sa vie dans les magasins ou devant son miroir à se maquiller, elle reste une femme belle au naturel, sans avoir besoin de se forcer et j’apprécie cela chez elle. Je crois que c’est la première fois que je la vois si « chic » et je la trouve sublime. Différente de d’habitude, c’est certain ; un style tout autre. « Merci. » Je me contente de la remercier alors qu’elle me dit que la couleur verte fait ressortir mes yeux. Je décide de la taquiner : « C’est ce qu’elles me disent toutes. » Je ris allègrement devant son air outré et démarre la voiture.

Je lui demande comment s’est déroulé son Noël et j’écoute avec attention sa réponse. Sur mes conseils, Thalia et sa sœur avaient loué un AirBnB dans Londres afin de pouvoir passer du temps toutes les deux et des fêtes plus heureuses que dans leur famille. Je n’avais pas tous les détails mais bien sûr, retourner chez les Carrow était exclu. Je me mords la lèvre doucement lorsqu’elle m’annonce toute joyeuse avoir pris « mes accès » Netflix (si seulement elle savait que j’étais passé à deux écrans pour qu’elle ne puisse jamais être bloquée si jamais je regardais en même temps qu’elle…) mais je garde cette information pour moi. Thalia n’a vraiment aucune connaissance sur le monde moldu ; elle possède un de derniers Iphone sans savoir combien ça coûte et ne conçoit probablement pas qu’il faut payer un abonnement pour avoir accès à Internet. Ce sont des informations que je conserve pour moi car je sais qu’elle se sentirait inconfortable de savoir cela, alors qu'à moi, vraiment, cela me fait plaisir. « Pas le moins du monde, j’étais occupé ailleurs de toute manière. » dis-je comme réponse. « Qu’est-ce qu’elle t’a offert ? » pardon Amélie tu vas devoir chercher un cadeau ahahahahahah jotem Alors qu’elle exprime le fait que c’était le meilleur Noël depuis des années, je resserre mon emprise sur sa main, lui témoignant mon soutien et mon affection. « Il existe une photo de ce petit chapeau ? Cela a dû être amusant. » Elle me retourne évidemment la question et je lui dis : « C’était un Noël particulier. Comme tu sais, Ludi avait pour idée de pas faire Noël, du moins de faire Noël au quartier général parce qu’elle avait trop peur pour ses parents. J’ai bien essayé de la convaincre mais je n’ai pas réussi. C’est là que Sol a eu LA BONNE IDÉE. Elle lui a organisé un Noël surprise et figure-toi que j’ai été à l’heure également. Deux fois en deux jours, je risque de passer 2021 à être encore plus en retard pour compenser ! » Je souris doucement : « On a passé un réveillon formidable et j’avais vraiment besoin de ça moi aussi, j’avais besoin qu’on soit ensemble elle et moi. Après ce qu’il s’est passé… » Je ne termine pas ma phrase, elle sait pourquoi. Je rajoute : « Je lui ai offert un petit album photo souvenir de notre virée en France. C’était un peu comme si on tournait la page tu vois. » J’avais mis en première page la photo de Ludi dans son bain de boue, ça avait fait rire tout le monde d’ailleurs. Je raconte la suite des festivités : « Je suis allé chez mes parents le lendemain, on a mangé tous les trois. C’était bizarre pour le coup mais cela m’a fait du bien de me retrouver seulement avec eux. Mon père avait trop fait à manger, ma mère s’était appliquée à faire une décoration de dingue, on aurait cru qu’ils recevaient le pape, mais non ce n’était que leur royal fils. » J’hausse les épaules, à demi amusé, puis j’enchaîne : « Je te préviens, c’est probable qu’on mange le reste des huîtres pour le goûter. » Les yeux rivés sur la route, je ne peux m’empêcher de sourire et de me mordiller la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire.

La discussion terminée sur Noël, je propose à Thalia de nous lancer dans un blind test et le reste de la route passe à une vitesse incroyable. Il est 14h58 quand je me gare dans l’allée devant chez mes parents et je sens mon cœur battre à toute vitesse, ma gorge se noue soudainement tandis que nous sortons de la voiture. Je fais le tour du véhicule pour la rejoindre et j’attrape la main de Thalia. « T’es prête ? » Nous traversons l’allée et je lâche ses doigts que je tenais pourtant fermement. Bêtement, j’appuie sur la sonnette, bien plus angoissé que je ne l’aurai cru. Pourquoi je ne rentre pas ? J’suis chez moi non ? Sans me faire prier, j’ouvre la porte et je dis : « C’est nous ! » J’entends de l’autre bout de la cuisine mon père pester et ma mère débarque dans le couloir à une vitesse incroyable. Tout sourire, elle annonce : « Mais Jonas ? T’es en avance ! » Je regarde ma montre et je dis : « Il est pourtant 15h01, maman. » Ma mère éclate de rire et dit : « C’est bien ce que je dis ! T’es en avance sur ton retard, c’est absolument anormal ! » Elle s’avance vers moi pour m’embrasser tandis que mon père arrive lui aussi, son tablier de cuisine autour de son cou, un saladier et un fouet entre les mains qu'il agite vigoureusement. Il semble s’amuser, il a le sourire railleur et il proclame : « Tu ne nous as pas habitué à tant de ponctualité, nous t’attendions plutôt pour 16h ! » J’éclate de rire et je dis : « AHAH, ça vous en bouche en coin ! » Je les vois regarder derrière moi, l’air curieux. Mon père demande : « Qui est donc cette merveilleuse jeune fille qui parvient à faire arriver à l’heure notre fils irrémédiablement en retard ?  »Je me tourne vers Thalia et je m’écarte pour qu’elle puisse avancer. « Thalia, je te présente mes parents, Alexandre et Florence. Papa, Maman, je vous présente Thalia.  » Sans comprendre pourquoi, j’ajoute : « C’est une amie. » Ma mère arque un sourcil et mon père arrête de touiller la préparation de son saladier. Ils me regardent, regardent Thalia puis me regardent à nouveau. Qu'est-ce qu'ils ont ? Ma mère s’avance rapidement et ajoute : « Nous sommes ravis d’enfin te rencontrer Thalia, Jonas nous a tellement parlé de toi. » dit-elle et je lève les yeux au ciel. Mon père ajoute : « Effectivement, il nous a longuement évoqué cette fameuse amie, si petite. » Je fronce les sourcils, ne comprenant pas bien la blague de mon père et je décide de prendre les choses en main. « On peut passer au salon ou comment ça se passe ? On ne va pas prendre le thé dans l’entrée si ? » Mes parents nous font signe d’entrer et mon père s'empresse de retourner dans la cuisine pour mettre sa préparation dans un moule à gâteau. Je retire ma veste que je place sur le porte-manteau et intime Thalia d’en faire de même. « Whaou. Vous avez abusé là ! » Moi qui pensais être seulement invité à boire un thé, je retrouve une belle table dressée et une décoration à tomber à la renverse. Sur la table, se trouvent déjà une multitude de cookies, de muffins et autres viennoiseries. « Oh tu sais Jonas, ce n’est pas tous les jours que tu nous présentes tes amis. » dit-elle en appuyant si longuement sur ce dernier mot que je me demande quelle connerie j’ai encore faite. J’ai loupé un épisode ?
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Ô nuit de paix - Jolia VI PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Ven 24 Déc - 16:41
Ô nuit de paix
Thalia & Jonas

« You never said why you went away, we'll meet again in Deception Bay. You promised you would be here to stay, we'll meet again in Deception Bay»
Une fois embarquée dans la voiture, tout devint plus concret, plus réel. Plus de risque que Jonas soit en retard, pas de risque que finalement il y ait une annulation de dernière minute. J’allais rencontrer ses parents, nous allions prendre le thé ensemble pour apprendre à nous connaître. Ils me raconteraient des histoires de jeunesse de leur fils, j’y réagirais et raconterais à mon tour certaines anecdotes à mon sujet. Je tairais évidemment certains sujets qui n’étaient pas appropriés pour une première rencontre. Mes parents mangemorts ne viendraient pas sur la table, pas par moi en tout cas. S’ils me posaient des questions sur eux, j’éviterais subtilement le sujet en disant que nous n’étions pas très proches. C’était vrai en un sens. Étant exclue de l’arbre généalogique de la famille, je n’étais plus très proche d’eux. Avoir cette concrétisation en tête, étrangement, baissa mon stress. Je n’étais plus seule dans mon anticipation. Jonas était là et il avait un don pour me détendre, il avait différentes façons pour s’y prendre, selon les contextes et les lieux où nous nous trouvions. Assise sur le siège passager, la détente plus physique n'était pas à propos, mais sa simple présence me réconfortait. S’il était là, tout ne pouvait que bien se passer, non ? Le moldu me fit rigoler alors qu’il m’expliquait le risque que je prenais en donnant une bouteille de porto à ses parents pour Noel et comme cadeau d’hôtesse. Ah ouais, vraiment, ça faisait peur. J’haussai les sourcils et faisant mine d’être choquée.

« Ah merde, je vais me ruiner…au moins ils vont bien m’aider. Je vais devoir apprendre à faire mon propre porto ! »

Ma fausse bonne idée se perdit dans un doux baiser volé par le conducteur et mon cœur et mon ventre s’enflammèrent à ce contact. Nous avions du temps à rattraper, un peu plus d’un mois de rattrapage à faire et j’avais l’impression que je n’en avais jamais assez. Nous avions passé beaucoup de temps ensemble suite au pardon du beau tatoué, mais avec les fêtes, nous avions dû couper court un peu à nos retrouvailles. Nous pouvions maintenant reprendre tranquillement notre route, avec un peu plus de sérieux qu’à l’habitude cela-dit. Nous n’allions pas regarder un film dans les bras l’un de l’autre ou bien discuter au lit, il allait me présenter ses parents. Alors que je m’amusais en lui disant que je me sentais privilégiée d’être l’élue de sa ponctualité, il me confirma que je l’étais. Je ne pus retenir le rouge de monter à mes joues en l’entendant ricaner. Il avait tenu compte de ce que je lui avais dit par texto un peu plus tôt dans la journée. Un sourire charmé sur les lèvres, je le regardai tendrement en lui disant :

« T’es vraiment le meilleur. »

Après un compliment sur ma tenue, je lui retournai le compliment qui était bien inutile. Jonas savait très bien de quoi il avait l’air et savait l’utiliser. Ce serait mentir de dire que son physique avantageux ne m’avait pas attiré. Cependant, il n’était pas venu me faire du rentre dedans en me montrant ses gros muscles et sa gueule d’ange la première fois qu’il m’avait parlé. Il m’avait parlé de ma technique déficiente sur une machine à la salle de sport. Maintenant que nous nous connaissions mieux, il s’amusait parfois de me parler de son corps d'Apollon, de sa gueule d’ange ou de je ne sais plus quoi d’autre et ça me faisait rire. Dans ces moments, je ne le prenais pas au sérieux et lui-même ne le faisait pas. Du moins, avec moi. C’était plus son charisme, son humour et son attitude générale qui m'avaient attirée à lui. Il resta étonnamment humble alors que je lui parlais de ses yeux clairs, jusqu’à ce qu’ils me piquent en me rappelant que je n’étais pas la seule à lui en avoir parlé. Outrée et amusée, j’éclatai de rire. alors qu’il commençait à rouler.

« Connard, attends que je dise ça à ta mère. »

Reprenant un peu mon sérieux, je me mis à raconter quel genre de Noël j’avais eu avec Hestia. Je parlai au tatoué du Airbnb et je lui avouai que j’avais utilisé ses accès pour accéder à son compte Netflix. Il me rassura que ce n'était pas un problème et qu’il ne l’avait pas utilisé à ce moment-là de toute façon. Ça ne me surprit pas du tout, il avait dû passer du temps avec sa propre famille qui semblait beaucoup plus humaine que la mienne. Ils avaient dû passer du temps de qualité ensemble, comme Hestia et moi l’avions fait, mais en étant sûrement un peu plus dans l’esprit des fêtes. Il me questionna sur le cadeau que ma cadette m’avait donné et je ne pus retenir un grand sourire enthousiaste. Vraiment, ma soeur avait beau dire ce qu’elle voulait, elle avait le chic pour donner des cadeaux géniaux. J’expliquai donc ce qu’il en était au jeune homme.

« Je t’ai déjà dit qu’Hestia est vraiment douée en potion je crois ? Elle étudie là-dedans, faut dire. Eh bien, elle m’a fait un ensemble de différentes potions qu’elle a fait elle-même. Il y en a pour soigner le rhume, pour aider à dormir, pour réparer les cheveux cassés…tu vois le genre. C’est vraiment top et ça a dû lui prendre un temps fou faire tout ça. J’étais vraiment contente. »

Je pris quelques secondes de réflexion avant de continuer. Je sentis la main de Jonas serrer la mienne un peu plus fermement quelques instants et je lui souris. Ce qu’il me faisait du bien ce garçon.

« J’ai pas de talents comme elle pour faire des trucs moi-même et j’avais pas trop les moyens de lui acheter un truc de ouf cette année. Je lui ai seulement acheté un pull vert forêt. Il était joli et il lui va bien au moins. Elle avait l’air contente. Pour ce qui est du chapeau, il n’y a pas de photos non. C’est l’entente que j’avais avec ma sœur. Elle portait le chapeau s’il n’y avait pas de preuves qu’elle l’avait fait. Mais oui, c’était amusant, ça a fait du bien. »

Bien appuyée dans mon siège, j’écoutai le récit du moldu quant à son propre Noël. Je me rappelais que Jonas m’avait raconté que sa cousine préférait rester loin de sa famille pour les fêtes, histoire de ne pas les mettre en danger. Avec ce qui s’était passé chez elle à la fin novembre, je pouvais la comprendre, mais il restait que ça m’avait fendu le cœur. Quand tu as une famille aussi unie, soudée et aimante que celle de Jonas, rester à distance, surtout dans une période de réunions comme en décembre, ça devait être particulièrement difficile.

« C’est vraiment une bonne idée que son amie a eu. C’est brillant même. Ça a dû être émouvant de vous retrouver comme ça, en surprise… si t’avais été en retard à une soirée comme ça tu aurais vraiment passé pour un vrai débile. On gérera tes retards de 2021 quand ça arrivera, ça devrait pas être si pire. »

J’écoutai ensuite le sportif m’expliquai le cadeau qu’il lui avait donné. Je souris, impressionnée par l’attention. C’était vraiment une bonne idée, un cadeau personnalisé comme ça, on le voyait que ça venait du coeur. Il avait beau se donner des airs d’idiot, Jonas était vraiment fondamentalement une bonne personne. Je lâchai un petit rire alors qu’il me parlait de ses parents qui en avaient trop fait pour leur propre réveillon en famille.

« Ils ont vraiment l’air adorable, tes parents. J’ai hâte de les rencontrer. Pour élever un fils comme toi, ils doivent être impressionnants. »

Nos histoires de Noël étant maintenant racontées, nous passâmes à des blint test, ce qui nous permit de passer de temps jusqu’à ce qu’on arrive chez les parents du moldu. Nous arrivâmes exactement à l’heure convenue, pour mon plus grand plaisir et et je devais avouer qu’une fois le moteur de la voiture éteint, ma nervosité grimpa d’un cran. Je me mordis la lèvre inférieure tout en sortant du véhicule. Je pris une grande inspiration alors que Jonas venait me prendre la main en demandant si j’étais prête. Pas le choix, prête ou pas, nous allions entrer de toute façon. Je lui souris nerveusement en hochant la tête. J’étais prête. Il lâcha ma main quand il appuya sur la sonnette. Ça me fit sourciller, mais en même temps, il voulait peut-être être prêt à enlacer ses parents. C’était bien ça que faisaient les familles heureuses non ? Finalement, n’attendant pas qu’on vienne nous ouvrir, Jonas entra et je le suivis. Refermant la porte derrière moi, je découvris une maison chaleureuse qui donnait envie de s’y installer. Curieuse, je regardais autour de moi alors que Jonas annonçait notre arrivée. J’entendis une voix d’homme jurer un peu plus et j’entendis de petits pas arriver rapidement vers nous. Cette femme avait un grand sourire sur les lèvres et cela me rassura tout de suite. Elle semblait, comme je le pensais, adorable. Elle souligne qu’il était d’avance malgré qu’il soit 15h01 comme le souligna son fils. Sa mère rit et j’eus de la difficulté à retenir mon rire. Je voyais donc que ce n’était pas seulement avec ses amis et moi qu’il avait du retard, c’était généralisé à sa famille aussi.

C’est là que le père de Jonas arriva et je vis que nous l’avions interrompu dans la cuisine. Il semblait moqueur, malicieux et je me dis tout de suite que j’allais aimer cet homme. Il piqua son fils en lui disant qu’ils l'attendaient vers 16h. Il interrogea ensuite sur ma présence et Jonas se tasse un peu sur le côté pour que je puisse m’avancer. Il me présenta à ses parents et j’allais leur accorder quelques mots quand il dit que j’étais son amie. Je me figeai le temps d’une seconde et je vis le visage de ses parents changer. Son amie ? Il se foutait de moi ? Elle était belle la présentation à ses parents. Par Merlin ! Ses parents récupérèrent le tir alors que je collais un sourire de convenance sur mes lèvres. Leur fils avait beau être un parfait crétin, j’étais tout de même contente de les rencontrer.

« Je suis ravie de vous rencontrer aussi. J’espère qu’il parle de moi en bien au moins, il dit tellement de bêtises que parfois on sait plus ce qui est vrai et ce qui l’est pas. »

L’autre crétin demanda si nous allions rester dans l’entrée ou bien bouger de là. J’enlevai mon manteau pour l’accrocher sur le porte-manteau sans un regard à Jonas. Il allait devoir me laisser quelques minutes pour me calmer. Amie, mes fesses ouais ! Je m’avançai, suivant Jonas dans la pièce où une grande table magnifiquement dressée se trouvait. J’avais pris ma bouteille de porto avec moi pour la leur donner. Quand le père du moldu revint dans la pièce, son tablier retiré et un sourcil arqué en regardant son fils, je leur tendis la bouteille.

« Il a raison, c’est vraiment magnifique. Je vous ai emmené un petit quelque chose pour vous remercier de m’accueillir pour le thé. Avec tout ça, j’avoue que c’est plus que mérité. J’espère que vous aimez le porto…je crois pas que ses autres amis vous en ai donné ? »

« Ah non, rassure toi, on aime beaucoup le porto et c’est la première fois qu’un ami de Jonas nous en donne. On est vraiment privilégié, n’est-ce pas fiston ? »

La bouteille étant maintenant dans les mains de son père, sa mère nous fit signe de nous installer à la table et je pris place face aux viennoiseries. C’était franchement alléchant tout ça malgré l’amertume que j’avais en bouche.
(c) DΛNDELION
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Jonas Tallec
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Moldu OP
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Lumos
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Lun 27 Déc - 0:49

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
MES BLESSURES SONT D'HIER
IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES

J’avais imaginé que le voyage en voiture me laisserait le temps d’anticiper et de me projeter plus aisément sur la visite chez mes parents. Maintenant que Thalia était auprès de moi, qu’elle avait acheté un cadeau pour eux et que nous étions en route jusqu’à High Wycombe, cela me semblait beaucoup plus concret, beaucoup moins « une idée » qui trottait dans la tête de mes parents. Je leur avais parlé de Thalia à plusieurs reprises lorsque nous étions que des « amis » notamment parce que mon père, amateur lui aussi de course à pied, suivait mes entraînements sportifs sur Strava et qu’il avait remarqué que certains d’entre eux étaient moins rapides quand j’étais avec elle. Puis quand nous avons commencé à nous fréquenter de manière plus régulière, Thalia faisait partie du sujet de conversation favorite de Ludivine, qui cherchait probablement à me faire dire ce que je n’étais pas prêt à dire, je me contentais d’éluder, de rire, de sourire ou de me taire tout simplement. La plupart du temps, je tournais tout en dérision, ne sachant pas bien si j’étais prêt à m’engager dans n’importe quelle relation. J’avoue que les six semaines que nous avons passées séparés l’un de l’autre, sans aucune nouvelle, m’ont fait réaliser à quel point la présence de Thalia égayait mes journées. Sans elle, tel une ombre sans soleil, je me suis enfermé dans la noirceur des mes cauchemars et Ludivine est parvenue à m’en extirper ; je sais que j’ai trop fait porter à ma cousine, j’en ai attendu trop d’elle et je suis content qu’on ait pu aussi trouver un équilibre en France. Nos émotions, nos sentiments, nos peurs, nos craintes, nous avons pu en échanger et j’avoue m’être senti plus à l’aise, moins encombré, plus en adéquation avec mon monde interne après notre retour. Les nuits demeuraient pénibles, agitées mais en journée, j’arrivais à compenser.

Mes parents ont accueilli le retour de Thalia dans ma vie à bras ouverts, lorsque je leur ai dit qu’on se revoyait, ma mère m’a même proposé qu’elle vienne au repas de Noël comme nous étions que tous les trois mais cela me paraissait tellement formel, tellement « trop », surtout pour une première rencontre, surtout sachant l’importance qu’un Noël avec sa sœur revêtait pour Thalia. Un simple goûter autour d’un thé m’a paru plus approprié. Ma mère m’a fait cette proposition que je n’ai su refuser, acceptant tacitement que Thalia entre enfin dans mon cercle intime : après avoir rencontrée Ludivine, cela semblait être la suite logique des choses. Pour autant, si présenter Thalia à ma cousine m’a paru simple, la présenter à mes parents m’angoisse davantage alors que je sais pertinemment qu’ils vont l’aimer. Il faut être difficile pour ne pas plaire à Florence et Alexandre Tallec. Et inversement, je n’avais absolument aucun doute sur le fait que mes parents allaient savoir mettre Thalia à l’aise ; ils sont d’un naturel avenant, je tiens en partie cette qualité d’eux. « Ok, ça tombe pas dans l’oreille d’un sourd, j’te préviens. » dis-je d’un ton amusé alors que Thalia explique qu’elle va devoir se mettre à fabriquer son propre porto afin de satisfaire les besoins de mes parents. Ma phrase, c’est davantage pour la taquiner que pour autre chose, je bois quasiment exclusivement de la bière, un peu de champagne quand cela se présente, voire du vin -merci Leah- mais le reste… Mais mes parents, quant à eux, raffolent de bonnes bouteilles et je suis certain que cela va leur plaire. Je me contente de sourire lorsqu’elle dit que je suis le meilleur, gardant pour moi mes quelques remarques ironiques que j’aurai pu lui sortir. Mais celles-ci ne peuvent s’empêcher de s’échapper de mes lèvres tandis qu’elle dit que ma tenue est raccord avec mes beaux yeux. Je me mords la lèvre pour ne pas éclater de rire en même temps qu’elle et elle me dit qu’elle compte en parler à ma mère. Je lève les yeux au ciel tout en riant : « Pfff, c’est la première à me le dire. » Je lui tire la langue et les nœuds dans mon estomac s’apaisent un peu.

Je m’enquiers ensuite de savoir comment s’est déroulé son Noël. Ravi qu’elle puisse me conter qu’elle avait passé un Noël tout à fait atypique avec Hestia, j’acquiesce lorsqu’elle parle des cadeaux de Noël qu’elle a reçu et mes pensées dérivent sans que je le veuille sur le petit paquet carré qui l’attend encore bien au chaud dans la poche de mon manteau… Je souris doucement, espérant que celui-ci lui plaira avant de me reconcentrer sur elle. « Un vrai cadeau utile ! Tu me diras si la potion pour dormir fonctionne bien. » Je n’ajoute rien de plus, Thalia sait bien pourquoi je m’attarde sur cette partie là de sa phrase. Les antidépresseurs et autres médicaments prescrits par les médecins ainsi que les lotions qu’Azrael avait données à mon intention ne fonctionnent pas réellement et je sais bien pourquoi mais je ne désespère pas de trouver quelque chose qui fonctionne pour apaiser mes nuits. « Un pull vert forêt ? Cela ira bien avec sa maison. » Les couleurs de la maison des serpents est le vert si j’ai bien compris. Jaune pour les blaireaux comme Ludivine, Rouge pour les lions comme Thalia. Je me souviens plus de la dernière, je ne connais personne de cette maison. « Ah dommage ! » dis-je amusé tandis qu’elle m’explique qu’il n’existe aucune photo du chapeau. « Tant pis, je me contenterai de me l’imaginer. » Je me demande si j'aurai bientôt la chance de faire la connaissance d'Hestia mais je garde mon commentaire pour moi, me demandant si Thalia souhaite que je rencontre sa sœur ou non. Leur relation semble si fragile même si cela semble être plus facile depuis quelques temps, je n'ai guère envie de m'imiscer entre elles.

Thalia me retourne la question sur mon réveillon de Noël et je m’empresse de lui fournir tous les détails de celui-ci. « Je crois que je m’en serai voulu toute ma vie si la surprise avait été gâchée à cause de moi. » conclué-je lorsque j’explique à Thalia qu’encore une fois, j’avais fait l’effort incroyable d’être à l’heure. Quant au repas de Noël chez mes parents, ils en avaient fait qu’à leur tête, comme d’habitude. Je ricane doucement tandis que Thalia les congratule d’avoir su élever un fils aussi impressionnant que moi. « Tu sais, m’élever, c’était un boulot à plein temps ! » Je tais les mois passés dans l’insécurité, dans la peur qu’ils ne m’acceptent pas et me renvoient au foyer, les mois passés à craindre que je ne sois pas assez bien, les mois où ma dépression m’a rattrapé. Tout n’a pas toujours été rose, pour autant, je les aime comme s’ils étaient mes parents biologiques ; ils ne les ont pas remplacés, non ça c’est impossible, mais les appeler papa et maman m’a paru tellement naturel et logique au bout de tant d’années. Je n’aurais jamais pu imaginer trouver mieux qu’eux comme parents adoptifs. « Ils vont t’adorer, j’en suis certain. » Une fois la discussion close, ravi de retrouver nos anciennes habitudes, nous nous lançons dans un blind test et Thalia me fait mourir de rire à chaque fois qu’elle se trompe, parfois tellement certaine d’avoir la bonne réponse alors qu’elle échoue lamentablement. Chacune de ses expressions me réchauffent le cœur et la route jusqu’à la maison de mes parents passe vite. Trop vite ? J’en sais rien mais je suis un brin anxieux maintenant que nous sommes arrivés. Thalia semblant aussi nerveuse que moi, je lui attrape la main pour tenter de lui insuffler du courage dont je manque moi-même cruellement. La belle affaire.

L’angoisse m’envahit au point que je sonne avant d’entrer chez moi, franchement, cela montre bien à quel point je ne suis pas dans mon état normal. Ma mère m’accueille avec une joie immense alors que nous nous sommes vus la veille et son attitude permet de détendre l’atmosphère, je ris doucement et j’entends Thalia en faire autant et cela me détend un peu. Je fais les présentations et je sens étrangement un froid sans que je ne comprenne réellement ce qu’il se passe mais je décide de passer outre quand Thalia leur demande si je parle d’elle en bien au moins. Je secoue la tête et je préfère garder le silence avant de rejoindre la salle à manger. Thalia offre sa bouteille à mon père et je m’installe en face de ma mère, déjà assise à sa place habituelle ; elle me regarde curieusement et je perçois un pli soucieux sur son front -celui qu’elle porte quand elle a envie de me réprimander mais qu’elle ne sait pas comment-. Mes yeux se plissent à mon tour, pas certain de comprendre. En vérité, je ne comprends rien du tout. Mon père remercie Thalia avant de se tourner vers moi : « Ah oui sacrément privilégié Papa. Mais bon, il me semble que Leah t’offre aussi ces biscuits que tu aimes tant quand elle vient ici. Vous avez bien de la chance que je fréquente que du bon monde. » dis-je, comprenant à aucun moment les sous-entendus de mon père. « Viens t’assoir Thal. » lui dis-je en lui montrant la chaise à mes côtés. Je me détends un peu maintenant que nous sommes tous les quatre à table et mon père, comme à son habitude, débute la conversation : « Pour en revenir à ce que tu disais tout à l'heure Thalia, c'est vrai que Jonas nous a beaucoup parlé de toi. Nous avions hâte de faire enfin ta connaissance. Ce n'est pas vraiment une chose à laquelle nous sommes habitués, alors excuse-nous par avance de l'accueil un peu trop démesuré. » Je lève les yeux au ciel, amusé de voir qu'il n'y a pas que Thalia qui ait sorti le grand jeu, mon père aussi tente de se faire bien voir. « Il nous a dit que tu étudiais le droit magique c’est bien ça ? J’imagine que le travail ne doit pas être simple et que tu dois vraiment voir des situations grotesques. Le droit moldu est déjà parfois burlesque alors je n’ose imaginer ce que ce doit être lorsqu’on y mêle la magie. » La théière siffle dans la cuisine ouverte et je fais un geste à mon père pour lui signifier de rester assis alors qu’il s’apprêtait à se lever. « Laisse papa, j’y vais. » Je laisse Thalia lui répondre et me dirige vers la cuisine, gardant une oreille attentive sur la conversation. J’éteins le feu et j’ouvre les placards à la recherche de nombreuses boîtes à thé qui s’y accumulent depuis des années mais je choisis soigneusement quatre boîtes. Celle à la menthe pour mon père, celle au citron pour ma mère, celle au spéculos pour moi et je souris quand j’aperçois une petite boîte dans laquelle je découvre un thé au pamplemousse. Cela m’amuse que ma mère se soit souvenue de ce détail que je lui avais livré sur la jeune femme. Je remplis les boules à thé avant de revenir avec les tasses brûlantes sur la table, je fais la distribution doucement, prenant soin de ne pas en renverser. Je gratifie Thalia d’un grand sourire, j'adore lui faire de petites intentions comme celle-ci.

J’attrape un muffin dans lequel je mors allègrement. « C’est délicieux P’pa. » murmuré-je doucement alors que la conversation sur les études de Thalia continue. Ma mère dit au bout d’un moment : « C’est vrai qu’avoir une amie qui s’y connait en droit, cela peut t’être utile Jonas, vu que tu ne respectes pas toujours la loi, cela te permettra peut-être de te mettre un peu de plomb dans la tête. » Je rigole doucement : « Tu sais Maman, je me tiens à carreau maintenant ! » Je sais qu’elle parle de la fois où j’ai fini en cellule de dégrisement pour ivresse sur la voie publique. Je ne crois pas avoir raconté cette histoire à Thalia, je me tourne vers elle et je lui dis pour me justifier : « Je te raconterai. Rien que des erreurs d’adolescent. » Ma mère lève les yeux au ciel et dit : « Oh tu sais, des erreurs, t’en fais encore aujourd’hui, ne t’en fais pas pour ça. » Je regarde ma mère, la trouvant relativement sèche sans que je ne comprenne ce que j’ai fait pour mériter ça. Elle me sourit avec son regard d’ange et je vois qu’elle essaie de me faire passer un message mais le problème c’est que le message n’arrive pas jusqu’à moi. Elle me rend nerveux ; ayant soudainement besoin du soutien tacite de Thalia, je cherche sa main sous la table. J’attrape ses doigts mais elle me repousse pour la première fois. Mes yeux se dirigent vers elle et son regard fermé ne m’inspire rien qui vaille. Un sentiment d’insécurité m’envahit soudainement et je ne sais pas comment accueillir le fait qu’elle m’ait repoussé. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle est gênée que je lui tienne la main devant mes parents ou si c’est parce qu’elle est fâchée contre moi mais je perçois bien que quelque chose ne va pas. Même mes parents ont une attitude étrange, cela me rend inconfortable au bout d’un moment. La conversation a beau être légère, les regards constants de ma mère m’indiquent que si l’ambiance est légèrement pesante, c’est de ma faute. Je me mets en quatre tout le long de la discussion mais j’ai l’impression que je parle dans le vide en réalité et que certains sous-entendus me sont clairement adressés.

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Ô nuit de paix - Jolia VI PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Mer 29 Déc - 2:39
Ô nuit de paix
Jonas Tallec
feat.
Thalia Carrow


 

 



 

 

« SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE. MES BLESSURES SONT D'HIER. IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES »

Ceci dit, ce soir était passé et j’étais en voiture avec Jonas pour rencontrer ses parents. Je lui avais fait un compliment sur ses yeux et ce con l’avait retourné contre moi. Toutes les filles lui disaient la même chose. En dedans de moi, un petit pincement se fit sentir alors que je savais très bien que c’était probablement le cas. Il ne fallait pas prendre le temps de regarder énormément le moldu pour se rendre compte qu’il était à tomber par terre. Sa peau était basanée, ses yeux terriblement clairs et il travaillait fort pour garder son corps en forme comme il était. Peu importait, tout ce qu’il portait, ça lui allait. Même rien ça lui allait. C’en était presque frustrant. Je le savais, il le savait et les gens autour aussi le savaient. Nous avions été à la place l’été dernier et il n’était pas rare de voir des filles se retourner sur son passage. Son beau corps tatoué attirait les regards et le mien n'y échappait jamais. Je l’avais vu sous toutes ses coutures et je savais que je n’étais probablement pas la seule. Tous les deux, nous avions eu une vie avant de nous rencontrer après tout. Je laissais seulement cette idée au loin, préférant ne pas m’y attarder. Un garçon comme lui pourrait avoir qui il voulait à son bras et pour une raison que je ne saisissais pas encore très bien, c’était moi qui avait ce rôle. Je l’acceptais avec plaisir, j’en étais heureuse. Mais depuis le retour du bidouilleur informatique dans ma vie, je me disais que j’étais sur la corde raide et que je devais jouer mes cartes comme il le fallait. Mes mensonges avaient failli me coûter Jonas, pas question de prendre ce risque à nouveau. Il savait tout et je comptais continuer sur cette lancée. Alors quand il me dit que les filles lui disaient souvent ça, je le traitai de connard et il me répondit que sa mère le faisait aussi en me tirant la langue.

Repenser au réveillon de Noël que j’avais passé avec ma sœur m’avait aidée à me détendre, du moins, juste assez pour que mon cœur ne batte pas la chamade tout au long du trajet en voiture. Il fallait dire que cette soirée avait été importante pour nous deux. Passer du temps de qualité avec Hestia n’avait jamais été simple, pour de multiples raisons : nos conflits, nos vies qui allaient très et trop vite et maintenant le fait que je sois plus étudiante à l’université. L’univers, Merlin ou je ne sais plus qui nous rendait la vie plus difficile que nécessaire si vous voulez mon avis. Cependant, là, durant les fêtes, nous avions pu prendre un moment toutes les deux. Nous nous étions créé une bulle et en avions profité pour nous détendre ensemble et passer Noël plus confortablement que chacun de notre côté. Ce n'était pas très traditionnel comme fête, mais ça restait tout de même ce que j'avais eu de mieux depuis des années. J’expliquai à mon entraîneur privé les potions que ma sœur m’avait données et je tiltai en l’entendant me demander si la potion de sommeil fonctionnait bien. Je ne le savais pas encore, je ne l’avais pas testé, mais considérant que la potion venait du chaudron de ma Serpentard de sœur, j’étais convaincue qu’elle serait parfaite. J’allais devoir la lui amener pour qu’il la teste lui-même. J’avais passé la nuit avec Jonas quelques fois depuis qu’il était venu chez Kayla et j’avais remarqué qu’il était un peu plus agité qu’à l’habitude. Avec ce qu’il avait vécu, ça pouvait se comprendre. Il avait les traits tirés et me semblait parfois très fatigué. La potion lui serait probablement plus utile à lui qu’à moi. Je pris mon téléphone pour me programmer une alarme, comme le jeune homme me l’avait montré pour le lendemain.

« Bien sûr. Ça fonctionne toujours bien. Je te l’apporterai, tu pourras l’essayer. Ça pourrait t’aider si t’as besoin. »

Je pris la main de Jonas dans la mienne pour la serrer. Je comprenais que ce qu’il avait vécu dans les derniers mois n’était pas évident. Je n’avais pas pu l’aider et le supporter avant puisque je n’étais pas là, mais maintenant je ne comptais pas me défiler. Lui faire essayer la potion était la moindre des choses et si ça l’aidait, je lui en trouverais plus. Ne voulant pas plonger le beau moldu dans ses problèmes, je me mis à parler du cadeau que j’avais donné à ma sœur et je souris quand il se souvint que le vert était la couleur des Serpentards. Il avait bien retenu ses leçons le garçon.

« Ouais, exactement ! T’es fort, je suis impressionnée. »

Jonas n’avait pas encore eu la chance de rencontrer ma sœur. Tout d’abord, je devais préparer le terrain. Je savais qu’Hestia n’avait pas les mêmes idées que le reste de ma famille, ce n’était pas pour rien qu’elle était partie elle aussi quand même. Cependant, les « grandes » nouvelles devaient se préparer. Je lui avais dit que je voyais quelqu’un et tout ça, le temps que l’idée fasse son chemin et éventuellement. Et puis, le moldu me présentait à ses parents et Hestia était ce que j’avais le plus proche dans ma famille immédiate. Ce serait la moindre des choses, quand elle serait prête. Ce fut ensuite au tour de l’adepte de la salle de sport de me parler de son réveillon où il était arrivé à l’heure. Je lâchai un grand rire bien senti quand il me dit, comme si c’était surprenant, que l’élever avait été un boulot à temps complet.

« Ah ouais, si tu me l’avais pas dit, je l’aurais jamais deviné… mais merci. J’espère que ce sera le cas.  »

Finalement arrivés chez les parents Tallec, je tins la main du moldu qui faisait battre mon cœur pour me donner du courage. Ce fut le cas jusqu’à ce qu’il la lâche pour…sonner à sa propre porte ? Même moi je n’avais jamais fait ça chez mes parents à l’époque où je vivais avec eux. C’était peut-être la nervosité qui faisait son œuvre. Après tout, il présentait sa nouvelle copine sorcière à ses parents, ça pouvait être stressant. Probablement que si j’avais eu des parents normaux à qui présenter le garçon j’aurais été dans le même état. Mes parents étant des mangemorts en puissance, Jonas n’aura jamais le malheur de les rencontrer. Je me concentrai donc sur les parents que je pouvais voir et maman Tallec me fit tout de suite me sentir confortable avec son grand sourire et son père aussi. Ils taquinaient leur fils à qui mieux mieux et ça me plut tout de suite. La joie que je ressentis fut de courte durée alors que le moldu me présenta comme son ami. Je fermai les yeux et pris une grande inspiration pour ne pas laisser paraître mon malaise et ma colère. Je foutais quoi ici, moi ? Je suivis la petite troupe à la table alors que mon cerveau fonctionnait à toute vitesse. Amie ?! Mon cul ouais ?!? Toujours se dire la vérité, pas se mentir ? Il pensait à quoi ce débile ? En même temps, je me rappelais de ce qu'avait dit Jonas quand il était venu vers moi chez Kayla. Il avait dit que je pouvais le présenter mon comme mon copain, mais pas qu’il le ferait. Un poids énorme se posa dans mon ventre. Je m’étais fait avoir comme une débutante. Putain que je m’en voulais. Mais pourquoi il m’avait emmenée ici ? Je sortis de mon tourbillon de pensées quand Jonas mentionna que Leah avait déjà donné des biscuits à son père. Celui-ci se mit à rire en me faisant un clin d'œil.

« Oh mais Leah, même quand elle était ta copine on n’y croyait pas trop. Elle a toujours été plus une amie qu’autre chose. Y’a que toi qui le voyait pas je crois. MAis c'est vrai, elle est charmante. »

Sa copine ? Leah avait été sa copine ? Et moi j’étais une amie ? C'était quoi cette blague, je me tournai avec de grands yeux vers Jonas et je vis son père faire une grimace en comprenant la bourde qu’il venait de faire. Je lui fis un beau sourire pour le détendre un peu. Ce n’était pas sa faute, il ne pouvait pas savoir que son fils était un parfait idiot. Si mes yeux avaient pu lancer des sortilèges au jeune moldu, il aurait sûrement terminé la soirée avec une crise de furoncles assez incroyable. En même temps, nous ne nous étions jamais parlé de nos relations passées. Raphaël avait été emmené sur le tapis, bien malgré moi, mais Leah n’en avait jamais glissé et Jonas non plus. Relaxer, je devais relaxer. Je me concentrai plutôt sur ce qu’Alexandre racontait tout en prenant place à côté de son fils. Charmant comme pas deux, son paternel m’expliqua que ce n'était pas commun que leur fils ramène une fille à la maison. Je souris tendrement alors qu’il dit qu’ils avaient sorti le grand jeu aussi de leur côté. Tout le monde voulait bien paraître, c’était rassurant.

« C’est flatteur, c’est très réussi, la table est magnifique. En fait, pour ce que j’ai vu, la maison en entier semble l’être. Cependant, ce n’était vraiment pas nécessaire, surtout pour une simple amie de Jonas. »

À force d’envoyer des pics au moldu, peut-être allait-il finir par se rendre compte qu’il avait merdé en beauté. Ou bien il le savait très bien et préférait l’ignorer. C'était un mystère. Ignorant royalement le jeune homme que je venais de piquer, j’écoutai son père en souriant. Alors Jonas avait vraiment parlé de moi à ses parents. Je ne le comprenais pas du tout. Qu’est-ce qu’il voulait de moi par Merlin ! Je fus coupée dans ma réponse par la théière qui sifflait dans la cuisine. Jonas se leva pour s’en occuper, nous laissant seuls tous les trois.

« C’est bien ça. Côté situations grotesques et burlesques, ce n’est pas ce qui manque, vous avez bien raison. Dernièrement, je lisais une jurisprudence sur un sorcier qui était allé se promener en territoire centaure, en le sachant très bien je tiens à le dire. Il a attaqué un groupe d’entre eux et ils lui ont envoyé une flèche dans le postérieur. Il a décidé de poursuivre les centaures, alors que c’était lui qui était en tort. Il a perdu son procès, évidemment, mais ça m’a bien fait rire cette histoire. »

Je me mis à penser à la soirée que j’avais passé avec Kayla et une bouteille de Tequila il n’y avait pas si longtemps. Je lui avais raconté cette même histoire et nous nous étions bien marrées à surnommer le sorcier crétin monsieur FlècheDansL’Cul. Les parents de Jonas se mirent à rire.

« Eh bien Thalia, le droit est beaucoup exotique que je le pensais. »

Je lâchai un petit rire et Jonas revint avant que je puisse répondre à sa mère. Il posa les tasses bien chaudes devant chacun de nous et je ne pus faire autrement que de sentir le liquide qui était en train d’infuser. Du pamplemousse. Il réussissait toujours à en faire apparaître, où que nous allions. Je lui fis un petit sourire avant de le remercier.

« Merci, c’est gentil. »

Jonas prit un muffin devant lui et y mordit à pleines dents alors que sa mère disait qu’avoir une amie dans le domaine du droit pouvait être pratique. J’hochai la tête, curieuse, alors qu’elle semblait insinuer que son fils avait déjà eu des problèmes d’ordre légal. Je jetai un coup d'œil à son fils en sourcillant alors qu’il la rassurait en lui disant que c’était du passé. Il dit que c’était de vieilles histoires qui dataient de son adolescence.

« Je suis bien curieuse de savoir quelle autre bêtise tu as bien pu faire. »


Sa mère en rajouta un couche en disant qu’il faisait encore des erreurs aujourd’hui. Je m’étouffai dans ma tasse, essayant de retenir mon rire. Nous ne connaissions à peu près pas, mais j’adorais déjà cette femme. Je lui fis un sourire et elle me répondit avec un clin d'œil de connivence. C’était de toute beauté. Juste après, Jonas essaya de me prendre la main sous la table et j’éloignai ma main en lui donnant une petite tape sur le dessus. Pas question. On ne tenait pas la main de ses amis sous la table, non mais ! Je lui jetai un coup d'œil glacial avant de retourner mon attention vers ses parents.

« Alors, dites-moi, vous avez des projets pour le reste des fêtes ? »

Charmante et mielleuse comme jamais, j’entretins la discussion avec les parents de Jonas alors que celui-ci semblait vouloir s’enfoncer sous la table. Il allait peut-être réfléchir un peu.

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Jonas Tallec
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Mer 29 Déc - 13:41

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
MES BLESSURES SONT D'HIER
IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES

J’adore conduire. J’ai toujours aimé ça, je ne sais pas pourquoi. Quand j’ai eu l’âge de me placer derrière le volant, Florence et moi nous nous sommes rendus sur ce parking où elle m’a expliqué ce qu’il fallait faire avec toutes ses pédales, le levier de vitesse et toutes les subtilités des commodos. La conduite accompagnée s’est soldée par des moments intenses en émotion où je peinais à réaliser les bons gestes au bon moment mais ma mère avait été patiente. Ma conduite aujourd’hui était si souple qu’on aurait difficilement pu imaginer que c’était vraiment l’inverse au départ. Quand j’ai été assez à l’aise pour conduire sans foncer dans un trottoir ou dans une poubelle, les heures passées en compagnie de ma mère sont devenues en quelques sortes des heures rituelles. Nous étions ensemble, dans cet habitacle, et nous parlions. Nous échangions. Nous nous amusions. C’était en quelque sorte des instants privilégiés que nous partagions tous les deux et qui a forgé mon attachement pour mon assistante familiale. J’approchais de mes 18 ans et à l’époque, j’ignorai encore qu’ils avaient entamé une demande pour la procédure d’adoption, j’essayais donc par tous les moyens de m’émanciper et de gagner en autonomie mais en même temps je craignais tellement qu’à la minute même où je serai majeur, les Tallec me disent gentiment au revoir… Cela avait été des moments difficiles. Mais quand je conduis, je repense souvent à ces souvenirs indescriptibles avec celle que j’appelle aujourd’hui maman. Lorsque j’ai commencé à fréquenter Thalia, on prenait souvent la voiture tous les deux, même lorsque j’ai appris qu’elle était une sorcière et qu’elle pouvait nous faire transplaner, j’ai insisté pour continuer à venir la chercher comme avant parce que c’est important pour moi : le trajet en lui-même importe peu au final, du moment qu’on est ensemble, à parler, échanger, discuter. Ce sont des instants que j’estime être privilégiés. La route m’a toujours permis de réfléchir aussi, de penser et de me préparer à l’après. L’après aujourd’hui revêt d’une importance capitale car pour la première fois de ma vie, j’allais présenter une fille à mes parents. Leah ne compte vraiment pas dans le lot parce qu’elle les connaissait déjà avant même que l’on sorte ensemble et je n’avais rien eu besoin de lui expliquer ; ils nous avaient vu nous embrasser et c’était réglé. Avec Thalia, c’est différent parce que ce n’est plus une histoire entre deux adolescents non plus, j’ai grandi et même si je ne suis pas toujours sûr de moi, je sais que mon histoire avec Thalia est sérieuse. Depuis que je la fréquente, les autres filles qui me draguent ou qui espèrent obtenir mes faveurs en boîte de nuit ne trouvent aucune grâce à mes yeux et j’ai compris que cela devenait sérieux lorsque j’ai réalisé que j’avais l’impression de flouer Thalia lorsque je passais du temps avec une inconnue. J’ai toujours été volage ; déjà avant Jordan, encore plus après. Comme si j’avais besoin aussi de me confronter au fait que je pouvais plaire, sans pour autant concevoir un véritable attachement sur le long terme. La crainte de ne pas être assez bien me poursuit depuis que Jordan m’a repoussé et je sais que si c’est différent avec Thalia c’est aussi parce que nous avons appris à nous connaître en tant qu’amis avant d’imaginer qu’il puisse se passer autre chose entre nous. L’affection que je lui porte s’est construite au fur et à mesure, de manière insidieuse.  

Après nos retrouvailles, Thalia et moi évoquons nos Noël respectifs et j’écoute avec attention le réveillon qu’elle a passé avec Hestia. Les cadeaux offerts à sa sœur semblaient chouettes et je la questionne sur la potion de sommeil sans rentrer dans les détails, me demandant si cela pourrait aider à apaiser mes nuits. Je regarde Thalia bidouiller une alarme sur son téléphone et je souris, amusé qu’elle se souvienne de comment il fallait faire avant de lui dire :   « Merci, c’est gentil. Je peux toujours essayer ça ne coute rien. » Je n’ai absolument aucune idée des « talents » d’Hestia pour les potions mais si Thalia estime que cela peut m’aider, c’est que cela peut m’aider. Je ne cherche pas plus loin que ça. En tout cas, la jeune femme n’avait pas l’air commode d’après les descriptions que Thalia m’en a faites mais il y avait tout de même une partie de moi qui espérait la rencontrer un jour. Mais je laisse le temps au temps, je sais à quel point leur relation a pu être compliquée même si Thalia n’est jamais vraiment rentrée dans les détails ; le simple fait qu’Hestia renie à son tour sa famille semble suffisant à mes yeux pour la considérer comme une personne bien. Mais je ne sais pas grand-chose d’elle et je ne sais pas non plus si le fait que je sois moldu soit dérangeant pour elle. De toute manière, je n’imposerai jamais rien, préférant attendre que Thalia me le propose un jour. Nous sommes loin d’être pressés. Au final, notre relation ne fait que débuter. Si la rencontre avec mes parents peut apparaître précipitée, c’est surtout parce qu’ils avaient hâte d’enfin rencontrer la personne à cause de laquelle ils voyaient moins leur fils. Le nombre de fois où mon père m’appelait pour aller déjeuner chez eux et que je leur répondais que j’étais déjà avec Thalia. Thalia par ci, Thalia par-là. Ludivine en avait rajouté une couche elle aussi. Ils avaient vu aussi à quel point j’étais malheureux après Halloween alors lorsque je leur ai annoncé qu’on se revoyait, ils ont eu l’air soulagé. Nous continuons de discuter un peu avant de nous lancer dans un long et très amusant blind test où Thalia me fait mourir de rire à plusieurs reprises.

Se garer une petite heure après devant la maison de mes parents me plonge pourtant instantanément dans un état de nervosité qui me ressemble assez peu, moi qui suis plutôt un garçon détendu d’ordinaire. Cela se ressent dans mon attitude mais je ne me rends pas compte de ce que je fais, et encore moins de ce que je dis. Je présente Thalia mon amie si petite et nous passons dans la salle à manger. Mon père et ma mère en ont encore trop fait, comme d’habitude, mais je ne sais pas à quoi je m’attendais en réalité. Ils sont ainsi, ils sont d’une simplicité légendaire mais savent mettre les petits plats dans les grands pour les événements comme celui-ci. Mes parents répondent qu’ils ne sont guère habitués à recevoir des amis et je rappelle que c’est quand même faux. Je parle de Leah en omettant que Jordan avait également passé de nombreuses soirées ici et il avait toujours été très poli en ramenant quelque chose à boire ou autre chose. Donc bon, ils disent un peu n’importe quoi les parents. Je me perds un peu dans mes pensées jusqu’à ce que mon père dise : « Leah, même quand elle était ta copine… » Je fronce un sourcil en voyant successivement mon père faire une grimace et Thalia me fusiller du regard. Shit. Je ne lui avais jamais dit pour Leah ? Peut-être pas au final, cela me paraît tellement loin tout ça. Je décide volontairement de ne pas répondre à ça, j’expliquerai à Thalia de quoi il en retourne exactement plus tard ; quand nous sortions ensemble, c’était tellement… faux. Je n’ai pas d’autres mots. J’aime Leah, j’aime Leah comme une sœur, comme ma meilleure amie et je crois qu’au bout d’un moment, j’ai eu tellement peur de perdre les Tallec que j’ai ressenti ce besoin de me lier à quelqu’un, d’avoir un point d’accroche plus important qu’une simple amitié mais cela n’a pas fonctionné, on s’en est rendu compte bien vite, contrairement à ce que dit mon père. Celui-ci continue en expliquant qu’ils n’ont guère l’habitude de recevoir ainsi et qu’il leur avait paru très important de faire au mieux. Thalia les en remercie et complimente sur la tenue de la maison et je vois mes parents sourire comme jamais ; ils ont l’air ravis. Simple amie ? Je fronce à nouveau les sourcils. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous là ? Ils n’arrêtent pas de parler d’amis et que Thalia dise qu’elle n’est qu’une simple amie me questionne. Elle n’est pas qu’une simple amie putain, je la présente à mes parents, c’est pas rien ! Je ne comprends pas trop ce qu’il se joue là, je me demande si certains sous-entrentendus me sont adressés ou pas. Est-ce qu’ils me font une blague ? Punaise, je me fais des films, il faut que je me détende. C’est Thalia, ce sont mes parents. Tous les trois sont adorables, pourquoi je suis si tendu ?

Mon père débute ce que je peux appeler son interrogatoire sympathique. Il pose des questions sans en avoir l’air et je les laisse converser en allant chercher moi-même la théière pour qu’ils puissent continuer de discuter tranquillement. Je ricane doucement de la cuisine en l’entendant évoquer cette histoire de centaure et de flèche. Franchement, moi qui pensais que le droit était chiant à mourir, il y a peut-être des moyens de se marrer finalement. Pourtant, j’ai toujours été sensibilisé à ce corps de métier étant donné que mes parents biologiques travaillaient dans cette branche, une mère magistrate, un père avocat ; je pense que je connaissais le code pénal avant même de savoir lire, ce qui ne m’a pas empêché pour autant de le violer à plusieurs reprises lors de mon adolescence. Ce que Florence ne manque pas de souligner d’ailleurs après que j’ai rapporté les tasses de thé. Je balaye tout cela d’un revers de main, disant à Thalia que je lui raconterai tout cela plus tard. Je vais en avoir des choses à lui dire dis donc quand nous serons tous les deux. Lorsque ma mère me tacle en disant que je fais encore beaucoup d’erreurs, je lui réponds du tac au tac : « Je croyais que faire des erreurs faisait partie du processus d’apprentissage ?» C’est ce qu’elle me répond systématiquement lorsque je lui dis que j’ai échoué, que je me suis trompé ou que j’ai fait une erreur. « Et que c’était une nouvelle étape vers le changement ? » Je me sens un peu mal à l’aise, son regard semblant lire au plus profond de moi et je ressens le besoin de prendre la main de Thalia. C’est marrant, elle semble presque plus à sa place que moi autour de cette table ; je vois bien comment mes parents lui sourient et la regardent et je me sens un peu seul. Mon sentiment s’accentue alors que Thalia repousse ma main en me donnant une légère tape dessus. Ses yeux ne brillent pas du tout de la même lueur que tout à l’heure, au contraire. On dirait qu’elle est déçue ? Fâchée ? Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Je me remémore le début de la conversation et je me demande si je n’ai pas dit quelque chose qui aurait pu lui déplaire mais rien ne me vient.

Thalia demande à mes parents s’ils ont prévu quelque chose d’autres après les fêtes et ma mère répond : « Rien de particulier pour le réveillon du 31. Jonas, j’imagine que tu le fais avec tes amis de toute manière ? » J’hausse les épaules. « Rien de bien défini pour le moment, on fera sûrement un truc à la colloc mais rien d’extravagant, j’en ai pas très envie cette année. » Même si nous allons bientôt passer en 2021, l’année 2020 ne m’a franchement pas réussi. La seule chose de positive qui m’est arrivée c’est Thalia, et Thalia vient de repousser ma main d’une manière que j’ai du mal à encaisser, me disant que j’ai peut-être tort au final d’espérer que 2021 sera une plus belle année que 2020. « Maximilien a aussi appelé avant que vous arriviez, ils vont voir la nouvelle maison de Ludivine en fin d’après-midi, ils voulaient qu’on vienne également mais on a décliné. » Je regarde mon père tout en attrapant un autre cookie. « Fallait pas, papa. Cela fera plaisir à Ludivine de vous voir, elle m’a dit que cela lui avait manqué de pas vous voir pour Noël. » Mon père semble hésiter et se dandine sur sa chaise. « C’est pas dérangeant, j’avais envie de faire un tour avec Thalia en plus pour lui montrer certains endroits de la ville. » J’improvise un peu, je n’avais pas vraiment prévu ça mais je vois bien que mon père a envie de retrouver son frère et Ludivine et je n’ai pas envie de les priver de ça. Mes parents me sourient doucement et je vois bien qu'ils ont le cul entre deux chaises comme on dit.

Le reste de la discussion se déroule plutôt bien et je parviens au fur et à mesure à me détendre en engloutissant un nombre incroyable de beignets, de cookies et de biscuits, signe que je ne suis pas si à l’aise que cela mais je remplis mon estomac afin d’éviter de réfléchir davantage, cela me semble plus simple ainsi. Mes parents semblent eux tout à fait à leur place et rient de bon cœur à chaque fois que Thalia dit quelque chose de drôle ou prennent un air sérieux et attentif lorsqu’elle fait des remarques totalement avisées sur tous les sujets que l’on évoque. Les heures passent jusqu’à ce que la nuit tombe. Le téléphone de la maison sonne et je me lève pour répondre : « Allo ? Ah tonton !» dis-je en reconnaissant la voix de mon oncle. « Ouais c’est ok ! Non non. » Je rigole. « Pas de soucis. Je leur dis. » Je raccroche et je dis simplement : « Ils vous attendent là-bas. Tonton t’envoie l’adresse par SMS, papa. » dis-je en haussant les épaules.

Quelques minutes plus tard, mes parents sont dans l’entrée en train d’enfiler leur manteau et ma mère demande : « Il est tard. Vous restez diner ? » J’ajoute : « On va voir. A tout à l’heure. » Je n’ai pas envie de prendre la moindre décision sur la poursuite de la soirée tant que je n’ai pas eu une discussion avec Thalia. Je ne sais pas ce qu’elle me reproche mais bon, je l’ai bien compris désormais, c’est bien moi le souci. Elle n’était peut-être pas prête à rencontrer mes parents finalement. Je n’en sais rien. Ils m’embrassent et sortent sous la pluie battante qui s’est mise à tomber. Je retourne dans la salle à manger et me dirige vers la table pour réunir les restes des réalisations de mon père dans une seule assiette. Au bout d’un moment, je lève le regard vers Thalia et j’arrête ce que je suis en train de faire. Ce n’est pas cela qui est important mais j’espérais que m’occuper les mains empêcherait mon esprit de penser. Mais il n’y arrive pas, encore moins maintenant que nous sommes seuls. « Qu’est-ce qu’il y a Thal ? » Je demande sans détour. « Quelque chose te tracasse ? » Je ne sais pas vraiment quoi dire d’autres, je ne comprends pas sa réaction. Mes mains se joignent dans un geste nerveux et je commence à triturer l’un de mes bracelets. Je n’ose même pas m’approcher d’elle, j’ai peur qu’elle me repousse comme lorsqu’elle a refusé que je lui prenne la main. Je crois que je ne pourrai jamais supporter ça une seconde fois. Mon cœur bat à la chamade tandis que j’attends une réponse.

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Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

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Ven 31 Déc - 18:48
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« SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE. MES BLESSURES SONT D'HIER. IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES »

Je savais, je lui avais brisé le cœur en lui mentant, en ne lui disant pas ce que j’étais, mais je pensais que nous repartions tous les deux dans la même direction, ensemble. Il avait pu me pardonner et m’avait demandé la vérité, toujours. C’est ce que j’avais fait, il savait tout. Je lui avais tout dit, il me connaissait sous toutes mes coutures, je m’étais mise à nue, j’étais prête à ça, mais là, lui, il me faisait sentir qu’il n’était pas à la même place que lui. Je n’étais qu’une amie. Je l’avais pris alors qu’il était loin et je l’avais rapproché, le gardant tout près pour réparer ce que j’avais brisé et surtout pour l’aider à digérer tout ce qui s’était passé en mon absence.Il s’était tellement passé de choses, l’attaque chez sa cousine, la mort de Potter dont il avait été témoin. J’en avais presque peur de le laisser seul. Je sentais ses malaises, ses troubles et son sommeil agité. Je voulais le protéger de ses cauchemars, de la noirceur qui essayait de forcer la porte de son esprit. Je voulais prendre ses démons pour les faire miens. J’avais l’habitude de les gérer, je pouvais bien le décharger un peu. J’étais prête à le rattraper s’il tombait. Cependant, il devait me laisser entrer. Là, j'avais l’impression que je l’avais aidé à se remettre sur ses pieds pour qu’il puisse profiter de moi.

Depuis qu’il avait dit que j’étais son amie, les doutes commençaient à s’installer. Moi qui avait été tellement contente de venir rencontrer ses parents, de faire ce grand pas avec Jonas, j’avais plutôt l’impression que le grand avait été vers l’arrière. J’avais pris tous les petits rayons me donnant de l’espoir depuis que nous avions recommencé à nous voir. Je l’aimais et je vivais comme tel avec lui. Cependant, maintenant, je voyais les choses sous un autre angle. Il m’avait dit :  « On est plus que ça oui. Bien plus. ». J’y avais cru, il l’avait dit. Nous étions plus, mais il me présentait comme une amie à ses parents. Il me prenait pour qui putain ? Une idiote ? Je ne voulais pas qu’on retourne au flou que nous avions avant, il n’en était pas question. Ce que j’avais été idiot. Il m’avait aussi dit : « Tu peux faire tout ça. ». Pas nous, pas ON peut faire tout ça. JE, je pouvais faire tout ça. Il n’avait jamais eu l’intention de le faire et je venais seulement de le comprendre. Il ne voyait pas l’importance qu’il avait pour moi. Alors que nous étions autour de la table, je discutais avec ses parents et je le regardais tristement de temps en temps. Il n’en avait pas la moindre idée, ou bien il ne voulait pas le voir.

J’attirais les regrets sur moi. J’avais déjà été plus naïve, à l’époque où j’avais rencontré Raphaël par exemple. J’avais cru que le moldu qu’il était, à cette époque où le secret magique n’avait pas été révélé et surtout alors que le moldu n’avait aucune idée que la magie existait, pourrait bien vivre avec ce que j’étais. Je m’étais reprise, je m’étais durcie et j’avais recommencé en neuf en revenant en Angleterre. J’étais restée prudente, tout le temps, jusqu’à ce que je rencontre Jonas et j’avais recommencé, encore. J’avais repris mes mauvaises habitudes, j’avais menti, je m’étais cachée et mes révélations ne furent pas bien accueillies. Il m’avait pardonnée et on avait recommencé et je me retrouvais là, à table avec ses parents à faire comme si tout allait bien. Ses parents l’avait compris, mais lui, il ne voyait rien. Sa mère lui disait qu’il faisait encore des erreurs et il ne voyait rien. On lui balançait le mot amie en plein visage dans tous les sens et il ne voyait rien. Il disait que les erreurs faisaient partie de l’apprentissage et il avait raison. Cependant, je devais l’avouer, j’aurais aimé qu’il apprenne plus vite, qu’il réalise le poids qu’avaient ses mots sur moi. Ce poids m’avait fait repousser sa main. J’avais déjà vu ce film, je savais comment ça se terminait à chaque fois et je n’avais pas envie de le voir. Je n’avais plus envie d’être là. J’en faisais peut-être un montagne, qu’est-ce que j’en savais ? Mais je ne me sentais pas bien dans mon propre corps. J’aurais voulu transplaner, retourner chez moi et m’enfouir dans mon lit. Je n’avais plus envie de rire et de sourire, mais je le faisais quand même. J’allais vivre la soirée, crever l’abcès si on le pouvait et retourner à la maison après. J’allais être mature et attendre.

Les parents du moldu commencèrent à parler de leur plan pour le reste du congé des fêtes qui semblaient plutôt tranquilles. Jonas expliqua qu’il allait probablement rester tranquillement à la colocation. Ils ajoutèrent ensuite que les parents de Ludivine auraient voulu qu’ils aillent avec eux voir sa nouvelle maison. Elle n’emménageait pas encore, mais juste pour voir quel serait son nouvel environnement. Jonas m’avait dit qu’elle ne pourrait y habiter qu’en janvier (ouais c’est ça, je fais genre je suis pas au courant). Je pris un biscuit en attendant pour grignoter tranquillement en écoutant Jonas leur dire qu’ils devraient y aller et que pendant ce temps on allait aller faire un tour. J’haussai un sourcil en le regardant. On allait faire ça ? Je retournai mon visage vers les parents du garçon pour en rajouter. S’ils partaient, on allait pouvoir mettre les points sur les I et les barres sur les T.

« Bien sûr, allez-y. Ne vous gênez pas pour nous. On a de quoi s’occuper. »

Je continuai la conversation sagement en sachant très bien ce qui allait venir quand les propriétaires de la maison allaient quitter. Mon cœur était lourd et battait très fort, mais je donnais le change autant que je le pouvais. Les parents de Jonas étaient tellement agréables que ce n’était pas difficile de leur sourire, mais mon cœur n’y était tout de même pas. Le téléphone sonna et Jonas alla répondre. Le père de Ludivine était rendu chez elle et il attendait les autres. Ce fut le signal du départ et après un au revoir de la main et une invitation à rester dîner, ils partirent. J’étais restée assise à la table, pensive alors que le fiston escortait ses parents à la porte. À son retour dans la cuisine, il commença à s’activer silencieusement à ramasser les restants dans une assiette. Je le regardai faire en pinçant les lèvres et il finit par me regarder. Il me posa enfin la question que je voulais entendre. Il ne me restait plus qu’à trouver comment lui répondre. Je lâchai un soupir en me disant que c’était la dernière fois que j’allais lui demander de me mettre en haut de sa liste. Là, devant lui, j’avais mal et je ne le voulais pas. Je ne le voulais plus. Plus question de me cacher, il n’y avait plus que lui et moi et nous ne pouvions plus nous cacher.

« J’en sais rien, t’en penses quoi ? Tu serres souvent la main de tes amies sous la table, Jonas ? Tu présentes tes amies à tes parents ? Ils ont l’air de dire que non… Tu couches avec toutes tes amies ? Dis moi, Jo, je suis quoi pour toi ? Je fais quoi ici merde ? On va où ? »

J'avais gardé un ton calme, plat, statuant les faits et posant mes questions. Je regardai le moldu, reconnaissant les signes de nervosité alors qu’il commençait à jouer avec son bracelet. Tout comme lui, j’étais nerveuse, mais je restais de glace. Jusqu’à présent, Jonas n’avait jamais rencontré la descendante Carrow, il n’avait seulement vu que Thalia. Il allait faire sa connaissance ce jour-là.

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Dim 2 Jan - 18:59

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
MES BLESSURES SONT D'HIER
IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES
Si la conversation entre mes parents et Thalia allait bon train, il n’empêche que je n’en saisis pas encore toutes les subtilités et que je me demande si je n’en suis pas la cause. Alors que je me sens de plus en plus inconfortable, le départ de mes parents apparaît comme une bénédiction au final car si je prends mon temps pour ranger les restes du thé et des confections de mon père, mon esprit fuse, se demandant ce que j’allais bien pouvoir dire à Thalia. Il n’y a pas non plus trente-six raisons qui justifierait le fait qu’elle m’ait repoussé tout à l’heure, je l’ai blessé et je veux savoir ce qu’il se passe, ce que j’ai fait. C’est la première fois que je me sens mal en présence de Thalia, véritablement mal en réalité. Lorsque nous nous sommes retrouvés dans ma chambre à Halloween et devant chez les parents de Kayla, il y avait une raison à mon inconfort, une raison qui expliquait pourquoi nous allions tout droit au massacre mais cette fois-ci, je ne suis même pas conscient de l’erreur que j’ai pu faire et pourtant, je le vois dans ses yeux, il y a quelque chose qui la tracasse suffisamment pour adopter cette attitude que je ne lui connaissais pas du tout. Elle avait l’air blessée en réalité, comme si elle ne se sentait pas à sa place. Mon regard se porte sur elle et je perçois la déception dans ses yeux alors même qu’elle ne dit rien, se contentant d’attendre que je fasse le premier pas. Alors je pose la question, la question qui me brûle les lèvres depuis de longues minutes. Thalia soupire et je fronce les sourcils. « J’en sais rien, t’en penses quoi ? » Je garde le silence, j’ignore tout de ce que je pense, j’ignore tout de ce que je dois lui dire, j’ignore tous des erreurs que j’ai commises malgré moi, des erreurs qui l’ont blessées et qui font qu’elle me dit tout cela sur un ton anormalement calme, sans émotion, sans aucun détour. « Tu serres souvent la main de tes amies sous la table, Jonas ? » Encore ce mot, encore ce qualificatif, mais pourquoi ? Je fronce les sourcils. « Tu présentes tes amies à tes parents ? Ils ont l’air de dire que non… Tu couches avec toutes tes amies ? » Tout à coup, je comprends. C’est une amie. Voilà ce que j’ai dit, voilà comment je l’ai présenté à mes parents, voilà ce qu’elle pense être à mes yeux. Une amie. Mes mots dans l’entrée me heurtent soudainement et je prends conscience de la manière dont je l’ai invisibilisé auprès de mes parents et à quel point j’ai nié la relation qui nous unie en la présentant ainsi. Je reste comme un con, sans avoir comment rattraper le coup, ni comment lui dire que j’ai été idiot. Un vrai con putain. « Dis moi, Jo, je suis quoi pour toi ? Je fais quoi ici merde ? On va où ? » Ma gorge s’assèche alors que je perçois subtilement sa nervosité, bien moins palpable que la mienne, mais elle est bien là, presque intangible alors qu’elle se demande si elle a eu raison de me faire confiance.

Je me sens soudainement misérable de lui avoir fait vivre cela et mille réponses se forment dans ma tête sans que je ne puisse en formuler une qui soit cohérente et qui expliquerait mon comportement inacceptable. Je laisse le plat que j’ai dans les mains et contourne la table, repoussant la chaise sur laquelle j’étais assis il y a encore quelques minutes, m’appuyant sur le rebord de la table. Mes yeux scrutent ce joli brin de femme qui me fait tourner la tête, ce joli brin de femme à laquelle je me suis plus attaché que je n’ose me l’avouer, à ce joli brin de femme que j’ai blessée. C’est alors avec une simplicité déconcertante que les mots franchissent la barrière de mes lèvres : « Je te demande pardon Thalia. » Ma main s’avance vers son visage pour lui caresser la joue mais je me ravise. Je ne veux pas avoir l’air du gars qui n’assume pas ses conneries et qui pense qu’il pourra tout arranger à l’aide d’une simple étreinte. Je ne veux pas être ce gars qui n’assume pas d’avoir été le plus grand idiot de la terre, ça me ressemble assez peu. J’ai toujours été à l’aise pour assumer mes conneries : même après Jordan, j’ai essayé de rattraper mes erreurs. La question qui me tarabuste maintenant c’est de savoir si Thalia sera encline à accepter mes excuses ou non. Mais il est peu probable qu’elle se contente d’un simple pardon. Je sais que je lui dois des excuses plus approfondies que celles-là, elle le mérite. « Je ne me suis pas rendu compte. » Pourtant les signes ont bel et bien étaient là. Les regards incroyablement surpris de mes parents, les froncements de sourcils, les sous-entendus ridicules et les jeux de mots sur le mot amie, le fait qu’elle repousse ma main. Tout cela aurait dû me mettre la puce à l’oreille plus tôt mais je n’ai pas su raccrocher les wagons. Pourquoi n’ai-je pas compris plus tôt ? Cela m’aurait permis de rectifier le tir un peu plus rapidement… Soit, de toute manière, c’est fait, maintenant, faut assumer de toute manière. « Je… Je sais pas ce qu’il m’a pris. » Inconsciemment, je ne me suis rendu compte de rien, mais j’avais pourtant bien saisi que quelque chose clochait dans son attitude. « Je… » Je ferme les yeux doucement, tentant de mettre de l’ordre dans mes pensées, puis je lui dis : « T’es la première que je leur présente Thalia. Je crois que j’ai paniqué. » Je ne peux plus reculer, je ne peux plus la laisser dans ce sentiment d’incertitude, dans ce flou que j’ai moi-même causé et qui l’a blessé, qui a remis en question l’attachement que je lui témoigne. « Tu sais bien qu’il n’y a que toi. » dis-je pour tenter de la rassurer. Non, je ne couche pas avec toutes mes amies. Il y a eu Leah, Charly et maintenant Thalia. Mais chacune avec ses spécificités. Avec Leah, nous avions entrepris de vérifier si notre relation dépassait la simple relation amicale. Quant à ce qui me lie à Charly, cela dépasse de loin l’amitié, c’est surtout le symbole de nos blessures du passé mais depuis que je fréquente Thalia, je ne me suis jamais autorisé à redépasser ses limites avec elle ; je ne me le permettrais jamais.

Je réouvre mes paupières et je lui dis sans sourciller. « Je sais que j’suis qu’un con Thalia. Je n’ai jamais été dans une vraie relation avant, j’ai pas les codes, j’sais pas comment faire. » Mes yeux balayant son visage, ses traits tirés, je me rends compte à quel point j’ai été con. « T’es là parce que tu comptes. Tu comptes tellement que j’ai peur que tu partes. » Ces mots sortent si facilement de mes lèvres mais je ne veux plus me brider. « Je ne sais pas où on va. J’en sais rien. » Je veux être honnête avec elle, je navigue à vue, en plein brouillard. Je suis quelqu’un de pragmatique mais j’ai peur à chaque fois que je m’attache, j’ai peur d’avoir mal, j’ai peur de n’être qu’une page dans sa vie là où je souhaite qu’elle prenne davantage de place alors même que je suis incapable de lui faire cette place. La preuve avec ce qu’il s’est passé dans le couloir. « J’en sais rien mais ce que je sais c’est que je veux que tu sois avec moi sur ce chemin qui mène je ne sais où. » Une bien ridicule métaphore, je ne sais pas quoi lui dire d’autres. Je suis si proche d’elle que son odeur si singulière me perturbe et j’ai envie de briser les quelques centimètres qui nous séparent encore. Sans pouvoir m’en empêcher, mes doigts viennent doucement effleurer la peau de son cou, cherchant un contact avec elle sans pour autant le lui imposer. Je ne peux pas, je ne veux pas. Mes yeux clairs s’attardent sur ses lèvres, lèvres que je meure d’envie d’embrasser, tout autant que j’ai envie de la prendre dans mes bras, lui dire que je suis là pour elle et que j’ai besoin d’elle dans ma vie au point que je ne suis pas certain de pouvoir me relever si jamais elle me dit que je n’en suis pas digne. « Je te demande pardon. » répété-je dans un murmure. Ce sont les mots les plus sensés que je prononce depuis le début de cette conversation et je ressens le besoin de les dire encore afin de marquer, je l’espère, un tournant dans cette journée qui avait pourtant si bien commencé et que j’ai si affreusement gâché. Thalia ne mérite pas mes états d’âme et mon insécurité, ce n’est pas de sa faute si j’ai sans arrêt peur d’être abandonné.
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Mar 4 Jan - 19:51
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« SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE. MES BLESSURES SONT D'HIER. IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES »

Je ne voulais pas retourner au mois de novembre qui s’était résumé à de l’étude en pyjama et à des larmes sur mes draps. Ce souvenir était beaucoup trop frais, je m’y refusais. Cependant, la sensation de froid dans mon ventre semblait m’indiquer que c’est vers là que je me dirigeais. Plus la conversation avançait et plus mon malaise grandissait. Mon coeur me faisait mal alors que je me rendais compte que nous n’étions peut-être pas à la même place finalement. Je pensais que c’était lui le bon. Mais je n’étais qu’une amie. Il était ce que je voulais, il était ce dont j’avais besoin, il était ce que je souhaitais être, il disait toujours les bons mots au bon moment, mais je n’étais qu’une amie. Lui, il était capable de regarder dans le fond de mes yeux, en se disant qu’il n’allait pas trop loin. Il avait joué avec ma tête tout comme avec mon cœur. C’est là qu’il me faisait sentir qu’il devait partir avant que je lui dise que je l’aimais. Parce que c’était là que j’en étais, j’aurais été prête à passer le pas, à lui dire ces trois mots qui avaient tant de poids. Il avait été prêt à se mettre nu avec moi, mais pas à vraiment se mettre à nu, il me laissait à distance malgré notre proximité. Je lui en voulais et je m’en voulais de m’être fait avoir. J’avais voulu croire qu’il n’y avait pas une once malice dans le garçon, mais je me rendais compte que je m’étais probablement trompée.

J’avais voulu croire qu’il n’y avait pas une once de malice dans le garçon, mais je me rendais compte que je m’étais probablement trompée. Il m’avait dit qu’il n’avait jamais vécu ça et qu’il avait de la difficulté à voir comment ça fonctionnait, mais je n’avais pas cru que les bleus sur son égo l’avait rendu si sauvage, distant. Il s’étouffait peut-être avec ses peurs, mais s’il ne me laissait pas entrer, je ne pouvais pas l’aider. Je commençais même à me demander si je voulais encore l’aider. Il m’avait fait mal. Je lui avais dit que j’étais là, je lui avais dit que je voulais rester avec lui, le supporter, l’aider, alors je ne comprenais pas pourquoi il se cachait comme ça. Pourquoi il risquait de tout gâcher ce qu’on avait pour…pourquoi au final ? J’avais pensé le comprendre, mais au final je m’étais peut-être plantée. Mais je ne pouvais pas être si loin de la vérité que ça, j’étais chez ses parents putain. Je ne voulais pas partir, je sentais que Jonas était fait pour aimer, il était si doux, si attentionné. Il fallait seulement qu’il essaie, qu’il se donne la possibilité de le faire. Mais le voulait-il, c’était ça la question qui importait le plus en ce moment et c’était ce qui allait décider ce qui allait advenir de nous deux. J’étais prête à être patiente, je l’avais été. Il disait que c’était nouveau et qu’il voulait apprendre. Alors l’apprentissage allait devoir se faire.

Je répondis à sa question avec un calme olympien digne des Carrow. J’étais froide, distante et je le fixais, attendant une quelconque réaction. Je ne comptais prendre aucun détour, je lui dis exactement ce que j’avais en tête. Plus je parlais, moins il semblait comprendre et ça me fâcha. Finalement, alors que je lui demandais s’il couchait avec toutes ses amies, ses yeux finirent par s’illuminer. Il avait compris. Il était si calme et moi tellement dramatique. J’en faisais trop ? J’en savais rien, mais ça me faisait du bien. Malgré sa compréhension, il garda le silence. Ma nervosité augmenta d’un cran que je lui demandais où on allait et ce que j’étais pour lui. Je me sentais contrariée alors que je le sentais si loin et je nous sentais tous les deux coincés dans deux parties différentes du petit paradis que nous partagions jusqu’alors. Se décidant enfin à réagir, il lâcha l’assiette qu’il tenait et vint s’asseoir à côté de moi. Je le suivis du regard alors qu’il s’appuyait à la table et je le lâchai pas, faisant ressortir la froideur Carrow dans toute sa splendeur pour camoufler à quel point j’étais blessée. La tête haute, j’essayais de rester digne pour ne pas m’effondrer. Je ne voulais pas qu’il voit à quel point il m’avait atteinte. Il avait dû le sentir par mes mots, mais je ne voulais pas que ce soit visible, mon orgueil ne l’aurait pas accepté.

Il finit par réagir et ses mots me surprirent. Il ne cherchait pas d’excuses, pas de parade, il s’excusa le plus simplement du monde. Je vis sa main monter vers mon visage comme il en avait l’habitude, mais il se retint de me toucher au dernier moment. Ce petit geste fit craquer la carapace que j’avais enfilée un peu plus tôt. J’essayai de garder ma contenance, mais j’étais beaucoup moins douée qu’Hestia pour tout ça. Elle savait garder la face, elle savait se distancer de tout. Moi, j’étais plus dans l’émotivité et là, j’étais à fleur de peau. Me regard s'adoucit le temps d’un battement de cœur avant de reprendre sa froideur alors que je l’écoutais continuer. Il ne s’était pas rendu compte. De quoi ? Que ça m’avait fait mal ? Qu’il n’avait pas dit les bons mots ? Il allait devoir travailler plus fort. Il ne savait pas ce qui lui avait pris. Eh bah moi non plus. J’étais la première à être présentée à ses parents. Encore une fois, il évitait le mot. La première quoi ? Pourquoi refusait-il de mettre un mot là-dessus putain. Je ne me gênais pas à le présenter comme mon petit ami, pourquoi freinait-il autant ? Avait-il honte de moi ? Les yeux du moldu se fermèrent et je laissai un soupir de tristesse passer mes lèvres.

« La première quoi, Jonas ? Il faut que tu me parles là.»

Mon ton s’était un brin adouci. Je voyais qu’il en avait déjà assez sur les épaules, ce n’était pas nécessaire de l’enterrer complètement. Ça ne l’aiderait pas à mettre de l’ordre dans sa tête. Il me dit qu’il n’y avait que moi et je n’en doutais pas. Pour tout le temps que je passais avec Jonas, je ne voyais pas comment il aurait pu voir quelqu’un d’autre en même temps. La question que j’avais posée n’avait pas un but littéral, je savais que ce n’était pas ça. J'avais seulement qu’il réfléchisse au mot qu’il avait utilisé : amie. Il me dit qu’il était con, répétait qu’il n’avait pas les codes, qu’il n’avait jamais été dans une relation.

« Pour commencer, si tu veux être dans une relation, faut que tu l'assumes. Est-ce que tu m’assumes ? »

Il me dit que je comptais et qu’il avait peur que je parte. Ne comprenait-il pas que la seule raison qui me pourrait à partir c’était ses pieds toujours sur le frein. Je n’avais pas de raison autrement. Je vis ses yeux se poser sur mon visage, analysant probablement ce qu’il avait devant lui. Que voyait-il ? Pendant que nous étions ensemble et que je pensais à de l’amour, que voyait-il ? que sentait-il ? Avait-il vu tous les signes que je lui lançais depuis quelques semaines ? Je me pinçai les lèvres en baissant les yeux de déception alors qu’il disait qu’il ne savait pas où on allait. Je ne ferai pas de cachettes, ce n’était pas du tout ce que j’avais voulu entendre. Il rajouta qu’il voulait que je sois avec lui sur le chemin. Je relevai mes yeux, méfiante. Le moldu était tout près de moi et je le fixais, ne sachant pas quoi penser de tout ça. J’appuyai mes coudes se mes cuisses, joignant mes mains entre mes genoux, la tête basse bien que mes yeux étaient relevés vers le tatoué. Une de ses mains vint se perdre sur mon cou et je fermai les yeux pour savourer l’instant coupable de faiblesse que je laissais passer. Les paupières toujours closes, je l’entendis me demander pardon d’un simple murmure. Je lâchai un soupir avant de me lancer à l’eau. J’allais lui donner toutes les variables dont il avait besoin. Après, je n’aurais plus rien à lui offrir de plus. Mon sac serait aussi vidé que moi. Je relevai les yeux vers le moldu en restant tout de même passe, toujours appuyée sur mes coudes.

« J’ai pas de raison de partir Jonas, je t’aime bordel. T’as pas besoin d’avoir peur. Je veux pas partir. Laisse le reste de côté, c’est pas important. Ce qui compte, c’est toi et moi. Je veux rester avec toi parce que je t’aime. J’ai rien de plus à te donner que mon temps, mon amour et mon soutien. Je suis pas parfaite et toi non plus, mais on fait un duo fort, je le sais et je sais que toi aussi, sinon je serais pas ici. »

Je ne voulais pas qu’il ait peur de quoi que ce soit. Je voulais qu’il laisse les craintes qu’il avait de côté. Elles étaient importantes, elles faisaient partie de ce qu’il était, elle lui donnait du relief. Je comprenais, j’avais pris des raclées moi aussi et je lui avait fait partagé mon passé, ce qui s’était passé. Là, ses peurs n’avaient plus de raison d’être. J’étais forte en surface, je pouvais le supporter, mais il allait devoir me donner un peu plus parce que je ne savais pas si je pourrais rester aussi forte tout le long.

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Jonas Tallec
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Ven 7 Jan - 23:11

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
MES BLESSURES SONT D'HIER
IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES
Je me sens misérable en réalité. Je me sens nul. Je me sens indigne. Je viens de blesser Thalia et je ne me suis rendu compte de rien. Pourtant, tous les signes étaient présents et je me dis que je suis vraiment stupide de ne pas avoir su voir ce qui sautait pourtant aux yeux. L’attitude de mes parents, la soudaine « alliance » entre ceux-ci et la jolie rouquine, les regards et les sous-entendus tout au long du thé. C’était bien là, sous mes yeux et le coup de grâce a été assigné par Thalia lorsqu’elle a repoussé ma main sous la table. Il n’y avait tout bonnement aucune raison qu’elle fasse cela ; cela aurait dû me mettre la puce à l’oreille, cela aurait dû m’indiquer que j’avais bel et bien commis une erreur monumentale. Inconsciemment ou consciemment d’ailleurs ? Je n’en ai aucune idée mais pourtant, ce dont je suis certain, c’est que c’est l’angoisse qui m’a ainsi fait parler, c’est la crainte d’officialiser une relation que je crains de perdre à chaque instant. Thalia est arrivée dans ma vie à une période difficile. Jordan et moi fêtions notre première année de rupture d’amitié. C’est joliment dit pour expliquer que je commençais enfin à me dire que je n’allais plus jamais le revoir. À un moment de ma vie où je cherchais à sortir du cadre de mes précédentes amitiés, j’allais de plus en plus à la salle de sport, Leah m’avait présenté Raphaël, je reprenais des habitudes de vie et souhaitais tourner la page. Thalia a déboulé pourtant au milieu d’un chapitre qui n’était pas du tout refermé et qui n’en était pas encore à sa conclusion. Si au départ je n’avais pas du tout imaginé que notre relation puisse prendre cette tournure inattendue, j’avais pourtant rapidement compris qu’au-delà du fait que je présentais Thalia à ma famille comme étant une fille avec qui j’aimais beaucoup passer du temps, elle avait su prendre une place importante et mes pensées se tournaient inlassablement vers elle durant mes journées. Pour autant, étais-je prêt à assumer pleinement le fait que l’on soit engagé dans une relation sérieuse ? Leah me l’avait dit, dans la relation sérieuse, j’y étais déjà engagé de toute manière, même tacitement, même si je ne m’en rendais pas compte : la preuve en était, je n’avais eu aucune autre relation sexuelle avec une autre femme depuis que Thalia et moi avions passé ce cap, je rembarrais les personnes qui tentaient de me draguer lorsque j’allais au bar. Leah me l’avait dit, mais je ne savais pas le voir ni l’entendre ; avant même Halloween, nous étions un couple sans en avoir le titre. Lorsque je suis venue devant chez la cousine de Thalia pour que nous puissions avoir une conversation, Thalia m’avait pourtant été claire, elle voulait un nous. Et je le voulais moi aussi. Je le veux toujours.

Les implications de mon inconséquence sont pourtant réelles, Thalia se sent humiliée par les paroles que j’ai eues et mon cœur bat à la chamade en me rendant compte que cela m’affecte plus que cela ne devrait. J’ai toujours souhaité qu’elle soit confortable, qu’elle soit bien avec moi, je lui avais tout dit de me faire confiance, qu’elle pouvait se le permettre car j’en étais digne, mais au final, peut-être ne suis-je qu’un imbécile parmi d’autres ? Pour autant, l’imbécile veut se racheter, l’imbécile veut savoir s’il peut faire quelque chose pour se rattraper. Je ne veux pas imaginer un seul instant rester dans cet état d’incertitudes alors je présente tout simplement mes excuses à Thalia, lui expliquant à quel point cela m’est difficile. Mais encore une fois, le mot attendu ne franchit pas mes lèvres et je me prends la remarque de Thalia en plein dans la figure. Je recommence. Encore. Pourquoi ai-je si peur ? Pourquoi est-ce que je me bloque ainsi alors que mes sentiments pour elle sont bien réels ? Je le sais, même si mes parents m’ont en quelque sorte un peu forcé la main pour ce goûter, je n’aurai jamais accepté si je n’étais pas certain de mon attachement pour Thalia. « La première fille, ma première petite amie. » dis-je dans un souffle et un poids s’échappe de ma poitrine, cela n’a pas à être compliqué en réalité. Alors que j’explique à Thalia que je n’ai les codes pour une véritable relation de couple, elle me répond que la première des clés est d’assumer ; assumer qu’on soit ensemble. L’assumer elle ? Je fronce les sourcils lorsqu’elle me demande si j’assume qu’elle soit à mes côtés et ma bouche s’ouvre et se referme soudainement. Je ne rendais pas compte à quel point la manière dont j’avais présenté Thalia pouvait donner le sentiment que je n’assumais pas notre relation, pire, que je n’y accordais pas d’importance. Je secoue la tête, souhaitant immédiatement rectifier cela : « Bien sûr que je t’assume Thalia putain, je t’en prie, ne crois pas que ce n’est pas le cas. Comment je pourrais ne pas assumer être avec une femme comme toi ? » Une femme forte, indépendante, qui sait se relever après qu’on lui ait mis des bâtons dans les roues, une femme intelligente, drôle, séduisante, séductrice. J’aime tout de cette femme. Il n’y a rien en elle qui me déplait. Et j’aime tout autant qu’elle me remette à ma place quand je le mérite, comme ce soir. Je le mérite, clairement.

J’exprime également mes craintes, mes angoisses qu’elle me quitte, qu’elle s’en aille. Pourtant, même lorsque notre relation n’était pas claire, Thalia ne m’avait jamais laissé sous-entendre qu’elle souhaitait mettre un terme à nos rencontres. Alors pourquoi est-ce que cela m’encombre l’esprit ? Pourquoi est-ce que cela me prend autant la tête ? Je le sais que ce sentiment d’incertitude me provient de mon passé et que j’ai peur de m’abandonner pleinement, que j’ai peur de m’attacher, que j’ai peur de souffrir. Mais Thalia n’est en rien responsable du sentiment d’insécurité que je m’impose à moi-même et lorsqu’elle baisse les yeux, s’appuyant sur ses cuisses, joignant ses mains, je quitte le rebord de la table et attrape une chaise pour me mettre à sa hauteur. Elle ne repousse pas ma main qui se glisse délicatement dans son cou et je profite des quelques instants de répits qui me sont accordés mais ceux-ci génèrent aussi un sentiment d’angoisse énorme alors que j’attends qu’elle réponde. Qu’elle me dise simplement qu’elle me pardonne. Cela me suffira. Je serai soulagé, nous pourrons reprendre tout depuis le début en effaçant ces quelques heures. Mais Thalia ne l’entend pas ainsi. Elle ne dit pas qu’elle me pardonne. « J’ai pas de raison de partir Jonas. » Alors que nos yeux s’accrochent, je pousse un long soupir de soulagement à l’évocation de cette simple phrase. Rassuré par ces mots qui n’ont pourtant l’air de rien, je reste néanmoins sidéré en entendant la suite. « Je t’aime bordel. » Je t’aime. Toi et moi. Ces mots me transpercent tandis que je reste sans voix, ne sachant pas quoi répondre, ne sachant même pas si je dois répondre. Ce qu’elle vient de dire me bouleverse et ma gorge s’assèche tandis que mes yeux s’humidifient mais je me mords les lèvres pour ne pas laisser l’émotion me gagner. « Thalia. » dis-je dans un murmure avant de ne pas pour m’empêcher de rompre la distance qui nous sépare pour capturer ses lèvres. Je tente dans mon baiser de glisser toute l’affection que j’ai pour elle, qu’elle goûte à l’attachement certain que je lui témoigne et alors que nos bouches se cherchent dans un balai incessant, je tire doucement sur ses poignets pour qu’elle vienne s’assoir sur mes genoux, dans un schéma bien similaire à la première fois où nous nous sommes rapprochés en juin. Je ne quitte ses lèvres chaudes uniquement pour glisser les miennes dans son cou tandis que mes doigts élisent domicile dans le bas de ses reins, touchant distraitement sa peau sous son pull avant de relever les yeux vers elle. « Je sais que je suis pas parfait Thalia, j’ai jamais prétendu l’être et cela faisait pas longtemps qu’on se connaissait quand je t’ai avoué aussi que mon passé n’était pas toujours en adéquation avec ce que je laisse paraître. » D’ordinaire, j’ai toujours le sourire, toujours la joie de vivre et je me laisse porter par la vie, prétextant qu’il y a toujours bien pire. Il est vrai que mes blessures sont profondes, non visibles au premier abord mais Thalia me connait depuis suffisamment longtemps pour comprendre que sous cette couche d’enrobage, se dissimulent des fêlures qui peinent à se refermer. « Je suis d’accord, ce qui compte, c’est toi et moi, toi et moi. » répété-je. « C’est tout ce que je veux, c’est tout ce que je demande qu’on puisse être ensemble à chaque instant, continuer de tout partager avec toi, vivre une nouvelle aventure avec toi. M’investir avec toi. Je veux être celui qu’il te faut et j'espère que ce que je t’apporte au quotidien t’est suffisant. » Mes yeux se relèvent vers elle et je lui demande : « Je veux d’un nous, je veux plus, je veux tout ça. » Je conclue : « Et je suis vraiment désolé pour le reste. » Mon front vient trouver le sien et tandis que je la regarde doucement, je sais que ce n’est probablement pas la réponse qu’elle attendait. Elle attendait probablement que je lui dise que je l’aime moi aussi. Et je l’aime, je le sais. Et je suis incapable de le lui dire. Je serre mon étreinte autour d’elle et mes lèvres s’accrochent encore aux siennes. Je l’aime putain. « Je suis tellement désolé de pas réussir à te dire tout ce que je ressens. » Dire sans dire… Pourra-t-elle se contenter de ça?
©️ 2981 12289 0


Ô nuit de paix - Jolia VI PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Lun 10 Jan - 21:28
Ô nuit de paix
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Thalia Carrow


 

 



 

 

« SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE. MES BLESSURES SONT D'HIER. IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES »

Quand nous étions seuls tous les deux, tout me semblait toujours simple. Tout coulait comme le courant d’une rivière ; assuré, paisible et certain. Les activités se faisaient bien, nous étions toujours de bonne humeur, nous avions envie de passer du temps ensemble et nous le faisions dès que nous le pouvions, le cœur y était. On allait à la salle de sport, on se baladait en voiture, on avait fait des courses de dernière minute pour Noël et puis bon, on restait ensemble souvent la nuit. Nous nous comprenions sur tous les points, autant de l’esprit que du physique. Tout fonctionnait, il n’y avait aucun problème quand nous n’étions que les deux. Le souci venait quand nous rajoutions des variables à notre équation. En ce 26 décembre, le problème était revenu, aussi voyant qu’un éruptif aux Trois Balais. J’avais laissé passer jusqu’à présent parce que je jugeais que ce n’était pas nécessairement important et surtout parce que je n’étais pas certaine. Quand Jonas était revenu vers moi au début du mois, il avait dit que JE pouvais dire qu’il était mon petit ami, JE pouvais le faire. Pas NOUS. ON était plus que ça, mais JE pouvais le dire. J’avais tellement été contente que le moldu me donne une deuxième chance que j’avais poussé ça sous le tapis pour l’oublier. Nous avions repris notre relation en trombe, voulant reprendre à tout prix le temps perdu, jusqu’à ce que l’invitation pour rencontrer les parents de l’homme vienne. Là, je m’étais dit que nous passions à une nouvelle étape. C’était là qu’avait résider mon erreur.

Alors que moi je voyais cette rencontre avec les parents de Jonas comme une officialisation de notre relation, lui, semblait voir ça autrement. Juste un thé avec une amie. Ses parents avaient été, à ce que je vis, aussi choqués que moi à l’utilisation de ce mot. Il m’avait blessée et je ne savais pas s’il réalisait l’importance des mots qu’il utilisait. Pour lui, ce n’était peut-être pas grand-chose, mais pour moi c’était important. Avec le temps, j’avais fini par comprendre que l’attachement n’était pas simple. Je n’avais pas tous les détails, il n’avait pas osé m’en parler et je pouvais comprendre, ça ne me regardait pas. J’avais compris qu’il y avait quelques fêlures qui faisaient que ce que nous étions était beaucoup plus complexe que ça pourrait l’être. En soit, ça ne me dérangeait pas, mais là, dans la situation où nous étions, ça me faisait mal. Je restais transparente à 100 % . Je lui avais dit ce que je voulais, je lui avais dit mes intentions et lui, il me faisait danser à contre temps et ce n’était pas facile. Dans ma tête, tout était clair, mais pour le moldu ça ne semblait pas être le cas et ce jour-là, la fatigue avait pris le dessus. J’avais piqué Jonas, j’étais restée froide tout en étant charmante avec ses parents. J’avais repoussé sa main et c’est à ce moment que j’ai senti que le brun avait compris que quelque chose clochait.

Le sentiment d’humiliation, c’était ce qui m’avait fait le plus mal. Je me sentais ridicule d’avoir pensé que nous avancions alors que je ne connaissais même pas les intentions de Jonas. Lui-même ne semblait pas le savoir. Il m’avait dit qu’il voulait être avec moi, c’était une bonne base. Mais pourquoi ? S’il n’y avait pas d’avenir possible, je ne savais pas si j’en avais envie. Je n’avais rien, à peu près pas de famille, pas de toit à proprement parler et ma réserve de galions était à peu près inexistante. Je travaillais, certes, mais les cours à distance étaient dispendieux. Je squattais la résidence des parents de Kayla pour le moment, mais je savais que ce n’était pas une solution à long terme j’allais devoir quitter éventuellement, voler de mes propres ailes. J’avais 22 ans après tout, je vivais par moi-même depuis mes 17 ans. Il fallait que je fasse quelque chose de ma vie. Je ne pouvais pas vivre au dépend de mon oncle et ma tante. Je culpabilisais déjà assez de ne pas payer ma part de la nourriture et tout ça, pas question de jouer les Tanguy chez eux en plus. J’essayais de me rendre le plus utile possible en participant aux tâches ménagères, mais je trouvais toujours que ce n'était pas assez. Un jour, j’allais leur montrer ma reconnaissance autrement. Je ne savais pas encore comment, mais ça allait se faire, c’était certain. Par contre, ce n’était pas ce qui important à ce moment dans la cuisine des parents de Jonas.

Ce qui importait, c’était lui et moi. Il s’était excusé, c’était bien beau, mais encore une fois il passa par-dessus le mot. Et ça me renvoya une claque en plein visage. Je fermai les yeux quelques instants pour digérer le moment et il finit par me surprendre, il le dit, sa première petite amie. Ces mots me firent un petit baume et je relevai les yeux vers le moldu pour enchaîner sur les codes de relation. Je n’avais jamais eu de relations stables, je ne savais pas ce que c’était. Il y avait bien eu Ezechiel il y a quelques années, mais ça n’avait débouché sur rien. On s’était tourné autour, mais la présence d’Eljas avait tout gâché. Je donnai donc mon avis sur la question, l’important c’était d’assumer et c’était ce morceau qui me faisait mal chez Jonas. Je n’avais pas l’impression qu’il assumait qu’il ait une copine, que ce soit moi sa petite amie. C’était peut-être ça le problème en bout de ligne. Par le mot, mais la personne. Je lui demandai donc, très directement si c’était le cas. Il sembla surpris et choqué de ma question, comme s’il ne s’était pas attendu à ça. Je le vis secouer la tête et je l’écoutai. Mon coeur se gonfla quand je l’entendis me demander comme il pourrait faire pour ne pas assumer une femme comme moi. Ma gorge se serra et je pris une grande inspiration, soulagée de l’entendre me parler ainsi. Je jouais les dures et les indépendantes dans la vie en général. Je n'avais besoin de personne pour faire ma vie et je le savais très bien. J’étais partie de chez moi à 17 ans, j’avais survécu jusqu’à maintenant et je dirais que je m’en suis plutôt bien sortie. Cependant, j’avais assez vécu le rejet pour ne plus vouloir le sentir. C’était ma plus grande crainte, m’attacher pour rien et de me retrouver le bec à l’eau, encore.

Voûtée, pensive, je sens Jonas venir près de moi et je sens sa main venir se placer sur mon cou. Je fermai les yeux en le sentant comme ça, allégeant un peu le poids qui était sur mes épaules. Une bonne partie avait quitté quand il avait dit qu’il m’assumait et que j’étais sa petite amie, mais les angoisses du jeune homme étaient encore là. Il craignait que je parte, mais je ne comprenais pas pourquoi. La seule raison qui m’aurait poussé à partir c’était s’il avait merdé et jusqu’à présent, ce n’était jamais arrivé. Et puis, il est normal que ça plante parfois, il faut seulement rebâtir, quand c’est possible. Voulant le rassurer le plus possible, c’est ce que je lui expliquai. Je n’avais pas de raison pour tout ça. Mes yeux se fixèrent sur les iris verts de Jonas et je le vis soupirer de soulagement. Je ne pus retenir un sourire. Pourquoi seulement pensait-il que je voulais partir ? La suite de mon discours sembla le prendre de cours. Il ne pouvait plus douter de mon engagement ni du sérieux que je donnais à ce que nous avions. Je regardais le moldu qui faisait battre mon cœur quand je vis ses yeux se voiler un peu, il allait pas pleurer quand même ? À quel point était-il brisé pour réagir comme ça le pauvre ? Il ne peut que dire mon nom. ou bien je l’avais choqué et il ne savait pas quoi me dire et il était triste de ne pas ressentir la même chose ? Jonas interrompit mes interrogations en se penchant vers pour m’embrasser. Ce baiser chassa toutes mes inquiétudes, il n’y avait que lui et moi, encore. Il vint chercher mes mains pour me rapprocher de lui. Suivant le mouvement, je m’assis à cheval sur lui.

Je sentais le torse du moldu monter et descendre à toute vitesse au fil de sa respiration irrégulière. Collée à lui, je passai une main sur sa nuque et l’autre dans son dos. Je repoussai ma tête sur le côté quand je sentis les lèvres de Jonas venir se poser dans mon cou et ses mains sur mon dos. Il coupa notre étreinte qui me chamboulait plus que de raison pour me confirmer ce que je savais déjà au fond de moi. Il n’était pas parfait, l’important c’était lui et moi et c’est ce qu’il me faisait sentir à ce moment même. Mon cœur battait à tout rompre, ma poitrine se levait et descendait au rythme de ma respiration saccadée et difficile à cause de mon cœur qui prenait trop de place tellement il était gonflé. Il voulait de moi, s’investir, être ensemble, tout partager, un nous. Son front s’appuyant sur le mien, mes yeux se fermèrent pour apprécier le moment et il m’embrassa à nouveau. Je sentis les bras de Jonas se serrer encore plus autour de moi et je me câlai encore plus contre lui, caressant le haut de sa nuque, passant mes doigts dans ses courts cheveux crépus.

« T’es déjà ce qu’il me faut…et tu me dis ce que tu ressens, à ta façon.»

Je repris les lèvres de l’homme qui faisait battre mon cœur entre les miennes, essayant de le rassurer au possible. Je n’avais pas l’intention de partir, je ne comptais pas aller où que ce soit, surtout à ce moment. Il n’y avait que lui et moi dans cette cuisine et une chaleur intenable me tenaillait. J’avais besoin de lui, là, à ce moment précis. Collée contre son torse, j’avais besoin de sa présence et j’aurais voulu être encore plus près. Ses parents n’étant pas près de revenir vu leur projet pour la soirée, je glissai mes doigts sous le pull de Jonas pour le lui retirer, le laissant avec un simple débardeur blanc qui faisait ressortir encore plus les multilples tatouages qui couvraient sa poitrine et ses bras. Je le regardai, silencieuse quelques instants, pleine d’envie, et je pris son visage en coupe entre mes mains pour l’embrasser avec tout l’amour que je pouvais lui donner. J’étais sous son emprise, toute entière.

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Mer 12 Jan - 17:43

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
MES BLESSURES SONT D'HIER
IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES
J’ai mal agi et je m’en rends compte aisément maintenant. Je suis friand des erreurs mais l’apprentissage est l’une de mes qualités. Je me suis toujours refusé à laisser une situation s’envenimer, je préfère de loin admettre mes erreurs plutôt que de botter en touche et que la mayonnaise monte ou que le chaudron déborde comme disent les sorciers. Là je le sais, j’ai merdé. J’ai merdé et j’ai blessé Thalia. J’ignore encore ce qui m’a pris de la présenter ainsi à mes parents, invisibilisant notre relation, invisibilisant ce que je peux bien ressentir pour elle et ce que nous avons vécu ensemble depuis que nous nous connaissons même si nous n’étions pas encore ensemble officiellement à cette période. Je n’avais nullement envie que Thalia conserve cette image de moi, l’image d’un homme qui n’assume pas ses actes et qui n’assume pas avoir fauté. Je lui explique donc à quel point ce n’est pas évident pour moi de me considérer comme un véritable couple avec une femme, même si j’avais déjà eu une frêle expérience avec Leah, cela était différent d'avec Thalia, je ne saurais expliquer comment et pourquoi mais je sens que les choses sont différentes avec elle. Leah et moi n’avons jamais passé le cap de l’amitié ; avec elle, il n’y avait pas les papillons dans le ventre, la volonté d’être auprès d’elle à chaque instant, les pensées tournées vers elle sans arrêt, les frissons quand elle est proche de moi, son odeur qui m’enivre. Pourtant, j’aime Leah de tout mon cœur, j’aime Leah comme si elle faisait partie de ma famille mais le lien qui m’unit à la jeune fille Carrow n’y ressemble absolument pas. Thalia confirme mes doutes puisqu’elle m’avoue sans faux semblant être amoureuse de moi et cette déclaration me bouleverse plus que je ne l’aurai cru, plus qu’elle ne le devrait. Je ne devrais pas être surpris qu’elle me témoigne son affection, si ? Je me sens ridicule, je suis encore cet adolescent qui craint qu’on l’abandonne, ce jeune adulte qui appréhende la moindre séparation car il sait à quel point ça fait mal, à quel point c’est douloureux. Cette souffrance, je veux me l’éviter, je veux me l’épargner mais c’est vain, puisqu’elle partage mes sentiments, non ? Perdu dans mes réflexions, je ne parviens qu’à prononcer son nom avant de me pencher pour unir nos lèvres dans un baiser qui se veut autant doux que passionné. Mais j’avais besoin de plus que cela, j’avais besoin d’être contre elle, de sentir son cœur tambouriner contre ma poitrine, que son parfum délicat embaume mes narines, que son corps chaud me rassure. Alors je cherche ses mains et l’incite à se rapprocher. Une fois assise à cheval sur moi, je lui avoue que je peux lui expliquer, le peu que je peux lui expliquer pour le moment. Elle le sait, mon passé m’empêche d’être parfaitement sincère. Mais elle ne sait pas tout. Elle ne sait pas tout encore, c’est vrai. Mais pour l’instant, je préfère me concentrer sur elle et sur comment je peux obtenir son pardon tout en éprouvant une difficulté monstre à lui exprimer mes sentiments. Nos deux fronts collés, profitant de notre étreinte, nous échangeons un nouveau baiser alors qu’elle se cale tout contre moi, je sens nos cœurs battre à l’unisson, probablement tout deux soulagés mais encore sous le choc par nos révélations respectives. Je la laisse glisser ses doigts dans mes cheveux crépus et je frisonne lorsqu’elle effleure ma peau. Tu es déjà ce qu’il me faut. Ma gorge se noue et il n’en faut pas plus que cela pour que je m’abandonne à cœur perdu dans ce baiser qu’elle me réclame. Je la sens plus pressante mais je n’en tiens pas compte jusqu’à ce que ses doigts s’aventurent sous mon pull de Noël et qu’elle se décolle de moi pour me le retirer. Je relève la tête vers ses yeux ambrés, ceux-ci brûlent d’une lueur que je leur connais bien et cela suffit largement à attiser mon désir. « Tu… » Mais les mots deviennent inutiles.

Alors que nos lèvres se lient à nouveau, je place mes mains sous son fessier et me lève. Elle accroche ses jambes autour de mes hanches et je prends la direction de l’étage sans oser quitter sa bouche, comme si j’avais besoin de cela comme d’un élan vital. Une fois en haut de l’escalier, je pousse la porte d’une des chambres et je dépose Thalia sur mon lit d’adolescent. J’aurai l’occasion de lui faire la visite plus poussée plus tard même si je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil à cette pièce qui n’a absolument pas changé et que ma mère entretient comme un mausolée. Un lit, mon bureau, de multiples étagères où se mêlent livres et pièces détachées d’ordinateurs et de vieux téléphones, quelques casquettes que j’ai lâchement abandonnées ici avec mon vieux skate. Sur les murs, de multiples photos de ma vie chez les Tallec et deux cadres dénotent sur ma table de chevet, une photo de mes parents et moi à mes dix ans, une autre de Jordan et moi au foyer. Une autre vie. C’était une autre vie que j’ai laissée dans ses murs, une vie qui n’existe plus ou du moins, qui n’est plus le reflet de ma réalité d’aujourd’hui. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est elle.

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Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

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Lun 17 Jan - 4:20
Ô nuit de paix
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« SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE. MES BLESSURES SONT D'HIER. IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES »

Mon objectif n’avait pas été de blesser Jonas. Si je l’avais vraiment voulu, je m’y serais prise autrement. Le sang des Carrow coulait dans mes veines, je maîtrisais l’art de cracher mon venin au bon endroit pour que ça fasse mal. Je savais où piquer pour atteindre mes objectifs. Cependant, ces talents, je les utilisais très peu. J’avais vécu avec des maîtres dans cet art, mais ça ne m’avait jamais plu. Hestia les maîtrisait beaucoup mieux que moi d’ailleurs. Là, ce que j’avais fait, c’était me respecter, rester droite et aller chercher les réponses dont j’avais besoin pour savoir éventuellement sur quel pied danser. Je détestais ne pas savoir, surtout dans la situation qui m’intéressait. Je savais ce que je voulais, j’avais des plans, je pensais à l’avenir, mais je ne le disais pas à Jonas. Il semblait avoir besoin de prendre son temps et je respectais ça. Chacun vivait à son rythme et ça me convenait très bien. Par contre, quand il avait dit le mot amie, j’ai eu l’impression que nous allions sur des chemins opposés et ça j’avais un problème avec ça. Je pouvais ralentir mon rythme, je pouvais prendre le temps, mais seulement si nous allions dans le même sens. L’investissement, le temps et l’amour que je mettais dans ce que nous avions semblait avoir été jetés à la poubelle et ça m’avait fait mal, comme si tout ça ne comptait pas.

Ne voulant plus être dans la zone grise que nous habitions depuis des mois, j’avais déballé mon sac au complet, j’avais dit au moldu que je l’aimais, brusquement, certes, mais les mots avaient été dits. La balle était maintenant dans le camp du moldu, il devait faire des choix, à ce moment. Il n’y avait plus d’échappatoire, plus d’esquive. Il n’y avait que lui et moi pour un bon moment ici alors nous allions avoir tout le temps du monde pour mettre nos cartes sur la table. Il avait tout dit, presque. Mon coeur gelé avait fondu, petit à petit et ma déception avait laissé place à de la tendresse pour cet homme qui semblait avoir de la difficulté à jongler avec ses sentiments. Il prononça simplement mon nom avant qu’il vienne prendre mes lèvres pour les unir aux siennes avec une fougue qui alluma un feu en moi. Jonas m’attira à lui et je suivis son mouvement sans rechigner, m'asseyant sur lui, emboitant mon corps au sien dans notre perfection habituelle. Ma poitrine appuyée contre lui, je sentais sa respiration s’accélérer tout comme son odeur qui m'enveloppait toute entière. Nos front collés l’un à l’autre, le jeune homme m’expliqua du mieu qu’il le put comment il se sentait et je lui dis que ça me suffisait. Pour le moment, je n’avais besoin de rien d’autre. Mon cœur avait enflé dans ma poitrine alors que nos lèvres s'unissaient à nouveau, laissant nos langues danser un ballet magnifique. Mes mains se glissèrent dans le coup du tatoué et allèrent à la base de ses cheveux pour le caresser tout en le tenant contre moi.



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Lun 24 Jan - 17:11

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
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IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES
J’ai eu de nombreuses femmes dans mes bras depuis que je suis en âge d’avoir des rapports sexuels. J’ai toujours su que je plaisais au plus grand nombre et je n’ai jamais eu de difficulté à réchauffer mes draps. Lorsque je sortais en boîte de nuit ou même au bar, il était bien rare que je reparte seul et j’avais appris à apprécier la compagnie éphémère de mes partenaires, comprenant aisément que si je ne souhaitais pas m’attacher à qui que ce soit, c’est parce que cela m’apparaissait plus simple. Ludivine et moi avions eu l’occasion d’en échanger parfois, elle se demandait souvent pourquoi un garçon aussi sympathique que moi ne trouvait-il pas chaussure à son pied mais j’avais souvent éludé le sujet, prétextant préférer m’amuser, préférant profiter de ma « jeunesse ». En vérité, la crainte de s’attacher à quelqu’un qui pourrait me laisser à la moindre occasion m’a longtemps empêché de nouer une relation plus approfondie avec qui que ce soit. Si Leah avait pu faire figure d’exception, c’est parce que l’amitié qui nous liait l’avait permis et que nous avons pensé tous les deux que celle-ci évoluait vers une relation plus intime. Lorsque nous nous sommes quittés, j’avais retrouvé mes aventures d’un soir mais celles-ci s’étaient rarifiées lorsque j’ai compris que mon attachement pour Jordan dépassait la relation fraternelle. Lorsqu’il m’avait repoussé, me plongeant dans l’incertitude la plus totale, je me suis plongé encore davantage dans ce type de relations charnelles qui ne m’apportaient rien de plus que la satisfaction immédiate procurée par un orgasme. J’avais l’impression que c’était le seul type de relation que je méritais et que personne ne pouvait attendre davantage de moi que cela. Peut-être que de m’en convaincre m’aidait à me voiler la face, m’aidait à ne surtout pas m’investir avec qui que ce soit. Étrangement, la femme que je tiens dans mes bras me donne l’espoir que quelque chose d’autre est possible et que je peux avoir confiance. Thalia me donne des envies d’ailleurs et je sais que -même si elle ne s’en rend peut-être pas compte-, elle m’aide à aller mieux. Petit à petit, alors que nous apprenons à nous découvrir depuis des mois, appréciant chacun des moments avec elle, Thalia m’offre plus qu’elle ne peut l’imaginer et alors que nos lèvres se cherchent, je la dépose sur le lit, ne pouvant plus attendre pour retrouver un contact plus intime avec elle.

Contrairement aux autres, j’avais avec Thalia besoin de davantage de proximité, davantage d’intimité, davantage de tendresse alors que nos regards enflammés se trouvent et se comprennent. On se désire tellement, je la désire tellement. Je ne me lasse jamais de la regarder, je ne me lasse jamais de la toucher, je ne me lasse jamais de poser mes yeux sur ses formes que je connais par cœur mais que je prends plaisir à redécouvrir à chaque fois que l’envie d’unir nos corps se manifeste. Je mentirais si je disais que nous n’avons pas une vie sexuelle épanouie et j’avoue que depuis notre première fois en juin, j’ai appris ce qu’elle aime et je sais à quel point il peut m’être facile d’appuyer juste là où il faut pour qu’elle bascule vers un état d’excitation total. Je souris alors qu’elle me promet de remettre cette tenue si celle-ci me plaisait tant et je lui murmure, taquin : « Je te préfère nue. » Je n’avais pour ma part aucune gêne à tenir ce genre de propos pendant l’acte, elle le sait, j’ai une sexualité assez débridée mais j’aime tout autant m’amuser grâce aux poids des mots et je sais que ce genre de paroles peut aussi bien l’amuser que l’exciter alors j’y prends un malin plaisir. Chacun de nos baisers me tend et me donne envie de plus, surtout lorsque les mains de Thalia commencent à parcourir ma peau, occasionnant par ce simple contact des frissons délicieux.


J’en profite pour déposer mille baisers affectueux sur son épiderme avant de me recoucher auprès d’elle. « Bienvenue dans ma chambre. » dis-je un sourire amusé sur les lèvres. Mes doigts s’affairent à faire quelques gestes circulaires sur son ventre, profitant de sa présence auprès de moi, profitant de chaque moment. « Jamais je n’aurai imaginé qu’on en arrive là aujourd’hui. » Nous venons de nous envoyer en l’air dans ma chambre d’adolescent et j’avoue que c’est légèrement perturbant mais j’apprécie faire entrer Thalia dans mon univers, peut-être qu’elle comprendra un peu mieux la manière dont je fonctionne. Je me redresse légèrement pour attraper la photo de mes parents sur la table de chevet, celle qui est à côté d'une autre de Jordan et moi. Je la lui tends : « Ce sont mes parents. » Je commente mais je pense que je n’ai pas vraiment besoin d’expliciter. On m’a toujours dit que je ressemblais énormément à mon père et c’est vrai que sur cette photo qui date de mes dix ans, je vois bien que plus je vieillis et plus mes traits de visage se confondent avec les siens. Quant à ma mère, j’ai hérité de ses yeux clairs. C'est un bel héritage.
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Dim 6 Fév - 23:41
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Croisant les yeux de Jonas, je souris tendrement alors qu’il me volait un doux baiser. Sa tête posée sur ma poitrine, comme il avait l’habitude de le faire, j’embrassai le dessus de sa tête et je me mis à caresser ses cheveux crépus alors que mon autre main serrait la sienne. Heureuse, je fermai mes yeux tout en continuant le mouvement dans les cheveux du garçon. Je profitai du silence, du calme et de ma plénitude. Ça faisait du bien de ne pas devoir gérer quoi que ce soit. Le problème était réglé, à peu près. La paix de retour, j’en était à la limite de l’endormissement après quelques minutes de silence parfait. Je sortis de ma transe quand le moldu se redressa pour nous recouvrir d’une couverture. Je ris et souris sous les doux baisers qu’il me donnait. Se recouchant, il me souhaita la bienvenue dans sa chambre, je lui jetai un coup d'œil, amusée, et me redressai sur un bras pour regarder la pièce alors que le jeune homme me caressait le ventre. Je vis un bureau où trônait une lampe et quelques crayons, des étagères où étaient entreposés des livres, des pièces de je ne savais pas quoi, des téléphones et, étonnamment, des casquettes. Je pensais qu’il en avait déjà une quantité impressionnante chez lui, mais il en avait de plus cachées ici. Dans un coin, au sol, il y avait une plante à roulettes qui trainait dans un coin, datant probablement de l’époque où Jonas s’était adonné à ce sport. J’essayai de l’imaginer à se promener là-dessus et ça me semblait plutôt réaliste.

Mon regard partit vers les murs et j’y vis de multiples photos montrant les parents adoptifs du garçon et d’autres cadres ornaient la table de chevet qui était à côté du lit. Je retournai mon attention vers mon copain qui me disait n’avoir jamais imaginé qu’on en arrive là…là où ? J’haussai un sourcil, moqueuse.

« Tu pensais pas qu’on s’enverrait en l’air chez tes parents ? Je te rassure, moi non. Faudrait pas trop trainer au lit d’ailleurs, j’ai pas envie qu’il nous voit comme ça. Bye bye la belle première impression. »

Je lâchai un petit rire alors que mon partenaire prenait un des cadres qui était sur le meuble à côté de nous. Je le pris entre mes mains alors qu’il me disait que c’était ses parents. Je dus prendre deux petites secondes pour réaliser que ce n’était pas Alexandre et Florence sur le cadre, mais bien ses parents biologiques accompagnés d’un jeune Jonas qui devait avoir entre huit et dix ans. Me redressant pour m’asseoir sur le lit, remontant la couverture sur ma poitrine pour me protéger du froid, j’analysai la photo comme il faut. Les deux adultes avaient la même couleur de peau que leur fils et, bien que sur la photo ce ne soit pas visible, maintenant que je regardais le père de Jonas, je constatai que la ressemblance entre les deux hommes était frappante. La seule nuance était dans les yeux clairs de l’accro à la technologie, il tenait ses magnifiques yeux verts de sa mère. Je tendis le cadre au garçon et je lui souris tendrement.

« Tu ressembles énormément à ton père, c’est assez frappant. Tu avais quel âge là-dessus ? Pas plus de dix ans j’imagine ? »

Allongeant le bras vers le deuxième cadre, je le pris pour voir si je reconnaissais le visage, mais ce n’était pas du tout le cas.

« Et là, qui est-ce ? »


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Lun 14 Fév - 10:13

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
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IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES
Je garde le silence, je n’écoute que nos respirations reprendre leur rythme habituel et les battements du cœur de Thalia restent un des sons les plus appréciables à entendre. Je soupire d’aise tout en resserrant mon emprise sur elle. Mes doigts viennent chatouiller sa peau avec une douceur incomparable et je profite de ce simple contact tandis que nous nous laissons quelques minutes pour reprendre nos esprits, seuls nos souffles venant troubler la quiétude de l’instant. J’ai toujours aimé ces moments privilégiés que nous passons elle et moi et bien au-delà du sexe, je sais que Thalia m’aide à avancer, à sa manière. Sa joie, son sourire, ses mots, son attitude envers moi me prouvent chaque jour que je compte, que je compte pour elle et elle vient de m’en apporter la preuve encore une fois en me disant qu’elle m’aimait il y a quelques minutes de cela. Mon palpitant se serre en y songeant à nouveau et je me mords la lèvre inférieure, incapable de lui dire la même chose alors même que mes sentiments pour elle sont bien réels et que je suis sûr de moi. Pour autant, je m’en empêche et j’ai envie de hurler, de hurler que je veux guérir du passé et me projeter vers l’avenir. Un avenir où elle sera présente à mes côtés. Thalia n’est pas dupe, elle sait que sous mes airs railleur et moqueur, se dissimule une personnalité fragile, cachant de nombreuses secrets et traumatismes latents. Je suis quelqu’un de sensible, d’émotif, je ne m’en suis jamais caché. Je n’ai jamais éprouvé de difficulté à parler de moi, de ce qui me tracasse ou ce qui me gêne. Pour autant, quand cela touche à mes sentiments, tout semble différent et je cloisonne mon cœur à double-tour derrière un coffre bien verrouillé. J’ai peur d’avoir mal, j’ai peur de souffrir, j’ai peur de ressentir à nouveau quelque chose de fort et de troublant. J’aime Thalia, je le sais depuis déjà un petit moment, mais me l’avouer est déjà bien trop difficile, alors le lui dire à voix haute… Mes mains continuent leur tendre exploration de sa peau tandis que je sens les mains de Thalia parcourir la cime de mes cheveux, m’arrachant au passage quelques frissons. Est-ce parce que j’avais froid ou parce que chaque fois qu’elle me touche, elle laisse sur mon corps comme une traînée de feu ? Ne parvenant pas à le savoir, je prends le parti de nous couvrir, supprimant l’une des solutions afin de pouvoir vérifier la seconde.

Sur un ton amusé, j’effectue un mouvement de bras cérémonieux avant de lui souhaiter la bienvenue dans ma chambre, maintenant que nos esprits se sont calmés et que nos corps se sont trouvés, je pouvais réellement lui faire la visite de celle-ci. Elle n’était pas bien grande mais largement suffisante pour que j’y laisse un bordel incroyablement organisé. Thalia, intéressée, se redresse sur son coude et je la vois balayer du regard chaque recoin de cet endroit où j’ai grandi, où je me suis forgé, où j’ai passé tant de temps et d’années. « Nan, vraiment pas. » dis-je en riant lorsqu’elle explicite mes pensées. Non, je pensais pas m’envoyer en l’air ici. « J’ai jamais ramené de fille ici. » dis-je en souriant. Dans cette maison, dans cette chambre. « T’en fais pas, ils sont même pas encore arrivés chez Ludi à l’heure qu’il est. » Je la taquine : « Puis tu crois qu’ils ne savent pas qu’on couche ensemble ? » Je ricane doucement. Mes parents ne sont pas nés de la dernière pluie et je crois que Florence m’a rabattu cinquante mille fois le même couplet sur la prévention des grossesses et des MST ; je suis rodé. Je me redresse à mon tour et je replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de poser doucement mes lèvres sur les siennes. « T’es parfaite, tu me rends heureux, tu fais forcément bonne impression à leurs yeux. »

Ravalant doucement ma salive alors que je me sens un peu gêné de m’être ainsi ouvert à de telles confidences, j’attrape l’un des cadres sur ma table de chevet pour montrer à Thalia mes parents. Nous nous redressons dans le lit et Thalia prend le temps d’observer la photo et je souris alors qu’un pli se forme sur son front, elle est si belle lorsqu’elle réfléchit. « C’est ce qu’on dit oui, plus je vieillis et plus je lui ressemble, c’est vrai. Tu as tout à fait raison, j’avais dix ans, c’était quelques semaines après notre retour en Angleterre.. » Un soupire nostalgique s’échappe de mes lèvres et je dis : « J’ai rencontré Leah à peu près à ce moment-là d’ailleurs, quand j’ai fait ma rentrée dans l’école du quartier. Elle aussi venait d’arriver d’Irlande, on était un peu les deux étrangers de service si tu veux, sans doute pour ça qu’on s’est bien entendu. » commenté-je. Parler de mon passé fait remonter tant de souvenirs. Je souris doucement en repensant aux premiers jours de mon amitié avec la jeune O’Malley, des jours heureux et sa présence à mes côtés a vraiment été salutaire. Ce n’était pas si évident que cela de s’intégrer dans une école où tous les enfants se connaissent déjà depuis plusieurs années. Tandis que je suis plongé dans les méandres de mon passé, Thalia repose le cadre et mon cœur s’accélère tandis qu’elle attrape le second posé sur la table de chevet. Je la regarde scruter la photo de Jordan et moi en priant pour qu’elle ne fasse aucun commentaire, tout en sachant que c’est illusoire. Lorsqu’elle demande qui est-ce, je ne sais pas quoi répondre. Qui est-ce d’ailleurs maintenant ? Si ce n’est une douleur du passé ? Décidant de rester factuel, je dis : « C’est Jordan. On était dans la même chambre au foyer avant que je sois placé dans la famille Tallec. » Je fronce un sourcil et mes doigts viennent toucher mon menton : « Je t’avais déjà dit que j’avais été en foyer ? » J’avoue ne plus bien savoir, je suis perturbé par Jordan et mes yeux s’accrochent sur la photo. Celle-ci date de l’obtention de mes A-Level je crois. « On s’est perdu de vue. » Traduction : il m’a abandonné. N’ayant pas vraiment envie de m’épancher là-dessus, je lui prends le cadre des mains et demande : « Tu veux prendre une douche avant que mes parents reviennent ? A l’odeur, ils vont savoir ce qu’on a fait. » Je cligne un œil et je ris tandis que nous nous dirigeons vers la salle de bain. A force d’aller de pièce en pièce ainsi, Thalia va finir par faire le tour du propriétaire.

Après nous être douchés et une fois rhabillés, je laisse Thalia se recoiffer tranquillement tandis que je descends sans un bruit jusqu’à l’entrée où je récupère d’une main tremblante le paquet qui attendait bien patiemment dans la poche de mon manteau. Je remonte dans ma chambre et je refais le lit avant de m’y installer, attendant qu’elle me rejoigne. J’observe la boîte d’un noir mat, affublé d’un nœud en tissu rouge et je me demande si le nœud n’est pas de trop et si ce n’est pas trop cucul. Alors que je tergiverse pour savoir si je dois le retirer ou non, Thalia entre dans la chambre et s’arrête sur le pas de la porte en me voyant avec le cadeau dans les mains. Je lui fais signe de s’asseoir à mes côtés et je me débarrasse du cadeau en le lui donnant. Je murmure : « Joyeux Noël, Thal. » Maintenant que j’ai les mains libres, mes doigts se triturent, symbole de ma nervosité. Je suis inquiet de savoir ce qu’elle peut penser de mon cadeau et j’ai peur qu’elle le trouve ridicule. Dans la boîte, elle découvrira un bracelet en argent avec un fermoir simple sur lequel deux perles discrètes se sont glissées. L’une représente Ariel de la petite Sirène, l’autre est une lettre, la lettre J. Je ne sais pas ce qu’elle va en penser ni même ce qu’elle va pouvoir en dire. Depuis octobre, nous n’avons jamais vraiment reparlé de la révélation sur son statut de sirène et j’espérais par cette perle lui dire que j’accepte cette partie d’elle, comme elle accepte mes blessures et mes tourments du passé. La lettre, c’est plus un clin d’œil, pour qu’elle ne m’oublie pas. Mes angoisses abandonniques remontent toujours à la surface aux pires moments mais ce cadeau me ressemble et j’ai passé beaucoup de temps à le lui choisir.
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Sam 9 Juil - 15:25
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« SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE. MES BLESSURES SONT D'HIER. IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES »

Le retour au calme fit du bien. La dispute que nous avions eue un peu plus tôt m’avait laissé un goût amer dans la bouche et j’en étais maintenant lavée. Silencieux tous les deux, je profitais de ce moment de silence pour profiter du simple fait d’être là, confortablement installée. J’entends Jonas soupirer alors que je caresse ses cheveux et ça me fait sourire, oubliant la source première de ma frustration. Je lui avais dit que je l’aimais et il avait tenté de me faire comprendre du mieux qu’il le pouvait qu’il ressentait la même chose. Pourquoi ne le disait-il pas littéralement ? Je n’en avais aucune idée et ça semblait assez compliqué. J’avais dit ce que je pensais de tout ça, le sujet était clos, pour le moment. Je ne tenais pas à ternir encore plus cette visite chez ses parents. Je laissais tomber pour le moment, mais éventuellement, quelque chose allait devoir se passer. Stagner, ce n’était pas pour moi. Je voulais avancer. Je sortis de mes pensées quand Jonas, frissonnant sous mes doigts, tira sur une couverture pour nous recouvrir. Une « cérémonie » sans tambour ni trompette m’accueilli officiellement dans la chambre du jeune homme. Ce que je voyais ne me surprenait en rien, elle n’était pas aussi grande que sa chambre à la collocation, mais c’était tout ce qu’il y avait de plus classique pour une chambre d’adolescent. Il y avait des photos, des posters et un paquet de trucs typiques pour l’ado qu’il a jadis été.

Le jeune homme m’avoua à ce moment, après une réflexion que je passai, qu’il n’avait jamais ramené de fille ici. Sa carrière de tombeur avait donc commencé quand il avait quitté le nid familial. Encore là, rien de surprenant. C’était le cas de plusieurs personnes, autant sorciers que moldus. Ça n’avait pas ét mon cas, mais plusieurs garçons que j’avais connus à Poudlard avait profité des coins sombres du château pour faire leurs expériences avec de multiples sorcières. Et puis, je dis garçon, il y a un paquet de filles aussi. La libération sexuelle n’a pas de genre, surtout de nos jours. Laissant cette pensée de côté, j’écoutai ce que me disait Jonas à propos de ses parents. Il n’avait pas tort. Ils ne semblaient pas être des idiots et ils connaissaient tout de même un minimum leur fils. Je sourire, amusée par sa réflexion, avant de simplement sourire parce que j’étais bien alors que le jeune homme replaçait une mèche de mes cheveux. « T’es parfaite, tu me rends heureux, tu fais forcément bonne impression à leurs yeux. » Je jouai la guimauve quelques secondes avant de me ressaisir.

« Je suis très contente que tu me dises ça, Don Juan, vraiment. Mais je préfère tout de même mettre toutes les chances de mon côté en n’ayant pas l’air de sauter sur leur fils à chaque fois qu’ils tournent la tête. »

Nous concentrant finalement sur les photos qui étaient installées un peu partout dans la chambre de jeunesse de Jonas. Je regardai une photo de ses défunts parents et réalisai à quel point il ressemblait à son père . Il me raconta la petite histoire derrière la photo et je souris tendrement. Ces souvenirs ne devaient pas être faciles à raconter, à revivre. Il continua tout de même en me disant que c’était à peu près à cette période qu’il avait rencontré Leah et je ne pus que sourire en pensant à la blonde. Il avait de la chance d’être aussi bien entouré. Parlant de son entourage, je pris une autre photo où Jonas se trouvait avec un garçon que je n’avais jamais vu. Le manque d’enthousiasme de Jonas et sa réponse évasive me firent comprendre que ce n’était pas un sujet dans lequel creuser, Je n’avais qu’à garder en tête que c’était un garçon du foyer. Hochant la tête positivement, je confirmai qu’effectivement il m’avait dit qu’il avait été en foyer. Je reposai la photo délicatement à sa place avant de me retourner à la demande de Jonas. Une douche ? Magnifique idée que j’acceptai tout de suite, Je suivi le moldu jusqu’à la salle de bain et pris le temps de me récurer pour ne pas que ses chiens pisteurs de parents se doutent de quoi que ce soit. Jonas sorti pendant que je m’occupais de mes cheveux

Après m’être refait une tête, je retournai à la chambre de Jonas qui semblait maintenant plus ordonnée, le lit fait. Je m’arrêtai dans mon élan en voyant le grand moldu assis sur son lit avec une jolie boîte à côté de lui. L’emballage noir était entouré d’un grand ruban rouge et ne laissait que peu de place à l’imagination. Répondant sagement à la demande du garçon, je pris place à ses côtés en souriant. Alors que j’entendais un joyeux Noel à mon oreille, je pris la boîte que me tendait le jeune homme et commençai à défaire le ruban satiné. Une fois fait, j’ouvris la boîte et je vis un magnifique bracelet argenté. Je déposai la boîte sur mes genoux en jetant un regard rempli d’étoiles à Jonas. Je pris le bracelet entre mes mains pour le regarder de plus près. Il y avait une perle qui ressemblait à la petite sirène, un personnage de film moldu que le jeune homme m’avait fait regarder il y a de ça plusieurs mois .Je souris d’une oreille à l’autre en la voyant, mais surtout en voyant une deuxième perle qui avait la forme de la lettre J. C’était magnifique et je me disais surtout que mon cadeau n’était peut-être pas assez comparativement à ce bijou. Plus qu’heureuse, je me jetai dans les bras de mon entraîneur personnel et l’embrassai tendrement.

« Merci beaucoup Jo, c’est magnifique. Mon cadeau va avoir l’air ridicule à côté du tien. »

D’un accio rapide, je fis venir la boîte contenant le cadeau du jeune homme. La boîte était un peu plus grosse, d’un rouge vif entouré d’un ruban doré, au couleur de mon ancienne maison à Poudlard. La boîte que je lui tendais nerveusement contenait un pull rouge sans artifice, mais que j’avais trouvé particulièrement joli, ainsi qu’une casquette que j’avais fait faire pour le moldu. Qu’avait-elle de spéciale ? J’avais fait broder le symbole sur lion des Gryffondors sur le devant. Ça lui ferait une nouvelle casquette à ajouter à sa collection. Ce n’était pas très prudent, certes, vu les circonstances, mais il pourrait tout de même la porter à la maison ou seulement la regarder, ce serait à lui de voir. Nerveuse, je regardai donc le jeune homme s’affairer au déballage.

©️ Gasmask


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Jonas Tallec
Jonas Tallec
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Lumos
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Mon allégeance : Ordre du phénix, côté Moldu
Mar 19 Juil - 16:47

JOLIA VI
Chez les parents de Jonas
26 décembre 2020

SI MES MOTS TE BLESSENT, C'EST PAS DE TA FAUTE
MES BLESSURES SONT D'HIER
IL Y A DES JOURS PLUS DURS QUE D'AUTRES

Petit à petit, je rattrape mes bourdes et les erreurs que j’ai faites depuis le début de la journée. Je savais que la présentation de Thalia à mes parents entraînerait chez moi des inquiétudes mais je ne pensais pas que je réagirai aussi bêtement. Maintenant qu’elle est bien installée tout contre moi, je réfléchis aux propos que j’ai eus et à la manière dont je l’ai invisibilisé auprès de ma famille. C’était nul et j’en suis maintenant clairement conscient. Ces pensées me hantent et je me demande comment je peux arranger cela. Ma mère biologique disait toujours Ce que tu as fait hier, fais-le mieux aujourd’hui et je crois que je n’ai jamais aussi bien compris cette maxime que maintenant. Pourtant, je ne parviens toujours pas à lui dire clairement les sentiments que j’éprouve pour elle et j’ignore si c’est la pudeur qui m’en empêche ou l’angoisse que notre relation devienne encore plus réelle et que je doive m’engager davantage. Ce n’est pas tant l’engagement qui me fait peur mais ce qu’il pourrait bien se dissimuler derrière : la peur d’être de nouveau confronté à la solitude, au manque, au déchirement si jamais elle décidait soudainement qu’elle n’avait plus besoin de moi. Tout cela, je le sais fort bien, cela fait partie de moi et cela m’empêche de dire ces choses à Thalia, tant bien même que je sens au plus profond de mon être que ce que je ressens est similaire à ce qu’elle éprouve pour moi. Pourtant, je n’ai jamais été engagé dans une véritable relation avant elle, hormis Leah mais cela ne comptait pas réellement si l’on prend en compte le fait que nous étions davantage des amis qu’un couple à part entière. « Don Juan, moi ? » dis-je en riant. C’était une autre époque, presque une autre vie désormais. « Tu sais j’aime quand tu me sautes dessus. » me contenté-je d’ajouter tout en me demandant si cette phrase suffira à faire naître un peu de rouge sur ses pommettes. « Ne t’inquiète pas, on a le temps. » dis-je pour la rassurer quant au fait que mes parents ne seront pas rentrés avant au moins deux bonnes heures, ce qui nous laissait le temps d’envisager d’autres projets sans avoir besoin de se presser.

Être dans ma chambre d’adolescent faisait remonter en moi un tas de souvenirs liés à cette période de ma vie et j’invite Thalia dans mon monde sans aucune hésitation. La pièce avait été conservée par mes parents comme un reliquaire et rien n’avait vraiment bougé, pas même les photographies positionnées sur ma table de chevet. Tout était nouveau pour Thalia qui me découvrait pour la première fois enfant auprès de mes parents biologiques, puis jeune adulte auprès de Jordan. Si le premier cadre me plonge dans une douce nostalgie qui n’entraîne plus un pincement de cœur, le second me ramène encore dans la douloureuse expérience du rejet de Jordan. Je ne m’épanche pas vraiment sur le sujet, espérant que Thalia ne pose pas davantage de question afin que nous puissions éviter le sujet autant que faire se peut. Ce n’est vraiment pas des souvenirs que j’avais envie de remuer maintenant et encore moi auprès de Thalia. Je balaye le sujet d’un revers de main en proposant d’aller nous réfugier dans la salle de bain afin de nous rafraîchir juste avant le retour de mes parents.

Une fois prêt, je m’installe dans la chambre, mon cadeau de Noël dans les mains, ne sachant pas bien quoi en faire, attendant qu’elle vienne me rejoindre afin de lui offrir. Encore une fois, tout cela est nouveau pour moi et j’avais passé des heures à choisir ce bracelet une fois l’idée trouvée. Je suis attentif à chacune de ses réactions alors qu’elle retire le ruban rouge qui ornait la boîte et mon cœur s’accélère légèrement, craignant qu’elle trouve mon présent ringard ou inintéressant. Mais lorsqu’elle regarde de plus près les perles que j’ai choisies pour elle, un sourire s’installe sur ses lèvres et elle me remercie d’un chaleureux et tendre baiser. Je sens mes épaules se détendre et je soupire doucement de soulagement avant de lui prendre le bracelet pour le lui mettre au poignet. Cela lui allait divinement bien. « Je suis content que cela te plaise. » avoué-je dans un murmure, ma voix témoignant peut-être de l’inquiétude qui s’était installée en moi. En tout cas, les mots de Thalia me laissent penser qu’elle est aussi anxieuse que moi à l’idée que son présent ne me convienne pas. En réalité, je n’ai pas le moindre doute sur tout cela. « N’importe quoi. » Je regarde la boîte d’un beau rouge vif qu’elle me tend et je n’ai pas encore découvert son contenu qu’un sourire s’installe sur mes lèvres, excité à l’idée même de découvrir ce qu’il se dissimule à l’intérieur. J’ouvre la boîte ; une casquette est apposée sur un pull rouge que je trouve immédiatement magnifique. J’attrape la casquette et je regarde de manière plus attentive le motif brodé sur le devant de la casquette, m’attendant à y trouver le logo d’une équipe sportive connue mais je ne reconnais pas le lion du premier coup d’œil. Ce n’est qu’après avoir regardé plus longuement celui-ci que je comprends qu’il s’agit du logo des Gryffondor et je dis : « Mais non !! » Je me lève immédiatement, enfilant ma nouvelle casquette sur mon crâne avant d’aller d’admirer dans le miroir situé près de la porte. Mon sourire s’intensifie tandis que je m’admire, tournant la tête de droite à gauche pour m’accommoder à la petite dernière qui viendra alimenter ma collection déjà conséquente de casquette. Je rejoins Thalia et je me penche vers elle pour lui voler un nouveau baiser pour la remercier. « Attends-toi à me voir avec régulièrement, je l’adore ! » Quant au pull, la matière est tellement agréable à toucher qu’il est probable qu’il fasse partie intégrante de ma garde-robe. « Dis donc, Madame Carrow, vous me connaissez si bien. » dis-je en venant chatouiller son nez avec le mien, riant lorsque la visière de la casquette se heurte à son front. À ce moment précis, les mots que j’hésitais à lui offrir tout à l’heure eurent envie de franchir la barrière de mes lèvres mais ma bouche demeura close. Une chose est certaine, malgré la casquette, je n’ai pas le courage de cette maison.

Une fois remis de nos émotions liées à la découverte mutuelle de nos présents, je propose à Thalia d’effectuer une petite balade dans le quartier afin de lui montrer les endroits qui ont marqué mon enfance. La promenade se poursuit jusqu’à ce que la nuit tombe. Une fois rentrés, nous nous affalons devant un film de Noël, une tasse de chocolat entre les mains lorsque mes parents reviennent de chez Ludivine. Ils nous rejoignent dans le salon et ma mère nous demande si notre après-midi s’est bien passé. J’acquiesce rapidement avant d’attirer Thalia contre moi et je dis : « Au fait, j’vous ai présenté ma petite amie ?  » Un sourire amusé s’installe sur le visage de ma mère qui se penche vers moi et me dépose un baiser sur le front. « C’est donc vrai que tu apprends de tes erreurs ! » Mon père secoue la tête avant de dire : « Il t’en a fallu du temps, t’es vraiment long à la détente. » Et tandis que je lui balance un coussin à la figure, je me sens soulagé d’avoir pu rectifier le mal que j’avais causé. Je ferai de mon mieux désormais pour ne pas en commettre d’autres. J’ai à cœur de veiller aux intérêts de ma petite amie et je refuse d’imaginer que ce genre de situation se reproduira. « Vous restez dîner ? » Je me tourne vers Thalia en lui demandant du regard son avis même si j’ai très envie de rester et maintenant que la situation est plus claire pour tout le monde, et surtout pour moi, peut-être que le reste de la soirée se déroulera sans que je me sente totalement à côté de la plaque. Lorsqu’elle accepte, je dépose un léger baiser sur ses lèvres, prêt à lui montrer que j’assume tout désormais, que notre relation me convient et que je n’aurai jamais honte de me montrer auprès d’elle. Si je ne suis pas encore capable de lui exprimer mes sentiments à l’aide de mes mots, je ferai tout mon possible pour que mes actes se suffisent à eux-mêmes le temps que je sois prêt à lui déclarer -enfin- mes véritables intentions.
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Ô nuit de paix - Jolia VI PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

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Ô nuit de paix - Jolia VI
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