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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Happy birthday [Harail] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Lun 9 Mai - 22:15

Avril 2021



- Wwwwweeeeeeeeeuuuuuuuuuwwwwwaaaaaaaaaahhhhhhhh….. mmmh….


Affalée sur la table de notre appartement à Poudlard, je venais de bâiller bruyamment devant mes fiches de corrections. Nous étions au mois d’avril, le moment où je commençais à redouter la date de décès de mon frère, pourtant en août. Nous étions également quelques jours après notre union officielle à Harper et à moi. Autant dire que ces dernières nuits avaient été très courtes, soit parce que je me réveillais à cause d’un cauchemar soit parce que mon sommeil était entrecoupé par l’insatiable envie de faire l’amour à ma femme.
Ainsi, ce soir, juste après le repas, j’avais essayé de me motiver à corriger les épreuves que j’avais distribuées à mes élèves, en vain. Mes paupières se fermaient aussitôt que je lisais les premières réponses, c’était un véritable enfer. Moi qui étais si studieuse et appliquée dans mon travail, la période de fin de printemps et de l’été était un calvaire à vivre pour moi depuis bientôt trois ans.

Trois ans.

Déjà trois ans qu’il nous avait quittés. Qu’il m’avait quitté. À cause de moi. Par ma faute. Par ma négligence et mon incompétence.  Trois ans que j’avais privé mes parents de leur fils et ma sœur de son frère. Trois ans que je ne parvenais pas à faire mon deuil, que je restais traumatisée comme au premier jour.
Un long soupir quitta mes narines, dérangeant les feuilles devant moi tandis que je venais me frotter péniblement les yeux, essayant de rassembler mes esprits. Ce n’était pas le moment de me laisser abattre ni de m’endormir. Ce soir, j’avais prévu de donner, enfin, son cadeau à Harper. Avec l’effervescence de ces derniers jours, je n’avais guère eu de temps, et il me fallait trouver le bon moment. J’estimais que ce soir, ça allait être le bon moment. Néanmoins, si je m’endormais entre temps, ça n’allait pas valoir le coup.

Poppy, qui s’était invitée sur mes genoux durant mon essai de correction, s’étira en plantant ses griffes dans ma robe de sorcière, entamant la surface de la peau de ma cuisse. Fronçant les sourcils à cette désagréable sensation, je baissais les yeux sur l’animal avant de venir lui gratter tendrement la tête. Le félin, qui ressemblait de moins en moins à un chaton, remua une oreille tandis que mon ventre exprima la faim qui me tenaillait.
L’approche du premier août me tirait par le bas dans tous les sens du terme. Avec les cauchemars et la culpabilité venaient la dépression et la négligence de moi. Ainsi, sans trop m’en rendre compte, je commençais déjà à ne plus beaucoup manger, comme si j’estimais que je ne méritais pas d’accueillir autant de nourriture tandis que mon frère était six pieds sous terre.
Contrairement au chat, je ne pris pas garde par le bruit furieux de mon estomac, préférant relever les bras au-dessus de ma tête pour m’étirer de tout mon long. Je fermais les yeux, crispant mon visage jusqu’à sentir ma colonne vertébrale craquer sensiblement.

- Wouuuuuuaaaaaaaaaaaahhhh…. Euuuuuuuuuuwwwwwwww….

Je bâillais une nouvelle fois avant de me relâcher complètement. Les bras ballants dans le vide, ma nuque était uniquement retenue par le dossier de la chaise sur laquelle j’étais assise. Mes prunelles sombres fixaient un instant le plafond, me perdant dans les abysses de mes pensées.
Harper n’était pas encore rentrer. Seul Merlin savait où elle pouvait encore trainer, et franchement, j’ignorais pour combien de temps elle en avait encore. Pourvu qu’elle ne rentre pas trop tard, sinon ma surprise de ce soir allait tomber à l’eau.

À l’eau.
Tiens, c’était une idée ça, aller sous la douche. Ça aurait sûrement l’effet de me réveiller un peu en plus de retirer la crasse qui s’était logé sur ma peau et sous mes ongles durant ma journée à la cabane des hippogriffes. Somme tout normal pour moi puisque c’était en partie mon métier, mais ça n’empêchait pas d’aller me laver. Surtout que ce soir, je voulais mettre les formes. Si Harper rentrait.
Poussant un nouveau soupir, j’attrapais Poppy avec une infinie douceur. En sentant que je la soulevais pour la déloger de mes jambes, elle s’accrocha en poussant un grognement, visiblement peu encline à devoir bouger. Néanmoins, je la portais avec tendresse en me levant, et lui collant un baiser sur la tête, j’allais la déposer sur le canapé. Aussitôt, elle fut prise d’assaut par Archibald et Cactus et bientôt, une bagarre féline fut entamée, les chats courant comme des furies dans l’ensemble des pièces de l’appartement.

Amusée, et les yeux franchement collés, je trainais des pieds jusqu’à la salle de bain et retirais lentement mes vêtements tout en observant mon reflet dans le miroir au-dessus du lavabo. J’avais une tronche de vingt mètres de long, et le plus triste, c’était que je savais que ça n’allait pas s’arranger avec le temps.
Bientôt des cernes allaient souligner mes yeux et mes joues allaient commencer à se creuser. J’allais pousser mon corps dans ses ultimes retranchements, risquant ma santé à cause de ma maladie. Je savais que ça n’avait rien de judicieux, et pourtant, je ne parvenais pas à faire autrement. Comme si j’avais cruellement besoin de me punir pour ce qui était arrivé.
Une fois dévêtue, je détournais mon attention de mon reflet pour pénétrer dans la douche et faire couler l’eau chaude directement sur ma tête. Laissant mes cheveux se mouiller petit à petit et venir se coller à mon front et à ma nuque, j’ouvrais la bouche en lâchant un soupir de soulagement, sentant mon dos se délester du poids avec lequel il s’était réveillé ce matin.
Les yeux fermés, je restais là, laissant l’eau me couler dessus et laver mes sombres pensées. Bientôt, ce ne fut que du vide qui encombra mes pensées, et cela me soulagea grandement. J’en venais à oublier le temps qui s’écoulait, c'était comme si, enfin soulagée, je m'endormais sous la douche. Cactus, en pleine course, entra dans la salle de bain, sauta sur les toilettes (miraculeusement fermées) puis ressorti en trombe, laissant alors la porte grande ouverte alors que je ne l'avais que simplement tirée initialement.
Le front appuyé contre le mur de la douche, le dos tourné à ladite porte, je restais totalement immobile. Si Harper était rentrée, je ne l’entendais pas.


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Harper MacFusty
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Mer 11 Mai - 7:15
Happy birthday
La porte d’entrée de l’appartement s’entrouvre en grinçant. Dans le séjour, les paires d'yeux félines se figent. Quelques secondes s’écoulent sans que rien ne se passe, à la manière de quelqu’un qui tendrait l’oreille pour scanner l'espace. Un nez puis une tête toute entière se glissent dans l’entrebâillement. On entend l’eau couler, de la vapeur s’échappe de la salle de bain. De la vapeur s’échappe ? Le cœur de Harper fait un bon en constatant, le cou déjà engagé, que la porte de la salle de bain est grande ouverte. Pour la discrétion, on reviendra. Les petits yeux étirés de la nouvelle Madame Macfusty se plissent, aiguisant sa vue comme pour mieux constater qu’Abigail, dans sa douche, a le dos tourné. Une aubaine. Ninja. Harper rentre dans l’appartement en silence, à pas de loup, ses bottes poisseuses marquant le sol à mesure qu’elle s’avance vers une buanderie qu’elles avaient transformé en chambre spéciale pour crapaud. S’assurant qu’Abigail à toujours le dos tourné, elle disparait dans la buanderie où le vivarium de feu Winston, le crapaud glouton, prend la poussière. Dans le vivarium, elle dépose un sac en forme de bourse auquel elle chuchote :
« Tu ne bouges pas de là, je vais tout arranger ».
Prenant soin de refermer la porte sans faire de bruit, Harper reprend le chemin de la porte d’entrée, constatant avec effroi le bazar qu’elle avait fait rien qu’en marchant avec ses pieds tout crottés. Elle sort sa baguette pour les faire disparaître, se positionne devant la porte pour s’écrier joyeusement assez fort pour qu’Abigail l’entende, les bras portés en signe de victoire :
« Chérie ! Je suis rentrée ! »
Les bottes boueuses atterrissent dans le placard de l’entrée, sa cape dégoulinante d’eau déchirée par endroit est soigneusement accrochée.
« Qu’est-ce que c’est ? Marmonne-t-elle en grimaçant, en se grattant désagréablement au niveau du ventre ».
De son pantalon taille haute, elle tire son habituelle poche extensible pour sortir un paquet de copies à corriger qui la gratte. La pile de parchemin prend place sur la table basse du salon.
« Chérie ! Je suis rentrée ! Répète-t-elle d’une voix qui se veut parfaitement assurée, parfaitement normale, parfaitement sereine ».
Harper s’avance vers la porte de la salle de bain, ses chaussettes détrempées marquant les tapis sur son passage. Archie, le petit chat noir devenu grand, vient se frotter contre les jambes de sa maîtresse, marchant fièrement à ses côtés pour signifier qu’elle est à lui, qu’il est son dieu, et que les dieux se font servir à manger. Dans la salle de bain, Harper retire ses chaussettes qu’elle lance en boule dans la panière de linge sale.
« Panier ! »
La notion du temps s’était évaporée tandis qu’elle avait quitté son dernier cours cet après-midi. Une chose est sûre, il est tard, elle meurt de faim, la pluie d’avril avait tenté de lui transpercer la peau pour attaquer ses os, et sa chevelure coiffée en chignon ne laisse rien deviner des trombes d’eau abattu sur sa tête jusqu’à ce qu’elle en défasse l’élastique. S’inspectant dans le miroir, Harper constate qu’elle est dans un état lamentable. Lamentablement pas discret. Il va falloir faire fort. Concentre-toi, Harper Auburn désormais Macfusty. Faut faire passer la pilule en douceur.
« Comment s'est passée ta journée ? Lance-t-elle gaiement au dos de son épouse, en détournant son regard du miroir, prenant un air de comme si de rien n’était ».
Et aussitôt, Harper s’affaire à se débarrasser de ses vêtements pour revêtir un peignoir chaud. Le tissu aussi doux que tiède procure un frisson de bien-être à ce corps mortifié par le froid.
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Abigail MacFusty
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Mer 11 Mai - 21:43

Avril 2021

Mes épaules tressautèrent légèrement en entendant Harper m’appeler et entrer dans la salle de bain. Décollant mon front du mur, je cligne plusieurs fois des yeux et sort la tête de sous le jet pour observer la jeune femme à l’entrain que rien ne semblait pouvoir entamer. Sa simple présence eut pour effet de me faire sourire doucement. Elle était mon rayon de soleil dans cette obscurité contre laquelle je commençais une lutte acharnée, et cette joie qu’elle émanait me transperça la poitrine, me la gonflant d’un courage qui était venu à me manquer.
Attrapant le shampooing, j’en versais dans ma main tout en regardant du coin de l’œil ma femme, trempée de la tête aux pieds tandis qu’elle lançait ses chaussettes dans le panier de linge sale. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres tout en glissant mes doigts dans ma chevelure déteinte en blond.

- Tu as piqué une tête dans le lac noire pour être trempée à ce point ? Étirant mes lèvres en voyant ses cheveux reprendre leurs droits tandis qu’elle retirait son élastique, je m’attelais à frotter tout mon petit corps épuisé. Où est-ce que tu es allée ?

J’étais curieuse oui, mais après tout ma question était tout innocente, c’était histoire de m’assurer que tout allait bien pour elle. Ironie du sort que je m’en fasse pour elle plutôt que pour ma propre santé, mais j’étais ainsi faites. Une petite sorcière qui n’était guère préoccupée par son sort. Qui plus est, je connaissais Harper sur le bout des doigts, et à l’observer en train de s’inspecter dans le miroir, j’avais la sensation que quelque chose la tracassait. J’étais à peu près certaine de ne pas me tromper, néanmoins, je lui laissais le choix de me faire part de ses soucis, comme je l’avais toujours fait. Allumant à nouveau le jet d’eau une fois entièrement recouverte de mousse, j’entamais de me rincer, quittant la jeune femme du regard tandis qu’elle se dévêtait.

- La journée a plutôt été bonne. Rien de spécial à signaler. Une Serdaigle en retenue parce qu’elle a été désobligeante en me questionnant sur le mariage et nos vies privées… des points accordés à un Serpentard parce que, pour une fois, il m’a sorti toutes les bonnes réponses… et des corrections, des corrections, des corrections, et du courrier, du courrier, du courrier pour mes devoirs sur l’archipel. La routine quoi.

Qu’on se comprenne, je n’étais absolument pas en train de me plaindre de crouler sous la charge de travail, bien au contraire. Travailler d’arrache-pied en cette période était mon salut. Lorsque j’étais plongée dans mes corrections ou la préparation de mes cours, ou que je me devais de signer des papiers administratifs pour les Noirs des Hébrides, je n’avais pas le temps de songer à mon frère. En étant devenue, avec le mariage, la personne de référence chez les MacFusty pour tout ce qui concernait nos protégés cracheurs de feu, ma charge de travail avait tout bonnement doublé. Une aubaine pour moi. C’était également ce qui faisait que je dormais très peu. Je terminais de me débarrasser du savon tout en revenant sur elle, constatant qu’elle venait d’enfiler son peignoir.

- Et la tienne ? Je marquais un instant avant de cibler davantage ma question. Est-ce que tout va bien ?

Coupant l’eau, je sortais de la douche pour attraper mon propre peignoir et bien vite me mettre au chaud (et cacher ce corps qui commençait déjà à s’amaigrir quelque peu). Rabattant la capuche du peignoir sur ma tête afin de sécher mes cheveux, je m’approchais de Harper pour lui déposer un délicat baiser sur les lèvres tout en murmurant.

- Bonsoir madame MacFusty…

Tout en lui souriant, je m’écartais déjà pour ressortir dans le couloir, sentant la fatigue éloignée grâce à la douche et la présence de la directrice des Gryffondor. Je levais rapidement un pied pour laisser passer Poppy et Cactus qui déboulèrent dans le couloir parce qu’elles étaient en train de se poursuivre. Ainsi arrêtée au pied levé (haha je suis drôle), je revenais sur mon épouse.

- Je ne t’ai pas vu au repas ce soir, tu as faim ? Je peux préparer quelque chose. On a des restes de Soay dans le frigo.

Et sans attendre sa réponse, je m’en allais déjà à la cuisine sans trop douter de sa réponse. Déjà, Harper avait manqué le buffet. Ensuite, elle avait globalement toujours faim. Enfin, ce soir, j’avais préparé quelque chose pour elle et je ne voulais pas qu’elle se défile malgré elle.
Ce fut alors que je passais la tête dans le frigo que je la questionnais à nouveau.

- Au fait, tu as des nouvelles d’Elyakim ? Je n’ai pas voulu aller le voir tout à l’heure pour ne pas le mettre mal à l’aise devant ses camarades de maison.

Je me savais socialement maladroite et j’avais à cœur d’entretenir de bonne relation avec le jeune garçon dont nous avions la charge depuis le mois de février. De mes souvenirs, et de ce que j’avais pu observer en tant qu’adultes, les jeunes de son âge n’appréciaient guère lorsqu’une figure parentale s’approchait alors qu’ils étaient… comment dit-on ça dans un jargon adéquat ? En meute ? Non, ce n’est pas le bon terme, mais mon esprit étriqué ce soir ne parvenait pas à trouver la correspondance exacte.

Attrapant la nourriture qui restait dans le frigo, une plâtrée de spaghetti carbonara (depuis quand elle était dans le frigo ? Elle n'était pas périmé ? Boarf…) je versais le tout dans un plat et allumait le feu après avoir attrapé ma baguette magique. Reposant cette dernière, je glissais une main dans mes cheveux sous ma capuche, sentant des mèches de ma frange se coller à mes joues et contre mon front.

- Programme de ce soir, manger, canapé, série ou film. Ça te va ? Je lorgnais le paquet de corrections du coin de l’œil et soupirais avant de la regarder comme une enfant punie, les yeux larmoyants et la grimace aux lèvres. J’ai pas envie là….

Je détournais mes prunelles en voyant Cactus et Poppy ressortir de notre chambre pour sauter comme des furies sur le canapé et s’arrêter net. Se fixer, les queues dressées. Puis se lécher les pattes et se mettre à miauler à notre intention. Nourrissez vos déesses, mauvaises humaines. J’aurais pu sourire si un détail n’avait pas attiré mon regard. C’était quoi cette tache de boue collée sur le côté du canapé ? C’était moi qui avais fait la cochonne à ce point en rentrant et je ne m’étais pas rendu compte ? Intriguée, je m’avançais alors de la fameuse tache, l’index en avant pour aller la gratter comme pour vérifier si ce n’était pas une marque que seul mon cerveau endormit avait inventé. Non non, mon doigt est bien dégueu alors que je sors de la douche. En plus ce n’est pas encore séché. C’est donc frais. Merci Captain Obvious.
Je me frottais l’index et le pouce l’un contre l’autre pour retirer la saleté tout en réfléchissant fortement à l’origine de cette boue. Les chats ? Impossible. Les oiseaux ? Non les fenêtres étaient fermées, ils étaient rentrés avant moi.
Bigre.


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Harper MacFusty
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Ven 13 Mai - 7:09
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Après s’être débarrassée de son paquet dans la buanderie, Harper s’immisce dans la salle de bain comme un enfant planifierait de faire avaler à ses parents qu’il a eu une mauvaise note et ce n’est assurément pas de sa faute ! Débarrassée de ses vêtements trempés, elle ne manquera pas de noter les faibles changements opérés sur le corps de son épouse. Comment pourrait-elle l’ignorer ? Harper sait, Harper connait la terrible période qu’Abigail s’apprête à affronter. Remarquant l’état de ses vêtements, Abigail se demande où est-ce qu’elle a bien pu trainer. Harper arbore une mine sûre d’elle. Il fut un temps où elle aurait répondu : t’es de la police magique ? Mais Harper Auburn a grandi, aujourd’hui elle est mariée, elle s’appelle Harper Macfusty, alors elle… ne répond rien après avoir tourné sept fois sa langue dans sa bouche. Harper n’avait pas l’intention de cacher la vérité à Abigail (comment le pourrait-elle ? Au vu de la situation, c’est impossible !), mais son instinct de personne imprévisible et spontanée lui souffle de choisir le bon moment. Où est-ce la lâcheté qui la force à repousser ce moment fatidique où elle avoue la vérité ? Parée d’un peignoir, Harper écoute le récit d’Abigail en hochant la tête, loin d’être offensée par la curiosité mal placée de l’élève quant à l’intimité de ses professeurs. A sa place, Harper aurait fait pareil, sauf qu’elle aurait envoyé quelqu’un d’autre pour poser la question. Immanquablement, tandis qu’elle s’extirpe de la cabine de douche, Abigail lui retourne la question avant de l’embrasser.
« Bonjour Madame Macfusty, répond-elle en aidant Abigail à enfiler son peignoir puis lui frotter le dos comme pour préserver la chaleur accumulée sous les trombes d’eau chaude. Une journée banale, reprend-t-elle, ni plus ni moins.  Trois classes d’investies, zéro blessé aujourd’hui… tu te rend compte que l’infirmière ne m’a même pas félicité ? Au moindre petit sortilège raté, elle n’en manque pas une. Et là, pas un mot, quedal, silence total ».
Harper tire une mine dégoutée, déçu par le comportement du monde. La pression accumulée lorsqu'elle avait franchi le pas de la porte venait de retomber. C'est le coeur léger et l'esprit serein qu'Harper quitte la salle de bain.
« Je ne t’ai pas vu au repas ce soir, tu as faim ? Je peux préparer quelque chose. On a des restes de Soay dans le frigo.
Je meurs de faim ! Déclare-t-elle tout haut en s’étirant. Je prendrai ma douche plus tard, j’ai une flemme d’un autre monde ».
Et peur que le paquet s’active en présence d’Abigail pendant qu’Harper est sous l’eau. Abigail l’interroge alors sur le cas d’Elyakim.
« Ne t’inquiète pas pour lui, il avait l’air parfaitement en forme pendant le cours, tout à l’heure ».
Comprenez : ne t’inquiète pas ce soir, je n'ai pas envie. D’autant plus qu’elle venait de rapporter de quoi étayer la bonne humeur de leur fils adoptif si toutefois son humeur bat de l’aile. Mais l’heure des révélations n’a pas sonné. Pendant qu’une odeur de carbonara se répand dans l’appartement, Harper étend ses jambes sur la table basse, bayant une nouvelle fois à lui en décrocher la mâchoire. C’est « qu’elle » lui a donné du fil à retordre. A l’annonce du programme, elle acquiesce sans se faire prier, allumant la télévision pour zapper frénétiquement.
« Nul… Nul… Nul… »
Abigail contourne le canapé pour essuyer de la boue collée au tissu.
« Les chats ont dû marcher dans la gadoue, lance Harper sans quitter l’écran des yeux ».
De la gadoue qu'elle a certe ramené sous ses chaussures. Harper n'est pas inquiète : quoi de plus banale que de la boue dans une maison sous le ciel pluvieux d'Ecosse en ce mois d'avril ?Il les avait épargné pour le mariage avant de leur rappeler que toutes les bonnes choses ont une fin. Un bruit sourd que les deux humaines ne perçoivent pas détournent les oreilles des trois félins. Cactus, Poppy et Archie inspectent la porte de la buanderie avant de s’en retourner à leurs occupations, le calme plat de revenu.
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Abigail MacFusty
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Ven 13 Mai - 21:35

Avril 2021

Je restais un instant contre Harper tandis qu’elle me frottait le dos. C’était peut-être puéril, mais j’avais toujours apprécié ces petits moments entre nous, ces petits gestes si banals du quotidien qui pourtant montraient la grande attention que nous nous portions l’une pour l’autre. Un échange de regard alors qu’on admirait secrètement l’autre, un coup d’œil entendu nous prouvant que nous nous étions entendues sur un sujet sans même avoir eu besoin de parler. Une caresse subtile sur le bras à la dérobée de la foule autour de nous ou simplement une petite pression sur la hanche pour manifester de l’affection profonde que nous nous portions. Évidemment, lorsque nous nous retrouvions seules, comme présentement, les attentions étaient moins discrètes et plus nombreuses. Non pas que nous nous cachions en public, mais nous avions toujours su garder cette intelligence pudique, d’autant plus que nous faisions aujourd’hui partie du corps enseignant de Poudlard.
Amusée par le résumé de sa journée, je souriais sans retenue avant de commenter avec un haussement de sourcil aguicheur et un petit déhanché théâtral.

- Oh bah si tu veux je change de tenue, j’enfile une blouse d’infirmière, oh non mieux ! J’emprunte la blouse d’infirmière de Moïra et je te félicite à la place de notre collègue impolie… Je lorgnais ma femme, les yeux pétillants. Évidemment je mettrais les formes, je te dirai combien tu as bien travaillé et que tu mérites une récompense à la hauteur de ton talent.

Il était rare que je fasse de telles propositions, moi qui étais d’ordinaire si pudique et timide. Toutefois, Harper me connaissait bien, elle savait que j’avais un caractère caché derrière mes airs retenus. De plus, le jour de notre mariage (et de son anniversaire) je m’étais fait la silencieuse promesse d’être davantage détendue en sa présence. Je n’avais plus aucune raison de ne pas le faire, et je voulais lui faire le cadeau d’être enfin totalement moi-même lorsque nous serions que toutes les deux.
Curieuse de sa réponse, je ne la quittais pas du regard tandis que je me rendais à la cuisine. Elle avait faim, je l’aurai parié. Mon sourire ne fit que s’agrandir, et, la tête dans le frigo, je lui répondais, le ton léger.

- Tu te douches quand tu en as envie, tu es majeure et vaccinée chérie.

J’ouvrais le couvercle de nourriture en me questionnant depuis combien de temps nous l’avions, mais puisque je ne détectais aucune odeur suspecte, je partais du principe que c’était encore mangeable. M’attelant à préparer le repas de ma conjointe, je l’écoutais me répondre au sujet de notre jeune protégé, me contentant de hocher simplement la tête. Je ne donnais pas cours à Elyakim, mais j’étais fort aise que ce soit le cas pour Harper. Ainsi nous pouvions avoir un œil constant sur lui, ne lui en déplaise.
Le poids de la difficile période que j’allais traverser retirer de mes épaules, je regardais la directrice des Gryffondor s’affaler sur le canapé pour zapper immédiatement à la télévision. Amusée, je me rapprochais avant de remarquer une boue sur le canapé. La suggestion de ma femme concernant le coupable ne me convainc pas, et ce fut les sourcils froncés, parce que j’étais intriguée, que je répondais.

- Non, avec cette pluie qu’on a eue aujourd’hui ils n’ont pas mis le nez dehors, c’est certain. Les oiseaux non plus, pas avec toutes les fientes que j’ai nettoyées en rentrant (poésie du soir bonsoir).

Repassant devant le couloir pour aller remuer la nourriture, je réalisais soudainement que les trois chats étaient entrain de renifler la porte de la buanderie. Mais qu’est-ce qu’ils font ?
Cette fois, je fronçais franchement les sourcils. Il y avait un truc louche.
Louche que je saisis pour remuer les pâtes carbonara tout en scrutant ma femme étalée dans le canapé, son air détendu et je-m’en-foutiste sur le visage.
Bon, j’allais devoir enquêter et porter ma casquette de détective. J’étais dragonologiste spécialisée en comportement. Je savais donc détecter lorsqu’un chat, animal autrement plus aisé à comprendre qu’un dragon, avait un comportement inhabituel. Et les trois loustics là, ils venaient d’avoir une attitude pour le moins peu commune, surtout à cette heure où normalement ils nous tournent autour pour nous réclamer de les nourrir. Il y avait donc quelque chose de plus important que des croquettes là-bas derrière. Mais quoi ?
Ensuite, Harper était entrée trempée jusqu’aux os, elle avait donc vadrouillé dehors, mais pour faire quoi ? Sa salle de classe était dans le château et avec le temps moisi d’aujourd’hui, elle n’avait aucune raison apparente de mettre le nez dehors.
Enfin, il y avait cette tache de boue que je venais d’essuyer. Alors certes, je n’avais plus les yeux en face des trous tant j’étais fatiguée, mais j’étais à peu près certaine que lors de mon arrivée dans l’appartement, cette boue n’était pas présente sur le canapé. Elle était apparue seulement après l’arrivée de Harper. Ça coïncidait avec le fait qu’elle était rentrée complètement trempée.
À tout hasard, je jetais un coup d’œil à l’entrée, mais, merde, cette fois-ci, ma femme avait miraculeusement rangé ses chaussures dans le placard de l’entrée plutôt que de les laisser traîner au plein milieu du chemin. Pour une fois que j’aurai aimé qu’elle laisse tout en bazar.

Qu’à cela ne tienne ! Une idée saugrenue germa dans mon esprit. Si Harper me cachait quelque chose, j’allais jouer la comédie et voir comment elle allait réagir. J’allais essayer de la prendre à son propre jeu.
Me saisissant de ma baguette magique, je réduisais le feu sous la casserole afin de me laisser le temps de terminer mon enquête. Je repassais devant le couloir pour rejoindre ma femme dans le salon et passer dans son dos. Là, je posais mes mains sur ses épaules avant de les descendre sur ses bras, venant coller ma joue contre la sienne. Après lui avoir déposé un baiser tendre dans les cheveux, je déclarais l’air de rien.

- Chérie, je sais que tu me caches quelque chose. Je raffermissais ma prise autour d’elle pour l’empêcher de bondir si d’aventure elle réagissait (ce qui me prouverait que j’ai raison). Amusée par ce que j’étais en train de manigancer, je venais lui croquer l’oreille, taquine, tout en continuant de murmurer. Si tu ne me dis pas ce que c’est, je vais retourner l’appartement et tu devras tout ranger après, je te préviens, ce sera pas triste ! Je marquais un temps de pause avant de me faire faussement autoritaire. Dis mouaaaaaaaaaaaaaaa ton secreeeeeeeeeeeeeet !!!

Et j’enfonçais mon visage dans son cou pour venir la chatouiller, la tenant toujours fermement contre moi. Le but de la démarche n’était pas forcément d’avoir des aveux verbaux. L’attitude de Harper allait parler pour elle, car je la connaissais si bien que je savais détecter lorsqu’elle me mentait ou non. L’inverse était aussi vrai, d’ailleurs, la situation rendait les choses difficiles pour moi puisque je voulais lui offrir son cadeau d’anniversaire ce soir et que je lui avais préparé une surprise. Il ne fallait pas qu'elle le découvre trop vite, je devais cacher mon jeu !



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Dim 15 Mai - 21:31
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La saison estivale approchant, Harper s’était préparée à soutenir sa désormais épouse dans la traversée douloureuse de cette époque de l’année où la tragédie avait frappé la famille Macfusty. Un soutien des plus délicats, le bon sens désireux d'engager Abigail sur le chemin du deuil, le vrai, le seul qui vous permette d’avancer malgré ce trou béant dans la poitrine. Une avancée qui éviterait au corps d'Abigail, déjà malmené par la maladie, de laisser la torture se surajouter. Même si Abigail serre inlassablement les dents sans jamais émettre la moindre complainte, aux yeux d’Harper, cet état de dépression soudain traduit bien sa détresse. Et dans la détresse, il ne fait pas bon vivre. Loin d’elle l’idée de la rabaisser ou de l’assommer de leçon de morale, une attitude dénuée de légitimité et vide de stratégie, ou encore de jouer la psychomage qui sait tout mieux que tout le monde. Le feu de l’optimisme qui brûle incessamment dans son cœur lui dicte qu’en soutenant son amie, amour et épouse sans jugement, en lui montrant qu’elle peut vivre cet été sans dépérir malgré son cœur en sang, année après année, Abigail pourra transporter son chagrin sans maltraiter rudement sa santé affaiblit par la maladie.

En attendant, Abigail s’esclaffe en attendant le récit de sa journée, allant même jusqu’à plaisanter sur une petite mise en scène pour contrecarrer les exagérations habituelles d’Harper. A l’intérieur, l'optimisme incandescent d'Harper brûle de plus bel. Réjouie, cette dernière pouffe de rire, hochant la tête, tandis qu’Abigail s’affaire à réchauffer le dîner. A l’instar du professeur de sortilège, le professeur de soins aux créatures magiques est multitâche, capable de surveiller une casserole sur le feu en enquêtant sur l’apparition mystérieuse d’une tâche de boue sur le canapé. Comme une adolescente, Harper hausse le ciel :
« Je suis rentrée les bottes poisseuses, les chats ont marché dedans pour répandre les traces partout, déclame-t-elle, comme si c’était d’une logique évidente ».
Le pire, c’est qu’en sa logique, elle y croit. Elle s’est contentée de rentrer silencieusement sans prendre garde un instant des dégâts qu’elle pourrait causer avec ses bottes toutes crottées. Tandis qu’elle zappe profusément, Harper n’accorde aucune attention au manège d’Abigail Holms, concentrée pour dégoter le parfait programme TV qu’elle ne trouvera jamais. Dans l’appartement, il y a comme une odeur de carbonara dans l’air. Ses narines hument, son estomac devient un gouffre. La faim qui la tenaille façonne le fils de ses pensées. Elle s’imagine manger des pâtes richement garnies en sauce crème fraîche, armée d’une fourchette et de pain, beaucoup de pain et… Abigail vient l’étreindre. Ce n’est pas ça qui va calmer sa faim !
« Chérie, je sais que tu me caches quelque chose ».
Madame je-sais-tout ! Evidemment qu’elle lui cache quelque chose, elle ne s’en est pas vraiment cachée d’ailleurs. Du moins, pas correctement, c'est évident. Pourquoi se fatiguer à masquer ce qu’elle devra de toutes façons, dévoiler ?  D'abord, Harper ne répond pas, s'amusant à garder le silence, cachant son malaise derrière l'amusement.
« Si tu ne me dis pas ce que c’est, je vais retourner l’appartement et tu devras tout ranger… ».
Arborant un air interrogateur, Harper se tord le cou pour dégager son oreille d’une bouche carnassière, essayant de capter le regard de sa chère et tendre, dans une expression de pur dédain, l’air provocateur. Plongeant sa tête dans son cou, le nez d’Abigail vient la chatouiller, déclenchant un réflex de repli, coinçant la tête de son aimée entre sa joue et son épaule.
« D’accord, d’accord, je vais tout t’avouer ! Déclare-t-elle en se relevant soudain. Promets-moi de ne pas te fâcher, j’ai comme qui dirait craquer, je n'ai pas réfléchis, j'ai agis sans ton consentement. Impossible de m’en empêcher ».
Faute avouée à demi pardonnée. Devant la porte de la buanderie, chacun leur tour, les chats essaient de passer leur patte entre le sol et la porte, persuadés qu'ainsi, ils réussiraient à l’ouvrir.
« D’ailleurs, permet moi de te dire, que tout ceci est entièrement de ta faute ! Ajoute Harper en se dirigeant vers la buanderie, ses pieds nus martelant le carrelage. C’est à cause de toi que je suis devenue comme ça ! Avant, j’étais une meuf pénarde qui vivait seule, avec son crapaud – paix à ton âme Winston le crapaud le meilleur de tous les crapauds ».
D'abord, retourner la situation contre l'autre. Personne n'est innocent, tout le monde à quelque chose à se faire reprocher. Posant une main sur la poignée, elle se fige soudain :
« Ça ne sentirait pas le cramé par hasard ? »
Hasard ou détournement d’attention ? Reculer pour mieux sauter.

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Mar 17 Mai - 15:48

Avril 2021

Depuis l’été 2018, je n’avais confié ma profonde détresse à personne, ou presque. Je m’étais toujours recluse, refusant d’ouvrir ma porte à quiconque, déterminée à garder ma culpabilité pour moi puisque même ma famille ne savait rien de la profonde dépression qui me frappait. Puisque je vivais seule, les choses étaient faciles à gérer d’autant plus durant les relâches estivales, ce qui ne m’obligeait pas à être présente à Poudlard pour donner les cours. Eirian avait été le seul à pouvoir pénétrer ma coquille durant cette période, et je m’étais sensiblement dévoilée, légèrement, à peine une fissure. Ça avait été un hasard, cette nuit blanche à discuter de choses et d’autres avait été bien particulière et j’en gardais un souvenir tout aussi distinct.
Cette année, tout allait changer puisque, pour la première fois, j’étais en ménage. Je souhaiterai me cacher que la chose me serait impossible, tout le moins, pas durant deux mois entiers, ou alors il me faudrait prétexter un voyage professionnel. Cependant, cette dernière option posait bien des problèmes. Le premier était que je n’avais aucun désir de mentir à mon épouse, et le second, était que Harper n’était pas dupe. Elle connaissait mon chagrin durant cette période, et que je disparaisse « totalement par hasard » n’allait pas la tromper.
Peut-être que cette année allait enfin être plus douce pour moi, mais rien que d’y songer me plombait le cœur tant mes peurs étaient lourdes et glaciales. Je ne voulais pas oublier mon frère, je ne voulais pas faire mon deuil, je n’avais aucunement l’intention de le laisser partir.

Prenant une profonde inspiration, je préférais chasser mes idées sombres et m’occuper autrement en préparant à manger pour Harper tout en enquêtant sur le mystère du siècle (au moins). Cette boue puis ces pauvres chats accusés à tort (j’en étais sûr) ne faisaient qu’engendrer en moi un profond désir de taquiner mon épouse. D’autant plus en voyant son air désinvolte alors qu’elle continuait de mettre la faute sur nos petits félins. Nous aurions eu un chien (autre que moi donc), j’aurais éventuellement pu accéder à cette possibilité… néanmoins, je savais que les chats étaient des animaux délicats et qui n’appréciaient guère se salir les pattes, tout le moins, en majorité… enfin… c’était le cas pour les nôtres… je crois ? Dans tous les cas, la tache sur le canapé n’avait pas une quelconque forme de pattes de chats.

Tout de même prise d’un léger doute, je venais taquiner l’amour de ma vie, presque déçue qu’elle réussisse à garder son calme… mais comment pouvait-il en être autrement ? Car oui, si je savais détecter lorsqu’elle me cachait quelque chose, elle savait deviner lorsque moi je me mettais en quête de savoir ce qu’elle tramait.
Un court instant, je captais son regard qui exprimait dédain et provocation. Cela ne fit que m’encourager à continuer à embêter ma Belle, jusqu’à ce qu’elle craque enfin. Je la relâchais alors qu’elle se relevait, et ses paroles eurent pour simple effet de me faire lever un sourcil intrigué. Ma capuche toujours sur la tête, bien que secouée après mes gestes auprès de mon épouse, je me contentais de croiser les bras, les commissures de mes lèvres tressautant légèrement.

Grand Merlin qu’est-ce que Harper pouvait m’amuser lorsqu’elle était comme ça… et c’était une évolution notable ! Autant il y a quelques mois, ce genre de comportement m’énervait au plus haut point, autant aujourd’hui je me devais de retenir une irrépressible envie de rire. Puisque j’appréciais la situation, je me forçais à ne pas rentrer dans le jeu de la directrice des Gryffondor, essayant de garder une poker face à toute épreuve (mais purée c’était difficile).

- Mmhmmm… mais encore ?

Me contentais-je de dire tout en suivant la jeune femme jusqu’à la porte de la buanderie déjà prise d’assaut par nos trois chats. Les accusations, presque enfantines, disons-le, de Harper m’amusèrent franchement cette fois. Je lâchais une exclamation ponctuée d’un rire tout droit sorti du cœur.


- Ooohohohohoo non ma chérie, je ne serai jamais responsable de tes frasques. Je la regardais avec des yeux pétillants de malice. Mais je veux bien être ta complice de temps en temps.

C’était peut-être surprenant que je me comporte ainsi, néanmoins, c’était ma véritable nature. J’avais accepté l’idée de vivre avec Harper et que le calme auquel je tenais tant s’envole. J’avais épousé la femme la plus turbulente de ma vie, et aujourd’hui j’essayais de composer avec, et franchement, je n’avais pas la force de m’énerver puisque mon cœur commençait à s’affaiblir. En rire me faisait plus de bien, dans tous les cas, et surtout, j’avais fini par comprendre que Harper ne faisait pas les choses de manière malintentionnées. Juste… totalement en désordre. Un désordre qui illuminait ma vie depuis que nous nous étions retrouvées.
Je commençais à me sentir impatiente lorsqu’elle parlait de Winston et mon cœur se mit à battre la chamade alors qu’elle posait sa main sur la poignée. Bon aller, elle cache quoi ?
Son interruption me fit claquer ma langue dans ma bouche et, sans me défaire de mon sourire, je posais ma main sur la sienne pour appuyer sur la poignée. Fallait tout prendre en main ici ahlala (oui le sous-entendu est aussi sexuel, on tient presque un manche là).

- Arrêêêête de tergiverser !! J’ai baissé le feu, ça crame uniquement dans ton nez, aller hop !! Sésame ouvre-toi.

À travers la main et le bras de Harper, j’ouvrais la porte de la buanderie pour enfin découvrir le mystère. Ze mystère.


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Harper MacFusty
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Jeu 19 Mai - 21:45
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Mais encore ? Profitant de cet excès de bonne humeur, Harper saisie l’occasion de révéler l’objet de son retard, bien décidée à dire la vérité, toute la vérité, parce que de toute façon, elle n’a pas le choix. Confiante, Abigail actionne la poignée de la porte découvrant le vivarium de feu Winston qui désormais comporte un nouveau locataire.

***

La journée touche à sa fin, Harper remballe quelques affaires pendant que les derniers élèves s’attardent dans la salle de classe. Ce cours théorique sur les sortilèges informulés donné aux septièmes années, fut d’un ennui mortel, aussi barbant pour les oreilles réceptrices que pour la bouche émettrice. Des piles de parchemins à corriger attendent sagement qu’un professeur les déroulent avant qu’un nid d’araignée s’installe à l’intérieur. Pas une minute à perdre, Harper les cale sous son bras avant de quitter la salle. Avant de rejoindre son épouse, elle fait un détour par son bureau pour récupérer une baguette entièrement d’or que ses anciens employeurs de la Ferme aux Baguettes lui avait offert. Une authentique baguette d’amourette en bois d’or, cœur de brindilles de Botrucs, 32 centimètres, parfaite sur son socle en bois sculpté. Harper tient absolument à l’afficher dans le séjour pour lui rappeler, pendant les jours sombres, les jours heureux qu’elle avait vécu là-bas. Notons qu’Harper Auburn ne sait pas ce qu’est un jour sombre. Passons.
S’engouffrant par la trappe sous la chaise des invités, elle pénètre dans ses anciens appartements devenus un laboratoire, véritable bordel à bidules et trucmuches. Fort heureusement, un objet si  précieux est toujours convenablement rangé sur une étagère.
« OU EST-CE QU’ELLE EST PASSEE ? Hurle-t-elle alors qu’assurément personne ne peut l’entendre ».
Un vent frais vient lui chatouiller la joue. Le passage vers ce qu’elle avait nommé, « le patio du bonheurs », est délibérément ouvert. Aussitôt, Harper lâche la pile de parchemin pour dégainer sa baguette. Un voleur ! Sans réfléchir, elle se lance sur les traces de celui ou celle qui lui a dérobé son bien le plus précieux. C’est exagéré mais Harper est vraiment en offusquée.
« Je vais lui faire prendre racine à côté du kiosque, si bien que des boutons de roses fleuriront dans ses oreilles ».
Déboulant dans le patio naturel parcourut de verdure, Harper inspecte les moindres recoins. Soudain, quelque chose s’extrait d’un buisson, le bruit de ses petits pas parcourant quelques mètres pour se mettre à l’abri sous un plaid qu’elle avait laissé trainer là depuis belle lurette. Clignant des paupières, le professeur de sortilège n’en revient pas. Elle range sa baguette, admettant que le voleur n’est pas si dangereux qu’il en a l’aire.

***
« TADAM ! » S’écrit joyeusement Harper en espérant communiquer de bonnes ondes pour qu'Abigail conserve sa bonne humeur. Elle élève bras en signe de victoire. Abigail pouvait découvrir un niffleur assit sagement dans le vivarium inhabité, un objet caché dans sa poche élargissant son ventre de gauche à droite d’au moins trente deux centimètres.
« Ne te fâche pas chéri, ne te fâche pas ! Supplie-t-elle. Je sais que j’aurai dû demander ton avis. J’ai promis, je n’ai pas pu résister. Comment se résigner à la ramener dans la forêt interdite, livrée à elle-même ? Elle n’a plus de famille, et je dois dire qu’elle est assez convainquante ».
Le niffleur, de sexe féminin vous l’aurez compris, regarde les deux sorcières avec des yeux de merlan frit pourvus de longs cils recourbés, accentuant ce regard attendrissant on ne peut plus mignon.
« En plus, elle est blessée, précise Harper, comme si Abigail ne voyait pas l’une de ses griffes arrachées à sa pattes gauches. Je suppose qu’elle se l’est arraché en tombant dans le patio. C’est là que je l’ai trouvé. Elle m’a volé ma baguette en bois d’amourette ! Et en plus ça rime ».
Patiente, le niffleur émet des petits gloussements. Dans l’entrebâillement de la porte, les trois chats sont en alerte. Alerte à l’intruse ! Mais quelle est donc cette nouvelle odeur qu’ils ne connaissent pas encore ?
« On peut la garder ? Je lui ai déjà promis qu’on s’occuperait d’elle. On peut la garder ? »
Elle attrape Archibald qui n’est franchement pas rassuré d’être rapproché de cet inconnu qu’il ne connait pas mais Harper le secoue sous le nez d’Abigail en prenant une petite voix aiguë :
« Maman-chat, maman-chat ! Je veux une petite sœur. En plus, poursuit-elle en reprenant sa voix normale et en lâchant le chat qui s’enfuit vers ses sœurs adoptives, je lui ai déjà donné un prénom ».
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Ven 20 Mai - 10:24

Avril 2021

La porte s’ouvrit dans son petit grincement aigu. L’objet de la supercherie de ma femme me sauta alors aux yeux… et je ne réagis pas.
En fait, je ne savais pas comment réagir, alors, comme si tout à coup mon âme avait été aspirée par la petite créature cachée dans la buanderie, je restais inerte.
En réalité, beaucoup d’émotions et de sensations me traversèrent, à ce point nombreuses, que je n’arrivais pas à me décider sur une manière de réagir, si tenté qu’il y en avait une plus adéquate qu’une autre. C’était fou. C’était complètement fou ce qui arrivait là. Si fou qu’enfin, mon corps réagit… en venant plaquer une main sur mon visage dans un paf si sonore qu’il résonna dans l’appartement. Je venais littéralement de me foutre une claque, et déjà la douleur brûla mon nez et mon front.

- Ooooh… Harper, vraiment, tu n’en loupes pas une…

Je n’étais pas en colère, bien au contraire, le petit sourire aux coins de mes lèvres en attestait. Devant la réaction et l’énergie de ma femme qui tentait de se justifier, je me mis à glousser, franchement amusée tout en rabaissant ma main pour libérer mon visage.

- « Elle n’a plus de famille », vraiment Harper ? Comment peux-tu en être si certaine ?

J’étais à moitié en train de me moquer. Depuis enfant je trainais avec les animaux de toutes sortes, que ce soit parce que j’avais marché à quatre pattes dans le cabinet de vétérimage de ma mère, ou parce que j’étais planquée dans un buisson pour fuir un dragon enragé. J’avais donc vite appris ce qu’était l’anthropomorphisme et j’avais rapidement compris que beaucoup de gens en étaient victimes. Moi aussi, à mes heures perdues.
Le simple fait de dire qu’un animal « n’a plus de famille » alors que d’après son récit, elle venait de le trouver dans le patio ne pouvait que m’amuser. Cependant, je n’allais pas jusqu’à la juger et me moquer, ce n’était pas mon genre, et ensuite je manquais d’éléments à ce niveau. Peut-être que ma bien-aimée s’était effectivement rendue dans la forêt pour recherche ladite famille de la créature.
Cela dit, c’était vrai que la petite créature était vraiment mignonne, et, avançant ma main dans sa direction, je constatais immédiatement sa petite blessure.

- Je ne suis pas fâchée Harper, comment le pourrais-je ?

Oui, comment pouvais-je m’énerver alors que ma femme, pleine de bonnes intentions, avait récupéré une créature magique pour lui venir en aide ? Elle n’avait rien cassé, n’avait pas touché à mes affaires, franchement, je n’avais pas de quoi me mettre en colère, et, encore une fois, je n’en avais pas la force ce soir, tout comme les mois à venir.
Laissant le niffleur renifler mes doigts, je baissais mes prunelles sombres sur sa patte et poussait un long soupir, me perdant dans une profonde réflexion. Ben merde alors… comment était-ce possible tout ça ? Franchement, c’était si improbable que je croyais rêver… mais le pincement qui résidait dans mon cœur me prouvait que c’était bel et bien réel.
Perdant au moins vingt-cinq ans, l’amour de ma vie s’exprima comme une gamine, se saisissant de son chat adoptif qui me fixa alors avec des yeux pleureurs, m’appelant visiblement à l’aide. Le cinéma de Harper m’arracha un rire franc. Laissant le petit félin s’enfuir vers Poppy et Cactus, je glissais une main sur mon front et réalisais alors que j’avais toujours la capuche de mon peignoir sur la tête. Je le rabattais sans cacher mon amusement.

- D’accord, d’accord… mais sort là d’ici, je vais vérifier sa patte. Je me retournais pour rejoindre la cuisine tout en grommelant, le ton de voix guilleret. Merlin c’est pas vrai, c’est pas vrai…

J’étais dans de beaux draps, pourtant, je riais de la situation. C’était… tellement impossible ! Reprenant ma baguette en forme d’aile de dragons que j’avais posée dans le séjour un peu plus tôt, je lançais un sortilège en direction du plat sur le feu pour éteindre ce dernier afin que les pâtes ne brûlent pas. Après avoir poussé un énième soupir sonore, je me pinçais l’arête du nez avant d’enchaîner les sortilèges avec l’efficacité redoutable d’un elfe de maison.
Les parchemins étalés sur la table s’empilèrent pour laisser place à une assiette, des couverts et un verre. Les pâtes carbonara vinrent se poser dans l’assiette en une portion généreuse. J’allais ouvrir la fenêtre, laissant l’air s’engouffrer dans l’appartement, faisant danser mes cheveux encore humides sur mes épaules. Je lançais un accio et laissais la fenêtre ouverte en attendant que le sortilège m’amène ce dont j’avais besoin. Un nouveau coup de baguette fit sortir de la chambre une grosse boite entourée d’un ruban et d’un nœud. Harper ne l’avait pas encore remarqué, et c’était heureux pour moi. C’était quand on avait les choses sous son nez qu’on ne s’en rendait pas compte. Il fallait dire aussi que lui poser un sortilège de dissimulation m’avait aidé à monter ma supercherie.
Le gros paquet vint se poser devant l’assiette remplie, et je m’asseyais sur la place à côté. J’avais pris soin de dresser qu’un seul couvert, absolument pas inquiétée de ne pas manger ce soir. Jetant un regard à Harper, je tapotais la table du bout des doigts tandis que ma trousse, que j’avais laissée à l’écurie des hippogriffes, passa enfin la fenêtre.

- Pose là ici, je vais m’en occuper pendant que tu manges.

Sans attendre sa réponse, je retournais fermer la fenêtre avant qu’il ne pleuve à l’intérieur et posais ma baguette à côté de ma trousse qui s’était également posée sur la table.
Rejoignant Harper, je glissais mes mains sur ses hanches en lui souriant avec douceur avant de la contempler.

- Je voulais te faire une surprise, mais les circonstances étant ce qu’elles sont, je fais un peu moins grandiose. C’est ta faute. Je déposais un rapide baiser sur ses lèvres pour l’empêcher de se défendre. J’espère que ça te plaira quand même ! Joyeux anniversaire ma chérie d’amour que j’aime fort.

Je l’embrassais une nouvelle fois, la serrant fort contre moi en la secouant comme un prunier, soudainement prise d’une énergie revigorante dont je faisais très peu preuve d’ordinaire. Ensuite, j’entreprenais de la lâcher, la scrutant avec amusement devant son paquet tandis que je présentais ma main au petit niffleur pour ensuite glisser mes doigts dans son pelage si particulier. Prenant place sur la chaise à côté de l’assiette remplie décorée du grand paquet, j’ouvrais la trousse de soins en m’adressant alors à la créature comme s’il s’agissait d’une personne.

- Alors ? Tu me montres ta blessure ? On va soigner ça, tu verras, ça va aller.

Avec les créatures, j’étais une autre personne. Je m’adressais à eux sans gêne comme s’ils pouvaient me comprendre. Avec eux, j’étais moi-même sans me préoccuper de recevoir un quelconque jugement. Lorsque je donnais mes cours, je faisais attention à me contenir, mais en présence de Harper, je savais que j’étais en sécurité.
Sans quitter cette dernière de mon champ de vision, continuant de la surveiller du coin de l’œil, je sortais mes fioles pour soigner le niffleur au ventre barré de ce quelque chose de trente-deux centimètres.



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Harper MacFusty
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Mar 7 Juin - 7:27
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La pluie ruisselait sur le pelage mal entretenu de la niffleuse au ventre déformé par la baguette d’or dérobée sans scrupule. D’un ton avisé, Harper négocia avec la créature qu’en échange de son aide pour retrouver sa liberté, la petite créature lui remettrait sa baguette de collection. La patte palmée claqua dans la main humaine sur un air entendu. Harper s’avança vers une cascade de lierres à repousser comme un rideau végétal. Pendant ce temps, la petite niffleuse s’acharna à ramasser tout ce qu’elle trouvait sur son chemin, ses petits bras se chargeant rapidement de babioles clinquantes qu’elle découvrait dans le jardin : couverts en argent, boutons de manchette sans manchette… Les pièces d’un bel échiquier or et cuivre avaient même atterris dans l’herbe, projetés par la colère d’une mauvaise perdante. Quand la fouille d’Harper se termina par la découverte d’une liane suspendue dans le vide reliée directement avec le sommet du gouffre, la petite Niffleuse en perdit son latin, son anglais, ses couinements et les derniers effets volés qui s’éparpillèrent sur le sol. C’est qu’elle avait ratissé tout le périmètre à la recherche d’une prise, d’un trou, d’un miracle…
« Ferme le bec, ricane Harper, tu vas gober des mouches ».
La sorcière l’invita à grimper dans ses bras où elle se lova. Harper tira deux fois sur la liane qui les remonta, gentiment et docilement, jusque dans la forêt Interdite. Une fois relevées, Harper tendit la main pour réclamer son dû, mais la petite niffleuse se met à couiner, balançant sa tête de gauche à droite avant de l’enfoncer entre les épaules.
« D’accord. Je te ramène chez toi et ensuite, tu me rends ma baguette ».
Et toutes les deux s’enfoncère dans la Forêt Interdite acculée d’une pluie fine et silencieuse.

***
Le grincement de la porte se tait. Abigail découvre la niffleuse assise dans le vivarium de feu Winston. Elle reste figée. C’est bon signe, ça ? Soudain, son épouse vient littéralement se frapper le front. Ok, ce n’est pas bon signe. Harper tenta alors de se justifier, par tous les moyens. Une promesse est une promesse, et même si elle s’était engagée sans l’accord de son épouse… une promesse est une promesse.
« J’ai vérifié ! Pourquoi penses-tu que je suis trempée des pieds à la tête ? Je m’en serais bien passée de cette petite balade improvisée dans la forêt sous la pluie ».
Rappelons qu'ils n'ont toujours pas élucider le mystère du loup-garou de la Forêt. Dans le vivarium, la niffleuse acquiesce vivement tandis qu’Abigail vient l’attraper entre ses mains délicates d’experte. Finalement, Abigail décrète qu’elle n’est pas fâchée. Fallait le dire tout de suite ! Harper insiste pour qu’elle puisse adopter la créature, s’armant de tous les prétextes, bien qu’Archie aurait préféré ne pas servir comme argument. Sa comédie eut au moins pour effet de faire rire Abigail. C’est bon signe, ça ! Son épouse finit par donner son accord, et la petite niffleuse lève les bras en guise de victoire, bien qu’Abigail se mette à jurer dans sa barbe. C’est bon signe, ça ? Harper juge ses mouvements assez mécaniques. Cela ne fait-il pas au moins mille fois qu’elle soupire ? Masquant ses doutes derrière une attitude décontractée, elle vient s’installer à table où les spaghettis s’empilent dans une assiette. Un seul couvert a été dressé, Harper ne manque pas de le remarquer. Peut-être Abigail a-t-elle déjà dîner ? Quoiqu’il en soit, Harper meurt de faim ! Les examens de fin d’année arrivent à grands pas, tous les jours elle doit redoubler d’inventivité pour créer des mises en situations dans le but de faire réviser les élèves. Ajoutez la promenade improvisée dans la forêt, ce fut une longue journée sans compter les copies à corriger et… qu’est-ce que c’est ? Un paquet décoré d’un nœud lévita jusqu’à la table sous l’œil ahuri d’Harper. Reprenons : Abigail réagi particulièrement calmement à l’adoption inopinée de la niffleuse sans qu’Harper lui ai demandé son avis. Par particulièrement calmement, entendez qu’elle ne sait toujours pas si Abigail est vraiment contente ou si elle prend sur elle pour ne pas l’avada kedavra sous l’impulsion de la colère. Elle lui prépare à manger et enfin, enfin ! Elle lui offre un cadeau. C’est bizarre, vous ne trouvez pas ? Adoptant un air décontracté (plus décontracté qu’à l’ordinaire, je veux dire), Harper engouffre une cuillérée de spaghettis qu’elle mâche en scrutant le cadeau, imperturbable. Abigail s’installe en face d’elle, l’inquiétude d’Harper s’accroît. Abigail devrait écrire des scénarii de film d’horreur, si jamais elle se lasse des créatures magiques….
« Qu’est-ce que c’est ? Demande-t-elle en essayant d’adopter une expression de pure décontraction qui sonnait faux ».
Désormais équipée d’une trousse de soin, Abigail s’apprête à soigner la créature blessée. La niffleuse n’est pas inquiétée le moins du monde par tout ce qu’il se passe. Avec curiosité, elle scrute les environs, constatant d’un rapide coup d’œil qu’il n’y a absolument rien qui brille dans cette maison. Assise sur son petit popotin, elle soupire de tranquillité, songeant certainement qu’il fait bon vivre dans cette maison où il y a plus d’animaux que d’êtres humains. Son ventre gargouille, elle vole un spaghetti dans l’assiette d’Harper mais fait la grimace en l’avalant. Ce n’est pas du tout un ver à la sauce tomate que l’humaine mange. Beurk !
Quand les mains froides d’Abigail s’emparent de ses hanches, Harper sursaute de surprise. Au secours ? Elle commence à se demander si la médicamentation de Moïra n’a pas d’effets secondaires. Surprise ? Sa faute ? Harper essaya d’entrer en contact avec le regard de son épouse mais celle-ci l’empêche de se mouvoir. Au secours ? La surprise est à son comble lorsque qu’Abigail lui souhaite un joyeux anniversaire, le plus normalement du monde. C’était donc ça. La pression se relâche, au point que les épaules d’Harper s’affaissent, comme si le doute l’avait tendue. Et la décompression est à son comble lorsqu’Abigail la secoue comme un prunier, Harper ne bronche pas, stupéfaite. Elle s’était fait tout un film, certainement en avait-elle vu trop. Avalant le reste de son assiette avant que ça refroidisse, Harper s’essuie la bouche avant de repousser son assiette vide. A ses côtés, Abigail s’active à soigner la niffleuse.
« Honey, tu n’aurais pas dû. On a été couverte de cadeaux pour le mariage. Ce n’était pas nécessaire ».
Harper défait le nœud, le ruban retombe sur la table. Elle s’apprêtait à relever le couvercle de la boîte, mais elle se fige, mue par l'hésitation.
« Il n’y a rien de dangereux là-dedans, n’est-ce pas ? »
Dans les mains d’Abigail, la niffleuse scrute le paquet avec curiosité. Certainement espère-t-elle que la sorcière en sorte un présent particulièrement doré.
« Si tu veux me faire un cadeau supplémentaire, extirpe la baguette de collection que cette chipeuse a volé ! ».

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Abigail MacFusty
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Mar 7 Juin - 19:55

Avril 2021

Malgré ma fatigue, ma bonne humeur était visible. Mes yeux pétillaient de malice, d’autant plus en voyant la petite créature ramenée par ma femme. Quelle ironie. C’était moi l’amie des animaux, mais voilà que je contaminais ma bien-aimée, quoiqu’elle eût toujours apprécié les bêtes, l’inverse en revanche n’avait pas toujours été vrai. Nonobstant, le niffleur, comme le crapaud, était un animal qui lui allait à ravir, la preuve.
J’avais simplement hoché la tête d’un air entendu en entendant les arguments de la directrice des Gryffondor lorsqu’elle défendit son idée que le petit animal n’avait plus de famille. Certes, elle était trempée et elle était arrivée en retard. C’était une excuse valable à mes yeux, surtout en connaissant aussi bien Harper MacFusty, née Auburn.
Retournant à la cuisine, je terminais de préparer à manger pour ma moitié avant de m’installer pour prendre soin du niffleur femelle. Son comportement m’amusait déjà. Elle semblait espiègle, un trait de caractère plutôt commun à cette espèce, mais sur ce spécimen, ça semblait particulièrement exacerbé. Son petit nez frétillant à droite et à gauche pour chercher tout ce qui pouvait présenter un intérêt trésorier, elle semblait particulièrement calme. Je la lorgnais avec attention pour comprendre et traduire son comportement. Après tout, c’était ma spécialisation et malgré toutes mes années d’expérience, c’était quelque chose qui me fascinait toujours autant.

Par ailleurs, je voyais bien que Harper semblait beaucoup trop décontractée pour que ce soit normal. Elle était tendue comme un string en réalité, et son comportement m’amusait d’autant plus. Ainsi, je ne cherchais pas à cacher ma gaieté, un sourire venant se figer sur mon visage, d’autant plus lorsqu’elle fixa le paquet cadeau avec un air aussi suspicieux.
Observant la créature attraper un spaghetti pour le manger, je gloussais, amusée, avant de sortir de ma trousse de soins quelques petits vers séchés que j’avais pris le soin d’emmener avec mon accio. Laissant l’animal se goinfrer, j’en profitais pour soigner sa patte avec des gestes rapides, précis et doux.
Lorsque mon épouse comprit enfin mon manège, je lui jetais un coup d’œil tendre avant de rétorquer d’une voix chantante.

- Oui, ON a été couverte de cadeaux. Mais moi je ne t’ai rien offert et ça aurait été un manquement terrible de ma part, donc… si, c’était nécessaire. En plus, j’avais ce cadeau en tête depuis plusieurs jours avant le mariage, mais c’était pas le bon moment.

Du coin de l’œil, je vis le ruban tomber sur la table tandis que moi, je faisais le contraire de mes doigts fins et agiles puisque je commençais à bander la petite patte du niffleur qui continuait de grignoter ses vers.

- Chérie, est-ce que je t’ai déjà offert quelque chose de dangereux pour tes anniversaires ? Je lui jetais un coup d’œil plein de malice. C’est toi, à force de trafiquer mes objets magiques, qui les rends dangereux. Moi, je ne suis que paix et amour.

Je pouffais de rire à mes propos tout en nouant le nœud du petit bandage.

- Et voilà ma grande.

Je la laissais renifler le paquet, me retenant de rire à nouveau, mes yeux foncés pétillants de joie trahissant mon état d’esprit. Je me relevais pour aller fouiller un tiroir et attraper deux cuillères en argent tandis que Harper ouvrait la boite de pandore pour y trouver…
Un bébé niffleur au pelage brun aux imposantes stries blanches. Confortablement roulé en boule dans un nid douillet, il semblait somnoler, mais ouvrit un œil en voyant la boite s’ouvrir. L’intérieur avait été soigneusement agrandi par magie pour que la créature y soit confortable le temps de son séjour.
Revenant vers Harper avec mes cuillères, j’ouvris les bras dans un geste théâtral.

- Tadaaaaa. Puis je ricanais tout en déposant un baiser sur la joue de ma femme. T’en loupes pas une tu sais ça ? me répétais-je. Ça faisait des semaines que j’avais convenu avec ma mère de t’offrir ce bébé niffleur… et toi, le jour où je veux enfin te l’offrir, tu m’en ramènes un ! Je laissais échapper un petit rire cristallin. Je n’étais ni fâchée ni offensée. En me mariant avec Harper, je savais à quoi m’attendre dans la vie. Glissant mes mains sur ses épaules, je collais ma joue contre la sienne tandis que je me collais à son dos. Il a été trouvé gravement blessé avec ses frères et sœurs et la maman. Ils ont été emmenés à la clinique de ma mère, mais… il est le seul à avoir survécu. Les taches blanches, ce sont les cicatrices… j’ai pas pu te le confier plus tôt, on devait s’assurer de son bon état de santé. Il n’a aucune séquelle heureusement. Il est encore un peu sauvage, je te préviens.

De ma main gauche, je déposais à côté du bébé niffleur dans son paquet, l’une des deux cuillères en argent. Ce geste termina de tout à fait le réveiller, il sauta sur l’objet pour l’engloutir. Ricanant, je déposais un nouveau baiser sur la joue de mon épouse avant de me redresser et de tendre la seconde cuillère au premier niffleur. Celui-ci me sauta dessus, mais je cachais rapidement son butin.

- Ah ! ah ! Tu rends d’abord la baguette. S’il te plait. On fait un échange.

Je lui montrais une nouvelle fois la cuillère en l’agitant pour donner envie à la petite créature orpheline. Elle semblait hésiter… avant de tout à fait refuser mon offre. Je roulais mes yeux avant de sortir un gallion de ma poche de peignoir (ne me demandez pas pourquoi j'ai ça à cet endroit). Le niffleur se redressa, à nouveau intéressé.

- T’es gagnante, tu as deux objets pour un. C’est un bon deal.

Semblant satisfait, le nez toujours frétillant, le niffleur sortit la baguette de sa poche à fric (j’en veux une moi aussi) et me tendit le précieux bien de ma femme. Je lui échangeai le gallion et la cuillère avant de me tourner vers Harper pour lui tendre son objet de collection.

- C’est ce qui s’appelle être né une cuillère en argent dans la bouche.

Fière, j’appuyais une main sur la table, l’autre déposée sur ma hanche, je croisais les jambes avec un grand sourire goguenard.
Qui avait dit déjà que nous n’allions jamais former un couple ordinaire ?
Il n’avait jamais eu aussi raison.



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Harper MacFusty
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Jeu 16 Juin - 7:25
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Tout ça ne lui dit rien qui vaille. Un déferlement d’interrogations assaille sa pauvre cervelle. Harper Macfusty née Auburn, soupçonne son épouse de concocter un coup fourré pour la réprimander d’une possible bêtise prise en flagrant délit. C’est que ces derniers temps, elle avait été particulièrement calme, voyez-vous ? On ne peut pas se marier et en même temps, glisser de la poudre hilarante dans les faires-parts annonçant aux familles des Hébrides le mariage d’Abigail. Hélora lui avait totalement défendu de narguer Archibald Maczizi, l’histoire des gnomes détruisant tout dans son jardin aurait fait suffisamment de dégât. Harper ne sait absolument pas de quoi elle parle, mais c’est bien fait pour cet attardé d’esprit ! Emplit de malice, Abigail l’invite à ouvrir son paquet choisi spécialement pour elle tandis qu’elle bande la patte blessée de la malheureuse Niffleuse. Décroisant les rubans, elle les laisse retomber sur la table, rassurée quant au comportement d’Abigail bien qu’il faille admettre que son état physique n’est pas en adéquation avec l’état d’esprit qu’elle lui présente. Harper ouvre la boîte avant de plonger sa tête pour inspecter l’intérieur. Saperlipopette. Bon sang de bonsoir de putain de merde. Les airs théâtraux d’Abigail ne sont pas de trop. Quelles étaient les probabilités pour que le jour où Abigail décide de lui offrir un nouveau compagnon, un autre vient à tomber par hasard dans son trou de solitude ? Harper n’en revient pas, observant le niffleur endormi d’un air hébété. La niffleuse, elle, renifle la boîte d’un air curieux, son petit nez s’activant d’autant plus lorsque l’humaine dépose une cuillère devant un congénère qui s’en saisi instinctivement. Qui est-ce ? Pourquoi son dos est lacéré de cicatrices ? La petite Niffleuse frissonne, comme si la vue des cicatrices lui rappelait un douloureux souvenir. Abigail s’adonne à un troc pour récupérer la baguette en or. Croisant ses gambettes, le regard emplit de fierté, Abigail joue avec les mots, la baguette de collection à la main. De son côté, Harper n'en croit toujours pas ses yeux.
« Faut la mettre en lui sûre, souffle-t-elle en désignant la baguette, papillonnant des cils de surprises. Abigail, Honey, je n’en reviens pas. Et je n’y suis pour rien dans cette histoire, c’est elle – elle désigne la niffleuse de l’index – qui est venu à moi. Je lui ai proposé de la ramener chez elle, nous avons marché longtemps dans la forêt Interdite sous la pluie… ».

***

Le temps passait, Harper commençait à se demander si la niffleuse ne la mène pas en bateau. Mais la petite créature galopait sûre d’elle à travers les feuillages, les buissons lourds de gouttes de pluies et les racines proéminentes des arbres malicieux s’amusant à semer des embûches dans l’espoir de vous faire trébucher. Arrivées dans une petite clairière, la niffleuse se fige. Debout sur ses deux pattes arrière, elle croise anxieusement les petites griffes de ses pattes avant, se recroquevillant sur elle-même. D’instinct, Harper sort sa baguette, déposant la niffleuse sur son épaule pour qu’elle soit en sécurité. La jeune femme repousse les branches obstruant le passage. Les doigts tremblant de la niffleuse désigne un arbre en particulier, un résineux trônant au centre d’un cercle de houx touffus dont la protection rendait l’endroit idéal pour construire son nid. Sous la pluie, le vieux sapin sent bon la résine et l’écorce détrempée, c’est comme si les odeurs de la végétation se révélaient une fois mouillée. C’aurait pu être appréciable si le sapin en question n’était pas maculé de sang résistant à la pluie, un nid fait d’enchevêtrement compliqué de branches est fracassé sur le sol. De multiples traces de griffes entaillent les arbres alentours, mais Harper est incapable de les identifier. Une chose est certaine, la chose qui a fait ça a fait un véritable carnage, Harper en a le souffle coupé. Elle tend l’oreille, comme si elle craignait que la chose en question ne revienne. C’est une sorcière expérimentée, courageuse qui plus est, mais franchement les bestioles dangereuses, si elles peuvent rester où elles sont, ce n’est que mieux. Un coup de tonnerre la ramène à la réalité. Elle réalise que la niffleuse pleure à chaudes larmes, son petit bec niché dans son cou. Sans bouger, comme paralysée fasse à ce spectacle, le cœur d’Harper s’alourdit, en total désarroi pour la pauvre petite qui a tout perdu. Que s’était-il passé ? La chose l’avait poursuivi, la niffleuse avait réussi à lui échapper mais dans sa course effrénée, serait tombée dans le patio ? L’espace d’un instant, son cœur se sert en sentant la douleur de la pauvre créature dont le monde venait de s'écrouler.
« Ne t’inquiète pas, lui souffle-t-elle en faisant demi-tour. Je te ramène à la maison. On va bien s’occuper de toi ».
Hors de question d’abandonner la niffleuse dans la forêt, seule, sans visage.

***
Son récit de terminé, elle gratouille le crâne de la niffleuse qui avait pris un air abattu tandis qu’Harper relatait les douloureux faits qui l’avaient rendu orpheline.
« Honey, appelle soudainement Harper dans un élan de joie, je suis tellement contente ! Quelles étaient les probabilités pour que tu trouves un niffleur orphelin en même temps que je tombe sur une niffleuse orpheline ? »
Elle frappe dans ses mains de contentement, ravi que la niffleuse est trouvée un nouveau compagnon. Cette dernière s’approche lentement du petit niffleur qui n’est pas vraiment enclin à faire connaissance. Il lui tourne le dos, les pattes avant croisées sur sa poche, comme s’il voulait protéger sa précieuse cuillère en argent. La niffleuse renifle, regardant alternativement Harper, Abigail, puis son congénère. Elle pousse de petits cris pour attirer son attention, mais celui-ci refuse de se retourner.
« Il a subi un traumatisme, explique Harper, laisse-lui du temps ».
La niffleuse hausse les épaules avant de se saisir d’un vers dans la trousse de soin d’Abigail. Elle s’approche précautionneusement du niffleur en lui tendant l'insecte. Celui-ci renifle la nourriture, se tourne à vive allure pour s'en saisir en un quart de seconde et l'engouffrer goulument dans son bec. Il se retourne pour le mâcher tranquillement. Dans son dos, la niffleuse s’assoit patiemment.
« Merci honey ».
Elle saisit violemment Abigail par le cou, l’attirant vers elle pour couvrir l’entièreté de son visage de baisers avant de se pencher, à nouveau, sur les niffleurs en voie de communication.
« Comment je vais l’appeler ? Se demande-t-elle en se grattant le menton. Je sais ! S’écrit-elle après avoir réfléchit, genre, une seconde. Je vais t’appeler Théodore, ça te plaît Théodore ? »
Lentement, le bébé niffleur tourne une tête désopilée, une narine de froncée.
« Parfait ! S’exclame Harper., réjouit. Théodore, je te présente… ».
Elle désigne la niffleuse de la main.
« Muriel ».
La niffleuse frappe dans ses pattes avant comme pour signifier que c’est bien elle.
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Jeu 16 Juin - 20:13

Avril 2021

Fière et ravie, je brandissais la baguette de collection à ma moitié afin qu’elle la mette en lieu sûr. Vraiment, j’adorais contempler la surprise sur son si joli visage, cela me ravissait plus que de raison. Je ne pus m’empêcher de pouffer à ses paroles relatant son air abasourdi. En effet, qu’elle était le pourcentage de chance que cela arrive ? Ça devait avoisiner le zéro absolu, mais c’était sans compter sur Harper et Abigail, les deux femmes qui brisent tous les codes établis.
Le fait que je lui offre un niffleur pour son anniversaire le jour où elle en recueille un était d’une improbabilité déconcertante, et pourtant, nous voilà là… et si la situation avait pu m’agacer à l’époque, aujourd’hui, j’en tirais une conclusion bénéfique ainsi qu’un profond bonheur.
J’aimais Harper, du fond de mon cœur, je l’aimais depuis notre enfance. Depuis le jour où je l’ai vue revenir d’un match de Quidditch, complètement amochée, mais dégageant une énergie vitale et une détermination qui m’avait éblouie. J’aimais Harper, elle qui était si imprévisible, si libre de tout mouvement qu’elle pouvait en devenir agaçante. Clairement, c’était cette liberté, cette extravagance qui avait mené à ce que non pas un seul niffleur, mais bien deux rejoignent notre toit le même soir. Les étoiles ne s’étaient pas alignées uniquement pour nous le jour de notre rencontre lors de ce cours de sortilèges. Ça avait été un Big Bang qui avait fait légèrement trembler la surface de notre planète, si bien que des événements du genre se produisaient, et allaient encore se produire.
Parce que c’était Harper. Parce que c’était moi.
Parce que c’était nous.

Avec intérêt et respect, je gardais le silence tandis que la jeune femme m’expliquait ce qui s’était vraiment passé les quelques heures qui précédaient. Celles où je l’avais attendu en bâillant comme jamais sans m’inquiéter de ce qu’elle pouvait bien être en train de fabriquer.
Comme dit, Harper était un électron libre.
Quand bien même un sourire fin restait obstinément accroché sur mes lèvres, j’avais tout à fait pris conscience de la gravité de la situation. Aussi, je connaissais assez bien la directrice des Gryffondor pour comprendre qu’elle allait se faire une mission que de retrouver la famille de la niffleuse, ou au moins de lever le voile du mystère sur ce qui lui était arrivé.
Avec cette tranquillité qui me caractérisait, je hochais lentement la tête tout en poussant un petit soupir, le regard posé sur l’orpheline alors que Harper lui grattait doucement la tête.

- Je suis désolée. Tu peux rester ici autant de temps que tu le souhaites. Je jetais un œil complice à mon épouse. Un animal de plus ou de moins dans ce foyer, quelle différence ?

Le soudain éclat de joie de la moitié m’enjoua. Alors, je l’écoutais, je l’observais, frappant dans ses mains pour exprimer cette énergie soudaine qu’elle ressentait.

- C’était en effet peu probable, mais bon… comme nous, n’est-ce pas ?

Je laissais mon regard trainer sur l’harmonieux visage de ma femme tandis que son attention était reportée sur les deux niffleurs qui essayaient de faire connaissance. Quelle ironie que de me sentir à ce point aux anges ce soir alors que mon cœur devenait chaque jour un peu plus lourd.
Sans trop m’attarder sur ce noir événement, je profitais de chaque instant qui m’était offert présentement. Harper avait tout d’abord été une inconnue, puis une amie. Avec le temps, elle était devenue ma meilleure amie pour changer en étant mon premier amour, le seul et unique amour de ma vie. Enfin, de rupture douloureuse, elle était passée à fiancée, et aujourd’hui elle était officiellement mon épouse. Si ce parcourt était plein de rebondissements et de surprises, aujourd’hui, je pouvais assurer que j’étais heureuse d’avoir vécu tout ça, et surtout, j’étais heureuse de vivre comme je vivais aujourd’hui. Ça avait été difficile, avec des inattendus véritablement douloureux, mais le prix à payer en avait valu la chandelle.
Aujourd’hui, malgré l’ombre qui grandissait en moi, je pouvais le dire en toute conscience avec une assurance rare : j’étais heureuse.

Ma rêverie fut interrompue par ma femme qui empoigna mon cou de ses mains et qui fit tomber sur moi une pluie de baisers qui m’arracha un éclat de rire. Il ne me manquait plus que ça pour me faire atteindre une certaine félicité. Mes mains encerclant les hanches de Harper, je les nouais dans son dos tandis qu’elle revenait sur les niffleurs.
J’arquais un sourcil amusé aux prénoms qu’elle venait de trouver, et, sans me décoller d’elle, je me permettais de commenter.

- Muriel j’aime bien. J’élargissais mon sourire. À avoir autant d’animaux à la maison, on n’aura plus assez de prénoms pour nos enfants.

Wow. Abigail MacFusty qui parle d’enfant le cœur léger sans trembler. Si ça, ce n’était pas un bond en avant…
Déposant un délicat baiser sur les lèvres sucrées de mon épouse, je me détachais à contrecœur de son corps tout chaud et si réparateur après avoir frissonné.

- Je vais me changer. Tu peux te doucher du coup, je ne risque plus d’avoir une surprise surprenante, n'est-ce pas ?

Lueur malicieuse dans les yeux je marchais jusqu’à la chambre pour abandonner mon peignoir et enfiler ma chemise de nuit, laissant les premiers boutons ouverts, ce qui laissait visible le médaillon de ma (notre) famille. Revenant dans la salle de bain pour ranger mon linge, j’étais suivie de très près par Poppy, en véritable pot de colle qu’elle était, car une fois que je fus affalée sur le canapé, elle sauta sur mon ventre pour m’utiliser comme coussin.
Glissant mes doigts dans son pelage, je bâillais une énième fois tout en regardant d’un air absent la télévision. Quand il y eut une publicité pour le savon, avec une nénette prenant sa douche sous les cocotiers, je fus soudainement frappée par une interrogation.

- Chérie… tu voudrais aller où pour notre voyage de noces ?

Je ne lui demandais pas si elle avait envie de faire un voyage de noces. Elle n’allait pas avoir le choix que de partir en lune de miel. J’avais envie de voyager avec elle, m’enfermer dans une bulle avec elle, oublier le monde avec elle. Bref, profiter de notre mariage.
Quoiqu’il en soit, je doutais franchement que Harper refuse une occasion de s’amuser et de découvrir de nouvelles saveurs culinaires.



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Harper MacFusty
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Sam 18 Juin - 19:13
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La tournure des évènements est sans précédent. Harper avoue la stricte vérité qui n’engage pas la colère de Zeusagibail. Pas d’éclair, pas même un nuage à l’horizon. Sans précédent, je vous l’ai déjà dit ? La preuve formelle qu’au fil du temps les deux femmes s’améliorent, une belle évolution main dans la main. Deux nouvelles bouches à nourrir. Elizabeth s’ébouriffe les plumes avant de réclamer l’ouverture d’une fenêtre pour s’envoler vers d’autres cieux. Gérard la suivra bientôt motivé par la faim plutôt que sociopathie. Poppy suit sa maîtresse comme un enfant qui n’aura pas coupé le cordon, tandis que Cactus vit sa meilleure vie sur l’arbre à chat dont il dispose, présentement, pour lui tout seul. Quant à Archie… Archie regarde d’un œil intrigué les deux bestioles tentant de faire connaissance sur la table de la cuisine. Déjà, il aimerait bien savoir pourquoi, elles, elles ont le droit de grimper sur la table. POURQUOI ? D’un pas de velours, il s’avance vers la table pour sauter sur les genoux de sa maîtresse. Muriel ne lui adresse pas même un regard, préoccupée par son congénère qui l’ignore totalement. D’ailleurs, le petit niffleur n’a que faire du prénom qu’on lui a attribué, tournant littéralement le dos à tout le monde. Harper s’en accommode, pas le moins du monde offensée. Prenant appuie avec ses genoux sur la table, elle commence à se balancer sur sa chaise, les mains derrière la tête, songeuse, un sourire bête sur son visage. Concernant les prénoms, son imagination est prête à en créer à revendre, les Macfusty pourraient ouvrir un zoo que ça ne lui ferait pas peur. Maintenant qu’Harper a évacué ses mystères, la vie peut suivre son cours.
« Excellente suggestion ! Admet-elle en frappant dans ses mains ».
Les niffleurs sursautent au point que Muriel pose sa petite patte sur son petit cœur. Théodore lui adresse un œil ronchon tandis qu’Archie se sauve toute griffe dehors. Il a bien cru, durant un cours instant, que les deux bestioles étranges allaient l’attaquer. Avec ce bruit soudain, l’inconnu, tout ça…
Laissant les niffleurs à leur discussion muette, Harper se dirige vers la salle de bain, prenant soin de laisser la porte ouverte pour continuer sa discussion avec Abigail. Malgré les températures saisonnières d’agréables, cette balade sur la pluie l’avait glacé jusqu’au sang. Elle fait pleuvoir l’eau chaude à foison, la totalité de son corps frissonnant sous la cascade d’eau chaude. Rapidement, elle se savonne, shampouine ses cheveux, puis profite de l’eau chaude jusqu’à s’en faire rougir le torse et les cuisses. Quand sa peau en a eut tout son content, elle attrape une serviette et dégage d’une main la buée sur la vitre pour inspecter sa tronche rosie.
« J’ai eu quelques idées, répond-elle enfin. Je vais te montrer ».
Revêtant un peignoir propre couleur rose bonbon, elle enfile une paire de tong avant de se diriger vers le buffet d’où elle extirpe un parchemin plié d’un tiroir. En se plaçant devant son épouse, elle déplie d’un geste brusque le parchemin qui tombe jusqu’au sol.
« Cuba, Haïti, Nouvelle-Guinée, Hawaï, récite-t-elle. Ensuite, Séchelle, Réunion, Maurice… on peut faire la Thaïlande mais je refuse de mettre un pied dans les régions infesté de varan ».
Son œil est secoué d’un tic nerveux à la pensée de ces horribles lézards colossales soi-disant inoffensif. Elle préfère encore promener des Noirs des Hébrides.
« Plage, plage, plage et plages. Rivières et lacs éventuellement. Hôtel, restaurant, lit refait quand on rentre ».
Avec deux doigts elle mime un « ok » pour signaler la perfection de cet agenda.
« Tu as d’autres idées d’endroit pour ne rien faire ? J’ai commencé à inspecter la mappe monde mais il y a trop d’îles, je me suis lassée. Par contre, chaque destination possède un hôtel sorcier. Au moins on aura pas besoin de changer de monnaie ».

Sur l'arbre à chat, Cactus et Archie commencent à se disputer. Sur la table, Muriel compte les moutons au plafond pendant que Théodore continue de faire la gueule.
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Abigail MacFusty
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Dim 19 Juin - 22:17

Avril 2021

Je me contentais d’un petit coup d’œil en direction de la table lorsque la directrice des Gryffondor frappa à nouveau dans ses mains. Si au début je sursautais comme les niffleurs et Archie, aujourd’hui tout le boucan que pouvait faire Harper faisait partie de mon quotidien. Je ne me formalisais donc plus.
Les doigts plongés dans le pelage dense de mon chat, je regardais les deux niffleurs essayer de faire connaissance avec un petit sourire en coin. Le comportement des animaux me fascinait toujours autant, et mon cœur se souleva de mélancolie en constatant que tout ça me manquait. L’observation, être dans une planque durant des heures, analyser le moindre geste de l’animal pour essayer d’en comprendre les significations.
Ainsi, Muriel essayait par des moyens, plus ou moins rusés, pour attirer l’attention de ce pauvre Théodore encore un peu frêle. Pour sûr, la nuit allait être agitée avec ces deux nouveaux habitants. Ce n’était pas pour me réjouir, car j’avais véritablement besoin de dormir. Mais qu’importe. Vivre avec les animaux c’était aussi sacrifier un peu de son temps libre pour eux.
Distraite, j’écoutais l’eau ruisseler sur la peau d’Harper. Je regardais les niffleurs. Je touchais les poils de Poppy. Je sentais la douce odeur de savon qui se dégageait de la salle de bain. Dans ma bouche était resté accroché le goût savoureux des lèvres de ma femme.
Mes cinq sens étaient présentement sollicités de la plus merveilleuse des manières, et ce fut un sourire heureux qui étira mes lèvres, et ce, jusqu’à ce que Harper s’impose devant moi. Je troquais la vue des niffleurs pour elle, dans son peignoir rose, ce qui me ravit. Je laissais échapper un petit rire alors que le parchemin se déroula jusqu’à mes pieds. Les yeux pétillants, je l’écoutais me faire part de ses suggestions, qui, disons-le, me convenait toutes.

- Wow, tu n’as pas chômé… mais je ne vois pas le problème avec la Thaïlande, c’est super mignon les varans… J’adoptais une moue un peu déçue, cela dit, je plaisantais. Je me redressais pour attraper le bas du parchemin et regarder la liste. Mmmh, en Thaïlande il y a Pattaya. En face il y a plusieurs îles. Sinon mmmh… Je relisais la liste. Les îles San Blas à Panama ! Sable blanc, eau turquoise.

J’attrapais la main de mon épouse pour l’attirer sur le canapé et, tel le koala qui incarnait mon patronus, je me collais à elle tandis que Poppy allait s’installer sur les nouveaux genoux bienvenus. Bientôt la petite maitresse, apparemment montée sur ressort comme la grande se lève. Alors Poppy reste sagement sur l’esclave qui reste sage.

- Ou sinon… Je me relevais et attrapais ma baguette pour y jeter un sortilège. Mes vêtements prirent l’allure d’un kimono japonais rouge et doré. Le Japon ! Ou alors… ! Nouveau coup de baguette. Une marinière laissa place à la chemise de nuit, jupe rouge et béret sur la tête (ce qui m’allait étonnement bien). La France ! Ou l’Afrique ! Une tenue aux multiples couleurs remplaça celle française. Je me pavanais un peu devant Harper tel un petit paon surexcité. Cette idée de voyage me rendait guillerette peut-être plus que de raison. Ou sinon l’Inde encore !

Une nouvelle robe faite de mandala doré sur un tissu flottant turquoise apparut. Le rire au bord des yeux, je balançais mes bras de part et autre de mon corps, imitant ainsi une divinité de cette contrée. La fatigue me faisait faire des choses que d’ordinaire je gardais pour moi.
Je regardais le plafond, pensive avant de suggérer.

- Mmmh… tu as vraiment envie d’aller dans un hôtel ? Même sorcier. On va voir des gens… on ne pourra pas faire l’amour n’importe où c’est dommage. Et mmh. Je la fixais, les yeux lumineux de joie avant de la désigner de haut en bas. Je vais devoir partager la vue splendide de ton corps avec d’autres. J’ai pas envie.

Déclarais-je avec un énorme sourire goguenard, mais plein de plaisanterie.

- On pourrait se trouver un bungalow ! Un pavill… oh non !! Je montais le ton, car j’étais à ce point enjouée. Les chats cessèrent de se battre pour me fixer, interloqués. Les niffleurs semblaient également spectateur de me voir bondir dans tous les sens. Je tapais à mon tour dans mes mains. Une villa !!

Comme si je venais de trouver l’idée du siècle, je me mis à me dandiner devant mon épouse, le tout dans cette robe indienne turquoise. Puis, comme frappée par une soudaine idée, je me fixais en relevant l’index.

- Oh !

Le sortilège disparut et me remit dans ma chemise de nuit à moitié ouverte laissant un décolleté plongeant. En bas, mon nombril était visible.

- L’Amazonie ! Puis je réfléchissais un instant. Quoique, il y a plein de bestioles, tu risques de pas aimer.

Sans me défaire de cette soudaine énergie, je sautais sur le canapé pour arriver à genoux à côté de Harper, Poppy me fixant avec de grands yeux comme si elle se demandait si elle devait partir vite ou non. Penchée en avant, mon pendentif se balançait dans le vide.

- Je pense qu’on pourrait partir en été puisque ce sera les vacances scolaires. On n’aura pas d’emmerdes et on pourra partir mmmh… deux mois ?

Je plongeais mon regard brun foncé dans le brun noisette de celui de ma femme tout en haussant les sourcils frénétiquement. Abigail MacFusty a pété un plomb, ce qu’elle dit n’est pas à prendre au mot (quoique ?). Partir deux mois ? Et surtout... partir en été ? Pensais-je véritablement à mon état mental à ce moment ? Ou peut-être que justement, je ne voulais pas y penser ? Je n'étais pas certaine de le savoir moi-même.

- Si je résume. Plutôt une île où on fera rien et avec personne. Tu m’autoriseras à chanter ? On mangera quoi ? Qu’est-ce que tu voudrais manger durant cette période ? Qu’est-ce que tu voudrais boire ? Qu’est-ce que tu voudrais respirer ? Je levais à nouveau les yeux. Mmmh, les cocotiers et les épices… OH !!

Cette fois je manquais de hurler. S’en était trop pour les nerfs de Poppy qui décida d’aller rejoindre son frère et sa sœur dans l’arbre à chat. Les niffleurs quant à eux nous fixaient toujours d’un air d’autoroute.

- On fera plein de photos qu’on enverra à nos sœurs, juste pour les rendre jalouses… et oh !! On commandera un feu d’artifice rien que pour nous ! Comme ça quand on le voudra… Je levais mes mains de part et d’autre de ma tête. Pshouuuuuuu !!

J’écartais les mains et les doigts en levant les bras au-dessus de moi avant de me laisser tomber sur les genoux de Harper (heureusement que le chat est parti) tout en ricanant.
Promis, je n’avais rien bu ce soir.



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Lun 27 Juin - 23:17
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Fronçant le nez d’indignation, l’humeur de Harper (ça rime) se détend en s’avisant de la plaisanterie d’Abigail. Si vous voulez son avis, on ne plaisante pas avec les varans. Le plus grand reptile du monde sur l’échelle des moldus peut vous coursez à vingt kilomètres heures. Sachez qu’en moyenne un humain adulte peut courir jusqu’à dix kilomètres heures, et que vous êtes probablement en-dessous de cette moyenne. Ajoutez à cela que le venin du saurien est mortel. On n’a encore jamais entendu un potioniste vanter les mérites de son antidote contre le venin du varan. A méditer. Tandis qu’Abigail apportait quelques détails à leur road trip estival, Harper saisi rapidement une plume dans l’intention d’annoter tout cela dans la marge avant de l’oublier. C’était sans compter la main de son épouse qui l’attire vers le canapé où elle n’a d’autre choix que de s’installer, maintenue fermement par sa dulcinée et sa chatte aux longs poils. Pata quoi déjà ?
C’est un véritable défilé de mode sur le thème du monde qu’Abigail enchaîne. Le changement de tenues s’exécute et Harper se retient de faire remarquer qu’on dirait Ken dans Toy’s Story. Mais les tenues défilent à vive allure, bien trop vive pour Harper, et elle ne peut pas faire des remarques et suive la discussion en même temps.
« Oh non ! Pas le Japon. Leurs traditions sont trop strictes pour moi…
, se lamente-t-elle.
Elle aurait aimé préciser qu’elles risquent de se retrouver à la rue ou en prison en laissant Harper déambuler entre la foule d’asiatique très attaché à ses traditions psychorigides. Mais Abigail ne lui en donne pas le temps.
- Oh non ! Pas la France ! Rechigne-t-elle à nouveau.
Elle réprime une mine boudeuse pour ne pas qu’Abigail se rappelle l’amertume qu’elle ressent envers ce pays dont le père biologique de Jin est natif. Puis soudain elle se rappelle que la mer Méditerranée borde les plages françaises.
- D’accord pour la France, rectifie-t-elle. Oh non pas l’Inde !
Madame rabat-joie à votre service, bonjour !
- Il y a tellement de pauvreté !
Et pauvreté ne rime pas avec plage idyllique, si vous voulez son avis. Est-ce le fruit de son imagination où Abigail est particulièrement vive, ce soir ?  Ce remue-ménage, bien qu’Harper aime le dynamisme et le bruit, l’intrigue au point de la faire se douter d’un malaise.
- Une villa, si tu veux, dit mollement Harper. Mais dans les villas, il n’y a pas de serviteurs. Tu sais, ces gens qu'on paie pendant les vacances pour qu'ils fassent tout à notre place.
Muriel la niffleuse acquiesce tandis que son jeune camarade regarde sa nouvelle maîtresse d’un air dégouté. Les chats, eux, n’ont pas d’avis. De toute manière, elles enverront la petite esclave aux grandes oreilles pour les nourrir comme des dieux. Quand Abigail cite l’Amazonie, la main d’Harper vient se plaquer sur son visage par réflex, comme si une crise d’urticaire imaginaire menaçait de faire irruption sur son impeccable teint de pêche. Telle une rockstar, Abigail atterrit à ses côtés, genoux sur le canapé. Mais qu’est-ce qui lui prends ?
- Deux mois ?! Tu… tu es certaines, Honey ? Je veux dire, sans vouloir freiner son engouement qui m’enthousiasme…
… bien que l’effet de surprise ne lui permette pas de le justifier par des expressions corporelles…
- …si mes calculs sont bons, une date assez particulière risque de réclamer ta présence auprès de tes parents, non ?
Harper hausse les épaules. C’est un peu comme ça qu’elle s’imagine le deuil. Sauf qu’elle n’a jamais connu de deuil. Du moins, pas à la hauteur de celui d’Abigail. Cette dernière suggère toute une panoplie de mets et d’activités qui surchargent les capacités mentales d’Harper. Papillonnant frénétiquement des cils, la jeune femme recouvre ses esprits.
- Laissons une part d’imprévu dans ce voyage. Pour ce genre de formalités, nous verrons sur place, au jour le jour.
Observant d’un œil curieux son épouse, elle finit par demander :
- Honey, tu es sûr que ça va ? C’est l’arrivée de nos nouveaux compagnons qui te mets dans cet état ? Est-ce que… attend ! Ne me dis pas que tu as accepté les pilules bleues d’Arondella ?! Il ne faut jamais avaler ça ! Précise-t-elle en pointant son index en direction du visage de son épouse ».
Assise sur le bord de la table, les pattes ballantes dans le vide, Muriel approuve même si elle ne sait absolument pas de quoi il s’agit. Pas les pilules bleues : ok ! De toute façon, qui dit bleu dit pas doré, alors la niffleuse n’a nul besoin de s’inquiéter.
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Lun 4 Juil - 22:40

Avril 2021

Je m’amusais des quelques réactions qu’avait le temps de placer Harper lors de ma frénésie. Le Japon n’était plus celui de l’air féodal, quand bien même, ils restaient stricts sur certaines traditions et ça, je devais bien reconnaître que c’était vrai. Je n’étais allée dans ce pays que de rares fois, à l’époque pour y voir Aïko et mon oncle, puis comme dragonologiste pour étudier les races de ces lieux merveilleux.
Quant à la France, je ne pus m’empêcher d’élargir mon sourire (si c’était encore possible) lorsqu’elle finit par céder. Évidemment, en l’épouse attentive que j’étais, je n’avais pas oublié sa blessure concernant Jin et son père, néanmoins, c’était un grand pays. La France regorgeait de merveilles que j’avais envie de visiter. Il était l’un de ces rares pays à avoir encore des chevaux à l’état sauvage, et qu’ils soient fantastiques ou non m’indifférait : la magie était ailleurs.
Pour l’Inde, je ne pouvais pas lui donner tort, encore une fois, et à dire vrai, je n’en avais pas la moindre envie. J’avais bien assez d’autres soucis, inutile de me rajouter un grief avec ma merveilleuse et nouvelle épouse. Alors, rayons l’Inde de la liste, il y a bien d’autres lieux. Toutefois, je laissais échapper un petit rire amusé lorsque la directrice parla de serviteurs. Madame avait des goûts de luxe. Je haussais les épaules.

- Rien ne nous empêche de demander les services d’un établissement si tu tiens vraiment à avoir des serviteurs. Ils pourraient d’ailleurs nous conseiller sur ce qu’il y a à visiter sur place.

À tout problème sa solution n’est-ce pas ? Qui plus est, je ne comprenais pas bien pourquoi Harper tenait tant que ça à ce que nous soyons entourées de serviteurs. Avec la magie, le ménage était fait rapidement. Quant à la cuisine, il nous suffirait soit de commander, soit de nous payer les meilleurs restaurants du coin… à supposer évidemment que j’arrive à avaler quelque chose durant ce voyage de noces.
J’en avais très envie… mais durant la période estivale depuis maintenant trois ans, j’avais appris que mon corps n’était pas en adéquation avec ma tête. Mais, je ne voulais pas songer à tout ceci, j’avais envie de m’amuser, de chasser ce voile noir qui me menaçait. Alors je faisais de grands gestes, de grands discours et je laissais exploser une petite joie sincère et non feinte. J’appréciais voir la surprise dans les yeux de mon épouse. Après Kyle, c’était elle qui me connaissait le mieux et elle savait que je cachais une autre personnalité. Plus détendue, plus fêtarde, plus ouverte… mais je la montrais si peu que je parvenais, apparemment, encore à surprendre ma femme lorsqu’elle y faisait face. Parfait, ça rajoutait un inattendu et un piquant plutôt agréable à notre relation de couple.

Mais, alors que je sentais une légère allégresse m’envahir, Harper, bien malgré elle, fit revenir un vieux démon au triple galop. L’éclat scintillant qui rayonnait autour de moi disparut. Le sourire figé sur mes lèvres fondit et l’énergie dans mon regard s’amenuisa également.
Me laissant tomber sur les genoux de mon épouse, j’eus quelques tics nerveux au visage. Tantôt une paupière qui frétille ou les lèvres qui se pincèrent sensiblement. J’ignorais quelle réaction adopter, avant de me décider à faire la moue, observant ma femme depuis en bas.

- Non… tu as raison. Il faudra que j’y sois. Juste… je ne sais pas si je vais avoir envie de… tout ça durant notre voyage de noces.

C’était vaste et peut-être juvénile, mais pour moi, les deux mois de vacances que nous aurons cet été étaient synonymes de voyage de noces. J’avais le désir de profiter pleinement d’Harper et de lutter, encore, contre le deuil. Lutter pour ne pas me laisser abattre. Lutter pour ne pas me mettre à hurler et à pleurer au plein milieu de la nuit. Lutter pour me nourrir. Bref… continuer à vivre malgré l’enclume accrochée à mon cœur.
D’un geste des jambes, je pivotais sur moi-même pour passer mes bras autour de la taille de Harper. Après avoir fouillé avec mon nez inquisiteur, les plis du peignoir rose bonbon, j’en avais subtilement écarté les deux parties pour enfouir mon visage contre la peau de son ventre. Ainsi cachée entre son corps et le vêtement de bain, je donnais l’air d’un petit animal qui essayait de se terrer… Mais se terrer inutilement, puisque tout le reste du corps dépassait.

+ Des fois, je me dis que m’oublietter serait la meilleure solution. Mais après je me dis que c'est con.

La meilleure, vraiment ? La plus simple, certes, mais effacer un souvenir n’effaçait pas ce qui était gravé dans une âme… et j’avais profondément aimé Kyle à tel point que mon esprit s’en souviendrait à la place de mes souvenirs. J’en étais profondément persuadée. Chaque année depuis trois ans j’y songeais régulièrement, mais je n’avais jamais eu le cran de m’infliger ce sortilège. Je n’étais pas convaincue… et je ne voulais pas oublier mon défunt frère. C’était la principale raison qui faisait que je refusais de faire le deuil.
Après une profonde inspiration, je dégageais mon visage de sa cachette pour regarder Harper et sourire à nouveau, bien que faiblement.

- J’ai envie de profiter de cet été avec toi, et rien qu’avec toi. La dévorant du regard sans pour autant défaire mon étreinte, je continuais. En fait, ma réflexion avec la nourriture était que… si on a envie d’un met en particulier, ben ça peut nous aider à choisir la destination tu vois ? Genre si on rêve de pizza, on ne va pas aller en Chine. C’est un choix de destination comme un autre. Le choix culinaire !

Je levais l’index pour étayer mes propos, retrouvant un peu de ma joie de vivre. Captant l’œil curieux de Harper, je plongeais mes iris dans les siennes. Ses propos eurent le mérite de me faire rire sensiblement. Ce fut avec un air taquin que je répondis.

- Ah ! Elle ne m’a pas présenté la pilule bleue, mais la rouge ! Je venais étouffer un rire en enfonçant à nouveau mon visage contre son ventre. Malicieuse, je venais croquer sensiblement sa peau tout en cherchant à la chatouiller. C'est pourquoi maintenant je vais te manger ! Je continuais ma torture de chatouille un petit instant avant de la fixer avec douceur. Mais non, je plaisante. Je n’ai pas vu Arondella depuis le mariage. Je relevais le visage pour être à sa hauteur et la fixer avec tendresse. Je vais bien. Je suis juste… fatiguée, et j’essaie de chasser ma lassitude estivale.

Desserrant enfin mon emprise sur ma femme, je lui attrapais une main pour jouer distraitement avec ses doigts, laissant nos alliances s’entrechoquer doucement entre elles.
Après un instant de silence, je reposais mon regard sur elle.

- Est-ce que tu te souviens du jour où tu es tombée amoureuse de moi ?

Moi, je m’en souvenais comme si c’était hier. C’était quelque chose qui, comme pour mon frère, était gravé dans mon âme et qui serait impossible d’oublietter. Faites-moi subir un millier de fois le sortilège d’oubliette, lorsque je verrais Harper, je me souviendrais d’elle. Je serai à nouveau amoureuse d’elle. Toujours.

- Il y a quoi dans la pilule bleue ? Tu en as déjà avalé ?

Oui, ça n’a aucun rapport avec ma question précédente je sais, mais ma curiosité a été piquée au vif. Maintenant, j’avais envie de savoir. Aussi bien pour la première question que pour la deuxième.
À côté de cela, sans en avoir l’air, je continue de réfléchir à notre future lune de miel. Pour qu’elle soit aussi douce et onctueuse que pouvait l’être Harper.



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Mar 12 Juil - 22:26
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Déterminer les étapes de leur voyage s'avèrera finalement un jeu d’enfant. Quand bien même Harper rechignait sur certaines destinations, il est évident que les épouses réussiront facilement à s'accorder sur un terrain d'entente. Après tout, il s’agissait d’endroits où poser son transat, un cocktail dans une main, la crème solaire dans l’autre, easy peasy. Harper n’insiste pas sur l’option all inclusive, serviteurs and co. Entre les missions pour l’Ordre du Phénix, son travail à l’école et ses vadrouilles improvisées, en son for intérieur elle ressentait un besoin de poser ses fesses plus qu’elle ne le faisait déjà. L’idée de se faire servir représente le summum du fare niente, la détente à l’état pur, la vie rêvée pour la personne laxiste et fainéante qu'elle est. Effectivement, les serviteurs, c’est peut-être un petit peu exagéré… ou pas. Prétendant qu’elles aviseront sur place, la conscience d’Harper émet quelques inquiétudes concernant la période de leur voyage de noce. Elle n’avait jamais assisté à un été de deuil, n’ayant pas été auprès d’Abigail à cette époque de l'année depuis longtemps avant qu’elles ne se retrouvent pour de bon et pour toujours. Mais elle savait ô combien Abigail tenait à Kyle et, depuis qu’Harper connaissait certains détails de la constitution de sa femme, elle craignait que les remous du chagrin n’affectent l’état de santé rendu précaire cet hiver plus que de raison. Un peu comme si le début du mois d’août venait effacer d’une pichenette les efforts de soins et de remise en état d’Abigail pour reprendre du poil de la bête après les attaques répétées des virus. Harper se surprends elle-même de ce genre de pensées, ne s’apercevant pas qu’elle connaissait son épouse bien plus que quiconque oserait le prétendre. Elle songe que finalement, elle doit se faire des idées, ces excès de joies et d’énergies ne sont que de la joie, et de l’énergie, provoquées par l’envie irrésistible d’Abigail de célébrer leurs épousailles. Toutefois, elle exprime son ressenti quant à la durée du voyage, préférant prévenir que guérir. Après coup, Harper s’en mord les doigts d’avoir parler trop vite, Abigail venant engouffrer son visage dans le creux de son peignoir, donnant l’impression à Harper d’être la maman kangourou d’un tanguy des temps modernes. Sa pensée lui arrache un imperceptible sourire, amusée par sa propre divaguation. Cette petite étincelle l’aide à relativiser, car pendant un bref instant, elle s’en était voulu d’avoir fait retomber l’élan d’extase de sa dulcinée.
« Ce ne sera qu’une parenthèse, relativise Harper. Si vous êtes d’accord avec tes parents, je serai là pour vous soutenir.
Un moyen de se faire pardonner, également, d’avoir été absente aux funérailles de Kyle. Si les relations avec Iain et Elora avaient toujours été bonnes, elle s’était toujours tenue loin de Kyle, comme si se rapprocher du frère d’Abigail risquait de lui montrer qu’elle avait tout à gagner d’accepter sa propre sœur. Face à la perte tragique de leur frère et fils, Harper, vivant à l’époque à l’étranger, avait pris en otage l’excuse de l’éloignement pour se dédommager de la présentation des condoléances aux époux Macfusty et à leur fille. Une bien belle preuve de manque de reconnaissance quand on sait tout ce que Iain et Elora ont fait pour elle par le passé. La situation étant délicate à cause de son départ soudain et rupture pour ainsi dire inexpliquée, plutôt que de courageusement prendre le risque de se faire remonter les bretelles, elle avait enfoui sa tête dans un trou telle l’indécrottable autruche qu’elle est. Cet animal lui colle à la peau, c’est bien pour cela qu’elle ne tentera jamais de devenir animagus. Plutôt mourir que de se transformer en autruche. Cela dit, le regret l’avait toujours accablé, consciente de l’horreur que la famille Macfusty traversait.
- Ne dit pas ça, Honey, dit-elle avec douceur. Ça ne sert à rien de vouloir effacer son chagrin. Il faut juste apprendre à vivre avec. Penser aux gens qu’on aime sans saigner, c’est le meilleur moyen de leur rendre hommage.
Abigail se relève, leurs deux visages sont désormais à la même hauteur.
- Nous en profiterons, je ne me fais pas de souci là-dessus. Nous avons réussi à tirer profit d’un cours voyage à Las Vegas, nous saurons quoi faire de deux longs mois de lune de miel, même avec un intermède pour rendre hommage à ton frère. Easy peasy.
Harper faisait preuve de son habituel optimisme, bien qu’une once d’inquiétude entache le tableau. Avec des pincettes (des pincettes à la Harper), elle vient questionner son épouse pour s’assurer que ça va – ou pas. Ses propos lui arrachent un sourire qu’Harper a du mal à analyser. Comment ? Il y a une pillule rouge aussi ? Arondie est diabolique, elle ne s’arrête jamais !
- Pffff, pouffe-t-elle de rire, sensible aux chatouillements.
Finalement, Abigail lui assure qu’elle va bien, évoquant fatigue et mauvaise passe. Un rien rassuré, Harper sombre dans le silence (incroyable, n’est-ce pas ?) laissant son épouse jouer avec ses doigts. Quand la question tombe, la question à un million. Est-ce que c’est un piège ? Sa vie amoureuse comportait deux choix : un homme ou une femme. Harper a choisi une femme et maintenant, il va falloir qu’elle assume. Un homme n’aurait jamais posé cette question. Tourne ta langue sept fois dans ta bouche. Le jour où elle est tombée amoureuse d’Abigail ? Tourne ta cervelle mille fois dans ton crâne. Faut-il véritablement qu’il y est UN jour ?
***
Une tiède journée de juin, en deuxième année. L’année scolaire touche à sa fin, les cinquième et septième année attendent la sentence irrévocable qui déterminera leur avenir pendant que les autres se prélassent au soleil dans l’herbe verte du parc. Les examens de fin d’année son passés, les élèves n’ont plus de devoirs à faire, alors ils occupent tout leur temps à ne rien faire, comme par exemple, lancer des chaussures dans le lac noir pour que le calmar géant les renvois.
« Tu crois qu’il s’ennuie ? Demande Harper.
- Qui ? Lui demande son camarade allongé près d’elle, les yeux rivés sur le ciel.
- Le calmar ! Tout seul, dans le lac gelé, avec pour seule compagnie les strangulots mal lunés et des sirènes ronchonnes.
Le garçon se relève pour s’assoir, appuyé sur ses deux mains.
- Tu te soucis du sort du calmar géant, toi, maintenant ?
- J’ai bon cœur ! Affirme Harper, une main sur le cœur appuyée par des gestes et expressions théâtrales.
Son attention capte au loin Abigail longer l’horizon verdoyant du parc en direction d’on ne sait quel projet de créature à sauver. Harper lui adresse de grands signes avec les bras, mais Abigail est trop loin et préoccupée, elle ne remarque pas ses camarades assis dans l’herbe sous un arbrisseau. Son ami aux couleurs de serdaigle, esquisse un sourire taquin.
- Y’a pas qu’avec les créatures que t’as bon cœur.
Harper se fige.
- Qu’est-ce que tu racontes ?
Le garçon joint l’extrémité de ses deux index pour signifier son propos.
- Quoi ? Abi ? N’importe quoi ! Se défend Harper dont les joues, allez savoir pourquoi, s’empourpre. C’est mon amie !
- Macfusty plus Auburn égale bisou bisou, chantonne le garçon blond.
- Fermes-là MacRhona, sinon je te décoche mon poing dans la figure.
Les yeux bleus du garçon s’étirent largement pour accompagner son éclat de rire. Feargus Arcus MacRhona est l'un de ses plus proche ami, étudiant sous la banière des serdaigles. Son regard perce aussi bien que sa perspicacité. D'ordinaire, c'est assez pratique. Aujourd'hui, c'est particulièrement agaçant.
- Tu sais ce qu’on dit, Auburn ? Reprend-t-il, prêt à éviter une main si celle-ci partait dans les tours.
- Non ?
- Y’a que la vérité qui blesse.
- Pourquoi j’te parle déjà ?
- Parce qu’Arondella ne choisit que des personnes extraordinaires pour former son groupe d’amis.
Harper glousse, amusée par cette dernière réplique. Elle termine par dire :
- C’est pas faux ».

***
Assise dans le canapé, Harper rêvasse, les yeux rivés sur le plafond. Un doigt sur le menton, elle demande :
« Il n’y a pas de jour où je suis tombée amoureuse. J'ai juste eu besoin d'un coup de pouce ».

***
« C’est l’homme de ma vie ! S’extase Arondella, allongée sur son lit à baldaquin.
- Arondie, tu le connais depuis deux jours, s’agace Harper qui tente de faire marcher son ipod qu’elle a un peu trop fait tomber dans l’eau.
Le dortoir des troisièmes années est calme et silencieux. Leurs comparses séjournent dans la bibliothèque pour un exposé particulièrement facétieux sur la comparaison des potions contre les furoncles hormonaux ou bactériens. Le téléphone portable posé sur son coussin s’allume. Un message apparait : « Est-ce que tu as une bombabouse en stock ? J’en ai besoin dans cinq minutes. Arc’ ». Harper ne répond pas, détournant son regard en direction de son amie. Sa longue chevelure est étendue sur le lit tel un voile noir, et un sourire béat est figé sur la figure brune d’Arondella, littéralement aux anges.
- Il est grand, beau, intelligent.
- C’est un serpentard ! C’est de la ruse, pas de l’intelligence. Tu vas t’attirer des ennuis, prévient Harper.
- Rory est à Serpentard, il ne nous a jamais attiré d’ennui.
Harper se relève sur ses genoux, agacées.
- Tu ne peux pas tombée amoureuse de quelqu’un sans avoir appris à le connaître.
- Qu’est-ce que tu en sais, toi, d’abord ? Se vexe Arondella en perdant son joli sourire.
- Tout le monde sait ça, se défend Harper. C’est du bon sens !
- Je ne suis pas certaine que bon sens et Harper Auburn fassent bon ménage, se moque Arondie.
- Il y a deux semaines, tu léchais les bottes de l’autre crétin de Géralt.
- Tybalt ! Rectifie Arondella.
- Ah oui, Géralt c’est un personnage de fiction, je me suis embrouillée.
- Comment on sait qu’on est, vraiment, vraiment amoureux ?
- Je ne sais pas, moi, souffle Harper, dépitée.
Une nouvelle notification allume l’écran de son téléphone. « Tu m’accompagnes nourrir les botrucs, ce soir ? ». Harper saisit immédiatement son téléphone pour répondre à Abigail.
***
« Je crois qu’il y a des choses qui ne s’explique pas, élude Harper, philosophe. Pour être honnête, j’ai mis beaucoup de temps à m’en rendre compte. Alors qu’en première année, certains de nos camarades commençaient à flirter, moi je ne pensais qu’aux bombabouses et à allumer ma vieille Nintendo. C’est pas que je ne m’intéressai pas aux autres – sous-entendu à toi, c’est surtout que je n’étais pas prête. Pas prête avant au moins la cinquième année, admet-elle. Dès la deuxième année, dans ton dos certains me faisaient des allusions quant au possible intérêt que j’avais envers toi. C’était si confus à l’intérieure de moi que ça m’agaçait. Et surtout, j’avais pas envie que les autres se mêlent de ça ! ».
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Ven 15 Juil - 16:29

Avril 2021

L’optimiste de Harper m’agaçait très souvent, car, à trop le pousser, c’était ce qui la rendait si irresponsable, si le mot était bien employé. Toutefois, je m’étais habituée à vivre avec en très peu de temps, et je devais reconnaître que pour cette fois, cette année, cet été, sans doute que j’allais en avoir besoin comme jamais.
Une simple parenthèse à notre bonheur, à notre été qui se veut initialement idyllique.
Une pointe de culpabilité vint me transpercer le cœur en songeant que, si j’avais réussi à faire mon deuil plus tôt, comme le reste de ma famille, nous pourrions passer un voyage de noces bien plus léger. Mais non, il fallait que je gâche tout, comme d’habitude. Il fallait toujours que je complique les choses d’une manière ou d’une autre, et pour cela, je m’en voulais énormément. Il y avait toujours une entrave au bonheur, et c’était franchement agaçant.
Je ne voulais pas d’enfants, je ne voulais pas faire mon deuil, je ne voulais pas de la foule, je ne voulais pas changer de métier… Idiote petite Abigail. Je m’accrochais aux difficultés comme si souffrir était quelque chose que j’appréciais… la meilleure preuve était ma relation avec Harper. Cette enfant que j’avais vu grandir et se muer en une femme magnifique qu’aujourd’hui j’avais la chance et le privilège de pouvoir serrer contre toi et aimer.
Si ça n’avait pas été de la torture de l’aimer à partir de nos ASPIC, je ne savais guère trop comment le décrire autrement.

Pourtant, la vie n’est jamais faite de hasards, il y a toujours une raison aux événements même si nous n’avons pas toujours l’explication immédiatement. Sans nul doute que sans les épreuves que nous avions passées elle et moi nous ne serions pas aujourd’hui épouse et épouse, à parler, les cœurs plus ou moins légers, de notre lune de miel. Qui sait, peut-être que dans une autre vie, un autre temps, un autre monde, dans une galaxie lointaine, très très lointaine, nous serions à présent des ennemies jurées, condamnées à se haïr sans avoir eu la chance d’apprendre à pardonner pour aimer à nouveau.
De cela j’étais profondément reconnaissante envers ma famille qui avait toujours eu l’intelligence de réfléchir aux choses plutôt que de juger. C’était ce qui leur avait permis d’accepter Harper à nouveau venue dans ma vie, puis aujourd’hui, la leur puisqu’elle faisait maintenant partie intégrante de nous. Elle avait rejoint le clan, ne lui en déplaise.
Un sourire ironique, mais doux se peignit sur mon visage. Je vins appuyer tendrement mon index sur son nez.

- Idiote… bien sûr qu’ils seront d’accord. Ce sont aussi tes parents maintenant, n’oublie pas.

À la mention du sortilège d’oubliette, la réaction de Harper ne se fit pas attendre et ne me surprit guère non plus. Toutefois, ces mots étaient bien plus faciles à dire qu’à faire. Il faut juste apprendre à vivre avec. Ben oui, effectivement, dit comme ça, c’est évident.
Oui, mais voilà. Entre ce que ma tête souhaitait et ce que mon cœur souhaitait, il y avait une grande différence. Je voulais penser à Kyle sans souffrir, mais c’était impossible pour mon âme meurtrie qui hurlait à chaque mention de son nom.
Je me contentais de simplement hocher la tête tandis qu’elle resta indubitablement positive. Elle n’avait pas tort, et je le savais. Tout ira bien, tant que nous resterions ensemble. C’était toujours le même refrain, car il ne fallait pas oublier que, le drame de nos vies s’était passé lorsque nous étions séparées.

Mes lèvres restèrent figées en un sourire doux, discret, mais tendre, alors que mon épouse réfléchit à ma question aux premiers abords juvéniles. Ce n’était pas une question uniquement motivée par la curiosité féminine ou par un réflexe enfantin. Il y avait une véritable notion d’amour là derrière, en dehors du fait que s’en était le sujet principal.
Cet été, mon être allait se déchirer en deux, à cause d’un manque d’amour trop important. Une force puissante qui m’empêche de correctement me soigner et panser définitivement cette plaie qui reste alors ouverte. Jusque-là, j’avais toujours refusé le soin le plus simple, mais que tout le monde me conseillait : l’amour.
J’étais restée désespérément seule, à me morfondre dans ma culpabilité et mon chagrin, car je restais profondément persuadée que si j’avais perdu Kyle, c’était ma faute. Parce que je n’avais pas su agir à temps, parce que je n’avais pas été à la hauteur de la défense que je lui avais promis qu’il obtiendrait. Alors, en été, je me coupais de tout ce qui me faisait du bien. Je m’empêchais d’aimer, j’évitais les contacts humains, j’évitais la tendresse et l’amour. L’exception avait été lancée uniquement l’année passée lorsque je m’étais accrochée à la présence de Luca comme à une bouée lancée en plein océan. Grand Merlin, combien de fois avais-je regretté que ce ne soit pas Harper ?
Et aujourd’hui, comme par enchantement, la voilà là. Prête à m’offrir ses épaules et sa force pour toujours me garder debout.
Alors oui, ma question pouvait paraître franchement idiote et inutile, mais moi, je ressentais le besoin de me sentir aimée et me savoir aimée. Pour la première fois depuis trois ans, j’avais envie de chercher et de trouver l’amour, qu’importe ou, et qu’importe comment. Alors j’essayais. Maladroitement, mais j’essayais.
Lorsqu’Harper appuya sa tête sur le canapé pour rêvasser en observant le plafond, je n’avais de cesse de la contempler, posant à mon tour ma joue contre le dossier. Je la dévorais du regard, éperdument amoureuse.

***

Le vent frappait délicatement mes cheveux qui dansaient dans mon dos sans élégance. Ma robe de plage, chassée par le souffle de l’océan, remuait lentement à côté de moi, ne couvrant plus qu’une seule jambe. Le bruit sourd de l’océan qui s’écrasait sur la plage puis repartait m’aidait à y calquer ma respiration. Inspirer… puis expirer… puis soupirer. Les jambes ramenées contre ma poitrine, je fixais d’un air absent les deux personnes situées à quelques mètres, survolés des mouettes rieuses qui ne cessaient de jacasser.
Le jeune homme de tout juste dix-sept ans gardait entre ses longues jambes protectrices une fillette de à peine onze ans. Leurs deux corps d’enfants collés l’un contre l’autre, ils s’amusaient à tracer des dessins sur le sable grossier avec un bout de bois, des pierres et des coquillages. Tantôt, je voyais un amoncèlement de sable se former en une vaine tentative de château.
Je me surprenais à sourire en les regardant. Comme si cet instant, figé dans le temps, avait chassé tous les maux de la vie. Nous étions tous là, en famille, réunie dans un endroit peu connu du monde. Notre coin à nous. Je soupirais.
Le pas léger et délicat de ma mère survint à mes oreilles et je me détournais pour la regarder s’asseoir à côté de moi avec un grand sourire. De ses yeux bleu marine, elle me fixa avant de passer un index délicat sur ma joue. Mon cœur se gonfla de tendresse et je vins déposer un baiser sur sa joue avant qu’elle ne me questionne.

- Je peux essayer de deviner ?
- De quoi ?
- De qui tu es amoureuse.
- Q… quoi ? Je me redressais un peu en essayant d’ignorer le feu qui me montait aux joues. Mais, je ne suis amoureuse de personnes.
- Abigail MacFusty. Son rire cristallin si éthéré se répercutait dans ma cervelle d’adolescente de quatorze ans qui découvre à peine l’existence. Tu ne me la feras pas à moi. À ton père peut-être, parce qu’il ne voit pas toujours ces choses, mais à moi. S’il te plait, ne m’offense pas. Je suis ta mère, je sais ces choses.
- B.. beuh. Je… non, vraiment, je ne vois pas de quoi tu parles. Bégayais-je, mal l’aise.
- Tu es plus souriante et joyeuse. Tu rêvasses encore plus qu’avant, et surtout, tu soupires beaucoup !
- N… n’importe quoi !
- Ce qui m’a aussi mis la puce à l’oreille, c’est que tu es on ne peut plus douce avec Moïra.
- Non, vraiment pas ! Rien à voir ! Elle est juste… plus supportable. Elle a arrêté de geindre sans arrêt.

Les yeux rieurs de ma mère me vexèrent presque. Elle se pencha vers moi, taquine.

- Tu n’as jamais rougi à ce point.
- Maman !!

Dans un éclat de rire, elle vint affectueusement me frotter le dos.

- D’accord, d’accord. Garde tes secrets ma chérie. Mais je suis contente que tu découvres ce beau sentiment. Essaie juste de ne pas oublier sa force et sa manière de te porter et de t’emmener très haut.

Je hochais la tête avant de revenir sur Kyle et Moïra qui jouaient dans le sable, bientôt rejoint par mon père qui sortait de l’eau et qui ne se gêna pas pour les arroser. Avec ma mère, nous pouffions devant ce spectacle, avant que les garçons ne courent vers nous pour nous cueillir et nous jeter à l’eau.
Des moments simples. Familiaux. Baigné d’amour.

***

Je clignais des yeux en revenant à moi lorsque Harper s’improvisa philosophe. Les commissures de mes lèvres s’étirèrent à ses descriptions avant de relever un élément intéressant. Dès la deuxième année ? Wow, moi, j’avais réalisé qu’en quatrième année, durant un match de Quidditch.
Amusée, je collais un gros baiser tendre sur sa joue.

- Je t’aime mon amour.

Je n’avais de cesse de le lui dire, et je ne m’en lassais pas.
Soudainement, je me rappelais quelque chose et vins frapper dans mes mains en faisant sursauter les chats et les niffleurs.

- Oh !! Putain j’allais oublier !

Lestement, je me relevais du canapé d’un bond pour rejoindre le frigo sous l’œil curieux de Muriel et Théodore. Peut-être allais-je sortir un trésor de ce coffre secret ?
Farfouillant à l’intérieur sous l’œil jugeant des trois chats dérangés par ma soudaine exclamation, je grommelais des mots inaudibles avant de crier victoire.

- Ah !! Le voilà ! Quelle conne.

Triomphante, j’en sortais un petit gâteau que j’avais pris bien soin de cacher tout au fond du frigo pour qu’Harper ne le voie pas, car je connaissais sa sale habitude de toujours fouiller dans ce meuble frais. Les niffleurs furent déçus. Pour faire passer sa frustration, Théodore essaya de chaparder la pièce de Muriel qui le repoussa d’un coup de patte. Qu’est-ce qu’ils sont mal élevés ces jeunes !
Le pas aérien, je revenais auprès de ma femme et lui posait la petite confiserie sur les genoux.

- S’aurait été mieux après le repas, mais j’ai oublié. Tu as le droit de me gifler si tu veux. Encore joyeux anniversaire ma chérie.

Je revenais prendre place à côté d’elle, plia mes jambes contre ma poitrine et laissa mon épouse profiter de sa sucrerie pendant que je fixais la télévision qui passait une pub pour shampooing. Mais ce n’était pas le produit qui m’intéressait, c’était le paysage.

- Amour… est-ce que ça te dirait d'aller à la plage une fois toutes les deux ? Pas forcément pour notre voyage de noces, mais juste… comme ça.



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